Vous êtes sur la page 1sur 2

Thème 1 La Terre, la vie et l’organisation du vivant Thème 1B La dynamique de la lithosphère.

Première Spécialité SVT

Réf.13 Chap. V La dynamique des zones de convergence, les zones de


subduction

Connaissances : La lithosphère océanique plonge en profondeur au niveau d’une zone de subduction.


Les zones de subduction sont le siège d’un magmatisme sur la plaque chevauchante.
Le volcanisme est de type explosif : les roches mises en place montrent une diversité pétrologique mais leur
minéralogie atteste toujours de magmas riches en eau.
Ces magmas sont issus de la fusion partielle du coin de manteau situé sous la plaque chevauchante ; ils peuvent
s'exprimer en surface ou peuvent cristalliser en profondeur, sous forme de massifs plutoniques. Ils peuvent subir des
modifications lors de leur ascension, ce qui explique la diversité des roches.
La fusion partielle des péridotites est favorisée par l’hydratation du coin de manteau.
Les fluides hydratant le coin de manteau sont apportés par des transformations minéralogiques affectant le panneau
en subduction, dont une partie a été hydratée au niveau des zones de dorsales.
La mobilité des plaques lithosphériques résulte de phénomènes de convection impliquant les plaques elles-mêmes et
l’ensemble du manteau.
L’augmentation de la densité de la lithosphère constitue un facteur important contrôlant la subduction et, par suite,
les mouvements descendants de la convection. Ceux-ci participent à leur tour à la mise en place des mouvements
ascendants

De la lithosphère océanique est produite en permanence au niveau des dorsales. Or, la surface terrestre n’augmentant
pas, il faut que cette lithosphère océanique disparaisse. Cette disparition se produit au niveau des zones de subduction
qui sont des zones de convergence des plaques lithosphériques.

I. La disparition de la lithosphère océanique au niveau des zones de subduction


Les zones de subduction correspondent aux endroits du globe où les lithosphères océaniques rigides, froides et
cassantes qui constituent les plaques plongeantes, plongent dans l’asthénosphère ductile puis disparait. Elle s’oppose
à une plaque lithosphérique chevauchante de moindre densité.
Cet enfoncement de la lithosphère océanique dans l’asthénosphère est lié à son augmentation de densité qui devient
supérieure à celle de l’asthénosphère (abaissement de l’isotherme 1 300°C). C’est le plongement progressif de cette
lithosphère océanique, exerçant une force de traction de la plaque, qui est le moteur du déplacement.

Une zone de subduction se caractérise par une fosse océanique parfois très profonde et une répartition des foyers
sismiques, jusqu’à 700 km de profondeur, qui suivent le plan de Wadati-Benioff matérialisant la plaque plongeante.
Cette zone présente un flux thermique très faible au niveau de la fosse (lithosphère océanique plongeante froide).
Cependant, on observe un flux thermique très élevé au niveau des arcs volcaniques liés à la subduction entre deux
plaques lithosphériques océaniques et au niveau des chaines montagneuses volcaniques liées à la subduction entre
une plaque lithosphérique océanique et une plaque lithosphérique continentale.
Cela laisse supposer la présence de magma au niveau des plaques chevauchantes.

II. le magmatisme des zones de subduction


1- Des roches magmatiques caractéristiques
Les zones de subduction impliquent deux plaques lithosphériques océaniques ou bien une plaque lithosphérique
océanique et une plaque lithosphérique continentale.
La plaque chevauchante est le siège d’un important magmatisme qui se caractérise par une dynamique éruptif explosif
associé à l’émission de lave visqueuse riche en silice, de nuées ardentes, de gaz, …
Les roches magmatiques volcaniques des zones de subduction sont des Andésites et des Rhyolites. Leur sont associées
des roches magmatiques plutoniques, dont le magma a cristallisé très lentement en profondeur, que sont les Diorites
et les Granites.
Le mécanisme de refroidissement de ces magmas étant très lents à l’échelle des temps géologiques, la composition
de ces roches va être diversifiée car leur cristallisation est très progressive. C’est ce que l’on nomme la différenciation
magmatique par cristallisation fractionnée.
Les minéraux pauvres en Silice cristallisant les premiers, le magma résiduel va se charger progressivement en Silice.
Les roches des zones de subduction issues de cette cristallisation fractionnée sont des roches dites intermédiaires ou
acides présentant des taux de Silice élevés.
Cependant, ces roches magmatiques issues de ce contexte géologique sont constituées de molécules d’eau. Or,
le magma issu du manteau lithosphérique de la plaque chevauchante n’en contient pas.

2- La formation du magma dans les zones de subduction


La tomographie sismique montre que la lithosphère océanique plongeante ne fond pas (zone très froide) alors
que l’on observe un réchauffement du manteau lithosphérique de la plaque chevauchante situé entre 80 et 150
km au-dessus du plan de Benioff.
Dans ce contexte, les péridotites du manteau chevauchant ne peuvent fondre que si elles sont hydratées. En
observant les roches constituant la PL plongeante on constate que leurs minéraux présentent de moins en moins
de molécules eau. Il y a transformation progressive des minéraux de ces roches, à l’état solide, en fonction des
conditions de Pression et de Température. Ce phénomène est nommé métamorphisme de subduction et
entraine une déshydratation progressive de la plaque lithosphérique plongeante.
Ces molécules d’eau par percolation vont remonter dans le manteau de la plaque chevauchante, hydrater les
péridotites, permettant leur fusion partielle et la formation d’un magma.
Les magmas sont issus de la fusion partielle des péridotites hydratées du manteau de la plaque chevauchante.
Cette hydratation est consécutive à un métamorphisme de subduction des roches de la plaque plongeante, qui
avaient précédemment subies un métamorphisme hydrothermal.

III. La courte histoire de la lithosphère océanique


La LO formée par accrétion océanique va donc disparaitre au niveau des zones de subduction. Son âge ne
dépassera pas 180 Ma.
La traction exercée par la plaque lithosphérique en subduction est le moteur essentiel de la tectonique des
plaques. Par ses mouvements descendants de la convection, elle participe à la mise en place de mouvements
ascendants au niveau des dorsales.
La mobilité des plaques lithosphériques résulte de phénomènes de convection impliquant les plaques elles-
mêmes et l’ensemble du manteau

Bilan
Schéma bilan page 179

Capacités et attitudes attendues pour ce chapitre :

- Analyser les résultats de différentes méthodes pour identifier le plan de Wadati-Benioff.


- Relier la minéralogie des roches (présence de minéraux hydroxylés) mises en place (andésite, rhyolite, granites) et
l'état d'hydratation du magma.
- Utiliser le diagramme de phases des péridotites pour montrer les effets de l’hydratation.
- Comparer la minéralogie d'échantillons illustrant la déshydratation de la lithosphère (schiste bleu ; éclogite).
- Discuter les relations entre vitesse d’accrétion et pourcentage de subduction aux frontières de plaques.
- En considérant la densité moyenne de la lithosphère et celle de l’asthénosphère, déterminer l’épaisseur et l’âge de
la lithosphère qui induiraient un déséquilibre gravitaire. Confronter les valeurs aux situations réellement observées.

Vous aimerez peut-être aussi