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1. Historique............................................................................ 2
2. Le béton, pour quoi faire ? .............................................. 3
3. Quels bétons ?.................................................................... 3
4. Qu’est-ce que le béton ? .................................................. 3
4.1. Le ciment ..................................................................................................4
4.2. L’eau...........................................................................................................4
4.3. Les granulats ...........................................................................................5
4.4. Les adjuvants...........................................................................................5
5. Propriétés des bétons ...................................................... 6
5.1. Le béton frais..........................................................................................6
5.2. Le béton durci .........................................................................................7
extrait des fiches CIMBETON GEE
1. HISTORIQUE
L’ingénieur Bélidor, auteur de « L’architecture hydraulique » (1737) étudia la composition du béton et
introduisit le mot béton dans son sens actuel.
L’invention du ciment par Louis Vicat en 1817, celle du ciment Portland par Aspdin (1824) et l’installation
des premiers fours par Pavin de Lafarge au Teil (1830) préparent l’avènement du béton. Les premières
cimenteries se développent en France entre 1850 et 1860, dans le Boulonnais avec la Société des
Ciments Français.
C’est en fait le mariage ciment-métal, appelé ciment armé, puis béton armé, qui va donner au béton son
plein essor. Le premier exemple, est la barque de Lambot (1848), le plus significatif, l’immeuble
Hennebique à Paris (1898).
Le XXe siècle va voir le développement considérable du béton et, parallèlement, l’évolution de ses
techniques : usage croissant des adjuvants, béton prêt à l’emploi, matériel de mise en oeuvre, mise au
point du béton précontraint par Freyssinet.
Plus récemment, les progrès réalisés dans les bétons de hautes performances lui donnent ses lettres de
noblesse dans le bâtiment, avec une réalisation comme l’Arche de la Défense, ou dans les travaux
publics : pont de l’Ile de Ré, pont sur l’Elorn, pont de Normandie.
65 ans séparent le nouveau pont sur l’Elorn du pont Albert Louppe conçu et réalisé par Freyssinet en 1928.
extrait des fiches CIMBETON GEE
3. QUELS BETONS ?
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des colorants, des traitements
de surface, et peut ainsi s’adapter aux exigences de chaque réalisation, par ses performances et par son
aspect.
− Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu’en travaux publics. Ils
présentent une masse volumique de 2 300 kg/m3 environ.
Ils peuvent être armés ou non, et lorsqu’ils sont très sollicités en flexion, précontraints.
− Les bétons lourds, dont les masses volumiques peuvent atteindre 6 000 kg/m3 servent, entre autres,
pour la protection contre les rayons radioactifs.
− Les bétons de granulats légers, dont la résistance peut être élevée, sont employés dans le bâtiment,
pour les plates-formes offshore ou les ponts.
− Les bétons cellulaires peuvent répondre aux problèmes d’isolation dans le bâtiment.
− Les bétons de fibres, plus récents, correspondent à des usages très variés : dallages, éléments
décoratifs, mobilier urbain.
Les composants sont très différents : leurs masses volumiques vont, dans les bétons courants, de 1 (eau)
à 3 (ciment) t/m3 ; les dimensions de leurs grains s’échelonnent de 0,5 µm (grains les plus fins du ciment)
à 25 mm (gravillons).
Dans les bétons où une très grande compacité est recherchée (bétons HP par exemple), la dimension des
éléments les plus fins peut descendre en dessous de 0,1 µm (fillers, fumée de silice).
extrait des fiches CIMBETON GEE
De même les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 100 kg/m3.
La pâte (ciment + eau), élément actif du béton enrobe les granulats. L’objectif est de remplir les vides
existants entre les grains. La pâte joue le rôle de lubrifiant et de colle.
La confection d’un béton approprié à sa destination consiste, à partir d’études graphiques ou
expérimentales, à déterminer la composition granulaire et le dosage des divers constituants (Fiche
technique B3).
4.1. LE CIMENT
Le choix du type de ciment et son dosage dépendent à la fois des performances recherchées (résistance
mécanique, résistance aux agents agressifs, apparence) et de la nature des autres composants
(granulométrie des granulats).
On peut rappeler quelques règles :
− Pour un béton courant, on utilise des ciments de type CEM II, CEM I, CEM III, CEM III/C, ou CEM V,
alors que ciment à maçonner et chaux hydraulique sont réservés à la préparation de mortiers pour
maçonneries.
− Pour les bétons armés, la classe de résistance 32,5 est au minimum retenue.
− Pour des travaux en ambiance agressive, on utilise des ciments pour travaux à la mer NF P 15 317 ou
des ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates XP P 15-319.
− Le ciment prompt naturel et le ciment alumineux fondu sont utilisés pour leur durcissement rapide
(réparations, scellements), mais aussi pour leur résistance aux ambiances agressives.
− La classe R est utilisée chaque fois qu’on cherche des résistances élevées au jeune âge : préfabrication
avec cycle de démoulage court, bétonnage par temps froid.
− Les ciments blancs se prêtent bien à la réalisation de bétons architectoniques. Ils peuvent être
également teintés à l’aide de pigments minéraux.
4.2. L’EAU
Nécessaire à l’hydratation du ciment, elle facilite aussi la mise en oeuvre du béton (effet lubrifiant) dans la
mesure où on n’abuse pas de cette influence par un excès d’eau qui diminue les résistances et la
durabilité du béton.
L’eau doit être propre et ne pas contenir d’impuretés nuisibles (matières organiques, alcalis). L’eau
potable convient toujours. Le gâchage à l’eau de mer est à éviter, surtout pour le béton armé. La quantité
d’eau varie avec un très grand nombre de facteurs (teneur en ciment, granulats, consistance recherchée
du béton frais) ; elle est en général comprise entre 140 et 210 l/m3. Il convient de tenir compte de l’eau
apportée par les granulats. Il est souvent utile de contrôler la plasticité à l’aide d’essais simples connus.
Le rapport est un critère important des études de béton ; c’est un paramètre essentiel de l’ouvrabilité du
béton et de sa qualité : résistance mécanique à la compression, durabilité.
extrait des fiches CIMBETON GEE
Les granulats doivent être des matériaux de qualité et satisfaire notamment deux exigences :
– la propreté, particulièrement importante pour les sables ; la teneur en fines argileuses doit être
strictement limitée ;
* Le liant équivalent est constitué du ciment et d'une éventuelle addition normalisée dans les conditions définies par la norme P 18-
305.
– la granulométrie, propriété géométrique essentielle d’un granulat, dont le bon choix est déterminant
dans la recherche d’un béton compact.
Les granulats utilisés pour réaliser un béton doivent permettre d’une part de remplir correctement et en
totalité le moule ou le coffrage et, d’autre part, d’assurer un enrobage correct des armatures.
En outre, au voisinage des parois, les distances entre les plus gros grains laissent des vides plus
importants que dans la masse du béton. Il est donc nécessaire de délimiter la taille maximale des grains
en tenant compte de ce phénomène.
La satisfaction de ces exigences impose une limitation de dimension pour le plus gros granulat (D) en
fonction de :
− la plus petite dimension de l’ouvrage «h» : D < 0,25 h
− l’espacement entre les deux armatures les plus rapprochées « e » : D < e – 0,5 (en cm) ;
− l’enrobage des armatures « d » : D < 0,65 d.
5.2.1. La porosité
La caractéristique essentielle du béton durci est sa porosité – rapport du volume des vides au volume
total.
Les études de Féret avaient déjà établi le lien entre la porosité du béton et sa résistance. On a pu voir
depuis l’importance de cette caractéristique sur la résistance du béton aux agents agressifs, sur la
carbonatation en matière de protection des armatures, et sur la tenue au gel. C’est donc le facteur
essentiel de la durabilité du béton.
La recherche d’une porosité minimale doit nécessairement passer par :
− l’augmentation de la compacité du béton frais grâce à une bonne composition du béton et à des moyens
de mise en oeuvre adaptés ; les compacités réellement atteintes sur chantier ne dépassent guère 0,850 :
dans 1 m3 de béton très bien préparé et vibré par des moyens puissants, il existe encore 150 litres d’air
ou d’eau, constitués notamment par des canaux extrêmement fins, répartis dans la pâte de ciment durcie
(capillaires) ;
− l’augmentation du dosage en ciment et le choix de son type ont une influence favorable sur la diminution
de la porosité ; les hydrates formés par l’hydratation du ciment ont un rôle essentiel de colmatage des
capillaires.
On améliore la compacité du béton en jouant sur la granulométrie des granulats dans la fraction des
éléments fins, et sur la réduction d’eau.
La faible porosité d’un béton présente de nombreux avantages déterminants pour sa durabilité.
− Un béton en contact avec un milieu agressif (eau pure, eaux séléniteuses, eau contenant des acides
organiques) subira une attaque beaucoup plus lente si les capillaires du béton sont moins nombreux et
plus fins.
− Dans le cas du béton armé, une faible porosité est indispensable, pour protéger les armatures contre
l’oxydation, le ciment Portland dégageant de la chaux au cours de son durcissement.
L’acier est protégé contre l’oxydation tant qu’il est baigné par cette chaux – pH basique – mais si elle se
carbonate au contact de l’air pour revenir à l’état de carbonate de calcium – pH acide – l’acier redevient
vulnérable. En retardant cette carbonatation, une faible porosité assure la protection des armatures.
Pour les bétons devant présenter une forte étanchéité (réservoirs, piscines), une faible porosité évitera
pratiquement toute migration d’eau au travers des capillaires