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Jusqu'en 1980, le béton armé a été calculé par la méthode dite aux contraintes admissibles. Ces
contraintes admissibles étaient définies sur la base des contraintes de rupture ou de limite
élastique des matériaux et ensuite on les multipliait par un coefficient de sécurité.
Le coefficient de sécurité pris sur le béton est longtemps resté égal à 28% de la limite de rupture
à 90 jours, le coefficient de sécurité de l'acier à 60% de sa limite élastique
Il suffisait ensuite de calculer les contraintes dans l'acier et le béton sous l'effet le plus
défavorable des charges et de vérifier que l'on ne dépassait pas ces contraintes admissibles.
Dorénavant cette notion de la sécurité a évolué et l'on cherche à prendre en compte tous les
facteurs d'insécurité séparément, comme par exemple :
Les Ciments
Les ciments existent depuis l’époque romaine (du latin caementum, pierre naturelle), mais leur
forme moderne, connue sous le nom de ciment Portland artificiel, est due à Louis-Joseph
VICAT (1817) et Joseph Aspdin (1824).
Le ciment hydraulique, qui a la caractéristique de faire prise sous l’eau, a été utilisé par les
romains pour la construction de ports. Son rôle est essentiel dans le béton et le béton armé.
Les bétons de béton armé (BA) sont constitués de Ciment, granulats (sables, gravillons,
cailloux), eau et, éventuellement, d’adjuvants pour améliorer certaines caractéristiques
(retardateur de prise, accélérateurs de prise, entraineurs d’air pour la résistance au gel,
superplastifiants pour réduire la quantité d’eau ou augmenter la résistance, etc.).
Le béton armé a été inventé en 1848 par Louis-Joseph Lambot pour la construction de deux
barques qui existent toujours et par Joseph Monier pour les bacs à fleurs (1849). Monier a
ensuite beaucoup œuvré en Allemagne avec ce matériau connu outre-Rhin sous le nom de
Monierbéton.
En 1892, François HENNIQUE construit son premier immeuble en béton armé pour y installer
son entreprise.
Les Principes du béton armé
Le béton est un matériau obtenu en mélangeant en proportions convenables et de manières
homogène :
le ciment,
un granulat composé de sables et de matériaux pierreux (gravillons, cailloux),
de l’eau.
Le mélange fait prise puis durcit (vs sécher), ce qui se traduit par un accroissement de ses
résistances à la compression et à la traction. La première atteint des valeurs élevées (fck = 25 à
35 MPa), mais la seconde reste relativement incertaine et faible (2 à 3 MPa soit 1/12 de fck).
Le béton est donc un matériau fragile. Pour pallier les inconvénients résultants de cette fragilité,
on associe au béton des armatures en acier: le matériau ainsi obtenu est le Béton armé.
La présence d’armatures dans le béton ne suffit pas à faire de celui-ci un béton armé. Il faut en
plus une organisation structurale spécifique portant sur les formes des pièces ainsi que sur la
quantité et l’agencement des armatures.
Principe n°1:
Tout élément doit être armé suivant trois directions non coplanaires, généralement
orthogonales, à l’exception des éléments de faible épaisseur comme les dalles armées suivant
deux directions, parallèles à leur feuillet moyen.
Principe n°2:
Seuls peuvent être considérés comme « éléments en béton armé » ceux qui sont encore aptes à
jouer leur rôle dans la structure dont ils font partie lorsque la résistance à la traction de leur
béton constitutif est supposée nulle.
Avantages & Inconvénients du béton armé:
Avantages du béton armé:
o La liberté dans le choix des formes (formes de coffrages diverses et variables);
o Le monolithisme des structures (blocs rigides);
o Bonne durabilité (endurer les sollicitations, résistance bien au temps et aux agents extérieurs);
o Bonne résistance au feu (le béton ne brûle pas) et aux chocs (situation accidentelle);
o Bonne isolation thermique et acoustique; le béton possède une masse, répondant à la norme RT21005.
o Facilité d’emploi et disponibilité des matériaux produits localement et peux couteux (granulats, ciment, eau);
o Absence d’assemblages; utilisation de main d’œuvre moins qualifiée pour plusieurs étapes, économie et
création d’emploi;
o Absence d’entretiens réguliers, contrairement aux structures métalliques;
o La capacité du béton à emmagasiner de l'énergie, sa masse thermique aide à réguler la température intérieure.
o Le béton est 100% recyclable. Les granulats peuvent être utilisés comme matériau de sous-fondation de
chaussées, d'aires de stationnement et autres applications - ou comme matériau granulaire, permettant de
préserver des ressources naturelles. Le béton est un allié du développement durable.
Avantages du béton armé:
o Le béton peut grâce à divers adjuvants se décliner sur une gamme quasi infinie de couleurs, et avoir le poli
du granit ou la rugosité de l’écorce ou prendre l’aspect du bois, de l’ardoise ou de la pierre naturelle, pour le
plus grand bonheur d’architectes ou de décorateurs d’avant-garde.
o Matériau vraiment inerte, le béton n’augmente pas la pollution de l’air ambiant, ne dégage pas d’odeur, ni de
composé organique volatil ; avec lui, pas de phénomène de condensation qui faciliterait le développement de
micro-organismes.
o Le béton constitue une première et efficace barrière contre les termites.
o Très peu consommateur d’énergie lors de sa fabrication.
o Etc.
Inconvénients du béton armé:
o Poids élevé et grandes sections ont une influence défavorable pour les grandes portée à franchir;
o Fragilité du matériau lorsque sollicité en traction;
o Absence d’assemblages rend les interventions ultérieurs très difficiles (interventions après coup) en vue
d’une transformation ou d’une réhabilitation, restructuration-constuction;
o Démolition et déconstruction difficiles;
o Fluage du matériau béton aux jeunes âges;
o Temps de durcissement long, ralentissant le chantier et augmente les coûts;
o Les adeptes d'architecture écologique apprécient moins, même si le béton est entièrement recyclable.
Le Matériau BÉTON
Un béton est défini par un certain nombre de critères et sera caractérisé par des performances
dont la résistance n’est qu’un des aspects.
Résistances des bétons
L’EC2 permet d’utiliser des bétons de 12 à 90 MPa sur cylindres et de 15 à 105 MPa sur cubes. Les bétons
couramment utilisés en bâtiment ont une résistance de 25 MPa, rarement 40, voir 50 MPa ou plus pour certains
éléments très sollicités tels que les poteaux ou voiles de contreventement.
Dans la pratique, les essais de rupture ou d’écrasement du béton ont pour objet la vérification de ses résistances
maximales en compression et en traction, qui font partie des critères de qualité et sur lesquelles sont basés les calculs
des ouvrages courants. Ces essais définis par les normes, sont conventionnels en raison du fait que les valeurs des
charges de rupture ne sont pas indépendantes du type d’éprouvette choisi ni de la définition du processus d’essai.
Suivant les pays, l’essai de compression est effectué sur des éprouvettes de différentes formes:
Cubes,
Prismes,
Cylindres (D = 16cm , h = 32cm) beaucoup plus utilisé au Sénégal.
Catalogue Moules pour la préparation d'éprouvettes
Catalogue Moules pour la préparation d'éprouvettes
Presses à béton
NB: L’eurocode 2 propose quinze classes de béton avec des sauts de 4 à 10 MPa. Il n’interdit
pas les options de classes intermédiaires, mais ne dit rien à ce sujet.
Classe C12/15 C16/20 C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60 C55/67 C60/75 C70/85 C80/95 C90/105
fck,cyl 12 16 20 25 30 35 40 45 50 55 60 70 80 90
fck,cub 15 16 25 30 37 45 50 55 60 67 75 85 95 105
La valeur moyenne de la résistance en compression du béton
f ck
La résistance de calcul en compression f cd cc
c
γC est le coefficient partiel relatif au béton, qui dépend des situation de projet, définit pour les ELU.
αcc : est un coefficient tenant compte des effets à long terme sur la résistance en compression et des effets défavorables
résultant de la manière dont la charge est appliquée. La valeur recommandée est αcc = 1.
Les valeurs de
C et S à utiliser dans un pays donné pour la vérification à l'état-limite de service peuvent être
fournies par son Annexe Nationale. La valeur recommandée pour les situations non couvertes par des articles
f ck t k t cc
f ck f ck
0,85
c c
Résistance de calcul pour fondations : cas des pieux coulés en place sans tubage définitif:
f ck f ck
f cd cc
k f c 1,1 c
Variation des résistances en compression dans le temps (t) (clause 3.1.2 EC2)
Il peut être nécessaire de spécifier la résistance en compression du béton, fck (t), à l'instant t, pour
un certain nombre de phases (décoffrage, transfert de précontrainte par exemple), où :
Il convient de fonder des valeurs plus précises sur des essais, notamment pour t ≤ 3 jours.
Les résistances caractéristiques fck et les caractéristiques mécaniques correspondantes, nécessaires pour
le calcul, sont données dans le Tableau 3.1.
Aspects des éprouvettes à la rupture
Rectification à la meule Multicouches appropriées
Feuille de néoprène
Suppression de frottements
Dispersion des résultats issus des essais
de compression à la rupture
Béton idéal
Béton se rapprochant de la
courbe idéale.
Bonne formulation et bonne
plasticité
La mesure de la résistance à la traction par un essai de traction axiale est délicate, car il faut
assurer la transmission de l’effort et son centrage; un tel essai ne peut donc être réalisé qu’en
laboratoire. On évite l’apparition des efforts de flexion parasite. Ainsi la rupture se fait avec
En effet, la limite de la résistance est atteinte sur la face inférieure bien avant que les possibilités de
résistance de la partie supérieure comprimée ne soient épuisées, car le résistance en compression du
béton sont de l’ordre de 6 à 10 fois plus élevées que leurs résistances en traction.
3,6 M u 2 a 7,07 cm
6 Mu
f ct ,fl 3 et f ct , tr 0,6 f ct ,fl M u Pu a avec
a a3 3
(MPa, MN.m, m3) (MN.m, MN, m)
f ctm
h : est la hauteur totale de l'élément, en mm
f ctm , fl max h
1,6 1000 f ctm
fctm : est la résistance moyenne en traction directe, telle qu'indiquée dans le
(en MPa)
Tableau 3.1
(8) Lorsque la résistance en traction est déterminée comme la résistance en traction par fendage fct,sp, il
est possible de prendre, pour la résistance en traction directe (traction axiale) fct, une valeur approchée
égale à :
2 Pu 2 Pu Pu
f ct 0,9f ct , sp avec f ct , sp f ct 0,9 0,57 (MN, m, MPa)
d l d l dl
f ct 11,2 Pu
La Résistance à la traction (selon tableau 3.1 EC2)
La résistance du béton en traction axiale est en général caractérisée, à défaut de données plus précises, par trois
(03) formules :
Résistance moyenne en traction: à utiliser pour le calcul des déformations de la structure ou la contreflèche à donner à une poutre
f ctm 0,3 f ck
2/3
(en MPa) Pour fck ≤ 50 MPa
f cm
f ctm 2,12 ln 1 (en MPa) Pour fck > 50 MPa
10
Résistance à la traction minimale (fractile de 5%) : à utiliser pour le calcul du pourcentage minimal des armatures
pour la vérification de l'état-limite de formation des fissures
Résistance à la traction maximale (fractile de 95%) : à utiliser pour le calcul du moment de fissuration
pour le calcul des effets des actions indirectes (avant fissuration du béton).
pour le calcul de l'armature minimale des éléments structuraux
admises.
Le choix de la valeur fct (moyenne, minimale et maximale) à introduire dans le calcul dépend du type de
o fctk 0,05: pour la vérification de l'état-limite de formation des fissures (art. 4.2.1A3),
o fctk 0,95: pour le calcul des effets des actions indirectes (avant fissuration du béton).
o fctk 0,95 est également pris en compte pour le calcul de l'armature minimale des éléments
structuraux.
Extrait du Tableau 3.1 : Caractéristiques de résistance et de déformation du béton
La Résistance de calcul en traction (clause 3.1.6 EC2)
(2)P La résistance de calcul en traction fctd est définie comme :
f ck , 0, 05
f ctd ct avec f ctk , 0, 05 0,7 f ctm f ctk , 0,95 1,3 f ctm
c
L'évolution de la résistance en traction avec le temps dépend fortement des conditions de cure et de séchage ainsi
que des dimensions des éléments structuraux considérés. En première approximation, on peut admettre que la
résistance en traction
28
1
f ctm t cc t f ctm
t < 28 jours s 1
cc t e
avec t
2 / 3 t ≥ 28 jours
Application :
Déterminer le coefficient cc(t) à:
7 jours;
14 jours;
21 jours;
28 jours;
3 mois,
6 mois,
1 ans, et
2 ans
Module de déformation élastique
Il convient de représenter par une valeur moyenne les paramètres de rigidité structurale (par
exemple, modules d'élasticité, coefficients de fluage) et les coefficients de dilatation thermique.
Module de déformation élastique
Les déformations élastiques du béton dépendent largement de la composition de celui-ci (notamment
des granulats). Il convient de considérer les valeurs données dans la présente Norme comme des
valeurs indicatives, valables pour des applications générales.
Le module d'élasticité du béton dépend du module d'élasticité de ses constituants. Des valeurs
approchées de Ecm, module sécant moyen entre c = 0 et 0,4fcm, sont données dans le Tableau 3.1 pour
des bétons contenant des granulats de quartzite.
f ck 8
0,3
E cm 22
10
Pour des granulats calcaires il convient de réduire la valeur de 10 %
f ck 8
0,3
E c 1,05 E cm avec E cm 22
10
L'évolution du module d'élasticité avec le temps peut être estimée par :
f cm t
0,3
f ck 8
0,3
E cm t E cm avec E cm 22
f cm 10
f ck 8
0,3
E cm
E cd avec CE 1,2 et E cm 22
CE 10
Le coefficient de Poisson
0,2 pour le béton non fissuré.
cT T T
Tableau 3.1 : Caractéristiques de résistance et de déformation du béton
Tableau 3.1:
(Suite et fin)
Fluage et retrait
Le retrait et le fluage sont des propriétés du béton dépendantes du temps. Il convient généralement de tenir
compte de leurs effets pour la vérification aux états-limites de service.
Pour les états-limites ultimes, il convient de ne considérer les effets du retrait et du fluage que lorsque ceux-ci sont
significatifs - dans la vérification des états-limites ultimes de stabilité, par exemple, lorsque les effets du second
ordre ont leur importance.
Lorsque le fluage est pris en compte, il convient d'en évaluer les effets, dans le dimensionnement, sous la
combinaison quasi-permanente des actions, indépendamment de la situation de projet considérée - durable,
transitoire ou accidentelle.
Fluage et retrait
Lorsqu’une contrainte de compression constante est appliquée pendant une longue durée à un élément de
béton, celui-ci subit d’abord une déformation instantanée, suivie d’un accroissement de cette dernière au
cours du temps. Ce phénomène, appelé fluage fut étudié pour la première fois par Eugène FREYSSINET à la
Le fluage est une déformation lente et irréversible du matériau sous l’effet d’une contrainte extérieure
constante. Pour le béton, les déformations du fluage ne sont pas négligeables, puisqu’elles peuvent
Dans les cas où une grande précision n'est pas requise, la valeur obtenue à l'aide de la Figure 3.1 peut être considérée
comme le coefficient de fluage.
Méthode valable si le fluage
est linéaire
Méthode de détermination de
Méthode valable si le fluage
est linéaire
Il convient d’associer les valeurs de (t,t0) données ci-dessus au module tangent Ec.
Lorsqu’une évaluation moins précise est jugée satisfaisante, les valeurs données dans la Figure 3.1
peuvent être adoptées pour le fluage du béton à 70 ans.
Fluage non-linéaire
c
Si c 0,45 f ck t 0 cc , t 0 k , t 0 Fluage non linéaire
Ec
Une contrainte aussi élevée peut résulter de la précontrainte par pré-tension ; ce peut être le cas au niveau
de l'armature de précontrainte dans les éléments préfabriqués en béton, par exemple.
Fluage et retrait du béton
Fluage et retrait
Le retrait est une forme évolutive que traduit une réduction dimensionnelle en l’absence de chargement.
le retrait thermique.
Fluage et retrait
Il est créer par la différence d’humidité relative entre la pâte de ciment et le milieu extérieur. Il apparait
très rapidement après la mise en œuvre du béton, pendant la phase de prise jusqu’à la phase de
durcissement.
Ces déformations de retrait engendrent des contraintes qui peuvent dépasser la résistance en traction du
béton et provoquer des fissurations.
La cure du béton (arrosage, film plastique) a pour objet de prévenir les effets de ce retrait, en rétablissant
l’équilibre d’humidité entre les deux milieux durant cette courte période.
Les fissures occasionnées ne mettent pas en péril la durabilité de l’ouvrage car elles sont peu profondes
(superficielles).
Le retrait de dessiccation se produit essentiellement sur des éléments de grandes surfaces (radiers,
dalles, voiles) par temps chaud, sec et venteux (essentiellement l’été).
Retrait endogène (ou retrait d’auto-dessication): cas des BHP ET BTHP
Ce retrait est provoqué par la pâte de ciment elle-même sans aucun échange avec l’extérieur, lors de la
prise et du durcissement du béton. En effet, le volume des hydrates formés est inférieur au volume d’eau
Ce retrait concerne plus particulièrement les bétons à haute performance (BHP) ou à très hautes
performances (BTHP), pour lesquels le rapport E/C est très faible, ce qui génère des déformations
Il est provoqué par le retour à la température ambiante du béton ayant subi une élévation de
température due aux réactions exothermiques d’hydratation du ciment, sachant que les températures à
Cette diminution de la température est accompagnée d’une contraction qui génère des déformations
bloquées susceptibles de provoquer des fissurations. Ce type de retrait ne concerne que les pièces très
épaisses (épaisseurs supérieures à 60 cm) et se manifeste de quelques dizaines d’heures après la mise
L’utilisation de ciment à faible chaleur d’hydratation est préconisée pour limiter ce retrait. Les
La déformation due au retrait de dessiccation évolue lentement, car elle est fonction de la migration de l'eau au
travers du béton durci.
La déformation due au retrait endogène se développe au cours du durcissement du béton : elle se produit par
conséquent en majeure partie aux cours des premiers jours suivant le coulage. Le retrait endogène est une
fonction linéaire de la résistance du béton. Il convient d'en tenir compte de manière spécifique lorsque du béton
frais est coulé au contact de béton durci.
cd , 0 : Valeurs nominales du retrait de dessiccation non gêné, donné dans le tableau 3.2 ci-dessous
L'évolution du retrait de dessiccation avec le temps est donnée par :
t ts
cd t ds t , t s k h cd , 0 ds t , t s cd , avec: ds t , t s
t t s 0,04 h03
ca t as t ca
ca 2,5 f ck 10 10 6
avec:
t : étant exprimé en jours
as t 1 e 0, 2 t
La déformation totale à l’instant t :
c t , t0 ci t0 , 0 cc t , t0 , 0 cs t , t s
0 t0
ci t0 , 0 ci t0 , 0
Ecm t0
: déformation instantanée
c k 2 c pour
0 vaut
L'Expression (3.14) vaut pour
1 k 2
cu1
f cm où cu1 est la valeur nominale de la déformation
ultime.
c c1
avec et k 1,05 Ecm
c1 f cm
c1 : est la déformation au pic de contrainte, telle qu'indiquée dans le
Tableau 3.1
Relations contrainte-déformation pour le calcul des sections
(1) Le calcul des sections peut être effectué en utilisant la relation contrainte-déformation suivante, voir Figure 3.3
(déformations en compression représentées positives) :
n f n
c f cd 1 1 c ck 1 1 c pour 0 c c2
c 2 c c 2
c f cd pour c 2 c cu 2
c 0 MPa pour 0 c 1 cu 3
c f cd MPa pour 1 cu 3 c cu 3
Exercice 2:
Déterminer les caractéristiques mécaniques d’un béton de classe C30/37, en situation de projet durable, aux
différents âges suivants: T = 28 jours, T = 15 jours, T = 45 jours d’âge.
On suppose que le béton est réalisé avec du ciment CEM II / B-LL 42,5N.
Tracer les 4 diagrammes contrainte-déformation.
Temps t (en jours) 15 28 45
fck (MPa) 30
fcm (MPa) 38
fcd (MPa)
fctm (MPa)
fctd (MPa)
Ecm (GPa)
Ecd (GPa)
Ec (GPa)
Exercice 3:
1. Déterminer la résistance en compression et les déformations d’un béton confiné de classe C25/30,
en situation de projet durable.
On donne : contraintes effectives de chargement latéral à l’ELU 2 = 1,5 MPa.
2. Déduire les déformations dues au fluage (c2,c et cu2,c), sachant que la date de chargement est égale à
15 jours avec une contrainte constante c = 7,8 MPa.
Acier de béton armé
Types et classification des aciers
Du point de vue de leur mode de production, les aciers peuvent être classés en :
aciers laminés à chaud (aciers naturels)
aciers écrouis à froid (soit par torsion et/ou par traction, soit par tréfilage et/ou laminage)
aciers spéciaux (par exemple, trempés et revenus).
Selon la forme de leur surface latérale, les aciers peuvent être des :
barres ou fils lisses (éventuellement assemblés en treillis soudés)
barres ou fils à haute adhérence (éventuellement assemblés en treillis soudés).
Du point de vue de leur aptitude au soudage les aciers peuvent être classés en :
aciers non soudables
aciers soudables sous certaines réserves
aciers soudables.
Les aciers des armatures de béton armé utilisés avec l’EC2 sont dans la gamme de 400 – 600 MPA (voir
annexe C (normative).
En France, la limite élastique courante des aciers à haute adhérence (HA) est de 500 MPa avec un fractile
de 5%.
Classe C (la plus ductile) : les aciers à très haute ductilité C450 (utilisé aux USA pour
Ce sont des aciers bruts de laminage à 0,01% de carbone. Leur limite élastique est de l’ordre de 235 MPa
avec un allongement à rupture extrêmement élevé qui peut atteindre 25%. Ils sont classés dans la
catégorie C (plus ductile) et notés B235C.
De section circulaire, les barres sont parfaitement lisse en surface, sans aucune engravure. Ces barres ne
conviennent pas pour les éléments de structure en béton armé à raison de :
leur médiocre adhérence,
de leur faible limite d’élasticité et ,
d’un allongement à la rupture très élevé.
La norme NF EN 1992-1-1 ne les mentionne pas. Elles sont néanmoins utilisées pour leur grande ductilité
en épingles ou crochets de levage.
LES ACIERS A HAUTES ADHERENCES (HA)
Ce sont des aciers dont la teneur plus forte en carbone (0,3 %) entraine :
une augmentation de la limite élastique : 500 MPa, au lieu de 235 MPa pour les ronds lisses (RL),
une baisse de la ductilité (Agt = 10 %);
Une bonne adhérence à l’interface acier/béton en raison de la présence de verrous (nervures
transversales) en surface.
Ces barres conviennent pour les éléments de structure en béton armé : Poutres, dalles, poteaux,
semelles, planchers, etc.
inclinée) d’une armature de poutre de classe B500B subissant une déformation relative de 4% aux ELU.
Acier de béton précontraint
(à voir en M1GC)
END