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CH.

I : Introduction à la tectonique active

I.3.1 L’activité sismique

I.3.1 Les séismes :

Un séisme est une fracturation brutale des roches le long de failles en profondeur dans la
croûte terrestre (rarement en surface). Le séisme génère des vibrations importantes du sol
qui sont ensuite transmises aux fondations des bâtiments.

Le séisme étant un phénomène dû à la rupture fragile du sous-sol, les origines possibles de


séismes sont tous les cas pouvant provoquer ces ruptures, comme :
Mécanisme au Séismes naturels Séismes artificiels
foyer
Séismes induits par l'activité humaine: mise en
Séismes tectoniques: rupture soudaine des eau d'un grand barrage, exploitation de gaz...
Jeu d'une faille roches
Séismes volcaniques: fracturation des roches Tirs d'exploration sismique, tirs de mines et
due à l'intrusion de magma, dégazage, carrières, essais nucléaires souterrains
Explosion oscillation propre du réservoir
Séismes d'effondrement: effondrement de
cavités dans le gypse ou le calcaire, Effondrement d'anciennes mines
effondrement lié à un grand glissement de
Implosion terrain

- On outre que seuls les séismes d'origine tectonique, c'est-à-dire liés aux déplacements
relatifs des plaques terrestres peuvent avoir des longueurs de ruptures suffisantes pour que
leur magnitude soit élevée.

A ce titre, les études relatives à la " tectonique des plaques " (mouvements de la surface du
globe), en ce qu'elles permettent de prévoir l'ampleur et la périodicité des séismes d'une
région, sont indispensables pour arbitrer économiquement et humainement.

Le foyer d'un séisme et localisée à partir des ondes sismiques enregistrées aux différentes
stations, en remarque que :

-Les séismes se répartissent le long de courbes fermées, qui divisent le globe en de


grandes régions océaniques et continentales, presque tous les séismes ont lieu aux
frontières de ces plaques. On parle alors de séismes tectoniques.

-Les épicentres des séismes récents se répartissent en trois zones principales :

la zone péripacifique (pourtour du Pacifique) et la boucle des Antilles, qui représentent


80% de l'activité sismique annuelle,
les zones de dorsale océanique,
une zone située à la limite des continents Eurasiatique et Africain, des Açores à Java.
Entre ces zones de forte sismicité existent de vastes zones presque entièrement asismiques,
océaniques ou continentales comme le Canada, la Sibérie, l'Afrique de l'Ouest, l'Australie,
une partie de l'Ouest du continent Américain et le nord de l'Europe.
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Figure 1.3.1 : sismicité du monde de 1973 à 2012

I.3.2 Répartition des séismes et tectonique des plaques


La tectonique des plaques est une théorie qui date des années 1960-1970, suite à la théorie de
la dérive des continents proposée par Alfred Wegener en 1912. Elle permet d'expliquer de
façon satisfaisante l'activité sismique observée dans les différentes zones. Les alignements des
séismes indiquent les limites de ces plaques. On dénombre ainsi 12 plaques dont 7
principales. Certaines sont purement océaniques (plaque pacifique), tandis que d'autres sont
océaniques et continentales (plaques africaines, eurasiatique, nord-américaine...).

Toutes ces plaques se déplacent les unes par rapport aux autres et présentent entre elles trois
types de frontières qui sont le siège d'une activité sismique plus ou moins intense :

 les zones d'écartement (naissance des plaques) : elles correspondent à l'axe des
dorsales océaniques. Ces dorsales océaniques sont le siège de tremblements de terre
nombreux mais relativement modérés qui se produisent à 1000 ou 2000m sous la terre
au milieu des océans et dérangent assez peu l'homme.

 les zones d'affrontement (destruction des plaques océaniques) : elles correspondent


aux zones de subduction caractérisées par la présence de fosses océaniques profondes.
Ces fosses sont le siège de séismes superficiels, intermédiaires et profonds. On y
trouve les tremblements de terre les plus violents et aussi les plus meurtriers à cause de
leur situation géographique souvent près des zones à forte densité de population (Chili,
Japon, Mexique). C'est aussi le seul endroit où sont observés des tremblements de
terre profonds jusqu'à 700km.

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 les zones de coulissage (glissement horizontal) : elles se caractérisent par des failles
transformantes qui sont des cassures de plaques et qui permettent le glissement entre
deux portions de plaques. Elles sont le siège de séismes superficiels. Un exemple
célèbre de faille transformantes est celui de la faille de San Andreas aux Etats-Unis,
avec notamment le séisme de San Francisco de 1906.

A .Les gros séismes qui se sont produits dans le monde de 1904 à nos jours
Chaque année, un à deux séismes de magnitude de surface MS supérieure à 8 ont lieu quelque
part dans le monde. On remarque par exemple que certaines régions ont été ébranlées
plusieurs fois au cours du siècle dernier. C'est le cas par exemple du Chili, du Mexique, du
Japon, des îles Kouriles et Mindanao (Philippines).

L’activité sismique est inégalement réparti en Méditerranée, en fonction du jeu des plaques,
au gré des zones de subduction, de collision ou de cisaillement. La rive nord est plus touchée
par le phénomène, en particulier la péninsule italienne, la Grèce et la Turquie, alors que la rive
sud est moins fréquemment affectée, même si des séismes importants peuvent aussi s'y
produire (par exemple, en 1960, le séisme de El Asnam en Algérie fit 2.633 morts).

Le volcanisme actif se répartit de manière privilégiée autour de la cuvette tyrrhénienne le


Vulcano et le Stromboli dans l'archipel des Lipari, le Vésuve qui détruisit Pompéi en l'an 79,
l'Etna.

B. La convergence Afrique Eurasie :

Le bassin méditerranéen est le lieu de rencontre de deux grandes plaques continentales :


Afrique et Eurasie. Le Sud-Est de la France, bien qu’éloigné de la frontière des deux grandes
plaques, subit néanmoins des contrecoups de cette convergence.

Ce mouvement de convergence a démarré il y a environ 70 millions d’années et se poursuit


aujourd’hui. Il se traduit par des zones :

a) de subduction en Méditerranée centrale (arcs égéen et tyrrhénien),


b) de collision en Méditerranée occidentale (chaîne de l’Atlas et chaîne alpine) et, plus
localement,
c) de coulissement (faille nord anatolienne) ou de distension (mer Égée).

Entre les deux grandes plaques continentales Afrique et Eurasie, des microplaques sont
prises en étau : Adriatique, Ibérie, Égée et Anatolie.

Ce mouvement général de convergence augmente d’Ouest en Est, passant de 0,4 à 1 cm/an en


Méditerranée occidentale à 3 à 4 cm/an en Méditerranée orientale. Ceci se traduit par une
activité sismique plus soutenue et plus intense à l’Est du bassin méditerranéen.

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Figure 1.3.2 : schéma sismotectonique de la Méditerranée

- Comprendre l’origine et les conséquences d’un séisme

Un séisme est presque toujours provoqué par la rupture d’une faille les roches situé de part et
d’autre de la faille subissant des contrainte qui c’exercent en permanence, aboutissent à une
accumulation d’énergie .Les roches se déforment de manière élastique, rompre, par fois pendent
des siècles. Lorsque les limite d’élasticité son dépassées. Les roches cassantes en un point
appeler foyer et les blocs d’écorce terrestre situé de part et d’autre de la faille se décalant. Cette
rupture des roches engendre des vibrations brutales, les ondes sismiques.

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Figure 1.3.3 : schéma explicative de propagation des ondes de volume et surface

C- Origine des séismes

Un séisme correspond au glissement très brutal de deux parts de l’écorce terrestre appelés
compartiments tectoniques, soit au sein de la couverture sédimentaire, soit dans la lithosphère
elle-même (Les 100 premiers kilomètres de la Terre). Ces compartiments, situés à plus ou
moins grande profondeur, se trouvent séparés par une faille. Lorsque le jeu de la faille se
produit, des ondes sismiques sont émises : elles se propagent jusqu’à la surface de la Terre où
elles peuvent alors être détectées par des capteurs appelés sismomètres et enregistrées par des
appareils appelés sismographes.

C’est grâce à ces enregistrements dénommés sismogrammes que l’on peut localiser le séisme
avec précision et en déterminer sa puissance. Si le séisme est suffisamment fort et si la région
est habitée, ces ondes peuvent aussi être ressenties par l’homme et provoquer des dégâts.
L’analyse des dégâts et des modifications apportées à l’environnement en un endroit donné
permet d’attribuer à cet endroit une intensité .Celle-ci varie donc d’un endroit à l’autre.
Au sein de la faille, la surface de rupture est liée à la magnitude du séisme selon une relation
qui n’est pas linéaire. Le tableau 1 ci-dessous donne des ordres de grandeur, ainsi que ceux
relatifs au glissement moyen observé sur la surface de rupture.

L’endroit de la surface de rupture où débute la rupture est appelé foyer du séisme. Sa


profondeur peut varier de 0 à 700 km environ, puisque, en certains endroits du globe où se
produisent des phénomènes dits de subduction : la « lithosphère » cassante, au sein de laquelle
se produisent les séismes, plonge jusqu’à grande profondeur dans « l’asthénosphère » plus
déformable. L’épicentre est le point de la surface de la Terre situé à la verticale du foyer
(figure 3).
Les spécialistes des sciences de la Terre sont actuellement capables d’identifier des zones
faillées propices aux séismes ; ils sont aussi capables de mettre en évidence des déformations
importantes qui peuvent être l’indice que des contraintes tectoniques s’exercent de façon
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dangereuse. En revanche, les sismologues ne peuvent prévoir ni l’instant ni le lieu précis de
la rupture.

I.3.2 - Magnitude et Intensité sismique

C’est en 1935 que Charles Richter, un sismologue américain qui étudiait les séismes de
Californie, se rendant compte qu’il lui fallait classifier ces séismes autrement que par les
dénominations « gros séisme » ou « petit séisme », a établi l’échelle de magnitude qui porte
son nom et traduit la puissance d’un séisme.
Avec le sismographe qu’il utilisait alors, et qui détectait les vibrations horizontales du sol,
Charles Richter a décidé d’attribuer la magnitude 3 à un séisme survenant à 100km de
distance qui produisait sur son enregistreur une amplitude maximale d’un millimètre. Charles
Richter a défini la magnitude en prenant le logarithme décimal de l’amplitude observée sur le
sismogramme, celle-ci étant exprimée en micromètres. Cette échelle logarithmique conduit à
constater que l’énergie d’un séisme de magnitude 6 est respectivement 10 fois, 100 fois et
1000 fois plus importante que celles liées à des séismes de magnitude respectivement 5, 4 et
3.

Magnitude Surface de rupture (km2) Glissement (m)


3 0,1 0,002
6 100 0,2
9 20000 15
Tableau 01 : propose une relation entre magnitude, surface de rupture et glissement moyen
observé en surface.

I.3.3 L’intensité d’un séisme L'intensité d'un séisme est définie en un lieu par rapport aux
effets produits par ce séisme, qu'ils soient seulement observés ou ressentis par l'homme
(réveil, chute d'objets, fissures ...) ou qu'ils aient causés des dégâts plus ou moins importants
aux constructions. On parle alors d'effets macrosismiques.

L'intensité d'un séisme dépend du lieu d'observation des effets causés par le séisme. Elle
décroît généralement lorsqu'on s'éloigne de l'épicentre du séisme mais varie aussi selon la
structure géologique. Une forte intensité est souvent associée à des zones de roches molles
(sable, vase, argile et remblais), alors qu'on note une faible intensité dans des zones de roches
plus solides (grès).

Pour un séisme donné, on donne souvent uniquement l'intensité à l'épicentre, la plus forte
généralement : c'est l'intensité épicentrale.

Plusieurs échelles d'intensité ont été définies. Les plus utilisées sont l'échelle de Mercalli qui
date de 1902 et qui a été modifiée en 1956 et l'échelle MSK créée en 1964, du nom des trois
sismologues européens Medvedev, Sponheuer et Karnik. Ces deux échelles comportent
douze degrés notés généralement en chiffres romains de I à XII. Le degré I correspond aux
secousses les plus faibles, à peine ressenties, le degré XII aux secousses les plus fortes, celles
ayant entraînées une destruction totale des bâtiments. Le nombre de victimes n'est jamais pris
en compte dans ces évaluations car il dépend non seulement de l'intensité, mais du type local
de construction, de la densité de population et de l'heure du séisme.

Une nouvelle échelle a été adoptée par les pays européens : EMS 92 (European Macroseismic
Scale 1992).

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Après chaque séisme important on établit généralement une carte d’intensité sismique, d’ou la
valeur du degré d'intensité en chaque lieu est établie à partir de questionnaires distribués aux
habitants de la région touchée par le séisme.

On reporte sur les cartes d'intensité, les courbes d'égale intensité qu'on appelle isoséistes. Le
centre de la courbe de plus forte intensité est appelé l'épicentre macrosismique. Il peut être
différent de l'épicentre réel, dit microsismique.

I.3.4 - Les ondes sismiques, les effets de site

Comme un caillou choquant la surface d’un lac, le choc sismique entraine la propagation
d’ondes dans le sol. La figure 3 en donne une image. Ces ondes se propagent à une certaine
vitesse. Il en existe de deux types. L’onde P (onde de compression) comprime et dilate le
milieu lors de son passage. (Une onde sonore est un type particulier d’onde de compression
qui se propage dans l’air en comprimant et dilatant les tranches d’air qui se trouvent sur son
passage.) L’onde S (onde de cisaillement) cisaille le milieu lors de son passage. Elle est plus
lente que l’onde P (le rapport des deux vitesses est voisin de 1,7). L’ordre de grandeur des
vitesses des ondes sismiques dans la Terre est de l’ordre de quelques kilomètres par seconde
(pour l’onde P : 6 km/s dans la croûte, avec un maximum de 14 km/s dans le manteau
inférieur). Les ondes P et S se propagent à l’intérieur de la Terre (on les appelle « ondes de
volume »). Il existe aussi des ondes dites « de surface » qui se propagent à la surface du
globe, mais plus lentement que les ondes P et S, à des vitesses de l’ordre de 4 km/s. Ces ondes
peuvent faire plusieurs fois le tour de la Terre. (On peut facilement calculer combien de temps
elles mettent pour faire un tour…) Lors de très gros séismes, on a ainsi pu identifier sur des
sismogrammes de telles ondes qui avaient fait jusqu’à près de dix fois le tour de la Terre !

- (au bout de combien de temps arrivent-elles ?)


Ce sont les ondes de surface et plus particulièrement les ondes de Love (figure 3) qui
provoquent les dégradations dans les constructions.

- Pour faire un tour de Terre, une onde de surface met environ 40 000/4 secondes, soit 2.8
heures. Pour faire 10 fois le tour de la Terre, il faudra 28 heures.

Figure .1.3.4 : la propagation d’ondes dans le sol

Effets de site directs :


Il s’agit d’une amplification des ondes sismiques directement liée à la configuration
topographique ou géologique du site ; les ondes sismiques se trouvent piégées dans la
structure.

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Effets de site liés à la structure et à la nature du sol : les caractéristiques mécaniques
(densité, rigidité, compressibilité), la géométrie des formations (empilement, remplissage de
fond de vallée) peuvent accentuer les effets du mouvement sismique.

Effets de site topographiques : sommets de butte, crêtes allongées, rebords de plateaux et de


falaises sont le siège d’amplification importante du mouvement sismique.

Effets induits :
Liquéfaction momentanée de milieux granulaires (horizons sableux ou limoneux) gorgés
d’eau : l’agitation sismique peut provoquer un tassement rapide des sédiments, l’eau contenue
dans les sédiments va alors être expulsée.
La déconsolidation brutale du matériau se traduit par la déstructuration du sol : c’est le
phénomène de liquéfaction. Les constructions reposant sur des sols soumis au phénomène
vont être particulièrement instables.

Mouvements de terrain : la vibration sismique peut déclencher des mouvements de terrain


tels que éboulements de cavités souterraines, effondrements de falaises, chutes de blocs,
glissements de terrain.

Autres effets du séisme :


Dans certains cas, la rupture du plan de faille se propage jusqu’à la sur- face du sol,
engendrant une rupture en surface le long de la faille de quelques centimètres à plusieurs
mètres de rejet. Cette propagation jusqu’à la surface du sol du plan de faille ayant rompu

8
dépend de la profondeur initiale du foyer sismique (endroit du plan de faille où a débuté la
rupture) et de la magnitude du séisme (énergie dissipée).

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