Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
REPARATION DU RISQUE
PROFESSIONNEL EN TUNISIE
INTRODUCTION
1.1.- LEGISLATION
1.2.-DEFINITIONS MEDICO-LEGALES
Cette liste fixe également "le délai de prise en charge pendant lequel
le travailleur demeure en droit d'obtenir la réparation des maladies
professionnelles dont il serait atteint quand il ne serait plus exposé aux causes de
la maladie".
« Cette liste est révisée périodiquement et au moins une fois tous les
trois ans » (§ 6 de l'art. 3 de la loi n° 94-28).
COMMENTAIRES
Des cas d'espèce ont été tranchés, admettant qu'il n'était pas nécessaire que
la notion d'intervention apparente d'un agent extérieur soit apportée par la victime
ou ses ayants droit, si la Caisse Nationale et/ ou l'employeur ne peuvent
démontrer que le travail n’a joué aucun rôle dans la lésion apparue au lieu et au
temps du travail.
Il est donc difficile de se baser sur la notion de preuve pour établir dans
tous les cas l'origine professionnelle de la maladie et deux grands groupes
différents ont été établis:
- le groupe des maladies professionnelles indemnisables, celles qui
répondent aux conditions de reconnaissance prévues dans la liste actuelle des 84
tableaux,
- le groupe des maladies à caractère professionnel non indemnisables au
titre du régime de réparation des maladies professionnelles mais prises en charge
dam le cadre de « l' assurance-maladie ».
Il s'agit de maladies figurant sur l'un des 84 tableaux établis par l'arrêté des
Ministres de la Santé Publique et des Affaires Sociales du 10 janvier 1995, fixant
la liste des maladies professionnelles.
Chaque tableau précise :
10
Dès lors que son affection répond aux conditions indiquées dans un tableau, le
travailleur pourra bénéficier d'une 'réparation' sans avoir à fournir la preuve de la
relation entre cette affection et sa profession : c'est la présomption légale
d'origine' qui s'applique en faveur du travailleur, même si d'autres causes non
professionnelles sont susceptibles d'être à l'origine de sa maladie.
. En revanche, lorsque l'une des conditions exigées par le tableau n'est pas
satisfaite, la présomption d'origine ne joue plus.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
--
(*) « Tout médecin qui, dans l'exercice de ses fonctions constate une atteinte
d'une maladie professionnelle qu'elle figure ou non sur la liste des maladies
professionnelles, est tenu d'en faire la déclaration en précisant la nature de
l'agent nocif à l'action duquel la maladie est attribuée et la profession du malade.
Cette obligation incombe aussi et particulièrement aux médecins exerçant sur le
lieu du travail ».
Les critères à retenir sont donc d'une part d'ordre médical et d'autre par
d'ordre professionnel, le barème n'ayant, comme son nom l'indique, qu'une
valeur d'indication. La combinaison de ces éléments permet la détermination
d'un taux d'incapacité permanente associant l'incapacité physique et
l'incapacité de gain.
Le taux d'IPP est fixé par la Commission médicale d'après les critères ci-
dessus énoncés.
de ces éléments lui permet d’établir un bilan complet des séquelles proprement
dites de l’accident.
Admettons que les taux d'IPP isolés soient les suivants : neurologie 15 %
Calcul de la rente
S x 40 ou S x 20
100 x 2 100
pour un taux d'IPP de 70 %.
S x 50 + S x (20 x l,5) ou S x 25 + S x 30 = S x 55
100 x 2 100 100 100 100
S x 50 + S x (50 x l,5) ou S x 25 + S x 75 = S
100 x 2 100 100 100
3.3.- RECHUTES
4.1.1.- LEGISLATION
4.1.2.- ATTRIBUTIONS
Les membres des commissions médicales sont nommés par arrêté du M.A.S.
sur propositions des organismes concernés.
Modalités de fonctionnement:
S'il s'agit d'un dossier médical relatif à l'octroi des soins spécialisés à la
victime, il doit comprendre tout document médical prescrivant la nature des
soins à octroyer.
- Les délais
Les CM statuent sur les dossiers des victimes des AT et des MP
dans un délai ne dépassant pas un mois à partir de la date de leur saisine.
Le Secrétariat de la CM est chargé d'informer la CNSS ou
l'employeur dispensé de l'affiliation de la décision de la Commission médicale
dans un délai de dix jours à partir de la date de la décision. L'organisme concerné
doit à son tour en informer la victime dans les délais légaux prévus par l'art. 69 de
la loi n° 94-28 du 21 février 1994.
- Conditions de travail de la CM
4.2-l.- LEGISLATION
22
La CMC instituée au Premier Ministère est chargée de donner son avis sur :
Composition
- un représentant de la CNRPS.
La victime ou son ayant droit peut dans ce cas assister lui-même ou se faire
représenter. Elle peut également se faire assister par son médecin traitant pour
présenter son exposé.
Dans tous les cas, la victime ou son ayant droit peut adresser à la CMC un
rapport médical confidentiel.
C'est une obligation pour le médecin traitant. Il doit toujours être délivré à
la victime même s'il n'y a pas d'arrêt de travail.
Cette description doit mentionner le siège exact des lésions, leur nature,
leur gravité (les lésions les plus minimes doivent y être mentionnées) :
Pour un jeune qui sera bientôt confronté au choix d'un métier, l'avis du
médecin de santé scolaire y est déterminant s'il est informé par l'enfant et ses
parents de tel ou tel handicap non toujours cliniquement évident (par exemple
une comitialité instable contre-indiquant les postes de conduite, asthme à
dyspnée paroxystique contre-indiquant les postes exposant à des allergènes
organiques).
Dans ce cas, il faut éviter à tout prix d'adresser à l'employeur , même par
l'intermédiaire du patient, un certificat médical de contre-indication à telle ou
telle activité supposée néfaste : cela risque d'aboutir à un licencement, que le
médecin du travail aurait pu éviter en proposant en connaissance de cause des
modifications ou un changement de poste de travail.
Il est bien démontré que l'arrêt du tabagisme est aussi un moyen d'éviter la
synergie cancérogène à craindre chez un travailleur exposé à l'amiante, ou de
prévenir la potentialisation toxique vis à vis d'autres polluants industriels
(trichloréthylène par exemple).
CONCLUSIONS
Le médecin praticien qui est tenu de prodiguer aux blessés des soins
diligents, attentifs, consciencieux et conformes aux données de la science
moderne, doit également aider son blessé ou son malade à bénéficier de ses
droits à réparation en lui fournissant tous les documents médicaux dont il a
besoin et en établissant des relations avec son médecin du travail.