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Aléas et risques géologiques

Description et étude géomorphologique


des glissements de terrain

1-Introduction

Les glissements de terrains sont des mouvements de masse qui se développent dans des
matériaux meuble et, en général, argileux. Les glissements évoluent en général lentement. Le
volume des glissements de terrain est très variable : de quelques mètre cube (loupe) à plusieurs
millions de mètres cube (versant entiers).
Les difficultés de stabilité de pentes se remarquent fréquemment dans la construction des
routes, des canaux et des digues de barrages. Certaines pentes naturelles peuvent devenir instables
et engendrent des problèmes d’instabilité qui peuvent être catastrophiques et provoquent des pertes
en vies humaines ainsi que des dégâts matériels considérables.
Selon sa nature, la vitesse d’évolution d’un glissement se situe entre quelques centimètres par
an et plusieurs centaines de mètres à l’heure. Un glissement passe par des phases tranquilles à
évolution faible, voire nulle, qui peuvent faire croire à tort à la stabilité du site et par des phases
actives pendant les quelles le processus s’accélère et peut devenir brutal.les périodes d’accélération
sont généralement dues à l’intervention de facteurs négatifs : pluies intenses, terrassements
malencontreux, etc.
2- Géométrie de glissement de terrain

La géométrie classique d’un glissement rotationnel est illustrée par la figure (1). La surface
de glissement est de forme circulaire, concave. La zone de départ du glissement est caractérisée par
une brusque rupture de pente (escarpement de départ) et par la présence de fissures et
éventuellement d’une morphologie en gradins (avec un ou plusieurs compartiments).
La surface même du glissement présente une topographie bosselée caractéristique. Dans la
partie aval, on retrouve une morphologie en bourrelet : le pied du glissement. La masse de terrain
descendue subit des contraintes de compression importantes et est fortement déstructurée.
Lorsqu’il y a une forte teneur en eau, la limite de liquidité peut rapidement être atteinte et on
peut voir le glissement évoluer en une coulée boueuse.

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Fig.1. Coupe schématique d’un glissement rotationnel et distribution des forces.


(Société Suisse de Géomorphologie (SSGm) – Schweizerische Geomorphologische Gesellschaft
Fiches – Géomorphologie de la montagne – Août 2009)

Sb : poids qu’opèrent la masse (bleue), résistance face à Sa.


Sa : poids de la masse (jaune) qui tente de glisser.
Fr : frottement (rouge) , le sous- sol s’oppose au mouvement .

Sb + Fr = cohésion (frottement et contre - poids), Sa = cisaillement.


- Si , Sa < / = Fr + Sb , il ya stabilité .
- Si , Sa > Fr + Sb , il ya glissement .

 L’eau (pluie qui s’infiltre …) va réduire la cohésion et accentuer le glissement autour de


centre de rotation virtuel.

3-Les indices d’instabilité du glissement de terrain

L’étude et l’inventaire des mouvements de masses est fondée sur le recensement des
événements passés ou présents. Il concerne d’abord le repérage des zones ou des mouvements se
produisent ou se sont déjà produits (mouvements «déclarés».
Il vise aussi à définir les types de mouvement, c’est un critère pour déterminer la nature des
risque en courus. Il peut être, enfin, un des éléments servant à la gradation du risque, soit en
fonction de l’âge ou du degré d’activité du mouvement observé, soit en fonction du volume de la
masse déplacée.
Cet inventaire est fondé sur le relevé des traces apparentes laissées par les mouvements de
matériaux. Ces traces sont plus ou moins facilement repérables sur le terrain ou sur les
photographies aériennes .Ce sont des «phénomènes », et chacun sait que ces apparences, qui
peuvent être trompeuses, sont à manier (utiliser) quelque précautions.

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A- Le témoignage des formes de terrain : les indices géomorphologiques


Les indices géomorphologique sont d’un usage courant pour le repérage des zones
actuellement instable (VERNES, 1978 et 1984).Ces indices sont constitués par les formes de
terrains engendrées par les divers processus de façonnement des versants. Voir (Photo .1).
 La zone d’arrachement de glissement de terrain, surface plus bas par-rapport au
niveau du versant.
 L’escarpement principal : Surface inclinée ou verticale souvent concave, limitant le
glissement à son extrémité supérieur et prolongé en profondeur par la surface de
glissement.
 Fissures et crevasse : Ruptures au sein du matériau se manifestant par des fentes
(fissures) d’importance et de forme diverse suivant leurs positions.
On peut distinguer trois grands types élémentaires : Fissures de traction, fissures de cisaillement et
fissures de compression. Les démentions de glissement sont définies par la longueur (totale et de la
rupture), la largeur, et la profondeur.

Escarpement principal
ddddddddddDddétudié

Photo.1 .Niches d’arrachements du glissement de terrain (N.Hamadou, 2011)

B- La géomorphologie, un critère de repérage du degré d’activité

La distinction entre mouvements «actifs » et « non actifs », que ses derniers soient « dormants » ou
stabilisés, figure en bonne place dans toutes les nomenclatures (Varnes, 1978).Elle peut être un des
critères de la gradation des risques.
Pour Varnes (1978, p. 26), un mouvement actif est celui qui a fonctionné au moins une fois
dans l’année, lors du dernier cycle saisonnier favorable (période de gel et de dégel, de maximum ou

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de forte intensité des précipitations, etc. …). Pour d’autres auteurs, la période de retour peut être
plus longue ; certains l’étendent jusqu'à 5 ans.
L’activité d’un mouvement peut être décelée (découverte) par observation directe pendant le
déroulement de l’événement, par la pose d’une instrumentation en surface (piquets repères) et
mesure du déplacement, ou en profondeur, la comparaison de photos au sol ou de prises de vues
aériennes effectuées à des dates successives, par l’évolution de la couverture végétale et par
enquête.
C- Les témoignages de la végétation

La végétation peut, elle aussi, apporter des témoignages d’instabilité actuelle ou passée.
Elle est également un bon critère d’activité des mouvements. La distinction entre éboulis vifs et
éboulis fixés par végétation est des plus classiques. On peut tenir le même raisonnement pour les
abrupts de tète des replats de glissement ; qui se couvrent progressivement de même temps que leur
profil évolue.
D- Autres indices
 Le déplacement ou l’inclinaison des poteaux électriques a haute tension ou constitue
des bons indices d’un mouvement actif Voir (Photo .2).

Photo. .2. Inclinaison de poteau électrique de haute tension suite à l’activation de glissement de
terrain. (N.Hamadou, 2011))

4-Topographie du glissement de terrain

Les cartes topographiques à petite échelle disponibles sont insuffisantes pour repérer un
accident localisé, il convient donc pour un glissement bien localisé d’entreprendre un levé
topographique à grande échelle (1/1000e ou 1/500e) de la zone en mouvement et d’en tirer un plan
en courbes de niveau (P. Desvarreux, 1987).
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4.1. Technique de travail


La mise en station de l'appareil nécessite la présence d'un « point dur » qui est souvent
matérialisé au sol par un clou.
Il faut tout d'abord mettre le théodolite en station, (Fig.3 ) c’est-à-dire qu'il faut le positionner
de manière à ce que l'axe vertical de l'appareil soit perpendiculaire au plan horizontal de la station.
Il est ensuite possible de relever tous les points caractéristiques du terrain. Au départ de ce point de
station il sera possible de réaliser une série de mesures par rayonnement. Si le terrain est très
étendu, il faudra réaliser un cheminement. Il va falloir déplacer l'appareil de mesure pour pouvoir
couvrir tout le terrain de l'étude. Le cheminement consiste à déplacer le point de station. Il va
falloir relever, à partir du point de station 1, la position de la station 2 pour connaître les
coordonnées de celle-ci et pour que le repérage soit complet, il ne faut pas oublier de relever sur la
station 2 la position de la station 1 (pour que les points relevés de la station 2 soit repérés dans un
même système de mesure par rapport à la station 1). Les points de station successifs (station 1,
station 2, station 3, ...) s'articulent ainsi les uns aux autres.
Le levé topographique d’un glissement de terrain, sert à déterminer l'emplacement et les
altitudes de points choisis au sol dans le but de représenter graphiquement certains éléments et pour
indiquer les différences qui existent dans les altitudes à la surface du sol, c’est à dire le
déplacement.
Les éléments sont dessinés sur un plan topographique comme s'ils étaient vus du dessus (vue
en plan), avec les lignes d'égale altitude, connues sous le nom de courbes de niveau, pour indiquer
les changements d'altitude.

Photo..3. Appareillage pour Levés topographique. ( Théodolite).


(N.Hamadou, 2011)

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4.2. Réalisation du Levé topographique


La réalisation du levé topographique consiste à implanter en quadrillage de bornes fixes ou
de piquets dans la zone glissée et à son environnement stable voir (Photo .3) et de surveiller leur
vitesse d’évolution pour établir les courbes de déplacement horizontal et vertical, à partir de ces
courbes on peut localiser exactement la zone en mouvement, évaluer l’importance du risque et à
envisager les mesures de sécurité nécessaire et les précautions à prendre (P. Desvarreux 1987).

Photo.4. Implantation des piquets en acier dans la zone de glissement (N.Hamadou, 2011)

Dans notre aire d’étude le levés topographique a été effectuée par le même principe, c’est- à - dire
nous avons implanté des piquets en acier de 1.00 mètre de longueur dans la zone glissée (active) et
à son environnement stable (Photo.4), et à ce moment-là, nous avons réalisé un levés topographique
à l’aide de l’appareil topographique dite « théodolite », représenté le plan morphologique de
glissement de terrain à la date précédent voir Fig (2) et ( 3).
Après trois mois et demi, soit ( 104 jours), nous avons réalisé un deuxième levé
topographique sur les mêmes points ,d’où nous avons effectuée une courbe de déplacement
horizontal et vertical et nous avons obtenir a la fin une vitesse d’évolution de glissement de terrain
voir Fig. (4)et (5).
Cette méthode nous permettent exactement de localiser exactement la zone du glissement
(surface du la zone d’étude, surface de la zone active (Tab. 1) et le déplacement).

Tableau.1. Surface du glissement de terrain : (N.Hamadou, 2011)


Surface totale 7000 m2
Surface de la zone active 3000m2

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Fig.2.Levé topographique (T1) de la zone du glissement de terrain


(N.Hamadou, 2011)

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Fig.3 .Levé topographique (T1)de la zone active du glissement de terrain


(N.Hamadou, 2011)

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Fig.4. Levé topographique (T2)de la zone active du glissement de terrain ((N.Hamadou, 2011)

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Fig .5 .Ecart de d éplacement (N.Hamadou, 2011)

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a. Profil on long du glissement de terrain (profil défavorable):

Le profil qui suit (Fig.6) a été réalisé à partir du levé topographique que nous avons effectué
sur site.

Fig.6. Profil on long du glissement de terrain (N.Hamadou, 2011)

b. Exploitation des mesures topographiques :

Nous disposons d’un réseau de points de mesures topographiques relativement denses et bien
réparties sur le versant. Les mesures topographiques sont également étalées dans le temps (certaines
mesures pour permettre quelques interprétations fiables). Les résultats de mesures sont présentés
dans les tableaux ci-dessous Tableau(2), (3)et (.4).
Tableau.2. Les données du levé topographique( T1) (N.Hamadou, 2011)

Stations
x y z
Topographiques
1 10000042,62 9999991,49 107,8045
2 10000047,12 9999982,055 107,3600
3 10000044,21 9999981,225 106,3900
4 10000038,62 9999982,585 105,6500
5 10000033,12 9999986,625 104,9310
6 10000037,15 9999978,312 105,0400
7 10000028,72 9999974,441 103,4934
8 10000019,52 9999980,072 101,4168

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Tableau .3. Les données du levé topographique (T2)(N.Hamadou, 2011)

Stations
x y z
Topographiques
1 10000042,59 9999991,51 107,8000
2 10000047,05 9999982,05 107,3311
3 10000044,17 9999981,24 106,3686
4 10000038,61 9999982,59 105,6460
5 10000033,09 9999986,60 104,9300
6 10000037,13 9999978,31 105,0307
7 10000028,72 9999974,43 103,5000
8 10000019,50 9999980,07 101,4200

Tableau .4. Ecart de déplacement en (cm) : (N.Hamadou, 2011)

Amplitude de déplacement Vitesse de déplacement


Stations (cm) (cm /jour)
Topographiques
x y z x y z
1 3.20 -2.00 0.45 0.0308 0.0192 0.0043
2 0.50 0.51 2.89 0.0048 0.0049 0.0278
3 4.00 -1.50 2.14 0.0385 0.0144 0.0206
4 1.38 -0.50 0.40 0.0133 0.0048 0.0038
5 3.30 2.50 0.10 0.0317 0.0240 0.0010
6 2.00 0.20 0.93 0.0192 0.0019 0.0100
7 0.37 1.10 -0.66 0.0035 0.0106 0.0106
8 2.45 0.24 -0.32 0.0236 0.0023 0.0031

La représentation en trois dimensions des données topographiques de glissement de terrain


permet de bien en relief la dynamique ou l’instabilité du site étudié en effet, ou regard des figures
(7) et (8).

La superposition des deux images en (3D) obtenues par le logiciel Surfer :8 Fig(7)et
(8)montrent des différences apparaissent clairement :ces différences sont localisées au niveau de :
- La zone bleue, c'est-à-dire en amont de l’aire d’étude ou un léger bombement venait marquer
cette zone.
- La bande centrale de couleur marron- jaune dans les 2 figures montre une « crête » ou « sommet
de cote » qui s’est déplacée de l’ouest vers l’est.
- Ce même déplacement « d’onde «
est nettement plus marquée dans la partie aval de l’aire
d’étude où l’on voit la bande « verdâtre « changer complètement la forme (courbure) et venir
ainsi rejoindre le sens de déplacement ouest-est.
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1075000

1070000

1065000

1060000

1055000

1050000

1045000

1040000

1035000

1030000

1025000

1020000

1015000

Fig.7.Représentation en trois démentions des données topographique


de la zone active du glissement (T1). (N.Hamadou, 2011)

1075000

1070000

1065000

1060000

1055000

1050000

1045000

1040000

1035000

1030000

1025000

1020000

1015000

Fig.8.Représentation en trois démentions des données topographique


de la zone active du glissement (T2). (N.Hamadou, 2011)

 Le glissement objet d’étude qui définit par une formation argileuse et, une forte pente,
présenter des caractéristiques très différentes et atteindre des dimensions très variables.
 Ce glissement se produit dans ces formations argileuses, suivi d’une succession de ruptures
affecte le sommet de talus, (rétrogression) sur une distance atteindre 2.70 mettre durant
une période bien déterminée, c'est-à-dire la vitesse mouvement de recul et de 2.6 cm/jour.

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c. Détermination des paramètres d’évaluation de glissement de terrain


 Surface de glissement de terrain en question
 Surface active de glissement de terrain
 Vitesse de déplacement
 Surface de rupture et profondeur glissement de terrain
 Volume et poids de la masse qui tente a déplacée

5-Méthode de Crozier
 Définition
La méthode de Crozier est basée sur quatre paramètres morphométriques qui caractérise le
glissement de terrain. Les indices morphométriques permettant de qualifier un glissement de terrain
de fluide ou de visqueux voir (Tab..5).

Tableau. .5. Les paramètres de Crozier

Les moyennes

Les indices Glissement liquide Ecoulement visqueux Ecoulement liquide

1 La dilatation 0.94 1.09 0.89

2 La ténuité 3.07 1.71 3.33

3 L’écoulement 16.01 5.39 12 .14

4 Le déplacement 56.89 29.28 59.06

 Donc la méthode de Crozier est basée sur deux principes :


- Le glissement de terrain est actif ou partiellement active.
- La longueur de glissement de terrain est de l’ordre 350 mètres.
Le glissement de terrain de versant sud de Djebel El Kantour, est caractérisé par un
mouvement active, celle-ci nous permettent d’appliquée la méthode de Crozier.

 La méthode prend en compte uniquement les glissements dont la longueur est au


moins égale à 350 mètres et présentant des indices matériels évidents d’activité.

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Photo.5. Application de la méthode de Crozier sur le glissement (N.Hamadou, 2011

A- Les paramètres morphométriques du glissement de terrain en question

Les données morphométriques du glissement de terrain, réalisés au niveau de l’aire d’étude


(photo. 5) à la date du 19/05/2010 :
 Longueur de glissement de terrain (Lg)
 Cote de la niche d’arrachement (C)
 Dénivellation (D)
 Pente moyenne
 Longueur de la masse déplacée (Lm)
 Largeur de la masse déplacée (Wx)
 Longueur de la surface de rupture (Lc)
 Largeur de la surface de rupture (Wc)
 Longueur de la surface apparente (Lr) situé dans la surface concave
B- Détermination des indices morphométriques

a-La dilatation (D) : Caractérises la forme de glissement, c’est un indice de description et de


classification.

- C’est le quotient de la largeur déplacée par la largeur de la surface concave(rupture).

D = Wx/ Wc

b- La ténuité ou allongement (T ) : C’est le rapport entre la longueur de la masse déplacée et


la longueur de la masse concave .

T = Lm / Lc

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c- L’écoulement (Q) :Il dépend de la fluidité, mais également de la morphologie, notamment de


la pente du glissement.

Wx Lm
Q = │___ _ 1│ × ____ × 100
Wc Lc

d- Le déplacement (P) : C’est le quotient entre la longueur de la rupture apparente et la


longueur de la pente réelle voir (Tab.8).

Lr
P = _____ × 100
Lc

Lr / Lc < 1 cela traduit une stabilité du matériel en place et inversement si Lr se rapproche


de Lc .

- Les problèmes de stabilité de pentes sont perçus différemment selon les caractéristiques
géologiques, géomorphologiques et climatiques.
- Donc il est nécessaire d’identifier les caractéristiques physiques et mécaniques des sols, par
une investigation géotechnique réalise au niveau du site étudié. Dans le but de cerner les
problèmes de stabilité du talus, coefficient de sécurité, degré de risque, et la vulnérabilité du
site.

Enseignant : (Dr) Hamadou Noureddine

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Aléas et risques géologiques

Bibliographie :
- HamadouN, (2011) Risques liés aux mouvements de terrain dans le Tell Constantinois : Cas
du glissement de Douar Souadek (Zighoud Youcef). mémoire de magister, université de
Batna(Algérie)
- Varnes, 1978 D.J. VarnesSlope movement types and processes
R.L. Schuster, R.J. Krizek (Eds.), Special Report 176: Landslide: Analysis and
Control, Transportation Research Board, National Academy of Sciences, Washington
DC (1978).
- Varnes, 1984 D.J. VarnesLandslide hazard zonation: a review of principle and practice Nat.
Hazards, 3, UNESCO Press, Paris (1984.)

Enseignant : (Dr) Hamadou Noureddine


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Aléas et risques géologiques

Le risque glissement de terrain

1- Introduction : Les mouvements gravitaires de terrain, naturels: reptation, fluages, coulées,


glissements, affaissements, écroulements, effondrement, affaissements qui peuvent être très lents ou
extrêmement rapides, plus ou moins spectaculaires, souvent dommageables et parfois dangereux..
Il s’en produit journellement d’innombrables, un peu partout dans le monde ; toujours unique, leurs
localisations, leurs types, leurs évolutions et leurs effets sont extrêmement variés.

- Définition : Un glissement de terrain est un déplacement généralement lent d’une masse de


terrain cohérente et meuble le long d’une surface de rupture.
Cette surface a une profondeur qui varie de l’ordre du mètre à quelques dizaines voire quelques
centaines de mètres dans des cas exceptionnels.

Les vitesses de glissement du terrain restent variables mais peuvent atteindre quelques
décimètres par an.
Lorsqu’il y a rupture, les terrains peuvent glisser très rapidement, surtout lorsqu’ils sont saturés
en eau.

2- Classifications des glissements :

 selon G. PHILIPPONNAT, B. HUBERTIl , on peut citez plusieurs classifications des


glissements de terrains basées sur des paramètres tels que :

 La nature du talus (talus de déblais, de remblais, ou versant naturel).


 La nature du terrain, ses caractéristiques géo mécaniques (matériau pulvérulent, cohérent).
 La vitesse de mouvement et sa durée.
 La forme de la surface de rupture (plane, cylindrique, en dièdre…).
 Le volume concerné (glissement superficiels ou profonds, rupture d’un flanc de fosse ou
d’un gradin).
 L’âge de la rupture (glissement anciens ou récents).
 La cause de la rupture (pression hydrostatique, tremblement de terre).
 Les conséquences de la rupture.
 Le mécanisme de la rupture (translation, rotation…)

 Tableau 1. Classification d’apres la profondeur de la surface de glissement (Office fédéral de


L’environnement Division Préventions des dangers ; 2009)

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Aléas et risques géologiques

 Classification selon l’activité (en fonction de la vitesse moyenne de glissement) (Office


fédéral de L’environnement Division Préventions des dangers ; 2009)

Photos : Glissement rotationnel en


bordure d’une terrasse alluviale (Marly,
FR).

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Aléas et risques géologiques

3- Les caractéristiques d’un glissement

Partie amont

 niches d’arrachement ou crevasses, principales et latérales, avec brusque rupture de pente


(pente concave).

Partie avale

 un bourrelet de pied (ou frontal) à pente convexe. La poussée exercée par le bourrelet de
pied se marque fréquemment par un tracé anormal des cours d'eau en aval.
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Aléas et risques géologiques

Schéma en coupe d'un glissement de terrain A. Fric.

4- Les consistants des glissements de terrain


- d’argile.
- de limon.
- de sable.
- de gravier.
- des galets et des blocs.
- une combinaison de ces matières.

Glissement des argiles Glissement de combinaison de matières 4


rocheux
Aléas et risques géologiques

Glissement dans les sables d’Oaxaca,


Ulises Ruiz

5- Les types des glissements de terrain


Trois types de glissement

Glissement plan Glissement rotationnel


(circulaire)

En milieux rocheux et en En terrain meuble et en débris de roches très fragmentées,


terrain meuble, s’effectue le s’effectue suivant une surface plus ou moins circulaire, il se
long d’une surface de caractérise par un escarpement à l’amont et un bourrelet à
rupture sensiblement plane l’aval

Glissement par fluage

Mouvements lents due à des sollicitations proches de


la rupture (domaine plastique)

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Aléas et risques géologiques

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Aléas et risques géologiques

6- Les causes des glissements de terrain


 trouvent leur origine dans des phénomènes naturels et peuvent être favorisés par
l’activité de l’homme.
 Les paramètres naturels :
*La géologie
*La géomorphologie
*La végétation
*Les séismes
* L’hydrogéologie
 Les paramètres anthropiques
*La modification de l’hydrologie
*L’influence des travaux

7- L’effet des glissements de terrain

*Les risques pour l’homme :


 Ne présentent en général pas de risque pour les vies humaines sauf lors de la phase de
rupture où le mouvement est alors soudain.
 Dans le cas des mouvements de grande ampleur,
* Les risques sur les ouvrages :
 Les glissements de terrain, qu’ils soient lents ou rapides, impactent les infrastructures
(bâtiments, voies de communication, etc.)

8- Principaux méthode d’étude de glissement de terrain

1- géomorphologique (levé topographiques méthode de crosier_ mesure sur terrain..


2- géotechnique (calcul de stabilité
3- cartographie et modélisation(SIG)

1- géomorphologique (levé topographiques méthode de crosier_ mesure sur terrain..


2- géotechnique et calcul de stabilité
Les glissements de terrain constituent des phénomènes naturels. Leurs manifestation résulte
généralement de la combinaison de facteurs aggravants ou déclencheurs, notamment la présence
d’érosion, l’inclinaison de la pente, les propriétés géologiques et géotechniques des sols, les
conditions des eaux souterraine, etc.

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Aléas et risques géologiques

Les glissements surviennent généralement au période ou la pression d’eau est critique pour la stabilité
de talus.
Leurs distribution dans le temps est irrégulière et leurs fréquences peut être augmentée par des
événements météorologiques extrêmes.
Le calcul de la stabilité peut être réalisé dans deux cas : avant ou après déclenchement du
glissement.
Dans l’analyse des stabilité des pentes, il faut toujours déterminer l’angle maximale auquel la pente
(talus)est stables et examiner la stabilité en fonction de coefficient de sécurité (Fs).
les différentes «étapes d’une étude de stabilité sont :
Eude de la structure du massive.
*Etude de ses propriétés mécaniques.
*Eude des conditions hydrauliques.
*Modélisation et calcule de stabilité.
*Amélioration de la stabilité.
*contrôle et surveillance.

 Valeurs de coefficient de sécurité FS données en fonction de l’importance de


l’ouvrage (Habib, P., (1997)

La définition des seuils des facteurs de sécurité dépend de l’approche adoptée, des fréquences
de sollicitations de l’ouvrage en question et du risque créé par la rupture. En condition normale,
Fellenius propose un seuil égale à 1.25, alors que FS = 1.5 pour Bishop (l’approche de Fellenius est
plus conservatoire que celui de Bishop)( J. L. DURVILLE et G. SÈVE).

Méthodes de calcul : La méthode universellement utilisé pour le calcul de stabilité de pente est
celle de l’équilibre limite. on considère l’aptitude au glissement d’un certain volume de sol au
voisinage de la pente. On étudier la stabilité de cet élément de sol voir(Fig.1)

(1)

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Aléas et risques géologiques

Différentes forces agissant sur une masse en mouvement.(J. Costet et al, 1983)
La méthode des tranches est une méthode suédoise due à Petterson (1916), qui a subi plusieurs
adaptations au fil des ans tel que son développement par Fellenius en 1927 pour les ruptures
circulaires, par Bishop en 1954 et en fin elle a été étendue aux ruptures non circulaires par Nonveiller
en 1965 (J. Costet et al, 1983).

Les méthodes les plus utilisées pratiquement


 méthode de Fellenius
 méthode de Bishop
 méthode des perturbations développées en France.

• Pour les calculs en adoptera des tableaux du type ci-dessous :

Nn: composante normale


Tn :la composante tangentielle

9
Aléas et risques géologiques

Bibliographie :
- N. Hamadou, (2011) Risques liés aux mouvements de terrain dans le Tell Constantinois :
Cas du glissement de Douar Souadek (Zighoud Youcef). Mémoire de magister, université
de Batna(Algérie)
- Philipponnat. G, (1987). « Fondations et ouvrages en terre ». Ed. Eyrolles. Paris.
- Société Suisse de Géomorphologie (SSGm) – Schweizerische Geomorphologische
Gesellschaft : Fiches – Géomorphologie de la montagne – Août 2009 . Instituts de
Géographie des Universités de Fribourg (IGUF) et de Lausanne (IGUL)
- G. PHILIPPONNAT, B. HUBERT, Fondations et ouvrages en terre, EDITIONS
EYROLLES, 2003.
- J. L. DURVILLE et G. SÈVE, Stabilité des Pentes , Glissements en terrain meuble,
Techniques de l’ingénieur, traité construction C 254.
- DJAMEL EDDINE BENOUIS ; ’’étude d’un glissement de terrain par différente
méthodes’’ ;Mémoire d’ingéniorat ; ingénieure d’état en génie civil option construction
civil et Industrieiil2010 ; université de Saida ; Page (21), (13) ; (Alger).
- Habib, P., (1997).Génie Géotechnique-application de la mécanique des sols et des
Roches. Ed. Ellipses. Paris.
- Hamza-Cherif Riad, Mémoire Magister en Génie Civil. Thème : Etude Des Mouvements
De Pentes Par Le Code De Calcul "Pfc2d". Université Abou-Bekr Belkaid (Tlemcen).
2009.
- Varnes, D. J. Slope movement types and processes. In Schuster, R. L. and Krizek, R. J.,
editors, Landlides : analysis and control, volume 176, pages 11{33. National Academic
Press, Washington, USA. 1978.
- Cornforth, D. H. Landslides in practice : investigation analysis, and remedial/ preventive
option in soils. Wiley and Sons, Hoboken, USA. ISBN 0-471-67816-3. 2005.

Enseignant : (Dr) Hamadou Noureddine

10
Aléas et risques géologiques

Evaluation du risque glissement de terrain


I- Etude de la stabilité des talus
1- Introduction
Les glissements de terrain sont des mouvements de masse qui se développent dans des
matériaux meubles et, en général, argileux. Les glissements évoluent en général lentement. Le
volume des glissements de terrain est très variable : de quelques mètres cubes (loupe) à plusieurs
millions de mètres cubes (versant entier).
Les difficultés de stabilité de pentes se remarquent fréquemment dans la construction des
routes, des canaux et des digues de barrages. Certaines pentes naturelles peuvent devenir instables
et engendrent des problèmes d’instabilité qui peuvent être catastrophiques et provoquent des pertes
en vies humaines ainsi que des dégâts matériels considérables.
Les glissements de terrain constituent des phénomènes naturels. Leur manifestation résulte
généralement de la combinaison de facteurs aggravants ou déclencheurs, notamment la présence
d’érosion, l’inclinaison de la pente, les propriétés géologiques et géotechniques des sols, les
conditions des eaux souterraines, etc. Les glissements surviennent majoritairement au période ou la
pression d’eau est critique pour la stabilité de talus. Leur distribution dans le temps est irrégulière et
leurs fréquences peuvent être augmentées par des événements météorologiques extremis. Le calcul
de la stabilité peut être réalisé dans deux cas : avant ou après déclenchement du glissement.

2- Méthode de calcul

Les méthodes par tranches sont les plus souples. Le talus est partagé en tranches verticales,
l’étude de l’équilibre tranche par tranche permet de moduler les valeurs de ơ et d’envisager des
conditions plus complexes : profil de talus non rectiligne, hétérogénéité du sol, ligne de glissement
quelconque (BENAISSA .A), 2003.

La méthode des tranches est une méthode suédoise due à Petterson (1916), qui a subi plusieurs
adaptations au fil des ans telles que son développement par Fellenius en 1927 pour les ruptures
circulaires, par Bishop en 1954 et enfin elle a été étendue aux ruptures non circulaires par
Nonveiller en 1965 (J. Costet et al, 1983).

 Méthode des tranches de Fellenius : (Suédoise)


Les méthodes par tranches sont les plus souples. Le talus est partagé en tranches
verticales, l’étude de l’équilibre tranche par tranche permet de moduler les valeurs de ơ et
d’envisager des conditions plus complexes : profil de talus non rectiligne, hétérogénéité
du sol, ligne de glissement quelconque (BENAISSA .A 2003).

Les valeurs des paramètres nécessaires à introduire dans le calcul sont en principe données par
les études exécutées sur le site considéré : La géométrie de la surface du glissement, les
caractéristiques géotechniques ….etc.
- Poids volumique humide :γh (Kn/m3)
- La cohésion : C (KPa)
- L’angle de frottement : φ (°)

Afin de bien étudier l’instabilité d’un versant quelconque, il faut tracer un profil topographique
orienté selon le grand axe (axe défavorable) voir figure. 1 ).

1
Aléas et risques géologiques

Figure. 1 : Implantation de Profil choisi pour le calcul de stabilité (N. Hamadou, 2011).

3- Les cercles calculés selon le grand axe du glissement sont joints dans la figure 2 ci-
dessous :

D’après (G .Philliponnant et H.Bertrand ; 2003) : Il n’ya pas de méthode précise pour définir
ce cercle, la méthode générale consiste à calculer le facteur de sécurité (fs) pour un nombre suffisant
des cercles. On général, il y’a beaucoup de possibilités :
- Pour un cercle donné, on peut faire varier le rayon de cercle.
- La possibilité du centre peut varier horizontalement et verticalement.
- Pour chaque centre de cercle, on porte le (fs) calculé.

2
Aléas et risques géologiques

Figure.2.Présentation des cercles du glissement de terrain (N. Hamadou, 2011).

Par rapport au centre O du cercle de glissement, on définit :


 Le moment moteur, comme celui du poids des terres W, de l’eau interstitielle et des
surcharges éventuelles, qui tend à provoquer le glissement.
 Les moments résistants, comme ceux des réactions s’opposant globalement au
glissement de la tranche : moment de Rn , Hn, Hn+1, Vn et Vn+ 1.
 Le coefficient de sécurité est donné par le rapport

FS 
 EF
des moment s résistants maximaux
 EF
des moments moteurs

- Moment moteur : Celui du poids des terres, de l’eau interstitielle et des surcharges
éventuelles tendant à provoquer le glissement.
- Moment résistant : Celui des réactions s’opposant au glissement.

D’après Coulomb :

Rn t  ci  AB  N n  tan  i …………… (1)

La somme des moments résistants pour toutes les tranches sera :

nm

 R  c
n 1
i  AB  N n  tan  i  …………….. (2)

Avec : m : nombre total de tranches,

3
Aléas et risques géologiques

ci et φi : caractéristiques mécaniques de la couche dans laquelle est situé AB.


L’expression du coefficient de sécurité Fs sera :
nm

 c i  AB  N n  tan  i 
FS  n 1
nm
………….. (3)
T
n 1
n

avec les notations définies sur la (Fig.3), la formule (3) peut s’écrire :
nm
 
  c
b
 W cos  tan  i 
cos 
i
n 1 
FS  nm
………….. (4)
 W sin 
n 1

Fig. 3. Découpage en tranches d’un talus.


(B. Hubert et al, 2003)

a) Décomposition complète b) Hypothèse de Fellenius


Fig. 4. Forces agissant sur la tranche n.
(B. Hubert et al, 2003)
 Cas de l’existence de la nappe (B. Hubert et al, 2003) :

4
Aléas et risques géologiques

nm
  u b  
 c
b
 W cos    tan  i 
cos   cos  
i
n 1 
FS  nm
……. (5)

n 1
W sin 

Avec : u  Z w   w

u : pression interstitielle,
Zw : hauteur d’eau,
γw : poids volumique d’eau.
< Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de stabilité

Le coefficient de sécurité (fs) défini par rapport au moment résistant par des essais successifs
permet de déterminer le cercle le plus défavorable. (P. Habib, 1997).
 Les valeurs de FS en fonction de l’importance de l’ouvrage et des conditions particulières
qui l’entourent sont résumées dans le (Tab. 2):
Tableau. 1. Valeurs de coefficient de sécurité FS données en fonction de l’importance de l’ouvrage.

Fs Etat de l'ouvrage

<1 danger

1.0 - 1.25 sécurité contestable

sécurité satisfaisante pour les ouvrages peu importants


1.25 - 1.4
sécurité contestable pour les barrages, ou bien quand la rupture serait
catastrophique
> 1.4 satisfaisante pour les barrages

4- Calcul par le logiciel (GEO-SLOPE)


 Définition
C’est un logiciel créépar la compagnie canadienne« MITRE SOFTWARE CORPORATION» et
qui permet la détermination de la valeur minimale du coefficient de sécurité FS .
GEO-SLOPE exécute l’analyse de la stabilité des pentes naturelles à l’équilibre limite, des pentes
artificielles non renforcées, ou pente avec de la terre renforcée .Le programme emploie la méthode
ordinaire (fellenius), BISHOP, JANBU et Morgenstern-prince dits méthodes des tranches .Il permet
d’appliquer l’une ou l’autre méthode à des surfaces circulaires, composées, et non circulaires.
 Les données utilisées par ce logiciel de calcul sont
a- La géométrie du versant : profil topographique, disposition géométrique de différentes couches
constituant le terrain, une fois introduites, ces données constituent le schéma de base pour le calcul.
b- Les caractéristiques géotechniques des terrains constituant le versant (c , φ et γ ).
i i i
c- Les données hydrauliques : concernant le régime hydraulique et le niveau piézométrique
rencontré.
5
Aléas et risques géologiques

* Pour les pressions interstitielles, le paramètre RU et les surfaces piézométriques peuvent


être utilisés seuls ou en combinaison.
Ru : coefficient de pression interstitielle ( Ru <1) La pression interstitielle peut trouver
son origine voir ( Photo.1) et (.2) :
- Dans une simple accumulation d’eau à l’arrière d’une structure imperméable.
- Dans une nappe aquifère qui filtre dans le terrain.
- Dans l’application brutale d’une surcharge ou l’effet d’un choc sur un milieu saturé (vibration
séisme).

Par le simple jeu hydrostatique, une pression d’eau peut également s’établir dans une
discontinuité du milieu (faille, joint de stratification, etc..) ou au contact de deux milieux
imperméables . Par exemple à la base d’une couverture argileuse imperméable plaquée sur un
substratum imperméable lui aussi.
L’eau qui s’infiltre dans cette discontinuité se met en charge, et agit comme un vérin (crique)
pour décoller la couverture de son soubassement. La pression d’eau disparait au moment du
décollement, mais elle a suffi à déclencher la rupture. (Abdelkader Benaissa ; 2003 )

Photo..1. Gabionnage au sommet du glissement de terrain. (N. Hamadou, 2011).

Photo.2 .Concentration des eaux de ruissellement vers le glissement (N. Hamadou, 2011).

6
Aléas et risques géologiques
155

150

145

140

135

130

125
0.941848
altutude (m) 120

115

110

105

100

95

90

85

80

75

70
-10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110

distance (m)

Fig. 5.Cercle critique(2) obtenu selon le profil 01 ( Ru = 0.35) (N. Hamadou, 2011).

Tableau.1. Coefficients de sécurité obtenus par le logiciel


Geo-Slope selon le Profil 01 (cercle :2) Ru =0.35 (N. Hamadou, 2011).

Coefficients de sécurité( F ) selon (fellenius),


S

0.940 1.006 1.031 1.051 1 .071


0.941 1.013 1.032 1.053 1.074
0.960 1.016 1.034 1.057 1.075
0.985 1.018 1.035 1.058 1.076
0.988 1.019 1.036 1.059 1.077
0.989 1.020 1.038 1.060 1.085
0.992 1.024 1.041 1.063 1.110
0.994 1.027 1.044 1.066 1.324
0.998 1.029 1.046 1.067 1.373
1.000 1.030 1.049 1.069 /

La combinaison de plusieurs facteurs est à l’origine du déclenchement des glissements de


terrain tels que : la nature lithologique, la topographie, la pluviométrie et l’activité anthropique.
Le calcul de la stabilité par le logiciel Géo-Slope donne un très grand nombre de coefficients
de sécurité, leurs valeurs minimales trouvées correspondant aux cercles critiques ont été données
comme suit, voire tab.( 1)d’après ordinaire (fellenius),

II- Evaluation et cartographie par SIG du risque glissement de terrain


(la modélisation)

Le premiers SIG opérationnel est apparu dans les années 1960 au Canda et aux Etats Unis. Qui
rassemble des informations relatives à l’usage du sol.et des données concernant l’environnement sur
grande partie de territoire canadien. Le logiciel a été développé pour ces besoins spécifiques.

Deux autres réalisations précoces méritent d’être mentionnée le new York Land use information
système (1967) et le Minne Sota Land Management information système (1969).depuis cette
époque les couts et les difficultés techniques ont considérablement diminué et de nombreux

7
Aléas et risques géologiques

logiciels commerciaux sont aujourd’hui disponibles offrant de bonnes performances a un prix


raisonnable.
Plusieurs définitions ont été recommandées pour le terme SIG. De façon utile « un système
d’informations géographiques (SIG) est un outil informatique permettant de représenter et
d’analyser tous les objets géolocalisés ainsi que tous les événements qui s’y produisent.

Il représente l’outil idéal pour les chercheurs intéressés par la gestion de territoire grâce auquel
il peut modéliser le monde réel , classer, observer des phénomènes et prévoir les changements futurs
» ESRI 2007 (Environmental Systems Research Institute).

La cartographie du risque glissement de terrain, impose une conception et une bonne


compréhension des différents paramètres géo- géomorphologiques, climatiques, hydrologiques et
morphométriques.

Généralement une approche SIG est basée sur les données tels que, satellitaires, topographiques,
géologiques ainsi sur des mesures et des observations effectuées sur le terrain(GPS). -données
statistiques (carte pluviométrique ANRH …………….).

Ces données sont ensuite intégrées et analysées dans un environnement SIG pour le
raccommodage et la cartographique des zones exposées aux risques.

Généralement les logiciels utilisés sont :


• Arc GIS 10.2.1…..10.7…
• GEO-SLOPE (2007)
• Easy Google Maps Downloader.
• Auto CAD.

 L’organigramme(Fig.6) maintenu pour une approche SIG renferme trois étapes (N.
Hamadou, 2019) :

 Phase de collecte des données : cette phase consiste à déterminer les types ainsi que la
fiabilité des données exigées pour notre étude.
 Phase d’analyse cartographique et thématique : Dans cette phase plusieurs analyses et
traitements des données notamment les données cartographiques et thématiques doivent
réaliser à l’aide d’un SIG.
 Phase d’analyse spatiale et géotraitement :

8
Aléas et risques géologiques

Fig.6.Organigramme SIG utilisé pour la cartographie de risque glissement de terrain


L’utilité de notre démarche réside et s’appuie sur l’apport des paramètres sous forme des donnés
localisables par l’exploitation d’un SIG, permettant de spatialiser et caractériser le degré de
vulnérabilité de l’érosion hydrique dans la zone étudie.
L’étude du risque glissement de terrain exige une bonne compréhension, morphologique,
géologique, et hydrogéomorphologique pour définir les paramètres qui agissent sur la genèse de
phénomène risque glissement de terrain. La réalisation d’un modèle cartographique à l’aide d’un
SIG permet de localiser l’aléa ainsi les zones de forte vulnérabilité glissement de terrain.
La cartographie des risques naturels notamment le risque glissement de terrain est devenu
aujourd’hui un outil fondamental dans le domaine de planification urbaine. Donc il est nécessaire
d’établir des cartes de vulnérabilité permettant de prendre ces risques en considération lors de toute
extension urbaine.
Généralement, l’application des systèmes d’informations géographiques, nous permis de mettre
en évidence les zones les plus exposées aux risques glissement de terrain : faible, moyenne, forte
et très forte.

III- Technique de protection

Quand l’on est conforté à des enjeux importants, il est notamment nécessaire de s’assurer
de l’efficacité des travaux à réaliser. Un des moyens pour y parvenir est la bonne connaissance des
terrains à stabiliser, surtout lorsqu’il y a un risque à degrés important.
 Exemples de techniques de drainage
- Collecteurs à ciel ouvert
- Les collecteurs fermés
- Elimination des infiltrations superficielles issues de la pluie et du ruissellement sauvage :
9
Aléas et risques géologiques

- Captage des filtrations profondes – drainage profond


- Reprofilage (Talutage)
- Butée du pied
- Le reboisement
- Elimination de surcharge :
 Selon (BRGM), Si l’étude conclut à la faisabilité de parades, celles-ci seront de type :
 collecte des eaux en amont du projet,
 drainage profond (galerie, drains, etc...) ou superficiel,
 traitement et armement profond du sous-sol (renforcement de structures, fondations
profondes…) pour les zones soumises à un aléa important où les mouvements peuvent
être d’ampleur significative,
 mouvements de terre, butée, fondations adaptées, clouages etc. pour les zones
soumises à un aléa faible où les mouvements sont d’ampleur limitée.
 terrassement.

Quelques exemples :

Enseignant : (Dr) Hamadou Noureddine

10
Aléas et risques géologiques

Bibliographie
- A Benaissa. Université de Constantine, 2003.. Etude de la stabilisation chimique des sols
gonflants de la region d'Oran. A Hachichi, A Benaissa, ...
- BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), service géologique national français,
- B. Hubertet G. Philipponnat, (2003). « Fondations et ouvrages en terre ». Ed. Eyrolles.
Paris.
- Fellenius W. Erdstatische Berechnungen mit Reibung und Kohaesion, Ernst, Berlin, 1927
- Habib, P., (1997). Génie Géotechnique - Applications de la mécanique des sols et des roches.
Ed. Ellipses AUPELF/UREF. Paris, 222 p.
- Jean Costet,... Guy Sanglerat,. :.Cours pratique de mécanique des sols Tome 2, Calcul des
ouvrages /3 édition / Paris : Dunod , 1983
- N. Hamadou, (2011) Risques liés aux mouvements de terrain dans le Tell Constantinois : Cas du
glissement de Douar Souadek (Zighoud Youcef). Mémoire de magister, université de Batna(Algérie)
- N. Hamadou, (2019) : Évaluation de l’érosion hydrique dans les bassins des oueds de Kissir et
Lagreme : Approche systémique, Nord-est algérien, thèse de doctorat en science, UNV : de
Constantine.

Enseignant : (Dr) Hamadou Noureddine

11
Aléas et risques géologiques

Classifications et effets linéamentaires

1. Définition :
Les études publiées sur les linéaments sont multiples et donnent plusieurs définitions. Ces
derniers sont des alignements rectilignes plus ou moins courbés qui apparaissent au sein des reliefs.
Les linéaments correspondent à des crêtes rides ou limites de relief, ligne de partage des eaux,
limites linéaires de formation géographique ou d’ensemble pétrographique ou ligne d’affleurement
(Hobbs, W, H. 1912. O’leary et al, 1976). Ils peuvent aussi correspondre à des éléments structuraux
clairs, vallée et ravins, faille et plis (Amireche.H, 2002).
La nature du substratum influence largement l’architecture et l’organisation du réseau
hydrographique. Généralement la lithologie, la structure ainsi que la tectonique (faille,
décrochement), obligent les cours d’eau à modifier et changent leurs directions brusquement en
fonction des zones de faiblesses.

2. Principaux causes des linéaments

Il peut exister plusieurs causes naturelles à l’origine d’un linéament :


- ligne de crêtes topographiques, ou autres dense de diaclases,
- contact entre formations lithologiques différentes (joint de stratification),
- ligne de fracture ou de faille, etc.
- Ils peuvent être identifiés visuellement par leurs effets sur le paysage.
- un changement brusque dans le couvert végétal,
- Ils peuvent correspondre aussi à des éléments structuraux clairs : vallées et ravins, failles
et flexures, plis.
- rebroussement (inversion) des couches, failles. Ces linéaments peuvent aussi être la trace
de structures profondes telles que les plis profonds, les failles de socle et flexures.
- zone de broyage, flexures, cassures.

Les linéaments peuvent être :

- Soit des accidents géologiques ou les couches se chevauchent (accidents se chevauchant).


- Soit des accidents décrochants, dextres ou sénestre. Les premiers sont les décrochements
les plus vulnérables surtout au moment des secousses sismiques. Ces linéaments ont des
fois des fonctions géologiques différentes.

Définition : Les linéaments sont des alignements rectilignes plus ou moins incurvés (courbés) qui
apparaissent dans le relief. Ils sont assimilés soit à des traits physiographiques liés à la
végétation, l’hydrographie ou à la morphologie des terrains.

1
Aléas et risques géologiques

3. Relation linéament et l’organisation du réseau hydrographiques

La répartition spatiale du réseau hydrographique est un indice déterminant de l’interaction qui


peut exister entre une tectonique active et les mécanismes de l’érosion accélérée. La méthode
Rasskatov a permis de certifier que l’écoulement de certains oueds, se fait sur des traces de failles
profondes (Amireche. H, 2002).
- Les linéaments, les failles, les réseaux hydrographiques (densité de drainage) peuvent
aussi nous donner une idée sur le degré d’érodibilité des sols (Scanvic, J. 1983).
- changement de la géométrie des cours d’eau, l’organisation ou bien l’architecture du
réseau hydrographique des oueds incompréhensibles dans les cours enchainés (Ngugen, X
and HO, 1988 ; Fraipont, P et Hirsch, 1984)

4. Forme d’érosion et linéament

Cette thématique cherche à identifier les relations existant entre les formes d’érosion, notamment
les mouvements de terrain, les linéaments tectoniques et les effets de la séismicité, autrement dite
entre :

 Direction et étendue des linéaments.


 Les structures affectées par ces derniers.
 Les glissements de terrain et leurs réactivations par les mouvements sismiques.

5. Paramètres et critères utilisés dans le déchiffrement linéamentaire :

 Dans le déchiffrement linéamentaire on peut citer trois critères ou bien paramètres :


- les critères aussi bien morphologiques,
- Phototon
- Et celui qui est lié à la végétation.
a. Le paramètre morphologique : envisage les linéaments proviennent des divers
processus de formation du relief. C’est le cas des formes liées à l’action
géodynamique, aux facteurs climatiques et à l’érosion différentielle.

Selon certains auteurs (LIPPMAN ; MAGAGNOSC ; BENABBAS ……) , les réseaux


hydrographiques sont un caractère fondamental particulièrement en tectonique .Ceux –là s’étudient
suivant leurs orientations , leurs densités , leurs hiérarchies et leur direction angulaire.

b. Le phototon : est relatif à la graduation de la teinte et reste essentiel puisque la


teinte fait apparaitre une échelle de dégrader du blanc, au gris, jusqu’au noir absolu.
Ce contraste de teinte est un bon distinguant dans le déchiffrement des linéaments.

c. Le troisième, lié à la végétation, notamment dans les changements rapides de la


végétation.

Ces derniers traduisent parfois une rupture géologique pouvant correspondre à une zone de
faiblesse tectonique (contacte anormale, limite des formations lithologiques…).

2
Aléas et risques géologiques

6. Analyse et effet linéamentaire :

Hobbs. W.H (1904) ayant été le premier à définir cette notion ligamentaire. Dans le paysage,
les linéaments correspondent selon l’auteur à des crêtes, rides ou limites de reliefs, lignes de partage
des eaux, limites linéaires des formations géologiques ou d’ensembles pétrographiques ou lignes
d’affleurements.

 L’effet de ces linéaments est fonction de :


- leur allongement dans une zone donnée,
- leur répétitivité dans une direction ben déterminé. Dans ce cas il est nécessaire de
caractériser leurs directions et leurs étendues
- et finalement la formation et structures géologiques qu’ils affectent.

Selon plusieurs auteurs, l’interprétation systémique des photographies aériennes a été un


élément de base pour cerner et distinguer les glissements de nature diverse qui apparaissent dans
le modelé ou le paysage.

Généralement la réalisation de la carte des linéaments d’une région s’est basée, en plus de
l’analyse multiscalaire (recoupement de différentes échelles), sur différents documents notamment :

- Les cartes topographiques et géologiques de la région d’étude.


- Les photographies aériennes.
- Les orthophotoplans.
- Les images satellitaires.

Chaque linéament est caractérisé par :

- sa position dans le plan (X,Y),


- son angle formé avec le nord (N)
- et par sa longueur (L).

Les linéaments sont classés par ordre d’angle croissant de 0 à 180°suivant un fichier formé
de classe de 10°. On aboutit ainsi à une représentation en rosaces selon les fréquences et
longueurs cumulées.

7. Classification linéamentaire

les linéaments peuvent être classés en deux unités :

a- Les couloirs linéamentaires : ce sont surtout les linéaments qui ont une trace jalonnée
(limitée) par un ou plusieurs satellites parallèles à subparallèles. L’ensemble de ces tracés
forme un couloir linéamentaire.
On peut distinguer aussi les linéaments en échelons : ils sont courts, parallèles entre eux
et forment une allure (aspect) en échelons (degrés) .
b- Les nœuds linéamentaires : la résultante de recoupement d’au moins trois directions
linéamentaire différentes constitue ce qui est couramment appelé dans la discipline un
nœud. Il représente, en général, une zone de tensions maximale. Ces nœuds sont certains
rôles sur les plans suivants :
3
Aléas et risques géologiques

- Géodynamique : c’est-à-dire dans la compréhension de certains faits sismique.


- Géomorphologique : les nœuds apportent un éclairage particulier dans la
compréhension de l’évolution de certains reliefs.
- Hydrogéologique : ils correspondent aux zones de concentration des eaux
souterraines.

Lorsque les nœuds relient entre eux, la propriété des fluides à migrer augmente.

8. Morphogenèse et linéaments :

Généralement, les failles tectoniques ont un rôle important dans le contrôle structural de relief
et de modelé. Donc il est nécessaire d’assembler les différentes formes géomorphologiques
dynamiques aux linéaments tectoniques.

La superposition des cartes de quelque forme de l’érosion et de linéaments nous permis de faire les
observations suivantes (Amireche.H, 2002) :

 Les déformations, cassantes ou plicatives des lignes de crête, sont directement lié à
l’étendue des linéaments.
 Les escarpements, par exemple, sont en forme discontinues car traversés par une série de
linéaments. Cependant, ces éliment restés des décrochements de faible longueur.
 La présence d’une série de décrochement.
 Des déformations plicatives dans les grès numidiens.
 L’effet des linéaments tectoniques (failles profondes) est net sur les réseaux
hydrographiques.
 Plusieurs glissements sont bien délimités par les linéaments. Il corresponde en fait à des
zones de tensions maximales.
 La prédominance des éboulis de grès numidiens.

9. Linéament tectonique et sismicité :

Au plan sismique, le nord algérien est caractérisé par une dynamique fréquente et que celle-ci
joue un rôle important dans la genèse de certaines formes héritées.

Cette dynamique sismique est également à l’origine :

- d’éboulis degrés, de calcaire


- de réactivation des glissements de terrain
- et /ou de liquéfaction des sols.

Généralement, il existe quatre types de potentiels liés aux séismes :

 Potentiel de liquéfaction des sols :


- L’effet de sols selon BOURIOU(2000), dans les milieux meubles, sableux et saturés, un
séisme ou toute vibration donne naissance à une pression interstitielle ou à son augmentation

4
Aléas et risques géologiques

lors de la secousse pouvant entrainer la liquéfaction instantanée, partielle ou totale du


milieu.
- Dans des conditions de sollicitation et de drainage, certains sables fins se transforment en
une suspension comparable à un fluide visqueux ne présentant plus de résistance au
cisaillement jusqu’à ce que le drainage ait eu le temps de s’effectuer.
- Il ya liquéfaction spontanée pour les sables boulant comportant des éléments fins et une
granulométrie assez étendue. Il ya aussi liquéfaction, au bout d’un certain nombre de cycles,
pour les sables de granulométrie plus uniforme ; avec cette particularité, que les deux
phénomènes sont amplifiés si les grains sont arrondis.
 Potentiel de glissement de terrain :
- Ce sont essentiellement les écroulements superficiels, les chutes de blocs, les effondrements
et les coulées boueuses.
 Potentiel de rupture de faille en surface :
- Ce potentiel concerne surtout le site urbain et demeure dépendant de sa position par rapport
au lieu de la faille active, de type de déplacement et de la fréquence des évènements.
 Potentiel en tassements différentiels induits :
- Le tassement du sol peut avoir lieu, à l’inverse de la liquéfaction, dans des milieux non
saturés .Ce phénomène se produit, lors de secousses, notamment dans les remblais
anthropiques, mal ou non compactés.

Les différentes documents et cartes réalisée (linéament, morpho structure…) constituent des
outils de travail en géorisque. Ils ont permis de mettre en évidence les relations précises entre les
déformations du relief, les mouvements de masse et ces réseaux de failles, déchiffrée et
cartographiés.

L’étude et la cartographie de ces failles permettent, d’autre part, d’avancer dans la


compréhension des phénomènes sismique ; en d’autre terme de prévoir les zones ou les séismes
pourraient survenir. Les plus sensibles sont évidemment celles qui bordent les failles actives
existences ou préexistantes, lieux de survenance des séismes.

Pour cela, le réseau de surveillance terrestre, mais aussi marine, doit être renforcé par
diverses méthodes géophysiques, (sismographe, accélérographe, théodolite…) l’objectif étant de
cerner spatialement la distribution des séismes, leur effets et de gérer éventuellement le risque.

La définition et l’évaluation de l’aléa sismique constituent de ce fait un préalable à toute


politique d’aménagement dans les zones sismique, lors de l’élaboration des PDAU et POS et autre
plans d’aménagement.

10. Hydrographie et linéament

- La distribution spatiale de réseau hydrographie est un indice matériel de l’interaction qui


puisse exister entre une tectonique active et les mécanismes de l’érosion accélérée. Ce réseau
peut fournir des renseignements intéressant sur la nature de la structure géographique de la
zone d’étude.

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Aléas et risques géologiques

- Les principaux types de roches et formes tectonique peuvent se reconnaitre, en effet, au tracé
spécifique du réseau hydrographique.
- Les linéarités de ce réseau peuvent être observées sur les photographies aériennes. Celle –la
sont parfois associées à des fractures, particulièrement celles qui sont profondes. Il en est de
même pour les portions de vallées ou d’oueds de forme linéaire, surtout lorsque plusieurs
sections de ce type, appartienne à des cours différents.
- Il arrive qu’elle s’aligne entre elles après avoir changé brusquement de direction
d’écoulement. Selon cette approche, un réseau de linéaments a été déchiffré par la méthode
RASSKATOV(1982). Cette dernière utilise l’indice géomorphologique et géologique pour
l’étude des structures tectonique. Elle a constitué pour cette partie de l’étude un outil
d’analyse complémentaire à la méthode de déchiffrement directe.

La méthode RASSKATOV a permis d’identifier que l’écoulement de certains oueds se fait


sur des tracés de failles profondes.

Enseignant : (Dr) Hamadou Noureddine

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Aléas et risques géologiques

Bibliographie :

- Amirèche, H., 2002. L’eau, le substrat, la tectonique et l’anthropisation dans les phénomènes
érosifs du Tell Nord-Constantinois. Thèse d’Etat. FSTGAT. Université de Constantine. Algérie.
229 p.
- Hamadou . N .2019 .Évaluation de l’érosion hydrique dans les bassins des oueds de Kissir et
Lagreme : Approche systémique, Nord-est algérien, thèse de doctorat en science en
aménagement du territoire, Université de Constantine 1
- Hobbs, WH., 1912. Earth features and their meaning macmillon Co. (edl, Newyork 506 p.
- Nguyen, X, and Ho- Y., 1988. Digital image processing in remote sensing. J.P.Muller (ed).
Taylor and Francis (publ.), London, 327 p.
- O’Leary, D. W. Friedman, and, J. D., Pohn. 1976. Lineament, linear, lineation: Some proposed
new standards for old terms, Geological Society America Bulletin, 87(2), pp 1463-1469.
- Nguyen, X, and Ho- Y., 1988. Digital image processing in remote sensing. J.P.Muller (ed).
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- Fraipont, P., Hirsch, J., 1984, b. Analyse linéamentaire: procédurede traitement automatique
de donneés télédétectées. C.R. Coll. Int. “Informatique en Sciences de la Terre”, Nancy, April
1984
- Scanvic, J., 1983. Utilisation de la télédétection dans les sciences de la terre. France : Bureau
de Recherches Géologiques et Minières(BRGM), Manuel et Méthodes, n°.7.
- Scanvic, J., 1983. Utilisation de la télédétection dans les sciences de la terre. France : Bureau
de Recherches Géologiques et Minières(BRGM), Manuel et Méthodes, n°.7.
- Meghraoui,M , 1988.Géologie des zones sismiques du Nord de l'Algérie : paléosismologie,
tectonique active et synthèse sismotectonique Thèse de doctorat en Géologie structurale. Sous
la direction de Jean Andrieux.

Enseignant : (Dr) Hamadou Noureddine

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