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Partie 1: Introduction

Objectif de l'analyse
L'objectif de notre analyse est de comprendre ce qu'il se passe pour la lithosphère
océanique au niveau d'une zone de subduction et d'expliquer la formation d'un magma
riche en eau dans ces zones. Nous souhaitons déterminer l'origine de l'eau qui hydrate le
manteau et comprendre pourquoi les éruptions volcaniques dans les zones de subduction
sont plus explosives que celles au niveau des dorsales.

Méthode d'analyse avec le logiciel Tectoglob 3D


Pour réaliser notre analyse, nous avons utilisé le logiciel Tectoglob 3D. Nous avons défini
les caractéristiques d'une zone de subduction en réalisant une coupe sismique à l'aplomb de
la cordillère des Andes. Cette coupe nous permet de visualiser la plongée d'une plaque de
lithosphère océanique sous une plaque de lithosphère continentale.

Partie 2: Caractéristiques de la zone de subduction

Description de la coupe sismique


La coupe sismique réalisée à l'aplomb de la cordillère des Andes révèle une configuration
typique d'une zone de subduction. On observe la présence de deux plaques tectoniques :
une plaque de lithosphère océanique qui plonge sous une plaque de lithosphère
continentale. Cette configuration est caractéristique des zones de subduction où une plaque
lithosphérique plus dense s'enfonce sous une plaque moins dense. Cette subduction est
responsable de la formation des chaînes de montagnes et des ceintures volcaniques
associées.

Observation de la plaque de lithosphère océanique plongeant sous la plaque continentale


Dans la coupe sismique, on peut clairement observer la plaque de lithosphère océanique
plongeant sous la plaque continentale. La plaque océanique est généralement composée de
basalte et de gabbro, tandis que la plaque continentale est constituée principalement de
granite et de gneiss. La rencontre de ces deux plaques crée une zone de collision où
d'importants phénomènes géologiques se produisent, notamment la formation de volcans
explosifs, de séismes et de plissements de la croû te terrestre.

Partie 3: Transformations de la croû te océanique en subduction

Présentation des échantillons de roches étudiés


Nous avons étudié trois échantillons de roches issus de différentes zones géographiques et
â ges géologiques. Les roches A, B et C ont été collectées dans les Alpes. La roche B, qui est la
plus récente à 55 millions d'années, est composée de mésogabbros et de mésogabbros
métamorphosés en faciès éclogite. La roche C, datant de 75 millions d'années, est un
métagabbro recueilli dans la région du Chenaillet. Enfin, la roche A, qui a environ 60
millions d'années, est un mésogabbro métamorphosé provenant du Queyras Bric Bouchet.

Identification des minéraux présents dans les échantillons


Nous avons utilisé un microscope polarisant pour identifier les minéraux présents dans les
échantillons de roche. Nous avons observé différents minéraux tels que le feldspath, le
pyroxène et l'amphibole dans les roches A, B et C. Ces minéraux indiquent les conditions de
pression et de température auxquelles les roches ont été soumises lors de leur formation.

Estimation du taux d'hydratation des minéraux


Pour estimer le taux d'hydratation des minéraux dans les échantillons de roche, nous avons
utilisé le logiciel Minusc. Ce logiciel nous a permis de déterminer la quantité d'eau liée
présente dans chaque minéral. Cette information est cruciale pour comprendre l'apport en
eau dans les zones de subduction.

Représentation du géotherme d'une zone de subduction


Pour mieux visualiser l'évolution de la température le long d'une zone de subduction, nous
avons représenté le géotherme d'une telle zone. Ce diagramme indique comment la
température varie en fonction de la profondeur. Il nous permet de comprendre les
conditions auxquelles la croû te océanique est soumise lorsqu'elle plonge sous la plaque
continentale.

Partie 4: Origine de l'eau dans les zones de subduction

Modifications de la lithosphère océanique au cours de la subduction


La subduction est un processus géologique où une plaque lithosphérique océanique plonge
sous une plaque lithosphérique continentale. Au cours de ce processus, la lithosphère
océanique subit diverses transformations. Les roches de la lithosphère océanique, telles que
les gabbros, évoluent pour former des roches métamorphiques appelées schistes verts. Ces
transformations sont dues à l'augmentation de la pression et de la température pendant la
subduction.

Transformations des mésogabbros en schistes verts dans la plaque plongeante


Les mésogabbros sont des roches de la lithosphère océanique riches en minéraux tels que le
plagioclase, le clinopyroxène et l'amphibole. Lorsqu'ils sont exposés à des températures et à
des pressions élevées pendant la subduction, ces minéraux sont transformés en nouveaux
minéraux caractéristiques des schistes verts. Par exemple, le plagioclase peut se
transformer en albite et en épidote, le clinopyroxène peut se transformer en hornblende et
en épidote, et l'amphibole peut se transformer en chlorite.

Identification des nouveaux minéraux formés dans la plaque plongeante


Dans la plaque plongeante, les mésogabbros se métamorphosent en schistes verts et de
nouveaux minéraux se forment. Les minéraux caractéristiques des schistes verts
comprennent l'albite, l'épidote, la hornblende, la chlorite et d'autres minéraux associés. Ces
minéraux témoignent des conditions de pression et de température spécifiques rencontrées
pendant la subduction.

É volution de l'hydratation et de la densité des roches pendant la subduction


L'une des transformations majeures qui se produisent pendant la subduction est
l'hydratation des roches de la lithosphère océanique. L'eau provenant de l'océan est piégée
dans les minéraux pendant le processus de métamorphisme. Cette hydratation des roches a
une influence significative sur leur densité, car l'eau a une densité plus faible que les
minéraux solides. Par conséquent, l'hydratation des roches conduit à une augmentation de
leur porosité et une diminution de leur densité.

Origine de l'eau hydratant le manteau


L'eau qui hydrate la lithosphère océanique pendant la subduction provient principalement
de l'océan. Lorsque la plaque lithosphérique océanique plonge sous la plaque continentale,
l'eau contenue dans les pores et les minéraux des roches océaniques est libérée. Cette eau
ascendante peut pénétrer dans le manteau et hydrater les roches environnantes. La
présence d'eau dans le manteau abaisse le point de fusion des roches, facilitant ainsi la
fusion partielle de la péridotite et la formation du magma riche en eau dans les zones de
subduction.

Partie 5: Formation du magma riche en eau

Histoire d'une roche lors de son passage en subduction

Lorsque la plaque de lithosphère océanique plonge sous la plaque continentale dans une
zone de subduction, la croû te océanique subit de nombreuses transformations. Dans un
premier temps, les roches mafiques telles que les mésogabbros présentes dans la
lithosphère océanique subduite sont soumises à des conditions de pression et de
température de plus en plus élevées à mesure qu'elles s'enfoncent dans le manteau
supérieur.

Ces conditions de pression et de température font subir aux mésogabbros une série de
métamorphoses minéralogiques. Les mafic gabbros se transforment en roches de
granulométrie plus fine, appelées schistes verts. Les minéraux présents dans les roches
métamorphiques changent également, avec une augmentation de la présence de minéraux
tels que la chlorite et les amphiboles.

Origine de la production du magma visqueux dans les zones de subduction

Lorsque les roches de la plaque subduite atteignent des conditions de pression et de


température plus élevées, la péridotite, qui est le principal constituant du manteau
supérieur, commence à fondre. La fusion partielle de la péridotite produit un magma
visqueux, riche en eau, appelé andésite.

Le processus de fusion partielle de la péridotite dans les zones de subduction est


principalement dû à la présence d'eau, qui est libérée des roches hydratées dans la plaque
subduite. Cette eau peut provenir de différentes sources, telles que l'eau libre présente dans
les minéraux hydratés tels que la chlorite et les amphiboles, ainsi que de l'eau piégée dans
les minéraux.

L'eau est libérée lors de la déshydratation des roches de la plaque subduite sous l'effet de la
pression et de la température croissantes. Cette eau se mélange ensuite avec le manteau
sus-jacent, abaissant le point de fusion de la péridotite et favorisant ainsi la fusion partielle.

Fusion de la péridotite dans les zones de subduction

La fusion de la péridotite dans les zones de subduction se produit généralement à des


profondeurs de l'ordre de 100 kilomètres, là où les conditions de pression et de
température sont favorables à la fusion partielle des roches mantelliques.

Le magma formé par cette fusion partielle est plus visqueux que celui produit dans les
dorsales océaniques en raison de sa plus grande teneur en silice. De plus, la présence d'eau
dans le magma favorise l'ascension plus rapide de ce dernier vers la surface, ce qui rend les
éruptions volcaniques plus explosives dans les zones de subduction par rapport aux
dorsales.

En résumé, la formation du magma riche en eau dans les zones de subduction est le résultat
de la fusion partielle de la péridotite du manteau supérieur, sous l'effet de la pression et de
la température croissantes, ainsi que de la libération d'eau provenant des roches hydratées
de la plaque subduite. Ce processus contribue à la formation de chaînes de volcans
puissants et explosifs le long des zones de subduction, comme la cordillère des Andes.

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