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COURS de GEOLOGIE REGIONALE

Master 1 « Géologie »
2022-2023

Introduction
Définition: Etude géologique de régions naturelles faisant partie d’un pays
ou d’un ensemble de pays.
Objectif: reconstituer l’histoire géologique de ces régions depuis les
périodes les plus anciennes jusqu’à l’époque actuelle.

Qu'est-ce qu'une carte géologique pour un géologue et... pour un étudiant ?


La carte géologique est construite à partir de levés de terrains peu denses.
Elle est obtenue par mise en relation de points, par extrapolation raisonnée du non-vu. Le passage
de la minute de terrain (portion de carte topographique sur laquelle des points numérotés
indiquent les affleurements étudiés) à la carte géologique est une reconstruction intellectuelle
à partir d'informations incomplètes. Transformer une minute en une carte
c'est donc transformer quelques nuages de points de répartition hétérogène en une surface
continue. Lever une carte forme à l'observation

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La géologie régionale est une discipline synthétique qui utilise toutes les spécialités
de la géologie fondamentale:

-La stratigraphie et la géochronologie sont importantes pour l’aspect


historique, pour situer des évènements dans le temps.
- La sédimentologie permet de reconstituer les milieux de dépôts des roches
sédimentaires. Milieux continentaux et marins. Marges continentales passives ou
actives, bassins océaniques ou intracontinentaux, etc…
-La pétrologie magmatique et métamorphique et la géochimie fournissent des
informations sur la genèse des magmas, sur les conditions P-T du
métamorphisme.et sont donc importantes pour le cadre géodynamique (stades de
divergence et convergence, contextes de subduction, de collision, etc…)
La tectonique permet de comprendre la disposition des structures géologiques
et de reconstituer leur cinématique.
La géologie régionale fait partie du bagage de connaissances générales que
tout géologue doit avoir ; elle fournit le cadre indispensable aux études ou travaux
spécialisés ou appliqués.

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GEOLOGIE REGIONALE
GEOLOGIE REGIONALE
Master 1
Cours 2
Le Maghreb

Les trois pays du Petit Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie), la Libye et


l'É gypte peuvent être regroupés sous l'appellation d'Afrique du Nord.
Cette région tire son originalité de son enracinement dans plusieurs
ensembles géologiques, climatiques, humains, économiques et culturels : le
bassin méditerranéen, l'Afrique et le monde arabe.
Elle est structurée d'ouest en est par la chaîne de l'Atlas, véritable
colonne vertébrale qui court de la région d'Agadir (Maroc) jusqu'en
Tunisie. 

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Le Maghreb présente, du sud au nord, les grandes divisions
structurales suivantes : le bouclier saharien, dont la couverture paléozoïque,
généralement tabulaire, a été cependant affectée de plis hercyniens dans sa
partie occidentale ; au-delà de l'accident nord-saharien,
la chaîne cénozoïque intra-continentale des Atlas, comprenant le Haut Atlas
marocain, l'Atlas saharien (lato sensu) d'Algérie et l'Atlas tunisien ; la zone
stable des Hautes Plaines, accidentée à l'ouest par la bande mobile du
Moyen Atlas ; enfin, au nord, les tronçons rifain et tellien de la
grande chaîne alpine des Maghrébides, qui se poursuit vers l'est jusqu'à la
Calabre.

Le domaine maghrébide est constitué d'éléments provenant de la


marge nord de la plaque Afrique et de débris d'un bloc intermédiaire,
parfois dit « micro-plaque d'Alborá n », qui appartenait initialement à la
plaque Europe.
Les autres zones géologiques sont d'obédience africaine. Elles
s'abaissent structuralement en direction de l'est : le Paléozoïque disparaît à
l'est du méridien d'Oran ; les affleurements de Crétacé et de Cénozoïque
l'emportent largement sur ceux du Jurassique à l'est du méridien de
Constantine.

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GEOLOGIE REGIONALE
Master 1
Cours 3
Le Sahara central ou Le Hoggar

Il est dominé par le massif du Hoggar ou Ahaggar.


C’est une grande boutonnière de roches cristallines et
cristallophylliennes apparaissant grâce à l’érosion au centre d’une
auréole de plateaux primaires: les Tassilis.
Le socle cristallin s’élève jusqu’à 2300 mètres dans la Téfédest
tandis que les reliefs volcaniques récents de l’Atakor atteignent 2760
m et 3003 m au Tahat.

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Les Tassilis s’élèvent d’Ouest en Est: Ahnet 500 m, Mouydir 1600
m et Tassili des Ajjers 1900 m.
Le massif précambrien se poursuit loin vers le Sud par deux annexes:
- Adrar des Iforas au Sud-Ouest
- Air au Sud-Est
L’ensemble du Hoggar et des Tassilis est séparé de la chaîne
atlasique par une grande fosse: le bassin du bas sahara;
au Sud, il est séparé des bassins anciens ouest africains par le Bassin
de Iullemmeden.

Le Hoggar, l’Adrar des Iforas et l’Air


Le massif central saharien mesure 300 000 km2;

Il est constitué de roches cristallines et cristallophylliennes


d’âge précambrien pour la plus grande partie;

La stratigraphie relative en fût assurée par C. Killian et M.


Lelubre mais la géochronologie a remis tout en question; (la méthode
d’analyse Rb/Sr,K/Ar biotite, muscovite zircon ; la roche totale d’une
même roche donne 2 ou 3 âges différents et aussi l’interprétation des
résultats dépend des auteurs)

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1- le Suggarien ou Précambrien ancien
Défini par Killian en 1932
On le trouve au centre du Hoggar et à l’Ouest
les 2 zones sont séparées par un vaste fossé pharusien allongé
Nord-Sud
Les séries suggariennes ont 20 000 mètres d’épaisseur,
métamorphisées, plissées et forment des chaînes subméridiennes:
Pour Lelubre: il distingue
- 2 formations différentes:
la série de l’Arechchoum (gneiss à biotite et
amphibole, micashistes, quartzites et cipolins)
et la série de l’Egeré (gneiss feuilletés,
micaschistes, amphibolites et plus de quartziteset de cipolins)
Cet énorme complexe a été soumis à un métamorphisme général,
intense avec migmatisation puis plissement avec granites
syntectoniques et post tectoniques.
Dans le Hoggar occidental, G. Ferrara et M. Gravelle (1966) ont
analysé des granites et des gneiss de la zone Tanezrouft – Adrar et
obtiennent un âge = 2860 MA (=Precambrien ancien)
Les biotites analysées donnent 1750 MA environ;
Dans l’Air, M. Raulais a identifié du Précb ancien sous le nom de
« série de Tazizilet ».
Le granite « suggarien » de Fort Laperrine = 650 MA donc
lipalien ou le granite suggarien rajeuni durant la phase lipalienne
(620 à 650 MA)
2- Le Pharusien
Métamorphisme plus faible;
15 000 m d’épaisseur
Discordance du Pharusien sur Suggarien rarement visible; le plus
souvent c’est une discontinuité tectonique ou une grande faille;
Composition: conglomérats très importants, grès, arkoses ,
schistes, cipolins, calcaires à strommatolites dans l’Ahnet et au Sud de
Tamanrasset;
Les micaschistes, les leptynites, les amphibolites et les gneiss
sont abondants ainsi que les zones de migmatites rendant difficile la
distinction entre Pharusien et Suggarien;
Pendant les mouvements orogéniques de la fin du Pharusien, il y
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a eu des granites syn-tectoniques suivis de granites post-tectoniques;
Les bassins pharusiens sont allongés N-S à plis réguliers et
pendages importants.
Des roches cristallines ont donné un âge de 1200 MA à 1500 MA
à Silet;
Le granite de Imézzarene 640 MA et le Granite de Silet 609 MA
c’est l’orogénie de la fin du Précambrien (lipalien)

3- Les séries intermédiaires: série pourprée de l’Ahnet et Nigritien


Il s’agit de séries post-pharusiennes, antérieures à la série
paléozoïque des Tassilis;
la série pourprée de l’Ahnet: découverte par Th. Monod (1932)
puis J. Follot à 100 km plus à l’Ouest sous les grès inférieurs des
Tassilis de l’Assegrad;
4000 m de sédiments sont nettement discordants et peu plissés
Elle s’allonge sur 200 km du SSE au NNO : le long du sillon de la
Saoura qui sépare le Sahara central et le Sahara occidental (Lelubre
1958)
Rhyolites, grès feldspathiques, grauwackes et dolomies à
stromatolites;
Ensemble peu plissé, non métamorphique
Elle est Infracambrienne;
Le Nigritien: créé par R. Karpoff (1946) pour une nouvelle série
découverte dans le Timétrine et l’Adrar des Iforas en 1942,
(Timétrine: petit massif à l’Ouest de l’Adrar des Iforas qui
comporte 2000 m de conglomérats, discordant sur le Pharusien et
plus ou moins plissés, s’y ajoutent des schistes recoupés par des filons
de rhyolites dans l’Adrar; les conglomérats sont d’origine glaciaire.
Le granite rouge d’Iléatène recoupe les conglomérats nigritiens
à 4 km au Sud de l’Oued Tahort (Karpoff, 1961)
La série de Tiririne (?)
Dans le Hoggar oriental (Tafassasset) J.
Blaise (1956) a décrit une série d’arkoses et de conglomérats
comportant quelques laves; le tout postérieur à un complexe
volcanique
Position exacte de cette série imprécise ?

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La série d’Amselka In Abeless
Sur la bordure occidentale du horst suggarien du Hoggar central,
l’oued Tamanrasset suit une gouttière tectonique entre les puits
d’amselka et d’In Abeless sur 30 km;
M. Gravelle et J. Y. Thébault (1965) y ont observé une série de
grès et de conglomérats, visibles sur 500 mètres d’épaisseur, d’origine
continentale;
Age indéterminé ?

Les granites récents et ultimes


Des venues granitiques syn ou post-tectoniques ont accompagné
ou suivi l’orogénie suggarienne et l’orogénie pharusienne
Il existe des venues postérieures à ces 2 évènements;
Existence de venues granitiques à la fin de l’Infracambrien (650
MA environ) puis deux autres 450 MA et 550 MA comparables
aux vieux granites du Nigeria;
Dans le Hoggar + l’ Adrar + l’Air, les granites sont récents =
younger granites of Nigeria (Raulais ds Air): 2 faciès:
- hyperalcalin à riebeckite et aegyrine
- alcalin à biotite
Rôle des mouvements calédoniens dans le socle
on trouve des pegmatites (500 MA) à Ouan Rechla
la rhyolite d’In Zize d’âge 550 MA et même 450 & 420 MA
Ceci correspond au Cambro-ordovicien donc aux mouvements
calédoniens largement connus en Afrique (Cycle de Damara d’après
T.N. Chifford, 1967) ou cycle thermo-tectonique (W. Q. Kennedy, 1964)
ces granites ont rajeunis les anciens granites vers 500 MA ou il s’agit
d’une orogénie nouvelle (R. Black) : formation de grands ensembles
comme ceux : une partie du Hoggar, Nigéria et Bénin;
Au total, 4 orogénies:
- post-suggarienne, (3000 – 2800 MA) connue dans toute
l’Afrique
- post-pharusienne, (2000 & 1800 MA) ds tte l’Afrique
- lipalienne vers 650 MA,
- phase calédonienne, (550-450 MA) cycle thermo-

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tectonique panafricain (phases tardives de granitisation selon
Gravelle 1965);

Le volcanisme

Le Hoggar a été le siège d’éruptions volcaniques vers la fin du


Tertiaire et au Quaternaire;
la zone principale: est l’Atakor dont les sommets culminent à
3000 mètres; la nature volcanique a été indiquée par H.
Duveyrier (1864);
Le volcanisme a été provoqué par un bombement récent du socle
cristallin (point chaud, voir Melle Ait Hamou F.).
Le volcanisme basique, basaltique puis un volcanisme acide
surtout phonolitique au Pic Ilaman (2760m) et au Djebel Tahat;
on trouve aussi des trachy-phonolites, des trachytes et même des
rhyolites;

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Master 1
Cours 4
L’ENCEINTE TASSILIENNE

Le Hoggar est entouré au Nord, à l’Est et au Sud


par une série de plateaux disposés en auréole et limités
par des falaises d’érosion: les Tassilis
Dès 1922, C. Kilian distingua:
- un Tassili interne cambro-ordovicien,
- un sillon intra-tassilien (schistes siluriens à Graptolites)
- un Tassili externe dévonien
au-delà, le Dévonien supérieur et le Carbonifère constituent la
plage pré-tassilienne et disparaissent sous le continental intercalaire.
Les Tassilis du Nord
Ahnet, Mouydir au Nord-Ouest, les Tassili des Ajjers et Tadrart au
Nord-Est et à l’Est
Les Tassilis internes: 5 à 600 m de grès discordant sur le
Précambrien
La zone inférieure 350 à 400 m (T. des Ajjers) est formée de grès
et sables grossiers à stratifications entrecroisées indiquant un sens du
courant Sud – Nord; des dépôts continentaux fluviatiles;

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Tout au sommet, se trouve une corniche de 50 m de quartzites à
Tigillites et Lingules évoquant ;
Transgression marine du Cambrien supérieur;
Ils sont recouverts par un ensemble gréso-argileux (quartzites à
Tigillites, silts et grès micassés à Tigillites et Bilobites, sables et grès
argileux à Tigillites;
Le sillon intra-tassilien
c’est le domaine des schistes argileux à Graptolites (Dj. Tindesset où
Foureau a recueilli les 1ers graptolites sahariens en 1898; pdans le
Tidikelt en 1918 par Lt de St Martin; la puissance totale de 300 à 350
m dans les T. Ajjers; on connait maintenant:
- Llandovery inf. à Mesograptus modestus Lapw.
- Llandovery moyen à Monograptus decipiens et M. regularis
- Llandovery sup. à Petalograptus palmeus et M. distans
- Tarannon (200 m) à M. priodon, M. sartorius et M. vesiculosus
Ludlow (inf. moy. Et sup.) à Monograptus suessi, M. hercynicus,
formosus etc….

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Les Tassilis externes
Il débutent avec le Dévonien découvert par la Mission Foureau – Lamy
en 1898.
On y reconnait:
- base de la série: mélange Ludlow sup. et Gédinien
(brachiopodes) et grès à Tigillites
- Siegenien – Emsien: grès argileux à Acrospirifer primaevus et
Hysterolites hystericus (Siegenien) puis Acrospirifer paradoxus
(Emsien)
- Couvinien: grès à Paraspirifer cultrijucatus, argilites à
Acrospirifer intermedius, grès fins à Spirifer adrarsis Lemaître passant
latéralement à 1 calcaire bleu à Goniatites
-Frasnien à Spirifer verneuilli
- Famennien: grès ferrug. À bois silicifiés (Lepidendropsis)
passant au Tournaisien inf. marin (ceci appartient déjà à la plage
prétass.)
- Carbonifère marin (300 à 500 m): Tournaisien à Spirifer
tornacensis, bisulcatus … Le Viséen argileux à Berichoceras

Le Namurien: 100 à 300 m de calcaires gréseux à Metacoceras


costatum, Cravenoceras sp., Productus antiquitatus et des
Foraminifères (Endothyra et Archaediscus); le Namurien sup. est
continental et lagunaire;
Le Moscovien (200 m) marnes dolomitiques à Eoparalegoceras
clariondi, Endothyra et des Profusulinelles;
Au-delà, le continental post-tassilien, est lagunaire ou continental à
végétaux et l’ensemble disparait au Nord sous les sédiments
secondaires et tertiaires du bas sahara.

Les Tassilis du Sud


appelés aussi Tassili Oua n Ahaggar entre l’Adrar des Iforas et l’Aïr
reconnus par: R. Chudeau 1913, C. kilian 1928, R. Karpoff 1952 etc …
En discordance sur la série infra-cambrienne, on trouve:
- Cambro-ordovicien: 400-500m grès à Tigillites et Bilobites
- Discordance de ravinement
- Ordovicien moyen: 50 m quartzites à Graptolites (Mesograptus
multidens)
- Discordance de ravinement
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- Silurien: 40 -120 m sch. à Climacograptus
- Discordance puis Dévonien (Gédinien par un trilobite,
Siegenien à Pustulatia et grès argileux de l’Emsien à Acrospirifer

Couvinien –Givetien: argiles bariolées à Spirifer cultrijugatus (30 à 70


m)
- Dévonien sup. et Tournaisien: (400 m) grès fins à Spirophyton,
Archaeosigillaria etc…
- Viséen marin: transgressif , 170 m de calcaires à Conodontes,
Spirifer striatus, Productus semireticulatus etc… (Viséen sup. certain)
- Westphalien (découvert par forage du synclinal de Tin seririne
370 m d’épaisseur, grès à végétaux et niveaux à charbon pyriteux;
- Le tout disparait vers le Sud sous les sédiments secondaires et
tertiaires du bassin des Iullemmeden qui s’étend jusqu’au Niger.

LE BASSIN DU BAS SAHARA

Bas Sahara

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Entre la bordure nord du Hoggar et la bordure sud de l’Atlas
saharien, c’est un grand bassin sédimentaire de 720 000 km 2.
La profondeur du socle précambrien est entre 3000 et 5000
mètres.
Ensuite, il y a des dépôts sédimentaires sur 4000 m.
Le grand erg oriental (500 km x 250 km) recouvre les plateaux
du Tademait et de Tinhert où on y voit: du tertiaire +du crétacé marin
+ du continental intercalaire.

Le socle précambrien
relief très tourmenté avec horsts et fossés de direction NS
les sondages profonds indiquent à Hassi Messaoud le socle à
3684 m et 3831 m.

Le Paléozoïque
celui du Hoggar s’enfonce vers le Nord et disparait sous le
continental intercalaire

Cambrien: pétrolifère 500 m de grès continentaux sous 3347 m ;


Ordovicien: complet et fossilifère 350 m (3606 à 3984m) ;
Silurien à Graptolites et Chitinozoaires 150 à 200 m ;
Dévonien: marin, décrit partout notamment ses microfacies ;
Carbonifère: connu en surface et sondage en 2 bassins: Béchar

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(Kenadza et Menouna) et Fort Polignac ;
Continental post-tassilien visible à l’Est : grès roses, marnes à gypse,
grès à végétaux (= série de Tiguentourine) ;
Trias et Lias: grès rouges et noirs à bois hématisés (Trias moyen), puis
dolomie (5 à 10m) à Myophoria Vulgaris (Muschelkalk) et le Trias
supérieur (Carnien) 60 à 80 m de dolomies puis Trias terminal à
évaporites (600 m) à Cupressassées et Taxacées
Jurassique et Crétacé: Calcaires bathoniens transgressifs surmontés
de callovien et Oxfordien puis Jurassique gréseux, continental
Crétacé transgressif, calcaires à Orbitolines, Cénomanien inférieur
argilo-gypsifère(150m) marno-calcaires dolomitiques à Néolobites
puis 50 à 80 m de Turonien dolomitiques. Enfin, des argiles à gypse
sénoniennes.
Tertiaire: Eocène marin à Nummulites mais aussiEocène moyen
lagunaire

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L’ANTI – ATLAS

Le Précambrien: l’ancien précambrien correspond au


précambrien moyen du reste de l’Afrique (étudié par Choubert et
Faure-Muret 1967)

Le Précambrien inférieur: de l’ensemble africain est inconnu içi

Le Précambrien moyen: ou Précambrien I du Maroc avec 2


systèmes:

- système du Kerdous plissé et métamorphisés. – orogenèse


des Zagorides avec granites du Tazeroualt 2600 – 2500 MA

- système des Zenaga plissé - orogenèse des Berbérides et


granite d’Azguemerzi 2040 à 1900 MA

Le Précambrien supérieur: Précambrien II du Maroc avec 3


séries

-série d’El graara (roches volcaniques, gneiss


plagioclasiques, amphibolites séricito-schistes riches en cobalt et

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nickel dont le plisssement = 1650-1500 MA Orogenèse des Anti-
atlasides centrales ;

- Schistes et calcaires à Oncholites de Taghdout;


système plissé du 1400-1250 MA Orogenèse des Anti-atlasides
occidentales ;

- Série de Tidiline : série volcanique + sédiments


divers envahi par le granite des Id ou Illoun d’âge 1000 MA Orogenèse
des Anti-Atlasides orientales ;

Le Précambrien terminal: Précambrien III du Maroc


- série d’Ouarzazate développée dans le Nord : nouvelle série
volcanique et détritique avec des rhyolites, ignimbrites et andésites
laissant place à des schistes et des lentilles de calcaires à
Strommatolites (Collenia); série postérieure à 1000 MA et ne peut
représenter que l’Infra-cambrien;
- Adoudounien défini par Choubert souligné par 1 transgression
marine discordante sur les séries précédentes avec:
- 100 m brèches, conglomerats, calcaires et schistes
- 3000 m de dolomies et calcaires dolomitiques à
strommatolites;

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Le Paléozoïque:
- Cambrien: Georgien inférieur avec des Calcaires noirs
oolithiques à Archeocyathidés puis série schisto-calcaire de 350 à 400
m à Fallotaspis puis schistes verts et gris à Gigantopicus enfin, grès et
cendres volcaniques, puis schistes représentant le Georgien (2000 m
en tout)
- Ordovicien: 3000m grès et schistes à Trilobites et Graptolites

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-Silurien: schistes à Graptolites 1500 m (vallée du Dra)
- Dévonien: Gédinnien inconnu; Siegenien à Acrospirifer
primaevus (1000m) Emsien à Acrospirifer paradoxus (220 m) ; le
dévonien moyen et supérieur (3500m) avec des Goniatites et
Cyrtospirifer verneuilli;
Le dévonien disparaît sous les formations de synclinal de
Tindouf.

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L’OUGARTA ET LA SAOURA

Constitués de terrains primaires: ils forment la


liaison entre le Hoggar et l’Anti Atlas.

Plis allongés NO-SE sur 350 km environ;

Les chaînes de l’Ougarta sont limitées à l’Est par la


vallée de la Saoura;

Infra-cambrien et Cambro-Ordovicien:

Coulées rhyolitiques infra-cambriennes 250 m


(prolongent celles de l’anti Atlas) à la base des Grès de
l’Ougarta ; puis les quartzites d’Ain en Nechea 800 m à
Tigillites et Lingules; L’Ordovicien débute par les
argilites de Foum Tineslam (130 m) à Dyctyonema
flabelliforme puis grès du Kheneg El Atane à Obulus et
Calymènes enfin, un complexe terminal discordant
comporte des quartzites (Ordovicien terminal)

Silurien et Dévonien: le Silurien comporte des


Schistes carburés d’El Ksaib à Climacograptus puis
Schistes de l’Ougarta à Monograptus puis 300m de
schistes argileux avec des calcaires bleu à Orthocères et
enfin des schistes argileux roses et des grès;

Le Dévonien est concordant avec des grès à Spirifer,


célèbre par des Goniatites et des Clymenies; ensuite, on
a une variété importante de banc récifaux à Trilobites,

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Brachiopodes, calcaires à Manticoceras, Schistes et
calcaires à Tornoceras, à Cheiloceras et à
Pseudoclymenia, calcaires d’Ouarourout ;

Le Carbonifère n’affleure que dans la Haute Saoura


(Kenadza, Abadla et Menouna) ;
Après la régression consécutive à la phase bretonne, la
mer dévonienne s’est retirée; elle revient (Dinantien et
Namurien) avec 4200 m d’épaisseur;
Régression au Strunien;
Le Tournaisien: 700 m de dépôts lagunaires puis marins

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au sommet;
Le Viséen: 2500 m de dépôts marins riches en Goniatites
et récifs;
Du Namurien inférieur au Moscovien: facies marin
Le Carbonifère continental: sédiments laguno-lacustres
avec faciès deltaïque , veines de charbon, sur 600 m;
A Abadla, le régime continental dès le Westphalien A et B
(5 couches de charbons, 5 récurrences marines)
Partout, le Westphalien C est entièrement continental
puis Westphalien D gréso-schisteux à Neuropteris et
Pecopteris;
Enfin, Le Stephanien (1000m) de grès et argilites rouges
à Anthracomya.

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