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Dr K. ARROUDJ
Dr K. ARROUDJ
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Dr K. ARROUDJ
Dr K. ARROUDJ
MATERIAUX INNOVANTS Introduction générale
• A hautes et très hautes performances : pour des ouvrages nécessitant de hautes résistances
à court et long terme, une durabilité et une résistance mécanique (cas des tunnels des ponts…)
• Fluides auto-placants: facile à mettre en place, en cas d’accès difficile, est opéré par
pompage sur de grandes hauteurs.
• Légers, mousse : pour gains de poids, isolation thermique et remplissage.
• Réfractaires supportant des températures supérieures à 1000°C (fours de cimenteries,
cheminées, creusets de sidérurgie…).
• Bétons lourds pour contrepoids de grues, lests de pipelines sous-marins, protection contre
les radiations dans les centres et les centrales nucléaires.
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MATERIAUX INNOVANTS Introduction générale
• Bétons fibrés pour améliorer la ductilité du béton et réduire sa fragilité vis-à-vis la traction
(pour dallage industriel, réparation des tunnels et des parois….).
• Drainants : pour chaussées en béton –filtration 100 fois supérieure à l’argile (20% de vide,
150 L/m²/mn)
• Décoratifs: reproduction de pierre naturelles, de dessins variés , sculptures, mobilier urbain..
• Légers, caverneux , cellulaires, translucides, auto-réparant et autocicatrisant.
En fin de vie d’un ouvrage de béton et après démolition, des déchets énormes sont
générés. La formulation d’un béton recyclé à base des granulats de béton est un axe de
recherche d’actualité pouvant aboutir à des bétons écologiques et économiques.
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MATERIAUX INNOVANTS Introduction générale
Maitriser les caractéristiques du matériau Béton ainsi que ses différents composants
(granulats, ciment, adjuvants et ajouts cimentaires) est présenté dans les premiers chapitres
de ce cours.
Les bétons à hautes, très hautes et ultra hautes performances seront traités aux
derniers chapitres de ce cours.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
I-1 Introduction
L’invention du ciment par Louis Vicat en 1817, celle du ciment Portland par Aspdin en
1824 et l’installation des premiers fours par Pavin de Lafarge au Teil (1830) préparent
l’avènement du béton.
C’est en fait le mariage ciment-métal, appelé ciment armé, puis béton armé, qui va
donner au béton son plein essor. Le premier exemple, est la barque de Lambot (1848).
Les performances et la souplesse d’emploi ont permis au béton d’être présent dans tous
les domaines du bâtiment et des travaux publics.
Le béton fait partie de notre cadre de vie. Il a mérité sa place par ses caractéristiques de
résistance, ses propriétés en matière thermique, sa résistance au feu, son isolation phonique,
son aptitude au vieillissement, ainsi que par la diversité qu’il permet dans les formes, les couleurs
et les aspects.
Le béton a sa place dans les bâtiments d’habitation (logements, écoles, hôpitaux...) aussi
bien que dans les constructions liées à l’activité professionnelle (usines, ateliers, commerces,
bureaux) ou dans des réalisations diverses (socio-culturelles, sportives ou de loisir...).
Le béton n’est plus une « pierre artificielle », mais un matériau adapté aux formes
tendues, propres aux ouvrages d’art, au même titre qu’aux réalisations actuelles des architectes.
Grâce à la précontrainte, le béton a pu améliorer ses performances et rend possible les
très longues portées. Les dernières évolutions techniques concernent la précontrainte extérieure
et l’allègement des âmes des tabliers, en particulier par l’utilisation de structures triangulées.
Actuellement, le béton est dans les routes. Réduisant les servitudes inhérentes à
l’entretien, le béton routier s’est fait sa place dans tous les types de voiries, de l’autoroute au
chemin de vignoble, en passant par les pistes cyclables. Dans les villes, les dalles et les pavés en
béton apportent leur esthétique particulière, en harmonie avec le mobilier urbain.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Les composants sont très différents : leurs masses volumiques vont, dans les bétons
courants, de 1 t/m3 (eau) à 3 t/m3 (ciment). Les dimensions de leurs grains s’échelonnent de
0,5 μm (grains les plus fins du ciment) à 25 mm (graviers).
Dans les bétons où une très grande compacité est recherchée (bétons HP par exemple),
la dimension des éléments les plus fins peut descendre en dessous de 0,1 μm (fillers, fumée de
silice). De même les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 1 t/m3.
La pâte (ciment + eau), élément actif du béton enrobe les granulats. L’objectif est de
remplir les vides existants entre les grains. La pâte joue le rôle de lubrifiant et de colle.
Tableau 01 : Ordre de grandeurs des proportions des constituants d’un béton courant
Constituants Eau Air Ciment Granulats
Volume (%) 14-22 1-6 7-14 60-78
Poids (%) 5-9 -- 9-18 63-85
Le ciment conforme à l’EN 197-1, appelé ciment CEM, mélangé avec des granulats et
gâché avec de l'eau de façon appropriée, doit être capable de produire un mortier ou un béton
qui conserve son ouvrabilité pendant un temps suffisamment long et doit, après des périodes
déterminées, atteindre des niveaux de résistance prescrits et aussi présenter une stabilité de
volume à long terme.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Le silicate tricalcique (Alite) C3S : se cristallise entre la température ambiante et 1000°C sous
différentes formes. Il représente le constituant le plus dominant dans les ciments.
Le silicate bicalcique (Bélite) C2S : c’est la variété polymorphique de C2S ayant un pouvoir
hydraulique qui cristallise entre la température ambiante et 1500°C.
L’aluminate tricalcique (Célite) C3A et l’aluminoférrite C4AF : sont des liquides à la température
de formation du clinker et cristallisent lors du refroidissement en une phase interstitielle autour
du solide (C2S et C3S).
Autres constituants : d’autres constituants mineurs existent dans le ciment Portland. Ils
proviennent soit de la matière crue (CaO libre, MgO, K2O, Na2O…) ou du soufre induit avec le
combustible (K2SO4 et Na2SO4). Leur présence dans le ciment peut être l’origine de certaines
réactions provoquant la dégradation de la matrice cimentaire. C’est pour cette raison que les
proportions de ces constituants sont limitées et normalisées (EN 197-1).
Le gypse CaSO4 2H2O : Ajouté au clinker afin de régulariser la prise du ciment en ralentissant
l’hydratation de C3A.
Les ajouts éventuels : sont des poudres fines nommées aussi les ajouts cimentaires, introduites
par substitution au ciment pour des raisons économiques et écologiques. Ces ajouts sont soit
inertes utilisés seulement pour le remplissage (fillers) tel que les fillers calcaires. Soit à caractère
pouzzolanique à forte teneur en silice tel que : la fumée de silice, laitier de haut fourneau, cendre
volante, métakaolin, quartz broyé, pouzzolanes naturels….etc.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Deux théories d’hydratation du ciment portland ont été proposées à la fin du 19 ème siècle.
En 1887, Le Chatelier a proposé le mécanisme de dissolution-précipitation. Il s’agit du passage en
solution des grains de ciment engendrant une sursaturation de la solution et donc précipitation
et cristallisation des hydrates. Ceci va causer une diminution de la concentration des espèces en
solution qui permet un nouveau passage en solution des constituants anhydres. Ce phénomène
se poursuit jusqu’à l’hydratation totale.
Quant à Michaelis (1893), il s'agit plutôt de réactions à la surface des particules de silicates
et d'aluminates. La silice étant insoluble dans une solution de chaux même faiblement
concentrée, une réaction de type topochimique s'effectuera par hydrolyse et sera suivie d'une
réorganisation du solide.
Les théories actuelles n'ont pas élucidé complètement la réaction d'hydratation, mais
elles s'accordent toutes sur la coexistence des deux théories citées précédemment. Le suivi du
flux thermique d’une pâte de ciment, présenté dans les figures 1 et 2 permet de résumer le
mécanisme en quatre périodes :
La deuxième période appelée période d’induction ou encore période dormante (phase II)
est caractérisée par une faible activité chimique et une inertie thermique. Durant cette période,
qui dure quelques heures, des ions Ca2+ et OH- sont libérés entrainant la sursaturation de la phase
liquide. Ceci augmente alors le PH de la solution, ralentissant la dissolution des constituants. Le
dégagement de chaleur est alors faible. La formation des C-S-H et de l’Ettringite se poursuit
lentement. Cette période correspond à la phase durant laquelle le béton, le mortier ou la pâte
de ciment est maniable.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
exothermique très marqué pour les ciments riches en C3A. Cette chaleur dégagée accélère
l’hydratation des silicates.
La fin de cette période est caractérisée par un ralentissement. La pellicule des hydrates
couvrant les grains de ciment est plus épaisse et moins perméable. Ce qui ralentit la diffusion de
l’eau. Les réactions chimiques se poursuivent tant que l’état hydrique du matériau le permet.
I II III IV
Premier
pic Second pic
Flux thermique
ème
3 pic
Période dormante
10 Temps (Heures)
5-10 min 5
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
L’hydratation des silicates «C3S et C2S » engendre deux produits principaux selon la réaction
suivante :
C S
{ 3 + H2 O → C − S − H + CH + 𝑄
βC2 S
Les C-S-H sont la phase hydratée la plus importante dans la pâte de ciment. Ils représentent
50 à 70% du volume d’une pâte ordinaire ce qui influe sur les principales propriétés mécaniques
du matériau.
Les C-S-H sont généralement à faible degré de cristallinité et sont gorgés d’eau, d’où l’appellation
gel de C-S-H. Leur composition dépend de plusieurs paramètres tels que la composition chimique
du ciment, la quantité d’eau de gâchage et les conditions de cure.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
CH C-S-H
CH
C-S-H
C-S-H
CH
Pâte de ciment à 28 j : gel de CSH plus dense Aiguilles d’ettringite (MEB 10000 x)
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Selon un concept traditionnel, les granulats constituent le squelette du béton. Ils sont
généralement moins déformables que la matrice de ciment. Donc peuvent s’opposer à la
propagation des microfissures provoquées dans la pâte par le retrait. Ce qui conduit à améliorer
la résistance de la matrice.
Le choix d’un granulat est donc un facteur important de la composition du béton, qui doit
toujours être étudiée en fonction des performances attendues, spécialement sur le plan de la
durabilité.
Classes granulaires
Un granulat est caractérisé du point de vue granulaire par sa classe d/D, d et D étant
respectivement la plus petite et la plus grande dimension des grains.
La norme EN 933-2 indique la terminologie usuelle des granulats selon leurs dimensions :
– Fillers 0/D : D < 2 mm , – Sablons 0/D : D < 1 mm, – Sables 0/D : 1 < D < 6,3 mm
– Gravillons d/D : d > 1 mm ; D < 125 mm ,– Graves 0/D : D > 6,3 mm,
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Le module de finesse d’un sable qui caractérise sa granularité comme le 1/100 ème de la
somme des refus, exprimés en pourcentages, sur les différents tamis de la série suivante : 0,16 -
0,315 - 0,63 - 1,25 - 2,5 - 5,0 mm ( EN 933-2). Pour un sable 0/5, il est recommandé d’avoir un
module de finesse voisin de 2,5.
Coefficient d’aplatissement
La masse volumique en vrac des granulats représente la masse du granulat sec occupant
l’unité de volume. Elle dépend du tassement des grains. Elle est comprise entre 1,4 t/m3 et 1, 6
t/m3 pour les granulats roulés silico-calcaires.
La masse volumique réelle du granulat (vides entre grains et à l’intérieur du cas exclus) est
nettement plus élevée : de 2,5 à 2.7 t/m3 pour les mêmes granulats.
Sur chantier, les granulats contiennent un certain pourcentage d’humidité, d’autant plus
important que le granulat est fin. La conséquence en est, pour les sables, une expansion en
volume désignée sous le nom de « foisonnement ». Il peut atteindre 20 à 25 % pour des teneurs
en eau de 4 à 5 %, ce qui modifie les dosages lorsqu’on raisonne en volume Il est donc important
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
de connaître la teneur en eau des granulats ; on peut l’obtenir de façon rapide sur chantier, par
séchage et pesée.
Porosité
C’est le rapport du volume des vides contenus dans les grains au volume des grains, exprimé
en pourcentage. La porosité des granulats courants est en général très faible. Cependant, la
porosité est importante dans le cas des granulats légers.
Les granulats employés doivent être propres, car les impuretés perturbent l’hydratation du
ciment et entraînent des défauts d’adhérence entre les granulats et la pâte.
La propreté est caractérisée par la teneur en particules fines (< 0,5 mm) essentiellement
argileuses ou d’origine végétale ou organique dont la valeur acceptable P mesurée
conformément à la norme P 18-591 en ce qui concerne les granulats > 2 mm doit être < 1,5.
Dans le cas des sables, le degré de propreté est fourni par l’essai appelé « Equivalent de sable
piston PS » (norme EN 933-8 et 933-9).
Il faut souligner l’importance de la propreté des granulats sur la qualité du béton qui influe
autant sur sa mise en œuvre que sur ses performances finales, en abaissant l’adhérence pâte de
ciment/granulats. Il faudra donc être particulièrement exigeant sur cette caractéristique, et au
respect des spécifications la concernant. D’autres impuretés sont susceptibles de nuire aux
qualités du béton. Il s’agit de particules organiques qui peuvent perturber son durcissement, de
sels tels que les sulfates ou les sulfures, qui sont à l’origine de phénomènes de gonflement ou de
taches.
Origine minéralogique
Parmi les granulats naturels, les plus utilisés pour le béton proviennent de roches
sédimentaires siliceuses ou calcaires, de roches métamorphiques telles que le quartz et quartzite,
ou de roches éruptives telles que les basaltes, les granites, les porphyres.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Les granulats alluvionnaires, dits roulés, dont la forme a été acquise par l’érosion.
Ces granulats sont lavés pour éliminer les particules argileuses, nuisibles à la résistance du
béton et criblés pour obtenir différentes classes de dimension.
Bien qu’on puisse trouver différentes roches selon la région d’origine, les granulats utilisés
pour le béton sont le plus souvent siliceux, calcaires ou silico-calcaires.
Les granulats de carrière sont obtenus par abattage et concassage, ce qui leur donne
des formes angulaires.
Sous-produits industriels, concassés ou non. Les plus employés sont le laitier cristallisé
concassé et le laitier granulé de haut fourneau obtenus par refroidissement à l’eau.
La masse volumique apparente est supérieure à 1 t/m3 pour le laitier cristallisé concassé,
0,800 t/m3 pour le granulé.
D’une masse volumique variable entre 0,4 et 0,8 t/m3 selon le type et la granularité, ils
permettent de réaliser aussi bien des bétons de structure que des bétons présentant une bonne
isolation thermique.
Ils sont d’origine aussi bien végétale et organique que minérale (bois, polystyrène expansé).
Très légers (masse volumique entre 0, 20 à 1 t/m3) ils permettent de réaliser des bétons de
masse volumique comprise entre 0,3 et 0,6 t/m3.
Les granulats ne sont pas utilisés uniquement pour les bétons d’isolation, mais également
pour la réalisation d’éléments légers : blocs coffrant, blocs de remplissage, dalles, ou
rechargements sur planchers peu résistants.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
f- L’adéquation granulats/béton
Les granulats présentent des caractéristiques très différentes selon leur origine. Ce qui influe
sur les caractéristiques du béton. Donc il est important de connaître ces caractéristiques et veiller
à respecter les spécifications prévues par la réglementation.
L’influence des caractéristiques des granulats sur le béton est résumée dans le tableau
suivant :
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Les eaux potables fournies par un réseau public de distribution conviennent à tous les types
de béton.
Les eaux de ruissellement, les eaux pompées dans la nappe phréatique, les eaux de rejets in
dustriels doivent subir un essai de convenance.
L'eau de mer, les eaux saumâtres peuvent être utilisées pour du béton non armé uniquement.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
D’après certaines recherches, l’existence des adjuvants date de l’époque romaine. Les
adjuvants à cette époque étaient du jaune d’œuf ou du sang animal, ajoutés aux bétons de chaux
et de pouzzolanes. Entre les années 1875 et 1890, c’était l’ajout au ciment portland du gypse ou
du chlorure de calcium pour régulariser la prise.
Dès 1881, Candlot étudie l’action des accélérateurs et des retardateurs de prise. Le sucre est
déjà connu comme retardateur de prise et souvent employé à partir de 1909.
A partir de 1930, les entraîneurs d’air sont fréquemment utilisés. Ils seront suivis par les
antigels et les produits de cure.
Depuis 1960, avec le développement du béton manufacturé et du béton prêt à l’emploi, les
adjuvants prennent une place grandissante.
Le contrôle des adjuvants est vite devenu une nécessité. En 1964, est créée la COPLA
(Commission Permanente des Liants hydrauliques et des Adjuvants du béton). Elle était chargée
de l’agrément et du contrôle des adjuvants ayant une réelle efficacité et pouvant être employés
en toute sécurité et d’en établir la liste officielle.
Le développement des normes sur les adjuvants à partir de 1972 a abouti en 1984 à la mise
en place d’une certification par la marque NF Adjuvants, véritable label de qualité. La liste des
adjuvants bénéficiant de la marque NF est publiée régulièrement par l’AFNOR.
Il faut enfin préciser que les adjuvants ont permis des progrès considérables en matière de
bétons et d’étendre leur champ d’application.
Sont donc exclus du domaine des adjuvants au sens de la norme, les produits ajoutés au
moment du broyage du clinker ou les produits dont le dosage dépasserait 5 % du ciment (poudres
pouzzolaniques par exemple).
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Chaque adjuvant est défini par une fonction principale et une seule, caractérisée par la ou
les modifications majeures qu’il apporte aux propriétés des bétons, des mortiers ou des coulis, à
l’état frais ou durci.
Un adjuvant présente généralement une ou plusieurs fonctions secondaires qui sont le plus
souvent indépendantes de la fonction principale. L’emploi d’un adjuvant peut aussi entraîner des
effets secondaires non directement recherchés.
Ainsi un adjuvant réducteur d’eau peut avoir une fonction secondaire de retardateur de prise.
Il faut y ajouter les produits de cure, qui ne sont pas à proprement parler des adjuvants, dont
la fonction est de protéger le béton pendant son durcissement.
Ces adjuvants modifient le comportement rhéologique des bétons, mortiers et coulis à l’état
frais, avant le début de prise. Ils abaissent le seuil de cisaillement de la pâte et en modifient la
viscosité.
Ils ont pour fonction principale, à même ouvrabilité, de conduire à une augmentation des
résistances mécaniques par une réduction de la teneur en eau d’un béton, mortier ou coulis.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Ces adjuvants trouvent leur emploi dans l’industrie du béton manufacturé, qui exige des
bétons fermes, pouvant être démoulés rapidement, dans les grands travaux de génie civil
nécessitant des résistances élevées, ainsi que pour le bétonnage avec coffrages glissants.
b- Les superplastifiants
Les superplastifiants sont les adjuvants les plus importants. Introduits dans un béton, un
mortier ou un coulis, en général peu avant sa mise en œuvre, ils ont pour fonction principale de
provoquer un fort accroissement de l’ouvrabilité du mélange.
Ce sont en général des produits de synthèse organique. Les plus utilisés sont les dérivés de
mélamines ou de naphtalène. Ils peuvent être aussi fabriqués à partir de sous-produits de
l’industrie du bois purifiés et traités (lignosulfonates).
Selon la norme EN 934-2, ce type d’adjuvant est considéré comme superplastifiant lorsqu’il
est utilisé pour la même composition du béton (même rapport E/C) que le béton témoin : dans
ce cas il transforme le béton témoin d’un béton à consistance conventionnelle (plastique) à un
béton plus maniable et plus fluide (avec un affaissement dépassant 12 cm). De plus, 60 min après
l’ajout, la consistance du béton adjuvanté ne doit pas s’abaisser en dessous de la valeur initiale
de la consistance du béton témoin ( en d’autre termes c’est le maintien de l’ouvrabilité).
Lorsqu’il est utilisé comme réducteur d’eau, cet adjuvant doit réduire la quantité d’eau de
gâchage d’au moins 10% pour une même consistance.
- De piéger de l'eau qui n'est plus disponible pour l'ouvrabilité(ne contribue plus à la
fluidité de la pâte de ciment) ;
- De limiter l'hydratation au cœur des flocs.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
En absence de superplastifiant le potentiel zêta des C3S et C2S est négatif, contrairement à
celui des C3A et C4AF qui est positif. Ce qui accélère l’agglomération des particules du
ciment.
Figure 06 : Charges opposées sur la surface des grains de ciment provoquant la floculation
Les superplastifiants sont des dispersants qui dé floculent les grains fins en suspension
dans l'eau en annulant les forces d'attraction entre les particules de ciment. Cette meilleure
dispersion se traduit par une diminution de la quantité d'eau de gâchage pour un
affaissement donné.
Ces adjuvants présentent deux effets qui peuvent être à l'origine de la dispersion :
(a) Dispersion par répulsion électrostatique (b) : Dispersion par répulsion stérique
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Sur le béton frais, on constate une augmentation considérable de l’ouvrabilité pour une
même teneur en eau. Ces effets ont une durée en fonction de la température de la teneur en
eau et du dosage en ciment. Il n’y a ni ségrégation, ni ressuage, la cohésion du béton reste très
bonne.
Sur le béton durci, le superplastifiant permet de réduire la quantité d’eau, ce qui conduit à
une diminution de l’absorption capillaire et une amélioration de la compacité de la matrice
ciment. Par conséquent, la résistance mécanique du béton ainsi que sa durabilité sont
améliorées. L’adhérence pâte de ciment/granulat est souvent augmentée.
Les superplastifiants sont particulièrement utiles pour la réalisation des fondations, dallages,
radiers, sols industriels, routes, etc., et pratiquement indispensables pour la confection des
bétons de hautes performances (BHP, BTHP et BUHP) et des bétons autoplaçants (BAP). Ils sont
couramment utilisés dans le béton prêt à l’emploi, surtout lorsqu’il est pompé.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Même ouvrabilité
BETON SANS ADJUVANT
(PAS DE CHANGEMENT
DES DOSAGES)
Amélioration de l’ouvrabilité
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Ces adjuvants sont des produits chimiques, qui modifient les solubilités des différents
constituants des ciments et surtout leur vitesse de dissolution. Physiquement, cette action se
traduit par l’évolution du seuil de cisaillement dans le temps, en fonction de l’adjuvant utilisé
(graphique ci-dessous).
Conformément à la norme EN 934-2, les accélérateurs ne doivent pas contenir du chlore, ils
sont généralement des dérivés de la soude, de la potasse ou de l’ammoniaque.
Les accélérateurs sont à recommander pour les bétonnages par temps froid, les
décoffrages rapides, les scellements, les travaux en galerie, les travaux sous l’eau, etc.
Il est à noter qu’un béton fortement accéléré, chimiquement ou thermiquement, risque d’avoir
une résistance mécanique finale légèrement diminuée
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Au-delà de vingt-huit jours et souvent même dans un délai plus court, les résistances
mécaniques sont en général augmentées par rapport au témoin.
Les retardateurs de prise sont particulièrement recommandés pour les bétonnages par
temps chaud, pour le béton prêt à l’emploi, les bétonnages en grande masse et la technique
des coffrages glissants. Ils permettent aussi de faciliter les reprises de bétonnage.
Les entraîneurs d’air sont des corps tensio-actifs : lignosulfonates, abiétates de résines, sels
d’éthanolamine, que l’on mélange en fonction des propriétés à obtenir.
Le béton durci contient naturellement une certaine quantité d’air provenant, soit d’un
entraînement lors du malaxage, soit d’une évaporation de l’eau de gâchage non fixée (création
d’une porosité). Cet air (de l’ordre de 2 % du volume de béton) est réparti de manière aléatoire
et certains vides peuvent nuire aux résistances du béton.
Les microbulles ; ainsi formées ; coupent les réseaux des capillaires et agissent comme des
vases d’expansion. Elles permettent à l’eau d’augmenter le volume en gelant, sans création
des contraintes interne dans la matrice du béton.
La valeur de l’air occlus doit être comprise entre 4 et 6 %. L’utilisation des entraîneurs d’air
pour les bétons routiers est obligatoire. De plus, il est recommandé de coupler l’utilisation d’un
plastifiant à tout emploi d’entraîneur d’air.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Figure 10 : La création d’un réseau réparti de micro-bulles d’air en présence d’un entraineur
d’air
Leur action est très variable suivant leurs compositions, leurs dosages et les types de bétons
auxquels ils sont incorporés. Les temps de prise peuvent être augmentés. L’efficacité dépend
de la nature du ciment. Cependant, il convient de se rappeler qu’ils ne peuvent pas rendre
étanche un mauvais béton, mal composé, présentant des vides importants ou des
hétérogénéités.
Ils sont utilisés pour les bétons d’ouvrages hydrauliques (canaux, murs de fondation,
retenues d’eau...) et les mortiers d’étanchéité (chapes, joints de maçonnerie, galeries de
tunnels).
Ces produits qui sont, entre autres, des agents colloïdaux ou des dérivés de la cellulose sont
utilisés pour l’exécution de mélanges retardés ou de mélanges à couler sous l’eau sans
délavage.
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Ces produits sont à base de résines, cires ou paraffines en émulsion aqueuse, de résines
naturelles ou synthétiques, de cires ou de paraffines dissoutes dans un solvant pétrolier, de
caoutchouc chloré.
Les produits de cure sont des produits que l’on peut pulvériser sur le béton frais. Il se forme
après application un film continu imperméable qu’il faudra par la suite éliminer par brossage
si un revêtement doit être appliqué sur le béton.
Ils sont particulièrement recommandés pour les bétonnages de routes, pistes, dallages,
planchers et généralement tous les ouvrages pour lesquels le rapport surface
d’évaporation/épaisseur est élevé.
Il est à noter que la norme EN 934-2 décrit d’une manière détaillée les exigences et
spécifications des différents adjuvants. Dans le tableau ci-après un résumé des effets des
adjuvants en fonction de leur catégorie.
Réducteurs d’eau
Superplastifiants
Accélérateurs de
Accélérateurs de
Entraineurs d’air
Retardateurs de
Hydrofuges de
durcissement
Plastifiants
masse
prise
prise
Ouvrabilité + + +
Temps de prise - +
Court terme (3j) + + + + - -
Résistances
Long terme (28j) + + - + -
Air occlus +
Perméabilité sous pression hydraulique -
Résistance au gel du béton durci + +
Compacité + + +
Etat de surface + +
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MATERIAUX INNOVANTS Chapitre 01 : Le matériau béton
Plusieurs facteurs influent sur l’ouvrabilité : nature et dosage en ciment, forme des granulats,
granulométrie, emploi d’adjuvants et, bien entendu, dosage en eau « désigné souvent par le
rapport E/C ».
Il ne faut pas considérer que le dosage en eau peut être augmenté au-delà d’une certaine
valeur dans le seul but d’améliorer l’ouvrabilité.
Un excès d’eau se traduit par un phénomène de « ressuage », qui est la création à la surface
d’une pièce en béton, d’un film d’eau, générateur de fissures après évaporation.
La teneur en eau doit être strictement limitée au minimum compatible avec les exigences
d’ouvrabilité et d’hydratation du ciment.
Une mauvaise maniabilité du béton frais ne devrait jamais être corrigée par le seul moyen de
l'addition d'eau de gâchage, mais aussi toujours par une modification appropriée de la
composition du béton (dosage et forme des granulats, dosage en ciment et ajout de
superplastifiant).
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La grandeur qui caractérise l’ouvrabilité est la consistance. Elle définit l'état du béton frais
quant à sa cohésion interne, son degré de mobilité, sa capacité de déformation.
La mesure de la consistance peut être effectuée facilement sur le chantier avec la méthode
du cône d’Abrams ou « slump test ».
Tous les essais sur béton frais sont détaillés dans la norme NF-EN 12350.
Après serrage et vibration du béton, des bulles d’air se génèrent. Mesure de la teneur en
air dans le béton, permet de conclure sur sa densité du béton.
Dans un béton courant, la teneur en air est limitée et doit respecter la norme en vigueur.
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La cure du béton doit se faire avec une humidité relative (HR) ≥ 80%. Cette humidité permet
d’assurer une bonne hydratation du ciment et un durcissement du béton dans le temps. Lorsque
l’humidité relative est faible, le processus de l’hydratation pourra s’arrêter. Dans ce cas, l’arrosage
du béton permet de redémarrer le processus d’hydratation.
Donc et afin de maximiser les performances du béton, on doit lui assurer en premier lieu un
murissement adéquat dès le jeune âge.
a- La porosité
La caractéristique essentielle du béton durci est sa porosité, elle représente le rapport du
volume des vides au volume total.
Les études de Féret avaient déjà établi le lien entre la porosité du béton et sa résistance
mécanique. Actuellement, plusieurs recherches ont pu montrer que la porosité est le facteur
essentiel de la durabilité du béton (résistance du béton aux agents agressifs, carbonatation en
matière de protection des armatures, la tenue au gel…).
La porosité du béton est constituée de plusieurs familles de vides dont les dimensions sont
comprises entre quelques mm et quelques dizaines d'Angström (Å). Les plus petits vides du
béton sont donc 1 million de fois plus petits que les plus gros.
Plusieurs types de pores peuvent existés dans le béton, en fonction de leur origine. On peut
citer :
- Pores dans les granulats : pour les bétons à granulats légers (exp : argile expansée)
- Air piégé dans le béton : dû à une vibration insuffisante du béton.
- Air entrainé et air occlus : l’air entrainé est des micro-bulles sphériques (100-300µm) qui
se forment suite à l’utilisation d’un entraineur d’air. L’air occlus se forme après vibration
du béton.
- Pores capillaires : Pores entre les particules des hydrates du ciment (0,1µm-10µm)
- Pores intrinsèque : à l’intérieur l’hydrate solide (Pores de gel de CSH)
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(a) Air piégé dans le béton (b) Air entrainé dans le béton
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Parmi les formules qui permettent de prévoir les résistances, celle de Féret est la plus
connue.
C
𝑅=K ( )²
C+E+V
R = résistance,
K = coefficient dépendant de la classe de ciment, du type de granulats et du mode de mise
en œuvre,
C = dosage en ciment,
E = dosage en eau,
V = volume d’air subsistant
La classe de résistance
La classe de résistance à la compression des bétons à 28 jours est désignée par la lettre
C de “concrete” suivi de deux nombres correspondant aux résistances mesurées
respectivement sur éprouvettes cylindriques et cubiques.
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c- Variations volumiques
Dès la fin de sa mise en œuvre, le béton subit des modifications physico-chimiques qui
entraînent des variations dimensionnelles.
Le retrait
Le retrait est une variation de longueur ; en absence de chargement ; situant entre 0.01 et
0.08%. Cette diminution est due essentiellement au mouvement d’eau dans la matrice
cimentaire. On distingue 4 types de retrait :
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L’ordre de grandeur du retrait total est de 200 à 300 μm/m pour un béton usuel.
On admet que cette déformation due au fluage, qui se poursuit durant de nombreux mois
(voire années), est de l’ordre de trois fois la déformation instantanée.
d- Durabilité et qualité
La durabilité du béton est un fait reconnu et attesté par la pérennité des ouvrages exposés
à des conditions climatiques ou d’environnement les plus variées. Les ouvrages usuels, réalisés
en bétons courants, soumis à l’action du gel et des sels de déverglaçage, résistent au fil des
années aux multiples agressions physico-chimiques auxquelles ils sont soumis.
Néanmoins, il arrive que des défauts de conception ou de mise en œuvre, que des causes
accidentelles soient à l’origine de désordres : la notion de durabilité est donc indissociable de
celle de qualité à tous les niveaux et, en particulier, de celle du matériau béton. L’exigence de
qualité est devenue aujourd’hui une nécessité, car elle est garante d’avantages techniques et,
en particulier, de durabilité. Elle est aussi un facteur d’économie par sa contribution à la
limitation des coûts de maintenance.
Pour les constituants du béton et le béton lui-même, la qualité se traduit par la conformité
aux normes et, dans de nombreux cas, la certification qui l’atteste.
Il ne faut cependant pas oublier que la durabilité du béton est aussi dépendante des
conditions de mise en œuvre et que toute négligence à ce niveau peut remettre en cause des
matériaux de bonne qualité.
De plus, le comportement du béton et son évolution ont montré, dès l’origine, l’influence
de la porosité sur la résistance (relation établie par Féret). Mais les corrélations entre durabilité
et résistances mécaniques, entre absorption d’eau et résistance au gel, ou perméabilité et
carbonatation ont été mises en évidence plus récemment.
Il est aujourd’hui admis que la réduction de la porosité du béton, qui est, entre autres, la
condition pour réaliser des bétons de hautes performances, est requise pour l’amélioration de
la résistance du béton, aussi bien d’un point de vue mécanique que vis-à-vis d’agressions
d’ordre physico-chimique.
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- Elle définit des exigences (de moyens) pour la durabilité des structures,
- Elle prend en compte avec précision la notion de classes d’exposition au milieu agressif,
- Elle introduit les classes de résistance pour les bétons légers et de nouvelles classes de
résistance du béton (jusqu’à 100 MPa),
- Elle impose des exigences sévères sur les contrôles de fabrication, (volume de contrôle
augmenté et critères de conformité renforcés)
- Elle prend en compte des additions dans la détermination du rapport eau/ciment,
- Elle précise la répartition des responsabilités entre le prescripteur, le producteur et
l’utilisateur et le rôle de chaque intervenant,
- Elle définit des dispositions relatives aux essais de conformité, à l’évaluation de la
conformité, aux critères de conformité et aux essais d’identification.
- Elle permet d’augmenter les performances du béton, de renforcer la régularité de ses
caractéristiques, sa qualité et donc d’améliorer la durabilité des ouvrages
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