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CHAPITRE 5: CONSTITUTION ET STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE

1. Introduction
La connaissance de la constitution interne de la Terre n'est pas accessible directement. Les
géologues et les géophysiciens ont fait appel à la gravimétrie et à la sismologie pour ausculter
l'intérieur du globe. Les résultats ont montré que la Terre est constituée d'une succession de
couches concentriques de propriétés et de natures différentes. Ces couches sont séparées par
des discontinuités marquées par une brusque variation des vitesses de propagation des ondes
sismiques. Les grandes parties de la structure de la Terre (jusqu’à aujourd’hui) sont, de haut
en bas (ou du bord au centre de la Terre) .
2. Les ondes sismiques
Comment connaître la structure interne de la Terre ? Si la méthode sismique, par génération
d’ondes artificielles, permet aujourd’hui d’imager en finesse l’architecture de l’enveloppe
terrestre la plus externe, l’apport des séismes lointains a été déterminant pour comprendre
l’organisation des niveaux profonds. Les ondes sismiques générées par les plus puissants
séismes ont ainsi permis de caractériser les différentes enveloppes terrestres et de déterminer
leurs caractéristiques physiques.
On distingue :-les ondes de surface (les ondes L)
-les ondes de volumes (les ondes P et les ondes S)
Les ondes P sont des ondes de compression et de dilatation et se propagent dans les milieux
rigide et liquides tandis que les ondes S sont des ondes de cisaillement et ne se propage que
dans les milieux rigides.
Ainsi, les sismologues ont trouvés le graphique suivant, qui leur permirent de dresser la
structure interne de la Terre.
3. Les parties internes du globe terrestre

1. La croûte terrestre: partie superficielle, de nature différente selon qu'il s'agit d'un
océan ou d'un continent. On distingue en effet : - la croûte océanique épaisse de 7 à 12
km - la croûte continentale épaisse en moyenne de 30 à 40 km, jusqu'à 70 km sous les
montagnes La discontinuité de Mohorovicic, ou Moho, limite vers le bas la croûte
terrestre.

2. Le manteau : il a comme limite supérieure la discontinuité de Moho et sa limite


inférieure est à 2900 km De haut en bas, le manteau se divise en deux parties à savoir
le manteau supérieur qui suit la croûte et s'étend jusqu'à 700 km et le manteau
inférieur qui s'étend de 700 à 2900 km

3. Le noyau : il s'étend de 2900 à 5100 km de profondeur. Il est composé surtout du


fer et séparé du manteau par la discontinuité de Gutenberg.
4. La graine dite aussi noyau interne : Elle est composée de fer mais aussi de nickel et
va de 5100 km au centre de la Terre (6370 km)

Sur base des caractéristiques, une subdivision fondamentale vis-à-vis de la dynamique


du globe distingue la lithosphère et l'asthénosphère.

 La lithosphère, formée par la croûte et la partie superficielle du manteau, est rigide,


susceptible de se rompre lorsqu'elle est soumise à des contraintes.

 L’asthénosphère, située en dessous, est moins rigide, plus visqueuse, et ne répond


pas à des contraintes en se cassant mais en se déformant de manière irréversible.
CHAPITRE 6 : LA GEODYNAMIQUE INTERNE DU GLOBE

1. Introduction

La planète Terre a une énergie interne importante. Elle est également constituée
de matériaux radioactifs qui produisent de l'énergie à la suite de la désintégration
de leurs noyaux. Cette énergie est responsable des courants de convection à
l'intérieur de la Terre et se libère soit de manière mécanique (séismes,
déplacements relatifs des plaques, formation des chaînes de montagnes ...) soit de
manière thermique (volcanisme, flux thermique,..). La Terre est pour cette raison
dite « Planète active ». Ce qui suit décrit les manifestations de la géodynamique
interne du globe

2. Le magmatisme
2.1 Le magma

Le magmatisme est l'ensemble des phénomènes liés à la formation, à la


cristallisation et aux déplacements des magmas.

Un magma est un mélange visqueux de roches dans un état de fusion et de


solidification partielle. Cet état est observé au sein du manteau supérieur dans
l'asthénosphère pour des températures situées entre 650° et 1200°, alors que la
pression varie de 105 Pa en surface à plus de 108 Pa à quelques kilomètres sous la
surface

Un magma comporte donc une phase solide (cristaux, fragments de roche en


suspension) et une phase fluide (liquide et gaz) en proportion variable selon les
conditions de pression et de température.

Plus chaud et moins dense que les roches solides qui l'entourent, le magma a
tendance à se montrer dans la moindre fissure ou cavité qui se présente. Cette
ascension l'amène dans des zones de températures moins élevées où la masse
magmatique commence à se refroidir et donc à cristalliser.

2.2 Les types de magmatisme

On distingue deux types de magmatisme :

- Le magmatisme volcanique ou effusif lié à l'émission de magma à la surface de


l'écorce terrestre ou sous l'eau. Il constitue une manifestation de l'énergie interne
du globe. Un volcan est un édifice construit par l'accumulation des produits des
différentes éruptions successives (dont certains se sont solidifiés sous forme de
roches volcaniques). La cristallisation est rapide ou très rapide et se fait à la
surface
- Le magmatisme plutonique : lors de son ascension, le magma rencontre des
zones difficiles à pénétrer, s'étale et cristallise sur place. La cristallisation est donc
lente ou très lente. Il y a formation d'un pluton intrusif dans les roches
encaissantes.
2.3 Les types d'éruptions volcaniques
Schéma d’un volcan

Si l’on classe les volcans en fonction de leur activité – actifs, lorsqu’ils sont entrés en
éruption au cours des 10 000 dernières années ; endormis, lorsqu’ils sont entrés en éruption
entre 10 000 et quelques centaines d’années en arrière ; et éteints, lorsque leur dernière
éruption date d’il y a plus de 10 000 ans – on les classe également en fonction de leur type
d’éruption (effusive ou explosive) dont la nature peut varier d’année en année.

Les volcans effusifs:


L’éruption d’un volcan dépend de son magma. Plus il se forme en profondeur, moins il
contient de silice, plus il libère de gaz volcanique et plus il est fluide. Les volcans dits effusifs
ou laviques, aussi surnommés « volcans hawaïens » connaissent, pour leur part, des éruptions
dépourvues d’explosions, mais caractérisées par des coulées de lave très abondantes et
spectaculaires.
Sans explosion, ces éruptions ne dégagent que peu de cendres. Ces volcans sont
principalement des volcans que l’on qualifie de « volcans rouges », observés au niveau de
points chauds, comme Hawaï.
Les volcans explosifs
Contrairement aux volcans effusifs, les volcans explosifs connaissent quant à eux des
éruptions bien plus remarquables, accompagnées d’explosions, les rendant imprévisibles et
dangereux pour quiconque se trouverait à proximité. Leurs éruptions sont généralement
dénuées de grosses coulées de lave, mais produisent d’intenses explosions, avec de grandes
quantités de cendres et de nuées ardentes. Parmi les volcans explosifs, on retrouve ainsi :
 Les volcans dits stromboliens dont les éruptions sont mixtes – à la fois explosives
et diffusives – qui présentent des projections de cendres et de roches brûlantes, et
s’accompagnent de coulées de lave fluide..
 Les volcans vulcaniens dont les éruptions sont explosives, projetant elles aussi de
grosses quantités de cendres et des blocs incandescents, dépourvues de coulées de
lave car celle-ci est visqueuse et non fluide
 Les volcans péléens, dont les éruptions sont extrusives et explosives, et qui présentent
des projections de roches, de cendres et de gaz volcaniques toxiques, aussi appelées
« nuées ardentes »
 Les volcans pliniens, dont les éruptions sont très explosives, présentent une lave
visqueuse de laquelle se dégage des gaz volcaniques, et s’accompagnent de nuées
ardentes et d’immenses colonnes de cendres pouvant atteindre plusieurs dizaines de
kilomètres de haut.
Pelean eruption
3 Le séisme
Un séisme est une secousse ou une série de secousses du sol, plus ou moins
violentes.
La cause généralement invoquée est la relaxation de contraintes profondes (rebond
élastique) se manifestant par un glissement de deux blocs le long d'un plan de faille
Il en résulte une libération instantanée d'énergie élastique qui s'était lentement
accumulée. Dès la fin du séisme, l'énergie s'accumule de nouveau jusqu'à une
nouvelle libération brutale.
Ces secousses peuvent être imperceptibles ou très destructrices.
On classe les séismes en trois catégories :
- les séismes tectoniques.
- les séismes d'origine volcanique.
- les séismes artificiels.
Les séismes tectoniques sont des tremblements de terre liés aux contraintes
engendrées par les mouvements des plaques.
Les séismes d'origine volcanique annoncent des éruptions volcaniques. Ils se
manifestent lorsque le magma s'accumule dans la chambre magmatique d'un volcan.
Au moment où le sommet du volcan se soulève et où les flancs s'inclinent, les
ruptures dans les roches comprimées révèlent une multitude de microséismes.
Les séismes artificiels sont provoqués par l'homme en raison de certaines activités
telles que l'extraction minière, le pompage de fluides, la constitution d'énormes
réserves d'eau derrière les barrages, l'explosion souterraine de bombes atomiques.
Les séismes font peser de graves menaces sur les populations des régions sismiques.
Ils peuvent détruire des habitations, des édifices publics, des ponts, des barrages,
provoquer des glissements de terrain et même la mort.
Les secousses sous-marines sont responsables de la formation de tsunamis

 Propagation des ondes sismiques : Une partie de l'énergie libérée au point F (foyer
du séisme) se propage sous forme de vibrations formant des sphères concentriques à
la façon des rides qui se constituent à la surface de l'eau quand on y jette un caillou.
Les vibrations qui se déplacent sont appelées ondes sismiques. La durée de
propagation des ondes vers la surface est proportionnelle à la distance parcourue : les
ondes parviennent d'abord à l'épicentre (point situé à la verticale du foyer ou
hypocentre), puis aux stations 1 et 2.
 Le comportement des ondes sismiques : Les ondes sismiques se propagent dans
les roches comme les ondes lumineuses dans les milieux transparents. Elles se
propagent le long des trajectoires qui divergent à partir du foyer du séisme. Lorsque
l'onde atteint une surface de propagation différente ou surface de discontinuité, elle se
réfléchit ou se réfracte. Phénomène de réflexion et de réfraction des ondes sismiques :
Lorsqu'un séisme se produit, les enregistrements effectués dans divers observatoires
ou stations sont regroupés et consignés dans des centres internationaux. A partir des
durées enregistrées avec une très grande précision, il est possible d'établir la vitesse de
chacune des ondes et de localiser avec précision le foyer du séisme. On peut
également tracer les graphiques des vitesses de ces ondes sismiques en reportant sur
un même repère la durée du trajet des différentes ondes sismiques et les distances qui
séparent l'épicentre du lieu d'enregistrement.

4 La déformation des roches

5 La tectonique des plaques

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