Vous êtes sur la page 1sur 46

Construction parasismique

Résumé : Séance 1

MSGCGE
Composantes de la séance
• L’origine des séismes et les composantes sismiques
• Le risque sismique
• Aléa local
• Effets de site
• Evaluation de l’effet de site en terme de Vs30, HVSR et H/V
• Interaction sol structure
• Spectre de réponse élastique
• Application de traitement de signal sur Geopsy
Origine d’un séisme:

Le séisme est un mouvement transitoire et passager, provoqué par la libération brutale d’énergie
(contraintes) accumulée durant des années dans la région sismoactive . Cette énergie se propage sous forme
d’ondes sismiques génératrices d’une série de mouvements vibratoires de la surface de la terre.
Action sismique

Le mouvement sismique (ou action sismique) peut se décomposer en la somme d’une


composante horizontale et d’une composante verticale. Il est utile de savoir que la
composante verticale est, à l’aplomb de l’épicentre, égale à la composante horizontale. Plus
nous nous éloignons de l’épicentre, plus la composante verticale est moins importante par
rapport à la composante horizontale.
D’autant plus, du fait, que les structures soient réalisées pour supporter leur poids propre,
cette composante verticale est moins importante.
Le projet a été conçu pour aider les pays à se
préparer à de futurs tremblements de terre et à
prendre des mesures pour atténuer les dommages
potentiels et réduire le nombre de décès. Les
scientifiques ont divisé le globe en 20 régions
d'activité sismique, mené des recherches et étudié
les enregistrements des séismes passés.

Méthodes probabilistes
Méthodes déterministes
Le risque sismique est présent partout à la surface du globe, son intensité variant
d'une région à une autre.
Chaque année, il y a plus de cent cinquante séismes supérieurs ou égaux à 6 sur l'échelle de
Richter (c'est-à-dire des séismes destructeurs) à la surface du globe.
Au Maroc, c'est à la région d’Al- hoceima et à Agadir que le risque sismique est le plus élevé.
En effet, ces deux zones sont situées à la frontière de plaque lithosphériques.
Aléa local:

L’évaluation de l’aléa local permet de prendre en compte les modifications de la vibration


sismique par les conditions géologiques et topographiques locales, les effets de site.
Elle permet également de définir des zones dans lesquelles des effets induits (mouvements de
terrain, liquéfaction des sols) sont susceptibles d’être provoqués par un séisme.
À l’échelle d’une commune, ce travail permet d’aboutir à un micro-zonage sismique,
délimitant les zones dans lesquelles les amplifications du mouvement du sol sont identiques.
ORIGINE DES EFFETS DE SITE:

Lors des grands séismes historiques, l’analyse des intensités a amené les scientifiques à
attribuer au sol des effets sur la distribution des dommages. Différents types de sol
modulent en effet la sévérité des ondes sismiques et en conséquence la distribution des
dommages. C’est ce que l’on appelle les effets de site. En général, on distingue les effets liés
à la nature des sols de ceux liés à la topographie.
LES EFFETS LIÉS À LA TOPOGRAPHIE :

Plusieurs observations ont montré que le mouvement sismique du sol était perturbé par la présence de
topographie marquée. C’est l’hypothèse avancée pour expliquer les dommages importants observés lors du
séisme de Lambesc (1906) sur le village de Rognes, situé sur un relief marqué. Quelques exemples montrent
ailleurs des destructions plus marquées au sommet des reliefs: par exemple lors du séisme de San Fernando
(1971), en 1987 lors du séisme de Whittier Narrows (California, 1987) ou en 1994 au cours du séisme de
Northridge (Californie) de 1994. Pour ce dernier cas, Spudich, un sismologue de l’US Geological Survey, observa
de fortes amplifications du mouvement sismique généré par une série de répliques entre le haut et le bas d’un
mont situé dans Los-Angeles.
La présence et la localisation de cette amplification sont étroitement liées à la caractéristique de l’onde
sismique incidente (longueur d’onde) et à la géométrie de la pente. Ces effets mal connus sont attribués à
l’interférence entre le relief et les ondes, ou parfois à l’interférence qui se produit entre les ondes directes
venant du séisme, et celles qui se focalisent dans le relief.
LES EFFETS LIÉS À LA GÉOLOGIE.
Les effets de site de nature géologique ont quant à eux bénéficié
d’un grand nombre d’observations systématiques. La plupart des
villes exposées aux séismes dans le monde ont présenté des
dommages variables en fonction de la nature du sol, d’autant plus
qu’elles sont quasi systématiquement fondées sur des
remplissages alluvionnaires.

En général, on distingue trois observations caractérisant la


présence d’effets de site: l’amplification du mouvement du sol
dans les couches molles généralement situées en surface, la
résonance fréquentielle au sein de ces couches, et l’allongement
du mouvement sismique.
comparaison entre l'enregistrement d'un tremblement de terre sur le site analysé et
l’enregistrement du même événement enregistré à un site de roche de référence
Quelle est la moyenne de Vs?
Pour la classification des sites, Vs est calculé comme le temps pendant lequel une onde
de cisaillement se déplace à partir d’une profondeur de 30 m à la surface du sol, pas la
moyenne arithmétique de Vs à une profondeur de 30 m!. Comme montré dans l'équation
(ci-haut), la moyenne temporelle Vs est calculée pour une profondeur divisé par la somme
des temps de parcours des ondes de cisaillement pour traverser chaque couche. Le
temps de trajet pour chaque couche est calculé comme l'épaisseur de couche (H) divisée
par Vs.
Les critères de conception sismique dans la plupart des
reglementation parasismiques classifient les sites en fonction du Vs
des 30 premiers mètres du sol profil (Vs30). Les sites sont divisés en
cinq / six catégories (types de profils de sol A à F). Les classes de
site sont cohérentes avec celles utilisées par d'autres codes et
normes, y compris la réglementation parasismique marocaine, RPS
2000 révisé en 2011,
Pourquoi connaitre la valeur de la Vitesse des ondes de cisaillement?
H/V ne représente pas la fonction de transfert sismique du site.

- Dans le cas des amplifications de site dominées par la résonance verticale, de nombreux
des études dans la littérature ont montré que:
- La fréquence fondamentale de résonance estimée par le H / V est en bon concordance avec
celle estimée par la méthode SSR
- l'amplification du pic H / V est généralement une valeur inférieure pour le amplification
obtenue en appliquant la méthode SSR
- Le H / V peut échouer dans la détermination de l'amplification à des fréquences plus
grandes que le fondamental, en raison de l'amplification de la composante verticale. En
particulier, pour les effets de site complexes (par exemple 2D Effets de site 3D), peut ne
parvient pas à estimer l'amplification du site.
T=0,075H puiss(3/4)

T=1/F
Comportement d’un bâtiment lors d’un séisme :

Lors d’un séisme, c’est le sol qui est moteur. Les sollicitations mécaniques engendrées
par le séisme sont diverses et il est certain qu’une bonne connaissance de son action
permettrait de mieux construire et minimiser les dégâts. Les séismes se manifestent à la
surface du sol par un mouvement de va-et-vient, Le mouvement est caractérisé par le
déplacement et l’accélération du sol. Les constructions sont liées au sol par leurs
fondations, éventuellement par leurs parties enterrées (sous-sol). Les éléments de
construction solidaires au sol suivent ces déplacements. Cependant les parties en
élévation ne suivent pas instantanément le mouvement et il s’ensuit une déformation
de la structure. Si les constructions ont été conçues et réalisées suivant les règles de l’art
en zone sismique, elles passeront par leur position initiale et se mettront à osciller. Au
cours du mouvement, le bâtiment parasismique doit réagir dans un temps très court
(quelques dizaines de secondes) sans dommage majeur. La rupture survient si le
bâtiment n’a pas été conçu pour résister à ces mouvements [12].
La règlementation parasismique au Maroc a
commencé après le tremblement de terre du 29
Février 1960 à Agadir . Les règlements appliqués à
la construction parasismique à partir de ce séisme
sont :

A) LES NORMES D'AGADIR : NA1960

B) LE REGLEMENT DE CONSTRUCTION
PARASISMIQUE : RPS2011
Effet sur les structures
Effet sur le sol
Sur les ouvrages
En quoi consiste une
construction parasismique ?

La construction parasismique a pour principal objectif de


prévenir l'effondrement des bâtiments.

Deux techniques :

Rendre le bâtiment assez « souple » pour que l'énergie des


mouvements du sol ne le brise pas.
Monter le bâtiment sur des amortisseurs qui vont absorber
une partie de l'énergie du mouvement du sol.
Le principe de la construction parasismique repose sur cinq piliers indissociables :
•Le choix du site d’implantation est primordial : il faut notamment proscrire les terrains situés sur les
reliefs et en haut des ruptures de pente. La zone de limite entre les sols rocheux et les sols mous est
également à éviter.
•La conception architecturale doit également être parasismique, non seulement en terme
d’implantation judicieuse du bâtiment sur le site, mais également en terme de type d’architecture, qui doit
favoriser un comportement adapté au séisme (forme, hauteur et élancement du bâtiment).
•Le respect des règles parasismiques constitue une nécessité. Pour la construction neuve, elles fixent
les niveaux de protection requis par région et par type de bâtiment. Ces règles définissent également les
modalités de calcul et de dimensionnement des différents organes de structure des constructions.
•La qualité de l’exécution concerne non seulement les matériaux et éléments non structuraux
(couplages et joints), mais également le respect des règles de l’art. La protection contre le feu est un
point important de la construction parasismique, tout comme l’entretien. Toute modification ultérieure de
la construction devra être conçue selon les mêmes exigences qualitatives.
•La maintenance des bâtiments permet de garantir l’efficacité de la construction parasismique sur le
long terme.
Il est essentiel d’insister sur le fait que le non-respect de l’une de ces cinq démarches peut être à
l’origine de l’effondrement du bâtiment lors d’un tremblement de terre. Pour les bâtiments et
infrastructures particulières, dits à risque spécial tels que barrages, centrales nucléaires ou industries à
risques, des règles particulières sont appliquées. Elles permettent de garantir la sécurité de la population
pour des séismes de magnitude beaucoup plus forte que pour les bâtiments dits à risque normal.
Spectre de réponse :
• Le spectre de réponse des structures est un outil pour estimer la réponse d’un bâtiment au
séisme (son amplification du mouvement du sol).
• En général il s’agit de réponse en accélération, mais il existe des spectres en déplacement
et en vitesse. • Le spectre de réponse est une « courbe » sur laquelle on lit les valeurs
maximales de l’amplification du mouvement du sol.
• Il caractérise le type de sol.
• Il est évalué pour le pic du mouvement sismique.
• Il est établi pour un amortissement relatif de la structure donné.
• Du point de vue du calcul, les valeurs sont données pour un niveau (cas de
l’oscillateur simple) et sont extrapolées pour l’oscillateur multiple.
• Les constructions sont repérées sur le spectre de réponse par leur période propre.
• On distingue: – Les spectres de réponse d’un site donné pour un séisme donné –
Les spectres de réponse élastiques pour un site ou « standard » un type de sites –
Les spectres de réponse élastique standard réglementaires – Les spectres de
dimensionnement (élasto-plastiques) • Les spectres sont obtenus par l’analyse du
contenu fréquentiel des accélérogrammes pour différents sites et différents
séismes.
• Ils donnent la réponse maximale d’un ensemble d’oscillateurs simples de périodes
propres représentatives des ouvrages, amortis (masse + ressort + amortisseur
visqueux) excités à leur base par un accélérogramme.
Sources importantes

• http://falstad.com/fourier/
• http://www.geopsy.org/
• https://usgs.maps.arcgis.com/apps/webappviewer/index.html?id=8ac19bc33
4f747e486550f32837578e1
• http://www.orfeus-eu.org/data/eida/
• https://www.iris.edu/hq/
• https://peer.berkeley.edu/sites/default/files/webpeer-2012-08-
bernard_r._wair_jason_t._dejong_and_thomas_shantz.pdf

Vous aimerez peut-être aussi