Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1-Introduction
Les glissements de terrains sont des mouvements de masse qui se développent dans des
matériaux meuble et, en général, argileux. Les glissements évoluent en général lentement. Le
volume des glissements de terrain est très variable : de quelques mètre cube (loupe) à plusieurs
millions de mètres cube (versant entiers).
Les difficultés de stabilité de pentes se remarquent fréquemment dans la construction des
routes, des canaux et des digues de barrages. Certaines pentes naturelles peuvent devenir instables
et engendrent des problèmes d’instabilité qui peuvent être catastrophiques et provoquent des pertes
en vies humaines ainsi que des dégâts matériels considérables.
Selon sa nature, la vitesse d’évolution d’un glissement se situe entre quelques centimètres par
an et plusieurs centaines de mètres à l’heure. Un glissement passe par des phases tranquilles à
évolution faible, voire nulle, qui peuvent faire croire à tort à la stabilité du site et par des phases
actives pendant les quelles le processus s’accélère et peut devenir brutal.les périodes d’accélération
sont généralement dues à l’intervention de facteurs négatifs : pluies intenses, terrassements
malencontreux, etc.
2- Géométrie de glissement de terrain
La géométrie classique d’un glissement rotationnel est illustrée par la figure (1). La surface
de glissement est de forme circulaire, concave. La zone de départ du glissement est caractérisée par
une brusque rupture de pente (escarpement de départ) et par la présence de fissures et
éventuellement d’une morphologie en gradins (avec un ou plusieurs compartiments).
La surface même du glissement présente une topographie bosselée caractéristique. Dans la
partie aval, on retrouve une morphologie en bourrelet : le pied du glissement. La masse de terrain
descendue subit des contraintes de compression importantes et est fortement déstructurée.
Lorsqu’il y a une forte teneur en eau, la limite de liquidité peut rapidement être atteinte et on
peut voir le glissement évoluer en une coulée boueuse.
1
Aléas et risques géologiques
L’étude et l’inventaire des mouvements de masses est fondée sur le recensement des
événements passés ou présents. Il concerne d’abord le repérage des zones ou des mouvements se
produisent ou se sont déjà produits (mouvements «déclarés».
Il vise aussi à définir les types de mouvement, c’est un critère pour déterminer la nature des
risque en courus. Il peut être, enfin, un des éléments servant à la gradation du risque, soit en
fonction de l’âge ou du degré d’activité du mouvement observé, soit en fonction du volume de la
masse déplacée.
Cet inventaire est fondé sur le relevé des traces apparentes laissées par les mouvements de
matériaux. Ces traces sont plus ou moins facilement repérables sur le terrain ou sur les
photographies aériennes .Ce sont des «phénomènes », et chacun sait que ces apparences, qui
peuvent être trompeuses, sont à manier (utiliser) quelque précautions.
2
Aléas et risques géologiques
Escarpement principal
ddddddddddDddétudié
La distinction entre mouvements «actifs » et « non actifs », que ses derniers soient « dormants » ou
stabilisés, figure en bonne place dans toutes les nomenclatures (Varnes, 1978).Elle peut être un des
critères de la gradation des risques.
Pour Varnes (1978, p. 26), un mouvement actif est celui qui a fonctionné au moins une fois
dans l’année, lors du dernier cycle saisonnier favorable (période de gel et de dégel, de maximum ou
3
Aléas et risques géologiques
de forte intensité des précipitations, etc. …). Pour d’autres auteurs, la période de retour peut être
plus longue ; certains l’étendent jusqu'à 5 ans.
L’activité d’un mouvement peut être décelée (découverte) par observation directe pendant le
déroulement de l’événement, par la pose d’une instrumentation en surface (piquets repères) et
mesure du déplacement, ou en profondeur, la comparaison de photos au sol ou de prises de vues
aériennes effectuées à des dates successives, par l’évolution de la couverture végétale et par
enquête.
C- Les témoignages de la végétation
La végétation peut, elle aussi, apporter des témoignages d’instabilité actuelle ou passée.
Elle est également un bon critère d’activité des mouvements. La distinction entre éboulis vifs et
éboulis fixés par végétation est des plus classiques. On peut tenir le même raisonnement pour les
abrupts de tète des replats de glissement ; qui se couvrent progressivement de même temps que leur
profil évolue.
D- Autres indices
Le déplacement ou l’inclinaison des poteaux électriques a haute tension ou constitue
des bons indices d’un mouvement actif Voir (Photo .2).
Photo. .2. Inclinaison de poteau électrique de haute tension suite à l’activation de glissement de
terrain. (N.Hamadou, 2011))
Les cartes topographiques à petite échelle disponibles sont insuffisantes pour repérer un
accident localisé, il convient donc pour un glissement bien localisé d’entreprendre un levé
topographique à grande échelle (1/1000e ou 1/500e) de la zone en mouvement et d’en tirer un plan
en courbes de niveau (P. Desvarreux, 1987).
4
Aléas et risques géologiques
5
Aléas et risques géologiques
Photo.4. Implantation des piquets en acier dans la zone de glissement (N.Hamadou, 2011)
Dans notre aire d’étude le levés topographique a été effectuée par le même principe, c’est- à - dire
nous avons implanté des piquets en acier de 1.00 mètre de longueur dans la zone glissée (active) et
à son environnement stable (Photo.4), et à ce moment-là, nous avons réalisé un levés topographique
à l’aide de l’appareil topographique dite « théodolite », représenté le plan morphologique de
glissement de terrain à la date précédent voir Fig (2) et ( 3).
Après trois mois et demi, soit ( 104 jours), nous avons réalisé un deuxième levé
topographique sur les mêmes points ,d’où nous avons effectuée une courbe de déplacement
horizontal et vertical et nous avons obtenir a la fin une vitesse d’évolution de glissement de terrain
voir Fig. (4)et (5).
Cette méthode nous permettent exactement de localiser exactement la zone du glissement
(surface du la zone d’étude, surface de la zone active (Tab. 1) et le déplacement).
6
Aléas et risques géologiques
7
Aléas et risques géologiques
8
Aléas et risques géologiques
Fig.4. Levé topographique (T2)de la zone active du glissement de terrain ((N.Hamadou, 2011)
9
Aléas et risques géologiques
10
Aléas et risques géologiques
Le profil qui suit (Fig.6) a été réalisé à partir du levé topographique que nous avons effectué
sur site.
Nous disposons d’un réseau de points de mesures topographiques relativement denses et bien
réparties sur le versant. Les mesures topographiques sont également étalées dans le temps (certaines
mesures pour permettre quelques interprétations fiables). Les résultats de mesures sont présentés
dans les tableaux ci-dessous Tableau(2), (3)et (.4).
Tableau.2. Les données du levé topographique( T1) (N.Hamadou, 2011)
Stations
x y z
Topographiques
1 10000042,62 9999991,49 107,8045
2 10000047,12 9999982,055 107,3600
3 10000044,21 9999981,225 106,3900
4 10000038,62 9999982,585 105,6500
5 10000033,12 9999986,625 104,9310
6 10000037,15 9999978,312 105,0400
7 10000028,72 9999974,441 103,4934
8 10000019,52 9999980,072 101,4168
11
Aléas et risques géologiques
Stations
x y z
Topographiques
1 10000042,59 9999991,51 107,8000
2 10000047,05 9999982,05 107,3311
3 10000044,17 9999981,24 106,3686
4 10000038,61 9999982,59 105,6460
5 10000033,09 9999986,60 104,9300
6 10000037,13 9999978,31 105,0307
7 10000028,72 9999974,43 103,5000
8 10000019,50 9999980,07 101,4200
La superposition des deux images en (3D) obtenues par le logiciel Surfer :8 Fig(7)et
(8)montrent des différences apparaissent clairement :ces différences sont localisées au niveau de :
- La zone bleue, c'est-à-dire en amont de l’aire d’étude ou un léger bombement venait marquer
cette zone.
- La bande centrale de couleur marron- jaune dans les 2 figures montre une « crête » ou « sommet
de cote » qui s’est déplacée de l’ouest vers l’est.
- Ce même déplacement « d’onde «
est nettement plus marquée dans la partie aval de l’aire
d’étude où l’on voit la bande « verdâtre « changer complètement la forme (courbure) et venir
ainsi rejoindre le sens de déplacement ouest-est.
12
Aléas et risques géologiques
1075000
1070000
1065000
1060000
1055000
1050000
1045000
1040000
1035000
1030000
1025000
1020000
1015000
1075000
1070000
1065000
1060000
1055000
1050000
1045000
1040000
1035000
1030000
1025000
1020000
1015000
Le glissement objet d’étude qui définit par une formation argileuse et, une forte pente,
présenter des caractéristiques très différentes et atteindre des dimensions très variables.
Ce glissement se produit dans ces formations argileuses, suivi d’une succession de ruptures
affecte le sommet de talus, (rétrogression) sur une distance atteindre 2.70 mettre durant
une période bien déterminée, c'est-à-dire la vitesse mouvement de recul et de 2.6 cm/jour.
13
Aléas et risques géologiques
5-Méthode de Crozier
Définition
La méthode de Crozier est basée sur quatre paramètres morphométriques qui caractérise le
glissement de terrain. Les indices morphométriques permettant de qualifier un glissement de terrain
de fluide ou de visqueux voir (Tab..5).
Les moyennes
14
Aléas et risques géologiques
D = Wx/ Wc
T = Lm / Lc
15
Aléas et risques géologiques
Wx Lm
Q = │___ _ 1│ × ____ × 100
Wc Lc
Lr
P = _____ × 100
Lc
- Les problèmes de stabilité de pentes sont perçus différemment selon les caractéristiques
géologiques, géomorphologiques et climatiques.
- Donc il est nécessaire d’identifier les caractéristiques physiques et mécaniques des sols, par
une investigation géotechnique réalise au niveau du site étudié. Dans le but de cerner les
problèmes de stabilité du talus, coefficient de sécurité, degré de risque, et la vulnérabilité du
site.
16
Aléas et risques géologiques
Bibliographie :
- HamadouN, (2011) Risques liés aux mouvements de terrain dans le Tell Constantinois : Cas
du glissement de Douar Souadek (Zighoud Youcef). mémoire de magister, université de
Batna(Algérie)
- Varnes, 1978 D.J. VarnesSlope movement types and processes
R.L. Schuster, R.J. Krizek (Eds.), Special Report 176: Landslide: Analysis and
Control, Transportation Research Board, National Academy of Sciences, Washington
DC (1978).
- Varnes, 1984 D.J. VarnesLandslide hazard zonation: a review of principle and practice Nat.
Hazards, 3, UNESCO Press, Paris (1984.)
Les vitesses de glissement du terrain restent variables mais peuvent atteindre quelques
décimètres par an.
Lorsqu’il y a rupture, les terrains peuvent glisser très rapidement, surtout lorsqu’ils sont saturés
en eau.
1
Aléas et risques géologiques
2
Aléas et risques géologiques
Partie amont
Partie avale
un bourrelet de pied (ou frontal) à pente convexe. La poussée exercée par le bourrelet de
pied se marque fréquemment par un tracé anormal des cours d'eau en aval.
3
Aléas et risques géologiques
5
Aléas et risques géologiques
6
Aléas et risques géologiques
7
Aléas et risques géologiques
Les glissements surviennent généralement au période ou la pression d’eau est critique pour la stabilité
de talus.
Leurs distribution dans le temps est irrégulière et leurs fréquences peut être augmentée par des
événements météorologiques extrêmes.
Le calcul de la stabilité peut être réalisé dans deux cas : avant ou après déclenchement du
glissement.
Dans l’analyse des stabilité des pentes, il faut toujours déterminer l’angle maximale auquel la pente
(talus)est stables et examiner la stabilité en fonction de coefficient de sécurité (Fs).
les différentes «étapes d’une étude de stabilité sont :
Eude de la structure du massive.
*Etude de ses propriétés mécaniques.
*Eude des conditions hydrauliques.
*Modélisation et calcule de stabilité.
*Amélioration de la stabilité.
*contrôle et surveillance.
La définition des seuils des facteurs de sécurité dépend de l’approche adoptée, des fréquences
de sollicitations de l’ouvrage en question et du risque créé par la rupture. En condition normale,
Fellenius propose un seuil égale à 1.25, alors que FS = 1.5 pour Bishop (l’approche de Fellenius est
plus conservatoire que celui de Bishop)( J. L. DURVILLE et G. SÈVE).
Méthodes de calcul : La méthode universellement utilisé pour le calcul de stabilité de pente est
celle de l’équilibre limite. on considère l’aptitude au glissement d’un certain volume de sol au
voisinage de la pente. On étudier la stabilité de cet élément de sol voir(Fig.1)
(1)
8
Aléas et risques géologiques
Différentes forces agissant sur une masse en mouvement.(J. Costet et al, 1983)
La méthode des tranches est une méthode suédoise due à Petterson (1916), qui a subi plusieurs
adaptations au fil des ans tel que son développement par Fellenius en 1927 pour les ruptures
circulaires, par Bishop en 1954 et en fin elle a été étendue aux ruptures non circulaires par Nonveiller
en 1965 (J. Costet et al, 1983).
9
Aléas et risques géologiques
Bibliographie :
- N. Hamadou, (2011) Risques liés aux mouvements de terrain dans le Tell Constantinois :
Cas du glissement de Douar Souadek (Zighoud Youcef). Mémoire de magister, université
de Batna(Algérie)
- Philipponnat. G, (1987). « Fondations et ouvrages en terre ». Ed. Eyrolles. Paris.
- Société Suisse de Géomorphologie (SSGm) – Schweizerische Geomorphologische
Gesellschaft : Fiches – Géomorphologie de la montagne – Août 2009 . Instituts de
Géographie des Universités de Fribourg (IGUF) et de Lausanne (IGUL)
- G. PHILIPPONNAT, B. HUBERT, Fondations et ouvrages en terre, EDITIONS
EYROLLES, 2003.
- J. L. DURVILLE et G. SÈVE, Stabilité des Pentes , Glissements en terrain meuble,
Techniques de l’ingénieur, traité construction C 254.
- DJAMEL EDDINE BENOUIS ; ’’étude d’un glissement de terrain par différente
méthodes’’ ;Mémoire d’ingéniorat ; ingénieure d’état en génie civil option construction
civil et Industrieiil2010 ; université de Saida ; Page (21), (13) ; (Alger).
- Habib, P., (1997).Génie Géotechnique-application de la mécanique des sols et des
Roches. Ed. Ellipses. Paris.
- Hamza-Cherif Riad, Mémoire Magister en Génie Civil. Thème : Etude Des Mouvements
De Pentes Par Le Code De Calcul "Pfc2d". Université Abou-Bekr Belkaid (Tlemcen).
2009.
- Varnes, D. J. Slope movement types and processes. In Schuster, R. L. and Krizek, R. J.,
editors, Landlides : analysis and control, volume 176, pages 11{33. National Academic
Press, Washington, USA. 1978.
- Cornforth, D. H. Landslides in practice : investigation analysis, and remedial/ preventive
option in soils. Wiley and Sons, Hoboken, USA. ISBN 0-471-67816-3. 2005.
10
Aléas et risques géologiques
2- Méthode de calcul
Les méthodes par tranches sont les plus souples. Le talus est partagé en tranches verticales,
l’étude de l’équilibre tranche par tranche permet de moduler les valeurs de ơ et d’envisager des
conditions plus complexes : profil de talus non rectiligne, hétérogénéité du sol, ligne de glissement
quelconque (BENAISSA .A), 2003.
La méthode des tranches est une méthode suédoise due à Petterson (1916), qui a subi plusieurs
adaptations au fil des ans telles que son développement par Fellenius en 1927 pour les ruptures
circulaires, par Bishop en 1954 et enfin elle a été étendue aux ruptures non circulaires par
Nonveiller en 1965 (J. Costet et al, 1983).
Les valeurs des paramètres nécessaires à introduire dans le calcul sont en principe données par
les études exécutées sur le site considéré : La géométrie de la surface du glissement, les
caractéristiques géotechniques ….etc.
- Poids volumique humide :γh (Kn/m3)
- La cohésion : C (KPa)
- L’angle de frottement : φ (°)
Afin de bien étudier l’instabilité d’un versant quelconque, il faut tracer un profil topographique
orienté selon le grand axe (axe défavorable) voir figure. 1 ).
1
Aléas et risques géologiques
Figure. 1 : Implantation de Profil choisi pour le calcul de stabilité (N. Hamadou, 2011).
3- Les cercles calculés selon le grand axe du glissement sont joints dans la figure 2 ci-
dessous :
D’après (G .Philliponnant et H.Bertrand ; 2003) : Il n’ya pas de méthode précise pour définir
ce cercle, la méthode générale consiste à calculer le facteur de sécurité (fs) pour un nombre suffisant
des cercles. On général, il y’a beaucoup de possibilités :
- Pour un cercle donné, on peut faire varier le rayon de cercle.
- La possibilité du centre peut varier horizontalement et verticalement.
- Pour chaque centre de cercle, on porte le (fs) calculé.
2
Aléas et risques géologiques
FS
EF
des moment s résistants maximaux
EF
des moments moteurs
- Moment moteur : Celui du poids des terres, de l’eau interstitielle et des surcharges
éventuelles tendant à provoquer le glissement.
- Moment résistant : Celui des réactions s’opposant au glissement.
D’après Coulomb :
nm
R c
n 1
i AB N n tan i …………….. (2)
3
Aléas et risques géologiques
c i AB N n tan i
FS n 1
nm
………….. (3)
T
n 1
n
avec les notations définies sur la (Fig.3), la formule (3) peut s’écrire :
nm
c
b
W cos tan i
cos
i
n 1
FS nm
………….. (4)
W sin
n 1
4
Aléas et risques géologiques
nm
u b
c
b
W cos tan i
cos cos
i
n 1
FS nm
……. (5)
n 1
W sin
Avec : u Z w w
u : pression interstitielle,
Zw : hauteur d’eau,
γw : poids volumique d’eau.
< Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de stabilité
Le coefficient de sécurité (fs) défini par rapport au moment résistant par des essais successifs
permet de déterminer le cercle le plus défavorable. (P. Habib, 1997).
Les valeurs de FS en fonction de l’importance de l’ouvrage et des conditions particulières
qui l’entourent sont résumées dans le (Tab. 2):
Tableau. 1. Valeurs de coefficient de sécurité FS données en fonction de l’importance de l’ouvrage.
Fs Etat de l'ouvrage
<1 danger
Par le simple jeu hydrostatique, une pression d’eau peut également s’établir dans une
discontinuité du milieu (faille, joint de stratification, etc..) ou au contact de deux milieux
imperméables . Par exemple à la base d’une couverture argileuse imperméable plaquée sur un
substratum imperméable lui aussi.
L’eau qui s’infiltre dans cette discontinuité se met en charge, et agit comme un vérin (crique)
pour décoller la couverture de son soubassement. La pression d’eau disparait au moment du
décollement, mais elle a suffi à déclencher la rupture. (Abdelkader Benaissa ; 2003 )
Photo.2 .Concentration des eaux de ruissellement vers le glissement (N. Hamadou, 2011).
6
Aléas et risques géologiques
155
150
145
140
135
130
125
0.941848
altutude (m) 120
115
110
105
100
95
90
85
80
75
70
-10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110
distance (m)
Fig. 5.Cercle critique(2) obtenu selon le profil 01 ( Ru = 0.35) (N. Hamadou, 2011).
Le premiers SIG opérationnel est apparu dans les années 1960 au Canda et aux Etats Unis. Qui
rassemble des informations relatives à l’usage du sol.et des données concernant l’environnement sur
grande partie de territoire canadien. Le logiciel a été développé pour ces besoins spécifiques.
Deux autres réalisations précoces méritent d’être mentionnée le new York Land use information
système (1967) et le Minne Sota Land Management information système (1969).depuis cette
époque les couts et les difficultés techniques ont considérablement diminué et de nombreux
7
Aléas et risques géologiques
Il représente l’outil idéal pour les chercheurs intéressés par la gestion de territoire grâce auquel
il peut modéliser le monde réel , classer, observer des phénomènes et prévoir les changements futurs
» ESRI 2007 (Environmental Systems Research Institute).
Généralement une approche SIG est basée sur les données tels que, satellitaires, topographiques,
géologiques ainsi sur des mesures et des observations effectuées sur le terrain(GPS). -données
statistiques (carte pluviométrique ANRH …………….).
Ces données sont ensuite intégrées et analysées dans un environnement SIG pour le
raccommodage et la cartographique des zones exposées aux risques.
L’organigramme(Fig.6) maintenu pour une approche SIG renferme trois étapes (N.
Hamadou, 2019) :
Phase de collecte des données : cette phase consiste à déterminer les types ainsi que la
fiabilité des données exigées pour notre étude.
Phase d’analyse cartographique et thématique : Dans cette phase plusieurs analyses et
traitements des données notamment les données cartographiques et thématiques doivent
réaliser à l’aide d’un SIG.
Phase d’analyse spatiale et géotraitement :
8
Aléas et risques géologiques
Quand l’on est conforté à des enjeux importants, il est notamment nécessaire de s’assurer
de l’efficacité des travaux à réaliser. Un des moyens pour y parvenir est la bonne connaissance des
terrains à stabiliser, surtout lorsqu’il y a un risque à degrés important.
Exemples de techniques de drainage
- Collecteurs à ciel ouvert
- Les collecteurs fermés
- Elimination des infiltrations superficielles issues de la pluie et du ruissellement sauvage :
9
Aléas et risques géologiques
Quelques exemples :
10
Aléas et risques géologiques
Bibliographie
- A Benaissa. Université de Constantine, 2003.. Etude de la stabilisation chimique des sols
gonflants de la region d'Oran. A Hachichi, A Benaissa, ...
- BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), service géologique national français,
- B. Hubertet G. Philipponnat, (2003). « Fondations et ouvrages en terre ». Ed. Eyrolles.
Paris.
- Fellenius W. Erdstatische Berechnungen mit Reibung und Kohaesion, Ernst, Berlin, 1927
- Habib, P., (1997). Génie Géotechnique - Applications de la mécanique des sols et des roches.
Ed. Ellipses AUPELF/UREF. Paris, 222 p.
- Jean Costet,... Guy Sanglerat,. :.Cours pratique de mécanique des sols Tome 2, Calcul des
ouvrages /3 édition / Paris : Dunod , 1983
- N. Hamadou, (2011) Risques liés aux mouvements de terrain dans le Tell Constantinois : Cas du
glissement de Douar Souadek (Zighoud Youcef). Mémoire de magister, université de Batna(Algérie)
- N. Hamadou, (2019) : Évaluation de l’érosion hydrique dans les bassins des oueds de Kissir et
Lagreme : Approche systémique, Nord-est algérien, thèse de doctorat en science, UNV : de
Constantine.
11
Aléas et risques géologiques
1. Définition :
Les études publiées sur les linéaments sont multiples et donnent plusieurs définitions. Ces
derniers sont des alignements rectilignes plus ou moins courbés qui apparaissent au sein des reliefs.
Les linéaments correspondent à des crêtes rides ou limites de relief, ligne de partage des eaux,
limites linéaires de formation géographique ou d’ensemble pétrographique ou ligne d’affleurement
(Hobbs, W, H. 1912. O’leary et al, 1976). Ils peuvent aussi correspondre à des éléments structuraux
clairs, vallée et ravins, faille et plis (Amireche.H, 2002).
La nature du substratum influence largement l’architecture et l’organisation du réseau
hydrographique. Généralement la lithologie, la structure ainsi que la tectonique (faille,
décrochement), obligent les cours d’eau à modifier et changent leurs directions brusquement en
fonction des zones de faiblesses.
Définition : Les linéaments sont des alignements rectilignes plus ou moins incurvés (courbés) qui
apparaissent dans le relief. Ils sont assimilés soit à des traits physiographiques liés à la
végétation, l’hydrographie ou à la morphologie des terrains.
1
Aléas et risques géologiques
Cette thématique cherche à identifier les relations existant entre les formes d’érosion, notamment
les mouvements de terrain, les linéaments tectoniques et les effets de la séismicité, autrement dite
entre :
Ces derniers traduisent parfois une rupture géologique pouvant correspondre à une zone de
faiblesse tectonique (contacte anormale, limite des formations lithologiques…).
2
Aléas et risques géologiques
Hobbs. W.H (1904) ayant été le premier à définir cette notion ligamentaire. Dans le paysage,
les linéaments correspondent selon l’auteur à des crêtes, rides ou limites de reliefs, lignes de partage
des eaux, limites linéaires des formations géologiques ou d’ensembles pétrographiques ou lignes
d’affleurements.
Généralement la réalisation de la carte des linéaments d’une région s’est basée, en plus de
l’analyse multiscalaire (recoupement de différentes échelles), sur différents documents notamment :
Les linéaments sont classés par ordre d’angle croissant de 0 à 180°suivant un fichier formé
de classe de 10°. On aboutit ainsi à une représentation en rosaces selon les fréquences et
longueurs cumulées.
7. Classification linéamentaire
a- Les couloirs linéamentaires : ce sont surtout les linéaments qui ont une trace jalonnée
(limitée) par un ou plusieurs satellites parallèles à subparallèles. L’ensemble de ces tracés
forme un couloir linéamentaire.
On peut distinguer aussi les linéaments en échelons : ils sont courts, parallèles entre eux
et forment une allure (aspect) en échelons (degrés) .
b- Les nœuds linéamentaires : la résultante de recoupement d’au moins trois directions
linéamentaire différentes constitue ce qui est couramment appelé dans la discipline un
nœud. Il représente, en général, une zone de tensions maximale. Ces nœuds sont certains
rôles sur les plans suivants :
3
Aléas et risques géologiques
Lorsque les nœuds relient entre eux, la propriété des fluides à migrer augmente.
8. Morphogenèse et linéaments :
Généralement, les failles tectoniques ont un rôle important dans le contrôle structural de relief
et de modelé. Donc il est nécessaire d’assembler les différentes formes géomorphologiques
dynamiques aux linéaments tectoniques.
La superposition des cartes de quelque forme de l’érosion et de linéaments nous permis de faire les
observations suivantes (Amireche.H, 2002) :
Les déformations, cassantes ou plicatives des lignes de crête, sont directement lié à
l’étendue des linéaments.
Les escarpements, par exemple, sont en forme discontinues car traversés par une série de
linéaments. Cependant, ces éliment restés des décrochements de faible longueur.
La présence d’une série de décrochement.
Des déformations plicatives dans les grès numidiens.
L’effet des linéaments tectoniques (failles profondes) est net sur les réseaux
hydrographiques.
Plusieurs glissements sont bien délimités par les linéaments. Il corresponde en fait à des
zones de tensions maximales.
La prédominance des éboulis de grès numidiens.
Au plan sismique, le nord algérien est caractérisé par une dynamique fréquente et que celle-ci
joue un rôle important dans la genèse de certaines formes héritées.
4
Aléas et risques géologiques
Les différentes documents et cartes réalisée (linéament, morpho structure…) constituent des
outils de travail en géorisque. Ils ont permis de mettre en évidence les relations précises entre les
déformations du relief, les mouvements de masse et ces réseaux de failles, déchiffrée et
cartographiés.
Pour cela, le réseau de surveillance terrestre, mais aussi marine, doit être renforcé par
diverses méthodes géophysiques, (sismographe, accélérographe, théodolite…) l’objectif étant de
cerner spatialement la distribution des séismes, leur effets et de gérer éventuellement le risque.
5
Aléas et risques géologiques
- Les principaux types de roches et formes tectonique peuvent se reconnaitre, en effet, au tracé
spécifique du réseau hydrographique.
- Les linéarités de ce réseau peuvent être observées sur les photographies aériennes. Celle –la
sont parfois associées à des fractures, particulièrement celles qui sont profondes. Il en est de
même pour les portions de vallées ou d’oueds de forme linéaire, surtout lorsque plusieurs
sections de ce type, appartienne à des cours différents.
- Il arrive qu’elle s’aligne entre elles après avoir changé brusquement de direction
d’écoulement. Selon cette approche, un réseau de linéaments a été déchiffré par la méthode
RASSKATOV(1982). Cette dernière utilise l’indice géomorphologique et géologique pour
l’étude des structures tectonique. Elle a constitué pour cette partie de l’étude un outil
d’analyse complémentaire à la méthode de déchiffrement directe.
6
Aléas et risques géologiques
Bibliographie :
- Amirèche, H., 2002. L’eau, le substrat, la tectonique et l’anthropisation dans les phénomènes
érosifs du Tell Nord-Constantinois. Thèse d’Etat. FSTGAT. Université de Constantine. Algérie.
229 p.
- Hamadou . N .2019 .Évaluation de l’érosion hydrique dans les bassins des oueds de Kissir et
Lagreme : Approche systémique, Nord-est algérien, thèse de doctorat en science en
aménagement du territoire, Université de Constantine 1
- Hobbs, WH., 1912. Earth features and their meaning macmillon Co. (edl, Newyork 506 p.
- Nguyen, X, and Ho- Y., 1988. Digital image processing in remote sensing. J.P.Muller (ed).
Taylor and Francis (publ.), London, 327 p.
- O’Leary, D. W. Friedman, and, J. D., Pohn. 1976. Lineament, linear, lineation: Some proposed
new standards for old terms, Geological Society America Bulletin, 87(2), pp 1463-1469.
- Nguyen, X, and Ho- Y., 1988. Digital image processing in remote sensing. J.P.Muller (ed).
Taylor and Francis (publ.), London, 327 p.
- Fraipont, P., Hirsch, J., 1984, b. Analyse linéamentaire: procédurede traitement automatique
de donneés télédétectées. C.R. Coll. Int. “Informatique en Sciences de la Terre”, Nancy, April
1984
- Scanvic, J., 1983. Utilisation de la télédétection dans les sciences de la terre. France : Bureau
de Recherches Géologiques et Minières(BRGM), Manuel et Méthodes, n°.7.
- Scanvic, J., 1983. Utilisation de la télédétection dans les sciences de la terre. France : Bureau
de Recherches Géologiques et Minières(BRGM), Manuel et Méthodes, n°.7.
- Meghraoui,M , 1988.Géologie des zones sismiques du Nord de l'Algérie : paléosismologie,
tectonique active et synthèse sismotectonique Thèse de doctorat en Géologie structurale. Sous
la direction de Jean Andrieux.