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SECTION 1 – MODULE 2
Certaines plaques (synonyme de lithosphères) sont entièrement océaniques telles que celles du Pacifique
ou de Nazca alors que d’autres sont composées de lithosphères océanique et continentale. Les plaques de
l’Amérique du Nord, de l’Amérique du Sud et de l’Afrique sont des exemples de ce deuxième type de
plaques. Il n’existe aucune plaque tectonique entièrement composée de lithosphère continentale. Rappe-
lez-vous qu’une plaque, comme une lithosphère, est composée de la croûte et de la partie supérieure du
manteau supérieur.
Le Canada, les États-Unis (sauf Hawaii), le Mexique et le Groenland font partie de la plaque de
l’Amérique du Nord, aussi appelée plaque nord-américaine.
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Il s’agit en quelque sorte de la définition de la théorie de la tectonique des plaques.
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• Les limites divergentes, là où les plaques s’éloignent l’une de l’autre et où il y a production de nou-
velle croûte océanique grâce à une montée de magmas depuis l’asthénosphère; ici, entre les plaques A
et B, et D et E. Ce type de limites se situe presqu’exclusivement en domaine océanique et se caractéri-
sent souvent par la présence des crêtes médio-océaniques (dorsales).
• Les limites convergentes là où deux plaques entrent en collision, conséquence de la divergence; ici,
entre les plaques B et C, et C et D. La plaque qui passe sous l’autre correspond à la plaque subductée
(B, D) et elle est de nature océanique. La plaque chevauchante (celle qui reste à la surface, C) est soit
océanique, soit continentale. La lithosphère continentale, parce que formée de roches moins denses que
celles de la lithosphère océanique, ne passe pas en subduction. Les fosses profondes caractérisent ces
limites de plaques.
• Les limites transformantes, lorsque deux plaques glissent latéralement l’une contre l’autre, le long de
failles. Ce type de limites permet d’accommoder des différences de vitesses dans le déplacement de
plaques les unes par rapport aux autres, comme ici entre les plaques A et E, B et E, et B et D. À noter
que seul le segment de la faille délimitant les plaques B et E met en contact des plaques ayant des
mouvements en sens opposés tels que montrés par les flèches. Les deux autres segments de la faille (A-
E et B-D) accommodent seulement des différences de vitesse de déplacement dans le même sens (les
vitesses de déplacement sont imagées par la longueur des flèches). Dans ce type de limites de plaques,
il n’y a ni divergence, ni convergence. Les plaques océaniques et continentales peuvent être affectées
par des limites transformantes.
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Voir la figure 1.1.3B pour les différences entre lithosphères/croûtes continentales vs océaniques.
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Figure 1.2.7 – La convergence lithosphère océanique contre lithosphère océanique (phase de ferme-
ture du cycle de Wilson).
Lorsqu’il y a collision de type lithosphère océanique contre lithosphère océanique, une des deux plaques
(la plus dense, généralement la plus vieille3) s’enfonce sous l’autre pour former une zone de subduction
(littéralement : conduire en dessous). Cette subduction est responsable des fosses océaniques profondes,
comme celles qui se trouvent au pourtour du Pacifique. L’asthénosphère « digère » peu à peu la plaque
lithosphérique. Il se produit un phénomène de fusion partielle de la plaque engloutie et de l’asthénosphère
au-dessus de cette plaque, à plus de 100 km de profondeur. Le magma résultant (liquide), moins dense que
le milieu ambiant, monte vers la surface. Une grande partie de ce magma reste emprisonnée dans la lithos-
phère sus-jacente, mais une partie est expulsée à la surface produisant des volcans sous forme d’une série
d’îles volcaniques sur le plancher océanique (arc insulaire volcanique). De bons exemples de cette situa-
tion sont les arcs des Kouriles et des Aléoutiennes dans le Pacifique Nord, l’arc des petites Antilles bor-
dant la mer des Caraïbes et l’arc de l’Indonésie dans l’océan Indien.
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Même si deux lithosphères océaniques ont la même composition chimique, la plus dense est généralement la plus
vieille car elle est plus froide que la plus jeune. Comme cette dernière s’est formée il y a moins longtemps, le gra-
dient géothermique à l’intérieur peut être relativement élevé étant donné que l’activité magmatique a cessé il y a
moins longtemps que dans la plus vieille lithosphère.
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Figure 1.2.8 – La convergence lithosphère océanique contre lithosphère continentale (phase de fer-
meture du cycle de Wilson).
Lorsqu’il y a collision de type lithosphère océanique contre lithosphère continentale, la lithosphère océa-
nique, plus dense, s’enfonce sous la lithosphère continentale. Les basaltes de la lithosphère océanique et
les sédiments les recouvrant s’enfoncent dans du matériel de plus en plus dense. Rendue à une profondeur
excédant les 100 km, la croûte océanique est partiellement fondue. L’asthénosphère au-dessus de la plaque
en subduction fond partiellement elle aussi. Comme dans le cas précédent, la plus grande partie du magma
restera emprisonnée dans la lithosphère (ici continentale) et le magma qui aura réussi à se frayer un che-
min jusqu’à la surface formera une chaîne de volcans sur les continents (arc volcanique continental). De
bons exemples de cette situation sont les volcans de la chaîne des Cascades (Cascade Range) aux États-
Unis (incluant le mont St. Helens) et ceux de la Cordillère des Andes en Amérique du Sud. Dans une
phase avancée de la collision, le matériel sédimentaire déposé sur les fonds océaniques et qui est transpor-
té par le tapis roulant s’accumule en partie au niveau de la zone de subduction pour former un prisme
d’accrétion. Des sédiments peuvent aussi être subductés avec le reste de la lithosphère. L’érosion de la
lithosphère continentale sus-jacente génère des sédiments qui peuvent aussi accroître le volume du prisme
d’accrétion si ceux-ci atteignent le milieu marin.
Dans ce contexte géologique, la marge continentale est dite active car elle marque la limite entre deux
plaques tectoniques et parce qu’elle est affectée par de l’activité volcanique et des séismes associés au
plongement (subduction) de la lithosphère océanique. Ce type de marge continentale s’oppose à celui as-
socié à l’ouverture des bassins océaniques (figure 1.2.4) qui est considéré comme passif, étant donné
l’absence de zone de convergence. Une marge passive ne constitue pas une limite de plaques.
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Les limites divergentes (dorsales) sont identifiées par les doubles lignes parallèles alors que les limites conver-
gentes correspondent aux lignes avec des triangles noirs. La subduction de la plaque Juan de Fuca se fait dans la
direction où pointent les triangles, soit vers l’est sous la plaque de l’Amérique du Nord.
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Figure 1.2.11 - Le relief des fonds océaniques : un héritage de la tectonique des plaques.
Les principaux éléments topographiques des océans sont identifiés sur cette figure dans le contexte des
marges continentales passives et actives. Dans le cas de la marge passive, il n’y a ni activité magmatique,
ni activité séismique marquée étant donné qu’il n’y a pas de zone de subduction à proximité. Les deux
croûtes (continentale et océanique) appartiennent à la même plaque tectonique. Si une zone de subduction
se situe à proximité d’une marge continentale, cette dernière sera plutôt active d’un point de vue tecto-
nique d’où le terme de marge active.
Le plateau continental est de bathymétrie très faible (<200 m) comparativement au reste de l'océan. Sa
pente moyenne est très faible (<1°). Le talus continental a une pente de l'ordre de 4˚ seulement, mais
qu'on représente le plus souvent, dans notre iconographie habituelle, comme très abrupte. Par rapport au
plateau continental, il s'agit néanmoins d'un changement de pente relativement brusque, créant une rup-
ture de pente importante et marquée. Cette rupture se fait à une profondeur de 132 m en moyenne. À la
base du talus, il y a une sorte de bombement qu'on appelle le glacis continental qui correspond à l'empi-
lement de sédiments à la base du talus. Toute cette zone qui va du rivage jusqu'à la base du glacis forme ce
qu'on appelle la marge continentale. Le bassin océanique proprement dit est formé de la plaine abyssale
(4 000 à 6 000 m de profondeur) et de la crête médio-océanique (2 000 à 3 000 m). Des fosses profondes
(p. ex. la fosse des Mariannes atteint les 11 034 m) caractérisent le pourtour du Pacifique. On comprend
mieux l'origine de ces reliefs lorsqu'on sait comment se forme un océan (figure 1.2.4). La topographie
d'une marge continentale a hérité du processus de rifting, d'abord continental, puis océanique (phases
d’ouverture du cycle de Wilson). Noter que la limite entre les croûtes continentale et océanique se situe
au niveau du glacis continental. La couverture sédimentaire adoucit les reliefs de la croûte.
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En contrepartie, puisque le globe terrestre n’est pas en expansion, il faut détruire de la lithosphère, ce qui
se fait par enfoncement de lithosphère océanique dans les zones de subduction qui correspondent aux
fosses océaniques profondes pouvant atteindre les 11 km (fosse des Mariannes). Les dorsales sont dissé-
quées par des failles dites transformantes pour accommoder des différences de vitesse de divergence.
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L’iconographie de la tectonique des plaques présente toujours les dorsales comme des droites sur un plan. En fait, il
faut bien comprendre que, la Terre étant une sphère, le parcours de la dorsale est linéaire sur la surface de cette
sphère. On représente aussi les cellules de convection en deux dimensions; il faut faire un effort d’abstraction pour se
les représenter en trois dimensions, à l’intérieur de la sphère.
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Noter aussi le taux de déplacement latéral relatif le long de la faille de San Andreas, en Californie, qui est
de 5,5-5,6 cm/an. Petit rappel : cette faille est une limite transformante (non divergente, ni convergente).
Les limites de plaques lithosphériques exercent un énorme contrôle sur la nature et la distribution des
tremblements de terre et de l’activité volcanique. Les prochaines figures discutent de ces deux phéno-
mènes géologiques qui affectent grandement l’écosystème terrestre ainsi que le quotidien d’une grande
proportion de la population humaine.
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Lorsqu’un séisme est déclenché, un front d’ondes sismiques se propage dans la lithosphère terrestre. On
nomme foyer le lieu, dans le plan de faille, où a réellement été produit le séisme, alors que l’épicentre
désigne le point, à la surface terrestre, à la verticale du foyer. Par exemple, le séisme de magnitude 7,8 qui
a frappé le Népal le 25 avril 2015 avait son foyer à 15 km de profondeur alors que l’épicentre était situé à
environ 80 km au nord-ouest de Katmandou. Le séisme s’est déclenché sur l’une des failles majeures qui
marque la limite entre les plaques indienne et eurasienne qui convergent actuellement à une vitesse de
l’ordre de 4-5 cm/an, engendrant le soulèvement de la chaîne himalayenne.
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Une faille correspond à une rupture de terrain, souvent planaire, associée à un déplacement relatif de deux compar-
timents lithosphériques distincts. Pour des exemples de failles, vous pouvez consulter le module sur la mécanique
des roches.
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Les ondes de volume ont été brièvement discutées dans le module sur la dérive des continents.
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L’échelle de Mercalli a été développée en 1902, et modifiée en 1931. Elle indique l’intensité d’un séisme
sur une échelle de I à XII. Cette intensité est déterminée par deux choses : l’ampleur des dégâts causés par
le séisme et la perception qu’en a eue la population. Il s’agit d’une évaluation qui fait appel à une bonne
dose de subjectivité. De plus, la perception de la population et l’ampleur des dégâts vont varier avec la
distance à l’épicentre. On a donc là une échelle variable géographiquement. Mais, à l’époque, on ne pos-
sédait pas les moyens d’établir une échelle objective. L’échelle de Richter a été instaurée en 1935. Elle
nous fournit ce qu’on appelle la magnitude d’un séisme, calculée à partir de la quantité d’énergie dégagée
au foyer. Elle se mesure sur une échelle logarithmique ouverte. À ce jour, le plus fort séisme a atteint 9,5
(Chili). Cette fois, il s’agit d’une valeur qu’on peut qualifier d’objective : il n’y a qu’une seule valeur pour
un séisme donné. À titre informatif, on utilise maintenant un calcul modifié du calcul originel de Richter,
en faisant intervenir la dimension du segment de faille le long duquel s’est produit le séisme.
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(A) Le soulèvement du fond marin engendre un gonflement de la masse d'eau. Ce gonflement donne lieu à
une vague qui, à la surface de l'océan, est à peine perceptible (de quelques centimètres à moins d'un mètre
d'amplitude en général), mais qui prend de l’ampleur en eau peu profonde pour atteindre des amplitudes
pouvant aller jusqu'à 30 m. La vitesse de propagation de ces vagues est de 500 à 800 km/h en eau pro-
fonde (milliers de mètres), diminuant à quelques dizaines de km/h en eau peu profonde (moins de 100 m).
La périodicité des vagues est de l'ordre de 15 à 60 minutes. Ainsi, un tsunami initié par un mouvement du
fond marin à la suite d'un séisme qui se serait produit à 1 000 km des côtes viendra frapper ces dernières
environ 2 heures plus tard. On peut aisément imaginer l'effet destructeur de telles vagues déferlant sur les
côtes habitées et les populations. (B) À l'approche de la première vague de tsunami, il se produit d'abord
un retrait de la mer (ce qui est de nature à attirer les curieux !). (C) Vient ensuite la première vague. (D)
Celle-ci peut être suivie d’un second retrait, puis d’une autre vague. On compte normalement quelques
vagues seulement qui, en général, diminuent progressivement en amplitude. Le tsunami de Sumatra, sur-
venu le 26 décembre 2004, fut le plus meurtrier dans l’histoire de l’humanité. On estime qu’environ
230 000 ont péri dans cette catastrophe dans les pays situés autour de l’océan Indien, depuis le Sri Lanka
vers l’Indonésie. Le raz de marée fut causé par un très fort séisme (magnitude 9,1) associé à la zone de
subduction Sunda dans le nord-ouest de l’île de Sumatra, en Indonésie.
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Figure 1.2.19 – La répartition des séismes à la surface du globe dans le contexte de la tectonique des
plaques.
La répartition des séismes à la surface de la planète vient appuyer la théorie de la tectonique des plaques,
particulièrement l’existence de zones de subduction. Les séismes ne se répartissent pas de façon aléatoire,
mais avec un patron bien défini. On les retrouve surtout aux frontières des plaques lithosphériques. De
plus, on distingue trois classes de séismes, en fonction de la profondeur où ils se produisent :
• les séismes superficiels (points blancs) qui se produisent à faible profondeur, soit dans les premières
dizaines de kilomètres et qui se retrouvent autant aux frontières divergentes (c.-à-d. le long des dor-
sales médio-océaniques) qu’aux frontières convergentes (au voisinage des fosses océaniques);
• les séismes intermédiaires (petits points noirs) qui se retrouvent entre quelques dizaines et quelques
centaines de kilomètres de profondeur et se concentrent uniquement au voisinage des limites conver-
gentes;
• les séismes profonds (gros points noirs) qui se produisent à des profondeurs pouvant atteindre
les 700 km, soit en pratique à la base de l’asthénosphère et qui se trouvent exclusivement au voisinage
de limites convergentes.
Le petit rectangle au niveau de l’arc des Kouriles, dans le nord-ouest de l’océan Pacifique, situe le schéma
de la figure suivante. On y voit que les séismes se distribuent selon un patron bien défini en fonction de
leur profondeur et de leur distance horizontale par rapport à la fosse de subduction. Du sud-est au nord-
ouest, le foyer des séismes devient de plus en plus profond.
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Le gradient géothermique correspond à la variation de la température en fonction de la profondeur. Ce
gradient est très élevé au niveau des dorsales océaniques (>100°C/km).
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Le volcanisme de dorsale : Nous savons, pour l’avoir observé directement grâce à l’exploration sous-
marine par submersibles, qu’il y a des volcans sous-marins dans le rift central des dorsales, et qu’il s’y
forme de la nouvelle lithosphère océanique. La composition de la lave de ces volcans (voir le module sur
les roches) indique qu’on est tout près de la zone où se fait la fusion partielle du manteau. S’il n’y avait
pas de tension dans cette zone de dorsale, il n’y aurait pas de fractures qui permettent justement au magma
produit par la fusion partielle de s’injecter dans la lithosphère et de former des volcans. Ce volcanisme
nous est connu par l’exploration des fonds océaniques, mais aussi par un cas particulier, celui de l’Islande,
carrément assise sur la dorsale de l’Atlantique Nord et qui est formée uniquement de volcans. En fait, cette
île a été formée par le volcanisme de la dorsale qui a réussi à s’élever au-dessus du niveau marin. Elle
constitue un laboratoire naturel pour l’étude du volcanisme de frontières divergentes. En plus, il y a aussi
une anomalie thermique isolée dans le manteau sous l’Islande produisant du volcanisme de point chaud
(figure 1.2.24).
Le volcanisme de zone de subduction : Le volcanisme relié à l’enfoncement d’une plaque sous l’autre va
former des chaînons de volcans. La Ceinture de feu autour du Pacifique est l’expression de ce volcanisme
de convergence, mais selon qu’il s’agisse d’une collision entre deux portions de lithosphères océaniques,
ou entre une lithosphère océanique et une lithosphère continentale, la nature du volcanisme diffère. Dans
le cas où il y a convergence entre deux lithosphères océaniques (figure 1.2.7), il y aura formation d’un
chaînon de volcans qui s’élèvent au-dessus de la surface des océans pour constituer un arc insulaire. Par
exemple, la majeure partie de la Ceinture de feu qui se situe dans le Pacifique-Ouest et le Pacifique-Nord
est associée à ce type de collision. Dans le cas de la convergence entre une lithosphère océanique et une
lithosphère continentale (figure 1.2.8), les volcans se trouvent sur la marge de la lithosphère continentale
et forment un arc continental. La chaîne des Cascades, dans l’ouest du continent nord-américain, est un
bon exemple de cette situation (figure 1.2.23). La composition des laves des volcans des deux types de
convergence est caractéristique de chacun des environnements (voir le module sur les roches).
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Le volcanisme de point chaud : Le volcanisme de point chaud est un volcanisme intraplaque retrouvé
principalement, mais pas exclusivement, à l’intérieur des plaques océaniques. Les chaînons volcaniques de
points chauds viennent appuyer la théorie de la tectonique des plaques, et particulièrement le concept du
déplacement des planchers océaniques (figure 1.2.24). L’Islande est le seul cas actuel où l’activité du
point chaud se situe à la limite entre deux plaques divergentes.
Figure 1.2.23 – La chaîne des Cascades aux États-Unis : un arc volcanique continental.
Cette carte montre les relations de mouvement entre trois plaques lithosphériques : Pacifique, Juan de
Fuca et Amérique du Nord. Au niveau de la zone de subduction, la plaque de Juan de Fuca plonge sous la
plaque nord-américaine, donnant ainsi naissance aux volcans de la chaîne des Cascades. Cette chaîne vol-
canique, faisant partie de la Ceinture de Feu du Pacifique, s’étend du Mont Garibaldi, au nord de Vancou-
ver, à Lassen Peak, dans le nord de la Californie. C’est dans cette chaîne volcanique que se trouvent, entre
autres, le volcan actif du mont St. Helens, le volcan du mont Rainier qui forme le plus haut sommet de la
chaîne, ainsi que le magnifique Crater Lake, un lac qui occupe le cratère du volcan Mazama dont la
chambre magmatique s’est littéralement vidée lors d’une éruption extraordinaire il y a seulement
7 700 ans.
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Le tracé et les âges du chaînon Hawaii-Empereur nous renseignent sur deux choses : 1) la direction du
déplacement de la lithosphère s’est brusquement modifiée durant le mouvement de la plaque, il y a
40 Ma (Kimmei; 39,9 Ma); durant la période entre 80 et 40 Ma, la plaque s’est déplacée selon le sens et la
direction de la flèche blanche, donnant naissance au chaînon Empereur, alors que depuis 40 Ma, le dépla-
cement se fait selon le sens et la direction de la flèche grise, avec comme résultat le chaînon d’Hawaii; 2)
connaissant la distance entre deux volcans d’âge connu, on peut calculer la vitesse moyenne du déplace-
ment de la plaque entre ces deux points, ici par exemple, une vitesse moyenne de 6,7 cm/année entre
Hawaii et le point de changement de direction du déplacement de la plaque (Kimmei; une distance de
2 700 km). On ne sait pas vraiment depuis combien de temps fonctionne ce point chaud puisque si des
volcans ont été formés il y a plus de 80 Ma, ils ont été engloutis en même temps que la plaque du Paci-
fique dans la zone de subduction des Aléoutiennes et des Kouriles et digérés avec elle dans
l’asthénosphère.
Un jeune volcan sous-marin (Loihi, non montré) prolonge le chaînon à 30 km au sud-est de l’île d’Hawaii
témoignant de la construction actuelle toujours plus vers le sud-est de cet archipel.
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