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———
GESTION DE LA MAINTENANCE
— MAÎTRISE DE LA DISPONIBILITÉ DES ÉQUIPEMENTS —
— QUIZ PRÉLIMINAIRE —
1- Sur un site pétrolier, la maintenance est le plus gros poste dans les coûts opératoires.
Oui Non
10 25 50 75
La disponibilité
Le MTTR
Le MTBF
Le taux de défaillance
4– La décision de stocker une pièce de rechange est basée uniquement sur la probabilité d’en
avoir besoin au cours des trois prochaines années, estimation fondée sur les historiques de
réparation et l’expérience.
Oui Non
5– Pour tous types d’équipements, l’intervalle de temps entre deux interventions préventives est
déterminé en fonction de données statistiques et historiques.
Oui Non
Oui Non
7– Quand une pompe est doublée par une pompe de secours, la probabilité d’une interruption du
pompage suite à défaillance mécanique est moindre, bien entendu, que si la pompe n’a pas
de secours. Cette probabilité de panne est ainsi divisée par un facteur de :
8– Quand vous consultez les sous-traitants pour un contrat de maintenance, vous devez
consulter toutes les entreprises de votre zone ayant les compétences requises.
Oui Non
9– À l’ouverture des offres d’un marché de sous-traitance, vous devez choisir le moins-disant.
Toute autre pratique ne serait pas conforme aux règles d’éthique.
Oui Non
10 – Dans votre installation le sous-traitant applique la politique de sécurité du site sous sa seule et
unique responsabilité.
Oui Non
Oui Non
12 – Si des travaux neufs importants sont prévus par le service études-construction à l’occasion
d’un grand arrêt, il est bon qu’ils soient supervisés sur le chantier par le service qui les a
préparés.
Oui Non
13 – La fonction d’un équipement dans le procédé de fabrication est le facteur clé pour décider de
sa “ criticité ”.
Oui Non
14 – La criticité d’un équipement doit prendre en compte des facteurs comme la sécurité et
l’environnement.
Oui Non
Oui Non
le service production
le service maintenance
Oui Non
18 – Cet exercice n’est possible qu’entre usines ayant les mêmes unités de fabrication et la même
complexité mais pouvant avoir des tailles et capacités différentes.
Oui Non
19 – Parmi les indicateurs suivants, quels sont ceux qui vous paraissent pertinents et utiles pour
suivre la performance de votre maintenance courante et quotidienne ?
% d’heures supplémentaires
20 – Les décisions basées sur l’évaluation du risque requièrent le calcul de la probabilité des
défaillances possibles et du coût probable de ces défaillances.
Oui Non
21 – La politique de maintenance, ses objectifs et même les techniques utilisées pour sélectionner
les travaux à réaliser ou non doivent être approuvées formellement par le directeur du site.
Oui Non
3
L’accent
doit
être
mis
davantage
sur
l’améliora2on
de
la
fiabilité
que
sur
les
économies
de
coût
direct
de
maintenance.
En
effet,
la
réduc9on
du
nombre
de
défaillances
entraîne
mécaniquement
une
réduc9on
des
coûts,
directs
et
indirects
alors
que
les
économies
faites
à
priori
sur
les
coûts
directs
de
maintenance
peuvent
avoir
des
effets
néga9fs
sur
les
coûts
d’exploita9on
et
sur
la
sécurité.
4
5
La
fonc9on
première
de
la
maintenance
est
de
s’assurer
que
tous
les
équipements,
machines
et
systèmes
de
contrôle
sont
en
permanence
opéra9onnels.
Ce
type
de
disponibilité
sera
qualifié
de
disponibilité
technique
(il
y
a
d’autre
raisons
possibles
d’indisponibilité
que
l’état
mécanique
des
appareils).
La
disponibilité
n’est
pas
une
condi9on
suffisante
pour
que
la
performance
des
unités
de
fabrica9on
soit
acceptable,
il
faut
aussi
que
les
condi9ons
opératoires
soient
op9misées.
Des
problèmes
en
apparence
très
mineurs
peuvent
altérer
la
qualité
des
produits,
réduire
des
débits
ou
affecter
d’autres
paramètres
eux-‐mêmes
importants
pour
la
performance
globale.
Les
responsables
de
la
maintenance
gèrent
un
budget
appréciable,
le
stock
de
pièces
de
rechange,
négocient
pour
des
millions
d’Euros
des
marchés
de
sous-‐traitance
et
d’achat,
ont
à
leur
disposi9on
des
équipements
et
du
personnel.
L’u9lisa9on
la
plus
efficace
possible
de
ces
ressources
est
un
des
objec9fs.
Sans
informa9ons
techniques
et
historiques
complètes
la
maintenance
est
incapable
de
remplir
convenablement
sa
mission.
La
documenta9on
à
renseigner
comprend
toutes
les
informa9ons
rela9ves
aux
équipements,
les
historiques,
les
procédures
de
répara9on
et
les
coûts.
Les
coûts
de
maintenance
dépendent
de
façon
significa9ve
de
la
durée
de
vie
des
équipements.
Les
stocks
sont
très
coûteux,
les
réduire
est
toujours
un
objec9f
majeur.
Les
techniques
de
maintenance
prédic9ve
perme.ent
dans
une
certaine
mesure
d’an9ciper
les
besoins
de
pièces
de
rechange
et
de
matériel,
donc
d’acheter
sur
la
base
de
besoins
réels.
Les
ou9ls
d’évalua9on
du
risque
sont
de
plus
en
plus
u9lisés
pour
décider
de
stocker
ou
non
des
matériels
spécifiques.
Les
fournisseurs
proposent
de
plus
en
plus
des
contrats
assurant
la
disponibilité
de
pièces
de
rechange.
Toutes
les
défaillances
ne
peuvent
pas
être
évitées.
En
cas
de
problème
grave
l’organisa9on
doit
savoir
réagir
avec
promp9tude
et
efficacité
à
tout
imprévu.
Ce.e
qualité
doit
être
entretenue
avec
soin,
elle
est
également
indispensable
pendant
les
arrêts.
6
Au
cours
des
20
dernières
années,
en
Europe
comme
aux
États
Unis
et
en
Asie
du
Sud-‐Est,
les
organisa9ons
ont
vu
leurs
effec9fs
réduits
de
manière
dras9que
afin
d’augmenter
le
retour
sur
inves9ssement
par
la
diminu2on
des
frais
fixes.
La
maintenance
fait
par9e
des
frais
fixes.
Les
sociétés
se
recentrent
sur
ce
qu’il
est
convenu
d’appeler
le
coeur
du
mé9er,
c’est
à
dire
le
process,
et
la
maintenance
change
complètement
sa
façon
de
travailler.
Le
personnel
de
maintenance
se
consacre
essen9ellement
à
la
ges2on
des
équipements
et
de
leur
fiabilité
et
se
consacre
de
moins
en
moins
à
la
ges9on
des
travaux
de
répara9on.
Seuls
la
concep9on
et
la
mise
en
place
de
la
poli2que
de
maintenance,
l’élabora9on
des
plans
de
maintenance
pour
chaque
type
d’équipement
ou
pour
chaque
équipement
sont
du
ressort
exclusif
du
propriétaire
de
l’installa9on.
On
ne
peut
pas
en
déléguer
la
responsabilité
à
un
sous
traitant.
Les
tâches
que
peuvent
réaliser
les
opérateurs
sont
très
variées
et
diverses
formes
d’organisa9on
de
ce
travail
sont
mises
en
oeuvre
dans
certaines
usines.
Ces
tâches
ne
peuvent
être
que
des
interven9ons
courtes
et
sont
ciblées
pour
éviter
la
sous-‐traitance
coûteuse
d’interven9ons
faciles
et
rapides
:
remplacement
de
manomètres,
analyses
simples,
calibrage
d’instruments,
surveillance
vibratoire
des
machines,
jointage
ou
pose
de
pla9nes
sur
les
pe9ts
diamètres,
ne.oyages
de
filtres.
Contrairement
à
une
idée
répandue,
il
n’est
pas
très
judicieux
de
parler
de
maintenance
de
“premier
niveau”
par
les
opérateurs,
certaines
de
ces
tâches
demandant
une
technicité
élevée
et
ne
sont
pas
de
“premier
niveau”
dans
la
terminologie
AFNOR.
7
1
-‐
LA
MAINTENANCE
CURATIVE
On
parle
aussi
de
maintenance
“réac9ve”
ou
“correc9ve”.
Les
anglo-‐saxons
disent
“breakdown
maintenance”,
donc
on
a.end
que
ça
casse
ou
presque.
Faces
aux
pannes
résiduelles,
quel
que
soient
les
efforts
de
préven9on,
ce.e
maintenance
nécessite
des
équipes
spécialisées
et
prêtes
à
réagir
dans
l’urgence.
On
doit
donc
s’a.acher
à
maintenir
un
degré
de
réac2vité
élevé
de
l’organisa2on,
dans
le
respect
de
la
sécurité
et
de
la
qualité,
que
les
équipes
soient
organiques
ou
externes.
Ce
type
de
maintenance
est
considérablement
réduit
par
le
développement
de
la
maintenance
condi9onnelle
et
préven9ve
mais
d’un
autre
côté
de
nombreux
équipements
peuvent
tomber
en
panne
sans
arrêter
la
produc9on
dans
l’immédiat
ni
me.re
en
cause
la
sécurité.
Il
est
alors
souvent
légi9me
de
décider
qu’on
ne
leur
appliquera
aucune
technique
coûteuse
de
diagnos9c
ni
aucune
révision
préven9ve
si
l’on
es2me
que
le
coût
de
la
préven2on
est
supérieur
au
coût
probable
de
la
défaillance
et
que
les
conséquences
sur
la
sécurité
et
l’environnement
sont
négligeables.
2
-‐
MAINTENANCE
PRÉVENTIVE
PLANIFIÉE
Dans
les
années
50-‐60,
la
plupart
des
ou9ls
de
maintenance
condi9onnelle
que
nous
u9lisons
aujourd’hui
n’étaient
pas
disponibles,
la
sécurité
et
la
préven9on
des
pannes
catastrophiques
reposait
beaucoup
sur
des
révisions
planifiés
selon
une
périodicité
fixe.
De
plus,
étant
donné
le
danger
poten9el
des
usines
chimiques
et
pétrochimiques,
les
gouvernements
ont
établi
des
règlements
comportant
l’obliga9on
de
faire
des
inspec2ons
périodiques
et
des
épreuves
obligatoires
à
intervalle
régulier.
La
tendance
aujourd’hui
est
à
l’augmenta2on
significa2ve
de
ces
intervalles
de
temps
entre
arrêts.
La
périodicité
qui
était
tradi9onnellement
de
3
ans
en
France,
passe
le
plus
souvent
à
5-‐6
ans
et
pour
certaines
visites
on
cherche
à
tendre
vers
les
10
ans.
Passer
de
3
à
5
ans
crée
une
économie
moyenne
sur
le
long
terme
de
plus
de
10
%.
Bien
entendu
il
faut
qu’une
analyse
fine
des
risques,
que
des
plans
d’inspec2on
parfaitement
élaborés
et
les
techniques
de
diagnos9c
adéquates
montrent
que
l’on
peut
allonger
l’intervalle
entre
arrêts,
que
les
mesures
nécessaires
à
assurer
la
sécurité
ont
été
prises.
En
Europe,
dans
le
raffinage,
les
grands
arrêts
coûtent
encore
25
%
des
coûts
de
maintenance
en
moyenne
annualisée.
C ’est
encore
beaucoup,
d’autres
régions
du
monde
font
mieux.
Une
règle
essen9elle
est
de
ne
jamais
réaliser
pendant
les
arrêts
ce
qui
peut
être
fait
en
dehors
;
pendant
l’arrêt
la
surcharge
des
entreprises
fait
augmenter
les
coûts,
l’urgence
pousse
à
la
non
qualité.
Le
développement
des
techniques
de
maintenance
condi2onnelle
a
considérablement
réduit
le
champ
des
révisions
systéma2ques
qui
sont
coûteuses
et
peuvent
entraîner
de
nouveaux
risques.
En
dehors
des
arrêts
les
interven9ons
préven9ves
concernent
encore
les
machines
alterna9ves
(pièces
d’usure),
les
tests
de
systèmes
de
sécurité,
les
appareils
de
comptage.
Si
l’on
inclut
aussi
dans
ce.e
catégorie
le
condi9onnement
d’air,
le
contrôle
des
engins
de
levage,
le
ne.oyage
et
les
espaces
verts
on
peut
compter
que
la
maintenance
planifiée
à
intervalles
régulier
représente
10
à
15
%
des
coûts.
8
3
-‐
MAINTENANCE
CONDITIONNELLE
OU
PRÉDICTIVE
Dès
le
milieu
des
années
70
et
début
des
années
80,
il
y
a
eu
un
développement
considérable
des
ou9ls
performants
pour
diagnos2quer
l’état
des
équipements.
Les
principales
techniques
u9lisées
sont
:
-‐ ultrasons
et
gammagraphie
pour
suivre
l’évolu9on
de
la
corrosion
-‐
analyse
des
vibra9ons
pour
les
machines
tournantes
-‐
analyses
d’huile
pour
certains
types
de
machines
-‐
thermographie
pour
détec9on
des
défauts
électriques
et
électroniques,
le
manque
d’isolant
ou
de
réfractaire,
l’encrassement
des
aéroréfrigérants.
La
grande
majorité
des
dégrada9ons
étant
à
évolu9on
lente,
ces
techniques
peuvent
être
u9lisées
de
façon
efficace
à
un
coût
acceptable.
Les
objec2fs
de
la
maintenance
condi2onnelle
sont
:
-‐
planifier
les
ac9vités
de
maintenance
sur
les
équipements
cri9ques
uniquement
lorsque
c’est
nécessaire
en
évitant
ainsi
les
dépenses
et
risques
liés
à
des
interven9ons
préven9ves
inu9les.
-‐
éviter
les
défaillances
imprévues
et
les
dommages
importants
:
même
si
le
défaut
décelé
nécessite
un
arrêt
par9el
ou
de
courte
durée,
les
dégrada9ons
sont
limitées
grâce
à
leur
détec9on
précoce.
-‐
iden2fier,
par
ceFe
détec2on
précoce,
les
pra2ques
de
maintenance
ou
d’exploita2on
inadaptées.
Leur
correc2on
est
certainement
un
des
facteurs
de
progrès
les
plus
importants
dans
les
sociétés
qui
exploitent
le
mieux
ces
techniques
4
-‐
AUTRES
ACTIVITÉS
DE
MAINTENANCE
Le
département
maintenance
est
généralement
chargé
de
tâches
qui
ne
sont
pas
purement
maintenance
telles
que
:
-‐
pe9tes
modifica9ons
ini9ées
par
la
maintenance
afin
d’améliorer
la
fiabilité
ou
la
maintenabilité.
Doit
rester
une
ac9vité
marginale
ne
dépassant
pas
10
%
du
budget
maintenance.
Ce.e
ac9vité
a
tendance
à
diminuer
car
les
structures
légères
de
la
maintenance
peuvent
de
moins
en
moins
gérer
la
lourdeur
des
procédures
de
modifica9on.
-‐
assistance
à
l’opéra9on
lorsqu’il
faut
sous-‐traiter
à
des
entreprises
ou
u9liser
des
engins
lourds
:
chargement/déchargement
de
catalyseur,
ne.oyages,
lubrifica9on.
9
10
Ce
point
de
vue
qui
a
l’apparence
du
bon
sens
et
de
la
simple
logique
ne
correspond
pas
à
un
concept
pra2que
et
u2lisable
et
cela
pour
des
raisons
essen9elles
:
-‐
c’est
une
approche
purement
quan9ta9ve.
Il
est
vrai
que
l’on
peut
faire
du
préven9f
“luxueux”,
sans
grande
efficacité
ou
d’un
rapport
“qualité/prix”
douteux,
mais
le
problème
de
la
maintenance
est
bien
de
faire
de
la
préven9on
efficace.
Quel
préven2f
plutôt
que
combien
de
préven2f
-‐
il
masque
complètement
le
fait
fondamental
que
pour
un
même
coût
de
préven9f,
des
choix
de
technique,
de
méthode,
de
programme
complètement
différents
peuvent
être
effectués
qui
donneront,
bien
entendu,
des
résultats
très
différents
du
point
de
vue
fiabilité.
Le
problème
réel
est
de
faire
les
choix
les
plus
efficaces
dans
le
cadre
d’un
budget
dont
l’ordre
de
grandeur
maximum
est
à
peu
près
fixé.
11
L’ingénieur
de
maintenance
doit
chercher
à
concentrer
ses
efforts
sur
la
préven9on
la
plus
nécessaire
vis-‐à-‐vis
des
risques
encourus
et
limiter
le
budget
préven9f
global.
L’expérience
montre
que
cela
fonc9onne.
Rien
n’est
figé,
des
efforts
con9nus
d’améliora9on,
année
après
année,
ont
montré
historiquement
que
l’on
pouvait
obtenir
dans
le
temps
une
disponibilité
croissante
pour
un
budget
décroissant.
En
fait,
quand
la
fiabilité
s’accroît,
le
nombre
de
défaillances
décroît
ce
qui
diminue
le
nombre
des
répara9ons,
leur
coût
et
le
coût
global
des
défaillances.
Ce>e
tendance
n’a
pas
encore
trouvé
ses
limites.
On
peut
tendre
vers
une
stabilisa9on
pendant
quelques
années
puis
faire
un
nouveau
pas
dans
ce
sens
suite
à
une
nouvelle
poli9que.
12
Les
raffineries
européennes
sont
divisées
en
4
groupes
(quar9les)
en
fonc9on
de
leur
performance
en
ma9ère
de
coût
de
la
maintenance.
Le
graphique
ci-‐dessous
représente
les
résultats
d’une
étude
récente
et
compare
le
“maintenance
index”
et
la
disponibilité
technique
en
Europe.
Le
%
de
disponibilité
du
graphique
inclut
les
réduc9ons
de
débit
et
les
arrêts
programmés
en
moyennant
sur
l’intervalle
entre
deux
grands
arrêts
(type
quinquennal
souvent
appelé
“arrêt
métal”
ou
“inspec9on
metal”).
Citons
le
rapport
:
“le
graphique
montre
qu’une
fiabilité
élevée
n’est
pas
la
conséquence
d’un
accroissement
des
dépenses,
…
il
est
tout
à
fait
évident
qu’un
programme
efficace
d’améliora9on
de
la
fiabilité
abou9t
dans
le
temps
à
une
réduc9on
des
coûts”.
Il
est
évident
que
c’est
le
regroupement
en
quar9les
qui
rend
le
graphique
spectaculaire.
Le
résultat
de
toutes
les
usines
donne
un
nuage
de
points
où
l’on
trouve
aussi
de
bonnes
disponibilités
à
coût
élevé
et
des
faibles
coûts
associés
à
de
mauvaises
disponibilités.
Les
meilleurs
ont
une
performance
supérieure
à
la
moyenne
du
1er
quar9le,
ce
sont
les
“pacemakers”,
ceux
qui
montrent
la
voie
et
dont
on
doit
étudier
les
pra9ques
pour
en
9rer
les
leçons
La
fiabilisa1on
est
un
pré
requis
pour
obtenir
des
coûts
de
maintenance
faibles
!
13
En
l’espace
de
vingt
ans,
certaines
usines
ont
accompli
en
même
temps
:
-‐
un
accroissement
de
la
disponibilité
de
92
à
98
%
-‐
une
réduc9on
des
coûts
de
4
%
de
la
valeur
de
remplacement
des
installa9ons,
à
des
valeurs
comprises
aujourd’hui
entre
1,5
et
2,5
%
14
15
Exemple
de
classement
de
pompes
:
-‐
cri1ques:
pompes
non
doublées
dont
le
coût
de
défaillance
est
supérieur
à
100
k€
Et
pompes
doublées
dont
le
coût
de
défaillance
est
supérieur
à
100
k€
et
dont
la
fonc9on
est
cri9que
pour
la
sécurité
telles
que
ballon
de
torche,
pompes
incendies,
eau
de
réfrigéra9on.
-‐
vitales:
pompes
doublées
dont
le
coût
de
défaillance
est
supérieur
à
300
k€
-‐
importantes:
pompes
doublées
ou
non
dont
le
coût
de
défaillance
est
supérieur
à
100
k€
-‐
secondaires:
pompes
doublées
ou
non
dont
le
coût
de
défaillance
est
inférieur
à
100
k€
Nota
:
les
chiffres
indiqués
sont
arbitraires
mais
ce
principe
de
classement
est
u9lisé
par
certaines
sociétés
D’un
tel
classement
doit
résulter
la
fréquence
des
graissages,
des
relevés
vibratoires,
des
ne>oyage
de
grilles
des
moteurs,
des
inspec9ons
de
l’accouplement
(suivant
modèle),
l’installa9on
de
sécurités
instrumentées,
etc.
Ce
classement
ne
peut
pas
être
effectué
par
un
seul
service,
la
produc2on
et
la
maintenance
doivent
l’établir
d’un
commun
accord
avec
la
par9cipa9on,
dans
toute
la
mesure
du
possible
d’un
groupe
pluridisciplinaire
incluant
l’inspec9on,
la
sécurité,
le
process
et
les
spécialistes,
à
chaque
fois,
de
l’équipement
étudié
.
16
Le
concept
de
“classes
d’urgences”
ou
priorités
:
Il
n’est
pas
réaliste,
au
moment
de
la
demande
de
travail,
de
négocier
le
délai
de
réalisa2on
;
au
moment
de
l’établissement
de
la
DT
on
peut
seulement
se
meFre
d’accord
sur
les
moyens
à
me.re
en
oeuvre
en
fonc9on
du
degré
d’urgence.
Exemple
de
défini2ons
possibles
:
-‐U1
:
à
commencer
immédiatement,
même
si
cela
conduit
à
arrêter
des
travaux
moins
urgents
-‐U2
:
à
commencer
dès
que
possible
sans
perturber
les
travaux
en
cours
et
en
respectant
les
procédures
normales
(en
général
sous
48
ou
72
heures).
-‐ U3
:
planifica9on
normale
avec
concerta9on
sur
les
délais
et
revue
périodique
de
l’état
d’avancement.
17
18
19
20
a
-‐
Taux
de
rendement
synthé2que
Pour
réduire
les
pertes,
il
faut
d’abord
les
mesurer.
La
TPM
a
donc
mis
au
point
un
ou9l
global
de
mesure
de
la
performance
qui
les
prend
en
compte.
On
peut
l’exprimer
de
la
façon
simplifiée
suivante
:
TRS
=
DISPONIBILITÉ
X
PERFORMANCE
X
TAUX
DE
QUALITÉ
Établir
cet
indicateur
n’est
pas
un
but
en
soi,
bien
entendu,
un
objec9f
ul9me
du
niveau
“world
class”
est
déterminé
en
s’aidant
en
général
des
techniques
de
bench-‐marking.
La
défini9on
du
TRS
ci-‐dessus
est
simplifiée
et
correspond
à
celle
d’industries
manufacturières.
Dans
une
étude
plus
détaillée
nous
verrons
des
applica9ons
aux
industries
de
procédé.
b
-‐
Automaintenance
et
bonne
ges2on
du
matériel
Ce
concept
souvent
compris
chez
nous
comme
“la
maintenance
faite
par
les
opérateurs”
est
mieux
défini
par
le
concept
d’autonomie
ou
l’anglo-‐saxon
“asset
care”,
les
bons
soins
que
l’on
doit
à
notre
ou9l
de
travail
!
Il
ne
s’agit
pas
que
d’ac9ons
de
maintenance
simples
mais
aussi
d’inspec9on,
de
ne.oyage,
de
diagnos9c,
de
graissage,
etc.
Les
idées
et
valeurs
constamment
promues
sont
:
-‐
le
travail
d’équipe
-‐
la
déléga2on,
les
gens
recevant
les
ressources
et
l’autorité
pour
prendre
les
décisions
appropriées
dans
des
limites
établies
-‐
la
forma2on
et
la
compétence
-‐
l’implica2on
et
l’appropria9on,
le
désir
de
tous
de
prendre
ses
responsabilités
et
d’a.eindre
les
objec9fs
L’accroissement
des
compétences
et
la
forma9on
permanente
sont
une
clé
du
processus.
Certains
l’ont
décrit
comme
“un
voyage
depuis
l’incompétence
inconsciente
vers
l’inconsciente
compétence”.
La
maintenance
préven9ve,
les
méthodes
d’études
et
d’achat
me.ent
l’accent
sur
la
no9on
de
coût
du
cycle
de
vie
–
LCC
=
Life
Cycle
Cost.
Le
LCC
se
compose
de
tous
les
coûts
directs
et
indirects
nécessaires
à
l’achat,
l’installa9on,
l’exploita9on
et
la
réforme
des
équipements
de
toute
nature.
Acheter
en
tenant
compte
du
LCC
donne
une
certaine
importance
à
des
facteurs
comme
la
fiabilité,
la
maintenabilité,
la
consomma9on
d’énergie.
Pour
certains
équipements,
le
suivi
du
LCC
pendant
leur
u9lisa9on
permet
d’apprécier
l’age
op9mum
de
leur
remplacement.
21
La
ges2on
des
anomalies
C’est
un
point
essen9el
de
ce.e
poli9que.
L’idée
de
base
est
qu’une
vis
desserrée,
un
calorifuge
détérioré,
une
9ge
de
vanne
encrassée,
un
niveau
peu
visible,
un
manomètre
défaillant
sont
des
défauts
qui
n’entraînent
pas
de
dysfonc9onnement
immédiat
et
qui
ne
sont
pas
traités,
en
général
avant
qu’il
y
ait
une
certaine
accumula9on
de
ces
travaux
ou
qu’ils
provoquent
des
symptômes
inquiétants.
Il
faut
donc
éliminer
les
anomalies
à
la
base
avant
que
leur
accumula9on
ne
produise
des
dysfonc9onnements
qui
dégénèrent
en
défaillance.
Le
seuil
de
vigilance
doit
être
à
un
niveau
de
détail
plus
bas
que
ce
que
l’on
a
coutume
de
faire
et
un
système
de
ges9on
des
anomalies
doit
être
mis
sur
pied.
Ces
principes
peuvent
être
symbolisés
par
une
pyramide
comme
on
le
fait
pour
la
préven9on
des
accidents
dans
le
domaine
de
la
sécurité.
22
On
se
propose,
pour
chaque
matériel,
d’op2miser
la
combinaison
des
diverses
méthodes
de
maintenance
:
préven9f
systéma9que,
maintenance
condi9onnelle
basée
sur
les
diagnos9cs,
surveillance
“on
line”
(condi9on
monitoring),
cura9f,
suivi
par
les
opérateurs.
La
connaissance
des
modes
de
défaillances
et
des
sta2s2ques
les
concernant
permet
d’apporter
un
complément
indispensable
à
la
défini9on
de
la
cri9cité
de
l’équipement.
En
effet
certaines
pannes,
par
exemple
dépendent
d’un
processus
de
vieillissement
connu
(corrosion,
usure,
fa9gue),
d’autres
se
produisent
de
façon
plus
aléatoire.
On
ne
peut
pas
appliquer
la
même
philosophie
de
préven9on
dans
les
deux
cas.
Quand
le
vieillissement
est
en
jeu
il
peut
conduire
à
des
durées
de
vie
qui
sont
néanmoins
très
différentes
entre
deux
équipements
semblables
ou
bien
au
contraire
à
des
durées
de
vies
prévisibles
avec
une
faible
marge
d’incer9tude.
L’étude
de
ces
processus
est
un
élément
essen9el
pour
définir
des
stratégies
de
maintenance
propres
à
une
famille
d’équipements
ou
à
un
équipement
par9culier.
Une
fois
ces
stratégies
définies
il
est
impéra9f
:
-‐
de
les
appliquer
scrupuleusement
sans
négliger,
sous
la
pression
des
urgences
journalières,
le
préven9f
décidé
-‐
de
les
réévaluer
périodiquement
à
la
lumière
de
l’expérience.
Ces
deux
points
sont
du
domaine
du
management
et
sont
parfois
plus
difficiles
à
réaliser
que
les
études
de
fiabilité.
23
24
25
Recommanda9on
:
I
:
Éliminer
ou
réduire
le
risque
II
:
Éliminer
ou
réduire
le
risque
HSE,
pour
les
coûts
réduire
le
risque
en
jus9fiant
la
dépense
III
:
Éliminer
ou
réduire
le
risque
HSE,
calculer
un
rapport
coût/bénéfice
acceptable
pour
les
conséquences
économiques
IV
:
Aucune
ac9on
En
résumé
:
–
Problème
HSE
:
seule
la
zone
IV
est
admissible
–
Problème
économique
:
seule
la
zone
I
est
inadmissible,
en
II
et
III,
des
ra9os
coûts/bénéfice
sont
exigés,
en
zone
IV
le
risque
est
accepté.
26
Raffinage-Pétrochimie-Chimie-Ingénierie
———
- l'application pure et simple par les sociétés d'ingénierie des recommandations des
constructeurs d'équipements en matière d'achat de pièces de rechange. La liste proposée
par l'ingénierie était peu remise en cause par le gestionnaire du projet,
- des habitudes et règles héritées d'une époque ou l'approvisionnement était plus difficile les
pannes plus fréquentes,
Les années 90 ont souvent été celles d'un déstockage massif, d'application de règles de sélection
draconiennes, d'objectifs chiffrés à atteindre coûte que coûte.
Le personnel de maintenance a mal admis, mal vécu, la "mise à la benne" à ferraille de pièces qui
"auraient pu servir" et qui, "de toute façon avaient déjà été payées!" Les gestionnaires expliquaient
qu'il fallait le faire et surtout ne pas créer de stock caché ou parasite, ce qui est une remarque de bon
sens (dans deux ans, qui saura que telle pièce est au fond de tel placard et dans quel état sera la
pièce?).
Examinons la rationalité des règles à appliquer à la mise en stock d'un matériel, il ne s'agit que
d'idées générales dont l'application donnera des résultats très différents pour un site occidental situé
dans un tissu industriel important, pour un site situé dans un pays peu développé, pour une plate-
forme offshore ou une petite unité au milieu de l'Afrique.
Coût de stockage ensuite : coût du magasin, des manutentions, des assurances, maintenance des
articles, coûts administratifs et de gestion.
Coûts liés à l’achat enfin : les coûts administratifs liés à une commande peuvent être faibles dans des
processus répétitifs de réapprovisionnement, de l’ordre de 30 _ par commande, mais ce n’est
justement pas le cas de la pièce de rechange qui a, par principe et heureusement, un taux de rotation
très faible. La commande peut coûter de l’ordre de 150 ou 200 _, voire plus.
Au total, les gestionnaire ont l’habitude d’estimer le coût du stock en pourcentage de sa valeur d’achat.
Ce coût est d’au moins 30% et peut être encore plus élevé. On a l’habitude de dire qu’on repaie une
nouvelle fois tous les deux ou trois ans chaque pièce qui dort au magasin.
La conséquence est claire, il faut éviter par tous les moyens d’avoir du stock !
Et pourtant, on ne peut faire de l’entretien sans pièces de rechange ! Il faut alors considérer la pièce
comme une assurance, qui a un coût, et qui doit être justifiée au cas par cas. On comparera le coût de
possession de l’article au coût probable de son absence, on revient ici aux techniques d’analyse de
risque.
Prenons un exemple :
Soit une pièce dont la probabilité d’utilisation peut être estimée à une fois tous les 10 ans en fonction
du MTBF de l’appareil pour le type de panne nécessitant cette pièce. Elle coûte 4000 ,
- On a d’un côté le coût de possession sur 10 ans + achat = 4000 + (4000 x 0,3) x 10 = 16 000 _
- De l’autre côté le coût probable de non possession sur 10 ans également est de 70 000 _
À partir de là, une autre démarche s’engage, comment peut-on en avoir la disponibilité sans payer
le coût de possession ?
- faire stocker par le fournisseur : pour beaucoup de pièces banales, roulements à billes,
vannes automatiques, moteurs électriques de faible puissance, transmetteurs de pression,
etc. le fournisseur ou son représentant régional peut tenir à disposition, par contrat, une
certaine quantité, certains modèles. Il mutualisera éventuellement les coûts entre plusieurs
clients. Au moment de l’achat un paye un surcoût de 10 à 20% pour rémunérer ce service,
surcoût qui peut même être négligeable ou nul pour de la quincaillerie extrêmement
courante.
N’ayant pas acheté à l’avance mais juste au moment du besoin, on a économisé des coûts
qui sont de l’ordre de 30% multipliés par le nombre d’années de stockage. On est largement
gagnant !
- les contrats de maintenance pour un matériel spécifique comprennent souvent la
fourniture des pièces : groupes frigorifiques, climatisation, turbine à gaz, automates,
systèmes de contrôle numériques, etc.
- même chose pour des contrats portant sur du matériel plus banal : on peut demander à
l’entreprise qui est adjudicataire du contrat d’éclairage, de fournir tubes et ampoules à un
prix convenu, aux entreprises de tuyauterie de fournir le petit matériel (tubes, raccords, tés,
manchons, vannes de dimension inférieure ou égale à 1 ”) ainsi que tous les joints courants.
Les fournisseurs de garnitures d’étanchéité pour pompes et compresseurs assurent le
reconditionnement et fournissent les pièces d’usure.
- etc.
Toutes ces solutions doivent être étudiées soigneusement pour que le prix des fournitures
soit raisonnables par rapport à un approvisionnement direct.
Bien entendu certaines de ces méthodes ne sont praticables que pour les sites proches
d’une zone industrielle dans un pays développé. Dans certaines régions du monde, sur les
sites off shore, les délais d’approvisionnement sont plus importants. Néanmoins il n’est pas
inutile de se poser la question de la probabilité d’utilisation, du coût du risque, pour des
pièces chères et d’utilisation rare, face à un coût élevé d’approvisionnement d’urgence par
avion.
00578_B_F © 2010 - IFP Training
3
Pour les pièces que l’on a en magasin, tous les ans ou tous les deux ans une enquête doit être menée
et une nouvelle analyse faite :
- Peut on prélever une pièce identique (ou facilement modifiable pour être identique) sur un
appareil moins vital ?
- Peut-on la faire fabriquer à un autre fournisseur dans un délai acceptable ? À quel prix ?
- Etc.
Cette étude gérée par le gestionnaire des appro. et du magasin concerne les divers spécialistes de
maintenance ainsi que le service production.
Exemples :
Les tubes d’échangeurs les plus courants sont achetés aussi bien au Japon qu’aux États Unis ou
en Europe, leur disponibilité est donc probable, le délai est essentiellement celui du transport. Si un
échangeur fuit, ne peut-on provisoirement boucher les tubes percés et attendre plus tard pour un
retubage partiel ou total ?
Le délai d’approvisionnement des impulseurs de pompe est de 8 mois à un an. Sur une unité
pétrochimique, les pompes ayant toutes un secours, on calcule que l’indisponibilité probable due à
une défaillance du secours pendant ces huit mois est de 7,7% du temps (pour MTBF des pompes
= 2 ans). Si, en moyenne, une intervention sur 4 demande le remplacement de l’impulseur, la
probabilité d’indisponibilité tombe à 2%. Statistiquement, le coût annuel probable de la défaillance
est de 2% de 365 soit 7 jours de panne.
Ce n’est certainement acceptable que pour les pompes secondaires. Pour les vitales et principales,
7 jours de panne coûtent forcément plus cher que 8 mois de stockage.
1 - La plupart du temps un impulseur peut être réparé, ce qui peut diviser nos sept jours par un
facteur de trois par exemple. Seules les vitales et quelques principales nécessiteront cette
pièce en rechange.
CLASSEMENT DE MACHINES
— Application —
Dans les pages suivantes vous trouverez la liste des machines tournantes de deux unités de raffinage :
Il est demandé de classer ces machines en VITALES, PRINCIPALES, SECONDAIRES afin que soit établi
leur plan de maintenance.
– Pour les machines “vitales” des analyses vibratoires seront programmées tous les deux ou trois mois, les
secours seront testés avec la même périodicité. Les pompes auront des impulseurs de rechange en
magasin.
Pour les compresseurs, des systèmes de surveillance on-line sophistiqué sont prévus.
– Pour les machines “principales” il n’y aura pas de pièces en stock, les analyses vibratoires seront
identiques à celles du vital et de même périodicité.
– Pour les machines “secondaires” il n’y aura pas de maintenance préventive ni de maintenance
prédictive.
A 1105 A Aéro sur résidu Si fort débit de résidu, leur panne entraîne une baisse de la
charge. Avec bruts actuels souvent à l’arrêt.
P 1105 B Aéro sur résidu Idem
01582_A_F
MACHINES TOURNANTES UNITÉ : 23 REFORMING Révision 0 le : Page 1 de 2
Classement
Repère fonction Fonction Procédure de secours Remarques
V P S
P 2301 A Charge reformage Secours par P 2301 B Défaut du secours : arrêt des unités catalytiques
P 2302 Alim. C 2301 Secours par P 2301 B Gravitation de B 1301 par C 1301 ne suffit généralement pas
comme prévu au design. LHA sur B 1302 PSV s’ouvre.
P 2303 Reflux C 2301 En butane maxi colonne sans Excédent de C4 ! slop
reflux
Peut être secourue par P 1304
4
P 2305 Injection CC14 + add. Stockage magasin Sert aux régénérations . Pompe doseuse
P 2307 A Graissage K 1301 Secours par B Défaut du secours : arrêt de toutes les unités catalytiques.
Classement
Repère fonction Fonction Procédure de secours Remarques
V P S
P 2310 Injection additif Pompe doseuse “duplex”
K 2301 Comp. du gaz recyclé Comp. centrifuge non secouru Arrêt : arrêt unités catalytiques
Entraîné par turbine à vapeur
5
A 2301 B Idem
A 2304 B Idem
A 2304 B Idem
DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE
— Schéma simplifié —
85
10 2,5
1,6
150
PÉTROLE 50
BRUT 1000 40
190 Eau
GAZ +
35
ESSENCE
230
Stripper
à chaleur 95
KÉROSÈNE
Température ( °C) 270 210
360
GAZOLE
Stripper Vapeur MOYEN
fond de tour 200
D PCD 459 A
250 RÉSIDU
ATM.
360 385
I - LA STATISTIQUE DESCRIPTIVE.............................................................................................. 1
1 - Fiabilité .........................................................................................................................................1
2 - Les indicateurs de fiabilité ............................................................................................................2
3 - Différents modèles de mode de dégradation................................................................................6
4 - Exemple de suivi des performances.............................................................................................7
I- LA STATISTIQUE DESCRIPTIVE
1- FIABILITÉ
Le mot fiabilité, dans le langage courant est l’aptitude à fonctionner sans défaillance ; sa définition
exacte est (norme X 06-501) : “aptitude d’un dispositif à accomplir une fonction requise dans des
conditions d’utilisation et pour une période de temps déterminées”.
Le graphique représentant R (t) en fonction du temps t est souvent appelé “courbe des survivants”
lorsqu’il s’agit d’un ensemble de machines de même type.
D GMA 1019 A
0
Temps
Au temps “0” la probabilité de fonctionnement est 1 (100 %), au fur et à mesure que la durée de vie
augmente cette probabilité diminue.
Une machine pour laquelle la fiabilité à 1 an, ou le “taux de survie” à 1 an, R (12 mois) = 0,45 est une
machine pour laquelle la probabilité de fonctionner pendant un an sans tomber en panne est de 45 %.
Autre exemple : la durée de vie calculée d’un roulement suivant la norme ISO, notée L 10 correspond à
une durée à la fin de laquelle, dans des conditions de charge données, 10 % des roulements ont “péri”
par fatigue et 90 % ont survécu. On peut noter R(L10) = 0,9.
Cette grandeur R n’est pas très facile à calculer ni à manipuler à cause de la variable temps et l’on se
contente très souvent d’utiliser des indicateurs de la fiabilité tels que MTBF, MTTF, MTTR,
disponibilité.
Attention : on trouve dans la littérature l’expression “Moyenne des temps de bon fonctionnement”
comme traduction de MTBF, c’est incorrect car la moyenne des temps de fonctionnement correspond
au MTTF (Mean time to failure) notion plus intéressante mais moins utilisée car plus difficile à
évaluer.
Exemple
Une pompe, sur une période de 10 ans a subi 15 interventions d’entretien, son MTBF est :
Sur une unité qui compte 250 pompes centrifuges le service Entretien a effectué dans le mois 13
interventions sur pompes centrifuges. on dit que pour le mois considéré, le MTBF moyen des pompes
de cette unité est :
En effet, si tous les mois on avait 13 pannes, au bout de 19,2 mois on aurait réparé 250 pompes. Ce
n’est la durée de vie d’aucune pompe en particulier mais c’est un indicateur de la fiabilité
globale.
n x ∆t
MTBF =
P
C’est l’indicateur le plus facile à suivre et le plus utilisé pour mesurer les résultats d’une politique
d’exploitation et d’entretien. Des précautions sont à prendre pour que ce chiffre soit significatif, les
conditions de calcul d’un indicateur doivent être strictement codifiées. Exemple :
- il faut que la population des machines soit homogène. Par exemple des pompes process
type API. On éliminera de certaines statistiques les machines dont la puissance est
inférieure à 1 kW et la technologie très différente
- les pompes de secours ne sont pas prises en compte car ne fonctionnant pas, il y a donc
lieu de considérer le nombre de fonctions et non le nombre de machines
- il faut éliminer de la statistique les arrêts correspondant aux arrêts de fabrication sans
intervention entretien
- toutes les interventions doivent être prises en compte qu’elles aient lieu sur site ou à
l’atelier : dépannages, interventions préventives systématiques ou sur diagnostic, révisions
pendant les arrêts. Simplement on ne tiendra pas compte des petites opérations de routine
sur presse étoupe ou tuyauterie auxiliaire faites sans arrêter la pompe
MTTR (Mean Time To Repair). C’est le temps moyen de réparation. Ici il faut prendre en compte non
seulement la réparation elle-même mais tout le temps où l’équipement est indisponible pour
l’exploitation. Le suivi de cette information est plus difficile : pour le MTBF les demandes de travaux,
DT, visées après réalisation peuvent être l’élément de base de la statistique. Dans les usines où aucun
travail ne se fait sans permis de travail, la récupération des permis à la réception de travaux peut
permettre la comptabilisation du MTTR.
DISPONIBILITÉ - C’est un critère très intéressant puisqu’il reprend les deux notions précédentes. En
effet :
MTBF – MTTR
D =
MTBF
Dans l’exemple précédent on avait trouvé MTBF = 19,2 mois. Si le MTTR est de 6 jours,
MTTR = 0,2 mois.
19,2 – 0,2
D = = 0,9896
19,2
Attention : On a considéré les fonctions et non les machines, s’il y a des machines secourues
l’indisponibilité réelle pour la fabrication n’est pas de 0,87 % mais très inférieure voire nulle.
Autre formulation :
Dans la pratique, le temps réel de marche entre deux défaillances étant le chiffre réellement
intéressant, donc le MTTF, c’est parfois cette grandeur qui est prise en compte par les fiabilistes avec
l’appellation MTBF ou MTBR.
MTTF
D =
MTTF + MTTR
si l’on pose
λ : taux de panne = 1/MTTF
µ : taux de réparation = 1/MTTR
C’est la probabilité pour un équipement qui est encore en fonctionnement au temps t de tomber en
panne entre t et t + 1. Dans le langage courant c’est le nombre de panne par unité de temps, il
s’exprime en nombre de pannes par heure, par mois ou par an. Ce taux n’est pas constant au
cours de la “vie” d’un équipement, on a coutume de considérer trois périodes :
- avant T1 : défauts de “jeunesse”, mise au point. λ peut être élevé si les études et la
préparation du démarrage ne se sont pas faites dans des conditions idéales
01085_C_F © 2010 - IFP Training
4
1
MTBF =
λ (t)
D GMA 1020 A
t
T1 T2
L’allure de la courbe ci-dessus fait qu’elle est souvent désignée par le terme de “courbe en
baignoire”. Dans la réalité la forme peut être très différente, sans phase initiale à λ élevé.
On doit aussi considérer qu’après une révision majeure, certains équipements commencent un autre
cycle de vie.
λ
D GMA 1002 B
Révision Temps
Dans l’exemple précédent on avait MTBF = 19,2 mois. On peut donc dire que pour le mois considéré
le taux de panne est :
1
λ = = 0,052 pannes par mois
19,2
Tout le monde n’utilise pas les mêmes unités de temps et le même taux peut être exprimé par :
Dans les publications spécialisées, il est courant d’exprimer le MTBF en heure et λ en défaillance par
heure.
En première approximation, une panne par an correspond à λ = 10–4 et une tous les dix ans à
λ = 10–5.
De plus beaucoup d’équipements n’atteignent pas, entre deux remises en état majeures, la portion de
la courbe correspondant à l’accroissement de l’usure.
Modèle Commentaire
λ
t Courbe en baignoire "classique"
λ
Phénomène de fatigue pur
t
λ
Corrosion ou encrassement
t
λ
t Taux constant après la période "état neuf"
λ
Défaillances aléatoires, origines "externes"
t
par exemple
λ
D GMA 1030 A
Nombre de pannes 21 32 22 75
U 1000 2 11 8 21
U 2000 11 17 4 32
Autres 2 9 11 22
Total 15 37 23 75
Types de pannes :
Divers 4%
Suite à
réparation 5 %
D GMA 1096 A
Produit 15%
Usure (> 42 mois) 26%
P 1044 U 1000 S 2
P 1051 U 1000 P 2
P 1108 U 1000 P 2
P 2055 U 2000 P 2
P 2063 U 2000 S 2
P 2120 U 2000 P 2
P 2126 U 2000 V 3
P 2202 U 2000 V 4
P 2700 Autres S 2
P 2707 Autres S 2
- optimiser la planification des révisions préventives (si de telles révisions sont justifiées)
- optimiser la périodicité des mesures, tests, diagnostics
- identifier les machines qui, ne suivant pas la loi habituelle, ont des causes de pannes
différentes des autres
- améliorer la fiabilité en prévoyant par le calcul le bénéfice que l’on peut tirer de telle ou
telle modification
F (t) : fonction de répartition, probabilité d’être défaillant au temps t (d’avoir eu une défaillance entre
0 et t). Lorsqu’on trace la courbe F en fonction de t on parle de courbe de mortalité.
F (t) = 1 – R (t)
R (t) : fiabilité. Nous l’avons définie au chapitre précédent comme la probabilité de survie au temps t.
Remarque sur le taux de défaillance λ (t) : c’est la probabilité au temps t, de défaillance des dispositifs
restés en bon état au temps t donc :
f (t)
λ (t) =
R (t)
1
R(t)
F(t)
0.5
λ(t)
f(t)
D GMA 1003 A
Les courbes ci-dessus peuvent être lues de la façon suivante : pour 100 équipements identiques mis
en service au temps 0 et soumis aux mêmes conditions opératoires :
- R(t) représente la proportion des équipements encore en service au temps t sans avoir eu
de panne
- F(t) représente la proportion d’équipement ayant déjà eu une panne au temps t
- λ(t) représente le nombre de pannes pendant le temps {t, t+1}
- f(t) représente le nombre de défaillance pendant {t, t+1} divisé par le nombre d’appareils en
service au temps t
R(t)
t
0
F(t)
1
D GMA 1004 B
t
0
F (t) = 1 – e–λt
R (t) = e–λt
Ce modèle est couramment utilisé en électronique car il s’applique à des éléments simples, on dit
“unicellulaires” subissant des perturbations dont les effets ne sont pas cumulatifs. Chaque perturbation
peut, si elle dépasse un certain seuil “tuer” l’élément. Cette loi ne prend pas en compte les
phénomènes de vieillissement et d’usure. En effet, λ constant suppose qu’à tout moment de la vie de
l’équipement, neuf ou vieux, la probabilité de panne est identique.
Néanmoins sa formulation mathématique simple fait qu’on utilisera très souvent lorsqu’on se
place sur une période de vie ou, pour des ensembles réparables, le taux de panne est à peu près
constant. Cette hypothèse λ = cte rend légitime l’utilisation de la loi exponentielle.
b - La loi de Weibull
C’est la plus utilisée car elle est susceptible de représenter les phénomènes d’usure et de fatigue pour
des ensembles de pièces soumises à des sollicitations différentes.
t β
– ⎛⎜ ⎞⎟
R (t) = e ⎝η ⎠
L’utilisation des paramètres η et β permet de la faire “coller” assez bien dans beaucoup de cas.
Noter que :
- si β < 0,9 on a très tôt un grand nombre de défaillance donc un phénomène de “mortalité
infantile”
- si β ~
– 1 les défaillances sont totalement aléatoires leur cause est probablement externe
- pour β > 2 les phénomènes se centrent autour de la durée de vie la plus probable avec
une dispersion restreinte. C’est le cas le plus intéressant pour appliquer, si nécessaire une
politique préventive
β=
Pour β ≠ 3, Fonction ressemblant à une loi normale
3
1,0
β=
2
β=
1,5
0,5
β=
1
β=
0,5
0
0 1 2 3 4
F(x)
1,0 β=3 β = 1, 5
2
β= β=1
β = 0 ,5
0,632
0,5
D GMA 1006 B
0
0 1 2 3 4
On utilise un graphique spécial sur lequel on porte en abscisse les temps avant défaillance ou durée
de vie constatées. En ordonnée on porte les pourcentages cumulés de machines ayant eu les durées
de vie correspondantes.
Si les points s’alignent sur deux droites distinctes c’est que l’on a affaire à deux lois de dégradation
totalement différentes et il faut étudier les modes de défaillance de chacun des groupes de machine.
β x y β x y β x y
90,0
30,0 1
20,0
2
14
10,0
5,0 3
3,0
2,0
4
1,0
5
0,5
0,3
6
0,2
D GMA 1023 A
β t
0,1
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,8 1 2 3 4 5 6 8 10 20 30 40 50 60 80 100
15
Exemple
En faisant les essais de fatigue d’un grand nombre de roulements un fabricant a trouvé la répartition
suivante des défaillances dans le temps.
Durée
20 escomptée Durée
L10 Moyenne
Pourcentage de roulements hors service
15
10
D GMA 1008 B
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Durée en multiples de la durée escomptée L10
Document TIMKEN
Nombre de
TBF (mois) Nombre de % pannes
pannes
croissant pannes cumulées
cumulées
01085_C_F
99,0
90,0
20,0
2
10,0
17
5,0 3
1,0
5
0,5
0,3
6
0,2
0,1
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,8 1 2 3 4 5 6 8 10 20 30 40 50 60 80 100
D GMA 1007 C 0
18
01085_C_F
99,9
99,0
90,0
30,0 1
13
20,0
0,92
2
x=
10,0
19
0 =>
,3
5,0 3 MTBF = 22000 x 0,9213 = 20000 h
β≅5
2000
2,0 4
1,0
5
0,5
0,3
6
0,2
0,1
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,8 1 2 3 4 5 6 8 10 20 30 40 50 60 80 100
D GMA 1007 D 0
heures
20
Élevé ou problème
Acceptable sécurité
Coût de défaillance
Maintenance Maintenance
corrective préventive
Non Oui
Symptômes évolutifs
β=1 β=2à4
Weibull
Maintenance
conditionnelle
1- FIABILITÉ ET REDONDANCE
Un bon suivi du matériel nous donne des éléments de MTBF ou de taux de pannes. On peut en
déduire la fiabilité d’un ensemble complexe voire d’une unité, on peut aussi chercher à améliorer les
résultats par des équipements en parallèle ou en secours.
Redondances
Redondance active : plusieurs éléments assurant la même fonction travaillant en même temps.
Dans les schémas ci-dessous chaque bloc représente un composant, une machine un équipement
quelconque, ou un sous-système. On supposera que les défaillances sont indépendantes.
E1 E2 Ei En
Si on connaît la fiabilité R1, R2, ÷ Rn de chaque élément, la fiabilité R (s) du système est :
R (s) = R1 . R2 . R3 . … . Rn
Lorsqu’on suppose un taux de panne constant on peut appliquer la loi exponentielle ce qui nous donne
la formule pratique :
1
MTBF (s) =
λ1 + λ2 + … + λn
car λ = λ1 + λ2 + λ3 + … + λn
Application : soit 10 ans (25000 heures) le MTBF estimé de chacun des roulements d’une pompe et 5
ans le MTBF de la garniture. En négligeant les autres facteurs de panne quel MTBF en résulte-t-il pour
la pompe ?
1
MTBF = =
1 1 1
+ +
10 10 5
Exemple
Sur une distillation atmosphérique on veut connaître la fiabilité du circuit GO Diesel léger.
On a constaté sur un certain nombre d’années que les MTBF suivants pourraient être estimés :
- pompe : 24 mois
- échangeur : 10 ans
- réfrigérant : 5 ans
Tour
Atmosphérique
Stripper
Four
12 24 24
120
Bruit
120
60 60 60 60
D GMA 1012 A
1
λ pompe = = 0,0417 panne/mois
24
1
λ échangeur = = 0,0083 mois–1
120
1
λ réfrigérant = = 0,0164
60
Ce qui paraît très faible, il faut agir sur l’élément le plus faible : la pompe. On prévoit une pompe de
secours puis on refait les calculs et ainsi de suite.
Système parallèle
Si un ou plusieurs éléments tombent en panne, le système ne tombe pas en panne, il faut que tous les
éléments soient défaillants pour que le système le soit.
En Rs = R1 + R2 – R1 R2
Ce cas pourrait être celui de plusieurs aéroréfrigérants simultanément en service, un seul pouvant
assurer la marche.
1 1 36
+ = 36 + = 54
0,0278 0,0278 . 2 2
C’est une amélioration très sensible de la fiabilité mais elle est coûteuse.
Dans ce calcul on ne tient pas compte d’une réparation éventuelle du premier élément en panne. Dans
la réalité industrielle cela s’applique peu sauf à des éléments électroniques dépourvus de possibilité
d’autodiagnostic.
E1
E1
E2
DC
DC Ei
D GMA 1013 A
E2
En
R (f) = R (E) + P
P étant la probabilité que E1 tombe en panne et E2 finisse la mission sur la période de temps
considérée.
P = λ t e– λt
R (E) = e– λt
2
Si on suppose que l’élément D.C. a une fiabilité de 1, MTBF = = 2 . MTBF d’un élément.
λ
Le secours (ou les secours) est maintenu en état par des essais périodiques ou, ce qui revient à peu
près au même, on fait des permutations après diagnostic avec des durées de marche très inégales
pour les deux éléments. C’est le cas des pompes en secours l’une de l’autre.
L’élément défaillant est à nouveau disponible après un temps égal en moyenne au MTTR.
Ce type de problème fait appel aux calculs par “Chaînes de Markov” de la disponibilité d’ensembles
complexes réparables.
- λ = taux de panne
1
- µ = taux de réparation =
MTTR
λ λ
0 1 2
D GMA 1014 A
μ μ
L’ensemble des probabilités, partant d’un état 0 ou temps 0 permet, au moyen d’équations
différentielles, de calculer la disponibilité en fonction du temps. Cette disponibilité se stabilise au cours
du temps en se rapprochant d’une valeur.
µ2 + µλ
D = pour deux machines
µ2 + µλ + λ2
µ3 + µ2λ + µλ2
D = pour trois machines
µ3 + µ2λ + µλ2 + λ3
1
Reprenons l’exemple d’un service ayant un MTBF de 24 mois ⎛λ = = 0,0417⎞
⎝ 24 ⎠
36 + 0,25
D = = 0,999953
36 + 0,25 + 0,0017
soit 99,9953 %
Le risque d’indisponibilité totale du service est de 0,0047 % ce qui représente 0,4 heure par an.
Pour qu’une pompe seule assure la même fiabilité il faudrait qu’elle ait un taux de panne λ tel que :
µ µ
D = donc λ = –µ
µ+λ D
6
λ = – 6 = 0,0003 panne/mois
0,999953
On peut en conclure que pour les pompes munies d’un secours sur place les pannes
d’exploitation sont essentiellement dues à des politiques de maintenance mal adaptées ou à
des délais de réparation trop longs.
Démarrage tous
“en Le secours doit être On multiplie des
catastrophe” maintenu en bon état permutations qui peuvent
être risquées
Inconvénients Le secours peut s’être Virage, essais
Contraintes dégradé périodiques, etc. Risque d’avoir deux
pannes dans un laps de
Gestion de secours temps court, inférieur au
difficile temps de réparation
Cela s’applique essentiellement aux machines vitales et principales, c’est-à-dire celles dont les coûts
de défaillance sont très élevés Pour ces machines il y a lieu de faire des tournées fréquentes pour
diagnostic en marche voire d’installer de l’instrumentation de surveillance.
Zone A
Dans la majorité des cas, on constate qu’environ 20 % des pannes représente 80 % des coûts, ceci
constitue la zone A, zone des priorités.
Zone B
Zone C
Enfin, dans cette tranche, les 50 % de pannes restantes ne reviennent qu’à 5 % des coûts.
Représentation graphique
100 %
90
80
Coûts
D GMA 1015 B
A B C
0 20 50 100 %
Nombre
Avec :
- Ci : représentant le coût des pannes par machine, classé par ordre décroissant
- ∑Ci : est la somme de ces coûts de 1 à i
∑Ci
- : est calculé en pourcentage par rapport au coût total (CT)
CT
- Npi : représente le nombre de pannes attribuées à une machine
- Npi : est la somme de ces pannes de 1 à i
∑Ni
- : est calculé en pourcentage par rapport au nombre de pannes total (NPT)
NPT
Conclusion
- on se préoccupe davantage des éléments de la catégorie A, c’est par ceux-ci que l’on
organise une politique de maintenance préventive systématique ou préventive
conditionnelle avec une surveillance permanente des points clés
- on améliore la fiabilité de ces machines
- on prévoit des stocks de pièces de rechange avec une plus grande attention
Pour les éléments de la catégorie B, on sera moins exigeant sur les méthodes de prévention.
Remarque
L’analyse ABC peut être également mise à profit en gestion des stocks ou dans toute organisation
demandant de faire des choix économiques.
Exemple
Une entreprise désire augmenter sa productivité en diminuant les pannes coûteuses. Pour cela, elle
demande au service maintenance de définir les priorités sur les améliorations à apporter. Ainsi, ont été
recueillis les éléments suivants :
Solution
100 %
88
78.8
Coûts
D GMA 1016 B
A B C
En conclusion, on étudiera plus en détail les pannes de machines : 11, 10, 1, 8, 9 et 3. Une
amélioration de la fiabilité de ces machines peut procurer jusqu’à 78,8 % de gain sur les pannes.
LA TPM
TOTAL PRODUCTIVE MAINTENANCE
La TPM a été appliquée dans le monde entier mais principalement dans l’industrie automobile et la
métallurgie en général. Certains concepts trouvent une application en pétrochimie et chimie mais dans
ces industrie l’application réelle est vraiment très limitée.
Il nous a paru utile d’exposer la philosophie globale de cette méthode et d’étudier la manière dont elle
peut trouver une application pratique et efficace dans les domaines du Pétrole, de la pétrochimie et
de la Chimie, principalement visés dans ce document. Ce que nous dirons est valable pour d’autres
industries de procédé telles que l’agro-alimentaire, la papeterie, etc.
Total Productive Maintenance n’est pas une appellation très parlante, même en anglais. Elle signifie
que gérer l’équipement de production pour qu’il soit parfaitement opérationnel et fiable n’est pas que
l’affaire de la maintenance mais celle de tout le personnel impliqué dans la bonne marche d’une
usine. Cela signifie que la TPM est une approche qui ne peut être que globale pour une société et
destinée à obtenir un haut niveau de productivité des unités de production.
- se concentrer sur les activités destinées à éliminer les “six grosses pertes” (voir plus loin)
c’est-à-dire principalement les arrêts de production et les non qualité afin d’accroître ce que
l’on nomme en français le Taux de Rendement Synthétique (en anglais Overall
Equipment Effectiveness, OEE). Cela implique :
• qu’un ou des indicateurs soient bâtis pour mesurer la “non efficacité” des unités
• que la priorité soit d’éliminer les pertes ainsi détectées
- promouvoir “l’auto maintenance”, le nettoyage et les petites tâches d’entretien faites par
les opérateurs. Ce sont les seules personnes présentes 24 heures sur 24 sur le terrain.
• ce sont les personnes les mieux placées pour détecter de façon précoce toute
anomalie
• si les opérateurs sont formés et possèdent l’outillage pour remédier à certaines
dégradations leur action est beaucoup plus rapide et efficace qu’un appel à la
Maintenance qui, elle même, fera appel à un sous traitant.
- accroître les compétences et la motivation aussi bien des opérateurs que des ingénieurs
par des formations adaptées comportant des actions individualisées et des actions de
groupe.
Quand on lit les ouvrages consacrés à la TPM il apparaît que certaines pratiques et certains concepts
sont très liés à la culture japonaise. Par exemple les japonais aiment compter, numéroter, lister les
choses afin de mieux les mémoriser et de leur donner l’apparence d’un déroulement plus logique.
Dans la TPM il y a “cinq piliers”, “sept étapes”, les” 5 S”, les “six grosses pertes”, etc.
Les compagnies japonaises ont ou avaient traditionnellement une structure à la hiérarchie très forte,
pesante, accordaient une grande importance au respect que l’on doit au rang des gens et à leur âge
ou ancienneté. C’est ce qui a conduit les concepteurs de la TPM à promouvoir la création de groupes
de travail au niveau des exécutants ayant une certaine autonomie (limitée), puis des groupes
regroupant les délégués des précédant avec des membres de l’encadrement, puis un coordonnateur
du système rendant compte directement au manager du site. Ce système est assez clairement destiné
à contourner les barrières hiérarchiques possibles afin de faire aboutir rapidement les propositions et
faire circuler l’information.
Aujourd’hui, dans des organisations qui ont été allégées et qui ne comportent souvent que deux
niveaux de responsabilité entre l’exécutant et le directeur, une telle complication de groupes
permanents et qui se recoupent paraît peu utile.
Par contre, des groupes de travail multidisciplinaires, temporaires ou permanents, ayant un objectif
précis sont de plus en plus indispensables : recherche des causes premières des incidents, analyse
des modes de défaillance, définition des stratégies de maintenance, mise à jour des procédures, etc.
- ce qui est facile à voir et normalement comptabilisé dans tous les systèmes de gestion ce
sont les coûts directs de maintenance.
- essayer de réduire rapidement ces coûts peut être fait en reportant des opérations
coûteuses qui étaient prévues dans le budget de l’année ou en réduisant l’activité de
maintenance préventive. Ces deux méthodes ont pour résultat probable de réduire la
fiabilité, donc de provoquer des défaillances imprévues et des réparations
supplémentaires qui vont à l’encontre de l’objectif
AUTRES
Changement de COÛTS
fabrication, réglages Défaillance
DE DÉFAILLANCE
Perte au
Retards de livraison démarrage
Dégradation de
l'image
Mauvaise utilisation Manque d'adaptabilité
D GMA 2010 B
des compétences
Difficile Fort impact
à mesurer sur la rentabilité
Dans le schéma ci-dessus, aux “six grosses pertes”, ont été ajoutées, dans le bas de l’iceberg, des
sources de perte difficiles à mesurer : retards de livraison, dégradation de l’image de la société,
manque de flexibilité ou réactivité, mauvaise utilisation des compétences. Il est bon de rappeler
qu’elles existent même si nous ne cherchons pas à les chiffrer.
Dans les ateliers fabricant des pièces en série il est commode de comptabiliser le temps pendant
lequel les machines ne produisent pas ou ne produisent pas la qualité requise et de le comparer au
temps disponible.
Dans une activité telle que la pétrochimie il plus facile et efficace de comptabiliser les tonnes
produites à la bonne spécification ou non produites.
En parlant de pertes nous parlons en fait de “manque à produire”, comme on dit “manque à gagner”,
mais le terme est un peu barbare et nous gardons l’équivalent du vocabulaire anglo-saxon. Notre
objectif est d’établir un indicateur global de la performance de l’installation. Même si un
ralentissement peut être compensé plus tard par une marche à débit anormalement élevé, les tonnes
perdues au ralentissement sont comptées comme perte. Si une qualité insuffisante est corrigée par
mélange avec un produit en sur qualité, les tonnes de non-qualité sont des pertes.
Les pertes ne peuvent être calculées que par rapport à un objectif de production. Pour une
installation neuve cet objectif ne peut être que celui qui a servi de base à l’étude. Pour une installation
existante c’est la performance maximale que l’on peut raisonnablement atteindre dans des conditions
normales. La règle choisie peut être par exemple de prendre comme objectif journalier le septième de
la meilleure semaine historiquement réalisée ou encore la moyenne des dix meilleures performances
journalières faites en dehors de tout environnement exceptionnellement favorable.
Pour respecter l’esprit de la TPM nous classons les pertes comme suit :
- grands arrêts (Turnaround Losses) : les tonnes non produites pendant les arrêts planifiés
pour inspection des capacités. Cette perte divisée par le temps entre deux arrêts donne une
moyenne mensuelle ou trimestrielle selon la périodicité du calcul qui est fait.
Certaines personnes ne sont pas favorables à la prise en compte de cette perte dans le
calcul mensuel ou trimestriel des performances. Nous pensons qu’un résultat la prenant en
compte doit être publié car un arrêt d’une longueur excessive (ce qui est curieusement plus
fréquent en France que dans d’autres régions du monde) constitue une mauvaise
performance que l’on ne doit pas masquer.
- arrêts imprévus : certains sont provoqués par des défaillances d’équipement mais d’autres
causes interviennent, causes liées à l’opération ou causes externes à la marche de
l’installation.
- pertes au démarrage : pendant la période où les paramètres opératoires normaux ne sont
pas encore établis, l’unité ne produit pas, puis ne produit ni les quantités ni les qualités
requises. On doit rechercher les procédures et les pratiques qui réduisent ce temps au
minimum.
- changement de qualité : au passage d’une qualité à l’autre, un certain nombre de tonnes
ne sont conformes ni à la première spécification ni à la deuxième. Même si ce n’est pas une
perte physique et si le produit peut rentrer dans un mélange commercialement valable nous
comptabilisons cette perte.
- ralentissement : sur une baisse involontaire de débit, les tonnes non produites nous
pénalisent comme celles non produites lors d’un arrêt.
- non-qualité : quand le produit n’est pas à la spécification visée, même s’il est en surqualité,
il est compté comme perte.
- pertes matière : périodiquement nous effectuons un bilan matière de notre installation,
dans certaines industries on nomme cela le calcul de la “mise au mille”. Une ou deux fois
par an ce calcul est fait avec une grande précision pour la mesure des stocks de produits et
matière première. Tous les mois il est fait de manière moins précise. Généralement ce
calcul des entrées, sorties, inventaire début de période et inventaire de fin de période ne
boucle pas exactement. Certaines sources de pertes peuvent être identifiées et estimées,
pertes systématiques aux comptages et pesées, évaporation, effluents, etc. d’autres pertes
sont inexpliquées, ce qui est compréhensible vu que le bilan repose sur un grand nombre
de mesures et que son incertitude est souvent du même ordre de grandeur que la perte
trouvée (du genre : 50 tonnes ± 50 tonnes). Il ne s’agit pas de grosses quantités mais nous
les comptabilisons car elles coûtent la valeur du produit fini.
Pour simplifier et regrouper les pertes qui ont un coût à la tonne similaire il bon de simplifier cette liste
et de distinguer les pertes qui doivent être étudiées et gérées par différents responsables. Exemple :
Certains chiffres sont collectés journellement : mechanical, process, quality, external, sinon de
l’information est perdue. Les pertes matière ne sont calculées qu’une fois par mois mais, au jour le
jour, on estime certaines pertes occasionnelles telles que torche, purge à l’effluent, produit envoyé au
slop. Il est très important d’utiliser des chiffres déjà disponibles pour le responsable d’exploitation et de
ne pas inventer une nouvelle forme de comptabilité!
L’information journalière peut être collectée par un superviseur fabrication, un chef d’unité ou par un
ingénieur du service technique d’assistance à l’opération.
Un rapport mensuel met en évidence chaque type de pertes et les principaux contributeurs, dans toute
la mesure du possible. Le but est :
3000
2620
2401
2000
1610
1414
1000
187
0
Capacité Run Recyclage Changt Encrassement
refroidissement d'essai de grade filtre
grade 935
1000 825
508
500
57 61 43
D GMA 1038 C
0
Extrudeuse Pompe Filtre P 106 SNCC Fuite
à vide E 803
La fréquence de publication est mensuelle ou semestrielle, une fréquence inférieure ne serait pas
efficace.
La TPM exige de calculer le TRS de chaque unité de production afin de connaître sa performance
globale, de fixer des objectifs de progrès et de comparer avec les installations similaires
(benchmarking)
TRS = TAE x PE x ME x QE x IE
Exemple :
TAE = 0,975 provenant d’un durée de l’arrêt quinquennal égale à 1,5 mois : TAE = 1-1,5/60
PE = 0,971 les pertes process étant de 2,9 % de capacité journalière maximale
ME = 0,98 les pertes dues aux défaillances étant de 2 % de la capacité “process”.
QE = 0,975 la non qualité représentant 2,5 % de la capacité “mechanical”
IE = 0,955 pertes matières égales à 0,5 %
- la base du calcul est la capacité journalière maximale, CMC, dont nous avons vu la
méthode d’estimation au début du chapitre b).
- les pertes process et mechanical sont calculées en fonction des arrêts et ralentissement par
rapport à ce CMC.
- les pertes matières résultent du calcul des entrées, moins le calcul des sorties, plus
l’inventaire début de période, moins l’inventaire fin de période. Pour avoir un pourcentage
on divise par le flux théorique : Entrées + Δ inventaire [début – fin]
Le résultat trouvé est très proche de celui du calcul théorique résultant du schéma de la page
précédente et, comme on veut seulement un indicateur de performance égal à 1 si tout est idéalement
parfait, l’important est que tout le monde calcule toujours de la même manière.
Par ailleurs, le souci environnemental devenant de plus en plus important, il n’est pas sans intérêt
d’établir un index d’efficacité environnementale qui tienne compte des utilités consommées comme
l’eau, des déchets et des effluents de toutes sortes. Les coûts associés ne sont pas négligeables.
Chaque société doit établir sa méthode et ses standards. L’essentiel est que tout le monde dans
l’installation, particulièrement la production et la maintenance aient des objectifs communs et travaille
en étroite coopération pour améliorer les résultats.
Ce type d’indicateur qu’est le TRS, représentant une performance globale, concourt grandement à
faire disparaître le conflit traditionnel entre fiabilité-sécurité et recherche d’un budget minimum.
Une défaillance est souvent le résultat d’une somme d’anomalies qui ont été négligées. Petit à
petit il y a de plus en plus d’anomalies, des équipements sont dans un état de moins en moins bon et
la situation finit par être difficile à contrôler. A ce stade la maintenance se borne essentiellement à
courir après les dépannages et les urgences.
Ce point clé de la TPM constitue une approche très similaire à certains aspects de l’approche
prévention des incidents et accidents en sécurité.
03865_A_F © 2010 - IFP Training
8
a - Les anomalies
“Des tiges de vanne crasseuses ou corrodées, du calorifuge mal fixé, des manomètres ne fonctionnant
pas, des voyants sales ne permettant pas la visualisation d’un débit ou d’un niveau, un presse étoupe
de vanne qui fuit légèrement, un épandage de produit sur le sol, un bruit anormal près d’une machine,
un enregistreur qui n’imprime plus, des boulons manquant sur un support d’échangeur, des supports
de tuyauterie à ressort défectueux, une vanne manuelle non graissée, ....”
On pourrait continuer longtemps ce genre d’inventaire, nous savons bien qu’une simple tournée dans
beaucoup de sites pétrochimiques nous permettrait d’établir une telle liste. C’est ce que l’on fait lors de
nombreux audits.
La plupart du temps les opérateurs signalent au chef de quart ce qu’ils ont constaté. Souvent une
demande d’intervention pour la maintenance est établie mais il n’y a pratiquement aucune chance
que l’anomalie soit corrigée, éliminée immédiatement.
On n’a généralement pas de système efficace pour traiter ce genre de problème mineur.
Personne n’est “mis sous pression” par ce genre de problème, les opérateurs parce que l’unité
fonctionne normalement pour l’instant, la maintenance parce que gérer un grand nombre de petits
problèmes est coûteux et consomme du temps. Les opérateurs finissent par se démotiver et ne plus
les signaler.
Avec des équipes de personnel organique de plus en plus réduites, les usines n’ont plus de tuyauteurs
ou de mécaniciens permanents pour corriger immédiatement ces petits problèmes (à supposer qu’ils
soient identifiés).
Appeler des sous traitants pour réaliser un volume de travail conséquent est une démarche normale,
mais pour des actions très simples et très brèves la préparation, la planification, l’identification des
différents points sur le terrain et l’établissement de consignes de sécurité propres à chaque
intervention sont des tâches qui consomment beaucoup de temps pour peu de chose, à la fois pour le
préparateur/superviseur maintenance et pour les opérateurs.
Il faut donc mettre au point un système de management des anomalies afin de les détecter de les
noter et de les éliminer dès qu’elles apparaissent.
Il faut avoir en tête que les systèmes de maintenance conditionnelle classiques sont destinés à
détecter les problèmes lorsque la température ou les vibrations sont trop élevées, une épaisseur trop
réduite par la corrosion. Il y a déjà une dégradation du matériel, il aurait mieux valu intervenir en
amont :
TYPE D'ACTION
ABAISSER NOTRE SEUIL D'ALARME
À DÉVELOPPER
GESTION
9
Détecter les anomalies fait partie essentiellement du travail normal des opérateurs au cours de leurs
tournées. Améliorer cette détection, la rendre plus efficace suppose trois types d’actions :
La TPM fait référence à des “one point trainings” faits pendant les quarts, sur le lieu de
travail.
- organiser la gestion visuelle des équipements. Ce point doit être étudié et réalisé par la
maintenance. De quoi s’agit-il ? De faciliter la tâche des opérateurs :
• peindre en vert et rouge les zones OK – non OK des indicateurs de pression,
température, niveau
• peindre les petites lignes auxiliaires et utilités en couleur conventionnelles, étiqueter
certaines comme les auxiliaires de compresseur de façon rigide avec des colliers.
Les opérateurs ne peuvent pas être à la fois des spécialistes des machines, des
chaudières, de l’instrumentation, des analyseurs, etc.
• vérifier que s’il y a une fuite, elle sera visible
• installer si besoin des panneaux aux endroits adéquats, soit pour expliquer un
schéma, soit pour rappeler une consigne
• mettre à disposition des opérateurs des étiquettes numérotées qu’ils pourront
attacher à l’emplacement d’une anomalie pour laquelle ils vont faire une demande
d’intervention à la maintenance : quand la maintenance ou une entreprise va venir
voir le travail à effectuer le demandeur a peu de chance d’être en poste. Cela fait
gagner en fiabilité et économise du temps à tout le monde.
- organiser des audits et des inspections fréquentes, sur le terrain, avec des membres de
l’équipe de direction, le directeur aussi souvent que possible et visant à faire un état des
lieux concernant la propreté et le rangement (les 5S!) ainsi que le bon état du matériel, les
fuites vapeur, l’état du calorifuge, les outils de gestion visuelle.
Éliminer très les anomalies est une tâche bien plus difficile.
La TPM préconise de développer au maximum la maintenance autonome, autrement dit les tâches
de maintenance faites par les opérateurs.
Les opérateurs sont sur le site 24 heures sur 24, ils peuvent résoudre certains problèmes
immédiatement après leur détection si :
Développer la maintenance autonome requiert donc que les rapports sociaux soient apaisés et qu’il y
ait parfois des négociations.
Nous connaissons beaucoup d’exemples de petits travaux d’entretien réalisés par les opérateurs sur
de nombreux sites en France :
Dans certaines usines les équipes de quart sont organisées de manière à ce que les gens ayant
diverses compétences techniques de base soient équitablement répartis entre les équipes. Il y
ainsi plus de chance d’avoir en permanence un opérateur spécialisée en instrumentation et un
opérateur spécialisé en machines tournantes.
Ce type d’organisation favorise le phénomène d’appropriation : une volonté de veiller au bon état et à
la bonne marche de son équipement, de s’en sentir un peu responsable, de se sentir un acteur
important de sa gestion.
Dans l’approche japonaise, la mise en place de la maintenance autonome se fait par étapes :
1. La mise à niveau initiale, les fameux 5 S, “seiri, seiton, seiketsu, shitsuke” qui signifient
en traduction pratique et concrète : éliminer ce qui n’est pas nécessaire (y compris des
modifications non justifiées, des “bricolages anciens, des circuits qui ne servent plus),
mettre chaque chose à sa bonne place, nettoyer, organiser les règles pour que la mise à
niveau soit définitive, les observer rigoureusement.
2. Le maintien de l’équipement avec des systèmes de gestion visuelle
3. La résolution des problèmes en s’attaquant aux causes premières et non par des palliatifs
4. L’établissement de standards de propreté et de lubrification
5. L’inspection générale : à ce stade les opérateurs connaissent suffisamment bien leur
équipement pour avoir la confiance en eux nécessaire à la réalisation d’inspections
efficaces
6. L’organisation et le rangement : à ce stade le personnel d’opération est bien conscient de
la relation directe et étroite entre la maintenance de l’équipement et son aptitude à
produire la quantité et la qualité requise de façon fiable.
7. La maintenance autonome.
Tout cela a une connotation assez marquée par l’industrie métallurgique mais se transpose facilement.
Cela ressemble un peu à des évidences mais a le mérite de mettre l’accent sur le temps nécessaire à
la réussite d’une stratégie de mise en place de nouvelles façons de travailler :
- on ne motive pas les gens sur une installation qui n’est pas au bon niveau de propreté et en
bon état
- on ne fait pas des tournées et des inspections efficaces si elles ne correspondent pas à des
règles connues et écrites
- les opérateurs ne sont autonomes qu’après avoir été correctement formés
- etc.
chiffon
— ACTIONS IMMÉDIATES :
Fuite
— RAPPORTS :
N°
— REPÉRAGE
— DEMANDES D'INTERVENTION :
— BILANS :
Le nombre d’anomalies affichées et non réglées est un indicateur essentiel du progrès de la TPM.
Même quand l’installation marche bien et qu’il n’y a pas d’opération particulière en cours, les
opérateurs disposent d’un temps très limité pour faire des tâches de maintenance. Il serait en outre
tout à fait contre productif d’embaucher du personnel de quart (au moins sept personnes pour tenir
un poste 365 jours et 24 heures sur 24) pour des tâches qui peuvent être faite pendant la journée
normale. De plus il y a des travaux spécialisés, même de courte durée que l’on ne fera pas faire à un
opérateur : pensons au simple remplacement d’un purgeur de vapeur soudé, en acier inox. Faire
passer des agréments de soudeur à un opérateur et le faire travailler de temps en temps avec un
poste à souder pendant les quarts est un scénario que personne n’envisage.
La gestion quotidienne de l’équipement demande des actions rapides et des procédures simples. Il
faut donc établir une liste de ce qui doit être réalisé en général par les opérateurs et de ce qu’ils ne
peuvent pas faire. Pour ces tâches quotidiennes et basiques il faudra du personnel permanent,
organique ou sous traité, qui connaît bien l’installation, les règles de sécurité et travaille en liaison
permanente avec l’opération selon des procédures de préparation simplifiées.
On doit rechercher en permanence des solutions peu coûteuses pour ce qui doit être fait par les sous
traitants.
Exemple
Le calorifuge souffre d’une dégradation lente et permanente. Une des raisons est que chaque fois
qu’un corps de métier tel que tuyauteurs ou instrumentistes intervient (vannes, filtres, instruments), il
démonte et remonte du calorifuge. Pour un travail très court et très limité l’entreprise de maintenance
ne fait pas appel à une entreprise spécialisée dans le calorifuge.
Une fois par an (par exemple) le donneur d’ordre fait un état des lieux et passe un marché forfaitaire à
une entreprise de calorifuge pour tout remettre à niveau.
Le résultat est que l’état moyen du calorifuge n’est jamais bon, ce qui n’est pas satisfaisant tant du
point de vue des économies d’énergie que du risque de corrosion sous calorifuge.
Une des solutions trouvées est de demander à l’entreprise générale de maintenance, qui effectue les
travaux de base et routiniers sur le secteur, de donner une formation de polyvalence en calorifugeage
à un ou deux tuyauteurs ou monteurs. Le surcoût du contrat pour le donneur d’ordre est minime et tout
à fait négligeable par rapport à l’enjeu.
Les résultats d’audits périodiques, le nombre d’anomalies recensées et le TRS sont des
indicateurs simples et fiables d’une bonne gestion de l’installation.
d - TPM et RCM
La RCM, Reliability Centered Maintenance, qui est une méthodologie aujourd’hui très répandue,
préconise des méthodes de sélection des travaux à faire ou ne pas faire en fonction d’une évaluation
du risque encouru. On utilise en général une matrice [risque x probabilité] (risk assessment matrix :
RAM).
Des travaux mineurs destinés à corriger une anomalie et maintenir la situation “à niveau”, sont
rarement jugés critiques par une telle méthode. Il en résulte que les spécialistes de maintenance ne
savent pas comment concilier TPM et RCM et les ressentent un peu comme antagonistes.
En fait les deux approches sont complémentaires : les matrices de criticité ne sont pas faites pour
traiter les petites réparations journalières mais pour les travaux coûteux, les modifications, les choix de
préventif, la sélection des travaux d’arrêt, la définition de stratégies. Le “housekeeping” de base est
une stratégie spécifique en elle même que l’on peut considérer comme globalement critique.
Les logiques RCM peuvent aider à la rendre la moins coûteuse possible en évitant de “faire du luxe”.
Une TPM bien conduite amène une décroissance du nombre d’anomalies, donc assez rapidement une
décroissance du nombre d’incidents et donc des coûts de maintenance décroissants, sans parler du
coût global maintenance + défaillances.
En conclusion on peut dire qu’il paraît souhaitable que les ingénieurs de production comme de
maintenance connaissent de la TPM au moins les notions de base exposées dans ce fascicule.
LE COÛT DE LA DÉFAILLANCE
- le produit peut être récupéré et retraité comme matière première. Il y a perte de la plus-
value.
- le produit est perdu, par exemple envoyé à la torche ; il y a perte de la matière première et
de la plus-value.
- cas le plus grave : le produit est inutilisable et l’on doit payer le coût de mise en décharge
ou d’incinération.
• Retards de livraison
Pénalités si la commande le prévoit, mécontentement de la clientèle qui peut altérer l’image de marque
et aller jusqu’à des pertes de marché. Ces pertes sont très délicates à estimer.
• Baisse de qualité
Un produit hors spécification peut être vendu avec rabais. Il peut être récupéré par mélange avec un
produit plus coûteux. Un déréglage des unités peut déséquilibrer par rapport à l’objectif la proportion
entre les produits à forte et à faible valeur ajoutée.
Dans certains cas le produit est perdu et il faut payer pour le mettre en décharge ou l’incinérer.
• Baisse de production
Comme pour les arrêts il y a lieu de prendre en compte les frais fixes d’exploitation, les salaires et
charges du personnel inemployé et l’amortissement du matériel défaillant.
• Frais généraux de l’entreprise. Il ne faut pas oublier que si la production n’atteint pas ses objectifs, les
coûts unitaires en sont affectés et que chaque tonne de produit mis sur le marché coûte plus cher que
si l’usine avait fonctionné à 100% de façon parfaite .
D’autres éléments non chiffrables sont à garder en mémoire : les incidents accélèrent le vieillissement de
l’installation, les arrêts fréquents sont préjudiciables au climat de travail et il peut en résulter un handicap à
long terme pour l’usine.
Cette énumération n’est certainement pas complète, et il y a lieu d’étudier chaque cas d’espèce.
- pannes
- préparation, réglages, changement de qualité
- marche à vide, petits arrêts
- diminution de débit
- défauts
- pertes au démarrage
Les indices de performances que nous avons définis dans le chapitre “TPM” sont les suivants :
MAC
TRS = TAE x PE x ME x QE x IE
Première constatation:
La production théorique maximale est égale à la production réelle multipliée par 1/TRS
c – Deuxième constatation :
Le calcul des différents taux de pertes et du TRS donne un indicateur qui concerne tous les
services, il permet d’identifier les performances anormalement faibles et de fixer des objectifs de
progrès.
Inconvénient : il met sur le même plan des tonnes “perdues” dont le coût n’est pas le même.
On peut considérer, de plus, que la différence entre 89 et 90 % n’est pas spectaculaire alors qu’elle
peut correspondre à des résultats économiques très différents.
Nous allons examiner une méthode pour donner une valeur monétaire à ces “pertes” ou manque à
gagner dus à un manque de performance.
- la situation réelle
Par convention, ce que l’on appelle les coûts de non efficacité est la différence de résultats, avant
impôt sur le bénéfice, entre les deux situations.
Résultat
Résultat
Coûts variables
Coûts variables
D GMA 2018 C
Le calcul se fait en deux étapes, il nécessite la connaissance des coûts d’exploitation de l’unité de
fabrication concernée ainsi que le prix de vente “à la sortie de l’usine” des tonnes produites:
Pour les autres types de pertes, on peut parfaitement imaginer qu’elles peuvent être nulles, ce qui est
probablement le cas certains jours.
- les arrêts de production et les ralentissements font que les frais fixes sont dépensés
pour rien, donc perdus ainsi que la marge mais pas les frais variables puisque non
consommés.
- la non qualité peut avoir des coûts différents selon ce qui est fait du produit non conforme.
S’il est détruit c’est une perte de chiffre d’affaire plus coût de destruction, s’il peut être
recyclé comme matière première (slop des pétroliers, ferraille des métallurgistes) il y a perte
de la valeur ajoutée, c’est-à-dire du chiffre d’affaires moins la matière première puisqu’on a
traité du produit pour le retraiter ensuite. Dans l’exemple suivant c’est ce dernier cas que
nous prendrons comme exemple.
- la perte matière correspond à une perte totale de chiffre d’affaires puisque des matières
achetées et traitées (du moins peut-on le supposer) ne trouvent pas leur équivalent en
sorties
Ce qui précède contient de nombreuses hypothèses simplificatrices, par exemple des frais variables
proportionnels à la production, mais chaque entreprise peut adopter un mode de calcul plus détaillé,
plus précis et correspondant à son type d’activité et aux possibilités comptables.
Ne pas oublier qu’il s’agit de construire un indicateur de performance et pas d’un exercice de
comptabilité. Il faut donc que ce soit assez simple, calculé à partir de chiffres déjà disponibles. La
structure des coûts de l’année précédente peut donc convenir parfaitement comme référence de
l’année en cours, sauf variation spectaculaire de la marge, du coût des matières premières, etc.
La matière première représente la majeure partie des coûts. Nous supposons une situation légèrement
bénéficiaire au départ.
Les chiffres en euros ne pouvant pas coïncider avec une actualité chaotique ils sont indiqués pour
donner des ordres de grandeur.
100 En M€
Marge 9 135
Utilités 2 30
Total frais variables 83,7
Catalyseurs, produits 10,5
divers, additifs 0,7
Indices de performances :
- 5,5 % de temps d’arrêt ou l’équivalent en baisse de débit (par rapport à une situation
standard de 2% de pertes “Turnaround”)
- 0,5 % de pertes comptables
- 3,5 % de production non conforme
Le “non” bouclage du bilan matière, représentant des pertes comptables (et des pertes physiques bien
identifiées) avait un impact qui semblait quasi négligeable sur le TRS. Il s’avère que son impact
financier n’est pas négligeable.
CNE = 2,06 % du CA
ou CNE = 2,06/ 9 = 22,9 % de la marge
Le potentiel d’augmentation de la marge est de 22,9 % de celle-ci. Dans l’exemple évoqué cela
représente 30,9 M �.
La référence prise pour les grands arrêts donne une perte de 0,5% seulement par rapport à cette
référence dans l’exemple pris au chapitre précédant.
Il en résulte une augmentation possible du chiffre d’affaire mais aussi une augmentation des frais
variables; bilan:
Il peut justifier des investissements significatifs en hommes ou en matériel dans des actions
qui offrent une grande probabilité d’amélioration de la fiabilité et sûreté de marche avec un
ratio de rentabilité jugé suffisant.
Voir l’identification des “bad actors”, les matrices de criticité, les ratios coût/bénéfice, etc.
CA = 100
Marge = 17,5
Utilités = 18,8
Produits divers Autres frais variables = 19,5
Catalyseurs = 0,7
Divers = 2,8
Entretien =5 Frais fixes = 41
Frais généraux = 7,7
Amortissement = 25,5
La marge bénéficiaire qui a déjà été supposée confortable peut être multipliée par 1,7 si on élimine les
pertes!
À noter que les indices de performances choisis au départ ne sont pas réellement mauvais. Avec des
valeurs non moins réalistes mais plus mauvaises on peut calculer que l’usine pourrait doubler sa
productivité.
Cet exercice montre que la “chasse aux pertes” est une voie de progrès incontournable. La
réduction des frais fixes ayant été faite de façon très poussée dans certaines sociétés on voit
qu’il reste encore des gisements de profit (qui peuvent d’ailleurs nécessiter pour être exploités
une légère augmentation temporaire des frais fixes!).
Ne perdons pas de vue cependant que le CNE est un chiffre très théorique destiné à mettre en
évidence la marge de rentabilité que nous réserve une opération plus fiable.
Le CNE et le TRS sont des chiffres un peu théoriques destinés à mesurer la réserve de profitabilité
inutilisée. Zéro pertes, zéro ralentissement, zéro arrêt, zéro défaut ne sont pas des objectifs réalistes
mais des slogans. Des objectifs concrets peuvent être tirés d’études de bench-marking en étudiant ce
que font les meilleurs dans notre activité.
L’intérêt de notre démarche est aussi de donner une approche synthétique mettant en oeuvre un
travail en commun de différents services de l’usine.
Ce calcul ne peut être fait cependant qu’en tenant un registre journalier précis de tous les incidents, même
mineurs, et de leurs conséquences chiffrées en matière de baisse de débit, torche, production non conforme,
etc. Pour alimenter les tableaux de bord des managers, on peut recommander la tenue par les
opérationnels, en collaboration avec les ingénieurs du service technique, d’un registre qui fait la récapitulation
des incidents sous la forme, par exemple, du journal suivant :
K� = K� = K� = K� =
Tonnes Tonnes Tonnes Tonnes
txA txB txC txD
TOTAUX
TOTAL PERTES
CNE
Le tableau fait apparaître, en euro, la justification économique des plans d’actions élaborés (ou à élaborer)
suite aux divers incidents survenus.
En travaillant pour la fiabilité et pour la réduction du coût global de défaillance, la maintenance devient une
source de profit, un facteur de progrès et pas seulement un coût fixe.
Nous insistons sur le fait que l’approche CNE n’est en aucune manière une approche comptable et que ce
calcul de pertes diverses et de “manques à gagner” a pour but :
- d’établir un indicateur de performance en Euros qui soit parlant pour tous les services de
l’usine. C’est le gisement de productivité
L’avantage des indicateurs synthétiques, pertes, TRS, CNE, est qu’ils nécessitent un travail en commun de
tous les services. Cela favorise une approche positive des problèmes et non conflictuelle, donc c’est
bénéfique pour l’état d’esprit de l’usine et la motivation des gens.
Le “moral des troupes” et la motivation ne sont pas uniquement des problèmes de gestion de ressources
humaines et de style de direction, elles dépendent aussi des méthodes de travail, de la façon dont on gère les
problèmes journaliers et dans quel ambiance.
La recommandation que l’on peut faire pour clore ce chapitre est d’associer le bureau d’études et les
responsables de projets à l’élimination des bad actors et l’élimination des pertes. La fiabilité
commence à se construire lors du design.
FIABILITÉ MAINTENABILITÉ
DISPONIBILITÉ POSSIBLE
D GMA 1026 A
DISPONIBILITÉ RÉELLE
— Application —
Vous trouverez en annexe les éléments économiques concernant l’atelier de fabrication XK2 ainsi que la
Sur la page 3 vous indiquerez la "perte" ou le “coût de non-efficacité” dans les deux cas présentés :
- arrêt de fabrication
- perte matière
ATELIER XK2
— Fiche récapitulative —
COÛT DE DÉFAILLANCE
— Application XK2 —
(+) (+)
(-) (-)
VENTES
COÛTS
FIXES
14869 €
8323 €
COÛTS
VARIABLES
5152 €
D GMA 1145 A
DIFFÉRENCE :
/JOUR
(+) (+)
(-) (-)
VENTES
COÛTS
FIXES
1357 €
759 €
COÛTS
VARIABLES
470 €
DIFFÉRENCE :
/JOUR