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UE 7-6 – GEODYNAMIQUE ET TRANSFERTS


Année 2005-2006
Plan Cours FCP – Novembre 2005

Subduction océanique:
Structuration des plaques convergentes
et magmatisme associé

Introduction
Définitions :
- Subduction océanique = phénomène le plus important à la surface du globe, à l’origine de la majeure partie de
la sismicité du globe et des éruptions volcaniques (Fig 1 et 2)
- Subduction océanique (Fig 3) = transfert et recyclage de lithosphère océanique créée à la dorsale sous la marge
de l’océan ; système de plaques convergentes avec effets tectoniques et magmatique spectaculaires sur la marge ;
processus de fermeture d’un océan = 4ème stade du cycle orogénique (cycle de Wilson) avant collision des
marges et initiation de subduction continentale.
- Magmatisme : expression d’une déstabilisation de la matière solide profonde et d’une tectonique cassante au
moins dans partie supérieure de la lithosphère ; systématiquement présent, intrusif/extrusif dans/sur la croûte de
la plaque chevauchante ; différenciation et transfert de matière profonde vers la surface
Questions concernant la thématique du cours:
Structure des plaques et fonctionnement des zones de subduction océanique ?
Magmatisme associé, dynamique, composition et sources possibles
Interdépendance subduction océanique et magmatisme basique: moteur de la fusion partielle du manteau et du
comportement fragile de la croûte ?
Intérêts :
- Connaissance d’un stade-clé de la Tectonique des Plaques
- Intérêts métallogéniques
- Prévention des risques naturels (zones de subduction océanique parmi les plus peuplées du globe)

A. Caractéristiques générales des zones de subduction océanique actuelles à l’échelle du globe

- Zone de subduction océanique = zone de convergence avec plaque inférieure océanique, sous-marine, et plaque
supérieure, continentale ou océanique, émergée ou partiellement sous-marine

A1. Plaque subductante (Fig 4, 5, 6, 7 &8)


- repérée par la sismologie car zone sismiquement active (surface de Wadati-Benioff); profondeur des épicentres
augmente avec éloignement du front de subduction à l’aplomb de la plaque chevauchante
- Valeur du pendage de la plaque subductée fonction de la polarité de la subduction, indépendante de l’âge et de
la densité de la plaque subductante;
- Variations du pendage d’une même plaque avec la profondeur atteinte

Ö Asymétrie systématique entre les plaques subductées O et E

A2. Plaque chevauchante ou marge active (Fig 9, 10, 11 & 12)


a- Diversité de composition de la lithosphère de la marge chevauchante
b- Différences systématiques, fonction de la direction de pendage (ou polarité) O ou E de la subduction, dans :
* l’altitude des reliefs: relief faible sur marge O, parfois partiellement sous-marine; relief fort sur marge E,
toujours émergée
* la structure tectonique: orogène mineur à vergence simple sur marge O ; orogène majeur à double vergence sur
marge E
* la profondeur du niveau de décollement dans la croûte de la marge:
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--en base de croûte supérieure quasi exclusivement sur marge O Æ affleurement de terrains relativement récents,
sédimentaires en général sur les reliefs modérés;
--en base de croûte moyenne voire inférieure sur marge E Æ affleurement de terrains métamorphiques et
plutoniques anciens au toit des reliefs montagneux sur marge E
* le devenir du front de marge active : érosion sur marge O et accrétion sédimentaire sur marge E
c- Bassin d’arrière-arc (avec ride médio-océanique) systématique sur marge O ; inexistant sur marge E

Ö Asymétrie systématique entre marges actives O et E

ÖEVIDENCE DE 2 TYPES DE ZONES DE SUBDUCTION :


Exemples :
TYPE ILE EN ARC AVEC ARRIERE-ARC ASSOCIE SUR SUBDUCTION A POLARITE O :
exemple de la Marge Ouest Pacifique: Arc des Mariannes (Fig 13 et 14); Arc des Tonga (Fig 15 et 16)

TYPE MARGE CONTINENTALE MONTAGNEUSE, DITE « OROGENIQUE » SUR SUBDUCTION A POLARITE E:


exemple de la Marge Est Pacifique : Marge Andine (Fig 17 et 18)

A3. Sédimentation (Fig 9)

Marge O : 1 fosse d’avant-pays sur plaque subductante


Marge E : 2 bassins d’avant-pays car chaîne à double vergence, 1 fosse sur plaque subductante et 1 bassin
d’arrière chaîne

Type de sédiments
- Sédimentation marine profonde détritique (flyschs) dans fosse d’avant-pays sur plaque subductante
- Sédimentation continentale fluviatile sur marge active E et O (si marge émergée), côtière (si marge immergée)

Taux de subsidence et volume des apports détritiques


- Subsidence forte et sédimentation faible dans fosse avant-arc sur subduction O (fosse 5000 m prof)
- Subsidence faible et sédimentation forte sur subduction E (fosse 3000 m prof)

A4. Métamorphisme (Fig 19)


Les roches aussi bien de la plaque subductante que de la plaque chevauchante subissent des transferts au cours
du processus de subduction. La reconstitution des trajets P-T des roches montre des résultats assez différents
dans chaque type de marge. La subduction O est efficace en terme de recyclage de lithosphère océanique dans le
manteau profond. Sur subduction E, une partie de la plaque subductée est accrétée à la plaque chevauchante et
exhumée en surface Æ croissance de lithosphère continentale et recyclage partiel dans manteau profond.

B. Le magmatisme de marge active (Fig 1)


B1- Edifices magmatiques et style des éruptions
- L’activité volcanique et plutonique est systématique sur marge active. Elle affecte toujours des zones en
soulèvement actif. Les volcans constituent toujours les points hauts du relief qu’il soit émergé ou immergé.
- L’activité plutonique est nettement plus importante que l’activité volcanique sur les marges E.
- L’activité volcanique est très intense et nettement dominante sur l’activité plutonique sur les marges O. Elle est
présente sur la marge active (ss) et sur la ride océanique dans le bassin d’arrière-arc.

- Le style d’éruption est à dominante explosive sur marge active. Il est largement dépendant de la composition
des magmas (explosivité d’autant plus forte que les magmas sont acides).
- Les éruptions de nuées ardentes = ignimbritiques (andésites, dacites, rhyolite) sont fréquentes. L’activité
effusive est plus répandue quand la composition est mafique.

B2- Chronologie relative des évènements magmatiques et tectoniques


- L’activité magmatique est synchrone du processus de subduction et cesse quand la subduction stoppe.
- Les volcans, comme les plutons, jalonnent des fractures répondant à des contraintes tectoniques à l’échelle
régionale
- Chaque éruption a une durée de vie éphémère et suppose l’ouverture de fractures crustales sur un laps de temps
très court.
Æ relation systématique à l’échelle régionale entre volcanisme et tectonique, et entre plutonisme et tectonique
(cf histoire varisque du Massif Armoricain, Massif Central, etc…)
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B3- Compositions des magmas et roches sources possibles (Fig. 19, 20 et 18)
Compositions (elts majeurs & traces, isotopes)
- Les magmas dominants sont calco-alcalins, acides et basiques, souvent issus de mélanges de magmas différents
(andésites hybrides).
- Sur marge E, les magmas sont basiques et surtout acides. Les magmas basiques sont calco-alcalins à
shoshonitiques (ou hyperpotassique). Les magmas acides sont calco-alcalins.
- Sur marge O, les magmas sont à dominante basique (calco-alcalins, et alcalins; tholéïtique pauvre en K sur rift
arrière arc). Les roches acides sont rares ou absentes.

Deux types d’hypothèse sur les sources des magmas


Les magmas acides: soit produits de différentiation fractionnée de magmas basiques, soit produits de la fusion de
croûte continentale. Sur marge O, l’absence de croûte profonde et/ou la mince épaisseur de la lithosphère
explique l’absence des magmas acides.
Les magmas basiques:
soit produits de fusion de manteau asthénosphérique contaminé par produit de déshydratation ou de fusion de la
plaque océanique subductée Æ contamination synchrone des éruptions. Dans ce cas, la formation des fractures
conduisant le magma en surface n’est pas envisagée.
soit produits de fusion de manteau lithosphérique contaminé par la croûte continentale inférieure sus-jacente
dans une histoire antérieureÆ contamination antérieure aux éruptions. Dans ce cas, la fusion partielle du
manteau lithosphérique et la formation des fractures permettant la remontée du magma en surface sont attribuées
au bombement lithosphérique à la remontée de l’asthénosphère
L’hypothèse d’un magmatisme basique issu de la fusion du manteau asthénosphérique sous la marge active ne
permet pas d’expliquer la signature isotopique crustale continentale des magmas calco-alcalins et la genèse de
magmas calco-alcalins en contexte de rifting post-collision.

B4- Métallogénie des marges actives (Fig 23 et 24)


La genèse des métaux est directement un effet du magmatisme. Les gisements associés au plutonisme sont plus
porteurs que ceux associés au volcanisme. De fait, les marges actives E sont économiquement plus intéressantes.

E. Modèles de tectonique des plaques

E1- Si le moteur du déplacement des plaques est la rotation de la Terre


- Terre = sphéroïde oscillant autour de son axe (Fig. 25) d’O en E ; trajet sinusoïdal d’un point sur surface du
globe
- Rotation vers l’E du manteau et des plaques à des vitesses différentes car rhéologies différentes Ö plaques sont
en retard par rapport au manteau ; « tout se passe comme si » plaques tournent vers l’O par rapport au manteau
(Fig. 26)
- Influence de la rotation de la Lune sur le ralentissement des plaques lithosphériques et nécessité d’un niveau
asthénosphérique de faible viscosité pour un meilleur découplage entre lithosphère et asthénosphère (Fig 27
- Plaques à composition hétérogène, donc à rhéologie variable, donc à vitesse de déplacement variable Ö
individualisation de plaques rapides et lentes, d’où la possibilité de divergence et de convergence avec passage
d’une plaque sous l’autre (Fig 28, 29, 30 et 31)
- Subduction vers l’O : à contre-courant du mouvement de rotation du manteau, donc à pendage fort ; remontée
de l’asthénosphère sous la marge active et formation d’un bassin d’arrière-arc avec rift médio-océanique. La
vitesse de subduction est supérieure à la vitesse de convergence. Le bassin d’arrière arc se forme par extension
de la lithosphère en arrière du front de la marge active.
- Subduction vers l’E : dans le sens du mouvement de rotation du manteau, donc à pendage faible et en partie
sous-plaquée sous la marge active. La vitesse de subduction est inférieure à la vitesse de convergence. L’orogène
se forme par raccourcissement de la marge active au front de subduction.

E2- Si le moteur du déplacement des plaques est la convection mantellique


La convection dans l’asthénosphère est à l’origine des rifts médio-océaniques (branches ascendantes de la cellule
convective) et des subductions océaniques aux marges (branches descendantes). La poussée des plaques
divergentes au niveau du rift océanique et la traction des plaques subductées (denses et froides) en zone de
convergence sont considérées comme les moteurs du mouvement des plaques.

Cette théorie est contredite par les faits : pendage du slab indépendant de l’age de la lithosphère ; subduction de
plaques continentales à des profondeurs dépassant 100-150km ; existence de dorsales non entourées de zones de
subduction (Atlantique sauf dans les Caraibes ;Océan Indien) ; traction du slab supérieure à la résistance à
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l’étirement de la lithosphère océanique ((Fig 32) ; pas d’explication pour l’initiation de la subduction océanique :
lithosphère océanique = résidu appauvri en Fer, hydraté et serpentinisé, non encore éclogitisé, de l’asthénosphère

Conclusions

• La subduction océanique : processus majeur à l’échelle du globe, conséquence première du processus de


fermeture d’un océan ; contribue à la croissance de lithosphère continentale sur la marge chevauchante,
mais aussi à la genèse de lithosphère océanique avec l’ouverture de rifts océaniques en arrière de
certaines marges actives ; aboutit au recyclage, partiel ou total, de matériaux de la lithosphère océanique
dans le manteau asthénosphérique (ou plus profond).
• La subduction océanique a des effets très différents selon qu’elle a une polarité O ou E.
Ces effets sont spectaculaires sur les marges actives et sont d’ordre tectonique, magmatique, métamorphique,
sédimentaire et morphologique.

• L’association « subduction océanique et magmatisme » est l’un des phénomènes majeurs à l’échelle du
globe. La composition des magmas basiques enregistre l’effet du recyclage de croûte. Selon les
hypothèses, ce recyclage est synchrone de la subduction, ou s’est réalisé dans une histoire bien
antérieure aux éruptions ou même à la subduction. Le volcanisme a des conséquences sur les ressources
minérales d’importance économique mais aussi des conséquences anthropiques essentielles
(tremblements de terre, éruptions cataclysmiques, et sols fertiles).

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Bibal en français
La subduction océanique Lallemand, 1999 Gordon & Breach
Géodynamique, Jolivet et Nataf, 1998, Dunod
Jolivet et Nataf, 1998, Géodynamique, Dunod
Lallemand et al, 2004, Convergence lithosphérique, Vuibert
Brahic et al, 1999 , Sciences de la Terre et de l’Univers, Vuibert

Bibal en anglais

The global tectonic pattern, Doglioni, 1990, J Geodynamics


Main differences between Thrusts belts, Doglioni, 1992
Geological evidence for a global tectonic polarity, Doglioni, 1993, J Geol Society
Orogens and slabs versus their direction of subduction, Doglioni, 1999, Earth Science reviews
Slab dip vs lithosphere age: no direct function, Cruciani et al, 2005
Simple kinematics of subduction zones, Doglioni et al, 2005
What moves slabs? Doglioni et al, 2006
The westward drift of the lithosphere: a rotational drag, Scoppola et al, 2006
Fig. 1

Activité volcanique actuelle et tectonique des plaques

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
zones de subduction océanique et continentale & Transferts
Novembre 2005
Fig 2
Tremblements de terre intermédiaires à profonds
à l’échelle du globe

Doglioni et al 1999
Les séismes sont situés à l’aplomb des zones de subduction océanique et continentale
F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Fig 3
Subductions océaniques et continentales à l’échelle du globe

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique in Lallemand et al, 2005
& Transferts
Novembre 2005
Localisation des hypocentres des séismes Fig 4
en zone de subduction

surface de Wadati-Benioff

Doglioni et al 1999

Variation du pendage de la plaque subductée


F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
en fonction de la polarité de la subduction
& Transferts
Novembre 2005
Fig 5
Y‘ a t il une relation entre le pendage de la lithosphère subductée et son âge ?
Carte des zones de subduction prospectées

Cruciani et al 2005
F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 6

Pas de relation entre l’âge et le pendage


de la plaque subductée
quelque soit le sens du pendage

âge de la plaque à la fosse


tracé couleur:
pendage de la plaque
à différentes profondeurs
F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
Cruciani et al, 2005 & Transferts
Novembre 2005
Fig 7
Sismique en 3D ou tomographie sismique

La plaque océanique
subductée est nettement
plus dense et plus froide
que la plaque continentale
chevauchante.

In www.ens-lyon.fr/Planet-Terre F. Chalot-Prat
Imagerie : tomographie sismique UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Fig 8
Novembre 2005

Profil d’une zone de subduction dans l’Ouest Pacifique


d’après les données sur les hypocentres des séismes
et les données tomographiques

in Lallemand, 1999

Variations du pendage d’une plaque subductée


avec la profondeur
Fig 9
Differences majeures entre
marges actives à vergence Ouest et Est
Doglioni 1992
chaîne à double vergence

Afflt croûte profonde bassin arrière-chaine


peu profond

fosse peu profonde

LO
LC

chaîne à vergence simple


extension d’arrière-arc

Afflt croûte supérieure


fosse profonde

LC
LO

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 10

Au front de marge active à vergence Est,


érosion tectonique ou accrétion des sédiments formés dans l’avant-fosse

Windey, 1999
F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Différences importantes entre
Fig 11
fronts de marge active
sur subduction
O (marge du Japon)
E (marge du Pérou) Le niveau de décollement reste
dans la croute supérieure (O)
ou s’enfonce dans la croute
Inférieure (E)

Doglioni, 1992

F. Chalot-Prat
UE Géodynamiq
& Transferts
Formation de bassins d’arrière-arcs sur marge active à vergence Est Fig 12

in Lallemand et al, 2005

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts Ces bassins sont tous le site d’un rift médio-océanique
Novembre 2005
FIG 13

Topographie de la plaque Philippine


supportant l’Arc des Mariannes

in Jolivet & Nataf, 1998

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
FIG 13

Architecture des zones de subduction


et des bassins arrières arcs sur la plaque Philippine

in Jolivet et Nataf 1999

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
FIG 15

Topographie des zones de subductions


et des bassins arrières arcs dans le SO Pacifique

in Jolivet & Nataf, 1998


F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
FIG 16

Architecture des zones de subductions


et des bassins arrières arcs dans le SO Pacifique

in Jolivet & Nataf, 1998

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 17

Topographie de la chaine des Andes


et de la plaque Est-Pacifique

in Jolivet & Nataf, 1998

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 18
Architecture de la zone de subduction
Andes - plaque Est-Pacifique

in Jolivet & Nataf, 1998

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Différences entre trajets P-T des roches Fig 19
au cours du processus de subduction
à polarité Ouest et à polarité Est

Doglioni et al 1999

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Classification des volcanites Fig 20
Novembre 2005 en fonction des teneurs en K2O et SiO2

In Brahic et al, 2000

Abondance des différents types de volcanites


Fig 22 en fonction du type de marge

In Brahic et al, 2000


Classification chimique FIG 20
des roches magmatiques
Volcanites acides
de marge active

Volcanites basiques
de marge active

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 23

Subduction, magmatisme et métallogénie sur marge active de type Ouest Pacifique

Est Ouest

Windey, 1999

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 24

Subduction, magmatisme et métallogénie


sur marge active de type Andes

Windey, 1999

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 25
Et si la tectonique des plaques était liée à la rotation de la Terre.....
Considération sur le mouvement de rotation
oscillatoire de la Terre autour de son axe

In Doglioni 1990

La Terre n’est pas une sphère parfaite tournant autour d’un axe stable comme en A.
La Terre est un objet sphéroide imparfait oscillant autour de son axe de rotation comme en B.
Il en résulte un écoulement ondulatoire du manteau supérieur. F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Tectonique des plaques expliquée par rotation différentielle FIG 26
La Terre tourne d’Ouest entre lithosphère et manteau
en Est. La lithosphère,
plus rigide et moins
visqueuse, tourne
moins vite que le
manteau sous-jacent.
“Tout se passe comme
si” la lithosphère
se déplaceait vers
l’Ouest.
Doglioni, 1990

Sens de déplacement
de l’asthénosphère

Sens de déplacement
relatif de la lithosphère

F. Chalot-Prat
In Windley, 1999 UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 27
Modèle de la Terre (coupe vue du pôle sud) expliquant la Tectonique des Plaques
par rotation de la Terre contrecarrée en surface par la rotation de la Lune.
Ce modèle implique un découplage mécanique entre lithosphère et asthénosphère.
Ce découplage doit être accommodé par une zone de cisaillement
mince et de faible viscosité située au toit de l’asthénosphère

freinage excercé
dérive vers l’W de la lithosphère (ω2 - ω1)
par traction tidale
ralentissant
la rotation de la Terre

Lune
rotation enfouissement de
torsion vers l’W matériaux denses
acroissant la vitesse
de rotation de la Terre
Scoppola et al, 2006 F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 28
L‘hétérogénéité de la lithosphère entraine
une variation de vitesse de déplacement
des plaques les unes par rapport aux autres
Les plaques se déplacent toutes vers l’Ouest

rifting subduction

In Doglioni 1993

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 29

Initiation de la subduction
Doglioni 1992

a b
da > db
Va < Vb

dans la direction
du mouvement
du manteau

c a
dc < da
Vc < Va

à contre-courant
du mouvement
du manteau

F. Chalot-Prat
UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 30

Cinématique
des zones de subduction
avec formation …

(a) …d’un bassin arrière-arc


au front d’une subduction vers l’Ouest

et

(b) …d’un orogène


au front d’une subduction vers l’Est ?

F. Chalot-Prat
Doglioni et al, 2005 UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 31

Relations entre vitesse de subduction


et vitesse de convergence de plaques
Subduction vers l’Ouest Subduction vers l’Est

Doglioni et al, in press F. Chalot-Prat


UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 32
Les 2 types de zones de subduction
dans le cadre de la tectonique des plaques
liée à la rotation de la Terre

plutonisme volcanisme
volcanisme plutonisme

Doglioni et al 1999
volcanisme F. Chalot-Prat
plutonisme UE Géodynamique
& Transferts
Novembre 2005
Fig 33
Pourquoi il est plus vraisemblable que le mouvement des plaques soit induit
par la rotation de la Terre

De par sa densité élevé, un slab de 300km devrait être capable de tracter


une plaque 33 fois plus longue, et vaincre la résistance du manteau (basal drag)
s’écoulant dans la direction opposée
La force de traction du slab
est plus élevée que
la résistance à l’étirement
de la lithosphère océanique

300 km de long East Pacific Rise

8x1012 N/m

résistanceàl’étirement

F. Chalot-Prat 3.3x1013 N/m


Doglioni et al, 2005
UE Géodynamique
& Transferts traction du slab
Novembre 2005

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