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Chapitre 1 : Introduction générales

I. Introduction
Bien qu’un savant chinois ait déjà inventé un détecteur sismique en l’an 132 de
notre ère, la sismologie est une science relativement jeune. Le premier
instrument d’enregistrement des ondes sismiques a été fabriqué par Filippo
Cecchi en Italie en 1875, mais c’est en 1889 à Potsdam, qu’un séisme survenu
au Japon a été enregistré pour la première fois. Parallèlement la connaissance
sur le noyau terrestre s’est développée. La théorie de la tectonique des plaques
qui explique en partie les causes des tremblements de terre a été émise en
1910 par Wegener mais n’a pu être confirmée que dans la moitié du XXe siècle.
(Lestuzzi et Badoux, 2008)La sismologie est à la base d’une connaissance de la
structure profonde de la terre. L’observation sismique est la méthode
principale de prospection du sous-sol en profondeur. Etant donné que les plus
profonds forages ne dépassent pas 12 km en Bavière allemande, cela ne
représente donc que 0.18% du rayon terrestre. L’importance de la sismologie
ne se limite pas à l'étude des profondeurs terrestres, elle permet également de
mieux cerner les phénomènes qui sont à l’origine des catastrophes.
Qu’est-ce qu’un séisme
Un séisme est un mouvement naturel, brusque, bref et transitoire (de quelques
secondes à quelques minutes), d’origine interne, d’une profondeur qui varie de
10 à 700km, dû à un relâchement de contraintes (pression) déclenché par la
libération soudaine d’une grande quantité d’énergie potentielle accumulée
lentement dans les roches. Suite à la propagation des ondes élastiques due à
cette libération d’énergie, ce mouvement se traduit en surface par un
déplacement du sol plus ou moins fort selon l’intensité sismique et qui peut
aller jusqu’à la rupture des roches superficielles et à l’apparition des failles. Il se
produit actuellement, en moyenne 300 000 tremblements de terre par an mais
seulement 1 à 2000 sont perçu par l’homme, et sur ceux-ci, seuls 200 sont
assez fort pour produire des dégâts et 20environ peuvent être considères
comme des séismes majeurs, autrement dit dévastateurs.
Tectonique des plaques :

La Terre est vivante. A l’échelle géologique, les continents s’assemblent et se


disloquent, les mers apparaissent et disparaissent. La croûte terrestre est
constituée de plusieurs grandes plaques qui évoluent les unes par rapport aux
autres : certaines s’écartent, d’autres convergent mais aussi il y en a qui
coulissent. Environ 90% des séismes sont localisés au voisinage des limites de
ces plaques. Les mouvements des plaques lithosphériques résultent du fait que
ces dernières flottent sur les zone de faibles vitesses (Z.F.V) ou le royaume du
magma interne animé des mouvements rhéosphériques générées par des
réactions thermonucléaires sous l’effet de très hautes températures (>1800°c)
et de très fortes phases de pressions (>12kBars). C’est ces mouvements qui
provoquent selon le sens, les déplacements convergents ou divergents à des
vitesses très variables. Alors qu’en profondeur, les plaques se déplacent
régulièrement de quelques millimètres à quelques centimètres par an. Dans la
partie supérieure de la croute terrestre, ce mouvement n’est pas continu. Les
failles peuvent rester bloquer durant de longues périodes tandis que le
mouvement régulier des plaques se poursuit. La région de la faille bloquée se
déforme alors progressivement (déformation élastique lente) en accumulant
de l’énergie, jusqu’à céder brutalement ; c’est la rupture sismique, les
contraintes tectoniques se relâchent. La faille se bloque à nouveau et le cycle
sismique recommence.
Géographie des séismes et leur classement :
les épicentres des tremblements de terre violents se trouvent dans leur grande
majorité dans les zones de séparation des plaques (séismes inter-plaques dits
tectoniques), ce qui confirme bien la théorie de la tectonique des plaques.
Toutefois, il y a un grand nombre de séismes qui se produisent en dehors de
ces limites de plaques (séismes intra-plaques). Certains d’entre eux sont dus à
la répercussion des tensions entre les plaques jusqu’à l’intérieur des continents
(ils causent des déformations intracontinentales et ils peuvent être violents
comme c’est le cas en Chine centrale et orientale). D’autres sont des séismes
d’effondrement (écroulement des cavités) et des séismes volcaniques dus au
déplacement du magma).On distingue trois ceintures différentes caractérisées
par la densité géographique des séismes observés, à savoir:
- Ceinture du Pacifique : appelée également ceinture du feu à cause de
nombreux volcans qui s’y trouvent. Elle libère à elle seule 80% de l’énergie
sismique libérée chaque année.
- Ceinture transasiatique : elle libère 15% de l’énergie sismique annuelle,
raccordée à la ceinture du pacifique en Indonésie, elle se prolonge jusqu’à la
Méditerranée.
- Dorsales océaniques : elles libèrent presque la totalité des 5% d’énergie
restante. (Zacek M., 1996) Il est important de ne pas perdre de vu que l’homme
peut aussi provoquer les tremblements de terre : des explosions nucléaires ou
classiques, le poids d’eau des réservoirs artificiels et le changement des
conditions hydrauliques des sites qu’ils entrainent, ainsi que des effondrements
de terre importants suite à des activités humaines peuvent déclencher des
séismes artificiels de grande violence au niveau régional. Cependant leurs
conséquences même dramatiques ne peuvent être comparées à celles des
séismes naturels

Intensité d’un séisme


L’intensité correspond à une échelle macroscopique qui consiste en une
caractérisation de l’importance des effets matériels observés en surface et de
la perception par la population. C’est la caractéristique la plus importante pour
l’ingénieur. En général, l’intensité diminue à mesure qu’on s’éloigne de
l’épicentre mais elle dépend aussi de la magnitude, de la distance focale, de la
géologie locale et de la topographie. Il existe plusieurs dizaines d’échelles
d’intensité établies selon les besoins spécifiques des pays en zones sismiques.
La première fut établie par Farel-Rossi, avec 10 degrés ; améliorée à 12 degrés
par Concaris en 1902 ; corrigée et modifiée par Mercalli en 1956, précisée par
M.S.K en 1964, ensuite corrigée, modifiée et adaptée une nouvelle fois en 1998
par EMS (European Microseismic Scale) et appliquée à partir de Janvier 2000.
La plus utilisée actuellement est celle de Medvedev, Sponheuer et Karnik
(échelle M.S.K) graduée de I à XII qui s’intéresse aux conséquences et prend en
compte les types de constructions et le degré de dommages. Un même séisme
sera ressenti avec des intensités différentes selon la distance par rapport à
l’épicentre et selon les caractéristiques locales (effets de site).
Intensite Définition (M.S.K) Gravité des effets

I. Secousse non perceptible


II. Secousse à peine perceptible
III. Faible secousse faiblement ressenti
IV. Secousse largement ressenti Effets ressentis
seulement par l’homme
V. Réveil de dormeurs
VI. Frayeur
VII. Dommages aux constructions Effets sur les
constructions
VIII. Destruction des batiments
IX. Dommages généralisés aux constructions
X. Destruction générale des batiments
XI. Catastrophe Effets sur
l’envirenement
XII. Changement de paysage

2-Caracteristiques des matériaux de constructions


Le béton et l'acier utilisés dans la construction de cet ouvrage seront choisis
conformément aux règles techniques de conception, et de calcul des ouvrages
en béton arméBAEL 91 révisé 99, ainsi que le règlement parasismique
Marocain.
1. Béton
le béton est un ensemble homogène obtenu par le mélange du ciment, de
l'eau, des granulats et quelque fois d'adjuvants. Sa masse volumique se situe
aux alentours de 2 500 Kg/m³. Il est demandé que le béton utilisé pour les
constructions en zones sismiques ait un comportement stable sous de grandes
déformations réversibles. Les caractéristiques mécaniques doivent être
conformes au règlement en vigueur de béton armé, Toutefois la résistance à la
compression doit être supérieure à 22 Mpa. Ses performances (durabilité,
résistance au feu etc.) varient selon ses composants. C'est un matériau dont le
moulage est assez facile et il est adapté à tous les types de formes d'ouvrage.
A l'état frais.
la principale propriété du béton à cet état est son ouvrabilité. En effet, le béton
offre une facilité de remplissage du coffrage et du ferraillage lors de la mise en
œuvre. Pour remplir toutes ses qualités, les constituants du béton doivent être
soigneusement mélangés. Cette ouvrabilité est influencée par le dosage et la
qualité des composants, la forme, la granulométrie et le type de granulats ,le
volume d'air mais surtout par la quantité d’eau insérée dans le béton.
Cependant, il faut faire très attention car au- delà d'une certaine quantité, on
observera :
Un ressuage qui est un phénomène de remontée d'une partie de de
l’eau de gâchage à la surface du béton frais.
L'augmentation de la porosité et du retrait (phénomène de
raccourcissement accompagnant la prise du ciment par suite d'une baisse de
température).
Une diminution de la résistance et un risque de ségrégation des
constituants(les granulats descendent tandis que les liants remontent à la
surface).
A l'état durci
La porosité :
La porosité est une caractéristique extrêmement importante pour un béton. la
réduction des ides est essentielle, notamment dans le but de faire face aux
agents agressifs extérieurs et de lutter contre les risques de corrosion des
armatures dans le cas d'un béton armé.
Le choix du type de ciment à mettre en œuvre et l'augmentation du do sage
permettent la réduction des vides et contribuent donc fortement à la durabilité
de l'ouvrage.
Les résistances mécaniques
La résistance varie en grande partie en fonction
 Du dosage et du type de ciment employé
 Du volume d'air subsistant dans le béton ou la porosité;
 Du dosage en eau
La résistance en compression du béton ordinaire à 28 jours d'âge est comprise
entre 30 à 45 Mpa.
La résistance en traction du béton est comprise entre 8 et 12% de la résistance
en compression. Par contre, la résistance en cisaillement du béton est
d'environ 5% de la résistance en compression.
2. Acier
Les barres d'acier sont toujours enrobées de béton et n'ont entre elles que peu
de contacts. Les charges sont appliquées au béton et c'est le béton qui
transmet ces charges aux aciers. Il est demandé que
• Les armatures pour le béton armé soient à haute adhérence
• La valeur supérieure de la limite d’élasticité fe soit égale à 500 MPa
• Le coefficient de sécurité à adopter ait pour valeur : p = 1.15;
• Le diagramme déformations-contraintes est celui utilisé par le règlement
du béton armé
Forme optimale
C'est la forme ronde :
• Car lors de la mise en œuvre, le béton doit pouvoir remplir le plus
possible de volume qui lui est offert. Cette condition est plus facile à
remplir quand la section est plus ramassée que si l'armature présente
des angles vifs.
• Lorsque la barre est pliée, la forme de cette section ne doit pas tellement
changer.
• On démontre que l’adhérence béton-acier est meilleure pour les barres à
section ramassée que pour les autres.
Ductilité
L'est un caractère important des aciers pour l'armature, c'est son caractère à
être maniable (déformable) parce que les aciers livrés par les usines sont en
barre or dans un ouvrage on doit façonner les armatures pour leur donner la
forme convenable. Ce pliage à froid ne doit pas occasionner de dommage sur la
qualité de l'acier donc cet acier doit avoir une certaine ductilité
Limite d'élasticité des aciers
Les constructeurs font toujours travailler les barres d'acier à un taux inférieur
ou égal la limite d'élasticité de cet acier. La raison principale est la suivante <
l'allongement dans le sens de l'effort d'une barre s'accompagne toujours d'une
contraction transversale.
En conséquence si la limite élastique de l'acier est dépassée, la contraction
transversale est très importante et l'armature n'est plus adaptée à sa g gaine
de béton. Ce qui diminue considérablement Y'adhérence acier-béton. Dès lors
la construction périra à cause de ce manque d'adhérence.
Types d'aciers pour le béton armé
On dénombre quatre (04) types d'aciers utilisés pour le béton armé
• Les ronds lisses
• Les barres à haute adhérence
• Les treillis soudés
• Autres
4-Systémes de fondation
Les système de fondation représente l'ensemble des semelles et des éléments
au-dessous du niveau de base. Le choix de e système est en principe effectué
dans les mêmes conditions qu'en situations non sismiques et il est dimensionné
conformément aux règles en vigueur.
Pour chacun des blocs constituant l'ouvrage, la fondation doit être homogène
et rigide tels que les radiers, les semelles filantes croisées dans les deux sens et
les semelles isolées liées par des longrines dans les deux sens.
Le système de fondation doit pouvoir:
 assurer l'encastrement de la structure dans le terrain;
 transmettre au sol la totalité des efforts issus de la superstructure ;
 limiter les tassements différentiel set ou les déplacements relatifs
horizontaux qui pourraient réduire la rigidité et/ou la résistance du
système structural.
Les points d'appuis de chacun des blocs composant I ‘ouvrage doivent être
solidarisés par un réseau bidimensionnel de longrines ou tout autre système
équivalent tendant à s'opposer à leur déplacement relatif dans le plan
horizontal. Cette solidarisation n'est pas exigée si les semelles sont
convenablement ancrées dans un sol rocheux non fracturé et non délité.
Les fondations doivent être calculées de telle sorte que la défaillance se
produise d'abord dans la structure et non dans les fondations.
Les éléments de fondation profonde supportent le bâtiment soit
 en transmettant par leur pointe les charges à une couche profonde et
solide
 par frottement ou par adhérence de leur paroi au sol dans lequel ils se
trouvent;
 par une combinaison des deux actions.

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