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LE BETON
I DEFINITION
Le béton est un matériau de construction formé par un mélange de granulats (sable
et gravier), et d'eau aggloméré par un liant hydraulique (ciment), éventuellement
complété par des adjuvants et des additions.
Ce mélange, qui est mis en place sur le chantier ou en usine à l'état plastique, peut
adopter des formes très diverses parce qu'il est malléable ; il durcit progressivement
pour former finalement un monolithe (bloc). Selon le choix du ciment et son dosage
par rapport aux granulats, selon la forme des granulats, selon l'utilisation d'adjuvants,
les bétons obtenus peuvent avoir des caractéristiques très diverses
Les classes de consistance sont mesurées selon le test au cône d’Abrams (Slump
test). Elles correspondent à une caractéristique du béton lorsqu’il est encore frais. Ces
différentes classes permettent de mesurer la plasticité ou la fluidité de béton et
d’ajuster le dosage en fonction des performances recherchées.
La norme NF EN 206-1 définit pour les bétons à teneur en eau courante, 5 classes de
consistance des bétons (S1 à S5).
Classe S1 S2 S3 S4 S5
Affaissement AC (mm) 10 à 40 50 à 90 100 à 150 160 à 210 ≥ 220
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Resistance caractéristique
minimale sur cylindre fck - cyl en N/mm2
C 25 / 30
Les classes courantes sont les suivantes : C20/25, C25/30, C30/37 et C35/45.
Classes de
LC8/9 LC12/13 LC16/18 LC20/22 LC25/28 LC30/33 LC35/38
résistance à la
compression
LC40/44 LC45/50 LC55/60 LC60/66 LC70/77 LC80/88
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- Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu'en travaux
publics. Ils présentent une masse volumique de 2 300 kg/m 3 environ. Ils peuvent être
armés ou non, et lorsqu'ils sont très sollicités en flexion, être précontraints.
- Les bétons lourds, dont les masses volumiques peuvent atteindre 6 000 kg/m 3 sont
utilisés dans le domaine du nucléaire pour réaliser les blindages des protections
biologiques contre les rayons gamma de haute énergie et très pénétrants.
- Les bétons de granulats légers, dont la résistance peut être élevée, sont employés
dans le bâtiment, pour les plates-formes offshores (ouvrage situé en mer servant, le
plus souvent, à l'extraction du pétrole) ou les ponts.
A leurs tours les bétons légers sont classés selon 6 plages de masse volumique.
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être facilement maniable et facile à mettre en place. Il doit être aussi homogène et
cohésif.
Pour remplir toutes ses qualités, les constituants du béton doivent être
soigneusement mélangés.
Cet essai (slump-test) est incontestablement un des plus simples et des plus
fréquemment utilisés, car il est très facile à mettre en œuvre. Il ne nécessite qu'un
matériel peu coûteux et peut être effectué directement sur chantier par un personnel
non hautement qualifié mais ayant reçu simplement les instructions nécessaires au
cours de quelques séances de démonstration. L'appareillage est complètement décrit
dans la norme et schématisé sur la figure 1.
Pour réaliser cet essai une plaque et un cône d'Abrams sont utilisés :
L’essai se déroule en suivant les étapes suivantes :
• le cône d’Abrams est placé puis fixé sur la plaque ;
• le cône est rempli avec du béton frais en trois fois. À chaque fois, chaque couche
est piquée par 25 coups à l'aide de la tige ;
• le cône est arasé avec une tige ;
• le cône est levé immédiatement, verticalement et doucement en le tournant un peu
pour le démouler ;
• l’affaissement du béton frais est mesuré.
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Cône d’Abrams
P
P
P
P
Essai de compression sur cube Essai de compression sur cylindre
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Le facteur E/C est le facteur le plus prépondérant. Toute variation de E/C entraine des
modifications des propriétés de béton à l’état frais et à l’état durci
- Risque de ressuage
- Augmentation de la ségrégation
- Augmentation de la porosité ce qui entraine une diminution des performances
mécaniques
VI-1 Définition
Une addition minérale pour béton est un matériau finement divisé (broyé),
généralement de granularité inférieure à 100µm, utilisé dans la formulation des bétons
hydrauliques. Elle est incorporée dans le béton lors de sa fabrication pour améliorer
certaines de ses propriétés (ouvrabilité, consistance) ou pour lui conférer des
propriétés particulières : compacité, durabilité, tenue à des environnements
agressifs…
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➢ Les cendres volantes : sont produites dans les centrales thermiques utilisant
du charbon pulvérisé (centrales thermiques de production d’électricité). Les cendres
volantes sont sous forme de particules sphériques vitreuses, agissent par leur finesse,
leur forme, leur état de surface et leur faible masse volumique en améliorant
l’ouvrabilité, la compacité des bétons et la résistance aux eaux sulfatées
Elles sont très réactives (action pouzzolanique) en milieu basique ce qui leur permet
d’améliorer sensiblement les propriétés mécaniques et la durabilité des bétons.
➢ Les laitiers sont des sous-produits de la fabrication de la fonte dans les hauts
fourneaux des usines sidérurgiques. Ce sont des silico-aluminates de chaux traités de
différentes façons à la sortie du haut fourneau.
- Par refroidissement brusque dans l’eau ou dans l’air (laitier vitrifié) : ceci empêche
la cristallisation et permet son utilisation dans les ciments et les bétons comme
pouzzolane,
- Par refroidissement lent à l’air (laitier cristallisé) : ceci donne un matériau cristallisé
sans aucun pouvoir liant qui est utilisé comme granulats pour les travaux routiers et
dans les bétons.
V LES ADJUVANTS
V-1 Définition
La norme NF EN 934-2 et le Référentiel de la marque NF "Adjuvant pour béton,
mortiers et coulis" donnent la définition suivante :
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Ces adjuvants modifient le comportement rhéologique des bétons à l’état frais, avant
le début de prise. Ils augmentent la maniabilité tout en réduisant la quantité d’eau de
gâchage, ce qui facilite la mise en place des bétons. Ils permettent d’augmenter la
compacité du mélange, ce qui se traduit par une amélioration des résistances.
- Retardateurs de prise : Ces adjuvants sont utilisés pour ralentir les réactions
d’hydratation des ciments et donc leurs débuts de prise. Ceux-ci permettent
d'augmenter leurs temps de travail.
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- Entraîneurs d’air : sont utilisé pour protéger les bétons contre les cycles de
gel/dége. Les entraîneurs d’air sont ajoutés aux bétons à des teneurs entre 0,05 et 0,2
% de la masse de ciment utilisé La teneur en air dans le béton durci serait entre 4% et
6%
- Rétenteurs d’eau : sont utilisés pour réduire la tendance au ressuage des bétons.
Ceci augmente alors leur stabilité. Les rétenteurs d'eau sont surtout utilisés dans le
béton autoplaçant
Méthode Bolomey,
Méthode Faury,
Méthode Valette,
Cette méthode est pratique simplifiée et très utilisée pour la formulation des bétons
ordinaires, elle propose différents abaques pour estimer les dosages en eau et en
ciment permettant d'obtenir la résistance et l'affaissement souhaités.
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optimale, sans le ciment (liant), qui conduit à la plus forte compacité granulaire. La
formule s’appuie sur quatre relations principales
- Une relation (équation III-4) qui permet de définir le rapport entre les classes
granulaires grossières et les classes granulaires fines conduisant à l’optimisation du
squelette granulaire du mélange et à l’obtention de la compacité maximale. Elle permet
de déterminer le volume relatif des différentes classes granulaires à mettre en œuvre
dans le mélange
1- Les données :
• Les paramètres essentiels donnés sont :
- 𝝈′𝒏 : Résistance nominale en compression à 28 jours en MPa,
- AC : Affaissement au cône d’Abrams en cm,
- D : Dimension maximale des granulats en mm
• Les informations disponibles :
- Resistance du ciment 𝝈𝒄
2- Mode opératoire
La résistance moyenne serait :
𝝈′𝟐𝟖 = 𝝈′𝒏 + 𝟏𝟓% (IV-1)
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Avec :
• Dosage en granulat
Les proportions des constituants granulaires du mélange sont déduites d’une courbe
de référence OAB. Le point O (origine) a pour coordonnées [X0=0,08 mm, Y0=0 %
passant].
XA=milieu du segment limité par le tamis 5mm et Dmax si D > 20mm (figure 3)
YA = 50 - √𝐷 + K + Ks + Kp.
Les proportions volumiques des différents granulats dans le mélange sont alors tirées
des graphiques selon les lignes de partage. La projection sur l’axe des tamisât des
points d’intersection entre les lignes reliant le point 95 % des passants d’un granulat
au point 5 % des passants du granulat suivant et la courbe granulaire de référence
(OAB) permet de lire les quantités (gi) en pourcentage de chaque fraction granulaire
(sable et gravier)
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B
Sable 0/3.15 Gravier 5/20
63% de Ligne de
Gravier
partage
5/25 A
37% de
Sable
42% de
Sable
V = 1000 − VC (IV-3)
Avec :
𝑉 : volume total des granulats (en l/m3)
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Les volumes absolus des granulats sont donnés par l’expression suivante :
𝑽𝒊 = 𝒈𝒊 ∗ 𝑽 (IV-4)
Avec :
Le poids des constituants sable et gravier est déterminé par l’expression suivante :
𝑷𝒊 = 𝑽𝒊 ∗ 𝜸𝒊
Avec :
𝑷𝒊 : Poids de chaque constituant en Kg
𝑽𝒊 : Volume de chaque constituant en m3
𝜸𝒊 : Masse volumique de chaque constituant en
• Densité théorique 𝟎 (en Kg/m3)
𝑪+𝑬+𝑺+𝑮
𝟎 =
𝟏𝟎𝟎𝟎
• Densité réelle
On peut en pesant une ou plusieurs éprouvettes mesurer la densité réelle () du béton
frais à mettre en œuvre. Ainsi :
Si > 𝟎 la formule étudiée donne moins d’un mètre cube (1 m3) de béton,
Si ≅ 𝟎 , la formule étudiée correspond bien au m3 de béton,
Si < 𝟎 , la formule étudiée donne un peu plus d'un mètre cube (1 m3) de béton et le
dosage réel en ciment se trouve inférieur à celui théoriquement prévu et vice versa,
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La correction (en kg) à apporter sur la masse totale des granulats est alors :
X = 1 000 ( - 𝟎 )
Avec :
𝜹𝒊 : poids à déduire ou à ajouter pour chaque constituant
𝑿 : correction à apporter.
𝑷𝒊 : poids de chaque granulat
𝑷 : poids total des granulats
𝑷𝑪𝒊 = 𝑷𝒊 ∓ 𝜹𝒊
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Abaque I
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400+Superpl. -2 0 -4 -2 -6 -4
400 0 +2 -2 0 -4 -2
dosage 350 +2 +4 0 +2 -2 0
en 300 +4 +6 +2 +4 0 +2
ciment 250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 + 10 +6 +8 +4 +6
NOTA 1: Correction supplémentaire Ks : Si le module de finesse du sable est fort (sable grossier) une
correction supplémentaire sera apportée de façon à relever le point A, ce qui correspond à majorer le
dosage en sable et vice versa. La correction supplémentaire sur K peut être effectuée en ajoutant la
valeur Ks = 6 Mf - 15 ( Mf étant le module de finesse du sable qui peut varier de 2 à 3 avec valeur
optimale de 2,5 pour laquelle la correction préconisée est alors nulle ).
NOTA 2: Correction supplémentaire Kp : Si la qualité du béton est précisée "pompable", il convient de
conférer au béton le maximum de plasticité et de l'enrichir en sable par rapport à un béton de qualité
"courante". On pourra pour cela majorer le terme correcteur K de la valeur Kp = + 5 à + 10 environ selon
le degré de plasticité désiré.
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CONSISTANCE
SERRAGE COEFFICIENT DE COMPACITE
D= D=
D=5 D = 10 D = 20 D = 40 D = 80
12,5 31,5
Piquage
...............
Très 0,750 0,780 0,795 0,805 0,810 0,815 0,820
Vibration
plastique 0,755 0,785 0,800 0,810 0,815 0,820 0,825
faible....
Vibration 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
normale.
Piquage
................
Vibration faible 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
Plastique .... 0,765 0,795 0,810 0,820 0,825 0,830 0,835
Vibration 0,770 0,800 0,815 0,825 0,830 0,835 0,840
normale. 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
Vibration
puissante
Vibration faible
.....
0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
Ferme Vibration
0,780 0,810 0,825 0,835 0,840 0,845 0,850
normale.
Vibration 0,785 0,815 0,830 0,840 0,845 0,850 0,855
puissante
NOTA : Ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés sinon il conviendra d'apporter les
corrections suivantes :* Sable roulé et gravillon concassé : - 0,01* Sable et gravillon concassé : -0,03
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