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Droit pénal du travail

théorie
Cours -2023
Infraction en matière d’hygiène de
sécurité
 Les articles L. 4111-1 à L. 4811-1 code du travail rassemblent les
dispositions relatives à l'hygiène, à la santé et à la sécurité des travailleurs.
Ces règles sont assorties de sanctions pénales (C. trav., art. L. 4741-1 à L.
4741-14).

 L'article L. 4741-1 du code du travail prévoit comme sanction une amende


de 10 000 € pour la méconnaissance, par sa faute personnelle, de
l'employeur ou son délégataire des dispositions relatives à l'hygiène, à la
santé et à la sécurité des salariés. Ces dispositions concernent notamment
le lieu de travail, les équipements et protections, la prévention des risques
d'exposition, et l'organisation des services de santé au travail.

 Les sanctions sont appliquées autant de fois qu'il y a de salariés de


l'entreprise concernés par la ou les infractions (C. trav., art. L. 4741-1).
La responsabilité en droit pénal du
travail

Elle est double

 Responsabilité des personnes physiques


- Responsabilité des personnes morales
La personne physique

2 catégories de personnes physiques sont concernées

 Le salarié

 Le chef d’entreprise / Le délégataire


Le salarié
 Le salarié peut voir sa responsabilité engagée pour des infractions commises dans le
cadre de son travail dans un nombre de cas limités.

 Le salarié peut engager sa responsabilité s'il commet une infraction de droit commun
(contre les personnes ou contre les biens) dans le cadre de l'exécution de son contrat
de travail.

 L'infraction doit lui être personnellement imputable. L'ordre ou les instructions du


supérieur hiérarchique n'exonèrent pas le salarié de sa responsabilité pénale (Crim.,
13 mars 1997, n° 96-81.081).

 En cas d'atteintes involontaires à la vie ou à l'intégrité d'autrui, le salarié engage sa


responsabilité s'il a commis une faute en relation avec l'accident.

 La responsabilité pénale du salarié peut également être engagée :

- en cas de violation de secrets de fabrication (C. trav., art. L. 1227-1) ;


- en cas de délit de corruption (C. pén., art. 445-1 et 445-2).
- En cas de délit d’abus de confiance
Le chef d’entreprise
 La responsabilité est liée au pouvoir dans l'entreprise, pouvoir de faire
respecter la réglementation concernant la sécurité du travail ainsi va-elle peser
sur celui qui le détient, le chef d'entreprise,

 Ou sur celui qui se l'est vu transmettre, le délégataire.

Ainsi, le personnel de l'entreprise ne peut donc être poursuivi pour non-respect de


la règlementation relative à la sécurité du travail. Parallèle à faire avec les
conditions d’engagement de la responsabilité pénale qui requiert une faute d’un
organe ou d’un représentant.
Le chef d’entreprise – infraction du
travail
 La personne physique qui assure la direction effective de l'entreprise est
considérée comme responsable. Peut également être responsable le
dirigeant de fait, qualité attribuée par la jurisprudence à la personne qui
détient le pouvoir dans l'entreprise (même si elle n'est pas investie d'une
fonction de gestion) à la place du dirigeant de droit. Le dirigeant de fait
engage sa responsabilité en cas d'infraction aux règles d'hygiène et de
sécurité.
Différence de mise en œuvre entre le
droit pénal et le droit pénal du travail
 Droit du travail

 Lorsque le chef d'entreprise est poursuivi sur le fondement des


dispositions du code du travail, seule sa responsabilité ou celle de son
délégataire sera recherchée.

 Droit pénal – droit commun

 Lorsque les poursuites se fondent sur le code pénal, le chef d'entreprise,


son délégataire, ou toute personne ayant commis une faute en lien avec
le dommage peuvent voir leur responsabilité recherchée.
Causes d’exonération de la
responsabilité du chef d’entreprise
 Il en existe plusieurs, certaines sont définies par les textes de droit commun

o La délégation de pouvoir
o L’autorisation de la loi ou le commandement de l’autorité légitime
o L’état de nécessité – 122-7 code pénal
o L4’erreur sur le droit – 122-3 code pénal
o La contrainte – 122-2
o La faute de la victime – critère très strict imposé par la jurisprudence – faute de la
victime doit être la cause unique et exclusive du dommage
o La faute du tiers
Les peines PP selon le code du travail
L4741- 1 du code du travail – pour mémoire

Est puni d'une amende de 10 000 euros, le fait pour l'employeur ou son délégataire de méconnaître
par sa faute personnelle les dispositions suivantes et celles des décrets en Conseil d'Etat pris pour
leur application : (…)
La récidive est punie d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 30 000 euros.
L'amende est appliquée autant de fois qu'il y a de travailleurs de l'entreprise concernés
indépendamment du nombre d'infractions relevées dans le procès-verbal prévu à l'article L. 8113-7.

L 4741-2

Lorsqu'une des infractions énumérées à l'article L. 4741-1, qui a provoqué la mort ou des blessures
dans les conditions définies aux articles 221-6,222-19 et 222-20 du code pénal ou, involontairement,
des blessures, coups ou maladies n'entraînant pas une incapacité totale de travail personnelle
supérieure à trois mois, a été commise par un délégataire, la juridiction peut, compte tenu des
circonstances de fait et des conditions de travail de l'intéressé, décider que le paiement des
amendes prononcées sera mis, en totalité ou en partie, à la charge de l'employeur si celui-ci a été
cité à l'audience.
Peines – textes suites
L4741-5
En cas de condamnation prononcée en application de l'article L. 4741-1, la juridiction peut ordonner, à titre
de peine complémentaire, l'affichage du jugement aux portes des établissements de la personne condamnée,
aux frais de celle-ci, dans les conditions prévues à l'article 131-35 du code pénal, et son insertion, intégrale
ou par extraits, dans les journaux qu'elle désigne. Ces frais ne peuvent excéder le montant de l'amende
encourue.

En cas de récidive, la juridiction peut prononcer contre l'auteur de l'infraction l'interdiction d'exercer,
pendant une durée maximale de cinq ans, certaines fonctions qu'elle énumère soit dans l'entreprise, soit
dans une ou plusieurs catégories d'entreprises qu'elle définit.

Le fait de méconnaître cette interdiction est puni d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 9
000 Euros.

Article L4741-7
L'employeur est civilement responsable des condamnations prononcées contre ses directeurs, gérants ou délégataires.
La responsabilité de la personne morale
Les conditions d’engagement sont prévues par l’article 121-2 du code pénal

 Deux conditions sont exigées

 La personne physique doit être un organe ou un représentant


 Elle doit avoir commis l’infraction pour le compte de celle-ci
Obligation du juge
 Pour engager la responsabilité pénale d'une société, les juges recherchent si
les manquements relevés résultent de l'abstention d'un des organes ou
représentants de la société concernée, mais aussi s'ils ont été commis pour le
compte de cette société. Lorsque l'organe ou le représentant agit pour son
propre compte ou pour son intérêt personnel, la responsabilité de la personne
morale n'est pas engagée.

 La société ne peut s'exonérer de sa responsabilité en invoquant l'absence de


son représentant au moment des faits. Par ailleurs, peu importe que son
représentant ne travaille pas sur le site où ont eu lieu les faits (Crim., 31 oct.
2017, n° 16-83.683, n° 2471, FS - P + B). Il en va de même pour l’absence du
gérant.

 Le juge doit identifier l’organe ou le représentant qui aurait commis la faute qui
en principe doit elle aussi être caractérisée selon l’article 121-3 du code pénal
En droit pénal

 Cette notion est importante en raison des conditions d’engagement de la


responsabilité de la personne morale.

 Il est rappelé que selon l’article 121-2 du code pénal, sa responsabilité peut
être engagé qu’au travers de la preuve d’une faute d’un organe ou d’un
représentant.

 Par une construction jurisprudentielle, le « représentant » est assimilé au


délégataire.

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En droit du travail

L’article L 4742- 1 du code du travail – version en vigueur dispose


« Est puni d'une amende de 10 000 euros, le fait pour l'employeur ou son délégataire de méconnaître
par sa faute personnelle les dispositions suivantes et celles des décrets en Conseil d'Etat pris pour leur
application :
1° Titres Ier, III et IV ainsi que section 2 du chapitre IV du titre V du livre Ier ;
2° Titre II du livre II ;
3° Livre III ;
4° Livre IV ;
5° Titre Ier, chapitres II et IV à VI du titre II, chapitre IV du titre III et titre IV du livre V ;
6° Chapitre II du titre II du présent livre.
La récidive est punie d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 30 000 euros.
L'amende est appliquée autant de fois qu'il y a de travailleurs de l'entreprise concernés
indépendamment du nombre d'infractions relevées dans le procès-verbal prévu à l'article L. 8113-7. »
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Ancienne version - Changement de
terminologie
Version en vigueur du 14 mai 2009 au 19 mai 2011
« Est puni d'une amende de 3 750 euros, le fait pour l'employeur ou le préposé de méconnaître par sa
faute personnelle les dispositions suivantes et celles des décrets en Conseil d'Etat pris pour leur application :
1° Titres Ier, III et IV ainsi que section 2 du chapitre IV du titre V du livre Ier ;
2° Titre II du livre II ;
3° Livre III ;
4° Livre IV ;
5° Titre Ier, chapitres III et IV du titre III et titre IV du livre V ;
6° Chapitre II du titre II du présent livre.
La récidive est punie d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 9 000 euros.
L'amende est appliquée autant de fois qu'il y a de salariés de l'entreprise concernés par la ou les infractions
relevées dans le procès-verbal prévu à l'article L. 8113-7. »

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Hésitations de la jurisprudence sur les
conditions de mise en œuvre
 Premier courant jurisprudentiel – responsabilité en engagée sans identification de
l’organe ou du représentant
•Chambre Criminelle - Cass. crim., 20 juin 2006, no 05‐85.255, D. 2007, 617,
note J.‐C. Saint‐Pau ; JCP G 2006, II, 10199, note E. Dreyer ; Cass. crim., 26
juin 2007, no 06‐84.821, Dr. pén. 2007, comm. 135, obs. M. Véron, D. 2008, p.
1573, obs. C. Mascala - Cass. crim., 15 janv. 2008, no 07‐80.800, Dr. pén. 2008,
comm. 71, obs. M. Véron, JCP G 2008, II, 10082, note J.‐Y. Maréchal).

Le raisonnement était le suivant : le débiteur de l'obligation de sécurité ne pouvant


être que le chef d'entreprise ou son délégataire, l'infraction d'imprudence en résultant
est forcément imputable à la personne morale pour le compte de laquelle l'organe ou
le représentant a agi.
Une telle solution instituait une présomption de responsabilité
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Hésitations de la jurisprudence sur les
conditions de mises en œuvre
 Revirement et défaut de base légale en l’absence d’identification de l’organe ou du
représentant – solution conforme au principe de légalité des délits au regard de l’article
121-2 du CP

 Cass. Crim., 11 avr. 2012, no 10‐86.974. Cette position a depuis été confirmée à de
nombreuses reprises, notamment par trois arrêts publiés du 6 mai 2014 (Cass.
crim., 2 oct. 2012, no 11‐84.415 ; Cass. crim., 11 juin 2013, no 12‐80.551 ; Cass.
crim., 6 mai 2014, no 13‐81.406 ; Cass. crim., 17 oct. 2017, no 16‐87.249).

Malgré ce revirement, il est à observer que bon nombre de décisions continuent à ne pas
identifier l’organe ou le représentant et utilisent des formules comme «  l’infraction a
nécessairement été commise par un organe ou un représentant. »
18
Peines spécifiques pour la personne
morale – droit commun
 L'article 131-37 du code pénal prévoit que les personnes morales encourent,
au titre de leur responsabilité pénale, une peine d'amende, soit l'infraction
commise. Son montant est fixé par l'article 131-38 du code pénal : la
personne morale encourt une amende égale au quintuple de celle prévue
par la loi pour l'infraction commise.

 Il existe des peines alternatives en effet, pour les contraventions de la 5e


classe, l'amende peut être remplacée par d'autres peines comme
l'interdiction, pour une durée d'un an, d'émettre des chèques, la confiscation
de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la
chose qui en est le produit ainsi que la sanction-réparation.

 Il existe par ailleurs des peines complémentaires pour les personnes


morales (C. pén., art. 131-43).
Principe du cumul – PP et PM

 L'article 121-2, alinéa 3, du code pénal a posé le principe d'une responsabilité


cumulative. Les juges ont donc la possibilité de condamner soit la seule
personne morale, soit la personne morale et la personne physique.
Qui poursuivre PP ou PM ?

Rien n’interdit les poursuites cumulatives des personnes physiques et de la personne


morale y compris pour une faute unique.

La Chancellerie par une circulaire 06-3/E8 du 13 février 2006 incite les magistrats :

 En cas d’infraction intentionnelle, à cumuler les recherches de


responsabilité sur la personne physique et la personne morale,
 En cas d’infraction non intentionnelle ou technique (où l’intention
consiste dans la simple inobservation d’une réglementation
particulière), à privilégier la recherche de responsabilité de la
personne morale. Celle de la personne physique ne devant être
recherchée qu’en cas de faute suffisamment établie
21
Retour sur la délégation
Précisions sur la délégation
 Il s’agit d’une construction jurisprudentiel.

 Elle doit remplir certaines conditions et la preuve de son existence doit être
rapportée.

 Lorsque la validité de la délégation est admise par les juges, le délégataire sera
pénalement responsable des infractions commises dans le cadre de son
autorité en ce cas a délégation de pouvoir exonérera en principe le chef
d'entreprise de sa responsabilité pénale.
Conditions de validité liées au délégant

Depuis un arrêt de 1996, il n’est plus nécessaire que la délégation initiale ait
prévu la faculté de subdéléguer.

La condition est que le subdélégataire remplisse les mêmes conditions de


compétence et d’autorité et des mêmes moyens que le délégataire initial
devenu subdélégant.

24
Conditions liées au délégataire
 Le délégataire doit être un salarié de l’entreprise.

La jurisprudence admet que le président d’une holding puisse donner une délégation
de pouvoirs à un salarié de l’une des sociétés du groupe.

 Le délégataire doit disposer :

 de la compétence
 de l’autorité
 des moyens

indispensables à l’exercice des pouvoirs qui lui sont délégués. 25


Les conditions de forme 1
La matérialisation par un écrit de la délégation de pouvoirs n’est pas en soi
nécessaire à sa validité.

La jurisprudence précise que la preuve de la délégation n’est soumise à


aucune forme particulière.

En pratique, il est nécessaire d’établir un écrit dans la mesure où il


appartient à celui qui la revendique d’apporter la preuve de son existence et
de son étendue.

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La forme 2 suite – conditions de validité

La délégation de pouvoirs doit être dépourvue d’ambiguïté.

 La délégation ne peut décharger complètement le chef d’entreprise.

 Elle doit être partielle et limitée à une mission ou une fonction précise.

 Les pouvoirs transmis doivent être précisément déterminés.

A défaut la délégation ne sera pas valable et ainsi n’emportera aucun effet.

27
La forme 3 suite – conditions de validité
 La délégation doit être acceptée .

La jurisprudence précise qu’elle doit être expressément acceptée.


Là aussi la forme écrite apparaît nécessaire.

 La délégation de pouvoirs doit être datée.

Il est naturellement nécessaire qu’elle soit antérieure à la survenance de


l’événement générant le risque pénal.

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La forme 4 suite
 En cas de changement de chef d’entreprise, les délégations données par le précédent
dirigeant demeurent valables jusqu’à ce qu’elles soient spécialement réitérées par le
nouveau dirigeant.

Le fait pour le nouveau dirigeant de déléguer sans se préoccuper des précédentes


délégations peut conduire à la situation de cumul de délégations, rendant irrégulier
l’ensemble des délégations.

En pratique, il est nécessaire de vérifier l’existence et l’étendue des délégations antérieures


pour les tâches à déléguer.

 En revanche, lorsque le délégataire change de fonction et/ou quitte l’entreprise, la


délégation de pouvoir tombe automatiquement.
29
Interdiction de cumul

Il ne peut pas y avoir de cumul de délégations.

Une délégation ne peut pas être confiée à plusieurs personnes pour une
même activité : cela supprimerait l’autorité et l’indépendance exigées au
bénéfice de chaque délégataire.

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Accident du travail
Atteinte à l’intégrité physique
Quelques notions élémentaires

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Le simple fait de l’accident est susceptible d’entraîner une poursuite, et ce
indépendamment de l’état de la victime :

 Sans dommage physique


 Entraînant des blessures
 Entraînant le décès

32
Le simple fait de l’accident est susceptible d’entraîner une poursuite, et ce
indépendamment de l’état de la victime :

 Sans dommage physique


 Entraînant des blessures
 Entraînant le décès

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Sans blessure

Mise en danger de la personne


Art. 223-1 Code Pénal

La mise en danger de la personne est le fait d'exposer directement autrui à un


risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation
ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d'une
obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le
règlement.

Peine : 1 an d'emprisonnement / 15.000 € d'amende


34
Dans les autres cas – ITT conséquence sur la qualification

35
Principe du cumul d’infraction

 Les infractions d’atteinte à involontaire à la vie ou à l’intégrité physique


peuvent se cumuler avec des délits et contraventions qui sanctionnent le non
respect d’obligations dont la méconnaissance est à l’origine de la première
infraction.

 Chambre Crim a jugé que cela n’est pas contraire au principe Ne Bis in idem
ce qui signifie « nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement à raison des mêmes
faits »

 On parle alors de concours d’infraction

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Exemples de poursuites

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Exemple 1 – homicide – double poursuite
 PP
- d'avoir à ROISSY CHARLES DE GAULLE, le 17 septembre 2007, en tout cas sur le
territoire national et depuis temps non prescrit, omis de respecter les mesures générales
relatives à la sécurité des travailleurs en n'aménageant pas les locaux de travail de
manière à ce que leur utilisation garantisse la sécurité des travailleurs en l'espèce en
n'ayant pas protégé le boîtier de commande de la porte de manière suffisamment
efficace de sorte que Monsieur L a pu l'actionner en restant corps face au chant de la
porte et alors que le salarié se trouvait dans une zone avec risque d'écrasement et de
cisaillement ;
Faits prévus et réprimés par les articles L.263-2, L.263-6, L.233-1 et L.231-1, R232-1-3du
code du travail applicable au jour des faits, devenus les articles L.4741-1 al 1 2 0, L.4221-1
al 1, L.4111-1, L.4111-6 al 1 20, L.4741-5, L.4741-7, R.4224-1, R.4224-2, R.4224-3 ,
R.4224-20du code du travail ;

38
Homicide double poursuite
 PM

d'avoir à Roissy Charles de Gaulle, le 17 septembre 2007, en tout cas sur le territoire
national, et depuis temps non prescrit, dans le cadre d'une relation de travail, par
manquements à des obligations de sécurité ou de prudence imposées par la loi ou le
règlement, commis par ses organes, pour son compte, en l'espèce en mettant à la
disposition des travailleurs des locaux n'assurant pas leur sécurité, en infraction aux
dispositions de l'article L 233-1 devenu L 4221-1 du code du travail, involontairement
causé la mort de M.L ;
Faits prévus et punis par les articles 221-6, 221-7, 121-2, 121-3 ,131-35,13138,131-39 du
code pénal, L233-1 (à l'époque des faits) devenu L4221-1, L2632-1 (à l'époque des faits)
devenu L 4741-1, L263-2-1 (à l'époque des faits) devenu L4741-1, L4741-2, L263-6 (à
l'époque des faits) devenu L4741-5, L231-1 (à l'époque des faits) devenu L4111-1

39
Blessure involontaire Double citation PP
PM
PP

« D’avoir à FLEURY LES AUBRAIS, (LOIRET), le 03/11/2015, en tout cas sur le territoire national et
depuis temps n'emportant pas prescription, par sa faute personnelle, M. PO, Gérant, alors qu'il
employait M. EL ME Saïd salarié intérimaire, mis à sa disposition, lors de la réalisation des travaux,
des équipements de travail ne permettant pas la sécurité des travailleurs. »
Faits prévus par : ART.L.4741-1 AL.1 3, ART.L.4321-1, ART.L.4321-4, ART.R.4321-1, ART.R.4321-2,
ART.R.4322-1 C. TRAVAIL.
Réprimés par ART.L.4741-1 AL. I, AL.9, ART.L.4741-5 ALI C.TRAVAIL.
 
« D'avoir à FLEURY LES AUBRAIS, (LOIRET), le 03/11/2015, en tout cas sur le territoire national et
depuis temps n’emportant pas prescription, dans le cadre d’une relation de travail, par maladresse,
imprudence, inattention, négligence, manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée
par la loi ou le règlement, en l’espèce d'avoir mis à disposition du salarié un équipement de travail ne
permettant pas de préserver sa sécurité, involontairement causé une incapacité totale de travail
supérieure à trois mois sur la personne de M.EL MESI Saïd. »
Faits prévus par : ART.222-19 AL.I C.PENAL.
Réprimés par : ART.222-19 AL.I , ART.222-44, ART.222-46 C.PENAL. ART.L.4741-2 C.TRAVAIL
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Blessure involontaire – citation PM
la société E a été citée devant le Tribunal sur la prévention de :
 
- « D’avoir à Fleury-les-Aubrais, le 3 novembre 2015, en tout sur le territoire national et depuis
temps n'emportant pas prescription, étant l'employeur de S EL M, salarié intérimaire, mis à sa
disposition des équipements de travail en omettant de lui dispenser une formation pratique et
appropriée en matière de santé et de sécurité, (NATINF 1289),
- Faits prévus et réprimés par les articles L 1251-21, L 4141-1, L 4141-2-3, L 4142-2, L
4154-2, L 4741-1 et L 4741-5 du code du travail.
  
- D’avoir à Fleury-les Aubrais, le 3 novembre 2015, en tout cas sur le territoire national et
depuis temps non couvert par la prescription, par maladresse, imprudence, inattention,
négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou
le règlement, en l'espèce par l'absence d'information ou de formation sur l'utilisation des
équipements de travail, involontairement causé une incapacité de travail supérieure à 3 mois
sur la personne de S E M
Faits prévus et réprimés par les articles 222-19 et 222-21 du code pénal »

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