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STRUCTURALE
Pr GBELE OUATTARA
INP-HB / Géologue Structuraliste
Contenu du Cours et Objectifs
Ce cours constitue une initiation à la géologie structurale. Il
concerne:
1. Généralités sur la Tectonique des Plaques
2. Comportement Rhéologique des roches : introduction à la
mécanique des roches
3. Structures tectoniques : identification et classification
Il s'agira d'aborder:
A. quelques rappels sur la tectonique des plaques
B. les notions de base sur les contraintes et le
comportement rhéologique des matériaux solides
C. les modalités de la déformation des roches
D. la description et la caractérisation des structures
tectoniques 2
Contenu du Cours et Objectifs (suite)
A l’issue de ce cours, les étudiants doivent être
capables de :
1. Reconnaître et décrire les principales
structures de déformation
2. Expliquer leur origine et la façon dont elles
se forment
3. Les replacer dans un contexte local ou
régional et comprendre leurs relations
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PLAN DU COURS
• Première Partie: INITIATION A LA TECTONIQUE DES
PLAQUES
• Deuxième Partie: COMPORTEMENT RHÉOLOGIQUE DES
ROCHES -INTRODUCTION À LA MÉCANIQUE DES ROCHES
→ CONTRAINTES, DEFORMATIONS, MECANISMES DE DEFORMATIONS
• Troisième Partie: STRUCTURES TECTONIQUES –
IDENTIFICATION ET CLASSIFICATION
I. LES DEFORMATIONS DISCONTINUES
→ FRACTURES, FAILLES, FENTES DE TENSION
II. LES DEFORMATIONS CONTINUES
→ PLIS
III. AUTRES STRUCTURES PLANAIRES ET LINEAIRES
→ SCHISTOSITES, FOLIATION, RUBANEMENT, LINEATIONS
IV. MESURES, REPRESENTATION DES STRUCTURES 4
Première Partie:
INTRODUCTION A LA TECTONIQUE
DES PLAQUES
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LA TECTONIQUE DES PLAQUES
La surface de la Terre comprend une quinzaine
de plaques, appelées « plaques tectoniques »,
qui se déplacent les unes par rapport aux
autres.
Ce phénomène dynamique porte le nom de «
tectonique des plaques ». Même si les
mouvements des plaques sont lents, ils
génèrent de très grandes forces. Ces forces
sont, entre autres, à l’origine de la formation
de chaînes de montagnes, de séismes et
d’éruptions volcaniques.
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1. STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE
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L'intérieur de la Terre a été établie à partir du comportement
des ondes sismiques lors des tremblements de terre.
Les sismologues Mohorovicic et Gutenberg ont réussi à
‰
déterminer l'état et la densité des couches par l'étude du
comportement des ondes sismiques
La vitesse de propagation des ondes sismiques est fonction de
‰
l'état et de la densité de la matière. ‰ Il existe deux grands
domaines de propagations des ondes :
• les ondes de surface qui se propagent à la surface du globe
• les ondes de fond qui se propagent à l'intérieur de la terre
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2. DERIVE DES CONTINENTS
PREUVES
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2. DERIVE DES CONTINENTS
PREUVES
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2. DERIVE DES CONTINENTS
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2. DERIVE DES CONTINENTS
PREUVES
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2. DERIVE DES CONTINENTS
PREUVES
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2. DERIVE DES CONTINENTS
PREUVES
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LES PRINCIPALES PLAQUES
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3. THEORIE DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES
Le MOTEUR
La convection, dans le manteau, produit, dans la lithosphère rigide, des
forces de tension qui font que les deux plaques divergent. Elle est le
moteur qui entraîne la lithosphère océanique de part et d'autre de la
dorsale.
Entre ces deux plaques divergentes, la venue de magma crée de la nouvelle
croûte océanique.
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ZONES DE DIVERGENCES ou DORSALES
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DORSALES - GEODYNAMIQUE
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DORSALES - GEODYNAMIQUE
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ZONES DE DIVERGENCES
ETAPE 1
L'accumulation de chaleur sous la ETAPE 2
plaque continentale cause une La poursuite des tensions produit
dilatation de la matière qui un étirement de la lithosphère et
conduit à un bombement de la effondrement en escalier (rift
lithosphère. continental).
Les forces de tension fracturent la Création de volcans et
lithosphère et amorcent le d’épanchements de laves le long
mouvement de divergence. Le des fractures.
magma vient s'infiltrer dans les Exemple : Grand Rift Africain en
fissures causant par endroits du Afrique orientale.
volcanisme continental. 24
ZONES DE DIVERGENCES
ETAPE 3 ETAPE 4
Le rift s'enfonce sous le niveau de la L'étalement des fonds océaniques
mer et les eaux marines envahissent conduit à la formation d'un océan de
la vallée. Deux morceaux de type Atlantique, avec sa dorsale bien
lithosphère continentale se séparent individualisée, ses plaines abyssales et
et s'éloignent progressivement l'un ses plateaux continentaux
de l'autre. correspondant àla marge de la croûte
La formation de la première croûte continentale.
océanique basaltique de part et Les dorsales océaniques constituent des
d'autre de la dorsale embryonnaire. zones importantes de dissipation de la
Exemple : Mer rouge. chaleur interne de la Terre.
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convergence CROÛTE OCEANIQUE - CROÛTE OCEANIQUE
• CHAÎNES DE MARGE
❖Chaînes de SUBDUCTION
• Cordillères (Andes)
• Arcs insulaires (Petites Antilles, Arch. indonésienne)
❖Chaînes d’OBDUCTION (Oman)
❖Chaînes de COLLISION (Himalaya)
• CHAÎNES INTRA CONTINENTALES
❖Blocage de COULISSEMENT (Transverse Ranges)
associé au fonctionnement des failles transformantes
Deuxième Partie:
COMPORTEMENT RHÉOLOGIQUE DES ROCHES:
INTRODUCTION À LA MÉCANIQUE DES ROCHES
I. CONTRAINTES
II. DEFORMATIONS
III. COMPORTEMENT DES CORPS
GEOLOGIQUES SOUMIS A DES
CONTRAINTES ou RELATIONS
CONTRAINTES/DEFORMATIONS
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I. CONTRAINTES
La notion de mécanique des roches est étroitement liée aux
contraintes, aux déformations, aux conditions physiques et
aux mécanismes de la déformation
Pour un solide homogène, une CONTRAINTE est une force mécanique
affectant la roche, en 1 point, sur une surface ou sur un volume.
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II. DEFORMATIONS
Déformation Changements de longueur initiale et peut se traduire
par un raccourcissement ou un allongement de n'importe quel segment
de droite.
Un objet soumis à une compression (contrainte orientée) de direction
perpendiculaire se déforme :
• en s'allongeant dans une direction perpendiculaire à la compression
maximale (s1) et appelée direction d'extension (axe X);
• et en s'aplatissant dans la direction s1 appelée alors direction de
raccourcissement (axe Z).
La déformation peut être également représentée par un ellipsoïde dit
des déformations. Cet ellipsoïde est proportionnel, dans certains cas, à
l'ellipsoïde des contraintes et surtout l'intensité de cette déformation:
• l'axe X (axe d'allongement) // à s3 (contrainte minimale),
• l'axe Z (axe de raccourcissement) // à s1 (contrainte maximale),
• l'axe Y (axe intermédiaire) // à s2 (contrainte intermédiaire).
La plupart des corps géologiques sont peu isotropes et homogènes, la
correspondance entre les deux ellipsoïdes n'est donc vraiment parfaite.36
II. DEFORMATIONS
Lorsqu'un segment de droite d'un objet se déforme et reste droit, on
parle alors de DÉFORMATION HOMOGÈNE. Elle se distingue de la
DÉFORMATION HÉTÉROGÈNE, qui elle montre des lignes courbes à la
place de droites.
Lorsque deux lignes initialement parallèles aux axes principaux de la
déformation le restent chaque instant lorsque celle-ci s'opère, on parle
alors de CISAILLEMENT PUR (APLATISSEMENT PUR). Cette déformation
est également dite DÉFORMATION COAXIALE.
Lorsqu'au cours d'un cisaillement pur s'opère une rotation rigide (les
particules restent en place et tournent sur elles même) des particules,
on parle de CISAILLEMENT SIMPLE ou DE DÉFORMATION
ROTATIONNELLE ou DÉFORMATION NON-COAXIALE.
ON DIT QUE:
LE CISAILLEMENT PUR ET CISAILLEMENT SIMPLE SONT DES RÉGIMES DE
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DÉFORMATION
II. DEFORMATIONS
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III. COMPORTEMENT DES CORPS GEOLOGIQUES SOUMIS A DES
CONTRAINTES ou RELATIONS CONTRAINTES/DEFORMATIONS
(Rhéologie des Roches)
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NIVEAUX STRUCTURAUX
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NIVEAUX STRUCTURAUX
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NIVEAUX STRUCTURAUX
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NIVEAUX STRUCTURAUX
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Troisième Partie:
STRUCTURES TECTONIQUES : IDENTIFICATION
ET CLASSIFICATION
I. DEFORMATIONS DISCONTINUES ou
TECTONIQUE CASSANTE
II. DEFORMATIONS CONTINUES PROGRESSIVES
III. STRUCTURES PLANAIRES ET LINEAIRES
IV. MESURES, ANALYSES ET INTERPRETATIONS
STRUCTURALES
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I. DEFORMATIONS DISCONTINUES ou TECTONIQUE CASSANTE
Les discontinuités sont les failles, les fentes de tension et les stylolites.
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ELEMENTS GEOMETRIQUES DES FAILLES
FAILLE = cassure affectant les couches géologiques. Elle peut avoir un
déplacement vertical, latéral ou rotationnel.
Le rejet réel d'une faille (Rr) est la résultante du rejet vertical (Rv), du rejet
horizontal latéral (Rhl) et aussi du rejet horizontal transversal (Rht). Si le
rejet Rht est positif, on a un étirement (faille de détente), si le Rht est
négatif on a un raccourcissement (faille de compression).
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CLASSIFICATION GEOMETRIQUE DES FAILLES
Les failles sont classées en fonction du type de déplacement relatif des
deux compartiments. La direction du déplacement peut être horizontale,
verticale, une combinaison des deux ou une rotation.
Plan Vertical
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CLASSIFICATION GEOMETRIQUE DES FAILLES
CAS D'UNE SEULE FAILLE
Ce sont les failles décrochantes
Plan Horizontal
qui ont un mouvement
essentiellement horizontal (strike
slip fault). On parle de
décrochement pour une faille
décrochante à peu près verticale
(c’est le cas général).
Le mouvement sur une telle faille
DEXTRE est définie par rapport à la
direction dans laquelle « fuit » le
SENESTRE compartiment opposé à celui sur
lequel on se trouve :
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CLASSIFICATION GEOMETRIQUE DES FAILLES
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CLASSIFICATION GEOMETRIQUE DES FAILLES
CAS DE FAILLES CONJUGUEES
Décrochements conjugués
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CLASSIFICATION GEOMETRIQUE DES FAILLES
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Décrochements Cassants (fractures R et R')
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AUTRES EXEMPLES DE TECTOGLYPHES
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II. DEFORMATIONS CONTINUES PROGRESSIVES
Mots clés : Bandes de Cisaillement – Plans C/S – Plis – Boudins – Axes de pli
– Charnière – Flancs.
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BANDES DE CISAILLEMENT
Ce sont des décrochements ductiles.
Elles sont caractérisées par la présence d'un gradient de déformation
perpendiculaire à leur direction. Dans les niveaux supérieurs de la croûte
terrestre, les formations réagissent (de façon souple) avec la création de
schistosités, de microplis, d'étirements des minéraux.
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PLIS
Classification des plis en fonction de la géométrie des isogones
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MODES DE FORMATION DES PLIS
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MODES DE FORMATION DES PLIS
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MODES DE FORMATION DES PLIS
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MODES DE FORMATION DES PLIS
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QUELQUES PHOTOGRAPHIES DE PLIS
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QUELQUES PHOTOGRAPHIES DE PLIS
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III. STRUCTURES PLANAIRES et LINEAIRES
Mots clés : Schistosités – Foliation – Linéations.
STRUCTURES PLANAIRES * SCHISTOSITES
Ce sont des structures planaires
pénétratives d'origine tectonique Le matériel est simplement
affecté de fractures
tendant à débiter la roche en
Micro- régulièrement espacées. Il n’y
feuillets parallèles entre eux et de Diaclasage a ni aplatissement, ni
même minéralogie. Notons qu'une réorientation de matière
structure est pénétrative lorsqu'on
Sch. Fractures
(fracture cleavage).
la retrouve répétée régulièrement et Des microplis du type knicks
systématiquement dans un peuvent, par cisaillement
ensemble rocheux. Le débit en Micro- suivant leurs plans axiaux,
fractures donner naissance à une
feuillets peut correspondre à de liées à des
simples plans de fracture, à des schistosité. C’est une
microplis
plans de réorientation et de début d’entraîne- schistosité de strain-slip ou
ment schistosité de pli-fracture ou
de recristallisation des minéraux. On encore de crénulation
distingue la schistosité de fracture et cleavage.
la schistosité de flux.
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III. STRUCTURES PLANAIRES et LINEAIRES
Mots clés : Schistosités – Foliation – Linéations.
STRUCTURES PLANAIRES * SCHISTOSITES
S2
Crénulations S1
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III. STRUCTURES PLANAIRES et LINEAIRES
Mots clés : Schistosités – Foliation – Linéations.
STRUCTURES PLANAIRES * SCHISTOSITES
La schistosité de flux est la structure planaire
typique du pli d'aplatissement. La matière flue
dans un plan en direction de l'axe a et les
minéraux se réorientent suivant une direction dans
ce plan (linéation minérale). La réorientation se
fait par rotation élémentaire, désagrégation
mécanique, étirement et début de recristallisation.
Cette réorientation suivant une nouvelle surface
par rapport à la stratification (Sa) s'appelle la
transposition.
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III. STRUCTURES PLANAIRES et LINEAIRES
Mots clés : Schistosités – Foliation – Linéations.
STRUCTURES PLANAIRES * FOLIATION
La foliation est une structure planaire pénétrative consistant en un
réarrangement des minéraux d'une roche en feuillets de compositions
différentes.
La roche ne débite plus aussi facilement qu'un schiste. Elle apparaît nettement
recristallisée et présente souvent une ségrégation minérale (regroupement par
type minéral) se crée entraînant un contraste de teinte des feuillets. C'est le
domaine des roches cristallophyliennes (cas des micaschistes et des gneiss).
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III. STRUCTURES PLANAIRES et LINEAIRES
STRUCTURES LINEAIRES* LINEATIONS
Les Linéations d’Intersection
Ces structures sont issues de l’intersection de structures préexistantes (cas de
deux plans).
• La linéation la plus classique est celle définie par l’intersection de la
schistosité et de la stratification (cas des plis). La direction de la linéation est
parallèle à l’axe b des plis.
• Le découpage de bancs compétents d’épaisseur millimétrique à centimétrique
par la schistosité détermine la formation de petites structures plus ou moins
parallélépipédiques appelées microlithons ou meneaux. Les allongements de
ces microstructures sont parallèles à l’axe b du pli.
• Dans le cœur des charnières et parfois dans les flancs, à l'intersection de la
schistosité de fracture et d'une roche finement litée, est à l'origine de la
formation de meneaux en forme d'allumettes, de frites ou de crayons suivant
leur taille.
• L'exagération par cisaillement des plis d'entraînement donne des rouleaux (ou
rods). Ces derniers sont des microcharnières rembourrées et isolées.
• Les intersections des knicks et les flans des plis de taille supérieure
correspondent à la crénulation. 76
III. STRUCTURES PLANAIRES et LINEAIRES
STRUCTURES LINEAIRES* LINEATIONS
Les Linéations d’Etirement
• Le boudinage est un étirement dans les flancs du pli. L'axe d'allongement des
boudins est parallèle à l'axe b.
• Des corps géologiques (galets, fossiles, enclaves,...) préexistants dans la
formation vont sous l'effet de l'aplatissement, s'étirer suivant l'axe de fluage
(axe a) . Cette linéation d'étirement classique est perpendiculaire à l'axe b du
pli.
• Les linéations d'allongement ou d'alignement des minéraux correspondent à
la linéation minérale. Elles correspondent à la croissance orientée des cristaux
au cours du développement de la schistosité, sous l'effet des mécanismes de
dissolution-recristallisation et à la déformation des marqueurs passifs dans la
direction d'allongement. Sous l'effet d'un champ de contrainte anisotrope, les
minéraux s'orientent en direction de la contrainte minimale s3. Dans une zone
plissée, la linéation minérale est en direction de l'axe de fluage. La linéation
minérale semble parfois s'organiser parallèlement à l'axe b des plis pour des
raisons diverses: matériel peu compacté au départ, cisaillement trop intense
entre les feuillets, torsion en arc de la charnière pendant le plissement. Dans
les zones profondes, la linéation peut aussi s'orienter parallèlement, sous 77
l'effet de l'écoulement, à l'axe b.