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Chapitre I

LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES


MATERIAUX DU BETON ARMÉ
Ibrahima DIATTA
Assistant à L’UFR-SI de l’Université de Thiès
Sénégal
Références bibliographiques:
[1] NF EN 1992-1-1: Calcul des structures en béton, Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments,
Octobre 2005, Éditée et diffusée par AFNOR.
[2] Annexe Nationale à la NF EN 1992-1-1: Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments 2005
[3] Henry Thonier, conception et calcul des structures de bâtiments, Tome 7, l’Eurocode 2 pratique, 2ème édition,
Presse de l’ENPC, 2009.
[4] Jean Perchât, Traité de béton armé selon l’Eurocode 2, 2ème édition, Editions Le Moniteur, 2013.
[5] Damien Ricotier, Dimensionnement des Structures en béton armé selon l’Eurocode 2, Editions Le Moniteur, 2012.
[6] Henry Thonier, Le projet de béton armé, 7ème éditions conforme à l’Eurocode 2, Edition SEBTP, 2010.
[7] Jean Perchât - M. HUEBER, Cours de béton armé dispensé au CHEC
[8] Dr. Ir. P. Boeraeve, Cours de Béton Armé
[10] Jean Roux, Maîtrise de l’eurocode 2, Editions Eyrolles - Afnor Editions, 2009.
[11] Jean Roux, Pratique de l’Eurocode 2, Editions Eyrolles - Afnor Editions, 2009.
[12] Jean-Marie Paillé, Calcul des structures en béton, guide d’application, Editions Eyrolles - Afnor Editions, 2009.
[13] S. Multon, Cours béton armé Eurocode 2, 2012
Références normatives :
NF EN 206-1 : Partie 1 : spécification, performances, production et Conformité;
NF EN 197-1: Ciments (classifications, spécifications, caractéristiques)
NF EN 1008 : Eau de gâchage pour bétons
NF EN 12620 : Granulats pour bétons
NF EN 13139 : Granulats pour mortiers
NF EN 934-2 à -6: Adjuvants.

NF EN 10080: Armatures pour béton armé


Annexe C de l’NF EN 1992-1-1: Armatures pour béton armé

NF EN 13670 : Mise en œuvre des bétons (exécution des ouvrages en béton).


Introduction
Le calcul du béton armé ne repose pas toujours sur des théories scientifiques. Les formules de
calcul et les nombreux coefficients utilisés ont souvent un caractère empirique mais il est
essentiel qu'ils aient été fixés à la suite de nombreux essais et que les résultats de calcul soient
conformes à l'expérience.

Jusqu'en 1980, le béton armé a été calculé par la méthode dite aux contraintes admissibles. Ces
contraintes admissibles étaient définies sur la base des contraintes de rupture ou de limite
élastique des matériaux et ensuite on les multipliait par un coefficient de sécurité.

Le coefficient de sécurité pris sur le béton est longtemps resté égal à 28% de la limite de rupture
à 90 jours, le coefficient de sécurité de l'acier à 60% de sa limite élastique
Il suffisait ensuite de calculer les contraintes dans l'acier et le béton sous l'effet le plus
défavorable des charges et de vérifier que l'on ne dépassait pas ces contraintes admissibles.
Dorénavant cette notion de la sécurité a évolué et l'on cherche à prendre en compte tous les
facteurs d'insécurité séparément, comme par exemple :

 la résistance intrinsèque des matériaux,


 la valeur la plus probable des charges permanentes et des charges variables,
 l'aspect favorable ou défavorable de ces actions,
 les approximations de calcul des sollicitations (efforts tranchants, moments fléchissants...),
 les défauts géométriques des matériaux et de leur position,
 la fissuration.
Dans ce chapitre, nous étudierons :
 l’historique du béton,
 les propriétés mécaniques des matériaux du béton (béton et acier);
 Le comportement sous charge du béton selon les règles Eurocodes (EC0, EC1 et
EC2) et nous ferons dans la mesure du possible quelques comparaisons avec les
règles BAEL 91 mod.99
Histoire du béton armé
Les bétons
Le mot béton, du latin bitumen, est de la même origine étymologique que bitume, connu depuis
les Romains, et même avant, en Mésopotamie, pour les bétons de chaux.
Un des premiers grands ouvrages en béton est le Panthéon de Rome, construit sous Hadrien en
128 apr. J.-C: coupole hémisphérique de 43,20 m de diamètre à base de pouzzolane.

Les Ciments
Les ciments existent depuis l’époque romaine (du latin caementum, pierre naturelle), mais leur
forme moderne, connue sous le nom de ciment Portland artificiel, est due à Louis-Joseph
VICAT (1817) et Joseph Aspdin (1824).
Le ciment hydraulique, qui a la caractéristique de faire prise sous l’eau, a été utilisé par les
romains pour la construction de ports. Son rôle est essentiel dans le béton et le béton armé.
Les bétons de béton armé (BA) sont constitués de Ciment, granulats (sables, gravillons,
cailloux), eau et, éventuellement, d’adjuvants pour améliorer certaines caractéristiques
(retardateur de prise, accélérateurs de prise, entraineurs d’air pour la résistance au gel,
superplastifiants pour réduire la quantité d’eau ou augmenter la résistance, etc.).

Le béton armé a été inventé en 1848 par Louis-Joseph Lambot pour la construction de deux
barques qui existent toujours et par Joseph Monier pour les bacs à fleurs (1849). Monier a
ensuite beaucoup œuvré en Allemagne avec ce matériau connu outre-Rhin sous le nom de
Monierbéton.
En 1892, François HENNIQUE construit son premier immeuble en béton armé pour y installer
son entreprise.
Les Principes du béton armé
Le béton est un matériau obtenu en mélangeant en proportions convenables et de manières
homogène :
 le ciment,
 un granulat composé de sables et de matériaux pierreux (gravillons, cailloux),
 de l’eau.

Le mélange fait prise puis durcit (vs sécher), ce qui se traduit par un accroissement de ses
résistances à la compression et à la traction. La première atteint des valeurs élevées (fck = 25 à
35 MPa), mais la seconde reste relativement incertaine et faible (2 à 3 MPa soit 1/12 de fck).
Le béton est donc un matériau fragile. Pour pallier les inconvénients résultants de cette fragilité,
on associe au béton des armatures en acier: le matériau ainsi obtenu est le Béton armé.
La présence d’armatures dans le béton ne suffit pas à faire de celui-ci un béton armé. Il faut en
plus une organisation structurale spécifique portant sur les formes des pièces ainsi que sur la
quantité et l’agencement des armatures.

Principe n°1:
Tout élément doit être armé suivant trois directions non coplanaires, généralement
orthogonales, à l’exception des éléments de faible épaisseur comme les dalles armées suivant
deux directions, parallèles à leur feuillet moyen.

Principe n°2:

Seuls peuvent être considérés comme « éléments en béton armé » ceux qui sont encore aptes à
jouer leur rôle dans la structure dont ils font partie lorsque la résistance à la traction de leur
béton constitutif est supposée nulle.
Avantages & Inconvénients du béton armé:
Avantages du béton armé:
o La liberté dans le choix des formes (formes de coffrages diverses et variables);
o Le monolithisme des structures (blocs rigides);
o Bonne durabilité (endurer les sollicitations, résistance bien au temps et aux agents extérieurs);
o Bonne résistance au feu (le béton ne brûle pas) et aux chocs (situation accidentelle);
o Bonne isolation thermique et acoustique; le béton possède une masse, répondant à la norme RT21005.
o Facilité d’emploi et disponibilité des matériaux produits localement et peux couteux (granulats, ciment, eau);
o Absence d’assemblages; utilisation de main d’œuvre moins qualifiée pour plusieurs étapes, économie et
création d’emploi;
o Absence d’entretiens réguliers, contrairement aux structures métalliques;
o La capacité du béton à emmagasiner de l'énergie, sa masse thermique aide à réguler la température intérieure.
o Le béton est 100% recyclable. Les granulats peuvent être utilisés comme matériau de sous-fondation de
chaussées, d'aires de stationnement et autres applications - ou comme matériau granulaire, permettant de
préserver des ressources naturelles. Le béton est un allié du développement durable.
Avantages du béton armé:
o Le béton peut grâce à divers adjuvants se décliner sur une gamme quasi infinie de couleurs, et avoir le poli
du granit ou la rugosité de l’écorce ou prendre l’aspect du bois, de l’ardoise ou de la pierre naturelle, pour le
plus grand bonheur d’architectes ou de décorateurs d’avant-garde.
o Matériau vraiment inerte, le béton n’augmente pas la pollution de l’air ambiant, ne dégage pas d’odeur, ni de
composé organique volatil ; avec lui, pas de phénomène de condensation qui faciliterait le développement de
micro-organismes.
o Le béton constitue une première et efficace barrière contre les termites.
o Très peu consommateur d’énergie lors de sa fabrication.
o Etc.
Inconvénients du béton armé:
o Poids élevé et grandes sections ont une influence défavorable pour les grandes portée à franchir;
o Fragilité du matériau lorsque sollicité en traction;
o Absence d’assemblages rend les interventions ultérieurs très difficiles (interventions après coup) en vue
d’une transformation ou d’une réhabilitation, restructuration-constuction;
o Démolition et déconstruction difficiles;
o Fluage du matériau béton aux jeunes âges;
o Temps de durcissement long, ralentissant le chantier et augmente les coûts;
o Les adeptes d'architecture écologique apprécient moins, même si le béton est entièrement recyclable.
Le Matériau BÉTON

Un béton est défini par un certain nombre de critères et sera caractérisé par des performances
dont la résistance n’est qu’un des aspects.
Résistances des bétons
L’EC2 permet d’utiliser des bétons de 12 à 90 MPa sur cylindres et de 15 à 105 MPa sur cubes. Les bétons
couramment utilisés en bâtiment ont une résistance de 25 MPa, rarement 40, voir 50 MPa ou plus pour certains
éléments très sollicités tels que les poteaux ou voiles de contreventement.
Dans la pratique, les essais de rupture ou d’écrasement du béton ont pour objet la vérification de ses résistances
maximales en compression et en traction, qui font partie des critères de qualité et sur lesquelles sont basés les calculs
des ouvrages courants. Ces essais définis par les normes, sont conventionnels en raison du fait que les valeurs des
charges de rupture ne sont pas indépendantes du type d’éprouvette choisi ni de la définition du processus d’essai.
Suivant les pays, l’essai de compression est effectué sur des éprouvettes de différentes formes:

 Cubes,
 Prismes,
 Cylindres (D = 16cm , h = 32cm) beaucoup plus utilisé au Sénégal.
Catalogue Moules pour la préparation d'éprouvettes
Catalogue Moules pour la préparation d'éprouvettes
Presses à béton

Presse à béton automatique 1500 KN


La résistance en compression du béton

(clause 3.1.2 EC2)


La résistance en compression du béton (clause 3.1.2 EC2)
1)P La résistance en compression du béton est désignée par des classes de résistance liées à la
résistance caractéristique (fractile 5 %) mesurée sur cylindre fck ou sur cube fck,cube,
conformément à l'EN 206-1.
(2)P Les classes de résistance du présent code sont basées sur la résistance caractéristique
mesurée sur cylindre, fck, déterminée à 28 jours, compatible avec une valeur maximale Cmax =
C90/105 selon Annexe Nationale française.

NB: L’eurocode 2 propose quinze classes de béton avec des sauts de 4 à 10 MPa. Il n’interdit
pas les options de classes intermédiaires, mais ne dit rien à ce sujet.
Classe C12/15 C16/20 C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60 C55/67 C60/75 C70/85 C80/95 C90/105

fck,cyl 12 16 20 25 30 35 40 45 50 55 60 70 80 90

fck,cub 15 16 25 30 37 45 50 55 60 67 75 85 95 105
La valeur moyenne de la résistance en compression du béton

f cm  f ck  8 MPa utile pour le calcul du module d’élasticité du béton.

f ck
La résistance de calcul en compression f cd   cc
c

 γC est le coefficient partiel relatif au béton, qui dépend des situation de projet, définit pour les ELU.

 αcc : est un coefficient tenant compte des effets à long terme sur la résistance en compression et des effets défavorables
résultant de la manière dont la charge est appliquée. La valeur recommandée est αcc = 1.
Les valeurs de  
C et S à utiliser dans un pays donné pour la vérification à l'état-limite de service peuvent être

fournies par son Annexe Nationale. La valeur recommandée pour les situations non couvertes par des articles

spécifiques du présent Eurocode est  =  = 1,0.


C S

Si la résistance en compression du béton est déterminée à un âge t > 28 jours:

f ck t   k t  cc
f ck f ck
 0,85
c c
Résistance de calcul pour fondations : cas des pieux coulés en place sans tubage définitif:

f ck f ck
f cd   cc 
k f  c 1,1  c
Variation des résistances en compression dans le temps (t) (clause 3.1.2 EC2)

Il peut être nécessaire de spécifier la résistance en compression du béton, fck (t), à l'instant t, pour
un certain nombre de phases (décoffrage, transfert de précontrainte par exemple), où :

f ck t   f cm t   8 pour 3 < t < 28 jours, (en MPa)

f ck t   f ck pour t ≥ 28 jours. (en MPa)

Il convient de fonder des valeurs plus précises sur des essais, notamment pour t ≤ 3 jours.

La résistance en compression du béton à l'âge t dépend du type de ciment, de la température et


des conditions de cure. Pour une température moyenne de 20 °C et une cure conforme à l’EN
12390, la résistance en compression du béton à différents âges t, fcm(t), peut être estimée à l'aide
des expressions suivantes :
  28  
f cm t   cc t  f cm s 1   
cc t   e
(en MPa)   t  

Les résistances caractéristiques fck et les caractéristiques mécaniques correspondantes, nécessaires pour
le calcul, sont données dans le Tableau 3.1.
Aspects des éprouvettes à la rupture
Rectification à la meule Multicouches appropriées
Feuille de néoprène
Suppression de frottements
Dispersion des résultats issus des essais

de compression à la rupture
Béton idéal

Béton se rapprochant de la
courbe idéale.
Bonne formulation et bonne
plasticité

Béton mal composé


Bcp de dispersions
Exemple
Résistance caractéristique f ck  f cm  1,64

Résistance caractéristique en compression du béton f ck est la résistance en dessous de laquelle on ne rencontre


que 5% des résultats d’essais. Elle correspond à la résistance correspondant à 1,75 essai.
La résistance en traction
La résistance en traction

La mesure de la résistance à la traction par un essai de traction axiale est délicate, car il faut

assurer la transmission de l’effort et son centrage; un tel essai ne peut donc être réalisé qu’en

laboratoire. On évite l’apparition des efforts de flexion parasite. Ainsi la rupture se fait avec

l’apparition d’une fissure perpendiculaire à l’axe de l’éprouvette. En pratique, on contourne cette

difficulté du mode opératoire de l’essai par traction directe en opérant :

 soit par fendage diamétrale,

 soit par flexion d’éprouvettes prismatiques non armées:


Résistance à la traction directe - Résistance à la traction en flexion
On opérer sur des éprouvettes de section carrée (a x a) = 50 cm2 d’aire et de longueur L = 5xa en cm. Les
éprouvettes sont soumises à deux charges égales et symétriques entre lesquelles elles sont sollicitées en
flexion circulaire (M constant et V nul). Les éprouvettes se rompent par traction du béton dans leur partie
centrale.

En effet, la limite de la résistance est atteinte sur la face inférieure bien avant que les possibilités de
résistance de la partie supérieure comprimée ne soient épuisées, car le résistance en compression du
béton sont de l’ordre de 6 à 10 fois plus élevées que leurs résistances en traction.

3,6 M u 2 a  7,07 cm
6 Mu
f ct ,fl  3 et f ct , tr  0,6 f ct ,fl  M u  Pu a avec

a a3 3
(MPa, MN.m, m3) (MN.m, MN, m)

f ct , tr  480 Pu (MPa, MN)


La résistance en traction se rapporte à la contrainte maximale atteinte sous chargement en traction uni-
axiale centrée.

 f ctm


h : est la hauteur totale de l'élément, en mm
f ctm , fl  max  h 
1,6  1000  f ctm

fctm : est la résistance moyenne en traction directe, telle qu'indiquée dans le
(en MPa)  
Tableau 3.1

Cette expression s’applique également aux valeurs caractéristiques de la résistance en traction.


Résistance à la traction directe - Résistance en traction par fendage

(8) Lorsque la résistance en traction est déterminée comme la résistance en traction par fendage fct,sp, il

est possible de prendre, pour la résistance en traction directe (traction axiale) fct, une valeur approchée

égale à :
2 Pu 2 Pu Pu
f ct  0,9f ct , sp avec f ct , sp  f ct  0,9  0,57 (MN, m, MPa)
d l d l dl

En France comme au Sénégal, on utilise souvent des éprouvettes de dimensions suivantes :


d = 160 mm et L = 320 mm.

f ct  11,2 Pu
La Résistance à la traction (selon tableau 3.1 EC2)

La résistance du béton en traction axiale est en général caractérisée, à défaut de données plus précises, par trois
(03) formules :

Résistance moyenne en traction: à utiliser pour le calcul des déformations de la structure ou la contreflèche à donner à une poutre

f ctm  0,3 f ck
2/3
(en MPa) Pour fck ≤ 50 MPa

 f cm 
f ctm  2,12 ln 1   (en MPa) Pour fck > 50 MPa
 10 
Résistance à la traction minimale (fractile de 5%) : à utiliser pour le calcul du pourcentage minimal des armatures
pour la vérification de l'état-limite de formation des fissures

f ctk , 0, 05  0,7 f ctm (en MPa)

Résistance à la traction maximale (fractile de 95%) : à utiliser pour le calcul du moment de fissuration
pour le calcul des effets des actions indirectes (avant fissuration du béton).
pour le calcul de l'armature minimale des éléments structuraux

f ctk , 0,95  1,3 f ctm (en MPa)


Dans le cas du béton précontraint, en règle générale, seules les classes C25/30 et supérieures sont

admises.

Le choix de la valeur fct (moyenne, minimale et maximale) à introduire dans le calcul dépend du type de

problème. A titre d'exemple, on prend en compte :

o fctk 0,05: pour la vérification de l'état-limite de formation des fissures (art. 4.2.1A3),

o fctm: pour le calcul des contreflèches (art. 4.2.2A1.1),

o fctk 0,95: pour le calcul des effets des actions indirectes (avant fissuration du béton).

o fctk 0,95 est également pris en compte pour le calcul de l'armature minimale des éléments

structuraux.
Extrait du Tableau 3.1 : Caractéristiques de résistance et de déformation du béton
La Résistance de calcul en traction (clause 3.1.6 EC2)
(2)P La résistance de calcul en traction fctd est définie comme :

f ck , 0, 05
f ctd   ct avec f ctk , 0, 05  0,7 f ctm f ctk , 0,95  1,3 f ctm
c

Évolution de la Résistance en traction avec le temps (clause 3.1.2 EC2)

L'évolution de la résistance en traction avec le temps dépend fortement des conditions de cure et de séchage ainsi
que des dimensions des éléments structuraux considérés. En première approximation, on peut admettre que la
résistance en traction
  28  
1
f ctm t   cc t  f ctm
 t < 28 jours s 1   

cc t   e
avec   t  
2 / 3 t ≥ 28 jours
Application :
Déterminer le coefficient cc(t) à:
 7 jours;
 14 jours;
 21 jours;
 28 jours;
 3 mois,
 6 mois,
 1 ans, et
 2 ans
Module de déformation élastique

Il convient de représenter par une valeur moyenne les paramètres de rigidité structurale (par
exemple, modules d'élasticité, coefficients de fluage) et les coefficients de dilatation thermique.
Module de déformation élastique
Les déformations élastiques du béton dépendent largement de la composition de celui-ci (notamment
des granulats). Il convient de considérer les valeurs données dans la présente Norme comme des
valeurs indicatives, valables pour des applications générales.

Le module d'élasticité du béton dépend du module d'élasticité de ses constituants. Des valeurs

approchées de Ecm, module sécant moyen entre c = 0 et 0,4fcm, sont données dans le Tableau 3.1 pour
des bétons contenant des granulats de quartzite.

 f ck  8 
0,3

E cm  22  
 10 
 Pour des granulats calcaires il convient de réduire la valeur de 10 %

 Pour les granulats issus de grès, il convient de réduire la valeur de 30 %

 Tandis qu'il convient de l'augmenter de 20 % pour des granulats issus de basalte.


Le module tangent (module sécant) peut être pris égale à :

 f ck  8 
0,3
E c  1,05 E cm avec E cm  22  
 10 
L'évolution du module d'élasticité avec le temps peut être estimée par :

 f cm t  
0,3
 f ck  8 
0,3

E cm t     E cm avec E cm  22  
 f cm   10 

Valeur de calcul du module d’élasticité du béton

 f ck  8 
0,3
E cm
E cd  avec  CE  1,2 et E cm  22  
 CE  10 
Le coefficient de Poisson 
  0,2 pour le béton non fissuré.

  0,0 pour le béton fissuré.

Le coefficient linéaire de dilatation thermique T


 T  10 5 K pour le béton, À défaut d'informations plus précises,

 cT   T T
Tableau 3.1 : Caractéristiques de résistance et de déformation du béton
Tableau 3.1:
(Suite et fin)
Fluage et retrait

Le retrait et le fluage sont des propriétés du béton dépendantes du temps. Il convient généralement de tenir
compte de leurs effets pour la vérification aux états-limites de service.

Pour les états-limites ultimes, il convient de ne considérer les effets du retrait et du fluage que lorsque ceux-ci sont
significatifs - dans la vérification des états-limites ultimes de stabilité, par exemple, lorsque les effets du second
ordre ont leur importance.

Lorsque le fluage est pris en compte, il convient d'en évaluer les effets, dans le dimensionnement, sous la
combinaison quasi-permanente des actions, indépendamment de la situation de projet considérée - durable,
transitoire ou accidentelle.
Fluage et retrait
Lorsqu’une contrainte de compression constante est appliquée pendant une longue durée à un élément de

béton, celui-ci subit d’abord une déformation instantanée, suivie d’un accroissement de cette dernière au

cours du temps. Ce phénomène, appelé fluage fut étudié pour la première fois par Eugène FREYSSINET à la

suite d’incidents survenus sur le pont du Veurdre (Allier) en 1912.

Le fluage est une déformation lente et irréversible du matériau sous l’effet d’une contrainte extérieure

constante. Pour le béton, les déformations du fluage ne sont pas négligeables, puisqu’elles peuvent

représenter jusqu’à 2 fois les déformations instantanées.


 cc t , t0    cc t0 , t0    cc t  t0 , t0   3  cc t0 , t0 
Le fluage et le retrait du béton dépendent de l'humidité ambiante, des dimensions de l'élément et de la

composition du béton. Le fluage dépend également de la maturité du béton (donc de la classe du

ciment) lors du premier chargement ainsi que de la durée et de l'intensité de la charge.


Évaluation de la déformation de fluage
Fluage linéaire
c
Si  c  0,45 f ck t0   cc , t0    , t0  Fluage linéaire
Ec
t0 : est l’âge du béton au moment d’application de la contrainte de compression constante (âge au moment du chargement)

 ,t0  : Coefficient de fluage final Ec  1,05 Ecm : le module tangent

Dans les cas où une grande précision n'est pas requise, la valeur obtenue à l'aide de la Figure 3.1 peut être considérée
comme le coefficient de fluage.
Méthode valable si le fluage
est linéaire

Méthode de détermination de
Méthode valable si le fluage
est linéaire

Il convient d’associer les valeurs de  (t,t0) données ci-dessus au module tangent Ec.
Lorsqu’une évaluation moins précise est jugée satisfaisante, les valeurs données dans la Figure 3.1
peuvent être adoptées pour le fluage du béton à 70 ans.
Fluage non-linéaire

c
Si  c  0,45 f ck t 0   cc , t 0    k , t 0  Fluage non linéaire
Ec

 k , t 0   , t 0  e 1, 5  k   0 , 45  : le coefficient de fluage théorique non-linéaire


avec
  
c 1, 5  0 , 45 
c
k   cc , t 0   , t 0  e  f cm  t 0  
f cm t 0  Ec

Une contrainte aussi élevée peut résulter de la précontrainte par pré-tension ; ce peut être le cas au niveau
de l'armature de précontrainte dans les éléments préfabriqués en béton, par exemple.
Fluage et retrait du béton
Fluage et retrait

Le retrait est une forme évolutive que traduit une réduction dimensionnelle en l’absence de chargement.

Le retrait du béton à trois (03) origines principales :

 le retrait de dessiccation ou retrait plastique,

 le retrait endogène ou retrait d’auto-dessiccation et

 le retrait thermique.
Fluage et retrait

Retrait de dessiccation (à la fin de cure): cas des éléments de grandes surfaces

Il est créer par la différence d’humidité relative entre la pâte de ciment et le milieu extérieur. Il apparait
très rapidement après la mise en œuvre du béton, pendant la phase de prise jusqu’à la phase de
durcissement.
Ces déformations de retrait engendrent des contraintes qui peuvent dépasser la résistance en traction du
béton et provoquer des fissurations.

La cure du béton (arrosage, film plastique) a pour objet de prévenir les effets de ce retrait, en rétablissant
l’équilibre d’humidité entre les deux milieux durant cette courte période.
Les fissures occasionnées ne mettent pas en péril la durabilité de l’ouvrage car elles sont peu profondes
(superficielles).
Le retrait de dessiccation se produit essentiellement sur des éléments de grandes surfaces (radiers,
dalles, voiles) par temps chaud, sec et venteux (essentiellement l’été).
Retrait endogène (ou retrait d’auto-dessication): cas des BHP ET BTHP

Ce retrait est provoqué par la pâte de ciment elle-même sans aucun échange avec l’extérieur, lors de la

prise et du durcissement du béton. En effet, le volume des hydrates formés est inférieur au volume d’eau

et de ciment anhydre initial. C’est a contraction dite « Le Chatelier ».

Ce retrait concerne plus particulièrement les bétons à haute performance (BHP) ou à très hautes

performances (BTHP), pour lesquels le rapport E/C est très faible, ce qui génère des déformations

inférieures à 0,1 %0.


Retrait thermique (cas des pièces épaisses et massives): il se manifeste quelques jours après le bétonnage

Il est provoqué par le retour à la température ambiante du béton ayant subi une élévation de

température due aux réactions exothermiques d’hydratation du ciment, sachant que les températures à

cœur des pièces massives peuvent dépasser 50°C.

Cette diminution de la température est accompagnée d’une contraction qui génère des déformations

bloquées susceptibles de provoquer des fissurations. Ce type de retrait ne concerne que les pièces très

épaisses (épaisseurs supérieures à 60 cm) et se manifeste de quelques dizaines d’heures après la mise

en œuvre du béton jusqu’à plusieurs semaines.

L’utilisation de ciment à faible chaleur d’hydratation est préconisée pour limiter ce retrait. Les

déformations, selon le dosage et la nature du ciment, peuvent atteindre 0,5 %0.


Évaluation de la déformation au retrait
(6) La déformation totale de retrait se compose de la déformation due au retrait de dessiccation et de la
déformation due au retrait endogène.

La déformation due au retrait de dessiccation évolue lentement, car elle est fonction de la migration de l'eau au
travers du béton durci.

La déformation due au retrait endogène se développe au cours du durcissement du béton : elle se produit par
conséquent en majeure partie aux cours des premiers jours suivant le coulage. Le retrait endogène est une
fonction linéaire de la résistance du béton. Il convient d'en tenir compte de manière spécifique lorsque du béton
frais est coulé au contact de béton durci.

Par conséquent, la déformation totale de retrait :  cs   cd   ca


 cd ,  k h  cd , 0
kh : est un coefficient dépendant du rayon moyen h0, conformément au Tableau 3.3

Ac : L’aire de la section transversale du béton


2 Ac
h0  avec
u
u : périmètre de la partie exposée à la dessiccation

 cd , 0 : Valeurs nominales du retrait de dessiccation non gêné, donné dans le tableau 3.2 ci-dessous
L'évolution du retrait de dessiccation avec le temps est donnée par :

t  ts
 cd t    ds t , t s  k h  cd , 0   ds t , t s  cd , avec:  ds t , t s  
t  t s   0,04 h03

La déformation due retrait endogène est donnée par :

 ca t    as t  ca  

 ca    2,5  f ck  10 10 6
avec:
t : étant exprimé en jours

 as t  1  e 0, 2 t
La déformation totale à l’instant t :

 c t , t0    ci t0 ,  0    cc t , t0 ,  0    cs t , t s 

 0 t0 
 ci t0 ,  0   ci t0 ,  0  
Ecm t0 
: déformation instantanée

 cc t , t0 ,  0  : déformation due au fluage sous  0 à l’instant t (en jours)

 cs t , t s  : déformation due au retrait total à l’instant t (en jours)


Annexe B (informative):
Déformations dues au fluage et au
retrait
Exercice 1:
Déterminer la déformation instantanée, la déformation due au fluage, aux retraits (dessiccation et endogène) et la
déformation totale d’un poteau de section : 600 mm x 600 mm, soumis à une contrainte de compression constante c
= 7,8 MPa; aux âges suivants : 365 jours et à 50 ans.
Données:
• fck = 25 MPa;
• t0 = 14 jours âge du béton au moment du chargement;
• ts = 2 jours âge du béton au début de dessiccation (fin de cure);
• RH = 55 %;
• Ciment CEM II / B-LL 42,5R.
On tiendra compte de l’influence du type de ciment utilisé sur le coefficient de fluage (t0 = t0,T).
Diagrammes
contraintes-déformations
du béton
Relation contrainte-déformation pour l'analyse structurale non-linéaire

c k  2  c  pour
0  vaut
 L'Expression (3.14) vaut pour
1  k  2 
cu1
f cm où  cu1 est la valeur nominale de la déformation
ultime.

c  c1
avec   et k 1,05 Ecm
 c1 f cm
 c1 : est la déformation au pic de contrainte, telle qu'indiquée dans le
Tableau 3.1
Relations contrainte-déformation pour le calcul des sections
(1) Le calcul des sections peut être effectué en utilisant la relation contrainte-déformation suivante, voir Figure 3.3
(déformations en compression représentées positives) :

   n  f    n 
 c  f cd 1  1  c    ck 1  1  c   pour 0   c   c2
   c 2    c    c 2  

 c  f cd pour  c 2   c   cu 2

Figure 3.3 : Diagramme parabole-rectangle pour le béton comprimé


(2) D'autres relations contrainte-déformation simplifiées sont admises, à condition qu'elles soient équivalentes, voire
plus conservatrices, que celle définie en (1) — diagramme bilinéaire de la Figure 3.4, par exemple (contrainte de
compression et raccourcissement représentés en valeur absolue), avec les valeurs de ec3 et ecu3 telles qu'indiquées
dans le Tableau 3.1.
NOTE: Si la largeur de la zone
comprimée diminue dans la
direction de la fibre extrême la
plus comprimée, il convient de
réduire  f cd de 10 %.
Diagramme rectangulaire de compression du béton

 c  0 MPa  pour 0   c  1    cu 3
 c  f cd MPa  pour 1    cu 3   c   cu 3
Exercice 2:
Déterminer les caractéristiques mécaniques d’un béton de classe C30/37, en situation de projet durable, aux
différents âges suivants: T = 28 jours, T = 15 jours, T = 45 jours d’âge.
On suppose que le béton est réalisé avec du ciment CEM II / B-LL 42,5N.
Tracer les 4 diagrammes contrainte-déformation.
Temps t (en jours) 15 28 45

fck (MPa) 30

fcm (MPa) 38

fcd (MPa)

fctm (MPa)

fctk, 0,05 (MPa)

fctk, 0,95 (MPa)

fctd (MPa)

Ecm (GPa)

Ecd (GPa)

Ec (GPa)
Exercice 3:
1. Déterminer la résistance en compression et les déformations d’un béton confiné de classe C25/30,
en situation de projet durable.
On donne : contraintes effectives de chargement latéral à l’ELU 2 = 1,5 MPa.
2. Déduire les déformations dues au fluage (c2,c et cu2,c), sachant que la date de chargement est égale à
15 jours avec une contrainte constante c = 7,8 MPa.
Acier de béton armé
Types et classification des aciers

Du point de vue de leur mode de production, les aciers peuvent être classés en :
 aciers laminés à chaud (aciers naturels)
 aciers écrouis à froid (soit par torsion et/ou par traction, soit par tréfilage et/ou laminage)
 aciers spéciaux (par exemple, trempés et revenus).

Selon la forme de leur surface latérale, les aciers peuvent être des :
 barres ou fils lisses (éventuellement assemblés en treillis soudés)
 barres ou fils à haute adhérence (éventuellement assemblés en treillis soudés).

Du point de vue de leur aptitude au soudage les aciers peuvent être classés en :
 aciers non soudables
 aciers soudables sous certaines réserves
 aciers soudables.
Les aciers des armatures de béton armé utilisés avec l’EC2 sont dans la gamme de 400 – 600 MPA (voir
annexe C (normative).

En France, la limite élastique courante des aciers à haute adhérence (HA) est de 500 MPa avec un fractile
de 5%.

Au Sénégal, on en distingue deux types d’armatures:


• Aciers de limite d’élasticité 400 MPa à section impaires et de mauvaise adhérence; fabriqué au Sénégal
• Et les aciers importés (Arcelor Mittal) de limite d’ élasticité 500 MPa, à section normalisée et de bonne
adhérence.
• Le rapport des prix est de 2 = prix aciers importés / prix aciers locaux
Les différents types d’aciers
On distingue sur chantier deux types d’armatures qui se différencient par leur nuance et leur état de
surface:
Les ronds lisses et les barres de hautes adhérences dites barres HA. Ces armatures font l’objet de la
norme NF EN 10080. les aciers sont soit laminés à chaud et possèdent une certaine ductilité, soit laminés
à froid avec une ductilité plus faible.
Les aciers pour béton armé sont tous repérés par la lettre B (béton stahl) suivie de leur limite d’élasticité et
de leur classe de ductilité.
La norme NF EN 10080 et l’annexe C de l’EC2 définissent 3 classes de ductilité:

 Classe A (moins ductile) : aciers laminés à froid ou tréfilés,

 Classe B (ductilité normale) : aciers laminés à chaud

 Classe C (la plus ductile) : les aciers à très haute ductilité C450 (utilisé aux USA pour

les constructions sismiques


LES RONDS LISSES (RL)

Ce sont des aciers bruts de laminage à 0,01% de carbone. Leur limite élastique est de l’ordre de 235 MPa
avec un allongement à rupture extrêmement élevé qui peut atteindre 25%. Ils sont classés dans la
catégorie C (plus ductile) et notés B235C.

De section circulaire, les barres sont parfaitement lisse en surface, sans aucune engravure. Ces barres ne
conviennent pas pour les éléments de structure en béton armé à raison de :
 leur médiocre adhérence,
 de leur faible limite d’élasticité et ,
 d’un allongement à la rupture très élevé.

La norme NF EN 1992-1-1 ne les mentionne pas. Elles sont néanmoins utilisées pour leur grande ductilité
en épingles ou crochets de levage.
LES ACIERS A HAUTES ADHERENCES (HA)

Ce sont des aciers dont la teneur plus forte en carbone (0,3 %) entraine :
 une augmentation de la limite élastique : 500 MPa, au lieu de 235 MPa pour les ronds lisses (RL),
 une baisse de la ductilité (Agt = 10 %);
 Une bonne adhérence à l’interface acier/béton en raison de la présence de verrous (nervures
transversales) en surface.

Ces barres conviennent pour les éléments de structure en béton armé : Poutres, dalles, poteaux,
semelles, planchers, etc.

Elles ne peuvent être utilisées même leur chutes pour le levage.

Ces barres sont livrés en barres de 6 m, 12 m ou 14 m.


Extrait de l’Annexe C (normative) :
Propriétés des armatures compatibles
avec l'utilisation du présent Eurocode

Les propriétés sont valables pour des


températures des armatures dans la
structure terminée comprises entre - 40
°C et 100 °C. En outre, il convient de
restreindre tout pliage et tout soudage
des armatures effectués sur le chantier
aux champs de température tels
qu'autorisés dans l'EN 13670.

Pour que l’aptitude au pliage soit


assurée, aucune fissure visible ne
doit apparaître après le premier
pliage.
Durabilité et sécurité Structurale des Constructions
Tableau 6 :
Diamètres nominaux préférentiels, sections et masses
linéiques nominales
Diagrammes Contrainte-déformation
Figure 3.7 : Diagrammes contrainte-déformation d'aciers de béton armé types (la contrainte de traction et la
déformation apparaissent en valeurs absolues)
L’équation pour le palier horizontal s’écrit :
f yd f yk
 s  Es  s pour  s    yd avec f yd  et Es  200 GPa
Es s
f yd f yk
 s  f yd pour  s    yd avec f yd  et Es  200 GPa
Es s
L’équation pour la branche inclinée s’écrit :
f yd f yk
 s  Es  s pour  s    yd avec f yd  et Es  200 GPa
Es s
  f yd  
   s   
 s  f yd 1  k  1  Es  
pour  yd 
f yd
  s   ud
  f yd   Es
   uk   
  Es  
L’équation pour la branche inclinée s’écrit :
f yd Es  200 GPa
 s  f yd  Esh  s   ud  pour  yd    s   ud
Es
 uk  5 %

k 1 
Esh  f yd  ud  4,5 % Esh  842 MPa
 uk   yd 

B500 B : 
 yk  0,25 %



k  1,08

Façonnage des armatures BA
Exercice 4:
Déterminer les caractéristiques mécaniques (fyk; fyd et s) suivant les deux diagrammes (palier horizontale et branche

inclinée) d’une armature de poutre de classe B500B subissant une déformation relative de 4% aux ELU.
Acier de béton précontraint
(à voir en M1GC)
END

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