Vous êtes sur la page 1sur 59

Bureau d’étude en B.

A : 2002/2003

L e béton d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier.


Il n’arrête pas d’évoluer, de progresser. Il est certes
le produit d’une centaine d’année d’études,
d’expérimentation, de projets concrets, de
constructions très nombreuses, de succès
architecturaux, mais aussi d’immeuble moins heureux.

Le béton est aujourd’hui un matériau plus maîtrise


qu’il ne l’était-il y a quarante ou cinquante ans. La
coopération entre architectes, entrepreneurs de
bâtiments et de travaux publics, spécialistes de la
mise en œuvre et cimentiers a permis la mise au point
de bétons très différents adaptes à tous les besoins.

Toutes les disciplines artistiques, scientifiques et


techniques se sont alliées pour faire du béton le
matériau de construction d’aujourd’hui et de demain.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 1


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

1. CONNAITRE LE BETON
1.1. présentation :

En donnant à lui seul les réponses à des multiples questions,


le béton a apporté aux concepteurs, depuis le début du 20°
siècle, une liberté inimaginable avec les matériaux
traditionnels. Participant à la fois de la solidité de la
structure et de la beauté des parements, il construit les
volumes, remplis les espaces, se prête aux courbes et aux
porte-à-faux.

1.2. origine, invention et évolution :

Le béton est un matériau facile à mouler, autorisant de


grandes portées et compatible avec l’acier. Cette
association, cette complémentarité des rôles ont permis au
béton armé et au béton précontraint de se placer en tête
des matériaux de construction actuels.
Au commencement était la chaux « grasse »- aujourd’hui
appelée plus agréablement « aérienne »- que connaissaient
déjà les Etrusques.
Avec la chaux hydraulique de Louis Vicat et d’Auguste Pavin
de Lafarge, la notion de liant durcissant au contact de l’eau
s’impose. L’idée de ciment est déjà dans l’air. Le premier
sera le Portland écossais en 1824, suivi quelques années plus
tard par les ciments fabriqués en France.
Avec le « ciment armé »- premier nom du béton- viennent
ensuite les entrepreneurs qui vont inventer les nouveaux
systèmes constructifs : François Coignet et François

Mlik soufianne & Jelassi adel : 2


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Hennebique ; puis les ingénieurs comme Eugène Freyssinet,


qui ouvrira au béton la voie des travaux publics et de la
précontrainte, Charles Rabut, qui sera le premier au monde à
donner un cours sur le béton armé, et Albert Caquot.
À la fin du 20° siècle on ne cesse de réinventer le béton
armé. Cette période voit se développer l’utilisation du béton
sous les applications les plus diverses : constructions
industrielles, agricoles, silos, aménagements portuaires,
trottoirs, chemins de fer, mais aussi mobilier, fauteuils de
théâtre, cercueils, etc. De nombreux brevets, dont une
majeure partie concerne la construction, sont déposés.
Chaque inventeur se bat pour imposer son système. En
France, les plus connus sont François Coignet, Paul Cottancin,
Joseph Monier, Aimé Bonna, Matrai et François Hennebique.
Le béton est alors au centre des débats qui se développent
par exemple dans les causeries et les consultations
techniques organisées par la revue Construction moderne.
Cette dernière ne consacre pas moins de 26 articles au
béton armé dans la seule année 1894.

1.3. Caractéristiques du béton et


compatibilité avec l’acier :

Le béton est obtenu à partir de matériaux naturels


primitivement à l’état granulaire, pulvérulent ou liquide, et
de constituants industriellement élaborés assurant la
fonction de liant. Il constitue un matériau de construction
dont les propriétés chimiques et physiques finales d’usage
dépendent directement des caractéristiques des
constituants d’origine ainsi que du processus d’élaboration.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 3


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Devenu universel, le béton est réalisable partout sans


difficultés, avec peu de moyen, le cas échéant avec une main
d’œuvre non formée. Les caractéristiques mécaniques,
plastiques, esthétiques du matériau final sont maîtrisables,
sous réserve d’une bonne définition préalable des conditions
de sa fabrication.

 Partage des rôles entre béton et acier :


La propriété de résistance en compression du béton a
conduit au développement de deux techniques :
- celle du béton armé dans laquelle le béton a pour
finalité de résister aux efforts de compression, et les
armatures en acier celle de résister aux efforts de traction.
-celle du béton précontraint dans laquelle les pièces sont
conçues et calculées pour que le béton ne subisse que des
efforts de compression (le rôle des aciers de précontrainte
étant précisément de maintenir un effort de compression
sur le béton).
La faible résistance du béton en traction par rapport à sa
résistance en compression conduit tout naturellement à
chaîner, c'est-à-dire à lier les ouvrages par des barres
d’acier. Mais la présence d’armatures dans un béton ne
suffit pas à en faire un béton armé. En effet, celui-ci doit
présenter une organisation structurale spécifique résultant
de la bonne composition et des caractéristiques du béton
ainsi que de la nature et de l’agencement des armatures. S’il
est simple de comprendre que le béton reprend les efforts
de compression et que l’armature reprend les efforts de
traction, il faut encore, pour que l’on puisse parler de béton
armé :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 4


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

-avoir l’assurance de la compatibilité des armatures et du


béton ;
-avoir une appréciation correcte du cheminement des
efforts dans les ouvrages;
-être en mesure de maîtriser durablement les deux critères
précédents.

 Compatibilité du béton et de l’acier :


La compatibilité du béton et des armatures en aciers résulte
des quatre considérations suivantes :
- l’acier et le béton ont des coefficients de dilatation
thermiques du même ordre de grandeur, soit 1.10 -5 par degré
Celsius ;
-la compatibilité chimique et l’adhérence entre l’acier et le
béton sont naturelles ; l’adhérence de l’armature peut être
améliorée par des nervures ou des empreintes
suffisamment discrètes pour ne pas provoquer de
fissurations longitudinales ;
-l’acier constructif des armatures (acier à haute adhérence,
treillis soudé) est un matériau ductile qui permet la mise en
forme des armatures (pliage, courbure) ;
-l’hydratation du ciment crée dans le béton un milieu basique
protecteur qui place l’armature à l’abri de l’oxydation.

 Retrait et variations dimensionnelles :


Entre le moment de la mise en place du béton dans un moule
et celui où il « fait prise » dans des conditions
hygrométriques données, le matériau subit une réduction de
volume dite « retrait ». Ce phénomène naturel est lié :
- A l’hydratation du ciment (contraction) ;

Mlik soufianne & Jelassi adel : 5


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

- A la perte d’une partie de l’eau de gâchage, soit par


évaporation, soit par absorption par les parois du moule
avent et pendant l’hydratation ;
- Au durcissement du béton après hydratation.
Ce mécanisme ne doit pas être confondu avec les variations
dimensionnelles, d’origine hygrométriques, du béton qui
intervient dès lors que l’ambiance change. En pratique, le
retrait du béton est faible et n’est susceptible de provoquer
des fissures dans les ouvrages que s’il est contrarié. Le
retrait doit donc être pris en compte dès la conception du
projet dans les dispositions constructives adaptées ainsi que
dans les calculs. L’ordre de grandeur du coefficient de
retrait d’une pièce libre se situe entre 2.10 -4 et 5.10-4, soit
entre 2 et 5 mm pour une pièce de 10 m.

 porosité du béton :
Les bétons comme les roches naturelles, sont des matériaux
poreux. Même pour un béton très compact possédant une
haute résistance en compression, il existe, d’une part, à
l’échelle macroscopique, des bulles d’air qui correspondent à
de l’air introduit dans le béton au moment de la mise en place
et, d’autre part, à l’échelle microscopique, des bulles d’air qui
correspondent à des espaces rendus disponibles par le
départ de l’eau excédentaire au moment du durcissement du
béton après hydratation du ciment.

1.4. Les performances du béton :

Nous voici arrivés au stade où il devient nécessaire


d’aborder un domaine plus théorique, plus spécialisé.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 6


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Construire en béton suppose en effet la connaissance de


données scientifiques –physiques et chimiques en particulier
– d’une grande précision.

Le comportement mécanique met en jeu des notions de


compression, de traction, de contrainte, de fluage, de
retrait ou de dilatation. Avec la résistance mécanique, il
s’agit de compression, de flexion et de cisaillement. Les
armatures en acier participent à ces performances.
La résistance et la réaction au feu, exigences auxquelles le
béton répond de manière idéale, font intervenir des notions
de dilatation des matériaux et, bien entendu, de thermique.
Les problèmes de durabilité des bétons et de protections
contre les agressions sont du ressort de la chimie.
L’étude théorique de l’inertie thermique et de l’isolation
apportées par le béton aboutit à des solutions constructives
très concrètes dans lesquelles l’isolation thermique et
l’isolation acoustiques vont de pair.

1.4.1. Comportement mécanique :

 Comportement du béton à la
compression :
Lorsqu’un effort de compression tend à rapprocher les
grains entre eux et à concentrer la matière, on parle
d’effort de compression. Les forces internes cristallines de
nature électrostatique sont alors sollicitées et s’opposent au
rapprochement imposé. Il y a apparition d’une
déformation( raccourcissement) dans le sens des efforts
appliqués et, la quantité de matière restant constante, d’une

Mlik soufianne & Jelassi adel : 7


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

déformation latérale (gonflement). La rupture n’aura lieu


qu’au moment où l’énergie fournie sera supérieure à l’énergie
intérieure de cristallisation des constituants les plus faibles
ou à la possibilité de déformation latérale du bloc sollicité.
La déformation latérale est caractérisée par son rapport à
la déformation principale. Le coefficient associé est le
coefficient de poisson. Pou le béton, ce coefficient est de
0,15. On caractérise la compression par l’état de pression qui
s’exerce entre deux faces parallèles du matériau, faces
prises perpendiculairement à l’effort de compression. Cette
pression appelée contrainte est égale au quotient de
l’intensité de la force agissante par la section sollicité du
matériau.
La contrainte est représentée par la lettre sigma : .

 Comportement du béton à la traction :


Les efforts de traction agissant sur le bloc de matière sont
divergents, c'est-à-dire qu’ils ont tendance à éloigner les
constituants les uns des autres. Les grains et les cristaux de
ciment résistent en interne par leurs forces de cohésion
électrostatiques, mais ils tendent à se séparer. Les forces
de liaison de contact sont faibles, tout comme les forces
internes des aiguilles de ciment. La rupture aura lieu très
vite et proviendra de la séparation des grains et du ciment
ou de la rupture des aiguilles. Comme pour la compression, on
caractérise l’état de contrainte sur deux facettes
perpendiculaires à l’effort. La contrainte de traction est
égale au quotient de l’intensité de la force par la surface
sollicitée.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 8


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

 Le fluage :
Sous l’action des charges de traction ou de compression
appliquées, les matériaux sont susceptibles de se déformer
de façon différée par réorganisation interne de leur
structure.
Le béton va également évoluer sous chargement. La
déformation produite sous le poids propre, par exemple, va
s’accentuer au fil du temps jusqu’à atteindre deux fois sa
valeur de départ. On parle alors de déformation différée du
béton et on associe à ce matériau deux valeurs de module
d’élasticité, à savoir :
- Un module de déformation instantanée valant environ
32 200 Mpa ;
- Un module de déformation différée valant environ
10 800 Mpa.

 Le retrait :
On observe, sur une éprouvette de pâte pure de ciment
exposée à l’air, une diminution de longueur d’environ 2 mm
par mètre pendant son durcissement. Dans le cas des
mortiers et des bétons, le retrait existe également, mais il
est d’autant plus faible que le dosage en ciment diminue.
Quatre phénomènes interviennent dans cette variation de
volume du béton.
- Le ressuage : il se manifeste par l’apparition d’une
pellicule d’eau claire à la surface libre du béton frais et
un tassement du volume sous l’effet de la pesanteur.
- Le retrait plastique : il s’agit d’un retrait par
dessication qui intervient pendant la prise du béton.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 9


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

- La contraction thermique après la prise : la prise du


béton est une réaction exothermique. Une élévation de
température a lieu au sein du béton, puis on assiste à un
retour à la température initiale. Il y a donc expansion
suivie d’une contraction. Pendant ce cycle, le matériau a
vu augmenter son module d’élasticité et est donc
devenu moins déformable. Des contraintes de traction
vont apparaître dans la masse et provoquer l’ouverture
de fissures, si l’on n’a pas pris de dispositions pour les
éviter.
- L’autodessication : la réaction du ciment et de l’eau
s’accompagne d’une dessication du béton sans départ
d’eau vers l’extérieur. Le volume des hydrates formés
est plus petit que le volume initial de ciment et de l’eau.
Apparaissent alors des vides dans lesquels les forces
capillaires vont se développer et provoquer un
phénomène semblable au retrait plastique ; cette
contraction n’est sensible que pour les bétons à hautes
performances.

1.4.2.Résistance au feu :

 Comportement aux températures


élevées :
Le tableau ci-dessous indique que plusieurs phénomènes physico-chimiques se succèdent
lorsque la température du béton évolue de 100 à 1000°C et plus.
Jusqu’ à 100°C Simple dilatation

De 100 à 150°C Evaporation de l’eau des pores

A partir de 150/180°C l’eau d’hydratation de (OH)2Ca est libérée, la pâte de

Mlik soufianne & Jelassi adel : 10


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

ciment se contracte
De 400 à 500°C l’hydroxyde de calcium se décompose en CaO et H 2O
La vapeur d’eau peut engendrer un phénomène d’écaillage.
De 570 à 700°C Le quartz a devient quartz b (573°C).

De 700 à 800°C le CSH devient b CSH

A partir de 800°C le calcaire se décompose et devient CO3Ca’OCa + CO2

De 1150 à 1200°C le calcaire se décompose

A partir de 1300/1400°C Le béton en masse fondue

En conséquence, il est nécessaire de concevoir l’ouvrage et


ses éléments de façon que la température atteinte par les
armatures lors d’un incendie reste modérée et conserve à
l’acier une résistance suffisante pour maintenir la stabilité
pendant le temps requis. De même, il est nécessaire que la
section de béton non altérée soit suffisante pour absorber
les contraintes développées à l’état ultime de rupture. On
adopte alors l’épaisseur d’enrobage des aciers et l’épaisseur
des pièces, en tenant compte de la géométrie des éléments
soumis au feu, du principe d’armature et de la nuance d’acier.
La norme P92-701 définit les conditions à respecter dans
ces domaines pour assurer une résistance au feu donnée.

1.4.3.Résistance aux agressions de


l’environnement :

Insensiblement les bâtiments vieillissent et se


transforment, leur aspect se modifie jour après jour. Ils
subissent en permanences des agressions multiples qui en

Mlik soufianne & Jelassi adel : 11


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

altèrent les matériaux constitutifs. Comme les autres


matériaux, béton et béton armé y sont soumis. A fin de les
préserver d’un vieillissement accéléré, il faut bien connaître
les agents agressifs, savoir comment ils agissent, puis les
repérer dans l’environnement de l’ouvrage. On en démembre :
- Les agressions d’origines chimiques : le dioxyde de
carbone, les chlorures et les sulfates ;
- Les agressions d’origines climatiques : les cycles de gel
dégel et l’utilisation de sels fondants.
La prévention passe par :
- Une composition du béton adaptée ;
- Un dosage en ciment et en fines suffisant ;
- La limitation de la teneur en eau au strict minimum ;
- L’efficacité et la régularité de la vibration ;
- L’obtention d’une bonne hydratation du ciment par une
cure du béton ou en évitant un décoffrage trop rapide.

1.5. LA PRODUCTION DES BETONS

La diversification des bétons va de pair avec celle de leurs


constituants ainsi qu’avec selle des modes de fabrication en
usine ou in situ, de leur transport et de leur mise en œuvre

1.5.1. Les constituants :

Le béton est un matériau composite homogène constitué de


grains minéraux et d’un liant qui durcit en présence d’eau. A
ces composants s’ajoutent des adjuvants qui améliorent
sensiblement les performances du matériau. Des éléments

Mlik soufianne & Jelassi adel : 12


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

encore plus fins sont aussi introduits pour améliorer la


compacité des bétons.

 Les ciments :
C’est le liant du béton. Il résulte du broyage et de
l’homogénéisation de divers constituants, dont le plus
spécifique, le clinker est obtenu à partir de la cuisson à
haute température (1450°) d’un mélange de calcaire et
d’argiles.
Parmi les propriétés physicochimiques ; Un phénomène
résulte d’un ensemble de réactions très complexes désignées
sous le nom d’hydratation – au cours de la quelles les
silicates et les aluminates se développent, formant un gel
cristallin qui marque le début de phénomène de prise. La
multiplication de ces microcristaux au cours de la phase de
durcissement, qui peut durer plusieurs mois, explique
l’augmentation des résistances mécaniques et faites du
ciment une véritable roche composite. Durant son
hydratation, la patte de ciment passe par trois étapes
successives :
-la phase dormante, au cours de laquelle elle reste en
apparence inchangée malgré le démarrage des premières
réactions.
-la prise qui, pour la plus part des ciments, commence
une ou deux heures après la gâchage –le début de la prise se
caractérise par une augmentation brusque de la viscosité
accompagnée d’un dégagement de chaleur, tandis que la fin
de prise est effective lorsque la patte cesse d’être
déformable.
-le durcissement, durant laquelle l’hydratation du
ciment se poursuit avec l’augmentation de la résistance

Mlik soufianne & Jelassi adel : 13


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

mécanique. Elle s’étale sur plusieurs mois ; la résistance à


vingt-huit jours est la valeur conventionnelle de contrôle

La réaction d’hydratation est exothermique. Le dégagement


de la chaleur varie en fonction du type de ciment, de sa
classe de résistance et de son dosage. L’échauffement qu’il
induit peut être mis à profit pour couler du béton par temps
froid, en utilisant des coffrages isolants qui jouent le rôle
d’une enveloppe thermos. A l’inverse, il faut veiller à éviter
une élévation de températures excessive des bétons de
masse pour lesquels l’évacuation de chaleur produite est
difficile après cette élévation le béton produit une
contraction de la matière connue sous retrait thermique.
Le choix du ciment pour un ouvrage est fonction de la
résistance mécanique par sa formulation appropriée ainsi que
les impératifs de mise en œuvre (le décoffrage rapide ou la
mise en précontrainte précoce conduit à choisir des ciments
de résistance élevée en jeune age), et finalement
l’environnement de l’ouvrage.
Les ciments courants sont :
-ciment portland
-ciment portland composé
-les ciments blancs
-les ciments aux laitiers
-le ciment prompt naturel
-le ciment alumineux fondu

 Les adjuvants :
Ce sont des produits dont l’incorporation à faible dose
inférieur à 5 pour cent de la masse de ciment, au moment de
malaxage ou avant la mise en œuvre, modifie certaines

Mlik soufianne & Jelassi adel : 14


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

propriétés de béton, mortier ou coulis, a l’état frais ou


durci.
Ils permettent de jouer sur les performances du béton en
améliorent les conditions de sa mise en œuvre, sa résistance
ou sa durabilité.
Les principaux types d’adjuvants sont :
- Les plastifiants ;
- les réducteurs d’eau plastifiants
- les super plastifiants
- les accélérateurs de prise et de durcissement
- les retardateurs de prise
- tes entraîneurs d’air
- les hydrofuges de masse

 Les granulats :
Les granulats sont essentiels puisqu »ils représentent le 2/3
du volume de béton. Ils sont constitués de différents grains
minéraux, naturels ou artificiels, dont les caractéristiques
influent sur la qualité des bétons.
Leurs formes et leurs dimensions (comprises entre 0 et 125
mm) jouent un rôle important pour la mise en œuvre et la
compacité des bétons. Leurs caractéristiques sont définies
dont la norme XP P 18-540.

 L’eau de gâchage :
Nécessaire à l’hydratation de ciment elle facilite aussi la
mise en œuvre de béton ou du mortier. Attention : un excès
d’eau diminue la résistance et la durabilité du béton.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 15


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

L’eau doit être propre et ne peut pas contenir d’impuretés


nuisibles (matière organique, alcalis). L’eau potable convient
toujours. Le gâchage à l’eau de mer est à éviter, surtout
pour les bétons armés. Les caractéristiques des eaux
requises pour la confection des mortiers et des bétons sont
précisées dans la norme NF P 18-303.

1.6. LA MISE EN ŒUVRE

C’est une étape fondamentale de la construction au cours de


laquelle le béton, dans son état plastique ou fluide, est
déversé à l’intérieur de coffrage qui le reçoit pour lui donner
sa forme définitive.
La préparation de la mise en œuvre passe par plusieurs
phases qui offrent, elles-mêmes, différentes possibilités :
- Les procèdes de mise en œuvre (le béton in situ et le
béton préfabriqué) ;
- les moyens d’acheminement du béton livré (le
déversement par goulotte, par bandes transporteuse,
par bennes et le transfert par pompage)
- les moyens de serrage du béton en place (vibration
interne, externe ou la règle vibrante)
- les coffrages de chantier (conception, type, nature…)
- le bétonnage par temps chaud ou par temps froid
- les méthodes de mise en œuvre particulières (béton
projeté, compacté ou auto plaçant)
- la finition et la protection du béton après décoffrage
(cure de béton)

Mlik soufianne & Jelassi adel : 16


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

1.7. LA GAMME DES BETONS


CONTEMPORAINS

Les progrès techniques accomplis au cours des dernières


années ont abouti à une extrême diversification des bétons.
Diversification qui permet de disposer aujourd’hui du béton
le mieux adapté à chaque condition de chantier, à chaque
catégorie d’ouvrage et chaque produit.
Les bétons traditionnels ont conservé leur rôle, en
particulier les bétons non armés, qu’ils s’agissent de bétons
coulés en place ou de produits industriels comme les pavés
et les blocs.
En étudiant à la fois leurs composants –béton et armatures-
et leur comportement mécanique, les bétons armés, eux
aussi, sont encore utilises suivant les techniques d’origine.
Nous remarquons cependant qu’une évolution notable a eu
lieu dans le domaine de la précontrainte, en particulier avec
le développement de la post-tension et de la précontrainte
extérieure ou non adhérente.
Parmi les bétons les plus récents, les bétons à hautes
performances (BHP) sont passionnants : résistance
mécanique, durabilité, aspect et mise en œuvre sont sans
cesse améliorée… et leurs applications de plus en plus
nombreuses.
Les bétons spéciaux répondent à des exigences particulières
de la structure ou de la mise en œuvre : ils peuvent être
légers, lourd, réfractaires, pompés, projetés, etc.
Nous terminons notre parcours en regardant vers l’avenir.
Les bétons auto plaçant et les bétons à ultra haute

Mlik soufianne & Jelassi adel : 17


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

performance (BUHP) connaissent déjà des applications dans


les bâtiments et les travaux publics.

1.8. les plus grands noms de l’histoire des


bétons :

LOUIS VICAT (1786-1861) : INVENTEUR DE


CIMENT ARTIFICIEL

Jeune inspecteur des ponts et chaussée, né à Nevers mais


originaire de Grenoble, est envoyé en 1812 faire ses classes
dans un petit village de la Dordogne, à Souillac.
Il n’a que 26 ans et l’ambition de bien fonder le pont qu’on lui
commande.
Le cours impétueux de la Dordogne et la rareté de des
crédits le pousse à l’analyse patiente des divers mortiers
qu’il expérimente.
Sur la qualité des chaux naturelles, il connaît tous les écrits
de ses prédécesseurs.
Son intuition le met en mesure de produire du ciment
artificiel dont il est l’inventeur.
Il publie sa découverte en 1818, suscitant une vague
commerciale dont il n’aura même pas connaissance et dont il
ne tirera pas les bénéfices.
Sa passion le pousse à parcourir les carrières de France,
dont il évalue la teneur des calcaires afin d’en garantir le
meilleur rendement au sortir des fours a chaux.
Ses missions successives le confortent dans sa vocation.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 18


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Méthodique et opiniâtre, il dresse d’innombrables tableaux


comparatifs, met au point des appareils à tester la ténacité
des mortiers qu’il adresse et consigne ses observations dans
des mémoires qu’il adresse à sa tutelle.

EUGENE FREYSSINET (1879-1962) : PERE DU


BETON PRECONTRAINT

De nombreuses idées innovantes ponctuent son itinéraire : la


vibration de béton, le cintre glissant, l’idée de déformation
réversible, le vérin plat, la précontrainte.
Plus fier de ses origines paysannes que de son diplôme de
polytechnicien, il est davantage a son aise sur le chantier que
dans le bureau.
Ses chantiers sont ses labos.
Profondément marqué par l’enseignement de CHARLES
RABUT (1852-1925), (CELUI QUI VOULAIT BETONNER LA
TOUR EIFFEL), il est vite séduit par le béton armé mais
insatisfait par la discordance béton- armatures.
Animé par le souci de mettre au point un matériau homogène,
il conduit des recherches qui visant à créer dans le béton
des contraintes permanentes.
En 1911, le pont de VEURDRE sur l’allie fut l’occasion
d’expérimenter une arche surbaissée précontrainte par ses
culées, mais l’inconnu de fluage provoquera quelques
désordres.
En 1933, le chantier spectaculaire de la gare maritime du
HAVRE le met au contact de l’entreprise Campenon -Bernard
qui découvre avec lui la précontrainte.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 19


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

C’est alors que le système d’EUGENE connaît ses premiers


grands succès.

ALBERT CAQUOT (1881-1976) : CHEF DE FILE


DE LA SECONDE GENERATION DES
INGENIEURS DU BETON ARME

Elève de l’école polytechnique et des ponts et chaussée,


formé en même temps que Fryssinet, il doit, comme ce
dernier à CHARLES RABUT sa sensibilisation au béton armé.
Apres un service militaire il rejoint son corps d’origine pour
s’en échapper des qu’Armand considère, un des pères du
béton armé, lui propose de l’engager comme associé dans son
nouveau bureau d’études.
La mort primature d’Armand considère place Caquot au
commandement de l’entreprise dont les premiers travaux
concernent les barrages et les ponts.
C’est dans ces domaines qu’il va développer le plus fort de
son génie.
Son inspiration associe intuition formelle, intelligence
statique et économie de moyens.
Ses ponts, comme ses ballons ou ses barrages, conjuguent
audacieusement le principe de la membrane et de la forme
massive.
D’un telle synthèse naîtra un véritable style.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 20


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

2. Dimensionnement en béton armé :


Le dimensionnement est conduit selon les règles techniques de
conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton armé
suivant la méthode des états limites (B.A.E.L).

2.1. Caractéristiques du béton :


Le béton est dosé à 350 Kg/m3 en utilisant un liant hydraulique (C.P.A
45) mise en œuvre sur chantier dans des conditions de fabrication

Mlik soufianne & Jelassi adel : 21


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

courante. Ces conditions nous ont permis de choisir comme résistance


caractéristique à la compression du béton à 28 jours de :
f c 28  20 MPa
Selon cette caractéristique, on définit :
- La résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours
égale à :
f t 28  0.6  0.06 f c 28  1.8MPa
- Le module de déformation longitudinale instantané du béton à
28 jours, pour les charges dont la durée d’application est
inférieure à 24 h, égale :
E i 28  110003 f c 28  29859MPa
- Le module de déformation longitudinale différé du béton à 28
jour, pour les charges de longue durée égale à :
E i 28
E 28   9953MPa
3
Le coefficient de poisson du béton est généralement défini comme :
- pour le calcul des sollicitations à l’état limite ultime et à l’état
limite service :  0
- pour le calcul des déformations à l’état limite service :  0.2

2.2. Caractéristiques des ACIERS :


Les armatures longitudinales utilisées sont des aciers à haute
adhérence de nuance FeE400 dont la limite d’élasticité garantie f e et
le module d’élasticité longitudinale E s sont :
f e  400 MPa ; E s  2  10 5 MPa
Les armatures transversales utilisées sont des aciers ronds lisses qui
correspondent à une limite d’élasticité garantie de :
f et  240MPa

2.3. Hypothèses de calcul :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 22


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Notre projet est situé dans le Sud de la TUNISIE dans un climat non
agressif.
 pour le dimensionnement des éléments de la structure,
- une épaisseur d’enrobage des armatures égale à 3 cm
- une fissuration peu préjudiciable
-
 pour le dimensionnement des fondations,
- une épaisseur d’enrobage des armatures égale à 5 cm
- Une fissuration préjudiciable.
Notre construction n’est pas de très grandes dimensions ainsi les
effets du retrait et des variations de température peuvent être
contrés par des dispositions constructives.

 Dimensionnement à l’ELU :
Les hypothèses à considérer pour la détermination des armatures à
l’ELU sont :
- Les coefficients de pondérations des charges permanentes et
des charges d’exploitations sont respectivement égales à 1.35
et 1.5.
- La contrainte admissible en compression du béton est égale à :
0.85  f c 28
f bu   11 .33MPa
1 .5
- la contrainte admissible de traction dans les aciers
longitudinaux est égale à :
fe
f ed   347.82MPa
1.15

 Vérification à l’ELS :
Les hypothèses à considérer pour la vérification des contraintes à
l’ELS sont :
- Les coefficients de pondération des charges permanentes et
des charges d’exploitation sont égaux à 1.
- la contrainte admissible en compression du béton est égale
à :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 23


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

 bc  0.6  f c 28  12 MPa
- la contrainte de traction des aciers longitudinaux n’est pas
limitée.

2.4. Charges d’exploitations :


Les charges d’exploitation à considérer dans les calculs sont
indiquées dans le tableau ci- dessous :

Charge
Local
(daN/m²)
Habitation 150
Jardin 500
Escaliers 250
Terrasse non accessible 100
Magasin 500

2.5. charges permanentes

 plancher terrasse :

- Enduit plafond : 30daN/m2.


- Corps creux : 285 daN/m2.
- Forme de pente : 180 daN/m2.
- isolation : 10 daN/m2.
- gravillon : 80 daN/m2.
- étanchéité : 12 daN/m2.
597 daN/m2.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 24


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

 Plancher courant :
- Enduit plafond : 30 daN/m2.
- Corps creux : 285 daN/m2.
- Revêtement : 150 daN/m2.
- Cloison 100 daN/m2.
565 daN/m2.

3. Méthodes de calculs

3.1. Méthode forfaitaire :


La méthode consiste à évaluer les valeurs maximales des moments en
travée et les moments sur appuis comme des fractions, fixées
forfaitairement, de la valeur maximale du moment fléchissant M 0
dans la travée isostatique.
Dans la méthode forfaitaire, aucune combinaison de charge n’est
considérée.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 25


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

3.1.1. Domaine d’application :

La méthode n’est applicable que lorsque les conditions suivantes sont


remplies :
- Les moments d’inerties des sections transversales sont les même
dans les différentes travées.
- Les portées successives sont dans un rapport compris entre 0.8et
1.25.
- La fissuration ne compromet pas la tenue du béton armé ni celle de
ses revêtements.
- La charge d’exploitation par m² (Q) est au plus égale à deux fois la
charge permanente (G) et en même temps inférieur à 500
daN/m².
Soit :
Q

: : Rapport de chargement GQ
Mt
: Moment maximal en travée de la poutre continue.
Ma
: Moment maximal sur appui.
i
M 0: Moment maximal dans la travée de référence i (isostatique
soumise aux même charges que la travée étudiée).
M w;Me
: Valeurs absolues des moments respectivement sur l’appui
gauche et sur l’appui droite.
M 0i j i j
: Max ( M 0 ; M 0 ).

3.1.2. Cas d’une poutre à deux travées :

 moment fléchissant :
Le moment minimal dans la travée i est égal à ; avec
i  1,2
1
Le moment minimal sur l’appui est égal à 0.6fois M 02 .

Mlik soufianne & Jelassi adel : 26


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Les moments en travée et sur appuis, de chaque travée continue


doivent vérifier l’inégalité suivante :
Mw  Me ( 1  0.3 )M 0
Mt   MAX 
2 1.05M 0
Les moments de flexion minimaux sont donnés par la figure ci-
dessous :

Ma  1
0.6 M 02
0

2 3

1.2  0.3 1 1.2  0.3 1


Mt 
M0 M0
2 2

Figure: Moments minimaux dans une poutre continue à deux travées

 Effort tranchant :
On désigne par :
V0iG
: Effort tranchant sur l’appui gauche de la poutre isostatique
associée i ;
V0iD
: Effort tranchant sur l’appui droite de la poutre isostatique
associée i.
Sur l’appui central les efforts tranchants des travées isostatiques
associées sont majorés de 15%
Les efforts tranchants sont illustrés sur la figure ci-dessous :

1
V0G 1.15V02G

1
2 3

 V0D
2
 1.15V02D

Mlik soufianne & Jelassi adel : 27


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Figure: Efforts tranchants dans une poutre continue à deux travées

3.1.3. Cas d’une poutre à plusieurs travées :

 Moments fléchissant :
Le moment minimal dans une travée de rive est égal à fois le
moment de la travée isostatique associée.
Le moment minimal dans une travée intermédiaire est égal à
fois le moment maximal de la travée isostatique associée.
Le moment minimal sur un appui voisin de l’appui de rive est égal à 0.5
fois le max des deux moments maximaux dans les deux travées
adjacentes considérées isostatiques.
Le moment minimal sur un appui intermédiaire est égal à 0.4 fois le
max des deux moments maximaux dans les deux travées adjacentes
considérées isostatiques.
Les moments (moment en travée et moment sur appuis) de chaque
travée continue doivent vérifier l’inégalité suivante :

MW  M e (1  0.3 ) M 0i 
Mt   max  
2 1.05M 0i 

Les moments de flexion minimaux sont donnés par la figure ci-


dessous

Ma  1
0.5M 02 0.4 M 032
0

1 2 3

1.2  0.3 1 1  0.3 2 1  0.3 3


Mt 
M0 M0 M0
2 2 2

Mlik soufianne & Jelassi adel : 28


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Figure: Moments minimaux dans une poutre continue à plusieurs travées

 Efforts tranchants :
On désigne par :
V0iG
: Effort tranchant sur l’appui gauche de la poutre isostatique
associée i ;
V0iD
: Effort tranchant sur l’appui droite de la poutre isostatique
associée i.
Sur l’appui voisin de l’appui de rive les efforts tranchants des travées
isostatiques associées sont majorés de 10%
Les efforts tranchants sont illustrés sur la figure ci-dessous :

1
V0G 1.1V02G 3
V0G

1  1.1V01D 2 3V0D
2

Figure: Efforts tranchants dans une poutre continue à plusieurs travées

3.2. Méthode de Caquot et Caquot


minorée :
La méthode de Caquot est une méthode basée sur la méthode des
trois moments dans la quelle on modifie les coefficients pour tenir
compte de la variation d’inertie des sections transversales le long de
la ligne moyenne de la travée.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 29


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

3.2.1. Domaine d’application :

La méthode de Caquot s’applique essentiellement au plancher des


constructions industrielles dont les charges d’exploitation sont
relativement élevées. Les valeurs de la charge par m 2 de plancher
sont alors supérieures à deux fois la charge permanente ou à 500
daN/m2.
La méthode de Caquot minorée est utilisée lorsque l’une des trois
dernières conditions de la méthode forfaitaire n’est pas vérifiée.
Cette méthode consiste à appliquer la méthode de Caquot pour les
planchers à charge d’exploitation élevée en multipliant la part des
moments sur appui provenant des seules charges permanentes par un
coefficient variant entre 1 et 2/3.

3.2.2. Moments sur appuis :

On définit :
Gi : l’appui où on veut déterminer le moment,
Gi-1 , Gi+1 : respectivement les appuis réels avant et après l’appui G i ,
G’i-1 , G’i+1 : respectivement les appuis fictifs avant et après l’appui G i
,
L : Longueur réelle de la travée,
l’ : Longueur fictive de la travée,
I : le moment d’inertie de la travée,
Mi : moment sur l’appui Gi,
Mi-1 , Mi+1 : respectivement moment sur l’appui G’i-1 et sur l’appui G’i+1 ,

Mlik soufianne & Jelassi adel : 30


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Les indice w et e sont utilisés pour désigner respectivement les


travées gauche et droite de l’appuis Gi .

Mi+1
Mi-1

Figure : Principe de la méthode de Caquot

Pour déterminer les moments sur appuis on considère uniquement les


deux travées adjacentes à l’appui étudié et on remplace les deux
travées réelles par deux travées fictives avant d’appliquer la
méthode des trois moments.
Pour une travée de rive sans porte a faux la longueur fictive est
égale à la longueur réelle et pour une travée intermédiaire la longueur
fictive est égale à 0.8 fois la longueur réelle
Le moment maximal sur l’appui G i est obtenu lorsque les deux travées
adjacentes à ce dernier sont chargées.
Le moment minimal sur l’appui Gi est obtenu lorsque les deux travées
adjacentes à ce dernier sont déchargées.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 31


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Figure: Combinaison des charges pour le calcul du moment maximal sur l’appui Gi

Figure : Combinaison des charges pour le calcul du moment minimal sur l’appui Gi

A /Cas des charges réparties :


On désigne par :
Pw : la charge uniformément répartie sur la travée à gauche de l’appui
Gi,

Pe : la charge uniformément
Figurerépartie
: Cas des sur la travée
charges à droite de l’appui
réparties
Gi.

Le théorème des trois moments appliqué à l’appui Gi s’écrit :

En tenant compte de ce que Mi-1 = Mi+1 = 0 sur les appuis G’ i-1 , G’i+1 ,
l’expression de Mi est donnée par :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 32


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Où :

Dans le cas ou Iw = Ie , Mi serait égal à :

B/ Cas des charges concentrées :


On désigne par :
Pw : la charge concentrée dans la travée à gauche de l’appui G i,
Pe : la charge concentrée dans la travée à droite de l’appui G i,
aw : la distance entre Pw et l’appui Gi ,
ae : la distance entre Pe et l’appui Gi ,

Figure: Cas des charges


concentrées

Le théorème des trois moments appliqué à l’appui G i s’écrit :

En tenant compte du fait que M i-1 = Mi+1 =0 sur les appuis G’i-1 , G’i+1 on
aura :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 33


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Où :

Dans le cas ou Iw = Ie , Mi serait égal à :

C/ Cas général de chargement :


Dans le cas où on aurait simultanément des charges uniformément
réparties concentrées, on superpose les résultats précédents.

3.2.3. Moments en travées :

Après avoir calculé les moments sur appuis, on détermine les


moments en travées en considérant les travées réelles chargées ou
non suivant les cas.
Le moment maximal dans la travée i est obtenu lorsque cette travée
est chargée et les deux travées adjacentes sont déchargées.
Le moment minimal dans la travée i est obtenu lorsque cette travée
est déchargée et les deux travées adjacentes sont chargées :

Figure: Combinaison des charges pour le calcul du moment maximal en travée i

Figure : Combinaison des charges pour le calcul du moment minimal en travée i

Mlik soufianne & Jelassi adel : 34


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

L’expression du moment dans la travée i à la position x de l’appui de


gauche est donnée par la formule suivante :

Avec :
: Le moment de travée isostatique associée
: Les moments respectifs sur l’appui gauche et l’appui
droite de la travée considérée.

3.2.4. Efforts tranchants :

L’effort tranchant maximal sur l’appui Gi est obtenu en fonction des


moments sur les deux appuis qui lui sont adjacents.
L’effort tranchant maximal sur l’appui Gi à L’ ELU est obtenu lorsque
les deux travées qui lui sont adjacentes sont chargées.
L’effort tranchant à gauche de l’appui G i est alors donné par la
formule suivante :

L’effort tranchant à droite de l’appui G i est alors donné par la


formule suivante :

Avec :
: l’effort tranchant à droite de la travée à gauche de
l’appui Gi considéré isostatique
: l’effort tranchant à gauche de la travée à droite de
l’appui Gi considéré isostatique

4. Résultats
Figure: Combinaison des charges à l’ELU pour le calcul de l’effort tranchant maximal sur
l’appui Gi

Pour le calcul nous avons essayé de l’automatiser en développant une


petite application à l’aide de l’environnement DELPHI dont nous vous
prions Monsieur de prendre en compte l‘ énorme effort qu’a nécessité
cette application et de bien vouloir excuser les erreurs éventuelles

Mlik soufianne & Jelassi adel : 35


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

ou le mal fonctionnement puisque cette application n’est qu’un


premier pas vers une autre application encore plus complète et plus
fiable (la présente application ne fonctionne que pour les calculs des
poutres en fissuration peu préjudiciable et ne tolère que les cas de
charge uniforme ou concentrée).

4.1. plancher terrasse

- nervure 1 :
T1 A1 T2 A2 T3 A3 T4 A4 T5 A5 T6

Moment 5.95 -3.7 4.47 -3.0 1.67 -1.79 2.91 -1.79 2.69 -2.2 2.26
kN.m
Acier 0.98 0.6 0.73 0.48 0.27 0.29 0.47 0.29 0.44 0.36 0.36
Cm2
Aciers 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
choisis HA12 HA10 HA10 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8

Dans l’exécution nous choisissons 1 HA10 comme armature de


chapeau et 1HA12 comme armature tendue.

- nervure 3’ :
T1 A1 T2 A2 T3

Moment 3.05 -2.1 2.3 -2.1 2.1


kN.m
Acier 0.5 0.34 0.37 0.34 0.34
Cm2
Aciers 1 1 1 1 1
choisis HA8 HA8 HA8 HA8 HA8
Dans l’exécution nous choisissons 1 HA8 comme armature de chapeau
et 1HA8 comme armature tendue.
- poutre A1 (22*21):
A0 T1 A1 T2 A2

Moment -4.3 17.75 -24.3 35.24 -7.3


kN.m
Acier 0.62 2.01 2.81 4.25 0.8
Cm2
Aciers 3 3 3 3 3
choisis HA8 HA10 HA12 HA14 HA8

Mlik soufianne & Jelassi adel : 36


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Dans l’exécution nous choisissons 3 HA12 comme armature de


chapeau et 3HA14 comme armature tendue.

- poutre A5(22*30) :
A0 T1 A1 T2 A2 T3 A4

Moment -6.3 30.41 -20.9 23.1 -20.9 6.05 -1.46


kN.m
Acier 0.68 3.6 2.4 2.66 2.4 0.658 0.615
Cm2
Aciers 3 3 3 3 3 3 3
choisis HA8 HA14 HA10 HA12 HA10 HA8 HA8

Dans l’exécution nous choisissons 3 HA10 comme armature de


chapeau et 3HA14 comme armature tendue.

- poutre A6(22*30) :
T1 A1 T2 A2 T3 A4

Moment 31.5 - 23.23 -23.1 37.53 -23.1 Symétrique


kN.m 21.73
Acier 3.75 2.49 2.68 2.66 4.56 2.66
Cm2
Aciers 3 3 3 3 3 3
choisis HA14 HA12 HA12 HA12 HA14 HA12

Dans l’exécution nous choisissons 3 HA12 comme armature de


chapeau et 3HA14 comme armature tendue.

- raidisseur R3(22*21) :

A0 T1 A1 T2 A2 T3 A3 T4 A4

Moment -0.4 1.84 -1.83 2.2 -1.47 2.2 -1.88 1.65 -0.39
kN.m
Acier 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41
2
Cm

Mlik soufianne & Jelassi adel : 37


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Aciers 2 2 2 2 2 2 2 2 2
choisis HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8

NB :
IL EST CLAIRE QUE LE RAIDISSEUR DU PLANCHER TERRASSE
NE SUPPORTE QUE SON PROPRE POIDS ET CE POUR QUOI NOUS
AVONS TROUVE LES ACIERS MINIMAUX.

4.2. plancher courant


- nervure 1 :
T1 A1 T2 A2 T3 A3 T4 A4 T5 A5 T6

Moment 6.41 -4.2 5.4 -3.36 2.13 -2.02 3.49 -2.02 3.24 -2.52 3.87
kN.m
Acier 1.06 0.69 0.89 0.55 0.34 0.33 0.57 0.33 0.53 0.41 0.63
Cm2
Aciers 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
choisis HA12 HA10 HA12 HA10 HA8 HA8 HA10 HA8 HA10 HA8 HA10

Dans l’exécution nous choisissons 1 HA10 comme armature de


chapeau et 1HA12 comme armature tendue.

- nervure 3’ :
T1 A1 T2 A2 T3

Moment 3.87 -2.52 3.0 -2.52 2.7


kN.m
Acier 0.63 0.41 0.49 0.41 0.44
Cm2
Aciers 1 1 1 1 1
choisis HA10 HA8 HA8 HA8 HA8

Dans l’exécution nous choisissons 1 HA8 comme armature de chapeau


et 1HA10 comme armature tendue.

- poutre A1 (22*30):
A0 T1 A1 T2 A2

Moment -5.1 21.99 - 44.46 -8.7


kN.m 28.98
Acier 0.62 2.53 3.41 5.55 0.95

Mlik soufianne & Jelassi adel : 38


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Cm2
Aciers 3 3 3 3 3
choisis HA8 HA12 HA12 HA16 HA8
Dans l’exécution nous choisissons 3 HA12 comme armature de
chapeau et 3HA16 comme armature tendue.

- poutre A5(22*30) :
A0 T1 A1 T2 A2 T3 A4

Moment -7.57 32.62 -42.98 50.90 -42.98 7.57 -1.76


kN.m
Acier 0.83 3.89 5.34 6.52 5.34 0.83 0.615
Cm2
Aciers 3 3 3 6 3 3 3
choisis HA8 HA14 HA16 HA12 HA16 HA8 HA8

Dans l’exécution nous choisissons 3 HA16 comme armature de


chapeau et 2x3HA12 comme armature tendue.

- poutre A6(22*30) :
A0 T1 A1 T2 A2 T3 A4

Moment -8.03 41.08 - 30.87 -28.4 49.22 -28.4 Symétrique


kN.m 26.77
Acier 0.88 5.06 3.13 3.66 3.34 6.26 3.44
Cm2
Aciers 3 6 3 3 3 6 3
choisis HA8 HA12 HA12 HA14 HA12 HA12 HA14

Dans l’exécution nous choisissons 3 HA14 comme armature de


chapeau et 2x3HA12 comme armature tendue

- raidisseur R3(22*21) :

A0 T1 A1 T2 A2 T3 A3 T4 A4

Moment -0.5 2.25 -2.2 2.69 -1.7 2.69 -2.17 2.02 -0.46
kN.m
Acier 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41 0.41
Cm2
Aciers 2 2 2 2 2 2 2 2 2
choisis HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8 HA8

Mlik soufianne & Jelassi adel : 39


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

NB :
IL EST CLAIRE QUE LE RAIDISSEUR DU PLANCHER COURANT
NE SUPPORTE QUE SON PROPRE POIDS, AINSI QUE LA CHARGE
D’EXPLOITATION AGISSANT SUR SA LARGEUR ET CE POUR
QUOI NOUS AVONS TROUVE LES ACIERS MINIMAUX.

4.3. PLANCHER HAUT RDC


4.3.1. POUTRES SECONDAIRES

L’étude concerne la poutrelle AS2.

 Pré dimensionnement :
Exemple de calcul pour la travée 1 :
- charge par mètre carré :
g=5.3 kN/m2

Mlik soufianne & Jelassi adel : 40


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

q=1.5 kN/m2
- surface d’application :
S=(4.23-2*1.64)*4.23*1.64/2=8.49 m2
- la charge par mètre linéaire est :
G=5.3*8.49/4.23=10.64 kN/m
Q=1.5*8.49/4.23=3.01 kN/m

T1 T2 T3 T4 T5 T6
Charge permanente hors poids propre (kN/m) 10.64 10.64 7.63 8.69 8.69 7.6
Charge d’exploitation (kN/m) 3.01 3.01 2.16 2.46 2.46 2.1
Moment maximal sur l’appuis N°1=21.51 kN.m
Ce qui donne : H=35 cm et b0=15cm.

 Chargement :
T1 T2 T3 T4 T5 T6
Charge permanente (kN/m) 12.52 12.52 8.97 10.21 10.21 8.6
Charge d’exploitation 3.01 3.01 2.16 2.46 2.46 2.1
(kN/m)

 Résultats
T1 A1 T2 A2 T3 A3 T4 A4 T5 A5 T6

Moment 35.2 -23.9 29.17 -19.2 8.42 -9.4 15.48 -9.4 14.3 -11.7 8.97
kN.m
Acier 3.6 2.35 2.91 1.84 0.78 0.87 1.74 0.87 1.35 1.1 0.83
Cm2
Aciers 2 4 2 4 2 2 2 2 2 2 2
choisis HA14+2 HA10 HA14 HA10 HA10 HA10 HA10+ HA10 HA10 HA10 HA10
HA10 2HA 8
4.3.2. POUTRES PRINCIPALES :

L’étude concerne la poutre AP6.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 41


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

 Pré dimensionnement :
Exemple de calcul pour la travée 1 :
- charge par mètre carré :
g=5.3 kN/m2
q=1.5 kN/m2
- surface d’application :
S=(3.28/2)*0.82=1.34 m2
- la charge par mètre linéaire est :
G=5.3*1.34/3.28=4.33 kN/m
Q=1.5*1.34/3.28=1.23 kN/m

T1 T2 T3
Charge permanente hors poids propre (kN/m) 4.33 4.33 4.16
Charge d’exploitation (kN/m) 1.23 1.23 1.18
Charge concentrée permanente 30.92 30.92 -----
Charge concentrée d’exploitation 8.74 8.74 -----
Moment maximal sur l’appuis N°1=-26.51 kN.m
Ce qui donne : H=40 cm et b0=22cm.

 Chargement :
T1 T2 T3
Charge permanente (kN/m) 5.98 5.98 5.81
Charge d’exploitation (kN/m) 1.23 1.23 1.18
Charge concentrée permanente 30.92 30.92 -----

Mlik soufianne & Jelassi adel : 42


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Charge concentrée d’exploitation 8.74 8.74 -----

 Résultats

T1 A1 T2 A2 T3

Moment 44.27 -28.08 36.97 -14.59 0.14


kN.m
Acier 3.73 2.3 3.07 1.16 0.84
2
Cm
Aciers choisis 3 HA10+ 3 HA10 4 HA10 3 HA10 3 HA10
2 HA8

4.3.3. DALLE PLEINE :


 pré dimensionnement :
On pose :
L’épaisseur h0 de la dalle est déterminée forfaitairement en fonction
des conditions suivantes :
Si : La dalle porte dans un seul sens.
- : pour les panneaux isolés.

- : pour les panneaux de dalles continues.


Si : La dalle porte dans les deux sens.
- : pour les panneaux isolés.

- : pour les panneaux de dalles continues.

 Dimensionnement :
On a :

D’où il s’agit d’un panneau portant dans les deux sens.


Dalle continue :
 

Mlik soufianne & Jelassi adel : 43


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Soit h0=10 cm

 Sollicitations
Charges permanentes :

 Poids propre :
 Enduit sous plafond :
 Revêtement : g3 1.5KN / m²

 Charge de cloison :
Charges permanentes : gper=5.3 kN/m2.

Charge d’exploitation :

 Moments fléchissant pour le panneau de dalle


articulé sur son contour :

D’où les moments pour les bandes de la largeur unité :


M0x=5.69 kN/m.
M0y=1.872 kN/m.

 Moments fléchissant pour le panneau de dalle


partiellement encastré :

- Bande de 1 m II à lx :

- Bande de 1 m II à ly :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 44


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Valeurs minimales à respecter :


 En travée (charge répartie) :

On a bien
 Sur appuis :

Finalement on prend :

Et

 Armatures longitudinales :
Mu est proportionnel à M0 qui lui-même proportionnel à p d’où :
(Constante)
En outre, on a FeE 400 HA et fc28=20 < 30MPa et =1 :
104 lu 3440  49f c28 3050

 lu  34401.385 49203050


104
 lu 0.26

Calcul des sections d’aciers :

(a) Aciers en travée « sens lx » :


bu  M tx  1.479103 0.0077
b0d 2 fbu 10.132 11 .33
bu  lu
 A’=0 (Pas d’aciers comprimés)
bu 0.275
 Formules simplifiées
zb d10.6bu 0.1310.60.0077
 zb 0.1294m
Atx  M tx 
1.479103 .104
zb fed 0.1294347.83
 Atx 0.33cm2 / m

Mlik soufianne & Jelassi adel : 45


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

(b) Aciers en travée « sens ly » :


bu  M ty  0.4035103 0.0021
b0d 2 fbu 10.132 11 .33
bu  lu
 A’=0 (Pas d’aciers comprimés)
bu 0.275
 Formules simplifiées
zb d10.6bu 0.1310.60.0021
 zb 0.1298m
Aty  M ty 
0.4035103 .104
zb f ed 0.1298347.83
 Aty 0.09cm2 / m

(c) Aciers sur appuis (Chapeaux):


bu  M ax  0.986103 0.0052
b0d 2 fbu 10.132 11 .33
bu  lu
 A’=0 (Pas d’aciers comprimés)
bu 0.275
 Formules simplifiées
zb d10.6bu 0.1310.60.0052
 zb 0.1295m
Aa  M ax  0.986104
zb fed 0.1295347.83
 Aa 0.22cm2 / m

Sections minimales d’armatures :

(a) Bandes suivant « ly » :


12h :Rond lisse 
 0 
Ay min 8h0:FeE400 
 
6h0:FeE500 
FeE400 Ay min 80.151.20cm2 / m
Aty  Ay min   Aty 1.20cm2 / m
Aay  Ay min  Aay 1.20m2 / m

(b) Bandes suivant « lx » :


Ax min  3  Ay min 1.20 30.575 1.212cm2 / m
2 2

Mlik soufianne & Jelassi adel : 46


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Atx  Ax min  Atx 1.212cm2 / m


Aax  Ax min  Aax 1.212cm2 / m
Choix des aciers :
D’après la fiche technique numéro quatre Edition 09.94 nous avons
choisit un treillis de structure de type P131R dont les
caractéristiques sont les suivantes :
- acier suivant lx=1.31 cm2/m ;
- acier suivant ly=1.31 cm2/m ;
- espacement e=15 cm ;
- masse nominale = 1.775kg/m2 ;

 Effort tranchant :
Sollicitations ultimes :
- Au milieu du grand côté (charge répartie) :

- Au milieu du petit côté (charge répartie) :

Vérification :

Pas besoin d’armatures transversales.

4.4. POTEAU :
 Dimensionnement :
Les poteaux constituent l’un des éléments porteurs de la structure, il
ne travaille qu’à la compression et éventuellement à la flexion
composée.

Mlik soufianne & Jelassi adel : 47


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Dans l’exemple suivant, on aura à dimensionner le poteau P8 soumis à


un effort normal centré de compression.

Calcul de l’effort normal Nu:


Ng1 :l’effort normale du à la charge permanent de la dalle (16+5) :
Ng1=
Ng2 : l’effort normale du à la charge permanent de la poutre (A4) et
raidisseur :
Ng2 =
Nq : l’effort normale du à la charge d’exploitation.
Nq= =13.125 kN
Donc on a : Ns= Ng1+ Ng2+ Nq=89.405 kN
Nu= 1.35 (Ng1+ Ng2) +1.5 Nq=122.66 kN
Ce poteau a pour section (22  22) cm2 et est soumis à l’action d’un
effort normal Nu=122.66 kN à l’Elu et Ns= 89.405 kN.

 Dimensionnement de la section :
Le poteau P8 est un poteau de centrale, la longueur de flambement
est égale à : lf = l0 = 3.1 m.
L’élancement de la section est égal à :
I f 12
  3.1 12 48.81
a 0.22
 50   10.2  2
35
 
=1.389
Br = (a-2)  (b-2) = (22-2) =400 cm2.
2

Dans notre cas d’étude, on a :


k = 1, fcj = fc28 = 20 MPa,
 =1 (durée d’application de la charge variable est  24 heures).
0.85 fc28 0.8520
fbu   11 .33MPa
1.5 1.5
1    Br  f bu 
Al   k    Nu 
D’où 0.85  f su  0.9 

Al  1
0.85347.82
 0.9

11.389122.66.103 10.0411 .33 0.330

Sections extrêmes :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 48


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

B 22 2
Amax  5  5  24.2 cm 2
100 100
Amin Max(40.88;0.2 222 ) Max(3.52 cm 2 ; 0.97 cm 2 )
100 = = 3.52 cm2.
Al  Amin
 On prend Al = Amin = 3.52 cm 2

soit 4HA12 (Al = 4.52 cm2).


 Dispositions constructives :
On a : C  Min40 cm ; a  10 cm  = Min40 cm ; 22  10 cm 
C  Min40 cm ; 32 cm  = 32 cm. Soit C = 16 cm.

 Armatures transversales
Diamètre :
Le diamètre des armatures transversales est donné par :
1 1
 l max    12 mm  12    12 mm
3 Donc 3
4    12 mm : Soit un cadre  6 .

Zone courante :
L’espacement dans la zone courante doit vérifier :
40 cm

S t  Min 0.22  10  0.32 cm  S t  18 cm  Soit S t  18 cm.
15  1.2  18 cm.

Zone de recouvrement :
La longueur de recouvrement lr dans la zone de recouvrement, sur
laquelle on doit disposer au moins de trois nappes, est égale à :
l r  0.6l s
où  u  0.6  s  f t 28 et s  1.5 .
2
Avec
12103 400
ls   0.493cm
4 0.61.521.8
lr 0.60.4930.295cm.
On prend :lr=30 cm Pour les armatures transversales il faut au
minimum 3 nappes sur lr .

4.5. DIMENSIONNEMENT DES


FONDATIONS :
Le poteau à une section axb, la semelle est un rectangle AxB, avec
a<b et A<B. Dans le cas générale, on choisit les dimensions de la

Mlik soufianne & Jelassi adel : 49


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

semelle de telle sorte qu’elles soient homothétiques du poteau c’est à


dire

 Dimensionnement :
On désigne par : Gr : charge permanente totale (poids propre
inclus)
Q : charge d’exploitation
Pu : charge totale ultime
a ,b : dimensions du poteau
A,B : dimensions de la semelle
di : hauteur utile respective au lit inférieur
Bb Aa
da  ; db 
2 2
Dans le cas d’une charge centrée, on a les relations suivantes :

pu
AB Pu  B b  Pu ou A a 
 adm a  adm b  adm

Avec :Pu=Nu0+Pp
Nu0 : Effort normal ultime subit par le poteau de l’R.D.C :
Nu0=743.584 KN
Pp : Poids propre du poteau de l’R.D.C :
Pp=(0.3x0.3x3.3)x25x1.35=10.023 KN
Donc : Pu=Nu0+Pp =743.584+10.023=753.6 KN
 B b  Pu 1.6met A a  Pu 1.6m
a  adm b  adm
Les autres dimensions doivent respecter :
 Bb da da 0.55m
 4

et

 Aadb db 2.2m

B  Bb hd 2.75m
On a : d db
h
Dans le cas d’une charge excentrée, on a la relation suivante :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 50


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Avec e Max6 6cm;15cm;12 6cm  avec (12+6cm)* : enrobage des


*

crochets (normaux) éventuelles : donc e=25 cm

 Calcul des armatures :

Pour le calcul des sections d’armatures des semelles, on distingue


deux méthodes : méthode des bielles pour les semelles
homothétiques soumise à un effort normale concentrique et la
méthode des moments, comme dans notre cas on a :sol=3bar
équivalent à dire que c’est un bon sol donc , pour des raisons
économiques on utilise une semelle rigide ,ainsi, on utilisera la
méthodes des bielles
hb=2.75m

hb=2.75m
db=0.75m

da=0.77m
e=0.25m

e=0.25m

B=2.5m
A=1.6m

Méthode des bielles :

a) Hypothèses de la méthode :
Pour appliquer cette méthode, il faut que :
- la base de la semelle est homothétique à la base du poteau.
- la semelle est soumise à un effort normal concentrique.

b) sections d’acier :
La section d’armature dans le sens de la largeur :
Pu (Aa)
Aa 4.69cm2
8da fed

Mlik soufianne & Jelassi adel : 51


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Donc on prend : 6HA10 équivalent à dire : 1HA10 chaque 28 cm.

La section d’armature dans le sens de la longueur


Pu (Bb)
Ab 4.67cm2
8db  fed

Donc on prend : 6HA10 équivalent à dire : 1HA10 chaque 28 cm


On prend :
Ai si la fissuration est peu préjudiciable.
A = 1.1Ai si la fissuration est préjudiciable.
1.5Ai si la fissuration est très préjudiciable.
Pour déterminer la langueur des barres et leur mode d’ancrage, on
calcul la Longueur de scellement :
 fe   1 ( RL)
ls  . 40cm
4 0.6 s2  ft28 Avec   1.5 ( HA)

B  A
 ou 
- si ls > 4  4  toutes les barres doivent être prolongées
jusqu’aux extrémités de la semelle et comportent des ancrages
courbes.

B B
 ls 
- si 8 toutes les barres doivent êtres prolongés jusqu’aux
4
extrémités de la semelle, mais peuvent ne pas comporter des
crochets.
B B
 ls 
Comme on a : 8 4 : donc il faut prolonger les barres jusqu’aux
extrémités de la semelle.

4.6. CALCUL DES ESCALIERS :

Mlik soufianne & Jelassi adel : 52


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Un escalier permet la montée ou la descente d’un niveau à un autre. Il


se compose d’un ensemble d’éléments dont on site :
- La marche : est la partie horizontale « là où l’on marche »
- La contremarche : est la partie verticale « contre la marche »
- L’emmarchement : est la longueur utile de la marche
- La ligne de foulée : est tracée à 50 cm de la ligne de jour
- Le giron : est la largeur de la marche prise sur la ligne de foulée
- Volée : l’ensemble des marches successives (généralement entre 3
et 20 marches)
Nous allons, en ce qui suit, dimensionner un escalier à trois volées, en
considérants deux conceptions différentes : une pour le RDC et une
pour l’étage.

 Pré dimensionnement de l’épaisseur :


On a :
- une largeur d’emmarchement de 1.20 m ;
- Hauteur sous plafond = 3.30 m
- Epaisseur du plancher = 0.10 + 0.09 = 0.19 m
- Hauteur à franchir : H = 3.30 + 0.19 = 3.39 m
- h=16 cm et g=28 cm ;
- Inclinaison des volées :tg = = 0.532   = 28° ;
- 1ère et 3ème volée : nous avons 6 marches et 7 contre marches
L = 1.68 m
- 2ème volée : nous avons 7 marches et 8 contre marches
L = 1.96 m
- La deuxième volée prend appui sur les deux paliers
intermédiaires de la première et la troisième volée.
- A fin de respecter les dimensions trouvées (L), nous allons
concevoir notre escalier comme suit :
o Commencer les marches après 22 cm du départ ;
o Prendre une largeur du palier intermédiaire de 1.30 m

Avec :
L : la longueur projetée de l’escalier ((1.68-0.22)*2+1.3)
q : Charge sur paillasse autre que son poids propre=5.63 kN/m

Mlik soufianne & Jelassi adel : 53


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Charge permanente sur paillasse


ELU : g1u = 11.91 KN/m
ELS : g1s = 8.82 KN/m
Charge permanente sur palier intermédiaire
ELU : g2u = 8.03 KN/m
ELS : g2s = 5.95 KN/m
Calcul des sollicitations :
CHARGE À L’ELU :
Pu1= Gu1 + Qu = 15.66 KN/m/m
Pu2= Gu2 + Qu = 11.78 KN/m/m
CHARGE À L’ELS :
Ps1= Gs1 + Qs = 11.32 KN/m/m
Ps2= Gs2 + Qs = 8.45 KN/m/m

Détermination des moments


- Pour 0  x  0.2 m :
M(x) = 17.7 x – 11.78 x2/ 2
T(x) = 17.7 – 11.78 x
Abscisse 0 0.1 0.2
M (KN.m) 0 1.71 3.30
T (KN) 17.7 16.52 15.34

- Pour 0.2  x  2.16 m :


M(x) = 18.48 x –15.66 x2/ 2
T(x) = 18.48 – 15.66 x

Mlik soufianne & Jelassi adel : 54


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Abscisse 0.20 1.18 2.16


M (KN.m) 3.30 10.83 3.32
T (KN) 15.34 0 -15.34

- pour x >2.16 m: on adopte la symétrie.

CALCUL DES ARMATURES :


Le calcul se conduit à l’ELU :

On prend alors 5HA8  Ast  2.51cm .


2

Armatures de répartition :
As
Ar   0.63cm 2 .
4
Soit 3HA8
Armatures de chapeaux :
Achap = 0.15 As = 0.38 cm2
Soit 3HA8
Vérification à l’ELS
Condition de non fragilité :
ft 28
Amin  0.23   b0  d .
fe
orft 28  0.06  f c 28  0.6  2.1MPa.
2.1
Amin  0.23   1  0.14  1.45  10 4 m 2  2.51x10 4 m 2 .
400
Ast  2.51cm 2 / m
Par conséquent, (5HA8)

Vérification des contraintes :


On a Mser = 10.83 KN.m

Donc, on a bien
Espacement :
1/ Sens longitudinale

Mlik soufianne & Jelassi adel : 55


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

2/ Sens transversale
b  enrobage
St   48.74cm
4

N.B : Nous devons tenir compte de l’espacement maximal :


- Sens de la petite portée : St = inf (3 x e ; 33 cm)
- Sens de la petite portée : St = inf (4 x e ; 45 cm)

 Calcul des sollicitations sur la première et la troisième volée :


Le même chargement que la deuxième volée est considérée dans le
cas de la troisième et la première volée, soit :
Charge permanente sur paillasse
ELU : g1u = 11.91 KN/m
ELS : g1s = 8.82 KN/m
Charge permanente sur palier intermédiaire
ELU : g2u = 8.03 KN/m
ELS : g2s = 5.95 KN/m
On doit tenir compte de la charge Q3 qui provient de la volée N°2,
c’est en fait la réaction de la deuxième volée par unité de largeur
Q3s = 13.62 KN/m
Nous avons R = 17.7 KN ;
Q3 = 17.7/1.3 = 13.62 KN/m,
Soit Q3u = 18.39 KN/m

Schéma de calcul de l’escalier:

Mlik soufianne & Jelassi adel : 56


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

-Calcul des sollicitations :


CHARGE À L’ELU :
Pu1= Gu1 + Qu1 = 15.66 KN/m/m
Pu2= Gu2 + Qu2 + Qu3= 30.17 KN/m/m
CHARGE À L’ELS :

Ps1= Gs1 + Qs1 = 11.32 KN/m/m


Ps2= Gs2 + Qs2 + Qs3= 22.07 KN/m/m

Détermination des moments :


- Pour 0  x  1.68 m : M(x) = 24.93 x – 15.66 x2/ 2
T(x) = 24.93 – 15.66 x

Abscisse 0 1.60 1.68


M (KN.m) 0 19.84 19.78
T (KN) 24.93 0 -1.38

- Pour 1.68  x  2.78 m : M(x) = 49.28 x –15.08 x 2 +


20.46
T(x) = – 30.16 x + 49.28

Abscisse 1.68 2.23 2.78


M (KN.m) 19.78 14.44 0
T (KN) -1.38 18 -34.57

-Calcul des armatures :


Le calcul est fait en ELU
Armatures longitudinales :

On prend alors 5HA12


Armatures de répartition :

Soit 5HA8

Mlik soufianne & Jelassi adel : 57


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Armatures de chapeaux :
Achap = 0.15 As = 0.84 cm2
Soit 3HA8

-Vérification à l’ELS
Condition de non fragilité :

Par conséquent, (5HA12)

Vérification des contraintes :


On a Mser = 14.42 KN.m

Donc, on a bien

Espacement :

N.B : Nous devons tenir compte de l’espacement maximal :


- Sens de la petite portée : St = inf (3 x e ; 33 cm)
- Sens de la petite portée : St = inf (4 x e ; 45 cm)

4.7. CALCUL DES LONGRINES :

 Pré dimensionnement :
Cloison de 20 cm : 2kN/m2
Hauteur sous plafond 3.3 m
Retombée de la poutre 20 cm
Revêtement 10cm
Ceci nous donne : G=3*2=6 kN/m

Mlik soufianne & Jelassi adel : 58


Bureau d’étude en B.A : 2002/2003

Nous donne un moment maximal de 12.78 kN.m


H3
H>24 cm soit h =30 cm et b =22 cm

 Sollicitations et dimensionnement

T1 A1 T2 A2 T3 A3 T4 A4 T5 A5 T6

Moment 13.14 -9.06 10.87 -7.25 4.2 -4.36 7.1 -4.36 6.5 -5.4 4.9
kN.m
Acier 1.46 0.99 1.2 0.8 0.62 0.62 0.72 0.62 0.7 0.62 0.6
Cm2
Aciers 3 HA 3 HA 3 HA 3 HA 3 HA 3 HA 3 HA 8 3 HA 3 HA 3 HA 3 HA
choisis 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8

Mlik soufianne & Jelassi adel : 59

Vous aimerez peut-être aussi