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Tectonique des plaques et formation des montagnes

      Géologie : Formation des Pyrénées


   Page 1 : Tectonique des plaques et formation des montagnes    (nouvelle version, 2016)
[...] il ne faut guère d'imagination pour concevoir aujourd'hui que la façon la plus simple d'épaissir la
lithosphère est d'empiler, les unes sur les autres, des unités originellement situées sur un même plan horizontal.
                                                                                                           Pierre Choukroune,
                                dans la préface du livre de Olivier Merle, Nappes et chevauchements, édition Masson, 1994

   I -   Un bref rappel est utile pour comprendre la formation des montagnes (note 8) :
   La structure des couches superficielles de la terre est la suivante (figure 1 et 2) :
       La croûte se différencie du manteau essentiellement par sa composition chimique :
         - la croûte océanique (7 Km d'épaisseur) a une composition moyenne proche de celle du "basalte" (résultat de la fusion partielle des péridotites),
donc une densité relativement élevée (2,9 g/cm3);
         - la croûte continentale (30 à 40 Km d'épaisseur, jusqu'à 70 dans les montagnes) a une composition proche de celle du "granite", donc une
densité relativement faible (2,8) ;
      Le manteau (qui a prés de 3000 Km d'épaisseur) a une composition proche de celle des "péridotites" (voir une page consacrée à la lherzolite),
donc une densité élevée (3,25).
       La frontière entre croûte et manteau est appelée le " Moho " (nom abrégé d'un géophysicien : Mohorovicic).
       La lithosphère (environ 100 km d'épaisseur) comprenant la croûte et la partie la plus superficielle du manteau (le "manteau lithosphérique") se
différencie par sa rigidité de l'asthénosphère (du grec asthenos = mou), partie sous-jacente du manteau (jusqu'à une profondeur de 500 à 700 km)
qui, du fait d'une température élevée (plus de 1300°), est relativement plastique (à l'échelle des millions d'années ; sa consistance est celle du fer
chauffé au rouge).

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Figure 1 : Structure de la terre entière (à gauche), et sructure et dynamique du manteau (à droite).
   La Terre, chauffée par l'impact des corps célestes qui s'y sont écrasés et par la radioactivité de certains minéraux du manteau, se refroidit : c'est ce
qui entraine une convection thermique dans le manteau. En effet, refroidie en surface par conduction, la lithosphère s'alourdit ; quand sa masse
volumique dépasse celle de l'asthénosphère (densité 3,3 contre 3,25) elle coule dans le manteau (difficilement pour la lithosphère continentale
retenue par sa croûte légère) ; cette subduction est le moteur du déplacement des plaques (figure 2) ; bien que freinée à 670 m de profondeur, où la
pression compacte l'olivine dans la péridotite, la lithosphère descend juqu'à la base du manteau, dont la matière, réchauffée par le noyau et surtout
la radioactvité, remonte, en particulier sous forme de panaches responsables du volcanisme des points chauds, ou à faible profondeur (moins de
100 km) sous les dorsales où la fusion parielle de la péridotite, liée à la baisse de la pression, produit du magma basaltique qui vient compenser
l'écartement des plaques.
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   Selon la théorie de la tectonique des plaques, l'ensemble de la lithosphère est divisé en une douzaine de grandes plaques principales qui se
déplacent les unes par rapport aux autres (à une vitesse de l'ordre de 1 à 10 cm par an).
   Les frontières entre plaques sont de trois sortes (figure 2) :
    - les subductions, où une plaque s'engloutit dans le manteau (note 7),
         . subduction océanique, quand il s'agit d'une plaque océanique qui, vieillie et refroidie, donc alourdie (densité de 3,3, donc supérieure à celle du
manteau sous-jacent) et légèrement déclive, glisse sur l'asthénosphère (indépendamment des courants de convection qui y règnent) puis y "coule" du
fait de son poids en "tirant" l'ensemble de la plaque et le continent qui lui est rattaché ; c'est là le moteur principal (les dorsales y participent un peu)
du déplacement des plaques, lequel participe à l'évacuation de la chaleur due (surtout) à la radioactivité ; la subduction se produit le plus souvent au
bord d'un continent (cas des Andes) mais peut se produire en plein océan (cas des Antilles) ;
        . subduction continentale (plus difficile en raison de la légèreté de la croûte continentale), en cas de collision entre deux continents génératrice
de montagnes ;
    - les dorsales océaniques, où de la plaque océanique est créée par une montée de magma basaltique (résultant d'une fusion partielle des péridotites
du manteau du fait d'une chute de pression, à une faible profondeur) dans le haut du manteau pour compenser la subduction ;
    - les failles transformantes, qui segmentent les dorsales et peuvent se propager jusqu'aux zones de subduction.

      
  Figure 2 : Une dorsale (à gauche) et une subduction océanique précédant une collision continentale (à droite).

  (Sources :
    - Dossier Pour la science "La Terre à coeur ouvert", n°67, Avril-Juin 2010, en particulier l'article de Pierre Thomas, p. 38-44, intitulé "La
convection, moteur du manteau" (plus développé dans le site web http://planet-terre.ens-lyon.fr : cliquer ici) ;
    - "La valse des continents", par Patrick De Wever et Francis Duranthon, EDP sciences, 2015, 90 p. (qu'on trouve, entre autres, à la librairie du
Museum d'histoire naturelle à Toulouse)).

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                                                                                                                   *
    II - Formation des montagnes par collision continentale (est pris ici pour modèle le scénario simplifié d'une
collision succédant à une subduction océanique sous un continent)
   

   1. Une chaîne de montagne naît dans une zone du globe où deux plaques tectoniques convergent (à la vitesse de quelques cm par an, soit
quelques dizaines de km par millions d'années [Ma]) :
  - soit lorsqu'une lithosphère océanique est en subduction :
       > sous le bord d'un continent (" chaîne de subduction ", ou cordillère, type Andes) ;
       > ou sous une autre lithosphère océanique (" arc insulaire ", chapelet d'îles volcaniques, type Japon, ou Antilles) ;
  - soit lorsque deux lithosphères continentales entrent en collision (" chaîne de collision ", type Himalaya ou Alpes).
   Il existe deux autres types plus rares (sans parler des chaînes composites) :
       > la " chaîne d'obduction ", lorsqu'une partie de croûte océanique, au lieu de s'enfoncer dans l'asthénosphère par subduction, chevauche une
autre croûte océanique ou le bord d'un continent (type Oman).
       > la " chaîne intracontinentale ", lorsque la compression liée à une collision continentale se répercute à l'intérieur d'un continent, dans une
zone où il est distendu et aminci (par exemple par un coulissage). C'est le cas des Pyrénées : la lithosphére océanique dont la formation dans le golfe
de Gascogne a accompagné l'écartement (dans un premier temps) entre Ibérie et Europe, ne s'est pas propagée plus à l'est ; cependant (dans un
deuxième temps) s'est produit un affrontement entre les deux continents, comme en cas de véritable collision.

    2. Une collision continentale se produit quand la croûte continentale portée par une plaque en cours de subduction océanique finit par arriver au
contact du continent porté par la plaque chevauchante, supposée fixe (tout dépend de la référence qu'on prend), une fois résorbée la croûte océanique
qui séparait les deux continents (figure 2).
   La subduction de la plaque mobile va se poursuivre, mais plus difficilement et plus lentement, car la croûte continentale qu'elle porte renâcle à
l'accompagner dans l'asthénosphère en raison de sa faible densité (2,7, contre 3,3 pour le manteau) : une grande partie de cette croûte continentale
mobile va ainsi échapper à la subduction et s'entasser par un processus d'"écaillage" contre le front de la plaque chevauchante, qui agit comme
un rabot.
   La subduction peut cependant forcer ce qui reste de croûte à descendre jusqu'à une profondeur de l'ordre de 100 km.  

   3.Ce processus est le suivant (figure 3) :


   Venant buter et s'immobiliser contre le front de la croûte continentale fixe, une première grande " écaille tectonique " (dont l'épaisseur est de
l'ordre du km) se décolle de la croûte mobile suivant un plan de faille inverse proche de l'horizontale, échappe ainsi à la subduction, et, par à-coups,
séisme après séisme, chevauche (sur une ou plusieurs
dizaines de km), le reste, aminci, de la croûte qui,
continuant de migrer en-dessous, poursuit sa
subduction. Un pli anticlinal du front de l'écaille (qui

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est souvent sédimentaire) accompagne son


chevauchement (on parle de " pli-faille ", ou de "pli-
nappe") (note 6)

(voir une courte animation qui illustre le principe du


chevauchement)
.
  Un nouveau plan de décollement apparaît ensuite dans
la croûte mobile, et prend le relais, sous le premier,
presque parallèle à lui, un peu plus au large, de telle
sorte qu'une deuxième écaille chevauchante
s'immobilise, de la même façon contre (ou sous) la
première, qu'elle redresse (ou soulève).
   Et ainsi de suite.

< Figure 3 : Schéma expliquant le processus


d'empilement des écailles tectoniques à l'origine
de la surrection d'une montagne (il fait
abstraction de l'érosion).

   Tandis que (pendant plusieurs dizaines de Ma) la


plaque mobile, presque réduite à sa partie mantellique,
poursuit sa subduction sous la plaque fixe (sur
plusieurs dizaines de km, à la vitesse de quelques cm
par an) et s'enfonce dans l'asthénosphère, un nombre
variable d'écailles viennent ainsi se coincer et
s'empiler (sur plusieurs km d'épaisseur), par
chevauchements successifs, les unes sous les autres (et
non sur, chacune s'ajoutant à la base de l'empilement),
dans l'angle formé par le front de la croûte supérieure et
la plaque plongeante qui s'épaissit donc par sa base, par en-dessous (on parle de "prisme d'accrétion", ce mécanisme étant analogue à celui par lequel
se forme un prisme d'accrétion lors de la subduction d'un plancher océanique : figure 2 ).
  
   Le même processus affecte aussi, le plus souvent à une échelle moindre, le front de la croûte continentale fixe, également débité en grandes lames,
séparées par des plans de clivage en sens opposé. De ce fait la cicatrice de l'affrontement entre les deux croûtes, la " suture ", est parfois difficile à
trouver, sous la forme d'une faille de chevauchement parfois verticalisée, voire renversée (note 2 : chevauchement de la Dent Blanche).
   Cet empilement s'accompagne de séismes liés à des ruptures dans la couche fragile, cassante, de la croûte continentale, entre 0 et 15 km de

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profondeur.

                              
     Figure 4 : Les deux principaux types de failles : les failles normales et les failles inverses.

     4. Les décollements (ou "plans de chevauchement") des écailles (ou "nappes de charriage"quand elles sont grandes, "chevauchements" quand
elles sont plus petites, et maintenant plutôt "unités chevauchantes" [note 1] ), sont donc des failles "inverses" (on se trouve dans le cas d'un
raccourcissement par compression ) : inversement celles liées à une extension, ou étirement, avec amincissement, sont dites "normales" (figure 4).
   Le glissement d'une unité chevauchante sur une autre entraine un cisaillement des roches de part et d'autre du plan de chevauchement (voir une
page spéciale) : le frottement, sous forte pression, est intense et une énergie abondante est dissipée qui échauffe les roches. D'où un métamorphisme,
de moyenne pression et moyenne température, avec schistosité (création d'une structure en mille-feuille), voire fusion partielle, favorisée par la
présence d'eau, créant de petites poches de magma cristallisant en profondeur sous forme de petits massifs (des "plutons") granitiques.
   Le saut (ou le transfert) d'un décollement à un autre est favorisé par l'augmentation de température et surtout de pression que crée l'unité
chevauchante (par son poids et sa base chaude) dans la croûte sous-jacente, couverte de sédiments froids hydratés. Il en résulte une circulation d'eau
sous pression qui fragilise la roche par " fracturation hydraulique " : il se crée une bouillie où la résistance au cisaillement est diminuée, ce qui rend le
décollement à ce niveau plus facile.
   Quoiqu'il en soit les décollements se produisent, dans la croûte, de préférence :
     > par jeu en sens inverse, dans sa couche fragile (cassante), de failles normales héritées de l'époque où sa marge constituait la moitié d'un rift
continental avec amorce d'une dorsale océanique (déchirure semblable au rift africain actuel) ;
     > à la limite entre les différents niveaux mécaniques de la croûte continentale (entre croûte et sédiments, entre couche cassante et couche ductile,
ou entre couche ductile et manteau) ;
     > à l'intérieur d'une couche de terrain de moindre cohésion (par exemple une couche d'ampélite, comme on le voit dans le cirque de Barrosa : voir
la page consacrée à l'ampélite), ou de grès argileux, ou de gypse), qui par son effet lubrifiant (on parle de " couche-savon "), favorise ensuite le
glissement d'une unité sur la croûte sous-jacente.

     5. C'est cet empilement par en-dessous d'unités chevauchantes qui produit (en quelques millions d'années [Ma]) la surrection d'une
montagne (à la vitesse moyenne de quelques mm par an).
   En effet, s'ajoutant à la superposition des deux croûtes, il épaissit, en la raccourcissant horizontalement (d'une distance de l'ordre de la centaine

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de km), la croûte continentale (dont l'épaisseur peut ainsi doubler, atteignant 60 à 80 km).
   Epaississement qui se fait vers le haut, créant une antiforme en éventail à l'échelle de la chaîne, dans lequel l'érosion sculpte des reliefs
montagneux (qui peuvent culminer jusqu'à une altitude de 8 à 9 km).
   Mais aussi vers le bas, l'augmentation de son poids entraînant un enfoncement de la lithosphère ainsi épaissie et alourdie (selon le principe
d'Archimède, ou d'"isostasie", comme dans le cas d'un iceberg) dans l'asthénosphère chaude (1300°), et ductile. Les reliefs montagneux sont ainsi
compensés en profondeur par une " racine " (figure 5).
   Quand la collision n'est pas franchement frontale, mais oblique et que les croûtes continentales coulissent le long de leur affrontement, des
étirements peuvent se combiner aux épaississements.

     6.
Les sédiments portés par les continents sont aussi affectés par les chevauchements, mais ils le sont surtout par des plissements. La
couverture sédimentaire peut (sous l'effet d'un chevauchement) se décoller de son substratum cristallin (roches métamorphiques ou granitiques), et n'y
laisser qu'une mince couverture (telle la couche de calcaire crétacé autochtone sous la nappe de Gavarnie).
   Les terrains anciens impliqués dans les chevauchements, et qui peuvent être ce qui reste de chaînes de montagne anciennes (par exemple la chaîne
hercynienne), sont également remaniés par des plissements et par le métamorphisme lié à une augmentation de la pression et de la température,
métamorphisme qui commence dès le début de la subduction continentale.

                               

   Figure 5 : Coupe d'une chaîne de montagne constituée, attaquée par l'érosion (note 3).

     7. Dès le début de sa surrection la montagne est attaquée par l'érosion (figure 5).
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   Les sédiments détritiques (argile, sables, graviers arrachés aux reliefs montagneux par les glaciers et les torrents) vont s'accumuler (sous forme d'une
roche appelée " molasse ", parfois sur 1km d'épaisseur), de part et d'autre de la chaîne, dans de larges bassins. Ce sont les " bassins molassiques "
(tel celui de la plaine du Pô), dont le poids accentue (on parle de "subsidence") la flexure imprimée à la lithosphère par le poids de la montagne
(phénomène qui se fait sentir par exemple à Venise).
   Mécanique ou chimique, elle peut atteindre 4 mm/an (et même 1 m/an sous l'effet des glaciers, comme cela a été le cas il y a 20000 ans lorsque la
terre était en grande partie couverte de glace).
   Lorsque la compression diminue, l'érosion, grandement aidée par le phénomène d'effondrement gravitaire (voir plus loin), amincit la chaîne de
montagne et finit (en quelques dizaines de Ma) par redonner son épaisseur normale (environ 30 km) à la croûte continentale qui, ainsi allégée,
remonte par ajustement isostatique (comme un bateau qu'on décharge). En surface l'érosion arase les reliefs montagneux, et réduit ainsi la chaîne de
montagne à l'état de "pénéplaine" ("presque plaine", à l'altitude de 100 à 200 m).
   Apparaissent ainsi à l'affleurement, quand elles ne sont pas recouvertes par des sédiments fluviatiles ou marins plus tardifs, des roches qui ont subi,
par enfouissement en profondeur, un métamorphisme (changement de nature et réorientation de minéraux) plus ou moins intense.
   Se découvrent également (surtout dans les vieilles chaînes de montagne fortement érodées) les "plutons granitiques" (de 10 à 15 km de diamètre)
résultant de la cristallisation en profondeur, avant d'avoir pu atteindre la surface, de "bulles" de magma qui montent lentement dans l'épaisseur de la
croûte, sous la poussée d'Archimède, magma produit par la fusion partielle de la croûte (quand la température dépasse 700 à 800°), favorisée par l'eau
présente le long des plans de chevauchement et qui abaisse la température de fusion) (ces plutons sont nombreux dans ce qui reste de la chaîne de
montagne hercynienne érigée vers 300 Ma).

                                                                                                               *                                                                                                             

       III - Aux effets de la collision continentale s'ajoutent ceux d'autres processus.
   L'empilement d'écailles crustales est le processus essentiel de la formation des montagnes par collision continentale (ou intracontinentale).
   Mais d'autres processus interviennent dans l'édification d'une chaîne de montagne, pour y participer ou la contrecarrer ; ce sont (figure 6 ):

    - l'INCORPORATION, dans la chaîne de montagne, de divers éléments :


         * de micro-contients qui ont pu s'interposer entre les deux continents avant leur collision (cas de l'Himalaya et des Alpes) ;
         * du prisme d'accrétion (fig. 6, A1 ; fig. 5) formé, pendant la subduction du plancher océanique, par l'accumulation des sédiments raclés par le
continent qui sera percuté (domaines piémontais, avec ses "schistes lustrés", et valaisan, avec ses flyschs, dans des Alpes [note 2]) ;
         * d' OPHIOLITES (fig. 6, A1 ; fig. 5), qui sont des lambeaux (des "copeaux") de crôute océanique qui, avant la collision, au cours de la
subduction de cette croûte, sont venus se mélanger aux sédiments accumulés dans le prisme d'accrétion. Ils apparaissent ensuite à l'affleurement dans
la chaîne de montagne constituée, sous forme de lentilles entrelardant des sédiments métamorphisés (c'est le cas, dans les Alpes, des ophiolites
mélangés aux "schistes lustrés" qu'on trouve par exemple à la base du Cervin [note 2]). De plus grands fragments de crôute océanique peuvent aussi,
au lieu de s'enfoncer dans la subduction, venir affleurer , dans une chaîne de montagne (on parle d'"obduction"), à la suture des deux continents
entrés en collision, ou à proximité de celle-ci ;
         * de sédiments déposés pendant la surrection de la montagne, et subissant les déformations, plisements ou déplacements, qu'elle entraine.

    - l 'EROSION (voir ci-dessus) : elle rabote les reliefs montagneux (surtout l'érosion glaciaire), mais elle est incapable d'expliquer à elle seule
l'arasement des montagnes. Il lui faudrait beaucoup plus de temps et on ne trouve pas les énormes dépots de sédiments que cela impliquerait.
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    - le REAJUSTEMEN ISOSTATIQUE : selon le principe d'isostasie la chaîne de montagne, qui "flotte" sur l'asthénosphère ductile, s'enfonce
dans celle-ci, l'épaississement de la lithosphère, par plissements et chevauchements, impliquant une augmentation de son poids, mais remonte ensuite
(poussée d'Archimède) lorsqu'elle est allégée par l'érosion, comme un bateau qu'on décharge.
  
- l 'EFFONDREMENT GRAVITAIRE (fig. 6, A1-A4) : une montagne ("colosse aux pieds d'argile") a en effet tendance à s'affaisser sur elle-
même et à s'étaler sous l'effet de la gravité, ce qui implique une distension (ou extension) venant inverser ou concurrencer la compression lorsque
celle-ci s'atténue, et créer un amincissement de la croûte (son épaisseur passant par exemple de 60 km à 20-25, au lieu de 35 normalement),
distension qui peut d'ailleurs avoir d'autres causes, comme le recul d'une zone de subduction voisine. D'ailleurs cette distension peut toucher une
partie d'une chaîne de montagne alors que la compression reste prédominante dans une autre (c'est le cas par exemple dans les Alpes) :
         * cet étalement de la croûte se fait, dans la crôute supérieure cassante (la crôute inférieure étant ductile) par un glissement vers le bas de blocs
crustaux le long de failles normales obliques (qui sont souvent d'anciennes failles inverses jouant dans l'autre sens), glissement par des à-coups qui
se manifestent par des séismes ;
         * l'amincissement s'accompagne,
               . d'une part d'un réchauffement de la croûte, avec augmentation du gradient et du flux thermiques, et remontée de la limite inférieure
(isotherme 1300°) de la lithosphère mantellique ; ce réchauffement s'ajoute, après la fin de l'édification de la chaîne de montagne par empilement
d'unités chevauchantes froides, à celui, lent, lié à la radioactivité régnant dans la croûte épaissie ;
               . d'autre part d'une diminution de la pression, en raison de la remontée du Moho ;
         * augmentation de la température et décompression rapide entraînent à leur tour :
              . un ramollissement de la croûte (avec accroissement de l'épaisseur de sa partie ductile aux dépens de sa partie supérieure cassante), qui
favorise en retour l'étalement gravitaire (voire la formation de grands plateaux, comme celui du Tibet), et les plissements ;
              . un métamorphisme de haute température et de basse pression jusqu'à un niveau de la croûte proche de la surface ; on peut le constater
en particulier à l'affleurement quand la quasi disparition de la couche cassante de la croûte dans une partie très étirée, et le jeu de failles quasi
horizontales (dites "failles de détachement", au niveau de la transition cassante-ductile, longées de mylonites [roches broyées] ), a favorisé la
remontée d'un dôme de sa partie ductile autrefois enfouie à grande profondeur et métamorphisée sous haute pression et basse température (c'est le cas,
dans le Massif Central hercynien, des monts de l'Espinouse dans la Montagne Noire) ;
             . une fusion partielle, en profondeur, de la croûte (anatexie), lorsque la température y approche les 600°, favorisée par la présence d'eau,
fusion productrice de magma et donc de plutons granitiques ;
             . une fusion partielle également de la partie mantellique de la lithosphère (qui peut elle aussi affleurer), produisant un volcanisme calco-
alcalin (avec un magma riche en andésite, car, basaltique à l'origine, il est contaminé par le granite dans la traversée de la croûte traversée), en général
peu abondant.

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Figure 6 : Schémas simplifiés visant à expliquer,
    A : l'évolution de la chaîne de montagne, de la subduction du plancher océanique qui précède sa surrection et de l'inclusion
d'ophiolites à son effondrement gravitaire ;
    B : l'exhumation d'une partie de la croûte continentale en cours de subduction ;
    C : la subduction de la croûte continentale, qui peut être horizontale avant de sombrer dans l'asthénosphère ;
    D : le détachement possible d'une partie de la lithosphère mantellique en cours de subduction, ou de la racine de la chaîne de
montagne, avec les conséquences sur celle-ci : proximité de l'asthénosphère chaude, réchauffement, extension, et soulèvement
  
    - la SUBDUCTION CONTINENTALE (fig. 6, B et C) : une lithosphère continentale, du moins la partie ayant échappé à l'écaillage, peut
s'engager lentement (ce qui lui laisse le temps de se réchauffer), presque horizontalement dans un premier temps, sous la lithosphère avec laquelle elle
est entrée en collision, et ainsi l'épaissir (cas de l'Himalaya et du Tibet, et des Andes) ;
         * mais, malgré la relative légèreté de la croûte, elle finit par plonger carrément dans l'asthénosphère : la crôute continentale de cette lithosphère,
entrainée par la partie mantellique de celle-ci, peut alors, au cours de cette subduction, descendre jusqu'à une grande profondeur (par exemple 100
km) ; il arrive alors qu'une partie de cette croûte se détache du manteau et, sous l'effet de la pression latérale qu'elle subit (comme le dentifrice dans
un tube qu'on comprime), et de la poussée d'Archimède (isostasie), remonte rapidement vers la surface (on parle d'exhumation), où la présence d'un
minéral (la coésite, dont la cristallisation implique une forte pression) vient témoigner de son séjour passé à grande profondeur ;
         * elle tend à produire un volcanisme calco-alcalin, comme dans les arcs volcaniques (cas des Andes) ;
         * la zone de subduction a tendance à reculer (voir note 4, et la page consacrée à la formation des Pyrénées, en note 5) : ce qui entraine à
l'arrière de l'arc volcanique créé par la subduction, une distension de la crôute continentale supérieure et ainsi la création d'un "bassin d'arrière-arc ;
un tel phénomène peut effondrer en tout ou partie d'une chaîne de montagne quand celle-ci est voisine d'une subduction (cas de la création du Golfe
du Lion, ou des Cyclades dans la mer Egée).
  
    - la PARTIE MANTELLIQUE DE LA LITHOSPHERE : comme elle est massive, dense et relativement rigide par rapport à la croûte, son
intervention est possible dans l'édification d'une montagne :
         * soit en s'encastrant comme un coin ("coin mantellique"), ou un poinçonnemnt, dans la croûte ramollie de la plaque avec laquelle elle entre en
collision, ce qui épaissit celle-ci par retro-charriage au-dessus, ou parfois crée une extension crustale, ou les deux (cas des Alpes, voir note 2, figure
b),

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         * soit en se rompant (Fig. 6, D) : tandis qu'elle est engagée dans une subduction une partie, froide et lourde, s'en détache et sombre dans
l'asthénosphère chaude et ductile ; celle-ci, venant prendre sa place; réchauffe la chaîne de montagne, ce qui provoque son soulèvement, et augmente
sa ductilité, ce qui favorise son étalement par effondrement gravitaire ; la racine d'une chaîne de montagne pourrait, même en l'absence de
subduction, subir le même sort.

                                                                                                                  *
   Le processus de chevauchement, que l'on a sous les yeux dans le cirque de Barrosa, et qu'on "touche du doigt"
lorsqu'on le traverse par le "chemin des mines", tient finalement une grande place, associé à d'autres processus, dans la
surrection des grandes chaînes de montagne par collision continentale (comme le sont quasiment les Pyrénées), surrection
qu'on peut considérer comme étant essentiellement le résultat d'un empilement par en-dessous de chevauchements plus ou
moins plissés (note 2).

   Cette théorie, selon laquelle les montagnes sont faites d'un empilement de chevauchements charriés horizontalement les uns sur les autres, est
maintenant banale et n'est plus discutée, sauf dans ses détails. Apparue à la fin du XIXe siècle elle a été longue à être acceptée par la communauté des
géologues encore influencés par une tectonique " verticaliste ", et réfractaires à la notion de longs déplacements horizontaux d'épaisses masses de
terrain.
   Le principal artisan de la nouvelle tectonique a été le géologue français Marcel Bertrand (1847-1907). Il la présente en 1884 dans un article, qui
restera longtemps ignoré ou accueilli avec scepticisme ou incrédulité, dans lequel, par une brillante intuition, il réinterprète un vaste contact anormal
décrit dans les Alpes de Glaris (dans l'est de la Suisse : note 2) comme étant lié non pas à un double pli couché, hypothèse admise jusque là, mais à
un "recouvrement" (autrement dit un chevauchement).
   D'autres chevauchements ayant été décrits, par lui ou par d'autres géologues (notamment les anglais Peach et Horne dans les Highlands en Ecosse,
en 1884, et M. A. Bresson dans les Pyrénées, en 1903), M. Bertrand en déduit la nouvelle théorie générale selon laquelle la surrection des montagnes
est à base de chevauchements, tous dans le même sens et résultant d'une compression, ce qui lui vaudra plus tard d'être reconnu par ses successeurs
comme un "génie de la tectonique" (note 5).(note 5).

   
    Page FORMATION DES PYRENEES                                                                                          Haut de page

   NOTES :
   

   1. Ailleurs dans le présent site l'expression "nappe de charriage" est encore utilisée. Classiquement "nappe de charriage" désigne plutôt un "recouvrement" (c'est le mot qu'on
utilisait dans le passé) de faible amplitude, et le mot "chevauchement " un recouvrement de grande ampleur. Mais actuellement on utilise de préférence le mot "chevauchement" dans
tous les cas (il désigne d'ailleurs à la fois l'écaille qui chevauche, et le processus), ou l'expression "unité chevauchante".

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    Cependant on utilise couramment l'expression "nappe de Gavarnie" pour désigner l'unité chevauchante dont fait partie l'étage supérieur du cirque de Barrosa.
   Les géologues utilisent aussi le mot "allochtone" pour désigner l'unité qui chevauche (et qui vient d'ailleurs), et le mot "autochtone" (ou encore "socle"), pour désigner l'unité
chevauchée.

   2. A la fin du XVIIe siècle, le genevois Horace Bénédict de Saussure constate que les roches sédimentaires des Alpes ont été non seulement soulevées mais aussi plissées, donc
raccourcies horizontalement. Il en conclut logiquement, en 1784, que le plissement des Alpes, et des chaînes de montagne en général, résulte de "refoulements horizontaux", c'est-à-dire
de compressions horizontales. Ses travaux s'opposaient ainsi aux visions "verticalistes" alors en vogue (qui postulaient que les chaînes de montagnes se formaient par simple
soulèvement des terrains), et allaient donner le ton aux recherches des "mobilistes" (postulant des mouvements horizontaux) qui ont débouché sur la notion de "nappes de charriage".

  C'est ainsi que le grand géologue suisse Emile Argand (1879-1940), novateur et prophétique, a mis en relation la dérive des continents (idée qu'argumente alors Wegener, et qu'il
approuve) avec les empilements de nappes de charriage à l'origine de la surrection des montagnes, d'Europe et d'Asie (notamment l'Himalaya et le Tibet : voir ci-dessous).

  " L'existence d'un certain reste de mouvements verticaux


originaires demeure extrêmement problématique, car à prolonger
très avant l'interprétation des faits, il semble qu'il n'y ait aucun jeu
tectonique, même exactement vertical, qui ne puisse être regardé
comme la manifestation ou la conséquence directe ou indirecte,
rapprochée ou lointaine, à délai relativement bref ou à très longue
échéance, de déformations en volume dans lesquelles prévalent ou
ont prévalu des jeux horizontaux"
                                                                                 (p. 269)
Extraits du texte et des illustrations de l'ouvrage prémonitoire d'Emile Argand "La tectonique de l'Asie", publié en 1924 (la théorie de la tectonique des plaques a été élaborée
dans les années 1960, et la structure de l'Himalaya-Tibet précisée plus tard), accessible dans une page du site Planet-terre (cliquer ici).

   Ces recherches ont porté notamment, dans les Alpes suisses, sur deux chevauchements célèbres :
   

    *  le "chevauchement de GLARIS", dans la Suisse orientale (canton de Glaris, ou Glarus) (voir la figure a ci-dessous, et les notes 5 et 6)
     De 35 km de long vers le nord, et de 15 km de large, il a participé, comme beaucoup d'autres chevauchements en Suisse et en France, à la surrection des Alpes (voir ci-dessous le
chevauchement de la Dent Blanche). Sa nappe a été rendue discontinue par l'érosion.
   Son étude, par les géologues suisses (Escher von der Linth en 1841, puis Albert Heim en
1878), a permis de mieux comprendre la formation des Alpes et d'asseoir le concept de nappe de
charriage, théorisé en 1875 par le viennois Eduard Suess, puis surtout, en 1884, par le français
Marcel Bertrand, pour expliquer la formation des montagnes en général.

Figure a : Photo de la crête des "Tschingelhorner", au SW des pics de Sardona et Segnas, vue
du NW, montrant le chevauchement du Permien (en haut de l'image), sur le flysch tertiaire (au bas
de l'image, partiellement masqué par les éboulis), par l'intermédiaire d'une lame de calcaire percée
d'un trou, le 'Martinsloch" (diamètre : 15 m).
    Pour la localisation de la photo, voir les dessins de la figure g dans la note 5           >

     Phénomène géologique le plus célèbre de la Suisse, il a été inscrit en 2008 sur la liste du
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Patrimoine mondial naturel de l'Unesco (sous le nom de "Haut lieu tectonique suisse Sardona"). Au
centre d'un territoire plus vaste institué "géoparc" par l'Unesco sous le nom de "Géoparc Sardona", il
est visité et étudié par de nombreux géologues du monde entier, professionnels ou amateurs.
    Les Alpes de Glaris sont traversées par l'un des 4 itinéraires de la "Via alpina", le vert (dit "Via
Geo Alpina"), qui va de Zucka dans le Liechtenstein à Lenk dans les Alpes bernoises ; plus
précisément par les étapes C3 (Sargans-Elm, par le Foopass), et C4 (Elm-Linthal par le Richetli Pass).

    (pour en savoir plus sur ce célèbre chevauchement voir :


    - surtout la page qui lui est consacrée dans l'intéressant site de l'Office fédéral de topographie Swisstopo : on y trouve des liens donnant accès à des pdf contenant des topos
d'excursion (2 étapes de la "Via Geo Alpina" richement illustrés de photos spectaculaires et de schémas commentés), ainsi que des cartes, des informations sur les chevauchements, et
un glossaire ;
   - et dans un autre site, une autre coupe [en page 2 du pdf reproduisant un article de Deta Gasser et Bas den Brock, de Zürich])

* le "chevauchement de la DENT BLANCHE" (dans les Alpes valaisanes), qui porte le Cervin.
     
    Il a été étudié, cartographié et expliqué, au début du XXe siècle, par le grand géologue suisse Emile Argand (voir ci-dessus).
    La génèse de ce chevauchement est la suivante (image ci-dessous et notes 3 et 6). Le sub-continent sud-alpin (l'"Apulie" qui formera plus tard une partie de l'Italie actuelle), dérivant
à la proue de l'Afrique vers le nord-ouest, entre vers -40 Ma en collision avec le continent européen, après avoir broyé, laminé, déformé, le plancher de l''"océan alpin", branche (divisée
en deux, océan "piémontais", ou liguro-piémontas, et océan "valaisan", par une péninsule du micro-contnent Ibérie, la future "zone briançonnaise") de la mer "Téthys" qui le séparait du
continent européen. La collision, à l'origine des Alpes, s'est accompagnée de la mise en place, par-dessus le continent européen sur plus de 100 km, d'une vaste nappe de charriage (dite
"de la Dent Blanche") constituée par une écaille du continent apulien-africain. Elle repose sur les vestiges de l'océan piémontais : lambeaux de croûte océanique (gabbros, basaltes et
péridotites transformées en serpentine : ce sont les ophiolites), enchassés dans des sédiments marins déposés dans cet océan entre -200 et - 100 Ma (transformés plus tard en "schistes
lustrés"). D'abord entraînés et compressés en profondeur par la subduction de l'Europe, ces vestiges, devenus plastiques, sont ensuite en partie remontés vers la surface.
    La nappe a été, elle, en grande partie détruite par l'érosion, qui n'a laissé subsister qu'une "klippe", celle de la Dent Blanche, et du Cervin (pyramide de gneiss reposant sur une base
constituée d'ophiolites et de schistes lustrés), dont on peut dire qu'il a une origine africaine.

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     Figure b : illustrant la formation des Alpes et la mise en place du chevauchement de la Dent Blanche et du Cervin :
     - en haut, à gauche : carte des continents et océans au milieu du Crétacé (- 100 Ma) ; les flèches rouges indiquent la dérive des continents impliqués dans la future formation des
Alpes, avec en particulier rotation de l'Afrique sous l'effet de l'ouverture de l'Atlantique central, et coulissages entre l'Ibérie et l'Europe, et entre l'Afrique et l'Ibérie ;
     - en haut, à droite : la pyramide du Cervin vue du nord-est ; le trait marron situe le plan de chevauchement ;

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     - en bas : coupe W-NW - E-SE schématique, très simplifiée, des Alpes centrales actuelles,situant en particulier la nappe de la Dent Blanche, réduite aujourd'hui à une klippe formant
le massif de la Dent Blanche et du Cervin.

    
    Figure c : Vue prise du Mont Fort vers le sud-est. Au fond : la Dent Blanche (à gauche), et le Cervin (à droite). Au premier plan : les Aiguilles rouges d'Arolla.
   
    (Sources :
   - DEBELMAS Jacques, La Recherche, n° 150, décembre 1983 , pp. 1542-1552 : La formation des Alpes ;
    - MATTAUER Maurice :
             . Monts et merveilles, Hermann, 1989 ;
           . Ce que disent les pierres, Bibliothèque Pour la Science, 1998 ;         
             . Pour la Science, n° 289, novembre 2001, pp. 26-29 : Coésite et formation des montagnes ;
    - MARTHALER Michel, Le Cervin est-il africain ?, LEP, 3e éd.ition, 2001 ;
   - BOILLOT Gilbert, HUCHON Philippe,  LAGABRIELLE Yves : Introduction à la géologie, Dunod, 3e édition, 2003 ;
    - LE MEUR Hélène, CALAIS Eric, TARDY Marc : Les Alpes battent en retraite, La Recherche, n° 365, juin 2003, pp. 30-37. )

                      
     Parmi d'autres chevauchements célèbres, on peut mentionner aussi :

        * dans les Alpes françaises, le chevauchement de la LA MEIJE, parmi beaucoup d'autres ;    
        * en dehors des Alpes, le "chevauchement du MOINE" (the "Moine thrust"), dans les Highlands, au nord-ouest de l'Ecosse (dont il est question dans la section 1 de la page
consacrée aux conséquences du chevauchement sur les roches) (voir la figure d ci-dessous).
     Il a été décrit par les géologues écossais Peach et Horne, en 1884, dans une publication qui a fortement contribué à faire admettre, par leurs confrères géologues réticents, la réalité de
charriages horizontaux, impliqués dans la formation des montagnes, et pouvant dépasser les 100 km.
     Ce chevauchement a participé à la surrection de la chaîne de montagne dite des Calédonides liée à la collision entre les continents Baltica et Laurentia (le premier chevauchant le

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second, d'est en ouest, de plus de 100 km) qui s'est produite à la fin du Silurien (-420 millions d'années) et dont le résultat a été la soudure des deux continents en un seul, la Laurasie.

   VOIR AUSSI, au sujet de ce chevauchement,


   - les sites web suivants :
        * de l'université d'Oxford : une page contenant de belles photos à comparer avec celles du cirque de Barrosa, notamment avec celles de la page de photos consacrée au calcaire
crétacé ;
        * de l'université de Leeds où il est question du cisaillemnt des roches lié au chevauchement (l'auteur du présent site remercie M.Andrew McCaig, de cette université, qui a étudié
aussi la région du cirque de Barrosa, pour les indications qu'il lui a données, en espérant les avoir bien interprêtées) ;
      * un site montrant par une animation la dérive des continents.
   - un coffret de DVD, "La valse des continents 2", réalisation Christopher Hooke et Yanick Rose, Arte éditions, DVD 1, (il y en a deux : 5x53 minutes), 1- "Aux origines de l'Europe",
chapitre "Quand l'est et l'Ouest s'assemblent" .

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    Figure d : le chevauchement du Moine, repérable sur plus de 200 km ; la photo, prise au lieu dit "Knockan Crag", montre le contact anormal dans une épaisseur de 3 m. ; elle est
extraite du site de l'université d'Oxford .

     
    Dans les Pyrénées, sont bien connus les chevauchements suivants :

* la "NAPPE DE GAVARNIE", mise en évidence par le géologue français M. A. Bresson dès 1903 (voir figure e ci-dessous).
            
     Elle forme l'étage supérieur du cirque de Barrosa, où son plan de chevauchement a été mis à profit pour aménager un ancien chemin muletier, dont le parcours fait "toucher du
doigt", sur plusieurs km, le processus de chevauchement : on peut se demander s'il existe ailleurs dans le monde une telle particularité, qui est peut-être unique (la recherche sur l'internet
d'un chemin analogue, par l'auteur du présent site, a été infructueuse) ;

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   Figure e : extraits du document où le géologue français M. A. Bresson décrit le premier la nappe de Gavarnie (le mot recouvrement est synonyme du mot chevauchement ; la
planche IV est une coupe E-NE - W-SW, depuis la vallée de Gavarnie jusqu'à celle de La Gela en passant par les cirques d'Estaubé et de Troumouse; le trait pontillé passe par la base
de la couche de calcaire crétacé : le plan de chevauchement de la nappe passerait à la limite supérieure de celle-ci).
  
     (voir aussi la note 3, dans la page consacrée à la formation des Pyrénées centrales)

* le chevauchement du PIC (ou Pech) DE BUGARACH (voir la figure f ci-dessous), dans les Corbières (dont il est le point culmnant : 1231 m) occidentales, qui est un
            
exemple d'un chevauchement non plus vers le sud et affectant la plaque ibérique, mais un chevauchement vers le nord et affectant le bord aquitain de la plaque Eurasie (par compression
sous l'effet de la poussée de la plaque ibérique), et faisant chevaucher, sur une dizaine km, les terrains jurassique et crétacé inférieur de la zone nord-pyrénéenne sur les terrains plus
récents, crétacés supérieurs, de la zone sous- pyrénéenne (voir aussi le chevauchement du pic Saint-Loup dans la page consacrée à la formation des montagnes,
en note 5) .
   Curieusement ce serait cette inversion géologique (terrains anciens reposant sur des terrains plus récents), causée par le chevauchement, qui aurait participé à la fascination qu'exerce
depuis longtemps cette montagne (surnommée la "montagne inversée"). Elle a nourri beaucoup de croyances farfelues, la proximité des châteaux cathares et la légende du trésor de
Rennes-le-Château, tout proche, ayant renforcé le phénomène.
    En fait il y a une autre inversion, plus conforme à ce que les géologues entendent habituellement par "inversion" : le front du chevauchement esquisse dans le pic de Bugarach un pli
couché, avec un flanc normal en haut, mais en bas un flanc dit "inverse" parce que les couches anciennes y sont anormalement en haut et les couches récentes en bas.
   A noter que le Trias a pu favoriser le chevauchement, en jouant le rôle de "couche-savon".

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   Figure f : Elle illustre le chevauchement du pic de Bugarach (calque explicatif, carte, et coupe en couleurs conventionnelles)

   VOIR AUSSI, au sujet du chevauchement du pic de Bugarach :

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- dans le site Planet-Terre (http://planet-terre.ens-lyon.fr) un article
consacré au pic de Bugarach par le géologue Pierre Thomas, du
laboratoire de géologie de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon ("Ce que
peut dire scientifiquement un géologue à propos de la fin du monde et de...
Bugarach", dans les archives du mois de décembre 2012) (cliquer ici)
   Il y fait part de ses réflexions sur ce que pourrait être, pour un géologue,
une véritable fin du monde, et décrit la géologie du pic avec un schéma (ci-
contre) plus précis que le schéma ci-dessus (avec un pli plus couché).

- un document pdf de Michel Bilotte, rédigé en 2010 en vue d'une


excursion géologique, intitulé "Sur les traces de Léon Carez", ce géologue
qui, adhérant aux idées de Marcel Bertrand (voir la note 5), a reconnu, dès
1889, l'existence, dans les Corbières, de "phénomènes de recouvrement"
(chevauchement, en termes actuels), en particulier au Pic (ou Pech) de
Bugarach, mais aussi à Peyrepertuse et à Camps (cliquer ici).
   Dans ce document on trouve la coupe nord-sud ci-dessous, établie en
1933 par le géologue toulousain M. Castéras, qui confirme le
chevauchement de Bugarach :

C = Crétacé (Supérieur, dont C7 = Santonien, C3 = Cénomanien ; et inférieur, dont C1 = Aptien )


J = Jurassique, dont Ls = Lias marneux et Lc = Lias calcaire
t = Trias
h = Carbonifère
La principale différence avec la coupe de la figure f consiste dans le fait qu'une lame de Cénomanien (C3 ) (flanc sud du synclinal, au nord du Pech) y est
individualisée, étirée et entrainée sous le chevauchement, qui cependant affecte peu les strates de marne du Santonien (C7) (col de Linas).

    (Autres sources :


   - JAFFREZO M. (coordinateur), Pyrénées orientales Corbières, Guides géologiques régionaux, Masson, 1977, p. 29, 71, 72 ;
   - DEBELMAS Jacques, Géologie de la France, tome 2, Doin, 1974, p. 338 ;
   - BOUSQUET Jean-Claude, Géologie du Languedoc-Roussillon, Les Presses du Languedoc et BRGM éditions, 2006, p. 30, 62, 65 ).

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   3. Voir aussi dans le site de Chantal Coupin, d'un collège de Mauvezin dans le Gers, "Les sciences de la vie et de la terre", la reproduction d'un article de Fabienne Lemarchand,
écrit avec la collaboration de Paul Tapponier, "La formation des chaînes de montagne" (paru dans la revue La Recherche, n° 297, avril 1997, p. 90 ). La principale figure, une coupe
passant pat Turin et Genève, illustre la formation des Alpes mais peut illustrer aussi celle, par collision continentale, des montagnes en général, et mérite d'être reproduite dans une
version plus grande et bien lisible (figure f, ci-dessous, à gauche) :

    Paul Tapponier, professeur de géologie,


spécialiste de la formation de l'Himalaya et du
Tibet, est l'auteur, avec la photographe Kevin
Kling, d'un beau livre (ci-dessus) de
photographies (splendides), principalement de
ces montagnes, présentées et commentées par lui
sur le plan géologique : "Montagnes, les grandes
oeuvres de la terre", éditions de La
Martinière, 2006, 49 euros .
    Figure g : à gauche, bloc-diagrammes illustrant la formation des Alpes.
                                               

   4. Par exemple, dans la Méditerranée orientale (Grèce et mer Egée actuelles), une montagne a été générée à l'ère Tertiaire par la collision de petits blocs continentaux contre la
plaque continentale européenne, ces blocs ayant été poussés par la migration vers le nord de la plaque continentale africaine. Mais leur subduction (vers le nord) sous la plaque
européenne a ensuite reculé vers le sud (on parle aussi de retrait, ou, en anglais, de rollback), ce qui a entrainé, à partir de -25 millions d'années, une distension de cette montagne (dans
le sens nord-sud, avec amincissement de la croûte), et donc une diminution de son altitude (en même temps qu'un réchauffement de ses roches), en une dizaine de millions d'années,
d'où la faible altitude actuelle des montagnes de la Grèce (y compris le Mont Olympe et celles du Péloponnèse) et l'existence de la mer Egée, cette chaîne de montagne s'étant abaissée à
l'est au point d'être partiellement envahie par la mer, qui n'a laissé émerger que les îles des Cyclades et la Crête.
   D'autre part on trouve dans ce qui reste de cette montagne des roches ayant subi un métamorphisme de haute pression (notamment des "schistes bleus"), ce qui implque un
enfouissement profond, de l'ordre de 50 à 100 km. Cela est dû au fait que des parties de blocs continentaux, après avoir été entrainés en profondeur par la subduction, ont été, du fait de
leur densité relativemnt faible, détachées par la force d'Archimède du manteau lithosphèrique subduit, et sont montées rapidement (à une vitesse de l'ordre de 5 cm par an), comme un
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ludion, vers la surface, pour s'intégrer à la chaîne de montagne sus-jacente, amincie et ramollie.
   (source : conférences de Jean-Pierre Brun, de l'université de Rennes1, le 22 février 2011, à Toulouse)

   5. Le concept de charriage était déjà dans l'air.


     En 1875 le géologue viennois Eduard Suess avait
publié un livre où il expliquait que la formation des
montagnes est associée à de grands déplacements
horizontaux de terrains, résultant de compressions
latérales, les faisant chevaucher sur l'avant-pays de ces
montagnes, tous dans le même sens (du sud vers le nord
dans les Alpes autrichiennes et suisses).     En 1979
Gosselet interprète la structure du bassin houiller
franco-belge à l'aide de failles inverses proches de
l'horizontale.

  Figure h : Montage (d'après le pdf en lien dans la


note 2) associant
   - en bas une localisation de la région de Glaris dans
la carte géologique de la Suisse, et une carte géologique
simplfiée de cette région (où un astérisque rouge
localise l'endroit d'où a été prise la photo de la crête de
Tschingelhorner et du Martinsloch ci-dessus, note 2, à l'
W du pic Sardona)
   - en haut, schématiquement, les interprétations de la
structure de la région par Albert. Heim (double pli
couché, en haut), et par Marcel Bertrand au milieu
(grand charriage unique vers le nord).           >

    Les géologues zurichois Escher von der Linth, en


1841, puis son successeur Albert Heim, en 1878,
avaient eux décrit minutieusement les Alpes de Glaris,
en Suisse orientale, et montré que sur une surface de
près de 50 km de long et 25 km de large le flysch du
début du Tertiaire est anormalement surmonté par des
conglomérats permiens (terrain appelé " Verucano "). Ils
ont fait l'hypothèse que ce recouvrement était lié à
l'existence de deux plis couchés, l'un vers le sud, l'autre vers le nord, maintenant fortement érodés, dont les têtes venaient presque à se toucher au-dessus d'un col, le Foopass.

   A la lumière des idées de Suess, qui l'avaient enthousiasmé, Marcel Bertrand, sans avoir mis les pieds dans les Alpes de Glaris, réinterprète donc ces données dans son article de 1884
et substitue à l'hypothèse du double-pli celle d'un unique charriage gigantesque vers le nord. Au simple examen de la carte géologique il étend les phénomènes de charriage, du sud
vers le nord, à l'échelle de la Suisse, et s'autorise à supposer que de tels " recouvrements " sont à l'origine des montagnes en général.
    Par ailleurs, cette même année 1884, les géologues écossais Peach et Horne, appuyés par la figure dominante de la géologie anglo-saxonne de l'époque, Sir Archibald Geikie,
publient également un article dans lequel ils décrivent dans les montagnes d'Ecosse un charriage horizontal sur plus de 16 km (le " chevauchement du Moine " : voir la note 2), et le
cisaillement intense dans la zone du contact anormal.
   
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   Pourtant la notion de charriage sur de grandes distances et la nouvelle théorie vont susciter, pendant encore de longues années, une intense opposition. Les descriptions, entre 1884 et
1903, de nombreux autres chevauchements dans les montagnes vont cependant finir par la vaincre : entre autres la description par Mc Connel, en 1886, d'un spectaculaire
chevauchement dans les Montagnes rocheuses au Canada ; celle par Marcel Bertrand lui-même, qui, entre 1887 et 1889, décrits de tels recouvrements dans le sud des Alpes de
Provence où il observe des renversements complets de séries sédimentaires ; par le norvégien Törnebohm en 1888, qui montre que la chaîne scandinave a été charriée de plus de 100 km
; par Hans Schardt, qui, en 1893 puis 1898, s'appuie, lui, sur ses propres observations de terrain, pour mettre en évidence que l'ensemble des Préalpes a subi un charriage vers le nord de
près de 100 km ; par le géologue suisse (de mère française) Maurice Lugeon qui, en 1902, fait un tableau des Préalpes et de l'ensemble des Alpes suisses sur la base de la nouvelle
tectonique murie par ses prédécesseurs ; par Bresson, en 1903, qui décrit la nappe de Gavarnie dans les Pyrénées (voir la figure d de la note 2, et la note 3 de la page consacrée à la
formation des Pyrénées).

   6. La question se pose : dans quelles conditions physiques et à quelle vitesse se produisent les chevauchements ? En ce qui concerne, par exemple, le célèbre chevauchement de
Glaris, dans la Suisse orientale (voir les notes 2 et 5), d'environ 40 km de long, on estime qu'il s'est décollé il y a environ 20 millions d'années, à une profondeur allant jusqu'à 16 km sous
la surface, et s'est déplacé vers le nord à une vitesse maximale annuelle moyenne de quelques cm, sous une température atteignant 320°, et des pressions de l'ordre de 5 kilobars.

    7. Depuis l'apparition de la théorie de la tectonique des plaques dans les années 1960, notamment dans la dernière décennie, les idées ont évolué sous l'effet des progrès des
techniques d'investigation : voir à ce sujet,
   - dans le site Planet-Terre un article de Pierre Thomas (laboratoire de géologie de l'ENS de Lyon), intitulé "La tectonique des plaques de 1970 à 2011 : qu'est-ce qui a changé dans le
modèle et n'a pas (assez) changé dans sa transmission depuis l'époque de pères fondateurs ?" (9-6-2011) ;
   - dans un dossier de la revue Pour la Science (La Terre à coeur ouvert), n° 67, avril-juin 2010, un article du même auteur intitulé "La convection, moteur du manteau", pp 38-44.

     8. A signaler aux montagnards qu'il est paru dans la revue du CAF La montagne et alpinisme, n° 256, 2/2014 , un article intitulé "Un trek géologique autour du Manaslu, en
Himalaya central", signé Arnaud Pêcher, bien écrit, bref, très bien fait et illustré, facile à assimiler, où l'on trouve les notions essentielles relatives à la formation de l'Himalaya mais
transposables (malgré des différences de détail) à toutes les montagnes liées à une collsion continentale : en particulier, empilement de grandes écailles qui se chevauchent, zone
d'étirement et cisaillement au voisinage des plans de chevauchemet, formation de poches de granite, etc...

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                                               
  

                   Géologie

   Le mont chauve : exemple d'un paysage expliqué par la géologie


   
    Il s'agit ici d'un site proche des villages de Moncaup et d'Arguenos, dans le sud de la Haute-Garonne, qui n'a donc rien à voir
avec le cirque de Barrosa. Si ce n'est qu'il est, comme lui, l'exemple typique d'un paysage dont l'explication passe par la géologie.
C'est un des petits massifs de lherzolites qui parsèment la zone nord-pyrénéenne (voir la figure 1). L'intérêt de leur étude tient en
outre au fait qu'elle fait appel à des notions provenant de diverses disciplines : géologie, tectonique, minéralogie, mais aussi
biologie cellulaire, biologie végétale, botanique.
   
    Les photos des figures 2 à 5 ci-dessous ont été prises aux alentours de Moncaup, petit village de la Haute-Garonne, dans le canton d'Aspet. On le
surplombe lorsque, venant de Juzet d'Izaut, on monte par la route au col des Ares par son versant est. Les cartes ci-dessous permettent de le localiser.

   Cette colline intéresse les géologues car il s'agit de l'un des quelques
petits massifs de lherzolite (une quarantaine, de taille décamétrique à
kilométrique) qui s'égrènent dans la zone nord-pyrénéenne, le long de la
faille nord-pyrénéenne (dans la zone interne métamorphique) (cliquer ici
pour voir une carte de l'ensemble de Pyrénées), surtout en Ariège (figure
1 ), le plus connu et le plus étudié étant celui de l'étang de Lherz (ou de
Lers), qui a donné son nom à cette roche (notes 3 et 5).

    Figure 1 . Carte des massifs de lherzolite de la Haute-Garonne et de


l'Ariège                                                                                         >

   Situé dans le sud de la Haute-Garoone prè de Juzet-d'Izaut, le massif de


lherzolite de Moncaup est enchassé dans des calcaires du Jurassique et du
Crétacé inférieur (soit d'un âge d'environ -200 à -100 Millions d'années
[Ma] ), calcaires qui constituent, juste au sud, le pic du Gar), le long d'une
faillequi est une branche de la faille nord-pyrénéenne (note 6).
  
   La lherzolite est rare à la surface de la croûte terrestre, car elle provient
du manteau supérieur, dans la partie de la lithosphère qui est juste sous la
croûte continentale, à 30 ou 40 kms de profondeur sous la surface. Sa
cristallisation implique d'ailleurs une température élevée et une trés forte
pression (voisines de 1000° à 1300° et 15 kilobar). Elle s'est formée il y a
plus de 2 milliards d'années.
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Le massif de lherzolite de Moncaup
   C'est (avec des roches de la même famille) la roche dominante de tout le manteau qui est la partie du globe terrestre (dont le rayon est de 6370 Km)
située entre la croûte ("pellicule" de moins de 30 Km d'épaisseur) et le noyau (rayon : 3470 Km). Comme le volume du manteau représente environ
83% de celui de la terre, on peut, sans exagérer beaucoup, dire que la terre est une boule de lherzolite (voir la figure 10, et les pages consacrées à la
formation des Pyrénées).

      
  Figure 2. A gauche : carte localisant les villages de Moncaup et d'Arguenos et le massif de lherzolite, qui les domine ;
    Au milieu : carte focalisée sur ce massif, délimité en marron, en grande partie dépourvu de végétation ;
  A droite : photo d'un affleurement de lherzolite (il s'agit d'une cassure fraîche au bord d'une route : un affleurement ancien serait rougeâtre, par
altération de sa surface).

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                             
   Figure 3 . En haut : vue aérienne par Google Earth de la butte de lherzolite (appelée Calem), entre les villages de Moncaup et d'Arguenos ;
      En bas : à gauche : carte géologique simplifiée ;
                    à droite : coupe géologique hypothétique (la faille de détachement est une faille subhorizontale en relation avec l'extension et
l'amincissement de la crôute terrestre qui s'est produite vers -100 millions d'années et a permis la montée d'un bloc de manteau lherzolitique et sa
mise en place à la surface)

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Le massif de lherzolite de Moncaup

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Le massif de lherzolite de Moncaup

       
  Figure 4. Sur ces photos on voit que le village de Moncaup est dominé par une butte, à l'arrière-plan (appelée le "Calem") sur la plus grande
partis de laquelle la végétation appauvrie contraste avec la luxuriance de la forêt voisine et l'écrin de verdure qui entoure le village. C'est une
végétation de sol acide, très pauvre : lande à bruyère, petit bosquet de pins sylvestres, quelques cyprés, rares bouleaux.
    Or justement le nom de ce village était encore au Moyen-Age, en latin, " Monte Calvo ", le mont chauve (de "monte calvo" vient aussi " Montcalm
"). Le "p" final est curieux mais s'entend dans la prononciation gasconne du mot (renseignement aimablement communiqué par M. Jacques Ducos,
d'Aspet).
    Le nom de la butte elle-même est "Calem" (ou Gar Calem), qui a sans doute la même origine (Gar signifie rocher).

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Le massif de lherzolite de Moncaup

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                       
  Figure 5. D'autres photos :
   - 1 : depuis le Calem, au premier-plan, vue sur le prolongement vers le nord du massif de lherzolite sous forme de deux bosses dégarnies ; au loin
la route du col des Ares et le village de Cazaunous ;
   - 2 : section fraîche de lherzolite et la croûte d'altération couleur rouille ;
   - 3 : aspect fréquent de la lherzolite, recoupée par des fractures et discrètement litée ;
   - 4 : possible plan de fracture recouvert de serpentine ;
   - 5 : autre section fraîche où on distingue de petits cristaux de nature différente, dont certains jaunâtres, d'olivine, d'autres noir^tres ;
   - 6 : cassure fraîche où sont visibles des filonnets noirs, peut-être de "webstérite".

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                                                                                                               *
1. La lherzolite
  La lherzolite appartient à la famille des péridotites, roches magmatiques grenues (les deux autres types de roches étant les roches sédimentaires et
les roches métamorphiques), qui ont en commun d'être riches en un minéral, l'olivine, appelée aussi "péridot"
   C'est une roche sombre, verdâtre sur une cassure fraîche (figures 2 et 5, et note 7), mais rougeâtre (brun rouille) en surface par altération
(oxydation). Elle est lourde à la prise en mains, sa densité etant élevée (3,3 contre 2,5, par exemple, pour les calcaires).
   Sa composition minéralogique est la suivante (ses cristaux sont identifiables à l'oeil nu) (figure 6 et note 7) :
       - olivine (note10) : 60-70 % en volume (ce minéral constitue finalement plus de 60% du manteau supérieur) ; c'est son altération à la superficie
de la roche qui lui donne la teinte rouille ;
       - pyroxènes contenant eux aussi du fer et du magniésium seuls : un orthopyroxène (enstatite) brun foncé ou gris beige, 25-30 %, et un
clinopyroxène (le diopside) vert émeraude, 5-15 %, qui tire la couleur de la roche vers le vert ;
       - un minéral contenant de l'aluminium (mais pouvant contenir aussi du calcium ou du sodium) , 5-10 %, qui se transforme en fonction de la
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Le massif de lherzolite de Moncaup
profondeur : en un feldspath plagioclase entre 0 et 30-40 km ; en un spinelle (minéral non silicaté) chromifère (noir) appelé picotite, entre 30-40 et 60-
70 km; et en du grenat (rose) au-delà de 60-70 km.
    Ces cristaux sont presque tous des silicates, dont l'unité de base est le tétraèdre de silice SiO4 (figure 10). Ce sont les plus abondants. Une
vingtaine d'autres sont bien moins fréquents.
    Lorsqu'elle est en contact avec l'eau la lherzolite se transforme par hydratation en serpentinite (on dit plus courament "serpentine", qui est le
minéral, la serpentinite étant la roche), verdâtre avec une surface luisante . C'est le cas en particulier sur les flancs de fissures de la roche où de l'eau a
circulé (vor les photos des figures 2 et 5; au sujet de la serpentine, voir la note 8).
    La lherzolite est souvent associée à un autre membre de la famille des péridotites, l'harzburgite (péridotite appauvrie en diopside et minéral
alumineux) (note 1), sous forme d'épaisses lentilles. Parfois à d'autres roches plus rares, composées essentiellement de pyroxène : webstérite (riche
en diopside), à grenat (ariégite), avec amphibole (lherzite, dans de minces filonnets sombres), etc.. Au contact de la lherzolite peuvent être présentes
d'autres roches exceptionnelles

               
     Figure 6. En dehors des massifs de lherzolite les péridotites du manteau peuvent apparaître à la surface de la croûte terrestre (mais en bien
moindre quantité) sous la forme d'enclaves dans le basalte émis par des volcans. En montant vers la surface dans une cheminée volcanique (à une
vitesse de l'ordre 10 km/h) le basalte, qui résulte de la fusion partielle des péridotites du manteau supérieur (entre -70 et -30 km de profondeur),
arrache des fragments de celles-ci et les fait monter jusqu'à la surface.
   A gauche, la photo montre une telle enclave (3 cm sur 4) dans un bloc de basalte pris à un petit volcan des Causses aveyronnais (à Azinières, dans
le Causse rouge) ;

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Le massif de lherzolite de Moncaup
Au milieu, une macrophotographie révèle la nature de ses grains (dont la grosseur est de l'ordre du mm) : olivine jaune (qui domine),
clinopyroxène vert émeraude, orthopyroxène brun foncé (abondant dans le bas de l'image, ce qui pourrait faire parler de "pyroxènite"). et spinelle
noir (parfois difficile à distinguer de l'orthopyroxène) ;
   A droite, macrophotographie d'une autre enclave, de même provenance, où on voit bien un gros cristal d'olivine, et des cristaux de diopside.

  La lherzolite est souvent recoupée par des fractures (figure 5-3, et note 7), et ses affleurements mélangés à des brèches (roches formées de petits
blocs rocheux anguleux pris dans un ciment)

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                                                                                                     *
   2. Mise en place des massifs de lherzolite
   Comment les massifs de lherzolite se sont-ils hissés depuis le haut du manteau supérieur jusqu'à la surface ? Le mode de leur mise en place est un
peu différent selon les massifs, mais la figure 7 ci-dessous tente de schématiser l'"ancien" mode général (élaboré il y a une cinquantaine d'années)
d'explication, s'appliquant peu ou prou à l'ensemble des massifs (note 3).

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Le massif de lherzolite de Moncaup

         
  Figure 7. Schéma général de la mise en place des massifs de lherzolite.

   Cette figure résume les faits suivants :


Au milieu du Crétacé le coulissage de la plaque Ibérie(qui, depuis le Trias ou le Jurassique mais plus rapidement au Crétacé inférieur, dérive vers le
sud-est par rapport à l'Eurasie fixe : on parle de "décrochement sénestre"), entraine, sur une assez grande largeur, une dislocation de la zone de croûte
continentale qui les joint (encore continentale parce qu'elle n'a pas été atteinte, ou seulement un peu amincie, par la formation de croûte océanique qui
a ouvert le golfe de Gascogne). Cette dislocation est un rift continental qui consiste essentiellement en un amincissement et un morcellement de la
croûte par étirement (ou distension).
   L'étirement se fait dans le sens nord--sud (surtout à l'ouest), la dérive de l'Ibérie l'écartant un peu de l'Eurasie), et principalement dans le sens NW-
SE avec formation, à l'Albien et au Cénomanien, soit entre -110 et -95 Ma, d'une série de bassins d'effondrement dits de "pull-apart" (voir le
schéma), profonds, aux parois escarpées, et un fond parcouru de failles normales sur lequel s'accumulent, dans beaucoup d'entre eux, pendant le
"rifting" et après, des sédiments à type de flysch (d'où le "flysch noir " de certaines parties de la zone nord-pyrénéenne actuelle) et des brèches
(conglomérat de blocs rocheux anguleux) qui résultent d'éboulements rocheux et boueux (turbidites) à partir des sédiments voisins..
   L 'amincissement crustal est facilité par le jeu d'une faille quasi-horizontale parcourant la lithosphère, dite "faille de détachement" (voir les figures
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Le massif de lherzolite de Moncaup
3, et de 7 à 9), et implique le glissement vers le bas (en marches d'escalier) de gros blocs crustaux entre des failles normales courbes. Il implique aussi
une montée de la lithosphère, donc du manteau, par "ajustement isostatique" (selon le principe d'Archimède), qui peut aller jusqu'à un bombement, à
peine contrarié par le poids des sédiments.

   Ce rifting avec amincisseemnt de la lithosphèe s'accompagne de deux phénomènes annexes :


  - un réchauffement de la croûte amincie (l'isotherme 600° monte jusqu'à son niveau): il est responsable du métamorphisme dit "pyrénéen", de basse
pression mais de haute température, qu'on voit actuellement affecter, en particulier, les calcaires où sont enchassés certains massifs de lherzolite le
long de la faille nord-pyrénéenne (c'est la "zone interne métamorphique") ;
  - un "magmatisme alcalin" : une fusion partielle des péridotites mantelliques juste sous la croûte entraîne dans celle-ci des montées de magma
basaltique qui cristallise souvent à l'intérieur de la croûte sous forme de gabbro (ce basalte est dit alcalin parce qu'il est, pendant sa traversée de la
croûte, contaminé par des minéraux riches en sodium et potassium ).

   C'est l'ascension et l'extrusion, autour de -100 Ma, dans l'épaisseur de cette croûte amincie et morcelée, d'un bloc de manteau supérieur, qui
explique l'affleurement actuel, après érosion, d'un massif de lherzolite à la surface de la croûte. Ce bloc monte jusqu'au niveau des sédiments qui se
sont déposés sur la croûte, avant et pendant le rifting (du Trias au Crétacé inférieur). Les brèches que son ascension provoque dans la lherzolite
(fracturation) se mélangent avec celles de ces sédiments. Par exemple à l'étang de Lherz la lherzolite affleure au sein de marbres blancs jurassiques.
   Par la suite, à la fin du Crétacé, le déplacement de l'Ibérie s'inverse ("inversion structurale") : il se fait dès lors du sud vers le nord ou le
nord-ouest, avec pour conséquence la collision avec l'Eurasie et la compression du rift responsable de la surrection des Pyrénées au début de
l'ère tertiaire. La zone nord-pyrénéenne, au nord de la faille du même nom, est alors écrasée, parcourue de failles inverses, et charriée vers le nord
sur les sédiments de l'avant-pays (chevauchement frontal nord-pyrénéen). Cette compression achève d'expulser vers le haut, et souvent de
fragmenter, le bloc de lherzolite.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

         
  Figure 8. Schéma expliquant l'amincissement de la croûte continentale et la dénudation (ou exhumation) du manteau (a), ou cette dernière sans
amincissement préalable (b).

                                                                                                            *    
   Un autre mode d'explication de la présence d'un massif de lherzolite à la surface de la croûte, un peu différent, a été proposé à partir de 2008 (par
Yves Lagabrielle de l'université de Montpellier2), appliqué au massif de lherzolite de l'étang de Lherz. Il est schématisé par les figures 8 et 9.
   Selon cett interprétationn ("moderne") une large dénudation (ou exhumation) sous-marine du manteau supérieur, se produit au cours de
l'Albien (-110 à -100 Ma, peut-être dès l'Aptien : -125 à -112 Ma) dans le bassin d'Aulus (de type "pull-apart") liée à l'extension de la croûte. Elle est
schématisée à la figure 8 (en bas à droite), précédée d'un faible degré de d'amincissement de celle-ci. Sur la partie dénudée du manteau des fragments
de lherzolite (des brèches) se mélangent à des brèches calcaires jurassiques blanches. La formation des Pyrénées et l'érosion ont porté à
l'affleurement.ce mélange lherzolite-calcaire
  Cependant l'application de ce modèle au massif de lherzolite de l'étang de Lherz est en fait contestée (par Elie-Jean Débroas en 2012, de l'université
de Toulouse) en raison d'un défaut dans sa chronologie. En effet la dénudation du manteau est située à l'Albien alors que les brèches sédimentaires
sont constituées de calcaire jurassique métamorphisé en marbre . Or c'est au Cénomanien-Turonien (-100 à -90 Ma) que ce métamorphisme s'est
produit, peu avant le début de l'inversion structurale à l'origine des Pyrénées.De plus le calcaire qui est sensé s'être déposé sur la lherzolite (pour
former de l"ophicalcite") pendant l'exhumation est en fait plus récent (fin du Crétacé).
  Ce modèle s'appliquerait mieux aux massifs de lherzolite de l'ouest des Pyrénées, tel celui d'Urdach.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                                  
  Figure 9. schématisation du modèle expliquant la mise en place du massif de l'étang de Lherz par dénudation (ou exhumation).

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                                                                                                          *
   3. Pourquoi le "Mont chauve" est-il chauve ?
   La structure de la lherzolite à l'échelle atomique fournit en grande partie la réponse à cette question.
   Elle est résumée schématiquement dans la planche ci-dessous (figure 10), où elle est comparée à celle du feldspath.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                               
           Figure 10. . Planche rappelant la structure de la terre et schématisant la structure de l'olivine, comparée à celle du feldspath.
   (Voir aussi :
      - des schèmas moins simplifiés dans un montage (cliquer ici) : y figurent en haut deux schémas tirés de Wikipédia, en bas un schéma tiré du site
de Sébatien Merkel ;
      - des images tridimensionnelle de la structure de l'olivine, qu'on peut faire tourner à sa guise dans deux sites :
             * l'un de Sébastien Merkel : cliquer ici ;
             * l'autre, Webmineral.com : cliquer ici.
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Le massif de lherzolite de Moncaup

   
    Dans la structure du feldspath chaque tétraèdre partage un atome d'oxygène avec les tétraèdres voisins (figure 10), ce qui limite la mobilité des
uns par rapport aux autres et implique qu'ils forment une charpente aérée. D'où la faible densité de ce minéral et le fait que de gros cations, peu
nombreux, de sodium, potassium ou calcium, y trouvent suffisamment de place pour venir équilibrer les liaisons chimiques laissées libres dans les
quelques tétraèdres où l'aluminium (3 valences positives) remplace le silicium (4 valences) (note 9).
    Quand la lherzolite (voir plus haut sa structure minéralogique) du manteau supérieur (lithosphérique) subit une fusion partielle, par décompression
sous les dorsales océaniques, ou hydratation dans les zones de subduction, c'est le feldspath surtout, avec une partie des pyroxènes (le diopside), qui
passe dans le liquide de fusion, c'est-à-dire le magma de composition basaltique dont la cristallisation en basalte va plus haut "fabriquer" de la croûte
océanique. La subduction de celle-ci est à l'origine de l'élaboration de la croûte continentale (note 1). C'est ainsi que le feldspath est le plus
représentatif des minéraux de celle-ci, avec le quartz, auquel il est associé dans le granite et dont la structure est voisine, mais qui est dépourvu
d'aluminium, donc de cations.

    La structure de l'olivine est très différente (figure 9). Les tétraèdres y sont indépendants les uns des autres (ils n'ont pas d'atomes d'oxygène
communs, dits "pontants"), liés seulement par des cations. De ce fait ils peuvent se placer tête-bêche et se tasser les uns contre les autres (tassement
qui s'accroit d'ailleurs sous l'effet des hautes pressions et de la température qui règnent dans les profondeurs du manteau (note 12). D'où la forte
densité du minéral (3,2 à 3,6), et le fait que seuls de petits cations, comme le fer et le magnésium, peuvent se loger dans les interstices, où ils sont
d'ailleurs nombreux, et "ponter" les tétraèdres (note 9).
   
    La structure des pyroxènes peut être considérée comme intermédiaire entre les deux.
   
    La lherzolite, riche en olivine, est donc pauvre en gros cations (sodium, potassium et calcium). Or ces cations sont
indispensables au fonctionnement des cellules vivantes, animales et végétales : par exemple leurs flux à travers la membrane des cellules
commandent la contraction des muscles (du myocarde en particulier, où ils sont aussi à la base de l'électrocardiogramme) et la conduction des influx
dans les neurones (note 2).

   
    D'où la pauvreté de la végétation sur les massifs de lherzolite, et le nom de "Mont Chauve" qu'ils portent souvent ("Bald [ou
Bare] Mountain" dans les pays de langue anglaise) et qui se retrouve dans la toponymie : "Moncaup" donc," Moncaut" (Moun Caou : mont chaud),
l'"Escourgeat" (l'écorché).
    Cette pauvreté de la végétation se retrouve d'ailleurs dans les massifs de serpentine, ce qui n'est pas étonnant puisque cette roche est le résultat
d'une altération par l'eau de l'olivine contenue dans la lherzolite ou les roches voisines (note 8).

   Cependant cette règle n'est pas absolue . Certaines variétés de pins, en particulier (comme le pin des Caraïbes), peu exigeantes en sels
minéraux et préadaptées de longue date, peuvent pousser sur ces sols (note 7)
   Un géographe et géologue signale à l'auteur du site que les vastes massifs de péridotites (lherzolites ou roches voisines, telle la harzburgite, roches
dites ultra-mafiques, c'est-à-dire contenant des minéraux riches en fer et magnésium) qui occupent à peu près la moitié du territoire de la Nouvelle-
Calédonie et font la richesse du pays, sont porteurs d'une végétation luxuriante très riche (2000 espèces environ).
   Mais ceci n'est que partiellement contradictoire avec la notion d'hostilité de ces sols à la vie végétale.
   Il s'agit en effet d'une végétation trés particulière : toutes ces espèces sont des espèces endémiques et préhistoriques, qui sont adaptées à ces sols
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Le massif de lherzolite de Moncaup
depuis très longtemps (depuis le Crétacé), et fragiles. Les autres espèces, plus modernes, n'ont pas eu le temps de s'y adapter. Un fois détruites par le
feu ces forêts ne repoussent qu'avec une extrème lenteur, sauf s'il s'agit de pins introduits à partir des Caraïbes et préadaptés. A noter que d'une
façon générale une vie animale ou végétale a souvent fini par s'adapter à des milieux extrèmes par leur température ou leur composition chimique.
   Sans doute y a-t-il eu aussi, dans un passé lointain, sur les massifs de lherzolite pyrénéens, une végétation plus riche qu'actuellemnt, et peut-être
que ce sont les hommes qui ont su profiter d'une faiblesse de la nature pour y entretenir un milieu ouvert. Mais faute de cet entretien, seule une
pinède y aurait repoussé péniblemnt , ou d'autres espèces également peu exigeantes en sels minéraux (sur ces sols on ne trouve pas, par exemple, de
pousses de hêtres pourtant abondants dans les forêts immédiatement voisines), alors qu'ailleurs une reconquête par la végétation normale d'un milieu
ouvert se fait aisément.
   L'action de l'homme, peut-on penser, s'ajoute donc à l'hostilité, d'origine minéralogique, de ces sols à la végétation (lui imposant une très
longue adaptation par sélection naturelle), pour rendre "chauves" les massifs de lherzolite.

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                                                                                                                   *
  NB :
   A première vue il n'y a pas de lien entre ce compositeur russe (Modeste Moussorgski : ci-contre) et la lherzolite
   Pourtant il y en a bien un. Il a en effet composé l'oeuvre symphonique "Une nuit sur le Mont Chauve", dont
la version définitive est due à Rimsky-Korsakov.
  
   (Cliquer ici pour entendre un extrait du début de cette oeuvre, dans la version pour piano, par Brigitte Engerer,
disque harmonia mundi [45'', 714 Ko]).
   
   Or ce Mont Chauve n'est pas le fruit de son imagination. Il existe une colline de ce nom dans les environs de
Moscou, bien connue des moscovites.
   Bien connue également des géologues, car il s'agit là aussi d'un petit massif de lherzolite : d'où son nom (note
4).

                                                                                         *                                                                      

http://cirquedebarrosa.free.fr/montchauve.htm[14/06/2016 18:47:49]
Le massif de lherzolite de Moncaup

   Pour les promeneurs curieux de géologie, il existe un sentier


de "Découverte géologique autour du Calem", en circuit au
départ de Moncaup (place de l'église), balisé en jaune, facile
(horaire : 2-3 heures, dénivelée : 250 m).

  On trouve à l'Office du tourisme du canton d'Aspet


(Maison de la Communauté des communes des 3 vallées, à
Aspet, rue Arnaud Latour, face au restaurant des 3 vallées)
deux dépliants, dont l'un décrit ce circuit et commente des
arrêts numérotés, et l'autre précise les caractérisques du sentier
et donne les informations minimales à connaitre sur la
lherzolite.
  
   Le site web de cet Office du tourisme est :
http://otaspet.free.fr
   et son n° de téléphone : 05 61 94 86 51

                                                                                                                        *
      A VOIR AUSSI, POUR EN SAVOIR PLUS sur la lherzolite, les péridotites et les massifs de lherzolite en général, les SOURCES
suivantes :
  
Sur le web :
    - site Planet-Terre (hébergé par l'Ecole Nationale Supérieure de Lyon), page sur les péridotites (Comment présenter les
péridotites ?) par Pierre Thomas, 2003 : http://planet-terre.ens-lyon.fr (rechercher : "péridotites")
   - site du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, page Les lherzolites de l'étang de Lherz : http://mnhn.fr/lherz/description.php ;
    - site Géolval, document pdf : Des roches venues des profondeurs, les lherzolites (sur le massif du col d'Urdach dans les Pyrénées
Atlantiques, entre la vallée d'Aspe et celle du Vert (Barétous), à 4,5 km à l'est d'Aramits ; 2011) :

http://cirquedebarrosa.free.fr/montchauve.htm[14/06/2016 18:47:49]
Le massif de lherzolite de Moncaup
http://www.geolval.fr/images/geolval/sorties/2011/sortie02/sortie_02.pdf ;
    - site Géosciences Montpellier, université de Montpellier2 : Camille Clerc, Exhumation du manteau pyrénéen à l'Albien : de la
tectonique à la sédimentation. Cartographie détaillée de la région de Lherz, Mémoire Master 2, 2008 : http://gm.univ-
montp2.fr/spip/IMG/pdf/Memoire_M2_Camille_Clerc.pdf ;
    - site de Christian Nicollet, page La lherzolite de l'Etang de Lers en Ariège (photos intéressantes) :
http://christian.nicollet.free.fr/page/manteau/Lherz/lherzolite.html ;
    - articles mis en ligne (pdf) par l'Association des Géologues du Sud-ouest :
         . de Elie-Jean Debroas, Joseph Canérot et Michel Bilotte, de l'université deToulouse : Les Brèches d'Urdach, témoins de
l'exhumaion du manteau pyrénéen dans un escarpement de faille vraconnien-Cénomanien inférieur (zone nord-prénéenne, Pyrénées-
Atlantiques, France, paru dans la revue Géologie de la France, n° 2 p. 53-64 :
http://agso.brgm.fr/HTML/2010%20Debroas%20&%20al%20Géol%20France.pdf ;
           . de Elie-Jean Debroas, du laboratoire Géosciences-Environnement de l'Université de Toulouse : Les massifs de lherzolite des
Pyrénées : 40 "monuments historiques du Patrimoine géologique mondial à mettre en valeur et à protéger", paru dans le Bulletin
d'information Les Amis de Moncaut, n°6, "Spécial géologie" (note 5) : http://agso.brgm.fr/HTML/Debroas%202011.pdf (très
intéressant) ;
    - articles en anglais (mais dont les illustrations sont à elles seules instructives):
        . en pdf, de Yves Lagabrielle et Jean-Louis Bodinier : Submarine reworking of exhumed subcontinental mantle rocks : field
evidencefrom the lherz peridotites, French Pyrénées, Geosciences Montpellier, université de Montpellier2 et CNRS Cc60, paru dans
la revue Terra Nova, 20, 1 (2008) 11-21: http://www.gm.univ-montp2.fr/IMG/pdf/Lagabrielle_Bodinier2008.pdf ;
        . de Yves Lagabrielle, Pierre Labaume et Michel de Saint-Blanquat, de l'université de Montpellier2 : Mantle exhumation,
crustal denudation, and gravity tectonics during Cretaceous rifting in the Pyrenean realm (SW Europe) : Insights from the geological
setting of the lherzolite bodies paru dans la revue Tectonics, volume 29, issue 4, 2010 :
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2009TC002588/full  (il y est question du massif de Moncaup).

Bibliographie :
     - Joseph Canérot : Les Pyrénées, volume 1 : histoire géologique et volume 2 : Itinéraires de découverte, Atlantica/BRGM
éditions, 2008 (au sujet des lherzolites voir surtout les p. 247-255) ;
     - Débroas Elie-Jean et Azambre Bernard : Des brèches aux lherzolites. La mise en place des lherzolites dans les fossés du flysch
noir albo-cénomanien de la Ballongue et d'Aulus (zone nord-pyrénéenne, Ariège), topo-guide pour une excursion des 9 et 10 juin
2012 organisée par l'Association des Géologues du Sud-Ouest (très complet) ;
    - Maurice Mattauer : Monts et Merveilles, Beautés et richesses de la géologie, Hermann, 1989 ;
    - François Michel : Le tour de France d'un géologue. Nos paysages ont une histoire, Delachaux et Niestlé, BRGM éditions, 2008
(voir notamment la page 353, sur la lherzolite) ;
    - Michel Jaffrezo (coordonateur) : Pyrénées orientales Corbières, Masson (Guides géologiques régionaux), 1977 (au sujet des
massifs de lherzolite voir principalement les p. 24-25, 27 [carte] et 51-52).

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Le massif de lherzolite de Moncaup

   
    
  
                                                                                
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   NOTES :

   1. La fusion partielle de la lherzolite produit du basalte : ce sont le diopside et le minéral alumineux qui passent dans le liquide de fusion, de composition basaltique ; reste la
harzburgite qui est donc appauvrie en ces minéraux, et incapable, elle, de donner du basalte.
   La lherzolite est donc la roche mère, représentative du manteau primitif..
   Cependant, à force de produire du basalte, le manteau (par ailleurs malaxé par la convection) s'est depuis longtemps enrichi en harzburgite. Or, au contact de la harzburgite, certains
magmas basaltiques pourraient rendre à celle-ci du diopside et du minéral alumineux,et reconstituer ainsi de la lherzolite. Les massifs de lherzolite étaient donc peut-être initialement,
lors de leur mise en place, des massifs de harzburgite, mais reconvertie ultérieurement en lherzolite, comme le suggèrent certains détails de leur texture.

    2. Les roches de la famille des péridotites (à laquelle appartient la lherzolite) sont dites "ultrabasiques" (ou plus rarement "ultramafiques"), le mot basique désignant des roches
magmatiques relativement pauvres en silice SiO2 (moins de 50% en poids : les tétraèdres de Si comptent pour moins de la moitié dans leur poids, et il n'y a pas de cristaux de quartz),
mais riches en ions de magnésium et de fer . Elles s'opposent aux roches dites "acides" qui sont riches en silice (et peuvent contenir des cristaux de quartz) mais pauvres en ions
ferromagnésiens (comme par exemple le granite).
   On les range dans les roches magmatiques bien qu'elles ne résultent pas du refroidissement d'un magma ; elles s'apparentent plustôt aux roches métamorphiques.
   
      (pour en savoir plus on peut consulter dans le site Planet-Terre de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon une page consacrée aux péridotites)

    3. Dans le livre de Raymond Mirouse (de l'université de Toulouse) "Découverte des Pyrénées occidentales", éditions du BRGM et Elf aquitaine, 1988, la mise en place des massifs
de lherzolite est déjà bien expliquée par le schéma suivant

   

   Il s'agit peut-être de lherzolite appartenant non exactement à un massif identique à ceux qu'on trouve dans les Pyrénées, mais à une" ophiolite", c'est-à-dire à un morceau d'écorce
http://cirquedebarrosa.free.fr/montchauve.htm[14/06/2016 18:47:49]
Le massif de lherzolite de Moncaup

4.
océanique égaré sur un continent sous l'effet d'une poussée tectonique.
    Dans son livre "Les montagnes sous la mer" (BRGM, 1990), Adolphe Nicolas écrit (p. 111) au sujet des massifs de péridotite en général: "Mont Chauve mis en musique par
Moussorgski, Bald Mountain ou Red Mountain, sur les cartes des pays de langue anglaise, Kizil Dag ou Djebel Aswad (montagne rousse ou noire) en turc ou en arabe, ces vocables peu
encourageants annoncent aux voyageurs les massifs de péridotites. On lie la dénudation de ces montagnes, aux teintes noirâtres ou rougeâtres, à un chimisme particulièrement pauvre,
dominé par le magnésium, le silicium et le fer. Austères, souvent sinistres, les massifs de péridotites n'attirent guère plus les géologues que les foules. Et pourtant sous la monotonie des
paysages et l'uniformité brunâtre des affleurements se dissimulent les secrets du manteau terrestre !".

   5. Moncaut (avec un t ; l'étymologie est un peu différente : moun caou = mont chaud) est le nom d'un autre "mont chauve", un pic (782 m) qui est lui aussi un petit massif de
lherzolite (figure ci-dessous) menacé par une carrière (d'où l'intérêt des "Amis de Moncaut" pour ces massifs), dans les Pyrénées-Atlantiques, situé dans la commune de Louvie-Juzon,
environ 10 km à l'E - SE de cette petite ville, entre la vallée d'Ossau et la vallée de l'Ouzom (on y va par Pé de Hourat), donc pas très éloigné de celui du col d'Urdach (cliquer ici).

   Le pic de Moncaut vu par Google Earth, à gauche, cerné par la forêt,


et sur la carte géologique au 1/50000 du BRGM, à droite (la tache vert
foncé au milieu de l'image   >

   6. A noter qu'il existe, dans les Baronnies, tout près de la partie basse de la vallée d'Aure, à Avezac (à 4 km à l'W-SW de La Barthe-de-Neste) un petit massif de lherzolite
associée à du calcaire jurassique : c'est la petite butte qui porte la tour d'Avezac (photo ci-dessous, associée à une coupe géologique), bien visible de la route D17. Il en existe d'ailleurs
un autre, 3 km plus à l'ouest, à Espèchère.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                                              
   En haut : photo du village d'Avezac, avec sa tour, à gauche, portée par un petit massif de lherzolite ;
   A mi-hauteur : coupe géologique de la région d'Avezac ;
   En bas : photos, de la lherzolite à gauche, du flysch noir à droite.

   7. Dans son article sur les massifs de lherzolite des Pyrénées paru en 2011 dans un numéro spécial du Bulletin d'information de l'association "Les Amis de Moncaut" et édité sur le
web en document pdf (voir la rubrique "VOIR AUSSI" ci-dessus, en bas de page), Elie-Jean Debroas a inséré à la page 23 la photo d'un massif de lherzolite, présenté comme étant
"Une exception qui confirme la règle", celui du pic de Géral (1775 m.), au nord d'Ax-les-thermes (2 km au nord du col de Marmare), qui "masqué par sa pinède, domine les pelouses
environnantes". Il en existe d'autres dans les Pyrénées.
   Pourquoi cette exception ? Peut-être parce que la pinède qui coiffe le sommet s'est adaptée à la pauvreté du sol au cours de millions d'années d'évolution, puis n'a jamais été défrichée.

Extrait de la carte au 1/250000 de la Société Nationale des Pétroles d'Aquitaine.


  
Au centre, en rouge, 3 petits massifs de lherzolite ; celui du pic de Géral est le plus
petit, entre les deux autres : celui.du Bois de la Pinouse au nord-est, et celui du Bois
de Fajou au sud-ouest
  Leur situation est typique des massifs de lherzolite pyrénéen. Ils se situent dans une
zone, en vert sur la carte,, où le calcaire date du Crétacé inférieur. Le quadrillage
indique que ce calcaire est métamorphisé (transformé en marbre) sous haute
température et basse pression,, et fait partie de la "zone interne métamorphique"
juste au nord de la faille nord-pyrénéenne, tout le long des Pyrénées orientales et
centrales.

   Cette faille est figurée sur la carte par un trait noir gras. Elle sépare la zone nord-
pyrénéenne de la zone axiale paléozoïque au sud, et passe par le col de Marmare.

  En haut à gauche, en rose, le massif métamorphique de St-Barthélémy.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
    Images du pic de Géral :
      - en haut : vue générale vers le sud-est ; au milieu, le pi,c et la pinède qui le recouvre en partie ; à droite : le rocher de Scaramus ; au fond les Pyrénées ;
      - au milieu : carte situant approximativement la partie du pic constituée par de la lherzolite, enchassée dans du calcaire du Crétacé inférieur métamorphisé à haute température ;
photo du sommet (il n'y avait le 15 mai 2014 aucune fleur alors qu'elles étaient abondantes sous les pins de la base calcaire) ;
      - en bas : à gauche, aspect crevassé de la lherzolite ; à droite, un bloc de lherzolite vu de près, avec sa face superficielle dont la couleur rougeâtre résulte d'une altération.

                     
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Le massif de lherzolite de Moncaup
   Macrophotographie de la roche du pic de Géral : comme dans la figure 6 on y voit des grains d'olivine abondants (plus oranges que jaunes), des grains de clinopyroxène verts, et
d'orthopyroxène (marron foncé) et de spinelle (noir).

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                                  
  Le Bois de la Pinouse est le petit massif de lherzolite qui se situe au nord-est du pic de Géral (carte). C'est la moitié W d'une longue crête orientée SW-NE. Son sommet est constitué
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Le massif de lherzolite de Moncaup
par de la lherzolite (les deux photos), comme le pic de Géral, et elle est quand même couverte comme lui par une forêt de pins. La moitié E, par contre, est constituée par du calcaire
métamorphique (on est là dans la "zone interne métamorphique"). Dans la forêt qui la recouvre les hêtres se mélent aux pins (ce qui se voit même sur des vues aériennes). Il semble
donc que si un sol lherzolitique tolère parfois une forêt de pins, ce n'est peut-être pas le cas pour une forêt de hêtres.

    8. Il existe dans le nord-ouest de l'Aveyron, juste au nord-ouest de la petite ville de Firmi, dans le bassin houiller de Décazeville (à 6 km au sud-est de cette ville) un "mont
chauve", appelé Puy de Wolf (faisant partie d'une "klippe", celle dite de La Bessenoits, qui est un petit village au nord). C'est un massif de serpentinite (et non un terril, ou un volcan...),
le plus grand d'Europe (135 hectares, entre 240 et 425 m. d'altitude). La serpentinite est une roche le plus souvent verte (mais rougeâtre en surface par altération) ayant un aspect variable,
ressemblant parfois à des écailles de serpent (d'où le nom), et constituée d'un seul minéral, la serpentine (la roche est couramment appelée aussi serpentine, mais son vrai nom, peu usité,
est serpentinite).
   La serpentine résulte de l'altération par l'eau des minéraux de la lherzolite, l'olivine, le principal, et le pyroxène. Sa structure est différente de celle de l'olivine : structure en
feuillets empilés (c'est un phyllosilicate), associés à des molécules d'eau (note 11). En fait il en existe trois structures différentes, dont une fibreuse. Mais la composition chimique est
voisine de celle des péridotites (de celle de la lherzolite en particulier) : notamment richesse en petits cations (magnésium essentiellement, peu de fer), pauvreté en gros cations
(principalement en calcium). D'où, comme sur les massifs de lherzolite, un sol (d'ailleurs peu épais) hostile à la végétation sur les massifs de serpentinite (d'autant plus que s'ajoute la
présence, outre celle de magnétite) de métaux lourds, comme le plomb, le nickel, le chrome, l'arsenic, etc...).
   Ce massif de serpentinite serait une partie de croûte océanique (avec un peu de manteau sous-jacent, donc des péridotites, mais serpentinisées au contact de l'eau) qui, lors de
l'édification de la chaîne hercynienne (il y a 400 Ma) se serait égarée au-dessus d'une lithosphère continentale (au lieu d'être subductée sous elle) lors de la fermeture d'un océan avec
charriage, par compression, de sa croûte du nord vers le sud.. Il s'agit donc de ce qu'on appelle une "ophiolite". Celle-ci aurait ensuite subi l'effet de l'érosion : isolement (d'où le mot
"klippe") et suppression de sa partie supérieure basaltique, ce qui en fait une ophiolite incomplète.
   A noter qu'il existe, environ 50 km au sud-ouest, à l'est de Najac, un autre massif de serpentinite plus petit.
   Ces massifs de serpentinite sont rares. Il en existe, tout aussi "chauves" (comme les massifs de lherzolite des Pyrénées), entre autres lieux,
     - un dans le nord de l'Ardèche : le "Suc de Clava" ;
     - un autre en Italie, dans la plaine du Pô, au sud-est d'Ivrea, connu sous le nom de "Mont Pelé" ;
    - plusieurs au Japon, où ces montagnes de serpentinite sont appelées "Bozu-yama" (bozu, moine bouddhiste à tête chauve, et yama, montagne).

  < le Puy de Wolf


- en haut, à gauche : photo du Puy de Wolf, vu du sud,
extraite d'un article de la revue SAGA information, n°
229, septembre 2003, qui est la revue de l'association
Société Amicale des Géologues Amateurs, article intitulé
Aperçu géologique du nord-ouest de l'Aveyron, signé
Suzanne Davril de Lalonde, et consultable sur internet
(cliquer ici pour ouvrir le document pdf).

  Comme on le voit "C'est une énorme protubérance


rocheuse, aux flancs arides recouverts de maigres landes
et de quelques broussailles. Malgré ces conditios difficiles
il y pousse une flore rare, spécifique des milieux rocheux
à serpentine, d'espèces rares et protégées, qui fait le
bonheur des botanistes" (document cité). Donc végétation
pas totalement absente mais maigre, rabougrie, avec
certaines espèces végétales rares, voire absentes ailleurs,
s'étant de longue date adaptées à ces conditions difficiles.

  - en haut, à droite : le magnifique bassin du cloître de

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Le massif de lherzolite de Moncaup
l'abbaye de Conques (qui est 9 km au nord-est), que les
moines taillèrent, à la fin du XIe siècle, dans un bloc de
serpentinite provenant du Puy de Wolf. Les serpentinites
sont majoritairement constituées de serpentine mais
contiennent souvent d'autres phyllosilicates hydratés,
notamment du talc : elles sont alors tendres (et douces au
toucher) donc faciles à travailler (même avec des outils
utilisés pour le bois) et résistantes au feu. On parle de
pierres "ollaires" (du latin olla, pot) parce que faciles à
évider : les romains en faisaient des pots, des marmites,
des vases ou des poêles.

- en bas, à gauche : vue aérienne extraite de Géoportail,


où l'aridité du Puy de Wolf tranche sur les forêts ou les
prairies environnantes.

  - en bas à droite : extrait de la carte géologique au


1/50000 du BRGM.Decazeville
   Au milieu, le long d'une faille, la tache verte représente
la serpentine du Puy de Wolf (sur les cartes géologiques le
symbole grec lambda majuscule = serpentine, ou
péridotites serpentinisées), située entre :
   * dans la partie inférieure gauche de l'image, les
terrains houillers, figurés en marron, datant du
Stéphanien, dernier étage de la période carbonifère, vers
la fin de l'ère primaire (-290 à -280 Ma).
    * et dans sa partie supérieure droite les roches
métamorphiques primaires (gneiss et migmatites) du socle
hercynien.

  
PHOTOS du Puy de Wolf, mettant en évidence le contraste des végétations, entre celle, pauvre (sans arbre) et brunâtre (photos prises au début du printemps, le 1er avril
2014), ou tout aussi pauvre mais verdie par l'herbe (photos prises au début de l'été, le 24 juin 2015) du massif de serpentinite, dominant Firmi, et celle, verdoyante, des terrains
environnantts :

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
  Le Puy de Wolf, vu de Firmi, l'hiver ou au début du printemps : la photo a été prise le 1er avril 2014.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
Le Puy de Wolf dans son écrin de verdure, au-dessus de Firmi (photo prise le 24 juin 2015).
                        

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
Vu de la vallée, le Puy de Wolf, dont la maigre couverture végétale contraste au début du printemps avec la verdure du premier plan.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
  Même contraste avec un pré qui s'étend à sa base.

   

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
   Photo prise le 24 juin 2015 des abords du sommet. A droite, un bloc de serpentinite. En haut la petite ville de Firmi étalée au pied du Puy de Wolf. A gauche, l'ancienne carrière de
serpentinite (photo ci-dessous) dans un prolongement du massif vers l'est, au bord de la route D502.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
   Ancienne carrière de serpentinite, au pied du massf :: probablement celle d'où a été extrait le bloc de serpentinite dans lequel a été taillé le bassin de l'ancien cloître de Conques
(voir la planche ci-dessus)
.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
La serpentinite peut se présenter sous différents aspects correspondant à trois textures différentes, dont une fibreuse.
   Aspect ici très crevassé et stratifié d'une petite falaise de serpentinite, sous le sommet du Puy (de l'herbe a poussé à son pied : photo prise le 24 juin 2015).
.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
  Bloc de serpentinite (dimension : environ 50 cm) au sommet du Puy de Wolf. La cassure est francheemnt verte mais la surface est jaune du fait de son altération par oxydation de
l'olivine (minéral principal de la serpentine, comme de la lherzolite dont elle dérive par hydratation).

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
  Autre bloc de serpentinite, faite de serpentine fibreuse (dimension : environ 8 cm), dont la surface est luisante.

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Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
   A gauche : une fleur emblématique du Puy de Wolf car endémique du massf (on ne la trouve pas ailleurs), le "Tabouret de Firmi" (en latin Noccaea caerulescens subsp. firmiensis,
sous-espèce du Tabouret alpestre).
    A droite : la "Doradille de Maranta" (en latin : Paragymnopteris marantae), fougère assez commune qui s'est adaptée à la serpentine. On la trouve ailleurs, mais avec d'autres fleurs
elle constitue une flore assez spécifique des massifs de serpentinite.
   (photo dont l'auteur est Benoit Bock ; elle fait partie des nombreuses photos de fleurs visibles dans le site photoflora. free.fr ; l'auteur du présent site remercie M. Bock pour l'avoir
autorisé à y insérer cette photo).

http://cirquedebarrosa.free.fr/montchauve.htm[14/06/2016 18:47:49]
Le massif de lherzolite de Moncaup

                              
    D'autres photos du Tabouret de Firmi prises à des époques différentes : l'une, à gauche, prise le 21 mai 2016 ; une autre, au milieu, prise à une époque où les fruits sont bien
développés ; une troisième, à droite, prise le 24 juin 2015, époque à laquelle les fruits ont séché, et les fleurs disparu.
   

                           
    Pour EN SAVOIR PLUS sur ce massif de serpentine de Firmi, voir :
    - le petit livre (par l'épaisseur) "La valse des continents", par Patrick De Wever et Francis Duranthon, EDP sciences, 2015, 90 pages, 12 euros : voir les pages 69 et 70 (Roches du
manteau et végétation) ; excellent livre sur la Tectonique des plaques, très bien illustré, facile à assimiler.
  
   - les pages du site web de Natura 2000 consacré au puy de Wolf, notamment la page d'accueil pour accéder à 5 fiches reproduisant une belle exposition apportant d'intéressantes
informations sur la géologie et la botanique, avec en particulier des photos de fleurs (dont certaines ne poussent que sur les rares massifs de serpentinite, notamment une, endémique
donc, qui s'appelle "Tabouret de Firmi" : voir une photo ci-dessus) ; y voir aussi les pages de la rubrique "Découvrir le puy de Wolf" ;

- dans le site Planet-Terre - Ecole normale supérieure de Lyon, 2 articles de Pierre Thomas, du laboratoire de géologie :
        * Carrière de serpentinite à Chatillon, Val d'Aoste, Italie ;
        * Sculptures et objets en serpentinite et en pierre ollaire ;
        

9. Le feldspath appelé orthose contient de ce fait (oxygènes pontants) 4 tétraèdres (dont 3 avec Si et 1 avec Al) pour 1 cation (K) : le pourcentage de Si est supérieur à 50 %, on
parle de minéral "acide". Dans la variété d'olivine appelée forstérite (où ce sont les cations qui sont pontants) il y a 1 tétraèdre (avec Si) pour 2 cations (K) : le pourcentage de Si est
inférieur à 50 %, on parle de minéral "basique" (ou même ultra-basique), et comme les péridotites (dont la lherzolite) sont riches en olivine ces roches sont dites basiques.

     10. Il n'y a pas "une" olivine, mais une série continue de variétés d'olivine intermédiaures entre un pôle ferreux (la fayalite : Fe2SiO4) et un pôle magnésien (la forstérite :
Mg2SiO4) ; l'olivine "usuelle" contient 10% de fayalite et 90% de forstérite.

     11. Les réactions de serpentinisation (à relativement haute température) sont les suivantes (avec réduction de l'eau par transformation du fer ferreux [Fe++] en fer ferrique
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Le massif de lherzolite de Moncaup
[Fe+++] selon la réaction 3FeO (présent dans les silicates contenant du fer) + H2O -> Fe3O4 + H2 ) :
                 2 Mg2SiO4 (forstérite, pôle magnésien de l'olivine usuelle)) + 3 H2O --> Mg3Si2O5(OH4) (serpentine) + Mg(OH2) (brucite),
            et 3 Fe2SiO1 (fayalite, pôle ferreux de l'olivine) + 2H2O --> 2Fe3O4 (magnétite) + 3 SiO2 + 2H2 (di-hydrogène = hydrogène naturel).
   A noter que :
  - en présence de CO2 peut se produire la réaction (catalysée par la magnétite) CO2 + 4H2 (di-hydrogène) --> CH4 (méthane) + 2 H2O, donc production de méthane (susceptible de
brûler à l'air libre) suggérant que la serpentinisation pourrait avoir été source de molécules intervenant aux premiers stades du dévelopement de la vie sur terre (voir un article de Pierre
Thomas dans le site Planet-Terre - Ecole normale supérieure de Lyon : Méthane abiotique enflammé et sepentine du site de La Cimère, Cirali, Turquie).
   - ces réactions produisent de l'hydrogène ; le fer ferreux contenu dans beaucoup de roches de la croûte continentale (comme le minerai de fer qu'est la sidérite, ou carbonate de fer)
pourrait avoir le même effet selon la réaction analogue 3FeCO3 + H2O -> Fe3O4 + 3CO2 + H2 ; ce pourrait être dans l'avenir une source d'hydrogène, donc d'énergie (voir dans la
revue Pour la Science, n° 456, Octobre 2015, l'artcle "De l'hydrogène naturel sous nos pieds", de Alain Prinzhofer et Eric Deville°).

     12. C'est ainsi que quand on descend dans la "zone de transition du manteau", entre 410 et 670 km de profondeur, sous l'effet de la forte pression et de la température, l'olivine
est remplacée par la "wadsleyite", puis par la"ringwoodite", et au-dessous de la zone de transition par la"perovskite", puis la "bridgmanite" (qui est finalement le minéral le plus
abondant de la terre).

  
                                                                                                                                      Haut de page
   

http://cirquedebarrosa.free.fr/montchauve.htm[14/06/2016 18:47:49]
Conséquences du charriage

                                  Géologie
      Les conséquences du charriage sur les roches.
   La mise en place de la nappe de charriage s'est produite en grande partie lors de la surrection des Pyrénées, à un moment où
l'érosion ne l'avait pas encore beaucoup entamée. La nappe chevauchante a alors une épaisseur d'une dizaine de kms et la
superposition de cette nappe sur le socle s'enfonce, du fait de son poids, dans l'asthénoshère (relativement molle). D'où les
conditions sévères régnant au niveau du plan de chevauchement : forte pression, température autour de 250 à 300°C.
   Le glissement de la nappe, sur 10, voire 15 km vers le sud, a donc été difficile et ne s'est pas fait sans dégat visible dans les
roches sus-, et surtout sous-jacentes au plan de chevauchement, en particulier dans le calcaire crétacé qui, étant juste dessous, a été
cisaillé.
   En se déplaçant la nappe a aussi arraché et emporté avec elle des parties saillantes du socle : on parle de "lambeaux de poussée".

   1 - Le cisaillement et ses conséquences sur la structure des roches.

                                
   Figure A : de part et d'autre du plan de chevauchement les roches (dans le cirque de Barrosa il s'agit le plus souvent des
ampélites dans la nappe et du calcaire crétacé dans le socle) subissent un cisaillement, qui peut être probablement schématisé par
la cette figure (à l'échelle du m) : des cassures se produisent dans les roches de part et d'autre du plan de chevauchement,
découpant des bandes de cisaillement subissant des déplacements relatifs le long de plans C (C comme cassure) parallèles au plan
de chevauchement, indiqués par le pointillé rouge (note 2).
  

http://cirquedebarrosa.free.fr/charriage.htm[14/06/2016 18:47:56]
Conséquences du charriage
   Figure B : l' examen au microscope d'une lame mince (à l'échelle du mm) en montre les conséquences sur la microstructure de la
roche, sous la forme d'une foliation grossière, parallèle au plan de chevauchement, due au fait qu'entre des feuillets relativement
intacts s'intercalent des feuillets discontinus, disloqués, plissotés, où les cristaux sont écrasés, roulés et surtout finement broyés. A
quoi s'ajoute une recristallisation postérieure à ce broyage. Le tout étant coupé, dans le calcaire, par des veines de calcite
déformées de façon variable.
  Les cristaux sont comme passés à la moulinette : d'où le nom de mylonite (du grec mulôn, moulin) donné aux roches ainsi
transformées. On parle aussi de cataclase, ou de métamorphisme cataclastique (du grec cataclasis, action de briser).

  A l'échelle de l'affleurement (donc du mètre) cela donne un aspect feuilleté, ou rubané, des roches, grossièrement parallèle au plan de
chevauchement, comme on peut le voir sur les photos ci-dessous.

    
  A gauche : schéma indiquant l'effet du cisaillement à l'échelle du mètre, sur les roches du cirque de Barrosa, de part et d'autre du
plan de chevauchement (ampélite allochtone en haut, calcaire crétacé autochtone en bas) : plans C de cassure entre les bandes de
cisaillement, et plans S de schistosité (sans métamorphisme) à l'intérieur de ces bandes, d'allure sigmoïde, d'autant plus obliques
qu'on se rapproche du plan de chevauchement ;
  
   A droite (photos C et D) : dans le livre "Eléments de Géologie", par Charles Pomerol, Yves Lagabrielle et Maurice Renard,
Dunod, 2006, 13e édition, le cirque de Barrosa a été choisi pour illustrer le cisaillement lié au déplacement de la nappe de
Gavarnie . Deux photos en noir et blanc (signées Labaume) font partie de la figure 7-39 à la page 305 : à gauche [C] la partie
nord du cirque de Barrosa, dans lequel les flèches localisent le plan de chevauchement, et à droite [D] ce dernier, vu de près. Dans
cette dernière photo les plans C et S sont soulignés dans le calcaire crétacé, juste sous le contact anormal avec l'ampélite.

http://cirquedebarrosa.free.fr/charriage.htm[14/06/2016 18:47:56]
Conséquences du charriage

                                 
Sur cette PHOTO l'effet du cisaillemnt sur les roches au voisinage du plan de chevauchement est manifeste, surtout les plans S,
soulignés en jaune.
Noter la netteté, ici, du plan de chevauchement (qui met en contact anormal deux roches distantes par l'âge de 350 millions
d'années environ), tranché au couteau : on passe de l'ampélite silurienne, en haut, au calcaire crétacé, en bas, d'un millimètre à
l'autre. Au milieu de l'image : esquisse d'un pli.    (l'auteur du site remercie M. Louis de Pazzis, géologue, membre et co-animateur de sorties au
sein de Géolval, association de vulgarisation de la géologie des Pyrénées, de lui avoir communiqué cette photo, prise par lui le 15 septembre 2013).

http://cirquedebarrosa.free.fr/charriage.htm[14/06/2016 18:47:56]
Conséquences du charriage

                                  
   Extrémité sud de la corniche de la falaise nord du cirque de Barrosa. La plage sombre à droite correspond à la cascade qui coupe
cette corniche à cet endoit mais dont le débit était très faible le jour où la photo a été prise (26 juillet). L'ombre met le doigt sur le
plan de chevauchement de la nappe de Gavarnie sur le "socle". Le chemin des mines court ici un peu au-dessous de ce plan, dans
le calcaire crétacé. La tache rouge, à gauche, est une flèche indiquant la direction du port de Barroude ; elle est mal peinte en
raison des irrégularités horizontales du calcaire.
   Cliquer sur la photo pour la voir avec des incrustations repérant des plans S et un plan C.

    Cet aspect du calcaire est donc interprété ici comme étant un effet du "laminage" par la progression de la nappe de charriage
sus-jacente. Cependant il n'a peut-être rien à voir avec le charriage et pourrait correspondre à une "lamination", figure
sédimentaire créée par des courants variables sur un fond marin plat peu profond (voir les photos sous-jacentes du calcaire).

http://cirquedebarrosa.free.fr/charriage.htm[14/06/2016 18:47:56]
Conséquences du charriage

                                 
    Ces "vagues" dans l'ampélite, englobant des blocs rocheux de nature différente et plus durs, sont sans doute aussi l'effet du
cisaillement. Mais il est possible qu'il s'agisse de déformations, par compression, survenues lors de l'édification de la chaîne
hercynienne ou de la chaîne pyrénéenne.

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Conséquences du charriage

                                 
  Aspect déchiqueté du contact entre l'ampélite et le calcaire crétacé, permettant peut-être de parler de "mylonite" (broyage d'une
roche dans une faille).

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Conséquences du charriage

                                 
   Aspect laminé du calcaire crétacé, sous le plan de chevauchement, au bord du chemin des mines (voir une photo sus-jacente).

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Conséquences du charriage

                                 
   Plis (autre déformation possible) dans un bloc rocheux dont on peut penser, bien qu'il ne soit pas in situ, qu'il s'agit probablement
d'un bloc de calcaire crétacé.
  

   A l'échelle d'un bloc rocheux qu'on peut prendre en main, et sur une cassure suivant un plan de foliation, on peut voir des stries qui indiquent la
direction, et même parfois le sens, du charriage.

  Pour en savoir plus :


  - on consultera avec profit (bien qu'il s'agisse de roches différentes), dans des sites d'universités scientifiques anglaises, des pages réalisées par
des géologues et consacrées au célèbre charriage ou chevauchement du Moine ("the Moine thrust"), dans les Highlands, au nord-ouest de l'Ecosse,
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Conséquences du charriage
minutieusement décrit dès 1884 par des géologues écossais, dans un article qui a fortement, mais difficilement, contribué à faire admettre par leurs
confrères géologues le concept de charriage, avec un déplacement horizontal pouvant dépasser les 100 km (note 1) :
    * site de l'université d'Oxford : une page contenant de belles photos à comparer avec celles du cirque de Barrosa, notamment avec celles de la
page de photos consacrée au calcaire crétacé ;
    * site de l'université de Leeds (l'auteur du présent site remercie M.Andrew McCaig, de cette université, qui a étudié aussi la région du cirque de
Barrosa, pour les indications qu'il lui a données, en espérant les avoir bien interprêtées).

  - consulter également, dans le site Planet Terre de l'Ecole Supérieure de Lyon, la page qui détaille un exemple de cisaillement sous une nappe de
charriage dans les Corbières : cliquer ici

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                                                                                                          *                                                                            

   2 - Les lambeaux de poussée.


   Lorsque, venant du port Vieux, on monte vers la sommet du pic de Port Vieux par le sentier qui parcourt son versant est, on
trouve dans le contrefort qui longe un large couloir vertical, après avoir marché depuis le port sur les roches métamorphiques du
socle primaire, du grès rouge, puis du calcaire blanc du Crétacé supérieur. C'est la séquence habituelle. Mais au-dessus du calcaire
et jusqu'au sommet on trouve de nouveau du grès rouge.
   Cette anomalie tient au fait que le pic de Port Vieux semble pouvoir être considéré comme un exemple de ce qu'on appelle un
"lambeau de poussée" dont la définition est : "Terrains arrachés par une unité chevauchante à son substratum, et entrainés par
elle" (Dictionnaire de géologie, par Alain Foucault et Jean-Françoic Raoult, éditions Masson, 1980, p. 170).

Le SCHEMA ci-contre vise à expliquer la formation


du pic de Port Vieux.
( il est inspiré par la figure 4-3, p. 58, de la thèse
[1989] du géologue anglais de l'université de Leeds,
Neil T. Grant [note 3])

  Au stade 1, avant le chevauchement de la nappe de


charriage de Gavarnie, le socle primaire est couvert par
une couche de grès rouge du Permien ou du Trias.

  Au stade 2, se sont créés, dans la couche de grès et le


calcaire crétacé qui la surmonte, deux petits
chevauchements qui vont constituer un obstacle à la
progression du charriage de la nappe de Gavarnie (le
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Conséquences du charriage

pointillé rouge figure son futur plan de chevauchement).

  Au stade 3, la nappe de Gavarnie (GT), dont la base est


constituée par de l'ampélite silurienne (la couche-savon),
s'est mise en place en se déplaçant du nord (à droite)
vers le sud.

  Au stade 4, sa progression entraine, en amont de


l'obstacle, un décollement dans la couche de grès et
celle de calcaire, et un chevauchement (PPVT) des
terrains décollés maintenant solidaires de la nappe de
Gavarnie, avec formation de ce qu'on appelle en
tectonique un "duplex" (la couche calcaire, chevauchée
par la couche de grès supérieure [traits obliques], est
sectionnée en plusieurs petits chevauchements, et
chevauche elle-même le couche inférieure).

  Au stade 5, l'ensemble des terrains, parcourus de


failles liées à la poussée de la nappe de Gavarnie, va être
soumis à l'érosion (pointillé vert) qui ne laisse subsister,
dans le pic de Port Vieux, qu'une partie de la couche de
grès supérieure.

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Conséquences du charriage

   
   Coupe géologique du pic de Port Vieux (arêtes sud et nord-est), extraite (mais légèrement modifiée et colorisée) d'une publication de M. Andrew
McCaig (note 3).
   Cette coupe montre que la réalité est encore plus complexe que les schémas : les roches sont truffés de failles plus ou moins importantes. En plus le
jeu d'une grande faille verticale, au nord-est du pic, qui se manifeste par un couloir rocheux, a décalé vers le bas un pan entier de l'arête nord-est, y
compris une partie du lambeau de poussée, aprés la mise en place de celui-ci.
   Le lambeau de poussée (dont la partie sommitale, isolée par l'érosion, forme une "klippe") se situe au-dessus du plan de chevauchement de la PPVT
et repose donc sur la couche de calcaire crétacé, mais se situe au-dessous du plan de chevauchement de la GT, au sud du pic, là où l'érosion a laissé
subsister de l'ampélite silurienne.

   
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Conséquences du charriage

    Photo prise des abords du pic Barrosa.

  
    Photo prise du pic de Bataillance (l'arête nord-est est
vue obliquement et son contrefort masque la faille verticale
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Conséquences du charriage

; le pointillé rouge figure le tracé du sentier).

    PHOTOS du versant est du pic de Port Vieux (voir aussi la photo d'une page du site de la lithothèque de Midi-Pyrénées : cliquer ici ; déplacer le
pointeur sur l'image pour faire apparaître des incrustations explicatives).
    Sur le calque explicatif de la photo du bas le pointillé rouge localise le sentier qui monte du port Vieux au sommet du pic par le contrefort de son
arête nord-est décalé vers la bas par la faille : on y trouve la séquence habituelle (successivement : roche métamorphique, grès rouge, calcaire
crétacé). Mais au-dessus du calcaire, et jusqu'au sommet, on est étonné de trouver à nouveau du grès rouge : ce qui s'explique par l'existence du
lambeau de poussée.

  < CARTE GEOLOGIQUE schématique (un peu simplifiée) de la


région Port de Barroude-Pic de Barrosa-Pic de Port Vieux, précisant
la topographie du lambeau de poussée (traits obliques).

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Conséquences du charriage

  Il existe d'autres lambeaux de poussée, aux dires des géologues, dans
le cirque lui-même, le long du chemin muletier, mais pour lesquels
l'auteur de ce site n'a pas encore de photos, n'ayant pas su les voir.

      (voir la page de photos consacrée au pic de Port Vieux)

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                                                           *
   3 - Les plis
   
    On trouve aussi, dans les ampélites ou dans les schistes de la nappe de charriage, beaucoup de PLIS. Certains se sont sans doute
formés lors de la surrection de la chaîne de montagne hercynienne, mais d'autres sont peut-être en partie liés au charriage de la
nappe lors de la formation des Pyrénées.
    En voici des PHOTOS :
  

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Conséquences du charriage

        
   La PHOTO ci-dessus (où le nord est à droite et le sud à gauche) montre de tels plis dans la couche d'ampélites qui forment le soubassement de la
grande falaise calcaire de la face est du pic Robiñera (on voit à gauche le haut du grand pierrier qui s'étend au pied de celle-ci). Noter en particulier
celui qui est, à droite, un peu au-dessus de la base de la paroi, où se situe le plan de chevauchement.

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Conséquences du charriage

               
   PHOTO de la face sud du pic de La Munia, prise du pic Robiñera (le cirque de Barrosa est à droite et le col de Robiñera en bas à gauche hors de
l'image), montrant un grand pli qui s'est probablement formé lors de la surrection de la chaîne hercynienne.

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Conséquences du charriage

   Dans la face est du pic Gerbats, en haut de la muraille de


Barroude, donc à l'intérieur des schistes bruns du Dévonien
   moyen ou supérieur de la nappe de Gavarnie, existe, le long
   Cette PHOTO montre d'autres plis dans la nappe de d'une faille, un chevauchement, du nord (à droite) vers le sud,
charriage (dans l'unité du Chinipro), avec, le long de cette faille, des plis manifestement liés au
  - les uns au premier plan, à petite échelle, dans des schistes frottement qui s'opposent au glissement sur ce plan de charriage.
dévoniens du pic Comodoto,
  - d'autres au deuxième plan, à grande échelle, dans du    A noter qu'un chevauchement, par compression, peut se
Carbonufère basal du pic de Chinipro (on y voit aussi, à droite produire à toutes les échelles, de l'échelle métrique à l'échelle
d'une faille, une assise horizontale de calcaire blanc du kilométrique.
Dévonien inférieur à moyen).
   

   Mais il n'y a pas, dans la cirque de Barrosa et les vallées voisines, des plis aussi spectaculaires, associés à des chevauchements, que ceux du
versant sud-ouest du pic de Las Espadas, dans le massif des Posets, tels qu'on les voit sur la PHOTO ci-dessous, prise de Viados. Ces plis sont
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Conséquences du charriage
appelés "las Tuertas". Belle illustration de la notion de pli en géologie.

                                     
    (Photo extraite du site du CAF de Bagnères de Bigorre, prise par un de ses membres le 18 août 2007 lors de l'étape Parzan-Viados d'un raid entre
Parzan et Alos de Isil).

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   NOTES :
  1. La même année, 1884, un géologue français, Marcel Bertrand, avait d'ailleurs lui aussi publié un artcle consacré à un charriage dans les Alpes, et décrit un chevauchement dans le
massif de l'Etoile grâce au creusement d'un tunnel, pour l'ouverture de la ligne de chemin de fer Marseille-Lyon, où il avait constaté une superposition stratigraphique anormale. Par la
mise en évidence du même chevauchement ailleurs en Provence il contribura lui aussi, les années suivantes, à faire admettre la notion de déplacement horizontal et de nappe de charriage

http://cirquedebarrosa.free.fr/charriage.htm[14/06/2016 18:47:56]
Conséquences du charriage
(voir la page consacrée à la formation des montagnes).
   

2. Ce schéma peut être précisé par le schéma ci-contre qui détaille ce qui se
passe dans une roche en cas de "cisaillement simple" sous un plan de
chevauchement majeur. Ce cisaillement entraîne à la fois des cassures (C) et de la
shistosité (S, d'allure sigmoïde), lesquelles s'accentuent à mesure qu'on se rapproche
du plan de chevauchement.. Les cercles sont destinés à visualiser ces déformations.
"Cisaillemnt simple" et "cisaillemnt pur" (ou aplatissement-étirement) sont
différenciés.

  3. Des géologues anglais de l'université de Leeds, dont MM. Neil T. Grant et
Andrew Mc Caig, ont beaucoup étudié, au cours de plusieurs séjours au refuge de
Barroude, le pic de Port Vieux (et l'ensemble des cirques de Barroude et de
Barrosa), ce qui témoigne de l'intérêt de ce sommet sur le plan géologique.
   Les résultats de leurs travaux figurent dans, entre autres, la thèse de M. Neil T.
Grant (Deformation and fluid processes in thrust sheets from the central Pyrénées,
Département des Sciences de la Terre de l'université de Leeds, 1989), et un des
articles publiés par Andrew Mc Caig et ses collaborateurs (Fluid expulsion and
dilatancy pumping during thrusting in the Pyrenees : Pg and Sr isotopic evidence,
dans le bulletin de la Geological Society of America d'août 2000).

   
  

http://cirquedebarrosa.free.fr/charriage.htm[14/06/2016 18:47:56]
L'ampélite dans le cirque de Barrosa

                 Géologie

                                  L'ampélite : "la couche-savon"


   Cette roche noirâtre mérite une page spéciale en raison de sa forte présence dans le cirque de Barrosa, de son rôle dans la
géomorpholgie de la région du port de Barroude, et surtout de son rapport étroit avec le processus de chevauchement qui est
l'élément essentiel du cirque sur le plan géologique.

Son nom (on dit aussi" les ampélites," et elle en a plusieurs autres) a pour origine le mot grec ampélos qui veut dire vigne.Ce
qui est peut-être en rapport avec sa couleur, noire (avec parfois une altération ocre, ou rouille), mais tirant vers le violet foncé,
comme celle du raisin noir (figure ci-contre).
    Par ailleurs l'ampélite était autrefois utilisée pour traiter la vigne (elle était censée écarter les chenilles et les vers au début
du bourgeonnement, effet attribué à la pyrite qu'elle contient). En effet la "théorie des signatures", communément admise de
l'Antiquité à la Renaissance, voulait que la caractéristique d'une plante ou d'une roche (ici la couleur vineuse) soit l'indice (la
signature) d'une propriété bienfaisante dans un domaine présentant une caractéristique analogue (ici le raisin et le vin). C'est ainsi
que l'extrait de saule ou de Reine des prés, qui poussent dans des lieux humides (et d'où a dérivé l'Aspirine), était censé (ce qui, par chance, s'est avéré
exact) traiter les rhumatismes réputés être favorisés par l'humidité . De même ce qui était rouge était réputé bon pour le sang, etc..

    Il s'agit d'une variété de schiste (certains lui donnent le nom de "schistes ampéliteux", ou de "schistes noirs"), résultant du métamorphisme
(modéré), par enfouissement, sous forte pression et haute température, lors de la surrection de la chaîne de montagne hercynienne (vers 350 à 300
millions d'années), de sédiments argileux (des "pélites") déposés dans une mer calme, au Silurien (il y a 444 à 416 millions d'années). Ces sédiments,
déposés au Silurien dans une mer chaude riches en organismes vivants, contenaient des matières organiques marines (essentiellement du plancton)
qui, en raison d'un milieu confiné pauvre en oxygène (dit "réducteur"), se sont par la suite conservées. Sa texture, en partie liée au cisaillement dû au
charriage du chevauchement dont il constitue la base, simule une stratification.

    Outre les silicates (surtout des phyllosilicates), propres aux schistes, sa composition est la suivante :
   - pyrite (sulfure de fer, FeS2) en grains fins, ou en nodules, dont l'altération se traduit par des taches de couleur rouille ;
   - matière organique, donc du carbone, en forte proportion (jusqu'à 25%), principalement sous forme de fines particules de graphite (on parle de
"schistes graphiteux", ou de" schistes carburés" quand il est abondant) qui lui donnent sa couleur noirâtre (on parle aussi de "schistes noirs") (note 1).
  De la décomposition de l'ampélite on peut tirer l'alun, sulfate double d'aluminium et de potassium (d'où le nom de"schistes alunifères").
    L'ampélite peut aussi contenir du calcaire, sous forme de bancs, ou de lits fins, ou plus souvent de gros nodules (dont la dissolution laisse parfois
des trous dans la roche).
    On y trouve des fossiles d'animaux marins, préservés par une mince pellicule charbonneuse, les Graptolites (ou Graptolithes ; dessinant des lignes,
droites ou courbes, simples ou composées), permettant de dater cette roche du Silurien (le plus souvent), soit en gros -450 à -400 millions d'années.

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L'ampélite dans le cirque de Barrosa

                                                                                                             **
    La présence du GRAPHITE dans l'ampélite explique sa couleur noirâtre. Celle-ci est peut-être à l'origine du nom que les espagnols donnent au
chemin des mines : "camino de Las Pardas", tout le long duquel on cotoie la base de la sombre falaise d'ampélite.
    Mais à lui seul le graphite explique beaucoup des autres constatations qu'on peut faire concernant l'ampélite, et qui découlent de sa structure à
l'échelle atomique.
  
  Celle-ci (figure 1, schéma 1) consiste en effet en l'empilement de feuillets constitués d'atomes de carbone arrangés en "nids d'abeilles" (structure
hexagonale). Leur épaisseur est celle d'un atome de carbone. Les atomes de carbone y sont très fortement liés entre eux, mais les feuillets ne sont liés
entre eux que faiblement : tout est là (note 3).

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L'ampélite dans le cirque de Barrosa

                                     

    Figure 1 : Schémas montrant : la structure du graphite (1), le processus de chevauchement (2), la structure géologique de la
falaise nord du cirque (3), et la place de l'ampélite dans le cirque (4).
  
    C'est en effet cette faible liaison des feuillets entre eux qui explique :

   *  la faible résistance mécanique de l'ampélite, donc sa faible dureté et son délitement facile. Cette friabilité de l'ampélite (et sa ductilité, d'autant
plus grande qu'elle est riche en eau) explique les reliefs émoussés de la région du port de Barroude (du port lui-même et du Soum de Barroude), et le
fait qu'elle tombe parfois en poussière sur le chemin des mines (figure 2) ;
    

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L'ampélite dans le cirque de Barrosa

                                
   Figure 2 : montage de photos montrant :
     - en haut, l'ensemble de la falaise nord du cirque (où le tracé du chemin des mines est repéré, entre le "dôme" à gauche et le port
de Barroude à droite, par la limite inférieure de la couche d'ampélite, sur laquelle repose, sous les schistes sommitaux, la couche de
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L'ampélite dans le cirque de Barrosa
calcaire dévonien blanchâtre) ;
     - en bas et à gauche, un passage du chemin des mines sur l'assise de calcaire crétacé, à la base de la falaise d'ampélite, qui le
couvre de ses débris ;
     - en bas et à droite, le port de Barroude et son relief émoussé, dans la couche d'ampélite.

*  le noircissement des doigts au contact de l'ampélite, de la même façon que le glissement de la mine du crayon (graphite artificiel) sur la feuille
de papier, y laisse une trace noire faite de particules de graphite.(le mot graphite vient du grec graphein, écrire ; on l'appelle aussi plombagine, ou
mine de plomb). D'ailleurs les charpentiers, qui l'appelaient la "pierre noire", ou le "crayon noir", utilisaient des blocs d'ampélite pour tirer des traits
sur le bois. L'ampélite a aussi été utilisée pour noircir les sourcils ou les cheveux ;
   
* la situation de la couche d'ampélite juste au-dessus du plan de chevauchement de la nappe de charriage. Elle constitue en effet pour celle-ci
une semelle d'épaisseur variable (jusqu'à 100 m.), voire discontinue (épaisse au nord du cirque, elle disparaît au sud), jalonnant son contact (anormal)
de base. Elle repose donc directement sur le "socle", le plus souvent sur la couverture crétacé de celui-ci (figure 3). Ce qui fait que sur la plus grande
partie du parcours du chemin des mines dans le cirque on cotoie la base de ce niveau d'ampélite, et que celui-ci permet, quand on regarde de loin la
paroi du cirque, d'y repérer le plan de chevauchement et donc le tracé du chemin. Ecrasement et cisaillement ont donné d'ailleurs à la couche
d'ampélite une franche texture feuilletée, ou plissée, au voisinage du plan de chevauchement (figure 1, schémas 3 et 4, et figures 2 et 3).
    L'explication de cette situation dans la paroi du cirque est la suivante.
    La faible liaison des plans de carbone entre eux confère au graphite un pouvoir lubrifiant, mis à profit lorsqu'on l'ajoute à l'huile pour en
augmenter le pouvoir lubrifiant (le graphite est d'ailleurs à rapprocher du talc, qui est lui aussi un "phyllosilicate" (du grec phulos, feuillet) dont les
feuillets, également peu liés entre eux, sont constitués de tétraèdres de silice [un atome de silice entouré de 4 atomes d'oxgène]).
    Or les chevauchements, qui sont à l'origine de la surrection d'une chaîne de montagne par collision continentale, impliquent un clivage initial (un
décollement) entre la future masse chevauchante et le "socle" sous-jacent (figure 1, schéma 2 ; voir aussi une des pages consacrées à la formation
des Pyrénées). Ce clivage se produit de préférence dans une couche de terrain de faible résistance. Celle-ci est souvent une couche d'ampélite, dont la
partie qui fait corps avec la nappe chevauchante, et qui jalonne sa base, va ensuite favoriser son glissement, du fait de son pouvoir lubrifiant.
   
    C'est le cas de façon exemplaire dans le cirque de Barrosa, qui est une "coupe" dans l'un des chevauchements à l'origine des Pyrénées (figure 1,
schemas 3 et 4). On parle de "COUCHE- SAVON".

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L'ampélite dans le cirque de Barrosa

                                         
    Figure 3 : dans
la falaise nord du cirque,base de la couche d'ampélite (Silurien : 450 à 400 Ma environ), vue de près, reposant
par un "contact anormal" sur la lame de calcaire qui couvre le "socle", beaucoup plus récente qu'elle (Crétacé supérieur : 75 Ma
environ) . Ce contact est aussi le plan de chevauchement le long duquel l'ampélite ("couche-savon" à la base de la nappe de
Gavarnie) a glissé sur le calcaire feuilleté, d'une dizaine de km du nord (à droite) vers le sud. Sur ce calcaire une flèche à la
peinture rouge balise le chemin des mines, aménagé sur, ou dans, le calcaire, ici au début de la corniche nord quand on vient du
sud.
  
   Ce rôle de "couche-savon" est parfois, ailleurs, joué par des roches différentes de l'ampélite, mais où l'on retrouve le plus souvent sa structure en
feuillets faiblement liés entre eux (ou au moins une faible consistance) :
  
   - le grès rouge : il contient des minéraux argileux, qui sont des phyllosilicates comme le talc, avec des feuillets constitués le plus souvent de 2
couches de tétraèdres, enserrant des ions) ; il y en a d'ailleurs dans le cirque de Barrosa (figure 1, schéma 4) au-dessous du plan de chevauchement, en

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L'ampélite dans le cirque de Barrosa
couverture du "socle" ; et aussi dans le massif du Cotiella où une couche de grès rouge a facilité le chevauchemnt d'une nappe de calcaire sur une
autre plus récente (voir le paragaphe "un peu de géologie" dans une une page consacrée au Cotiella dans le site du club de montagne "Les Cadets de
Toulouse") ;

   - les marnes, qui sont un mélange de calcaire et d'argile ;


  
   - le gypse (une des "évaporites", dépots de sels communs au Trias, résultat de l'évaporation de mers ou lagunes sous climat tropical), qui est un
sulfate hydraté de calcium dans les cristaux duquel, facilement clivable, les feuillets, constitués de tétraèdres centrés par un atome de soufre entouré
de 4 atomes d'oxygène, sont mal liés par des ions calcium associés à des molécules d'eau (note 4);

   - d'autres évaporites, dont le sel gemme.

  La sombre couche d'ampélite, qui tient une place importante dans le cirque de Barrosa, bien visible à la base de son
étage supérieur (surtout dans la falaise nord du cirque où elle est surmontée par celle, blanchâtre, de calcaire dévonien), est
ainsi en rapport, par l'intermédiaire du graphite qu'elle contient, avec le processus de chevauchement qui est l'élément
essentiel du cirque sur le plan géologique. De plus sa couleur se retrouve dans le nom du "Camino de Las Pardas".
  La structure et l'aspect particuliers d'un paysage peuvent donc ici, comme dans d'autres cas (note 2), être mis en
rapport avec la structure d'un minéral à l'échelle atomique.

  
    VOIR AUSSI :
   - les pages consacrées à :
        * une description géologique du chemin des mines ;
        * une description du chemin des mines dans la falaise nord ;
   - et les pages de photos suivantes :

   Principalement :
  8-4 : La falaise nord (dont une photo de L. Briet)
  8-5 : L'extrémité sud du chemin des mines dans la falaise nord (dont une photo de L. Briet)

  8-6 : Une cascade dans la falaise nord (dont une photo de L. Briet)
  8-11 : L'aménagement du chemin des mines dans la falaise nord
  4-2 : Le calcaire crétacé

                                                                                                             *
  En dehors du cirque de Barrosa, la couche d'ampélite, très discontinue (et d'ailleurs déformée), apparaît, à la base de la nappe de Gavarnie, en

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L'ampélite dans le cirque de Barrosa
plusieurs endroits, dont la figure 4 ci-dessous montre trois exemples.

                         
    Figure 4 : la couche d'ampélite, surmontée par la couche de calcaire dévonien clair, est repérable, en particulier,
      1 - à l'ouest du cirque de Barrosa, en aval du cirque de Troumouse, dans la vallée du gave d'Héas, sur son flanc nord, au-
dessus de la chapelle d'Héas ; le plan de chevauchement, qui la sépare du "socle" constitué de migmatites et de diorite, est net (voir
aussi la Figure 5) ;
      2 - au nord, en aval du balcon de Barroude, dans la vallée de La Géla, sur son flanc ouest, où elle est traversée par le sentier
qui relie le balcon de Barroude à la Hourquette de Chermentas ; ici aussi le plan de chevauchement (qui plus au sud affleure la
surface du balcon de Barroude) est nettement visible, souligné par la mince couverture de calcaire crétacé du "socle" constitué ici
par des schistes cambro-ordoviciens ;
      3 - à l'est, dans le chaînon qui sépare les vallées de Saux et du Moudang, au nord du port de Bataillance, au pied du pic de
Pène Abeillère taillé dans la couche de calcaire dévonien surmontée elle-même par les schistes du pic Garlitz (à gauche) ; ici le
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L'ampélite dans le cirque de Barrosa
plan de chevauchement entre ampélite et schistes cambro-ordoviciens sous jacents (au premier plan) est mal repérable.

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L'ampélite dans le cirque de Barrosa

        
    Figure 5 : Autres photos de la vallée du gave d'Héas :
   
   - En haut, vue vers l'aval de la vallée ; on y retrouve sur son flanc nord ensoleillé la couche d'ampélite (en haut à droite de
l'image) à la base de la nappe de Gavarnie chevauchant les migmatites (les pentes rocheuses) du socle ; on suit le plan de
chevauchement jusqu'à la gauche de la photo.
  La chapelle d'Héas est au-dessous du milieu de l'image.
   En bas à droite : la route de l'auberge du Maillet et du cirque de Troumouse.
   Noter à gauche, sur le plateau herbeux, un cercle de pierres (voir à ce sujet la page consacrée à la haute vallée du rio Barrosa,
note 1, où figurent 3 photos de ce cercle de pierres et du paysage environnant).
  
   - En bas, vue du flanc droit (nord) de la vallée, depuis le plateau de Coumély (rive gauche) ; la couche d'ampélite (à peu près
horizontale, à mi-hauteur de l'image) y est bien visible entre la vallée de l'Aguila à droite (dominée par le pis des Aguilous) et la
montagne de Camplong à gauche.
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L'ampélite dans le cirque de Barrosa

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   Page d'acceuil

NOTES :

    1. Les "pompes" (ou puits) à CO2 sont l'océan (notamment à travers la précipitation des carbonates sous forme de calcaires) et la photosynthèse. Mais l'altération des roches
silicatées en est une autre, moins connue, d'une part parce qu'elle consomme du CO2, d'autre part parce qu'elle permet le stockage de carbone sous forme de graphite stable. En effet, si
le carbone contenu dans les roches sous forme de matière organique subit en profondeur des transformations métamorphiques par augmentation de pression et de température pour
donner du charbon et du pétrole (fragiles et facilement oxydés lors de leur retour à la surface, libérant ainsi le carbone qu'ils contiennent), l'étude des sédiments de l'Himalaya a montré
que du carbone y était présent sous forme de particules de graphite, micrométriques et nanométriques. Or le graphite est une forme très stable du carbone et ces particules (par
exemple celles contenues dans l'ampélite) sont, par l'érosion, entrainées sans être détruites (donc sans libérer le carbone) vers l'océan où elles sédimentent et y forment un important
réservoir de stockage géologique de carbone. Important parce que ces particules représentent jusqu'à 50 p. 100 du carbone initialement présent dans les roches. (Source : Edouard
Kaminski, Le stockage du CO2 dans les chaînes de montagnes, La science au présent 2010, p. 71, d'après un article de G. Valier et al. paru dans la revue Science).
   Par ailleurs la présence du carbone dans l'ampélite explique que celle-ci puisse brûler dans certaines conditions (voir à ce sujet dans le site "Moyenne Vilaine et Semnon" un fichier pd
f [page 5] de découverte d'un lieu breton dit "Tertre gris" : pour le trouver cliquer sur Sortir et visiter, puis sur Sentiers d'interprétation, puis sur Le tertre gris). En fait la forte liaison
des atomes de carbone entre eux et la faible distance qui les sépare (voir la note 3) feraient que le graphite ne brûle qu'à une température supérieure à 3000°.
  

2. Ce lien entre une structure kilométrique et une structure nanométrique se rertouve ailleurs : c'est le cas, par exemple, dans un autre lieu des Pyrénées, le village de Moncaup
(dans le sud de la Haute-Garonne), dont le toponyme (qui signifie "mont chauve") est en relation avec la présence d'un petit massif de lherzolite (voir une page spéciale consacrée à ce
village).

  3. Chaque feuillet isolé constitue un "graphène", c'est-à-dire un cristal à deux dimensions (le seul connu pour le moment), fait d'une seule couche d'atomes de carbone, chacun
lié à trois autres (la distance entre les atomes de carbone étant de 0,14 nanomètre [nm]), en une disposition hexagonale. Son épaisseur est donc celle d'un atome de carbone, soit 0,07 nm,
et sa surface est quasi plane (légèrement bosselée). Le graphite est donc un empilement compact de graphènes faiblement liés entre eux (et distants de 0,34 nm).
   Le prix Nobel de physique 2010 a été décerné à deux chercheurs de l'université de Manchester qui ont obtenu en 2004 un cristal de graphène à partir de cristaux de graphite. Leurs
travaux et ceux d'un nombre de plus en plus grand d'équipes de physiciens (dont ceux spécialisée dans les nanotechnologies) ont depuis mis en évidence les stupéfiantes propriétés de ce
cristal : très bonne conductivité électrique (les électrons s'y déplacent 130 fois plus vite que dans le silicium, sans dégager de chaleur) et thermique, grande solidité grâce à la très forte
liaison des atomes de carbone entre eux (résistance à la traction 200 fois supérieure à celle de l'acier à densité égale), transparence, légèreté, flexibilité. Les physiciens progressent dans la
production de grandes surfaces de graphène à un coût raisonnable.
   D'où l'intérêt des industriels pour le graphène : en particulier dans le domaine de la micro- et nano-électronique et de l'informatique (il est plus ou moins semi-conducteur) où il est
appelé à remplacer avantageusement le silicium quand le coût pour en produire de grandes surfaces aura diminué. Son utilisation est aussi envisagée pour la fabrication d'écrans plats
tactiles, de panneaux lumineux, de détecteurs, de capteurs solaires, etc..
   Le graphène a également un grand intérêt dans le domaine de la physique quantique.
   (pour en savoir plus sur le graphène consulter le site d'information scientifique gratuit du CNRS mis en ligne début 2014, rubrique matière : cliquer ici)

  4. On trouve parfois, notamment dans les Alpes, à la base de nappes de charriage, une roche particulière appelée "cargneule", vacuolaire, faite d'un conglomérat de fragments de
dolomie et de calcaire associés à du gypse. Elle n'est pas sans intérêt dans l'optique de la formation des montagne. Sa génèse serait la suivante : lors de la formation de la montagne des
bancs de dolomie auraient subi une fracturation hydraulique par l'action de l'eau, sous la forte pression liée au poids des roches, eau dont l'abondance s'explique par la porosité naturelle
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L'ampélite dans le cirque de Barrosa
de la dolomie et provient surtout de la déshydratation du gypse souvent souvent associé aux dolomies du Trias. Cette fracturation crée une bouillie qui diminue la résistance au
cisaillemnt et facilite ainsi décollement et glissement des nappes de charriage. Lorsque, plus tard, cette bouillie arrive à l'air libre, l'eau qui l'imprègne dépose du calcaire qui soude
les fragments de dolomie. Ces derniers tendent à se dissoudre, à la faveur du sulfate provenant du gypse, d'où les vacuoles de la cargneule. (source : site web :
membres.multimania.fr/stephanerevel/cargneule.htm)

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

       Géologie : Formation des Pyrénées

                      Page 2 : Le cirque de Barrosa et la formation des Pyrénées centrales


   Les Pyrénées sont une chaîne de montagne particulière, intermédiaire entre deux types. Leur formation a été plus simple que celle
de la chaîne de montagne par collision continentale prise pour type dans la page 1 (auquel répondent des chaînes comme les Alpes
ou l'Himalaya), dans la mesure où la collision du micro-continent Ibérie contre le continent Eurasie n'a pas été précédée par la
subduction d'une lithosphère océanique (d'où l'absence d'ophiolites dans les Pyrénées). Les deux continents n'étaient en effet séparés,
avant leur collision, que par un étroit fossé d'effondrement par distension de lithosphère continentale, ce qui rapproche les Pyrénées
des chaînes intra-continentales.

   I - Avant la formation des Pyrénées : la chaîne hercynienne

    Figure 3 : La chaîne hercynienne dans la région


centrée sur le micro-continent Ibérie il y a 300 à 350 Ma
(sont figurées les contours des côtes actuelles et en
pointillés les contours approximatifs des continents à cette
époque).

   Au Dévonien et au Carbonifère (plus précisément du Silurien


supérieur au Carbonifère moyen, soit de - 420 à - 320 millions
d'années [Ma]), s'est érigée, à peu près au niveau de l'équateur, la
très vaste et haute chaîne de montagne, dite hercynienne (ou
varisque), liée à la collision entre deux macro-continents, l'un au
nord (future Laurasie, regroupant Amérique du nord, Eurasie et le
micro-continent Ibérie constitué en gros de l'Espagne et du
Portugal actuels), l'autre au sud (futur Gondwana regroupant
Amérique du sud, Afrique-Arabie,Inde, Antarctique et Australie).
   S'est ainsi formé un immense continent unique, la Pangée,
échancré à l'est (à la place du Moyen Orient) d' un large golfe qui
est l'ancêtre de la mer dite Téthys, elle-même ancêtre de l'Océan Indien (note 1).
   La chaîne hercynienne s'étendait de l'Amérique du sud à la Chine, en passant, par, entre autres, l'Amérique du nord (les Appalaches en gardent la
mémoire), l'Europe (en France : la Bretagne, le Massif Central, les Pyrénées), l'Allemagne centrale (le Harz : Silva Hercynica des Romains) et l'Oural.
http://cirquedebarrosa.free.fr/formpyr2.htm[14/06/2016 18:48:02]
Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

(VOIR AUSSI, au sujet de la chaîne hercynienne, dans le site de l'association tarnaise ASNAT (les Amis des Sciences de la
NATure) un dossier , signé Jacques Magontier, qui présente cette chaîne)
  
   Dès la fin du Carbonifère et pendant le Permien (dernière période de l'ère primaire) et le Trias (première période de l'ère secondaire), la chaîne
hercynienne va progressivement être rabotée par l'érosion et réduite à l'état de pénéplaine (presque plaine). Les torrents puis les fleuves en ont charrié
les débris, qui ont sédimenté dans les vastes plaines ou les deltas de la Pangée où ils se transformeront en argiles, en grès (les sables) ou en
conglomérats (les galets cimentés). Au Carbonifère ces sédiments ont inclu des débris végétaux (la végétation est à cette époque luxuriante en raison
d'un climat chaud et humide) qui se transformeront en charbon. Ils sont de type "grès rouge", principalement au Permien, où un climat équatorial
pousse l'altération des roches jusqu'au stade des hydroxydes de fer (dont l'hématite), mais aussi du Trias.

   Au Permien se clot le "cycle varisque" (un cycle étant la succession : sédimentation, surection d'une montagne, érosion de celle-ci), et commence le
"cycle alpin", pendant lequel la surection des Pyrénées va remanier ce qui reste de la chaîne hercynienne dans leur domaine et les sédiments déposés
entre temps.

   A la fin du Trias et surtout au début du Jurassique la Pangée se déchire. Sa distension crée d'abord des failles par lesquelles se sont produites des
montées de magma (en témoignent les "ophites" vertes du Trias), puis des dorsales océaniques (rifts) ont créé des océans, dont l'un, à l'ouest, ouvre
l'Atlantique central entre l'Amérique du nord et l'Afrique, tandis que l'autre, à l'est, crée la mer Téthys. Celle-ci commence à déborder sur les
continents où la faible profondeur et le climat chaud favorisent la précipitation de sel ou de gypse (évaporites). Téthys et Atlantique se rejoignent (vers
-180 Ma) entre Ibérie et Afrique, séparant ainsi la Laurasie au nord du Gondwana au sud (voir la note 2 de la page 1).

   Au cours du Jurassique (-200 à 140 Ma) et du Crétacé inférieur (-140 à -100 Ma) prédomine une épaisse sédimentation calcaire (dolomitique au
début : note 7 ) dans la mer Téthys qui a débordé largement sur les continents voisins (transgression marine liée à leur subsidence par augmentation de
poids dû à leur refroidissement, et surcharge par les sédiments), y compris sur la chaîne hercynienne arasée. Dans ces mers continentales calmes et
limpides, relativement peu profondes et chaudes, où la vie sous-marine est intense, précipite du calcaire qui cimente des débris de récifs coralliens ou
d'autres organismes sous-marins comme des mollusques bi-valves (ce qui donnera plus tard, par exemple, dans le nord des Pyrénées, des falaises,
telles celles du Quié, datées du Crétacé inférieur, taillées dans un calcaire dit "Urgonien"). Cependant, surtout au début de la période (Lias) se
déposent, près des côtes ou en profondeur, des marnes, mélange d'argile et de calcaire, contenant des ammonites.

  A la fin du Crétacé inférieur, vers -110 Ma, tandis que l'ouverture de l'Atlantique se propage vers le sud (début d'une dérive de l'Afrique vers le
nord-est, avec rotation anti-horaire) et plus lentement vers le nord, séparant l'Amérisue du nord de l'Europe, commence une dérive de l'Ibérie vers le
sud-est qui sera à l'origine de la formation des Pyrénées

                                                                                                                *
  II - La migration du micro-continent Ibérie
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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

                            
    Figure 4 : Migration de l'Ibérie

    La figure 4 illustre la MIGRATION DU MICRO-CONTINENT IBERIE à partir de -110 Ma (Aptien-Albien).


    A noter qu'il est prolongé, vers l'est, par le massif corso-sarde qui en est encore solidaire, lui-même prolongé par une péninsule qui participera à la
formation des Alpes (voir la note 5, et la note 2 de la page 1)
    Au départ, alors que l'Amérique du nord commence à peine à s'écarter de l'Afrique, l'Ibérie est encore accolée à la France (compte tenu des plateaux
continentaux sous-marins : en témoigne la similitude des formations géologiques de la Galice et de celles de la Bretagne) (voir une image contenant
une carte de la position et des dérives des continents au milieu du Crétacé, soit vers - 100 Ma).
    
    Dans une PREMIERE ETAPE, entre -110 et -75 ans (étage Campanien du Crétacé supérieur), se produit une dérive de l'Ibérie vers le sud--sud-
est d'environ 400 km, combinée à une rotation anti-horaire de 20 à 25° dont le centre se situe au départ dans le nord de la France puis se déplace vers
le sud. Il en résulte :
     - un coulissement (ou décrochement) "sénestre" (un observateur placé sur un des continents verrait l'autre se déplacer vers la gauche), associé à un
écartement, le long d'une "faille transformante" courbe, en fait d'un "couloir", entre Ibérie et Aquitaine, où la croûte est disloquée et amincie par
distension. Se crée ainsi entre les deux continents un fossé profond, large d'environ 100 km, topographiquement complexe, dont les bords sont
abrupts, et où la sédimentation (qui peut piéger du pétrole) est surtout de type flysch (note 6). Ce fossé correspond à la future zone nord-pyrénéenne
;
      - une ouverture du golfe de Gascogne (comme celle d'un compas) qui éloigne l'Ibérie de la France, du fait d'une dorsale océanique qui, en
progressant vers l'est écarte les deux continents en créant entre eux de la croûte océanique. Cette dorsale n'atteint pas cependant le fossé qui sépare
l'Ibérie de l'Aquitaine. Elle est, à l'ouest, branchée sur la dorsale médio-atlantique qui, à cette époque, a ouvert largement l'Atlantique sud (en poussant
l'Afrique vers le nord-est), poursuit l'élargissement de l'Atlantique central, et progesse plus lentement vers le nord, séparant l'Amérique de l'Europe.

   Dans une DEUXIEME ETAPE, entre -75 et -40 Ma (surtout à l'époque de l'Eocène supérieur), la dérive de l'Ibérie change de direction, pour se
faire, sous la poussée de l'Afrique, vers le nord--nord-ouest, d'une centaine de km, ce qui entraîne :
      - la formation des Pyrénées (coupe A), dans sa phase la plus active, par une collision du nord de l'Ibérie contre le bord aquitain de l'Eurasie
supposée fixe, responsable du comblement du fossé qui les sépare, avec compression des sédiments qu'il contient (créant la zone nord-pyrénéenne),
et surtout de la difficile subduction de l'Ibérie sous l'Aquitaine (donc dans le sens sud-nord), avec écaillage de l'Ibérie contre l'Aquitaine créant les
zones axiale et sud-pyrénéenne (note 5). Collision et surrection ont commencé à l'est puis se sont propagées à l'ouest ;
     - une refermeture partielle du golfe de Gascogne (coupe B), par subduction, sous la marge cantabrique de l'Espagne (donc ici dans le sensnord-
sud), d'environ 70 km de croûte océanique.

  ( Sources principales:


    - MARTHALER (Michel), Le Cervin est-il africain ? Une histoire géologique entre Alpes et notre planète, éditions L.E.P. Loisirs et Pédagogie S.
A., Lausanne 2001, 3e édition.
    - DEBELMAS (Jacques), MASCLE (Georges), BASILE (Christophe), Les grandes structures géologiques, éditions Dunod, Paris 2008, 5e édition.
    - BOILLOT (Gilbert), Les Pyrénées, victimes de la collision entre deux continents, Pour la science, n° 27, janvier 1980, pp. 57-71.)

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales
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   III - La collision continentale entre Ibérie et Eurasie

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

                 
  Figure 5 : Mécanisme de la formation des Pyrénées par collision du micro-continent Ibérie et du continent Eurasie et
subduction de l'un sous l'autre.
   Cette planche représente une coupe nord-sud des Pyrénées supposée passer par le pic de La Munia, entre Tarbes et Barbastro
approximativement.
   Elle s'inspire de, et extrapole, en les simplifiant, les interprétations des profils nord-sud dits " ECORS ", établis par réflexion
sismique dans une région voisine des Pyrénées centrales.                                                                                                    
   La figure 5 illustre par des coupes nord-sud la collision entre Ibérie et Eurasie qui commence vers --75 Ma, suivie d'une CONVERGENCE
AVEC SUBDUCTION de la première sous la seconde, et le mécanisme de la formation des Pyrénées qui en résulte (note 9).

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales
  
   C'est cette migration de l'Ibérie vers le nord, de 165 km environ (par à-coups, chaque à-coup correspondant à un tremblement de terre [note 8]),
qui est en effet responsable de la progressive surrection des Pyrénées, par "écaillage", c'est-à-dire empilement par en-dessous d'unités chevauchantes
arrachées successivement à l'Ibérie par l'Aquitaine (qui fonctionne comme un rabot), et qui, stoppées au front de celle-ci, constituent un "antiforme"
(ou "anticlinal" de nappes).
   Les tiretés rouges figurent les lignes de clivage selon lesquelles les unités chevauchantes vont être successivement décollées de la croûte supérieires
(voir plus loin). Ces clivages se produisent de préférence dans des terrains de faible cohésion, comme les ampélites, qui ensuite jouent le rôle de
"couche savon". Les grès rouges (ou ailleurs des couches de gypse) peuvent aussi, en certains endroits, favoriser le chevauchement d'un terrain sur un
autre (à ce sujet voir la note 1 dans la page consacrée aux roches du cirque et la page consacrée à l'ampélite).
   La vitesse de la migration du micro-continent Ibérie, par subduction sous l'Aquitaine, est passée par un maximum de 30 Km en 5 Ma entre - 40 et -
35 Ma (donc à cheval sur l'Eocène et l'Oligocène), soit de 6 mm par an. La vitesse du mouvement vertical de la surrection est cependant dix fois
moindre. Elle continue encore actuellement, mais à un rythme beaucoup plus lent.
    (voir aussi une des pages d'un site du GGAC [Groupe de Géodynamique et d'Analyse des Bassins], de l'université de Barcelone, où on trouve, entre
autres, une image dans laquelle une succession dans le temps de coupes des Pyrénées constitue un véritable " film " de la collision et de la subduction
; le texte est en anglais)

  Encadré supérieur de la figure 5 : il précises schématiquement par une coupe nord-sud l'état dans lequel se trouvaient les continents Ibérie et
Eurasie (l'Aquitaine) avant la collision (- 90 Ma). Leur surface était une pénéplaine "(presque plaine") à laquelle avait été réduite la chaîne
hercynienne primaire par l'érosion. Une couverture sédimentaire la recouvrait : de grès rouge, en dépôts fluviatiles, résultat de cette érosion au
Permo-Trias, discontinus (car eux-mêmes érodés), et de calcaire en train de se déposer (début du Crétacé supérieur) dans la mer peu profonde
(sédimentation marine de plate-forme au Jurassique et au Crétacé inférieur) qui recouvrait à cette époque la zone où vont s'ériger les Pyrénées.
   Ibérie et Aquitaine étaient alors séparées (comme vu plus haut) par un fossé profond et complexe lié à la première étape de la migration de l'Ibérie
(voir ci-dessus) : sa dérive vers le sud-est au large de l'Aquitaine (le long d'une sorte de "faille transformante") avec éloignement de celle-ci, donc
distension de la croûte provoquant amincissement et effondrements, et leurs conséquences : dépots à l'époque méso-crétacée de sédiments marins par
turbidites (avalanches de boue) donc à type de "flyschs (note 6), réchauffemnt de la croûte, donc métamorphisme de haute température et basse
pression, magmatisme alcalin, dénudation du manteau (d'où les futurs petits massifs de lherzolite). Ce fossé réalise un "rift", mais un rift dont on peut
dire qu'il avorté puisqu'il n'évolura pas vers la formation d'un plancher océanique (celui formé dans le golfe de Gascogne s'arrête au large de la côte
basque), ce qui fait des Pyrénées une chaîne particulère, entre les chaînes de collision classiques (Alpes, Himalaya) et les chaînes intracontinentales.
  
   Encadré inférieur de la figure 5 : c'est une coupe nord-sud schématique simplifiée des Pyrénées centrales actuelles, montrant ce qui reste,
après érosion, de l'empilement des unités chevauchantes de l' "antiforme", déployé en éventail.
   Au centre de cet éventail : la haute chaîne axiale primaire, constituée essentiellement de roches datant de l'ère primaire (Cambrien, Ordovicien,
Silurien, Carbonifère et Permien) ; ce sont : d'une part des schistes (ancienns sédiments à grains très fins, c'est-à-dire des "pélites", souvent argileuses,
issues de l'érosion), des calcaires, et des grès, ces roches ayant subi dans les profondeurs de la croûte lors de la formation de la chaîne hercynienne, à
la fois des plissements et des transformations métamorphiques sous haute température et forte pression, avant d'être portées en altitude lors de la
formation des Pyrénées par le jeu des chevauchements ; d'autre part des granites (qui constituent le massif du Néouvielle par exemple), anciens
"plutons" de magma qui sont montés dans les roches précédentes. Les plans de chevauchement, globalement horizontaux, plongent au nord (racines
des unités chevauchantes) et au sud (front des unités).
   Au nord, la zone nord-pyrénéenne est en gros l'ancien fossé qui séparait Ibérie et Aquitaine, mais comprimée, faillée et plissée par la convergence
entre les deux continents. On y retrouve les caractéristiques signalées plus haut d'un rift "avorté". Elle chevauche, au nord (chevauchement frontal
nord-pyrénéen), l'avant-pays où se sont accumilés sous forme de "molasse" les sédiments résultant de l'érosion de la chaîne aux ères Tertiaire et
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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales
Quaternaire. Au sud elle est séparée de la chaîne axiale par la faille nord-pyrénéenne qui représente la suture des continents ibérique et eurasiatique
(c'est en fait une famille de failles, bien repérable à l'est et au centre des Pyrénées, plus floue à l'ouest où la subduction sud-nord responsable des
Pyrénées s'inverse dans les Pyrénées occidentales et Cantabriques en une subduction nord-sud du plancher océanique du golfe de Gascogne sous le
bord cantabrique de l'Ibérie).
   Au sud, dans la zone sud-pyrénéenne, l'éventail se prolonge, dans les Pyrénées centrales, par des sédiments marins le plus souvent calcaires, datant
du début du Crétacé supérieur et de l'ère tertiaire. Déplacés vers le sud, ils ont formé les sierras intérieures (dont le massif du Mont-Perdu est le
chaînon le plus représentatif : voir plus loin la section IV et la figure 6) et subi le prolongement vers le sud, sur 70 km, du processus de chevauchemnt
lié à la collision continentale, processus responsable en particulier de la formation des sierras marginales.

  Les Pyrénées résultent donc de la superposition de deux chaînes de montagne : la chaîne hercynienne (formée autour de -350
Ma), et la chaîne "alpine" (les Pyrénées) dont la formation a (autour de -40 Ma) remanié les terrains paléozoïques plissés et
métamorphisés de la première. Formation qui a aussi affecté, en les métamorphisant, des terrains sédimentaires plus récents qui
reposaient en discordance sur ces terrains paléozoïques et dont les dépots les plus anciens remontent au Permien et les plus récents à
l'Oligocène (ceux de la fin du Tertiaire et du Quaternaire n'ayant pas été déformés). Une intense érosion a affecté les deux sortes de
terrains.
  

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                                                                                                                    *
    IV - Le creusement du cirque de Barrosa dans les Pyrénées centrales

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

             
    Figure 6 : Elle situe le cirque de Barrosa et la région environnante dans une coupe géologique nord-sud des Pyrénées centrales,
entre le massif du Néouvielle au nord et celui du Mont-Perdu au sud (pour voir une série de 3 coupes géologiques intéressant
l'ensemble de la région Gavarnie-Barrosa, cliquer ici)
   Cette figure 6 montre que le CIRQUE DE BARROSA A ETE CREUSE PAR LES GLACIERS QUATERNAIES DANS DEUX UNITES
CHEVAUCHANTES SUPERPOSEES de l'antiforme, à un endroit où le plan de chevauchement est horizontal, alors qu'il est en pente plus au nord
(dans les vallées des Nestes), et surtout plus au sud (dans les vallées de Chisagües et de Pineta). Cette superposition explique sa structure en deux
étages.
   L'unité chevauchante supérieure (l'"allochtone"), c'est-à-dire la "nappe de Gavarnie" (appelée ainsi parce qu'elle occupe une place importante dans
le paysage de cette vallée) (note 2) s'enracine au nord à peu prés au niveau de la vallée de la Neste d'Aure, et son front se situe au sud dans la sierra
d'Espierba, entre les vallées de Pineta et de Chisagues. Au-dessous l'unité chevauchante inférieure (unité dite de Bielsa) constitue le "socle", ou le
soubassement, ou encore l'"autochtone" de cette célèbre nappe qui a glissé sur elle d'au moins 10 km, vers le sud
   Sous le plan de chevauchement une mince (moins de 10 mètres d'épaisseur) assise de calcaire du Crétacé supérieur (Cénomanien à Santonien,
Santonien dans le cirque où elle est bien visible) recouvre l'unité sous-jacente (le "socle"). C'est ce qui reste de la couche de sédiments calcaires de
plateforme peu profonde qui recouvraient l'unité inférieure avant le chevauchement de la nappe de Gavarnie. Ainsi les roches primaires de la base de
celle-ci (il s'agit en beaucoup d'endroits d'ampélite, la variété de schiste qui a joué le rôle de couche-savon) reposent sur des roches plus récentes :
c'est à ce contact "anormal" qu'on reconnait les processus de chevauchement (note 3).
   Sur le flanc sud du pic de Comodoto, au front de la nappe de Gavarnie, persiste une partie plus importante, un peu plus ancienne (début du Crétacé
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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales
supérieur), et plissée (car poussée vers le sud par le chevauchement de la nappe), de cette couverture de calcaire crétacé.
  
   Le massif calcaire du Mont-Perdu, un peu plus au sud, a été sculpté par l'érosion due aux glaciers quaternaires (principalement celui de la vallée
du rio Cinca) dans des unités chevauchantes secondaires (la principale étant l'unité dite du Mont-Perdu) formées au-dessus de la nappe de Gavarnie
par des sédiments calcaires qui s'y sont déposés à la fin du Crétacé supérieur ("grès" du Marboré, en fait un calcaire gréseux) et au début de l'ère
tertiaire (Paléocène). Elles ont glissé sur la pente méridionale de l'antiforme et formé de multiples plis couchés dont l'empilement constitue l'ossature
du massif du Mont-Perdu (voir une page consacrées à ce massif). Ces plis sont responsables de renversements de couches qui font qu'on trouve par
exemple en haut du cirque de Gavarnie des calcaires anciens (fin du Crétacé supérieur) au-dessus de calcaires plus récents (tertiaires) (note 4).  

  Finalement on peut considérer la muraille du cirque de Barrosa comme une coupe géologique nord-sud, grandeur nature,
mettant en présence du phénomène qui est à la base de la formation des montagnes par collision continentale, à savoir
l'empilement, par compression, de nappes de charriage.

   

    Page FORMATION DES PYRENEES                                                                                                                                       Haut de page

   NOTES :

1. La chaîne hercynienne était comparable à l'Himalaya actuel et la figure ci-


contre montre comment elle a pu modifier le climat du globe en provoquant un
"refroidissement climatique", avec formation d'une immense calotte glaciaire au
pôle sud.
   La Pangée sera stable jusque vers - 220 Ma. Par la suite, la chaleur (provenant
principalement de la radio-activité) s'étant accumulée sous le large "couvercle" qu'elle
constituait, la température a augmenté dans le manteau, ce qui a entraîné, par une
montée de magma, une fissuration de la Pangée et sa dissociation progressive en
plusieurs continents (c'est le même phénomène qui est responsable actuellement de
l'ouverture du rift africain, laquelle amorce une dissociation de l'Afrique).

  2. Elle est appelé ailleurs dans ce site " nappe de charriage " (et l'unité inférieure "
socle ", ou " soubassement ") : mais le mot charriage n'est plus utilisé aujourd'hui etce
sont les expressions " chevauchement de Gavarnie ", ou " nappe de Gavarnie ", qui conviennent.

  3. Ce chevauchement, superposant de façon anormale des roches anciennes à des roches plus récentes, a été mis en évidence dans la région du cirque de Barrosa, en particulier dans
la vallée de La Géla et le cirque de Troumouse, par le géologue français M. A. Bresson dès 1903, époque où la notion de chevauchement (il emploie l'expression de "nappe de
recouvrement") ne commençait à être admise que par de rares géologues. Il a écrit notamment (dans Etudes sur les formations anciennes des Hautes et Basses-Pyrénées [Haute Chaîne],

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales
Bulletin de la carte géologique de la France, tome XIV, n° 93, 1903, p. 265) :
    "Si le paléozoïque recouvre aujourd'hui, comme le montre la dénudation dans les vallées de La Géla, de Héas et de Gavarnie, des calcaires crétacés déposés in situ, c'est qu'il y a été
nécessairement amené par les plissements énergiques qui ont affecté cette région de l'écorce terrestre. C'est à la faveur d'un phénomène purement mécanique que s'est produit cette
superposition anormale : autrement dit une nappe de recouvrement s'est étendue sur le Crétacé.
   [...]
   La nappe de recouvrement provient du nord [...]".
   La figure ci-dessous est extraite d'une planche figurant dans cet ouvrage et représentant une coupe passant par la vallée de La Géla et le cirque de Troumouse (les incrustations rouges
sont de l'auteur du site) : elle résume déja (en 1903) l'essentiel de la structure géologique de la région du cirque de Barrosa
     (voir aussi la page consacrée à la formation des montagnes en général, note 2, figure d).

                                     

   4. Dans Voyage au Mont-Perdu et observations sur la nature des crêtes les plus élévées des Pyrénées, Philippe Picot de Lapeyrouse, naturaliste toulousain (et maire de Toulouse
de 1800 à 1806) écrit :
   " Je distinguai [...] deux sortes de pierres calcaires ; l'une évidemment sous-marine, puisqu'elle est composée en grande partie ou qu'elle renferme toujours des débris ou des
dépouilles, et souvent des familles entières, d'animaux pétrifiés ; l'autre primitive, contemporaine du granit et des autres roches dont l'origine primordiale n'est contestée par
personne [...] qui en aucun cas ne contient le plus léger vestige de corps organiques."
   Dans Cent ans aux Pyrénées, tome I, Librairie des Pyrénées et de Gascogne, p. 56, Henri Béraldi écrit :
   "On jugeait alors [XVIIIe siècle] anormal, inexplicable, qu'au Marboré le faîte des Pyrénées, l'axe de la chaîne, le centre du soulèvement, fût calcaire et non granitique ; y avait-il
donc un calcaire spécial, primitif, contemporain du granit, comme le pensait le naturaliste toulousain Picot de Lapeyrouse ? Ramond répond : le massif calcaire est le sommet des
Pyrénées [c'est ce qu'on croyait à l'époque], "mais il n'en est pas l'axe". L'axe est granitique, normal, il passe plus au nord, au Néouvielle. Le Marboré est à sa place normale, sur le côté
de la chaîne primitive, sur le flanc du granit. "Il n'a d'extraordinaire que sa hauteur. C'est un formidable amas de matière secondaire". Mais c'est un calcaire ordinaire, un calcaire de
sédiment ; il doit être fossilifère, coquillier".
   C'est ce que Ramond a vérifié le 13 août 1797 lorsque, ayant gravi le couloir de Tuquerouye, il trouve au bord de l'Etang Glacé, donc à une altitude élevée (2600 m), dans le calcaire,
de nombreux fossiles marins.
   Lapeyrouse faisait partie de cette expédition. En fait il est resté au pied du couloir. Jusqu'alors il avait collaboré amicalement avec Ramond, bien que voyant d'un mauvais oeil ce jeune
confrère, plus hardi que lui, chasser sur ses terres. Mais au retour de cette journée il a essayé de publier, le premier, un compte rendu de ce voyage, concédant qu'il l'obligeait à changer
d'avis, mais en laissant entendre qu'il avait participé à la totalité de l'entreprise : le calcaire du Mont-Perdu était bien d'origine sédimentaire. La collaboration amicale des débuts avec
Ramond s'est alors changée en rivalité. En 1807 Ramond écrit au botaniste de Candolle : "C'est le royaume [il parle de la Haute-Garonne] de mon ami Lapeyrouse. S'il n'était pas venu
me faire la guerre dans le mien, nous nous serions peu connus, et partant nous serions demeurés bons amis. Vous pouvez vous adresser à lui si vous voulez être trompé sciemment pour
les choses et les lieux. Il vous mentira sur tout, et avec d'autant plus de tranquillité de conscience qu'il vous regardera comme un usurpateur de la gloire future, et que chacun de vos
succès lui paraîtra un outrage" (cité dans "Pyrénées l'aventure botanique Sur les traces d'Augustin Pyramus de Candolle", édité par l'association Terranoos, 2008)..

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

    5. Lors de leur formation les Pyrénées se prolongeaient jusqu'en Provence (on parle de" chaîne pyrénéo-provençale") (voir les schémas ci-dessous).
   Ceci est lié au fait que, à cette époque, l'Ibérie était prolongée à l'est par le bloc continental constitué par la Sardaigne et la Corse, situées respectivement au sud du Languedoc et
de la Provence actuels (il faut d'ailleurs y ajouter les Baléares, la Calabre et la Kabylie, qui rejoindront plus tard leurs emplacements actuels) et même, plus à l'est, par une péninsule qui
participera à l'édification des Alpes sous le nom de "zone briançonnaise"). Avant la dérive de l'Ibérie vers le sud-est, ce bloc corso-sarde se trouvait, il y a 300 millions d'années, à
l'emplacement des Pyrénées actuelles, soudé à l'Europe. Il a ensuite migré vers le sud-est avec elle.
   Or ce bloc corso-sarde, solidaire donc de l'Ibérie, a lui aussi migré vers le nord autour de -45 Ma et provoqué par collision avec l'Europe les chevauchements qu'on constate
aujourd'hui dans le Languedoc (celui du pic Saint-Loup en particulier) et en Provence (figure b ci-dessous).
   
   Par la suite, autour de -10 à -20 Ma, des phénomènes tectoniques affectant la Méditerranée occidentale vont faire s'effondrer une partie du secteur languedocien de la chaîne pyrénéo-
provençale et créer le Golfe du Lion (figure a ci-dessous) :
   - la plaque Afrique migre vers le nord-est et la lithosphère océanique qui prolonge son bord nord est en subduction sous le bloc Corse-Sardaigne-Calabre qui n'est autre qu'un "arc
volcanique" (comme par exemple le Japon) du fait du volcanisme lié à cette subduction. Par ailleurs la migration vers le nord-ouest de l'Apulie, prolongement de l'Afrique, par sa
collision avec l'Europe, provoque la surrection des Alpes ;
   - le recul de la ligne de flexure de cette lithosphère plongeante, et l'augmentation de son pendage (liés à son poids), entrainent, par distension (ou extension) de la lithosphère au nord
du bloc Corse-Sardaigne-Calabre et jusqu'en Languedoc, la formation d'un "bassin d'arrière-arc" (analogue à la mer du Japon), avec étirement, jeu de failles normales, et
amincissement allant jusqu'à la formation en son centre d'un plancher océanique. Les conséquences de cette extension sont, d'une part la rotation de ce bloc, d'une trentaine de degrés
dans le sens anti-horaire, avec pour centre la région de Gênes, et d'autre part l'effondrement d'une partiede la chaîne pyrénéo-provençale responsable de la naissance, à sa place, du Golfe
du Lion.
   

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

                     
   Figure a : Formation de la chaîne pyrénéo-provençale et ouverture du Golfe du Lion, par rotation du bloc corso-sarde

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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

                     
   Figure b : Coupe approximativement nord-sud visant à décrire la géologie de la chaîne pyrénéo-provençale et de son avant-pays : chevauchements
vers le nord, en particulier le pli-chevauchement à l'origine du pic Saint-Loup, avec faille inverse dédoublée de part et d'autre d'une écaille.
   A propos de la cuvette de Saint-Martin-de-Londres : l'origine du nom Londres est le mot marécage, d'où le calcaire "lacustre" blanc à Planorbes
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Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales
(gastéropodes d'eau douce).

( SOURCES : entre autres,


   - sur le web :
       * un document pdf de Géosciences Montpellier (université de Montpellier II), daté du 12 février 2007, signé par Michel Séranne : L'ouverture du Golfe du Lion et la géodynamique
de la Méditerranée Occidentale ;
       * un article du même auteur : Deux ans de géologie à travers les paysages languedociens autour du pic Saint-Loup ;
       * deux pages magnifiques du blog earth of fire : article de Bernard Duyck intitulé : Le cap Scandola, un morceau de l'Estérel en Corse, sur l'évolution de la Corse et la géologie de
la Méditerranée ;
   - un article de la revue Pour la science, n° 286, août 2001 , p. 76, de Maurice Mattauer : L'autonomie (géologique) de la Corse ;
   - deux livres de Jean-Claude Bousquet :
               * Découvertes géologique : les plus beaux sites de l'Hérault, éditions Ecologistes de l'Euzière, notamment les p.96, 110 et 111 ; beau livre qui a inspiré les figures ci-dessus ;
               * Géologie du Languedoc-Roussillon, éditions Les Presses du Languedoc et BRGM Editions. )

    6. Le flysch est une formation sédimentaire faite d'un empilement de "turbidites" composées d'une couche de grès, claire, et d'une couche d'argile ou de marne, sombre, chacune des
turbidites (dont l'épaisseur esr de l'ordre du décimètre) étant le résultat d'une avalanche de boue sédimentaire issue de l'érosion continentale, souvent déclenchée par un séiisme, dévalant à
grande vitesse une pente sous-marine abrupte, puis se déposant sur le fond de fossés profonds, en eau calme : dépot rapide (en quelques minutes ou heures) des particules sableuses qui
donne la couche de grès, puis lente décantation des fines particules qui donne la couche d'argile ou de marne. Le flysch est souvent plissé. Dans les Pyrénées on trouve du flysch
principalement dans la zone nord-pyrénéenne ("flysch noir"), datant de la fin du Crétacé inférieur, et au front des chevauchements sud-pyrénéens, datant du milieu de l'Eocène.

     7. Mélange de carbonate de calcium et de carbonate de magnésium, alors que le calcaire est du carbonate de calcium pur.
     8. Les séismes, le plus souvent de faible magnitude, ne sont pas rares dans les Pyrénées. Il existe un site ("la
planète vivante") qui permet de suivre, pratiquement en temps réel, les séismes survenant dans le monde. Il permet
ainsi de savoir en particulier qu'au moins deux séismes (il est vrai de faible magnitude : 1,3 et 1,8) sont survenus
ces dernières années dans la région du cirque de Barrosa (image ci-contre), l'un dans le cirque lui-même, entre le
pic Barrosa et le port de Barroude, le 18/11/2006, à 11 km de profondeur, l'autre dans le sierra Pelada, le
25/05/2008, à 5,4 km de profondeur. Peut-être ces séismes traduisent-ils, ou entrainent-ils, d'imperceptibles
mouvements des écailles chevauchantes sous la poussée persistante de l'Ibérie (rappel : un déplaceement de 1mm
tous les 10 ans entrainerait au bout de 10 millions d'années, ce qui n'est pas très long sur le plan géologique, un
déplacement total de 1 km).

   (VOIR AUSSI, au sujet des séismes dans les Pyrénées, un article, avec un historique, de Gérard Caubet dans une
page du site RandonnéesPyrénées by La Balaguère).

    9. A signaler aux montagnards qu'il est paru dans la revue du CAF La montagne et alpinisme, n° 256,
2/2014, un article intitulé "Un trek géologique autour du Manaslu, en Himalaya central", signé Arnaud Pêcher,
bien écrit, bref, très bien fait et illustré, facile à assimiler, où l'on trouve les notions essentielles relatives à la
formation de l'Himalaya mais transposables (malgré des différences de détail) à toutes les montagnes liées à une

http://cirquedebarrosa.free.fr/formpyr2.htm[14/06/2016 18:48:02]
Le cirque de Barrosa dans la structure géologique des Pyrénées centrales

collsion continentale, y compris les Pyrénées (même si leur formation n'est pas précédée de l'écrasement d'un
océan), en particulier, empilement de grandes écailles qui se chevauchent, zone d'étirement et cisaillement au
voisinage des plans de chevauchemet, formation de poches de granite, etc...

                                                                                                              

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. Légende, chronologie l'aide des membres de l'équipe de Géodynamique du LMTG (Laboratoire des
. Formation des Pyr. Mécanismes et Transferts en Géologie) de l'université Paul Sabatier de Toulouse, MM.
. Nappe de charriage Stéphane Brusset et Joachim Deramond, que l'auteur du site remercie pour leurs
. Roches du cirque conseils.
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CHEMIN DES MINES
. Mines      Pour
bien comprendre la structure en deux étages du cirque de Barrosa, et
. Corniche : géologie
. Description géolog.
pourquoi une corniche naturelle a pu y être aménagée en chemin muletier à la
. Histoire
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limite de ces deux étages, il est utile, et intéressant, de savoir comment se sont
COURSES formées les Pyrénées.
. Barrosa
. Munia
. Robiñera     C'est ce que tentent d'expliquer, de façon principalement visuelle (un
. Liena, chem.des mines
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internaute pressé peut se contenter d'y regarder les figures), deux pages :
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    - qui est un rappel succinct de la structure de la terre et de la théorie de la
Le site, courrier
tectonique des plaques,
    - et montre de façon schématique comment se forment les montagnes par
collision continentale (ou par compression intra-continentale).

http://cirquedebarrosa.free.fr/formationpyrenees.htm[14/06/2016 18:48:03]
Formation des Pyrénées

          

Page 2     (cliquer ici) :


    - qui applique ces notions générales aux Pyrénées (note 1),
    - et situe le cirque de Barrosa et la région environnante dans la structure
géologique des Pyrénées centrales.

        

   NOTES :
  1. Dans le site "Route géologique transpyrénéenne", qui fait une description géologique d'un itinéraire entre la vallée d'Aspe et le Haut Aragon,
on trouve une coupe géologique nord-sud de cette région et une histoire générale des Pyrénées à partir de -400 Ma plus détaillée qu'ici (dans la

http://cirquedebarrosa.free.fr/formationpyrenees.htm[14/06/2016 18:48:03]
Formation des Pyrénées
navigation cliquer sur Pyrénées).

                                                                                                          Haut de page


    

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Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

                         
   Photos : page de photos 4-2
                                                                         
    Le calcaire crétacé : :la mince couverture du socle

                            
    Sur cette PHOTO de la falaise nord du cirque de Barrosa, la roche inférieure jaune clair (une cornéenne,
ancienne roche schisteuse recuite au contact du granite voisin lorsque celui-ci s'est mis en place à l'état fondu et l'a
partiellement infiltrée) appartient au "socle", et la roche supérieure violet foncé (une ampélite) à la nappe de
charriage (au sujet de l'ampélite voir la page qui lui est consacrée).
    Entre les deux : un liseré blanc d'épaisseur variable (un à dix mètres environ). C'est la couverture, en calcaire
crétacé supérieur, du "socle", c'est-à-dire de l'ensemble rocheux dit "autochtone" formant le soubassement, au-
dessous du plan de chevauchement sur lequel s'est déplacé la nappe de charriage, laquelle est dite "allochtone". Cette
assise appartient donc au "socle" : on parle de "crétacé autochtone" (par opposition au calcaire crétacé inclus dans la

http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos
nappe de Gavarnie, dit "crétacé allochtone".
    Le chemin a été aménagé (au besoin à coups d'explosifs) le plus souvent sur ce calcaire qui lui sert de chaussée
(voir la page consacrée au chemin des mines dans la falaise nord), donc au niveau du plan de chevauchement,
parfois un peu au-dessus, dans les ampélites, parfois un peu au-dessous dans le calcaire lui-même.
    Ce calcaire, blanc, résulte d'un dépot sédimentaire dans une mer peu profonde, sur une plate-forme continentale du
bord nord de la plaque ibérique, entre le Cénomanien et le Santonien (étages du Crétacé supérieur), donc entre -100
et -80 millions d'années, juste avant que ne commence la surrection des Pyrénées par collision continentale de
l'Ibérie contre la plaque eurasiatique (note 1).

        
   La falaise nord du cirque de Barrosa telle qu'on la voit quand on monte vers le port de Barroude par le sentier (voir
la page consacrée à cette montée). On y distingue le fin liseré blanc de calcaire crétacé entre l' épaisse couche
d'ampélite sombre et le "socle" de cornéenne.
http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

       
   Vue de plus prés sur la couverture de calcaire crétacé du "socle", épaisse de 2 à 5 mètres, à l'extrémité sud de la
corniche nord, coupée par deux cascades. Aprés la traversée de la première cascade en venant de la gauche (sud) le
chemin monte de deux ou trois mètres, provisoirement, dans les ampélites. La couverture de calcaire repose ici sur
une cornéenne (roche brulée par le contact avec le granite intrusif voisin, lorsqu'il était encore en fusion, au cours de
la surrection de la chaîne hercynienne, il y a environ 300 millions d'années).

                                                                               Haut de page

http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

       
   Vue du même endroit, sous un autre angle, un 18 octobre, époque à laquelle la neige est absente et la cascade
moins abondante. Les randonneurs donnent l'échelle.
    Ici le chemin (du moins le sentier qui en est actuellement le vestige) abandonne le calcaire crétacé (qui s'est peut-
être effondré ou a été creusé par la cascade) pour monter de 2 ou 3 mètres dans les ampélites. Ce ressaut peut être
surmonté dès la cascade franchie (pas de II-III), soit 10 à 20 mètres plus loin par une courte cheminée facile. Le
sentier retrouve le calcaire plus loin (note 2).
   Au fond, à droite, le port de Barroude, sous lequel on devine les lacets du chemin, au-dessous desquels on voit le
calcaire crétacé en deux endroits où il sépare l'ampélite, en haut, du grès rouge, en bas, qui, là, fait partie du socle.

http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

       
   L'ombre met le doigt sur le plan de chevauchement (le contact anormal) de la nappe de Gavarnie, en haut, sur la
couverture du "socle", en bas.
.

http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

                            
    A la traversée de la cascade de l'extrémité sud de la corniche nord, où le chemin des mines (la flèche à la peinture
rouge indique la direction du port de Barroude) est taillé dans le calcaire crétacé, on voit de très prés le contact
(anormal, c'est-à-dire le plan de chevauchement) entre l'ampélite (datant du Silurien : en gros 400 à 500 millions
d'années) de la nappe de charriage en haut, et le calcaire crétacé (datant du Crétacé supérieur, probablement entre
Cénomanien et Santonien, soit entre -100 et -80 millions d'années) qui est la couverture du "socle", en bas.
    Ce calcaire, outre qu'il est tranché par une faille, a un aspect feuilleté lié au cisaillement subi (sous forte pression
et température relativement élevée) lors du mouvement de la nappe du nord vers le sud (ici de droite à gauche (voir
la page consacrée à l'effet du charriage sur les roches).
    Songer que l'ampélite était à l'origine, avant la surrection des Pyrénées, 10 à 15 km plus au nord, et que la nappe
de Gavarnie s'est déplacée, par à-coups, de cette distance pendant la surrection.
    A gauche, la flèche à la peinture rouge indique la direction du port de Barroude, au nord.

http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

       
  Toujours dans la falaise nord : il semble qu'il y ait, dans sa partie centrale, un dédoublement de la couche de
calcaire crétacé supérieur.
  Ce phénomène pourrait s'expliquer, selon le dessin (très schématique) : la nappe de Gavarnie, dans son
déplacement vers le sud, entrainerait sous elle une partie de cette couche (avec un peu de "socle") et l'amènerait,
d'abord le long d'une rampe, à chevaucher la partie laissée en place.

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Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

                            
    Dans la partie centrale du cirque de Barrosa, le chemin des mines, envahi par l'herbe et les chardons ("fausse-
carline") qui poussent sur la terre provenant du délitement des ampélites violet foncé sus-jacentes, profite, là aussi,
de la chaussée que lui offre (moyennant parfois quelques coups d'explosif : voir le trou de barre à mine à droite) la
couche de calcaire crétacé couvrant le socle granitique. Celui-ci, jaunâtre, est visible à gauche sous l'assise de
calcaire blanc.

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Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

       
    PHOTO d'un passage de la vire dans la falaise sud (voir aussi une autre photo du même endroit). On y retrouve la
même disposition des roches : la couche de calcaire crétacé (sur laquelle court le chemin) est prise en sandwich
entre deux contacts anormaux, contact en haut avec un banc d'ampélites sombres, surmonté de la falaise de
calcaire dévonien (c'est le plan de chevauchement), contact en bas avec le granite. Ce deuxième contact (une
discordance) est ici frappant, entre un calcaire déposé par une mer au Crétacé supérieur (entre -100 et -80 millions
d'années), et une roche magmatique qui était montée dans la croûte continentale lors de la formation de la chaîne de
montagne hercynienne vers -300 millions d'années.

http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

       
    Sur une vue de loin de la falaise sud on retrouve, comme dans la falaise nord, le liseré blanc de calcaire crétacé
http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos
(les flèches jaunes sur la partie agrandie), entre le granite du "socle" en bas, et le calcaire dévonien de la nappe de
charriage en haut (sous lequel se glisse une lame d'ampélite), liseré qui là aussi sert de support au chemin des mines.

    En haut à droite, le pic Robiñera.

    Liste des pages de PHOTOS                                      Haut de page     


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  NOTES :

  1. On retrouve cette mince couverture


calcaire crétacé autochtone un peu partout sous
la nappe de Gavarnie. En particulier dans la
vallée de Gavarnie, souvent sous la forme
d'une petite falaise (parfois surplombante,
notamment sur les rives du ruisseau de Pailla et
au-dessus du magnifique sentier qui va du
plateau de Pailla à l'hôtellerie du cirque) sur le
flanc est de la vallée (dessin ci-contre), ou au
bord du plateau Bellevue, sur son flanc ouest.
    Elle est également présente, plus près du
cirque de Barrosa, au plan de La Larri (dans
la vallée du rio de La Larri, affluent de la rive
gauchz du rio Cinca, au fond de la vallée de
Pineta) "fenêtre" creusée par l'érosion à travers la nappe de Gavarnie, et laissant voir le "socle" sous- jacent.
  (voir ausi :
  - la page de photos consacrée au calcaire crétacé autochtone dans la vallée de Gavarnie ;
  - les brochures :
     * par des enseignants chercheurs des universites Bordeaux 3 et Paul Sabatier de Toulouse, Pyrénées : 500 millions d'années, itinéraires
géologiques dans le Parc national, co-édition BRGM-PNPO, 1983, pp. 75-85 ;
     * R. Mirouse, Pyrénées centrales franco-espagnoles, collection des guides géologiques régionaux, édition Masson, 1992, pp. 160-164).

   2. Les photos de la page, celle-ci en particulier, sont à rapprocher des photos du charriage du Moine ("the Moine thrust"), dans les
Highlands, au nord-ouest de l'Ecosse, figurant dans une page du site de l'université d'Oxford .

http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
Le calcaire crétacé dans le cirque de Barrosa : photos

http://cirquedebarrosa.free.fr/phcalccret.htm[14/06/2016 18:48:05]
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http://cirquedebarrosa.free.fr/Images/structolivine3.jpg[14/06/2016 18:48:06]
Géologie du cirque de Barrosa

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. Roches du cirque    De même qu'on apprécie mieux l'architecture d'une église ou d'un château quand on en connaît
. Parcours géologiques                         l'histoire, on goûtera davantage la beauté d'une montagne, d'une falaise ou d'un lac si on peut
CHEMIN DES MINES    comprendre les phénomènes géologiques qui leur ont donné naissance. L'émotion esthétque ne perd
. Mines     rien, bien au contraire, à être acconpagnée de la compréhension scientifique.
. Corniche : géologie            Eric Buffetaut, CNRS et laboratoire de géologie de l'Ecole normale supérieure (note 2)
. Description géolog.
. Histoire
. Versant français
COURSES
. Barrosa    Des notions de géologie, même rudimentaires, sont utiles à la lecture d'un
. Munia
. Robiñera paysage et à sa compréhension : c'est particulièrement vrai dans le cirque de
. Liena, chem.des mines
Barrosa, à la géologie spectaculaire duquel le "chemin des mines" est intimement
PHOTOS
Liens lié. La muraille du cirque de Barrosa est une coupe géologique nord-sud du
PLAN du SITE
INDEX
chevauchement de la "nappe de Gavarnie", accident majeur de la géologie et de
Le site, courrier la formation des Pyrénées.
   Ces notions sont rappelées de façon simplifiée (peut-être approximative), et
d'une manière surtout visuelle (à l'aide de planches, schémas ou cartes), dans les
pages dont la liste suit (si on préfère se contenter d'un résumé trés succinct, mais qui dit l'essentiel,
on peut aller à la page Géologie de la corniche du chapitre consacré au chemin des mines).
   
   Ces pages précisent :
        
http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

       * La CHRONOLOGIE des évènements géologiques anciens, associée à une légende valable pour
tous les dessins ou cartes du site.

       * La FORMATION DES PYRENEES, expliquant en particulier la structure géologique en deux


étages du cirque de Barrosa par la superposition, dans les Pyrénées centrales, de chevauchements, dont la
"nappe de Gavarnie", à laquelle appartient l'étage supérieur.

       *  La topographie de cette NAPPE DE CHARRIAGE  (note 1)


    
   Ces deux dernières pages peuvent être complétées par quatre autres :
           - une montrant deux coupes géologiques nord-sud de la région du cirque, plus une de la région Gavarnie-Mont-
Perdu, qu'illustre une page contenant des photos de plis dans le massif du Mont-Perdu ;
          - des pages de photos sur - la nappe de charriage dans les vallées des Nestes ;
                                                      - le pic de Port Vieux
          - une page consacrée aux conséquences du charriage sur les roches

      * La nature des ROCHES DU CIRQUE les plus facilement reconnaissables, dans le cirque et dans
les régions avoisinantes.
   
     A compléter par des page de photos sur
                            - le calcaire crétacé (dans le cirque de Barrosa)
                           - le calcaire crétacé autochtone dans la vallée de Gavarnie
                            - le grès rouge
                           

         * Les caractéristiques d'une roche particulière : l'AMPELITE

      *  Des PARCOURS GEOLOGIQUES décrivant les roches qu'on trouve sous ses pas sur les croupes
qui dominent le cirque.
     A savoir celles du pic Barrosa, et celles de la sierra de Liena, dont une autre page détaille la sructure géologique, et
qui est illustrée par une page de photos.

         *  Les traces des ANCIENS GLACIERS du cirque

    

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa
    Enfin une page spéciale est consacrée à MONCAUP , site des Pyrénées (dans la Haute-Garonne) qui n'a
rien à voir avec le cirque de Barrosa, mais offre comme lui un exemple de l'aide que la géologie peut
apporter à la compréhension d'un paysage (dans ce cas façonné par la lherzolite).
   

CARTE GEOLOGIQUE simplifiée, du cirque de


Barrosa et, en partie, des vallées voisines, en couleurs
proches des couleurs conventionnelles (alors que pour les
autres cartes géologiques du site d'autres couleurs ont été adoptées,
rappelant celles des roches)
                   (cliquer sur la vignette pour ouvrir la carte).

  RESUME : cliquer ici pour lire un texte illustré résumant la géologie du cirque de Barrosa.

  L'auteur de ce site est un géologue amateur. Il a conscience de s'être aventuré sur un terrain qu'il
connait mal. Son excuse est qu'il est impossible de décrire le cirque de Barrosa et le chemin
muletier qui le traverse sans parler de géologie. Il serait donc reconnaissant à des géologues
professionnels, ou des internautes compétents en géologie, de lui faire part de leurs remarques, de
lui signaler des erreurs, ou de lui suggérer des améliorations.
Pour le contacter, voir la page Le site, courrier.

                                                                     Haut de page

  
   NB :
  
http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

* Le beau livre "Tres serols - Mont-Perdu", par Patrice de Bellefon,


Michel Clin, Enrique Balcells Rocamora, et Jean-François Le Nail, publié par
l'association "Mont-Perdu - Patrimoine mondial", comporte un chapitre
consacré à la géologie et à la géomorphologie du massif du Mont Perdu,
élargi à la région située immédiatement au nord, qui inclut le cirque de
Barrosa, chapitre trés intéressant, richement illustré, auquel est associé une
carte géologique simplifiée mais parlante.

  * Pour s'initier à la géologie en général on consultera avec profit :


   
   - des sites web :
       . deux sites de géologie générale :
            - le site génevois "Kasuku" (réalisé par des géologues génevois, où la géologie est présentée sous
une forme simplifiée, donc facilement assimilable, mais rigoureuse) :    
                                        www.kasuku.ch
            - le site canadien "Planète terre", de l'université Laval, au Québec (contenant beaucoup
d'illustrations) :
                                         www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/intro.pt/planete_terre.html
                                                        (voir la table des matières)
      . un site consacré aux Alpes mais contenant des notions de géologie générale :
                                         www.geol-alp.com/index.html    
                                                        (dans la page d'accueil cliquer sur "notions géologiques de base")
      . un site sur les "Paysages glaciaires" :    
                                        www.paysagesglaciaires.net
     
   - quatre livres intéressants :

     . "Ce que disent les pierres", de Maurice Mattauer, bibliothèque Pour la Science, 1998 (144 pages),
très bien adapté à l'initiation du profane à la géologie par son texte, les nombreuses photos qui l'illustrent,
et les multiples schémas qui en facilitent la compréhension.

      . " Le Cervin est-il africain; Une histoire géologique entre Alpes et notre planète", de Michel

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa
Marthaler, éditions L.E.P. Loisirs et pédagogie S. A., Lausanne 2001, 3e édition, où il est surtout question
de la formation des Alpes, mais qui contient beaucoup de notions de géologie générale très accessibles et
bien illustrées de schémas et de photos.

      . "Le tour de France d'un géologue", de François Michel, BRGM éditions, 2008 (384 pages, 39,95
euros), gros et beau livre trés richement illustré, qui décrit la géologie des régions françaises, y compris
évidemment les Pyrénées, d'une façon instructive et accessible pour l'amateur de géologie, mais susceptible
d'intéresser aussi le simple touriste.

     . Le livre scolaire "SVT Term S", programme 2012, des éditions Belin (32 euros) pour la partie
consacrée aux sciences de la terre, entre les pages 138 et 218, qui contient une iconographie très
instructive. A la page 161 il y a une photo du cirque de Barrosa (note 4).

                   

*
     Pour s'initier à la géologie des Pyrénées en général,
    
       - les deux livres (en espagnol) de Anchel BELMONTE RIBAS ,
richement illustrés :
               . Guia geologica del pirineo , édition Editorial Pirineo, 2003 ;
               . El paisaje altoaragones . Una aproximacion desde la
geologia, Cuadernos Altoaragoneses de trabajo 26, Instituto de Estudios
Altoaragoneses, Diputacion de Huesca, 2005.

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

   
       - des sites web traitant de la géologie des Pyrénées (avec leur
numero dans la liste des liens) :
             . "Géopyrénées" (la géomorphologie des Pyrénées) :
geopyrenees.free.fr (38)
             . "Geolval" (à la découverte de la géologie des Pyrénées) : www.geolval.com (24)
             . "Route géologique transpyrénéenne Aspe-Haut Aragon" (réalisé par l'association précédente et
une association espagnole, geoambiente) : www.routetranspyreneenne.com/home.php? (33)
             . le site du club de géologie de Tournefeuille, "Le Béryl" :
                                  www. geologie-tournefeuille.com (28)
             . le site du Géoparc du Sobrarbe (note 3), où les rubriques "Geologia del geoparque" et "Descubre el
geoparque", notamment, apportent des informations sur la géologie en général et celle de cette région du
Sobrarbe en particulier :                    www.geoparquepirineos.com (43).
  
       - dans la revue "Pyrénées", n° 261, janvier 2015, pages 4 à 27, un article
de Jacques REY intitulé "Les premiers géologues à la conquête des Pyrénées",
sur l'histoire de l'exploration géologique de la chaîne.

       

                                                 Haut de page

              

                                                                           

    NOTES :
http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

   1. Le mot "charriage" est ancien, et l'expression "nappe de charriage" devrait être remplacée maintenant par le mot "chevauchement".
   2. Cette citation est extraite de l'analyse élogieuse, par Eric Buffetaut, dans la revue "Pour la science", n° 370, août 2008, p. 100, du livre de
François Michel "Le tour de France d'un géologue".
   Dans le même ordre d'idées (les rapports du montagnard avec la géologie), à l'encontre de l'idée selon laquelle les grimpeurs sont indifférents à la
géologie, voici un extrait d'un texte de Olivier Delord qu'on peut lire dans le livre "Encore un pas", textes réunis et présentés par Pascal Ravier,
éditions Cairn, 2011 : "Le grimpeur ressent de la gratitude envers les mouvements tectoniques, les chambardements et chaos antédiluviens qui ont fait
surgir les cathédrales de pierres dont il est l'adepte. Il ne cesse de rendre hommage de manière jubilatoire par sa pratique au travail des plissements,
de l'érosion, du temps. Des forces insoupçonnées, l'eau, la glace, le vent, ont sculpté des formes merveilleuses propice à l'execice gratuit de l'escalade.
L'eau s'est infiltrée ici, fissurant ce monolithe de granit après un gel trop vif, dissolvant le tendre calcaire là, offrant alors les moyens de s'élever.
Ailleurs des mers anciennes, ou des glaciers oubliés se sont retirés, abandonnant une variété infinie de formes et de structures. Et s'il n'entend rien
aux mouvements complexes qui ont permis ces édifications, le grimpeur éprouve la géologie au plus près au cours de ses déambulations verticales.
Dans son corps. Dans ses pieds et ses mains."

  3. Un géoparc est un territoire dont le patrimoine géologique est considéré, en raison de sa richesse, comme méritant d'être étudié, mis en valeur,
préservé, et porté à la connaissance du public par le développement du géotourisme. Le territoire de la communauté de communes (Comarca) de
Sobrarbe a été inclus dans le réseau européen des géoparcs, par l'UNESCO, en 2006. Ce GEOPARC DU SOBRARBE (le seul situé dans les
Pyrénées) est géré, via un organisme autonome, par la Comarca du Sobrarbe dont le siège est à Boltaña.
    Pour s'informer sur la géologie de la région, on peut aussi, outre la consultation de son site, visiter l'"Espace du Géoparc de Sobrarbe" dans la
tour sud du château médiéval d'Aïnsa, Plaza del Castillo (se renseigner en téléphonant au 00 34 974 500 614 ou par e-mail à l'adresse
info@geoparquepirineos.com).

   Entre autres activités le géoparc du Sobrarbe organise, tous les ans au mois d'octobre sur un sujet différent, un "Séminaire" de 3 jours. En 2011 le
Ve SEMINAIRE DU GEOPARC DU SOBRARBE a eu lieu du 21 au 23 octobre ; son sujet était : la tectonique des plaques et la formation des
Pyrénées, et son programme le suivant :

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

      

   Ce programme comportait donc deux sorties, l'une au cirque de Barrosa, le 21 octobre, l'autre à l'ensemble église et château de Samitier, le 22.. En
voici trois photos :

  Visite au cirque de
Barrosa, jusqu'à la cabane,
commentée par Pierre
Carrière (auteur du présent
site) qui souligne la division
de la muraille du cirque en
deux étages, bien visible sur
cette photo, l'étage supérieur
http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

étant la nappe de charriage


de Gavarnie, ce qui met en
présence du processus de
formation des montagnes par
collision continentale (dont
les Pyrénées) lié à un
empilement de
chevauchements.

  Cliquer ici pour lire un


texte , illustré, préparé par
l'auteur du site en vue du
Séminaire et résumant la
géologie du cirque de
Barrosa

  Dans les ruines du château


de Samitier, Antonio Casas-
Sainz, de l'université de
Saragosse (Département des
Sciences de la terre) ,
explique, à l'aide d'une carte,
la géologie de la région que
domine ce spectaculaire
promontoire, en particulier la
formation de l'anticlinal de
Médiano, qu'on voit à
l'arrière-plan, baigné par les
eaux de la retenue du même
http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

nom.
   Au loin on aperçoit la Peña
Montañesa

  Près du chevet de l'église


de Samitier, Ruth Soto, de
l'Institut géologique et minier
d'Espagne (unité de
Saragosse) explique, entre
autres, l'une des
particularités géologiques de
la région, la discordance
qu'on voit au second plan, au
sommet de l'une des hauteurs
de la crête qui porte l'église
http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

et le château.

4. Le cirque de Barrosa, du moins sa falaise nord, a été choisi pour illustrer la notion de nappe de charriage, en prenant la nappe de Gavarnie pour
exemple :

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

              

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagegeologie.htm[14/06/2016 18:48:08]
Géologie du cirque de Barrosa

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                                                       (avec deux "r" comme dans barre, et un seul "s" se prononçant comme dans tasse)
      Bienvenue dans ce site consacré à un cirque de montagne espagnol peu connu des pyrénéistes français

Un des plus beaux cirques des Pyrénées, sur leur versant Il présente deux singularités, étroitement liées, qui incitent à s'intéresser à la géologie des
espagnol, dans le Haut Aragon, adossé au cirque de Troumouse, Pyrénées et à l'histoire minière de la région, mais il oriente aussi vers d'autres chapitres de l'histoire
décrit dans les pages ci-dessous, qui donnent : de celle-ci :

Sa SITUATION , et son ACCES


   Sa GEOLOGIE est particulère : creusé dans la superposition d'une nappe de charriage
Les impressions de Franz SCHRADER, à sa découverte du (important accident de la mise en place des Pyrénées), et de son soubassement, il a une structure en
cirque, et celles d'autres anciens pyrénéistes, dont Lucien BRIET deux étages, expliquée dans les pages :

. CHRONOLOGIE et LEGENDE
. FORMATION des PYRENEES
. NAPPE DE CHARRIAGE
. ROCHES du cirque.
. PARCOURS GEOLOGIQUES

Une VUE D'ENSEMBLE, avec

. Une VUE CAVALIERE


. Des PANORAMAS.
. TROIS PHOTOS avec calque explicatif

Une liste des belles COURSES (du nouveau dans cette page)
qui peuvent y être réalisées, les plus faciles étant détaillées dans les
pages :
Or l'existence d'une corniche naturelle à la limite des deux étages a permis l'aménagement d'un
. Pic de BARROSA (et pic de Port Vieux)
"CHEMIN DES MINES", par lequel, au XIXe siècle, le minerai de plomb argentifère des
mines du pic Liena était transporté en France à dos de mulets à travers le cirque, ou qui était
. Pic de LA MUNIA
emprunté par le personnel, chemin décrit dans les pages :
. Pic de ROBINERA
. Pic de LIENA ET TRAVERSEE DU CIRQUE
. MINES du pic Liena
par le chemin des mines.
. GEOLOGIE DE LA CORNICHE (où on trouvera l'essentiel )
. CORNICHES DU CAUSSE MEJEAN
. DESCRIPTION GEOLOGIQUE du chemin
. HISTOIRE du chemin
. Le chemin sur le VERSANT FRANCAIS
Par ailleurs une page décrit un autre chemin, dans une région voisine, celui du PORT DE PLAN
. Histoire locale : la "BOLSA DE BIELSA"  ; les EVADES DE FRANCE

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Page d'accueil du site "Le cirque de Barrosa"

Un accès à de nombreuses pages de   PHOTOS ,


dont 13 photos de Lucien Briet
De nombreux LIENS , et une bibliographie

Une justification du SITE , des informations sur son auteur, et un


CONTACT

PLAN DU SITE        INDEX ALPHABETIQUE       Nouveau : un diaporama, le Cotiella à skis, page Courses (dans la note 1)

    
                                              Ce site est reproduit au mieux par les navigateurs Internet Explorer et Safari.

C'est dans le cadre des activités du club de montagne "Les Cadets de Toulouse"que l'auteur de ce site a découvert et parcouru le cirque de Barrosa et sa région. Vous
pouvez consulter le site de ce club en cliquant sur son nom.

Actualités :
* Mai 2012 : Amis skieurs de randonnée, regardez cette vidéo.
* 12 Octobre 2014 : dans la nuit le refuge de Barroude a été complètement détruit par un incendie (voir la page consacrée à la
situation du cirque de Barrosa et à ses accès).
* 4 octobre 2015 : les travaux de rénovation de la cabane de Barrosa (1745 m.) sont terminés. Elle est ouverte en permanence. Les
montagnards y trouveront un bat-flanc (pour 12 personnes), 2 tables, 6 chaises et un poële (voir une page spéciale). Il est bien évident
cependant qu'elle ne peut suppléer la disparition (momentanée, espérons-le) du refuge de Barroude.

Météo sur le cirque (à 2621m.)


      par météoblue.com
( de haut en bas : pictogrammes ,
température : max.et min.; vent : vitesse,
rafales , direction ; indice UV ; humidité
; précipitations : mm/h , probabilité ,
distribution dans un rayon de 15 km ;
pression)   

Circo del Barrosa


42.72°N 0.17°E 2621m s.n.m.
Mar Mer Jeu Ven
14/6 15/6 16/6 17/6 Site publié le 18 janvier 2004 ; dernière actualisation le 14 juin 2016
                          
                                                                

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Page d'accueil du site "Le cirque de Barrosa"

8 °C 5 °C 3 °C 5 °C                                                                            
-1 °C -1 °C -3 °C -2 °C                                                                                        
15 km/h 24 km/h 7km/h 12 km/h
40 km/h 40 km/h 17 km/h 21 km/h
   
11+ 9/11UV 11/11UV 10/11UV                                                            
75 % rh 86 % rh 80 % rh 75 % rh

 <1mm  5mm  4cm -


51 % 85 % 90 % 85 %                                                                 

                                                                Haut de page

1009 hPa 1001 hPa 1001 hPa 1008 hPa


meteoblue

                                                                                                           

              
                                                                                             
  
                                      
                 

                                                                                                                        

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Page d'accueil du site "Le cirque de Barrosa"

http://cirquedebarrosa.free.fr/index.htm[14/06/2016 18:48:15]
http://cirquedebarrosa.free.fr/Images/cisaillement03incr.jpg[14/06/2016 18:48:17]
Le pic de Port Vieux

    
    Photos : page de photos 9-11
    Vallées de La Gela, de Saux, de Badet et du rio Pinara : le pic de Port Vieux
    Le pic de Port Vieux n'appartient pas à proprement parler au cirque de Barrosa, mais il est proche
de sa partie nord par la topographie et la géologie. Il domine à l'ouest la région de Barroude, au nord
la vallée de La Géla, à l'est la vallée du rio Pinara.
    C'est donc un beau belvédère, et dont l'ascension est facile.
    De plus il est intéressant sur le plan géologique car il présente l'originalité d'être coiffé d'un
"lambeau de poussée".

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

       
   Cette carte situe les différents itinéraires par lesquels on peut gravir ce sommet. Ils sont tous faciles, le plus souvent
sur sentier, ou en terrain facile, à partir (voir la page consacrée au pic Barrosa , Remarques) :
- du port de Barroude, accessible par le cirque de Barrosa , ou par la vallée de La Géla ;
  - du balcon de Barroude et de son refuge, en quittant à mi-hauteur le sentier du port pour traverser le chaos qui
encombre la combe séparant le pic de Port Vieux du port de Barroude, et gagner, par un sentier en écharpe qu'on
voit de loin, un épaulement herbeux de l'arête nord-ouest du pic, magnifique belvédère. duquel on monte facilement
au sommet par les rochers de cette arête ;
  - du grand replat de la vallée de La Géla pour, par le chemin du Port Vieux,
     * soit monter au Port, puis au sommet par un sentier qui longe d'abord l'arête nord-est du pic, versant Pinara,
puis s'en écarte pour emprunter une sorte de rampe raide (en descendant ensuite par le port et le balcon de
Barroude on réalise un beau circuit) ;
http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux
     * soit quitter ce chemin là où il traverse le plateau au-dessus des mines de La Géla (plateau qu'on peut aussi
atteindre en traversant les mines) pour ensuite monter, à travers des pentes faciles puis un sentier en écharpe, au
"belvédère" et de là au sommet.
  - du tunnel d'Aragnouet-Bielsa pour monter au Port Vieux, soit de son entrée nord (ce qui implique la traversée
de la face ouest du pic de l'Aiguillette par un sentier étroit sur des pentes raides), soit de son entrée sud par le
chemin de la vallée du rio Pinara.

        
   Depuis l'entrée du grand replat de la vallée de La Géla et de ses vastes pâturages, vue matinale sur la face nord du
pic de Port Vieux. La passerelle donne accès au sentier du refuge de Barroude.
   A droite du pic : le ravin du torrent issu du lac de Barroude, et, en haut, extrémité sud-est de la muraille de
http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux
Barroude.

                                                                             Haut de page

        
   Au fond et au milieu de l'image, le pic de Port Vieux, avec à gauche le long épaulement presque horizontal de son
arête nord-ouest, vus du grand lac de Barroude parsemé des gros rochers tombés de la muraille de Barroude.
   Au-dessous, éclairée par le soleil, une croupe constituée d'une roche éruptive claire : de la diorite, apparentée au
granite.

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

        
   Autre vue sur le pic de Port Vieux, depuis les maigres pointements rocheux qui à l'ouest du port de Barroude
contrastent avec la vaste croupe qui le prolonge à l'est, et qui doit son aspect au délitement de l'ampélite.

                                                                           Haut de page

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

        
   Vue sur le sentier que, un peu en dessous de la croupe, faite d'ampélites, montant du port de Barroude au Soum de
Barroude, on emprunte pour monter vers le pic de Port Vieux (non visible, à gauche).
   Au fond, la bosse (2740 m) qui précède le pic Barrosa (et à laquelle certaines cartes nomment pic Barrosa)
(l'auteur de cette est Mariano ; elle foit partie d'une série de photos illustrant dans son site de topos
(http://www.topopyrenees.com) la page (cliquer ici) consacrée à un circuit à partir de la vallée de La
Géla passant par le pic Barrosa et le pic de Port Vieux. (l'auteur du présent site le remercie pour lui avoir
permis d'y insérer ces photos).

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

       
   Vue sur le versant ouest du pic de Port Vieux, depuis la bosse qui se situe entre le port dr Barroude et le soum de
Barroude.

                                                                              Haut de page

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

        
   Depuis un bombement de la crête de Port Vieux, vue sur l'arête herbeuse (échancrée par le Port Vieux, au milieu
de l'image) qui va du pic de l'Aiguillette à droite, au pic de Port Vieux à gauche. Son sommet et son arête nord-
ouest se détachent mal (sauf son épaulement) en avant de la muraille qui s'étale du pic de La Munia à gauche au pic
Gerbats à droite, en passant par le pic de Troumouse.

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

                                 
   Vue sur l'arête nord-est du pic de Port Vieux, qui, à partir du Port Vieux, en bas à gauche (traversé par un
chemin muletier), au sommet, en haut à droite, est facilement gravie par un sentier qui la longe sans s'en écarter
beaucoup sur le versant de la vallée du rio Pinara. On en on voit le début dans la pelouse.

                                                                                   Haut de page
http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

       
   Cette image met en évidence le bariolage du haut de l'arête sud du pic de Port vieux (à gauche du sommet) : de
bas en haut, au-dessus du brun des schistes cambro-ordoviciens du socle, le rouge du grès, le blanc du calcaire
crétacé supérieur, le presque noir de l'ampélite dans le Soum de Barroude à gauche, et de nouveau, sur la crête, le
rouge (ou rose) d'un "lambeau de poussée" (voir ci-dessous la photo accompagnée d'une coupe ).
   Remarquer que dans la rampe mi-rocheuse mi-herbeuse qui descend du sommet les deux bandes, de grès rouge et
de calcaire crétacé blanc, sont décalées vers le bas, par une faille, qui coupe le pic à gauche de la rampe.
                                                                            

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

       
   La même arête nord-est vue du sentier peu avant son arrivée au sommet du pic de Port Vieux. Après avoir
marché dans du grès rouge puis du calcaire blanc on a la surprise de rencontrer de nouveau du grès rouge : il
appartient à un "lambeau de poussée" (voir ci-dessous la photo accompagnée d'une coupe )
   Au deuxième plan : la crête de Port Vieux, limitant au nord les pâturages de la vallée du rio Pinara, ondulant du
pic de l'Aiguillette à gauche (face ouest pentue, arête sud-ouest descendant sur le Port Vieux), au port de Bielsa à
droite, sous la pyramide du pic de Marioules.
   Au troisième plan : le massif du pic Garlitz (avec la proue du Pène Abeillère).
   Au fond : le pic d'Aret.

                                                                           Haut de page

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

       
   De la crête (dans sa partie en calcaire crétacé) qui va du Soum de Barroude au pic Barrosa, vue, vers le nord, sur
l'arête sud du pic de Port Vieux, entre le Soum de Barroude (presque plat) et le sommet.
   Au fond, de gauche à droite : le pic Gerbats, pic des Aiguillous, pic de La Géla, pic Long, pic de Campbieil, et,
à droite du sommet, pic Méchant.

http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux

       

     Sous le même angle, vue rapprochée sur


cette arête sud, détaillant sa géologie
(coupe nord-sud simplifiée ci-contre).
     Y sont bien visibles, au-dessus des
schistes bruns cambro-ordoviciens du socle,
les trois bandes : le grès rouge (vineux) du
Permo-Trias, le calcaire blanchâtre du
crétacé supérieur, et, à gauche, dans la
croupe sommitale du Soum de Barroude,
l'ampélite violet foncé.
     Plus loin, c'est de nouveau du grès rouge
(ou rose) qui forme la partie rocheuse de l'arête et coiffe le sommet, ainsi que son épaulement nord-est. Ce grès
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Le pic de Port Vieux
appartient au "lambeau de poussée", reste d'une proéminence arrachée au socle et poussée au-dessus du calcaire
crétacé, par la progression vers le sud du chevauchement de la nappe de Gavarnie (partie hachurée sur la carte et
sur la coupe ; voir la dernière photo et la page consacrée aux conséquences du charriage).
   A droite descend une falaise liée à la faille qui a abaissé la partie nord-est du pic.
  
   (voir aussi une magnifique photo panoramique, à 360°, prise du Soum de Barroude, dans le site
"Les Topos Pyrénées par Mariano" en cliquant ici : on y a un point de vue beaucoup plus large, et
encore plus géologiquement explicite, sur le versant est du pic)
                                                                            Haut de page

       
http://cirquedebarrosa.free.fr/picdeportvieuxph.htm[14/06/2016 18:48:21]
Le pic de Port Vieux
   Vue sur la bosse d'ampélites qui relie le port de Barroude (à droite) au Soum de Barroude, depuis les abords du pic
de Port Vieux.
   A l'arrière-plan : le haut d'une partie du cirque de Barrosa (pic de Robiñera, à gauche, et falaise nord, avec le pic
de La Munia et le pic de Troumouse) et la partie sud de la muraille de Barroude
   Les éboulis tombant de la couche d'ampélite recouvrent presque tout, mais la couche de grès rouge est visible à
droite sous la forme d'un petit escarpement rocheux, et la couche de calccaire crétacé se trahit par la présence de
cailloux blancs mélés aux débris sombres de l'ampélite.

       
   Toujours des abords du sommet du pic de Port Vieux, autre vue, sous un autre angle et une lumière différente, par-
delà cette même croupe d'ampélites, sur le haut du cirque de Barrosa, du col d'Espluca Ruego à gauche au pic
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Le pic de Port Vieux
Robiñera à droite.

                                                                               Haut de page

       
   Du haut de l'arête nord-ouest du pic de Port Vieux, dans sa partie constituée de grès rouge, vue sur l'épaulement
herbeux de cette arête, d'où on domine le grand replat de la vallée de La Géla, à droite.
   Au deuxième plan : la crête entre pic de La Géla à gauche et pic de Piau.
   Au fond, de gauche à droite : pic Long, pic Campbieil, pic Méchant et pic Bugatet.

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Le pic de Port Vieux

       
   Autre vue de cet épaulement qui fait face à la muraille de Barroude (dont on voit ici la partie nord, avec la dent
du pic Gerbats et la pyramide du pic de La Géla) et offre une vue plongeante sur le balcon et ses deux lacs (dont le
petit sur cette image).
   Au loin : le pic Campbieil, derrière lequel se cache le pic Long.

                                                                          Haut de page

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Le pic de Port Vieux

       
    Coussin de Silène acaule sur le grès rouge (qui est plutôt rose ici) de la partie rocheuse de l'arête sud du pic de
Port Vieux, ce grès dont est constitué le "lambeau de poussée" (voir ci-dessus la photo accompagnée d'une coupe
).

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Le pic de Port Vieux

        
   Pic (2517 m) et col (2392 m) de l'Aiguillette. Le soleil fait briller les schistes de la face nord-est du pic, prolongé
à gauche par la crête de Port Vieux, tandis que sa face ouest est dans l'ombre. C'est par ce col qu'il faut passer pour
gravir le pic de Port Vieux quand on vient de l'entrée nord du tunnel d'Aragnouet-Bielsa.
   Au fond, le pic Barrosa (2763 m). (Photo Philippe Villette ; voir son blog).

                                                                          Haut de page

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Le pic de Port Vieux

        
    De l'arête nord-ouest du pic de Port Vieux : au deuxième plan, la face ouest du pic de l'Aiguillette ((2517 m;
entre le col de l'Aiguillette à gauche et le Port Vieux à droite), à l'extrémité de la crête de Port Vieux qui esr
échancrée plus loin par le port de Bielsa ; au troisième plan, le massif du pic de Garlitz (2798 m), avec le pic de
Cuneille à gauche et le pic de Pène Abeillère à droite ; derrière, le pic d'Aret (2939 m).

                                                                             Haut de page

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Le pic de Port Vieux

        
   La face ouest du pic de l'Aiguillette, vue de près. On y voit le sentier par lequel on la traverse, sur une pente raide,
dans les éboulis, entre le col de l'Aiguillette et le Port Vieux (Photo Philippe Villette ; voir son blog).

                                                                                  Haut de page

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Le pic de Port Vieux

                            
   Vue hivernale de la face nord du pic de Port Vieux. L'auteur de cette photo est Bruno Serraz, qui avec cinq
amis du CAF de Toulouse a descendu cette face nord le 12 février 2011. Partis un peu à gauche du sommet ils ont
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Le pic de Port Vieux
emprunté le couloir à l'aplomb de celui-ci, encaissé et se reserrant dans sa partie inférieure (on le voit bien sur la
première photo de cette page). Ils ont réalisé cette descente impressionnante au cours d'un long circuit (1700 m. de
dénivelé positif cumulés) à partir de l'entrée sud du tunnel Aragnouet-Bielsa, avec montée directe par la vallée du rio
Pinara au col entre pic de Port Vieux et Soum de Barroude, et retour du grand replat de La Géla par le Port Vieux.
Bruno Serraz insiste sur le fait que cette descente, qui implique une grande maîtrise du ski, peut s'avérer très
dangereuse si les meilleures conditions nivologiques ne sont pas réunies.
    Cette photo et la suivante font partie d'un album qu'on peut admirer dans son site (http://www.brunoserraz.fr) en
cliquant ici (l'auteur du présenr site remercie Bruno Serraz pour l'avoir autorisé à y insérer ces photos).

      
   Descente, par l'équipe de Bruno Serraz, du couloir dans sa partie basse, vers le grand replat de la vallée de La
Géla, où on voit à gauche le sentier du refuge de Barroude, et à droite le chemin du Port Vieux.
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Le pic de Port Vieux

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   PANORAMA pris du sommet du pic de Port Vieux visible dans un autre site :

   - figurant dans le site "Panoramas des Pyrénées" (adresse : http://www.pyrenees360.fr) avec de


multiples autres grands panoramas pris de nombreux sommets des Pyrénées ; cliquer sur la vignette ci-
dessous pour ouvrir la page contenant un lien pour ce panorama

                             

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Le pic de Port Vieux

       
   Dans le guide Soubiron, édition 1931, page 194 (l'exemplaire photographié a appartenu à Louis Robach [1871-
1959], dont on voit les tampons et la signature [note 1]) l'auteur vante le panorama qu'on peut contempler du sommet
du pic de Port Vieux (qu'il appelle "Pic de Barroude"), en ces termes : "Quoique de moyenne alt. ce sommet est un
admirable belvédère. S'avançant comme une proue de navire sur les cirques de Barroude et de La Gela, il domine
majestueusement une région des plus intéressantes. On a en face, à l'O., la longue et terrifiante muraille de
Barroude dont une partie plonge dans les lacs glacés de Barroude [...]. Au S., à environ 1 k., on aperçoit un sommet
d'égale alt. qu'une crête facile relie au Barroude ; c'est le pic de Barrosa qui fait pendant, pour le versant espagnol,
au belvédère du Pic de Barroude pour le versant français. En 3/4 d'h., on peut aller d'un pic à l'autre à toute crête.
  De son sommet, on domine, au S.-O., tout le cirque de Barrosa et à l'E., le vallon de Pinara. Dans cette dernière
direction, l'oeil embrasse en éventail tous les ports de la crête frontière, depuis le Port Vieux jusqu'à celui
d'Ourdissettou. Le massif des Puntas et Fulsa, qui est tout près paraît des plus imposants. La voie d'ascension à la
Punta Fulsa par le barranco de Bin se découvre presqu'en entier. Mais ce qui retient surtout l'attention, ce sont les
grands pics de Troumouse, de Serre-Mourène et de La Munia qui vus de là, ont des allures de géant. Descendant au
S.-O., on rejoindra le sentier qui, venant du Port de Barroude (2542 m), plonge dans la cirque de Barrosa dont il
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Le pic de Port Vieux
franchit le ruisseau pour passer rive dr. On jouira pendant cette descente d'un nouveau spectacle non moins
impressionnant.   Au N.-O., en deux gradins superposés, un muraille d'environ 15àà m. de hauteur monte presque
verticalement jusqu'à la crête de La Munia qui se profile sur le ciel. Rien n'est plus imposant".

  
   VOIR AUSSI :
   - la page consacrée au chemin des mines sur le versant français
  
- d'autres photos du pic du Port Vieux prises lors d'un circuit à partir de la vallée de La Géla,
passant par le pic de Port Vieux et le pic Barrosa, avec retour par le Port Vieux) :
      - dans le site d'Eric Visentin [http://h.visentin.free.fr) d'autres photos ;
      - dans le site de topos de Mariano de nombreuses et belles photos prises lors de ce même circuit,
avec des liens pour une carte, un profil, Google Maps, Google Earth, une Trace Gps, et pour
d'impressionnants panoramas à 360° pris du pic Barrosa, du Soum de Barroude, et du pic de Port
Vieux).

   

    Retour à   la page générale sur la vallée de La Gela et les vallées voisines                  
                    la page contenant la liste des pages de photos
                     la page d'accueil du site

   NOTES :

    1. Louis Robach mérite d'être connu : personnage éclectique et pittoresque, grand montagnard, grand pyrénéiste surtout (43 fois le Mont-
Perdu), mais pas seulement ( le Mont-Blanc 7 fois, entre autres grands sommets alpins, et dans les Andes : le Chacaltaya, 5421 m., l'Aconcagua
jusqu'à l'altitude de 5500 m. ), pionnier du ski de randonnée, grand voyageur, astronome, photogaphe, chirurgien-dentiste (à Condom, puis à
Montréjeau ; "à l'occasion" a-t-il inscrit sur sa carte de visite : il a quand même compté 25571 dents arrachées au cours de sa vie).
   
    Pour en savoir plus sur Louis Robach, consulter :
   - dans la revue Pyrénées, n° 259, juillet 2014, pp. 68-78, l'article "Louis Robach" par Pierre Sarthoulet ;
   - sur internet, en particulier :
        * une biographie écrite par Philippe Vergnes (et un document Power-point du même auteur, accessible en tapant dans un moteur de
recherche : "Louis Robach document PPT Philippe Vergnes") ;
        * une page du site pbase où on trouve une photo prise par Robach (le Mont-Perdu, de nuit) avec un texte de Robert Ollivier, grand
admirateur de cet homme hors du commun ;
        * une biographie et quelques photos dans le site Pyrénées-Passion ;
        * la présentation d'un livre sur Louis Robach dans le site Pyrénées-pireneus.

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Le pic de Port Vieux

        
   Quelques photos où figure Louis Robach (ou son vélo).
   Voir aussi deux autres photos :
   - l'une dans la page consacrée à Franz Schrader, note 4, célébre photo où il figure, devant les grottes Bellevue au Vignemale, aux côtés de
Henry Russell et du guide de celui-ci, Mathieu Haurine ;
   - l'autre dans la page consacrée au pic Barrosa, note 2.

NOTES :                                               Haut de page

   

   

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Le pic de Port Vieux

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Tectonique des plaques et formation des montagnes

      Géologie : Formation des Pyrénées


   Page 1 : Tectonique des plaques et formation des montagnes    (nouvelle version, 2016)
[...] il ne faut guère d'imagination pour concevoir aujourd'hui que la façon la plus simple d'épaissir la
lithosphère est d'empiler, les unes sur les autres, des unités originellement situées sur un même plan horizontal.
                                                                                                           Pierre Choukroune,
                                dans la préface du livre de Olivier Merle, Nappes et chevauchements, édition Masson, 1994

   I -   Un bref rappel est utile pour comprendre la formation des montagnes (note 8) :
   La structure des couches superficielles de la terre est la suivante (figure 1 et 2) :
       La croûte se différencie du manteau essentiellement par sa composition chimique :
         - la croûte océanique (7 Km d'épaisseur) a une composition moyenne proche de celle du "basalte" (résultat de la fusion partielle des péridotites),
donc une densité relativement élevée (2,9 g/cm3);
         - la croûte continentale (30 à 40 Km d'épaisseur, jusqu'à 70 dans les montagnes) a une composition proche de celle du "granite", donc une
densité relativement faible (2,8) ;
      Le manteau (qui a prés de 3000 Km d'épaisseur) a une composition proche de celle des "péridotites" (voir une page consacrée à la lherzolite),
donc une densité élevée (3,25).
       La frontière entre croûte et manteau est appelée le " Moho " (nom abrégé d'un géophysicien : Mohorovicic).
       La lithosphère (environ 100 km d'épaisseur) comprenant la croûte et la partie la plus superficielle du manteau (le "manteau lithosphérique") se
différencie par sa rigidité de l'asthénosphère (du grec asthenos = mou), partie sous-jacente du manteau (jusqu'à une profondeur de 500 à 700 km)
qui, du fait d'une température élevée (plus de 1300°), est relativement plastique (à l'échelle des millions d'années ; sa consistance est celle du fer
chauffé au rouge).

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Tectonique des plaques et formation des montagnes

           
Figure 1 : Structure de la terre entière (à gauche), et sructure et dynamique du manteau (à droite).
   La Terre, chauffée par l'impact des corps célestes qui s'y sont écrasés et par la radioactivité de certains minéraux du manteau, se refroidit : c'est ce
qui entraine une convection thermique dans le manteau. En effet, refroidie en surface par conduction, la lithosphère s'alourdit ; quand sa masse
volumique dépasse celle de l'asthénosphère (densité 3,3 contre 3,25) elle coule dans le manteau (difficilement pour la lithosphère continentale
retenue par sa croûte légère) ; cette subduction est le moteur du déplacement des plaques (figure 2) ; bien que freinée à 670 m de profondeur, où la
pression compacte l'olivine dans la péridotite, la lithosphère descend juqu'à la base du manteau, dont la matière, réchauffée par le noyau et surtout
la radioactvité, remonte, en particulier sous forme de panaches responsables du volcanisme des points chauds, ou à faible profondeur (moins de
100 km) sous les dorsales où la fusion parielle de la péridotite, liée à la baisse de la pression, produit du magma basaltique qui vient compenser
l'écartement des plaques.
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Tectonique des plaques et formation des montagnes

   Selon la théorie de la tectonique des plaques, l'ensemble de la lithosphère est divisé en une douzaine de grandes plaques principales qui se
déplacent les unes par rapport aux autres (à une vitesse de l'ordre de 1 à 10 cm par an).
   Les frontières entre plaques sont de trois sortes (figure 2) :
    - les subductions, où une plaque s'engloutit dans le manteau (note 7),
         . subduction océanique, quand il s'agit d'une plaque océanique qui, vieillie et refroidie, donc alourdie (densité de 3,3, donc supérieure à celle du
manteau sous-jacent) et légèrement déclive, glisse sur l'asthénosphère (indépendamment des courants de convection qui y règnent) puis y "coule" du
fait de son poids en "tirant" l'ensemble de la plaque et le continent qui lui est rattaché ; c'est là le moteur principal (les dorsales y participent un peu)
du déplacement des plaques, lequel participe à l'évacuation de la chaleur due (surtout) à la radioactivité ; la subduction se produit le plus souvent au
bord d'un continent (cas des Andes) mais peut se produire en plein océan (cas des Antilles) ;
        . subduction continentale (plus difficile en raison de la légèreté de la croûte continentale), en cas de collision entre deux continents génératrice
de montagnes ;
    - les dorsales océaniques, où de la plaque océanique est créée par une montée de magma basaltique (résultant d'une fusion partielle des péridotites
du manteau du fait d'une chute de pression, à une faible profondeur) dans le haut du manteau pour compenser la subduction ;
    - les failles transformantes, qui segmentent les dorsales et peuvent se propager jusqu'aux zones de subduction.

      
  Figure 2 : Une dorsale (à gauche) et une subduction océanique précédant une collision continentale (à droite).

  (Sources :
    - Dossier Pour la science "La Terre à coeur ouvert", n°67, Avril-Juin 2010, en particulier l'article de Pierre Thomas, p. 38-44, intitulé "La
convection, moteur du manteau" (plus développé dans le site web http://planet-terre.ens-lyon.fr : cliquer ici) ;
    - "La valse des continents", par Patrick De Wever et Francis Duranthon, EDP sciences, 2015, 90 p. (qu'on trouve, entre autres, à la librairie du
Museum d'histoire naturelle à Toulouse)).

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Tectonique des plaques et formation des montagnes

                                                                                                                   *
    II - Formation des montagnes par collision continentale (est pris ici pour modèle le scénario simplifié d'une
collision succédant à une subduction océanique sous un continent)
   

   1. Une chaîne de montagne naît dans une zone du globe où deux plaques tectoniques convergent (à la vitesse de quelques cm par an, soit
quelques dizaines de km par millions d'années [Ma]) :
  - soit lorsqu'une lithosphère océanique est en subduction :
       > sous le bord d'un continent (" chaîne de subduction ", ou cordillère, type Andes) ;
       > ou sous une autre lithosphère océanique (" arc insulaire ", chapelet d'îles volcaniques, type Japon, ou Antilles) ;
  - soit lorsque deux lithosphères continentales entrent en collision (" chaîne de collision ", type Himalaya ou Alpes).
   Il existe deux autres types plus rares (sans parler des chaînes composites) :
       > la " chaîne d'obduction ", lorsqu'une partie de croûte océanique, au lieu de s'enfoncer dans l'asthénosphère par subduction, chevauche une
autre croûte océanique ou le bord d'un continent (type Oman).
       > la " chaîne intracontinentale ", lorsque la compression liée à une collision continentale se répercute à l'intérieur d'un continent, dans une
zone où il est distendu et aminci (par exemple par un coulissage). C'est le cas des Pyrénées : la lithosphére océanique dont la formation dans le golfe
de Gascogne a accompagné l'écartement (dans un premier temps) entre Ibérie et Europe, ne s'est pas propagée plus à l'est ; cependant (dans un
deuxième temps) s'est produit un affrontement entre les deux continents, comme en cas de véritable collision.

    2. Une collision continentale se produit quand la croûte continentale portée par une plaque en cours de subduction océanique finit par arriver au
contact du continent porté par la plaque chevauchante, supposée fixe (tout dépend de la référence qu'on prend), une fois résorbée la croûte océanique
qui séparait les deux continents (figure 2).
   La subduction de la plaque mobile va se poursuivre, mais plus difficilement et plus lentement, car la croûte continentale qu'elle porte renâcle à
l'accompagner dans l'asthénosphère en raison de sa faible densité (2,7, contre 3,3 pour le manteau) : une grande partie de cette croûte continentale
mobile va ainsi échapper à la subduction et s'entasser par un processus d'"écaillage" contre le front de la plaque chevauchante, qui agit comme
un rabot.
   La subduction peut cependant forcer ce qui reste de croûte à descendre jusqu'à une profondeur de l'ordre de 100 km.  

   3.Ce processus est le suivant (figure 3) :


   Venant buter et s'immobiliser contre le front de la croûte continentale fixe, une première grande " écaille tectonique " (dont l'épaisseur est de
l'ordre du km) se décolle de la croûte mobile suivant un plan de faille inverse proche de l'horizontale, échappe ainsi à la subduction, et, par à-coups,
séisme après séisme, chevauche (sur une ou plusieurs
dizaines de km), le reste, aminci, de la croûte qui,
continuant de migrer en-dessous, poursuit sa
subduction. Un pli anticlinal du front de l'écaille (qui

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est souvent sédimentaire) accompagne son


chevauchement (on parle de " pli-faille ", ou de "pli-
nappe") (note 6)

(voir une courte animation qui illustre le principe du


chevauchement)
.
  Un nouveau plan de décollement apparaît ensuite dans
la croûte mobile, et prend le relais, sous le premier,
presque parallèle à lui, un peu plus au large, de telle
sorte qu'une deuxième écaille chevauchante
s'immobilise, de la même façon contre (ou sous) la
première, qu'elle redresse (ou soulève).
   Et ainsi de suite.

< Figure 3 : Schéma expliquant le processus


d'empilement des écailles tectoniques à l'origine
de la surrection d'une montagne (il fait
abstraction de l'érosion).

   Tandis que (pendant plusieurs dizaines de Ma) la


plaque mobile, presque réduite à sa partie mantellique,
poursuit sa subduction sous la plaque fixe (sur
plusieurs dizaines de km, à la vitesse de quelques cm
par an) et s'enfonce dans l'asthénosphère, un nombre
variable d'écailles viennent ainsi se coincer et
s'empiler (sur plusieurs km d'épaisseur), par
chevauchements successifs, les unes sous les autres (et
non sur, chacune s'ajoutant à la base de l'empilement),
dans l'angle formé par le front de la croûte supérieure et
la plaque plongeante qui s'épaissit donc par sa base, par en-dessous (on parle de "prisme d'accrétion", ce mécanisme étant analogue à celui par lequel
se forme un prisme d'accrétion lors de la subduction d'un plancher océanique : figure 2 ).
  
   Le même processus affecte aussi, le plus souvent à une échelle moindre, le front de la croûte continentale fixe, également débité en grandes lames,
séparées par des plans de clivage en sens opposé. De ce fait la cicatrice de l'affrontement entre les deux croûtes, la " suture ", est parfois difficile à
trouver, sous la forme d'une faille de chevauchement parfois verticalisée, voire renversée (note 2 : chevauchement de la Dent Blanche).
   Cet empilement s'accompagne de séismes liés à des ruptures dans la couche fragile, cassante, de la croûte continentale, entre 0 et 15 km de

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profondeur.

                              
     Figure 4 : Les deux principaux types de failles : les failles normales et les failles inverses.

     4. Les décollements (ou "plans de chevauchement") des écailles (ou "nappes de charriage"quand elles sont grandes, "chevauchements" quand
elles sont plus petites, et maintenant plutôt "unités chevauchantes" [note 1] ), sont donc des failles "inverses" (on se trouve dans le cas d'un
raccourcissement par compression ) : inversement celles liées à une extension, ou étirement, avec amincissement, sont dites "normales" (figure 4).
   Le glissement d'une unité chevauchante sur une autre entraine un cisaillement des roches de part et d'autre du plan de chevauchement (voir une
page spéciale) : le frottement, sous forte pression, est intense et une énergie abondante est dissipée qui échauffe les roches. D'où un métamorphisme,
de moyenne pression et moyenne température, avec schistosité (création d'une structure en mille-feuille), voire fusion partielle, favorisée par la
présence d'eau, créant de petites poches de magma cristallisant en profondeur sous forme de petits massifs (des "plutons") granitiques.
   Le saut (ou le transfert) d'un décollement à un autre est favorisé par l'augmentation de température et surtout de pression que crée l'unité
chevauchante (par son poids et sa base chaude) dans la croûte sous-jacente, couverte de sédiments froids hydratés. Il en résulte une circulation d'eau
sous pression qui fragilise la roche par " fracturation hydraulique " : il se crée une bouillie où la résistance au cisaillement est diminuée, ce qui rend le
décollement à ce niveau plus facile.
   Quoiqu'il en soit les décollements se produisent, dans la croûte, de préférence :
     > par jeu en sens inverse, dans sa couche fragile (cassante), de failles normales héritées de l'époque où sa marge constituait la moitié d'un rift
continental avec amorce d'une dorsale océanique (déchirure semblable au rift africain actuel) ;
     > à la limite entre les différents niveaux mécaniques de la croûte continentale (entre croûte et sédiments, entre couche cassante et couche ductile,
ou entre couche ductile et manteau) ;
     > à l'intérieur d'une couche de terrain de moindre cohésion (par exemple une couche d'ampélite, comme on le voit dans le cirque de Barrosa : voir
la page consacrée à l'ampélite), ou de grès argileux, ou de gypse), qui par son effet lubrifiant (on parle de " couche-savon "), favorise ensuite le
glissement d'une unité sur la croûte sous-jacente.

     5. C'est cet empilement par en-dessous d'unités chevauchantes qui produit (en quelques millions d'années [Ma]) la surrection d'une
montagne (à la vitesse moyenne de quelques mm par an).
   En effet, s'ajoutant à la superposition des deux croûtes, il épaissit, en la raccourcissant horizontalement (d'une distance de l'ordre de la centaine

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de km), la croûte continentale (dont l'épaisseur peut ainsi doubler, atteignant 60 à 80 km).
   Epaississement qui se fait vers le haut, créant une antiforme en éventail à l'échelle de la chaîne, dans lequel l'érosion sculpte des reliefs
montagneux (qui peuvent culminer jusqu'à une altitude de 8 à 9 km).
   Mais aussi vers le bas, l'augmentation de son poids entraînant un enfoncement de la lithosphère ainsi épaissie et alourdie (selon le principe
d'Archimède, ou d'"isostasie", comme dans le cas d'un iceberg) dans l'asthénosphère chaude (1300°), et ductile. Les reliefs montagneux sont ainsi
compensés en profondeur par une " racine " (figure 5).
   Quand la collision n'est pas franchement frontale, mais oblique et que les croûtes continentales coulissent le long de leur affrontement, des
étirements peuvent se combiner aux épaississements.

     6.
Les sédiments portés par les continents sont aussi affectés par les chevauchements, mais ils le sont surtout par des plissements. La
couverture sédimentaire peut (sous l'effet d'un chevauchement) se décoller de son substratum cristallin (roches métamorphiques ou granitiques), et n'y
laisser qu'une mince couverture (telle la couche de calcaire crétacé autochtone sous la nappe de Gavarnie).
   Les terrains anciens impliqués dans les chevauchements, et qui peuvent être ce qui reste de chaînes de montagne anciennes (par exemple la chaîne
hercynienne), sont également remaniés par des plissements et par le métamorphisme lié à une augmentation de la pression et de la température,
métamorphisme qui commence dès le début de la subduction continentale.

                               

   Figure 5 : Coupe d'une chaîne de montagne constituée, attaquée par l'érosion (note 3).

     7. Dès le début de sa surrection la montagne est attaquée par l'érosion (figure 5).
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Tectonique des plaques et formation des montagnes

   Les sédiments détritiques (argile, sables, graviers arrachés aux reliefs montagneux par les glaciers et les torrents) vont s'accumuler (sous forme d'une
roche appelée " molasse ", parfois sur 1km d'épaisseur), de part et d'autre de la chaîne, dans de larges bassins. Ce sont les " bassins molassiques "
(tel celui de la plaine du Pô), dont le poids accentue (on parle de "subsidence") la flexure imprimée à la lithosphère par le poids de la montagne
(phénomène qui se fait sentir par exemple à Venise).
   Mécanique ou chimique, elle peut atteindre 4 mm/an (et même 1 m/an sous l'effet des glaciers, comme cela a été le cas il y a 20000 ans lorsque la
terre était en grande partie couverte de glace).
   Lorsque la compression diminue, l'érosion, grandement aidée par le phénomène d'effondrement gravitaire (voir plus loin), amincit la chaîne de
montagne et finit (en quelques dizaines de Ma) par redonner son épaisseur normale (environ 30 km) à la croûte continentale qui, ainsi allégée,
remonte par ajustement isostatique (comme un bateau qu'on décharge). En surface l'érosion arase les reliefs montagneux, et réduit ainsi la chaîne de
montagne à l'état de "pénéplaine" ("presque plaine", à l'altitude de 100 à 200 m).
   Apparaissent ainsi à l'affleurement, quand elles ne sont pas recouvertes par des sédiments fluviatiles ou marins plus tardifs, des roches qui ont subi,
par enfouissement en profondeur, un métamorphisme (changement de nature et réorientation de minéraux) plus ou moins intense.
   Se découvrent également (surtout dans les vieilles chaînes de montagne fortement érodées) les "plutons granitiques" (de 10 à 15 km de diamètre)
résultant de la cristallisation en profondeur, avant d'avoir pu atteindre la surface, de "bulles" de magma qui montent lentement dans l'épaisseur de la
croûte, sous la poussée d'Archimède, magma produit par la fusion partielle de la croûte (quand la température dépasse 700 à 800°), favorisée par l'eau
présente le long des plans de chevauchement et qui abaisse la température de fusion) (ces plutons sont nombreux dans ce qui reste de la chaîne de
montagne hercynienne érigée vers 300 Ma).

                                                                                                               *                                                                                                             

       III - Aux effets de la collision continentale s'ajoutent ceux d'autres processus.
   L'empilement d'écailles crustales est le processus essentiel de la formation des montagnes par collision continentale (ou intracontinentale).
   Mais d'autres processus interviennent dans l'édification d'une chaîne de montagne, pour y participer ou la contrecarrer ; ce sont (figure 6 ):

    - l'INCORPORATION, dans la chaîne de montagne, de divers éléments :


         * de micro-contients qui ont pu s'interposer entre les deux continents avant leur collision (cas de l'Himalaya et des Alpes) ;
         * du prisme d'accrétion (fig. 6, A1 ; fig. 5) formé, pendant la subduction du plancher océanique, par l'accumulation des sédiments raclés par le
continent qui sera percuté (domaines piémontais, avec ses "schistes lustrés", et valaisan, avec ses flyschs, dans des Alpes [note 2]) ;
         * d' OPHIOLITES (fig. 6, A1 ; fig. 5), qui sont des lambeaux (des "copeaux") de crôute océanique qui, avant la collision, au cours de la
subduction de cette croûte, sont venus se mélanger aux sédiments accumulés dans le prisme d'accrétion. Ils apparaissent ensuite à l'affleurement dans
la chaîne de montagne constituée, sous forme de lentilles entrelardant des sédiments métamorphisés (c'est le cas, dans les Alpes, des ophiolites
mélangés aux "schistes lustrés" qu'on trouve par exemple à la base du Cervin [note 2]). De plus grands fragments de crôute océanique peuvent aussi,
au lieu de s'enfoncer dans la subduction, venir affleurer , dans une chaîne de montagne (on parle d'"obduction"), à la suture des deux continents
entrés en collision, ou à proximité de celle-ci ;
         * de sédiments déposés pendant la surrection de la montagne, et subissant les déformations, plisements ou déplacements, qu'elle entraine.

    - l 'EROSION (voir ci-dessus) : elle rabote les reliefs montagneux (surtout l'érosion glaciaire), mais elle est incapable d'expliquer à elle seule
l'arasement des montagnes. Il lui faudrait beaucoup plus de temps et on ne trouve pas les énormes dépots de sédiments que cela impliquerait.
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Tectonique des plaques et formation des montagnes

    - le REAJUSTEMEN ISOSTATIQUE : selon le principe d'isostasie la chaîne de montagne, qui "flotte" sur l'asthénosphère ductile, s'enfonce
dans celle-ci, l'épaississement de la lithosphère, par plissements et chevauchements, impliquant une augmentation de son poids, mais remonte ensuite
(poussée d'Archimède) lorsqu'elle est allégée par l'érosion, comme un bateau qu'on décharge.
  
- l 'EFFONDREMENT GRAVITAIRE (fig. 6, A1-A4) : une montagne ("colosse aux pieds d'argile") a en effet tendance à s'affaisser sur elle-
même et à s'étaler sous l'effet de la gravité, ce qui implique une distension (ou extension) venant inverser ou concurrencer la compression lorsque
celle-ci s'atténue, et créer un amincissement de la croûte (son épaisseur passant par exemple de 60 km à 20-25, au lieu de 35 normalement),
distension qui peut d'ailleurs avoir d'autres causes, comme le recul d'une zone de subduction voisine. D'ailleurs cette distension peut toucher une
partie d'une chaîne de montagne alors que la compression reste prédominante dans une autre (c'est le cas par exemple dans les Alpes) :
         * cet étalement de la croûte se fait, dans la crôute supérieure cassante (la crôute inférieure étant ductile) par un glissement vers le bas de blocs
crustaux le long de failles normales obliques (qui sont souvent d'anciennes failles inverses jouant dans l'autre sens), glissement par des à-coups qui
se manifestent par des séismes ;
         * l'amincissement s'accompagne,
               . d'une part d'un réchauffement de la croûte, avec augmentation du gradient et du flux thermiques, et remontée de la limite inférieure
(isotherme 1300°) de la lithosphère mantellique ; ce réchauffement s'ajoute, après la fin de l'édification de la chaîne de montagne par empilement
d'unités chevauchantes froides, à celui, lent, lié à la radioactivité régnant dans la croûte épaissie ;
               . d'autre part d'une diminution de la pression, en raison de la remontée du Moho ;
         * augmentation de la température et décompression rapide entraînent à leur tour :
              . un ramollissement de la croûte (avec accroissement de l'épaisseur de sa partie ductile aux dépens de sa partie supérieure cassante), qui
favorise en retour l'étalement gravitaire (voire la formation de grands plateaux, comme celui du Tibet), et les plissements ;
              . un métamorphisme de haute température et de basse pression jusqu'à un niveau de la croûte proche de la surface ; on peut le constater
en particulier à l'affleurement quand la quasi disparition de la couche cassante de la croûte dans une partie très étirée, et le jeu de failles quasi
horizontales (dites "failles de détachement", au niveau de la transition cassante-ductile, longées de mylonites [roches broyées] ), a favorisé la
remontée d'un dôme de sa partie ductile autrefois enfouie à grande profondeur et métamorphisée sous haute pression et basse température (c'est le cas,
dans le Massif Central hercynien, des monts de l'Espinouse dans la Montagne Noire) ;
             . une fusion partielle, en profondeur, de la croûte (anatexie), lorsque la température y approche les 600°, favorisée par la présence d'eau,
fusion productrice de magma et donc de plutons granitiques ;
             . une fusion partielle également de la partie mantellique de la lithosphère (qui peut elle aussi affleurer), produisant un volcanisme calco-
alcalin (avec un magma riche en andésite, car, basaltique à l'origine, il est contaminé par le granite dans la traversée de la croûte traversée), en général
peu abondant.

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Figure 6 : Schémas simplifiés visant à expliquer,
    A : l'évolution de la chaîne de montagne, de la subduction du plancher océanique qui précède sa surrection et de l'inclusion
d'ophiolites à son effondrement gravitaire ;
    B : l'exhumation d'une partie de la croûte continentale en cours de subduction ;
    C : la subduction de la croûte continentale, qui peut être horizontale avant de sombrer dans l'asthénosphère ;
    D : le détachement possible d'une partie de la lithosphère mantellique en cours de subduction, ou de la racine de la chaîne de
montagne, avec les conséquences sur celle-ci : proximité de l'asthénosphère chaude, réchauffement, extension, et soulèvement
  
    - la SUBDUCTION CONTINENTALE (fig. 6, B et C) : une lithosphère continentale, du moins la partie ayant échappé à l'écaillage, peut
s'engager lentement (ce qui lui laisse le temps de se réchauffer), presque horizontalement dans un premier temps, sous la lithosphère avec laquelle elle
est entrée en collision, et ainsi l'épaissir (cas de l'Himalaya et du Tibet, et des Andes) ;
         * mais, malgré la relative légèreté de la croûte, elle finit par plonger carrément dans l'asthénosphère : la crôute continentale de cette lithosphère,
entrainée par la partie mantellique de celle-ci, peut alors, au cours de cette subduction, descendre jusqu'à une grande profondeur (par exemple 100
km) ; il arrive alors qu'une partie de cette croûte se détache du manteau et, sous l'effet de la pression latérale qu'elle subit (comme le dentifrice dans
un tube qu'on comprime), et de la poussée d'Archimède (isostasie), remonte rapidement vers la surface (on parle d'exhumation), où la présence d'un
minéral (la coésite, dont la cristallisation implique une forte pression) vient témoigner de son séjour passé à grande profondeur ;
         * elle tend à produire un volcanisme calco-alcalin, comme dans les arcs volcaniques (cas des Andes) ;
         * la zone de subduction a tendance à reculer (voir note 4, et la page consacrée à la formation des Pyrénées, en note 5) : ce qui entraine à
l'arrière de l'arc volcanique créé par la subduction, une distension de la crôute continentale supérieure et ainsi la création d'un "bassin d'arrière-arc ;
un tel phénomène peut effondrer en tout ou partie d'une chaîne de montagne quand celle-ci est voisine d'une subduction (cas de la création du Golfe
du Lion, ou des Cyclades dans la mer Egée).
  
    - la PARTIE MANTELLIQUE DE LA LITHOSPHERE : comme elle est massive, dense et relativement rigide par rapport à la croûte, son
intervention est possible dans l'édification d'une montagne :
         * soit en s'encastrant comme un coin ("coin mantellique"), ou un poinçonnemnt, dans la croûte ramollie de la plaque avec laquelle elle entre en
collision, ce qui épaissit celle-ci par retro-charriage au-dessus, ou parfois crée une extension crustale, ou les deux (cas des Alpes, voir note 2, figure
b),

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         * soit en se rompant (Fig. 6, D) : tandis qu'elle est engagée dans une subduction une partie, froide et lourde, s'en détache et sombre dans
l'asthénosphère chaude et ductile ; celle-ci, venant prendre sa place; réchauffe la chaîne de montagne, ce qui provoque son soulèvement, et augmente
sa ductilité, ce qui favorise son étalement par effondrement gravitaire ; la racine d'une chaîne de montagne pourrait, même en l'absence de
subduction, subir le même sort.

                                                                                                                  *
   Le processus de chevauchement, que l'on a sous les yeux dans le cirque de Barrosa, et qu'on "touche du doigt"
lorsqu'on le traverse par le "chemin des mines", tient finalement une grande place, associé à d'autres processus, dans la
surrection des grandes chaînes de montagne par collision continentale (comme le sont quasiment les Pyrénées), surrection
qu'on peut considérer comme étant essentiellement le résultat d'un empilement par en-dessous de chevauchements plus ou
moins plissés (note 2).

   Cette théorie, selon laquelle les montagnes sont faites d'un empilement de chevauchements charriés horizontalement les uns sur les autres, est
maintenant banale et n'est plus discutée, sauf dans ses détails. Apparue à la fin du XIXe siècle elle a été longue à être acceptée par la communauté des
géologues encore influencés par une tectonique " verticaliste ", et réfractaires à la notion de longs déplacements horizontaux d'épaisses masses de
terrain.
   Le principal artisan de la nouvelle tectonique a été le géologue français Marcel Bertrand (1847-1907). Il la présente en 1884 dans un article, qui
restera longtemps ignoré ou accueilli avec scepticisme ou incrédulité, dans lequel, par une brillante intuition, il réinterprète un vaste contact anormal
décrit dans les Alpes de Glaris (dans l'est de la Suisse : note 2) comme étant lié non pas à un double pli couché, hypothèse admise jusque là, mais à
un "recouvrement" (autrement dit un chevauchement).
   D'autres chevauchements ayant été décrits, par lui ou par d'autres géologues (notamment les anglais Peach et Horne dans les Highlands en Ecosse,
en 1884, et M. A. Bresson dans les Pyrénées, en 1903), M. Bertrand en déduit la nouvelle théorie générale selon laquelle la surrection des montagnes
est à base de chevauchements, tous dans le même sens et résultant d'une compression, ce qui lui vaudra plus tard d'être reconnu par ses successeurs
comme un "génie de la tectonique" (note 5).(note 5).

   
    Page FORMATION DES PYRENEES                                                                                          Haut de page

   NOTES :
   

   1. Ailleurs dans le présent site l'expression "nappe de charriage" est encore utilisée. Classiquement "nappe de charriage" désigne plutôt un "recouvrement" (c'est le mot qu'on
utilisait dans le passé) de faible amplitude, et le mot "chevauchement " un recouvrement de grande ampleur. Mais actuellement on utilise de préférence le mot "chevauchement" dans
tous les cas (il désigne d'ailleurs à la fois l'écaille qui chevauche, et le processus), ou l'expression "unité chevauchante".

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    Cependant on utilise couramment l'expression "nappe de Gavarnie" pour désigner l'unité chevauchante dont fait partie l'étage supérieur du cirque de Barrosa.
   Les géologues utilisent aussi le mot "allochtone" pour désigner l'unité qui chevauche (et qui vient d'ailleurs), et le mot "autochtone" (ou encore "socle"), pour désigner l'unité
chevauchée.

   2. A la fin du XVIIe siècle, le genevois Horace Bénédict de Saussure constate que les roches sédimentaires des Alpes ont été non seulement soulevées mais aussi plissées, donc
raccourcies horizontalement. Il en conclut logiquement, en 1784, que le plissement des Alpes, et des chaînes de montagne en général, résulte de "refoulements horizontaux", c'est-à-dire
de compressions horizontales. Ses travaux s'opposaient ainsi aux visions "verticalistes" alors en vogue (qui postulaient que les chaînes de montagnes se formaient par simple
soulèvement des terrains), et allaient donner le ton aux recherches des "mobilistes" (postulant des mouvements horizontaux) qui ont débouché sur la notion de "nappes de charriage".

  C'est ainsi que le grand géologue suisse Emile Argand (1879-1940), novateur et prophétique, a mis en relation la dérive des continents (idée qu'argumente alors Wegener, et qu'il
approuve) avec les empilements de nappes de charriage à l'origine de la surrection des montagnes, d'Europe et d'Asie (notamment l'Himalaya et le Tibet : voir ci-dessous).

  " L'existence d'un certain reste de mouvements verticaux


originaires demeure extrêmement problématique, car à prolonger
très avant l'interprétation des faits, il semble qu'il n'y ait aucun jeu
tectonique, même exactement vertical, qui ne puisse être regardé
comme la manifestation ou la conséquence directe ou indirecte,
rapprochée ou lointaine, à délai relativement bref ou à très longue
échéance, de déformations en volume dans lesquelles prévalent ou
ont prévalu des jeux horizontaux"
                                                                                 (p. 269)
Extraits du texte et des illustrations de l'ouvrage prémonitoire d'Emile Argand "La tectonique de l'Asie", publié en 1924 (la théorie de la tectonique des plaques a été élaborée
dans les années 1960, et la structure de l'Himalaya-Tibet précisée plus tard), accessible dans une page du site Planet-terre (cliquer ici).

   Ces recherches ont porté notamment, dans les Alpes suisses, sur deux chevauchements célèbres :
   

    *  le "chevauchement de GLARIS", dans la Suisse orientale (canton de Glaris, ou Glarus) (voir la figure a ci-dessous, et les notes 5 et 6)
     De 35 km de long vers le nord, et de 15 km de large, il a participé, comme beaucoup d'autres chevauchements en Suisse et en France, à la surrection des Alpes (voir ci-dessous le
chevauchement de la Dent Blanche). Sa nappe a été rendue discontinue par l'érosion.
   Son étude, par les géologues suisses (Escher von der Linth en 1841, puis Albert Heim en
1878), a permis de mieux comprendre la formation des Alpes et d'asseoir le concept de nappe de
charriage, théorisé en 1875 par le viennois Eduard Suess, puis surtout, en 1884, par le français
Marcel Bertrand, pour expliquer la formation des montagnes en général.

Figure a : Photo de la crête des "Tschingelhorner", au SW des pics de Sardona et Segnas, vue
du NW, montrant le chevauchement du Permien (en haut de l'image), sur le flysch tertiaire (au bas
de l'image, partiellement masqué par les éboulis), par l'intermédiaire d'une lame de calcaire percée
d'un trou, le 'Martinsloch" (diamètre : 15 m).
    Pour la localisation de la photo, voir les dessins de la figure g dans la note 5           >

     Phénomène géologique le plus célèbre de la Suisse, il a été inscrit en 2008 sur la liste du
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Patrimoine mondial naturel de l'Unesco (sous le nom de "Haut lieu tectonique suisse Sardona"). Au
centre d'un territoire plus vaste institué "géoparc" par l'Unesco sous le nom de "Géoparc Sardona", il
est visité et étudié par de nombreux géologues du monde entier, professionnels ou amateurs.
    Les Alpes de Glaris sont traversées par l'un des 4 itinéraires de la "Via alpina", le vert (dit "Via
Geo Alpina"), qui va de Zucka dans le Liechtenstein à Lenk dans les Alpes bernoises ; plus
précisément par les étapes C3 (Sargans-Elm, par le Foopass), et C4 (Elm-Linthal par le Richetli Pass).

    (pour en savoir plus sur ce célèbre chevauchement voir :


    - surtout la page qui lui est consacrée dans l'intéressant site de l'Office fédéral de topographie Swisstopo : on y trouve des liens donnant accès à des pdf contenant des topos
d'excursion (2 étapes de la "Via Geo Alpina" richement illustrés de photos spectaculaires et de schémas commentés), ainsi que des cartes, des informations sur les chevauchements, et
un glossaire ;
   - et dans un autre site, une autre coupe [en page 2 du pdf reproduisant un article de Deta Gasser et Bas den Brock, de Zürich])

* le "chevauchement de la DENT BLANCHE" (dans les Alpes valaisanes), qui porte le Cervin.
     
    Il a été étudié, cartographié et expliqué, au début du XXe siècle, par le grand géologue suisse Emile Argand (voir ci-dessus).
    La génèse de ce chevauchement est la suivante (image ci-dessous et notes 3 et 6). Le sub-continent sud-alpin (l'"Apulie" qui formera plus tard une partie de l'Italie actuelle), dérivant
à la proue de l'Afrique vers le nord-ouest, entre vers -40 Ma en collision avec le continent européen, après avoir broyé, laminé, déformé, le plancher de l''"océan alpin", branche (divisée
en deux, océan "piémontais", ou liguro-piémontas, et océan "valaisan", par une péninsule du micro-contnent Ibérie, la future "zone briançonnaise") de la mer "Téthys" qui le séparait du
continent européen. La collision, à l'origine des Alpes, s'est accompagnée de la mise en place, par-dessus le continent européen sur plus de 100 km, d'une vaste nappe de charriage (dite
"de la Dent Blanche") constituée par une écaille du continent apulien-africain. Elle repose sur les vestiges de l'océan piémontais : lambeaux de croûte océanique (gabbros, basaltes et
péridotites transformées en serpentine : ce sont les ophiolites), enchassés dans des sédiments marins déposés dans cet océan entre -200 et - 100 Ma (transformés plus tard en "schistes
lustrés"). D'abord entraînés et compressés en profondeur par la subduction de l'Europe, ces vestiges, devenus plastiques, sont ensuite en partie remontés vers la surface.
    La nappe a été, elle, en grande partie détruite par l'érosion, qui n'a laissé subsister qu'une "klippe", celle de la Dent Blanche, et du Cervin (pyramide de gneiss reposant sur une base
constituée d'ophiolites et de schistes lustrés), dont on peut dire qu'il a une origine africaine.

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     Figure b : illustrant la formation des Alpes et la mise en place du chevauchement de la Dent Blanche et du Cervin :
     - en haut, à gauche : carte des continents et océans au milieu du Crétacé (- 100 Ma) ; les flèches rouges indiquent la dérive des continents impliqués dans la future formation des
Alpes, avec en particulier rotation de l'Afrique sous l'effet de l'ouverture de l'Atlantique central, et coulissages entre l'Ibérie et l'Europe, et entre l'Afrique et l'Ibérie ;
     - en haut, à droite : la pyramide du Cervin vue du nord-est ; le trait marron situe le plan de chevauchement ;

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     - en bas : coupe W-NW - E-SE schématique, très simplifiée, des Alpes centrales actuelles,situant en particulier la nappe de la Dent Blanche, réduite aujourd'hui à une klippe formant
le massif de la Dent Blanche et du Cervin.

    
    Figure c : Vue prise du Mont Fort vers le sud-est. Au fond : la Dent Blanche (à gauche), et le Cervin (à droite). Au premier plan : les Aiguilles rouges d'Arolla.
   
    (Sources :
   - DEBELMAS Jacques, La Recherche, n° 150, décembre 1983 , pp. 1542-1552 : La formation des Alpes ;
    - MATTAUER Maurice :
             . Monts et merveilles, Hermann, 1989 ;
           . Ce que disent les pierres, Bibliothèque Pour la Science, 1998 ;         
             . Pour la Science, n° 289, novembre 2001, pp. 26-29 : Coésite et formation des montagnes ;
    - MARTHALER Michel, Le Cervin est-il africain ?, LEP, 3e éd.ition, 2001 ;
   - BOILLOT Gilbert, HUCHON Philippe,  LAGABRIELLE Yves : Introduction à la géologie, Dunod, 3e édition, 2003 ;
    - LE MEUR Hélène, CALAIS Eric, TARDY Marc : Les Alpes battent en retraite, La Recherche, n° 365, juin 2003, pp. 30-37. )

                      
     Parmi d'autres chevauchements célèbres, on peut mentionner aussi :

        * dans les Alpes françaises, le chevauchement de la LA MEIJE, parmi beaucoup d'autres ;    
        * en dehors des Alpes, le "chevauchement du MOINE" (the "Moine thrust"), dans les Highlands, au nord-ouest de l'Ecosse (dont il est question dans la section 1 de la page
consacrée aux conséquences du chevauchement sur les roches) (voir la figure d ci-dessous).
     Il a été décrit par les géologues écossais Peach et Horne, en 1884, dans une publication qui a fortement contribué à faire admettre, par leurs confrères géologues réticents, la réalité de
charriages horizontaux, impliqués dans la formation des montagnes, et pouvant dépasser les 100 km.
     Ce chevauchement a participé à la surrection de la chaîne de montagne dite des Calédonides liée à la collision entre les continents Baltica et Laurentia (le premier chevauchant le

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second, d'est en ouest, de plus de 100 km) qui s'est produite à la fin du Silurien (-420 millions d'années) et dont le résultat a été la soudure des deux continents en un seul, la Laurasie.

   VOIR AUSSI, au sujet de ce chevauchement,


   - les sites web suivants :
        * de l'université d'Oxford : une page contenant de belles photos à comparer avec celles du cirque de Barrosa, notamment avec celles de la page de photos consacrée au calcaire
crétacé ;
        * de l'université de Leeds où il est question du cisaillemnt des roches lié au chevauchement (l'auteur du présent site remercie M.Andrew McCaig, de cette université, qui a étudié
aussi la région du cirque de Barrosa, pour les indications qu'il lui a données, en espérant les avoir bien interprêtées) ;
      * un site montrant par une animation la dérive des continents.
   - un coffret de DVD, "La valse des continents 2", réalisation Christopher Hooke et Yanick Rose, Arte éditions, DVD 1, (il y en a deux : 5x53 minutes), 1- "Aux origines de l'Europe",
chapitre "Quand l'est et l'Ouest s'assemblent" .

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    Figure d : le chevauchement du Moine, repérable sur plus de 200 km ; la photo, prise au lieu dit "Knockan Crag", montre le contact anormal dans une épaisseur de 3 m. ; elle est
extraite du site de l'université d'Oxford .

     
    Dans les Pyrénées, sont bien connus les chevauchements suivants :

* la "NAPPE DE GAVARNIE", mise en évidence par le géologue français M. A. Bresson dès 1903 (voir figure e ci-dessous).
            
     Elle forme l'étage supérieur du cirque de Barrosa, où son plan de chevauchement a été mis à profit pour aménager un ancien chemin muletier, dont le parcours fait "toucher du
doigt", sur plusieurs km, le processus de chevauchement : on peut se demander s'il existe ailleurs dans le monde une telle particularité, qui est peut-être unique (la recherche sur l'internet
d'un chemin analogue, par l'auteur du présent site, a été infructueuse) ;

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   Figure e : extraits du document où le géologue français M. A. Bresson décrit le premier la nappe de Gavarnie (le mot recouvrement est synonyme du mot chevauchement ; la
planche IV est une coupe E-NE - W-SW, depuis la vallée de Gavarnie jusqu'à celle de La Gela en passant par les cirques d'Estaubé et de Troumouse; le trait pontillé passe par la base
de la couche de calcaire crétacé : le plan de chevauchement de la nappe passerait à la limite supérieure de celle-ci).
  
     (voir aussi la note 3, dans la page consacrée à la formation des Pyrénées centrales)

* le chevauchement du PIC (ou Pech) DE BUGARACH (voir la figure f ci-dessous), dans les Corbières (dont il est le point culmnant : 1231 m) occidentales, qui est un
            
exemple d'un chevauchement non plus vers le sud et affectant la plaque ibérique, mais un chevauchement vers le nord et affectant le bord aquitain de la plaque Eurasie (par compression
sous l'effet de la poussée de la plaque ibérique), et faisant chevaucher, sur une dizaine km, les terrains jurassique et crétacé inférieur de la zone nord-pyrénéenne sur les terrains plus
récents, crétacés supérieurs, de la zone sous- pyrénéenne (voir aussi le chevauchement du pic Saint-Loup dans la page consacrée à la formation des montagnes,
en note 5) .
   Curieusement ce serait cette inversion géologique (terrains anciens reposant sur des terrains plus récents), causée par le chevauchement, qui aurait participé à la fascination qu'exerce
depuis longtemps cette montagne (surnommée la "montagne inversée"). Elle a nourri beaucoup de croyances farfelues, la proximité des châteaux cathares et la légende du trésor de
Rennes-le-Château, tout proche, ayant renforcé le phénomène.
    En fait il y a une autre inversion, plus conforme à ce que les géologues entendent habituellement par "inversion" : le front du chevauchement esquisse dans le pic de Bugarach un pli
couché, avec un flanc normal en haut, mais en bas un flanc dit "inverse" parce que les couches anciennes y sont anormalement en haut et les couches récentes en bas.
   A noter que le Trias a pu favoriser le chevauchement, en jouant le rôle de "couche-savon".

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   Figure f : Elle illustre le chevauchement du pic de Bugarach (calque explicatif, carte, et coupe en couleurs conventionnelles)

   VOIR AUSSI, au sujet du chevauchement du pic de Bugarach :

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- dans le site Planet-Terre (http://planet-terre.ens-lyon.fr) un article
consacré au pic de Bugarach par le géologue Pierre Thomas, du
laboratoire de géologie de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon ("Ce que
peut dire scientifiquement un géologue à propos de la fin du monde et de...
Bugarach", dans les archives du mois de décembre 2012) (cliquer ici)
   Il y fait part de ses réflexions sur ce que pourrait être, pour un géologue,
une véritable fin du monde, et décrit la géologie du pic avec un schéma (ci-
contre) plus précis que le schéma ci-dessus (avec un pli plus couché).

- un document pdf de Michel Bilotte, rédigé en 2010 en vue d'une


excursion géologique, intitulé "Sur les traces de Léon Carez", ce géologue
qui, adhérant aux idées de Marcel Bertrand (voir la note 5), a reconnu, dès
1889, l'existence, dans les Corbières, de "phénomènes de recouvrement"
(chevauchement, en termes actuels), en particulier au Pic (ou Pech) de
Bugarach, mais aussi à Peyrepertuse et à Camps (cliquer ici).
   Dans ce document on trouve la coupe nord-sud ci-dessous, établie en
1933 par le géologue toulousain M. Castéras, qui confirme le
chevauchement de Bugarach :

C = Crétacé (Supérieur, dont C7 = Santonien, C3 = Cénomanien ; et inférieur, dont C1 = Aptien )


J = Jurassique, dont Ls = Lias marneux et Lc = Lias calcaire
t = Trias
h = Carbonifère
La principale différence avec la coupe de la figure f consiste dans le fait qu'une lame de Cénomanien (C3 ) (flanc sud du synclinal, au nord du Pech) y est
individualisée, étirée et entrainée sous le chevauchement, qui cependant affecte peu les strates de marne du Santonien (C7) (col de Linas).

    (Autres sources :


   - JAFFREZO M. (coordinateur), Pyrénées orientales Corbières, Guides géologiques régionaux, Masson, 1977, p. 29, 71, 72 ;
   - DEBELMAS Jacques, Géologie de la France, tome 2, Doin, 1974, p. 338 ;
   - BOUSQUET Jean-Claude, Géologie du Languedoc-Roussillon, Les Presses du Languedoc et BRGM éditions, 2006, p. 30, 62, 65 ).

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Tectonique des plaques et formation des montagnes

   3. Voir aussi dans le site de Chantal Coupin, d'un collège de Mauvezin dans le Gers, "Les sciences de la vie et de la terre", la reproduction d'un article de Fabienne Lemarchand,
écrit avec la collaboration de Paul Tapponier, "La formation des chaînes de montagne" (paru dans la revue La Recherche, n° 297, avril 1997, p. 90 ). La principale figure, une coupe
passant pat Turin et Genève, illustre la formation des Alpes mais peut illustrer aussi celle, par collision continentale, des montagnes en général, et mérite d'être reproduite dans une
version plus grande et bien lisible (figure f, ci-dessous, à gauche) :

    Paul Tapponier, professeur de géologie,


spécialiste de la formation de l'Himalaya et du
Tibet, est l'auteur, avec la photographe Kevin
Kling, d'un beau livre (ci-dessus) de
photographies (splendides), principalement de
ces montagnes, présentées et commentées par lui
sur le plan géologique : "Montagnes, les grandes
oeuvres de la terre", éditions de La
Martinière, 2006, 49 euros .
    Figure g : à gauche, bloc-diagrammes illustrant la formation des Alpes.
                                               

   4. Par exemple, dans la Méditerranée orientale (Grèce et mer Egée actuelles), une montagne a été générée à l'ère Tertiaire par la collision de petits blocs continentaux contre la
plaque continentale européenne, ces blocs ayant été poussés par la migration vers le nord de la plaque continentale africaine. Mais leur subduction (vers le nord) sous la plaque
européenne a ensuite reculé vers le sud (on parle aussi de retrait, ou, en anglais, de rollback), ce qui a entrainé, à partir de -25 millions d'années, une distension de cette montagne (dans
le sens nord-sud, avec amincissement de la croûte), et donc une diminution de son altitude (en même temps qu'un réchauffement de ses roches), en une dizaine de millions d'années,
d'où la faible altitude actuelle des montagnes de la Grèce (y compris le Mont Olympe et celles du Péloponnèse) et l'existence de la mer Egée, cette chaîne de montagne s'étant abaissée à
l'est au point d'être partiellement envahie par la mer, qui n'a laissé émerger que les îles des Cyclades et la Crête.
   D'autre part on trouve dans ce qui reste de cette montagne des roches ayant subi un métamorphisme de haute pression (notamment des "schistes bleus"), ce qui implque un
enfouissement profond, de l'ordre de 50 à 100 km. Cela est dû au fait que des parties de blocs continentaux, après avoir été entrainés en profondeur par la subduction, ont été, du fait de
leur densité relativemnt faible, détachées par la force d'Archimède du manteau lithosphèrique subduit, et sont montées rapidement (à une vitesse de l'ordre de 5 cm par an), comme un
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Tectonique des plaques et formation des montagnes
ludion, vers la surface, pour s'intégrer à la chaîne de montagne sus-jacente, amincie et ramollie.
   (source : conférences de Jean-Pierre Brun, de l'université de Rennes1, le 22 février 2011, à Toulouse)

   5. Le concept de charriage était déjà dans l'air.


     En 1875 le géologue viennois Eduard Suess avait
publié un livre où il expliquait que la formation des
montagnes est associée à de grands déplacements
horizontaux de terrains, résultant de compressions
latérales, les faisant chevaucher sur l'avant-pays de ces
montagnes, tous dans le même sens (du sud vers le nord
dans les Alpes autrichiennes et suisses).     En 1979
Gosselet interprète la structure du bassin houiller
franco-belge à l'aide de failles inverses proches de
l'horizontale.

  Figure h : Montage (d'après le pdf en lien dans la


note 2) associant
   - en bas une localisation de la région de Glaris dans
la carte géologique de la Suisse, et une carte géologique
simplfiée de cette région (où un astérisque rouge
localise l'endroit d'où a été prise la photo de la crête de
Tschingelhorner et du Martinsloch ci-dessus, note 2, à l'
W du pic Sardona)
   - en haut, schématiquement, les interprétations de la
structure de la région par Albert. Heim (double pli
couché, en haut), et par Marcel Bertrand au milieu
(grand charriage unique vers le nord).           >

    Les géologues zurichois Escher von der Linth, en


1841, puis son successeur Albert Heim, en 1878,
avaient eux décrit minutieusement les Alpes de Glaris,
en Suisse orientale, et montré que sur une surface de
près de 50 km de long et 25 km de large le flysch du
début du Tertiaire est anormalement surmonté par des
conglomérats permiens (terrain appelé " Verucano "). Ils
ont fait l'hypothèse que ce recouvrement était lié à
l'existence de deux plis couchés, l'un vers le sud, l'autre vers le nord, maintenant fortement érodés, dont les têtes venaient presque à se toucher au-dessus d'un col, le Foopass.

   A la lumière des idées de Suess, qui l'avaient enthousiasmé, Marcel Bertrand, sans avoir mis les pieds dans les Alpes de Glaris, réinterprète donc ces données dans son article de 1884
et substitue à l'hypothèse du double-pli celle d'un unique charriage gigantesque vers le nord. Au simple examen de la carte géologique il étend les phénomènes de charriage, du sud
vers le nord, à l'échelle de la Suisse, et s'autorise à supposer que de tels " recouvrements " sont à l'origine des montagnes en général.
    Par ailleurs, cette même année 1884, les géologues écossais Peach et Horne, appuyés par la figure dominante de la géologie anglo-saxonne de l'époque, Sir Archibald Geikie,
publient également un article dans lequel ils décrivent dans les montagnes d'Ecosse un charriage horizontal sur plus de 16 km (le " chevauchement du Moine " : voir la note 2), et le
cisaillement intense dans la zone du contact anormal.
   
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Tectonique des plaques et formation des montagnes
   Pourtant la notion de charriage sur de grandes distances et la nouvelle théorie vont susciter, pendant encore de longues années, une intense opposition. Les descriptions, entre 1884 et
1903, de nombreux autres chevauchements dans les montagnes vont cependant finir par la vaincre : entre autres la description par Mc Connel, en 1886, d'un spectaculaire
chevauchement dans les Montagnes rocheuses au Canada ; celle par Marcel Bertrand lui-même, qui, entre 1887 et 1889, décrits de tels recouvrements dans le sud des Alpes de
Provence où il observe des renversements complets de séries sédimentaires ; par le norvégien Törnebohm en 1888, qui montre que la chaîne scandinave a été charriée de plus de 100 km
; par Hans Schardt, qui, en 1893 puis 1898, s'appuie, lui, sur ses propres observations de terrain, pour mettre en évidence que l'ensemble des Préalpes a subi un charriage vers le nord de
près de 100 km ; par le géologue suisse (de mère française) Maurice Lugeon qui, en 1902, fait un tableau des Préalpes et de l'ensemble des Alpes suisses sur la base de la nouvelle
tectonique murie par ses prédécesseurs ; par Bresson, en 1903, qui décrit la nappe de Gavarnie dans les Pyrénées (voir la figure d de la note 2, et la note 3 de la page consacrée à la
formation des Pyrénées).

   6. La question se pose : dans quelles conditions physiques et à quelle vitesse se produisent les chevauchements ? En ce qui concerne, par exemple, le célèbre chevauchement de
Glaris, dans la Suisse orientale (voir les notes 2 et 5), d'environ 40 km de long, on estime qu'il s'est décollé il y a environ 20 millions d'années, à une profondeur allant jusqu'à 16 km sous
la surface, et s'est déplacé vers le nord à une vitesse maximale annuelle moyenne de quelques cm, sous une température atteignant 320°, et des pressions de l'ordre de 5 kilobars.

    7. Depuis l'apparition de la théorie de la tectonique des plaques dans les années 1960, notamment dans la dernière décennie, les idées ont évolué sous l'effet des progrès des
techniques d'investigation : voir à ce sujet,
   - dans le site Planet-Terre un article de Pierre Thomas (laboratoire de géologie de l'ENS de Lyon), intitulé "La tectonique des plaques de 1970 à 2011 : qu'est-ce qui a changé dans le
modèle et n'a pas (assez) changé dans sa transmission depuis l'époque de pères fondateurs ?" (9-6-2011) ;
   - dans un dossier de la revue Pour la Science (La Terre à coeur ouvert), n° 67, avril-juin 2010, un article du même auteur intitulé "La convection, moteur du manteau", pp 38-44.

     8. A signaler aux montagnards qu'il est paru dans la revue du CAF La montagne et alpinisme, n° 256, 2/2014 , un article intitulé "Un trek géologique autour du Manaslu, en
Himalaya central", signé Arnaud Pêcher, bien écrit, bref, très bien fait et illustré, facile à assimiler, où l'on trouve les notions essentielles relatives à la formation de l'Himalaya mais
transposables (malgré des différences de détail) à toutes les montagnes liées à une collsion continentale : en particulier, empilement de grandes écailles qui se chevauchent, zone
d'étirement et cisaillement au voisinage des plans de chevauchemet, formation de poches de granite, etc...

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Chemin:description géologique

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader
Chemin des mines
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
Description géologique
. Vues panoramiques
. En 3 photos
GEOLOGIE    Il s'agit d'un chemin muletier, dont le tracé a été pensé, et qui a été construit, et non d'un simple sentier. Il est donc
. Légende, chronologie assez large, entre un et deux mètres, souvent étayé, dans les pentes ou les thalwegs, par des murettes de pierres sèches ou
. Formation des Pyr. de gros blocs rocheux sommairement appareillés.
. Nappe de charriage
. Roches du cirque
  Ailleurs, en particulier dans les falaises sud et nord du cirque, son aménagement a tiré parti de
. Parcours géologiques
l'existence d'une corniche naturelle liée à la géologie particulière du cirque de Barrosa, située à
CHEMIN DES MINES
la limite entre ses deux étages (voir la page Géologie de la corniche).
. Mines
. Corniche : géologie    C'est à coups d'explosifs, cependant, que cette corniche a du être élargie à certains endroits (à
. Description géolog. ce sujet, voir, dans la page Histoire du chemin des mines, les citations des pyrénéistes, en
. Histoire particulier celle de Lucien Briet). A un endroit on voit d'ailleurs dans le rocher, des trous de
. Versant français barre à mine (photo ci-contre).
COURSES    Dans l'état où se trouve actuellement cette corniche on se demande comment des mulets
. Barrosa chargés de minerai pouvaient y passer : mais en un siècle ou plus l'érosion a pu faire son oeuvre. A moins que le chemin
. Munia n'ait servi finalement qu'au déplacement des hommes et du matériel des mines.
. Robiñera   
. Liena, chem.des mines Pour une description visuelle voir :
PHOTOS         - la vue cavalière et la photo panoramique du cirque ;
Liens        - ou les trois croquis, dans l'ordre :
PLAN du SITE               . flanc gauche de la vallée de Chisagües ;
INDEX               . parties sud et médiane du cirque ;
Le site, courrier               . partie nord du cirque et versant sud-ouest du pic de Barrosa.
(le "socle")          - ou (en cliquant sur l'image ci-contre) un résumé sous forme d'un CLIP VIDEO faisant parcourir le
chemin des yeux (depuis le pic Barrosa), du pic Liena jusqu'au port de Barroude (durée : 2 min. 09; taille :
6, 54 Mo >
   
   Sinon ce "chemin géologique" peut être décrit de la façon suivante (voir aussi, dans le chapitre Courses, la page pic
Liena) :

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Chemin:description géologique

                            
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    1. Si on part de la zone des mines du pic Liena, on trouve les premiers vestiges d'un chemin muletier, probablement
ceux du "chemin des mines", au col (2548 m) entre pic Liena et pic La Mota, faisant communiquer le versant est du pic
Liena et son versant sud.
   De là le chemin va traverser horizontalement (légèrement descendant), d'est en ouest, le PLATEAU DE LIENA, flanc
sud de la sierra de Liena, sous la crête de celle-ci (voir la page consacrée aux mines, contenant un croquis et des liens
pour des photos). On se trouve là à la surface de l'ancienne pénéplaine hercynienne, débarassée ici par l'érosion de la
nappe de charriage.
   Les traces du chemin sont d'abord à peine visibles dans la pelouse qui recouvre la couche
sédimentaire de grès rouge du Permo-Trias. Passant au-dessus des mines Robert (ou juste au-
dessous de certaines de ses galeries) elles croisent la piste qui monte de la vallée de Chisagües,
au niveau d'un lacet d'où part un embranchement horizontal au bout duquel une pancarte indique
la direction du "Camino Barrosa".
   On y retrouve en effet le chemin, ici bien visible, horizontal, étayé sur quelques centaines de
mètres par de gros blocs de granite (on est ici dans la partie granitique du plateau). Il passe au
col (2530 m) qui sépare les deux bosses de la sierra de Liena et d'où on peut contempler
l'aiguille granitique qui orne le haut de l'éperon de Las Bachetas, contrefort du flanc nord de la
sierra de Liena.
   En direction de la punta d'Espluca Ruego le chemin se transforme ensuite en un sentier dans les éboulis qui descendent
de la couche de sédiments calcaires crétacés coiffant la partie occidentale de la sierra de Liena.

                                                                               Haut de page                         


    
    2.   Au col d'Espluca Ruego, au pied du pain de sucre taillé par l'érosion dans le rebord de la nappe de charriage, le
chemin s'engage , au-dessus d'un impressionnant à-pic granitique de 800 m, sur la corniche de la falaise sud du cirque,
qui se trouve être de plain-pied avec la surface du plateau (c'est-à-dire celle du "socle") puisqu'elle en est le prolongement
sous la nappe de charriage (sur ce site extraordinaire , voir au chapitre Courses la page pic Liena).

<   Schéma simplifié du site du col d'Espluca Ruego, montrant que la corniche de la


falaise sud du cirque, prolongeant la surface du plateau que constitue le flanc sud de la
sierra de Liena (c'est-à-dire la surface du "socle" post-hercynien), se trouve être de
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Chemin:description géologique

plain-pied avec ce plateau.


  
    Dans les FALAISES SUD du cirque (qui portent le nom de"
Las Pardas"sur la carte Alpina) le chemin parcourt cette
impressionnante corniche qui, légèrement descendante au pied
des murailles de calcaire dévonien de la nappe , franchit
successivement plusieurs éperons ou contreforts granitiques du
"socle" qui s'avançent plus ou moins au-dessus du cirque,
séparés par des couloirs d'éboulis trés pentus plus ou moins larges, où le chemin a presque
disparu, effondré ou recouvert par la pierraille. Les flancs de certains de ces éperons comportent
aussi des passages terreux, croulants, au-dessus d'à-pics. La partielle rénovation du chemin intervenue en 2004 a rétabli un
passage précaire (voir la page pic Liena, contenant des liens pour des photos).
                                           En fait, sur le plan géologique, les choses sont un peu plus compliquées
: surtout vers la fin de la corniche, le chemin longe une assise, de quelques mètres d'épaisseur,
d'ampélites (note 1) noirâtres et friables, à la base de la falaise de calcaire dévonien; de plus, par
endroits, une mince couche de calcaire crétacé recouvre le granite du "socle" (comme dans la
falaise nord) (voir une page de photos spéciale).
    Ce calcaire date du Crétacé supérieur : de l'étage Cénomanien à l'étage Santonien, suivant les
lieux, soit de -100 à -80 millions d'années. Il est dit "autochtone" puisqu'il fait partie du "socle",
par opposition au même calcaire inclus dans la nappe de Gavarnie qui est dit "allochtone".
    A noter qu'il existe, vers le milieu de la vire, sur le flanc d'un de ces éperons, un court tronçon
aménagé en véritable chemin muletier, dont on peut penser qu'il est le témoin de l'état initial du
chemin tout le long de la corniche (voir une page de photos spéciale).
                                                            
                                                                        
                                                                            Haut de page

   3.   A l'issue de ce parcours en corniche le chemin atteint les pentes modérées de la partie MEDIANE du cirque : on
perd sa trace dans le vaste éboulis pentu qui s'étale à la base de la grande falaise triangulaire de calcaire dévonien
soutenant la face est du pic Robiñera, où on ne trouve qu'une simple sente, puis dans des pelouses sur lesquelles on doit
faire une traversée ascendante, guidée par des cairns, pour retrouver le chemin à l'endroit où il franchit un torrent, juste en
amont d'une petite gorge. A partir de là le chemin, large et dont la trace reste visible dans l'herbe, se faufile entre des
moutonnements granitiques, parfois sur des murettes.

   4. Longeant la partie basse d'un chaos rocheux, le chemin monte dans les pelouses qui occupent le flanc sud du
"DÔME". Toujours envahi par l'herbe, il décrit à deux reprises des lacets dans le granite, pour venir ensuite prendre
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Chemin:description géologique
comme assise (au pied des talus caillouteux d'ampélites siluriennes (note 1) sombres de la nappe de charriage, donc au
niveau du plan de chevauchement) la surface de la mince couverture (quelques mètres d'épaisseur) du "socle" granitique,
en calcaire crétacé supérieur blanc. Comme une rampe, elle lui sert de chaussée, moyennant un aménagement à coups
d'explosifs (c'est là qu'on voit dans le calcaire des trous forés par une barre à mine).
   Le chemin franchit ainsi le sommet du "dôme" (voir la page Parcours géologiques)
sur cette assise blanche (le plan de chevauchement affleurant juste le sommet) pour
redescendre sur son flanc nord et y retrouver le granite : sommairement bâti de gros
blocs il décrit un lacet dans un chaos granitique, avant de descendre dans un dédale de
blocs rocheux, calcaires ceux-là, tombés des falaises surplombant cet endroit (sur l'un
d'eux on lit, peint en rouge, la mention :"CAMINO BARROSA", acompagnée d'une
flèche indiquant la direction du port de Barroude).
   
    Sur ce belvédère que constitue le "dôme", facilement atteint de l'Hôpital de Parzan
par le cirque, on peut, si on ne veut pas faire la traversée de celui-ci, observer aisément
l'ensemble du chemin en repérant son tracé dans la structure géologique des falaises, et
en parcourir au moins une partie sur les flancs de ce gros épaulement.
   
   Ensuite le chemin, plus étroit, traverse horizontalement un large éboulis, puis descend obliquement vers l'extrémité de la
corniche de la falaise nord qu'on a sous les yeux.

                                                                        Haut de page
                                           
   5.   Dans la FALAISE NORD du cirque, le chemin emprunte cette corniche, horizontale, à la limite entre sa partie
sombre (taillée dans une épaisse assise d'ampélites siluriennes [note 1]) et sa partie sous- jacente claire (taillée dans une
cornéenne, ancienne roche schisteuse recuite au contact du granite voisin, lorsque celui-ci s'est mis en place, montant de
la profondeur à l'état fondu).
                             

<  PHOTOS et DESSINS montrant la structure de la corniche de la falaise nord du cirque

   
   Là aussi, au pied des ampélites, au niveau du plan de
chevauchement de la nappe de charriage sur le "socle", c'est,
de façon caractéristique, une mince assise de calcaire
crétacé supérieur qui offre au chemin comme un dallage blanc. Cette couverture du
"socle" est, ici, bien visible de loin, sous la forme d'un fin liseré blanc horizontal qui
souligne la base des ampélites.
   Cependant, par endroits, le chemin quitte le plan de chevauchement pour monter dans les
ampélites, ou descendre dans le calcaire crétacé.
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Chemin:description géologique

   En trois endroits des cables sécurisent le parcours de la corniche, par ailleurs coupée de
deux cascades.
   A l'extrémité nord de la corniche du grés rouge apparait dans le "socle". La corniche se
termine dans un thalweg que le chemin franchit sur une murette.

      6. Le chemin monte ensuite, obliquement, vers la droite en direction du PORT DE


BARROUDE, d'abord dans les éboulis d'une zone rocheuse complexe où se mêlent, au-dessous
des ampélites noirâtres, grès rouge, blocs de calcaire dévonien tombés d'un éboulis sus-jacent, et
calcaire crétacé blanc.
  
    C'est au-dessous de cette zone, à peu prés au niveau de la corniche, qu'on trouve, sur un vague
épaulement la ruine presque arasée de la "cabane des douaniers" (ou cabane de Las Pardas),
construite de dalles de calcaire crétacé (au sujet de cette cabane, voir la page de photos qui lui est
consacrée, où une photo précise la géologie complexe de la région située entre la falaise nord et le
port de Barroude)
   
     Plus haut, dans les pentes herbeuses qui recouvrent les ampélites et où il est peu visible
(d'autant plus que ses traces se mêlent au sentier qui monte du fond du cirque de Barrosa), le
chemin des mines décrit deux lacets, le dernier faisant une incursion dans le grès rouge, qui fournit
les pierres d'une murette de soutènement, puis dans le calcaire crétacé. Finalement il atteint la large
croupe caillouteuse, en plateau, que forme, dans les ampélites (note 1), le port de Barroude
(2534 m).
    
     Leur délitement facile explique les reliefs émoussés du port, et du Soum de Barroude proche. Au violet foncé des
ampélites, l'herbe, rare, ajoute une touche de vert qui donne à ces moutonnements désertiques une "couleur de bronze"
(Henry Russell).

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Chemin:description géologique

                                                                                  

       Pour la suite du chemin voir : Le chemin des mines sur le versant français du port de Barroude.  

( VOIR AUSSI une page de photos contenant des images de certains détails géologiques intéressants qu'on
rencontre le long du chemin des mines)                                 

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   Page d'acceuil

   NOTES :
   1. Pour en savoir plus sur les ampélites (ou l'ampélite) voir une page spéciale qui leur est consacrée pour insister sur la place importante
qu'occupe cette roche dans le cirque de Barrosa et dans la processus de chevauchemnt.

http://cirquedebarrosa.free.fr/chdescrgeol.htm[14/06/2016 18:48:28]
Chemin dans la falaise nord

     
  
                          Chemin des mines
  Le chemin des mines dans la falaise nord du cirque de Barrosa

  

http://cirquedebarrosa.free.fr/chfalnord.htm[14/06/2016 18:48:30]
Chemin dans la falaise nord

                                              
   Vue d'ensemble de la falaise nord du cirque, depuis les pentes sud-ouest du pic Barrosa qui lui font face.
    Le chemin des mines se situe juste au niveau du plan de chevauchement (trait brun) de la nappe de charriage sur le "socle",
donc à la base des ampélites siluriennes sombres, et au-dessus de la mince couverture du "socle" en calcaire crétacé (Crétacé
supérieur : Santonien ici, jusqu'au Cénomanien ailleurs), assise visible de loin sous la forme d'un fin liseré blanc (elle est
particulièrement bien visible sur une photo de Philippe Queinnec). Le socle est constitué ici de granite à gauche, pour ce qui concerne le
"dôme", et de cornéenne au milieu du dessin et à droite.

http://cirquedebarrosa.free.fr/chfalnord.htm[14/06/2016 18:48:30]
Chemin dans la falaise nord

                           
   
    Le SCHEMA, à gauche, montre la structure géologique de la corniche dans la falaise nord, et la PHOTO, à droite, le "dallage"
de calcaire blanc, offert au chemin des mines par la couverture crétacé du "socle", au pied des ampélites, donc au niveau du plan de
chevauchement de la nappe de charriage sur le "socle" ("contact anormal" puisque des roches anciennes reposent sur une roche
plus récente).

http://cirquedebarrosa.free.fr/chfalnord.htm[14/06/2016 18:48:30]
Chemin dans la falaise nord

                     
  
A gauche : PHOTO prise en 1991, date à laquelle la vire, avant sa rénovation (en 2005), est recouverte d'une couche de terre
déclive, envahie par l'herbe. On voit bien les deux ou trois mètres de calcaire crétacé blanc, correspondant au "liseré blanc" visible
de loin au-dessus de la cornénne grisâtre. Un marcheur donne l'échelle.
   A droite : PHOTO plus récente (2006) montrant bien la formation de la corniche : l'érosion a mis les ampélites siluriennes de la
nappe de charriage, roches friables, en retrait par rapport à la couverture de calcaire crétacé du "socle", roche plus dure.

http://cirquedebarrosa.free.fr/chfalnord.htm[14/06/2016 18:48:30]
Chemin dans la falaise nord

    

   A gauche : PHOTO prise le 7/7/2007, montrant, au pied de la falaise d'ampélite, le "dallage" du chemin par le calcaire crétacé
blanc de la couverture du "socle", tapissé à certains endroits par de l'herbe.
   A droite : PHOTO prise le 18/10/2009 montrant que le chemin, sur la corniche de calcaire crétacé, tend à être recouvert par des
débris tombant de la falaise d'ampélite, roche qui doit sa friabilité (et sa couleur noire) au graphite qu'elle contient.

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Chemin dans la falaise nord

     

  La partie basse de la falaise nord du cirque, telle que la voit Google Earth (cliquer sur l'image pour voir la même image avec des
incrustations explicatives). Dans la moitié gauche de l'image on voit, de gauche à droite (c'est-à-dire de haut en bas) : les schistes
grisâtres, la couche blanchâtre de calcaire dévonien, la couche noirâtre d'ampélite, et la couche jaunâtre de cornéenne. A la limite
entre l'ampélite sombre et la cornéenne claire, on y voit nettement, là aussi, le liseré blanc correspondant à la mince couverture en
calcaire crétacé du "socle", sur laquelle a été aménagé le chemin des mines, juste au niveau du plan de chevauchement de la nappe
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Chemin dans la falaise nord
de charriage de Gavarnie sur le "socle".

  Voir aussi :
  - au sujet des ampélites la page spéciale qui leur est consacrée ;
  - et les pages de photos suivantes :

  Photos de la partie nord du cirque :


  8-1 - Photo panoramique
     8-2 - La falaise nord et le pic de Robiñera (dont une photo de L.Briet)
     8-3 - Le "dôme" et le pic de Robiñera (dont une photo de L.Briet)
     8-4 - La falaise nord du cirque (dont une photo de L.Briet)
     8-5 - L'extrémité sud de la corniche nord (dont une photo de L.Briet)
     8-6 - Une cascade coupant la corniche nord (dont une photo de L.Briet)
     8-7 - Le chemin des mines sur la corniche nord (dont une photo de L.Briet)
     8-11 - Aménagement de la corniche nord
  
   ... et des photos de la couverture de calcaire crétacé du "socle", dans la page :
     4-2 - Le calcaire crétacé  

     
     Page CHEMIN DES MINES                                                                                                                                                           Haut de page
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La falaise nord du cirque de Barrosa

     
                     
Photo : page de photos 8-4
    La falaise nord du cirque de Barrosa
  
Photos de Lucien Briet   (Musée Pyrénéen de Lourdes) : photo 5b, La falaise nord du cirque de Barrosa

  

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La falaise nord du cirque de Barrosa
     
   30 juillet 1897                              "Le cirque de Barrosa (Partie centrale)"
    
    Cette PHOTO de Lucien Briet montre la falaise nord du cirque de Barrosa, vue du replat herbeux), couronnée par,
de gauche à droite, les pics de La Munia, Serre Mourène, et Troumouse (dont l'arête est est bien visible).
    Dans sa partie basse le "chemin de la mine", coupé par les deux cascades, a été aménagé à la limite de la roche
sombre (ampélite, qui appartient à la nappe de charriage) et de la roche plus claire (cornéenne, qui forme ici le
soubassement).
    La falaise est parcourue par deux cascades bien visibles au centre de la photo, coupant la corniche (et faisant l'objet
chacune d'une page de photos), l'une, à gauche, à l'extrémité sud de la corniche, l'autre, à droite, en pleine corniche:
    Au premier plan, le replat herbeux qu'on trouve à gauche du sentier du port de Barroude, au-dessus d'une barre
rocheuse (un verrou glaciaire), lorsqu'on monte du fond du cirque vers le port.

                                                                                                *

    
   Vue d'ensemble de la falaise nord du cirque, prise des pentes sud-ouest du pic Barrosa, élargie au col Robiñera et
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La falaise nord du cirque de Barrosa
au "dôme" à gauche (sud), et au port de Barroude à droite (nord), ainsi qu'à la partie sud de la muraille de
Barroude, jusqu'au petit pic Blanc de Troumouse, à droite.
   La falaise est couronnée par (au milieu de la photo, de gauche à droite) les pics de La Munia, Serre Mourène, et
Troumouse.

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   Depuis le chemin du port de Barroude, qui, dans le "cirque de Barroseta", monte sur les pentes sud-ouest du pic
Barrosa, vue sur l'ensemble de la falaise nord du cirque, entre "dôme" à gauche et port de Barroude à droite, éclairée
obliquement par les derniers rayons de soleil. On l'a alors sous les yeux; en face, pendant toute la montée.

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La falaise nord du cirque de Barrosa

     
   Autre vue sur la falaise nord du cirque de Barrosa, prise du laquet du replat herbeux, le 9 juin 2016, donc à une
époque de l'année où persiste encore une assez grande quantité de neige, et où le laquet est encore plein.
   Le "dôme" est au bord gauche de l'image et le port de Barroude au bord droit.
  

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La falaise nord du cirque de Barrosa

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La falaise nord du cirque de Barrosa

          
   Vue de plus près, fin juillet, depuis ce même laquet du replat herbeux, sur une partie de la falaise nord du cirque de
Barrosa .
  En haut, le pic de Serre Mourène et le pic de Troumouse (à droite : on en voit le profil de l'arête est, avec à son
pied un piton calcaire), forment la crête faitière. Le pic de La Munia est hors de l'image à gauche.

Cette falaise nord est une coupe géologique grandeur nature taillée dans la superposition de deux unités
chevauchantes : l'unité (ou nappe de charriage) dite de Gavarnie en haut (faite, de haut en bas, de schistes dévoniens
supérieurs, de calcaires dévoniens inférieurs clairs, et d'ampélite silurienne noirâtre ou violet foncé), reposant par un
contact anormal sur celle de Bielsa (le "socle") en bas, constituée ici d'une roche appelée cornéenne, jaune clair.
On y distingue, entre l'épaisse couche d'ampélite noirâtre et le"socle" clair, un liseré blanc : c'est la mince (3 à 4
m.) couche de calcaire datant du Crétacé supérieur qui recouvre le "socle". Elle est en corniche et c'est sur elle
(parfois un peu au-dessus, ou un peu au-dessous) qu'a été aménagé le chemin des mines (ou Camino de Las Pardas),
exactement à hauteur du plan de chevauchement de la nappe de charriage de Gavarnie sur le "socle". Elle permet de
repérer de loin le tracé du chemin.
   
   (photo prise le 28 juillet 2003, figurant en page 1 de couverture du n° 221, premier trimestre 2005, de
la revue Pyrénées).

  Sa falaise nord fait du cirque de Barrosa un lieu privilégié (plus que tout
autre dans les Pyrénées) pour voir et étudier (éventuellement de très près
grâce au chemin des mines) l'importante structure géologique qu'est le
chevauchement, à la base de la formation des Pyrénées, et des montagnes en
général impliquant une compression horizontale par collision de continents,
ou intracontinentale (note 1).

   (VOIR AUSSI :
    - pour plus de précisions sur le phénomène chevauchement,
        * une page spéciale consacrée au chemin des mines dans la falaise nord. ;
        * la page GEOLOGIE donnant accès à d'autres pages, dont celle consacrée à la formation des
Pyrénées ;
    - et une autre consacrée au calcaire crétacé ).

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La falaise nord du cirque de Barrosa
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   Vue de plus près et sous un autre angle, de la couche de calcaire crétacé, et des deux cascades qui la coupent.
   (VOIR deux pages sur le franchissement des cascades : celle à gauche sur l'image, et celle à droite ).

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La falaise nord du cirque de Barrosa

          
   Autre PHOTO, prise du replat herbeux, plus tôt dans la saison (au mois de juin), de la falaise nord du cirque,
couronnée par, de gauche à droite les pics de La Munia, de Serre Mourène et de Troumouse.
   On distingue bien, là aussi, la couche d'ampélites siluriennes noirâtres, dont la limite inférieure est marquée par le
liseré blanc de calcaire crétacé.        

                                                                                            *
Trois photos prises le 16 octobre 2011 par Philippe Queinnec au cours d'une traversée du cirque par
le chemin des mines, aller et retour, à partir du port de Barroude atteint par la vallée de La Gela. Du fait
de leur qualité technique elles sont explicites sur le plan géologique
      (l'auteur du site remercie Philippe Queinnec pour lui avoir permis d'y insérer ces photos) :

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La falaise nord du cirque de Barrosa

          
   Des abords du "dôme", vue vers le nord sur la falaise nord où le liseré blanc de la couche de calcaire crétacé est bien
visible.
   En haut à droite, le port de Barroude ; en haut à gauche, le pic de Troumouse.

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La falaise nord du cirque de Barrosa

          
   Des abords du port de Barroude, vue vers le sud sur la falaise nord.
   A gauche, le pic Robiñera et le "dôme" ; à droite et en haut, le bas de l'arête est du pic de Troumouse. Au premier
plan, du grès rouge.

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La falaise nord du cirque de Barrosa

          
    Gros plan sur la couverture (dont l'épaisseur est de quelques mètres) en calcaire crétacé du "socle" (ici en
cornéenne), au pied de la couche d'ampélite. Le sud est à gauche, le nord à droite. Le chemin des mines s'appuie le plus
souvent sur ce calcaire mais monte parfois dans l'ampélite (à gauche du rognon et dans la partie la plus sombre). Les
deux cascades sont encore repérables, au mois d'octobre, sous la forme d'une trace sombre.

   
    (VOIR AUSSI la page consacrée au chemin des mines dans la falaise nord du cirque)

   NOTES :

   1. D'ailleurs, pendant l'été 2015, une équipe de géologues du département des sciences de l'université de Saragosse sont venus prélever des
roches sur le camino de Las Pardas (chemin des mines) afin d'étudier l'effet du charriage sur les roches, à proximité du plan de chevauchement.

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La falaise nord du cirque de Barrosa

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La falaise nord du cirque de Barrosa

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Photo Briet : chemin de la mine interrompu

                   
   Photos : page de photos 8-5
     Cascade de l'extrémité sud de la corniche nord
                             
     Photos de Lucien Briet (Musée Pyrénéen de Lourdes)  : photo 10 , Extrémité sud de la corniche nord
           

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Photo Briet : chemin de la mine interrompu

   31 juillet 1897                                 "Le chemin interrompu"

   PHOTO dont on peut penser, si on la confronte au texte du récit, que c'est celle de la deuxième cascade qu'ont eu à
affronter Lucien Briet et ses deux guides, à l'extrémité sud de la corniche nord supportant le chemin des mines,
lorsqu'ils ont traversé la partie nord du cirque de Barrosa.
   La personne qui y figure est probablement Henri Soulé, le porteur de l'appareil photo.
   A noter, dans le coin inférieur droit de la photo, l'ombre du "riflard", sans doute chargé de protéger l'appareil des
embruns.

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Photo Briet : chemin de la mine interrompu

                                                                                            *

     Autre PHOTO du même


    Cette PHOTO en couleur a été prise par hasard un 31 juillet, en 2004, endroit prise le 3 juillet 2005
donc exactement 107 ans aprés celle de L.Briet, probablement au même
endroit, ou un peu au-dessous, à l'extrémité sud de la corniche de la falaise
nord du cirque. La cascade est beaucoup moins
abondante, de même que la neige.

   Au milieu de la photo on devine une trace rouge


sur le rocher blanc (médaillon), à gauche de la
cascade : c'est une flèche indiquant la direction du
port de Barroude.

    Le chemin a été taillé dans le revêtement de calcaire crétacé du "socle". Le contraste est frappant entre la roche noire
et la roche blanche. Or ce contact est anormal puisque la noire, une roche métamorphique schisteuse de type ampélite
datant du Silurien (environ -400 Millions d'années), repose sans transition sur la blanche, une roche sédimentaire
calcaire beaucoup plus récente, datant du milieu du Crétacé supérieur (environ -80 Ma). Il faut avoir présent à l'esprit
que l'ampélite, qui fait partie de la nappe de charriage, était à l'origine, avant la formation des Pyrénées, une dizaine de

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Photo Briet : chemin de la mine interrompu
km plus au nord, avant d'être, lors de celle-ci, charriée sur le calcaire.
                                                                     
                                                                                                                                                                                       

                       
    Autre PHOTO (prise en automne, le 9-10-2005, alors que la cascade est presque tarie) de l'attaque de la corniche
nord quand on vient du sud. La couverture de calcaire crétacé blanc du "socle", épaisse là d'environ 3 mètres, y est
particulièrement visible, reposant ici sur une roche grisâtre appelée cornéenne. Aprés quelques mètres dans le calcaire
crétacé le chemin monte sur les ampélites de la nappe de charriage : petit passage d'escalade facile de 2 m. de haut (à
l'origine ce passage devait être moins abrupt : la cascade a dû, depuis, éroder les ampélites). Pour monter dans ces
ampélites on peut aussi s'avancer sur une dizaine de mètres dans le calcaire pour trouver une courte escalade plus
facile.
    Au loin, le port de Barroude.

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Photo Briet : chemin de la mine interrompu

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Photo Briet : cascade dans la falaise nord

                               
    Photos : page de photos 8-6
   La grande cascade de la falaise nord
                 
   
Photos de Lucien Briet (Musée Pyrénéen de Lourdes) : photo 9, Une des cascades coupant la corniche de
la falaise nord
                     

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Photo Briet : cascade dans la falaise nord

                       
                              
    Ci-dessus belle PHOTO (avec sa légende de la main de Lucien Briet)
de la première cascade franchie par L.Briet et ses deux compagnons sur
le "chemin de la mine", lors de la traversée de la partie nord du cirque
de Barrosa.
    La silhouette des deux guides, sur le chemin, donne l'échelle.
    Ils se sont protégés de la douche, et en ont protégés l'encombrant
appareil photo, par une pélerine (photo ci-contre, où on voit L. Briet, à
droite, vêtu de cette pélerine, au Coueyla de Las Aires, dans le cirque
de Troumouse, le 31 août 1895) et par un "riflard".
    La structure de la corniche naturelle saute aux yeux : à la base de la
falaise de roche noirâtre (ampélite), appartenant à la nappe de charriage,
sa "chaussée", au niveau du plan de chevauchement, est constituée
parl'assise de calcaire crétacé blanc, de deux à trois mètres d'épaisseur,
qui forme la corniche et recouvre la roche grisâtre (une cornéenne) dont est fait le soubassement (voir la page
consacrée à la falaise nord du cirque).

                                                                                           *

http://cirquedebarrosa.free.fr/phlbrietcascade.htm[14/06/2016 18:48:34]
Photo Briet : cascade dans la falaise nord

                                                          
     PHOTO de la même cascade, en plan un peu plus large, prise le 20 juin 2005.

http://cirquedebarrosa.free.fr/phlbrietcascade.htm[14/06/2016 18:48:34]
Photo Briet : cascade dans la falaise nord

                  
    Autre PHOTO du "Camino de Barrosa", prise au même endroit par les frères Ravier en aoüt 1982, lors de leur
parcours intégral de ce "camino", montrant de façon éloquente la limite (qui est le plan de chevauchement de la
nappe de charriage sur le "socle") entre les ampélites siluriennes violet foncé en haut et le calcaire crétacé blanc en
bas, qui supporte la corniche herbeuse sur laquelle court le chemin. Les deux marcheurs donnent là aussi l'échelle
(au sujet des frères Ravier et du cirque de Barrosa, voir la page consacrée aux escalades qui peuvent être réalisées
dans le cirque).

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Photo Briet : cascade dans la falaise nord

      
   Autre vue de la cascade et du chemin, sur la corniche en calcaire crétacé, au pied de la falaise d'ampélites de la
nappe de charriage, ampélites qui, à gauche, tombent en poussière sur le chemin, ce qui rend utile la main courante
qu'on y voit.

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Photo Briet : cascade dans la falaise nord

      
  Autre vue, prise le 14 juillet 2006, de la cascade.

   

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Photo Briet : cascade dans la falaise nord

                   
   Chute de la cascade sur le chemin.
   Au fond, en haut, le port de Barroude.

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Photo Briet : cascade dans la falaise nord

      
   Quand le débit de la cascade est important, comme c'est le cas en juin et en juillet (la photo a été prise le 20 juin
2005) on est condamné à la douche : il faut s'en abriter par un vêtement imperméable, ou passer en courant, ce qui
est possible car le sol n'est pas glissant.

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Photo Briet : cascade dans la falaise nord

              
   Passge de la cascade quelques jours plus tard, le 3 juillet 2005.

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Photo Briet : cascade dans la falaise nord

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Aménagement de la corniche nord

                    
   Photos : page de photos 8-11
    
    Aménagement de la corniche nord

   En 2004, la corniche de calcaire crétacé, envahie par une terre herbeuse et pentue, ou par endroits
effondrée, a été sommairement réaménagée. Des câbles servant de main courante ont été scellés dans
le rocher, dans trois passages L'un où la vire est partiellement effondrée, et deux autres, exposés, où
des débris rocheux pulvérulents et fuyants, tombés de la falaise d'ampélite, rendent la progression
angoissante.
  (Certaines de ces photos sont de Xavier Culos, pyrénéiste qui a réalisé le 7 août 2010 la traversée du cirque par le
chemin des mines en portant son attention sur l'état des mains courantes. L'auteur du site le remercie pour lui avoir
permis d'y insérer ses photos).

http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord

       
   Vue de la PREMIERE main courante (en venant du port de Barroude), destinée à assurer un passage où la
chaussée du chemin a été rétrécie par un effondrement du calcaire crétacé qui la constitue, au pied de la falaise
d'ampélite (photo de Eric Visentin, figurant dans le site SummitPost : cliquer ici).

http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord

               
    La même main courante vue de plus près (photo Xavier Culos).

http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord

                                 
    En parcourant le chemin des mines sur la corniche de la falaise nord, on trouve, au pied de la falaise d'ampélite
qu'il longe, des signes de son aménagement ancien : ce qui reste d'un trou de barre à mine (la corniche naturelle
ayant dû être, en certains endroits, élargie à coups d'explosifs), et une flèche à la peinture rouge sur le rocher.

                                                                         Haut de page

                                                                                 *

http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord

              
    Vue de la DEUXIEME main courante, à un endroit où la falaise d'ampélite est légèrement surplombante (photo
Xavier Culos).

http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord

                  
   Vue un peu plus large de la deuxième main courante, prise le 18 octobre 2009.
   Au deuxième plan on voit l'éperon au flanc duquel se situe la troisième main courante main courante, et à l'arrière
plan, dans un pierrier, la partie du chemin par laquelle on monte vers le sommet du "dôme".

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Aménagement de la corniche nord

              
    Les pitons fixant la deuxième main courante à la falaise d'ampélite étaient encore en place le 7 août 2010, mais
la gaine plastique du câble eétait nettement altérée et le câble rouillé (photo Xavier Culos).

                                                                               Haut de page

                                                                                       *                                                                                  

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Aménagement de la corniche nord

                 
    Vue de la TROISIEME main courante qu'on trouve en venant du nord, telle qu'elle était le 26 juin 2005. Dans ce
long passage, où la vire, soutenue par la falaise de calcaire crétacé, est encombrée de débris pulvérisés et fuyants
tombés de la falaise d'ampélite ( roche qui se délite facilement) qui la surplombe, on apprécie la présence du câble,
scellé dans cette falaise.
    A cette date tous les pitons sont en place.
    Au loin on aperçoit le versant nord de la sierra de Liena, avec l'éperon de Las Bachetas.

http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord

               
    Un des pitons fixant la troisième main courante, planté dans la falaise d'ampélite (photo Xavier Culos).

                                                                             Haut de page

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Aménagement de la corniche nord

                   
    Vue du même passage, quelques années plus tard (le 18 octobre 2009 ; mais le 5 septembre 2010 l'état de la main
courante était le même), où on voit que quelques broches de fixation de cette troisième main courante se sont entre
temps (en 2009) descellées, (une d'abord, puis 3 consécutives, donc 4 sur 8, la première et la dernière étant
heureusement en place), ce qui fait que le câble est à terre sur quelques mètres à un endroit particulièrement exposé
(note 1).

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Aménagement de la corniche nord

              
    Un des pitons arrachés de la troisième main courante, altéré par oxydation dans sa partie en contact avec la
roche, en l'occurence l'ampélite, friable, fragilisée par le cisaillement lié au chevauchement, et contenant de la pyrite
qui attaque le fer (note 1) (photo Xavier Culos).

http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord

      
   Voici l'état dans lequel était la troisième main courante le 26 juillet 2012 : il ne reste plus que 3 pitons en place,
un à chaque extrémité (heureusement) et un au milieu. Les deux moitiés pendent lamentablement au bord du
précipice.

http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord

      
   Cet état oblige à faire une petite acrobatie pour passer sous la partie médiane de la main courante, devenue ainsi
plus génante que sécurisante. Cependant les nombreux passages de la saison 2012, déja nombreux fin juillet, ont
tassé et un peu aplani les débris d'ampélite, rendant la main courante moins utile (au premier plan : l'auteur du site).

    

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     Page d'accueil

  NOTES :
  1. En septembre 2009 un pyrénéiste ayant traversé le cirque à partir du port de Barroude, avait signalé à l'auteur du site que "le câble avant le
http://cirquedebarrosa.free.fr/amenagementnord.htm[14/06/2016 18:48:36]
Aménagement de la corniche nord
dôme a perdu quatre broches sur huit, apparemment coupées net au ras de la roche suite à de l'oxydation. Le câble est à terre et le chemin
faisant une courbe dans les 10 derniers mètres, on ne peut pas s'en servir dans cette portion qui est très exposée. De plus, on peut se poser de
sérieuses questions sur la solidité des quatre broches restantes..."

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Haute vallée du rio Barrosa

                                       Courses
Plan et photos de la haute vallée du rio Barrosa, entre l'Hôpital de Parzan et le cirque.
  Il s'agit d'une belle vallée boisée. La remonter à pied vers le cirque de Barrosa, le long d'un magnifique torrent, entre les
anciennes installations minières de l'Hôpital de Parzan et la cabane de Barrosa au fond du cirque, constitue une belle promenade,
d'abord sur une piste puis sur un sentier sans difficultés (sauf peut-être la traversée du torrent à l'approche de la cabane).
  
  Le dénivelé est de 325 m., entre 1420 et 1745 m.. L'horaire est de 1 h. 15 mn..
  On peut laisser la voiture sur un des deux parkings en bord de route : avant le pont sur le rio Barrosa, ou au départ de la piste. On peut aussi
monter en voiture par celle-ci, qui est moyennement carrossable, au-dessus des installations minières, sur une large et longue sorte d'esplanade
horizontale. Au-delà, la piste est caillouteuse et en forte montée sur plusieurs centaines de mètres, et donc uniquement accessible à des véhicules 4x4
(avec lesquels on peut en revanche atteindre, à 2 km de l'Hôpital de Parzan, l'endroit où la piste est barrée par un couloir).
  

http://cirquedebarrosa.free.fr/htevallbarrosa.htm[14/06/2016 18:48:42]
Haute vallée du rio Barrosa

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Haute vallée du rio Barrosa

              
  PLAN de la haute vallée du rio Barrosa, entre les installations minières de l'Hôpital de Parzan et la cabane de Barrosa au fond
du cirque de Barrosa. Il indique les altitudes, les distances et les horaires à partir de l'Hôpital de Parzan, et localise des
emplacements de camping.
   Cliquer sur les vignettes associées, à droite, pour ouvrir des pages de photos.

  PHOTOS de la haute vallée du rio Barrosa :

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Haute vallée du rio Barrosa

             
    PHOTO, avec calque explicatif, de la haute vallée du rio Barrosa, prise d'un contrefort du pic Salcorz, dans l'axe de la vallée

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Haute vallée du rio Barrosa
(note 1).
  Au fond, la partie sud du cirque de Barrosa, dominée par le pic de Robiñera.

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   La partie sud du cirque de Barrosa, avec le pic de Robiñera, telle qu'on l'aperçoit brièvement, à droite, à hauteur de grands
lacets, au fond de la haute vallée du rio Barrosa, lorsqu'on descend, par la route, du tunnel d'Aragnouet-Bielsa. (photo A. Rondi)
  

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Haute vallée du rio Barrosa

    
   Une partie de la vallée, vue du sentier qui, de la route (juste en amont du paravalanche du ruisseau de Salcorz), monte au col
d'Héchempy (c'est l'ancien chemin de maintenance du câble aérien qui transportait le minerai de l'Hôpital de Parzan au pont du
Moudang en France).
  A droite, masquant une bonne partie de la vallée, l'extrémité de la sierra Pelada

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Haute vallée du rio Barrosa

    
Le beau sentier du col d'Héchempy, d'où on voit le versant nord de la sierra de Liena, flanc droit de la vallée, du pic Liena à
gauche (sur le versanr est duquel se situent les mines de plomb argentifère Luisa), à la punta d'Espluca Ruego à droite.

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Haute vallée du rio Barrosa

    
La partie sud du cirque de Barrosa, sous les premières neiges, vue des abords de l'Hôpital de Parzan. Le pic de Robiñera est dans
les nuages.
  A gauche, éclairé par un rayon de soleil, le double gros éperon granitique de la falaise sud du cirque, surmonté par l'aiguille
calcaire. (photo Eric Visentin)
   

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Haute vallée du rio Barrosa

    
  Camping dans la haute vallée du rio Barrosa, un peu en aval de l'endroit où le chemin du cirque croise le camal de dérivation qui
amène l'eau du rio en haut de la conduite forcée de la centrale hydroélectrique de l'Hôpital de Parzan. Au fond, le cirque est dans
les nuages.

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Haute vallée du rio Barrosa

  
La vallée, vue vers l'aval (l'est), depuis le grand pierrier qui s'étale au pied de la falaise de calcaire qui constitue la face est du pic

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Haute vallée du rio Barrosa
Robiera.

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Haute vallée du rio Barrosa

    
  Depuis le chemin des mines (camino de Las Pardas) vue sur la vallée et sur, à droite, le gros éperon granitique de la falaise sud

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Haute vallée du rio Barrosa
du cirque, dont on voit que le sommet est grossièrement horizontal, à hauteur du plan de chevauchement de la nappe de charriage
de Gavarnie.
  Au fond, vert clair, les pâturages de la Plana d'Abaixo, au-dessus de la pointe située dans l'axe de la vallée.

    
  Toujours depuis le camino de Las Pardas, vue sur la vallée (la parie en amont de l'Hôpital de Parzan), entre la sierra Pelada à
gauche et les éperons du versant nord de la sierra de Liena.

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Haute vallée du rio Barrosa

   
    La haute vallée du rio Barrosa, telle qu'on la voit du haut de la falaise sud (du col entre le pic d'Espluca Ruego et le reste de
l'arête sud-est du pic Robiñera). Une aiguille de calcaire dévonien se dresse au-dessus de l'avancée vers le cirque du plus gros des
éperons granitiques de la falaise sud, franchi par le chemin des mines. En haut et à droite du cliché on aperçoit la sierra de Liena,
vue en enfilade. (photo Michel Chaplet)

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Haute vallée du rio Barrosa

    
  La vallée en aval du fond du cirque, sous le soleil matinal, vue depuis les hauteurs de celui-ci, sous le versant nord de le sierra de

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Haute vallée du rio Barrosa
Liena, à droite. Sa morphologie glaciaire en U est manifeste.

    
   La vallée, vue de nouveau des hauteurs du cirque. Au fond de celui-ci, ici au soleil, elle change de direction pour monter, au nord,
vers le port de Barroude. Sur la rive gauche, on distingue, dans la pelouse qui recouvre une moraine, la cabane de Barrosa : sous
la forme d'un point blanc au pied d'un bloc rocheux. Plus haut, à gauche, en amont d'un promontoire, le torrent a érodé la moraine
en forme d'arc.

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Haute vallée du rio Barrosa

    
  Dans la haute vallée du rio Barrosa la flore est riche, surtout au printemps et au début de l'été. On trouve en particulier aux
abords de la cabane, sur les blocs erratiques calcaires, des Ramondias, comme sur cette photo.
  Mais on y trouve de nombreuses autres fleurs, dont celles décrites dans la page consacrée à la flore du cirque de Barrosa et des
vallées voisines :
  - Aconit anthora
  - Anémone à fleur de narcisse
  - Campanule agglomérée
  - Digitale jaune
  - Dompte-venin officinale (abondante aux alentours de la cabane)
  - Iris des Pyrénées
  - Joubarbe des montagnes
  - Linaire des Alpes
  - Lis martagon
  - Panicaut de Bourgat
  - Pavot du Pays de Galles
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Haute vallée du rio Barrosa
  - Pulsatille des Alpes
  - Ramondia
  - Saxifrage aizoon
  - Séneçon des Pyrénées
  - Velar retombant.

   
   VOIR AUSSI : une page de photos sur "l'hiver 2013 dans le cirque de Barrosa")

    Page PIC BARROSA                                                                                                                          Haut de page


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    NOTES :

  1. Ce sommet secondaire (Punta Chusto sur la carte Prames au 1:25000, 2416 m) de l'arête sud du pic
Salcorz (ou Marty Caberrou), rive gauche du rio Barrosa, dominant l'Hôpital de Parzan, est accessible à partir
du trés beau sentier, récemment rénové, qui, partant de la route juste à l'endroit où, 1 km en aval du tunnel,
elle s'engage sous le pare-avalanche du rio Salcorz, monte au port d'Héchempy. Balisé en blanc et jaune,
il grimpe d'abord en forêt, abruptement, pas loin des multibles cascades du rio Salcorz, puis à travers les
vastes pâturages de la "Plana d'Abaixo". Il s'agit sans doute de l'ancien chemin qui a servi à l'installation
puis à la maintenance du câble aérien transfrontalier qui transportait le minerai de l'Hôpital de Parzan au pont
du Moudang.

   Sur la PHOTO ci-contre, prise des abords du sommet du pic Liena, on voit, à gauche, de l'autre côté de la
vallée, sur le flanc gauche de la vallée du rio Pinara, son affluent, le rio Salcorz, à la limite de l'ombre. Le
sentier monte à gauche dans la forêt, pour déboucher sur la Plana d'Abaixo, sous le pic Salcorz, au milieu.
Au fond, à gauche le pic Sarrouès, à droite les pics de Lia et de L'Espade.

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Haute vallée du rio Barrosa

    La PHOTO ci-dessus, à gauche, a été prise à proximité du sentier du port d'Héchempy, sur la Plana d'Abaixo, vers 2100 m d'altitude, face, par delà la vallée du rio Pinara, à la sierra
Pelada (à droite) et au versant nord de la sierra de Liena, avec au fond le pic Robiñera.  Sur cette photo on voit, au premier plan, sur une plate-forme herbeuse, deux CERCLES DE
PIERRES: l'un petit, environ 5 m de diamètre, au premier plan, l'autre, au bord de la plate-forme, plus grand, environ 10 à 15 m de diamètre.
  A droite, sur une VUE DE GOOGLE EATH, versant espagnol du col d'Héchempy (en haut de l'image). Dans le coin inférieur droit de cette image on voit nettement l'un de ces deux
cercles de pierres (l'autre est moins net), à proximité du sentier qui monte au port d'Héchempy.
  
      Peut-être s'agit-il de simples enclos. Mais ces cercles de pierres font penser à ceux, appelés "cromlechs", ou " harrespils" au pays basque, qu'on trouve dans les pâturages d'altitude le
long d' anciennes pistes de transhumance, et qui remontent à la préhistoire, à une époque (fin de l'âge du bronze, deuxième millénaire av. J.-C.) où la vie pastorale était de type semi-
nomade. Ils auraient encerclé des tumulus où auraient été incinérés et enterrés des êtres humains. C'étaient des lieux de rassemblement lors des transhumances.
     On trouve d'autres cercles de pierres, non loin de là, sur le versant français , dans la vallée du gave d'Héas, dans les pâturages de son flanc sud, entre la chapelle et l'auberge du
Maillet (on en voit un sur une des photos au bas de la page consacrée à l'ampélite ; voir ci-dessous des photos de ces deux cercles de pierres)
     

    Les photos ci-dessous montrent les deux cercles de pierres préhistoriques qu'on trouve dans les pâturages entre Héas et Troumouse, en rive
gauche de la vallée, à proximité de la route menant de la chapelle d'Héas à l'auberge du Maillet ;

   1 - Un vers 1640 m d'altitude :


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Haute vallée du rio Barrosa

           
    Vue vers l'aval de la vallée du gave d'Héas. A droite, au fond de la vallée, la chapelle d'Héas. A gauche, le cercle de pierres.

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Haute vallée du rio Barrosa

           
    Vue vers l'amont de la vallée du gave d'Héas. Au fond, au-dessus du ravin des Touyères, les murailles du cirque de Troumouse, et à leur pied les deux soeurs.

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Haute vallée du rio Barrosa

           
     Le cercle de pierres. De l'autre côté de la vallée du gave d'Héas, dans l'ombre, on voit monter le sentier qui conduit d'Héas au cirque de Troumouse par le ravin des Touyères.

   2 - un autre plus haut, vers 1840 m d'altitude, à hauteur de l'auberge du Maillet :


http://cirquedebarrosa.free.fr/htevallbarrosa.htm[14/06/2016 18:48:42]
Haute vallée du rio Barrosa
   
         VOIR AUSSI une video, publiée le 31-1-2014, intitulée Chroniques du Patrmoine Culturel Pyrénéen (1), dans laquelle Patrice de Bellefon présente ce cercle de pierres.

           
   Ce cercle de pierres comporte deux pierres levées. Au deuxième plan, à droite, le Cot ; au fond, la crête orientale du cirque de Troumouse, avec en particulier la dent du pic Gerbats..
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Haute vallée du rio Barrosa

           
   Il est situé sur la montagne de Poueyboucou, à hauteur de l'auberge du Maillet (1837 m ; on la devine dans l'ombre), à 300 m au nord de celle-ci. Au fond, la crête occidentale du
cirque de Troumouse, du pic de La Munia à gauche, aux pics de Bouneu et de Gabiédou à droite (encadrant la Canau), en passnt par le Mail Arrouy et la Pène Blanque.

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Haute vallée du rio Barrosa

           
   Ce même cercle de pierre avec le Cot dans l'ombre et, au fond, la crête orientale du cirque de Troumouse, sous le soleil matinal, du pic Gerbats à gauche à La Minia à droite, en passant
par le petit pic de Troumouse, le pic Heïd et le pic de Serre Mourène.

  
.
     
   
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Haute vallée du rio Barrosa

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Roches du cirque de Barrosa

Page d'accueil
Situation, accès, cartes Géologie
F.Schrader
VUE D'ENSEMBLE Les roches du cirque , et de sa région
. Vue cavalière
. Vues panoramiques    Ce sont des roches qui se sont formées, à partir de roches prééxistantes, lors de la surrection de la chaîne hercynienne
. En 3 photos
(vers -300 millions d'années), puis ont été, avec celles qui ont été entre temps déposées par la sédimentation, plus ou
GEOLOGIE moins remaniées lors de la formation des Pyrénées (vers -50 ma). La planche ci-dessous rappelle succinctement les trois
. Légende, chronologie
familles de roches qui apparaissent dans les conditions les plus typiques, celles de la collision de deux plaques
. Formation des Pyr.
. Nappe de charriage tectoniques, avec amorce de la subduction de l'une d'elles).
. Roches du cirque
. Parcours géologiques              
CHEMIN DES MINES
. Mines     Planche
rappelant la classification des roches en 3 familles, et, succinctement, leur
. Corniche : géologie formation dans le cas de la surrection d'une chaîne de montagne par collision de deux
. Description géolog. plaques.
. Histoire
. Versant français
COURSES
. Barrosa
. Munia
. Robiñera       Les roches du cirque sont les suivantes (en simplifiant et en ne parlant que de celles qui sont le plus facilement
. Liena, chem.des mines reconnaissables par un géologue amateur) :
PHOTOS       
Liens    Ce schéma en donne la liste et la localisation approximative dans le cirque et la région
avoisinante, en particulier par rapport au plan de chevauchement de la nappe de
PLAN du SITE
INDEX charriage sur le "socle" (trait brun).
   
Le site, courrier

. Dans le "SOCLE" :
        - des roches magmatiques plutoniques :                                         

  Le GRANITE,   . formé de grains, visibles à l'oeil nu, essentiellement de quartz, feldspath et mica ;
principalement. . dans une variété dite" granite de Bielsa ", grisâtre, mais jaune en surface ;
     . constituant l'étage inférieur du cirque dans ses parties sud et médiane (y compris le " dôme ",
gros épaulement de granite), ainsi que le fond de la vallée du rio Barrosa, et la sierra de Liena (les
    aiguilles de son flanc nord abrupt sont taillées dans le granite, et son flanc sud, en plateau
faiblement incliné, est également granitique, mais recouvert par du grès rouge dans sa partie sud).
http://cirquedebarrosa.free.fr/rochescirque.htm[14/06/2016 18:48:45]
Roches du cirque de Barrosa

Une DIORITE constituant, sur le versant français du port de Barroude, à l'est du balcon de Barroude, un petit
(ou une massif (un " pluton ", enchassé dans les schistes) ; roche de la famille du granite, mais pauvre en
granodiorite) quartz, blanchâtre (mais orangé en surface), qui forme un petit plateau traversé par le chemin
des mines .

        . des roches métamorphiques :

Une c'est-à-dire d'anciens schistes (roches se débitant en feuillets) recuits au contact du granite voisin
CORNENNE lorsqu'il s'est mis en place à l'état fondu, et infiltrés par lui ; elle forme le "socle" dans la
falaise nord du cirque, et la base du pic Barrosa, sous le grès rouge.

                                                                                           


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  Des SCHISTES se délitant en feuillets, plus ou moins intercalés de quartzites (grès métamorphisés : grains de
"bleus" ou quartz cimentés par du quartz), datant du Cambrien ou de l'Ordovicien, dans la région de
"ardoisiers"      Barroude, les vallées de la Géla et du rio Pinara, et la Sierra Pelada.

       . et des roches sédimentaires, en couverture du "socle" :


Des GRES . ce terme regroupe : des grès ( grains de quartz, donc du sable, soudés, ici, par un ciment argileux
ROUGES rouge), parfois à clivage schisteux ; des pélites lie-de-vin (roche argileuse à grains très fins), plus
ou moins lités et friables ; et des conglomérats (cailloux soudés par un liant argileux rouge) ;
  . résultat du compactage de sédiments arrachés par l'érosion à la chaîne hercynienne, et déposés au
Permien et au Trias, par des fleuves ou des coulées de boue, dans les dépressions de cette chaîne,
sous un climat subtropical chaud et humide altérant fortement les roches de composition granitique,
jusqu'à la formation d'oxydes de fer, dont l'hématite, responsable de la couleur rouge (comme dans
http://cirquedebarrosa.free.fr/rochescirque.htm[14/06/2016 18:48:45]
Roches du cirque de Barrosa
les latérites actuelles) ;
  . formant le sommet du pic de Barrosa (d'où ils se prolongent sous le port de Barroude, et un peu
dans la partie nord du cirque) et, en face, celui du pic Liena, dont ils couvrent une bonne partie de
son flanc sud en plateau, jusque dans la vallée du rio Real ;
   . ces grès rouges et ces pélites ont pu favoriser le glissement de la nappe de charriage sur le "socle" (comme d'ailleurs les
ampélites) : ces roches sont en effet en grande partie composées de minéraux dits " phyllosilicates " (du grec phulos,
feuillet) qui ont, à l'échelle atomique, une structure en feuillets (mal liés entre eux), structure qui se retrouve à l'échelle
macroscopique (on peut faire un rapprochement avec le talc, qui est aussi un phyllosilicate, et le graphite, dont les atomes
de carbone sont aussi arrangés en feuillets, et qu'on trouve d'ailleurs dans les ampélites) .

                                                                                 

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Du CALCAIRE    . donc une roche essentiellement formée de calcite (carbonate de calcium) d'origine biochimique
: résultat de l'accumulation sur des fonds marins peu profonds de squelettes et de coquilles
d'organismes aquatiques, soudés par des cristaux de calcite ;
  . formant une mince couverture (quelques mètres d'épaisseur) blanche à la surface du "socle", sous
la nappe de charriage : c'est ce qui reste de la masse de sédiments calcaires déposés au Crétacé
supérieur moyen dans la mer qui recouvrait alors la pénéplaine post-hercynienne, sédiments dont le
plus gros a ultérieurement glissé vers le sud lors de la surrection des Pyrénées, pour former le massif
du Mont Perdu ;
  . cette mince assise est bien visible (de loin sous la forme d'un fin liseré blanc) dans la partie nord
du cirque où elle constitue comme un dallage, blanc, pour le chemin des mines, au pied de la
falaise noire d'ampélites ; on la retrouve au sommet du "dôme", et sur la crête de la sierra de Liena
(à proximité du col d'Espluca Ruego et sous la klippe du sommet).

. Dans la NAPPE DE CHARRIAGE,


où elles sont toutes d'âge primaire, et métamorphiques                          
                                                                
Des   . roches schisteuses, noirâtres ou violet foncé, dérivées d'argiles riches en matières organiques,
AMPELITES d'où leur richesse en carbone sous forme de trés fines particules de graphite (qui laissent les mains
noires) ; elles étaient anciennement utilisées pour traiter la vigne (ampelos en grec)

http://cirquedebarrosa.free.fr/rochescirque.htm[14/06/2016 18:48:45]
Roches du cirque de Barrosa
  . datant du Silurien ;
  . la faible cohésion de beaucoup de leurs bancs et leur délitement facile expliquent les reliefs
émoussés de la région du port de Barroude ;
  . elles forment une couche presque continue juste au-dessus du contact de base de la nappe de
charriage dont elles ont favorisé le décollement puis le glissement (rôle de lubrifiant : on parle de
"couche-savon") : on les cotoie longuement lorsqu'on parcourt le chemin des mines sur lequel elles
tombent parfois en poussière ;
  . présentes surtout dans la parties médiane et la falaise nord du cirque, et dans les croupes du port
et du Soum de Barroude.
  
           (pour plus de détails voir la page spéciale consacrée à cette roche)

Du CALCAIRE   . gris ou jaune pour sa partie la plus spectaculaire appelée "calcaire de la dalle" par les géologues
(ou du marbre, (ce banc a une grande extension dans les Pyrénées, formant en particulier la face nord du
c'est-à-dire du Vignemale) ;
calcaire   . datant du Dévonien inférieur ;
métamorphisé)   . formant les falaises qui dominent la corniche de la partie sud du cirque, le "pain de sucre"
d'Espluca Ruego, au col du même nom, et la falaise qui surplombe le plateau de Liena au nord-
ouest ; tandis qu'au nord du cirque il forme l'assise claire qui se prolonge au nord dans la muraille
de Barroude.

                                                                   


                                                                                Haut de page

Des facilement délités en feuillets,


SCHISTES, au . associés à du grès et des quarzites (grès métamorphisé : grains de quartz cimentés par du quarz)
sens large :
http://cirquedebarrosa.free.fr/rochescirque.htm[14/06/2016 18:48:45]
Roches du cirque de Barrosa
  . datant du Dévonien supérieur ;
  . formant les crêtes des pics de Robinera (avec des quarzites au sommet), d'où son autre nom de
Las Louseras, ainsi que de La Munia, du pic de Troumouse, jusqu'au Gerbats (au-dessus des
falaises calcaires de la muraille de Barroude).
                                                                               
                                                                                                        

http://cirquedebarrosa.free.fr/rochescirque.htm[14/06/2016 18:48:45]
Carte et coupes géologiques

    

                                   Géologie
Carte schématique et coupes expliquant la structure géologique des régions de
                       Gavarnie, Mont-Perdu et Barrosa
                    (indiquant, en particulier, la topographie de la NAPPE DE CHARRIAGE dite de Gavarnie).

http://cirquedebarrosa.free.fr/coupesgeolog.htm[14/06/2016 18:48:46]
Carte et coupes géologiques

                      
     Carte des régions de Gavarnie, Barrosa et du Mont-Perdu, associée à trois coupes (localisées sur la carte par les lignes A, B et
C)

http://cirquedebarrosa.free.fr/coupesgeolog.htm[14/06/2016 18:48:46]
Carte et coupes géologiques
     A noter un détail, visible sur la carte et sur la coupe B : entre les vallées d'Estaubé et de Chisagües, et dans la sierra de
Espierba, une partie de la nappe, dite "sous-unité Chinipro", a glissé vers le sud du fait de la pente que prend la surface du "socle"
dans cette zone.
     

  VOIR AUSSI :
    - dans le présent site, d'autres pages,
          * une consacrée à la nappe de Charriage , au sujet de la nappe de Gavarnie ;,
          * une autre consacrée à la formation des Pyrénées ;
          * une page montrant des photos des plis dans le versant sud du massif du Mont-Perdu ;

    - une vidéo de 15 minutes sur l'histoire géologique du Mont-Perdu , accessible dans le site du Parc National des Pyrénées :
cliquer ici , et aller dans la page "Espace vidéos" où on trouve la liste de vidéos contenant celle-ci ;

    - pour en savoir (beaucoup) plus sur la géologie du massif du Mont-Perdu : le Guide géologique "Parc National d'Ordesa et
Mont Perdu", de la Collection des Guides géologiques des Parcs Nationaux, par l'Institut géologique et minier d'Espagne et
l'Organisme autonome des Parcs Nationaux, direction et coordination : Robrto Rodriguez Fernandez et Alejandro Robador
Moreno ; 2013 ; nombreux schémas, cartes, dessins et photos (on peut l'acquérir à Aïnsa au siège du Géoparque de Sobrarbe, tour
sud-est du château médiéval ; prix : 20 euros)
    

   
   SOURCES : en particulier (voir aussi la bibliographie) :

- F.BIXEL, M.CLIN, C.LUCAS, C.MAJESTE-MENJOULAS, R.MIROUSE, P.ROGER, Pyrénées : 500 millions d'années. Itinéraires géologiques
dans le parc national des Pyrénées, Parc National des Pyrénées Occidentales et BRGM, 1983 ;
- Patrice de BELLEFON, Michel CLIN, Enrique BALCELLS ROCAMORA, Jean-François LE NAIL, Tres serols - Mont-Perdu, Patrimoine
mondial de l'UNESCO (beau livre incluant une étude géologique complète du massif calcaire et de la nappe de Gavarnie, avec une carte parlante);
- Collectif : Itinéraires géologiques dans les Pyrénées, Ressources pédagogiques régionales n° 8, Centre régional de documentation pédagogique de
Toulouse ;
- MAJESTE-MENJOULAS C., Evolution alpine d'un segment de chaîne varisque : nappe de Gavarnie, chevauchement Cinq-Monts-Gentianes
(Pyrénées centrales et Occidentales), thèse présentée à l'Université Paul Sabatier de Toulouse, 1879 ;
- C.MAJESTE-MENJOULAS, F.DEBON, P.BARRERE, Carte géologique de la France à 1/50000, Gavarnie, éditions du BRGM ;
- Maurice MATTAUER,
        . Monts et merveilles, Hermann, 1989 ;
        . Ce que disent les pierres, Bibliothèque Pour la Science, 1998 ;
- Raymond. MIROUSE, Pyrénées centrales franco-espagnoles, Collection des guides géologiques régionaux, Masson, 1992 ;
- Raymond MIROUSE, Découverte géologiques des Pyrénées occidentales, édition du BRGM et Elf Aquitaine, 1988 ;
http://cirquedebarrosa.free.fr/coupesgeolog.htm[14/06/2016 18:48:46]
Carte et coupes géologiques
- R.MIROUSE et P.BARRERE, Carte géologique de la France à 1/50000, Vielle-Aure, éditions du BRGM.

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Plis dans le massif du Mt-Perdu

      

                   Géologie

                         Des plis dans le massif du Mont-Perdu.   


   Comme le montrent les photos ci-dessous l'armature du massif calcaire Tres Serols - Mont-Perdu est constituée d'un empilement de plis couchés.
        (Pour comprendre la mise en place de ces plis, voir
           - les pages consacrées à la formation des Pyrénées,
           - et aussi celle consacrée à la nappe de charriage,
           - et une contenant des coupes géologiques nord-sud de la région Munia-Mont-Perdu).
  
   Au Crétacé supérieur (- 100 à - 65 millions d'années [Ma]) et au début de l'ère Tertiaire, à l'emplacement des futures Pyrénées, des sédiments
calcaires se sont déposés dans la mer continentale peu profonde qui recouvrait à cette époque l'ancienne chaîne de montagne hercynienne réduite par
l'érosion à l'état de pénéplaine.
   Les Pyrénées se sont formées par empilement de chevauchements. Ces calcaires se sont retrouvés dans la partie frontale, plissée, de ces
chevauchements. L'empilement de ces plis calcaires a suffisamment résisté à l'érosion pour former encore maintenant, au sud de la chaîne axiale
primaire, le massif du Mont-Perdu qui culmine a plus de 3000 m d'altitude, presque aussi haut que la chaîne axiale.

Le plissement du front des chevauchements explique (schéma ci-contre) que,


dans le massif, des calcaires relativement anciens (datant par exemple du Crétacé
supérieur terminal, soit environ de 80 à 65 Ma) puissent reposer, anormalement
(on parle d'inversion), sur des calcaires plus récents (du Tertiaire initial, soit
environ de 65 à 55 Ma).

http://cirquedebarrosa.free.fr/plismtperdu.htm[14/06/2016 18:48:48]
Plis dans le massif du Mt-Perdu

                     
   EN HAUT : vue sur le versant sud du massif Tres Serols - Mont-Perdu, prise des abords du col de Millaris qu'on voit au premier plan ; de gauche à
droite, les trois sommets : Mont-Perdu, Soum de Ramond, Punta de las Olas.
(photo extraite d'un CD-ROM réalisé par M. Michel Clin pour guider la lecture du livre Tres Serols - Mont-Perdu, avec son aimable autorisation)
  
    EN BAS :
    - à gauche : schéma trés simplifié expliquant l'empilement des plis dans le massif du Mont-Perdu, plus précisément des fronts (pliés) des
chevauchements dont l'empilement forme les Pyrénées (pour une appréciation plus précise et plus exacte du phénomène, voir les figures des pages
consacrées à la formation des Pyrénées);
http://cirquedebarrosa.free.fr/plismtperdu.htm[14/06/2016 18:48:48]
Plis dans le massif du Mt-Perdu
    - au milieu : le célèbre pli couché de la face est du Cylindre du Marboré ;
    - à droite : deux plis couchés superposés, visibles dans la face est de la Punta de Las Olas (note 1).

   PANORAMA pris de la Punta Tobacor :


  Ce panorama figure dans le site "Panoramas de Pyrénées" (adresse : http://www.pyrenees360.fr) avec de multiples autres grands
panoramas pris de nombreux sommets des Pyrénées. On y voit très bien les nombreux plis du versant méridional du massif du Mont-
perdu ; cliquer sur la vignette ci-dessous pour ouvrir la page de ce site contenant un lien pour ce panorama.

                            

                                   
http://cirquedebarrosa.free.fr/plismtperdu.htm[14/06/2016 18:48:48]
Plis dans le massif du Mt-Perdu
     Photo de Lucien Briet, prise de Torla vers l'amont de la vallée du rio Ara. Au fond, les falaises de Mondarruego (Coll. Briet, Chateau fort et
Musée pyrénéen, Lourdes).
   A droite, la falaise de la Peña Duascaro qui cache l'entrée de la vallée d'Ordesa.
   A gauche, lui faisant face, la Peña Lomenas dans laquelle l'érosion a mis en évidence un magnifique pli qui domine le village

   Dans la région du cirque de Barrosa, des plis sont également visibles dans les terrains primaires de la nappe de charriage : voir une page spéciale
consacrée aux déformations liées au charriage.
                                                                                  

                                                                                                                   *

                          

http://cirquedebarrosa.free.fr/plismtperdu.htm[14/06/2016 18:48:48]
Plis dans le massif du Mt-Perdu
  La PHOTO ci-dessus (avec, ci-contre, un schéma
interprétatif) a été prise non dans le massif du Mont-
Perdu, mais dans la sierra Telera, donc toujours
dans la sierra marginale intérieure, calcaire, mais plus
à l'ouest. Depuis le flanc ouest de la Peña Retona,
elle montre le flanc est des Penãs Nevera et
Somolo, sur la rive droite du rio Aurin (qui se jette
plus au sud dans le rio Gallego), juste à l'est de la
Peña Collarada.
   On y voit deux failles inverses (voir le petit
schéma dans le coin inférieur gauche du schéma
interprétatif) qui sont des plans de chevauchement
liés au fait que ce massif calcaire (fin du Crétacé à la
base, surmonté du calcaire compact du Paléocène
dans lequel sont taillées des falaises) a subi, lors de la
surrection des Pyrénées, une compression dans la
direction nord-sud qui a fait se chevaucher trois
nappes de charriage (flèches rouges).
   Au front d'un chevauchement un pli se combine
avec la faille par laquelle ce chevauchement glisse
sur son substratum : on parle de "pli-faille". Mais il
arrive que la partie "pli" ait disparu du fait de
l'érosion, et on ne voit que la faille.
   

                        

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Plis dans le massif du Mt-Perdu

                           

  La PHOTO ci-dessus montre un pli anticlinal (qui est


aussi un pli-faille) dans le calcaire dévonien supérieur du
versant occidental de la vallée d'Aspe entre Etsaut et
Urdos, à hauteur du fort du Portalet (proche du chemin de
la Mature).
  Il s'est formé pendant la surrection de la chaîne de
montagne hercynienne, au Carbonifère (environ 350 à 300
millions d'années), lié à un chevauchement nord-sud par

http://cirquedebarrosa.free.fr/plismtperdu.htm[14/06/2016 18:48:48]
Plis dans le massif du Mt-Perdu

compression entrainant un raccourcissement et un


épaississement.

   Le SCHEMA ci-contre, très simplifié, vise à expliquer ce


processus de chevauchement, qui peut se produire à toutes
les époques, lors de la surrection des montagnes par
collision continentale (en particulier celle des Pyrénées), et
à toutes les échelles.

                                                                                                       Haut de page

                                                                                                     *
   Il est difficile de parler du massif du Mont-Perdu sans évoquer le cirque de Gavarnie.

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Plis dans le massif du Mt-Perdu

   
   
    Cette image est la reproduction d'une peinture sur toile (monumentale : 4,60 mètres de large sur 4 mètres de haut), représentant le cirque de
Gavarnie, et décorant, à côté d'un autre tableau représentant le Mont Blanc, le grand escalier du musée de minéralogie de l'Ecole des mines de Paris,
peinture réalisée d'aprés nature en 1855 par le peintre paysager (un savoyard) Claude Hugard de la Tour. Il en existe une autre version au Musée de
Bagnères-de-Bigorre, dont on peut voir la reproduction dans le livre de Alain Bourneton "Gavarnie Histoire d'un grand site", éditions Le pas d'oiseau,

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Plis dans le massif du Mt-Perdu
à la page 106 (L'auteur du présent site Web remercie M. Jacques Touret, pour lui avoir adressé cette reproduction photographique, et l'avoir autorisé
à l'insérer dans ce site, et M. Jean-Michel Le Cléac'h pour l'avoir réalisée).
    
    On reconnait (calque interprétatif ci-dessous) en haut, de gauche à droite, le pic de Marboré, les trois pics de la cascade, le col de la cascade, la
Tour du Marboré, le Casque, et le pic des Sarradets (qui masque la brêche de Roland).
    Au premier plan, dans le replat lumineux ("La Prade"), et les pentes qui l'encadrent au
premier plan, affleurent des roches cristallines (ici micaschistes et quartzites)
appartenant au socle hercynien, couvert par une mince assise de calcaire supérieur
moyen.
    Au deuxième plan, au-dessus du plan de chevauchement qui passe à l'entrée du cirque
(trait gras marron), la base du pic des Sarradets à droite (ouest), et celle des pics
d'Astazou (non visibles) à gauche, encadrant l'entrée du cirque, sont constituées de
calcaire crétacé supérieur moyen, blanc (penser au passage dit des "Rochers Blancs"
sur l'itinéraire du col d'Astazou) qui appartient, lui, à la nappe de charriage, chevauchant
du nord vers le sud, et plongeante, dite, justement, "de Gavarnie".
    Au troisième plan les grandes falaises du cirque lui-même, taillées dans ce
chevauchement (dit "l'unité du Mont-Perdu"), sont en "grès du Marboré" de la fin
du Crétacé supérieur (c'est aussi le cas de pics des Astazou). Il s'agit en fait d'un
calcaire, mais d'un calcaire "grèseux", c'est-à-dire contenant de fins cristaux de quartz
constitutifs du grès, lesquels sont visibles sous l'aspect, au soleil, de points brillants, et
assurent l'adhérence des semelles vibram même quand la roche est arrosée par des cascades, comme c'est le cas, en particulier, dans la voie classique
du "mur de la cascade", à la base de la muraille. Sa couleur est l'ocre foncé, presque rougeâtre : les bergers espagnols l'employaient pour marquer
leurs moutons et cette roche constitue aussi la barre qui ferme le cirque d'Estaubé dite Tuque Rouye (Mont-Rouge).
    Les falaises sommitales du Casque et de la Tour, et celles de la base des pics de la cascade (dont celle qui domine le col de la cascade), sont
constituées de calcaire massif du début du Tertiaire (Paléocène). Mais on retrouve du grès du Marboré au sommet de celui-ci. Cet ensemble trahit
la présence des plis couchés et plongeants, chevauchant du nord vers le sud, qui sont mieux visibles sur le revers espagnol du cirque.

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   NOTES :

   1. Cette photo est extraite des excellents livres (en espagnol) , richement illustrés, de Anchel BELMONTE RIBAS :
           . Guia geologica del pirineo, édition Editorial Pirineo, 2003 (p. 72 et 84) ;
              . El paisaje altoaragones. Una aproximacion desde la geologia, Cuadernos Altoaragoneses de trabajo 26, Instituto de Estudios Altoaragoneses, Diputacion de Huesca, 2005 (p.
37).

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Situation du cirque de Barrosa et accés

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     I-SITUATION, CARTES :
. Description géolog.       
. Histoire     Le cirque glaciaire de Barrosa se situe dans les Pyrénées centrales, sur leur versant espagnol, dans le haut Aragon
. Versant français oriental (plus précisément dans la "comarca" du Sobrarbe, capitale Ainsa, région du nord-est de la province de Huesca
COURSES qui est une des trois provinces de l'Aragon, avec celles de Saragosse et de Teruel), dans la vallée de Bielsa (voir les
. Barrosa cartes ci-dessous).
. Munia
. Robiñera
. Liena, chem.des mines
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Le site, courrier
,

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Situation du cirque de Barrosa et accés

             

    (En cliquant ici on peut entendre et télécharger l'hymne du Sobrarbe : "Pais perdido", de la Ronda de
Boltaña [MP3, 4 Mb, 4 mn] ; on en trouvera les paroles, en espagnol, dans le site du Sobrarbe : dans la rubrique
"Comarca", en haut et à gauche de la page d'accueil, cliquer sur "Himno de Sobrarbe")
    
    La vallée de Bielsa a deux branches principales (le village étant au confluent des deux) : au nord la vallée du rio
Barrosa qui prend naissance dans le cirque, sous la frontière, et à l'ouest la belle vallée de Pineta, où le rio Cinca prend
sa source, au pied du Mont-Perdu (note 1).
    Dominé par les sommets de La Munia et de Robiñera, le cirque de Barrosa constitue par sa partie nord, avec la
muraille de Barroude qu'elle prolonge sur le versant espagnol, l'envers du cirque français de Troumouse.

     La carte ci-dessous précise la situation du cirque de Barrosa dans les Pyrénées centrales.

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Situation du cirque de Barrosa et accés

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Situation du cirque de Barrosa et accés

                       
                                                                                                                               
     Voir la CARTE GENERALE DU CIRQUE DE BARROSA ET DES VALLEES VOISINES,
délimitée par le rectangle vert sur la carte ci-dessus, dans une page comportant des liens pour d'autres
cartes plus précises et une carte imprimable.
  
    Cette carte générale du cirque et des vallées voisines peut être complétée par d'autres cartes plus précises :
         - une carte du cirque localisant sa traversée par le chemin des mines ;
         - une carte de la vallée de La Géla ;          
         - une carte imprimable, localisant les itinéraires de courses ;
         - des cartes localisant des photos, de la haute vallée du rio Barrosa, et du chemin des mines sur le versant français
du port de Barroude, ;
     

                                                                                                 *
    II- ACCES (voir la carte imprimable et une version imprimable) :
     1- De la France on accède en voiture au lieu-dit l'"HOPITAL DE PARZAN" , qui est la "porte" du cirque de
Barrosa (et le point de départ de toutes les courses qui passent par le cirque), par l'autoroute A64, la sortie 16 (à hauteur de
Lannemezan), Arreau, St-Lary et le tunnel d'Aragnouet- Bielsa.
   Lorsqu'on descend du côté espagnol, à moins de 3 km du tunnel, on aperçoit brièvement, à hauteur des grands virages
en épingle à cheveux, à droite (vers l'ouest), au fond du vallon affluent de Barrosa, la partie sud du cirque, surmontée par
le pic de Robiñera, reconnaissable à ses nervures incurvées (photo en haut de la page).
     Tout de suite aprés ces virages on arrive à l'Hôpital de Parzan (anciennes installations minières dont les ruines sont
actuellement noyées dans la végétation, mais les déblais bien visibles), au confluent des rios Pinarra et Barrosa, où, 100 m
aprés un pont sur le rio Barrosa, on trouve, à droite, sous les arbres, un petit parking et le départ d'une piste forestière (à 63
km de l'autoroute, 182 de Toulouse, 5 de Parzan, 8 de Bielsa, 41 de Aïnsa).
    Par cette piste (restaurée en octobre 2005) on atteint aisément avec une voiture ordinaire, aprés un virage en épingle à
cheveux, au bout de 500 m, l'endroit où elle s'élargit en une sorte de longue esplanade au dessus des ruines et des déblais.
On peut laisser là sa voiture, ou bien essayer d'aller plus loin, la piste ayant été restaurée, sur 1 km, jusqu'à l'endroit où elle
passe sur le canal de dérivation : mais les premiers 250 mètres sont en forte pente (15% ?).

   
   Cliquer ici pour voir
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Situation du cirque de Barrosa et accés

  - une  page contenant un PLAN de l'Hôpital de Parzan tel qu'il est actuellement (avec
indication des endroits où on peut laisser la voiture et du départ du chemin du cirque de
Barrosa),
  - et une page consacrée à la haute vallée du rio Barrosa, entre l'Hôpital de Parzan et le
cirque, (avec indication de lieux où on peut camper, et des photos)
   A signaler par ailleurs le bar-restaurant-hôtel Matazueras à Bielsa, Plaza Mayor s/n. 22350 Bielsa (Espagne), Tel. 974
50 10 06, e-mail : info@matazueras.com
                                                       
                                                                                 Haut de page                 

   2-  Pour accéder à la VALLEE de CHISAGUES (et SanQuilez : ermitage aujourd'hui disparu) et au plateau de
Liena (point de départ de l'ascension du pic de Robiñera par l'arête sud-est), il faut, à 7 km du tunnel d'Aragnouet-Bielsa ,
versant aragonais, entre les kms 38 et 39, en vue du village de Parzan, prendre à droite la route en lacets de Chisagües.
   Aprés le village (qui est à 3,6 km de l'embranchement), elle devient, dans ce vallon aux nombreuses granges au toit en
grès rouge, une piste carrossable mais coupée de canivaux larges et profonds délicats à franchir avec un véhicule bas sur
roues.
   A 4 km de Chisagües on atteint une esplanade récemment aménagée (il y avait un projet de station de ski qui aurait
risqué de défigurer cette belle vallée s'il n'avait été abandonné), au ras d'une belle petite grange (dite grange Brunet sur
la carte Prames Pineta ; 1678 m).
   Au-delà la piste est moins carrossable et parfois en forte pente (les difficultés sont concentrées
dans le premier km, entre la petite grange et un torrent). Au fond de la vallée, par un virage en
épingle à cheveux (à 2 kms de la grange, sur un replat dit "Plana de Pietramula", 1920 m, d'où
partent le GR 11 et le sentier de La Munia par le col de Las Puertas) elle s'oriente à l'est, puis,
aprés être passée au pied d'une falaise et avoir traversé un torrent (barranco de Ruego), elle aborde
le vaste plateau incliné, pastoral (brebis, chèvres, vaches) et anciennement minier, que constitue le
flanc sud de la sierra de Liena, et qui porte le nom de "plateau de Liena", ou "montagne de
Ruego" (voir toponymie ci-dessous).
    On trouve là, au seuil du plateau, à 8 km de Chisagües (4 de la petite
grange), une cabane de berger, aux abords de laquelle on peut camper, sur un beau promontoire
(2050 m), face à la sierra de Espierba, et en vue du massif du Mont Perdu, des Parets de Pineta, et
du massif du Cotiella. Si on laisse sa voiture en bas, sur l'esplanade de la petite grange, on peut y
monter à pied par la piste, puis le long du torrent de Ruego.
   En fait cette cabane est repertoriée en tant que refuge dans le site de la Federacio d'Entitats
Excursionistes de Catalunya, sous le nom "refugi Montarruego". Mais c'est un petit refuge (8
places), trés sommairerement équipé : pas de bat-flanc, pas de matelas, sol en ciment, une table
métallique, petite cheminée (qui tire bien : mais il n'y pas de bois aux alentours).
     
     La piste continue : peu aprés elle traverse les ruines d'installarions minières (mines de Ruego), puis, non carrossable,
http://cirquedebarrosa.free.fr/Situation.htm[14/06/2016 18:48:50]
Situation du cirque de Barrosa et accés
sauf pour les 4x4, monte jusqu'à l'autre bout du plateau, aux mines du flanc sud du pic Liena (mines Robert), vers 2500 m,
et atteint presque la crête de la sierra (voir un croquis).
                                                             
                                                                                     Haut de page                                                      
  

   3- Le cirque de Barrosa peut également être abordé par le PORT FRONTALIER DE BARROUDE (port de
Barrosa ou de Barroseta pour les espagnols ; 2534 m), atteint par son versant français et le REFUGE DE BARROUDE
(2377 m). (octobre 2014 : voir ci-dessous)  

Ce refuge situé dans un site splendide, au bord des lacs et au pied de l'imposante muraille du même nom, et proche du
port (à 1/2 heure de celui-ci). On peut camper sur les pelouses alentour..
  
   Il est accessible de trois façons :
    - par la vallée de La Géla (c'est son accès normal), à partir du 1er virage en épingle à cheveux (1380 m) de la route du
tunnel Aragnouet-Bielsa, à 500 m de l'embranchement avec celle du village du Plan et de Piau-Engaly (Chapelle des
Templiers) (dénivelé : 1000 m) ;
    - par la vallée de Badet, à partir de la station de ski de Piau-Engaly (1870 m ; parking le plus proche du torrent), en
passant par la Hourquette de Chermentas (2439 m) et un beau sentier en balcon au-dessus de la vallée de La Géla
(dénivelé cumulé : 725 m environ) (voir la page de photos consacrée à cette vallée).
    - un troisième accés (plus long) est possible pour le port de Barroude et le refuge : à partir de l'entrée nord du tunnel
Aragnouet-Bielsa (1820 m). Du parking, monter à l'ouest au col de l'Aiguillette (2392 m). Une trentaine de mètres (en
dénivélé) au-dessus du col, sur l'arête nord-ouest du pic de l'Aiguillette, on trouve un sentier permettant de traverser
horizontalement la face ouest, assez raide, du pic de l'Aiguillette, puis de descendre sur le Port Vieux (2378 m ; on peut
également monter au Port Vieux par la vallée du rio Pinara, à partir de l'entrée sud du tunnel [1665 m]). Au sud du port,
toujours par un sentier (versant espagnol de l'arête, raide sur la fin), on monte au sommet du pic de Port Vieux (2723 m),
pour, de l'autre côté, descendre facilement sur le port de Barroude (dénivelé positif total : 947 m) (pour ce 3e accés voir
des photos dans des pages de photos consacrées aux mines de La Géla, au Port Vieux , à la vallée du rio Pinara, et au pic
de Port Vieux)
  
   Renseigenements utiles au sujet du refuge de Barroude (photo ci-dessous, où la muraille de Barroude est dans l'ombre,
surmontée par le pic Gerbats) :

  - n° de téléphone : 05 62 39 61 10 ;

    - site web : http://refuge-barroude.fr


    
   - gardé de fin mai ou début juin à début octobre, par Eric
Courgeon et Rozenn Olichon, mais partiellement ouvert en dehors
de cette période (il faut, en partant, bien refermer les deux targettes
de la porte d'entrée pour éviter qu'une tempête ne l'ouvre) : pour des
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Situation du cirque de Barrosa et accés

renseignements précis et actualisés, téléphoner au Parc National des


Pyrénées, n° 05 62 44 36 60 ;
    
    - voir aussi : la revue Respyr, n° 20, mars/avril 2004, fiches
techniques, p.63-64 ; ou encore sur internet une page du site Web de
Bernard Bohn [n° 26 à la page Liens], où vous verrez des photos du balcon de Barroude ; et la page 20 d'un site consacré
à une traversée des Pyrénées [n° 22 à la page Liens].
    
    - à partir du refuge peuvent être réalisées les courses suivantes (pour plus de précisions, voir note 3) :
        * le pic de Barrosa ou le pic de Port Vieux ;
        * mais aussi d'autres courses, plus longues, qui ont été facilitées par la remise en état de la partie nord de la
corniche du cirque de Barrosa : celle-ci évite en grande partie la descente dans le cirque, au retour (avant la remontée
au port de Barroude), pour faire une course comme le pic de La Munia par l'arête est du pic de Troumouse (n° 5) , et à
l'aller et au retour pour les courses comme le pic de La Munia par la voie normale (n° 4) , ou le pic Robiñera par son
versant est (n° 6) (les numéros sont ceux des courses indiquées pour le cirque de Barrosa);
        * le pic de La Gela, en passant par la Hourquette de Chermentas, et même le pic Gerbats (par la face nord : PD
sup.) en passant par le pic et le col de La Gela (voir une carte)
   
   - de plus le refuge permet de faire des circuits de 2 jours, entre autres ces deux :
        * le circuit comportant la traversée du cirque de Barrosa par le chemin des mines, au départ de l'Hôptal de
Parzan, avec couchage au refuge (1er jour : montée au refuge par le cirque, et le port de Barroude ; 2e jour : port de
Barroude , traversée du cirque, col d'Espluca Ruego, sierra et pic de Liena, descente sur l'Hôpital de Parzan par le
chemin des mines Luisa)
        * le "circuit Lucien Briet" , au départ d'Héas, avec couchage au refuge (1er jour : hourquettes d'Héas et de
Chermentas, refuge ; 2e jour : port de Barroude, chemin des mines sur la corniche nord du cirque de Barrosa, col de La
Munia [et éventuellement La Munia au passage]). Ce circuit fait visiter les 3 cirques : Barroude, Barrosa, Troumouse. La
différence avec le véritable circuit réalisé en 1897 par L. Briet est que lui a couché dans une cabane de La Géla, et non
au refuge de Barroude qui évidemment n'existait pas alors).
    (voir la page consacrée à des idées de combinaisons d'itinéraires, circuit 5, une carte spéciale précisant le tracé de ce
circuit, et la page consacrée à l'histoire du chemin des mines).

   - sur l'actualité dans la vallée d'Aure on peut consulter le site : www.scoop.it/t/vallee-d-aure


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Situation du cirque de Barrosa et accés

   Malheureusement, dans la nuit du 11 au


12 octobre 2014, ce refuge a été
complètement détruit par un incendie,
peut-être par un impact de foudre au cours
d'un orage, catastrophe qui jette la
consternation dans le milieu montagnard et
accable ses gardiens.

     
   Photos du refuge prises le 25 août 2015. A gauche : ce qui reste du refuge (détail). A droite : Eric Courgeon (gardien du
refuge avec Rozenn Olichon).

                                                                                  *
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Situation du cirque de Barrosa et accés

   III- RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES :


    * CARTES A EMPORTER (liste mise à jour en 2009 ; pour une liste plus complète des cartes des Pyrénées voir
celle du site de Philippe Queinnec) :
- Alpina, au 1: 40000 : Ordesa y Monte Perdido, 1997;
- IGN, série bleue au 1:25000, Top 25 : 1748 ET, Néouvielle, vallée d'Aure (n'y figure pas la partie sud de la région du
cirque).
- Rando-éditions et Institut Cartografic de Catalunya, au 1:50000, n° 23, Aneto-Posets, 2003, et n° 24, Gavarnie-
Ordesa 2001.
- Servicio del Ejercito, au 1:50000 : 30-8, 30-9, 31-8, 31-9 (ancienne).
- Edition Prames, carte touristique au 1:25000, Pineta, compatible GPS, avec une toponymie trés détaillée (n'y figure
pas le port de Barroude).
- Pirineo, au 1:40000, 2007, n° 4, Ordesa-Monte Perdido, et n° 5, Bielsa-Bal de Christau.
- Sentiers de la comarca de Sobrarbe, vallée d'Aure, vallée de Louron, 1:50000, feuilles 1, 2 et 3 (cartes récentes
disponibles à l'ayuntamiento de Bielsa).
                                                
    * ETYMOLOGIE :
Barrosa :
   Barrosa et Barroude (Barroda en bonne orthographe) sont le même mot : mais dans le gascon local d'une zone
comprenant la vallée d'Aure, -osa passe à -oda ("oudo"), comme casa passe à cada et cosina à codina.
   Pour Barr- sont proposées deux étymologies : bar- (variante : bal), racine pré-indoeuropéenne, et barra- (venu de bhar),
racine indoeuropéenne qu'on trouve sous la forme barra en latin populaire, barro en gaulois, et barra ou barr dans les
autres langues celtiques, avec le sens de haut sommet, cime, ou extrémité (par exemple d'un arbre : une branche). Elle a
donné le mot barre en français, avec le sens de pièce de bois ou de métal rigide qu'on met en travers pour fermer,
séparer, "barrer", comme le fait une falaise rocheuse (une "barre") plus large que haute. A l'évidence, aux yeux de qui les
remonte, les vallées de Barrosa, ou surtout de La Gela, apparaissent "barrées" par une grande muraille rocheuse.
L'origine est la même pour d'autres noms dans les Pyrénées (Barrada au-dessus de Pragnères, Barrousse, Mail Barrat
dans le Luchonnais, etc...) ou hors des Pyrénées (Barre-des-Cévennes, Barre des Ecrins).
    "Barrot" (substantif féminin) est, en gascon, une barre de l'appareil en bois sur lequel était transporté le foin à dos
d'homme (Henri Fédacou raconte, Georges Buisan, éditions Cairn, 2001, p. 71 et 180).
    A noter que barry en occitan signifie primitivement le rempart, et par extension le faubourg (l'au-delà du rempart).
    Cependant Emile Belloc (voir la page consacrée à F. Schrader et aux pionniers du pyrénéisme), qui avait à coeur
d'employer les bons toponymes, indiquait que Barrosa vient du mot espagnol barro "limon, boue, terre à moitié
détrempée" (adjectif barroso, -sa, boueux, mais aussi rougeâtre). Il y a bien du grès rouge dans la région du cirque, mais
pas de boue, alors que les barres rocheuses y ont une forte présence.
    L'origine du suffixe -osa est obscure : il pourrait venir du latin -osus, -osa, et marquer la quantité, comme en français
le suffixe - eux, - euse, par exemple dans herbeux, pierreux. Voir aussi, ci-dessous, l'étymologie de Bielsa
    
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Situation du cirque de Barrosa et accés

  Bielsa :
   Selon Emile Belloc, Bielsa signifie "ville" ; Bielsa ou Vielsa sur le versant espagnol, Bielle, Vielle (comme dans Vielle-
Aure) indiquent une agglomération de maisons habitées. Il remarque que la syllabe finale -sa est souvent accolée aux
toponymes en Aragon comme en Catalogne : Aïnsa, Barrosa, Suelsa, Fulsa, Ordesa, Montañesa, etc..

  Ruego :
   Ruego (ou arruego) aurait une origine pré-romaine. C'est un terme utilisé pour désigner un terrain délimité par la
confluence de deux ruisseaux ; le village de Puyarruego, prés d'Escalona, est ainsi situé entre les rios Bellos et Yesa
(affluent du rio Cinca) et les falaises et le sommet de Mondarruego dominent le confluent des rios Ara et Arazas, en amont
de Torla. En est dérivé un terme utilisé dans les anciennes exploitations minières : en hispanique pré-romain la arrugia
désigne un ruisseau sous-terrain destiné à évacuer les eaux d'infiltration dans les mines (exhaure), et un canal amenant
l'eau à une laverie. Lui est apparenté l'ibère arrogium, canal d'irrigation. Selon Pline l'ancien on appelle arrugies les
mines d'or (le mot espagnol actuel arrugia a la même signification) et corrugi (du latin conriuatio, convergence de canaux)
les dérivations de cours d'eau pour laver le minerai. Ruego est aussi apparenté à l'espagnol actuel arroyo, ruisseau (même
en français un arroyo est un canal reliant deux cours d'eau dans les pays tropicaux), et peut-être au français rigole. Ce
nom est donc en rapport avec à la fois la circulation de l'eau et l'activité minière (à noter que les mines de Ruego et de
Mallo Ruego sont au bord d'un torrent) (note 2).
                                                             
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    NOTES :

   1. Bielsa est un village de 300 à 350 habitants (un millier au milieu du XXe siècle). Les autres villages de la vallée de Bielsa, nettement moins
importants, sont : Parzan, Chisagües (dans la vallée du rio Real, affluent du rio Barrosa sur sa rive droite), Javierre (un peu au-dessus de Bielsa), et
Espierba, sur le flanc gauche de la vallée de Pineta
   (voir les sites suivants :
       - de Bielsa (n° 1 dans la liste des liens) ;
       - du Sobrarbe (par lequel on peut en particulier écouter l'"Himno de Sobrarbe" : lien en haut et à gauche de la page d'accueil).
    Le défilé de Las Devotas fermant presque la haute vallée du rio Cinca (c'était du moins le cas dans le passé) on peut associer à la vallée de Bielsa
celle du rio Cinqueta, à l'est, affluent de la rive gauche du rio Cinca en amont du défilé, avec ses nombreux villages (dont Gistain, ou Chistau, nom
traditionnel de la vallée, et Salinas, au confluent), au pied des massifs du Cotiella, des Posets et de Suelsa (voir une carte dans une page où il est
question de la "poche de Bielsa").

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Situation du cirque de Barrosa et accés

                      
PHOTO du village de Bielsa prise par Lucien Briet le 28 août 1902, légendée par lui : "La "villa" de Bielsa, vue prise en arrivant de Salinas (midi)"
(Musée Pyrénéen de Lourdes) . Cette photo figure dans une brochure intitulée : "Un viaje a Bielsa en 1902" , éditée par la mairie de Bielsa (où on
trouve à l'acheter), contenant un récit (en espagnol et en français) et 10 photos trés bien imprimées, de Lucien Briet.
   Il était ce jour-là à Bielsa pour s'abriter d'un violent orage. Mais cette incursion involontaire en Espagne va être le point de départ de son
exploration du Haut-Aragon entre 1902 et 1911.
   Le sommet qui domine le village est le pic Cuezo (la partie sommitale claire est en calcaire du Crétacé Supérieur moyen, le contrefort sombre au-
dessus du village en grès rouge du Permien). A droite, la vallée du rio Barrosa, en amont du village. A gauche, la vallée de Pineta (haute vallée du rio
Cinca), au pied du Mont-Perdu.

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Situation du cirque de Barrosa et accés

                      
  Une visite s'impose au musée ethnologique de Bielsa, sur la Plaza Mayor. Un étage y est consacré au tragique épisode de la guerre d'Espagne dit
"La Bolsa de Bielsa" (la poche de Bielsa : voir les pages La Bolsa de Bielsa et Photos de l'exode).
   Pour en savoir plus sur le village (dont la commune est l'organisatrice de l'un des plus anciens carnavals d'Aragon) , sa vallée et ce musée, voir le
site de Bielsa (n° 1 dans la page Liens).

  2. Source : d'aprés un article de Antonio Pla Cid, "Escaparate de onomastica", en Treserols, cuadeno del Centro de Estudios de Sobrarbe n° 7,
Boltaña, junio 2002, cité dans un travail de Philippe Vivez, de ce même centre, "Argent, plomb et fer dans les vallées de Bielsa et Chistau :
chronologie des activités minières et métallurgiques de la protohistoire à nos jours".

  3. Voici une carte indiquant quelles sont les différentes courses qui peuvent être réalisées à partir du refuge de Barroude :
  (Quand il y a des difficultés, elles sont signalées)

   1- Pic de Barrosa

Pic de Port Vieux,


2 - par l'arête sud
3 - par l'arête NO, à partir de son épaulement

Pic de La Munia,
4 - par le port de Barroude, le camino de Las Pardas
jusqu'au "dôme", le col de Robiñera et l'arête O à partir du
pas du chat
5 - par le port de Barroude, l'arête E du pic de
Troumouse (III, rochet peu solide), et le pic de Serre
Mourène (III) ; retour par 4
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Situation du cirque de Barrosa et accés

  
   6 - Pic de La Gela, par la Hourquette de Chermentas et
la face N

  
7 - Pic du Piau, par la hourqette de Chermentas, un
collet de l'arête E du pic de Bassia de Nère, et l'arête S
atteinte par un couloir d'éboulis

  
   8 - Pic Gerbats, par le pic de La Gela, et sa face N (III
; PDsup dans le guide Ollivier, Pyrénées centrales II, n
°309, p. 292)

   
   9 - Pic Robiñera, par 4 jusqu'au premier tiers de la
montée vers le col Robiñera, puis son versant est, par le
petit vallon, un collet et le versant E

10 - Parcours du chemein des mines (camino de Las


Pardas) entre le "dôme" au S, et son extrémité N

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Situation du cirque de Barrosa et accés

   
       

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F.Schrader et le cirque de Barrosa

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader     Franz SCHRADER et les pionniers du pyrénéisme
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
   découvrent le cirque de Barrosa
. Vues panoramiques
. En 3 photos    Franz SCHRADER (1844-1924), grand pyrénéiste, géographe, écrivain, peintre,
GEOLOGIE quitte le village de Bielsa le 12 août 1877(note 1), accompagné du célèbre guide Célestin
. Légende, chronologie Passet et d'un jeune militaire espagnol, pour remonter la vallée du rio Barrosa "à la
. Formation des Pyr. recherche, dit-il, du cirque que je croyais avoir aperçu sous mes pieds du haut de La
. Nappe de charriage Munia [en 1875]". N'ayant pu obtenir à son sujet aucun renseignement tant soit peu clair,
. Roches du cirque
l'existence de ce cirque commencait à lui paraître douteuse. Après la traversée du village
. Parcours géologiques
de Parzan (ce jour-là en fête) ils dépassent "les quatre murs de ce qui fut l'hospice de
CHEMIN DES MINES
Bielsa" et s'engagent dans la haute vallée du rio Barrosa. Au bout de 15 ou 20 minutes, au
. Mines
. Corniche : géologie
sortir de la forêt, Franz Shrader découvre, le premier parmi les pyrénéistes français, le
. Description géolog. cirque de Barrosa.
. Histoire
. Versant français <  Franz Schrader vers l'age de 30 ans, donc pas loin de celui qu'il avait lorsqu'il a
COURSES découvert le cirque de Barrosa (photographie carte de visite, reproduite dans le livre
. Barrosa "Franz Schrader, l'homme des paysages rares", sous la direction d'Hélène Saule-Sorbé,
. Munia éditions du Pin à Crochets, Pau, tome 1, p.90)
. Robiñera
. Liena, chem.des mines   Schrader est enthousiasmé par cette découverte. Dans le récit qu'il en fait (paru dans l'Annuaire du Club Alpin Français,
PHOTOS de1877, intitulé "Montagnes de Bielsa et pic de Cotiella", p. 35, et reproduit dans le livre "Pyrénées", tome I, Courses et
Liens ascensions, Privat-Didier éditeurs, 1936, p.173) il écrit :
PLAN du SITE
INDEX      "[...] une large vallée, noire de sapins et hérissée d'aiguilles granitiques, s'ouvre jusqu'à la base d'un
Le site, courrier des plus beaux cirques des Pyrénées. Deux gradins superposés, l'un de granit en forme de coupe striée de
cannelures verticales, l'autre de roches siluriennes et dévoniennes, en haute muraille ininterrompue,
supportent les glaciers de Las Louseras et de La Munia. A peine pouvons-nous croire qu'une telle merveille
ait échappé à tous les regards alors qu'on parle depuis cent ans du cirque de Troumouse. Nous sommes à
1500 mètres environ ; c'est donc de 1650 mètres que la cime de La Munia nous domine, tandis que le
versant opposé ne s'abaisse que de 1000 mètres sur Troumouse. Les glaciers, les murailles du sommet, la
haute cascade qui ruisselle au fond du cirque rappellent Gavarnie, mais je ne saurais à quoi comparer
l'hémicycle granitique, si admirablement régulier, qui supporte le premier gradin. Rien n'y ressemble dans
les Pyrénées. Je tiens à résumer mon impression d'une façon aussi froide et aussi réfléchie que possible, et à
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F.Schrader et le cirque de Barrosa
me méfier de l'enthousiasme. Cependant je crois que le cirque de Barrosa sera généralement trouvé
supérieur à celui de Troumouse et que, si ce dernier est plus étendu, Gavarnie plus sévère, Pinède plus
massif, Cotatuero plus fantastique et plus coloré, le cirque de Barrosa est peut-être plus harmonieux.
Comme dimension, il est à peu prés équivalent au Cirque de Gavarnie. Ceci dit, j'ajouterai à ma
description, volontairement écourtée, le même conseil que je donnais l'an dernier pour le Cotatuero et le
mur d'Arrasas ; "Allez-y ; les merveilles des cirques français ne dépassent point celles des cirques
espagnols ; il y a là toute une région prodigieuse d'originalité et de grandeur, et presque absolument
inconnue."
   A distance du fond du cirque Schrader s'arrête pour peindre une aquarelle, et faire un dessin du cirque, et même une
photo.
   Il revient sur ses pas sans être allé jusqu'au fond du cirque et n'a donc pas vu l'autre partie du cirque, la plus petite, celle
qui s'étend sous le port de Barroude. Il en ignorera l'existence lorsqu'il dressera sa première carte de la région.
   
    Avant sa découverte par Schrader le cirque de Barrosa était donc presque totalement méconnu des pyrénéistes français
(du moins de ceux qui avaient la possibilité de publier leurs récits de courses), et sans doute des pyrénéistes espagnols.
Curieusement il était même très mal connu des habitants de Bielsa : Schrader écrit qu'au retour à l'auberge "le récit de
notre course excita une certain étonnement, et [...] il me fallut montrer mes dessins pour convaincre mes hôtes de
l'existence du Cirque de Barrosa".
   Son récit a rendu le cirque "fameux", mais il est resté longtemps "mystérieux". "A la fin du XIXe siècle, a écrit Henri
Béraldi, il n'y aura pas dix pyrénéistes qui auront vu le cirque mystérieux de Barrosa". Il sera visité par, entre autres,
Lucien Briet en 1897 ("je visitais ce fameux cirque de Barrosa qui me hantait l'esprit, écrit-il, depuis le desssin qu'en
avait publié M. Schrader") , puis par les frères Cadier en 1902 , qui du fond de "cette merveille" montent au sommet de La
Munia (voir : la deuxième partie de cette page, ci-dessous, et la page consacrée à l'histoire du cirque). Par la suite il
semble être tombé longtemps dans l'oubli. Actuellement il reste peu connu des pyrénéistes français, et selon un internaute
montagnard, il le serait encore moins, paradoxalement, des pyrénéistes espagnols.

< Cliquer sur cette image pour voir comment Schrader a peint et dessiné le
cirque de Barrosa
   Dans dans cette page,
   - il est aussi question,en note 1, de la controverse Briet-Schrader ;
   - on trouvera en note 2 de courtes citations de textes de Schrader, illustrant son talent
littéraire.
   
   Voir aussi une page contenant une " vue idéale" de la région du cirque
dessinée par Schrader pour illustrer les Guides-Joanne puis les guides Bleus
(note 2) , et une remarque sur la façon dont il l'a cartographiée.

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F.Schrader et le cirque de Barrosa

                                                                                              *     

   A la suite de Schrader, d'autres pionniers français du pyrénéisme ...


..., d'ailleurs peu nombreux, vont, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, visiter ce cirque de Barrosa,
révélé par lui mais resté longtemps mystérieux (note 3) , et en parler dans leurs écrits , ou le photographier
(en voir d'autres citations dans la page Histoire du chemin des mines) :
                                        
   * Le 13 août 1878, le comte Henry RUSSELL fait depuis Héas, par le col de La Munia,
l'ascension du pic de Las Louseras [ou Robiñera], au sommet duquel il surplombe le cirque de
Barrosa. Dans Souvenirs d'un Montagnard il en fait le récit (p. 278 du tome I de la collection de
poche des éditions PyréMonde-PRNG 2008 (note 1) :
  "[...] nous attaquâmes las Louseras de l'Ouest à l'Est, escaladant pendant une heure une espèce
de falaise fatigante et feuilletée,muraille d'ardoises tranchantes, que coupent de haut en bas des
sentiers naturels mais tortueux et ça et là extrêmement raides. (Il paraît qu'en patois las Louseras
veut dire "ardoises". En ce cas-là, le pic est bien nommé !). L'absence totale de neige redoublait
notre fatigue. Passant enfin au sud du Pic, nous en foulâmes la cime [...]. Chose incroyable , elle
ressemblait à un jardin ! Elle était toute couverte de fleurs [...]. A l'Est, au fond d'un gouffre, se
déroulait un beau glacier, à crevasses larges et parallèles. D'affreuses ténèbres régnaient dedans
[il s'agit de la selle neigeuse, occupée aujourd'hui par un simple névé, du versant Est du pic
Robiñera : voir la page Robiñera, et une page où il est question de glaciers]. A l'O.-S.-O.,
miroitaient ceux du Mont-Perdu, et tout autour de nous, il faisait froid et gris. [...] comme notre
notre solitude devint triste et complète, lorsque nous eûmes fait fuir à l'Est, dans les abîmes
épouvantables du cirque de Barrosa, une colonie gracieuse d'isards qui, pendant quelques
secondes, nous avaient contemplés du haut d'une sorte d'aiguille, avec l'oreille tendue, la tête
penchée, et toutes leurs jambes prêtes à bondir, en ayant l'air de se demander si nous étions
méchants !"

                                                                        Le comte Henry Russell, le 31 juillet 1904 (note


4)  >

   * Deux ans aprés Franz Schrader, en 1879, remontant comme lui la haute vallée du rio Barrosa, Emile BELLOC
(pyrénéiste toulousain, musicien, intéressé par la géologie, connu surtout pour son étude des lacs pyrénéens et sa défense
d'une juste toponymie) dit aussi son admiration pour le cirque de Barrosa, "cette merveille pyrénéenne" (dans un livre paru
en 1902, De la vallée d'Aure à Gavarnie par le nord de l'Espagne) :
   "[...] le voyageur surpris et charmé par la grandeur du spectacle, voit s'ouvrir devant lui une large vallée aux flancs
couverts de sapins séculaires, terminée par un cirque immense, dont rien ne pouvait d'en bas, faire soupçonner l'existence.
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F.Schrader et le cirque de Barrosa
  L'architecture grandiose et les énormes proportions de ce cirque, en font un des sites les plus agrestes, les plus sauvages
et les plus remarquables des Pyrénées.
  La base nue, demi-circulaire, sur laquelle s'appuie la masse tout entière de ce formidable hémicycle, est constituée par
un empâtement de granite, dont la partie inférieure crevassée, fendillée de haut en bas et entièrement redréssée, se
continue en pente moins rapide jusqu'à une assez grande hauteur. Cet empâtement forme le soubassement du cirque et
limite le prelier gradin. Au-dessus, des murailles verticales de shiste silurien, dont l'oeil ose à peine mesurer l'élévation,
supportent à leur tour la plateforme supérieure du vaste amphithéâtre, couverte de glaciers, hérissée de vertigineuses
cimes (Serra Mourine, Las Loseras) parmi lesquelles celle du Pic de La Munia s'élève brusquement d'un seul jet, jusqu'à
3.150 mètres de hauteur.
  Par un beau jour d'été, vu à travers l'atmosphère idéale qui donne aux régions pyrénéennes un attrait si puissant, le
Cirque de Barrosa, merveilleussement coloré, paraît encore plus colossal. Ses escarpements rougeâtres, tour à tour
frappés de jets de lumière éclatante ou noyés dans la pénombre d'un clair obscur mystérieux, prenant des teints fauves
dont les tonalités, vigoureuses et chatoyantes, s'harmonisent admirablement avec la blancheur un peu crue des neiges
sans souillures qui couronnent le cirque et forment une étincelante auréole autour des grands pics décharnés".

   * Le 7 septembre 1892, le baron Bertrand de LASSUS, parti d'Héas, ayant franchi les Hourquettes d'Héas et de
Chermentas , arrive aux lacs puis au port de Barroude, d'où il fait une incursion dans le haut de la partie nord du cirque
pour camper dans une "ancienne baraque".

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   * Un autre grand découvreur de la montagne pyrénéenne, Lucien BRIET, surtout connu pour ses descriptions du haut
Aragon, et les photos de ses sites, de ses villages et de ses habitants, visite "ce fameux cirque de Barrosa qui hantait son
esprit depuis le dessin qu'en avait publié M. Schrader" ("cette merveille du Haut-Aragon" dit-il aussi).
    Il se livre lui aussi au jeu des comparaisons (dans Explorations pyrénéennes, Bulletin de la Société Ramond, 1er
trimestre 1902, sous le titre Autour du Mont Perdu, La Géla et le cirque de Barrosa, p.23) :
   
   " Chacun des grands cirques pyrénéens possède une beauté qui lui est propre. Si Gavarnie l'emporte par ses étages et
sa cascade, Troumouse par son immensité, Estaubé par sa couronne murale, La Géla par sa fortification, le Cotatuero
par ses dolomites, Pinède par sa terrasse, Barrosa peut s'enorgueillir de son dôme de neiges ruisselantes."

   Pour comparer les cirques pyrénéens il conseille de faire le long périple (cinq jours) passant successivement par ceux de
:
  1- Gavarnie ; 2- (par la hourquette d'Alans) Estaubé ; 3- (par Héas) Troumouse ; 4- (par la hourquette d'Héas et celle de
Chermentas) Barroude ; 5- (par le port de Barroude) Barrosa ; 6- (par le col de Robiñera) Pineta ; 7- (par le col de Niscle)
Cotatuero et Salarous, dans la vallée d'Arazas.
   
     Les 30 et 31 juillet 1897, venant de La Géla, il a visité la partie nord du cirque de Barrosa (que Schrader n'avait pas
vue) et, entre le port de Barroude et le col de Louseras (ou de Robiñera), emprunté le "chemin de la mine" sur la

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F.Schrader et le cirque de Barrosa
corniche de la falaise nord.
    (Au sujet de Lucien Briet, voir la page Histoire du chemin des mines, donnant accés au récit qu'il a fait
de cette excursion, illustré des photos qu'il a réalisées à cette occasion).
   
     
   * Le 9 août 1902 un membre du CAF, le Docteur VERDUN, venant lui aussi de la vallée de La Géla, franchit le port
de Barroude avant de descendre dans le cirque de Barrosa. Il écrit (dans l'Annuaire du Club Alpin Français, année 1902,
sous le titre "Quelques courses dans le Nord de l'Aragon", p. 222) :

    "Sur le versant espagnol le panorama est non moins


beau. La vue plonge en effet sur cet imposant cirque de
Barrosa qui, sans avoir l'aspect grandiose du cirque de
Gavarnie, n'en est pas moins majestueux. C'est une vaste
enceinte, dominée à l'ouest par une muraille de plus de
1000 mètres, montant jusqu'aux cimes neigeuses
des Pics de Serre Mourène, de Troumouse, de La Munia et
de las Louseras, et le long de laquelle coulent de
nombreuses cascades alimentées par les glaciers
supérieurs."

   Photo illustrant ce même article, avec la légende :


Cirque de Barrosa : à droite, la Munia et le pic de
Troumouse ; à gauche, le Pic de las Louseras [pic
Robiñera] ; photographie du Dr Verdun (voir la page de
photos consacrée aux aquarelles et dessin de
F.Schrader).>

   

   * Quelques jours aprés, les 15 et 16 août 1902, les cinq frères CADIER, venant de Parzan par la vallée de Barrosa, au
cours d'une grande randonnée de l'Aneto à La Munia, découvrent à leur tour le cirque : "une merveille" disent-ils dans
leur récit (Au pays des isards, Les amis du livre pyrénéen, Pau, 1968). Aprés avoir gravi l'étage inférieur du cirque, ils
croisent le "chemin des mines", puis grimpent directement, des abords du col de Robiñera, au sommet de La Munia par un
large couloir rocheux (note 5).

   *  Entre 1907 et 1913, Jean BEPMALE, homme politique, maire de Saint-Gaudens de 1884 à 1921, passionné, entre
autres, de montagne et de photographie, a effectué, aprés sa traversée des Pyrénées en 1906, de multiples excursions de
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plusieurs jours, accompagné de membres de sa famille et d'amis, dans le Sobrarbe, passant de la vallée d'Aure dans celle
de Bielsa par le port de Bielsa ou le Port Vieux, mais aussi parfois par le port de Barroude, donc par le cirque de Barrosa.
Il a peu écrit, mais pris beaucoup de photos : en particulier du cirque et de la vallée de Barrosa, dont une de l'Hôpital
de Parzan (note 6).

   * En 1936, Andrée MARTIGNON (1888-1977 ; écrivain, poète, pyrénéiste), écrit dans un article intitulé Barroude et
la Géla (paru dans le numéro 296, daté de mars 1938, de la revue du CAF, La Montagne, illustré de photos de Maurice
Heid [voir la page consacrée au port de Barroude) ces lignes :   
"Nous sommes au Paso de Barrosa, et la fête est inoubliable qui s'offre à nos yeux. Ce cirque fameux, découvert en 1877
par Schrader, nous ne le verrons pas en son développement et sous l'angle favorable, gênés que nous serons d'ailleurs
par l'éperon que projette à l'est la Munia ; mais nous avons le pressentiment de sa grandeur, car il s'élève, de ces fonds
étranges et cahotés, la promesse d'une beauté d'essence originale.
  Pour le voir dans sa fastueuse intégrité, il faudrait que nous atteignions le Paso de Barrosa en venant d'Espagne, par le
val de Parsan, suivant le barranco et la voie stérile, déserte, aux cailloux blanchis, décrite par les frères CADIER (Au
pays des izards) [voir la page de photos consacrée à Schrader, note 5 ]. Ainsi connaîtrions-nous, dans sa saisissante
ampleur et son admirable dessin, l'entonnoir géant de Barrosa, couronné par les glaciers de Las Louseras [Robiñera] et
la Munia.
  De longues pages seraient nécessaires pour parler de lui".
  
   * Plus tard, en 1978, d'autres frères, les frères Jean et Pierre RAVIER, feront, avec leurs fils, l'ascension de La Munia
sur les traces des Cadier : la découverte de "ces lieux magiques", sont pour eux, "éblouis", de "merveilleux souvenirs".
Les années suivantes, jusqu'en 1982, ils vont revenir dans le cirque de Barrosa pour parcourir le chemin des mines (le
"Camino Barrosa"), et faire de grandes escalades : éperon de Las Bachetas, pilier Barrosa au Robiñera (voir la page
Escalades , et la page Histoire).
   
    
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   NOTES :
  

1. Pour de brèves biographies de Franz Schrader, voir des pages dans les sites : www.pyrenees-team.com (n° 14 dans la liste des liens), ou
www.pyrenees-passion.info.
   Le 9 août 1877, Schrader, accompagné du guide Célestin Passet (de Gavarnie), agé de 32 ans, qui n'est pas encore le grand guide pyrénéen qu'il sera
plus tard, gravit La Munia par le cirque de Troumouse où il revient coucher le soir dans une des "deux cabanes d'Hérès". Le lendemain il remonte à La
Munia, d'où il descend sur les lacs de La Munia, franchit le col de Las Portas et passe la nuit près d'une cabane de l'"Estibette" (flanc sud du picde
Chinipro°). Le 11, par "Espierbe", il arrive à Bielsa (où il remarque que le calcaire crétacé de la Punta Salinas repose sans intermédiaire sur les grès
rouges permiens, posés eux-mêmes sur le socle de granite).

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F.Schrader et le cirque de Barrosa

  2. Cependant les guides-Joanne (au moins à partir de l'édition de 1890, à la page 202) décrivaient déjà l'excursion de Bielsa au cirque de Barrosa,
et le cirque lui-même, s'inspirant probablement du récit de Schrader. Cette description y est illustrée sur une double page par la "vue idéale" des
"montagnes de Bielsa" dessinée par Schrader, mentionnée ci-dessus.

  3. On peut en cliquant ici consulter l'édition originale (1878) du livre de Russell dans le site Gallica2 de la Bibliothèque nationale de France :
le chapitre intitulé "Las Louseras (3075 mètres)" est à la page 324 .
   
   A propos du livre "Souvenirs d'un montagnard", du Comte Henry Russell : il y en a eu plusieurs éditions (répertoriées en février 2009) :
  - cette édition de 1878 (imprimerie Vignancour, Pau), dite "au Gave", interdite à la vente, dont les exemplaires ont été distribués à des amis puis
détruits (les derniers jetés dans le Gave de Pau selon la légende), sauf de rares rescapés ;
  - une première véritable édition en 1888 (imprimerie Vignancour, Pau) où les récits d'ascensions sont
ordonnés géographiquement d'ouest en est, et en 2 parties (Pyrénées françaises et franco-espagnoles, et
Pyrénées espagnoles) ;
  - une deuxième et définitive édition en 1908 (imprimerie Vigancour, Pau ; réimprimée par les éditions
Slatkine en 1979), revue et corrigée par l'auteur, avec une troisième partie intitulée "Varia" (reprenant un
livre édité en 1902 sous le titre "Pyrénaïca" qui regroupait des articles parus dans des revues) ;
  - cette deuxième édition a été rééditée en 1930 (par Edouard Privat à Toulouse et Henri Didier à Paris), en
2 volumes, avec une présentation par le Dr Sabatier, et des photos.
   Récemment elle a été de nouveau rééditée par les éditions :
  - Librairie des Pyrénées & de Gascogne-Princi Negue en 1999 (1 volume) et 2002 (2 volumes) ;
  - Cairn en 2003 ;
  - PyréMonde-PRNG en 2005 (1 volume), et 2008 en collection de poche (2 volumes, le 2ème tome étant
intitulé "Pyrénaïca, Souvenirs d'un montagnard", tome II), 27 enros ;
  - MonHélios en 2009 : édition du centenaire (1909-2009), suivie de In memoriam de Henri Brulle et
Russell et la postérité de Louis Le Bondidier, 39 euros (ci-contre).
    

4.   Détail d'une célèbre photo prise le 31 juillet 1904 par l'appareil automatique de Louis Robach
devant les grottes Bellevue au Vignemale où il rend visite à Henri Russell lors de la dernière excursion de
celui-ci au Vignemale (Louis Robach raconte : "Le comte Russell me fait un accueil très cordial et il
m'offre l'hospitalité pour cette nuit sous son toit de pierre. Avant la nuit il veut bien me permettre de le photographier ; je prends trois vues avec
l'appareil automatique sans grand espoir de réussite, il est 6 h 20 et le ciel est couvert").
   Une de ces trois vues, où figurent, outre le comte, Louis Robach lui-même au centre, et Mathieu Haurine, guide de Russell, à gauche, figure dans un
album d'Emile Rayssé qui l'a légendée : "Le comte Henry Russell au Vignemale (3298) à sa 33e et dernière ascension, en Août 1904" ; elle est
reproduite dans la revue Pyrénées, n° 259, juillet 2014, dans un article de Pierre Sarthoulet intitulé "Louis Robach", p. 74, où est également reproduite
la célèbre carte postale éditée à Pau par Célestin Carrache, tirée de cette photo mais amputée de la partie où figure Haurine et légendée : "Le Comte
Henry Russell. - Sa dernière excursion au Vignemale."
    (images ci-dessous : en haut la photo originelle, légèrement recadrée, en bas à gauche telle qu'elle figure dans l'album d'Emile Rayssé, en bas à
droite la carte postale qui en a été tirée).

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F.Schrader et le cirque de Barrosa

                               
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F.Schrader et le cirque de Barrosa
    Elle est également reproduite dans d'autres livres :
  - le livre d'Antonin Nicol, "Les grands guides des Pyrénées de 1817 à 1958", éditions Monhélios, 2002, p. 169 ;   
  - une autre des trois photos prises par l'appareil de Robach est reproduite dans la biographie de Monique Dollin de Fresnel, "Henry Russell (1834-
1909), Une vie pour les Pyrénées", éditions Sud-Ouest, 2008, page 353 (à la page suivante est reproduite aussi une photo de Russell prise par Roger
Brulle en Août 1904, au même endroit) ;
  - la carte postale figure aussi à la page 254 du livre "Pyrénées, voyages photographiques de 1839 à nos jours", sous la direction d'Hélène Saule-Sorbé,
Editions du Pin à crochets, 1998.

5. Un passage de ce récit (p. 56 du livre cité) mérite d'être cité, celui où ils racontent comment ils découvrent le cirque en remontant la haute
    
vallée du rio Barrosa (avant la mise en place des installations minières de l'Hôpital de Parzan, qui ont fonctionné à partir de 1912), et la nuit au clair de
lune qu'ils passent au pied de la muraille (voir des illustrations dans une page consacrée à la haute vallée du rio Barrosa) :

   "Un chemin caillouteux, sur la rive droite du rio Cinca [en fait rio Barrosa] nous mène aux ruines de l'"Hospital" de Bielsa. Trois minutes plus
loin, nous quittons le torrent dont les cascades grondent, pour prendre, à gauche, un bon sentier.
   Apparition subite de la portion du cirque de Barrosa que domine Las Loseras. La vallée large, bordée d'à-pics, est l'avenue qui y conduit.
   Dés l'entrée l'émotion vous saisit. Dans le soir mat, la sécheresse, la stérilité, la désolation sont telles, qu'on a le sentiment d'être dans un autre
monde, comme devant un paysage lunaire fantastique. Pas une goutte d'eau. Dans le talweg, un tapis de pierres grises, où se dressent des pins, pareils
à des ifs funéraires. C'est une nécropole d'une infinie tristesse.
  Soudain, émerveillement : les eaux courantes reparaissent partout, blanches le long des cascades, vertes dans les vasques, où se mire un feuillage trés
doux. Une cabane se plante au bord du chemin ; des oiseaux animent de leurs chants les rochers silencieux ; et, là-haut, dominant le mur sombre du
cirque, les nuages qui font panache sur les cimes, frissonnent sous la dernière caresse du soleil. Une couronne de rubis, de vieil or et de feu flotte entre
ciel et terre.
  Quelques pas encore, et cette gloire s'éteint. Plus de lumière au ciel, plus d'eau sur la terre, ni d'oiseaux, ni d'arbres ; plus rien que le cirque noir et
glacial, avec sa régularité implacable, et ses cascades blafardes, muettes et immobiles. Devant cette nature figée un vertige vous prend ; on se sent
englouti par le colossal hémicycle, comme en un tombeau où s'accumulent les ténèbres et où aucune vie n'a le droit d'exister.
  Tout frémissants, nous quittons le milieu du cirque et revenons sur nos pas. Notre campement est moins loin, sur le gazon, entre deux rochers, prés
d'une source, à la haureur des derniers arbres.
  Nous n'osions plus regarder vers le cirque féroce, lorsque, levant les yeux avant de nous coucher, un spectacle inattendu se présente. C'est une
immense grisaille, mouchetée d'ombres et de plaques blanches. Tout s'estompe dans un vague discret. Les pics ont perdu leurs terreurs ; leurs pointes
sont à peine visibles ; leurs contours sonr insaisissables. Un mystére paisible emplit la montagne, sous les pâles étoiles. Le cirque phosphorescent revêt
une étrange grandeur qui nous rassure et nous enchante : magie du clair de lune.
    [...]"
   Le lendemain matin :
   "Le cirque s'éveille avec nous. En quelques minutes, l'Orient l'inonde de ses rayons. Mille couleurs brillantes jaillissent de la nuit. Les cimes se
profilent dans l'azur léger.
      Nous arrivons au fond de l'énorme entonnoir (1630 m. [en fait 1700]).Les précipices de Las Loseras lancent leurs aiguilles grises à une hauteur
effrayante. La Munia, plus trapue, esr un monstre noir replié sur lui-même.
    [...]

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F.Schrader et le cirque de Barrosa
      A notre droite, un bon chemin muletier remonte un vallon de pâturages, qui s'évase à l'E. de La Munia, et qui brise en ce point la régularité du
cirque. Le chemin va traverser le port de Barroude, qui mène dans la vallée d'Aure. Port inconnu des touristes, à peine mentionné par Joanne, et qui est
la porte ouverte sur cette merveille, le cirque de Barrosa."

                                                                                                               Haut de page

   6.  Jean Bepmale (1852 - 1921) mérite à plus d'un titre d'être mieux connu qu'il ne l'est, en particulier en tant que pyrénéiste et photographe
(portrait ci-dessous d'aprés une affiche électorale).
  
    Né à Saint-Gaudens d'une famille originaire de la vallée ariégeoise de Bethmale, d'abord avocat, il sera surtout un homme
politique de la IIIe République (maire actif de Saint-Gaudens pendant 35 ans, de 1884 à 1921, conseiller général, député puis
sénateur de la Haute-Garonne), radical-socialiste haut en couleur locale, défendant avec passion des convictions républicaines
et laïques. Il a fondé en 1881 son journal de combat : " La Montagne ".
  
    Mais, curieux de tout et enthousiaste, il trouvait du temps à consacrer à de multiples centres d'intérêt : l'entomologie (on a
donné son nom à trois espèces de coléoptère), l'ethnologie, le dessin, la cartographie, la langue et la toponymie gasconnes (il
maîtrisait les dialectes locaux), la géologie, la faune, la flore.
     Il avait surtout deux passions : la montagne pyrénéenne et la photographie :
  
   En 1901 il a effectué une randonnée de quinze jours dans le Val d'Aran espagnol (dont il a publié le récit en
feuilleton dans son journal, La Montagne).
    Précurseur de la Haute Route Pyrénéenne (à noter cependant que le botaniste Augustin Pyramus de Candolle avait
effectué en 1807 une traversée partielle des Pyrénées, et que la première traversée de la chaîne en continu semble avoir
été, en 1817, celle d'un homme de sciences allemand, Frédéric Parrot), il a réalisé, en 1906, accompagné d'un porteur, un
exploit pour l'époque : la traversée des Pyrénées, en trente jours, de Banyuls à Saint-Jean-de-Luz, de col en col, par
étapes de huit à onze heures, avec de longues incursions sur le versant espagnol alors peu connu . Il en a publié
l'itinéraire dans le Bulletin Pyrénéen, en 1907, et dans une brochure (couverture ci-contre).
      (pour en savoir plus sur cette traversée, cliquer sur cette couverture ; on peut aussi consulter les sources citées ci-
dessous).
   Par ailleurs il effectuait seul, ou organisait avec des amis et des membres de sa famille, de multiples virées de
plusieurs jours dans les Pyrénées, principalement dans le Sobrarbe, le val d'Aran ou les Encantats, comportant des
ascensions de hauts sommets comme par exemple le Montarto d'Aran, La Punta Suelsa, le Montcalm, ou le Canigou..

   De 1895 à 1918, toujours muni de son petit appareil photographique (petit pour l'époque ; peut-être le kodak ci-contre,
un des premiers, de format 9 cm sur 9) , il a pris plus de 12000 clichés dont la moitié est conservée au musée municipal de
Saint-Gaudens, avec ses carnets de voyage minutieusement tenus.
Il développait lui-même les négatifs carrés de 8,5 cm de côté (des " aristotypes ", par contact
avec du papier citrate et exposition à la lumière du soleil), et en a rassemblé la moitié environ des
tirages, numérotés et légendés de sa main, dans six gros albums dont cinq sont conservés au
musée municipal de Saint-Gaudens.
   En montagne comme en ville ou dans la campagne commingeoise, avec l'esprit d'un reporter-
photographe et d'un ethnologue témoin de la vie locale pyrénéenne, soucieux de conserver les
traditions ancestrales tout en étant curieux des progrès techniques, il photographiait tout : les gens, les festivités, ses

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collègues en politique, les travaux agricoles, les belles maisons, les églises (bien qu'il ait été anticlérical), les cabanes, les
constructions techniques (comme les ponts), mais aussi, et surtout, la montagne, y compris ses villages et ses habitants.
   On peut le comparer sur ce plan à Lucien Briet, avec cette différence qu'il a laissé moins d'écrits.
      
     (cliquer sur la vignette ci-dessus pour voir une page contenant quelques-unes de ces photos, prises dans le cirque et la
vallée du rio Barrosa, et dans le massif voisin de la Punta Suelsa)

(Sources :
   - revues :
        Pyrénées : . n° 163-164, 3-4 1990, article de Jean Ritter, "Jean Bepmale (1852-1921) de La Montagne à la montagne", p. 235 ;
                               . n° 236, 4-2008, article de Joseph Ribas,"40 ans de Haute Randonnée Pyrénéenne", p. 341 ;
        Pyrénées Magazine : . n° 109, janvier-février 2007, article de Marie-Ange Lobera, "Jean Bepmale du Comminges", p. 69 ;
                                                   . numéro spécial, "Rando Pyrénées", n° 11, consacré, au printemps 2007, à la Haute Route Pyrénéenne ;
       Revue pyrénéenne, n° 128, décembre 2009, article de Jean Ritter, "Jean Bepmale (1852-1921) et la photographie de montagne", p. 14).
   - catalogue de l'exposition "1895-1918 Les albums de Jean Bepmale", 21 juin-30 septembre 2006, au musée de Saint-Gaudens (on peut l'acheter au
musée [n° de téléphone : 05 61 89 05 61] ; prix : 5 euros) ;
   - catalogue de l'exposition "Franceses en Sobrarbe, un turismo diferente", en 2006, à Abizanda, en Sobrarbe ;     

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Vue d'ensemble du cirque de Barrosa

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F.Schrader
VUE D'ENSEMBLE
  VUE D'ENSEMBLE    
. Vue cavalière
. Vues panoramiques
   Elle est donnée par les trois pages suivantes :
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GEOLOGIE
. Légende, chronologie
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CHEMIN DES MINES
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COURSES
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PHOTOS < 1- Une page contenant une VUE CAVALIERE idéale, censée être prise du sud-est.
Liens    Elle indique la morphologie et la structure géologique du cirque, que résume cette image (tirets orange :
PLAN du SITE
INDEX
le chemin des mines).
Le site, courrier
  
   Y est associée une série de liens pour des images contribuant à donner une vue d'ensemble de la région :
        - des dessins ou croquis,
        - et des photos aériennes (avec indications pour voir le cirque de Barrosa dans Géoportail et Google
Earth) ..
z.d
u sud-est
                                    

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Vue d'ensemble du cirque de Barrosa

< 2 - Page donnant accés à des PHOTOS PANORAMIQUES, avec


calques explicatifs  

   

                             
< 3 - Page donnant accés à TROIS PHOTOS, avec calques explicatifs.
  

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Vue cavalière du cirque de Barrosa

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   Vue cavalière, schématique, du cirque de Barrosa et des vallées voisines, censée être prise de haut et du sud-est.
   C'est aussi une carte géologique simplifiée : pour son interprétation voir la légende.
                                                                                    
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Vue cavalière du cirque de Barrosa
   Noter deux faits remarquables :                                               
        - le cirque, creusé par l'érosion glaciaire, réalise une coupe géologique révélant la structure en deux étages de la
région, et donc du cirque lui-même : un étage supérieur, appartenant à une "nappe de charriage", reposant par un contact
anormal sur un étage inférieur constituant le "socle", par l'intermédiaire de roches plus récentes couvrant celui-ci ;
        - le chemin (dit "chemin des mines"), aménagé au XIXe siècle (mais il existait peut-être avant) pour le treansport à
dos de mulet du minerai de plomb argentifère extrait des mines du pic Liena, à travers le plateau de Liena et le cirque,
vers le port de Barroude et la France sans perte d'altitude ; il met à profit l'existence, dans les falaises du cirque, d'une
corniche naturelle, située juste au niveau du plan de chevauchement de la nappe sur le "socle", de plain-pied avec le
flanc sud de la sierra de Liena.
    
   Le "dôme" (c'est le nom que lui donne l'auteur du site) est un gros éperon (ou épaulement : on l'appelle aussi
"l'épaule"), granitique, de l'étage inférieur du cirque, s'avancant dans celui-ci à l'aplomb du pic de La Munia ("un éperon
lancé par La Munia" dit Lucien Briet), et le divisant en deux parties, une grande au sud (qui représente environ les 3/5 du
cirque), et une petite au nord montant vers le port de Barroude (le nom de "Barroseta", qui remplace parfois celui de
"Barrosa", lui est peut-être réservé ; le port est d'ailleurs parfois nommé port de Barroseta ; cette partie nord du cirque
est aussi appellée "cul de Barrosa" sur la carte Pineta des éditions Prames) (voir une photo , et la note 1 de la page
consacrée aux illustrations de Schrader).

< PHOTO (prise d'hélicoptère, de l'est--sud-est, par Pierre René,


glaciologue et accompagnateur en montagne, aimablement
communiquée par lui à l'auteur du site, qui l'en remercie [note 1])
constituant elle aussi une "vue idéale", ou une "vue cavalière", du cirque
de Barrosa
    (cliquer sur la photo pour l'agrandir , et mettre le pointeur
sur la photo agrandie pour faire apparaître un calque
[éventuellement aprés avoir "autorisé le contenu bloqué"], et le
faire sortir du calque pour faire réapparaître la photo)

   
   Ces vues peuvent être complétées par :
     *  une vue générale ;
     * un dessin de Franz Schrader ;
     * trois photos panoramiques , dont une, partielle, de Lucien Briet ;
     * 4 croquis :
         - flanc gauche de la vallée de Chisagües et partie sud du cirque ;
         - parties sud et médiane du cirque ;
         - partie nord du cirque et versant sud-ouest du pic de Barrosa ;
         - sierra de Liena ;    
     * des photos aériennes,
         - de l'IGN : voir une page de photos qui leur est consacrée, et qui donne des indications pour visualiser la région du

http://cirquedebarrosa.free.fr/vuecavaliere.htm[14/06/2016 18:48:54]
Vue cavalière du cirque de Barrosa
cirque de Barrosa, y compris en 3D, avec Géoportail.
         - de Google Earth, ci-dessous.
                                                        
                                                                               Haut de page

        Pour observer la région dans le site GOOGLE EARTH (qui permet une remarquable visualisation du
relief en 3D sous tous les angles) :
  - aprés avoir ouvert ce site taper, dans la fenêtre "Aller à" (en haut et à gauche), les coordonnées
géographiques suivantes : 42 42 20N,00 09 22E (ou les sélectionner ici et faire un glisser-déposer), et
cliquer sur le bouton à côté de cette fenêtre
  - l'altitude conseillée pour commencer est 12 kms (agir sur l'échelle verticale en haut et à droite, à côté de
la commande de rotation et de celle de basculement de l'image nécessaire à la vision du relief).
      
    Pour identifier sur l'image de Google Earth les différents accidents du terrain (sommets, cols, vallées,
torrents, lacs et autres lieux) on peut utiliser en parallèle la reproduction de Google Earth ci-dessous, sur
laquelle sont incrustés les toponymes les plus importants (le nord y est en bas et un peu à droite pour une
meilleure perception du relief : il faut donc faire tourner l'image de Google Earth pour lui donner la même
orientation).

http://cirquedebarrosa.free.fr/vuecavaliere.htm[14/06/2016 18:48:54]
Vue cavalière du cirque de Barrosa

      

   On peut remarquer sur cette image, entre autres détails :


  1 - Dans la falaise nord du cirque, une limite nette entre les ampélites noires (qui prolongent celles de la région des port
et du Soum de Barroude) et une roche plus claire : elle correspond au plan de chevauchement de la nappe de charriage
sur le "socle", et elle est longée par le chemin des mines ;

http://cirquedebarrosa.free.fr/vuecavaliere.htm[14/06/2016 18:48:54]
Vue cavalière du cirque de Barrosa
  2 - Une trace noire dans l'axe du vallon du versant est du pic Liena : c'est le filon de plomb argentifère dont la partie
supérieure est exploitée aux mines "Luisa" et sur le plateau de Liena aux mines "Robert" ;
  3 - La vire de la falaise sud du cirque, empruntée par le chemin des mines ;
  4 - En haut du flanc sud du "dôme", là aussi à la limite entre ampélites et granite, le chemin des mines ;
  5 - La longue muraille de Barroude, essentiellement constituée de calcaire dévonien gris ou jaune clair.

                                                                                 Haut de page

   NOTES :
  1. Au sujet de Pierre René voir une page de photos où il est question des anciens glaciers du cirque de Barrosa, et une autre photo, du pic Barrosa,
prise par lui d'hélicoptère.

     

http://cirquedebarrosa.free.fr/vuecavaliere.htm[14/06/2016 18:48:54]
Photos panoramiques du cirque de Barrosa

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VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
  Photos panoramiques   
. Vues panoramiques    
. En 3 photos
GEOLOGIE
    1- Plusieurs panoramas peuvent être ouverts en cliquant sur les vignettes ci-
. Légende, chronologie
. Formation des Pyr.
dessous.
. Nappe de charriage
. Roches du cirque
  Certains sont associés à des calques explicatifs (indiquant la nature des roches et la structure géologique
. Parcours géologiques du cirque), où on voit, entre autres, que le chemin des mines, grossièrement horizontal, aménagé sur une
CHEMIN DES MINES corniche naturelle dans les falaises du cirque, coïncide avec le plan de chevauchement de la nappe de
. Mines charriage, en haut, sur le soubassement (ou "socle"), en bas, ou en reste proche.
. Corniche : géologie
. Description géolog.
(il est figuré en tireté orange, tandis que le plan de chevauchement est figuré par un trait gras marron).
. Histoire
. Versant français       
COURSES
. Barrosa
. Munia
   Vue panoramique du cirque de Barrosa prise de la
. Robiñera sierra de Liena.
. Liena, chem.des mines   
PHOTOS     (en cliquant sur l'image on ouvre la même image
Liens
mais avec des incrustations indiquant la toponymie)
PLAN du SITE
INDEX
Le site, courrier
  "Vue idéale", ou "cavalière" du cirque de Barrosa
(c'est une photo prise d'hélicoptère, de l'est--sud-est,
par Pierre René, glaciologue et accompagnateur en
montagne, aimablement communiquée par lui à l'auteur
du site, qui l'en remercie [note 1])
    (cliquer sur la photo pour l'agrandir , et mettre le
pointeur sur la photo agrandie pour faire apparaître un
calque [éventuellement aprés avoir "autorisé le contenu
bloqué"], et le faire sortir du calque pour faire
http://cirquedebarrosa.free.fr/photopanoramique.htm[14/06/2016 18:48:55]
Photos panoramiques du cirque de Barrosa

réapparaître la photo)

    Pris du pic de Barrosa, ce panorama montre le cirque


de Barrosa (du moins sa partie moyenne et haute), entre
le col d'Espluca Ruego à gauche (sud), et le port de
Barroude à droite (nord), prolongé vers le nord, versant
français, par la muraille de Barroude, jusqu'au pic
Gerbats..

  Pris des pentes sud-ouest du pic Barrosa, panorama


moins large (allant du col d'Espluca Ruego au pic de
Troumouse), mais plus haut (incluant le fond du
cirque), et à plus grande échelle.
   (mettre le pointeur sur la photo pour faire apparaître
un calque, éventuellement aprés avoir "autorisé le
contenu bloqué", et le faire sortir du calque pour faire
réapparaître la photo)

  Panorama pris du port de Barroude, montrant, de


gauche à droite, la sierra de Liena et son versan nord
abrupt, la falaise sud du cirque, le "dôme", et le pic de
Robiñera.

  Ce panorama a été réalisé à partir de trois photos prises


du replat herbeux, dans ce but, par Lucien Briet le 30
juillet 1897, lors d'une randonnée passant par le cirque de
Barrosa (voir un page qui lui est consacrée). De gauche
à droite : le pic de Robiñera, le pic de La Munia (au-
dessus du "dôme"), le pic de Troumouse, et le port de
http://cirquedebarrosa.free.fr/photopanoramique.htm[14/06/2016 18:48:55]
Photos panoramiques du cirque de Barrosa
Barroude.

   2- En cliquant sur la vignette ci-dessous vous aurez directement accés à un plus
vaste panorama, inséré dans le site d'Olivier GUIX, de 360° (environ 700 Ko),
pris par lui du pic Barrosa (selon la carte IGN, qui donne ce nom à la bosse 2746).
    L'adresse du site d'Olivier Guix est la suivante: http://pyreneisme.free.fr (cité en n° 4 dans la page
Liens). Vous y trouverez de nombreux autres panoramas, à 360°, des Pyrénées (voir d'autre part, dans le
présent site, une page consacrée à de belles photos qu'il a réalisées dans le cirque de Barrosa).

    (Dans ce panorama la région du cirque se situe entre la Punta Suelsa à gauche et le pic de La Géla à droite. A noter
un pointillé de neige soulignant la corniche de la falaise sud du cirque).

   D'autres vastes panoramas, à 360°, dont certains pris depuis des sommets du
cirque de Barrosa, sont également visibles dans d'autres sites (voir la page consacrée à
chacun de ces sommets) :
   - Pyrénées 360 ( http://www.pyrenees360.fr ) : dont un panorama depuis le pic de Robiñera ;
   
   - Les Topos Pyrénées par Mariano ( http://www.topopyrenees.com ) : dont un panorama depuis le pic de La Munia,
un depuis le pic Barrosa, un depuis le Soum de Barroude, et un depuis le pic de Port Vieux;
   
   - Site de PierreJean Mounetou ( http://pierrejean.mounetou.free.fr ) : dont un panorama depuis le pic de Barrosa et
un depuis le pic de Port Vieux ;
  
- Site espagnol Pirineos 3000 ( http://www.pirineos3000.com ) : très nombreux panoramas, dont un, à 360°, depuis le
pic de Robiñera.

                                                                                  Haut de page         

http://cirquedebarrosa.free.fr/photopanoramique.htm[14/06/2016 18:48:55]
Le cirque en trois photos

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VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
Trois photos, avec calques explicatifs
. Vues panoramiques
. En 3 photos    Ce sont des vues du cirque Barrosa sous trois angles différents, permettant de s'en faire une idée,
GEOLOGIE particulièrement de sa partie nord, plus complète que par une seule vue panoramique.
. Légende, chronologie
. Formation des Pyr.       (le tireté orange figure le chemin des mines, et le trait marron le plan de chevauchement)
. Nappe de charriage
. Roches du cirque
. Parcours géologiques
CHEMIN DES MINES
. Mines
< Haut de la partie sud du cirque, vu des abords du port de Barroude.
. Corniche : géologie
. Description géolog.
. Histoire
. Versant français
COURSES
. Barrosa <   Parties médiane et nord du cirque, vues du col
. Munia d'Espluca Ruego.
. Robiñera
. Liena, chem.des mines
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PLAN du SITE < Partie nord du cirque, et versant sud-ouest du pic Barrosa, vus du col
INDEX d'Espluca Ruego.
Le site, courrier

http://cirquedebarrosa.free.fr/troisphotos.htm[14/06/2016 18:48:55]
Géologie:chronologie,légende

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Géologie
VUE D'ENSEMBLE    Chronologie et légende
. Vue cavalière
. Vues panoramiques
. En 3 photos
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. Légende, chronologie
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. Nappe de charriage
. Roches du cirque
. Parcours géologiques
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. Description géolog.
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http://cirquedebarrosa.free.fr/legendechronologie.htm[14/06/2016 18:48:56]
Géologie:chronologie,légende

         
  
http://cirquedebarrosa.free.fr/legendechronologie.htm[14/06/2016 18:48:56]
Géologie:chronologie,légende
   Ce TABLEAU indique, de gauche à droite :
    - la succession des temps géologiques, à partir du début de l'ère Primaire, il y a - 570 millions d'années, jusqu'au
début de l'ère Tertiaire, et sa division en ères, périodes et époques (note 1);
    - la chronologie de la formation des deux chaînes de montagne ayant intéressé la région, la chaîne hercynienne (vers
- 300 MA), et les Pyrénées (vers - 50 MA) ;
    - à droite les couleurs par lesquelles sont figurées, dans tous les croquis, ou cartes, de ce site, les différentes roches
qu'on peut facilement reconnaître dans la région du cirque de Barrosa, et leur classification en roches sédimentaires,
métamorphiques et magmatiques.

    (voir aussi : Les roches du cirque)

                                                                              Haut de page

  NOTES :
  1. Voici une phrase pouvant servir de moyen mnémotechnique pour mémoriser la succession des périodes de l'ère primaire : Cambronne ordonna
silence et dévotion à ses carabiniers permissionnaires.

                                                                                    

http://cirquedebarrosa.free.fr/legendechronologie.htm[14/06/2016 18:48:56]
Géologie:la nappe de charriage

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VUE D'ENSEMBLE La nappe de charriage
. Vue cavalière
. Vues panoramiques
. En 3 photos
   (L'expression "nappe de charriage" est ancienne, le mot "charriage" n'étant plus utilisé : aujourd'hui on
GEOLOGIE parle plutôt d'"unité chevauchante", ou de "chevauchement". L'expression "nappe de Gavarnie" reste
. Légende, chronologie cependant correcte. Pour une mise à jour de la notion de chevauchement, voir les pages consacrées à la
. Formation des Pyr. formation des Pyrénées)
. Nappe de charriage
. Roches du cirque
    La mise en place de cette nappe, c'est-à-dire son charriage, ou son chevauchement, d'une dizaine de kilomètres, du
. Parcours géologiques
nord vers le sud, sur une unité chevauchante inférieure (le "socle") a participé à la surrection des Pyrénées dont la phase la
CHEMIN DES MINES
plus active s'est située dans la première moitié de l'ère tertiaire (en gros vers -40 à -50 millions d'années) : voir les
. Mines
. Corniche : géologie pages consacrées à la formation des Pyrénées.                    
. Description géolog.    
. Histoire     La CARTE ci-dessous montre la topographie de cette nappe de charriage, dite de Gavarnie (dite aussi
. Versant français "paléozoïque"car constituée surtout de terrains d'âge primaire), dans la partie centrale des Hautes-Pyrénées et la partie
COURSES orientale de l'Aragon. Au-dessous un cartouche en montre une coupe (AB) nord-sud.
. Barrosa     Ses limites latérales sont hors de la carte. Elles sont floues car elle s'amortit progressivement. Elle a une centaine de km
. Munia de large, s'étendant en gros de la vallée du rio Aragon (sur le méridien d'Oloron) à l'ouest, à la vallée du rio Esera (sur le
. Robiñera méridien de Luchon) à l'est, soit environ 50 km de part et d'autre de la vallée de Gavarnie.
. Liena, chem.des mines
PHOTOS
Liens
PLAN du SITE
INDEX
Le site, courrier

http://cirquedebarrosa.free.fr/nappedecharriage.htm[14/06/2016 18:48:57]
Géologie:la nappe de charriage

                       
    Cliquer sur la vignette ci-dessous pour voir aussi, dans une autre page, associées à des photos de la nappe de
charriage dans les vallées des Nestes, une autre carte géologique simplifiée et une coupe géologique schématique de
l'ensemble de la région des vallées d'Aure et de Louron.
   
     On voit qu'à l'ouest, de part et d'autre de Gavarnie, le front de la nappe se situe à hauteur du port de Boucharo et de
la Hourquette d'Alans. Dans les vallées de Gavarnie et de Héas l'érosion de la nappe a découvert le soubassement. Elle a
créé de la même façon deux autres "fenêtres" plus petites dans les vallées de Pineta et d'Estaubé.
    
http://cirquedebarrosa.free.fr/nappedecharriage.htm[14/06/2016 18:48:57]
Géologie:la nappe de charriage

    Tout en creusant le cirque de Barrosa dans la superposition de la nappe sur le "socle" (comme le
montre la coupe dans le cartouche : tireté vert) l'érosion glaciaire, à l'est de La Munia, a fait reculer
le front de la nappe vers le nord, où il recoupe les chaînons qui séparent les vallées des Nestes (voir
une page photos spéciale).
     
    La surface du plateau qui se situe au sud-ouest du pic Liena (plateau de Liena, ou de Ruego),
découverte par l'érosion de la nappe, correspond ainsi à la surface de ce "socle", donc à peu prés à
l'ancienne surface de la pénéplaine hercynienne (c'est-à-dire la chaîne de montagne presque réduite
par l'érosion à l'état de plaine), surface d'ailleurs en partie couverte par une sédimentation de grès
rouge au Permo-Trias, résultat de cette érosion de la chaîne hercynienne. Beaucoup plus tard, au Crétacé supérieur, une
sédimentation marine de calcaire recouvre le tout. La persistance de cette morphologie en plateau s'explique par le fait que
cette zone, longtemps recouverte par la nappe, a été en grande partie épargnée par l'érosion, y compris les gisements
miniers.
     
    Cette érosion de la nappe de charriage a cependant laissé subsister
   - une partie du front de la nappe dans la sierra de Espierba, entre les vallées des rios Real et
Pineta, qui culmine au pic de Comodoto (voir la page Photos 2-2, en cliquant ci-contre) ;
   - des lambeaux du système de nappes de charriage (des "klippes") : une trés petite au sommet du
pic Liena, et, plus à l'est, de l'autre côté dela vallée du rio Barrosa, deux autres plus importantes,
une au sommet de la Punta Suelsa, et une autre sur un petit sommet voisin.(voir une photo dans la
page Photos 5-4 , et la page Punta Suelsa dans le site du club Les Cadets de Toulouse)
     
     La racine de la nappe, difficile à localiser exactement, se situe à peu prés au niveau de la Neste d'Aure (où on voit au
bord de la route que les feuillets de la roche, pas loin de la verticale, penchent déjà vers le sud).

   
  Voir aussi :
  * dans ce site, des pages spéciales :
     - une carte et des coupes plus détaillées expliquant la structure des régions de Gavarnie, Mont-Perdu et
Barrosa ;
       - une page photos sur la nappe de charriage dans les vallées des Nestes ;
       - les conséquences visibles du charriage sur les roches au voisinage du plan de glissement.

   * pour en savoir plus sur la nappe de charriage de Gavarnie, d'autres sites web consacrés à la géologie
:  
      - un site de la lithothèque de Toulouse   
        - un autre, de l'association "Les amis des sciences de la nature", où figure un article au format pdf de

http://cirquedebarrosa.free.fr/nappedecharriage.htm[14/06/2016 18:48:57]
Géologie:la nappe de charriage
l'universitaire Claude Majesté-Menjoulas .
                                                                                    
                                                                                      Haut de page

http://cirquedebarrosa.free.fr/nappedecharriage.htm[14/06/2016 18:48:57]
Parcours géologiques dans le cirque de Barrosa

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Géologie
F.Schrader
VUE D'ENSEMBLE
Parcours géologiques
. Vue cavalière
. Vues panoramiques    Le "dôme", ce gros éperon granitique avançant en plein cirque à l'aplomb du pic de La Munia, a un
. En 3 photos sommet arrondi et il en est de même des deux pics qui encadrent la vallée de Barrosa et font face au cirque,
GEOLOGIE le pic de Barrosa au nord, sur la rive gauche, et le pic de Liena au sud, sur la rive droite du rio Barrosa.
. Légende, chronologie
. Formation des Pyr.
   Le parcours de ces larges croupes n'est pas sans intérêt, non seulement en raison de la vue qu'elles
. Nappe de charriage offrent sur les sommets environnants et sur le cirque lui-même, mais aussi au plan géologique si on
. Roches du cirque identifie les différentes roches que l'on a sous ses pas ("le géologue est un homme qui marche en regardant
. Parcours géologiques à terre").
CHEMIN DES MINES
. Mines
   1. Par exemple sur le "DÔME", si, à partir de son sommet (voir la photo ci-dessous), on se dirige vers le nord, on a
. Corniche : géologie
. Description géolog. d'abord sous ses pieds un cailloutis noirâtre ou violet foncé : ce sont des ampélites, variété de schiste fortement délitée
. Histoire formant ici la base de la nappe de charriage.
. Versant français    On trouve ensuite une bande rocheuse de calcaire blanc, large de 1 à 2 m : elle correspond à la mince couverture du
COURSES "socle"en calcaire crétacé supérieur . A la limite entre ces deux types de roche on traverse donc le plan de
. Barrosa chevauchement de la nappe de charriage sur le "socle" .
. Munia    Passé cette bande de calcaire on marche sur un sol de granite (jaunâtre en surface), constituant principal du "socle" qui
. Robiñera forme quelques mètres plus loin un chaos dans lequel le chemin des mines décrit un lacet.
. Liena, chem.des mines    On a ainsi franchi deux "contacts anormaux" : le plan de chevauchement et le contact entre calcaire et granite (voir plus
PHOTOS bas : 3, Sierra de Liena).                                        
Liens
PLAN du SITE
INDEX
Le site, courrier

http://cirquedebarrosa.free.fr/pageparcoursgeol.htm[14/06/2016 18:48:58]
Parcours géologiques dans le cirque de Barrosa

                       

  
    PHOTO (ci-dessus), avec un calque explicatif, du sommet du "dôme" (à droite), vu
d'en haut, avec, au deuxième plan, les croupes qui vont du pic du Port Vieux au pic
Barrosa.
  Le calque situe l'emplacement du chemin des mines au franchissement du "dôme",
notamment à gauche, dans le chaos granitique, où il décrit plus bas un lacet , et à
droite.
http://cirquedebarrosa.free.fr/pageparcoursgeol.htm[14/06/2016 18:48:58]
Parcours géologiques dans le cirque de Barrosa

  
<  Cliquer ci-contre pour ouvrir une page de photos montrant le chemin sur les flancs
du "dôme"
                                                               
                                                             
                                                            Haut de page
                                           

             *
                                                                     
                                                                                                    
       
      2. On peut faire la même expérience sur les larges croupes
(le délitement facile des ampélites en explique le relief émoussé)
qu'on arpente lorsque, du port de Barroude, ou du pic de Port
Vieux, on monte, en passant par le Soum de Barroude, vers le
PIC DE BARROSA.
   Sauf que là (voir la carte géologique ci-dessous), passé la
bande de calcaire crétacé (d'ailleurs plus large ici), on marche
dans du grès rouge, dépot sédimentaire du Permien et du Trias, épais, constituant le
sommet du pic de Barrosa, au-dessus d'un soubassement de cornéenne .On retrouve un
peu de calcaire juste au sommet.

<  Cette CARTE précise la géologie de


la région Port de Barroude-Pic de
Barrosa-Pic de Port Vieux.
   Elle montre aussi que lorsque, des
abords du Soum de Barroude, on monte

http://cirquedebarrosa.free.fr/pageparcoursgeol.htm[14/06/2016 18:48:58]
Parcours géologiques dans le cirque de Barrosa

vers la pointe 2746, on a une vue sur la


face est du pic de Port Vieux permettant
d'y reconnaître quelque chose
d'intéressant sur le plan géolgique, un
lambeau de poussée (voir une page
consacrée aux conséquences du
charriage).

                                                                                            *    
3.   Le parcours de la SIERRA DE LIENA, de l'autre côté de la vallée du rio Barrosa, est également intéressant.
  Lorsque, gravissant le pic Liena par son arête nord-est, on arrive sous le sommet on quitte le granite pour traverser une
assise de grès rouge, ici étroite, et marcher ensuite sur du calcaire crétacé : c'est la double couverture sédimentaire du
"socle" granitique.
   Mais au sommet du pic Liena on a sous ses pas une troisième roche, marron foncé, du schiste. C'est le constituant de la
"klippe" qui coiffe le sommet, c'est-à-dire un petit morceau de la nappe de charriage épargné par l'érosion qui en a
débarassé le reste du plateau de Liena.
   On a ainsi franchi, ici, trois "contacts anormaux", le dernier étant le plan de chevauchement

<   Voir une page consacrée à la géologie de la sierra de Liena.

http://cirquedebarrosa.free.fr/pageparcoursgeol.htm[14/06/2016 18:48:58]
Parcours géologiques dans le cirque de Barrosa

   En marchant sur la crête de la sierra vers le col d'Espluca Ruego, au-dessus


des aiguilles granitiques surplombant le rio Barrosa 1000 m plus bas, on franchit en sens inverse, en quittant la klippe, le
plan de chevauchement , pour marcher ensuite successivement sur du calcaire crétacé (brièvement), du grès rouge, puis
du granite (avant de retrouver du calcaire crétacé juste avant le col).
   
   A noter qu'au pic Liena on se trouve face à la Punta Suelsa, qui trône plus à l'est, au delà de la vallée du rio Barrosa. Or
elle a la même structure que le pic Liena : une klippe au sommet, sur une assise, ici plus épaisse, de grés, dont le rouge
tranche sur la blancheur du granite sous-jacent et qui constitue le sommet du pic voisin, la Punta Fulsa
     (voir la page Nappe de charriage, et une des pages de photos consacrées au port de Plan, ainsi qu'une des pages de
topos du site du club Les Cadets de Toulouse, consacrée à la Punta Suelsa.

               

                                             Haut de page

http://cirquedebarrosa.free.fr/pageparcoursgeol.htm[14/06/2016 18:48:58]
Chemin du cirque de Barrosa

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F.Schrader    Le cirque de Barrosa est traversé par un extraordinaire chemin, dit
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
. Vues panoramiques
" CHEMIN DES MINES"
. En 3 photos
GEOLOGIE   "Par cette route originale et hardie, nous voyons s'avancer, rapides, deux femmes et
. Légende, chronologie un homme. On nous a dit que des chevaux y passeraient sans peine".
. Formation des Pyr.          Les cinq frères Cadier (qui ont croisé le chemin le 16 août 1902), dans "Au pays des
. Nappe de charriage isards".
. Roches du cirque
. Parcours géologiques
CHEMIN DES MINES
    Il s'agit des vestiges d'un chemin muletier (et non d'un simple
. Mines sentier), qui, venant des mines du pic Liena, traverse horizontalement le
. Corniche : géologie cirque de Barrosa entre le col d'Espluca Ruego et le port de Barroude,
. Description géolog.
. Histoire
aménagé sur une corniche naturelle vertigineuse dans ses falaises sud et
. Versant français nord. Il relie ainsi ces mines à la France. C'est par ailleurs un véritable
COURSES "chemin géologique".
. Barrosa   
. Munia    
. Robiñera
    "Chemin des mines" est le nom qu'on lui donne souvent dans la vallée d'Aure et
. Liena, chem.des mines
les récits d'anciens pyrénéistes, mais le nom que lui donnent les espagnols est
PHOTOS
"Camino de las Pardas" (photo ci-contre ; Las Pardas est le nom est aussi en
Liens Espagne celui de la "cabane des douaniers",de la falaise sud du cirque, et du col
PLAN du SITE d'Espluca Ruego par où passe le chemin). Ce nom est peut-être lié à la couleur
INDEX noirâtre de la couche géologique d'ampélite qui le surmonte et tient une place
Le site, courrier importante dans le cirque.
   "Camino Barrosa" est le nom qu'on trouve peint en rouge sur un rocher, associé à une flèche, sur le flanc nord du
"dôme" (photo ci-contre).
   
    Ce chemin insolite intrigue : il soulève des questions auxquelles les documents, rares aux dires de ceux
qui ont fait des recherches poussées, et les informations, difficiles à recueillir, ne répondent pas. On est
donc conduit à émettre des hypothèses à partir des constatations faites sur le terrain, sans savoir si elles
sont valides. Cependant les récits de courses de pyrénéistes ayant visité le cirque de Barrosa à la fin du
XIXe siècle et au début du XXe, accompagnés de guides locaux et informés par eux, donnent des indications
http://cirquedebarrosa.free.fr/pagechemindesmines.htm[14/06/2016 18:48:59]
Chemin du cirque de Barrosa
(note 1 ; voir aussi la page Histoire du chemin des mines, où on trouvera d'autres citations de leurs récits).

   * Il a vraisemblablement été aménagé et utilisé, au XIXe siècle, pour le transport vers la France, à dos de
mulet, à travers le cirque, sans perte d'altitude, du minerai de plomb argentifère extrait des MINES
ESPAGNOLES DU PIC LIENA (note 1) avant la mise en service, au début des années 1910, des
installations minières de l'Hôpital de Parzan et de ses câbles aériens. De toutes façons il était utilisé par le
personnel de ces mines venant de France et pour le transport du matériel nécessaire à l'exploitation.
   
    Par cette page on a accès à :
   - un dessin qui détaille ces mines dans une page qui par ailleurs donne accés à des pages de photos consacrées, l'une
aux mines du versant sud, l'autre aux mines du versant est.
   - une page qui illustre les installations minières de l'Hôpital de Parzan. Elle est à compléter par une page de photos,
et une page contenant un extrait de l'ancienne carte de Roussel
   - 2 pages de photos dont le câble transporteur aérien fait l'objet (l'une du câble lui-même, l'autre de la station d'angle
qu'il comporte), à compléter par une page détaillant le mécanisme de fixation des bennes sur le câble.

                          
  Ces deux ânes, avec leurs bâts en osier tressé, donnent une idée du transport du minerai en haute montagne au début du
XXe siècle. Cette image est une carte postale de la maison Labouche de Toulouse.
   Elle est extraite du trés beau livre Gens de Haute-Garonne. Cartes postales de la maison Labouche. Texte de Claire
Dalzin. Somogy éditions d'art, Paris, 2006, Conseil général de Haute-Garonne, service des Archives départementales de
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Chemin du cirque de Barrosa
Haute-Garonne, 2006.
  
   * Dans les falaises du cirque son aménagement a tiré parti d'une CORNICHE NATURELLE dont
l'existence est étroitement liée à la structure géologique en deux étages du cirque, puiqu'elle se situe juste au
niveau du plan de chevauchement de l'étage supérieur (la nappe de charriage) sur l'étage inférieur (le
"socle"), ce qui fait de lui un "chemin géologique", peut-être unique (la page consacrée à ce sujet contient
un schéma, reproduit ci-dessous, et une carte, qui disent l'essentiel sur le chemin des mines dans le cirque
de Barrosa).
  

     
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Chemin du cirque de Barrosa
                                                                 Haut de page
  
*  On ne peut donc pas le parcourir , ou le décrire, sans parler géologie : une page en donne une
DESCRIPTION GEOLOGIQUE.
   
   Elle est à compléter par une page expliquant la structure du chemin dans la la falaise nord du cirque, et par des pages de
photos du chemin sur le plateau de Liena (ou de Ruego), sur les flancs du "dôme" , dans la falaise nord (photos de
Lucien Briet : voir ci-dessous), sous le port de Barroude et au port de Barroude
   
   * Son HISTOIRE est esquissée : il a aussi été utilisé comme chemin transfrontalier par les habitants
des vallées, et on en trouve mention dans les récits des pionniers du pyrénéisme.
   
   En particulier le pyrénéiste et photographe Lucien Briet, qui a emprunté le chemin des mines lors d'une excursion en
1897 : une page contient son récit et donne accés aux photos qu'il a réalisées dans le cirque et la vallée de La Géla.
   Depuis sa rénovation en 2004 la traversée du cirque , par ce chemin des mines, est redevenue possible, tout en restant
assez difficile.
                                      
* Il se prolonge sur le VERSANT FRANCAIS DU PORT DE BARROUDE, dans la vallée de La Géla.
   
    Cette page donne accés à une carte, à une photo panoramique, à une page permettant d'ouvrir des pages de photos
du chemin, et à deux pages de photos : l'une de photos de la vallée de La Géla, l'autre de photos du grand replat et des
cabanes de cette vallée.

   *   L'existence de ce chemin, et celle de l'Hôpital de Parzan construit au pied du port de Bielsa et du Port
Vieux, incitent à s'intéresser à d'autres chemins transfrontaliers et à d'autres hôpitaux : une page est
consacrée à un des principaux ports des Pyrénées, une dizaine de kms à l'est du cirque de Barrosa, au fond
de la vallée de Rioumajou, le PORT DE PLAN.

   *  Pour parcourir le chemin des mines dans la traversée du cirque de Barrosa, voir le topo "PIC LIENA
ET TRAVERSEE DU CIRQUE"

   *  Bien que ne contenant pas d'informations sur le chemin des mines, deux pages d'histoire locale
méritaient d'être associées aux pages précédentes, celles consacrées

       - à un épisode de la guerre d'Espagne, la "BOLSA DE BIELSA", page complétée par une page de photos de

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Chemin du cirque de Barrosa
l'exode des réfugiés espagnols qu'il a provoqué, par le Port Vieux et la vallée de La Géla.
       - aux EVADES DE FRANCE, qui, pendant la guerre 39-45, ont traversé à pied les Pyrénées pour rejoindre par
l'Espagne les forces alliées.

               

                                                                                    Haut de page

   NOTES :
  1. Par exemple un pyrénéiste français, le docteur Verdun, qui est passé par le cirque de Barrosa en 1903, avec un guide "fort connu dans la région
[de Bielsa]", et deux hommes jeunes "connaissant bien ces parages", écrit dans le récit de cette course : "Sur les flancs de cette paroi, notre guide
nous montre les restes d'un ancien chemin, construit à grands frais pour amener jusqu'au col de Barroude le minerai prélevé dans les entrailles du
Pic de las Louseras. On aperçoit même, à quelques métres en cotre-bas du port, les ruines de l'ancienne cantine qui servait de logement aux ouvriers
travaillant dans les mines". Il s'agit sans doute des mines de Ruego.
  L'étroitesse de la corniche dans son état actuel, après plus d'un siècle d'érosion, fait douter qu'on ait pu y faire passer des mulets chargés de minerai.
Cependant la largeur d'une partie "témoin" de ce chemin dans la falaise sud et de sa partie bien conservée dans les pentes modérées du cirque, est bien
celle d'un véritable chemin muletier, qui a pu être construit" à grands frais" dans ce but.

   Un autre pyrénéiste français, Bertrand de Lassus, faisant dans un manuscrit le récit (rapporté dans le livre de Jean Ritter, Le purénéisme avec Henry
Russell et Bertrand de Lassus, p. 216) d'une excursion réalisée le 6 septembre 1892 au départ d'Héas, raconte qu'après avoir franchi les hourquettes
d'Héas et de Chermentas, il "arrive ainsi bientôt en dessous du pic Gerbats qui me sépare de la région de Troumouse. Je me jette ensuite, dit-il, dans
l'ancien chemin muletier des mines espagnoles de Ruego"
   D'autre part, l'espagnol Lucas Mallada (cité par Philippe Vivez dans l'article à paraître Argent, plomb et fer dans les vallées de Bielsa et Chistau :
chronologie des activités minières et métallurgiques de la protohistoire à nos jours, 2008) parle dans un livre (Description physique et géologique de la
province de Huesca, Madrid, 1878) de l'enregistrement, en 1869, de la concession San Evaristo, à Monte Ruego, et dit que "jusqu'en 1870, on [y] avait
extrait 3000 quintaux métriques de minerai. Les travaux consistaient en une galerie de 35 m de long, et plusieurs excavations au-dessus et au-
dessous".
    
    Il est donc possible que le chemin des mines ait existé déjà au milieu du XIXe siècle (au moins en 1869), desservant alors les mines de Ruego.

                                            

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Chemin du cirque de Barrosa

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Mines du pic Liena

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader
Chemin des mines
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
  Les mines du pic Liena
. Vues panoramiques    
. En 3 photos    Comme son nom l'indique (c'est ainsi que l'appellent les habitants de la vallée d'Aure), l'existence du "chemin des
GEOLOGIE mines" (ou "de la mine") est liée à celle des mines du pic Liena.
. Légende, chronologie
. Formation des Pyr.          1 -  Les MINES de plomb argentifère. Leur exploitation dans les années 1910 et 1920 grâce,
. Nappe de charriage Plan de             2 - aux installations minières de l'HÔPITAL DE PARZAN
. Roches du cirque   la page             3 - et au transport du minerai par des CÂBLES AERIENS vers la France,
. Parcours géologiques      et,   4 - le rôle du CHEMIN DES MINES .
CHEMIN DES MINES
. Mines
. Corniche : géologie
. Description géolog.
. Histoire
1 - LES MINES
. Versant français   
COURSES
   Ce sont des mines anciennes, exploitées peut-être dès la protohistoire (voir la page consacrée aux mines de la région du
. Barrosa cirque de Barrosa et à leur histoire), essentiellement de plomb argentifère, c'est-à-dire de galène, autrement dit du
. Munia sulfure de plomb (PbS), contenant des inclusions d'argent (240 g par tonne). C'est surtout pour ce métal que ces mines
. Robiñera étaient exploitées, bien que la galène soit le plus important des minerais de plomb (note 1) .
. Liena, chem.des mines   Mais la galène est associée, comme c'est souvent le cas, à des minerais de fer, sous forme également
PHOTOS de sulfures : de la pyrite surtout (sulfure de fer, FeS2), mais aussi de la chalcopyrite (sulfure de fer et
Liens de cuivre, CuFeS2) ; ou sous forme de sidérite (carbonate de fer, FeCO3).
PLAN du SITE     On trouve aussi dans ces gisements des minerais d'autres métaux : de la blende (sulfure de zinc,
INDEX ZnS), de la fluorite (ou fluorine, minéral du fluor, CaF2).
Le site, courrier    Ces gisements sont souvent associés à des plutons de granite et situés dans des failles : c'est le cas
ici.

   Ces mines ont été exploitées dans une première phase, difficile à situer dans le temps mais
probablement entre le milieu du XIXe siècle et les années 1880 (note 9), phase au cours de laquelle a été probablament
utilisé, pour le transport du minerai vers la France, le chemin (dit "chemin des mines" : voir ci-dessous la section 4) qui
traverse le cirque de Barrosa entre le col d'Espluca Ruego et le port de Barroude.

   C'est au début de l'année 1912 qu'est constituée, par des investisseurs français et belges, la Société des mines de Parzan,
pour l'exploitation en grand des mines de plomb argentifère du pic Liena et la descente du minerai par des câbles aériens
dans des installations minières, à l'Hôpital de Parzan, où il est trié et lavé pour l'alléger de ses scories, puis son
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Mines du pic Liena
transport en France par un câble transfrontalier (voir ci-dessous les chapitres 2 et 3).

    Les galeries et les excavations, ou les tranchées, creusées pour accéder aux travers-bancs d'où etait extrait le minerai de
plomb argentifère, se situent sous le sommet du pic Liena, sur ses versants est (mines dites " Luisa ", dans une faille du
granite d'un petit cirque glaciaire, vers 2450 m, où le filon est bien visible en aval), et sud, sur le plateau de Liena (mines
"Robert"), dans la zone de contact entre le granite et les grès rouges du Permo-Trias, vers 2500 m. Les galeries des deux
sites communiquent entre elles (note 2).

VOIR AUSSI :
   - des pages spéciales,
      . l'une qui contient un dessin du plateau de Liena localisant les mines et des photos des mines
Robert, et donne des informations succinctes sur la formation des gisements métallifères et leur
exploitation ;
      . l'autre qui contient un dessin expliquant le structure géologique de la sierra de Liena ;
- des pages de photos,
      . l'une des mines Luisa ;
      . l'autre du beau chemin montant à ces mines depuis le chemin du cirque.

    D'autres mines, le plus souvent de fer ou de galène, ont été exploitées dans la région jusqu'au début
du XXe siècle.
   Quand on visite le cirque et les vallées de Barrosa et de La Géla on peut voir ou repérer les vestiges
des mines suivantes :
   - mines de Ruego, dont les bâtiments ruinés sont traversés par la piste à l'extrémité ouest du plateau
de Liena, exploitées en 1870, semble-t-il, et encore en 1912, et reliées à celles du pic Liena par un petit
câble aérien monté sur des poteaux de bois
   - mines de Mallo Ruego sur le flanc sud de la sierra Pelada, en rive gauche de la haute vallée du rio
Barrosa, entre l'Hôpital de Parzan et le cirque (au bord du chemin on trouve les ruines de la station
inférieure de son câble aérien) (voir la page de photos qui leur est consacrée, et une autre photo dans le site de
YvesFoulquier et Philippe Poussou) ;
   - mine Ana, de galène, sur la rive droite du rio Barrosa, dont les vestiges sont visibles au bord et au-dessus de la route 1
km environ en amont du village ;
   - mines du pic Mener (sur la rive gauche du rio Barrosa, en face du pic Liena), qui, principalement du XVIe au XIXe
siècle, ont alimenté en minerai de fer les forges de Bielsa, qui produisaient un excellent fer (note 3);
   - mines de La Géla, versant français, entre le Port Vieux et le grand replat de cette vallée (voir la page de photos qui
leur est consacrée).
    En 1924, seules les mines du pic Liena, et les mines Ana, étaient encore exploitées dans la vallée de Bielsa (les mines
de Mallo Ruego, dont la Société des mines de Parzan possède la concession, ne le sont plus).

VOIR AUSSI
http://cirquedebarrosa.free.fr/minespicliena.htm[14/06/2016 18:49:01]
Mines du pic Liena
  - une page spéciale consacrée à ces sites miniers et à leur histoire.

                                                                                Haut de page  

                   
                                                                                                                                                                                                   

    2 - Dans les années 1910 et 1920 le minerai extrait des mines du pic Liena, et descendu par un câble
transporteur aérien, était donc traité aux installations minières de l'HÔPITAL DE PARZAN, 1000 m plus
bas.
   
     C'est un lieu-dit, sur la rive droite du confluent du rio Pinara et du rio Barrosa qui coule là dans une petite gorge
(connue des canyonistes). Il tient son nom d'un hospice (ou hôtellerie, auberge, hôpital), dont les vestiges ont aujourd'hui
presque complètement disparu, mais où, à partir du XIIe siècle, des moines, des Templiers, accueillaient et soignaient
pélerins et voyageurs qui franchissaient à pied le Port Vieux ou les ports de Bielsa et de Barroude.
Dans des archives du XIVe et du XVIIe siècles il est question de "l'hôpital du col", ou "de Bielsa". Il
figure sur des cartes des XVIIe et XVIIIe siècle, notamment, sous ce nom d'"Hôpital de Bielsa", sur
la carte de Roussel, où figure aussi son pendant côté français, associé à la chapelle des Templiers
(note 7).
   (cliquer sur la vignette ci-contre pour voir une page consacrée à la carte de Roussel du XVIIIe
siècle, en particulier la note 6 au sujet des hospices et hôpitaux) .
   Franz Schrader en 1877, et les frères Cadier, le docteur Verdun, Emile Belloc en 1902, le Guide Ledormeur de 1928
(voir la page consacrée au pic Barrosa, note 2) et encore Jean Arlaud en 1933, et même le guide Ollivier en 1968,
signalent la présence, sur la rive droite du rio Barrosa, un peu en aval de son confluent avec le rio Pinara et de l'ancien
pont, "des quatre murs de ce qui fut l'Hospital de Bielsa". Ces ruines, photographiées en 1907 par Jean Bepmale (voir la
page de photos contenant certains de ses clichés), ont disparu (ou presque) lors de l'aménagement de l'actuelle route
internationale en 1975 (note 4).

< PHOTOS, CROQUIS et PLAN des installations minières de


l'Hôpital de Parzan, telles qu'elles étaient dans les années 1910 et
1920, puis telles qu'elles sont devenues plus tard, ruinées et
envahies par la végétation.

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Mines du pic Liena
     Les installations minières ont été mises en place à l'Hôpital de Parzan au début des années 1910. Les matériaux
nécessaires, en particulier les pièces métalliques, y ont été transportés probablement à partir de la France, à dos de mulet,
par les chemins muletiers du Port Vieux ou du port de Barroude (note 10). Ces installations ont commencé à fonctinner
en 1912. Elles comportaient essentiellement une laverie où le minerai était concassé et trié avant de passer dans des
bassins de décantation pour séparer ses différentes composantes et le débarasser des parties stériles (la gangue). S'y
ajoutaient, outre la maison de la direction et des ingénieurs, et les stations inférieures des câbles transporteurs, un
laboratoire, les logements des ouvriers, des ateliers, une écurie, une centrale électrique et un transformateur. Le directeur
de l'exploitation a été, à partir de 1919, Henri Dubreuil.
     En 1923 Jean Arlaud y voit une cité ouvrière en pleine activité, mais en 1933 il dit, dans ses "Carnets", que son
activité a cessé en 1929 (en fait 1928).

     En effet, à la fin des années 1920 la chute des cours de l'argent et du plomb fit que l'exploitation de ces mines,
difficile en raison de l'altitude, cessa d'être rentable, bien que l'introduction en 1922 de la perforation pneumatique, à la
place de la perforation manuelle, pour abattre le minerai, ait constitué un gros progrès.
     En 1928 leur exploitation n'est donc pas reprise. Les installations sont entretenues en vue d'une éventuelle reprise, mais
en 1937 la Société des mines de Parzan est mise en faillite, puis vendue en 1943 à la société Peñarroya, qui jusque dans
les années 1950 va continuer une prospection, et l'extraction d'échantillons, amenés à Espierba par la piste qui franchit la
sierra d'Espierba au col Saratillons, pour les analyser à La Carolina.
                                                                                                               

                                                                              *
    Les bâtiments sont maintenant en ruine. Ils avaient beaucoup souffert, au printemps 1938, des bombardements que
l'aviation franquiste avait fait subir aux villages de la vallée lors de l'épisode de la guerre d'Espagne connu sous le nom de
"Bolsa de Bielsa". Ils sont maintenant en partie noyés dans la végétation (pins, bouleaux, etc...) qui malheureusement
laisse visibles de vastes déblais (des "haldes") le long des pans de mur de la laverie. Y est encore debout, cependant, outre
la centrale electrique avec ses machines et le transformateur attenant, la "Casa Bosar", siège de la direction de
l'exploitation (outre des ingénieurs, y logeait le sous-directeur, un suisse allemand, qui s'appelait Jacob Bosshard, d'où le
nom). Pendant la "bolsa de Bielsa", la 43e division d'infanterie de l'armée républicaine, qui la défendait, commandée par
Antonio Beltràn, y avait établi son quartier général. Des autres bâtiments il ne reste que des pans de murs.
   En 1974 la compagnie Peñarroya, devenue en 1943 propriétaire des installations minières et des terrains qu'elles
occupent, en a vendu une partie pour permettre la construction de la route internationale;
                                              
       Le chemin actuel du cirque de Barrosa passe juste au-dessus des ruines, s'élargissant là en une large et longue
esplanade (facilement accessible en voiture depuis octobre 2005) qui domine en particulier les déblais et les pans de mur
de la laverie. Lorsqu'il tourne à l'ouest pour monter vers le cirque on peut voir à gauche la conduite forcée qui alimentait
la centrale électrique, et à droite, dans la végétation, ce qui reste de la station inférieure du câble aérien (on passe sous le
câble lui-même : voir ci-dessous le chapitre 3 consacré aux câbles).  

  VOIR AUSSI :
    - pour l'accés à l'Hôpital de Parzan, la page Situation et accés
http://cirquedebarrosa.free.fr/minespicliena.htm[14/06/2016 18:49:01]
Mines du pic Liena

    - pour le chemin du cirque, la page consacrée à la haute vallée du rio Barrosa.

                                                                                  Haut de page

                      
   

3
   - Pendant la période d'activité minière de l'Hôpital de Parzan le minerai était transporté par des
CÂBLES AERIENS.

     La décision ayant été prise par la Société des Mines de Parzan (qui était avant 1912 la société
"Minas de Ruego") d'évacuer le minerai par la France, deux monocâbles transporteurs ont donc
été mis en place. Ils étaient de marque Etcheverry : c'est le nom de l'inventeur et constructeur qui,
en 1902, en a pris le brevet et créé son entreprise à Paris. C'était l'époque où la technologie du fer
s'était bien développée, comme en témoignent les viaducs du Viaur, construit entre 1897 et 1902, et
de Garabit, entre 1880 et 1884, et la Tour Eiffel, entre 1887 et 1889. La technique de transport par
câble aérien avait pu se développer grace à l'apparition du câble métallique en 1840 en Allemagne.

< Publicité pour les "Transporteurs aériens Etcheverry".


  
   Etcheverry apporte une innovation : le monocâble. Ce câble se déplace en boucle entre les
stations supérieure et inférieure. Les bennes y sont fixées par l'intermédiaire de pinces
automatiquement débrayables dans les stations (voir une page illustrant ce mécanisme). Le câble
est.supporté par des pylônes dont les pièces (de fer, qui provenait, dit-on, des forges de Bielsa : en fait ce n'est pas le cas)
étaient faciles à transporter et à monter, tels des mécanos. Ce dispositif fonctionnait donc selon le même principe que
celui des télébennes des stations de ski actuelles. . Des câbles transporteurs analogues avaient été déjà installés en Ariège
pour l'exploitation des mines du col d'Urets en 1898, de Bentaillou et de Bulard en 1904.
   On peut se demander comment le câble était mis en place entre les deux stations : d'aprés un panneau d'information aux
mines de La Géla, il était porté à dos d'hommes, sur un terrain souvent accidenté.
        (pour en savoir plus sur les câbles aériens en général, voir trois pages richement illustrées d'un site consacré aux
mines de fer de Mondalazac, dans l'Aveyron)

  C'est par un de ces deux câbles, installés en 1911, que, sur un dénivelé de 970 m, le minerai était
descendu des mines Luisa à l'Hôpital de Parzan pour y être traité. Le moteur assurant le
déplacement du câble, et un frein, se situaient à la station supérieure, et un système de mise en
tension à la station inférieure. Trois quarts de siècle aprés l'arrêt de son fonctionnement il est encore
assez bien conservé. Des pylônes ont été fauchés prés de la station supérieure qui est assez délabrée,
http://cirquedebarrosa.free.fr/minespicliena.htm[14/06/2016 18:49:01]
Mines du pic Liena

et un autre un peu plus bas, par une avalanche ou le fluage de la neige. Des bennes sont encore
pendues au câble, avec leur chargement de minerai. Ce monocâble peut être visité en empruntant le
beau et spectaculaire ancien chemin muletier qui monte de l'Hôpital de Parzan aux mines Luisa, en
forêt dans sa partie inférieure (presque effacé en certains endroits par la végétation, ou effondré dans
sa partie moyenne escarpée, il était difficile à suivre jusqu'en 2006, année où il a été balisé et rénové:
voir la page Pic Liena).
   La mise en place de ces câbles aériens a été un progrès considérable par rapport au transport du minerai par les
caravanes de mulets : chaque benne transportait 300 kg, soit la charge de deux à trois mulets.

VOIR AUSSI
  - des pages spéciales, consacrées
        . au pic Liena, décrivant son ascension par le chemin qui monte de l'Hôpital de Parzan aux mines
Luisa ;
        . au mécanisme de la fixation débrayable des bennes sur le câble transporteur ;
        . à un projet de câble aérien entre le pic Liena et Gèdre ;
  - d'autres pages de photos, consacrées
       . au "chemin Luisa" qui monte aux mines du même nom et permet de voir de près ce câble ;
       . à la station d'angle que comporte le câble ;
       . aux mines de Mallo Ruego, et aux câbles aériens en général ;
       . à la station supérieure du câble aérien de la vallée de La Gela.

      Aprés son enrichissement dans la laverie de l'Hôpital de Parzan, allégé


de sa partie stérile, le minerai était repris par un deuxième monocâble,
transfrontalier, qui, par le col frontalier de Salcorz (ou port de
Héchempy, 2450 m), le transportait en 2h 30 sur plus de 10 km de long,
1000 de montée et 1400 des descente, jusqu'au Pont du Moudang (1155
m), dans la vallée d'Aure.
    Construit au début des années1910, il a cessé de fonctionner en 1935.
    (voir une étude minutieuse de ce monocâble dans le site de Jean
Prugent sur la vallée du Moudang, n° 17 dans la liste des Liens).

     Charrié ensuite par des tombereaux tirés par des boeufs, sur 20 km,
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Mines du pic Liena

jusqu'à la gare d'Arreau, le minerai était transporté par chemin de fer


(après l'avoir été dans un premier temps sur des radeaux) jusqu'aux ports
de Bordeaux ou Bayonne, ou jusqu'au Pays basque espagnol, pour y être
utilisé dans les centres métallurgiques.
   Sur le versant espagnol du port d'Héchempy, ce câble transpyrénéen a
été démantelé et vendu comme ferraille en 1968. Dans les années 1930
son utilisation avait été envisagée pour le transport de voyageurs

   Le minerai était donc d'abord


transporté en France, alors que les
mines, quoique proches de la frontière,
sont en territoire espagnol.
   Mais, c'est bien connu, les Pyrénées
sont asymétriques. Sur le versant
français, étroit et abrupt, les voies de communication s'approchent de l'axe de la chaîne
par des vallées densément peuplées. En aval de St-Lary, qui n'est qu'à 25 km de l'Hôpital
de Parzan, il n'y a plus de difficulté géographique. Le réseau de voies férrées (qui
permettent le transport du minerai à un faible coût) créé par la Compagnie des Chemins de
fer du Midi (dont les investisseurs sont en partie les mêmes que ceux des exploitations
minières du versant français), pénètre dans ces vallées (le chemin de fer est arrivé à
Arreau en 1897), et assure ce transport.   
Inversement côté espagnol les zones peuplées et les voies ferrées de la vallée de
l'Ebre sont distantes de la chaîne axiale dont elles sont séparées par une large région
faiblement peuplée et dont le relief tourmenté est semé d'obstacles (il faut faire 85 km
pour dépasser les sierras extérieures et atteindre la plaine de l'Ebre et ses villes). De plus
les chemins et les routes y sont encore en mauvais état (une route n'a franchi le défilé de
Las Devotas, entre Lafortunada et Salinas, qu'en 1917) (note 5).
   Du fait de cet isolement (et de leur modestie par rapport aux autres gisements de la

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Mines du pic Liena

péninsule), les mines du versant espagnol, si proches par contre du réseau ferré et des
importantes exploitations minières de la France (dont celles, voisines, de galène et de
blende, de Pierrefitte), sont négligées par les investisseurs espagnols mais intéressent les
spéculateurs et les compagnies françaises et belges exploitant les mines du versant
français, en l'occurence ceux de la "Société des Mines de Parzan", créée en 1912 et qui
exploitera ces mines entre 1912 et 1928 (les installations minères seront à partir de 1943
la propriété de la Société Peñarroya) (note 8).
   D'ailleurs, au début, le matériel nécessaire à l'équipement technique des installations
minières de l'Hôpital de Parzan (principalement français et américain) est sans doute venu
de France, transporté à dos de mulet à partir de la vallée de La Géla par les chemins du
Port Vieux ou du port de Barroude d'où il était descendu dans le cirque (par un chemin
plus large que l'actuel sentier) ou porté aux mines par le chemin des mines à travers le
cirque.
    De plus, si les ouvriers étaient majoritairement espagnols (originaires de régions ayant
une longue tradition minière : Asturies, Euskadi, Andalousie), le directeur et les
ingénieurs étaient français (mais le sous-directeur, ingénieur chimiste, suisse allemand), tandis qu'un avoué de Boltaña
contrôlait les concessions (note 6).

<   Carte postale représentant la station de


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Mines du pic Liena

déchargement du minerai provenant de l'Hôpital


de Parzan, au-dessus de la route de la vallée
d'Aure, un peu en amont du Pont du Moudang.
     
  
   A noter qu'auparavant, en 1898, il y avait eu,
pour franchir la frontière, un projet extravagant
de câble aérien (d'une quarantaine de kms de
long), entre le pic Liena et Gèdre, et au-delà
Pierrefitte, où étaient exploitées d'autres mines,
projet abandonné par la suite, le chemin de fer
étant entre-temps arrivé à Arreau, en 1897 (voir
une page présentant une carte de ce projet).  

                                                       La ferraille et la montagne


   D'un côté il est permis d'estimer que les vestiges des exploitations minières, les galeries, les déblais, les
bâtiments en ruines, les structures métalliques rouillées, déparent la montagne, et souhaiter leur
suppression, comme cela a été le cas sur certains autres sites miniers.
   Mais d'un autre côté on peut penser que ce serait dommage : en effet ils font partie d'un patrimoine
industriel qui mérite d'être protégé, valorisé et visité, en raison de son intérêt historique et technique.
Ces vestiges témoignent d'un chapitre de l'histoire sociale et économique des Pyrénées, trés ancienne mais
se prolongeant jusqu'au XIXe siècle et au début du XXe, époque d'essor industriel et d'innovation
technique lors de laquelle des investisseurs et spéculateurs aventureux, saisis par la fièvre minière, ont
donné l'occasion à des ingénieurs de construire des chemins vertigineux et, mettant à profit la nouvelle
technologie du fer, d'imaginer de longs transporteurs aériens exclusivement métalliques dont on peut
encore admirer l'ingéniosité, la simplicité et l'audace.
    Il ne faut pas non plus oublier les nombreux ouvriers, majoritairement espagnols, qui ont travaillé, dans
les dures conditions de la montagne et pour de petits salaires, à la construction de ces installations et à
l'exploitation des mines.

                                                                                 Haut de page
    

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Mines du pic Liena

                                           
                                                                                                                                                
   4 - Quel a été le rôle du"CHEMIN DES MINES", qui relie les mines du pic Liena à la vallée française
de La Géla à travers le cirque de Barrosa ?
   
   Il a été utilisé, pendant les deux phases d'exploitation, au XIXe siècles et de 1910 à 1929, par les personnes venant de
France pour travailler aux mines du pic Liena (prospecteurs, ingénieurs, ouvriers), et peut-être aussi pour le transport du
matériel nécesaire à leur exploitation.
    Mais dans la première phase d'exploitation, au XIXe siècle, sans doute vers le milieu du siècle, donc bien avant la
mise en fonction des câbles transporteurs aériens, il semble que le minerai ait été transporté jusqu'en France (dans la
vallée de La Géla), par le "chemin des mines", à dos de mulet, à travers le cirque (voir à ce sujet la page consacrée à
l'histoire du chemin des mines, ainsi qu'un article de Philippe Vivez dans une brochure éditée par la mairie et le musée
ethnologique de Bielsa : " Rapports historiques de la vallée de Bielsa avec la France ", 1997, et un autre du même auteur
dans la " Revue Pyrénéenne ", 2/2001,intitulé : " Les sentiers du fer et de l'argent ").
            
<   CARTE (associée à un schéma) montrant le caractère providentiel de la corniche du
cirque de Barrosa pour l'exploitation des mines du pic Liena.

     Si on regarde une carte (ci-contre) on voit que le pic Liena (2605 m) est séparé de la
France par les à-pics du cirque de Barrosa. A première vue, pour contourner cet obstacle,
il aurait fallu faire descendre le minerai à Parzan (altitude : 1180 m), ou à l'Hôpital de
Parzan (1420 m), puis lui faire franchir un des cols frontaliers de la vallée (le plus bas, le
Port Vieux, est à 2378 m).
     Par chance il existe, dans les falaises du cirque de Barrosa, une corniche naturelle,
liée à sa géologie, qui permet de le traverser presque horizontalement. De plus cette
corniche se trouve être de plain-pied avec le plateau faiblement incliné que constitue le
flanc sud de la sierra de Liena où se trouvent les mines. C'est sur cette corniche, vertigineuse, qu'a été aménagée (à coups
d'explosifs parfois, consistant ailleurs en l'édification de murettes de soutènement) une partie de cet extraordinaire chemin
des mines, par lequel, semble-t-il, des caravanes de mulets, chargés du minerai, traversaient le cirque, du col
d'Espluca Ruego (2493 m) au port de Barroude (2534 m), sans grande perte d'altitude (le point le plus bas se situant
vers 2300 m). De toutes façons ce chemin servait au déplacement du personnel des mines entre celles-ci et la France, et au
transport de matériel.
   (voir, dans la page Histoire du chemin des mines, des citations de récits de pyrénéistes ayant visité le cirque de Barrosa
vers 1900).
                                                      
                                                                                  
     Le chemin continue sur le versant français du port de Barroude (voir la page Versant français), où un câble aérien,
d'une seule volée de presque 400 m, faisait probablement franchir au minerai la barre rocheuse soutenant le balcon de
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Mines du pic Liena
Barroude. Dans la vallée de La Géla, par un autre chemin, plus large, qui rejoint celui qui descend du Port Vieux et des
mines de La Géla, des chars à bœufs l'acheminaient en vallée d'Aure.

   On peut penser que sans cette corniche providentielle, dans le cirque de Barrosa, directement liée à sa
structure géologique en deux étages (nappe de charriage sur un soubassement), l'exploitation des mines du
pic Liena n'aurait peut-être pas été possible avant l'installation des câbles aériens de l'Hôpital de Parzan au
début du XXe siècle.

                                                                                  Haut de page

    NOTES :
1.
    Le plomb argentifère a tenu une grande place dans l'histoire et a été un minerai très recherché.
   Les Romains étaient de gros consommateurs de plomb pour les canalisations, les toitures et les griffes solidarisant les pierres des murs.
Actuellement l'utilisation du plomb pour les tuyauteries, la peinture ou les carburants est en train de disparaître en raison de sa toxicité, mais persiste
pour les batteries et certaines peintures anti-oxydantes. L'argent était également très recherché par les Romains pour fabriquer de la monnaie. Il reste
aujourd'hui utilisé dans la bijouterie, les microcircuits d'ordinateur, et les pellicules et papiers photographiques.
  
   Dans la Grèce antique l'exploitation des mines de plomb argentifère de la péninsule du Laurion, dans le sud-est de
l'Attique, pas loin du cap Sounion, a eu une grande importance. En particulier l'argent qui en était tiré a contribué à l'essor,
économique, mais aussi culturel, d'Athènes au Ve siècle avant J.-C. D'abord en assurant le financement de la construction,
sous l'impulsion de Thémistocle, de la flotte qui permit aux Athéniens de remporter sur les Perses la victoire navale décisive
de Salamine en 480 av. J.-C. (racontée par Eschyle dans la tragédie Les Perses), et plus tard de celle des monuments
d'Athènes, le Parthénon, sur l'Acropole, en particulier. Les Athéniens, qui étaient gros mangeurs de pain et devaient importer
la moitié de leurs besoins en blé, l'achetaient principalement avec l'argent des mines du Laurion. La puissance commerciale
d'Athènes entraina l'adoption par tous les peuples de la Méditerranée de sa monnaie : des pièces d'argent, appelées "les chouettes" (image ci-contre)
parce que frappées sur une de leurs faces de la chouette, emblème de la déesse Athéna, protectrice de la ville d'Athènes. (pour en savoir plus, cliquer
ici, ou consulter une article de la revue Pour la Science, n°46, août 1981, intitulé "Le plomb et l'argent dans la mer Egée à l'âge du bronze", de Noël
Gale et Zolia Stos-Gale).
   

  2. Pour se faire une idée de ce qu'étaient des mines à cette époque on peut :
         - faire une intéressante visite à l'ancienne mine de manganèse réhabilitée à Vielle-Aure, prés de St-Lary, sur la route du Pla d'Adet (réserver 48
h. à l'avance au n° de téléphone 05 62 39 46 19) ;
         - consulter un site tel que vallouimages.com dont plusieurs pages sont consacrées à une mine des Alpes, la mine du Fournel, à L'Argentière-la
Bessée (dans la vallée de la Durance, en aval de Riançon), qui est une mine de plomb argentifère (comme le nom le suggère) exploitée depuis le
Moyen-âge, jusqu'en 1907, et qui, sous l'impulsion de passionnés d'archéologie minière, a été réaménagée et mise en valeur de façon à permettre sa
visite par le public (un article lui a été consacré dans la revue Montagnes magazine, n° 172, juillet 1994, p. 40).

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Mines du pic Liena

3. Le pic Mener (2450 m.) se situe entre les vallées du rio Trigoniero au nord et du rio Urdiceto au sud. Son versant ouest domine la rive gauche
(est) du rio Barrosa, en face des pics Liena et La Mota qui dominent la rive droite (photo ci-contre).
   Son nom, d'origine pré-romaine, évoque une activité
minière ; on le retrouve ailleurs sous cette forme ou sous la
forme Mené (dans le massif de la Punta Suelsa notamment)
ou Mened.

< Depuis le col entre pic Liena et pic La Mota, vue sur le
versant ouest du pic Mener, par delà la vallée du rio
Barrosa (qui coule de gauche à droite), entre la vallée du
rio Trigoniero à gauche (dominée par le pic de l'Espade
auquel se rattache le pic Mener) et la vallée du rio
Urdiceto à droite qui la sépare du massif des Puntas Suelsa
et Fulsa ; au fond le massif des Posets.
  
   C'est dans son versant ouest (fait de granite souvent
décomposé en bas, de schistes en haut), entre 1800 et 2200
m. d'altitude, au-dessus de la forêt, qu'on trouve des
vestiges d' exploitation minière (d'après Philippe Vivez,
dans son article : "Que savons-nous sur les mines de
Mener", 2008) :
  - un chemin muletier, bien tracé dans la forêt mais envahi
par la végétation, difficile à suivre au-dessus car
disparassant sous les éboulis mais mais bien visible à des
endroits où il est creusé dans le rocher ; il donne une
branche vers une plate-forme qui pourrait être le départ de la glissère en bois pour faire descendre le minerai jusqu'aubord du rio Barrosa) dont parle en
1781 l'abbé Palassou (voir la page consacrée à l'histoire des mines de la région) ; ses traces sont repérées plus haut sur le versant nord en direction de
la haute vallée de Trigoniero et du port d'Héchempy par où le minerai a été à une époque transporté à la forge française du pont du Moudang ;
  - 4 bouches de galeries et une tranchée ;
  - des ruines de 2 cabanes ;
  - des dépôts de minerai de fer (on en trouve déjà de petits morceaux le long du chemin dans la forêt, tombés lors du transport).
   Ce minerai était du sulfure (pyrite), du carbonate (sidérite), ou de l'oxyde (hématite) de fer, d'excellente qualité : il a fait la grande réputation de la
production de fer par les forges de Bielsa. Il était utilisé pour la fabrication d'outils. Les grilles du palais-monastère El Escorial, près de Madrid ont
été forgées avec ce fer. Il aurait servi, dit-on, à la fabrication des pylônes et des câbles aériens des mines du pic Liena dont on peut en admirer l'état de
conservation (en fait ce n'est pas le cas).
   Son exploitation est mentionnée dans les archives à partir du XIIIe siècle et s'est prolongée au moins jusqu'au XIXe (alors sous l'impulsion d'un
fameux ingénieur français, Georges Sauvage), active surtout entre le XVIe et le XVIIIe (peut-être sous le nom de lieu "Plan de Lores")   
          (voir aussi la page de photos des  mines de la région).

4. Le Docteur Verdun, pyrénéiste du CAF, écrit dans l'Annuaire du Club Alpin Français, année 1902 :
   
"Un peu en aval du confluent [entre les rios Barrosa et Pinara], aprés une
descente un peu rapide à travers les buis, le sentier rejoint le chemin muletier
trés fréquenté qui va aux ports de Bielsa, de Héchempy et de Moudang, et qui,

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Mines du pic Liena

quelques pas plus haut, traverse le torrent sur un petit pont de pierre [photo ci-
contre ; Puen de Tartico sur la carte Prames], fort pittoresque, entouré d'une
végétation luxuriante. La vallée que l'on suit dés lors, et qui mène directement
au village de Bielsa, est fort étroite, dirigée Nord-Sud, boisée sur les deux
versants. Dans la partie la plus étroite, non loin du pont, on aperçoit sur le
bord du sentier les ruines d'un hospice, sorte d'auberge qui servait de refuge
aux voyageurs traversant la vallée, ou surpris par la tempête. Ces refuges se
retrouvent dans beaucoup de vallées, sur les deux versants de la chaîne, et
quelques-uns, comme l'hospice de France de Vénasque, sont fort bien
entretenus. Celui de Bielsa avait été bâti, dit-on, par les Maures et l'hospitalité
la plus cordiale y était donnée. Plus tard l'hospice acquit une mauvaise
réputation ; les voyageurs n'y trouvaient plus une sécurité parfaite, et les
légendes relatives à des crimes qui y auraient été commis courent encore dans
le pays".

    Emile Belloc (voir la page consacrée à F. Schrader et aux pionniers du pyrénéisme), dans un article daté de 1902 (De la vallée d'Aure à Gavarnie
par le nord de l'Espagne) décrit l'hospice tel qu'il était en 1902. Dans son livre "De la vallée d'Aure à Gavarnie par le nord de l'Espagne", p. 21) il
écrit :
  "Bientôt le rio de Pinara confond ses eaux avec celles du rio Cinca Barrosa. En aval de cette jonction, un pont permet de franchir le torrent et, peu
après, on rencontre l'hospice de Bielsa.
   [...] l'ancienne maison hospitalière n'était toujours qu'un monceau de ruines. Telle je l'avais vue les années précédentes [1879], telle je la retrouvais
aux trois-quarts effondrée. Les murailles lézardées soutenaient à peine deux ou trois poutres ou chevrons rougis et noircis. Il y avait encore par-ci
par-là quelques menus fragments de toiture ou de plancher suspendus dans le vide. Quant aux portes et aux fenêtres, inutile d'en parler : il n'en restait
plus trace. Les débris informes de cette carcasse éventrée, gisant pêle-mêle, formaient un amas incohérent dont la végétation spontanée s'était
emparé".  

  5. Franz Schrader a écrit (dans l'Annuaire du CAF, 2e année, 1875, texte repris dans Pyrénées, tome 1, Privat-Didier, 1936, p. 102) :
    "En France, plus on descend, plus la marche est facile. En Espagne, au contraire, les grandes difficultés sont en bas : ni ponts ni sentiers ; les
roches y sont plus érodées que dans les hauteurs, les pentes plus inégales, les gouffres plus profonds et les torrents plus larges." Les sierras marginales
calcaires sont en effet séparées de la chaîne par des étendues de marnes ou de flyschs (alternance de bancs de grès et d'argile) facilement érodés.
   En 1958, le géographe Max Daumas, travaillant à une thèse sur la Vie rurale dans le Haut Aragon oriental, trouve encore, pour se rendre en voiture à
Bielsa (un millier d'habitants), une piste "effroyable", franchissant le rio Cinca sur un pont de bois rudimentaire au ras des eaux bouillonnantes (Max
Daumas, Un géographe dans les Pyrénées Aragonaises, éditions Cairn, 2007, p. 20).

  6.   Ce chapitre s'inspire en grande partie de l'article suivant : Dubois (Claude), " Industrie et circulation transpyrénéenne à la fin du XIXe et au
début du XXe siècle ", Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les Pyrénées (XIIe-XIXe siècle), 7e Cours d'Histoire d'Andorra,
Vol.1, CNRS - Université de Toulouse-Le Mirail, 2003, pp. 275-286.
   

   7. L'Hôpital de Parzan figure aussi sur une carte du diocèse de

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Mines du pic Liena

Barbastro dréssée en 1619 par Juan Bautista Labaña et publiée dans un atlas en
espagnol entre 1659 et 1672 (extrait ci-contre ; le nord est à droite). Il est
situéau bord du rio Barrosa, en amont de Parzan et Chisagües, au débouché du
"Pto Viejo" et du port d'"Ordiceto", sous le nom "Venta", qui signifie auberge
isolée, lieu perdu, avec parfois une connotation péjorative puisque l'expression
"es una venta" veut dire "on y écorche les clients".

    8.
Pourquoi des investisseurs étrangers ? Privé au début du XIXe siècle des
métaux précieux qu'il retirait de ses territoires américains, du fait de leur
indépendance, l'Etat espagnol manque d'argent. Les exportations sont loin de
compenser ce manque à gagner et les guerres ont considérablement grossi la
dette publique. De plus beaucoup de capitaux privés ont été employés à acheter
les biens du clergé et les communaux. Pour financer son industrialisation,
l'Espagne n'a d'autre solution que de faire appel aux capitaux étrangers qui, à
partir du milieu du siècle s'investissent dans des secteurs tournés vers
l'exportation, en particulier les mines, dont les minerais deviennent alors
intéressants du fait des progrès de la chimie industrielle et de l'électricité (Histoire de l'Espagne, par Joseph Pérez, Fayard, 1996, p. 560).

   9. C'est ce que permettent de dire des récits de courses d'anciens pyrénéistes :


   - en 1892, dans le récit d'une excursion qui le fait passer par le balcon de Barroude Bertrand de Lassus écrit : "Je me jette ensuite dans l'ancien
chemin muletier des mines espagnoles de Ruego" ; plus loin : "[...] je vais installer mon campement dans une ancienne baraque en planches, à moitié
démolie, reste de l'exploitation des mines de Ruego" ; et aussi : "A noter le curieux chemin taillé presque à pic dans les parois et qui conduisait jadis
aux mines".
   - en 1897, dans le récit d'un périple au cours duquel il traverse la partie nord du cirque de Barrosa, Lucien Briet écrit de son côté : "Nous
contournâmes les ruines de l'ancienne habitation des terrassiers [appelée plus tard "cabane des douaniers"] qui travaillèrent, dans les parois du
cirque, au chemin de la mine de plomb [dont son guide Cantou lui montre du doigt l'emplacement approximatif] un moment exploitée dans la crête
séparant la gorge de Barrosa de celle de Chisagües." (voir aussi la page Histoire du chemin des mines).

   10. Sur le versant espagnol le chemin du port de Barroude était, dans le cirque, à cette époque, un véritable chemin muletier là où il n'est plus
maintenant qu'un simple sentier (cependant il en reste des traces : on le voit, par place, s'élargir ou être étayé par des murettes). Sur le versant français
c'était aussi un chemin muletier, qui alors montait sur le balcon de Barroude par des lacets dans le couloir d'éboulis qui se situe à l'aplomb du profond
couloir rocheux qui entaille la face sud-est du pic de La Géla (voir aussi la page Histoire du chemin des mines).
                     

                                                                                 Haut de page

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Géologie du chemin

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Chemin des mines
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GEOLOGIE     Comment se fait-il qu'existe, dans les falaises sud et nord du cirque, une corniche horizontale, qui plus
. Légende, chronologie est de plain-pied avec le plateau de Liena, permettant de le traverser de part en part ? C'est ici
. Formation des Pyr. qu'intervient la géologie.
. Nappe de charriage
. Roches du cirque     En effet l'existence de cette corniche et son utilité sont directement liés à la structure du cirque en deux
. Parcours géologiques étages et expliqués par les 2 SCHEMAS et la CARTE ci-dessous.
CHEMIN DES MINES
. Mines
. Corniche : géologie
. Description géolog.
. Histoire
. Versant français
COURSES
. Barrosa
. Munia
. Robiñera
. Liena, chem.des mines
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PLAN du SITE
INDEX
Le site, courrier

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Géologie du chemin

      
                        SCHEMA résumant la géologie du cirque de Barrosa, et le lien du chemin des mines avec cette géologie.
                                                                                         Légende
  
   La corniche se situe exactement au niveau du plan de chevauchement (ou du "contact anormal") de la nappe de
charriage (étage supérieur) sur le "socle" (étage inférieur).
   Dans les falaises du cirque, vraisemblablement en raison d'une moindre résistance à l'érosion, les roches de la nappe
(calcaires ou schistes) sont souvent en retrait, de plus ou moins un mètre, par rapport aux roches plus dures (granitiques
surtout) du "socle" : d'où la corniche, à la surface du "socle" (le plus souvent sur la mince couche de calcaire du Crétacé
supérieur qui constitue la couverture de celui-ci) (voir la page consacrée à la falaise nord).
   La couche d'ampélites se situe à la base de la nappe de Gavarnie : ce n'est pas par hasard. Elle a joué en effet le rôle de
"couche-savon" ayant favorisé le chevauchement (voir la page consacrée à l'ampélite).
http://cirquedebarrosa.free.fr/geolcorniche.htm[14/06/2016 18:49:02]
Géologie du chemin

  

C'est ce qui explique (SCHEMA ci-contre) que le


chemin des mines, aménagé sur cette corniche, parfois à
coups d'explosifs, soit, au col d'Espluca Ruego, de plain-
pied avec la surface du plateau de Liena, puisque
celle-ci est également la surface du "socle" (ancienne
surface de la pénéplaine post-hercynienne, recouverte
par places de grès rouge du Permo-Trias et de calcaire du
Crétacé supérieur), débarrassée ici, par l'érosion, de la
nappe de charriage.
     La corniche prolonge ainsi, dans le cirque de Barrosa,
le plateau au pied des falaises de la nappe

(voir les pages :


      Description géologique, 2 ;
      Pic Liena ;
      Pic Robiñera ).

http://cirquedebarrosa.free.fr/geolcorniche.htm[14/06/2016 18:49:02]
Géologie du chemin

                                            

   Cette CARTE du cirque et de la région avoisinante montre que l'existence d'une corniche naturelle providentielle,
dans les falaises du cirque, à la limite horizontale entre ses deux étages (c'est-à-dire entre la nappe de charriage et le
"socle"), a permis l'aménagement d'un chemin pour assurer des déplacements, sans perte d'altitude, à travers le cirque,
entre le plateau de Liena, et ses mines, et la France, et sans doute, au XIXe siècle, le transport du minerai de plomb
argentifère à dos de mulet vers les centres urbains ou les voies ferrées, plus proches côté français que côté espagnol
(Arreau est à une trentaine de km, Barbastro à une centaine).
                                                      
                                                                                Haut de page

    Ainsi, en marchant sur ce chemin des mines, on longe le contact géologique anormal le plus spectaculaire
des Pyrénées centrales, ici sur leur versant aragonais, contact horizontal, avec le "socle" sous-jacent, de la
nappe de Gavarnie charriée d'une dizaine de km vers le sud. Anormal, puisqu'il superpose des roches
anciennes (siluriennes, comme les ampélites dans une bonne partie du cirque, ou dévoniennes) sur des roches

http://cirquedebarrosa.free.fr/geolcorniche.htm[14/06/2016 18:49:02]
Géologie du chemin
plus récentes (par exemple, presque partout, la mince couverture de calcaire crétacé du "socle").
   Ce chevauchement est au cœur de la structure géologique de la région.
    En effet, il est l'un des chevauchements dont l'empilement, directement lié à la collision des plaques ibérique
et eurasiatique, est responsable, en épaississant la croûte continentale, de la surrection de la chaîne axiale des
Pyrénées.
    Et il explique l'existence, dans le cirque de Barrosa, de deux faits extraordinaires (dont on prend conscience
au mieux lorsque, au col d'Espluca Ruego, on s'engage sur la corniche de la falaise sud) :
   1) une corniche naturelle traverse horiziontalement les falaises du cirque, au niveau du contact anormal des
deux étages;
   2) cette corniche est de plain-pied avec le plateau de Liena.
   
    D'autre part la partie méridionale des chevauchements, constitué surtout de sédiments calcaires déposés au
Crétacé supérieur et au Tertiaire, est à l'origine de l'empilement de plis qui constitue le massif calcaire du
Mont Perdu
        (voir les pages : Formation des Pyrénées, et Nappe de charriage).
    
    On peut donc parler d'un véritable "chemin géologique", qui plus est original (il ne semble pas
exister ailleurs de chemin analogue, longeant un chevauchement : note 1), et même d'un "cirque
géologique".

   NOTES :

1. Appel à contribution : l'auteur du site a cherché sur internet l'existence éventuelle, ailleurs, de chemins similaires, longeant , sur une corniche
naturelle, et sur plusieurs km, le contact anormal d'une nappe de charriage sur son soubassement, mais n'en a pas trouvés. Cette recherche a été
fatalement incomplète : l'auteur du site serait donc heureux si des géologues, professionnels ou amateurs, ayant connaissance d'un tel chemin, en
Europe ou dans le monde, voulaient bien le lui faire savoir (voir son e-mail dans la page Contact). Merci d'avance.

                                                            

http://cirquedebarrosa.free.fr/geolcorniche.htm[14/06/2016 18:49:02]
Histoire du chemin des mines

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader
Chemin des mines
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
Histoire
. Vues panoramiques
. En 3 photos     
GEOLOGIE     L'auteur de ce site ignore quand exactement, et par qui, le chemin des mines, qui a les caractéristiques d'un chemin
. Légende, chronologie muletier, a été aménagé, AMENAGEMENT qui, malgré la mise à profit de l'existence d'une corniche naturelle dans les
. Formation des Pyr. falaises liée à la géologie du cirque, a nécessité des travaux importants (construction de murettes de soutènement,
. Nappe de charriage élargissement de la corniche en certains endroits à coups d'explosifs) et difficiles à réaliser en raison de l'altitude et
. Roches du cirque surtout des dangers liés au fait qu'ils se déroulaient en partie dans des falaises vertigineuses.    
. Parcours géologiques    C'est vraisemblablement au XIXe siècle, peut-être vers le milieu ou la fin de celui-ci , époque où la prospection et
CHEMIN DES MINES l'exploitation minières prenaient leur essor du fait des progrés de l'industrialisation, que cet aménagement a été réalisé.
. Mines
. Corniche : géologie
  Cependant ce chemin est peut-être plus ancien. Dans la légende d'une
. Description géolog.
. Histoire
photo de son site Patrice Bonnefoy (n° 10 dans la liste des liens) parle
. Versant français d'une "ancienne route commerciale utilisée jusqu'au XIIIe ou XIVe siècle
COURSES
[...] permettant les échanges entre les paysans des deux vallées".
. Barrosa     A noter qu'aux mines de la Mail de Bulard, en Ariège, au début du XXe
. Munia siècle, l'accés s'est fait un temps par une corniche analogue, d'environ 500
. Robiñera m de long, dans une falaise. Des accidents ont eu lieu ; en fait peu
. Liena, chem.des mines nombreux, mais ayant contibué à l'attribution du surnom de "mangeuse
PHOTOS d'hommes" à cette mine.
Liens   
PLAN du SITE     Dans les Carnets de Jean Arlaud, sur une carte du cirque de Troumouse
INDEX (dessinée par lui pour illustrée une course du 11-9-1921,elle déborde sur
Le site, courrier celui de Barrosa : voir ci-contre), tome I, p.165, on voit sur le tireté figurant
le chemin, la mention "Ancienne voie du Decauille" (sans doute pour
Ancienne voie Decauville) : y avait-il une petite voie ferrée sur une partie
de la corniche?

                                                                             *         


  
    Cet aménagement à grands frais est à mettre en relation avec l'EXPLOITATION DES MINES DE PLOMB

http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines
ARGENTIFERE DU PIC LIENA, dans une première phase, antérieure à celle qui a commencé en 1912, et a été
facilitée par l'installation de câbles aériens. On peut raisonnablement supposer (comme l'a fait dans d'autres pages l'auteur
de ce site), sans pouvoir l'affirmer, que le "chemin des mines" a été réalisé en vue du transport du minerai à travers le
cirque de Barrosa, vers la vallée française de La Géla, à dos de mulet, ce d'autant plus que dans cette vallée il était
relayé, pour le franchissement de barres rocheuses, par un câble transporteur aérien, et qu'il y passait par une laverie, à
proximité d'un torrent, où le minerai pouvait être débarassé de sa partie stérile, tandis qu'une deuxième branche était
proche de l'actuel chemin du refuge deBarroude.
   Cependant on ne peut pas exclure que la raison d'être de ce chemin ait été simplement de faciliter le déplacement,
entre la France et les mines, des personnes qui y travaillaient (concessionnaires, ingénieurs, ouvriers) pour leur
prospection et leur exploitation, et le transport du matériel que celles-ci impliquaient. Déplacement des personnes qui se
faisait à l'époque, pour certaines, à cheval, ou même en chaise à porteurs : "vers 1880 un ingénieur travaillant pour le
compte du propriétaire des mines circule tous les jours entre St-Lary où il réside et l'Espagne, sur des chemins qu'il a fait
aménager, en chaise à porteurs ", selon la thèse d'histoire de Claude Dubois, " L'industrie minière du zinc en France, mi
XIXe siècle à mi XXe siècle ", Paris, 2004).
                                                                     

                                                                                          *
   
    D'autre part, une fois aménagé, le chemin a pu être utilisé, parallélement et postérieurement à sa destination minière,
comme CHEMIN TRANSFRONTALIER, par les populations de la vallée de Bielsa et de la vallée d'Aure, en
concurrence avec le Port Vieux et le port de Bielsa, pour se rendre en France ou en Espagne, à pied, à dos de mulet ou
même à cheval (voir ci-dessous la citation d'un récit des frères Cadier).                                                          
           

http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines

                                        
Lithographies de Gavarni :
  - à gauche : détail d'une lithographie (Chapelle de Pène Taillade, vallée d'Aure [Cadéac]) extraite de l'album Souvenir
des Pyrénées ;
  - à droite : planche représentant un contrebandier, extraite de l'album Montagnards des Pyrénées Françaises et
Espagnoles, 1829 (remarquer, à terre, le grand chapeau, et des crampons)
    
    Jusqu'au début du XXe siècle, en raison de la difficulté de franchir le redoutable Paso de Las Devotas, les relations
ont été, pour les habitants de ces hautes vallées aragonaises (plus peuplées qu'aujourd'hui, comme on peut le voir par
exemple dans la vallée de Chisagües, au nombre des granges et des anciennes terrasses de culture), plus étroites avec les
vallées d'Aure et "de Barèges" (le pays Toy, accessible par le port de La Canau) qu'avec la lointaine vallée de l'Ebre, car
plus faciles d'accés malgré l'altitude des cols frontaliers.
    La haute vallée d'Aure, était elle-même dans le passé plus tournée vers l'Espagne que vers la France, comme en
témoigent deux détails : le nom Aragnouet viendrait pour certains de Aragonet, "petit Aragon", et il existait sur la route de
la vallée d'Aure, à hauteur de Tramezaygues, une porte métallique appelée "porte d'Espagne"(note 1).

  Surtout, les Pyrénées sont asymétriques sur le plan du climat : humide et froid sur
le versant nord, sec et chaud sur le versant sud. Ce qui implique un pastoralisme,
une agriculture et un artisanat différents, mais complémentaires : notamment
production de vin, huile, sel, laine, fruits, au sud, de textiles, objets artisanaux, lin,
mulets au nord. D'où l'intérêt d' échanges permanents entre les deux versants

http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines

pour améliorer le sort des populations de vallées qui, par ailleurs, jouissaient d'une
relative autonomie, surtout du côté français, par rapport au pouvoir royal et
seigneurial. Les "lies et passeries" (mots anciens qu'on peut traduire, en gardant
leur étymologie, par "alliances et pactes"), discutées par des assemblées locales
associant français et espagnols, étaient d'ailleurs destinées à assurer cette
permanence dans un climat de paix.
    (pour en savoir plus à ce sujet voir la page consacrée au port de Plan).

<    Chromolithographie de Pierre Gorse, extraite de l'album Les Pyrénées


monumentales et pittoresques, représentant des marchands de raisins espagnols.
   
Entre la vallée d'Aure et celle du rio Cinca ces échanges se faisaient surtout par le
port de Bielsa et le port Vieux, mais aussi par le port de Barroude en passant par l'Hôpital de Parzan et le fond du
cirque de Barrosa. Ces trois ports (le port de Barroude sous le nom de "Port de Birousse") figurent sur la carte de Roussel
commandée par le Régent (dressée entre 1716 et 1719, sa première édition est parue en 1730), pour mieux connaître les
"cols, passages et ports qui vont de France en Espagne traversant les Pyrénées". Les chemins qui les empruntent
convergent côté français vers l'"Hôpital de Chaubère" (attenant à la chapelle des Templiers) et côté français sur l'"Hôpital
de Parzan" (ou de "Bielsa")
         (voir la page consacrée à la carte de Roussel).
    Mais pour atteindre le port de Barroude, les habitants de Bielsa, et surtout ceux de Chisagües, de Parzan, et de Espierba,
pouvaient, par la vallée du rio Real ou par le col des Sarratillons, gagner le plateau de Liena et de là traverser le cirque
de Barrosa par le chemin des mines, sans perdre d'altitude, et descendre ensuite dans la vallée de La Géla par le chemin
actuel.
   Le chemin était aussi probablement emprunté par des contrebandiers . C'est un passage transfrontalier plus discret que
les ports voisins.
   Il était aussi emprunté par des bergers amenant leurs troupeaux paître les pâturages du cirque de Barrosa ou du versant
français plus humide, dans la vallée de La Géla. C'est d'ailleurs le cas encore aujourd'hui,
malgré le mauvais état du chemin : quand on parcourt la corniche sud on trouve, à un
endroit où elle s'élargit sous un surplomb de la falaise, une plateforme où manifestement se
rassemblent des moutons, dont par ailleurs on trouve des traces le long du chemin
       (voir aussi ci-dessous un paragraphe consacré aux frères Ravier).
  Sous le port de Barroude, à l'extrémité de la corniche nord, une construction dont les
ruines, presque arasées, sont maintenant à peine visibles, était appelée, dans les écrits de
certains, "cabane des douaniers" (voir la page de PHOTOS ci-contre, et ci-dessous les
citations des pyrénéistes). Ce qui permet de supposer que ce port frontalier a été à un
moment donné très fréquenté.

http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines

   Ce chemin aurait aussi été emprunté, en concurrence avec celui du port de Bielsa,.et
surtout celui du Port Vieux, pendant la guerre d'Espagne, lors de l'épisode de résistance à
l'avancée franquiste dit "Bolsa de Bielsa", par les populations civiles au mois d'avril1938, puis par des militaires
républicains espagnols au mois de juin, pour se réfugier en France ).
   Vers les années 1950 des habitants de la vallée d'Aure passaient le port de Barroude pour aller chasser l'isard sous le col
de Robiñera en empruntant le chemin des mines sur la corniche de la falaise nord.

   Pour en savoir plus :


  - sur les rapports historiques entre les habitants des vallées françaises et aragonaises : voir la page
consacrée au port de Plan , et surtout celle consacrée à l'histoire du chemin qui passe par ce port à une
dizaine de km à l'est du cirque de Barrosa ;
  - voir la page consacrée à la "Bolsa de Bielsa", et la page de photos de l'exode auquel elle a donné lieu.
   
                                                                                   Haut de page

                        
    
     AUTOUR DE 1900, DES PYRENEISTES FRANCAIS, explorant les Pyrénées, souvent accompagnés de guides ou
de porteurs locaux capables de les informer, ont (voir la page qui lui est consacrée) visité le cirque de Barrosa, encore "
mystérieux ", et vu, croisé ou même parfois parcouru en partie (comme Lucien Briet), le chemin des mines, sans doute
alors en bien meilleur état qu'aujourd'hui.
    En 1878 Henry Russell voit le cirque du sommet du pic Robiñera. En 1874, il avait, venant de Héas par les Hourquettes
de Héas et de Chermentas, traversé le balcon de Barroude pour monter au pic de Barrosa mais il "laisse à droite le port
de Barroude et son petit sentier" ; il ne parle pas de chemin des mines, à moins que ce "petit sentier" ait été le chemin
des mines ? : impossible de l'affirmer). Franz Schrader découvre le cirque en 1877, et Emile Belloc le visite en 1879 après
avoir remonté la vallée du rio Barrosa, mais ils ne parlent pas non plus de chemin des mines.
    En revanche d'autres en parlent dans leurs récits, en particulier :
  
http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines
  *   Bertrand de LASSUS (1868-1909)
    Le 6 septembre 1892, venant de la Hourquette de Chermentas, il contourne le pic de La Géla et (cité
dans l'ouvrage de Jean Ritter, Le pyrénéisme avec Henry Russell et Bertrand de Lassus, p. 216-217) :

   "J'arrive ainsi bientôt en dessous du pic Gerbats qui me sépare de la région de Troumouse. Je me
jette ensuite dans l'ancien chemin muletier des mines espagnoles de Ruego [versant français] que je suis
et qui me fait passer successivement en dessous des pics de Serre-Mourène [en fait Heïd ?] et de
Troumouse qui, par leurs parois lisses et verticales qui se reflètent dans un joli lac d'où émergent ça et
là des rochers couverts de mousses, forment un tableau à la fois pittoresque et terrifiant. Ce sont peut-
être les plus beaux et les plus grands précipices des Pyrénées que ceux qui dominent cette région des
lacs de Barroude [...].
   Repos au col de Barroude qui sépare la haute vallée de La Géla d'avec la gorge espagnole de
Barroude [...]. Je descends ensuite d'une dizaine de mètres [en fait un peu plus] sur le versant espagnol
du col et je vais installer mon campement dans une ancienne baraque en planches à moitié démolie,
reste de l'exploitation des mines de Ruego. Bonne source à côté [voir une photo]. En face de moi s'ouvre
le petit cirque désolé de Barroude [Barrosa] terminant une gorge étroite qui mène à Parsan [...]. A
l'ouest le sombre massif des pics de Troumouse et de La Munia. A l'OSO, le pic de Las Lozeras
[Robiñera]. A noter le curieux chemin taillé presque à pic dans les parois et qui conduisait jadis aux
mines.
   Installation du campement. Mes hommes allument un grand feu dans un des coins de la baraque et ne
tardent pas à mettre le feu à la baraque elle-même. Nous l'éteignons rapidement grâce au voisinage de
l'eau et faisons vite avec nos piolets la part de l'incendie".

< Détail d'une lithographie de Sorrieu, illustrant Ascension au Vignemale par le Prince de la
Moskowa, 1842
                                         
                                                           Haut de page
   
* Lucien BRIET (1860-1921)
     Le pyrénéiste photographe originaire de Charly-sur-Marne, avait découvert, émerveillé, le cirque de
Gavarnie, Ordesa et le Mont-Perdu dans les années 1889-1891 (note 2).
    Plus tard, entre 1902 et 1911, il va tous les étés parcourir le haut Aragon, entre

les rios Cinca et Gallego, photographiant ses sites, ses villages et ses habitants, se faisant ainsi connaitre,
par ses photos et ses écrits, des espagnols, et gagner leur estime et leur amitié.
   
    Mais entre 1892 et 1902, basé à Gavarnie puis à Gèdre, il explore le chaînon qui va du pic Long à La
Munia (notamment le cirque de Troumouse en 1902). Inspiré par les écrits de Russell et Schrader et
attiré par le "mystérieux cirque de Barrosa", il réalise, les 29, 30 et 31 juillet 1897, une randonnée au
départ de Héas, en circuit autour de La Munia (plan ci-
contre ; cliquer dessus pour ouvrir une carte détaillée de ce
http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines

circuit tel qu'on peut le réaliser aujourd'hui en couchant au


refuge de Barroude au lieu des cabanes de La Géla). Il est
accompagné d'un guide et d'un porteur (chargé de son énorme
et lourd appareil photo fonctionnant avec des plaques de verre
d'un format de 18 sur 24 cm). Venant de la vallée de La Géla
il va le 2e jour traverser la partie nord du cirque en empruntant, ainsi équipé,
le "chemin de la mine", qui était alors sans doute en meilleur état
qu'aujourd'hui.
  Au cours de cette randonnée il prend de nombreuses et splendides
photographies (dont les négatifs et les tirages originaux sont conservés au
Musée pyrénéen deLourdes, comme ceux de l'ensemble des photos de L.Briet),
puis écrit un récit qui paraîtra dans la revue Explorations pyrénéennes, Bulletin
de la Société Ramond, 1er (p. 23) et 2e trimestre (p. 71) 1902, sous le titre
Autour du Mont Perdu, La Géla et le cirque de Barrosa.
    Cela justifiait une PAGE SPECIALE (qu'on peut ouvrir en
cliquant sur l'antique appareil photo ci-contre), contenant
des extraits de ce récit, illustrés par des reproductions de ces photographies, du moins une grande partie
de celles prises entre la Hourquette de Chermentas et le col Robiñera (note 3).

  
   * Le Docteur VERDUN
    Pyrénéiste du CAF, il aborde le cirque de Barrosa en remontant la haute vallée du rio Barrosa et écrit
dans l'Annuaire du Club Alpin Français, année 1902 :
     "Sur les flancs de cette paroi, notre guide nous montre les restes d'un ancien chemin, construit à grands frais pour
amener jusqu'au col de Barroude le minerai prélevé dans les entrailles du Pic de las Louseras [plus précisement du pic
Liena]. On aperçoit même, à quelques mètres en contre-bas du port, les ruines de l'ancienne cantine qui servait de
logement aux ouvriers travaillant dans les mines."

    *  Les cinq frères CADIER


    Le 16 Août 1902 (note 4), au cours d'une traversée des Pyrénées de l'Aneto à La Munia, ils gravissent (probablement
par l'itinéraire 4a) la partie centrale du cirque de Barrosa ("cette merveille", disent-ils).

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Histoire du chemin des mines

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Histoire du chemin des mines

    
  Livre "Au pays des isards", édité par les Amis du livre pyrénéen en 1968 : sa couverture, et des extraits de la page 60,
et de la carte où est tracé l'itinéraire suivi par les frères Cadier en 1902.
A noter le mot "Ruines" au bord du rio Barrosa : celles de l'ancien "Hospital" de Parzan.
  
   Aprés le récit de leur approche du cirque et de la nuit passée au pied de la muraille (voir une note dans la page
consacrée à Schrader), ils écrivent (dans "Au pays des isards", les Amis du livre pyrénéen, 1968, p. 60), aprés la mention
d'"une petite terrasse (2400 m ?) encombrée d'un chaos rocheux", ces lignes surprenantes (encadré rouge dans l'image
ci-dessus) :
   
    "Nous coupons ici un sentier qui vient du port de Barroude et va, par une ride de stratification, en
corniche vertigineuse, à un autre col ouvert, au-dessus d'abîmes et à l'E de Las Loseras [pic Robiñera], sur
la vallée de Chisagües. Par cette route originale et hardie nous voyons s'avancer, rapides, deux femmes et
un homme. On nous a dit que des chevaux y passeraient sans peine".
   
    Ce court texte est important. Si on l'en croit, il témoigne du fait que le "chemin des mines" était facilement emprunté,
en 1902, par des marcheurs, pour passer de la vallée de Chisaguës, en Espagne, à la vallée de La Gela, en France, par le
port de Barroude, et que son parcours ne présentait apparemment aucune difficulté, même pour des cavaliers.
    D'ailleurs le bâtiment dont on voit encore les ruines, pas loin de la sortie de la corniche de la falaise nord, sous le port
de Barroude, est désigné dans certains écrits comme étant la "cabane des douaniers".
    Aujourd'hui il est difficile d'imaginer des chevaux dans les falaises du cirque (note 5). Mais on peut penser qu'en un
siècle l'érosion a fortement dégradé le chemin dans ces falaises, en particulier dans les couloirs d'éboulis. Il en reste
cependant un court secteur presque intact, dans la falaise sud, qui témoigne de l'état dans lequel il était à l'origine, tout
le long des corniches, à une époque (milieu du XIXe siècle ?) où il était régulièrement utilisé et entretenu (voir une page
de photos).

   EN RESUME, plusieurs pyrénéistes parlent dans leurs récits de courses, entre 1892 et 1902, d'un "ancien" chemin qui
conduisait "jadis" à des mines "un moment exploitées" au pic Liena. Lucien Briet en a même parcouru la partie en
corniche dans la falaise nord du cirque sans signaler d'autres difficultés que la traversée des cascades. A noter que le
docteur Verdun, en 1902, après avoir parlé de "restes" au sujet du chemin (déjà) et de "ruine" au sujet de la cabane des
ouvriers, précise, informé par son guide, que "le chemin avait servi au transport du minerai", probablement à dos de
mulets.
   Finalement il semble qu' on puisse situer dans le temps une ancienne phase d'exploitation des mines du pic Liena,
avec utilisation probable du chemin des mines pour le transport du minerai, vers le milieu du XIXe siècle, ou un
peu plus tard (note 6).
http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines

                                                                           Haut de page

                                                                                      *
    Dans les DERNIERES DECENNIES DU XXe SIECLE le chemin était très dégradé, notamment dans les couloirs
d'éboulis de la falaise sud du cirque où les murettes de soutènement étaient effondrées (sauf à un endroit), ou le chemin
recouvert par la pierraille, et dans la falaise nord, où il était effondré, ou encombré d'une terre herbeuse et déclive. Ce qui
rendait son parcours intégral difficile et périlleux (il semble que des bergers aient toujours emprunté la partie sud).
    Cependant certains pyrénéistes s'y étaient risqués, comme, en particulier; les frères Jean et Pierre Ravier, du port de
Barroude au col d'Espluca Ruego, en deux temps : le 4 août 1981 pour la partie nord, avec passages de cascades, et de
névés par en dessous, et le 13 août 1982 pour la partie sud du chemin (en deux heures), qu'ils trouvent encombré par un
troupeau de moutons qui refusent de céder le passage aux intrus qu'ils étaient (renseignements aimablement communiqués
par les frères Ravier, et article de Pierre Ravier dans la Revue Pyrénéenne n° 27, sept. 1984, p. 6-13 ; voir dans une page
de photos, celle des frères Ravier).

                                                                                      *
    EN 2003 ET 2004 le chemin a été sommairement rénové par les espagnols, et rendu
praticable par des montagnards, dans les falaises du cirque. Ils n'ont pas remonté les murettes
mais ont tracé un étroit sentier dans les éboulis pentus de la falaise sud et nettoyé la corniche
de la falaise nord. Un câble métallique a été scellé dans le rocher aux endroits les plus
impresssionnants, notamment dans les premières centaines de mètres à partir du col d'Espluca
Ruego.
  
    La traversée du cirque par le chemin des mines est ainsi redevenue possible (de
préférence en milieu ou fin de saison, quand il n'y a plus de neige), quoique réservée à des
montagnards aguerris, ayant le pied sûr, et familiers du vide. Dans la vallée de Chisagües, sur le plateau de Liena et à
l'Hôpital de Parzan des panneaux orientent vers le " Camino de Las Pardas" .On peut intégrer ce parcours dans le circuit
indiqué par la carte ci-dessous (y cliquer pour voir une carte détaillée), dans un sens ou dans l'autre (dans la rubrique
Courses voir la page pic Liena).

   Sans se lancer dans cette traversée qui reste un peu difficile, on peut parcourir ou visiter des secteurs du chemin à
partir de trois endroits :
   - le plateau de Liena et au col d'Espluca Ruego, accessibles par la vallée de Chisagües (voir les courses pic Liena et pic
Robiñera) ;
   - le " dôme " (le gros éperon, ou épaule, granitique médian, où on croise le chemin, comme les frères Cadier), sur

http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines
l'itinéraire de La Munia par le cirque (voir la course pic de La Munia). De son sommet on a une vue d'ensemble sur la
traversée du cirque. Sur son flanc sud les vestiges du chemin sont à peine visibles dans l'herbe mais repérables si on se
laisse guider par la géologie. Mais l'accès direct à cette partie depuis le fond du cirque est plus difficile ;
   - sous le port de Barroude, à l'extrémité nord de la corniche.

    Le long du "Camino


Barrosa" on trouve des
flèches comme celle-ci ,
peintes en rouge sur
les rochers, sans doute à
une époque relativement
récente.
< carte situant les endroits où on
peut facilement accéder pour voir
le chemin des mines : surtout le
port de Barroude, le col d'Espluca
Ruego, et le "dôme" gravi par son
flanc nord.

                                                                            Haut de page

   NOTES :

  1. Cette étymologie du toponyme Aragnouet est intéressante. Elle est défendue par l'abbé érudit François Marsan. Les habitants d'Aragnouet
étaient appelés "les ahouarcats", nom (devenu sobriquet) que leur donnait le roi d'Aragon Sanche qui poursuivait les Sarrazins chaussé d'"abarcas",
chaussures typiquement aragonaises comportant des courroies et portées avec des bas de laine (voir le livre Si Aragnouet m'était conté, des origines à
1939, de Jean-Bernard Vidal, éditions Cairn, p. 31). Dans le recueil de lithographies de A.-I. Melling, publié en 1830, l'auteur des textes qui
accompagnent ces lithographies, J. Cervini, appele Aragnouet "Aragonet". L'instituteur qui a rédigé en 1887 la monographie d'Aragnouet fait de même
et donne lui aussi comme origine du nom "petit Aragon",en invoquant l'indépendance de l'extrémité de la vallée d'Aure marquée par l'existence d'une
porte métallique à hauteur de Tramezaygues (selon une monographie du village de Tramezaygues datant également de 1887 "un document de 1177
parle de la Porte d'Espagne, une porte fortifiée dont les montants et le cintre en marbre sont encore debouts à 110 mètres d'ici, à l'entrée de la gorge
d'Aragnouet, sur l'ancienne route royale") et sa proximité avec l'Aragon.

http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines
    Mais une autreétymologie est retenue (notamment dans le calendrier Pyrénées, sites botaniques, 2006, aquarelles d'Hélène Saule-Sorbé, textes de
Marcel Saule, éditions du Pin à Crochets, Pau, et dans les Archives départementales des Hautes-Pyrénées) : le Prunellier épineux, qui se dit aranhoet
en gascon (aragnou, prunelle, et suffixe collectif -et qui dérive du suffixe latin -etum), aranyoner en catalan, arñonero (et son fruit arañon) en
aragonais.. Ce mot aranhoet désigne ainsi un lieu couvert de buissons épineux de prunelliers. Aragnouet serait ainsi un endroit où on trouve des
prunelles (ou plus largement un lieu couvert de végétation épineuse). On en trouve effectivement beaucoup entre Aragnouet-village et Le Plan, sur la
rive gauche de la vallée, tout le long du sentier dit "des Arribes" qui rejoignait les deux villages (voir le livre de Jean-Bernard Vidal cité plus haut).
   Une troisième origine est même avancée : le mot aran, la "vallée" en basque, associé à un suffixe diminutif.
                                    (retour au texte)

  2. Pour faire connaissance avec Lucien Briet,


* l'auteur du site recommande les livres suivants :
        
        * celui paru en mars 2007 aux éditions Cairn, de Claire Dalzin, "A travers le Haut-Aragon dans
les pas de Lucien Briet, 1902-1911" (227 p. ; image ci-contre : y cliquer pour voir un bon de
commande). Excellent livre qui a les qualités de l'oeuvre de Lucien Briet : documentation précise,
talent littéraire, beauté des photos, sensibilité humaine. L'auteur retrace sa biographie et campe sa
personnalité. Marchant sur ses traces un siècle aprés lui, elle revoit les montagnes, les gorges boisées,
les plateaux brulés l'été par le soleil, les fontaines, les villages en partie ruinés du Haut-Aragon, qu'il a
décrits et photographiés, évoque la vie traditionnelle précaire et l'accueil chaleureux de ses habitants
autrefois plus nombreux, et, mettant en parallèle ses photos et celles de Briet, elle mesure l'évolution de
ce pays passionant, passant par un abandon partiel et un renouveau touristique plus ou moins heureux ;
      
      * ceux de André Galicia (qui a préfacé le précédent), avec des photos de Lucien Briet :
               - " Le Haut Aragon vu par Lucien Briet" (français-espagnol), 1986 ;
               - " La vallée de Ordesa et les gorges du rio Vero", 1990 ;
               - " Explorations en Haut Aragon", 2003 ;
               - " Lucien Briet en Haut Aragon" (avec biographis et bibliograpaphie), 2004 ;
               - " Un explorateur en sierra de Guara" (Rando éditions), 1995 ;
        
       * une plaquette (français-espagnol) éditée par la mairie de Bielsa, avec des photos :
               - " Un viaje a Bielsa en 1902".

* on trouvera d'autres textes de Lucien Briet en ligne par l'intermédiaire du site Agnouède de Céline Bonnal :           
        
         * le récit de la couse passant par le cirque de Barrosa : les deux numéros du Bulletin de la Société Ramond où figure ce texte (1er trimestre
1902, pages 23 à 36 [sections I et II] et 2e trimestre 1902, pages 71 à 86 [sections III et IV] ), sont accessibles en ligne,
               - soit par un lien (faisant accéder au site Archive) d'une des pages du site Agnouède de Céline Bonnal (rubrique 8 : Les coueylas de la vallée
de Barèges).
               - soit en cliquant ici pour accéder directement au site Archive.

http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines
          * dans dans cette page on trouvera d'ailleurs d'autres liens (faisant accéder au site de la CNAM) pour lire d'autres récits de Lucien Briet parus
dans la revue La Nature, entre autres : La vallée d'Héas, Le pic Gerbats, Les lacs de La Munia.

  * on trouvera de brèves biographies dans des pages de plusieurs sites Web :

         * Du Cinca au Gallego (n° 2 dans les Liens) : biographie et photos de Lucien Briet associées à de nombreuses indications, avec cartes et photos
de l'auteur de ce site, sur les canyons et les villages du Haut-Aragon, topos de randonées ;
         * www.pyrenees-team.com (n° 14 dans les Liens) ;
         * www.pyrenees-passion.info.                                             
         * editions-cairn.fr/vmchk/briet-lucien.html                               (retour au texte)

3.  Ce trés beau circuit, au départ d'Héas (voir la carte), qu'on peut appeler "circuit Lucien Briet", fait visiter les 3 cirques (Barroude, Barrosa,
Troumouse). Il peut être réalisé en 2 jours en couchant au refuge de Barroude (voir la page indiquant les accés au cirque de Barrosa), alors que L.
Briet avait couché aux cabanes de La Géla . On peut s'y amuser à refaire les photos de Lucien Briet. Le deuxième jour peut être agrémenté par
l'ascension de La Munia depuis le col Robiñera (voir une page de photos faisant un compte-rendu en images d'une telle randonnée réalisée fin juillet
2012).
                               (retour au texte)

    4. Pour leur biographie, voir une page du site : www.pyrénées-team.com (n° 14 dans les Liens). Dans la page consacrée ici à Schrader , voir une
citation de leur récit de la traversée du cirque de Barrosa entre Parzan et Héas.       (retour au texte)

5. La PHOTO ci-contre peut aider à imaginer le parcours à cheval du chemin des mines à travers
le cirque. Elle est extraite d'un western d'Henry Hathaway, "Le jardin du diable" (USA, 1954), où ce
chemin en corniche est censé donner accès, lui aussi, à des mines, en l'occurence des mines d'or.
                            (retour au texte)

     6. A noter que l'espagnol Lucas Mallada (cité par Philippe Vivez dans l'article à paraître Argent,
plomb et fer dans les vallées de Bielsa et Chistau : chronologie des activités minières et
métallurgiques de la protohistoire à nos jours, 2008) parle dans un livre (Description physique et
géologique de la province de Huesca, Madrid, 1878) de l'enregistrement, en 1869, de la concession
San Evaristo, à Monte Ruego, et dit que "jusqu'en 1870, on [y] avait extrait 3000 quintaux métriques
de minerai. Les travaux consistaient en une galerie de 35 m de long, et plusieurs excavations au-
dessus et au-dessous".

                    

http://cirquedebarrosa.free.fr/chemintransfr.htm[14/06/2016 18:49:04]
Histoire du chemin des mines
                                                        Haut de page

                                                          

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Chemin des mines dans la vallée de La Géla

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader
Chemin des mines
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
Sur le versant français, dans la vallée de La Géla
. Vues panoramiques
. En 3 photos   
GEOLOGIE    Aprés la traversée, facile, du plateau de Liena, puis celle, périlleuse, des falaises du
. Légende, chronologie cirque, le chemin des mines arrive au port de Barroude. Il descend ensuite sur son
. Formation des Pyr. versant français.
. Nappe de charriage
. Roches du cirque < CARTE de la partie nord du cirque et de la haute vallée de La Géla, avec la région de
. Parcours géologiques
Barroude.
CHEMIN DES MINES    
. Mines
  Il commence par décrire plusieurs lacets, sous le port, dans les pentes d'ampélites
. Corniche : géologie
. Description géolog.
caillouteuses, parfois étayé par des murettes grossières.
. Histoire    
. Versant français     Ensuite, presque rectiligne, il traverse, du sud vers le nord, le petit plateau rocheux qui
COURSES se situe à l'est du balcon de Barroude et domine celui-ci. La roche est une diorite, ou une
. Barrosa grano-diorite, de la famille du granite, blanchâtre mais orangé en surface. Le chemin, large, est là bien construit, et même
. Munia dallé, notamment à la traversée de petits thalwegs.
. Robiñera     
. Liena, chem.des mines     Au nord de ce plateau, au bord d'un laquet, il tourne vers l'est pour descendre dans un petit vallon au bout duquel, aprés
PHOTOS deux lacets, il débouche et s'interrompt sur un balcon au bord d'un précipice.
Liens    
PLAN du SITE     PHOTO PANORAMIQUE de la haute vallée de La Géla, avec calque
INDEX explicatif.
Le site, courrier                                                                                                                       >

   On trouve là (2380 m) les ruines d'une petite construction. Si on regarde


en bas, on voit, dans l'axe du ravin creusé par le torrent qui descend des lacs
de Barroude, au débouché de celui-ci dans la vallée de La Géla, le départ
(à 1900 m) d'un large chemin qui, aprés être passé plus loin au-dessus
                                      d'une ruine de ce qui a été peut-être une laverie (pans de mur étagés), va
rejoindre, dans le grand replat de la vallée, celui qui descend du Port Vieux
et des mines de La Géla.
                               
   Il est logique de penser (sans pouvoir l'affirmer) qu'entre ces deux points
http://cirquedebarrosa.free.fr/cheminengela.htm[14/06/2016 18:49:05]
Chemin des mines dans la vallée de La Géla

                               était
   tendu, entre deux stations, un câble aérien d'une seule volée, prenant le
relais du chemin pour faire franchir au minerai les barres rocheuses (dites sur la carte IGN : le "Pichous de Barroude") qui
                             constituent le soubassement du balcon de Barroude.
   Mais l'existence de ce câble transporteur peut être discutée, faute de documents permettant de l'affirmer (note 1).
   S'il a vraiment existé, il était peut-être du type "bi-câble"(dit aussi "va-et-vient") où une benne pleine, circulant sur un
    
câble porteur fixe, mue par la gravité, faisait monter, grace à un câble tracteur en boucle, une benne vide sur un autre
câble porteur parallèle (note 2). Un tel câble porteur a, peut-être, également existé dans les mines de La Géla exploitées
dans le vallon proche qui descend du Port Vieux (voir la page de photos consacrée aux mines de La Géla).
                                                       

*
                                                                                               
    Par ailleurs il est également possible qu'à moment donné, en l'absence d'un tel câble aérien ou avant son installation, les
                      
trains de mulets chargés du minerai des mines du pic Liena soient descendus du balcon de Barroude dans la vallée
de La Géla, en empruntant, une fois atteint le plateau de diorite, une ancienne variante du chemin des mines dont le
tracé était à peu près celui du sentier actuel menant au refuge de Barroude. Cette branche, qui rejoint celle citée plus haut
(comportant le câble aérien) dans le grand replat de la vallée de La Gela, était peut-être réservée aux déplacements du
personnel qui montait de La Gela pour aller travailler aux mines du pic Liena.
   Elle était cependant un peu différente du tracé actuel du sentier du refuge en ce sens qu'au lieu de descendre par
l'escarpement rocheux franchi par les lacets de ce dernier, elle descendait un peu plus au nord, dans le raide couloir
d'éboulis issus du profond couloir qui entaille la paroi du cirque de Barroude entre les pics Gerbats et de La Géla. On voit
la trace, large, de cette ancienne partie du chemin au moment où il franchissait par une corniche l'éperon rocheux qui
borde la rive droite de l'éboulis, puis en bas lorsqu'elle quittait celui-ci et se raccordait avec le tracé du sentier actuel (voir,
dans une page de photos consacrée à la vallée de La Géla, deux photos, avec calque explicatif, de cet éboulis [note 3]).

                                              
< cliquer sur cette vignette pour voir un PARCOURS EN PHOTOS DU CHEMIN
(localisées sur une carte), du port de Barroude au grand replat de la vallée de La Géla.

                                                     
                                        
                                                                                 Haut de page
   
   VOIR AUSSI, au sujet du port et de la région de Barroude, de la vallée de La Géla, du Port Vieux et
de la vallée du rio Pinara :
  - dans ce site :
     . outre la page consacrée à la situation du cirque de Barrosa (pour l'accés au port et au refuge de
Barroude),
     . une page sur la "Bolsa de Bielsa", poche de résistance des républicains espagnols en 1938 lors de la
http://cirquedebarrosa.free.fr/cheminengela.htm[14/06/2016 18:49:05]
Chemin des mines dans la vallée de La Géla
guerre civile,
     . et les pages de photos suivantes :

      8-10 - Le port de Barroude


      9-1 - La muraille de Barroude
      9-2 - Le balcon de Barroude
      9-10 - Le grand replat de la vallée de La Géla
      9-3 - Les cabanes de La Géla
      9-4 - La Hourquette de Chermentas
      9-5 - Les mines de La Géla
      9-6 - La vallée du rio Pinara
      9-7 - L'exode par le Port Vieux lors de la bolsa de Bielsa
      9-11 - Le pic de Port Vieux

  - dans d'autres sites, des pages consacrées aux lacs de Barroude :
      . site de Gérard Jouvin (n° 25 dans la liste des Liens), page contenant de belles photos du balcon de
Barroude prises du col de La Géla (entre les pics de La Géla et de Gerbats, atteint depuis Héas), où on
distingue bien le plateau de diorite, à gauche des lacs,
      . site de Bernard Bohn (n° 26 dans la liste des Liens),
      . site consacré aux lacs des Pyrénées.

   NOTES :
  1. En effet :
- s'il a existé, il aurait eu une longueur approchant les 1000 m. (en tenant compte de la flèche). Or jusqu'en 1910 on ne savait pas fabriquer, semble-t-
il, de câbles aussi longs. Il est possible qu'aient été installés deux câbles successifs avec une station intermédiaire sur un épaulement de l'éperon qui
constitue la rive gauche du ravin (ou un câble entre la station supérieure et cet épaulement, suivi d'une glissière ?). Un morceau de câble trouvé dans le
ravin par l'auteur du site plaide pour l'existence d'un câble, long ou court(voir les pages de photos consacrées à ces hypothétiques station supérieure et
inférieure).
    - il est à noter que les pyrénéistes qui sont passés par la vallée de La Géla autour de 1900 (le Dr Verdun en 1901, Lucien Briet en 1897, et Bertrand
de Lassus en 1892, qui parle de "l'ancien chemin muletier des mines espagnoles", comme si l'exploitation de ces mines avaient cessé à cette date) ne
parlent pas d'un tel câble.

  2. Ce câble transporteur, s'il a existé, était peut-être analogue aux sections, au nombre de 5 (la plus longue de prés d'1 km), que comportait le
transporteur aérien qui a fonctionné dans les années 1880 aux mines de plomb argentifère d'Arre et d'Anglas, à Gourette (voir une des photos de la
page consacrée aux mines de Mallo Ruego).
   
   3. Dans un article de l'Annuaire du CAF de 1902, p. 8, intitulé Courses dans le nord de l'Aragon, le Dr Verdun, qui était monté au port de
Barroude par la vallée de La Géla, écrit : "Une fois au fond du cirque [de Barroude] on tourne brusquement à l'ouest, face cette fois au Pic de la Géla
[...] pour grimper péniblement le long d'un couloir d'éboulis très incliné, où se distinguent par ci par là de vagues traces d'un ancien sentier."

http://cirquedebarrosa.free.fr/cheminengela.htm[14/06/2016 18:49:05]
Chemin des mines dans la vallée de La Géla
    D'autre part un pyrénéiste se souvient encore (en 2006) qu'en 1962, alors qu'il campait dans le replat de la vallée de La Géla, pour monter au lac de
Barroude il remontait "le couloir d'éboulis issu de la profonde cheminée qui aboutit entre le pic de La Géla et le col de Gerbats [ou de La Géla],
arrivé à hauteur du balcon de Barroude, une vire providentielle et large [...] permettait d'accéder au balcon". Cette variante du chemin n'existe plus
(on n'en voit que son départ). Elle est remplacée, au niveau du Pichous de Barroude, par une montée en lacets serrés aménagée dans une pente
rocheuse abrupte. Celle-ci n'st pas praticable par des bovins. Or dans le passé des vaches accédaient au balcon de Barroude : elles passaient sûrement
par le chemin aménagé dans l'éboulis.
    A noter qu'il existe aussi un sentier qui permet d'aller du port de Barroude aux mines de La Géla ou au Port Vieux en franchissant l'arête
nord-ouest du pic de Port Vieux (voir la carte en haut de la page). Il ne part pas du port de Barroude, mais du port on en voit l'amorce sur le flanc de
cette arête, au-delà du thalweg qui la sépare du plateau de diorite, amorce qu'on atteint en faisant une traversée quasi horizontale du haut de ce thalweg.
Aprés une montée assez raide puis une traversée horizontale le sentier gagne un petit plateau herbeux situé sur l'arête (2550 m), d'où on a une vue
admirable, à la fois sur la région de Barroude, la vallée de La Géla et le vallon qui descend du Port Vieux. Un piquet de bois indique l'endroit où
s'amorce la descente, raide au début, dans ce vallon. Par une traversée descendante du versant nord du pic de Port Vieux, le sentier gagne le chemin du
PortVieux au-dessus des mines de La Géla (rares cairns, ou balises rouges anciennes).

                                                                                                                    Haut de page
    

http://cirquedebarrosa.free.fr/cheminengela.htm[14/06/2016 18:49:05]
Courses dans le cirque de Barrosa

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
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VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
COURSES
. Vues panoramiques
   Le cirque de Barrosa offre aux montagnards, dans un bel écrin, toute
. En 3 photos la gamme des pratiques de la montagne : depuis la promenade
GEOLOGIE familiale au bord d'un torrent, sous les sapins, jusqu'à l'escalade de
. Légende, chronologie haute difficulté, en passant par la randonnée pédestre, le parcours
. Formation des Pyr.
. Nappe de charriage
d'une corniche vertigineuse, l'escalade peu difficile, le canyoning et,
. Roches du cirque l'hiver, le ski de randonnée et la cascade de glace.
. Parcours géologiques
CHEMIN DES MINES     De belles courses, faciles ou peu difficiles, peuvent être réalisées sur les quatres sommets qui dominent
. Mines le cirque de Barrosa :
. Corniche : géologie
. Description géolog.           (voir aussi la carte imprimable)
. Histoire
. Versant français
  *   Le pic de Barrosa  :
COURSES
. Barrosa           1. à pied, par le cirque, le port de Barroude (accessible par un sentier), puis de larges croupes ; course facile, offrant
. Munia de belles vues sur le cirque et les sommets environnants, et intéressante sur le plan géologique (itinéraire 1 et 2, sur la
. Robiñera carte ci-dessous), surtout si on y ajoute l'ascension du pic de Port Vieux qui domine le vallée de La Gela ;
. Liena, chem.des mines           2. ou à ski de randonnée : trés belle descente, face au cirque (itinéraire 3)
PHOTOS    (nouveau : pour illustrer le ski de randonnée, voir un diaporama, accessible dans la note 1 , en bas de page) ;
Liens           3. à pied, par les mines de Mallo Ruego (itinéraire 8).
PLAN du SITE        
INDEX    *   Le pic de La Munia :
Le site, courrier
       1. par le cirque : course peu difficile, offrant un aperçu complet sur celui-ci et se terminant par une escalade facile
au "pas du chat" et sur la fin de l'arête ouest (itinéraire 4) ;.
          2. par l'arête est du pic de Troumouse et une partie de la crête du cirque de Troumouse : de l'escalade peu
difficile et l'une des plus belles traversées des Pyrénées, surtout si on monte par le refuge de Barroude et si on descend par
le cirque (itinéraire 5).
                                                                                                                             
   *   Le pic de Robiñera :
           1. par le cirque : voie aussi intéressante, par ce versant, que celle du pic de La Munia et pas plus difficile
(itinéraire 6) ;

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagecourses.htm[14/06/2016 18:49:06]
Courses dans le cirque de Barrosa
           2. par la vallée de Chisagües et l'arête sud-est : voie peu difficile, bien plus agréable que celles du versant ouest,
avec un parcours de crête au-dessus du cirque et d'un grand intérêt géologique, surtout si on fait une incursion au col
d'Espluca Ruego (itinéraire 7).

   *   Le pic de Liena , en circuit :


montée directe à partir de l'Hôpital de Parzan par un ancien chemin muletier desservant les installations minières (mines
Luisa), et retour par la crête de la sierra de Liena, puis (pour des montagnards aguerris) le chemin des mines à travers le
cirque par les vires de ses falaises, du col d'Espluca Ruego au port de Barroude (traversée devenue possible depuis un
réaménagement en 2004), avec retour par le fond du cirque et la haute vallée du rio Barrosa, course assez longue mais de
grand intérêt et spectaculaire.
   Ce circuit peut être réalisé dans l'autre sens, en 2 jours, avec coucher au refuge de Barroude : montée le premier jour
au port de Barroude par le cirque et courte descente au refuge ; remontée le deuxième jour au port de Barroude, traversée
du cirque, sierra et pic Liena, descente sur l'Hôpital de Parzan par le chemin des mines Luisa.
   La traversée du cirque peut être intégrée dans un autre circuit consistant à monter au pic de Barrosa par le chemin des
mines de Mallo Ruego, pour descendre sur le port de Barroude et traverser le cirque comme dans le circuit précédent.
   
    Un éboulement survenu en 2006 dans la corniche de la falaise sud avait rendu la traversée du cirque par le chemin des
mines plus difficile et risquée. Le chemin a depuis été réaménagé et sécurisé à cet endroit (en 2008), mais ce passage
réclame toujours une grande vigilance.

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagecourses.htm[14/06/2016 18:49:06]
Courses dans le cirque de Barrosa

                                            
                                                              Cliquer ici pour voir une carte plus détaillée.

  *   A cette liste de courses sont à ajouter d'autres courses plus ou moins proches du cirque de Barrosa (note 2) :
            - l'ascension du pic de Port Vieux (voir dans la liste des pages de PHOTOS) ;
            - l'ascension du pic Gerbats, par le cirque de Troumouse (voir dans la liste des pages de PHOTOS) ;
http://cirquedebarrosa.free.fr/pagecourses.htm[14/06/2016 18:49:06]
Courses dans le cirque de Barrosa
            - les sentiers ou chemins de la haute vallée du rio Pinara menant au port de Bielsa, et au port Vieux (et de là au
pic de Port vieux) (voir dans la liste des pages de PHOTOS) ;
            - un circuit dans la sierra de Espierba (voir dans la liste des pages de PHOTOS);
            - le "circuit Lucien Briet", au départ de Héas, en 2 jours avec couchage au refuge de Barroude, faisant visiter les
3 cirques : Barroude, Barrosa et Troumouse, avec ascension de La Munia (voir son compte-rendu d'un tel circuit dans une
page de PHOTOS)
            - le sentier du port d'Héchempy, qui part du pare-avalanche du rio Salcorz, et dont il est question dans une note de
la page consacrée à la haute vallée du rio Barrosa ;
            - des courses passant par le port de Plan (qui se situe une dizaine de kilomètres à l'est du cirque), ou au départ de
l'hospice de Rioumajou, comme le pic Batoua (3034 m) (voir dans la liste des pages de PHOTOS) ;

    *   Enfin on trouvera dans le site du club de montagne "Les Cadets de Toulouse" des topos de courses (à pied ou à ski
de randonnée) dans des massifs voisins du cirque de Barrosa :
           - le massif du Cotiella ;
           - la vire des chèvres à la Peña Montañesa ;
           - la Punta Suelsa ;
           - le Grand Pic d'Eristé.

                                                                                           *
REMARQUES :

   * Des combinaisons d'itinéraires sont possibles pour des montagnards entrainés, par exemple le circuit, au départ de
l'Hôpital de Parzan, réalisé par Philippe Queinnec en septembre 2004 (et qualifié par lui de "somptueux") : arête est du
pic de Troumouse, Munia, cirque, vire de la falaise sud, pic Liena (voir la page Combinaisons d'itinéraires).
    Ou encore le circuit réalisé par Olivier Guix le 5 août 2007 : voir une page
de photos spéciale.

   Détail d'une composition de Gustave Doré pour le Don Quichotte des


éditions Lidis, tome 1, p.
313.                                                                                                           >

   * Des courses plus difficiles, voire des escalades de grande envergure,
peuvent être réalisées dans le secteur du cirque de Barrosa (voir : Revue
Pyrénéenne, n° 15, septembre 1981, p. 21, et n° 27, septembre 1981, p. 6-13)
(voir la page consacrée à ces voies d'escalade) :

     1- Eperon de Las Bachetas (longue crête granitique du versant nord de la

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagecourses.htm[14/06/2016 18:49:06]
Courses dans le cirque de Barrosa

sierra de Liena, tombant sur la vallée de Barrosa en aval du cirque), 1ère par
J. et P. Ravier le 4-11-1979 et le 7-6-1981, 700 à 800 m., passages de V
(ressaut terminal seul : III et IV, sur un excellent granit) ; d'autres ecalades
peuvent être réalisées dans la versant nord de la sierra de Liena ;
   2- Pilier de Barrosa au pic Robiñera (la falaise calcaire qui est à la base de
sa face est, en plein cirque : voir photo ci-dessus), 1ère par J. et P. Ravier et
A. Etchelecou le 13-8-1980, 400 m. pour le pilier jusqu'à une antécime, TD ;
   3- Pic de Barrosa par la longue crête de la sierra Pelada (et ses nombreux
pointements), à partir du pont sur le rio Pinara en aval de la sortie sud du
tunnel, 1ère par J. et P. Ravier et Christian Galau le 30-9-1979.

   * En hiver, le cirque de Barrosa offre, dans la muraille qui ceinture la base du cirque et d'une partie du versant nord
de la sierra de Liena, de nombreuses ascensions de couloirs de neige ou de cascades de glace, de 100 à 200 mètres de
haut : on en trouve des topos (imprimables), "en vrac", dans le site de Pierre Puiseux ( http://www.puiseux.name ), topos
au format pdf directement accessibles en cliquant ici.

http://cirquedebarrosa.free.fr/pagecourses.htm[14/06/2016 18:49:06]
Courses dans le cirque de Barrosa

                   
   Les cascades de glace, en hiver, dans la falaise de la base de la rive droite de la haute vallée du rio Barrosa (versant
nord de la sierra de Liena), un peu en aval de la cabane. Elles ont 120 m. de haut, et portent les noms de (de droite à
gauche) : Oceano Pacifico (la plus large), Espluca (note 3), et Bachetas (encaissée, deux branches en haut).
                                                                             
   * A noter que la gamme des courses susceptibles d'être réalisées à partir du refuge de Barroude s'est élargie depuis la
remise en état de la partie nord de la corniche du cirque de Barrosa : elle évite en grande partie la descente dans le
cirque, à l'aller et au retour (avant la remontée au port de Barroude) de courses comme la Munia ou le pic de Robiñera
(voir, au sujet de ce refuge, la page Situation et accés du cirque).

   * Si vous souhaitez qu'un professionnel de la montagne, passionné par la région du cirque de Barrosa, et la connaissant
bien, vous la fasse découvrir, adressez-vous à Daniel Guilly, accompagnateur en montagne, dont voici les coordonnées :
Sandrine et Daniel Guilly, adresse : espace-village 65240 Gouaux, téléphone : 06 86 97 77 75 et (tel. et fax) 05 62 40 71
05, e-mail : danielguilly@free.fr, site web : www.guilly-pyrenees.com
    
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Courses dans le cirque de Barrosa

                                                                                             *
     AVERTISSEMENT : L'auteur de ce site a parcouru, à quelques détails prés, tous les itinéraires faciles ou peu difficiles
décrits. Mais sa mémoire a pu le trahir. Il ne peut donc pas être tenu pour responsable des incidents ou accidents qui
résulteraient de l'utilisation, bonne ou mauvaise, des topos contenus dans ce site.

   NOTES :

   1.  Pour illustrer le ski de randonnée, voici un beau diaporama sur l'ascension à skis d'un sommet proche du cirque de Barrosa, le pic de Cotiella
(sur cette ascension, voir le site du club de montagne "Les Cadets de Toulouse", à la page de topos consacrée au pic de Cotiella :
   http://www.kdtoulouse.free.fr/cotiellaphphotos.htm      (ce diaporama y est également téléchargeable, à la page de photos n° 3) .
      (retour au texte)

              Diaporama :

Le Cotiella à skis, par le vallon de Lavasar et le col de


Ribereta (itinéraire sur la carte ci-contre)
avec, à la fin, des images prises des abords de l'Ibon de Plan et
de la cabane de Lavasar ;

par des membres du club de montagne "Les Cadets de Toulouse",


le 2 mai 2008 ;

en musique (Teleman, Scarlatti) ;

auteur : Michel Chaplet ;


taille : 32,6 Mo (téléchargé en 2 min. avec une connexion de
2Mb/s).

Durée : 5 min. 20

Pour le télécharger :

                             cliquer ici
  Voir aussi la page du site des "Cadets de Toulouse",
http://www.kdtoulouse.free.fr/cotiellaph3.htm

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Courses dans le cirque de Barrosa

   2. Il existe un site (géographique), les CORNICHES DU CAUSSE MEJEAN et LES FALAISES DE LA JONTE, qui n'a rien à voir avec le
cirque de Barrosa (puisqu'il se situe aux confins de l'Aveyron et de la Lozèrz), si ce n'est qu'il propose lui aussi le parcours d'un sentier en corniche.
Mais l'auteur du présent site (web), d'origine sud-aveyronnaise, ne résiste pas au plaisir d'en rappeller l'existence aux randonneurs et aux grimpeurs, en
raison de son caractère exceptionnel .
  CLIQUER ICI pour ouvrir une page contenant des informations sur ces corniches, et des liens pour d'autres pages :
     - l'une qui contient une carte du circuit pédestre ;
     - une autre qui est une page de photos ;
     - une troisième qui contient d'autres photos constituant un portfolio.        
                                                                                                              (retour au texte)

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Courses dans le cirque de Barrosa

  3. Dans la revue pyrénéenne , n°132, de décembre 2010, on trouvera una article (page 11-
13, avec des photos et des infos pratiques ) consacré à l'escalade , le 16 janvier 2010, par une
équipe du CAF de Toulouse, de cette cascade de glace Espluca, "magnifique goulotte" de 120
m de haut , 3 à 4 longueurs ne dépassant pas le 80°/85°, cotée : III; 3+.
    A noter que de la haute vallée du rio Barrosa il est dit : "vallon où les risques avalancheux ne
sont pas à sous-estimer".      (retour au texte)

                                                       Haut de page

                                                                     

                                                                                                                                            

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Courses dans le cirque de Barrosa

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Pic de Barrosa:courses

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader Courses
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière Le pic de Barrosa (2763 m)
. Vues panoramiques            
. En 3 photos
     (Sur la large croupe qui se détache vers le sud-est de la crête frontière au Soum de Barroude, on trouve
GEOLOGIE successivement deux bosses : c'est la première [2739 ou 2746 m] qui est appelée Pic de Barrosa sur les cartes, mais c'est
. Légende, chronologie
la deuxième, plus haute [2763 m], à qui ce nom est donné ici).
. Formation des Pyr.
. Nappe de charriage   Nouveau : depuis le mois d'octobre 2015, la cabane de Barrosa, rénovée, située au fond du cirque à 1745 m. d'altitude
. Roches du cirque et 1h. 15 mn de marche de l'Hôpital de Parzan, est maintenant habitable : ouverte en permanence, elle offrre, entre
. Parcours géologiques autres, une douzaine de places de couchage sur un bat-flanc à deux étages (voir la page qui lui est consacrée). Elle
CHEMIN DES MINES facilite les courses 1 et 2 passant par le fond du cirque.
. Mines
. Corniche : géologie           1- A pied, par le port de Barroude.
. Description géolog.           2- A skis de randonnée.
. Histoire           3- A pied par les mines de Mallo Ruego.
. Versant français
    (voir aussi une version imprimable).
COURSES
. Barrosa
. Munia
       1. A pied, par le cirque, et le port de Barroude (2534m)  ( N° 1 et 2 sur les illustrations).       
. Robiñera
. Liena, chem.des mines Accés : par l'Hôpital de Parzan.
PHOTOS Intérêt : sommet peu spectaculaire mais trés beau belvédère, face au cirque de Barrosa et à la muraille de
Liens Barroude, et intéressant sur le plan géologique (voirla page Parcours géologiques).
PLAN du SITE Dénivelé : 1313 m.
INDEX Difficulté : aucune; sommet trés facile : sentier, ou faibles pentes sur des croupes caillouteuses.
Le site, courrier Topos : Michel Angulo, Pyrénées III, Elkar, 1996, p.151, n° 437 (carte p.132) ; Raymond Ratio et Louis Audoubert,
50 balades et randonnées dans le Haut Aragon, Milan, 1995, p.76 ; Roger Büdeler, Pyrénées centrales espagnoles,
de Panticosa à Bénasque, Rother, 2003, p.116 ; Joaquin Guerrero, Sobrarbe, Albada y Agencia Medio Ambiental
Ibon, p.139.

                                                                   

   ITINERAIRE : A partir de la sorte d'esplanade qui surplombe les installations minières de


l'Hôpital de Parzan et leurs déblais, la piste, carrossable (sur 1 km, mais difficilement pour
les premiers 250 mètres en forte pente) depuis sa restauration en octobre 2005 , prend la

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Pic de Barrosa:courses

direction de l'ouest (voir à cet endroit, à droite, dans la végétation, la station inférieure du
câble aérien des mines Luisa) et remonte, sur la rive droite, l'agréable vallée boisée de
Barrosa, en auge glaciaire, dominée à gauche par les aiguilles granitiques de la sierra de
Liena. Il s'agit de la piste forestière par laquelle était transporté le bois utilisé pour étayer
les galeries de mines.
   Aprés une rude montée et une partie horizontale, la piste passe (à 15' de l'Hôpital de
Parzan) devant la ruine de ce qui était probablement la station inférieure d'un câble aérien
descendant d' anciennes mines du flanc sud du pic Barrosa, vers 2200 m., dites "mines de
Mallo Ruego". On peut camper entre le chemin et le torrent (Cliquer ici pour voir, dans un
site faisant le récit d'une traversée des Pyrénées par la HRP (n° 22, ici, dans la page Liens)
les pages (étape 20 et 21) consacrées au cirque de Barrosa, avec des photos)
   Plus loin (à 25' et 1,5 km de la route) le chemin passe sur le canal d'amenée, couvert par une voute maçonnée, qui
dérivait l'eau du torrent vers la conduite forçée de la centrale électrique de l'Hôpital de Parzan.
   C'est ensuite un large (carrossable jusqu'à la traversée d'un premier couloir) et agréable chemin herbeux qui remonte
lentement la vallée, bordé par des buis et des pins.
  A 40' il est coupé successivement par deux couloirs, à sec en été, par où des coulées de pierres, de granite d'un blanc
éclatant, descendent de la sierra de Liena, mélées dans le premier à des pins fauchés par des avalanches. Cet endroit
précède la base, sur la rive gauche, de la partie inférieure de l'éperon des Bachetas (dans le haut duquel on remarque un
large dièdre aux parois lisses). C'est de là que les grimpeurs peuvent gagner la base de la partie supérieure de cet éperon.
   La faune est riche dans cette vallée : marmottes (introduites versant français elles ont colonisé le versant espagnol), et
isards en particulier (voir à ce sujet : un article de Santiago Mendieta, sur le cirque de Barrosa, dans le n°89 de la revue
"Pyrénées Magazine", p.38, et l'ouvrage de Joaquin Guerrero).
   A 45' de l'Hôpital de Parzan le chemin devient un sentier et, aprés avoir traversé un chaos de gros rochers, passe à
hauteur d'une passerelle donnant accés, sur la rive gauche du torrent, à un lieu de camping idéal (sauf qu'il est inondable en
cas de fortes pluies) (Juin 2013 : cette passerelle a disparu).
   Les pins se font rares et le sentier, qui cotoie le torrent et passe à proximité d'une source dans des rochers moussus, finit
par atteindre (à 1 h.; après la traversée du ruisseau issu de la source) le fond plat et caillouteux du cirque (1700 m., à 4,5
km de l'Hôpital de Parzan), où la vallée, changeant de direction, s'oriente vers le nord.   

                                                                                    Haut de page  

   Aprés la traversée du torrent (pas toujours facile en début de saison : voir la page
consacrée à la cabane de Barrosa ; et la note 2) le sentier s'élève en larges lacets sur les
pelouses de sa rive gauche, parsemées de blocs erratiques calcaires.On se trouve là sur
une ancienne moraine glaciaire datant de l'époque de retrait des glaciers quaternaires
            (voir à ce sujet une page consacrée à ces anciens glaciers).
   
    Il passe d'abord à proximité de la CABANE DE BARROSA, au toit en ciment (1745
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Pic de Barrosa:courses

m., à 5 km de l'Hôpital de Parzan), bâtie au-dessous d'un gros bloc rocheux erratique
calcaire, à 1 h.15.

    Jusqu'en 2004 cette cabane a été inutilisable : elle servait d'abri aux vaches et son sol, boueux,
était encomdré de blocs rocheux. Mais en juin 2005 des travaux de rénovation ont été entrepris :
étancheité du toit assurée en principe par une couche de ciment, mise en place d'une fenêtre et d'une
porte métallique à deux battants, sol (en ciment) nettoyé, aménagement d'une petite cheminée.
     Malheureusement le tirage de la cheminée s'est avéré très mauvais et surtout l'étanchéité du toit
imparfaite (des gouttes d'eau tombaient à l'intérieur lorsqu'il pleuvait).
     Entre 2009 et 2015 les membres du club de montagne "Les Cadets de Toulouse" ont bénévolement
et à leurs frais, avec l'autorisation de la municipalité de Bielsa, apporté un poële, des tables et des
chaises, rétabli l'étanchéité du toit, réaménagé l'intérieur de la cabane, et mis en place un bat-flanc
à deux étages.
   
     Cette cabane est donc maintenant, depuis le 5 octobre 2015, habitable : ouverte en permanence, elle offre, entre
autres, une douzaine de places de couchage sur un bat-flanc à deux étages (voir une page de photos consacrée à la
cabane de Barrosa, en cliquant sur la vignette ci-dessus).
    
   Le sentier (il s'agit d'un ancien "bon chemin muletier" [les frères Cadier en 1902]) passe ensuite
près des ruines d'un bâtiment, au pied d'un autre gros bloc rocheux calcaire erratique (ce qui reste
des murs a 1 m. de haut ; sur la carte Alpina, figurent à cet endroit la mention "refuge de Barrosa" et
sur la carte Prames la mention "Borda es machos").
     Cette ruine est située sur un promontoire,
       - qui domine une cascade en escalier dans un étroit couloir rocheux dont les bords la cachent en
partie (il faut pour la voir descendre un peu, à l'aplomb du promontoire, dans des pentes herbeuses
raides) ;
      - d'où on découvre, juste en amont, un relief arciforme limitant une pente régulière et égale d'un
bout à l'autre, qui confirme, comme les blocs erratiques, l'existence, sous la pelouse, d'une moraine ;
autre relief glaciaire (voir la page consacrée aux anciens glaciers) : la barre rocheuse qu'on apercoit
au-dessus, en direction du port de Barroude, qui est un verrou glaciaire, franchie par une autre
cascade.
     
     Plus haut (vers 2100 m) les lacets du sentier contournent par la droite ce

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Pic de Barrosa:courses

verrou glaciaire, au-dessus duquel on découvre un vaste replat herbeux


(agrémenté d'un laquet, autre vestige glaciaire). On peut y camper confortablement, sur une herbe
épaisse. Au-dessus, dans la partie nord du cirque, dite "Barroseta", il décrit des lacets sur les pentes
du versant ouest du pic Barrosa, d'où on peut contempler, en face, la falaise nord du cirque de
Barrosa et détailler la très intéressante structure géologique que constitue un chevauchement.
      
     Le sentier gagne ensuite le large port frontalier de Barroude (2534 m)
(2h. à 2h.30) (note 1). Peu avant, dans les derniers lacets, on trouve un
panneau signalant le "Camino de Las Pardas" (c'est-à-dire le chemin des
mines), qu'on repère dans la falaise proche, à la limite inférieure des
ampélites noirâtres, et dont on peut aussi suivre la trace dans les pelouses qui montent vers le port.

     Du port on découvre la muraille et les lacs du balcon de Barroude (et son refuge, à une demi-
heure de là).
    
   Vers le sud-est, par un sentier tracé sur de larges croupes caillouteuses,
pelées ("nues comme le Soudan", Henry Russell), d'abord sur des ampélites
sombres, violet foncé, délitées (un peu d'herbe apporte la touche de vert
donnant à ces moutonnements une "couleur de bronze"), on atteint la bosse à
peine marquée du Soum de Barroude (2674 m) (voir la page Parcours géologiques), puis, sur des
cailloux de calcaire crétacé blanc, une deuxième bosse, et enfin sur du grés rouge (coiffé d'un peu
de calcaire), le sommet du pic de Barrosa.
     Face au cirque il est un "observatoire grandiose : vue magnifique" (selon Henry Russell , qui
parle peut-être du sommet du pic de Port Vieux voisin, mais le panorama n'y est pas très différent).

   
    Des PHOTOS PANORAMIQUES à 360°, prises du sommet du pic Barrosa, sont visibles dans plusieurs sites (cliquer
sur le nom des sites pour les voir) :
  - Pyrénéisme (site d'Olivier Guix) ;
  - Les Topos Pyrénées par Mariano (on peut y voir aussi un panorama pris du Soum de Barroude) ;
  - Site de PierreJean Mounetou.

      <   CROQUIS représentant la partie nord du cirque, et le versant sud-ouest du pic


Barrosa.

  
  

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Pic de Barrosa:courses

DESCENTE : elle emprunte le même itinéraire.

  
REMARQUES :
    
    * Le port de Barroude peut aussi être atteint par la vallée de la Géla et le balcon de Barroude, avec son refuge : voir
la page Situation et accés du cirque).

  * Proche du cirque de Barrosa, le PIC DE PORT VIEUX (2723 m.), à l'extrémité de la courte arête rocheuse qui, au
nord du Soum de Barroude, se détache de la croupe qui relie le port de Barroude au pic Barrosa, fait face à la muraille
de Barroude et surplombe la vallée de La Gela. Son ascension (qu'on peut ajouter à celle du pic Barrosa) est de ce fait
très intéressante (voir la page de photos consacrée à ce sommet, notamment un dessin) et peut être réalisée de plusieurs
façons, à partir :

   - du port de Barroude (1), accessible soit par le cirque


de Barrosa, soit par la vallée de La Géla et le refuge de
Barroude (2377 m.) : depuis la croupe qui du port monte
au Soum de Barroude on gagne le sommet par le sentier
qui longe les rochers de sa facile arête sud ;
    - du balcon de Barroude et de son refuge (2) : à mi-
hauteur du sentier du port on quitte celui-ci pour traverser
vers l'est le chaos qui encombre la combe qui sépare le pic
de Port Vieux du port de Barroude, et gagner ainsi, par un
sentier en écharpe qu'on voit de loin, un long épaulement
herbeux de l'arête nord-ouest du pic ; de ce magnifique
belvédère on monte facilement au sommet par les rochers
de la partie terminale de cette arête ;
   
   - du grand replat de la vallée de La Géla (3): par
l'ancien chemin muletier des mines de La Gela et du Port
Vieux, on peut :
      * soit monter au Port Vieux (2378 m.) (3a), puis au sommet par un sentier qui longe d'abord l'arête nord-est du pic,

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Pic de Barrosa:courses
versant Pinara, puis s'en écarte pour emprunter une sorte de rampe, raide, par laquelle il monte sur cette arête et, par sa
partie terminale, gagne le sommet ;
      * soit quitter ce chemin lorsqu'il traverse le plateau qui se situe au-dessus des mines de La Géla (plateau qu'on peut
d'ailleurs aussi atteindre en traversant la zone minière : voir la page de photos consacrée à ces mines) (3b), pour ensuite
monter, à travers des éboulis et des pentes faciles, puis un sentier en écharpe, au "belvédère" de l'arête nord-ouest et de
là au sommet.
    Si on rentre par le port et le refuge de Barroude, on réalise un trés beau circuit (voir la revue Respyr, n° 20, mars/avril,
fiches techniques, p. 63-64). Ce circuit peut d'ailleurs être réalisé dans l'autre sens : voir une page (contenant de
nombreuses et belles photos, ainsi que des liens pour une carte, un profil, Google Maps, Google Earth, une Trace Gps, et
pour les impressionnants panoramas à 360° du pic Barrosa, du Soum de Barroude, et du pic de Port vieux, du site de
Mariano )
    
   - du tunnel d'Aragnouet-Bielsa (4), pour monter au Port Vieux (voir les pages de photos consacrées au Port Vieux , au
pic de port Vieux, au port de Bielsa et à la vallée du rio Pinara, et par ailleurs la revue Pyrénées Magazine, hors-série été
1992 : "Le port de l'exil", p. 57-59; et les sites Dumousseaux, Pyrénées Pireneo et Mes pyrénées).,
      * soit de son entrée nord (dans la vallée de Saux,1820 m.) (4a) : on monte au col de l'Aiguillette (2517 m.) duquel,
après une courte montée sur l'arête nord du pic de l'Aiguillette, on traverde horizontalement la face ouest de celui-ci par
un sentier étroit sur une pente raide pour descendre ensuite sur le Port Vieux (on peut aussi passer par le sommet de ce
pic) ;      
      * soit de son entrée sud (dans la vallée du rio Pinara, 1665 m.) (4b) : depuis le parking qui jouxte celle-ci (en grande
partie occupée maintenant par un bâtiment), on emprunte l'ancien chemin muletier qui monte au port Vieux par la vallée
du rio Pinara après être passé à la naissance de sa cascade, et duquel se détache, dans ses vastes pelouses, le sentier du
port de Bielsa ; au lieu de monter au Port on peut d'ailleurs aussi obliquer à gauche pour monter, par les abords de l'ibon
de Pinara, au Soum de Barroude par des pentes raides sous l'arête sommitale.
Ce dernier itinéraire se prête d'ailleurs au ski de randonnée, pour gravir les pics de Port Vieux ou de Barrosa (voir la
revue Respyr, n° 25,mars-avril 2005, p. 26, et les sites Pyrène et Dumousseaux).
     
  
                                                                                Haut de page                                                        

                                                                       

   2. A skis de randonnée , par le cirque également    (N° 3 sur les illustrations).
L'accés et le dénivelé sont les mêmes que pour la randonnée à pied.
Intérêt : trés belle course de ski de randonnée ; descente directe, de 1000 m., dans le fond du cirque.
Difficulté et matériel : pentes raides dans l'itinéraire direct entre le fond du cirque et le sommet, où, à la desente, une
neige de printemps est très souhaitble ; crampons et piolet utiles, couteaux indispensables si la neige est glacée le
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Pic de Barrosa:courses
matin ; de plus, lorsque l'enneigement est abondant, cette course de ski de randonnée nécessite de bonnes conditions,
non avalancheuses : en effet l'itinéraire coupe dans la vallée les déversoirs de plusieurs couloirs avalancheux de la
rive droite, descendant de la sierra de Liena.
Période recommandée : de janvier à début avril.
Topos : aucun connu en français, sauf pour le port de Barroude par la vallée de Barrosa : Raymond Ratio, Ski
randonnées II, Hautes-Pyrénées, Haut-Aragon, Atlantica, 2001, p.173; peut-être existe-t-il des topos espagnols ; de
toutes façons l'itinéraire est simple. Sur internet voir le site de Philippe Queinnec.

  ITINERAIRE : Du fond du cirque on peut atteindre le sommet de deux façons :


- soit par une montée directe, mais raide, surtout dans sa partie moyenne, avant et après un épaulement, puis entre deux
barres rocheuses, avant d'atteindre les faibles pentes qui précèdent le sommet ;
- soit en se dirigeant vers le port de Barroude, pour ensuite contourner dès que possible les barres de faible hauteur
qui surplombent la première partie de cet itinéraire, et prendre, dans de faibles pentes, la direction opposée vers le sommet.
  
      
DESCENTE : Pour la descente directe, s'orienter, depuis le sommet, vers le sud-ouest (en visant, en
face, le pic de Robiñera) pour éviter des barres à droite et à gauche. La pente, d'abord faible, devient,
entre deux rognons rocheux, raide, rectiligne, soutenue (juste coupée par un épaulement), le long de
l'arête sud-ouest (qui est peu marquée), jusqu'au fond du cirque : splendide descente de 1000 m, face
à la muraille du cirque.
  
(Philippe Queinnec, qui a réalisé cette course le 28 mars 2010, en passant à la montée par le port de
Barroude, fait le commentaire suivant : "Quant à la descente, elle est magnifique, une impression
extraordinaire de plonger dans le cirque, 1000 mètres au dessous. Mais on ne peut guère relâcher sa
concentration, même sur le bas [...]. Un grand souvenir". Voir le topo correspondant, avec des liens pour des cartes, dans
son site , et dans le site camptocamp).

    (nouveau : pour illustrer le ski de randonnée, on trouvera, au bas de la page courses, en note 2, l'accès
à un diaporama sur l'ascension d'un sommet voisin du cirque de Barrosa, le Cotiella)                                      
                                                                             Haut de page

                                                               

     3. A pied, par les mines de Mallo Ruego (N° 8 sur les illustrations).
   
   Les mines de Mallo Ruego se situent sur le versant sud du pic Barrosa, au-dessus de la haute vallée du rio Barrosa. Le
http://cirquedebarrosa.free.fr/picbarrosa.htm[14/06/2016 18:49:08]
Pic de Barrosa:courses
plomb argentifère qui en était extrait, sans doute à la fin du XIXe siècle,descendait par un câble aérien dont témoigne
encore une construction ruinée au bord du chemin du cirque, relayé par une glissière cachée dans la forêt au-dessus de
l'Hôpital de Parzan. Mais les installations minières comportaient aussi un chemin muletier, entre les mines et la vallée,
nécessaire au déplacement des hommes assurant l'exploitation des mines et la maintenance des installations, et au
transport à dos de mulets du matériel et des vivres. Bien qu'il soit actuellement délabré et peu visible (comme celui des
mines Luisa, au moins jusqu'en 2006), on peut suivre ses vestiges pour monter jusqu'aux mines, d'où on peut continuer
sans problème jusqu'au sommet du pic Barrosa.

Accés : par l'Hôpital de Parzan, et la piste du cirque.


Intérêt : itinéraire rapide et original pour monter au sommet du pic Barrosa, permettant de suivre (comme dans un
jeu de piste) les vestiges discontinus d'un vieux chemin muletier escarpé, et de visiter d'anciennes mines exploitées
grâce à ce chemin et à un câble aérien, dans un vallon perché au-dessus de la vallée du rio Barrosa sur sa rive
gauche ; en descendant sur le port de Barroude et le fond du cirque on réalise un trés beau circuit.
Dénivelé : 1230 m (si on part de la piste, 1288 si on part de l'Hôpital de Parzan).
Difficulté : aucune, si ce n'est, outre l'importance du dénivelé sur des pentes raides, la nécessité, surtout en bas, dans
la forêt, de trouver les vestiges du chemin muletier, repérés grâce à ses murettes de soutènement. La traversée du rio
Barrosa peut poser problème en début de saison, à la fonte des neiges, ou à la suite d'un orage.
Topos : aucun qui soit connu de l'auteur de ce site.

< CROQUIS représentant la face sud du pic Barrosa et indiquant l'itinéraire d'ascension qui
passe par les mines de Mallo Ruego.

    ITINERAIRE : Le départ se situe exactement à l'endroit (à 1535 m d'altitude) où la piste du


cirque passe sur la voute maçonnée du canal de dérivation qui amenait l'eau du rio Barrosa à la
conduite forcée de la centrale électrique des installations minières de l'Hôpital de Parzan (voir
une page consacrée à la haute vallée du rio Barrosa). Cet endroit est à 15 minutes à pied de
l'esplanade de ces installations, mais est accessible en voiture si elle est capable de monter les
250 premiers mètres pentus de la piste. On trouve un endroit pour camper un peu en aval.
  Il est bon de repérer d'abord, de ce point de départ, en amont, un effondrement de la rive gauche
du rio, en forme de demi-lune : l'itinéraire passe au-dessus.

   Descendre dans le sous-bois au bord du torrent, puis traverser celui-ci dont le lit cailloteux est divisé en deux ou trois
branches, à hauteur d'un cairn imposant. Sur la rive gauche on trouve un sentier qui, sur le bas d'un grand pierrier puis en
forêt, monte vers l'amont jusqu'au bord de l'effondrement en question.

  Depuis la remise en
fonction et la
modernisation (en 2012)
de l'usine hydro-électrique
de l'Hôpital de Parzan et

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Pic de Barrosa:courses

de sa prise d'eau, un autre


départ est possible, un peu
en amont. Il est indiqué sur
le terrain. Le schéma ci-
contre le décrit. La
traversée du rio Barrosa se
fait juste en aval de la
nouvelle prise d'eau (donc
à un endroit où son débit
est faible) moyennant la
désescalade facile du mur
(2 m. de haut environ) qui
borde la tranchée en aval
de la prise d'eau. Ce
nouvel itinéraire rejoint
l'ancien au-dessus de
l'éboulement de la rive
gauche (partie d'itinéraire
non parcourue par
l'aurteur du site).

  Au-dessus de cet effondrement changer de direction pour remonter, guidé par des cairns, la
croupe boisée qui sépare le grand pierrier du thalweg du Barranco de Mallo Ruego. Quand la
pente se redresse, à hauteur de l'extémité supérieure du pierrier, on finit par trouver les premiers
vestiges du chemin muletier, repérés grâce aux murettes qui le soutenaient. Surtout dans les
pentes raides de la forêt c'est en effet grâce à ces repères qu'on peut suivre les lacets de cet ancien
chemin, souvent effondrés ou effacés par l'herbe et la pierraille. En sachant aussi qu'il se dirige en
écharpe vers l'est, au-dessus de barres rocheuses et de petits couloirs encaissés et au-dessous
d'une autre barre. A travers les arbres on finit par apercevoir une pelouse : monter vers elle si on a
perdu le chemin.
  A la sortie de la forêt il débouche sur des pentes gazonnées moins raides, passe à proximité d'une
pile arasée qui soutenait probablement le câble aérien, et ses lacets atteignent, au pied de l'éperon
rocheux sur lequel était implantée la station intermédiaire du câble, une sorte de promontoire (vers 1980 m) qui offre une
belle vue sur la sierra de Liena, par-delà la vallée du rio Barrosa, jusqu'au col d'Espluca Ruego, et, au sud-est, sur le
massif des Puntas Fulsa et Suelsa.
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Pic de Barrosa:courses
   Sur des pentes herbeuses raides, parsemées de pins, le chemin se lance ensuite dans une traversée lentement ascendante
par laquelle il contourne par la gauche (ouest) la base de l'éperon, aprés avoir donné un branche accessoire permettant de
monter sur cet éperon en le contournant par la droite, juste au-dessus des piliers en maçonnerie de la station
intermédiaire (qui permettait au câble de franchir l'éperon).
   Au bout de cette longue traversée le chemin atteint le barranco de mallo Ruego (2040 m) et traverse le torrent sur des
rochers , juste à l'endroit où il plonge dans un couloir étroit et quasi vertical, toboggan qui devrait intéresser des
canyonistes.
   On se trouve alors dans le vallon de Mallo Ruego, centré par une petite gorge. Les lacets du chemin, remontent une
large croupe à gauche de celle-ci (rive droite). D'abord bien visibles ils disparaissent ensuite dans une zone où on trouve
une ancienne plate-forme maçonnée (2105 m) qui supportait peut-être la station supérieure du téléphérique, et servait à
l'ancrage des câbles porteurs .
On les retrouve plus haut dans un éboulis en haut duquel, sur un petit replat proche de la gorge
(2165 m), on découvre les ruines de deux bâtiments, en blocs de granite. Le sol est jonché de
morceaux de minerai (probablement, là aussi, du plomb argentifére, peut-être associé à des minerais
ferreux). Un petit chemin couvert de gispet permet de descendre dans la gorge, profonde d'une dizaine
de mètres, où se situe sans doute le filon à la limite entre granite (rive droite) et roche métamorphique.
On y voit la bouche de deux galeries. C'est tout ce qui reste des mines de Mallo Ruego.
   Au-dessus : plus de chemin, des moutonnements de granite, des éboulis et de longues pentes
herbeuses, dominées par le pic de Mallo Ruego et la falaise de grès rouge du pic Barrosa. Au bout de
ces pentes on finit par déboucher sur un épaulement (2520 m) de l'arête sud du pic, où brusquement
on découvre, en face, toute la partie sud du cirque. On peut facilement y suivre des yeux le chemin des
mines du pic Liena dans une partie de la traversée du cirque..
Il ne reste plus qu'à gravir cette arête sud, raide mais herbeuse, puis à contourner l'extrémité d'un
couloir profond qui la sépare de la falaise de grès rouge, pour gagner les faibles pentes sommitales.

                                                                                     Haut de page

   PANORAMA pris du sommet du pic de Barrosa, visible dans un autre site :

   - notamment dans le site "Panoramas des Pyrénées" (adresse : http://www.pyrenees360.fr) avec de multiples
autres grands panoramas pris de nombreux sommets des Pyrénées ; cliquer sur la vignette ci-dessous pour
ouvrir la page contenant un lien pour ce panorama

           

   
   DESCENTE : en parcouranr, face au cirque, vers le nord-ouest, les larges croupes qui relient le sommet aux falaises de
Barrosa et Barroude, intéressantes sur le plan géologique (voir une page consacrées à des parcours géologiques) et par le
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Pic de Barrosa:courses
panorama qu'elles offrent, on gagne, le port de Barroude (2534 m).
   D'où on descend dans le cirque par le sentier, pour, dans la haute vallée du rio Barrosa, boucler le circuit et rentrer à
l'Hôpital de Parzan.
  On peut aussi descendre directement dans le cirque en empruntant les pentes herbeuses raides de l'itinéraire skieur (voir
ci-dessus).

   REMARQUES :
   
    * Il existe une variante directe à la partie inférieure de cet itinéraire : elle consiste à remonter le pierrier en face de la
station inférieure du câble aérien de Mallo Ruego, puis le couloir qui le prolonge à son sommet. On en sort par un
ancien sentier escarpé qui remonte l'éperon de la rive droite de ce couloir mais disparait rapidement. Par une pente raide
de terre et d'herbe on accède à une vire permettant de descendre dans un deuxième couloir, long et profond, orné d'une
cascade sur sa rive gauche. Par une escalade facile on le remonte jusqu'à ce qu'on puisse en sortir à gauche et atteindre
l'itinéraire précédent au niveau du "promontoire". Cette variante est à déconseiller en période de hautes eaux, ou aprés un
orage.

* De bons montagnards bien entrainés peuvent, lorsqu'à la descente ils


arrivent sous le port de Barroude, au lieu de continuer à descendre dans le
cirque, obliquer à droite pour se lancer dans la TRAVERSEE DU
CIRQUE PAR LE CHEMIN DES MINES, jusqu'au col d'Espluca Ruego,
et ensuite parcourir la sierra de Liena, descendre du pic Liena sur les mines
Luisa, puis, par le chemin de celles-ci (balisé en octobre 2006), sur
l'Hôpital de Parzan (voir la page consarée au pic Liena) : ils réalisent ainsi
un grand et somptueux circuit, empruntant la totalité des chemins miniers
du cirque et des versants de la vallée du rio Barrosa au-dessus de l'Hôpital
de Parzan, faisant visiter ces anciennes mines, et de plus trés intéressant sur
le plan géologique.
   On peut l'imaginer dans l'autre sens, mais le chemin des mines de Mallo
Ruego est plus difficile à trouver à la descente qu'à la montée.
   Si on trouve ce circuit trop long pour une seule journée, on peut le parcourir en deux jours : arrivé au port de Barroude
il suffit d'aller coucher au refuge de Barroude, à une demi-heure de là, et de remonter au port le lendemain pour faire la
traversée du cirque.

                                                                   

                                                                            Haut de page

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Pic de Barrosa:courses
   NOTES :

     1. Dans le passé le port de Barroude était peu fréquenté par les habitants de la vallée d'Aure pour aller, à pied, dans la vallée de Bielsa. Ils
passaient surtout par le port de Bielsa, ou moins souvent par le Port Vieux. En revanche il servait (si on en croit la légende de la carte de Roussel,
rédigée vers 1725 : voir la page consacrée à cette carte) aux habitants de la "vallée de Barèges" (c'est-à-dire de la haute valllée du gave de Pau, en
amont de la gorge de Pierrefitte, appelée maintenant Pays Toy) pour aller dans la vallée de Bielsa : de Gèdre ils remontaient le vallon de Cambieil,
passaient le port de Cambieil (ou "Port d'Aure", ou "Port de Badet", ou encore "Hourquette de Barèges"), descendaient dans le haut du vallon de Badet
(qui est une branche de la vallée d'Aure), passaient la Hourquette de Chermentas, d'où ils gagnaient le port de Barroude pour descendre ensuite dans le
cirque de Barrosa et atteindre Parzan par la vallée du rio Barrosa. De Gèdre à Parzan il fallait 11 heures en été.

2. Dans son Guide des Pyrénées centrales (1928), Georges Ledormeur signale, dans le parcours de l'excursion" Arreau à Bielsa", par le port
de Barroude (p. 34 ; image ci-dessous, à droite) un "Pont de Barrosa", à 5 h. 30 d'Aragnouet et 1 h. 10 avant d'arriver à l'Hôpital de Bielsa (en ruines).
Il semble donc que, encore en 1928, le chemin muletier qui montait de l'Hôpital de Bielsa (ou de Parzan) au port de Barroude franchissait sur un pont le
rio Barrosa, sans doute à peu près sous l'emplacement de l'actuelle cabane de Barrosa. Il a depuis disparu, sans doute emporté par une crue du torrent.
   
   Cette page du Guide Ledormeur est par ailleurs intéressante, en raison de plusieurs détails signalés :
   - à 1 h. 20 d'Aragnouet : "Pont ; traverser R. g. cab. de la Géla" : il existait donc encore, en 1928, sur la rive gauche du torrent, une (ou des) cabanes
de La Gela, dont on ne trouve maintenant que des ruines (dont celles de la cabane où Lucien Briet a couché en 1897) ;
   - à 3 h. 10 "Cab. adossée à un gros bloc" : on en voit encore les ruines ; il est dit des lacs de Barroude qu'ils "sont constamment glacés" ; puis
"monter S en lacets" : on empruntait alors, pour finir de monter au port de Barroude, les lacets du chemin des mines ;
   - à 6 h. 40 "Hôpital de Bielsa, en ruines" : en 1928 ses ruines étaient encore bien visibles.
   
   

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Pic de Barrosa:courses

              

  Ci-dessus :
  - à droite : page 34 du guide Ledormeur, édition 1928, où est décrit
l'itinéraire de Arreau à Bielsa par le port de Barroude ;.
   - à gauche : photo prise le 26 mai 1901 lors d'une excursion à la brèche
de Tuquerouye. On y voit, à droite l'auteur du guide, Georges Ledormeur,
alors agé de 34 ans, au milieu, le Dr Dupin, et à gauche, Louis Robach.
Cette photo a été prise soit par leur guide, Henri Soulé (?), soit
automatiquement par l'appareil de Louis Robach (qui en porte le
volumineux étui) comme celle prise le 31 juillet 1904 aux grottes Bellevue
du Vignemale où figure Henry Russell : voir la page consacrée à Franz
Schrader).

Ci-contre : les mêmes trois pyrénéiistes, dans le même ordre,


endimanchés pour la remise de la médaille d'or du CAF, à Saint-Savin, le
4 décembre 1935 (donc 34 ans plus tard).

http://cirquedebarrosa.free.fr/picbarrosa.htm[14/06/2016 18:49:08]
Pic de Barrosa:courses

( Ces deux photos illustrent le livre de Jean Lamanètre," Georges


Ledormeur. Le roman d'une vie", édition MonHélios, 2014, p. 66 et 219.)

    

  
   

   

   

                                                                                  

            

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Pic de La Munia:courses

Page d'accueil
Situation, accès, cartes Courses
F.Schrader
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
Le pic de La Munia (3133 m) (note 2)
. Vues panoramiques
              
. En 3 photos               1- Par le cirque de Barrosa.
GEOLOGIE
              2- Par l'arête est du pic de Troumouse.
. Légende, chronologie     (voir aussi une version imprimable).
. Formation des Pyr.
. Nappe de charriage
. Roches du cirque         1. Par le cirque de Barrosa. (N° 4 et 4a, sur les illustrations)    
. Parcours géologiques
CHEMIN DES MINES
Accés : par l'Hôpital de Parzan.
. Mines
. Corniche : géologie
Intérêt : beau sommet, offrant une vue magnifique sur le massif du Mont-Perdu, et course donnant un aperçu complet
. Description géolog. sur le cirque de Barrosa.
. Histoire Dénivelée : 1684 m.
. Versant français Difficulté : course facile, malgré quelques pentes raides ; courte escalade facile sur l'arête ouest du pic (voie
COURSES normale).
. Barrosa Topos : Robert Ollivier, Pyrénées centrales II, p.281, n° 300a ; Michel Angulo, Pyrénées III, Elkar, 1996, p.142, n°
. Munia 431.
. Robiñera
. Liena, chem.des mines
< CROQUIS des parties sud et médiane du cirque de Barrosa
PHOTOS
Liens      
PLAN du SITE   ITINERAIRE :   Sur le sentier du port de Barroude (voir pic de
INDEX Barrosa), arrivé à hauteur du "replat herbeux", le traverser et le quitter
Le site, courrier en franchissant une petite barre pour descendre de quelques métres
dans le thalweg principal encombré d'un grand pierrier ou de névés.
Les traverser pour ensuite monter vers les falaises du cirque, à droite
du "dôme" (le gros éperon granitique, à l'aplomb de La Munia). Pour cela, aprés s'être faufilé entre deux barres,
remonter une pente d'herbe et de cailloux (cairns, et sentier plus ou moins visible).
     Sous le sommet du "dôme" on atteint le chemin des mines, dans sa partie horizontale
entre falaise nord et "dôme". Le suivre vers la gauche (sud) et monter dans un chaos
rocheux (noter sur un rocher l'inscription à la peinture rouge : CAMINO BARROSA, et
des flèches) pour atteindre, par un lacet du chemin, le sommet du"dôme".
    

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Pic de La Munia:courses

    Le franchir puis, aprés une traversée descendante dans les cailloutis d'ampélites
sombres de son flanc sud et le haut d'un vaste chaos rocheux, se diriger, audé par de rares
cairns, vers une barre rocheuse rougeâtre et bombée, coupée par trois cascades éloignées
les uns des autres. Monter dans cette barre (assez raide) à droite de la plus proche des
cascades. En haut de la barre on traverse le torrent qui alimente celle-ci.
   Au-dessus la progression vers le col par des pentes caillouteuses ou neigeuses, jamais
très raides, est facile, en suivant des cairns, des flèches peintes sur les rochers, blanches
ou rouges, dirigées vers le bas (elles sont surtout utiles à la descente), ou des traces de sentier. A mi-hauteur on retrouve
sur un rocher noir isolé l'inscription "CAMINO BARROSA". On arrive ainsi au large col de Robiñera (2809 m), ouvert
entre Munia au nord et Robiñera au sud.
     De ce col on aperçoit, au nord-ouest, dans l'arête ouest du pic de La Munia vue de profil, une petite brèche, avec un
bloc coincé blanc, en haut d'un petit couloir oblique qui permet d'y accéder facilement. Derriére ce bloc on se trouve au
pied du célèbre "pas du chat", une dalle de 3 mètres de haut qu'on surmonte par un large
fissure, mal commode de son bord droit (II sup., ou III). On peut l'éviter par uns escalade un
peu plus facile, à gauche.
    Aprés ce passage on trouve plusieurs cheminements pour gravir sans difficulté la longue
arête rocheuse, accidentée et aérienne, parfois horizontale, qui mène au sommet.
      
    Variante : des abords col on peut aussi atteindre l'arête sommitale directement (comme les
frères Cadier en 1902 : voir la page Histoire du chemin des mines), par des éboulis, puis un
couloir rocheux, à gauche du sommet, "large d'une trentaine de mètres,[...]. D'apparence
impraticable, ce passage est assez facile [II]par la gauche [...] ; l'inclinaison est forte, mais
la roche est solide et les prises sont bonnes".
       
  
REMARQUE : Le pic de La Munia peut être gravi à skis de randonnée par ce même
itinéraire : il est décrit dans le topo-guide de ski de randonnée de Agustin Tomico Alique,
Pirineo Aragones, Prames, S.A., fiche 114.   
                                                                 
                                                                                    Haut de page

      Variante 4a :
      Du fond du cirque, une montée directe facile vers La Munia est possible, à gauche (sud) du"dôme", entre à gauche les
grandes barres rocheuses de la base du cirque franchies par les cascades, et à droite, loin de celles-ci, les barres
obliques qui soutiennent le "dôme". Un pierrier en forme de croissant, bien visible de loin, sert de repère.
      Pour atteindre ce passage quitter le sentier du port de Barroude au niveau d'un enclos ou d'un bâtiment ruiné au pied

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Pic de La Munia:courses
d'un bloc erratique pour retraverser le torrent en amont d'une cascade (on peut aussi traverser le torrent plus bas, en aval
de la cascade, comme indiqué sur les croquis). Remonter ensuite une pente mi-boisée mi-herbeuse, où on trouve un
sentier peu marqué, traverser le lit asséché d'un autre torrent, et faire une courte traversée ascendante vers la gauche pour
gagner une pente herbeuse, bordée à gauche par des à-pics, et coupée de barres granitiques parmi lesquelles.on louvoie,
aidé par des cairns et un sentier discontinu.
      Arrivé au-dessus du pierrier en croissant on se trouve au pied d'une barre rocheuse rougeâtre. On peut la franchir
soit par une cheminé par laquelle elle se raccorde au "dôme", assez raide, mi-herbeuse mi-rocheuse, se rétrécissant vers le
haut (escalade facile ; solidité des prises à vérifier), soit, dans l'axe de la montée, à quelques dizaines de mètres de la
cheminée précédente, par un couloir peu marqué qui constitue un point faible de la barre (escalade facile). On peut aussi,
aprés une traversée ascendante vers la gauche dans les pelouses, contourner l'extrémité gauche (sud) de la barre, un peu
au-delà du torrent qui coule dans une petite gorge pour donner plus bas naissance à la grande cascade.
      Au-dessus, on débouche sur une pente herbeuse qui mène à une grande terrasse encombrée par un chaos rocheux à
droite duquel on rattrape l'itinéraire normal, à l'endroit où, étant descendu du "dôme", il commence à monter vers la barre
rocheuse coupée par trois cascades.
      (Il existe une autre variante, un peu plus difficile, pour montagnards confirmés, consistant à monter directement du
fond du cirque, à gauche des cascades, par des couloirs d'herbe et des vires, puis en écharpe vers la droite pour
rejoindre l'itinéraire ci-dessus : cette variante est décrite dans une page spéciale consarée aux montées vers le haut du
cirque, et mentionnée dans le site Mes randonnées dans les Pyrénées).

  PANORAMAS :
   - En cliquant sur la vignette ci-dessous vous pouvez ouvrir un vaste et magnifique panorama (360°), pris du sommet
de La Munia par Olivier GUIX, avec des incrustations pour identifier les sommets.
   Il est contenu dans un site dont il est l'auteur et dont l'adresse est : http://pyreneisme.free.fr (cité en n° 4 dans la
page Liens de celui-ci ). Vous y trouverez de nombreux autres panoramas à 360° des Pyrénées.

                      
  Ce tour d'horizon commence dans la partie nord du cirque de Troumouse, puis montre des vues splendides du pic
Barrosa, de la haute vallée du rio Barrosa, du plateau de Liena, de la falaise sud du cirque, du versant est du pic
Robiñera, des lacs de La Munia, du massif du Mont-Perdu, duVignemale, et il se termine dans la partie sud du cirque
de Troumouse.

   - Dans le site "Les Topos Pyrénées par Mariano" (adresse : http://www.topopyrenees.com) on peut voir un autre
vaste et beau panorama (parmi d'autres), à 360°, pris du sommet de La Munia le 11 septembre 2010 par Mariano, où on
voit bien, en particulier, la crête qui va du pic de Port Vieux au pic de Barrosa, en passant par le Soum de Barroude
(note 3), ainsi que la région de Liena et d'Espluca Ruego. Cliquer sur la vignette ci-dessous pour le voir.

http://cirquedebarrosa.free.fr/piclamunia.htm[14/06/2016 18:49:09]
Pic de La Munia:courses

                      

   - Dans le site "Panoramas des Pyrénées" (adresse : http://www.pyrenees360.fr) on trouve une multitude de
panoramas depuis de nombreux sommets des Pyrénées,dont un, à 360°, pris du sommet de La Munia, annoté de façon
très détaillé ; cliquer sur la vignette ci-dessous pour ouvrir la page conrenant un lien pour ce panorama, annoté ou non.

            
       

   DESCENTE : Elle se fait par le même itinéraire.


   Mais elle peut aussi se faire par (semble-t-il) la variante empruntée à la montée par les frères Cadier (voir ci-dessus),
directement sur le col Robiñera (itinéraire trouvé "sans problème" le 31-8-2008 par un pyrénéiste selon un mail adressé à
l'auteur du présent site).
   Pour une éventuelle descente dans le cirque de Troumouse, voir la page de photos consacrée à un circuit réalisé à partir
d'Héas et passant par la Hourquette d'Héas, le refuge de Barroude et le cirque de Barrosa ("circuit Briet").

                                                                                Haut de page

                                                                 

    

    2. Par l'arête est du pic de Troumouse   (N° 5 sur les illustrations).
Accés : par l'Hôpital de Parzan.
Intérêt : une des plus belles traversées des Pyrénées, avec le parcours d'une arête au-dessus des lacs de Barroude, et
de la partie centrale de la crête du cirque de Troumouse.
Dénivelée : 1733 m (un peu plus si on tient compte de petites descentes : 1848 m).
Difficulté : escalade peu difficile dans l'ensemble(II, avec deux passages de III), sur un rocher parfois peu sûr ;
prévoir un encordement pour assurer des débutants.
Topos : Robert Ollivier, Pyrénées centrales II, p.297, n° 312 ; Michel Angulo, Pyrénées III, Elkar, 1996, p.156, n° 438
; voir aussi un topo avec photos dans le site de Philippe Queinnec, qui a gravi cette arête en 1999 et en 2004, et un
autre topo, très détaillé, dans le site camptocamp.

http://cirquedebarrosa.free.fr/piclamunia.htm[14/06/2016 18:49:09]
Pic de La Munia:courses
  
< CROQUIS de la partie nord du cirque de Barrosa, et du versant
sud-ouest du pic de Barrosa.

   

PHOTO, avec calque explicatif, de l'arête est du pic de Troumouse


                                                                                                        >

    Voir aussi :


      - dans la série des photos d'Olivier Guix , la photo 5.
      - une série de 24 photos (intitulée "Cresta de Tromouse") illustrant trés bien, en particulier, l'ascension de l'arête est,
dans le site catalan Ambgel de photos de voyages (associé à un blog).
      - le clip vidéo accessible dans l'encadré "REMARQUES" en bas de page.

   ITINERAIRE : Du large port de Barroude gagner, à la base de l'arête, la brèche (brèche de Barroude, 2664 m), qui
sépare un gros piton rocheux en calcaire blanc de l'arête, en contournant le sommet de ce piton par une vire en écharpe
bien visible de son versant espagnol.
     
   L'arête est du pic de Troumouse (photo ci-dessus), entre les parois du cirque de Barrosa et la muraille de Barroude,
est peu marquée et complexe, ne s'indidualisant que dans sa partie supérirure. Sa hauteur est de 500 m. Sa base est en
bon rocher de calcaire blanc. Le reste est du schiste plus ou moins délité. L'escalade est plaisante et peu difficile (avec un
pas de III au départ), mais nécessite recherche d'itinéraire (balisage par quelques cairns et des flèches rouge peu
marquées), et attention, en raison de la mauvaise qualité du rocher et de l'exposition.

                                                                              Haut de page
     
      Le ressaut calcaire de la base de l'arête est surmonté par une cheminée qui le prend en écharpe vers la gauche (II
dans l'ensemble, mais III pour l'attaque).
     Au-dessus on s'élève directement sur des rochers mélés d'herbe.
     Ensuite on remonte, à droite, un large couloir assez raide dont on sort par une courte cheminée (II) dans un ressaut de
rocher noir.
     Au-delà on rejoint à gauche une arête plus marquée qu'on suit jusqu'au sommet sur son fil ou juste à sa droite (II).
De cette arête on a une vue plongeante sur le balcon de Barroude et au sommet on découvre au sud le massif du Mont-
Perdu (voir une photo de Philippe Queinnec) (note 1 et note 4).
     
     Entre le pic de Troumouse et le pic de La Munia on va parcourir la partie centrale de la crête du cirque de
Troumouse.
     Aprés une courte descente un obstacle se présente tout de suite : le pic de Serre Mourène dont il faut gravir l'éperon
nord.
     Haut de 40 m il est, vu du pic de Troumouse, rébarbatif : redressé et croulant . En fait il est moins difficile qu'il n'y
http://cirquedebarrosa.free.fr/piclamunia.htm[14/06/2016 18:49:09]
Pic de La Munia:courses
paraît (III pour les premiers mètres, puis II), en assez bon rocher, bien pourvu en prises, dont la solidité est quand même,
là aussi, à vérifier.
   
(VOIR :
   - une des photos qui, dans le site du refuge de Barroude (www.refuge-de-barroude.fr) illustrent, dans le chapitre
"Randos et grimpe", le topo sur l'ascension du pic de Troumouse par l'arête est ;
   - une photo de Olivier Guix [photo 12 dans la page spéciale consacrée à ses photos : cliquer sur la vignette ci-
dessous] ;
   - si cette photo vous impressionne, voyez celle, plus rassurante, de Philippe Queinnec , prise de l'arête est du pic de
Troumouse ;
   - dans le blog espagnol "Igertu", la page consacrée à un parcours (le 29 août 2009) de la crête du cirque de Troumouse
entre col de La Sède et Munia, passant donc par le pic de Serre Mourène : on y trouvera des photos très suggestives de
ce passage.

      L'ascension du pic de Serre Mourène est de toutes façons moins dangereuse que le contournement de sa base par les
raides pentes, de fins cailloutis ou de terre, des cirques de Barrosa, à sa gauche, et, surtout, de Troumouse, à sa droite.
      
    On ne rencontre ensuite aucune difficulté jusqu'au sommet de La Munia (passages d'escalade facile, notamment dans
une cheminée inclinée, sur du rocher riche en prises).

                   

   
   DESCENTE : Elle se fait dans le cirque de Barrosa par l'itinéraire 1 ci-dessus (4 sur les croquis).
    Cependant, si on doit revenir au port et au refuge de Barroude, on peut, à hauteur du "dôme", pour éviter de descendre
jusqu'au replat herbeux, emprunter le chemin des mines sur la vire de la falaise nord du cirque (voir encadré ci-dessous).

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Pic de La Munia:courses
REMARQUES :

I.   Pour gravir La Munia par l'arête est du pic de Troumouse on peut aussi coucher au REFUGE DE BARROUDE
(2377 m).
  
   La MONTEE AU REFUGE peut se faire (voir la page Situation, accés) :
  - soit par la vallée de La Géla (départ au premier virage en épingle à cheveux de la route montant au tunnel
d'Aragnouet-Bielsa aprés le carrefour d'où part la route du Plan et de Piau-Engaly, à la chapelle des Templiers;
denivelée : 1000 m);
- soit par la Hourqette de Chermentas (atteinte par la vallée de Badet, au départ de la station de Piau-Engaly), puis
le beau sentier en balcon au-dessus de la vallée de La Géla (dénivelée cumulée : environ 600 m).
  
   Du refuge on peut soit MONTER au port de Barroude proche (2534 m, 1/2 heure), soit accéder directement à la
brèche de Barroude, à la base de l'arête, par un couloir le plus souvent neigeux, large mais raide, à droite d'une
moraine bien marquée ( voir carte, photo panoramique de Barroude et de la vallée de La Géla, et la page de
PHOTOS à cliquer ci-dessus).
  
   Pour la DESCENTE s'offrent deux possibilités :
    1. Descente jusqu'à l'Hôpital de Parzan comme indiqué ci-dessus, ce qui implique une (courte) navette de voitures
entre le versant français et l'Hôpital, mais permet de réaliser une traversée encore plus belle, faisant visiter à la fois
Barroude et Barrosa ;
            
<  Cliquer sur cette image pour voir un CLIP VIDEO (durée : 2 min. 53 ; taille : 4,8
Mo) extrait d'un film super-8 numérisé, réalisé en 1983 lors d'une traversée de la vallée de
La Géla au cirque de Barrosa, par les pics de Troumouse et de La Munia.

   

     2. Aprés être descendu jusqu'au "dôme", revenir au port et au refuge de


Barroude en parcourant la corniche nord, empruntée par le "chemin des
mines" (ou "Camino de Las Pardas"), rénové et équipé de mains courantes en
2004.
   Cet itinéraire (carte ci-contre) évite la descente jusqu'au replat herbeux
pour attraper le sentier du port de Barroude (donc environ 200 à 250 m. de
descente...et de remontée) , et agrémente la course du parcours d'une partie
de la traversée du cirque de Barrosa par le chemin des mines   (voir Pic
Liena )

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Pic de La Munia:courses

II. Pour des montagnards aguerris et bien entrainés, le parcours consistant à monter au pic de Troumouse par son
arête est, puis à gagner le pic de La Munia par la crête du cirque de Troumouse, peut être intégré à de GRANDS
CIRCUITS à partir de l'Hôpital de Parzan :
   
   - Le 17 septembre 2004, Philippe Queinnec effectue ce parcours aprés être monté au port de Barroude par le
cirque. Puis, à la descente vers le fond du cirque, au lieu de remonter vers le "dôme", il oblique vers la droite, à
hauteur d'un chaos rocheux, pour se diriger vers la corniche de la falaise sud du cirque et la parcourir jusqu'au col
d'Espluca Ruego, et de là continuer par la sierra de Liena jusqu'au pic Liena, puis descendre à l'Hôpital de Parzan
par le chemin qui desservait les mines Luisa (voir la course Pic Liena, et, dans le site de Philippe Queinnec le topo :
"course Troumouse, Serre Mourène, Munia en circuit par le cirque de Barrosa", et le topo juste précédent comportant
une carte).

   - Le 5 août 2007, Olivier Guix réalise en 2 jours (avec un bivouac au sommet du pic de Troumouse) le grand circuit
suivant (voir la page spéciale consacrée à ce circuit, avec une carte, et à des photos prises par lui) : montée au pic
Barrosa par son versant sud (à gauche du vallon de Mallo Ruego, itinéraire qu'il déconseille : il faut monter plutôt
par ce vallon [voir la course Pic Barrosa]), port de Barroude, pic de Troumouse par l'arête est, pic de La Munia, lacs
de La Munia, pic Robiñera, son arête sud-est, descente (dans le but de rejoindre le pic Liena) sur le chemin des
mines par l'éperon principal de la falaise sud du cirque, mais ensuite, en raison de l'éboulement survenu en 2006,
descente directe dans le cirque.

   NOTES :

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Pic de La Munia:courses

1.
   Dans cette arête mal individualisée et complexe (on pourrait parler de "versant oriental", plutôt que d'une arête est) il faut tracer son propre
itinéraire, guidé par quelques cairns et des flèches rouges peu marquées. Des variantes sont possibles. Alors que l'ensemble de l'arête est généralement
cotée Peu Difficile (guide Ollivier : PD, passage de II ; Philippe Queinnec : attaque en III et longues
portions en II soutenu ; Miguel Angulo : PD, II+) certains pyrénéistes signalent un passage par un dièdre
plus difficile, dont l'auteur du présent site, d'accord avec cette cotation PD, n'a pas souvenir, et pense
qu'il peut trés probablement être évité :
  - dans le topo du site alpinisme.camptocamp: "dièdre herbeux dans une barre noire surmontée d'une
strate blanche bien marquée [...]. Remonter ce dièdre (III+) dans lequel se trouve une vieille corde fixe
peu fiable (relais sur pitons et plaquette)".
- un pyrénéiste (Joan Llosas) a également emprunté ce dièdre le 31-8-2008 et le cote "IV, trés exposé"
(mail du 2-9-2008, avec la photo ci-contre)
  - un autre pyrénéiste (de l'association Astrolabe) parle, dans un récit, d'une "corde fixe dans une
cheminée sombre", et d'un "anneau en acier fixé dans le rocher" ayant facilité un encordement.

   2. Selon Emile Belloc (article De la vallée d'Aure à Gavarnie par le nord de l'Espagne, 1902)
Munia (qu'il faudrait prononcer Mounia) vient de l'ancien espagnol Monia ("religieuse", "moniale" ) que
l'on orthographie actuellement Monja. Il fait remarquer que cette dénomination toponymique "Pic de la
religieuse" se retrouve assez fréquemment, avec des variantes, dans plusieurs parties des Pyrénées.
    Autre hypothèse : le pré-roman Munno, pour moignon, qui aurait donné Mouneu en gascon, avec le
sens de "mont haut"
    Pour Troumouse Emile Belloc pense qu'il est probable que ce nom vient du béarnais Estremdous,
Estremous, Estrem ("bout, côté,etc."). Estremdous (qui signifie également "terres incultes") étant le
masculin d'Estrem. Il serait donc pour lui plus logique d'écrire Pic d'Estremous que Pic de Troumouse.

   3. Le port de Barroude ne se trouve pas à l'endroit indiqué, mais plus à gauche et en bas de l'image, à peine caché par un rocher du premier plan.
Le pic de Barrosa (2763 m) est plus à droite (la bosse indiquée est dénommée pic Barrosa [2746 m] sur la carte IGN au 1:25000, mais en fait n'a pas
de nom). Le pic indiqué comme étant celui de La Gela est en fait un sommet de la crête de Troumouse, le pic Heid (3022 m) (le pic de La Gela est
masqué par celui-ci).

   4.   Les officiers géodésiens Peytier et Hossard, sont montés, en 1825, les premiers, au sommet du pic de Troumouse, par le port de Barroude et
l'arête est (première ascension), pour y effectuer leurs travaux de triangulation, afin de préparer la carte d'Etat-major au 80000e). Ils y édifient un
signal. En 1826 ils y reviennent (mais cette fois, pensant trouver un meilleur chemin, à partir d'Héas et par le mauvais pas du Gerbats qu'ils sont les
premiers à franchir) et vont y camper quinze jours dans des conditions climatiques effroyables (orages, froid, vent) avant le retour du beau temps.
     Pour appuyer sa démonstration que c'est bien au sommet du pic de Troumouse que les officiers géodésiens se sont installés, et non au sommet de
La Munia Henri Béraldi publie dans son ouvrage " Balaïtous et Pelvoux, notes sur les officiers de la carte de France", Paris 1907, p. 65, le "plan des
géodésiens" (ci-dessous), dessiné en 1825, dont il dit : "On y voit le signal sur le pic de Troumouse, entre trois arêtes et trois cirques : Troumouse,
Baroude (que les officiers ont traversé en 1825, venant d’Aragnouet, voyant donc le lac de la Géla et la fameuse paroi extérieure du cirque de
Troumouse), Barroça. La tente est à quinze mètres du signal, sur l’arête frontière qui sépare Baroude de Barroça, et du côté français."

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Pic de La Munia:courses

            
  Le plan des géodésiens (le nord est à gauche et le sud à droite ; le "Cirque de Héas" est le cirque de Troumouse ; le cirque de Barrosa est à droite,
et le cirque de Barroude en haut et à gauche) : image reproduite dans le mémoire qu'a présenté Philippe Barrère pour l'obtention du Brevet d'Etat
d'accompagateur en moyenne montagne, session 2008, dont des extraits sont contenus dans un article de lui paru dans la revue Pyrénées, n° 237,
janvier 2009, p. 5 à 25, "La conquête de Barroude par les pyrénéistes."

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Pic de Robiñera:courses

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader
Courses
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
Le pic de Robiñera   (3003 m)
. Vues panoramiques    
. En 3 photos    
    ( Son nom a sans doute à voir avec le mot robin [rouille]: c'est bien sa couleur. Son autre nom, plus ancien, "Las
GEOLOGIE
. Légende, chronologie Louseras", est lié aux lauses schisteuses de son versant ouest).
. Formation des Pyr.             1- Par le cirque de Barrosa.
. Nappe de charriage             2- Par la vallée de Chisagües et son arête sud-est.
. Roches du cirque    (voir aussi une version imprimable).
. Parcours géologiques
CHEMIN DES MINES
. Mines 1. Par le cirque de Barrosa (N° 6 sur les illustrations).
       
. Corniche : géologie           
. Description géolog.
. Histoire
. Versant français Accés : par l'Hôpital de Parzan.
COURSES Intérêt : course intéressante ; ascension nettement plus belle et élégante par ce versant que par le versant ouest,
. Barrosa agréable surtout en début de saison sur des pentes de neige.
. Munia
Dénivelée : 1553 m.
. Robiñera
. Liena, chem.des mines Difficulté : course assez longue mais facile, malgré quelques pentes raides.
Topos : aucun en français (sauf celui de Michel Sébastien, Sommets pyrénéens, p. 72, mais avec une carte qui ne
PHOTOS
parait pas être en accord avec le texte).
Liens
PLAN du SITE
INDEX
     A l'est du pic de Robiñera pointe un rognon rocheux (une antécime, surmontant une grande face de calcaire clair). Il
est séparé du versant est du pic par un collet, au-dessus d'une selle neigeuse, bien visible du"dôme" : c'est par ce collet
Le site, courrier
que passe l'itinéraire : voir la page de PHOTOS de la face est (vignette ci-dessous) où figure une photo avec calque
explicatif indiquant l'itinéraire. Celui-ci est également parfaitement visible dans un vaste panorama pris du sommet de La
Munia, signé Olivier Guix, pour lequel vous trouverez un lien dans la page La Munia.

    ITINERAIRE : Du fond du cirque suivre l'itinéraire du pic de La Munia à droite (nord) du "dôme", 4 sur les croquis, ou
sa variante à gauche du "dôme", 4a (on peut aussi monter directement du fond du cirque : voir une page spéciale).
     Le quitter au-dessus de la barre de rocher rougeâtre coupée par trois cascades pour gagner par une traversée ascendante
vers le sud une large selle qui reste longtemps neigeuse (et qui était autrefois occupée par un glacier crevassé : voir à ce
propos une page consacrée à un dessin de F.Schrader), à la base des nervures du versant est du pic, et au pied du collet.
     Au fond de cette selle neigeuse, une pente courte mais raide dans sa partie basale (rocher glissant ou pente de neige
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Pic de Robiñera:courses
raide), plus facile à gauche qu'à droite, donne accés à ce collet.
   De celui-ci remonter le versant est de la crête sommitale soit directement (surtout s'il est
encore enneigé), soit en allant chercher plus loin une arête rocheuse facile.
     Il ne reste plus qu'à parcourir la longue crête sommitale presque horizontale (orientée N.-
NO - S-SE, avec deux points hauts dont l'un est le sommet proprement dit : 3003 m)
jusqu'au deuxième sommet, à son extrémité nord, face à La Munia.

  

  
    DESCENTE : Elle se fait par le même itinéraire.

  PANORAMAS :
  On trouvera des photos panoramiques à 360°, prises du sommet du pic Robiñera, dans les sites suivants (cliquer sur le
nom du site pour accéder à la photo panoramique):
  - Pyrénées 360 (splendide panorama) ;
  - Pirineos 3000 (aller à la page 8 : c'est le 3e panorama en partant du haut)

  REMARQUES :

* Cette ascension du pic Robiñera par le cirque de Barrosa peut aussi être
réalisée à ski de randonnée : c'est ce qu'a fait, en particulier, Bruno Serraz
avec trois autres personnes à la fin du mois de décembre. Il en fait le récit
(avec photos et itinéraire), intitulé "Robiñera, forteresse imprenable ou
itinéraire improbable", dans la "Revue pyrénéenne", numéro 148, du mois
de décembre 2014 (4), pp. 30-33.

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Pic de Robiñera:courses

    
  Photo de la partie médiane du cirque de Barrosa, prise du sommet du pic Barrosa le 25 avril 2004. Le pic de La Munia
est à droite, le pic Robiñera à gauche (le Mont-Perdu, le Cylindre et le pic du Marboré émergent à peine au-dessus du col
de Robiñera, entre les deux sommets).
  Les points oranges situent approximativement l'itinéraire (dans sa partie haute) de l'ascension à ski du pic Robiñera par
le cirque de Barrosa
  

  * On peut aussi, pour gravir le pic Robiñera par son versant est, partir non plus de l'Hôpital de Parzan, mais du
refuge de Barroude (2377 m) : de ce refuge gagner le port de Barroude (2535 m), descendre d'une centaine de mètres sur
son versant Barrosa pour atteindre puis parcourir la partie nord de la corniche (2420 m) empruntée par le chemin des
mines (intéressant parcours horizontal pour lequel il faut compter une demi-heure ; voir la page pic Liena où est décrite
la traversée du cirque), monter de cette corniche au sommet du "dôme" en suivant le tracé du chemin des mines. On y
retrouve l'itinéraire indiqué ci-dessus.
  

  * Le pic Robiñera peut aussi être gravi


          - par son ARETE NORD depuis le col Robiñera (voir la page consacrée au pic de La Munia). Les seules indications
http://cirquedebarrosa.free.fr/picrobinera.htm[14/06/2016 18:49:11]
Pic de Robiñera:courses
qui peuvent être données ici sur cette arête sont les suivantes :
   o Elle a été gravie pour la première fois le 6 août 1923 par J. Arlaud et P.Mengaud, mais ils n'ont peut-être attaqué
l'arête qu'aprés le grand gendarme caractéristique qui en marque le début (bien qu'il soit question dans les Carnets, tome
I, p.264, d'un gendarme), et escaladé le seul ressaut terminal :"escalade courte mais belle, 100 mètres de verticale".
   o Le 11 août 1982, Jean Ravier fait l'ascension du pic Robiñera par son arête nord intégrale, à toute crête depuis le col
(Revue Pyrénéenne, n°27, septembre 1984, p.10).
o Dans Pyrénées guide des 3000 m Luis Alejos indique, pour gravir le
pic Robiñera à partir du col Robiñera, un itinéraire inédit (n° 119, p.
132) qui n'est pas précisément l'arête nord mais se déroule en grande
partie dans son flanc occidental (cotation : PD, un ressaut en III).
     (voir une photo de l'arête nord dans la page de photos consacrée au
pic Robiñera).
   Une photo (ci-contre) envoyée à l'auteur du présent site par un
pyrénéiste (Jean Llosas) indique un itinéraire qui passe sous la paeoi
rocheuse nord-ouest pour monter à une hourquette et de là gravir la
pente ouest.

         - par sa FACE OUEST depuis le col de La Munia, le lac aval de


La Munia, ou le col de Las Puertas :
   o La voie normale, depuis le col de La Munia (sans descendre jusqu'aux lacs) est indiquée par le guide Ollivier (qui
donne au pic Robiñera son ancien nom : Las Louseras), Pyrénées centrales II, p. 283, n° 303 ; cotation F, mais pente
raide encombrée d'ardoises tranchantes (c'est sans doute la voie suivie par Russell le13 août 1878 : voir Souvenirs d'un
montagnard, éditions PNRG-Pyremonde, p. 277).
   o Cette face ouest peut être gravie directement depuis le lac aval de La Munia ou depuis le col de Las Puertas : Miguel
Angulo (qui décrit aussi la voie normale, p. 144), décrit une voie (n° 435b) d'escalade qu'il cote PDinf," assez dangereuse,
en terrain délicat, croulant" dans Pyrénées, 1000 ascensions, III, de Gavarnie à Bielsa, p. 151.
   Un pyrénéiste ( Etienne Lugez) a envoyé (merci à lui) à l'auteur du site une photo (ci-dessous) de la face ouest sur
laquelle il indique l'itinéraire qu'il a suivi pour descendre (en juin 2015) du pic Robiñera, photo accompagnée du
commentaire suivant : "Descente effectuée à partir de la brèche entre le Pic de la Robinera et de son antécime (que l'on
atteint en redescendant de quelques mètres du sommet par sa voie normale) puis à vue direction ouest en visant le point
haut (nord) du premier lac de la Munia. Descente facilitée par des névés sur la fin (remontant la face depuis les lacs de la
munia) A faire par temps certain avec vue dégagée, terrain composé de pierres croulantes, de rochers plus sûrs sur la fin,
et d'une petite barre rocheuse (facile à aborder) avant les dernières pentes menant au lac. La face offre de nombreuses
autres possibilités pour aborder la descente (du pic au lac : 1h-1h15 pour 450m, D-)" Cet itinéraire peut, sans doute plus
facilement, être suivi à la montée pour gravir le pic depuis le col de Las Puertas.
           

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Pic de Robiñera:courses

         

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   2. Par la vallée de Chisagües (ou du rio Real), et son arête sud-est  (N° 7 sur les
illustrations)

Accés : par la route puis la piste de la vallée de Chisagües on accède, à 4km de la "petite grange", à une cabane de

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Pic de Robiñera:courses
berger (ou un petit refuge) aux abords de laquelle on peut camper, sur un promontoire, vers 2000 m.
Intérêt : itinéraire pour gravir le pic de Robiñera autrement plus agréable que ceux qui, des lacs de La Munia ou
des abords du col de Las Puertas, remontent les longs et raides éboulis schisteux croulants des versants ouest et sud
du pic et lui ont donné son autre nom : Las Louseras ; beau parcours de crête au-dessus du cirque ; vue grandiose,
notamment sur le massif du Mont-Perdu (note 1) ; course intéressante sur le plan géologique.
Dénivelée : 1330 m de la petite grange; 1080 m du virage en épingle à cheveux ; 930 m de la cabane de berger.
Difficulté : course peu difficile, malgré des pentes raides pour atteindre l'arête.
Topos : aucun connu en français, sauf dans des revues consacrées aux Pyrénées ; sur internet voir un topo site de
Philippe Queinnec (note 1).

< CROQUIS du flanc gauche de la vallée du rio Real, avec indication de l'itinéraire de
l'ascension du pic Robiñera par le plateau de Liena et son arête sud-est.
                                   
                      
   

                 
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  ITINERAIRE : De la piste, aux abords de la cabane de berger, remonter le vallon du barranco de Ruego au pied de la barre
rocheuse oblique taillée dans le rebord calcaire de la nappe de charriage. On traverse d'abord les ruines d'anciennes
installations minières ("mines de Ruego"). Plus haut on passe à hauteur d'une galerie de mine qui se signale par des
déblais ferrugineux, puis d'un replat herbeux d'où s'échappe le torrent.
      Au-dessus, à l'extrémité inférieure d'un pierrier qui s'étend au pied de la falaise descendant du col d'Espluca Ruego, on
trouve, vers 2330 m, une petite cheminée (avec trois blocs coincés) permettant de franchir facilement un point faible de
cette falaise (on peut aussi escalader, à gauche, un mur trés riche en larges prises : les brebis y passent).
     De là une traversée ascendante, d'abord dans le calcaire, puis dans les schistes, ensuite la montée dans des éboulis et
une pente mi-herbeuse mi-rocheuse, assez raide, font accéder à une brèche échancrant le haut de l'éperon qui borne à
gauche cette pente.
    De cette brèche on atteint facilement l'arête sud-est du pic de Robiñera (au niveau d'un
sommet secondaire dit "Punta Sobresplucas" sur la carte Prames), d'où on domine, à droite, le
cirque de Barrosa. On suit cette large crête sans difficulté (sauf une brêche qu'on peut
contourner) jusqu'à l'arête sommitale presque horizontale, aérienne, au bout de laquelle se situe
un de ses deux sommets, face à La Munia.
     A signaler dans ce parcours quelques figures géologiques intéressantes, dans les schistes,
brun sombre avec des stries colorées, parfois dans les grès et, au sommet, dans les quartzites
(voir une page de photos).

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Pic de Robiñera:courses

Variante   (parcourue en janvier 2007 et préconisée à juste titre par Philippe Queinnec) :
  - la falaise qui descend du col d'Espluca Ruego peut être franchie facilement ("'mains à peine
nécessaires") plus bas que la petite cheminée ;
  - aprés quoi on monte directement, dans le calcaire dévonien, au sommet du pic (ou de la
"Punta") d'Espluca Ruego (2631 m), puis au pic Robiñera à toute crête : aprés un petit col se
présente un fronton à première vue rébarbatif, en fait "plus sévère que difficile". Il est suivi
d'une portion assez aérienne ; ensuite "la crête est large et sans histoires, si ce n'est une
profonde brêche à contourner".

       DESCENTE : La descente peut se faire, aprés le retour à l'endroit où un long contrefort se greffe sur l'arête sud-est, par
les pentes sud du pic, à gauche (est) de ce contrefort, pentes raides, en soulane, couvertes de gispet disposé, de façon
caractéristique, en touffes sur le rebord de petits gradins convexes. Elle se poursuit par une traversée horizontale au bout
de laquelle, aprés le contournement d'un éperon, on retrouve la petite cheminée (cairns, et sentier plus ou moins visible).
   Mais une trés intéressante solution (quoique un peu longue et difficile) consiste, aprés être monté par cet itinéraire 7, à
descendre dans le cirque par l'itinéraire 6 ci-dessus jusqu'aux abords du "dôme", pour prendre le chemin des mines et le
suivre jusqu'au col d'Espluca Ruego à travers la falaise sud du cirque, puis descendre à la cabane.         

                                                                                  Haut de page

NB : Pour compléter cette course une incursion facile et courte à partir de l'itinéraire 7 (on y passe
si on revient par l'itinéraire 6 et la falaise sud) s'impose au col d'Espluca Ruego (2493 m, environ
150 à 200 m au-dessus de la "petite cheminée"). Au pied de la magnifique "punta" du même nom
(une "mini-Ansabère" pour les frères Ravier), c'est un site remarquable à tous points de vue :
   * au-dessus d'un abîme de 800 m, on y domine l'ensemble du cirque de
Barrosa ;
  * c'est là que le chemin des mines, aprés avoir traversé le plateau,
s'engage sur la vertigineuse corniche des falaises sud du cirque , pour
traverser le cirque jusqu'au port de Barroude qu'on voit au loin ;
  *  enfin c'est là que se dévoile le mieux la structure géologique de la
région.
http://cirquedebarrosa.free.fr/picrobinera.htm[14/06/2016 18:49:11]
Pic de Robiñera:courses

   (pour plus de détails voir les pages : Pic Liena


                                              et Géologie de la corniche )

   REMARQUES :
  

  * Si, aprés la petite cheminée, on ne veut pas aller jusqu'au Robiñera, on peut se "contenter" d'une belle petite course
consistant à monter au pic (ou à la "Punta") d'Espluca Ruego (2631 m ; voir des photos en cliquant sur les vignettes ci-
dessous), trés beau belvédère duquel, face au massif du Mont Perdu au sud-ouest, on domine le cirque au nord, au-dessus
des à-pics impressionnants de sa falaise sud, et le plateau de Liena, à l'est ;
  

*
   Pour gravir cette arête sud-est du pic Robiñera on peut aussi partir de la cabane de Barrosa et faire l'intéressant
circuit suivant : montée directe au chemin des mines (voir une page spéciale), parcours de la vire de la falaise sud
jusqu'au col d'Espluca Ruego, descente de 160 m. versant Chisagües jusqu'à la "petite cheminée" pour accéder à l'arête
sud-est (itinéraire 7), puis descente directe du sommet dans le cirque (itinéraire 6). Dénivelé cumulé : 1425 m. à la
montée ;

* Le lieu-dit Petramula (ou Pietramula), au fond de la vallée de Chisagües, replat herbeux à 1900 m au bord du
torrent, à l'endroit où la piste décrit un virage en épingle à cheveux, peut constituer un pont de départ non seulement pour
se diriger vers le pic Liena, mais aussi pour
     - gravir le pic Robiñera par un autre itinéraire, consistant à se diriger d'abord vers le col de Las Puertas pour ensuite
le laisser à gauche et gagner la crête sommitale par le versant sud du pic Robiñera.
   (voir les revues :
      - Revue Pyrénéenne n° 13, mars 1981, p. 9 ,
      - Respyr n° 43, novembre/décembre 2008, photo p. 29 [note 1]) ;
    et dans le blog espagnol "Igertu", deux pages consacrées à cette ascension, l'une réalisée le 13/01/2007, et l'autre
réalisée le 7/08/2009 (nombreuses photos, cartes).
    
     - gravir le pic de Chinipro (en circuit : montée par le col de Las Coronetas, le pic de La Estiva, puis la Sobrestiva et
l'arête sud, descente sur le col de Las Puertas), ou le pic de Comodoto (auquel un article est consacré dans Respyr, n°20,
http://cirquedebarrosa.free.fr/picrobinera.htm[14/06/2016 18:49:11]
Pic de Robiñera:courses
mars/avril, p.34 ; voir aussi dans la page Liens les sites 2, 3 et 4, et le topo-guide de Raymond Ratio) ;
     
      - faire une balade sur la sierra de Espierba, à laquelle est consacrée une page de photos.
   

*
   La randonnée pédestre n'est pas la seule ressource de la vallée de Chisagües : on peut aussi
   - y réaliser des courses de ski de randonnée : dans le n° 92 (4/2000) de la Revue Pyrénéenne on trouvera des topos
pour les pics de Pène Blanque, Robiñera, Sobrestiva, Chinipro et dans le n° 23 (novembre/décembre 2004) de Respyr un
topo détaillé sur le pic de Chinipro. Pour se renseigner sur l'enneigement de la piste de la vallée de Chisagües, téléphoner
au refuge de Pineta : (00 34) 974 50 40 10.
     - y parcourir en VTT la piste de la vallée, jusqu'aux mines du pic Liena (voir un autre article dans le même n° de la
Revue Pyrénéenne). Pour le VTT voir aussi la page des Liens (on peut aussi cliquer ici) : le site 7 (Rutas 22, 23, et 24) et
le site 8 (Ruta 4).

                                  Haut de page

   NOTES :
  1. On trouvera des renseignements sur cette voie d'ascension du pic Robiñera dans les revues suivantes :
  - Revue pyrénéenne, n° 111 (3/2005), p. 25 : article "Pic de Robiñera par la vallée de Chisagûes et l'arête sud-
est", texte et photo de Michel Roux ;
- Respyr, n° 43 (novembre/décembre 2008), pp. 22-29 : article "Robiñera, autopsie d'une grande course", textes de
L. Fleury, L. Lafforgue, et O. Domecq-Cazaux, photos de L.Fleury et L.
Lafforgue ; il s'agit du récit, complété par de nombreuses informations
pratiques et illustré par de splendides photos, d'une ascension hivernale
(février 2008), à pied, par l'équipe de Respyr, à partir du replat de
Pietramula (bivouac précédé d'un repas gastronomique, au menu duquel
figurait un "poulet à la ficelle") ; montée par l'arête sud-est (itinéraire
indiqué ici), descente par la face sud ; les auteurs de l'article disent leur
enchantement : "grande course", "vraiment somptueuse", "ambiance de
haute altitude", "cheminement élégant", "vue grandiose", "l'une des plus
belles de Pyrénées", etc.
  

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Pic de Robiñera:courses

http://cirquedebarrosa.free.fr/picrobinera.htm[14/06/2016 18:49:11]
Pic Liena et traversée du cirque

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
Courses
F.Schrader
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
Le pic Liena (2605 m),
. Vues panoramiques    en circuit à partir de L'Hôpital de Parzan, par les mines Luisa, et retour par le plateau de Liena et
. En 3 photos la TRAVERSEE DU CIRQUE PAR LE CHEMIN DES MINES
GEOLOGIE
. Légende, chronologie       (voir aussi une version imprimable)
. Formation des Pyr.
. Nappe de charriage     Un éboulement assez important était survenu en 2006, qui avait coupé la corniche de la falaise sud du cirque, et
. Roches du cirque arraché une main courante. Depuis ce passage a été réaménagé, mais la traversée intégrale du cirque reste dans
. Parcours géologiques l'ensemble assez difficile, certains passages aériens et exposés réclamant une grande vigilance (voir la note 3 ).
CHEMIN DES MINES     
. Mines    Le pic Liena (2605 m), qui culmine à l'extrémité est de la sierra de Liena, entre vallée de Barrosa au nord et vallée de
. Corniche : géologie
Chisagües au sud, est facilement accessible, à pied, par la vallée de Chisagües, en traversant d'ouest en est (dénivelée :
. Description géolog.
. Histoire
environ 550 m) le vaste plateau pastoral incliné que forme le flanc sud de la sierra de Liena. Ceci à partir de l'endroit où
. Versant français la piste qui remonte la vallée aborde ce plateau à hauteur d'une cabane de berger (refuge de Montarruego), sur un
COURSES
promontoire. D'ailleurs, en VTT ou avec un véhicule 4x4, cette piste permet d'atteindre les mines qui se trouvent sous le
. Barrosa sommet (mines " Robert "), et la crête de la sierra.
. Munia   
. Robiñera     Mais il existe pour le gravir un itinéraire plus long (dénivelé : 1200 m), plus sportif, mais beaucoup plus intéressant et
. Liena, chem.des mines agréable, empruntant, à partir de L'Hôpital de Parzan, un ancien chemin muletier qui a servi, dans les années 1910 et
PHOTOS 1920, à l'exploitation des mines, et fait accéder à celles du versant est (mines " Luisa "). Ce chemin, proche du câble
Liens aérien par lequel descendait le minerai, et déployant ses lacets en forêt dans sa partie inférieure, est actuellement
PLAN du SITE difficile à suivre, bien que des cairns y aident, parce qu'il est plus ou moins effacé par la végétation, ou par endroits
INDEX effondré dans les escarpements de sa partie moyenne : mais cette difficulté, modérée, ne fait qu'ajouter à l'attrait de ce
Le site, courrier beau chemin (note 1).
  
(
    De plus, au lieu de redescendre par ce chemin, on peut, après avoir parcouru la
sierra de Liena jusqu'au col d'Espluca Ruego, faire la TRAVERSEE DU CIRQUE
DE BARROSA PAR LE CHEMIN DES MINES (ou "chemin des mineurs", ou
"Camino de Las Pardas ", ou encore " Camino Barrosa "), entre le col d'Espluca
Ruego (2493 m) au sud et le port de Barroude (2534 m) au nord. Sommairement
rénové en 2004, il court sur la vertigineuse vire et à travers les éboulis de la falaise
sud du cirque, puis dans les pelouses de la partie centrale du cirque jusqu'au

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Pic Liena et traversée du cirque
"dôme" (sans descendre au-dessous de 2300 m), ensuite sur la vire de la falaise
nord, pour atteindre, aprés une courte montée, le port de Barroude d'où on peut contempler la muraille et
les lacs du même nom. Le retour à l'Hôpital de Parzan se fait par le fond du cirque et la haute vallée du rio
Barrosa. On réalise ainsi un splendide et spectaculaire circuit. sans guère d'équivalent dans les Pyrénées.
Sa durée est d'environ 9 heures (sans compter les arrêts), et le dénivelé positif cumulé de 1500 m.
   A noter que ce circuit peut aussi bien être parcouru dans l'autre sens : la montée est plus progressive et
le cheminement se repère de loin.
   Des sites web ou blogs contenant des récits d'un tel parcours, par le texte ou des photos (ou les deux,)
permettent, en complément de cette page, de se faire une idée de la traversée du cirque par le "camino de
Las Pardas" : on en trouvera une liste dans la note 4.
   
   Pour en savoir plus sur les rapports du chemin des mines avec la géologie du cirque, voir les rubriques Géologie et
Chemin des mines, en partculier dans celle-ci la page Description géologique (l'essentiel à savoir étant que le chemin des
mines tire parti et souligne la structure en deux étages du cirque, "socle" en bas, nappe de charriage en haut : son tracé
court le plus souvent sur la corniche située à la limite des deux.

Accés : par l'Hôpital de Parzan ;


Dénivelé : 1200 m pour le pic Liena ; compter en plus environ 6 ou 7 km de parcours plus ou moins horizontal et 300 m
de dénivelé de plus pour aller jusqu'au port de Barroude ;
Intérêt : tout est réuni pour faire de ce circuit une course exceptionnelle : ascension par un ancien et pittoresque
chemin muletier, visite d'une ancienne exploitation minière, survol d'un vaste plateau pastoral sur la crête d'une sierra
face au Mont-Perdu, spectaculaire parcours de corniches vertigineuses, dans l'historique "chemin des mines" traversant
le cirque de Barrosa, facile lecture de la géologie du versant sud des Pyrénées, retour par une belle vallée boisée ;
Période : fin juillet, août et septembre de préférence, quand il n'y a plus de neige sur les corniches ;
Difficulté : modérée, mais attention : cette course, longue (compter environ 10 heures), emprunte dans la traversée du
cirque des vires trés aériennes et implique la traversée d'éboulis pentus et croulants au-dessus d'à-pics, pas toujours
sécurisée par des mains courantes ; elle nécessite donc un bon entrainement physique, l'absence d'appréhension au-
dessus du vide, un pied sûr et beaucoup d'attention ; une corde peut être utile dans certains passages (des spits sont en
place) ; la présence de neige (la corniche sud ayant une orientation nord elle peut y persister longtemps dans les couloirs
encaissés), rend la course plus difficile : un bon équipement (piolet, crampons, et éventuellement corde) est alors
indispensable pour la traversée de névés pentus ; la présence de glace peut rendre la traversée du cirque impossible ; se
renseigner sur l'état du chemin des mines auprès des gardiens du refuge de Barroude ;
Topos : aucun connu sur papier (avant 2014 : note 5), mais on peut consulter au moins un site internet, celui de
Philippe Queinnec , qui, en septembre 2004, a réalisé la " somptueuse " combinaison d'itinéraires au départ de l'Hôpital
de Parzan : port de Barroude, pic de Troumouse, pic de Serre Mourène, Munia, cirque, vire de la falaise sud, pic Liena,
descente directe sur l'Hôpital de Parzan. En 2011, venant de la vallée de La Gela, il a parcouru à nouveau le chemin des
mines,aller et retour.

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Pic Liena et traversée du cirque
                                                                                    Haut de page

< CARTE géologique simplifiée du cirque, avec indication et profil de l'itinéraire (voir aussi le
croquis de la vallée de Chisagües). Pour sa mise à jour concernant la haute vallée du rio
Barrosa, voir une page consacrée à celle-ci.

ITINERAIRE : Après avoir quitté les installations minières de l'Hôpital de Parzan en


direction du cirque, la piste forestière de la haute vallée du rio Barrosa est d'abord en forte
montée, ensuite horizontale. Lorsqu'elle monte de nouveau on trouve, à droite de la piste, à
environ 400 m (5 minutes) du départ, deux pancartes (indiquant " Vedado de pesca " et "
Agues de alta montaña "). De l'autre côté, sur le talus, une pancarte signale l'endroit où le
chemin des "mines Liena" quitte la piste pour s'enfoncer dans la forêt (note 1) .
     Après quelques lacets, ce chemin, noyé dans la végétation,
passe sur la couverture maçonnée du canal de dérivation pour
la conduite d'eau de la centrale électrique. Par de larges lacets,
dont un qui passe sous le câble aérien, le chemin monte lentement dans la forêt et des
éboulis, pour atteindre un large épaulement de l'arête qui descend du pic Liena, au-
dessus de la haute vallée du rio Barrosa, face au pic Barrosa (remarquer son sommet en
grès rouge). On y perd facilement le chemin dans les rhododendrons.
     Aprés quelques lacets et une courte traversée, le chemin, sortant de la forêt, atteint un
éboulis au-dessus de la station d'angle du câble aérien plantée sur un éperon dominant
l'ancienne douane dans la vallée du rio Barrosa.
     En haut de cet éboulis il aborde la partie rocheuse, escarpée,
tortueuse, de son tracé, souvent en corniche, soutenu par des murettes
parfois effondrées, et par endroits encombré par de petits pins délicats à
contourner. Il finit par atteindre le pied d'un pylône du câble aérien
dressé sur un éperon.
   Après avoir surmonté là un éboulement de gros
blocs de granite, on retrouve le chemin au moment
où il entame la traversée en écharpe, sous le câble
aérien (auquel sont suspendues des bennes encore
chargées de minerai), de trois vallons herbeux
successifs, pentus, décrivant des lacets dans les
deux premiers.
   Ensuite il aborde un quatrième vallon, plus large et moins pentu, mais plus long, remontant jusqu'en
haut, sous le sommet, au niveau de la plate-forme minière qui se signale par un transformateur bien
visible d'en bas. On peut le remonter sans le souci de suivre les nombreux lacets du chemin, en
louvoyant dans des pelouses entre des moutonnements de granite, et en allant voir, si on veut, dans
l'axe du vallon, le filon de galène exploité plus haut.    
   On finit par atteindre c'ette plate-forme minière (2450 m), dans un petit cirque glaciaire, sous les
sommets des pics Liena et La Mota, face au massif de La Punta Suelsa qui trone de l'autre côté (à
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Pic Liena et traversée du cirque

l'est) de la vallée du rio Barrosa. Elle comporte, outre le transformateur, les ruines d'un grand
bâtiment et la station supérieure du câble aérien , délabrée. Tout prés, un tas de blocs de galène ou de
sidérite attend encore d'être descendu à l'Hôpital de Parzan
   Remonter le long du filon perçé de galeries étagées. Avant d'atteindre l'arête sud du pic Liena,
obliquer à droite vers son arête est, d'où on découvre le cirque. L'approche du sommet est
intéressante sur le plan géologique : on quitte brusquement le granite pour aborder les sédiments
déposés sur la pénéplaine post-hercynienne : d'abord une mince lame (un ou deux mètres : elle est
plus épaisse au sud) de grès rouge, puis du calcaire crétacé blanc ou jaune clair. A quelques mètres
du sommet on marche sur des schistes bruns qui appartiennent à la "klippe" dont il est coiffé (voir la page consacrée à la
géologie de la sierra de Liena).
                                                    
                                                                                   
    Du sommet (2605 m; voir une page, avec un dessin, sur les mines) on découvre, au-delà du vaste plateau incliné que
constitue le flanc sud de la sierra de Liena, au sud-ouest, le massif du Mont-Perdu, et plus loin, au sud-est, celui du
Cotiella. Les pics de Robiñera et de La Munia barrent l'horizon à l'ouest, dominant le cirque.

                                                                                    Haut de page

                                                                              *
   DESCENTE : Aller dans la direction du cirque en suivant la crête de la sierra, dont le
versant nord, abrupt, tombe sur la vallée de Barrosa. En son milieu elle est divisée en deux
bosses par un petit col d'où on admire le haut de l'éperon des Bachetas, orné d'une belle aiguille
de granite . Peu avant d'y arriver on remarque, au-dessous de la crête, à l'extrémité d'une
branche de la piste du plateau, une pancarte indiquant la direction du
" Camino de Las Pardas ". En effet on trouve à ce petit col les
probables vestiges de ce "chemin des mines " qu'on va s'efforcer de
suivre sur plusieurs km, d'abord ici dans sa traversée horizontale du plateau, soutenu par de
grossières murettes de blocs de granite (d'ailleurs ses traces sont déjà visibles dans l'herbe entre
cet endroit et le col qui sépare le pic Liena du pic La Mota au sud). Du col échancrant la sierra,
gagner son extrémité ouest, c'est-à-dire le col d'Espluca Ruego, soit toujours par sa crête
(Punta Ruego), soit horizontalement par une sente qui prolonge le chemin dans des éboulis de
calcaire crétacé.
   (voir aussi la page spéciale consacrée à la description géologique du chemin des mines , sur
le plateau de Liena et dans la traversée du cirque)

      Le COL D' ESPLUCA RUEGO (2493 m) est un site remarquable à


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Pic Liena et traversée du cirque

tous points de vue :


  
  - au-dessus de l'abîme on y domine l'ensemble du cirque de Barrosa,
depuis le fond de celui-ci, 800 m plus bas, jusqu'au sommet du pic de La
Munia dont l'arête est comporte un gros épaulement (le "dôme") qui le divise
en deux parties : grande au sud, petite ("Barroseta") au nord ;
  
   - c'est là que le chemin des mines, après le facile parcours du plateau,
s'engage sur la vertigineuse corniche de la falaise sud du cirque pour traverser celui-ci jusqu'au
port de Barroude qu'on voit au loin (à 3,5 km à vol d'oiseau) ; on
devine l'effroi qui devait saisir les hommes (et peut-être les mulets) au
moment de se lancer dans cette traversée ;
  
- enfin c'est là que se dévoile le mieux la structure géologique de la
région : on est ici, sur la surface granitique du "socle", au pied de la
falaise, taillée dans le calcaire dévonien, qui constitue le rebord sud-est de
la nappe de charriage dite de Gavarnie, et s'élève à la verticale pour
former le spectaculaire pain de sucre appelé pic (ou Punta) d'Espluca
Ruego (2631 m.)   
    (voir le schéma ci-contre, et la page Géologie de la corniche )

                                                                 Haut de page

                                                                 

Commence alors la TRAVERSEE DU CIRQUE par le


chemin des mines, entre le col d'Espluca Ruego et le port de
Barroude
( la note 4 contient des liens pour des "traversées en
images").

   A vol d'oiseau la distance entre le col d'Espluca Ruego et le port de


Barroude est de 3,5 km : il faut sans doute compter 5,5 km pour la
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Pic Liena et traversée du cirque

traversée intégrale à pied (avec 290 m de dénivelé positif cumulé ; voir une carte et un profil
dans une page spéciale), dont :
    - 3,5 pour aller du col d'Espluca Ruego au "dôme" (le gros épaulement sur l'arête est du pic de La Munia qui divise le
cirque en deux : le "grand" (falaise sud et partie centrale) au sud, et le "petit" (dit Barroseta, dominé par la falaise nord)
au nord ;
    - 2 pour traverser ce dernier, du "dôme" au port de Barroude.
   
   S'engager sur l'étroite et trés aérienne corniche sud du cirque, longue de 2 km environ, coupée d'éboulis et franchissant
plusieurs éperons, légèrement descendante, entre 2500 et 2300 m. environ.
   Rassuré au début, sur quelques centaines de mètres, par un câble métallique scellé dans le rocher, on franchit, au pied de
la falaise calcaire, une série de gros éperons granitiques , avançant plus ou moins au-dessus du
cirque, séparés par des couloirs d'éboulis pentus et croulants, où le chemin
devient très étroit (en fait c'est ici à peine un sentier, qui risque de s'effacer dans
l'avenir), et dont la traversée, impressionnante, exige un pied sûr et beaucoup
d'attention. Au bout d'un moment la vire cotoie, à la base de la falaise calcaire,
une lame de plus en plus épaisse d'ampélites noirâtres friables sur les débris
desquelles, à un endroit, un deuxième câble facilite la progression (c'est là qu'un
éboulement était survenu en 2006 avait modifié la corniche et rendu ce passage
nettement plus difficile et risqué, avant un réaménagement en 2008 : voir la
note 3 ).

     Cependant, à 500 m ou 1 km du col, au milieu de la falaise, aprés avoir franchi la crête horizontale de l'éperon qui
s'avance le plus loin au-dessus du cirque, on a la surprise de trouver sur son flanc ouest,
relativement peu pentu, une courte section du chemin (une cinquantaine de mètres de long)
où il est large et soutenu par une murette parfaitement construite : on peut
légitimement penser que c'est la l'état dans lequel il était à l'origine tout le
long de la vire (ce qui rend plus crédible le propos rapporté par les frères
Cadier en 1902 selon lequel la vire pouvait être parcourue à cheval : voir la
page Histoire du chemin des mines).
    
    Plus loin, la vire, encombrée de rochers, s'élargit sous un grand surplomb
: c'est un lieu de rassemblement pour les moutons (appelé "Espluca d'el Can
de Casacas" sur la carte Prames, Pineta, "espluca" comme espelunca
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Pic Liena et traversée du cirque

signifiant grotte, abri sous roche, avec la même etymologie que le mot spéléologie). L'auteur du site a pu
vérifier qu'aprés un violent orage le sol de cet abri était sec : il est utile de savoir qu'on peut s'y abriter
d'une forte pluie ou de la grêle (mais peut-être pas de la foudre ?).
  

   Les éperons sont ensuite de moins en moins hauts. Un couloir étroit est
occupé par une muraille dont il faut gagner le sommet soit par la traversée
d'un mur sur des réglettes poussièreuses, soit plus facilement après une
descente de 2 ou 3 m.. Aprés un parcours herbeux puis terreux on finit par
atteindre les larges pierriers pentus qui s'étendent à la base de la haute
falaise calcaire de la face est du pic Robiñera. On les traverse sur une sente
(à moins qu'ils ne soient recouverts par des névés), pour gagner les pentes
modérées de la partie médiane du cirque.                        
                                                            
                                                               
                                         
    Après le franchissement de deux petits torrents et la traversée ascendante (guidée par des
cairns) de vastes pelouses, on arrive, aprés avoir franchi un autre torrent en amont d'une petite gorge, au bas d'un vaste
chaos rocheux. On trouve là, dans la pente herbeuse qui monte lentement vers le " dôme ", repéré par le relief qu'il y
imprime et les murettes qui par place le soutiennent, le chemin des mines sous sa forme de large chemin muletier. Dans
les moutonnements de granite il décrit deux couples de lacets. Par le dernier, il vient se
placer, et ce jusqu'au sommet du " dôme ", au pied des ampélites de la nappe de
charriage, sur la rampe que lui offre la couche de calcaire crétacé, de quelques mètres
d'épaisseur, qui recouvre le " socle " . Remarquer à un endroit, dans le calcaire, des
trous de barre à mine : le chemin a été littéralement sculpté par endroits dans la roche
à coups d'explosifs.

                                                             Haut de page

                                                                     *
   Aprés avoir franchi le sommet du "dôme"(voir la page Parcours géologiques), d'où on a sous les yeux l'ensemble de
http://cirquedebarrosa.free.fr/picliena.htm[14/06/2016 18:49:13]
Pic Liena et traversée du cirque
la traversée du cirque, le chemin descend sur son flanc nord en décrivant un lacet dans un chaos granitique.
    Au-dessous, sur un gros rocher calcaire, on lit l'inscription à la peinture rouge : " CAMINO BARROSA ", avec une
flèche en direction du port de Barroude.
    Au bas de cette courte descente, le chemin, large puis étroit, entame, en direction de la falaise nord du cique, la
traversée, horizontale puis descendante, , d'un large pierrier qui s'étale au pied des falaises.
   
   
    A partir de là on peut :
     
* soit, avant d'atteindre la falaise nord, quitter le chemin (c'est l'itinéraire 4 : voir au
chapitre Courses, la page La Munia), pour descendre dans le cirque par une pente mi-
herbeuse, mi-caillouteuse, puis la traversée du large thalweg principal de la partie nord du
cirque, pour, après avoir surmonté une petite barre, traverser le replat herbeux et trouver
au-delà le sentier du port de Barroude, par lequel on descend au fond du cirque.

                                          Haut de page

                                                                                                     *                                            
                 
             * soit finir la TRAVERSEE INTEGRALE du cirque jusqu'au port de Barroude en
parcourant la vire de la falaise nord. Elle est bien visible de loin, à la limite des ampélites noirâtres et
du " socle " jaunâtre, limite soulignée par un " liseré " de calcaire crétacé blanc.
   
   Le début de la vire est traversé par une première cascade. En début de
saison elle est recouverte (parfois seulement en partie) par un névé qu'on
doit traverser pour aborder la vire : attention de ne pas passer à travers.
Après la cascade le cheminement quitte momentanément le calcaire blanc
pour monter de 2 ou 3 m. dans les ampélites, ce qui impose un pas
d'escalade peu difficile (note 2).
   Le parcours de la vire est ensuite globalement horizontal et nettement
moins long que celui de la vire sud (durée : environ une demi-heure). Il se déroule en
principe sur le calcaire blanc, souvent recouvert par de la terre et de l'herbe, mais monte
momentanément une autre fois dans les ampélites, au-dessus d'à-pics ou de pentes raides.
Cependant il est sécurisé, en trois endroits exposés, par un câble (qui fait défaut dans un
autre passage terreux fuyant). Spectaculaire, il est agrémenté par la traversée d'une autre cascade (abondante en début de
saison : pour éviter la douche il est recommandé de se munir d'un puncho (ou, comme Lucien Briet le 31 juillet 1897, d'un
" riflard ": voir la page Histoire du chemin des mines).
   
http://cirquedebarrosa.free.fr/picliena.htm[14/06/2016 18:49:13]
Pic Liena et traversée du cirque
      (voir les pages spéciales consacrées à la description géologique du chemin des mines, et à la falaise nord du cirque)

    Ce parcours se termine par la traversée d'un thalweg sur une


murette, et continue, après celle d'un couloir étroit mais terreux et
pentu, par celle, ascendante, d'un large éboulis au-dessus duquel on
retrouve, dans les pelouses, les traces du chemin muletier, à l'endroit
(marqué par un panneau indicateur signalant le "Camino de Las
Pardas") où il rejoint le sentier montant du fond du cirque, au-dessus
des ruines presque arasées (réduites à un tas de dalles calcaires, de la
"cabane des douaniers".
   Par deux lacets mélés à ceux du sentier, il monte vers le large port de
Barroude (voir au chapitre Courses la page Pic de Barrosa), d'où, sur
le versant français, on peut contempler la muraille et les lacs du même
nom.

                                          Haut de page

                                                  *
   
    Il ne reste plus qu'à revenir en arrière pour s 'engager dans le sentier qui, du port, descend jusqu'au fond du cirque, et
regagner ainsi l'Hôpital de Parzan par le sentier puis l'agréable piste forestière qui longent le rio Barrosa.

    

                                                           

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Pic Liena et traversée du cirque

                                                                 
   
  REMARQUES :
   
   - La TRAVERSEE DU CIRQUE peut aussi être réalisée de plusieurs autres façons (voir aussi la page consacrée à
des combinaisons d'itinéraires passant par le cirque), en partant :
   
    * de la vallée de Chisagües :
           - Si on dispose de deux voitures on peut en laisser une à l'Hôpital de Parzan, remonter la vallée de Chisagües, par
la piste, plus ou moins haut, atteindre à pied le col d'Espluca Ruego, directement ou aprés le parcours de la sierra de
Liena, faire la traversée du cirque, puis descendre dans le cirque jusqu'à l'Hôpital de Parzan (voir à ce sujet une page du
site espagnol Barrabes.com : dans la liste à droite cliquer sur "Camino de las Pardas").
           - Le 3 juillet 2005, des membres du club de montagne Les Cadets de Toulouse (dont l'auteur de ce site) ont réalisé
une traversée du cirque par le chemin des mines entre le col d'Espluca Ruego et le port de Barroude, aller et retour, en
partant de la cabane du plateau de Liena (refuge de Montarruego), atteint en voiture par la piste de vallée de Chisagües.
Durée totale : environ 8 heures (sans compter les arrêts). En dehors de quelques passages délicats sur des éboulis pentus
et croulants, la seule difficulté a été la traversée d'un petit névé pentu et exposé persistant dans un couloir encaissé de la
falaise sud, sécurisée par un encordement sur des spits en place (voir une page spéciale pour un court récit en images).
   
     * ou du refuge de Barroude, proche du port de Barroude :
            - pour un aller et retour analogue, entre port de Barroude et col d'Espluca Ruego ;
            - ou en faisant un circuit de 2 jours au départ de l'Hôpital de Parzan : montée au port de Barroude
par le cirque et courte descente sur le refuge le premier jour ; le deuxième jour : traversée du cirque par le
chemin des mines, plateau ou sierra de Liena pour gagner le pic Liena, et descente sur l'Hôpital de
Parzan par le chemin des mines Luisa. C'est peut-être la meilleure façon, et la plus confortable (dénivelé et
longueur étant répartis sur 2 jours), de faire la traversée du cirque de Barrosa, complétée qui plus est par
la visite du cirque de Barroude.
        
        * ou encore de la cabane de Barrosa : montée directe (voir une page spéciale) au chemin des mines dans le grand
pierrier, parcours de la vire de la falaise sud jusqu'au col d'Espluca Ruego puis traversée du cirque dans l'autre sens
jusqu'au port de Barroude, et descente par le sentier du port.
   
      * enfin, aprés avoir gravi le pic Barrosa par les mines de Mallo
Ruego (voir la page consacrée au pic Barrosa, chapitre 3) de bons
montagnards bien entrainés peuvent, lorsqu'à la descente ils arrivent
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Pic Liena et traversée du cirque

sous le port de Barroude, obliquer à droite pour se lancer dans la


traversée du cirque par le chemin des mines, jusqu'au col d'Espluca
Ruego, puis parcourir la sierra de Liena, descendre du pic Liena sur les
mines Luisa, puis, par le chemin de celles-ci, à l'Hôpital de Parzan : ils
réalisent ainsi un grand et somptueux circuit, empruntant la totalité des
chemins des mines du cirque et des versants de la vallée du rio Barrosa
au-dessus de l'Hôpital de Parzan, faisant visiter ces anciennes mines, et
de plus trés intéressant sur le plan géologique. On peut l'imaginer dans
les deux sens, bien qu'il soit plus facile de descendre par le chemin des
mines Luisa depuis qu'il a été restauré et balisé (octobre 2006).

                                                                                       *
   
     - Si, toujours A PARTIR DE LA CABANE DE BARROSA, on veut réaliser une courte mais belle course, et explorer
une partie du chemin des mines sans faire toute la traversée du cirque, on peut se donner comme but de gravir la
première bosse de la sierra de Liena (nommée PUNTA RUEGO sur la carte Prames Pineta; 2595 m), en montant là
aussi directement vers le chemin des mines depuis le fond du cirque, pour parcourir la vire de la falaise sud, puis, au-
delà du col d'Espluca Ruego, la crête de la sierra et atteindre le sommet (voir ci-dessous le plan, et la photo prise d'un
des éperons de la vire de la falaise sud : sommet à gauche, col d'Espluca Ruego à droite, dans l'échancrure duquel on
aperçoit le massif du Cotiella). Dénivelé : 845 m.
    Eventuellement on peut compléter la course en poussant jusqu'au col entre les deux bosses de la sierra (2525 m ; beau
point de vue sur l'éperon de Las Bachetas), ou même jusqu'au pic Liena et aux mines Robert. Au retour on peut suivre le
même itinéraire, ou pousser la traversée du cirque plus ou moins loin, selon le goût, l'heure ou l'état de fatigue.

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Pic Liena et traversée du cirque

                       
                                                             
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    - DE LA CABANE DE BARROSA également, une course plus longue (dénivelé : 1425 m.), mais en circuit,
consisterait à monter de la même façon au col d'Espluca Ruego, puis à descendre côté Chisagües jusqu'à la petite
cheminée permettant d'accéder à l'arête sud-est pour monter au sommet du PIC ROBINERA (itinéraire 7), d'où on peut
descendre dans le cirque par l'itinéraire 6 (voir la page consacrée au pic Robiñera).

    - LE PIC LIENA peut aussi être gravi en VTT, mais par la vallée de Chisagües et la piste du plateau de Liena : voir
la page de photos consacrée à cette ascension

                                                                 

   NOTES :

   1. Le chemin des mines Luisa (entre ces mines et l'Hôpital de Parzan) a été récemment (été et automne 2006) rénové, en particulier balisé
jusqu'aux mines et même jusqu'au col entre pic La Mota et pic Liena où il atteint le plateau de Liena, en haut par des poteaux de bois de 60 cm,
régulièrement disposés et bien visibles ; une pancarte signale son départ sur le bord de la piste du cirque.
   
  

   2. Le dessin ci-contre indique les deux façons de monter dans


les ampélites : la petite cheminée, qu'on trouve à une quinzaine de m.
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Pic Liena et traversée du cirque

de la cascade (qui d'ailleurs ne coule plus en fin de saison : il n'en


reste alors qu'une trace noirâtre sur la roche) est plus facile (II) que
l'attaque directe du ressaut (III).
  
   3.
Dernières nouvelles sur l' ETAT DU CHEMIN
DES MINES (années 2007 à 2011) :
Un pyrénéiste aguerri qui a tenté, le 14 juillet 2007, le parcours de la
corniche de la falaise sud du cirque à partir du "dôme", signale à
l'auteur du site (comme l'avait déja fait un autre pyrénéiste ayant réalisé la traversée du cirque le 15 octobre 2006) s'être heurté à un éboulement
sérieux ayant coupé cette corniche et arraché un câble sur une centaine de mètres.
    Il précise : "terrain prêt à continuer à descendre et aucunement stabilisé ; essayer de continuer représente à mes yeux une prise de risque
immense....vu la barre rocheuse qu'on surplombe ; même avec une corde, les possibilités de s'assurer étant quasi nulles vu l'état du terrain".
   Cet éboulement ne se situe pas trés loin du col d'Espluca Ruego, sur la flanc est du deuxième éperon granitique qu'on rencontre en venant du col (le
plus gros) , au pied des aiguilles calcaires, celui qu'on voit sur les deuxiéme et troisième photos de la page de photos 7-4 (juste avant le promontoire
herbeux de la cinquième photo), et la première et la deuxième photo de la page de photos 7-5.
   
   Un autre solide pyrénéiste, Olivier Guix (auteur du site http://pyreneisme.free.fr, riche en photos et panoramas, n° 4 dans la liste des liens), qui a
réalisé les 4 et 5 août 2007 un grand circuit passant par les pics Barrosa, Troumouse et Robiñera (et qui, de l'arête sud-est du Robiñera, est descendu
sur le chemin des mines par l'éperon principal de la falaise sud), a été également arrêté par cet éboulement. Il en envoie à l'auteur du présent site une
photo (cliquer ici pour l'ouvrir) : on y voit le sentier interrompu par un large éboulis pentu et surtout visiblement instable, débouchant sur un à-pic
hors-champ, en bas et à gauche du cliché.
  
   Le 26 août 2007 des membres du club de montagne de Labarthe-sur-Lèze (AML : Association Montagne Labarthe) ont traversé le cirque par le
"Camino de Las Pardas" au cours d'une boucle de deux jours au départ de l'Hôpital de Parzan avec couchage au refuge de Barroude (bonne idée). Le
compte-rendu (par Yves Moy) paru dans le site du club ( www.amlcaf.org ), avec des photos, signale en PS : " ATTENTION . Nous avons dû faire
quelques pas trés exposés sur un court passage où le sentier s'était éboulé. En raison de ce risque nous déconseillons fortement cet itinéraire tant que
le chemin n'a pas été restauré. Informez-vous par exemple auprés du gardien du refuge."
                                                                              
                                                                                                              Haut de Page
    
    Le 4 août 2008, Yves Moy a fait une reconnaissance et a adressé à l'auteur du site le message suivant : "Je suis allé faire une reconnaissance de la
dernière partie du chemin, celle où il y avait un éboulement dangereux l’année d'avant. Bonne nouvelle : cette portion a été réaménagée, deux câbles
neufs ont été fixés pour sécuriser le passage. Ils sont plus courts et ne protègent que la portion rocheuse. Le câble ne traverse plus le creux du
passage, où la coulée l'avait arraché. Juste avant d'atteindre le premier, il y a deux ou trois pas où il faut faire attention de ne pas glisser. On peut
donc à nouveau recommander cet itinéraire splendide, en se souvenant qu’il présente quelques passages un peu aériens et exposés et qu’il faut être
vigilant".

    En septembre 2008, au cours d'une traversée des Pyrénées passant par le cirque de Barrosa, Pascal Souvion a parcouru le chemin des mines et a
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Pic Liena et traversée du cirque
donc franchi la partie éboulée : cliquer ici pour prendre connaissance du compte-rendu qu'il en fait (accompagné de photos) dans le forum du site
Pyrénées Team (voir des messages de "scal" et "dinosaure" du 3 octobre 2008).
    Le franchissement de l'éboulement est donc possible, mais reste dangereux et demande sang-froid et pied sûr. Il est recommandé de se munir d'une
corde pour éventuellement le sécuriser.

    Le 31 juillet 2009 un excellent pyrénéiste, solide et expérimenté, André Rondi, parcourt la partie sud du chemin de mines et affirme qu'après la
traversée du grand pierrier il n'existe "plus aucune difficulté". Il confirme la restauration du système d'assurance par pitons et câbles dans les parties
exposées.

    Le 13 septembre 2009, Yves Moy a traversé avec des amis le cirque de Barrosa par le chemin des mines à partir du refuge de Barroude et a adressé
à l'auteur du site le message suivant : "Le câble avant le dôme a perdu quatre broches sur huit, apparemment coupées net au ras de la roche suite à
de l'oxydation. Le câble est à terre et le chemin faisant une courbe dans les 10 derniers mètres, on ne peut pas s'en servir dans cette portion qui est
très exposée. De plus, on peut se poser de sérieuses questions sur la solidité des quatre broches restantes..."

   Le 4 octobre 2009, un pyrénéiste expérimenté trouve également, dans la traversée du cirque après une montée au pic Liena depuis l'Hôpital de Parzan
("randonnée en tout point magnifique"), des broches de fixation du câble descellées au départ du col d'Espluca Ruego, partie de la traversée où il
juge que "l'usage du câble n'est pas strictement nécessaire pour passer, à condition d'être un randonneur au pied sûr et quelque peu expérimenté",
ajoutant : "Il convient également de rester concentré sur sa progression malgré le vide environnant". De même dans la vire nord (où "la vigilance
reste de mise car le sentier semble moins bien entretenu") il trouve quelques broches descellées et recommande la "prudence dans certains passages".
  A noter qu' entre la vire sud et la vire nord, il est monté à La Munia "via le col Robiñera par un cheminement plus aisé à trouver à la descente du col
qu'à la montée (cairns, flèches blanches et/ou rouges").

   Le 18 octobre 2009, l'auteur du site a parcouru la corniche de la fal aise nord dans le sens sud-nord et fait les mêmes constatations que les deux
pyrénéistes précédents : dans la première main courante trois broches consécutives, après une première en place, sont descellées, puis une autre plus
loin. Les deux autres mains courantes sont intactes. Dans les parties de la vire imposant une progression dans une pente de fins débris d'ampélites
tombés de la falaise, il faut évidemment rester concentré pour y assurer la pose de ses pieds au plus près de la falaise, comme on le fait dans une pente
de neige molle : moyennant quoi le danger de glissade est quasiment nul.

  Le 5 août 2010, Bernard Lajus et Michel Martin ont parcouru la partie sud du chemin des mines et n'y ont trouvé aucune difficulté (sauf un névé,
mais on pouvait se faufiler entre la neige et la paroi). Bernard Lajus dit qu'il y aménerait des enfants. Le lendemain Michel Martin et son épouse, et
Michel Barrère ont parcouru la partie nord : ils ont sorti la corde pour suppléer à la 3ème main courante (en partant du nord), dont une bonne partie
reste descellée.

   Le 5 septembre 2010, l'auteur du site a parcouru la totalité de la traversée du cirque par le chemin des mines (ou camino de Las Pardas) et
constaté que l'état du chemin reste, dans les corniches des falaises sud et nord, à peu près le même, sans difficulté majeure, mais nécessitant toujours la
même attention dans certains passages croulants. En ce qui concerne l'état des mains courantes, voir les pages de photos prises dans la falaise nord et
dans la falaise sud. Seule la 3e main courante de la falaise nord (quand on l'aborde par le nord), toujours dans le même état, pose un problème, mais
modéré.
    A noter que cette année 2010, où l'enneigement a été particulièrement tardif, il est resté un peu de neige jusqu'au milieu du mois d'août sur les
corniches.

   Le 30 août 2011, Bruno Valcke a parcouru le Camino de Las Pardas dans la falaise nord dans le sens port de Barroude>dôme central. Il fait les
observations suivantes : "Le câble de sortie de la corniche est pour ainsi dire non opérationnel, car seules trois broches subsistent dans le rocher sur les
huit initiales (deux extrémités et une centrale). Le câble traîne sur le sol est devient plus gênant qu'utile car il faut l'enjamber ou passer dessous en son
milieu. Mais, dans l'ensemble, la corniche reste praticable à condition d'avoir le pied montagnard, comme vous le signalez souvent sur votre site. Plus
que les passages câblés, ce sont à mes yeux les étroits cheminements sur des graviers d'ampélites, parfois très exposés, qui demandent la plus grande

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Pic Liena et traversée du cirque
vigilance et me paraissent les plus sensibles à dégradation dans le futur (fortes pluies d'orage par exemple)".

  Le 16 octobre 2011, Philippe Queinnec remonte la vallée de La Gela et, arrivé au port de
Barroude, fait un "détour" (!) par le col d'Espluca Ruego, c'est-à-dire qu'il traverse le cirque par le
chemin des mines aller et retour ("deux fois c'est mieux qu'une, dit-il, et on profite encore plus
de ce parcours vraiment étonnant") en 3 h 30 (il estime que la traversée est de 6 km). La partie sud
lui a paru plus facile que la partie nord qui demande un pied sûr, avec une fine sente sur des
graviers croulants. Du port de Barroude il monte au pic de Port Vieux et redescend dans la vallée
de La Gela par le port Vieux.
   Il décrit l'état actuel du chemin :" la principale main courante (la troisième depuis le port ) est
effectivement arrachée et embêtante, comme l'indique Bruno Valcke dans son parcours du 30 août.
Ci-joint une photo de la broche de l'extrémité sud de ce câble : on voit bien qu'elle est prête à
s'arracher et qu'il vaut mieux ne pas tirer sur la main courante. La partie sud semble plus parcourue, le sentier est à peu près bien marqué tout du long,
et bien meilleur que lors de mon premier parcours en 2004. Seule la courte portion de l'éboulement (pas loin du col d'Espluca Ruego) demande de la
prudence. Les mains courantes sont dans le même état qu'en 2010".

   La 26 juillet 2012, l'auteur du site a parcouru (au cours de la randonnée qu'il appelle "circuit Lucien Briet") la vire de la falaise nord et a pu constater
que si les deux premières mains courantes (en partant du port de Barroude) sont à peu près dans le même état, celui de la troisième est très dégradé :
elle n'est plus fixée que par 3 pitons (sur 8 à l'origine), un aux deux extémités et un au milieu ; entre les pitons le câble pend au bord du précipice. Ce
qui oblige à faire un peu de gymnastique pour passer sous sa partie médiane, ou l'enjamber. Cette main courante est ainsi devenue plus gênante qu'utile.
Heureusement, les passages se multipliant, la couche de débris d'ampélite qui recouvre la corniche s'est tassée et un peu aplanie, ce qui rend le passage
plus impressionnant que difficile, quoique demandant toujours de la prudence (photos ci-dessous).

         
   Le 17 septembre 2012 l'auteur du site n'a pas constaté de dégradations des mains courantes de la vire de la falaise sud. La troisième en venant du col
d'Espluca Ruego est normale ; un des pitons de la deuxième est descellé ; l'état de la première a été amélioré : seul un piton reste descellé.

   Le 15 septembre 2013 Louis de Pazzis (co-animateur de l'association Géolval), ayant dormi au refuge de Barroude, a parcouru le camino de Las
Pardas dans le sens Nord-Sud avec trois autres randonneurs. Selon lui : " Le parcours reste délicat par endroits ; sur la falaise nord, la 3ème main-
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Pic Liena et traversée du cirque
courante reste descellée, nous avions pris une corde pour rassurer les moins expérimentés. Un court névé à franchir au sud du "dôme". Le passage le
plus "scabreux" est à mon avis sur la falaise sud,. Il est équipé d'une main-courante [la première rencontrée dans ce sens] en bon état, avec tous les
points en place, et se passe donc sans risque majeur. Sur l'ensemble du chemin, difficile de prévoir s'il restera praticable d'une saison à l'autre".

   Le 2 octobre 2014 Philippe Queinnec a parcouru le "Circuit Lucien Briet" et donc au passage la partie du Camino de Las Pardas de la falaise nord ;
il a constaté, dit-il à l'auteur du site, que : "la première main courante (en venant du port de Barrosa) est correcte, la deuxième est coupée en deux et
partiellement arrachée, la troisième dans le même mauvais état que vous aviez rencontré en 2012".

    4. Voici une liste (arrêtée fin 2012, non exhaustive, et d'ailleurs appelée à s'allonger) de tels SITES WEB ou BLOGS permettant de se
faire une idée des caractéristques d'un tel parcours :

   - dans le présent site voir le récit en images d'une traversée du cirque, aller et retour, réalisée à partir de la cabane du plateau de Liena, le 3 juillet
2005, par des membres du club Les Cadets de Toulouse : cliquer ici
  
   - le 13 août 2010 la traversée du cirque a été réalisée par des espagnols en VTT, sans doute excellents dans cette spécialité : il n'est pas
recommandé d'envisager d'en faire autant, mais il est intéressant de savoir que les passages étroits sur les vires, ou croulants et exposés dans les
éboulis, peuvent être franchis avec un VTT sur l'épaule. On trouvera le récit (en espagnol) de cette traversée, avec de belles et impressionnantes
photos, dans le blog de Oriol Morgades : cliquer ici (Les espagnols qui ont fait cette traversée du cirque en VTT par le camino de Las Pardas
étaient montés à Chisagües, puis avaient emprunté la piste du plateau de Liena pour gagner le col d'Espluca Ruego et s'y engager sur le camino. Après
la traversée ils sont montés au port de Barroude, puis au pic Barrosa, avant de descendre par le cirque à l'Hôpital de Parzan)

   - en 2011 René Dreuil (de l'association Photo Vidéo Création 47) traverse le cirque avec des amis au cours d'une randonnée au départ des mines du
pic Liena, passant par le port de Barroude, le pic de Port Vieux, le port Vieux, et arrivant à la sortie sud du tunnel d'Aragnouet-Bielsa : cliquer ici
pour en voir le compte-rendu.

- en 2011 également deux groupe de randonneurs ont effectué la traversée la traversée du cirque de Barrosa par le
Camino de Las Pardas (ils en ont rapporté des photos dont certaines ont été retenues pour faire l'objet d'une "traversée
en images" du cirque (cliquer ci-contre) :

         * le 10 septembre des randonneurs de St-Médard-en-Jalles traversent le cirque au cours d'une randonnée au
départ de l'Hôpital de Parzan, passant par les mines Luisa, le port et le refuge de Barroude (avec retour le lendemain
par le port de Barroude et le fond du cirque après une incursion à la hourquette de Chermentas et au pic de La Géla) :
cliquer ici pour lire dans le blog de ce club de randonneurs le compte -rendu, au début duquel on trouve des liens
pour trois albums de photos.
         * le 1er octobre des randonneurs du "Club atletico Sobrarbe", d'Ainsa, partis de l'Hôpital de Parzan, montent
aux mines de Liena, traversent le cirque par le camino de Las Pardas et reviennent par le port de Barroude et la vallée
du rio Barrosa : cliquer ici (et taper "camino de las pardas" dans la case Buscar) pour voir les très nombreuses
photos de la course qui figurent dans le site de ce club (contenues dans 4 albums Picasa web).

  
   - On peut ajouter à ces traversées du cirque par le chemin des mines illustrées par des photos, celle effectuée dans le
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Pic Liena et traversée du cirque
sens nord-sud en 2013, les 14 et 15 septembre, par M. Louis de Pazzis (co-animateur de l'association de géologie Géolval) avec trois compagnons de
randonnée au cours d'un circuit à partir de l'Hôpital de Parzan, avec coucher au refuge de Barroude atteint par le fond du cirque et le port du même
nom, et le lendemain la traversée du cirque par le camino de Las Pardas entre le port de Barroude et le col d'Espluca Ruego, puis la descente par le
chemin Luisa : cliquer ici pour ouvrir la page contenant ces images (ou sur un lien de la page qui est accessible en cliquant sur la vignette ci-
dessus)

   - Le 9 novembre 2014 des montagnards espagnols ont traversé le cirque de Barrosa par le "senda de Las Pardas" au cours d'un circuit au départ de
l'Hôpital de Parzan passant par le pic Liena, le port de Barroude et le fond du cirque : cliquer ici pour en voir le récit en photos dans le blog
"Viviendo la montaña". Ces photos sont en particulier intéressantes en raison d'incrustations précisant l'itinéraire dans la traversée.

  - Le 7 septembre 2015, Yves Caliot et un ami ont, dans une boucle à partir de la vallée de Chisagües, parcouru le Camino de las Pardas du col
d'Espluca Ruego jusqu'au "dôme", puis gravi le pic de La Munia à partir des abords du col de Robiñera (par un itinéraire original), d'où ils sont
descendu par les lacs de La Munia : cliquer ici pour en voir le récit en images, instructif, paru dans le blog de Yves Caliot "Pyrénées en partage".

   5. En 2014 sont parus deux livres décrivant le camino de las Pardas :


      - Pyrénées, les randonnées du vertige, de Bruno Mateo, aux éditions Glénat : on y trouve au chapitre 21, pages 106-109, un topo précis, une
carte et de belles photos ;
      - Passages, les pyrénées du nord au sud, et réciproquement, de Marie Bruneau et Bertrand Genier, aux éditions Cair : au chapitre consacré au
port de Barroude (illustré de photos suggestives), intitulé "Géologique", figure un récit d'un parcours du chemin des mines, avec
description littéreaire, historique et géologique, du cirque de Barrosa.
                                                             
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Photos du cirque de Barrosa

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
  PHOTOS
. Vues panoramiques    
. En 3 photos
GEOLOGIE
. Légende, chronologie
   Les pages dont la liste suit sont numérotées de 1-1 à 14 ; elles
. Formation des Pyr. contiennent une ou plusieurs photos d'un même sujet ou d'un
. Nappe de charriage même lieu (pour les localiser, se reporter à la CARTE ci-contre ;
. Roches du cirque
. Parcours géologiques
cliquer sur cette carte pour voir une autre carte plus détaillée).
CHEMIN DES MINES
. Mines   13 d'entre elles, en noir et blanc et grand format, sont des
. Corniche : géologie photos du pyrénéiste photographe Lucien Briet, qu'il a prises au
. Description géolog.
. Histoire
cours d'une randonnée passant par le cirque de Barrosa, en 1897
. Versant français , photos reproduites avec l'aimable autorisation du Musée
COURSES Pyrénéen de Lourdes où sont déposés les tirages originaux.
. Barrosa    Voir :
. Munia
. Robiñera
- une page présentant Lucien Briet et cette randonnée ;
. Liena, chem.des mines - la page contenant, associées au récit de cette randonnée par L.
PHOTOS Briet, des vignettes donnant accès aux pages contenant ces
Liens photos,
PLAN du SITE   
INDEX
Le site, courrier

   1 - ILLUSTRATIONS PAR DES PIONNIERS DU PYRENEISME :     


           1-1 - Aquarelles et dessin de Franz Schrader
           1-2 - Photos de Jean Bepmale

   2 - VALLEE DE CHISAGUES et PIC DE COMODOTO :


          2-1 - La vallée
http://cirquedebarrosa.free.fr/autresphotos.htm[14/06/2016 18:49:14]
Photos du cirque de Barrosa

            2-2 - Le pic de Comodoto


            2-3 - La sierra de Espierba
            2-4 - Le pic Liena en VTT par la vallée de Chisagües

   3 - PLATEAU DE LIENA :     


             3-1 - Le plateau
             3-2 - Le promontoire et la cabane
             3-3 - La sierra de Liena
             3-4 - Le versant nord de la sierra (dont une photo de L.Briet)
             3-5 - Les éperons du versant nord de la sierra

   4 - GEOLOGIE :
           4-1 - Le grès rouge
              4-2 - Le calcaire crétacé  
              4-3 - La nappe de charriage dans les vallées des Nestes
              4-4 - Des figures géométriques dans l'arête sud-est du pic Robiñera
              4-5 - Le calcaire crétacé autochtone dans la vallée de Gavarnie
                                            
5 - MINES DU PIC LIENA :                                                 
           5-1 - Les mines
             5-2 - Le câble transporteur aérien
             5-3 - La station d'angle du câble transporteur
             5-4 - Les mines Luisa
             5-5 - Les minerais

   6 - CHEMIN DES MINES :                                         


           6-1 - Les panneaux signalant le chemin
             6-2 - Le chemin sur le plateau de Liena
             6-3 - Le chemin sur les flancs du "dôme"

   7 - CORNICHE DE LA FALAISE SUD DU CIRQUE :


          7-1 - La falaise d'Espluca Ruego
             7-2 - La corniche vue du "dôme"
             7-3 - La corniche vue du cirque
             7-4 - La partie initiale de la corniche à partir du col d'Espluca Ruego
             7-5 - La corniche vue d'en haut
             7-6 - La partie conservée du chemin
             7-7 - La corniche à distance du col d'Espluca Ruego
http://cirquedebarrosa.free.fr/autresphotos.htm[14/06/2016 18:49:14]
Photos du cirque de Barrosa

             7-8 - L'aménagement de la corniche sud


             7-9 - Vue d'ensemble de la falaise
                                                              
                                              Haut de page

   8 - PARTIE NORD DU CIRQUE :


           8-1 - Photo panoramique
             8-2 - La falaise nord et le pic de Robiñera (dont une photo de L.Briet)
             8-3 - Le "dôme" et le pic de Robiñera (dont une photo de L.Briet)
             8-4 - La falaise nord du cirque (dont une photo de L.Briet)
             8-5 - L'extrémité sud de la corniche nord (dont une photo de L.Briet)
             8-6 - Une cascade coupant la corniche nord (dont une photo de L.Briet)
             8-7 - Le chemin des mines sur la corniche nord (dont une photo de L.Briet)
             8-8 - Un abri improvisé (la "cabane des douaniers") (dont une photo de L.Briet)
             8-9 - Sous le port de Barroude (dont une photo de L.Briet)
             8-10 - Le port de Barroude
             8-11 - L'aménagement de la corniche nord
             8-12 - Le promontoire de la borda es machos

   9 - VALLEES DE LA GELA, DE SAUX, DE BADET, ET DU RIO PINARA :


             9-0 - PAGE donnant des  généralités sur ces vallées ,
                            contenant quelques photos pour en donner une idée, et des liens pour les suivantes
              9-1 - basse vallée de La Gela
              9-2 - grand replat de la vallée de La Gela et son flanc occidental ("Ribère" et "Pas de Gat")
              9-3 - cabanes de la vallée de La Gela (dont une photo de L.Briet)
              9-4 - mines de La Gela
              9-5 - crête Gela-Saux et flanc oriental de la vallée de La Gela ("Hourmagerie")
              9-6 - vallée de Saux
                    Région de Barroude :
                     9-7 . balcon de Barroude (avec un lien pour une page annexe contenant d'autres photos de L. Briet)
                     9-8 . port de Barroude
                      9-9 . muraille de Barroude (dont une photo de L.Briet)
                                     (avec un lien pour une page annexe : 9-1 A [La muraille de Barroude vue par Philippe Queinnec])
              9-10 - port Vieux
              9-11 - pic de Port Vieux
              9-12 - hourquette de Chermentas (dont une photo de L.Briet)
                                     (avec un lien pour une page annexe contenant d'autres photos de L. Briet)
              9-13 - vallée de Badet

http://cirquedebarrosa.free.fr/autresphotos.htm[14/06/2016 18:49:14]
Photos du cirque de Barrosa
                    Deux randonnées :
                        9-14 . pic Gerbats par le cirque de Troumouse
                        9-15 . circuit Briet
               9-16 - vallée du rio Pinara
               9-17 - port de Bielsa
               9-18 - Réfugiés espagnols dans la vallée de La Géla, lors de la "Bolsa de Bielsa"

    et une PAGE permettant d'ouvrir des photos (de 9a à 9h) d'un parcours du CHEMIN DES MINES SUR LE
VERSANT FRANCAIS du port de Barroude         
     
                                                                       Haut de page                            

10 - COURSES :                                                                                                


             10-2 - Le pic Barrosa à pied
             10-3 - Le pic Barrosa à skis
             10-4 - Le pic de La Munia par le cirque (dont une photo de L.Briet)
             10-5 - Le pic Robiñera par l'est
             10-6 - Le pic Robiñera par l'arête sud-est
           10-7 - La cabane de Barrosa
           10-8 - Le chemin de l'Hôpital de Parzan aux mines Luisa
           10-9 - Le pic Barrosa par les mines de Mallo Ruego
           10-10 - La TRAVERSEE DU CIRQUE EN IMAGES
                        (avec un lien pour une page 10-10 A sur une traversée nord-sud ; nouveau)
           10-11- Le pic Gerbats, par le cirque de Troumouse  (nouveau)
              10-12- Le "circuit Lucien Briet" (nouveau)
              10-13 - L'hiver 2013 dans le cirque de Barrosa  (nouveau)

   et une PAGE permettant d'ouvrir d'autres photos (de 10a à 10h) de la HAUTE VALLEE DU RIO BARROSA

   11 - PHOTOS AERIENNES de l'Institut Géographique National .

   12 - PHOTOS de Olivier GUIX.

   13 - PORT DE PLAN (voir la page qui lui est consacrée) :


               13-1 - Le chemin du port de Plan sur le versant français
               13-2 - Le port de Plan
               13-3 - Le chemin du port de Plan sur le versant espagnol   
               13-4 - Panoramas et environs du port de Plan
               13-5 - La Ténarèse entre la Garonne et la vallée d'Aure
                             (avec un lien pour une page sur la voie romaine de l'Aubrac (13-8), contenant des liens pour d'autres
http://cirquedebarrosa.free.fr/autresphotos.htm[14/06/2016 18:49:14]
Photos du cirque de Barrosa
pages annexes)
               13-6 - La Ténarèse en vallée d'Aure                
               13-7 - Le pic Batoua

   14 - PHOTOS de quelques fleurs du cirque de Barrosa, des vallées voisines et du port de Plan

   15 - PHOTOS des corniches du Causse Mèjean

  (voir aussi d'autres photos, prises dans deux autres régions du Sobrarbe, proches du cirque de
Barrosa :

       - le massif de la Peña Montañesa : photos d'une autre vire, la Feixa Toro (ou vire des chèvres) :
cliquer ici ;
       - le massif voisin du Cotiella : photos associées, entre autres, à des topos : cliquer ici ).
                                               

http://cirquedebarrosa.free.fr/autresphotos.htm[14/06/2016 18:49:14]
Liens

Page d'accueil
Situation, accès, cartes
F.Schrader
VUE D'ENSEMBLE
. Vue cavalière
   LIENS, ET BIBLIOGRAPHIE
. Vues panoramiques
. En 3 photos      Voici une liste de LIENS avec d'autres sites Web, retenus par l'auteur en raison de leur intérêt et des informations
GEOLOGIE d'ordre général, ou des images, ou des topos de courses, qu'ils contiennent, concernant le cirque de Barrosa et les vallées
. Légende, chronologie voisines.
. Formation des Pyr.     Y est ajoutée une BIBLIOGRAPHIE.
. Nappe de charriage
    De plus en cliquant ici vous ouvrirez :
. Roches du cirque
. Parcours géologiques
* la page Liens du site du club de montagne Les Cadets de Toulouse: elle contient des liens pour:
    . les 6 fédérations de montagne de part et d'autre des Pyrénées;
CHEMIN DES MINES
. Mines
    . le Club Alpin Français et le Centre Excursioniste de Catalogne;
. Corniche : géologie     . les hébergements de part et d'autre des Pyrénées : refuges, gites d'étape, cabanes;
. Description géolog.     . Mountain Wilderness.
. Histoire * le site de Daniel Guilly, accompagnateur en montagne, amoureux et bon connaisseur du cirque de Barrosa, qu'il peut
. Versant français vous faire découvrir.
COURSES
. Barrosa
. Munia     1 - Bielsa.          (en espagnol)
. Robiñera              http://www.bielsa.com          
. Liena, chem.des mines
  Le village et ses vallées (Pineta, Chisagües, Trigoniero, Barrosa, Port Vieux).
PHOTOS
  Site trés bien fait et complet sur la région, avec notamment :
Liens - des pages sur la nature (avec un chapitre sur la géologie) et la culture (avec un chapitre sur l'histoire des mines);
PLAN du SITE - des topos de courses : par la vallée de Chisagües (Robiñera et Munia par le col de Las Puertas, La Mota) et au Port
INDEX Vieux;
Le site, courrier - beaucoup de photos et de liens.

    2 - Entre Cinca et Gallego.


              http://www.oaragon.com
   Site intéressant, à l'esthétique soignée mais sobre, consacré au Haut Aragon : ses villages, ses canyons, des récits de
randonnées (dont une au Comodoto, par Espierba); avec une biographie, des photos et des textes de Lucien Briet.

http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens

    3 -   Carnet de randonnées dans les Pyrénées.


             http:// philrando.free.fr
   Trés beau site de Philippe Queinnec : plus de 200 topos de randonnées dans les Pyrénées, intéressants (avec plus de
300 photos de grande qualité technique et esthétique, et prés de 50 schémas), dont, dans le secteur Troumouse-Barrosa,
celles-ci : Comodoto depuis Espierba ; Robiñera et Estiva, La Munia et Serre Mourène, par Chisagües; Troumouse (par
son arête est) et pic Heid, depuis le tunnel Aragnouet-Bielsa et le pic de Port Vieux ; La Géla, depuis Piau-Engaly;
Troumouse, Serre Mourène, Munia, Liena, en circuit par le cirque de Barrosa. Navigation facile, richesse et précision
des informations (bibliographie, cartes, liens), variété des accés (historique, tableaux, classements, index, recherche),
sobriété de la présentation.
          
                                                                                 Haut de page         

   4 - Les Pyrénées à l'état pur.


                  http://pyreneisme.free.fr
  Site d'Olivier Guix, rénové à partir du mois de Février 2005. Il est plus sobre, les topos de courses ayant été remplacées
par des remarques, des précisions ou des commentaires sur les itinéraires. Les nombreuses et belles photos, prises dans les
Pyrénées et lors de ses voyages à travers le monde, sont bien mises en valeur.
Immenses (360°) et splendides panoramas parmi lesquels sont surtout à retenir, car intéressant le cirque de Barrosa et
sa région, ceux pris du pic de Barrosa, et de La Munia.

   D'autres sites offrent des PANORAMAS à 360° :


   - Pyrénées 360 ( http://www.pyrenees360.fr ) : dont un panorama depuis le pic de Robiñera ;
   - Les Topos Pyrénées par Mariano ( http://www.topopyrenees.com ) : dont un panorama depuis le pic de La Munia, un
depuis le pic Barrosa, un depuis le Soum de Barroude, et un depuis le pic de Port Vieux ;
   - Site de PierreJean Mounetou ( http://pierrejean.mounetou.free.fr ) : dont un panorama depuis le pic de Barrosa et un
depuis le pic de Port Vieux ;
   - Site espagnol Pirineos 3000 ( http://www.pirineos3000.com ) : très nombreux panoramas, dont un, à 360°, depuis le
pic de Robiñera.

    5 - La rando dans les Pyrénées.


               http:// www.membres.lycos.fr/delbastc
http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
  Longue liste de topos ou récits de courses dont : le cirque de Barrosa et le port de Barroude, de L'Hôpital de Parzan,
avec une photo de la partie sud du cirque et du pic Robiñera; et les lacs de Barroude et le pic Barrosa, par la vallée de La
Géla.
  Beaucoup de liens, une galerie de photos, une bibliographie.                         
                                                                           

    6 -   Pyrène, l'esprit du pyrénéisme.


                http://www.pyreneisme.net
   Nombreuses rubriques sur les multiples aspects des Pyrénées : faune, flore, littérature, toponymie, chants, images,
histoire, géographie, géologie, et des récits de courses, dont une, à skis de randonnée, à partir du tunnel Aragnouet-
Bielsa, côté espagnol, au pic de Port Vieux, avec descente directe sur la vallée de La Géla (récit qu'on trouve aussi dans le
site : univ-pau.fr/~puiseux, Les Pyrénées en hiver).
  Trés nombreux liens.
                                                                               Haut de page

    7 - Le Sobrarbe : cyclisme de montagne.                   


                     http:// www.geocities.com/thibs100                                                     (en espagnol)
   Site consacré au VTT en général, avec des itinéraires, parmi lesquels on retiendra ceux-ci : Ruta 22, itinéraire D : le
cirque de Barrosa, jusqu'au port de Barroude, depuis Bielsa ; Ruta 23 : La Estiva, par la vallée de Chisagües ; Ruta 24 :
les mines de Liena, par la vallée de Chisagües (et la sierra de Espierba).

    8 - Huesca en VTT.               


                http://www.usuarios.lycos.es/huescaenbtt            (en espagnol)
   Site également consacré au VTT, dans la région de Huesca, avec, notamment un itinéraire passant par les vallées du rio
Real (ou de Chisagües) et de Pineta (Ruta 4).

    9 - Mont Perdu.


http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
         http://www.monteperdido.com      (site en espagnol, rénové en 2007, associé à un blog)
   Nombreuses informations sur le Sobrarbe, dont un chapitre sur la géologie.
   A la rubrique Sports (alpinisme, randonnée, escalade, VTT) : des topos détaillés, parmi lesquels on trouve : La Munia, et
le Robiñera, par la vallée de Chisagües et le col de Las Puertas ; le circuit suivant : extrémité sud du tunnel Aragnouet-
Bielsa, Port Vieux, pic de Port Vieux, pic de Barrosa, lacs de Barroude, port de Barroude, cirque (où est signalé le
chemin des mines sous le nom : Las Pardas) et vallée de Barrosa ; par la vallée de Chisagües : pic de La Mota, sierra de
Liena, col d'Espluca Ruego ; en VTT : circuit Espierba, La Estiva, Las Coronetas, Chisagües, Bielsa.

    10 - Topos de randonnées, par Patrice Bonnefoy


                    http://patrice.bonnefoy.free.fr
   Parmi les randonnées mentionnées dans les Hautes-Pyrénées : pic de l'Aiguillette et cirque de Barrosa, en 7 photos
commentées.
                                                                             Haut de page
   

    11 - Campan et les Pyrénées, par Dumousseau


                    http://nezumi.dumousseau.free.fr                                                       
    Dans les "Fiches pratiques, randonnées" : le pic de Port Vieux, de l'entrée nord du tunnel d'Aragnouet-Bielsa, le col
2370 m et le col de Port Vieux, avec un extrait de la carte IGN 1/25000 ; descente par le port de Bielsa, ou sur La Géla
par le Port Vieux ou Barroude (le même itinéraire de montée est donné comme course de ski de randonnée, mais avec des
passages délicats).
   A noter une fiche de toponymie.

    12 - Topos de randonnées.


                       http://members.tripod.com/Eric_V
   Parmi les randonnées décrites : le beau circuit par la vallée de La Géla, le Port Vieux, les pics de Port Vieux et
Barrosa, Barroude, vallée de La Géla, avec peu de texte mais beaucoup de photos. Est signalé aussi le circuit : Piau-
Engaly, Aiguillous, col de La Géla, pic de La Géla, Hourquette de Chermentas, Piau-Engaly.

    13 - Toutes les Pyrénées sur


http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens

                                                                                      internet.     (en espagnol)


                    http://www.pirineos.com                      
   Dans "Rutas, Excursiones y Barrancos" est décrit l'itinéraire :Barrosa, lacs de Barroude, à partir de L'Hôpital de Parzan,
par le cirque de Barrosa et le port de Barroude.

    14 - Guide de randonnées.


                           http://www.pyrenees-team.com/pteam
   Site trés riche, avec des pages de topos (47, sur des courses classiques, mais trés complets), des pages consacrées à
divers sujets : les pyrénéistes (dont Schrader et les frères Cadier), le pic du midi, l'ours, la liste des 3000, les refuges, les
stations de ski, le matériel, actualités, adresses, forums, cartes, etc..; et trés nombreuses photos (1000).

                                                                                Haut de page      

    15 - Le monde des Pyrénées.


                      http://www.pyrenees-pireneus.com
    Site portant bien son titre: Informations de toutes sortes sur les Pyrénées, dans tous les domaines (la pratique de la
montagne, mais aussi des domaines comme la toponymie, la gastronomie, la bibliographie, etc...) avec en particulier un
peu d'histoire et beaucoup de géologie (voir la rubrique Un peu d'histoire, puis Autres histoires, puis Histoire géologique).

  16 - L'Ariège.                            
                    http://www.ariege.com/geologie
   Ce site contient des renseignements de tous ordres sur l'Ariège, y compris une page sur la géologie des Pyrénées.

    17 - La vallée du Moudang.


                    http://le.moudang.pagesperso-orange.fr
   Beau site apportant des renseignements trés précis, avec schémas, cartes et photos, sur le câble aérien Hôpital de
Parzan-Pont du Moudang, mais aussi des informations intéressantes sur (entre autres) l'histoire, la flore, la faune et (dans
une page remarquable) les granges de cette belle vallée, branche de la haute vallée d'Aure. Ce site vient (juin 2007) d'être

http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
élargi à la vallée voisine de Rioumajou, aux villages de St-Lary et Soulan, et aux moulins du canton de Vielle-Aure au
XIX siècle.

    18 - Le moulin de la Mousquère.


                 http://moulindelamousquere.pagesperso-orange.fr
   Site trés intéressant consacré à un moulin à eau médiéval, prés de St-Lary, dans le val de Mousquère (qui borde la
vallée d'Aure), sur la route du col d'Azet, entre Sailhan et Estensan, mais aussi au patrimoine culturel, ainsi qu'à l'histoire,
de la haute vallée d'Aure et (prochainement) du haut Sobrarbe.

                                                                                Haut de page

    19 - La revue "Pyrénées".


                     http://www.revue-pyrenees.com
   Site de la revue des "Amis du musée pyrénéen de Lourdes" ; " plus d'un siècle de vie pyrénéenne" : en 1950 elle a pris
le relais du Bulletin Pyrénéen né en 1896 ; son champ d'intérêt va de la pratique du pyrénéisme à la littérature en passant
par différentes disciplines, l'analyse naturaliste, l'évocation historique, l'expression esthétique, l'étude de civilisation, etc...

    20 - Le guide Web des Pyrénées.


                     http://www.lespyrenees.net
   Mine d'informations de tous ordres sur la chaîne des Pyrénées.

    21 - Les pyrénées aragonaises.   (en espagnol)


                     http://www.pirineodigital.com
   Un site idéal pour cnnaître les Pyrénées aragonaises de manière approfondie.

    22 - Récit d'une traversée des Pyrénées via la HRP.


http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens

                      http://perso.wanadoo.fr/a-pyrenean-story/hrp.htm
   Récit d'une traversée des Pyrénées par deux montagnards d'âge moyen lourdement chargés, sobre, bien écrit, avec un
brin d'humour et de poésie, tout en étant riche en renseignements, avec cartes, profils, belles photos. Dans la rubrique De
Gavarnie à Luchon voir les étapes 20 et 21, où l'itinéraire passe par les cirques de Barroude et de Barrosa.

                                                                             Haut de page

    23 - "Mes randonnées" dans les Pyrénées.


                  http://mes.pyrenees .free.fr
   Site de Pierre Le Blanc ; nombreux topos (avec photos) de courses dans les Pyrénées, dont certaines originales,
notamment La Munia directement par le fond du cirque de Barrosa, au cours d'un circuit passant ensuite par le cirque de
Troumouse, le col de La Sède, la hourquette de Chermentas et le port de Barroude; et une autre au pic de Port Vieux par
la vallée de La Géla, directement.
  

   24 - Site de l'association de géologie Geolval.


                       http://www.geolval.fr
   L'association Geolval, "à la découverte géologique des Pyrénées", dont le siège est à Morlaas dans les Pyrénées-
Atlantiques, initie à la géologie et organise des excursions géologiques dont les compte-rendus sont illustrés par de
nombreuses photos et par des documents relatifs à la géologie du lieu visité. Le site contient un ABC de géologie.
  

   25 - Balades dans les Pyrénées centrales.


                  http://gerard.jouvin.free.fr
  Nombreuses balades vers des cols, des lacs, ou des cirques des Pyrénées centrales, décrites avec précision, illustrées de
belles photos, dont une balade au col de La Géla, avec des photos du balcon de Barroude et du pic de Port Vieux.
   

26 - Randonnées dans les Pyrénées


                                                      et sur l'Ile de La Réunion
                       http://bernard.bohn.pagesperso-orange.fr
  Plus de 90 itinéraires de randonnées, décrits avec précision, pour atteindre des sommets, des lacs, des refuges (dont celui
de Barroude), des cirques et autres sites pyrénéens, avec de belles photos et de nombreux liens.

http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
                                                             

    27 - Pyrénéisme: photographies des Pyrénées,


                                                   Panoramiques
                       http://www.pyreneisme.org/index.htm
   Randonnées et ascensions dans les Pyrénées en photos, et surtout de vastes panoramas, à 360°, dont un pris du sommet
du pic Barrosa, face au cirque de Barrosa.

                                                                           Haut de page

    28 - Le Béryl : club de géologie de Tournefeuille


                   http.//www.geologie-tournefeuille.com
   Club de personnes intérssées par la géologie, spécialement la minéralogie, la microminéralogie et la paléontologie,
organisant des expositions, des bourses d'échange, des conférences, des sorties sur le terrain, et possédant une
bibliothèque, et du matériel pour l'étude des minéraux. Dans le site : nombreuses photos, liens pour d'autres sites ou des
travaux géologiques.

    29 - Actualité et conseils pour la pêche


                        http://peche-en-corse.discutfree.com
   Site convivial (forum) destiné aux amis pêcheurs, consacré à la pêche en général (et pas seulement en Corse) et à la
défense de l'environnement, agrémenté d'une belle chanson corse, apportant de nombreuses informations sur la pêche et
les poissons, et incluant de nombreux liens pour d'autres sites (cliquer sur "Adresses utiles") traitant du même sujet.
      

    30 - La pêche dans les Hautes-Pyrénées


                    http://www.pyrenepeche.org
   Site consacré à la peche en général et dans les Hautes-Pyrénées en particulier, avec informations et photos (nombreuses)
sur le matériel et les techniques, les lacs et les rivières, des randonnées, et un forum.

http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens

    31 - Tout sur les Pyrénées


                        http://www.pyrenees-passion.info
   Site donnant toutes sortes d'informations concernant les Pyrénées : activités (randonnées, alpinisme, VTT, etc...), livres,
histoire du pyrénéisme, topos, sites insolites, hébergement, conseils pour y randonner, y loger, etc.. C'est le site de Philippe
Barrère, accompagnateur en montagne (ajouter 'aem.php' à l'adresse) bon connaisseur, entre autres, de la région de
Barroude.

    32 - L'alpinisme en général


                          http://alpinisme.camptocamp.com/index.html
   Site interactif où les adeptes d'alpinisme peuvent partager des idées d'itinéraires originaux et des informations récentes
sur les conditions en montagne. Il offre les services suivants : forums de discussion, articles, répertoires, services, albums
de photos, liens, outils.

    33 - Route géologique transpyrénéenne


                             http://routetranspyreneenne.com           (en français et en espagnol)
   A l'aide de multiples dessins commentés, ce site fait une description géologique trés instructive de la traversée des
Pyrénées entre la vallée d'Aspe et le haut Aragon par le col du Somport. Mais il apporte beaucoup d'informations sur la
géologie des Pyrénées en général. On rêve d'un traitement analogue d'une traversée entre la vallée d'Aure et la vallée du
rio Cinca.

    34 - Rando-marche
                        http://www.rando-marche.fr
Ce site, esthétique et facile à consulter, présente, de manière complète et précise, des itinéraires sur l'ensemble du massif
pyrénéen. Il offre la possibilité de choisir sa randonnée en fonction de divers critères (dénivelé, durée, région...). On y
trouve aussi une galerie de photos classées par thèmes.

    35 - Le rendez-vous des voyageurs


                              http://www.connaiss.com
http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
   Les amoureux des Pyrénées sont souvent de grands voyageurs (comme Henry Russell dans sa jeunesse). Ce site est celui
d'une association, "Connaissance et communication", qui a pour but d'attiser la passion du voyage dans un lieu
toulousain (12, rue Mercadier, dans la quartier de la Colombette) où des voyageurs se donnent rendez-vous pour, tous les
mardis et jeudis, partager des carnets de voyages et des images lors de soirées projection-discussion. On y partage aussi
informations (on en trouve déja beaucoup dans le site), tuyaux et anecdotes, lors de repas "Cuisine du monde", et on peut
y exposer ses photos.

    36 -   L'astrolabe
                              http://astrolabe-asso.org
   Site de voyageurs, qui sont aussi des montagnards, des cyclistes, des photographes et des artistes. Ils y présentent leurs
carnets de voyages ou de randonnées (dont une dans le cirque de Barrosa), illustrées de leurs photos ou de leurs peintures,
ainsi que leurs galeries de photos (dont celles d'un des membres de cette association, Olivier Guix, dans laquelle on peut
voir les photos du cirque de Barrosa qui figurent dans une page du présent site, et celles d'une traversée des Pyrénées à
VTT).

    37 -   La géomorphologie des Pyrénées


                            http://geopyrenees.free.fr
   Site apportant d'intéressantes informations, trés bien illustrées par des photos commentées, principalement sur les
paysages glaciaires et péri-glaciaires, et sur les (peu connus mais nombreux) glaciers rocheux des Pyrénées. On y trouve
aussi, entre autres, des panoramas, des photos de paysages karstiques, une bibliographie.

    38 - Itinéraires de montagne


                       http://wns.free.fr/index.php
Site de Thierry Wisniewski contenant essentiellement de nombreux topos d'itinéraires de montagne accompagnés
d'informations précises, de photos et de cartes simples mais détaiillant et localisant les difficultés (voir en particulier ceux
du pic de Bataillance en circuit passant par la vallée de La Géla, et du pic Garlitz, proche du cirque de Barrosa), mais
aussi de nombreuses photos d'animaux (associées à des renseignements précis) et de fleurs.

    39 -   La vallée d'Aure


                       http://montagne-pyrenees.info
   Blog de Philippe Villette consacré essentiellement à la vallée d'Aure (et un peu aux vallées voisines), contenant
beaucoup d'informations sur la vie de cette vallée, aujourd'hui et dans le passé, ainsi que de nombreuses et belles photos.
http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens

    40 - Le site de Eric Visentin


                       http://h.visentin.free.fr
  Site en français et en anglais contenant de nombreux comptes rendus de courses en montagne, à base de cartes et de
photos commentées, nombreuses, prises principalement dans les Pyrénées (en particulier : pics de Port Vieux, de Barrosa,
de Garlitz, des Aiguillous, et les lacs de La Munia), mais aussi dans des montagnes d'Europe, de l'Ecosse aux Alpes
slovènes et françaises, en passant par le Massif Central. Comptes rendus de voyages également, des Iles britanniques au
sud-ouest de la France.
   Actuellement (2011) Eric Visentin se consacre beaucoup plus au site SummitPost, sorte de Wikipedia de la montagne,
en anglais, où il a posté une page (avec de nombreuses photos) sur le cirque de Barrosa, consultable en cliquant ici.

    41 - Les topos Pyrénées par Mariano


                       http://www.topopyrenees.com
   Site de Mariano de Gracia, de Pau, offrant des topos de plus de 150 randonnées dans les Pyrénées, à pied ou en
raquettes, contenus dans les légendes de nombreuses et belles photos en grand format (pas loin de 20000 en tout),
associées à des cartes en relief et IGN au 1/25000, un profil, une trace Gps téléchargeable, et des panoramas à 360°. Le
montagnard trouvera aussi dans ce site diverses informations : météo montagne, refuges, préparation des randonnées,
secours en montagne, Pyrénées en 3D par Google maps et Earth.
   Un topo décrit un circuit à partir de la vallée de La Géla passant par les pics Barrosa et de Port Vieux.

     42 - Site photographique de Jean-François Lairez


                              http://www.jflairez.fr /index1.php
    Site d'un photographe amateur où on peut admirer de nombreuses photos des Pyrénées, très belles et de qualité
irréprochable, dont certaines du pic de La Géla, de la muraille de Barroude et du cirque de Troumouse.

     43 -   Site du Géoparc de Sobrarbe

http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
                               http://www.parquepirineos.com
   Le territoire de la communauté de communes (Comarca) de Sobrarbe a été inclus dans le réseau européen des
géoparcs par l'UNESCO en 2006, ces géoparcs étant des territoires dont le patrimoine géologique, en raison de sa
richesse, mérite d'être étudié, mis en valeur, préservé, et porté à la connaissance du public par le développement du
géotourisme. Ce géoparc pyrénéen est géré, via un organisme autonome, par la Comarca du Sobrarbe dont le siège est à
Boltaña. Entre autres activités il organise, tous les ans au mois d'octobre, un "Séminaire" consacré à un sujet particulier (la
tectonique des plaques et la formation des Pyrénées en 2011 : voir la page GEOLOGIE , note 3). Pour s'informer sur la
géologie de la région, on peut visiter l'"Espace du Géoparc" dans la tour sud du château médiéval d'Aïnsa, Plaza del
Castillo (se renseigner en téléphonant au 00 34 974 500 614 ou par e-mail à l'adresse info@geoparquepirineos.com), et
consulter ce site, notamment les rubriques "Geologia del geoparque" et "Descubre el geoparque".

     44 - Site du Comité Départemental de Randonnée Pédestre des


                                                                      Hautes-Pyrénées                    
                           http://hautes-pyrenees-rando.com/
    Pour tout savoir sur les sentiers de Grande Randonnée (GR, GRP, PR) et les chemins de Saint-Jacques de Compostelle
dans le département des Hautes-Pyrénées : notamment les itinéraires, des cartes, la liste de topo-guides édités, les
hébergements, des photos, des informations pratques, etc.. Des liaisons transfrontalières entre GR 10 et GR 11 sont
prévues, en particulier une entre la chapelle des Templiers et la vallée du rio Barrosa par la vallée de La Gela, le port de
Barroude et le cirque de Barrosa.

    45 -   Site du Centre d'études et de documentation d'Aure et Sobrarbe


                            http://www.aure-sobrarbe.net
   Le CEDAS est un centre culturel franco-espagnol, inauguré en 2005, qui a deux sièges, sur les deux versants des
Pyrénées, l'un à Abizanda, dans la comarca (ou contrée) de Sobrarbe (Province de Ainsa), l'autre à Ancizan, dans la vallée
d'Aure (Hautes-Pyrénées). Il recueille et porte à la connaissance du public toutes sortes d'informations (par livres, articles,
photos, documents, expositions, films, etc.) ayant trait au Sobrarbe et aux vallées d'Aure et de Louron, afin de sauvegarder
et promouvoir la culture unitaire des deux versants.
   

http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens

    46 - Blog pour les randonneurs des Pyrénées


                              http://www.balade-rando-pyrenees.com
   Blog apportant des informations sur les Pyrénées dand toutes sortes de domaines : la randonnée, l'hébergement, les
adresses utiles, différents dossiers, le bivouac, les livres, les stations de ski, etc..

     47 - Blog de Max Carladous


                              http://www.unmaxdepyrenees.fr (ou : http://unmaxdepyrenees.jimdo.com)
   Blog contenant beaucoup de photos de randonnées pédestres, ou à VTT, vélo de route, principalement dans les
Pyrénées, avec des traces GPS, des topos, et des informations : légendes des Pyrénées, flore, faune. On y trouvera en
particulier des albums sur le chemin des mines du cirque de Barrosa (2009) et le pic Robiñera (2009 et 2 juillet 2012).

     48 -   Les Amis des Sciences de la nature


                            http://asnat.mp.free.fr/index.php
   Association tarnaise dont la vocation est de contribuer, pas seulement dans le Tarn, à l'inventaire, l'étude, la promotion et
la sauvegarde du patrimoine des sciences naturelles, principalement dans les domaines de la géologie, l'entomologie et la
botanique. On y trouve en particulier, en documents pdf à télécharger, d'instructifs livrets guides d'excursions géologiques
réalisées dans la région du cirque de Barrosa : Structure de la nappe de Gavarnie (Pages géologie), et De la vallée de
Saux au bassin de Ainsa (page Programme 2013).

     49 -   Site de Philippe Villette


                            http://www.montagne-pyrenees.info
  Dans ce site, ou blog, Philippe Villette, excellent photographe, expose ses albums de photos, souvent commentés,
principalement de la vallée d'Aure dont il est un habitant, mais aussi des montagnes environnantes, et de bien d'autres
vallées des Pyrénées. Il y a rassemblé de nombreux liens pour des sites web consacrés à la vallée d'Aure et aux vallées
voisines.

     50 - Site scoop-it consacré à la vallée d'Aure


http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
                            http://www.scoop.it/vallee-d-aure
    Plateforme en ligne sur laquelle Philippe Villette collecte, sélectionne et commente, au jour le jour, des informations
intéressantes et de toutes sortes, concernant essentiellement la vie de la vallée d'Aure, mais aussi celle des vallées
voisines, avec, pour chacune, un lien permettant d'accéder aux sites où ces information sont développées.

        Sur l'internet on peut aussi consulter, dans WIKIPEDIA, un article consacré au "Cirque de Barrosa",
résumé du présent site, par l'auteur de celui-ci, qui est aussi l'auteur d'un autre article consacré à la "Vallée de La Gela".

                                         
                                                                                  Haut de page

                       

BILIOGRAPHIIE (ouvrages et revues utilisés pour la réalisation de ce site, sauf les topo-guides, qui sont cités dans les
topos des courses ; pour une liste portant sur l'ensemble des Pyrénées, on consultera avec profit celle, complète et bien
présentée, du site de Philippe Queinnec) :

Ouvrages :
  
- ARLAUD (Jean), Carnets de Jean Arlaud, recueillis et publiés par Jean Prunet.
  - AUDOUBERT (Louis), Hubert ODIER, Lacs des Pyrénées, 100 itinéraires de randonnées, Milan, 1991.
  - de BELLEFON (Patrice), Les Pyrénées, les 100 plus belles courses et randonnées, Denoël,1976.
  - de BELLEFON (Patrice), CLIN (Michel), BALCELLS ROCAMORA (Enrique), LE NAIL (Jean-François), Tres
serols - Mont-Perdu, Patrimoine mondial de l'UNESCO (beau livre incluant une étude géologique complète du massif
calcaire et de la nappe de Gavarnie, avec une carte parlante : voir la page introduisant le chapitre Géologie).
  - BELMONTE RIBAS (Anchel),
      . Guia geologica del pirineo, édition Editorial Pirineo, 2003 (espagnol) ;
      . El paisaje altoaragones. Una aproximacion desde la geologia, Cuadernos Altoaragoneses de trabajo 26, Instituto de
Estudios Altoaragoneses, Diputacion de Huesca, 2005 (espagnol).
- BERALDI (Henri), Cent ans aux Pyrénées, Librairie des Pyrénées & de Gascogne, 2003.
  - BIXEL F., CLIN M., LUCAS C., MAJESTE-MENJOULAS C., MIROUSE R., ROGER P., Pyrénées : 500 millions
d'années. Itinéraires géologiques dans le parc national des Pyrénées, Parc National des Pyrénées Occidentales et BRGM,
http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
1983.
  - BOILLOT (Gilbert), HUCHON (Philippe) et LAGABRIELLE (Yves), Introduction à la géologie, La dynamique de la
lithosphère, Dunod, 3e édition, 2003.
  - BOURNETON (Alain), Horizons pyrénéens, Glénat, 2002.
- BRIET (Lucien),
   . Un viaje a Bielsa en 1902, Ayuntamiento de Bielsa, s.d. (espagnol et français).
    . Bellezas del Alto Aragon, Diputacion de Huesca, 2003 (espagnol).
- BRIVES (Annie), Pyrénées sans frontière, Cairn, 2000.
  - BUISAN (Georges), Des cabanes et des hommes, Vie pastorale dans les Pyrénées, Cairn, 2000.
  - Les cinq frères CADIER, Au pays des isards, Les Amis du Livre Pyrénéen, 1968, 1ère partie : De l'Aneto à La Munia,
p.59-61 (il en existe une réédition : CADIER, Au pays des isards, Monhélios, 10e journée, Munia, p.57-61).
  - CANEROT (Joseph), Les Pyrénées (Histoire géologique et Itinéraires de découverte), Atlantica et BRGM éditions,
2008.
  - CLIN (Michel) ,
     . La dérive des continents réhabilitée et la formation des Pyrénées, conférence prononcée devant l'Académie des
Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse le 3 décembre 1989 ;
     . Ce pic en avant-scène..., Pyrénées, n° 196, 4-1998, p. 5-14.
- Collectif : Itinéraires géologiques dans les Pyrénées, Ressources pédagogiques régionales n° 8, Centre régional de
documentation pédagogique de Toulouse.
  - Collectif : Rapports historiques de la vallée de Bielsa avec la France, édité
par la mairie de Bielsa et le musée ethnologique municipal de Bielsa, 1997 (avec
notamment, par Philippe VIVEZ : Les richesses oubliées de Parzan.
Exploitation du plomb argentifère de la fin du XIXe siècle au début du XXe,
p.147).
  - DALZIN (Claire), A travers le Haut-Aragon dans les pas de Lucien
Briet,1902-1911, Cairn, 2007 (voir la page consacrée à l'histoire du chemin des
mines).
  - DUBOIS(Claude),
     . "Industrie et circulation transpyrénéenne à la fin du XIXe et au début du
XXe siècle", Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les
Pyrénées (XIIe - XIXe siècle), 7e Cours d'Histoire d'Andorra, vol.1, CNRS-
Université du Mirail, 2003, pp.275-286.
     . L'industrie minière du zinc en France, mi XIXe à mi XXe siècles. Le cas des
mines de Sentein (Pyrénées ariégeoises). Thèse de doctorat d'histoire des
techniques, Paris I Sorbonne, 2004.
  - FLOC'H J.-P., Le métamorphisme général, Caractères et processus fondamentaux, CRDP de Limoges.
- FOLLET( Etienne) et MENDIETA (Santiago), Pyrénées aragonaises, Glénat, 2001.
  - GALICIA (André), Le Haut Aragon vu par Lucien Briet, Ibos, 1986 (édition bilingue, en français et espagno)l.
  - GUERRERO (Joaquim), Sobrarbe, Ordesa y Monte Perdido, Albada y Agencio Ambiental Ibon.
  - MAJESTE-MENJOULAS C., Evolution alpine d'un segment de chaîne varisque : nappe de Gavarnie, chevauchement
Cinq-Monts-Gentianes (Pyrénées centrales et Occidentales), thèse présentée à l'Université Paul Sabatier de Toulouse,
http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
1879.
  - MAJESTE-MENJOULAS C., DEBON F., BARRERE P., Carte géologique de la France à 1/50000, Gavarnie, éditions
du BRGM.
  - MARTHALER (Michel), Le Cervin est-il africain ? Une histoire géologique entre Alpes et notre planète, éditions
L.E.P. Loisirs et Pédagogie S. A., Lausanne 2001, 3e édition.
  - MATTAUER (Maurice),
     . Monts et merveilles, Hermann, 1989 ;
     . Ce que disent les pierres, Bibliothèque Pour la Science, 1998.
- MERLE (Olivier), Nappes et chevauchements, Masson, 1994.
  - MIROUSE (Raymond),
     . Pyrénées centrales franco-espagnoles, Collection des guides géologiques régionaux, Masson, 1992.
     . Découverte géologiques des Pyrénées occidentales, édition du BRGM et Elf Aquitaine, 1988.
- MIROUSE R. et BARRERE P., Carte géologique de la France à 1/50000, Vielle-Aure, éditions du BRGM.
  - MIROUSE (Raymond), LUCAS (Claude) et RIOS (Luis Maria), Coupe géologique pédestre nord-sud dans les
Pyrénées centrales, 26e congrès géologique international, Pau 7 juillet 1980, p. 117-156.
  - PETITEAU (Frantz-E.), Autrefois en vallée d'Aure, Alan Sutton, 2005.
  - POUJADE (Partice), Le voisin et le migrant, Hommes et circulations dans les Pyrénées modernes (XVIe-XIXe siècle),
Presses universitaires de Rennes, 2011.
  - RATIO (Raymond), Ski randonnées II, Hautes-Pyrénées, Haut-Aragon, Atlantica, 2001, p.173 (port de Barrosa), et
p.176 (pic de Comodoto).
  - Jean et Pierre Ravier 60 ans de pyrénéisme, textes Jean-François Labourie et Rainier Munsch, photographies et
légendes Jean et Pierre Ravier, éditions du Pin à Crochets, 2006 (voir la page consacrée aux escalades).
  - RICO (Christian), Pyrénées romaines, essai sur un pays de frontière (IIIe siècle av. J.-C. - IVe siècle ap. J.-C.), 1997,
Bibliothèque de la Casa de Vélasquez ;
- RITTER (Jean),
     . Ossau, Cotiella, et autres pics. Une histoire géologique des Pyrénées, ESPER, Annales pyrénéennes, 1988 ;
     . Le pyrénéisme avec Henry Russell et Bertrand de Lassus, Louveciennes, 2001.
  - RODDAZ (Bernard), Le prolongement oriental de la nappe de Gavarnie et son substratum entre Barroude et Le
Moudang, thèse présentée à l'Université Paul Sabatier de Toulouse, 1977.
  - RUSSELL (Comte Henry), Souvenirs d'un Montagnard, 1908, réédition Slatkine, 1979.
  - SCHRADER (Franz), Pyrénées, tome I (Courses et ascensions), Privat-Didier, 1936, p.155-175.
- SEBASTIEN (Michel), Sommets pyrénéens, Denoël, 1983, p. 72 (n° 23, La Robiñera).
  - SOULET (Jean-François),
     . La vie dans les Pyrénées du XVIe au XVIIe siècle, éditions Cairn (collection La vie au quotidien), 2006 ;
     . Les Pyrénées au XIXe siècle, éditions Eché, 1987
  - VIDAL (Jean-Bernard), Si Aragnouet m'était conté, des origines à 1939, éditions Cairn, 2011

  Revues :

- BILLON (Pierre), Le Robiñera, Revue Pyrénéenne, n°13, mars 1981, p. 9.


  - BREUIL (Marc), Ski...La Vallée de Chisagües, Revue Pyrénéenne, n°92, 4/2000, p.16.
http://cirquedebarrosa.free.fr/Liens.htm[14/06/2016 18:49:17]
Liens
  - BRIET (Lucien), Autour du Mont Perdu, La Géla et le cirque de Barrosa, Explorations pyrénéennes, Bulletin de la
Société Ramond, 1er trimestre 1902, p. 23-36 et 2e trimestre 1902, p. 71-86.
  - CARRIERE (Pierre), Le "Camino Barrosa", Pyrénées, n° 221, 1-
2005, p. 57-65 (1ère partie), et n° 222, 2-2005, p. 183-194 (2ème
partie)(il s'agit d'un résumé de ce site, par le même auteur).
  - JOLFRE (Jacques), Le pic de Comodoto (et, dans les fiches pratiques
[les refuges]: Barroude, Hautes Pyr&nées), Respyr, n° 20, p.34 et 63.
  - LABORDERIE (Miche), Découverte...V.T.T. et mines de plomb
argentifère, Revue Pyrénéenne, n°92, 4/2000, p.24.
  - MENDIETA (Santiago), Cirque de Barrosa, Pyrénées Magazine, n°
89, septembre-octobre 2003 (Les plus belles randonnées dans les
grands cirques), p. 38.
  - RAVIER (Pierre), Vieux pays, courses nouvelles...1981-1983, Revue
pyrénéenne, n°27, septembre 1984, p. 6.
  - RAYNAUD (Gérard), Un nouveau riche, Revue Pyrénéenne, n°40,
décembre 1987, p.4.
  - Docteur VERDUN, Quelques courses dans le Nord de L'Aragon, Annuaire du Club Alpin Français, 1902, p. 216.
  - VIVEZ (Philippe) (l'auteur de ce site a beaucoup utilisé ces trois articles pour ce qui concerne les mines) :
    . Les sentiers du fer et de l'argent dans les hautes vallées d'Aure et du Cinca, Revue Pyrénéenne, n° 94, 2/2001, p.19 ;
    . Le mythe des mines pyrénéennes, Eldorado ou descente aux enfers, Pyrénées, n° 199, 1999, p. 273 ;
    . Argent, plomb et fer dans les vallées de Bielsa et Chistau : chronologie des activités minières et métallurgiques de la
protohistoire à nos jours, 2008 (à paraître).
  
  
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        - Situation, cartes
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   > FRANZ SCHRADER


         - La découverte du cirque par Schrader
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         - La visite du cirque par d'autres pionniers du pyrénéisme

    > VUE D'ENSEMBLE (page introduisant les pages suivantes et leur donnant accès) :
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               > Trois photos

  
   > GEOLOGIE (page introduisant les pages suivantes et leur donnant accès) :
                             > anciens glaciers du cirque
                                    > exemple d'explication d'un paysage par la présence de lherzolite
                                                > résumé de la géologie du cirque et de la région
               > Chronologie géologique et légende des figures
           > Formation des Pyrénées : (page introduisant les 2 pages suivantes et leur donnant accès)
                                   > 1. Tectonique des plaques et formation des montagnes
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                                   > 2. Application de ces données aux Pyrénées
           > La nappe de charriage
                                   > coupes géologiques
                                                             > plis dans le massif du Mont-Perdu
                                              > conséquences du charriage sur les roches
             > Les roches du cirque
                                   > L'ampélite
           > Parcours géologiques
                                   > géologie de la sierra de Liena
               

  
   > LE CHEMIN DES MINES (page introduisant les pages suivantes et leur donnant accès) :
           > Les mines du pic Liena
                       - Les mines et les minerais    
                                      > mines du pic Liena (dessin)
                                             > histoire des mines de la région (vallées de Bielsa, de Gistain, d'Aure et massif de la Punta Suelsa)
                       - Les installations minières de l'Hôpital de Parzan
                             . l'ancien "hôpital"
                             . les installations minières entre 1910 et 1928, et aujourd'hui  
                                     > dessins et photos
                       - Les câbles aériens pour le transport du minerai  
                                     > mécanisme de fixation des bennes sur le câble (photos et schéma)
                                     > projet de câble entre le pic Liena et Pierrefitte (en 1900)
                       - Le chemin des mines à travers le cirque, entre le pic Liena et la France, avant 1910
           > La géologie de la corniche du cirque (coupes, schéma, carte)
           > Description géologique du chemin, entre les mines du pic Liena et le port de Barroude
                                     > le chemin dans la falaise nord (schéma et photos)
           > Histoire du chemin
                                     > carte de Roussel (XVIIIe siècle)
                                     > un récit et des photos de Lucien Briet (qui a traverseé une partie du cirque en 1897)
                                            > localisation des photos
                                     > le chemin du port de Plan (un autre chemin, transfrontalier, à l'est du cirque de Barrosa)
                                            > le port du Plan : histoire
           > Le chemin sur le versant français, dans la vallée de La Géla
                                     > photo panoramique
                                     > parcours en photos (carte donnant accés à des pages de photos)
                                     > carte (du nord du cirque et de la vallée de La Géla)
                                     > la "bolsa de Bielsa" (poche de résistance pendant la guerre d'Espagne)

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   > COURSES (page introduisant les pages suivantes et leur donnant accès) :
            contenant en note une digression sur les corniches du Causse Méjean, avec des liens pour 3 pages : carte, légende et photos.
                              > escalades dans le cirque
                                                  > idées de combinaisons d'itinéraires
              > Pic Barrosa
                      1- par le cirque et le port de Barroude
                                      > carte, avec accés à des pages de photos, de la haute vallée du rio Barrosa
                             2- à skis de randonnée
                      3- par les mines de Mallo Ruego
           > Pic de La Munia
                     1- par le cirque et le col de Robiñera
                                      > itinéraires pour monter du fond du cirque au chemin des mines et aux pics de La Munia et de Robiñera
                      2- par l'arête est du pic de Troumouse
           > Pic de Robiñera
                      1- par le cirque et la face est
                      2- par la vallée de Chisagües et l'arête sud-est
           > Pic Liena, et traversée du cirque par le chemin des mines (donnant accès à des pages de photos racontant cette traversée en images)
                                     > carte pour l'ascension du pic Liena et la traversée du cirque, avec profil de la course
                                                 > une traversée du cirque racontée en photos

   > PHOTOS : page donnant directement accès à des pages de photos (commentées),
                                            du cirque de Barrosa et des régions voisines,
                                            dont certaines de Lucien Briet et de Jean Bepmale.

   > LIENS, et BIBLIOGRAPHIE

   > INDEX ALPHABETIQUE

   > LE SITE : son auteur, sa justification, le contact avec l'auteur, remerciements.

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                INDEX ALPHABETIQUE


  A
  - accés au cirque de Barrosa : - page : Situation et accés
  - ampélites : - pages : . Roches du cirque
                                    . Parcours géologiques
                                    . L'ampélite
                        - page de photos : Le calcaire crétacé
  - Aubrac : voir Ténarèse
  B
  - vallée de Badet : - page de photos : La vallée de Badet
- Barrosa : - cabane de Barrosa : - pages de photos : . La cabane
                                                                                        . Les abords de la cabane (sur une moraine)
                                                                                        . Le fond du cirque
                      - haute vallée du rio Barrosa : - page : Haute vallée du rio Barrosa (accés à des pages photos)
                                                                   - page de photos : Haute vallée du rio Barrosa
                      - pic Barrosa : .- page : Pic Barrosa (topos de courses : à pied, à skis de randonnée)
                                              - pages de photos : . Pic Barrosa à pied
                                                                               . Pic Barrosa à skis de randonnée
   - Barroude : - "Pichous", balcon, lacs et muraille : - pages de photos : . Le port de Barroude
                                                                                                                    . La muraille de Barroude
                                                                                                                     . Le balcon de Barroude                                                                                      
                         - port : - page : Situation et accés
                                     - pages de photos : . Le port de Barroude
                                                                      . Sous le port de Barroude
                        - refuge : - page : Situation et accés
   - Jean Bepmale : - page : Schrader
                               - page de photos : photos de Jean Bepmale
   - Bielsa : - le village : - page : Situation et accés
                   - la "Bolsa de Bielsa" : - page : La Bolsa de Bielsa
                                                       - pages de photos : . L'exode des réfugiés espagnols en photos
                                                                                        . Le grand replat de la vallée de La Géla (une photo)
                   - le port de Bielsa : page de photos : port de Bielsa
   - Bolsa de Bielsa : voir Bielsa
   - Lucien Briet : - pages : . Histoire
                                       . Lucien Briet (récit et accés aux photos)
                                       . Franz Schrader (une citation)
                                       . page PHOTOS > accès aux pages de photos contenant une photo de Lucien Briet
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                           - page de photos : circuit Lucien Briet
    - grange Brunet : voir Chisagües, la vallée
  C
    - cabanes - de Barrosa : voir Barrosa
                     - "des douaniers" (cabane de Las Pardas) : - page de photos : Un abri sous le port de Barroude
                     - du plateau de Liena (refuge de Montaruego) : - page de photos : Le promontoire et la cabane
                     - du cirque de Troumouse : - page de photos : le pic Gerbats
    - câbles aériens : - pages : . Mines
                                          . Mécanisme de fixation des bennes sur le câble
                                             . Projet de câble aérien Liena-Gèdre
                                             . Chemin des mines sur le versant français
                                - pages de photos : . Le câble aérien
                                                                 . Station d'angle
                                                                 . Mines Luisa
    - Frères Cadier : - page : Histoire (une citation)
    - calcaire crétacé : - pages : . Roches du cirque
                                              . Légende et chronolgie
                                              . Parcours géologiques
                                   - page de photos : . Le calcaire crétacé
                                                                  . Le calcaire crétacé autochtone dans la vallée de Gavarnie
    - calcaire dévonien : - pages : . Roches du cirque
                                               . Légende et chronologie
                                      - page de photos : La muraille de Barroude
    - camino de Las Pardas ou camino Barrosa : voir chemin des mines
    - cartes : - pages : . Situation et accés (cartes situant le cirque dans les Pyrénées)
                                . Carte générale (du cirque et des vallées voisines)
                                . Vue cavalière (donnant accés aux différentes cartes contenues dans le site)
                                . Carte de Roussel ( XVIIIe siècle)
                                . page COURSES > accès à une carte imprimable indiquant les itinéraires des courses
    - cercles de pierre : - page : Haute vallée du rio Barrosa
    - chaîne hercynienne : - page : Formation des Pyrénées
    - charriage : - nappe : - page : Nappe de charriage
                                        - page de photos : La nappe de charriage dans les vallées des Nestes
                          - conséquences du charriage : - page : Conséquences du charriage dans les roches
                          - voir aussi chevauchement
    - chemin des mines (ou Camino de Las Pardas, ou Camino Barrosa) :
                - pages : . page CHEMIN DES MINES > accès aux différentes pages du chapitre Chemin des mines
                           . Falaise nord
                            . Pic de Liena
                            . Une traversée du cirque

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                            . Accés direct au chemin depuis le fond du cirque
                - page PHOTOS > accés aux pages de photos : 6 - Le chemin des mines
                                                                                                    7 - Corniche de la falaise sud
                                                                                                    8 - La partie nord du cirque
                - page de photos : . Le calcaire crétacé                                              
    - Hourquette de Chermentas : - page de photos : La Hourquette de Chermentas
    - chevauchement : - pages : . page VUE D'ENSEMBLE > accès à des pages contenant des photos de l'ensemble du cirque
                                                 . Formation des Pyrénées
                                                           (Page 1 : le processus de chevauchement en général, chevauchements célèbres hors des, et dans les Pyrénées
                                                            Page 2 : les chevauchementss dans la formation des Pyrénées centrales)
                                                 . Nappe de charriage
                                                 . Description géologique du chemin des mines
                                                 . Géologie de la corniche
                                     - voir aussi charriage
    - Chisagües : le village et la vallée : - page : Situation et accès
                                                              - pages de photos : . Vallée de Chisagües
                                                                                               . Pic de Comodoto
    - chronologie des événements géologiques : - pages : . Légende et chronologie
    - pic de Comodoto : - page de photos : Pic de Comodoto                                                                                   . Formation des Pyrénées
    - cornéenne : - pages : . Roches du cirque
                                        . Légende et chronolgie
                            - page de photos : Le calcaire crétacé
   - corniches du Causse Méjean : pages : . Photos des corniches du Causse Méjean
                                                                   . Carte du Causse Méjean
    - corniches des falaises sud et nord du cirque : voir chemin des mines
    - pic de Cotiella : page COURSES ( en bas de page, note 2, pour illustrer le ski de randonnée, un diaporama sur son ascension à ski : nouveau)
    - courses : - pages : . page COURSES > accès aux pages contenant les topos des courses
                                   . Escalades
                                   . Combinaisons d'itinéraires
                       - voir au nom du sommet
                                                                             Haut de page
  D
    - diorite (ou granodiorite) : - pages : . Roches du cirque
                                                            . Légende et chronologie
                                                - page de photos : Traversée du plateau de diorite par le chemin des mines
    - "dôme" : - pages : . Vue cavalière
                                    . Le cirque en trois photos
                                    . Parcours géologiques
                       - page de photos : Le chemin des mines sur les flancs du "dôme"
E
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    - ères géologiques : - page : Légende et chronologie.
    - escalades : voir courses
    - Espierba : Sierra : - page de photos : La sierra de Espierba (topo de balade)
   - Espluca Ruego : - col : - page : Pic Liena
                                           - page de photos : La falaise d'Espluca Ruego
                                 - pic (ou Punta) : - pages : . Pic Liena
                                                                         . Pic Robiñera (topo de course)
    - évadés de France : page : Les évadés de France
  F
    - fleurs du cirque, des vallées voisines et du port de Plan : - page de photos : Fleurs
    - fond du cirque : - page : Montée directe vers le chemin des mines
    - formation des Pyrénées : - page : Formation des Pyrénées
  G
    - galène : - pages : . Mines du pic Liena
                                 . Croquis des mines du pic Liena
                    - page de photos :  Les mines et le plomb argentifère
    - Henri Gaussen : - page de photos : Le pic Barrosa à pied (une photo)
    - cirque de Gavarnie : - page : Des plis dans le massif du Mont-Perdu
                                      - page de photos : Le calcaire crétacé autochtone dans la vallée de Gavarnie
    - La Géla : - mines : - page de photos : Les mines de La Géla
                       - la vallée : - page PHOTOS > accés aux pages de photos : 9 - Vallées de La Géla et voisines
                                         - page de photos : Vallées de La Géla et vallées voisines (où on trouve également des accès aux
                                                                    pages contenant des photos des vallées voisines)
                                              (nouveau ; extension de la station de ski de Piau-Engaly)
                       - le pic : - page de photos : La vallée de Badet
    - géologie : - pages : . GEOLOGIE > accès aux différentes pages du chapitre Géologie
                                    . Géologie de la corniche (résumé de la géologie du cirque)
                                    . Carte et coupes géologiques de la région (élargie à celle du Mont-Perdu)
                                    . Plis dans le massif du Mont-Perdu (photos et schéma)
                                    . Massif de lherzolite de Moncaup (en tant qu'exemple d'une explication du paysage par la géologie)
    - Géoportail : - page de photos : Photos aériennes
    - pic Gerbats : - page de photos : Pic Gerbats par le cirque de Troumouse
    - glaciers du cirque de Barrosa : - page : anciens glaciers du cirque de Barrosa
                                                        - pages de photos : . Les abords de la cabane de Barrosa
                                                                                         . Le port de Barroude
    - Google Earth : - page : Vue cavalière
    - granite : - pages : . Roches du cirque
                                 . Légende et chronologie
                                 . Parcours géologiques
    - grès rouge : - pages : . Roches du cirque
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                                      . Légende et chronologie
                                      . Parcours géologiques
                          - pages de photos : . Le grès rouge
                                                           . Pic Barrosa à pied
                                                           . Sous le port de Barroude
  H
    - Héas : - page : Carte de Roussel (en particulier la note 9, sur l'ancien lac d'Héas)
                   - page de photos : Circuit Briet
    - Hôpital de Parzan : - pages : . Mines du pic Liena
                                                . Installations minières de l'Hôpital de Parzan
                                      - page de photos : L'Hôpital de Parzan
    - Hôpitaux et hospices en général : pages : - Carte de Roussel (en particulier la note 6)
                                                                       - Port de Plan (en particulier la partie histoire)
    - Hourquette de Chermentas : - page de photos : La Hourquette de Chermentas

                                                                         Haut de page                      


L
    - lacs : - voir Barroude, balcon, lacs et muraille
                - page de photos : Vallée du rio Pinara
    - vallée de La Géla : pages de photos : . Le grand replat
                                                                     . Les cabanes du grand replat
                                                                     . Mines de La Géla
    - Bertrand de Lassus : voir pyrénéistes du XIXe siècle et du début du XXe
    - légende des cartes géologiques : - page : Légende et chronologie (indiquant la chronologie des événements géologiques)
    - lherzolite : page : Le mont chauve
    - Liena : - plateau : - pages : . Situation et accés
                                                . Mines du pic Liena (dessin)
                                    - pages de photos : . Le plateau de Liena
                                                                     . Le promontoire et la cabane
                                                                     . La falaise d'Espluca Ruego
                   - sierra : - page : Sierra de Liena (géologie)
                                 - pages de photos : . La sierra de Liena
                                                                  . Le versant nord
                                                                  . Les éperons du versant nord
                   - pic (course) : - pages : . Pic Liena (topo de son ascension par le chemin des mines Luisa)
                                                       . Carte de la traversée du cirque (précisant le tracé du chemin des mines Luisa)
                                           - page de photos : Chemin des mines Luisa
  M
    - minerais : page de photos : Les minerais

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    - mines : - page de photos : Les mines
                   - de Mallo Ruego : - page : Pic Barrosa (topo d'une ascension par ces mines)
                                                 - pages de photos : . Les mines de Mallo Ruego
                                                                                  . Le pic Barrosa par les mines de Mallo Ruego
                   - du pic Liena : - pages : . Mines du pic Liena
                                                        . Croquis des mines du pic Liena
                    - Luisa : - page de photos : Les mines Luisa
                    - de La Géla : - page de photos : Mines de La Géla
                    - Ruego : - page de photos : Les mines et le plomb argentifère
                   - histoire : - page : Histoire des mines (de la région du cirque de Barrosa)
     - Moncaup : voir lherzolite
     - Mont-Perdu : - page de photos : Sierra de Liena (photo du massif du Mont-Perdu vu de la sierra de Liena)
                               - pages : . Plis dans le massif du Mont-Perdu (photos)
                                           . Carte et coupes de la région
     - moraine : voir glaciers, ou Barrosa, cabane
     - pic de La Mota : - page de photos : Le plateau de Liena
     - pic de La Munia : - page : Pic de La Munia (topos de courses : par le cirque, par le pic de Troumouse)
                                    - pages de photos : . Le pic de La Munia par le cirque
                                                                     . Photos de Olivier Guix
                          (voir aussi Pic de Troumouse)
  P
     - panoramas : pages : - page VUE D'ENSEMBLE > accès aux pages contenant une photo panoramique
                                       - Photo panoramique de La Géla
     - pénéplaine hercynienne : - page : Formation des Pyrénées
     - lieu-dit Petramula : - page : Situation et accés
                                         - page de photos : Sierra de Espierba
     - photos aériennes : - page de photos : Photos aériennes de l'IGN
                                     - page : Vue cavalière (elle contient une vue de Google Earth)
     - rio Pinara : - page de photos : Vallée du rio Pinara
     - plomb argentifère : voir galène
     - port de Barroude : voir Barroude
     - port de Bielsa : - page de photos : port de Bielsa
     - port de Plan : - pages : . port de Plan
                                         . port de Plan : histoire
                             - pages de photos : . Chemin sur le versant français
                                                              . Port de Plan
                                                             . Chemin sur le versant espagnol
                                                              . Panoramas et environs
     - Port Vieux : - pages de photos : . Vallée du rio Pinara
                                                             . Exode des réfugiés espagnols lors de la bolsa de Bielsa (par le Port Vieux, en hiver)

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                                                             . Mines de la Géla
                                                             . Port Vieux
     - Pic de Port Vieux : - page : Conséquences du charriage sur les roches (cisaillement, lambeau de poussée, plissement)
                                      - pages de photos : . Pic de Port Vieux
                                                                       . Vallée du rio Pinara
                                                                      . Port Vieux
     - Punta Ruego : - page : Pic Liena (topo dans les Remarques)
     - pyrénéistes du XIXe siècle et du début du XXe : - pages : . Franz Schrader
                                                                                                   . Histoire

                                                                             Haut de page
  R
     - rio Real : voir Chisagües
     - refuges de - Barroude : voir Barroude
                          - Montaruego : - page de photos : Promontoire et cabane du plateau de Liena
     - Louis Robach : - pages : - Franz Schrader (note 4 : une photo devant les grottes Bellevue au Vignemale)
                                            - Le pic Barrosa (note 2 : à propos d'une page du guide Ledormeur)
                                - page de photos : Le pic de port Vieux (à propos d'une page du guide Soubiron)
     - pic de Robiñera : - page : Pic de Robiñera (topos de courses : par le cirque et par l'arête est)
                                   - pages de photos : . Le pic Robiñera
                                                                    . Le pic de Robiñera par le cirque
     - les roches du cirque : pages : . Roches du cirque
                                                     . Légende et chronologie
     - carte de Roussel : voir cartes
     - Henry Russell : - pages : . Franz Schrader
                                              . Histoire
                                 - pages de photos : . Abords de la cabane de Barrosa
                                                                  . Port de Barroude
S
     - vallée de Saux : - pages de photos : . Vallées de Saux (nouveau ; extension de la station de ski de Piau-Engaly)
                                                                  . Nappe de charriage dans les vallées des Nestes
     - schistes : au sens large, et cambro-ordoviciens : - pages : . Roches du cirque
                                                                                                 . Légende et chronologie
                                                                                     - page de photos : Pic Robiñera par l'arête est
     - sierra - de Liena : voir Liena
                  - Espierba : voir Espierba
     - Franz Schrader : - pages : . Franz Schrader (le montagnard : découverte du cirque de Barrosa)
                                                . Projet de câble aérien (le cartographe)
                                                . Un dessin dans le guide bleu (le dessinateur)
                                   - page de photos : Aquarelles et dessin de Schrader (l'artiste et l'écrivain)
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     - situation du cirque de Barrosa dans les Pyrénées : - page : Situation et accés
     - ski de randonnée : - pages : . page COURSES > accès aux pages contenant les topos des courses (nouveau : un diaporama sur le Cotiella à
ski)
                                                     . Pic de Barrosa
     - station de ski de Piau-Engaly, projet d'extension : page de photos : Vallées de Saux et de La Géla (nouveau)
T
     - Ténarèse : - page : port de Plan : histoire
                           - pages de photos : . Ténarèse de la Garonne à la vallée d'Aure
                                                           . La Ténarèse en vallée d'Aure  
                                                           . Une autre voie romaine (celle qui traverse l'Aubrac)              
     - traversée du cirque : - pages : . Pic Liena (topo)
                                                      . Carte de la traversée du cirque
                                                      . Une traversée du cirque racontée en photos
                                                      . Combinaisons d'itinéraires
                                          - pages de photos : . Traversée sud-nord
                                                                           . Traversée nord-sud
     - cirque de Troumouse : - pages de photos : . Circuit Briet
                                                                             . Pic Gerbats
     - pic de Troumouse : - page : Pic de la Munia (topo de l'arête est)
                                       - pages de photos : . La falaise nord du cirque
                                                                          . Port de Barroude
                                                                          . Muraille de Barroude
  V
     - voies romaines : voir Ténarèse
     - vue cavalière : - page : Vue cavalière ( accés à tous les dessins, photos, photos panoramiques, photos aériennes, et cartes du site)
     - vue d'ensemble : - page VUE D'ENSEMBLE > accès à une vue cavalière, des photos, et des photos
                                                                                                   panoramiques

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. Légende, chronologie    
. Formation des Pyr.    Médecin cardiologue actuellement retraité, montagnard depuis longtemps, je suis membre du
. Nappe de charriage club de montagne toulousain " Les cadets de Toulouse " (Groupe Henry RUSSELL) (malgré son
. Roches du cirque nom, il s'agit d'une association d'adultes) :
. Parcours géologiques
- son local se situe 15 rue Ste Anne, 31000 Toulouse (accés par la cour Ste Anne, derrière la
CHEMIN DES MINES cathédrale St Etienne)
. Mines
- le responsable en est : Alain Pozo, 234, route de Bayonne ; téléphone : 05 61 49 47 21 ; e-mail
. Corniche : géologie
. Description géolog. alain.pozo@laposte.net ;
. Histoire - l'adresse de son site internet est : www.kdtoulouse.free.fr
. Versant français     C'est dans le cadre des activités de ce club (essentiellement : la randonnée pédestre en
COURSES montagne, le ski de randonnée, et l'escalade) que j'ai réalisé la plupart de mes visites au cirque de Barrosa et aux vallées
. Barrosa voisines, les courses décrites dans ce site, et la plupart des photos qui y figurent.
. Munia
. Robiñera
. Liena, chem.des mines
    Courrier :
PHOTOS
Liens
PLAN du SITE
INDEX
Le site, courrier

                             

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                                                                 Etang dans le versant sud du Montlude.

   Pourquoi tout un site web, et copieux, consacré au seul cirque de Barrosa ?


   C'est que ce cirque n'est pas seulemnt un beau cirque de montagne. Il présente l'avantage d'attirer
l'attention sur plusieurs chapitres du passé des Pyrénées, à commencer par leur géologie.
  Pour l'auteur du site il existe ainsi 7 bonnes raisons de s'intéresser à ce cirque peu connu du versant
espagnol des Pyrénées :
  
1- Un des plus beaux des Pyrénées, ce cirque a de quoi séduire les MONTAGNARDS.
    Moins impressionnant que le cirque de Gavarnie il rivalise avec le cirque d'Estaubé et celui de Troumouse, auquel il
est adossé. Accessible par la vallée de Bielsa ou le refuge de Barroude, il offre aux montagnards un large choix
d'activités : balade sur les rives boisées d'un torrent de montagne, randonnée pédestre (dont la spectaculaire traversée du
cirque par le "chemin des mines"), randonnée avec escalade peu difficile (par exemple le pic de La Munia par l'arête est

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du pic de Troumouse : une des plus belles courses de Pyrénées), escalade difficile, ski de randonnée, cascades de glace,
canyoning (dans la gorge du rio Barrosa à hauteur de l'Hôpital de Parzan).

2- Singularité : il est traversé à mi-hauteur par les vestiges d'un extraordinaire CHEMIN MULETIER .
    Insolite et intrigant, ce "chemin des mines" reliait, à travers le cirque, le port de Barroude (donc la France) au col
d'Espluca Ruego, site remarquable où le chemin se trouve être de plain-pied avec le plateau de Liena facile d'accès. Dans
les falaises sud et nord du cirque il a été aménagé et construit sur une corniche naturelle où son parcours vertigineux
reste possible malgré sa dégradation avec le temps.

3- Or ce chemin, intimement lié à la structure GEOLOGIQUE du cirque, met en présence du mécanisme de la


formation des Pyrénées et des montagnes en général.
    Son aménagement a en effet tiré parti de l'existence dans le cirque de cette corniche naturelle située à la limite de ses
deux étages, en haut la nappe de charriage dite de Gavarnie, en bas un "socle" sur lequel elle repose par un contact
anormal. La muraille du cirque est une coupe nord-sud de ce chevauchement Le parcours du chemin fait ainsi toucher du
doigt (ou du pied) le processus de chevauchement en cause dans la formation, par collision de continents, de beaucoup
de montagnes, des Pyrénées en particulier. Il permet en outre d'observer les différentes roches du cirque : on peut parler
d'un "chemin géologique", dans un cirque de grand intérêt géologique.

4- Comme son nom l'indique ce "chemin des mines" providentiel a facilité dans le passé l'exploitation de MINES
de plomb argentifère dans les flancs du pic espagnol de Liena, proche du cirque.
    Par lui passaient les ouvriers et le matériel venant de France, et peut-être les mulets transportant le minerai vers la
France, avant que ce transport ne soit assuré, dans la première moitié du XXe siècle, par deux câbles transporteurs
aériens audacieux, dont celui, bien conservé et méritant une visite, par lequel le minerai était descendu à la laverie de
l'Hôpital de Parzan, au bord du rio Barrosa. C'est le témoin du dernier épisode de la longue et intéressante histoire
minière de la région, riche également en mines de fer, et de l'exploitation minière des Pyrénées. Le chemin a aussi été
utilisé par les habitants de la région comme chemin transfrontalier et pastoral.

5- L'" hôpital " de Parzan, aujourd'hui disparu, et le port de Barroude renvoient à l'histoire des RAPPORTS
TRANSFRONTALIERS entre les habitants de la vallée d'Aure et ceux des vallées espagnoles des rios Barrosa et
Cinqueta.
    Comme les autres hôpitaux ou hospices de la région placés au pied des ports frontaliers il servait de refuge aux
voyageurs, en particulier aux habitants de ces vallées, qui, jouissant d'une large autonomie par rapport aux pouvoirs
centraux, sont de tous temps, avant la construction des routes, passés de l'un à l'autre des deux versants, pour échanger
des ressources agro-pastorales complémentaires sous la protection d'accords, dits " lies et passeries ", librement institués
par eux. De ce point de vue l'histoire très ancienne de l'un de ces ports, le port de Plan, sur une antique voie de
franchissement des Pyrénées centrales, est particulièrement intéressante.

6- Le cirque de Barrosa ferme la vallée de Bielsa dont l'histoire est marquée par un célèbre épisode de la guerre
d'Espagne, dit "la BOLSA DE BIELSA".
    La visite du cirque incite à s'intéresser à cette résistance acharnée de l'armée républicaine à l'avancée franquiste,
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pendant le printemps de l'année 1938, d'autant plus dramatique qu'elle a contraint à l'exode vers la France de 6000 civils
espagnols, dans les neiges du mois d'avril, par le Port Vieux, très proche du cirque.

7- Il a sa place dans l'histoire du PYRENEISME français.


    "Découvert" en 1877 par Franz Schrader, le cirque de Barrosa est resté longtemps mystérieux et peu fréquenté.
Cependant il a été visité et photographié, au tournant des XIXe et XXe siècles, par Lucien Briet et Jean Bepmale, entre
autres pyrénéistes. Il a émerveillé à cette époque les fréres Cadier, et plus tard les frères Ravier.
   

   Malheureusement les documents historiques sont rares ou difficiles d'accés, et si je suis un montagnard, je ne suis ni
géologue, ni historien. J'ai donc conscience de m'être aventuré imprudemment sur des terrains que je connais mal. Je me
doute bien que ce site contient des erreurs, des simplifications abusives, ou des supputations injustifiées. Mais si je l'ai
réalisé c'est aussi dans l'espoir, justement, de recueillir auprés d'internautes plus compétents ou mieux informés, des
rectifications, des commentaires, des observations, et, en particulier, des informations supplémentaires sur ce " chemin
des mines ", s'ils en ont ou s'ils savent où en trouver, ainsi que des appréciations sur la qualité du site, pour en tenir
compte lors de mises à jour ultérieures. Je les en remercie à l'avance et leur promets une réponse.

                        

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                                                                                Paul Klee. Dans la carrière. 1913
                                                               Carrière de grès à Ostermundigen, près de Berne.

   Remerciments :
    
    Je remercie M.Philippe Vivez, passionné par l'histoire minière de la vallée de Bielsa, membre du Centro des Estudios
del Sobrarbe, de Boltaña, pour les renseignements qu'il m'a apportés oralement. J'ai beaucoup utilisé ceux contenus dans
les articles qu'il a publiés sur ce sujet (voir la bibliographie, dans la page Liens, bibliographie).
                                                        
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Les abords du port de Barroude

                   
   Photos : page de photos 8-9
    Les abords du port de Barroude

  Photos de Lucien Briet    (Musée Pyrénéen de Lourdes) : photo 4 , La partie nord du cirque de Barrosa vue du
port de Barroude.

  
       

  

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Les abords du port de Barroude

30 juillet 1897            "Le glacier et le pic de Las Louseras, vue prise au passage du port de la Géla (Passades de
Barroude)"

     Le cirque de Barrosa (du moins sa partie nord, à laquelle est sans doute réservée le nom de "Barroseta") tel que
l'ont découvert, venant de la vallée de La Géla, aprés avoir franchi le large port de Barroude (appelé par lui "port de la
Géla", ou "Passades de Barroude"), Lucien Briet et ses compagnons.
    A droite : la falaise nord, an bas de laquelle court le "chemin de la mine", à la limite de la roche très sombre
(ampélite, surmontée par la couche blanchâtre de calcaire dévonien) et (au-dessous) de la roche moins sombre
(cornéenne, revêtue d'une mince couche de calcaire crétacé). Il est coupé par les deux cascades, bien visibles. La
deuxième (à l'extrémité sud de la corniche) tombe à côté du haut d'un névé (qui interrompt le chemin, endroit qui fait
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Les abords du port de Barroude
l'objet de la photo 10), puis passe dessous : c'est là qu'est le pont de neige "mince comme du papier". On voit le chemin
se prolonger dans le pierrier en direction du sommet du "dôme" (dans le coin inférieur gauche de la photo, soutenu par
une falaise granitique).    
     En haut et à gauche, le pic Robiñera (ou de Las Louseras), et son "glacier" (à noter une zone grisâtre dans sa partie
basse qui correspond peut-être à de la glace). A droite, le sommet de La Munia est à peine visible. A noter que les
névés sont relativement importants pour un 30 juillet.

   (VOIR AUSSI la page de photos consacrée à la falaise nord du cirque de Barrosa).

                                                                                          *

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Les abords du port de Barroude

         
    Cette PHOTO en couleur a été prise le 25 août 2015, depuis le chemin du port de Barroude, au-dessous du bord du
plateau que constitue le port de Barroude. Elle est presque identique à celle de Lucien Briet, en plan plus large : c'est
donc à peu près du même endroit qu'il a prise la sienne. En haut à gauche le pic Robiñera dont le haut émerge au-
dessus de l'arête est de La Munia, et de son prolongement, le "dôme".
    L'itinéraire de la course Pic de La Munia par le cirque (n° 4) monte par les pelouses obliques qu'on voit à droite des
falaises du "dôme", puis gagne le sommet de celui-ci en empruntant momentanément le "Camino".

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Les abords du port de Barroude

          
   PHOTO prise également du chemin du port de Barroude, mais un peu plus haut et plus orientée vers le sud. On y voit
en plus, à gauche, le col d'Espluca Ruego et la falaise sud du cirque.
   A partir du replat herbeux jusqu'au port, le sud du cirque est en grande partie masqué, ou vu obliquement, aux yeux de
celui qui monte par le chemin, par l'arête est de La Munia et le "dôme" (au milieu de l'image). Or Lucien Briet n'est pas
descendu au-delà du replat pour faire une vue panoramique du cirque. Pour lui le cirque de Barrosa se limitait donc à sa
partie nord, dite "Barroseta". A l'nverse, pour Franz Schrader, qui, lorsqu'il a découvert le cirque 20 ans auparavant,
n'était pas monté assez haut dans la haute vallée du rio Barrosa pour découvrir qu'il se prolongeait par une partie nord
plus petite, le véritable cirque de Barrosa se limitait à sa partie sud. D'où, en 1902, une petite querelle entre les deux
hommes (voir à ce sujet la page de photos consacrée à l'aquarelle et aux dessins de Schrader, note 1, où il est question
de "la querelle Briet-Schrader").

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Les abords du port de Barroude

            
    Contre-jour sur la falaise nord du cirque (où on distingue le chemin des mines), à droite, et à gauche sur le "dôme"
et le pic de Robiñera (photo prise le 18 octobre 2009 : les cascades qui coupent le chemin commencent à être gelées, et
le névé de la face est du pic Robiñera est très réduit).            

                                                               Haut de page

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Les abords du port de Barroude

           
   Le pic de Troumouse, à la jonction de la falaise nord du cirque de Barrosa et de la muraille de Barroude, vu du
sentier du port de Barroude, dont on voit les abords en haut à droite.
   Remarquer le piton calcaire planté à la base de son arête est, et la trace du chemin des mines dans la base de la falaise,
à l'aplomb du sommet.

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Les abords du port de Barroude

                              
    Eric Courgeon (le gardien, avec Rozenn Olichon, de l'ancien refuge de Barroude, détuit par un incendie en octobre
2014) remontant à grands pas les derniers lacets du sentier du port de Barroude le 25 août 2015.
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Les abords du port de Barroude
    Derrière lui le pic de Troumouse vu par son arête est, et la moitié nord de la falaise nord du cirque où le tracé du
chemin des mines est bien visible à la base de la couche d'ampélite sombre.
                                                                       

                                     
   Un passage du chemin du port de Barroude : la traversée d'un couloir raide sur un imposant mur de soutènement.
   Ce chemin, qui, actuellement, se présente plutôt comme un simple sentier, avait vraisemblablement dans le passé les
dimensions d'un véritable chemin muletier, judicieusement tracé et bien construit. Il a pu servir à l'acheminement,
depuis la France, du matériel des installations minières de l'Hôpital de Parzan.
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Les abords du port de Barroude
   Attention : juste au-dessus de ce mur, dont, vu d'en haut, on ne devine pas bien la hauteur, ce couloir peut être encore,
en début de saison, encombré par un névé, sur lequel une glissade pourrait être mortelle.

  

   
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