Diagraphies en Conventionnel Et Non Conventionnel

LES DIAGRAPHIES
En Conventionnel
et non Conventionnel
Par: Dr Mohamed Said Beghoul
21 - 25 Mars 2021, IAP - Boumerdes
LES DIAGRAPHIES en «Conventionnel» et «non Conventionnel»
Qui suis- je ?
Mon Nom: BEGHOUL
Mon prénom: Mohamed-Said
Mon cursus universitaire:
Ingéniorat d’Etat en Géophysique (option Diagraphies)
Doctorat en Géologie/Géophysique : Université de Strasbourg (France)
Expérience professionnelle:
30 années dans la branche Exploration/Développement (Sonatrach)
Directeur Région Est -Sonatrach Exploration
Président Directeur Général de HESP (ENSP/Halliburton)
Conseiller Directeur Général Société pétrolière Etrangère
 Actuel: - Consultant Exploration/Développement ( Site web: www.begoil-consult.net)
- Brass Energy Academy ( site web : www.brass-energy.com)
Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 2

Horaires du séminaire
Matinée
Séance 1: 8:30 - 10:15
Pause café: 10:15 - 10:30 (15 mn)
Séance 2: 10:30 - 12:15
Après-midi
Séance 3: 13:30 -15:00
Pause café: 15:00 - 15:15 (15 mn)
Jeudi après- midi: Libre

Sommaire
1-Introduction /Généralités
Les diagraphies
 Définition
 Historique
 Principaux types de diagraphies
 Applications des diagraphies
 Place des diagraphies dans la branche E&P

2- Les diagraphies en réservoirs conventionnels

 Réservoirs et hydrocarbures conventionnels: définition
 Interprétation des diagraphies en réservoirs conventionnels
 Contrôle qualité des enregistrements
 Analyse qualitative des logs
 Analyse quantitative:
- Objectif
- Paramètres pétrophysiques à déterminer :
 Paramètres de la matrice,
 Paramètres des argiles,
 Porosité des argiles,
 Argilosité (Vsh),
 Porosité du réservoir,
 Lithologie plots,
 Résistivité (salinité) de l’eau de formation (Rw),
 Saturation en eau (Sw),
 Contacts des fluides,
 Cut off.
 Epaisseur utile des réservoirs.
 Estimation des réserves
 Interprétation géologique : Géochimie, Sédimentologie, minéralogie, imagerie des parois, Structurale, Stratigraphie.

3- Les diagraphies en réservoirs non conventionnels

 Réservoirs et hydrocarbures non conventionnels : définition
 Les différents types de réservoirs et hydrocarbures non conventionnels
 Paramètres pétrophysiques des réservoirs non conventionnels : Near-Archie reservoirs,
Non-Archie Reservoirs.
 Les schistes potentiels: les critères
 Caractères pétrophysiques des schistes
 Modèle pétrophysique à double porosité
 Les formes de gaz piégés dans les schistes : gaz libre, gaz adsorbé, gaz dissous.
 Estimation des réserves en place et récupérables en non conventionnel

 Sables et schistes bitumineux
 Tight gas sands
 Gaz et pétrole de schiste


1-Introduction /Généralités Les diagraphies
Définition
 Diagraphe (diagrah): instrument qui permet de
projeter l’image d’un objet sur un écran et de reproduire
celle-ci en suivant les contours.
 Diagraphie: du grec dia (à travers) et graphein (dessiner)
 Equivalent américain log (bûche, rouleau)

Définition
Diagraphie (well logging) = Géophysique de sondage
C’est l’enregistrement en continu, le long du puits, des

paramètres physiques du sous-sol : résistivité, densité
radioactivité, vitesse acoustique, …
…et leur interprétation en termes de caractéristiques

géologiques ( porosité, saturation en eau, argilosité,
épaisseur, pendage, fracturation, … )
C’est l’expression, la réponse, la signature des formations
traversées par le forage.
Chaque courbe est porteuse d’une multitude d’informations mais nous ne tirons que 5 à 10% de
ces informations.

Historique
 Première utilisation des diagraphies dans le monde: le 5 Septembre 1927,
en Alsace (France) par les frères Conrad et Marcel Schlumberger.
 Autre nom utilisé: « carottage électrique » dans l’idée de remplacer le

carottage mécanique très coûteux et non réussi dans les formations non
consolidées ou fracturées (faible récupération de la carotte).
 Seule la résistivité des couches traversées par le forage est mesurée en

discontinu (une mesure tous les mètres).

Principaux types de diagraphie
 Résistivités (seulement Open hole)

 Acoustiques (Open et cased hole)
 Imagerie (Open et cased hole)
 Nucléaires (Open et cased hole)
 Diagraphies auxiliaires (Open et cased hole)

Principaux outils de diagraphie
DIAGRAPHIES «CASED HOLE» (Trou tubé)
Enregistrées à l’intérieur d’un tubage dans le but de:
 Evaluer les formations à travers le tubage

(Diagraphies de production notamment)
 Contrôler la qualité de la cimentation du tubage
 Inspecter l’état de corrosion du tubage
 Perforer le tubage pour tester le réservoir
DIAGRAPHIES «CASED HOLE» (Trou tubé)
 Evaluation des formations ( Cased & Open hole)

 GRay: Volume d’argile (Cased & Open hole)
 Neutron: Porosité (Cased & Open hole)
 Sonique: Porosité ( formations plus rapides que le tubage) (Cased & Open hole)
 TDT, RMT: Saturation en eau (Cased hole)
 Evaluation de la cimentation (Cased hole)

 CBL-VDL/CET/CAST/RCBT: qualité de la cimentation du casing
 Inspection du tubage (Cased hole)
 CAST/METG: corrosion du tubage
 Perforation et test (Cased hole)
 TCP : Testing while perforing
 PLT: Production Logging Tool
 RDT, FMT: Pressure measurement and fluid sampling (Halliburton)
 MDT, RFT: Pressure measurement and fluid sampling (Schlumberger)
DIAGRAPHIES DE RÉSISTIVITÉ
 Laterolog deep : zone vierge
 Induction : zone vierge
 Laterolog et induction shallow: zone envahie ( Transition)
 Microresistivités : zone lavée

DIAGRAPHIES NUCLEAIRES
Gamma Ray : Rayons gamma naturels

Densité : Densité des roches
Neutron: Index d’H2 ( teneur en eau)

PRINCIPAUX OUTILS «OPEN HOLE»

HES- Halliburton
Slb- Schlumberger
1. Resistivity tools
Usual name (Company) Signification Remark/Application

HRI (HES) High Resolution Induction Tool Formation Resistivity
HRAI (HES) High Resolution Array Induction 6 investigations : 10, 20, 30, 60, 90, &
120 inches
DLLT (HES, Slb) Dual Laterolog Tool 2 curves : Deep & shallow
MSFL (HES, Slb) Micro Spherically Focused Log Flushed zone Resistivity
DIL (Slb) Dual Induction Log Formation Resistivity


2. Lithology & Porosity Tools
OPEN HOLE LOGGING
Usual name Signification Remark/Application

(Company)
NGRT (HES) Natural Gamma Ray Tool Clay volume estimation (K40)
CSNG (HES) Compensated Spectral Natural Gamma Th, K, U measurement , Clay volume estimation
GR (Slb) Gamma Ray Clay volume estimation (K40)
NGS or NGT (Slb) Natural Gamma Spectrometry Th, K, U measurement , Clay volume estimation
DSNT (HES) Dual Spaced Neutron Tool Porosity, Lithology

CNL (Slb) Compensated Neutron Log
SDLT (HES) Spectral Density Log
FDC (Slb,HES) Formation Density Compensated Porosity,
LDT (Slb) Litho Density Tool. Lithology
FWST (HES) Full Wave Sonic Tool Shear waves measurement, sonic anisotropy, etc..
DSI ( Slb) Dipole Shear Sonic Imager for better seismic data checking & processing improvement.
BHC (Slb, HES) Borehole Compensated It is a Sonic Tool, porosity estimation, and fracture detection
MRIL (HES) Magnetic Resonance Imaging Logging Fluids detection & distinction (Fluids contacts, etc)
CAST (HES) Circumferential Acoustic Scanning Tool Gives a 360° Hole image, fractures thin beds, hole geometry
UBI (Slb) Ultra Borehole Imager & stability, structural dip, … (but can have some technical
problems in its scanning head)
Gives a 360° BOREHOLE IMAGE ( fractures, sedimentary
structures, …)


CASED HOLE LOGGING
Formation evaluation, Casing inspection, cementation, etc.
1. Formation evaluation behind casing

(Company)
CSNG Compensated Spectral Natural Minerology, Vsh,…
Gamma
DSNT Dual Spaced Neutron Tool Porosity determination, lthology
RMT (HES) Reservoir Monitoring Tool Water Saturation estimation, fluid, minerals,
TDT ( Slb) Thermal Decay Time
Reservoir Saturation Tool
RST (Slb)
2. Cementation control

(Company)
CAST (HES) Circumferential Acoustic Scanning Tool Cementation quality control
RCBT (HES) Radial Cement Tool Cementation quality control
CBL (Slb) Cement Bond Log Cementation quality control
Segmented Bond Tool Cementation quality control

SBT( Baker)

DIAGRAPHIES AUXILIAIRES

Diagraphies auxiliaires
Le Diamètreur (Caliper):
Le
diamètre du puits est mesuré
avec pratiquement tous les
outils.
La thermométrie: Enregistrement continu de

la température en fonction de la profondeur.

APPLICATIONS DES DIAGRAPHIES
GÉOLOGIE
CARACTÉRISATION
DES RÉSERVOIRS
PÉTROPHYSIQUE

Les diagraphies
APPLICATIONS DES DIAGRAPHIES
Caractérisation des réservoirs
 Evaluation des caractéristiques pétrophysiques
 Lithologie des formations traversées par le forage
 Epaisseurs des formations
 Nature des fluides et leur contacts
 Etude de la performance des réservoirs (production)
 Evaluation des réserves en place, …
Caractérisation géologique des bassins

 Corrélations entre différents forages
 Extension latérale des formations
 Analyses tectonique et stratigraphique régionales
 Sédimentologie: orienter le positionnement des forages
 Approche géochimique (Diagraphie NGS), …
Les phases de la branche E&P
Etude géologique de surface: indices
Acquisition sismique : détection de pièges
Forage du piège et Acquisition des diagraphies
Interprétation des diagraphies
Si découverte: modélisation le réservoir
Développer la découverte
Produire
Les diagraphies
Place des diagraphies dans la branche E&P

Diagraphies
Production
Installations de Surface
. Réservoir
Diagraphies
Réservoir engineering et développement
Diagraphies
Forage
Géophysique
en
Géologie
Développement
Exploitation
Exploration

2- Les diagraphies en
réservoirs conventionnels

Réservoirs et hydrocarbures conventionnels : définition
La notion de «Conventionnel» concerne les réservoirs et/ou les

hydrocarbures habituellement exploitables par les techniques
actuelles.
Remarque:
À l’heure actuelle, en Algérie, hormis les schistes à gaz ou à huiles
qui ne sont pas encore systématiquement exploitables, car
nécessitant des techniques spécifiques et des coûts élevés, tous
les autres réservoirs et hydrocarbures sont exploités par les
techniques actuelles, ce qui les classe dans le type conventionnel.

Interpretation des diagraphies en Conventionnel
PETROPHYSIQUE GEOLOGIQUE
C. Qualité Qualitative Quantitative

- Paramètres matrice
- Découpage en - Paramètres argiles - Sédimentologie
zones homogènes - Argilosité (Vsh) - Stratigraphie
- Les fluides en place - Cut off - Structurale
- Quick look visuel - Porosité réservoir - Géochimie
- Lithologie plots - Autres
- Salinité eau (Rw)
- Saturation en eau (Sw)
- Contacts des fluides
- Epaisseur réservoirs
Estimation des réserves

Analyse qualitative
Découpage en séquences (bancs lithologiques)
Argiles
Grès
Argiles
Grès
Grès/argile
Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR

Analyse qualitative

Analyse qualitative
Nature et contact des fluides

PS + 1.85 Densité g/cc 2.85 45 Neutron % -15 140 Sonic ∆t µs/ft 40 Resistivité Rt
GR
PS
HC
EAU

Évaluation quantitative
Objectif : Estimation des réserves en place et récupérables
Avant l’estimation des réserves en place et

récupérables il y a lieu de déterminer, avec
précision, tous les paramètres pétrophysiques liés
aux réserves.

Paramètres
pétrophysiques
d’un réservoir

Paramètres pétrophysiques à déterminer :

 Paramètres matrice,
 Paramètres argiles,
 Argilosité (Vsh),
 Porosité réservoir,
 Lithologie du réservoir
 Salinité de l’eau de formation (Rw),
 Saturation en eau (Sw),
 Contacts des fluides,
 Cut off,
 Epaisseur utile des réservoirs.
 Estimation des réserves en place

 Paramètres de la matrice
Densité de la matrice
La densité de la matrice (ρma ) peut être prise compte tenu de la lithologie du réservoir:
 Réservoir gréseux: ρma = 2.65 g/cc
 Réservoir calcaire: ρma = 2.71 g/cc
 Réservoir dolomitique: ρma = 2.87 g/cc
Temps de transit (∆t sonique) de la matrice

 Réservoir gréseux: ∆t ma = 52 -55 µsec/ft
 Réservoir calcaire: ∆t ma = 47.5 µsec/ft
 Réservoir dolomitique: ∆t ma = 43.5 µsec/ft

 Paramètres des argiles (Shale)
Densité ρsh = est lue directement
sur le log de densité au droit d’une
couche d’argile
Temps de transit (∆t sh) = lu sur le log

sonic au droit d’une couche d’argile
Porosité Neutron des argiles (ØNsh):

lue directement sur le log Neutron en
face d’une couche d’argile.

 Paramètres des argiles (Shale)

Argilosité (Vsh)

 Porosité du réservoir

 Porosité du réservoir Porosité Sonic
∆T fluides
Oil = 238 µs/ ft
Gaz: 626 µs/ ft
Filtrat eau douce: 189 µs/ft
Filtrat eau salée: 185 µs/ft
∆T fluide = ∆Thc *Shc + ∆Tmf*Sxo

 Porosité du réservoir Porosité Sonic
∆Tma = 53 µs/ft
20% ∆T(lu) = 80 µs/ft
80
Øs = 20% Non corrigée sur
l’effet d’argile

Porosité Sonic corrigée sur l’effet d’argile
Porosité sonique corrigée sur l’argile :
ØSC = ØS - ØsSh * Vsh
Exemple: Réservoir grès argileux

Un intervalle gréseux présente une porosité sonique de 20%.
Les paramètres d’argile sont:
∆tsh = 90 µs/ft ØsSh = 27%
Vsh de cet intervalle = 45%.
Quelle est la porosité corrigée sur l’effet d’argile?

Réponse:
ØSC = ØS - ØsSh * Vsh = 0.2 – 0.27* 0.45 = 0.2 – 0.12 = 8%

Porosité Densité d’un réservoir

Densité lue: ρb = (1-φD).ρma + φD. ρf
(g/cc)
ρma : densité de la matrice = 2.65 g/cc

ρf : densité du filtrat de boue = 1.1 g/cc
= 16%

Porosité densité
Densité lue : ρ (lue) ØD
ρ (lue) = 2.40 g/cc

ρma = 2.65 g/cc
ρf = 1.1 g/cc
ØD
ØD = 16% Non corrigée sur

l’effet d’argile
2.40
ρma = 2.65 g/cc

Porosité Densité corrigée sur l’effet d’argile
Porosité densité corrigée sur l’argile : ØDC = ØD - ØDSh * Vsh
Porosité ØD = 16% ; Quelle est la porosité corrigée pour l’argile?

Paramètres d’argile:
ρsh = 2.55 g/cc ØDsh = 6%
Vsh = 45%
Réponse:
ØDC = ØD - ØDSh * Vsh = 0.16 - 0.06*0.45 = 13%

Porosité Densité
Densité fluides
Huile = 0.8 g/cc
Gaz: 0.25 g/cc ( varie avec P et T⁰)
Eau : 1 -1.2 g/cc
ρ fluide = ρhc *Shc + ρmf*Sxo






Porosité et Lithologie du réservoir d’après Neutron-Densité
Réservoir
gréseux avec un
ciment
carbonaté
Point argile
100%
- Grès argileux

Porosité et Lithologie du réservoir d’après Neutron-Densité
Vsh =25%
Vsh =50%
Vsh =75%
Point shale 100%:
ØNsh = 30%
X ρsh = 2.70 g/cc
Point X :
ρb = 2.40 g/cc
Shale
100% ØN = 25%
Vsh (ND) = 45%

Lithologie d’un réservoir complexe
Effet de gaz, cave, sel

Densité, g/cc
Argiles
Ø Neutron
Détermination de la résistivité
de l’eau de formation
(Rw)

 Détermination de la salinité de l’eau de formation
La salinité de l’eau de formation est un paramètre très
important pour le calcul de la résistivité (Rw) de cette eau.
La résistivité (Rw) de l’eau de formation entre dans le calcul

de la saturation en eau (Sw).
Principales méthodes d’estimation de Rw:

- A partir de la relation ‘’Résistivité/Porosité’’
- A partir de la diagraphie de PS
- A partir de la salinité de l’eau de formation (connue à partir des tests)

 Rw partir de la relation ‘’résistivité/porosité’’
Condition: existence d’une zone aquifère : Ro = F.Rw
Resistivité
F= a/Øm = Ro/Rw
GR
Rw = (Ro/a)*Øm
• Rweq = (Rt/a)*Φm
Rt résistivité zone à huile (Rweq)

HC
EAU Ro résistivité dans la zone à eau (Rw)

 Rw d’après la diagraphie de PS
Conditions:
-Boue favorable à la PS
-Intervalle propre et aquifère (PS assimilée à PSS)
20 mV
- +
Grès PSS = -130 mv Tf : température du réservoir (° F)

propre
aquifère PSS= -130 Mv
Rmf = 2 Ω.m
Tf = 120°F
Argile Rw = 0.04 Ω.m

 Rw d’après la salinité de l’eau
Résistivité Rw
Rw = 0.35
Température formation
Tf = 110°C
300g/l
Concentration ppm ou gr/l

Estimation de
la Saturation en eau
(Sw)




Estimation graphique de Sw Sw
Rt
Ro
Rw Ø
Rw=0.05
Ø=15
Rt =5
Sw=57%


Le Cut-off
(Valeur limite)

Le Cut off: définition
C’est la valeur limite au delà de laquelle le réservoir n’est
pas intéressant: argileux, non poreux, aquifère, etc.
Principaux Cut off utilisés en évaluation des formations:

 Cut off du GR et Vsh
 Cut off de Porosité
 Cut off de Perméabilité
 Cut off de Saturation en eau
Une mauvaise estimation d’un Cut off conduit à une surestimation
ou à une sous estimation de l’intérêt du réservoir.

Le Cut off GR et Vsh
Quelle épaisseur du réservoir prendre ?
GR
GR cutoff
GR cutoff = 60 API (6 m) Vsh cutoff Vsh
GR cutoff = 90 API (12m)

Epaisseur utile du réservoir _ PS GRay
+
Epaisseur totale Réservoir = H totale
GR cut off Gross sand
H totale
Vsh cut off Net sand
Ø cut off Niveaux poreux
K cut off Niveaux perméables
Sw cut off Net pay



Estimation des
réserves en place



 S- Surface du gisement ( Km2)

 h- hauteur utile du réservoir (m) 1/Bg
 Ø- Porosité (fraction)
 Sw- Saturation en eau (fraction)
 Ts - Température de surface (°Celsius)
 Tf- Température du réservoir (° Celsius)
 Pf- Pression du réservoir (Kg/cm2)
 Pst- Pression standard ( ~ 1 Kg/cm2)
 µ - Coefficient de compressibilité du gaz (0.8 - 0.9)
 Bg- Facteur volumétrique du gaz




Géochimie d’après les diagraphies

Localiser les roches mères
Estimer leur richesse en matière organique
COT ( Carbone Organique Total)
Méthode de ∆ log R
Combinaison des diagraphies

Sonique, Gamma Ray NGS, Résistivité,
Principe:
La matière organique, l'eau et l'argile ont un ∆t plus élevé que les
autres composants matriciels.
La résistivité de la matière organique est beaucoup plus élevée
que celle de l'eau et de l'argile. Rt ∆t
L’augmentation de ∆t et de la Fort COT

résistivité correspond à une
richesse en matière
organique, soit un fort COT.
Géochimie d’après les diagraphies COT LOG
On superpose la courbe sonique (∆ t) et celle de
la résistivité (Rt) dans un intervalle non roche
mère en utilisant une échelle de résistivité
logarithmique et celle du sonique linéaire.
On détermine la ligne de base qui correspond à

la superposition des deux courbes dans
l’intervalle non roche mère. Rt
∆t
Rt base line Fort COT

∆t base line
∆ log R = séparation entre les courbes Rt et

Sonique qui détermine la richesse en COT.
(La richesse en COT est fonction directe de
surface de séparation des courbes)
∆ log R peut être calculé par la formule suivante:
∆ log R = log10 (R/Rbase line) + 0,025 x (∆ t - ∆ tbase line)
où:
R : résistivité
∆ t: temps sonique en msec/ft;

Niveau de maturation de la matière organique

∆ log R COT
LOM (Level of Organic Metamorphism )
LOM =
- 0 à 7,5 : MO immature
- 7,5 à 11,5 : phase à huile Labo
- > 11,5 : phase à gaz

Géochimie d’après les diagraphies COT LOG
Exemple: ∆ log R = 1.3

LOM = 10
TOC LOG = 5.5%

Relation COT core – COT logs
Les COT carotte et COT log sont très proches


Aspect sédimentaire des diagraphies

Approche du milieu de dépôt


Barres de chenal
anastomosés
Réseau à
chenaux
Réseau fluviatile
Continental
Vallée
alluviale méandres Barres de méandre
Réseau à
Plaine Fluvial
Mari Transitionn
deltaïque e
Réseau
deltaïq
ue
Tidale
el
Pro delta
n
Plateau continental


Système méandrique fluviatile



MILIEUX DE DEPÔT VS G.Ray
Transitionnel
Régression marine Deltaïque
Chenal transgressif

MILIEUX DE DEPOT VS G.Ray

Minéralogie des argiles: d’après Spectrométrie de Rayons Gamma (NGS)


DIAGRAPHIES
D’IMAGERIE
(Borehole Imaging)

Principaux outils d’imagerie
 Outils Schlumberger
FMS- Formation MicroScanner (µR)- année 1986 , (boue à base d’eau)
FMI- Fullbore Formation Micro Imager (µR) (boue à base d’eau), année 1991
ARI- Azimutal Resistivity Imager (µR) – année 1992
OBDT- Oil-Based Dipmeter Tool (µR)
OBMI- Oil-Based Micro Imager (µR)
UBI- Ultrasonic Borehole Imager (∆t) (tous types de boue)
 Outils Halliburton
EMI- Electrical Micro Imager (année 1994)
CAST-V - Circonferential Acoustic Scanning Tool




3- Les diagraphies en
réservoirs non conventionnels
Les réservoirs et hydrocarbures non conventionnels : définition
On regroupe sous le terme ‘’hydrocarbures non

conventionnels’’ les réserves de pétrole et/ou de gaz
dont l’existence est démontrée mais qui, pour des
raisons technologiques et/ou économiques, n’ont pas
été exploitées.
Leur exploitation nécessite à la fois:

• Une technologie appropriée (non classique)
• Des ressources financières conséquenets
Les différents types de réservoirs et hydrocarbures non conventionnels
 Pétroles non conventionnels

 Sables bitumineux ( tar sands)
 Schistes bitumineux ( shale oil)
 Gaz non conventionnels

 Deep gas (gaz profond)
 Coalbed methane CBM (gaz de charbon)
 Geopressurized zones (zones surpressées)
 Arctic and sub-sea hydrates (hydrates de méthane)
 Tight gas (réservoirs imperméables)
 Shale gas (gaz de schistes)
 BCGA (Basin Centered Gas Accumulation)
Deux différentes catégories

1. HC de roche mère: piégés dans la roche mère
Gaz de houille (CBM)
Gaz de schiste
Pétrole de schiste
Schiste bitumineux
2. HC des réservoirs: piégés dans les réservoirs

 Tight gas
 BCGA (Basin Centered Gas Accumulation System)
 Tight oil
 Sables bitumineux
 Pétrole lourd et extra lourd
HC de roche mère
Gisements non Gisements
conventionnels conventionnels
PIÈGE
ROCHE
COUVERTURE
BON RÉSERVOIR
TIGHT
RÉSERVOIR
ROCHE MÈRE Augmentation Pression et Température
Génération, Expulsion, Migration

Piégeage dans la roche mère
Conventionnel et non conventionnel: la limite?
Conventionnel et non conventionnel: la limite?
Conventionnel et non conventionnel
La limite technologique
Cas du gaz
Avec l’avancée technologique, ce qui était non

conventionnel deviendra conventionnel
PÉTROLE NON
CONVENTIONNEL
Deux principaux types de pétrole non conventionnel

 Sables bitumineux : Oil (tar ) sands
Mélange de bitume brut, de sable et d'argile minérale et d'eau. Sable
enrobé d’une couche d’eau sur laquelle se dépose la pellicule de
bitume. Plus la pellicule de bitume est épaisse, meilleurs sont les
sables bitumineux en termes de quantité de pétrole extractible.
 Schistes bitumineux : Shales oil

Roches sédimentaires argileuses, à grain fin, feuilletées, contenant
des substances organiques, les kérogènes, en quantité suffisante
pour fournir du pétrole et du gaz combustible.
Pétrole non conventionnel
TAR (Oil) SANDS
Sables bitumineux
Sables bitumineux
Définition
 C’est un mélange naturel de grains de sable enrobés
d'eau, avec du bitume dans les pores entre les grains de
sable.
 Le bitume est un pétrole particulièrement lourd, collant et

odorant, et qui ne coulera que s'il est chauffé.
 Le terme anglais «tar» signifie goudron et l'expression «

tar sand » signifie : sables bitumineux.
Sables bitumineux
Origine géologique
Origine controversée mais beaucoup pensent qu’à l’origine

c’était du pétrole conventionnel qui a subi des
biodégradations et pertes des composés légers lors de la
migration secondaire.
 Evaporation
 Attaque bactérienne (biodégradation)
 « Lavage » à l'eau.
Sables bitumineux
Formation du pétrole conventionnel / Rappel
• Tassement de végétaux et animaux morts au fond du bassin
• Couverture sédimentaire empêchant l’oxydation
• Dégradation par les bactéries
• Production du kérogène insoluble (ou Matière Organique)
• Enfouissement, maturation
• Formation du pétrole
• Expulsion sous T° et P critiques
• Drainage vers le réservoir
• Piégeage (roche couverture)

• Gisement
Sables bitumineux
« Naissance » du pétrole type tar sands
• Tassement de végétaux et animaux morts au fond du bassin
• Couverture sédimentaire empêchant l’oxydation
• Dégradation par les bactéries
• Production du kérogène insoluble (ou Matière Organique)
Pétrole
• Enfouissement, maturation conventionnel
• Formation du pétrole
• Expulsion sous T° et P critiques
• Drainage vers le réservoir
• Pas de piège (roche couverture)

• Poursuite remontée vers la surface terrestre
Oil (tar) sands
• Perte des éléments volatils
•Transformation en huiles lourdes
Sables bitumineux Exploitation

Plusieurs procédés sont utilisés selon la profondeur du gisement et les
propriétés des bitumes.
Toutes les techniques consistent à séparer les bitumes du sable puis
produire de l’huile à partir des bitumes.
1. Technique minière (en surface)

2. Cold flow (in-situ)
3. Stimulation cyclique par vapeur d’eau (in-situ)
4. Drainage par gravité, stimulé par vapeur (in-situ)
1. Technique minière: sables peu profonds ou affleurants
 Extraction du sable à ciel ouvert (prof. Inférieure à 70m)

 Lessivage à l’eau chaude
 Taux de récupération des bitumes: 20%
 Taux de récupération du pétrole: 10%
 Coût de production très élevé, peu rentable
(consommation excessive d’hydrocarbures légers
comme diluant)

Exploitation In situ (ou thermique)
2. Cold flow: huiles assez fluides

 Simple pompage l’huile chaude (50°C) du sable à
travers des cavités dotées de filtres limitant la venue du
sable.
 Les meilleures productions sont obtenues sans filtres
mais avec venue de sable.
 Technique peu coûteuse mais taux récupération des
bitumes faible (5 à 6%).

Exploitation In situ
3. Stimulation cyclique par vapeur d’eau
Le procédé consiste à utiliser un même puits alternativement en injection de
vapeur et extraction de bitume. La vapeur liquéfie le bitume et rend le
pompage possible (récupération des bitumes: 20 à 25%)
 Injection de la vapeur chaude (300°C) dans le puits pendant quelques

semaines ou mois
 Pompage d’huile chaude
 Répétition du processus à chaque chute de production
 Un cycle complet dure 6 à 18 mois
 Coût très élevé
Principe de stimulation cyclique par vapeur d’eau

Exploitation In situ
4. Drainage par gravité stimulé par vapeur
 Forage d’un premier puits horizontal jusqu’à la base du sable (puits
producteur).
 Forage d’un second puits horizontal 5 m moins profond que le
premier (puits injecteur).
 Injection de la vapeur chaude ou d’un diluant (naphta) dans le puits
injecteur.
 Pompage et récupération de l’huile dans le puits producteur
 Plusieurs couples de puits peuvent être forés pour une meilleure
production.

Principe de séparation gravitaire stimulée par injection de vapeur
Gisement
Taux de récupération des bitumes: Jusqu’à 50%.

Schistes bitumineux
La matière organique n’a pas été suffisamment transformée pour
générer des hydrocarbures
( pétrole non formé)
Schistes bitumineux Définition

Roches sédimentaires à grains fins, feuilletée, contenant des
substances organiques (kérogènes) en quantité suffisante
pour fournir du pétrole et du gaz combustible.
Schistes bitumineux Origine/Formation

Une roche mère n’ayant pas formé son pétrole: le kérogène
contenu dans la roche mère n’a pas atteint une
température et une pression suffisantes pour être
transformé en pétrole et expulsé vers les réservoirs.
Lorsque la roche-mère n’est pas suffisamment enfouie, le kérogène
qu’elle contient ne subit pas de pyrolyse: le processus de maturation du
kérogène s’ arrêté au stade d’ "avant-pétrole’’.
Le kérogène reste donc piégé dans la roche mère et forme ainsi le

schiste bitumineux ou le ‘’pétrole de roche mère’’ (shale Oil).
Le kérogène contenu dans le schiste bitumineux est une sorte de pétrole inachevé.
Schistes bitumineux Exploitation
Le procédé industriel d’exploitation consiste à

faire ce que la nature n’a pas fait:
Les schistes sont transformés en pétrole en

subissant une pyrolyse (∼ 500° C ) qui accélère
la maturation du kérogène.
Toutes les techniques d’extraction utilisent le processus

chimique de pyrolyse ex-situ ou in-situ qui convertit le
kérogène contenu dans le schiste bitumineux en huile:
Processus ex-situ (gisement à faible profondeur)

1. Explosion et remontée de gravats de la roche à la surface
2. Processus d’autoclavage et chauffage des schistes à une
température de 450 à 500°C
3. Distillation de la vapeur engendrée en huile.
Principe de base:
L’huile de schiste est obtenue à partir du procédé de
pyrolyse: chauffage du schiste bitumineux à une
température élevée (450 / 500°C) dans une enceinte
anaérobique (sans O2 ) : la vapeur engendrée est ensuite
distillée en huile de schiste, une forme de pétrole non
conventionnel.

Pétrole de schiste
Pétrole formé mais non

expulsé par la roche-mère
Pétrole de schiste
Exploitation
3 phases
1. Forage horizontal
2. Fracturation hydraulique
3. Pompage
Pétrole de schiste Exploitation

Processus in-situ
GAZ NON
CONVENTIONNEL
Gaz non conventionnel

Il existe, aujourd’hui, 7 catégories de gaz non
conventionnel:
1. Deep gas (gaz profond)

2. Coalbed methane CBM (gaz de charbon)
3. Geopressurized zones ( zones surpressées)
4. Arctic and sub-sea hydrates (hydrates de méthane)
5. Tight gas (réservoirs imperméables)
6. Gas shales (gaz de schistes)
7. BCGA (Basin Centered Gas Accumulation)
Gaz non conventionnel

1. Deep Natural Gas: Gaz naturel dans des réservoirs profonds au delà de
certaines capacités actuelles de forage (Plus de 5000 m)
2. Coalbed Methane CBM: gaz associé au charbon lui-même ou aux roches

encaissantes. Ce gaz n’est libéré qu’une fois la mine de charbon exploitée. En 2009,
les réserves récupérables de ce type de gaz aux USA sont estimées à 163 Tcf (soit
8% des réserves totales de gaz naturel du pays). Ces gaz ont été parmi les premiers
gaz non conventionnels mis en exploitation, aussi bien par forage que dans les mines
de charbon.
3. Geopressurized Zones: Les zones argileuses à gaz, compactées très
rapidement, expulsent leur gaz vers les niveaux supérieurs silteux ou gréseux fins
plus poreux lesquels vont supporter des hautes pressions,
4. Methane hydrates: C’est une nouvelle génération de gaz non conventionnel

découvert dans l’Arctique. Milieu formé d’eau solide (glace) enrobant les molécules
du méthane. Les réserves estimées par l’USGS se situent entre 7000 et 70 000 Tcf.
La richesse en Carbone organique dépasse celle du charbon, du pétrole et du gaz
conventionnels réunis. Domaine encore à l’étude.
Gaz non conventionnel Methane hydrates
Zone de réserves de gaz

Methane hydrates
7000 et 70 000 Tcf selon
l’USGS
TIGHT GAS (SANDS)
Tight gas Définition

• Géologique
Réservoir de gaz dont les interstices sont remplis de particules fines (
silicates ou carbonates de précipitation), obturant la porosité et la
perméabilité et pénalisant les capacités de drainage du gaz. Ces grès
sont aussi appelées ‘’grès fermés’’. Leurs perméabilités sont
inférieures à 0.01 md.
• Économique
Réservoirs ne pouvant pas être produits à débit économique ni
produire de volumes de gaz commerciaux sans stimulation par
fracturation hydraulique, forage horizontal ou par d’ autres techniques
appropriées.
Gaz de schiste
“gaz de roche-mère”
«SHALE GAS»
Shale gas Définition
Le «Shale gas" est un gaz piégé dans

la roche mère (en général une argile)
et qui n'a pas subi de migration
primaire ( “Gaz de roche-mère” ).
Shale gas
HC de roche mère
Gisements
conventionnels
PIÈGE
ROCHE
COUVERTURE
RÉSERVOIR
Augmentation Pression et Température
ROCHE MÈRE Génération, Expulsion, Migration

Piégeage dans la roche mère
Shale gas Caractéristiques
 Les Shale Gas ont un COT allant de 1.5 à + 20%
 Le kérogène type II est la matière organique prédominante

Milieu marin (animale + végétale). IH moyen à fort- Potentiel pétrolier élevé mais inférieur à celui du type I.
Ex. Silurien algérien.
 Malgré leur richesse en gaz, les shale gas ne sont pas tous
économiquement exploitables.
 Les meilleurs shale gas sont les black shales qui ont atteint
largement la fenêtre à gaz.
Shale gas Caractéristiques
Les meilleurs plays de shales gas sont ceux où la roche mère (argileuse) :
 a une teneur en carbone organique (COT) minimal comprise entre 4 et 10%.

 n’a pas (bien) expulsé son gaz
Les bons shale gas sont d’ailleurs définis comme ‘’gaz de roche mère
qui n’a pas subi de migration primaire’’:
La roche mère qui a subi une migration primaire ne ferait pas un play
économique de shale gas ( cas du Silurien /Frasnien algériens)
Shale gas Exploitation
Paramètres pétrophysiques des

réservoirs non conventionnels
Paramètres pétrophysiques
Classiquement, par évaluation des réservoirs on entend la

quantification des paramètres permettant d’estimer le
volume d’hydrocarbures en place et récupérables.
Ces paramètres peuvent être d’ordre:

 Pétrophysique (porosité, perméabilité, saturation en
fluides),
 Géométrique (épaisseur et surface du gisement)
 Thermodynamique ( température, pression ), etc.
L’Evaluation des réservoirs conventionnels utilise les principes

issus de la formule d’Archie, reliant les principaux paramètres
pétrophysiques:
 Le facteur de formation (F),

 La porosité (Ø),
 Les coefficients de cimentation (m) et lithologique (a),
 Les résistivités de l‘eau de formation (Rw) et du réservoir (Rt)
 L’exposant (n) de la saturation en eau (Sw).
Les formules d’Archie, établies dans les années 1940, ne

concernent que les réservoirs à paramètres
pétrophysiques simples, à faible teneur en argile et ne
s’appliquent pas aux réservoirs complexes, non
conventionnels. A cette époque (années 1940),
l’évaluation des réservoirs non conventionnels n’était pas
d’actualité.
Pour approcher l’évaluation des réservoirs non

conventionnels on se propose de les subdiviser en 2
catégories: ‘’Near-Archie’’ et ‘’Non-Archie’’
Rappels: formules d’Archie
F=a/Ø m Swn = FRw/Rt

Les paramètres ‘’a’’, ‘’m’’ et ‘’n’’ sont
pratiquement constants pour les réservoirs
conventionnels, ou « reservoirs d’Archie »
« Réservoirs d’Archie »: réservoirs qui obéissent aux formules d’Archie
‘’Non-Archie reservoirs’’ dépourvus de porosité

interconnectée: le pétrole peut être considéré comme une
‘’seconde matrice’’ du fait de son état solide ou semi-solide
(tar sand, schistes bitumineux).
Tar sand Schistes bitumineux

La perméabilité comme paramètre distinctif
« Archie reservoirs » « Near Archie » « Non-Archie reservoirs »
LES SCHISTES POTENTIELS

(Sweet Spots)
Les critères
Les schistes potentiels (Sweet spots) : les critères
Rappel: Les différents types d’accumulations d’hydrocarbures
BCGA
La présence d’une roche mère

argileuse n’est pas un critère suffisant
pour espérer un développement de
gas de schiste ou d’huile de schiste
économiquement exploitable.
 Type roche mère: type I ou II: fort Index

d’Hydrogène
Milieu de dépôt: Les argiles marines sont meilleures que

celles fluviatiles car elles contiennent plus de quartz,
feldspaths et carbonates.
Profondeur roche mère: 1000<H<5000m

 <1000m: pression est insuffisante pour booster le
gaz ou l’huile à monter en surface.
 >5000m: Argiles très imperméables, absence de
fissures naturelles.
 Minéralogie des argiles: La roche mère ne doit pas être 100%

argileuse: sans présence de minéraux compétents (quartz,
carbonates,…) a fracturation hydraulique est inefficace dans les argiles
ductiles.
Composition minéralogique des argiles ‘’roche mère’’

Gisement gaz de schiste Eagle Ford , USA
 Richesse matière organique: COT > 3 ou 4 %
 Maturité de la matière organique

( Pouvoir réflectance Ro)
• Shale oil: 0.7 < Ro < 1%
• Gaz humide /Condensat: 1< Ro < 1.3
LES ÉTAPES De la cartographie des «sweet spots»
Limite région d’étude (bassin)
ROCHE MÈRE
(Surface totale)
Zone d’intêret
2-Type de Roche mère

(Analyse géochimique des carottes...).
Type I, II
Type III, IV
Zone d’intêret
3-Surface utile riche en COT

(Analyse géochimique des carottes...).
Surface riche en COT

( COT > 3%)
Type III, IV
Zone d’intêret
4- Profondeur entre 1000 et 5000 m
( données de forage, sismiques)
Surface utile (Su)
Profondeur
entre 1000 et 5000 m
Zone d’intêret
5- Épaisseur brute (Hb)
( données de forage, sismique…)
6- Estimer le rapport Grès/Argile dans cette épaisseur

(Hb) et définir le cortège minéralogique de l’argile:
Analyse carottes labo VS Diagraphie NGS .
Éliminer les intervalles à Volume d’argile > 70%
7- Définir l’épaisseur utile (Hu) de la roche mère
8- Estimer le volume de la roche mère potentielle
V= Su.Hu
Zone où tous
les critères
sont vérifiés
Zone d’intêret finale
Caractères pétrophysiques
des schistes
Caractères pétrophysiques des schistes
Taille des grains et des pores

• Schistes: < 4 microns ( 1 micron = 1/1000 millimètre)
• Silts: 4-60 microns
• Grès: 60 microns- 2 millimètres
• Grès grossier : > 2 millimètres
 Dans un schiste, les espaces interstitiels dans lesquels le gaz

peut circuler sont 1000 fois plus petits que dans les pièges à
gaz gréseux constituant les gisements traditionnels.
 Les fractures ne peuvent permettre au gaz de circuler que si

elles sont interconnectées, sinon et le gaz reste piégé au sein
du schiste.
diminue avec la pression géostatique
Perméabilité des schistes

diminue avec la pression géostatique
POROSITÉ DES SCHISTES

Modèle à double porosité
∅
Matrice
∅
Matière
organique
Modèle pétrophysique : classique VS modèle shale gaz
Classique ( conventionnel)
Shales Gas
172
La porosité du schiste augmente avec la décomposition

de la matière organique ( maturation)
Modèle pétrophysique à double porosité
La porosité de la matrice
diminue avec la
profondeur, tandis que la
porosité de la matière
organique augmente avec
la profondeur ( avec la
maturité thermique).

Trois formes de gaz dans le schiste

Modèle à double porosité
Gaz libre logés Gaz adsorbé (G) Gaz dissous

dans les espaces électriquement fixé à la dans la matière
interstitiels et les matière organique organique (très
fractures et à l’argile faible%)
G = (VL * P) / (PL + P)
Estimation
volumétrique (VL): volume Langmuir
(PL): pression Langmuir
P : pression initiale roche mère
VL et PL: à partir des données géochimiques (COT, maturité M.O…)
G: en m3/ tonne d’argile

Gaz total
Gaz libre (porosité)
Gaz adsorbé
Gaz libre: augmente avec la pression
Estimation des réserves

en place
Sables et schistes bitumineux
Tight gas sand
Gas et pétrole de schiste
Estimation des réserves en place et récupérables
‘’Non-Archie reservoirs’’: Tar sand et schistes
L’évaluation des réserves des sables et schistes bitumineux n’obéit

pas à la méthode volumétrique utilisant les caractéristiques
pétrophysiques du réservoir ( épaisseur, porosité, …)
L’estimation des réserves ou ressources des sables et schistes

bitumineux peut être approchée si l’on connait:
 Le volume du sable et du schiste
 Sa richesse en matière organique ( ex. baril par tonne de roche)
 Les taux de récupération des hydrocarbures (constatés dans les
gisements déjà exploités à travers le monde).
sables bitumineux
D’après les études de cas, un volume de ‘’tar sand’’ est constituée de 80% de
matrice (argile et silice), 15% de bitumes et 5% d’eau.
• Une tonne de sable peut donner en moyenne 0.5 baril de bitume (ressources
en place).
• Le taux de récupération du pétrole dépend du mode d’exploitation (10 à 50%
du bitume extrait)
schistes bitumineux
La matière organique occupe 15 à 30% du volume total de la roche.
• Une tonne de schiste donne environ 0.5 à 1 baril de pétrole.
Near-Archie réservoirs:
Tight Sand, Shale gas, shale Oil
RESERVES PAR L’APPROCHE VOLUMETRIQUE
Les réserves en place peuvent être estimées à la manière volumétrique mais les
paramètres (m, a et n) du réservoir doivent être définis avec précision afin de
surmonter les anomalies pétrophysiques qui caractérisent les reservoirs non
conventionnels, comme par exemple:
 Une saturation irréductible en eau assez élevée causant de faibles

résistivités du réservoir et faussant le calcul des réserves en place.
 Une forte saturation en eau pourrait indiquer une à forte argilosité du

réservoir et donc une faible perméabilité de ce dernier.
L’approche volumétrique pour les schistes
Shale Oil :
L’évaluation des réserves
Shale Gas:
H: épaisseur utile de l’argile roche mère potentielle




Taux de récupération
Selon le degré d’argilosité de la roche mère: plus c’est
argileux, moins est l’efficacité de la frac et moins on
récupère les hydrocarbures:
Pétrole de schiste : 2 à 6%
Gaz de schiste: 15-25%
Remarque sur la rhéologie des schistes

Selon sa composition:
Si la roche mère est 100% argileuse: elle a tendance à absorber l’augmentation de
pression, elle plie sous la pression hydraulique exercée sans se fracturer.
Si le schiste est riche en quartz (silice), en calcite.., il va se fracturer beaucoup plus
facilement. Le quartz, plus dur que l’argile, est plus cassant: il crée des hétérogénéités au
sein du schiste et favorise la fracturation.
Pression interne du schiste

Comme le gaz naturel ne peut pas s’échapper du schiste imperméable, il s’accumule et
augmente la pression interne du schiste. Dans le cas d’un schiste avec une forte pression
interne ( surpressé, sous-compacté) les fractures artificielles vont se propager plus
facilement puisque le schiste est déjà naturellement proche du point de rupture. La
surpression hydraulique vient s’ajouter à la surpression existante du gaz.
Les meilleures fracturations s’obtiennent dans les schistes

sous-compactés, reconnaissables sur le log Sonic

 Les zones de récupération du gaz sont limitées aux seules zones

fracturées le long du drain horizontal.
 Les fractures ne dépassent que rarement 300 mètres
Exemple de profil de déplétion d’un puits de gaz de schiste
330 000 m3/j
150 000 m3/j

28 000 m3/j
40 000 m3/j

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LES DIAGRAPHIES

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 2

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 3

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 4

2- Les diagraphies en réservoirs conventionnels

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 5

3- Les diagraphies en réservoirs non conventionnels

 Estimation des réserves en place et récupérables en non conventionnel

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 6

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 7

 Equivalent américain log (bûche, rouleau)

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 8

C’est l’enregistrement en continu, le long du puits, des

…et leur interprétation en termes de caractéristiques

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 9

 Autre nom utilisé: « carottage électrique » dans l’idée de remplacer le

 Seule la résistivité des couches traversées par le forage est mesurée en

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 10

Principaux types de diagraphie

 Résistivités (seulement Open hole)

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 11

Enregistrées à l’intérieur d’un tubage dans le but de:

 Evaluer les formations à travers le tubage

 Evaluation des formations ( Cased & Open hole)

 Evaluation de la cimentation (Cased hole)

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 14

Principaux outils de diagraphie

Gamma Ray : Rayons gamma naturels

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Principaux outils de diagraphie

PRINCIPAUX OUTILS «OPEN HOLE»

Usual name (Company) Signification Remark/Application

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Principaux outils de diagraphie

Usual name Signification Remark/Application

DSNT (HES) Dual Spaced Neutron Tool Porosity, Lithology

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Principaux outils de diagraphie

Usual name Signification Remark/Application

Usual name Signification Remark/Application

RCBT (HES) Radial Cement Tool Cementation quality control

CBL (Slb) Cement Bond Log Cementation quality control

Segmented Bond Tool Cementation quality control

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Principaux outils de diagraphie

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 19

La thermométrie: Enregistrement continu de

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APPLICATIONS DES DIAGRAPHIES

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Caractérisation géologique des bassins

Place des diagraphies dans la branche E&P

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Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR 25

La notion de «Conventionnel» concerne les réservoirs et/ou les

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C. Qualité Qualitative Quantitative

Estimation des réserves

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR

Nature et contact des fluides

Les diagraphies en Conventionnel et non Conventionnel, 21-25 Mars 2021 / IAP-Boumerdes-GGR

Avant l’estimation des réserves en place et

ρ fluide = ρhc Shc + ρmfSxo