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COURS DE GÉOLOGIE RÉGIONALE (GE536)

PRECAMBRIEN

I- GENERALITES
1- Définition
Le Précambrien est l’ERE géologique qui, précédant l’ère Paléozoïque, s'étendrait depuis
l'origine de la Terre, il y' aurait 4600Ma (4.6Ga) jusqu'à 542 Ma (0.42 Ga), soit environ les 8/9 de
l'histoire de la Terre. La limite avec le Primaire (début du Paléozoïque) correspond à l'assyntique ou
phase cadomienne de l'orogenèse calédonienne (542Ma).
2- Subdivision
Le Précambrien se subdivise en (IUGS, 2004) : Archéen (> 3600Ma à 2500Ma) et Protérozoïque
(2500 à 542Ma).
L’Archéen se subdivise à son tour en Eoarchéen (> 3600 à 3600Ma), Paléoarchéen (3600 à
3200Ma), Mésoarchéen (3200 à 2800Ma) et Néoarchéen (2800 à 2500Ma).
Le Protérozoïque est divisé en Paléoprotérozoïque ou Protérozoïque inférieur (2500 à
1600Ma), Mésopaléozoïque ou Protérozoïque moyen (1600 à 1000 Ma) et Néoprotérozoïque ou
Protérozoïque supérieur (1000 à 542 Ma).

Evénements Evénements
Période tectonométamorphiques tectonométamorphiques Ailleurs
Géologique en Afrique de l'Ouest en Afrique
Néoprotérozoïque Panafricain Dammarien (Af. Orientale)
Pharusien (Sahara Occidental)
Katanguien (Afr. Cnetrale)

Kibarien (Af. Centrale)


Méso protérozoïque
Burudien (AF. Orientale)
Ch. Namaqua (Af. Sud)
Mayombien (Af. Centrale)
Paléoprotérozoïque Eburnéen Ubendien (Af. Orientale)
Suggarien (Sahara Occidental)
Prémayombien (Gabon)
Néoarchéen Libérien Ouzzalien (Sahara Occidental)
Boulawayen (Zimbabwé)
Dodomien-Nyazien (Tanzanie)
Système du Swaziland (Af. Sud)

II- EVOLUTION PRECAMBRIENNE DE LA CROUTE AFRICAINE


La croûte africaine est formée de 3 grands cratons qui sont : le craton ouest-africain, le craton
congolais et celui du Kalahari. Des chaînes récentes ou zones mobiles entourent ces cratons. Autour
du COA, ces zones mobiles sont représentées par les dahomeyides, le Hoggar, les mauritanides, et
les rockelides. La chaîne mozambicaine qui limite les bordures orientales des cratons du Congo et
Kalahari. Entre ces deux cratons, on rencontre les damarides et les Lufifides, tandis que les chaînes
du cape se moulent sur la bordure sud du craton du Kalahari (figure 1). Cette structuration a été
acquise progressivement depuis l'Archéen jusqu'au Néoprotérozoïque.
1) Période archéenne: La croûte africaine était constituée uniquement de roches archéennes
affleurant dans 8 noyaux (figure 2A). Ces roches se sont mises en place à la faveur d’un

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magmatisme particulier, plus ou moins synchrone de dépôts de sédiments détritiques et/ou
chimiques. Elles ont été ensuite déformées et métamorphisées les événements tectono-
métamorphiques d’âge > 2500Ma.
2) Période Paléo protérozoïque : des roches juvéniles vont se mettre en place avant d'être
structurées par l’événement tectono-métamorphique d'âge Paléoprotérozoïque. A la fin de cet
événement, les 8 noyaux archéens vont s'accoler les uns autres, par adjonction de matériel d'âge
paléoprotérozoique, pour former 4 grands cratons (figure 2B).
3) Période Méso protérozoïque : les traces de l'événement d'âge méso protérozoïque n'ont été mise
en évidence qu'en Afrique centrale et orientale. C'est l'événement kibarien qui a vu la soudure (par
l'intermédiaire des chaînes kibarides) entre le craton Angola-Kasaï et le craton Tanzanien pour
constituer l'actuel craton congolais, mais dont les traces n'existent pas en craton Ouest-africain. A la
fin de cette période, seuls les trois cratons actuels conserve des âges > 1300 ou 900 Ma (figure 2C).
4) Période Néo protérozoïque : A part les régions stabilisées à la fin de la période méso
protérozoïque, toute la croûte africaine a été remobilisée avec l'événement panafricain. Et depuis
cette époque, seules les bordures NW et SE du continent africain ont été affectées par les
orogenèses récentes (hercyniennes et alpines) (figure 2D).

III- LE PRECAMBRIEN DE L'AFRIQUE DE L’OUEST : LE CRATON OUEST AFRICAIN


En Afrique de l’Ouest, les roches précambriennes, affleurent sous forme de terrains
métamorphisés et plus ou granitisés, on parle alors de craton, ou sous forme de roches
sédimentaires horizontales constituant les bassins de Taoudéni, le Bassin de Tindouf et le Bassin
des voltas. Localement, les niveaux inférieurs de ces bassins ont été affectés par des orogenèses
plus récentes, on parle de zones mobiles (figure 3).
Les roches précambriennes du craton ouest africain affleurent sous forme de 2 dorsales : la
dorsale réguibat au Nord et la dorsale de Man (dorsale Baoulé-Mossi ou dorsale de Léo, ou Kénéma-Man) au
Sud. Dans chacune de ces dorsales, on distingue à l'Ouest des roches archéennes et à l'Est des
roches birimiennes.
1 - Les roches archéennes de la dorsale de Man (Figure 4)
Les roches archéennes de la dorsale de Man affleurent en Guinée, au Libéria, en Sierra-Léone
et en Côte d'Ivoire, notamment dans la région de Man. Les nombreux travaux effectués en CI
(exemple Camil, 1984) ont décrit des gneiss gris rubanés, et des gneiss charnockites (ortho gneiss à
hypersthène ayant un âge modèle de 3200Ma), intrusives dans des métasédiments à intercalations
de quartzites à magnétites ou itabirites. On note également la présence de roches basiques et
ultrabasiques, mises en place sous forme de laccolithes ou de silt, transformées en amphibolite et
amphibolo-pyroxénites.
Ces roches ont été métamorphisées dans le faciès granulites avec des conditions de P = 11 à
12Kars et T = 830°C (Kouamelan et al. 1996). Les roches supracrustales ont donné des para genèses
à Fk, grenat, cordiérite, sillimanite, tandis que la séquence basique tholéiitique a produit des
granulites mafiques.
2 - Les roches Birimiennes de la dorsale de Man
En Afrique de l'Ouest, les formations Paléoprotérozoïque = formations birimiennes (terme
Birimien a été introduit par Kitson (1928) pour désigner les formations de la vallée de Birim au
Ghana).
Elles couvrent les 9/10 du territoire ivoirien et s'étendent vers le Nord et Nord-Est jusqu'au Burkina-
Faso, au Mali, dans le Liptako nigérien et dans les boutonnières de Kayes et Kéniéba au Sénégal.
Ces formations ont été abondamment étudiées du fait de leur important potentiel minier, notamment
aurifère.
Elles sont représentées par une alternance monotone de plutons granitoïdiques (ancien massifs
granitiques) et de ceintures de roches vertes ou ceintures volcano-sédimentaires (sillons).

IV- LE PRECAMBRIEN DU NIGER

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A- Les formations birimiennes du Liptako nigérien
a- Caractères pétrographiques
Les roches birimiennes du Liptako nigérien (bordure NE de la dorsale de Man) présentent sous forme
alternance de ceintures de roches vertes et de plutons granitoïdiques orientés NE-SW.
Du NW au SE on distingue (figure 5) :
- La ceinture du Gorouol
- Le pluton de Téra-Ayorou
- La ceinture de Diagorou-Darbani
- Le pluton de Dargol-Gothèye
- La ceinture de la Sirba
- Le pluton de Torodi
Les roches rencontrées dans les ceintures de roches vertes sont :
- Des métasédiments et volcanosédiments faiblement métamorphisés (séricitoschistes,
quartzoschistes, métaconglomérats, métagrauwackes), avec comme paragenèses minérales :
séricite, quartz etopaques; chlorite et épidotes dans les faciès grauwackeux;
- Des métabasites (métabasaltes plus ou moins grossiers à débit en coussins, métagabbros,
métadolérites avec leurs équivalents très déformés qui sont les chloritoschistes) dont la
minéralogie est amphibole (hornblende, parfois actinote), plagioclase, épidote, chlorite, calcite,
sphène et opaques)
- Localement des métas ultrabasites représentées par des serpentinites, métapyroxénites,
trémolitites et talc-chloritoschistes);
- des roches calco-alcalines (andésites, dacites et rares rhyolites) localement associées à des
diorites et microdiorites plus tardives.
Les fromations de ceintures sont localement recoupées par des métadiorites quartziques, des
tonalites, leucotonalites (trondhjémites) et des granites à biotite ou à 2 micas.
Des roches métamorphisées dans le faciès amphibolite se rencontrer localement, en bordures
des plutons granitiques. Ce sont:
- des amphibolites et amphibolo-pyroxénites avec ou sans grenat à foliation régulière, avec
comme minéraux essentiels hornblende, plagioclase, ± pyroxène ± grenat;
- des micaschistes présentation une première paragenèse à disthène, staurotide ± grenat sur
laquelle se superpose une deuxième à cordiérite et sillimanite fibreuse assez rare;
- et des quarzites et des grenatites à grenat manganèsifère (communément appelée gondites)
dont l'altération météorique conduit aux gîtes manganèsifères..
Les massifs granitiques sont essentiellement constitués plutons de granodiorites déformées
et gneissifiées sur leurs bordures (Dupuis et al., 1991; Pons et al., 1995). Ils sont recoupés par des
injections tardi- à post-tectoniques de diorites quartziques tonalitiques et de granites variés.

b- La déformation et métamorphisme
La déformation birimienne est marquée par une schistosité S orientée NE-SW, direction
structurale majeure caractéristique dans le Liptako et en Afrique de l’Ouest. Des déformations
postérieures se traduisent par d'importantes ondulations des plans S avec des directions allant de N-
S à E-W ou NW-SE.
Les bordures des plutons de granodiorites déformées montrent une foliation fruste ou nette,
concordante avec la schistosité S.
Des fractures cisaillantes dextres, senestres d'orientation variable; ont tardivement affectée
ces roches dans un contexte de rhéologie cassante.
Selon certains auteurs ayant travaillé sur le birmien ouest africain (Milési et,al., 1989; Vidal et
al., 1996; Lompo, 1991; Soumaila , 2000), il existeraient 3 à 4 phases de déformation (D1, D2, D3, et
D4), pour d'autres (Duipuis , 1991; Ama Salah, et al., 1996, Soumaila et Konaté , 2005), il existe une
phase unique de déformation, c'est un continuum de déformation depuis le comportement une
croûte chaude ductile à jusqu'au comportement d'une croûte froide cassante, et ceci en relation avec

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les la mise en place des granitoïdes. Pour Dupuis et al.(1991), l'existence de points triples et le
gradient de déformation croissant en direction des granitoïdes du Liptako nigérien, s'expliquent par
une interférence entre un raccourcissement régional NW-SE et l'expansion des plutons
granitoïdiques. Il semble que les grands coulois de cisaillements NE-SW à N-S ont joué un rôle
important dans la mise en place des grands plutons.
* Le métamorphisme
Le métamorphisme se caractérise par un gradient croissant en direction des plutons, et serait lié à la
mise en place de ces derniers. On passe ainsi du faciès schiste vert au coeur de la ceinture a faciès
amphibolite profond au contact des plutons, avec une fusion partielle locale.
Dans les amphibolites et micaschistes situés au Nord Téra, deux climats métamorphiques M1 et M2
ont été mis en évidence: M1 mésozonal a atteint des conditions de températures de 550 à 600°C et
des pressions de 7 à 9 Kb, avec cristallisation du disthène, de la staurotide dans les micaschistes.
Le climat M2 correspond aux mêmes conditions de température avec des pressions faibles P = 3 à
4Kb, ce qui a développé la paragenèse à cordiérite. La rétromorphose dans les conditions de faciès
schiste vert s'est traduite par un assembalge minéral de basses P et T: actinote, chlorite, calcite,
épidote.

c- Stratigraphie des formations birimiennes

Elle s'inscrit dans un cadre plus global, ouest-africain. Ainsi , trois tendances se disntguent:
* des auteurs anglophones comme Junner (1935), Milési et al. (1989) :
- un birimien inférieur ou ensemble inférieur (= B1 de Milési et al., 1989 ) à dominante sédimentaire,
flyschoïdes ;
- et un birimien supérieur ou ensemble supérieur (= B2 de Milési et al., 1989) à dominante
magmatique volcanique basique;
- et un système appelé tarkwaïen formé de conglomérat polygéniques, de brèches , de galets et de
phyllades.
- Cette succession qui fut adoptée par Machens (1973) pour le birimien du Liptako.
Selon cette vision, les massifs granitiques migmatitiques étaient considérés comme anté-
birimien et formeraient le socle des formations précédentes.
* des auteurs francophones comme Arnould (1959), Vidal et al. (1992 et 1996) ont adopté la
succession suivante :
- un birimien inférieur à dominante magmatique volcanique basique
- et un birimien supérieur à dominante sédimentaire auquel appartient le tarkawaïen
* Dans une autre conception, Lemoine et al. (1985) considèrent un mégacycle éburnée s.l.
comprenant deux cycles:
- un cycle dit burkinien (2,4 à 2,1Ga) dont l'équivalent stratigraphique est le Dabakalien constitué de
gneiss, amphibolites, micaschsites et quartzites;
- un cycle éburnéen s.s (2,1 à 1,6 Ga), avec pour équivalent stratigraphique le Birimien ss,
volcanique tholéiitique à la base et volcano-détritique au sommet.

Les études récentes, surtout isotopiques, dont Hirdes et al. (1990) ont montré que les roches
basiques à ultrabasiques, les sédiments et volcano-sédiments sont synchrones; ces dernières
représentant les produits de remaniements des premières.
Au stade actuel des connaissances sur le birimien ouest-africain, la chronologie suivant semble
faire l'unanimité:
a) une croûte basique comprenant des basaltes tholéittiques variés avec intercalations de sédiments
chimiques, dolérites, gabbros, et les produits de leur érosion constituant des sédiments 1
b) intrusions 1 représentées par des plutons granodioritiques induisant déformation et
métamorphisme
c) sédiments 2 représentés par des schistes, des conglomérats, grauwackes et des produits d'un

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volcanisme calco-alcalin andésitique;
d) intrusions 2 comprenant des granites variés, avec métamorphisme de contact localement.

d- Modèle d’évolution de la croûte birimienne


Les 1ers modèles prônaient l’existence d’une croûte continentale anté-birimienne avec:
 une individualisation de sillons et de rides en contexte géosynclinal
 ou une individualisation de rifts intracontinentaux avec développement de fossés
d’effondrement et de horsts.
Avec le développement de la tectonique des plaques, le cycle de Wilson ( océanisation-
subduction-collision) fut proposé pour expliquer l'aternance des ceintures de roches vertes et des
massifs granitiques (Taylor, 1967).
Dans ce contexte, il y a production d’une croûte océanique au niveau des rides médio-
océaniques, résorption au niveau de zones de subduction puis collision. L’absence de vraies
ophiolites, les difficultés d’identification de zones de sutures (zone de fermeture océanique) et de
subduction, l’absence de tectonique tangentielle constituent les faiblesses de ce modèle.
Sur la base des études isotopiques Abouchami et al. (1990), ont proposé un domaine
océanique pour la mise en place de ces formations et sans participation de croûte continentale
archéenne.
Il apparaît donc que les formations des ceintures de roches vertes (2230 Ma) sont plus vieilles
que les granitoïdes ou massifs granitiques (2190 à 2150Ma). Ces derniers représentent alors de
grosses intrusions dans un encaissant représenté par les ceintures de roches vertes. Ils y ont
développé les déformations et le métamorphisme, à gradient croissant en direction des plutons: on
parle d'une tectonique verticale caractéristique des temps archéens et paléoprotérozoïque, par
opposition à une tectonique horizontale qui celle des temps modernes.

LES ZONES MOBILES

II-1- Notions de zones mobiles


On appelle zones mobiles, les zones d'âges radiométriques de 700 à 500Ma, par opposition
aux cratons qui ont été stabilisés depuis la fin de l'événement tectonométamorphiques éburnéens
(2000Ma). Ces zones ont été affectées par l'événement tectono-métmorphiques ou orogenèse
panafricaine, terme introduit par Kénédy (1964). Le panafricain est caractérisé par un diachronisme
latéral (E-W) et longitudinal (N-S) (Bertrand et Caby, 1978). Les chaînes de montagnes mises en
place au cours de cette orogenèse ceinturent le craton et sont représentées par: les rockelides à
l'Ouest, l'Anti-Atlas au Nord, les pharusides et Dahomeyides à l'Est, ces dernières constituant avec le
Hoggar centrale et orientale le Bouclier Toaureg.

II-2- Les roches panafricaines du Bouclier Touareg


A- Généralités
La géologie du le bouclier Touareg comprend un socle formé de roches archéennes et
paléoprotérozoïques plus ou remobilisées au cours de l'orogenèse panafricaine, et de roches
juvéniles mises en place pendant le Néoprotérozoïque. On distingue: Pharusian volcano-
sedimentaire à l'Ouest, le Hoggar Central Polycyclique le Hoggar oriental. Le massif de l' Aïr se
trouve justement à cheval sur ces deux derniers domaines (Figure 5). B- B- Les Terraines de l'Aïr
(Léigeois et al., 1994)
Le massif de l'Aïr, branche SE du bouclier Touareg est constitué par 3 terraines limités qui sont
d'Est en Ouest: Aouzégueur (Ao), Barghot (Ba) et Assodé (As) (figures 15B et 16B-2). Les terraines
d'Assodé et Barghot sont séparés par la zone de cisaillement majeur du Raghane d'orientation N-S
(8°E30'). A l'Est, le terraine de Barghot (FA) chevauche précocement le terraine d'Aouzégueur (FSV).
Le terraine d'Assodé chevauche tardivement les formations d'un paléo rift de Tchilit (FSV).

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1- Lithologie des différents terraines (figure 6A)
a- Aouzégueur
Le terraine d'Aouzégueur montre 3 principales unités lithologique: (1) la série TTG d'Eberjegui
à enclaves et panneaux d'amphibolites ultramafiques et mafiques; chevauchée par (2) l'unité
ophiolitique (serpentinites) d’Aouzegueur, et une unité 3 (unité d'Arrei) constituée de méta sédiments
du FSV (avec présence des écailles tectoniques de la série TTG).
b- Barghot
On distingue trois groupes:
- le groupe d'Azanguerene (Azan) comprenant des gneiss gris migmatitiques, des amphibolites et
des gneiss calciques, et considéré comme un vieux socle (ancien socle remobilisé)
- le groupe de Tafourfouzète (Taf) formé d'importants volumes de gneiss leucocrates riches en Fk,
associés à des quartzites, marbres, amphibolites et rares métapélites.
Les terraines de Barghot et d'Aouzégueur sont soudés par l'intermédiaire de plusieurs écailles
tectoniques N-Z à NNW-SSE pour constituer le Terraine du Proche-Ténéré. Ce dernier est largement
recouvert par les sédiments immatures du groupe molassique du Proche-Ténéré.
c- Assodé
Quatre groupes lithologiques de gneiss ont été reconnus:
- les migmatites du groupe d'Azan;
- le groupe de Taf;
- le groupe de Cherchouf (parties nord et centrale) caractérisé par des ortho gneiss alcalins à Cpx,
Hbl et Fk; des gneiss à biotite, des amphibolites, des quartzites. Les faciès migmatitiques sont
fréquents.
- le groupe d'Edoukel (centre du domaine Assodé) composé de séquences pélitiques (micaschistes à
intercalations de roches à silicates calciques, quartzites, amphibolites et marbres. Ces roches
présentent de nombreuses injections granites anatectiques (exemple granite type Renatt, tardi-
cinématique). Dans le terraine d'Assodé, il a été décrits des formations d'un paléo rift dit de Tchilit
(Navez et al., 1990) caractérisé des rhyolites, ignimbrites, basaltes et tufs mafiques, des conglomérats
mal classés, des quartzites, des phylilites pourpres et un conglomérat à galet de quartz roulé.
L'ensemble est affecté par le FSV, et recoupé par de petits plutons circulaires de granites
leucocrates rouge. Ce domaine est chevauché par les gneiss du terraine d'Assodé terrane.

2- Le métamorphisme des différents terranes


a - Aouzegueur terrane
Le complexe ophiolitique est métamorphisé dans le FSV
b- Barghot terrane
Dans le groupe de Taf, on note deux types de métamorphisme ont été reconnu :
- dans le Sud-Sud-Est métamorphisme de HP avec paragenèse I Ky, sur laquelle se superpose une
autre à HT Ky-St, correspondant à un pic de 8 kbar et 680°C.
- à l’Ouest ; métamorphisme de HT, BP au contact du batholithe de Dabaga-east, avec comme
paragenèse à Cord-Sill,, les conditions P et T ont ainsi évolué de 5 et 700°C à 4 kbar et moins de
600°C (Latouche et al., 1992).
C- Assodé terrane
Deux événements métamorphiques ont successivement affecté les Gneiss d’Assodé :
Paragnèses à Cord-Sill indiquant des conditions de 4 à 6 kbar et 600 à 700 ° C. Les minéraux de HP
pression (Ky) ont été rarement décrits dans le terrane d'Assodé, par contre les associations
minérales de HP ont été bien conservés à Issalane, portion nord d’Assodé, (du fait du faible volume
de granite type Renatt au Nord).
d- Raghane boundary zone
Recristallisation des roches dans les conditions FA
e- Tchilit palaeorift
FSV avec paragenèse à Ga-Chl-Ep-Ab-Kf-Qz (le grenat étant le grossulaire ou hydrogrossulaire).

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3- Les granitoïdes de l'Aïr (voir figure 6B)
4- Modèle tectonique de l'Aïr

De 800 à 650 Ma, fonctionnement d'un domaine océanique avec individualisation d'une zone
de subduction plongeant à l'Ouest (mise en place des granites de Dabaga-Est), puis collision et
fermeture océanique correspondant au terrane d'Ouzégueur: c'est l'événément panafricain précoce. Il
est accompagné par une fusion partielle crusalte avec production du granite type renatt dans le
terrane d'Assodé.
De 650 à 580 Ma, fonctionnement d'un domaine océanique avec individualisation d'une zone
de subduction plongeant à l'Est, puis collision et fermeture océanique dont la limite serait la faille
d'Arlit: c'est l'évnement panafricain tardif, avec feremeture du paléaorif de Tchilit.

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