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Plan provisoire

Introduction

Présentation de Tigzirt

Chapitre I : Aléas et risques à Tigzirt

-Glissement de terrain

-Séisme

-risque de tassement et affaissement en plus du retrait du trait de côte

Présentation + définition de chacune des zones à risque.

Chapitre II : Travaux à réaliser

Terrassement

Fouilles

Infrastructures

Solutions proposées

CONCLUSION

1
Chapitre Introductif : Présentation de Tigzirt
Tigzirt (île en berbère), est une commune de la wilaya de Tizi Ouzou, ville côtière de Kabylie en Algérie, située à 40
km au nord de Tizi Ouzou, à 120 km à l’est d’Alger et 116 km à l’ouest de Béjaïa, C'est aussi le nom d'une daïra,
regroupant les communes de Tigzirt, Mizrana et Iflissen. Possède une superficie de 41,68 Km².

Le site de Tigzirt et étudié d’un point de vue géologique, climatologique, géotechnique et hydrogéologique. Du point
de vue climatologique la ville de Tigzirt est caractérisée par une longue période de fortes pluies entre les mois de
Novembre et d’avril. La hauteur de précipitation moyenne annuelle est de l’ordre de 810 mm.

Les recherches menées jusqu’à présent ont pu établir la qualité du sol se trouvant à Tigzirt en se basant sur des
sondages carottés (Laboratoire National de l’Habitat et de la Construction LNHC) et le résultat de ces
reconnaissances confirment l’existence de deux formations principales : des dépôts quaternaires constitués d’éboulis
gréso-argileux (calcaire argileux) et un substratum marneux (voir figure suivante) avec une zone remaniée d’une
épaisseur d’environ 2m au niveau de l’interface entre ces deux formations. Les principales caractéristiques physique
et mécaniques des terrains sont synthétisées dans les tableaux suivants :

Tableau 1 : Caractéristiques géotechniques des matériaux qui composent le versant de Tigzirt

Propriétés Poids Poids volumique Cohésion Angle de Module de Coefficient


matériau volumique saturé (KN/m3) C’ (kPa) frottement Young E de Poisson ν
sec (KN/m3) ϕ’ (°) (MPa)
Recouvrement 17.3 20 0 30 800 0.33
superficiel
Marne altérée 14.8 16.8 0 26 200 0.30
et remaniée
Marne 22.6 23 100 30 1700 0.30
compacte

Tableau 2 : Caractéristiques physiques des matériaux qui composent le versant de Tigzirt.

Formations Densité Passant Passant à Passant à Wp(%) WL (%) IP Wnat(%)


séche à 2 μm 80 μm (%) 2 mm (%)
(%)
Eboulis gréso- 1,43 à 45 à 52 75 à 80 87 à 98 27 à 38 44 à 73 17 à 46 19 à 30
argileux 1,73
Marne altérée 1,38 à 15 à 29 42 à 60 72 à 95 25 à 35 48 à 63 18 à 38 20 à 30
1,58

Marne saine 1,70 à 35 à 45 74 à 90 86 à 98 25 à 31 49 à 59 23 à 29 27 à 40


1,74

2
Figure 1 : Repère de la carte de Tigzirt.

L’hydrologie de la région de Tigzirt est caractérisée par la présence de deux cours d’eau principaux ainsi que plusieurs
ravinements secondaires et de sources d’eau. De plus, le pied du versant instable beigne dans la mer. Par ailleurs
cette hydrologie agit négativement sur la stabilité du versant de différentes manières.

Figure 2 : Hydrologie de la ville de Tigzirt

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Chapitre I : Présentation des différents Aléas
1.1-Glissement de terrain :

Un glissement de terrain correspond à un déplacement généralement lent (de quelques millimètres par an à
quelques mètres par jour) sur une pente, le long d’une surface de rupture dite surface de cisaillement, d’une masse
de terrain cohérente, de volume et d’épaisseur variables : quelques mètres cubes dans le cas d’un mouvement de
grande ampleur pouvant concerner l’ensemble d’un versant.

Trois types de glissement sont distingués en fonction de la géométrie de la surface de rupture :

-Glissement plan translationnel le long d’une surface plane ;

-Glissement circulaire ou rotationnel, le long d’une surface convexe ;

-Glissement quelconque ou composite lorsque la surface de rupture est un mélange des deux types.

1.1.1-Glissement plan :

Il se produit suivant un plan, le plus souvent au niveau d’une zone de discontinuité entre deux matériaux de nature
différente. La ligue de rupture suit une couche mince de mauvaises caractéristiques sur laquelle s’exerce souvent
l’action de l’eau. Une telle couche est appelée « couche savon ».

1.1.2-Glissement rotationnel :

Ce type de glissement est très fréquent. Le terrain glisse le long d’une surface concave ayant la forme d’une cuillère.
La partie supérieure affaissée se scinde en blocs surmontés d’escarpement de failles. La partie inférieure évolue en
une coulée plus ou moins développée.

1.1.3-Glissement quelconque :

Le mouvement est très semblable au précédent dans son allure externe, mais la (ou les) surface(s) de rupture est
(sont) de forme générale convexe et passe(nt) au travers de différents niveaux de faiblesse du massif. Les
mouvement complexes sont par définition l’association de plusieurs types de mouvements qui se déclenchent, soit
ensemble, soit successivement.

L’évaluation de la stabilité d’une pente constitue l’un des problèmes les plus complexes de la géotechnique. Plusieurs
facteurs interviennent généralement simultanément et leur évaluation (quantification) est souvent très difficile et
très variable d’une part, et d’autre part, il faut les déceler et déterminer leur influence tout en considérant que
chaque cas est un cas particulier. En fait les causes pouvant déstabiliser un versant ou réactiver une ancienne
instabilité découlent de plusieurs origines. Il est donc nécessaire de connaître la structure du versant, sa
morphologie, les conditions climatiques et hydriques de la région, et surtout l’activité de l’homme. Tout en sachant
que la principale cause du déclenchement des glissements de terrain étant d’origine hydraulique.

Le secteur littoral Algérien dont la région de Kabylie et particulièrement la ville de Tigzirt représente un bon exemple
pour les glissements de terrain.

Le site de Tigzirt a fait l’objet de plusieurs études et expertises géotechniques qui ont permis de reconnaître la nature
des terrains. La géologie propice aux mouvements de terrain et les travaux d’extension de la ville ont provoqué des
déplacements jusqu’au déclenchement de la catastrophe, lors de conditions météorologiques exceptionnelles.
L’étude géomorphologique du site de l’exploitation des mesures réalisées permettent de préciser les causes
conduisant à l’instabilité et à la rupture ; la saturation en eau des terrains ne se produit que si une grande partie de
l’eau des pluies s’infiltre au lieu de ruisseler. Les fentes de dessiccation provoquées par les sécheresses estivales et
les fissures liées aux déformations profondes favorisent l’infiltration de l’eau qui exerce alors une pression
hydrostatique qui peut faire atteindre aux matériaux argileux la limite de plasticité nécessaire au fluage. Ces
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infiltrations élèvent ainsi le niveau des nappes phréatiques, favorisant la saturation du substrat. Or, une
augmentation de la teneur en eau réduit la cohésion des matériaux argileux (G.Avenard,1962) et stimule le
fonctionnement des mouvements de masse (R.Neboit,1991 ; J.M. Grandjean et al.,2006). Les travaux de
terrassement, en ameublissant le matériel et les ravins ont favorisé l’infiltration.

D’après R.E.Mayer (2003), l’instabilité de matérialise lorsque les contraintes de cisaillement (poids des matériaux,
pression interstitielle, surcharge locale de la partie supérieure du talus) sont supérieures à la résistance au
cisaillement (cohésion et frottement propres aux matériaux).

Le glissement de terrain de Tigzirt, d’un volume estimé de l’ordre de quelques millions de 𝑚3 , est un phénomène
gravitaire complexe au regard des nombreux facteurs qui ont interagis pour favoriser son déclenchement. La
morphologie du versant, orienté vers le Nord et instable sur une superficie de 136 ha, est complexe. L’urbanisation a
évolué depuis les années 1970 d’une manière dense et anarchique (sans respect des règles d’urbanisation), ce qui a
engendré d’importants remodelages superficiels et surcharges.

L’escarpement principal se situe au niveau de la crête de la colline Sour Bouaouine au pied des montagnes Taslata à
une altitude d’environ 270 m. La longueur maximale du versant affecté par le mouvement est de l’ordre de 1390m,
sa pente moyenne est comprise entre 13° et 15°, sa largeur au niveau du rivage est d’environ 1250m et sa largeur
minimale à mi- pente est de l’ordre de 960 m.

La morphologie du pied du versant a largement été remodelée par le mouvement de terrain d’une part et par
l’érosion marine d’autre part. Plusieurs signes d’une intense érosion, malgré un faible marnage (généralement
inférieur à 20 cm), sont observés, en particulier la présence de blocs rocheux en bord de mer, la modification du trait
de côte et le changement de la couleur de l’eau en bord de mer (présence de nombreuses particules fines en
suspension).

L’évolution récente du trait de côte a été évaluée en comparant des photographies verticales aériennes prises entre
2006 et 2011. Un important recul a été observé de part et d’autre du glissement (environ 17m en 5 ans au niveau de
la plage Tassalast à l’Ouest et environ 6 m en 5 ans au niveau de la plage Ferraoun à l’Est) ; tandis qu’au droit du
glissement et lors de la même période une propagation du trait de côte de l’ordre de 10 m est constatée. Les vitesses
de recul de part et d’autre du glissement sont significativement supérieures aux valeurs moyennes observées sur la
côte méditerranéenne en Algérie, généralement comprises entre 0.12m/an et 0.75 m/an, et conjugués à une
augmentation du niveau de la mer évaluée à environ 2 mm/an à 2,5 mm/an (ayadi et Boutiba, (2012) ; Boutiba et al.,
(2012))., Bouakline et al., (2012). L’érosion accrue des plages à l’Ouest et à l’Est du mouvement de terrain traduit les
modifications engendrées par l’avancée de la masse glissée dans la mer sur la houle, les courants et les transports
sédimentaires dans la zone littorale et notamment lors des tempêtes.

Voici quelques-unes des cartes de Tigzirt montrant les régions soumises au risque de glissement de terrain :

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Figure 1 : Localisation du glissement de terrain du centre-ville de Tigzirt.

Figure 2 : Morphologie de glissement du versant de Tigzirt

Afin de mieux connaitre et comprendre le glissement de terrain de Tigzirt des recherches ont été effectuées par des
chercheurs sur la zone en risque nous permettant d’avoir une idée de la lithologie rencontrée sur site, trois profils
ont été effectués : deux profils longitudinaux et un profil vertical.

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Figure 3 : Localisation des profils

Ces profils donnent une interprétation du contexte géologique et lithologique du grand mouvement de Tigzirt, Ils
ont été réalisés à partir de sondages carottés d’une manière représentative du terrain car ils atteignent de grandes
profondeurs et sont éparpillés sur tout le secteur d’étude, sachant qu’ils ne donnent qu’une indication sur un secteur
d’étude.

Figure 4 : Coupe transversale du profil 1 de la figure 3

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Figure 5 : Profil géologique réalisé selon le profil 2 de la figure 3

Les figures 4 et 5 nous donnent un aperçu de la forme du glissement selon son avancement vers la mer avec deux
bombements très légers.

Le profil vertical (figure 6) nous donne l’inclinaison et la direction de la pente sans oublier les structures
géomorphologiques rencontrées au niveau du terrain mobilisé qui sont les suivants : les dépôts quaternaires
(Eboulis) recouvrent le substratum rocheux sur une épaisseur très variable entre le pied des reliefs montagneux
(secteur Bouaouine-Cheurfa au Sud) et la côte. Ils sont principalement constitués de matériaux limono-argileux
parfois sableux, avec un substratum marneux qui semble un peu profond à l’amont de la RN24, 10 m de profondeur
au droit du sondage (SC05).

Figure 6 : Structure du mouvement de terrain à Tigzirt (profil 3 de la figure 3)


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Notre recherche sur les sites en risque au glissement de terrain nous a conduit auprès des autorités locales de Tigzirt
(APC TIGZIRT), les autorités ont accepté de nous laisser prendre quelques clichés sur la carte de la ville contenant les
informations nécessaires à notre travail, la carte étant assez volumineuse nous avons dû prendre plusieurs clichés
pour avoir l’ensemble des informations et données requises :

Figure 7 : Carte de la ville de Tigzirt montrant les zones en risque au glissement de terrain

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Figure 6 : Carte de la partie Sud.

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Figure 7 : Partie Nord-Ouest de la carte

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Figure 8 : Partie Nord-Est de la carte

Figure 9 : Indications sur la nature des contraintes naturelles dans la carte

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Figure 10 : Indications urbaines et géomorphologique de la carte

1.2-Le séisme :
1.2.1-Définition :

Un séisme ou tremblement de terre est une secousse du sol résultant de la libération brusque d'énergie accumulée
par les contraintes exercées sur les roches. Cette libération d'énergie se fait par rupture le long d'une faille,
généralement préexistante. Plus rares sont les séismes dus à l'activité volcanique ou d'origine artificielle (explosions
par exemple). Le lieu de la rupture des roches en profondeur se nomme le foyer ; la projection du foyer à la surface
est l'épicentre du séisme. Le mouvement des roches près du foyer engendre des vibrations élastiques qui se
propagent, sous la forme de trains d'ondes sismiques, autour et au travers du globe terrestre. Il produit aussi un
dégagement de chaleur par frottement, au point de parfois fondre les roches le long de la faille (pseudotachylites).

Il se produit de très nombreux séismes tous les jours mais la plupart ne sont pas ressentis par les humains. Environ
cent mille séismes sont enregistrés chaque année sur la planète.

1.2.2-Cas de Tigzirt :

Le Nord Algérien se situe à une frontière active entre deux plaques majeurs, sa déformation globale en compression
selon une direction Nord-Ouest Sud-Est est liée à la collision générale Afrique-Eurasie débutée au jurassique Inférieur
dans la Méditerranée occidentale et se poursuivant aujourd’hui à une vitesse de convergence moyenne de l’ordre de
6 mm/an. Le site instable de Tigzirt est ainsi encadré par plusieurs failles actives majeures. Elles sont localisées, soit
sur le continent, soit en mer. Parmi les plus importantes on peut citer :

-La faille de Thenia de direction N120°E présentant une composante coulissante senestre (du fait de la rotation dans
le sens antihoraire de la plaque africaine par rapport à la plaque eurasiatique), en activité constante depuis le séisme
de Boumerdès du 21 Mai 2003.

-La faille d’Isser-Tizi-Ouzou.

-La faille inverse de Zemmouri constituée par une série de fractures discontinues, localisées en mer à l’Est de la faille
de Thénia, de direction N54°E et de pendage égal à 47° vers le Sud-Est, à l’origine du séisme de Boumerdès.

Le versant côtier de Tigzirt est donc susceptible d’être affecté par de puissants phénomènes géodynamique et
néotectoniques. La commune de Tigzirt est située en zone de sismicité moyenne (II-a) selon les Règles parasismiques
Algériennes RPA 99 (version 2003).

La carte suivante représente l’ensemble des failles proches de Tigzirt :


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Chapitre II : Travaux à réaliser
2.1-Terrassement :
2.1.1-Définition :

Les terrassements consistent à effectuer au moyen d'engins mécaniques diverses opérations destinées à préparer
les terrains en vue de prochaines constructions. Ou bien il désigne l’ensemble des opérations de mise en forme d’un
terrain liées à l’édification d’une construction (nivellement du sol, fouille pour exécution des fondations, tranchée
pour la mise en place des canalisations)

2.1.2-Principe :

Le terrassement se constitue de plusieurs étapes :

 Nivellement : est l'ensemble des actions d'aplanir le terrain, généralement on utilise la niveleuse qui facilite
ces actions.

 Sondage : est réalisé tout de suite après le décapage, pour la reconnaissance de la nature du sols, appelée
reconnaissance géotechnique.

 Déblai : c'est l'ensemble des terres retirées du sol lors des divers travaux de terrassement.

 Remblai : c'est la quantité des terres rapportées sur le terrain pour combler une cavité ou pour créer une
plate-forme.

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2.1.3-Différents types de terrassement :

Les fouilles en rigole : elles sont destinées à recevoir les fondations. Les fouilles sont dites en rigole dès lors que leur
largeur n'excède pas 2 m et leur profondeur 1 m. Elles sont réalisées une fois l'implantation réalisée à l'emplacement
des futurs murs. Afin d'éviter tout risque de gel, les fouilles sont creusées sur une profondeur de 80 cm.

Concernant les excavations, les fouilles ont une surface supérieure à 2 m de chaque côté et une hauteur inférieure à
la moitié de la largeur.

Enfin, une fouille est dite en tranchée lorsque sa profondeur est supérieure à 1 m mais que sa largeur est inférieure
à 2 m.

2.2-Les fouilles :

Dans le domaine du bâtiment, une fouille est un creusement réalisé dans le sol, en général après décapage de la
terre végétale. Elle fait partie des travaux de terrassement et destinée à être remplie par le béton des semelles de
fondation. Les fouilles sont destinées aux applications suivantes :

 Réalisation des fondations ;

 Dégagement des volumes des sous-sols ;

 Pose des canalisations

2.2.1-Types de fouille :

On compte plusieurs types de fouilles dont :

 Fouilles en rigole : Elles sont destinées à recevoir les semelles filantes de fondations, leur profondeur
n'excède pas un mètre et leur largeur deux mètres.

 Fouilles en tranchées : Leur profondeur est supérieure à un mètre et leur largeur n'excède pas deux mètres

 Fouilles en excavation : Elles ont une largeur de plus de deux mètres mais leur profondeur ne dépasse pas la
moitié de la largeur.

 Fouilles en puits : C'est dans le cas où la plus grande dimension horizontale d'un puits est inférieure à 1,20 m,
cette dimension est mesurée entre les faces intérieures opposées des étais et blindages. Pour des raisons de
sécurité, il est interdit qu'on descende au fond de la fouille au cours de son exécution.

 Fouilles en pieux : est utilisée lors d'un sol bon très profond afin de récupérer des charges ponctuelles
généralement. On peut aussi coupler les pieux avec des longrines afin de répartir les charges du bâtiment sur
une surface plus grande, et aussi afin de limiter les effets de tassements.

 Fouilles en pleine masse : exécutée sur la totalité de la surface d’emprise d’une construction, par ex pour
encaisser un sous-sol. Dans ce cas, le terrassement est descendu jusqu’au niveau de la sous-face du dallage
du dernier sous-sol.

2.2.2-Principes généraux :

Lors de l'exécution des fouilles, il faut se garantir contre les éboulements de terres en étayant convenablement
celles-ci. La hauteur, pouvant être laissée à pic, est d'autant plus grande, que la cohésion de terre est forte. Si on
peut faire usage d'étais pour des fouilles importantes, on coupe les terres suivant leur talus naturel, angle que fait la
terre avec l'horizontal quand elle s'éboule librement.

L'angle du talus débute à la cote du terrassement pleine masse, pour finir au niveau du Terrain Naturel (ou niveau
TN- épaisseur terre végétale.

Dans les fouilles importantes, on laisse parfois une partie de terre servant de témoin et permettant, au besoin, de
rétablir l'ancienne configuration du sol. Les fonds de fouilles doivent être dressés horizontalement, on peut être
amené à prévoir une pente de 2 à 5 % pour l'évacuation des eaux de ruissellement.
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2.3-Infrastruture :
2.3.1-Définition :

Partie inférieure, enterrée et généralement porteuse d'un ouvrage ou d'un ensemble d'équipements.

Une fondation se définit comme la partie d'un bâtiment ou d'un ouvrage de travaux publics qui assure la
transmission dans le sol des charges (poids propre, forces climatiques, sismiques et charges d'exploitation) de celui-
ci.

La fondation : terme employé le plus souvent au pluriel pour désigner l’ensemble des ouvrages enterrés sur lesquels
repose une construction. Les fondations assurent la stabilité du bâtiment. Elles transmettent au sol le poids total de
l’ouvrage en le répartissant de manière à garantir une assise parfaite. On distingue deux principaux types de
fondations selon la profondeur à laquelle elles se situent :

● Les fondations superficielles appelées aussi fondations ordinaires : elles sont utilisées quand le bon sol est proche
de la surface. Ce type de fondation comprend les semelles, les longrines et les plots.

● Les fondations profondes : systèmes de fondations par puits ou par pieux employés quand le bon sol est situé en
profondeur.

2.3.2-Types de fondations :
𝐷
2.3.2.1-Fondations Superficielles : ( 𝐵 ≤ 5 )

D : Profondeur de la base de la fondation par rapport au terrain naturel

B : Largeur de la fondation. Ou diamètre dans le cas de la fondation circulaire.

Lorsque le terrain résistant se trouve à une faible profondeur et qu’on peut facilement y accéder (nappe phréatique
absente ou rabattue) la fondation est établie directement sur le sol à proximité de la surface.

Parmi les fondations superficielles, on distingue :

 Les semelles isolées : de section carrée, circulaire ou rectangulaire et supportant des charges ponctuelles,
𝐿
généralement 𝐵
≤5
 Les semelles filantes : Dont la longueur est très grande par rapport à la largeur et supportant un mur ou une
𝐿
paroi, généralement : 𝐵
>5
 Les radiers ou dallage : Dee grandes dimensions et occupant la totalité de la surface de la structure. Ils ont
une épaisseur h dictée par la descente des charges et le calcul béton armé.

2.3.2.2-Fondaations profondes :

Il arrive souvent que le terrain superficiel sur lequel une fondation devrait être assise n’est pas susceptible de résister
aux efforts qui sont en jeu. Dans ce cas il faudra chercher le bon sol et faire reposer l’ouvrage sur des pieux, puits ou
barrettes qui sont caractérisés par une valeur très élevée du rapport D/B.

 Pieux : Les pieux ont un élancement D/B supérieur à 10 et leur diamètre est le plus souvent inférieur à 0,8m.
 Puits : Sont des fondations semi-profondes, présentant un diamètre B compris entre 0,8 et 2m et un
élancement D/B compris entre 4 et 10.
 Barrettes : Ce sont des éléments de paroi moulée remplaçant une file de pieux et pouvant atteindre des
profondeurs importantes.

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Chapitre III : Solutions apportées
III.1-Terrassement :

Ces techniques consistent à modifier la topographie du glissement afin de retrouver une situation d’équilibre.

L’allègement en tête de glissement

Cela consiste à décharger la “tête du glissement”. Ce déchargement entraîne une diminution de la masse et donc des
forces motrices. Il est également possible d’augmenter la stabilité d’un terrain en réduisant sa pente. Cette solution
est adaptée pour des talus non naturels ou de faible extension, mais généralement difficile à mettre en œuvre sur les
versants naturels.

La purge totale

Cela consiste à supprimer les matériaux glissés. C’est une solution seulement applicable aux glissements de taille
modeste, de faible profondeur.

La substitution partielle

Lorsque la purge totale n’est pas possible, la substitution se limite à des bêches, des contreforts, des masques ou des
éperons qui, s’ils sont bien dimensionnés, peuvent suffire à la stabilisation.

Le chargement en pied

Le chargement en pied consiste à construire un ouvrage de butée en pied de glissement afin d’équilibrer les forces
motrices et de contenir les déplacements de la masse instable. Il est en général associé à du drainage.

Les dispositifs de drainage

L’eau joue très souvent un rôle déterminant dans “le déclenchement ”des glissements de terrain, que cela soit par
son action mécanique, physico-chimique ou chimique. Les dispositifs de drainage ont pour rôle de réduire l’action de
l’eau soit en évitant l’alimentation en eau du site, soit en expulsant l’eau présente dans le massif instable.

Drainage de surface

Il s’agit de mettre en œuvre des moyens pour limiter les infiltrations dans les terrains en mouvements en collectant
et en canalisant les eaux de surface (cunettes, caniveaux, fossés, etc.).

Drains subhorizontaux

La technique consiste à réaliser de nombreux forages quasi horizontaux dans le glissement et pour y placer des
drains (tubes en PVC ou en acier) ainsi qu’un dispositif de captage des eaux. C’est la technique utilisée lorsque les
contraintes d’accessibilité du site ou de profondeur de la nappe interdisent la réalisation de tranchées

Tranchées drainantes

Ce sont des ouvrages qui permettent de rabattre le niveau des nappes phréatiques diminuant ainsi les pressions
interstitielles au niveau de la surface de rupture.

Drainage profond

Il s’agit de collecter et d’évacuer les eaux à l’intérieur du massif et dans la masse instable. Cela permet de diminuer
les pressions d’eau dans le massif, d’éviter les mises en charge brutales dans les discontinuités et d’abaisser le niveau
de la nappe.
Il peut s’agir de :
 Drains subhorizontaux ;
 Drains siphons ;
 De galerie drainante ;
 De drains ou puits verticaux.

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L’introduction d’éléments résistants

La mise en place d’éléments résistants n’influe pas directement sur la cause du mouvement mais sur ses
conséquences.
Les éléments résistants (type ouvrages de soutènement, tirants, ancrages, rangées de pieux…) visent à réduire ou
arrêter les déformations. Ces techniques sont intéressantes dans le cas où les techniques de stabilisation type
terrassement ou drainage ne peuvent être techniquement ou économiquement mises en œuvre.

Enrochement

Éperons drainants et enrochement en pied de glissement pour contrer l’avancée des matériaux sur la chaussée.

III.2-Fouilles :

Utilisation de blindage :

La terminologie du métré nous apprend qu’il s’agit de l’ensemble des éléments constituant l’étaiement des parois
d’une fouille pratiquée en terrain peu consistant, afin d’éviter l’éboulement des terres.

Un blindage traditionnel comprendra :

A-Des planches (dosses ou chons) jointives ou non, appliquées contre la paroi, et qui forment le blindage proprement
dit, parfois même réalisé en bastings ou en madriers,

B-Des pièces de répartition qui maintiennent les planches, et nommés selon leur position : semelle, cadre, longrine,
longeron, couche, couchis. Elles peuvent être constituées par des bastings, des madriers, des bois ronds,

C-Des étais en bois équarri ou en bois rond écorcé, portant le nom de chandelles, en position verticale pour soutenir
les cadres ; d’étançons, de contrefiches, en position inclinée ; d’étrésillons, souvent métalliques aujourd’hui, en
position d’allure horizontale,

D-Des pièces accessoires mais indispensables : tasseaux d’angles, clameaux, épingles de suspente, coins de blocage,
entretoises

E-Des cercles (ou cerces) en fer plat servant de cadres dans le blindage des puits circulaires.

Quand doit-on blinder ? Il suffit d’appliquer le règlement en vigueur : « Les fouilles en tranchée de plus de 1.30m de
profondeur et d’une largeur égale ou inférieure aux deux tiers de la profondeur doivent, lorsque leurs parois sont
verticales ou sensiblement verticales, être blindées, étrésillonnées ou étayées » et dans le même article on précise
que les mêmes mesures de blindage s’appliquent à toute fouille plus larges dont les parois risquent de s’ébouler.

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