A .Dicko Pfe 2018

DEDICACE
Je dédie ce travail :
A mon cher Père, ma chère Mère
A mes oncles et Tantes
Aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de l’amour dont ils ne cessent de me combler.
Avec tous mes sentiments de respect, d’amour, de gratitude et de reconnaissance pour tous les
sacrifices déployés pour m’élever dignement et assurer mon éducation dans les meilleures
conditions. Qu’ALLAH leur procure bonne santé et longue vie.
A tous mes Frères et Sœurs
A mes Cousins et Cousines
A mes Nièces
A mes Neveux
Aux familles DICKO, DIALLO, DIAW, du Mali et famille WAN de Nigeria
A mes encadreurs
A mes Amis et connaissance
‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ››

présenté et soutenu par Aboubacar DICKO
1
REMERCIEMENTS :
Mes remerciements s’adressent tout d’abord à ALLAH le tout puissant, le tout miséricordieux,
le très miséricordieux qui m’a donné l’opportunité de mener à bien ce travail, mes salutations
et prières vont l’endroit de son prophète Mohamad (paix et salut soit sur lui) et sa famille.
Mes sincère remerciement et reconnaissance à :
Mon père Abdoulaye DICKO
Ma mère Habibatou Dicko
Ma mère adoptive Mariam Diallo pour son encouragement, du soutien moral, matériel et
financier pour la réussite de ma carrière scolaire. Merci infiniment du soutien indéfectible ;
Je remercie très chaleureusement l’administration et l’ensemble du corps professoral de

l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba Touré (ENI-ABT), particulièrement
ceux du département de la géologie, pour les principes et la qualité des enseignements reçus
durant mes années de formation.
Je tiens à remercier RANDGOLD/SOMILO.SA plus particulièrement à Amadou Famanta

pour m’avoir offert pendant trois (3) mois un cadre propice à mon développement
professionnel.
Je remercie tous les membres du département de Ressources minérales de la mine d’or de Loulo
plus particulièrement à John Scott ainsi qu’à tous les géologues de Loulo et de Gounkoto.
J’exprime toute ma reconnaissance et gratitude aux membres de la section exploration de la
mine d’or de Loulo plus particulièrement à : Souleymane Sidibé ; Ducan Grieve ; Oumar
Konaté ; Babili Dembélé ; Marzouk Traoré ; Mamadou Sangaré ; Salifou Coulibaly pour
avoir partagé leur expérience, leur bonne humeur et notamment m’apporter un soutien
inestimable tout au long de ce travail.
J’aimerais remercier mon encadreur : Souleymane Sidibé pour la confiance qu’il m’a
accordée en acceptant de diriger mon travail, pour m’avoir soutenu tout au long de mon stage
; et pour tous les conseils aussi professionnels que social qu’il m’a donné.
Je remercie vivement mon directeur de mémoire Dr Mory SIDIBE vise doyen à l’université
de Ségou pour son appui à la rédaction et à la relecture de ce document, sa longue expérience
dans le domaine est une source d’inspiration et une garantie de la bonne appréciation du
travail accompli.

2
Acronymes et Abréviations
AOF (Afrique Occidentale Française) Ser (Séricite)
BED (Litage) Ch (Chlorite)
BRGM (Bureau Régional de Géologie et des Mines) Si (Silice)
HBX (Brèche Hydrothermale) Hm (Hematite)
CON (Contact lithologique) Ox ( Oxydation)
DNGM (Direction Nationale de la Géologie et des Mines) Alb (Albite)
DDH (Diamond Drilling Hole) P (Photo)
PBX (Brèche polygénique)
To (Tourmaline)
GR(Grauwackes)
GPS (Global Position System)
QTZ (Quartzite)
QV (Veine de quartz)
Si-CaVn (Veine de silice et de carbonate)
RRL (Randgold Resources Limited)
RAB (Rotary Air Blast)
RC (Reverse Circulation)
SOMILO (Société des Mines de Loulo)
SMSZ (Zone de Cisaillement Sénégalo-Malien)
SONAREM (Société Nationale de la Recherche Minière)
RAB (Rotary Air Blast)

3
INTRODUCTION
Depuis l’antiquité l’homme a trouvé une certaine importance aux métaux qui l’on poussé à les
explorer et les exploiter.
Avec l’évolution du temps, les besoins en métaux ont augmenté, lui poussant à rechercher des
plus grands gisements et donc des plus grands moyens sont misent en œuvre.
Parmi ces moyens on peut citer les connaissances scientifiques comme la géophysique, la
géochimie notamment la géologie qui permet d’étudier les lithologies et les structures. Ces
études permettent de comprendre comment la minéralisation est-elle mise en place et ainsi
connaitre où il faut la chercher.
Ainsi, on se pencher sur l’étude lithologique et structurale de l’extension sud du gisement de
Yaléa est l’une des moyens le plus commode de comprendre la minéralisation et en plus de
savoir qu’est-ce qui la contrôle.
Dans la formation des ingénieurs à l’ENI-ABT, il est prévu des stages obligatoires de fin de
cycle d’au moins trois (3) mois sanctionnés par une soutenance pour l’obtention du diplôme
d’ingénieur de conception. L’objectif de ce stage est d’acquérir une connaissance pratique en
vue de faciliter leur insertion dans le milieu professionnel.
Par le biais de ce partenariat école-entreprise, j’ai effectué mon stage dans la mine de Loulo au
sein de l’équipe d’exploration de la SOMILO (Société des Mines d’Or de Loulo située dans la
Commune de Sitakili, cercle de Kéniéba dans la région de Kayes.
L’équipe d’exploration a pour tâche la recherche de nouveaux gisements. Pour cela, elle doit
bien connaitre les caractéristiques des gisements existants pour aider dans la découverte de
nouveaux gisements. Cela passe par l’élaboration de modèles géologique et structural pouvant
guider les géologues dans les travaux futurs. L’étude a pour but de comprendre le contrôle de
la minéralisation de l’extension sud de Yaléa.
Le présent mémoire dont le thème est << Contrôle litho-structural de la minéralisation de

l’extension sud de Yaléa. >> .
Ce rapport comprend trois (3) parties et se présente comme suit :
- Généralité
- Travaux effectués (travaux antérieurs et les travaux réalisés dans le cadre du stage)
- Conclusion générale et recommandation.

4
Résumé :
Le gisement de Yaléa est par excellence l’un des plus gros dans le permis. Pour comprendre
l’architecture de ce gisement qui est par endroits fortement minéralisé, on s’est proposé de faire
une étude portant sur les structures et les lithologies liées à la minéralisation. Les travaux
effectués dans le permis ont permis d’établir une carte interprétative des structures majeures
dans la zone d’étude. Parmi celles-ci, on a la structure de Gara, la structure de Farandi, le
cisaillement de Yaléa, la structure de Yaléa et la zone de cisaillement de Sakola. La forte teneur
à Yaléa serait provoquée par l’intersection entre la structure NNE-SSW et le cisaillement N-S
de Yaléa créant ainsi une zone de dilatation où l’or s’est concentré suite à des phases de
réactivation du cisaillement de Yaléa caractérisée chacune par des altérations particulières
toutes minéralisatrices.
Les travaux réalisés comprennent plusieurs sondages carottant exécutés suivant, le long de la
structure minéralisée. Ces sondages confirment la continuité de la minéralisation d’une
profondeur sub-verticale d’environ 1000m dans la plupart des sondages des deux cibles (cible
de plonge et cible de l’intersection ou cible de panel). Ceux deux cibles présentent des
caractéristiques différentes et se résument comme suivant :
• Cible de plonge : Elle est caractérisée par sa forte teneur en Or. L’or est toujours en
paragenèse aves les sulfures apportés amenés par le fluide minéralisateur à travers le
phénomène hydrothermalisme dont l’encaissant serait la brèche hydrothermale. Les types
de minéralisation observés dans cette zone sont en majorité les pyrites en paragénèse avec
l’or et par endroit les arsénopyrites, disposés en massif et/ou disséminés. La teneur
moyenne de cette zone est au-delà de 10g/t avec des zones locales qui peuvent atteindre
jusqu’à plus de 50g/t. La chloritisation est l’altération dominante qui résulte de la dernière
phase de réactivation de cisaillement de Yaléa.
• Cible de panel ou cible de l’intersection : La minéralisation est hébergée dans les grès
quartzite carbonatés et albitisé et elle est liée aux veines silico-carbonate ou des veines de
quartz. Elle est contrôlée par ses veines tardives dans un mouvement de cisaillement
minimal. Le type de la minéralisation est la pyrite en paragénèse avec l’or et l’arsénopyrite
mais l’arsénopyrite reste dominant dans cette zone. L’altération hydrothermale qui
accompagne cette minéralisation est la carbonatisation avec peu d’albite, et localement la
chloritisation. La teneur moyenne de la minéralisation est entre 3-4g/t, y compris des zones
qui comprennent localement 10g/t.

5
La minéralisation est contrôlée par les structures (l’intersection entre la structure du toit, du
mûr et le cisaillement N-S de Yaléa d’où la structure minéralisatrice) et les lithologies (grès
quartzite carbonaté et HBX). Son contrôle est plus structural que lithologique. Mais certaines
lithologies favorisent la création des zones de fortes teneurs.

6
Abstract
The Yaléa deposit is par excellence one of the largest in the permit. To understand the
architecture of this deposit, which is in places highly mineralized, it was proposed to study the
structures and lithologies related to mineralization. The work carried out in the permit made it
possible to establish an interpretative map of the major structures in the study area. Among
these are the Gara structure, the Farandi structure, the Yalea shear, the Yalea structure, and
the Sakola shear zone. The high Yalea content would be caused by the intersection between
the NNE-SSW structure and Yaléa NS shear thus creating an expansion zone where gold has
been concentrated following Yalea shear reactivation phases, each characterized by particular
alterations, all mineralizing.
The completed work includes several core drillings conducted along the E-W (Exploration
Holes) and W-E (Grade control holes) direction along the mineralized structure. These holes
confirm the continuity of the mineralization at a sub-vertical depth of about 1000m in most
holes of both targets (plung target and intersection target or panel target). These two targets
have different characteristics and can be summarized as follows:
• Plunge target: It is characterized by its high Gold content. The gold is always in paragenesis
with the sulphides brought by the mineralizing fluid through the phenomenon hydrothermally
whose casing would be the hydrothermal breccia the lithological units: HBX e. The types of
mineralization observed in this zone are mainly pyrites in paragenesis with gold and in places
arsenopyrites, arranged in massive or disseminated. The average grade of this area is above
10g / t with local areas that can reach up to more than 50g / t. The dominant alteration: the
chloritization that results from the last phase of shear reactivation of Yalea.
• Panel target or intersection target: Mineralization is hosted in albitized carbonate sandstones
and is associated with silico-carbonate veins or quartz veins. It is controlled by its late veins.
The type of mineralization is pyrite in paragenesis with gold and arsenopyrite but arsenopyrite
remains dominant in this area. The hydrothermal alteration that accompanies this
mineralization is carbonation with little albite, and locally chloritization. The average grade of
the mineralization is between 3-4g / t including local areas which is worth 10g / t.
It is controlled by the structures (the intersection between the structure of the Hangwall,
Footwall with the Yaléa N-S shear hence the mineralization structure) and lithology
(sandstone and HBX). The control of the mineralization is more structural than lithological.
But some lithologies favor the creation of zones with high grade.

7
Table des matières
DEDICACE............................................................................................................................................ 1
REMERCIEMENTS :................................................................................................................................ 2
Acronymes et Abréviations................................................................................................................... 3
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 4
Résumé : ................................................................................................................................................. 5
Abstract ................................................................................................................................................... 7
Table des matières .................................................................................................................................. 8
Liste des figures ................................................................................................................................... 11
Liste des tableaux ................................................................................................................................. 13
Liste des photos .................................................................................................................................... 13
PROBLEMATIQUE ........................................................................................................................... 14
OBJECTIF ........................................................................................................................................... 14
METHOLOGIE ET MATERIELS UTILISES ................................................................................ 14
PREMIERE PARTIE : Les généralités ...................................................................................................... 16
CHAPITRE I : Présentation de la mine d’or de Loulo............................................................................ 17
CHAPITRE II : Contexte géographique .................................................................................................. 18
I. LOCALISATION :......................................................................................................................... 18
II. RELIEF : ...................................................................................................................................... 19
III. CLIMAT – VEGETATION ET FAUNE : ...................................................................................... 19
IV. HYDROGRAPHIE : .................................................................................................................. 19
V. POPULATION ET ACTIVITES ECONOMIQUES : .......................................................................... 19
CHAPITRE III : Contexte géologique ..................................................................................................... 20
I. GEOLOGIE REGIONALE : ............................................................................................................ 20
1. CRATON OUEST AFRICAIN : .................................................................................................. 20
1.1. Les formations Archéennes : ........................................................................................ 20
1.2. Les formations du protérozoïques inferieurs : ............................................................ 20
2. PRESENTATION DE LA BOUTONNIERE DE KEDOUGOU-KENIEBA : ...................................... 22
2.1. Lithologie :.................................................................................................................... 22
2.2. Métamorphisme :......................................................................................................... 23
2.3. Tectonique :.................................................................................................................. 23
Conclusion :....................................................................................................................................... 24
II. GEOLOGIE LOCALE : ......................................................................................................... 26
1. Lithologie : ........................................................................................................................... 26
1.1. Les grauwackes (GR) : .................................................................................................... 26
1.2. Le Quartzite (QTZ) : ....................................................................................................... 26

8
1.3. Le Quartzite gris (QG) : .................................................................................................. 26
1.4. Le quartzite rose (QR) : .................................................................................................. 26
1.5. Le Quartzite Rose Schisteux (SQR) : .............................................................................. 27
1.6. Le Calcaire argileux ou cipolin (CB) :.............................................................................. 27
1.7. Le Quartz à Tourmaline (QT) : ....................................................................................... 27
1.8. Le grès à Tourmaline (GRT) : ......................................................................................... 27
1.9. Les brèches : .................................................................................................................. 27
1.10. Les méta-sédiments grèso-pelitiques :...................................................................... 27
1.11. La Dolérite (DOL) : ..................................................................................................... 28
1.12. Le Gossan ou chapeau de fer : .................................................................................. 28
2. Les altérations ...................................................................................................................... 28
2.1. Altération météorique (ou supergène) : ...................................................................... 28
2.2. Altération hydrothermale : ......................................................................................... 29
3. La tectonique........................................................................................................................ 30
3.1. Structure de premier ordre : ........................................................................................ 30
3.2. Structures de deuxième ordre :.................................................................................... 30
3.3. Structures de troisième ordre : .................................................................................... 31
4. La Minéralisation ................................................................................................................ 31
DEUXIEME PARTIE : Travaux effectués ........................................................................................... 32
CHAPITRE I : Tavaux antérieurs ............................................................................................................ 33
I. Travaux préliminaires ............................................................................................................... 33
II. Travaux détaillés ....................................................................................................................... 33
CHAPITRE II : TRAVAUX REALISES (ETUDE DE PROFONDEUR ; SONDAGE CAROTTANT OU DDH) ..... 37
I. SECTION LONGITUDINALE MONTRANT LES CIBLES ET LE PLAN DE FORAGE DANS LA ZONE
D’ETUDE : .......................................................................................................................................... 37
II. L’OBJECTIF : ............................................................................................................................... 38
III. MATERIELS ET MISE EN OEUVRE : ........................................................................................ 38
1. MATERIELS : ........................................................................................................................... 38
2. MISE EN OEUVRE : ................................................................................................................. 38
IV. ROLE DU GEOLOGUE DANS UNE CAMPAGNE DE DDH : ...................................... 40
V. LA DOUMENTATION LITHO-STRUCTURALE DES CAROTTES .................................................... 41
1. DESCRIPTION OU LOGGING DES CAROTTES .......................................................................... 42
1.1. Description ........................................................................................................................ 43
1.1.1. Sondage YDH279 .................................................................................................. 43
1.1.2. Sondage YDH269 .................................................................................................. 44
1.1.3. Sondage YDH276 .................................................................................................. 44

9
1.1.4. Sondage YDH277 .................................................................................................. 44
1.1.5. Sondage YaDH91 .................................................................................................. 44
1.1.6. Sondage YaDH86 .................................................................................................. 44
1.1.7. Sondage YaDH36 .................................................................................................. 44
1.1.8. Sondage YDH275 .................................................................................................. 44
1.2 LITHOLOGIE, STRUCTURE ET TYPE DE MINERALISATION OBSERVEES SUR LES CAROTTES :
45
2. MESURE STRUCTURALE ................................................................................................. 46
3. ECHANTILLONNAGE DES CAROTTES :.................................................................................... 48
CHAPITRE III : L’INTERPRETATION GEOLOGIQUE................................................................................. 50
CHAPITRE IV : LES LITHOLOGIES, LES STRUCTURES, LES ALTERATIONS ET LA MINERALISATION DE
L’EXTENSION SUD DE YALEA ................................................................................................................ 54
I. ETUDE LITHOLOGIQUE .................................................................................................... 54
1. Ensemble méta-sédimentaire .............................................................................................. 54
1.1. Les grès quartzites ......................................................................................................... 54
1.2. Le schiste quartzite rose (SQR) ..................................................................................... 55
1.3. Les carbonates (Cipolins) .............................................................................................. 55
1.4. Brèche polygénique (PBX)............................................................................................ 57
1.5. Brèche hydrothermale (HBX) ....................................................................................... 57
2. Ensemble magmatique ........................................................................................................ 59
2.1. Les gabbros : ................................................................................................................. 59
2.2. Les Dolérites : ............................................................................................................... 59
II. ETUDE STRUCTURALE ............................................................................................................... 61
1. Les structures liées à la déformation ductile : .................................................................. 61
1.1. Les cisaillements ........................................................................................................... 61
1.1.1. La schistosité :........................................................................................................ 62
1.1.2. La Foliation : .......................................................................................................... 62
1.1.3. Boudinage : ............................................................................................................ 63
1.1.4. Plissement : ........................................................................................................... 63
2. Les structures liées à la déformation ductile-cassante a cassante : ................................... 63
III. LES ALTERATIONS :................................................................................................................ 68
1. Albitisation-silicification : ...................................................................................................... 68
2. Chloritisation – séricitisation : ............................................................................................... 68
3. Carbonatation :...................................................................................................................... 69
4. Tourmalinisation :.................................................................................................................. 69
IV. LA MINERALISATION : ........................................................................................................... 70

10
1. Les types de sulfures-relations avec l’or : ............................................................................ 72
1.1. Pyrite ............................................................................................................................. 72
1.2. Arsénopyrite .................................................................................................................. 72
VI. RELATION ENTRE LA MINERALISATION ET LES UNITEES LITHOLOGIQUES : ....................... 73
VII. RELATION ENTRE LA MINERALISATION ET LES STRUCTURES : ............................................ 74
TROISIEME PARTIE : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ............................................................. 75
CONCLUSION GENERALE................................................................................................................... 76
RECOMMENDATIONS ....................................................................................................................... 77
REFFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE .......................................................................................................... 78
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 78
SITE WEB :.......................................................................................................................................... 78
ANNEXE ................................................................................................................................................. 79
Liste des figures
Figure 1: Matériels utilisés .................................................................................................................................... 15

Figure 2: Localisation de la zone d'étude sur le permit de Loulo (Source Barrick Exploration) ........... 18

11
Figure 3: Le craton ouest Africain
(Sourcehttps://www.bing.com/images/search?q=craton+ouest+africain+map&FORM=HDRSC2. Modifié) .. 21
Figure 4: La fenêtre de Kédougou-Kéniéba (Source http// : kedougou-kénièba map.com modifié) .................. 24
Figure 5: Evolution Géotectonique de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba (Source Rapport de Kaba 2015) 25
Figure 6: carte litho-structurale du permis nord de Loulo (Source Barrick, Loulo Exploration.)..................... 36
Figure 7: Cibles et plans de forage sur une section longitudinale (regardant vers ouest) (Source Barrick, Loulo
Exploration) ......................................................................................................................................................... 37
Figure 8: La foreuse LF278 installée ................................................................................................................... 40
Figure 9 : illustrations lors de la documentation des carottes .............................................................................. 42
Figure 10: sketch de la séquence lithologique ..................................................................................................... 46
Figure 11: Kénomètre .......................................................................................................................................... 46
Figure 12: Mesure des angles α et β .................................................................................................................... 47
Figure 13: Section1 interprétée et les stéréogrammes des structures mesurées au toit, mûr et au niveau de la
zone minéralisée du trou YaDH91. ........................................................................................................................ 51
Figure 14: Section 2 interprétée et les stéréogrammes des structures mesurées au toit, au mûr et au niveau de la
zone minéralisée du trou YDH277 ......................................................................................................................... 52
Figure 15: Section3 interprétée et les stéréogrammes faites sur les structures mesurées au toit, mûr et au niveau
de la zone minéralisée du trou YDH275. .............................................................................................................. 53
Figure 16: Stéréogramme des litages mesurés ..................................................................................................... 61
Figure 17: Stéréogramme des foliations ............................................................................................................... 62
Figure 18: Stéréogrammes des structures mesurées au toit de la minéralisation ................................................ 64
Figure 19: Stéréogrammes des structures mesurées aux zones minéralisée ........................................................ 65
Figure 20: Stéréogrammes des structures mesurées au mûr de la minéralisation. .............................................. 66
Figure 21: Contact entre cipolin et HBX .............................................................................................................. 73
Figure 22: Stéréogramme des structures mesurées aux niveaux des zones de fortes teneurs .............................. 74
Figure 23: modèle structural du gisement de Yaléa (Source Barrick, Loulo Exploration) ................................ 80

12
Liste des tableaux
Tableau 1 : Classification des formations de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba ........................................ 22
Tableau 2: Tableau des travaux antérieurs sur le permis de Loulo..................................................................... 35
Tableau 3:Tubes carottiers, les trous et leurs diamètres .................................................................................... 39
Tableau 4: : Planification des sondages avec les profondeurs forées ................................................................. 41
Tableau 5:Tableau récapitulatif de la documentation des sondages ................................................................. 49
Tableau 6: Epaisseurs des zones minéralisées recoupées par les sondages. ...................................................... 50
Liste des photos

Photo 1 : Grès quartzite ........................................................................................................................................ 56
Photo 2 : Grès quartzite gris ................................................................................................................................. 56
Photo 4 : Grès quartzite rose ................................................................................................................................ 56
Photo 3 : SQR du toit et du mûr ............................................................................................................................ 56
Photo 5 : Cipolin .................................................................................................................................................... 56
Photo 6 : brèches polygéniques (PBX) composées des clastes (albite et carbonate) ............................................ 58
Photo 7 : brèches polygéniques à matrice siliceux ................................................................................................ 58
Photo 8 : brèche hydrothermale (HBX) ................................................................................................................. 58
Photo 9 : Gabbro ................................................................................................................................................... 60
Photo 10 : Dolérite ................................................................................................................................................ 60
Photo 11 : cisaillement et foliation ....................................................................................................................... 67
Photo 12 : schistosité, boudinage et des litages ................................................................................................... 67
Photo 13 : micro-plissement observé dans le cipolin ............................................................................................ 67
Photo 14 : Différents type de veines suivant la nature ......................................................................................... 67
Photo 15 : Différents types des veines suivant la forme ....................................................................................... 67
Photo 16: Exemple typique de la minéralisation de la cible de plonge ................................................................. 70
Photo 17: Exemple1 typique de la minéralisation de la cible d’intersection ......................................................... 71
Photo 18: Exemple2 typique de la minéralisation de la cible de l’intersection ..................................................... 71
Photo 19: Exemple typique de la minéralisation interceptée par le sondage YDH275. ........................................ 71
Photo 20: Pyrite massive dans la matrice et arsénopyrite disséminé ................................................................... 72

13
PROBLEMATIQUE
A l’extension sud de Yalea le comportement de la minéralisation pose des sérieux problèmes
sur la répartition de la minéralisation, d’où la question soulevée par le contrôle de cette
minéralisation est soit :
✓ Un contrôle structural ;
✓ Un contrôle lithologique ;
✓ Ou un contrôle litho-structural.
OBJECTIF
Pour Pallier ces problèmes, ce présent rapport sera focalisé au tour de l’objectif qui est de
comprendre le contrôle litho-structurale de la minéralisation, afin de pouvoir tirer une
conclusion générale et suggérer des recommandations.
METHOLOGIE ET MATERIELS UTILISES

La méthodologie utilisée est la suivante :
➢ L’exécution des sondages carottant ou DDH ;

➢ La documentions des carottes ;
➢ L’interprétation géologique ;
➢ Etudes géologiques de la zone d’étude (Structure, lithologies, Minéralisation et les
altérations qui accompagnent la minéralisation.
➢ Les relations entre la minéralisation les unités lithologiques et les structures.
Les matériels utilisés sont :
✓ Une loupe,
✓ L’acide,
✓ Une pointe d’acier ou gratter,
✓ Un aimant,
✓ Un crayon
✓ Couleur,

14
✓ Un kutch et
✓ Un mètre ruban
✓ Un marteau
Figure 1: Matériels utilisés

15
PREMIERE PARTIE : Les généralités

16
CHAPITRE I : Présentation de la mine d’or de Loulo
La mine d’or de Loulo est située en République du Mali ; principalement à Kayes première
région administrative. Le permis de Loulo couvre une superficie de 372 km2, se situe dans la
région de Kayes (cercle de Kéniéba), au Sud-ouest du Mali. Cette région se trouve à environ
400 km de Bamako, capitale du Mali. Elle est limitrophe du Sénégal.
Elle est administrée par SOMILO-SA (société des mines d’or de Loulo) une société anonyme
composée d’actionnaires dont RANDGOLD RESSOURCES qui détient 80% des actions et
l’Etat Malien 20%. Cette mine exploite actuellement différents gisements dont celui de Yalea
et de Gara (tous en exploitation souterrain) ; et détient plusieurs cibles prometteuses.
En 1996 la société Randgold Resources obtient des actions de la BHP (Brocken Hill Property)
dans la SOMILO et mène d’importants travaux d'exploration dans la zone : Fonçage de puits,
Tranchées, sondages pour aboutir à la découverte du gisement de Yalea. Cette société
continue sa campagne d’exploration par plusieurs sondages qui résulte à la découverte
d’autres gisements satellitaires dont le P 125, P 129, et Loulo 3.
En 2002, les travaux de sondages profonds de 250m à Gara et de 150m à Yalea ont confirmé
le potentiel souterrain de ces deux gisements.
De nos jours la société SOMILO dispose deux mines souterraines (Gara et Yalea). Afin de
réaliser sa vision et mission du complexe, l’équipe de la direction a inséré les systèmes de
gestion suivants : la Direction Administrative et Financière (DAF), la Direction des
Ressources Humaines (DRH), le Développement Communautaire, le Département des
ressources minérales, le Département de l’environnement, le Département d’exploitation
(MINING), et le Département de la sécurité.

17
CHAPITRE II : Contexte géographique
I. LOCALISATION :
La mine d’or de Loulo se trouve dans la commune rurale de Sitakily, cercle de Kéniéba, région
de Kayes à l’ouest du Mali, près de la rivière Falémé (frontière naturelle entre le Mali et le
Sénégal). Elle porte le nom de la localité où le premier gisement a été découvert. Localisée à
350 Km à l'ouest de Bamako, et à 250 Km au sud de Kayes chef-lieu de région. La mine d’or
de Loulo est à 890 km par voie routière du port de Dakar au Sénégal, à 96 km au sud de Sadiola
et à environ 28 km à l’ouest de Ségala et de Tabakoto.
La zone d’étude étant la continuité sud de Yaléa donc elle est située au sud du permis de Loulo
Figure 2: Localisation de la zone d'étude sur le permit de Loulo (Source Barrick

Exploration)

18
II. RELIEF :
Le relief de cette région est constitué par une pénéplaine dominée à l’est par le plateau de la
Tambaoura qui est orienté NNW-SSE avec 200 à 250m d'altitude. La pénéplaine correspond à
la région du Bambouk ou boutonnière du socle de Kédougou-Kéniéba, dont l’altitude moyenne
est de l’ordre de la centaine de mètres.
III. CLIMAT – VEGETATION ET FAUNE :

L’ensemble de la région est caractérisé par un climat dominé par l’alternance d’une saison sèche
longue (Novembre à Mai) et d’une saison pluvieuse (Juin à Octobre). Le climat est de type
semi-aride avec des précipitations de l’ordre de 600mm/an. On y observe une couverture
végétale plus dense avec un développement fréquent de forêt le long des cours d’eau. Outre
l’élevage domestique ; (bovins, ovins, caprins) la région est peuplée d’une faune sauvage
relativement peu importante, on y rencontre des phacochères, des singes, des serpents et une
diversité d’espèce d’oiseaux.
IV. HYDROGRAPHIE :
L’hydrographie de la zone est marquée par la rivière Falémé qui est un affluent du fleuve
Sénégal, elle prend sa source dans la partie nord du Fouta-Djalon (Guinée), à une altitude de
800 m. C'est l'affluent le plus important du fleuve Sénégal sur sa rive gauche. Ce fleuve frontière
coule de fin Juin à Mars du Sud vers le Nord. En dehors de cette période, il subsiste de vastes
« cuvettes » séparées par des seuils rocheux.
V. POPULATION ET ACTIVITES ECONOMIQUES :

La population est très diversifiée et composée de Soninkés, de Malinkés, de Peulhs, de
Bambaras, de Khassonké, on y rencontre également des originaires des pays limitrophes
(Sénégal, Guinée) et de la sous-région. La principale activité est l’orpaillage, on y pratique un
peu d’agriculture et de l’élevage.
VI. VOIES ET COMMUNICATION :

Les principaux accès constituent ; le chemin de fer Bamako--Kayes–Dakar et la voie routière
Bamako – Kita – Kéniéba – Loulo praticable en toute saison, la mine d’or de Loulo est à 890
km par voies routières du port de Dakar au Sénégal, elle possède également un aérodrome qui
facilite la liaison entre Loulo – Bamako, Loulou est à environ 45 minutes de vol de Bamako.
Les deux réseaux téléphoniques du Mali sont accessibles ; Orange Mali et Sotelma Malitel.

19
CHAPITRE III : Contexte géologique
I. GEOLOGIE REGIONALE :
1. CRATON OUEST AFRICAIN :

Du point de vue géologique, le Mali appartient au craton Ouest africain. Le craton Ouest
Africain, identifié par Kennedy en 1964 est cette partie de l’Afrique de l’ouest constituée de
formation géologique d’âges Archéen et protérozoïques inferieur stabilisée vers 1600 – 1500
millions d’années. Il est partiellement recouvert de formations plus récentes du protérozoïque
supérieur à actuel dans sa partie centrale : le Bassin de Taoudéni. Il est bordé à l’ouest par les
ceintures poly-orogéniques des Mauritanides et Rockelides (Panafricain et Hercynien) ; au
Nord par le domaine Hercynien des Anti-Atlas ; à l’Est par les ceintures Panafricaines,
Pharisiennes et Dahoméyennes.
La structuration du Craton Ouest Africain montre trois unités d’affleurements : au Nord la

dorsale de Reguibat, au Sud la dorsale de Léo, ont une grande extension, la partie médiane
fenêtres de Kayes et de Kédougou-Kéniéba est de faible étendue, mais constitue un jalon
important entre les autres zones d’affleurement.
1.1. Les formations Archéennes :
Les formations archéennes sont essentiellement identifiées dans la partie occidentale de la

dorsale de Reguibat (série de l’Amsaga) et de la dorsale Léo (Domaine Kenema - Man). Ce
sont des blocs du Craton structurés lors de deux phases orogéniques différentes dans le temps.
Il s’agit des cycles orogéniques Léoniens (3700 à 3500 millions d’années) dont les formations
se rencontrent dans le domaine Kenema – Man et Libérien (2700 à 2600 millions d’années).
1.2. Les formations du protérozoïques inferieurs :
Le Birimien Traditionnellement dénommé sillon Birimien, il se trouve dans les parties

orientales des dorsales de Reguibat et de Man et dans toute la boutonnière de Kayes et de
Kédougou-Kéniéba. Le protérozoïque inférieur est recouvert en discordance par une couverture
sédimentaire post éburnéenn.

20
Figure 3: Le craton ouest Africain
(Sourcehttps://www.bing.com/images/search?q=craton+ouest+africain+map&FORM=HD
RSC2. Modifié)

21
2. PRESENTATION DE LA BOUTONNIERE DE KEDOUGOU-KENIEBA :
2.1.Lithologie :
Dans la boutonnière de Kédougou-Kéniéba les roches sont en général intensément Plissées

suivant les plans axiaux (N020° à N030°) et métamorphisées dans le faciès schiste vert de
l’orogénie Eburnéenne. Les études faites dans la fenêtre de Kédougou Kéniéba par le projet
Mali Ouest 1 (1989) montrent que la partie malienne de la fenêtre comprend d’Ouest vers l’Est
trois grandes formations bien distinctes présentées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 1 : Classification des formations de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba
Bassot (1966) Mali Ouest (1989) Lithologies

Groupe de Mako Formation de Saboussiré Volcanites mafiques, volcano-
sédiments et sédiments
Groupe de Dialé Formation de Kéniébandi Domaine sédimentaire, quelques
Volcanites
Groupe de Daléma Formation de Kofi Domaine sédimentaire, volcanite,
complexes calco-alcalins
- La formation de Saboussiré :
Constituée d’un ensemble puissant de roches d’origine volcanique, volcano-sédimentaire ;

cette formation occupe la moitié nord occidentale de la fenêtre. Elle forme dans la partie
méridionale, une bande large de plusieurs kilomètres le long de la rivière Falémé. Sur
l’ensemble de la formation, il y a une nette prédominance des lithologies volcaniques qui
décroit vers la bordure orientale où les roches sédimentaires dominent (J.P. BASSOT). La
formation de Saboussiré peut être divisée en trois (3) sous-ensembles lithologiques :
o Un ensemble magmatique basique constitué des intercalations puissantes, mais

discontinues dans les séquences volcaniques ;

22
o Un ensemble volcanique de composition variable, mais à prédominance
intermédiaire à basique. Cet ensemble comprend de métalaves et des
pyroclastites.
o Un ensemble de métasédiment lithologiquement hétérogènes et montrant
localement des passages progressifs à des méta-pyroclastiques.
- La formation de Kéniébandi :
C’est une succession de méta-sédiments composés de grauwackes carbonatés avec des

intercalations de conglomérats, de volcanites intermédiaires déposés dans un bassin entre deux
zones de cisaillement intercalées à l’intérieur des sédiments on rencontre des laves, des
conglomérats, des brèches et des tufs felsiques à intermédiaires. La limite de cette formation
avec la formation de Kofi, est marquée par le batholite granitique de Saraya.
- La formation de Kofi :
La formation de Kofi est située à l’Est de l’accident sénégalo-malien, elle est caractérisée
essentiellement par des turbidités (métapelites, métagrauwackes) métagrès, des cipolins (ou
marbre) et de rare volcanites (rhyolite et dacites). Cette séquence est intrudée par des
granitoïdes. Elle renferme tous les gros gisements d’or connus à ce jour dans la région Ouest
du Mali (Sadiola, Loulo, Gounkoto, Tabakoto, Segala …).
2.2.Métamorphisme :
A l’échelle régionale le métamorphisme subi par les volcano-sédimentaires dans la fenêtre
Kédougou-Kéniéba est très faible (faciès des schistes verts). Le degré de métamorphisme peut
augmenter localement et refléter les conditions de températures et de pressions différentes à
l’approche des massifs intrusifs ou des accidents tectoniques majeurs. La paragénèse
métamorphique est de type : quartz-séricite-chlorite.
2.3.Tectonique :
La tectonique de la fenêtre de Kédougou-Kéniéba est dominée par la faille Sénégalo-Malienne.

Cette faille a été nommée par J.P. Bassot et A. Dommang (1986). Cette structure régionale est
une zone de cisaillement « shear-zone-senestre ». Les directions NNE-SSW, sont fréquentes et
ont joué un rôle important dans le processus de minéralisation d’or. Les directions EW
correspondent à des dykes et des porphyres. Certains affleurements, dans la zone de
cisaillement sont caractérisés par la présence de plis dont les axes, grossièrement parallèles à la

23
direction de la foliation, montrent des plongements variables. D’une manière générale, on
distingue dans la boutonnière de Kédougou-Kéniéba deux principales zones de cisaillements :
- La faille Sénégalo-malienne : aussi appelé SMS (Bassot et Dommaget, 1986) qui se

dispose parallèlement au fleuve Falémé.
- La zone Transcurente Principale : appelée MTZ (Mouvement Transcurente Zone),
Ledru et al, 1991.
Figure 4: La fenêtre de Kédougou-Kéniéba (Source http// : kedougou-kénièba map.com modifié)
Conclusion :
L’architecture du craton Ouest Africain résulterait d’une évolution tectono-magmatique bien

marquée par ses traits structuraux et litho stratigraphiques, observables à l’échelle du craton.
A l’instar des autres provinces Birrimiennes, la boutonnière de Kédougou – Kéniéba est dans
un ensemble très peu métamorphisé. La plupart des faciès est affectée par un métamorphisme
de type épizonal essentiellement dans les faciès schistes verts qui se traduit au niveau des
ceintures des roches vertes du super groupe de Mako par l’apparition d’une paragenèse actinote,
chlorite, épidote, quartz, albite, calcite. Cette paragenèse est souvent associée à une schistosité
de direction NNE à NE et pouvant être réorientée à NS dans certaines zones étroites et localisées
dans les massifs granitiques. L’hydrothermalisme observé, caractérisé par le développement

24
des veines et veinules de quartz parfois tourmalinisées associées à l’or est l’un des phénomènes
le plus important dans la boutonnière kédougou-kéniéba.
L’étude de la Boutonnière de Kédougou-Kéniéba nous a permis d’avoir une idée réelle sur les
différentes zones de gisements aurifères (Sadiola, Gounkoto, Yaléa, Tabakoto, Ségala, Loulo)
et sur le contexte géologique dans lesquels ils sont placés.
Figure 5: Evolution Géotectonique de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba (Source Rapport

de Kaba 2015)

25
II. GEOLOGIE LOCALE :
Le permis de Loulo situé dans la fenêtre érosionnelle de Kéniéba constituée de la séquence de
roches volcano-sédimentaires du protérozoïque inférieur de la formation de Kofi. Vers l’Est,
les grès du protérozoïque supérieur se sont déposés en discordance sur les formations
birrimiennes. La zone est fortement latéritisée par endroits et recouverte de matériaux
dépositionnels de faible puissance ; le taux d’affleurement est moins de 5%.
1. Lithologie :
L’étude des lithologies est très importante dans la caractérisation d’un gisement. En effet certes
certains gisements ont un contrôle litho-structural mais d’autres peuvent être purement
lithologiques. Les lithologies observées dans le district de Loulo sont les suivantes.
1.1. Les grauwackes (GR) :
Roches sédimentaires d’origine détritique de la classe des arénites de teinte grise verdâtre à
sombre avec un ciment assez abondant riche en chlorite et minéraux argileux. Ils contiennent
des grains de quartz, de feldspath, de mica et des débris de roches à grains fins. Le quartz est
le seul élément reconnaissable à l’œil nu. Des granoclassements s’observent parfois à l’échelle
de l’échantillon.
1.2. Le Quartzite (QTZ) :
Les quartzites sont des grès très quartzeux métamorphisés. Si le métamorphisme est
suffisamment intense ; il provoque une recristallisation du ciment quartzeux originel, et
provoque un engrenage des grains. Ils sont principalement composés du quartz, au minimum
à 80 % avec comme minéraux accessoires des feldspaths, de la muscovite, le chlorite, la
magnétite, l’hématite.
1.3. Le Quartzite gris (QG) :
Très souvent massifs avec une granulométrie fine à moyenne ; il est argileux et légèrement
calcareux contenant des veines discrètes de quartz et de calcite. L’unité est intensément
fracturée par endroits et la pyrite y est rare mais n’ayant pas subi d’altération hydrothermale.
1.4. Le quartzite rose (QR) :

26
Ce sont des roches de couleur rose pâle à brune avec un aspect massif et légèrement argileux.
Ils résulteraient d’une altération en silice, feldspath dans les quartzites gris et/ou les calcaires
argileux et schisteux. Cette altération locale est liée à l’événement minéralisateur aussi bien
qu’à des petits corps intrusifs granitiques.
1.5. Le Quartzite Rose Schisteux (SQR) :
Ils se présentent en une alternance de couches de grès de couleur rosâtre avec de minces couches
chloritiques de couleur gris sombre. C’est essentiellement une séquence de grès marneux dont
on observe par endroits une schistosité bien développée.
1.6. Le Calcaire argileux ou cipolin (CB) :
Généralement rubanés, ce sont des alternances de bandes de calcaire de couleur grisâtre, de

bandes de calcite de couleur blanche et de couches phylétiques de couleur grise à noire. En
fonction du contenu en phyllithes, ces roches varient d’un calcaire massif de couleur gris clair
au calcaire argileux graphitique de couleur Sombre.
1.7.Le Quartz à Tourmaline (QT) :

Ce sont des roches grises à noires, de grains généralement fins à très fins. Elle pourrait être le
produit d’une tourmalinisation intense ayant affecté le grauwake ce qui leur a engendré une
dureté remarquable.
1.8. Le grès à Tourmaline (GRT) :
Ce sont des roches grises à noires, de grains généralement fins à moyens présentant du quartz
visible. Elles pourraient être le produit d’une tourmalinisation ayant affecté le grauwake.
1.9. Les brèches :

• La brèche polygénique (PBX) :
Ces roches sont composées de fragments polygéniques non classés de quartz, de quartz-
tourmaline et de calcaires de couleur gris clair. Les fragments sont anguleux à sub-anguleux.
La matrice est quartzitique et contient de la tourmaline par endroits. Elles sont le plus souvent
le résultat de la fragmentation d’un banc superficiel déjà induré avec déplacement facile de
débris, rapidement cimentés par les boues.
• La brèche Monogénique :
La brèche est monogénique si tous les clastes sont essentiellement de même nature.
1.10. Les méta-sédiments grèso-pelitiques :

27
On les reconnaît facilement par leur foliation subvertical qui recoupe la stratification ; les méta
sédiments gréseux généralement schisteux présentent une granulométrie fine à moyenne et une
teinte grise à gris verdâtre. Localement la granulométrie diminue progressivement et les
contacts sont parfois nets avec les lithologies.
1.11. La Dolérite (DOL) :
Ce sont des roches intrusives très souvent rencontrées dans le permis de Loulo. Elles se
présentent sous forme de dykes métriques ou en éboulis couvrant des surfaces très variables au
sein desquelles il est souvent difficile de distinguer l’orientation générale des structures. Ces
formations sont en générale massives et compactes de couleur vert sombre à grise.
1.12. Le Gossan ou chapeau de fer :
Il s’agit des roches altérées brunes foncées et/ou ocre jaunes résultant d’une oxydation
accompagnée d’un lessivage plus ou moins complet de certains éléments (sulfures primaires)
et de la concentration d’autres éléments (fer-hydroxydes de fer). Le fer constitue le composant
essentiel d’un Gossan. Sur celui-ci, se présentent des structures caractéristiques correspondant
à des figures de remplacement des sulfures primaires par la limonite.
2. Les altérations
Deux types d’altération affectent les formations rencontrées sur la zone à savoir l’altération
météorique et l’altération hydrothermale.
2.1.Altération météorique (ou supergène) :
C’est l’action due aux eaux météoriques (chargées d’O2 et de CO2 de l'atmosphère) sur les
roches. Elle a lieu de la surface vers les profondeurs de la terre et consiste en une transformation
de l’ensemble des minéraux primaires en un ensemble de nouveaux minéraux. Elle comprend
l’hydrolyse, l’oxydation, la dissolution et l’hydratation ; en effet les eaux chargées s'infiltrent
par les zones de faiblesse de la roche (Failles, Fractures, Joints) et réagit avec les éléments de
celle-ci, transformant ainsi la roche primaire ; ceci se manifeste par le départ de certains
éléments rendant ainsi la roche vulnérable et fragile. On distingue :
- L’hématisation :
C’est la formation de l’hématite qui a lieu lors de l'oxydation du fer libéré par des minéraux
(tels que : la pyrite, l'arsénopyrite, la biotite) au contact des eaux météoriques donnant lieu à
une coloration rouge d’oxyde de fer.
- La limonitisation :

28
C’est le degré inferieur de l’hématisation, elle donne naissance à des minéraux argileux de
couleur jaune.
- Kaolinisation :
C’est la mise en place de la kaolinite. Elle se forme par l’altération supergène des feldspaths
des muscovites ou autres alumino-silicates des différentes roches ignées et se distingue par sa
couleur blanchâtre.
2.2.Altération hydrothermale :
La Terre est un système complexe qui évolue depuis près de 4,5 milliards d’années et dans
lequel nous puisons notamment nos ressources minérales. Depuis toujours, l’eau joue un rôle
majeur dans la genèse de ces ressources. Elle transporte des ions et des gaz, formant des
fluides qui circulent à toutes les profondeurs de la croûte terrestre, sous des conditions de
pression et de température plus ou moins élevées. Ces circulations de fluides sont à l’origine
de concentrations hydrothermales qui procurent l’essentiel des ressources en Zn, Pb, Ag, Ge,
U, Ba ou F, et plus de 50 % des ressources en Cu, Co, Au, Sn et W.
Elle est la plus importante dans du point de vu de la minéralisation dans les permis. Cette
altération est provoquée par les fluides hydrothermaux à travers les zones de faiblesse. Ces
fluides riches en éléments, au contact avec la roche encaissante changent la composition
chimique de cette dernière. Ainsi certains éléments des minéraux primaires sont remplacés par
d’autres pour former de nouvelles espèces chimiques stables dans les conditions présentes. Une
des caractéristiques de l’altération hydrothermale est surtout l’apport d’éléments nouveaux.
C’est un processus provoqué par l'ascension des fluides hydrothermaux à travers les structures.
Ce qui conduit à la modification de l'état initial des formations traversées.
Parmi les altérations issues par le phénomène d’hydrothermalisme on a :
- L'albitisation :
Cést le processus d'intégration des ions sodium dans les plagioclases des roches magmatiques
ou métamorphiques conduisant à la formation de l’albite devenant le seul feldspath.
- La tourmalinisation :
Elle conduit à la formation de la tourmaline à partir des fluides hydrothermaux riche en bore.
Elle est caractérisée par sa coloration noirâtre et sa forte dureté.
- La séricitisation :

29
C’est l’imprégnation de la roche par la séricite. La séricite est une muscovite finement fibreuse
de couleur jaune verdâtre, généralement de couleur violet. La séricite provient de l'altération de
certains silicates.
- La carbonatisation :
C’est une transformation au cours de laquelle la calcite se forme à la surface de la roche lui
donnant une coloration blanchâtre. On l'observe généralement dans les joints et les failles
tardives.
- La sulfuration :
C’est l’imprégnation des roches par les sulfures tels que : pyrite (FeS2) arsénopyrite (FeAsS2),
chalcopyrite (CuFeS2) ; ces sulfures (en générale la pyrite) sont en paragénèse avec la
minéralisation aurifère dans les gisements de Loulo.
- La chloritisation :
C’est la formation du chlorite dans les roches lors du métamorphisme épizonal. Cette altération
témoigne que la zone a subi un métamorphisme de faible intensité ; celui des faciès de schiste
verte.
- La silicification :
C’est le processus par lequel la silice imprègne la roche préexistante, elle affecte toutes les
roches en les rendant dures et leur donnant un éclat vitreux, sa manifestation se fait sous forme
de veines de quartz ou sous forme diffuse.
3. La tectonique
La tectonique observée dans la région est intense ; des couloirs de cisaillements aux failles ainsi
qu’aux plissements. On peut retenir entre autres :
3.1. Structure de premier ordre :
- La Zone de Cisaillement Sénégalo -Malienne (SMSZ) :
C’est une structure d’une très grande importance dans la région, elle se présente en linéament
tectono-stratigraphique qu’on peut suivre sur 12km de long depuis la frontière Ouest du permis.
Les gisements de Gara, et de Yaléa se situent à lÈst de cette structure. Elle se compose par
endroits de plusieurs linéaments sub-parallèles.
3.2. Structures de deuxième ordre :
- La Zone de cisaillement de Yaléa :

30
Elle peut être suivie sur près de 20 km sur le permis depuis la cible de « Gold Finger » au Sud
jusqu’à Baboto au Nord. Les gisements de Yaléa, P125, Loulo 3, Loulo 1 et 2 et Baboto se
situent le long de cette structure.
- La Zone de cisaillement de Farandi :
C’est sûrement une réplique de la SMSZ (Sénégal Mali Shear Zone) et peut être suivie sur plus
de 15km dans le permis. Le gisement de P129 encaissé dans les porphyres se situe le long de
cette structure à pendage subvertical abrupt orientée vers l’Ouest. Cette structure est mise en
évidence par l’alignement de plusieurs petites anomalies circulaires près de Djidian-Kéniéba
qui parait aussi être liées aux porphyres.
- La zone de cisaillement de Sakola :
Cette structure peut être suivie sur 15km dans le permis depuis la cible de Faraba au Sud
jusqu’à celle de Sakola au Nord. D'une manière générale, lìnclinaison est sub-verticale le long
de la structure et le gîte de P64 et l'anomalie de Bolibanta y sont situés.
- Le plissement de Gara :
Cette structure forme un système de plissement par endroit et souvent prends une allure presque
rectiligne. Elle est étendue jusqu’au Nord du permis et engendre le gisement de Gara et la cible
de SABA
3.3. Structures de troisième ordre :
- Les structures secondaires :
Ce sont les failles inverses orientées NNE-SSO à ENE-OSO et les zones de cisaillement de
direction NS réactivées. Elles sont présentées sur tous les gîtes importants et sont responsables
de la création des zones de forte teneur.
4. La Minéralisation
Dans tous les niveaux observés de Yaléa, le corps minéralisé est lié à deux grandes zones de
cisaillements de direction NS, il s’agit du cisaillement de Yaléa formé par le cisaillement du
toit de la minéralisation (Hangingwall Shear) et le cisaillement du mur de la minéralisation
(Footwall Shear), toute roche se trouvant entre ces deux zones de cisaillement est généralement
minéralisée. Ensuite l’étude structurale de la zone a permis de mettre en évidence de
nombreuses autres structures qui accompagnent le grand cisaillement Sénégalo-Malien dans
son mouvement de déplacement. Les minéraux associés dans la minéralisation sont l’albite,

31
l’ankérite, le Quartz, Séricite et Chlorite et les minéraux opaques tels que la pyrite,
l’arsénopyrite, la chalcopyrite, la magnétite et l’or.
DEUXIEME PARTIE :
Travaux effectués

32
CHAPITRE I : Tavaux antérieurs
L’équipe de l’exploration à Loulo a pour rôle de faire non seulement la prospection de nouvelles
zones qui n’avaient pas encore fait l’objet d’étude poussée dans le permis mais aussi elle
cherche à travers les études lithologiques et structurales de découvrir d’autres gisements. Ces
travaux de recherche se font en se basant sur la combinaison des résultats des travaux de
géophysique et structuraux déjà effectués dans le permis. C’est à partir de ces résultats qu’on
localise les zones probables d’un futur gisement. Par suite de ces travaux, quelques gisements
satellites ont été découverts tels que le P125 situé à 0.5km du gisement principal de Yaléa, le
P129, le PQ10, le gisement principal de Goungoto.
I. Travaux préliminaires
Le gisement de Gara a été découvert par suite aux travaux d’exploration entrepris par le joint-
venture du syndicat or constitué entre la direction nationale de le Géologie et des Mines du Mali
(DNGM) et le bureau de Recherches géologiques et minière français (BRGM) 1981. Les
travaux d’exploration ont continué avec le Syndicat Or jusqu’en 1989 avant de conclure la non
rentabilités du projet de Loulo suite d’une étude de rentabilité. En 1992, après avoir évalué les
données disponibles, la société BHP a conclu un accord d’option et d’achat d’actions avec la
SOMILO (société des mines de Loulo), un joint-venture entièrement détenu par le Mali et la
SOREM (une filiale à 100% du BRGM). BHP minerals Mali a poursuivi les travaux
d’exploration et de faisabilité conçus pour mettre à jour un gisement exploitable dans la zone
du projet Loulo jusqu’en octobre 1996 quand la société RandGold ressources a acquis BHP
minerals Mali et pris le nom Randgold Ressources Mali. Depuis cette acquisition, Randgold
Ressources Mali a mené d’importants travaux d’exploration dans la zone du projet ce qui
conduit à une meilleure délimitation du gite Gara ainsi à la découverte d’un nouveau gîte qui
est celui de Yaléa
II. Travaux détaillés

33
C’est à partir du Novembre 1997 au juin 1998 qu’ont été conçus les travaux d’exploration
visant à atteindre les objectifs suivants :
- Sondage de remplissage par sondage à circulation inverse (RC) et sondage à diamant

DDH à Yaléa pour revaloriser les ressources du gite en classement mesuré.
- Programmes d’exploration détaillée (tranchées, RC, DDH) visant les cibles prioritaires
afin d’augmenter les ressources oxydées du projet. Ces cibles étaient Loulo 3 Nord et
Sud, le P1219, le P125, les Zone du mur de Yaléa, le prolongement sud de Yaléa qui
constitue la zone de mon projet de fin d’étude et la zone de cisaillement Sénégalo-
malienne au voisinage de Gara.
- Travaux d’exploration détaillés visant les cibles d’or prioritaires ayant le potentiel
d’apporter des ressources complémentaires importantes à la zone du projet. Ces cibles
comprenaient Baboto, le cisaillement Sénégalo-malien, le cisaillement de Farandi et la
zone de Faraba dans la partie Sud de la concession. Ces programmes étaient
essentiellement basés sur le forage rotatif à air comprimé (RAB) et des tranchées.
- Sondage de stérilisation des emplacements proposés pour l’infrastructure de la mine
entre Gara et Yaléa.
- Les travaux d’exploration sur place achevés par Randgold Resources Mali jusqu’à la fin
du mois de juin 1998 sont résumés dans le tableau suivant.

34
Tableau 2: Tableau des travaux antérieurs sur le permis de Loulo
Grace à ces travaux, les études sur la géologie locale s’est beaucoup améliorée et les différentes
structures contrôlant les gites et gisements dans le district sont actuellement mises à jour. En
plus de ces structures majeures, plusieurs d’autres structures sont en cours de prospection. La
carte litho-structurale sur le permis est le suivant.

35
Figure 6: carte litho-structurale du permis nord de Loulo (Source Barrick, Loulo
Exploration.)

36
CHAPITRE II : TRAVAUX REALISES (ETUDE DE PROFONDEUR ; SONDAGE CAROTTANT
OU DDH)
Le sondage carottant encore appeler sondage à diamant est une méthode de prospection qui
consiste à forer, découper et à remonter en surface une portion cylindrique de roche appelée
carotte. Le sondage permet de vérifier la continuité de la minéralisation en profondeur. Bien
que plus coûteux, le sondage fournit sans doute les informations les plus fiables. En effet, les
géologues peuvent bien examiner la lithologie, l’altération, effectuer des analyses chimiques de
laboratoire et mesurer les structures sur les carottes.
I. SECTION LONGITUDINALE MONTRANT LES CIBLES ET LE PLAN DE FORAGE DANS

LA ZONE D’ETUDE :
Figure 7: Cibles et plans de forage sur une section longitudinale (regardant vers ouest)
(Source Barrick, Loulo Exploration)

37
II. L’OBJECTIF :
L’objectif de ces sondages d’exploration est de confirmer la continuité de la minéralisation en
profondeur à l’extension sud de Yaléa et surtout de comprendre mieux le contrôle litho-
structural ; et pour la suite d’établir un modèle géologique de la zone. Ainsi des trous ont été
forés.
Remarque : Les trous de sondage pour de l’exploration sont désignés par le nom YDH suivi du
numéro du trou. Ceux de l’exploitation par YaDH, qui ont été forés en serrant la maille entre
les trous d’exploration pour le même objectif et aussi le control de grade.
III. MATERIELS ET MISE EN OEUVRE :
1. MATERIELS :
La sondeuse comprend essentiellement le moteur, le mât, le tableau de commandes, la tête
d’injection et la ligne de sonde. Le trépan ou couronne, muni de diamants industriels se trouve
à l’extrémité de la ligne de sonde et est surmonté d’un carottier extérieur au-dessus duquel se
trouvent les tiges. D’autres tiges sont ajoutées au fur et à mesure que le sondage progresse. Un
fluide spécial assure la lubrification de la couronne.
Le matériel mis à notre disposition comprend : Une boussole, un GPS, un marteau, des piquets,
les caisses à carottes vides, des marqueurs rouge (pour tracer la génératrice ou la ligne
d’orientation) et noir (pour donner le sens de découpe de la carotte, là où elle n’est pas orientée)
et les fiches de (récupération, référence du trou).
La génératrice est la ligne d’orientation, elle permet d’indiquer exactement l’orientation et

l’inclinaison de la carotte. Elle est obtenue à partir d’un appareil appelé Az Core TOOL de la
société BOARD LONGYEAR. Cet appareil fonctionne en enregistrant la position exacte de la
roche avant foration grâce au champ magnétique terrestre, qu’elle restitue après que la carotte
soit sortie du forage. Elle constitue la ligne de référence pour toutes les mesures structurales sur
la carotte.
2. MISE EN OEUVRE :
Le carottier intérieur descendu au moyen d’un câble et verrouillé au niveau du carottier
extérieur permet de recueillir la carotte. Au remplissage, un système de repêchage (overshot)
permet de le remonter en surface. Il est alors vidé de son contenu dans les caisses ou box (en
anglais) de carottes. Les carottes sont ensuite orientées et apportées au camp d’exploration.
Différentes prises de mesures permettent de contrôler la déviation du trou et d’y remédier. Il
existe des carottiers de différents diamètres (voir tableau ci-dessous) mais à Loulo ; seuls les
carottiers HQ et NQ sont utilisés.
38
Tableau 3:Tubes carottiers, les trous et leurs diamètres
Nom Diamètre du trou Diamètres des

(mm) carottes
(mm)
AQ 48 27
BQ 60 36
NQ 76 46
HQ 96 63
PQ 123 84

39
Figure 8: La foreuse LF278 installée
IV. ROLE DU GEOLOGUE DANS UNE CAMPAGNE DE DDH :
Dans l’exécution d’un sondage carottant, le géologue a d'abord le rôle de définir les cibles à
travers les études préalables et de convaincre son employeur d'implanter les forages. Une fois
que la décision est prise, il doit planifier les aspects suivants :
Avant l’exécution du sondage :
✓ Concevoir le plan d’exécution de façon à minimiser les impacts sur l’environnement ;
✓ Placer la machine selon le point ; l’azimut et le pendage choisi.

40
Pendant l’exécution du sondage :
✓ Assurer une visite quotidienne au site de forage ;
✓ Suivre de près les déviations du trou ;
✓ Prendre la décision d'arrêter ou de continuer un trou ;
Après l’exécution du sondage :
✓ Faire la description et l'étude des carottes (Logging) ;
✓ Faire les mesures structurales ;
✓ Faire le plan d’échantillonnage et préparer des échantillons pour l’analyse ;
Le géologue joue un rôle capital au cours d’un sondage carottant. Il doit en effet calculer
l’intersection de la zone minéralisée du trou après avoir reçu les résultats du laboratoire.
Au cours de cette campagne tous les sondages planifiés ont été exécutés et les profondeurs
atteintes sont dans le tableau qui suit :
Tableau 4: : Planification des sondages avec les profondeurs forées
Trou de Azimut (°) Inclinaison Longitude Latitude Altitude Profondeur

sondage (Easting) (Northing) (RL) en m forée (m)
YDH277 265.5 -50 241218 1440900 132.07 1128
YDH279 254.1 -54.9 241309.2 1440899.6 141.142 1400
YDH276 250.4 -58 241221.5 1441036.69 135.35 1202
YDH269 254.5 -59 241222.4 1441056.35 137.14 1387.20
YDH275 257.5 -49.9 241183.2 1440471.29 131.155 1187
YaDH9 1 78.3 -57.5 240168.344 1441101.13 152.274 857
YaDH86 78 -58 240135 1440998.43 154.661 854
YaDH36 256 -61.5 241024 1440878 164,88 850
NB : Les quatre (4) premiers trous de sondage sont forés pour recouper la minéralisation de la
cible de l’intersection et les quatre (4) derniers sont pour la cible de plonge.
V. LA DOUMENTATION LITHO-STRUCTURALE DES CAROTTES

La documentation consiste à décrire les carottes du point de vue lithologique, altération,
granulométrie et minéralisation, en utilisant des matériels appropriés et des méthodologies. Des

41
mesures structurales (litage, cisaillement, foliation,) sont aussi effectuées sur les carottes. Ces
mesures se font à l’aide du kénomètre.
Figure 9 : illustrations lors de la documentation des carottes
1. DESCRIPTION OU LOGGING DES CAROTTES

Après le sondage ; les carottes sont placées dans des caisses spécialement conçues à cette fin.
Le géologue mouille d'abord les carottes pour en ressortir les contrastes. Il fait ensuite l'étude
de toutes les caractéristiques des carottes pour faire le journal de sondage qui doit contenir
toutes les informations utiles sur le sondage. Ces informations sont données en fonctions de la
profondeur des différentes lithologies ; les altérations hydrothermales qui ont affecté la zone ;
les structures et la minéralisation. En bref cette étude permet de faire ressortir toutes les
caractéristiques pétrographiques de la carotte.
Le formulaire de description contient plusieurs colonnes dont : la profondeur, la lithologie, et
la description…
La profondeur : ici s’affiche les profondeurs de changement lithologique et/ou d’altération.
Lithologie : les types de lithologies. Figure : les schémas des différentes lithologies.
Description : une description minutieuse de la lithologie prise tout en indiquant la coloration la
taille des grains et l’homogénéité.
Intensité de Veine : les types de veine et leur intensité.

42
Altération : les types d’altération qui ont affecté la lithologie.
Minéralisation : Comme l’Or est en paragénèse avec les sulfures ; les zones concentrées en
sulfure sont les plus minéralisées.
Exemple de la feuille de description
1.1.Description
Au cours de cette description, l’accent sera mis principalement sur les zones minéralisées en
décrivant brièvement les profondeurs dont la minéralisation a été coupé.
NB : Les détails sur la documentation des carottes sont sur des tableaux qui se trouvent à
l’annexe.
1.1.1. Sondage YDH279
Le sondage YDH279 (Figure 11), d’une profondeur de 1320 m, a recoupé entre 1244m et
1311.95m trois zones minéralisées dont les épaisseurs varient de 2.05m à 11.9m.

43
Ces zones minéralisées sont caractérisées par les minéraux suivants : la silice, l’albite, la séricite
et des veines de silice-carbonate accompagnées de sulfure. La chloritisation est l’altération
dominant au toit et au mur.

Le sondage YDH269 d’une profondeur de 1387,2m, a recoupé entre 1310,1m et 1313,97 m,
une zone minéralisée dont l’épaisseur est de 3.87m.

Le sondage YDH269 d’une profondeur de 1202m, a recoupé entre 1113.1m et 1313,97 m, une
zone minéralisée dont l’épaisseur est de 5.4m.

Le sondage YDH277 (Figure 11), d’une profondeur de 1128 m, a recoupé entre 1014m et
1075m trois zones minéralisées aussi dont les épaisseurs varient de 3.66m à 13.60m.
Ces zones minéralisées présentent les mêmes caractéristiques observées dans le sondage
YDH279, mais l’intensité des sulfures diminuent au niveau de zone (3) minéralisée.
1.1.5. Sondage YaDH91
Le sondage YaDH91 (Figure 11), d’une profondeur de 828.60 m, a recoupé entre 755.8m
et774.4 m une zone minéralisée dont l’épaisseur est de 18.60m.

Le sondage YaDH86, d’une profondeur de 954 m, a recoupé entre 755.8m et774.4 m une zone
minéralisée dont l’épaisseur est de 18.60m.

Le sondage YaDH36, d’une profondeur de 911 m, a recoupé deux fois la même minéralisation
entre 771.m et774.4 m une zone minéralisée dont l’épaisseur est de 18.60m.

Le sondage YDH275 (Figure 11), d’une profondeur de 1169.7m, n’a presque pas recoupé la
minéralisation mais quelques traces à une profondeur de 1077,7 et 1137,2 dont l’épaisseur varie
de 3.43 à 3.90 m.
NB : Les détails complètes de la documentation des carottes sont dans des tableaux qui se
trouvent à l’annexe.

44
1.2 LITHOLOGIE, STRUCTURE ET TYPE DE MINERALISATION OBSERVEES SUR LES CAROTTES :
Au total huit (8) sondages carottant ont été étudié, dont quatre (4) sondages (YDH277,
YDH276, YDH279, YDH269,) pour intercepter la minéralisation au niveau de la cible de
l’intersection ou du panel, les lithologies observées sont suivantes : Le grès quartzites, gris et
rose ; le cipolin, le Schiste Quartzite Rose (SQR), le gabbro, la dolérite.
La minéralisation est encaissée dans le Grès quartzite. Elle est contrôlée par les veines (silico-
carbonates brèchifiés et de Quartz). Les sulfures sont les pyrites 10-15 % et de l’arsénopyrite
20% disposés dans un style disséminé. Des traces de sulfures sont aussi observées dans les
autres lithologies en pourcentage inférieur à 1%.
Trois (3) trous de sondage (YaDH91, YaDH86, YaDH36) qui ont été forés pour recouper la
minéralisation au niveau de la cible de plonge, on observe les lithologies similaires que les
sondages précédents, plus la brèche hydrothermale.
La minéralisation est fortement encaissée dans la brèche hydrothermale dans un style massif
avec un pourcentage allant de 25-50% de pyrite et de l’Arsénopyrite 10%. Elle est aussi
encaissée dans les grès quartzites albitisé mais avec un pourcentage inférieur à 5% et on observe
des traces de sulfures dans les autres lithologies.
La brèche polygénique (PBX) est seulement observée dans le trou YDH275, due à sa position.
La minéralisation recoupée par ce sondage ne présente pas les mêmes caractéristiques que celle
recoupée par les sondages des deux cibles.
Les structures sont entre autres des cisaillements ; des litages ; des foliations ; des boudinages
issus de cisaillement et des micro-plissements observables par endroits ; des fractures ; des
fissures et les joints. Elles sont observables dans tous les trous du toit au mur.

45
L’étude des carottes des sondages a permis d’établir la séquence lithologique suivante :
Figure 10: sketch de la séquence lithologique

2. MESURE STRUCTURALE
Après avoir décrit les carottes, on cherche et choisi les bons plans de mesure des différentes
structures.
Les mesures structurales permettent de connaitre les éléments de gisements des différentes
structures.
Les structures mesurées sont les litages (bedding), les veines, les foliations, les cisaillements
(Shear), les fractures et les contacts lithologiques.
Elles s’effectuent à l’aide du kénomètre.
Figure 11: Kénomètre

Les carottes sont orientées suivant l’azimut de direction et le pendage du trou. Cette orientation
est marquée sur les carottes par une ligne bleue avec des flèches. Cette ligne peut être continue

46
(solid) ou discontinue (dash) et non orienté (Bad) selon la confidentialité de l’orientation ; les
mesures se font seulement avec les continues et discontinues.
Pour les mesures au kénomètre, il faut :
• Repérer et tracer le contour de la structure sur la carotte avec un crayon de couleur.
• Insérer la carotte dans le kénomètre (ligne d’orientation au fond) jusqu’à coïncider le
point de courbure de la structure avec la limite supérieure du kénomètre ;
• Tourner la carotte jusqu’à obtenir la même lecture aux flancs de la structure l’angle de
pendage apparent (α) et la valeur au sommet constitue alors l’azimut de direction
apparente (β).
• Ensuite on mesure sa profondeur et on détermine le type de la structure mesurée.
• Le résultat de ses mesures sera traité par le logiciel Micro-mine qui tient compte des
valeurs de pendage (DIP) et de direction de pendage (DIP/DIR) du trou à chaque
profondeur.
Figure 12: Mesure des angles α et β

Les structures mesurées et converties sont portées dans les tableaux qui se trouvent en
Annexe.

47
3. ECHANTILLONNAGE DES CAROTTES :
En faisant le journal de sondage (Logging), le géologue indique les intervalles à échantillonner
dans la zone minéralisée et de son entourage. L’intervalle d’échantillonnage est compris entre
0.80 et 1.20 m ; en générale dans les carottes d’une même lithologie et d’une même altération
on prend 1m d’intervalle. Ensuite Les carottes sont coupées et fendues en deux parties (ou
sciées). Le géologue décrit soigneusement l'échantillon. Chaque échantillon est mis dans un sac
accompagné d'une étiquette portant un numéro (ex. LE0XX… qui veut dire Loulo Exploration)
et indiquant les analyses désirées. Une partie de la même étiquette est placée dans la boîte de
carotte (ou marquée sur le demi carotte) et une autre demeure dans le livret d'étiquettes.

48
Tableau 5:Tableau récapitulatif de la documentation des sondages
Zone minéralisée Toit Mur Granulométrie
Sondages
Nombre Epaisseur(m) Lithologie Alteration
7.5
YDH279 1
2 11.9
Silice-albite, carbone, SQR du toit, Grès,
chlorite silice- Gabbro, SQR, avec le grès Fin à moyen
3 2.05 carbonate Dolérite, Grès gris et quartzite localement
Grès quartzite Cipolin
1 13.4
YDH277 2 8.2
3 3.66
YDH276 1 5.4
YDH269 1 3.87
YaDH91 1 18.60 Moyen avec claste
SQR, dolérite
YaDH36 1 17 Silice-albite, Chlorite, Grès quartzite gris
YaDH86 1 15.65 HBX carbonate
SQR
1 3.9 SQR du toit, Grès Moyen -grossier avec

YDH275 Grès quartzite Silice-carbonate, quartzite, Gabbro, PBX, SQR clastes
2 3.43 chlorite Dolérite, Grès quartzite
gris et Cipolin, PBX
‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ›› présenté et soutenu par Aboubacar DICKO
49
CHAPITRE III : L’INTERPRETATION GEOLOGIQUE
L’interprétation géologique permet d’interpoler et de projeter les contacts lithologiques de la

zone. Elle est faite par une intégration des données des sondages carottant.
Les mesures structurales jouent un rôle capital dans l’interprétation ; elles permettent de faire
la corrélation entre les lithologies et déceler les structures.
Les sondages exécutés le long de la structure minéralisée ont recoupé des zones minéralisées.
Seul le sondage réalisé à l’extrême sud YDH275 n’a pas confirmé la suite de la minéralisation
recoupée par les autres sondages.
Les épaisseurs et profondeurs des zones minéralisées recoupées sont consignées dans le tableau
suivant.
Tableau 6: Epaisseurs des zones minéralisées recoupées par les sondages.
Sondage Zone minéralisées Profondeurs(m) Epaisseurs(m)

De A
1 1244 1251,5 7,5
YDH279 2 1265,3 1277,2 11,9
3 1309,9 1311,95 2,05
1 1014 1027,4 13,4
YDH277 2 1066 1074.2 8,2
3 1075 1078,66 3,66
YDH269 1 1310,1 1313,97 3,87
YDH276 1 1131,1 1136.5 5,4
YaDH91 1 755,8 774.4 18,60
YaDH36 1 877 894 17
YaDH86 1 775,1 790,75 15,65
1 1077,7 1081.6 3,9
YDH275 2 1137,2 1140.63 3,43
L’interprétation géologique se présente dans les sections ci-dessous :

50
Figure 13: Section1 interprétée et les stéréogrammes des structures mesurées au toit, mûr et
au niveau de la zone minéralisée du trou YaDH91.

51
Figure 14: Section 2 interprétée et les stéréogrammes des structures mesurées au toit, au mûr et au
niveau de la zone minéralisée du trou YDH277

52
Figure 15: Section3 interprétée et les stéréogrammes faites sur les structures mesurées au toit, mûr et
au niveau de la zone minéralisée du trou YDH275.

53
CHAPITRE IV : LES LITHOLOGIES, LES STRUCTURES, LES ALTERATIONS ET LA
MINERALISATION DE L’EXTENSION SUD DE YALEA
A partir de l’interprétation géologique et l’analyse des carottes de trous réalisés

respectivement sur les sections 1, 2, et 3, plusieurs types de lithologie ont été reconnus à
l’extension sud de Yaléa et aussi un certain nombre de styles de brèches variant de
monogénique à polygénique et soutenus par claste à matrice supportée, avec une minéralogie
de matrice variable et des modifications.
- Un ensemble méta-sédimentaire détritique largement dominant et représenté par des
grès ; les schistes quartzite roses et des carbonates ; incluant les brèches hydrothermale
(HBX) et Polygénique (PBX).
- Un ensemble magmatique intrusif dans l’ensemble précédemment cité, il est représenté
par des filons ou dykes de dolérites, de gabbros et d’autres intrusives felsiques qui se
trouvent localement dans la zone.
I. ETUDE LITHOLOGIQUE
1. Ensemble méta-sédimentaire
Il constitue des bandes d’épaisseur importante. Il est majoritairement représenté par des grès
quartzite, des SQR et de carbonate, se trouvent de part et d’autre du corps minéralisé.
1.1.Les grès quartzites

Ils constituent le faciès le plus représentatif dans le secteur. Ils sont rencontrés dans tous les
trous de sondage du toit au mûr mais plus présents au toit. Généralement, les grès quartzite se
présentent sous forme d’une alternance de bancs métriques à grains fins et de bancs pluri-
centimétriques à grains grossiers. (Planche I / P01). Parmi ceux-ci on peut citer :
- Les grés quartzite gris sont généralement massifs, à grain fin-moyen avec des veines en
stockwork (Planche I /P02). Ils se trouvent généralement au toit.
- Le grès quartzite rose sont fracturés, remplies par la calcite et de quartz formant des
veines silico-carbonates. Ils présentent des schistosités de fracture remplies par les
minéraux sulfureux à certains endroits (Planche I /P03).

54
1.2.Le schiste quartzite rose (SQR)
Il est formé d’une alternance de bandes de chlorite et d’albite d’où son nom schiste quartzite
rose. Le schiste quartzite rose est une lithologie banale à Yaléa qui s’observe aussi bien au toit
(Planche I /P04) qu’au mûr, mais beaucoup plus abondante au mûr. Les SQR observés au mûr
présentent des micro micro-plissement issus d’un cisaillement, des foliations, des schistosités
et des litages.
1.3. Les carbonates (Cipolins)
Ils sont généralement rencontrés au toit de la minéralisation sur toutes les sections. Ils sont
représentés par des cipolins qui se présentent sous forme de bancs rubanés d’épaisseur
centimétrique à métrique. Le rubanement est marqué par une alternance de bancs de couleur
gris clair riche en calcite et de bancs de couleur gris sombre graphiteux. En fonction du contenu
en graphite, ces roches varient d’un calcaire massif de couleur gris-claire au calcaire argileux
graphitique de couleur sombre (Planche I / P05). Le fort développement de la foliation
(mylonitique localement) ainsi que le développement du micro-plissement et de la stylolite
indiquent que les unités carbonatées ont accueilli une quantité importante de déformation
ductile. Ce sont des lithologies qui sont définies comme des marqueurs de la minéralisation.

55
Planche I : Les lithologies
Photo 1 : Grès quartzite
Photo 2 : Grès quartzite gris
Photo 4 : Grès quartzite rose
Photo 3 : SQR du toit et du mûr
Photo 5 : Cipolin

56
1.4.Brèche polygénique (PBX)
La brèche polygénique d'origine tectonique formée de fragments sub-anguleux de composition
variée. La brèche la plus commune observée est une brèche polygénique sur support matriciel
avec des clastes angulaires à sub-arrondis de natures différentes (y compris des clastes altérés
par l'albite et des clastes de brèches précoces) dans une matrice généralement dominée par le
carbonate, quartz et / ou la tourmaline (Planche II /P06 P07). La matrice hydrothermale et la
présence de clastes transportés (c'est-à-dire non dérivés de la roche hôte immédiate) suggèrent
une origine hydrothermale pour cette brèche.
1.5.Brèche hydrothermale (HBX)

La brèche hydrothermale est une roche composée des clastes cimentés par des dépôts formés
par le fluide hydrothermal imprégné des altérations hydrothermales (chloritisation, de
carbonatation, d’albitisation et sulfuration etc.). Elle résulte d’une fragmentation importante de
grès avant d’être cimentée et imprégné par le fluide minéralisateur. Cette unité lithologique
compétente (HBX) est fortement minéralisée et l'association spatiale commune avec la
minéralisation suggèrent que la géométrie de cette brèche et de cette minéralisation est
contrôlée par une structure majeure à réactivation multiple ou on observe des pyrites et
l’arsénopyrites recouvrant la moitié des clastes d’albite et de carbonates (Planche II /P08).

57
Planche III : Les brèches
Photo 6 : brèches polygéniques (PBX) composées des clastes (albite et carbonate)
Photo 7 : brèches polygéniques à matrice siliceux
Photo 8 : brèche hydrothermale (HBX)

58
2. Ensemble magmatique
2.1. Les gabbros :
Ils sont généralement massifs (ou filons recoupant les niveaux gréseux). La roche de couleur
vert-sombre avec une texture grenue composée de phénocristaux, de pyroxène, de plagioclase
et de biotite (Planche III/ P09). Ils se trouvent généralement au toit et se disposent presque
parallèlement aux formations méta-sédimentaires.
2.2. Les Dolérites :

Elles se présentent sous forme de dykes métriques, très variables au sein desquelles, il est
souvent difficile de distinguer l’orientation générale des structures. Ces formations sont souvent
massives et compactes de couleur vert sombre à grise, de grain fin à moyen et souvent
magnétisées (Planche III/P10). Elles recoupent de façon oblique de direction ENE-WSW les
formations sédimentaires, et sont présents au toit et au mûr.

59
Planche III : Facies magmatique
Photo 9 : Gabbro
Photo 10 : Dolérite

60
II. ETUDE STRUCTURALE
Il existe 2 sortes de structures géologiques : les structures primaires (structures acquises par les
roches au moment de leur formation exemple : la stratification ; le litage…) et les structures
secondaires (structures acquises par les roches postérieurement à leur mise en place exemple :
plis, failles, joint, schistosité, foliation, cisaillement).
L'élément structurel dominant dans tout le projet de Yaléa sud est la stratification lithologique
généralement appelé bedding (litage), dont l’ensemble mesuré donne un pendage moyen de 70o
et de direction de pendage 95o E
Figure 16: Stéréogramme des litages mesurés
Les structures secondaires peuvent être classées en 2 catégories :

1. Les structures liées à la déformation ductile :
1.1.Les cisaillements
Ils sont très importants à Yaléa sud car ils en contrôlent la minéralisation (structure de deuxième
ordre). A l’endroit où les cisaillements de toit et mur se croisent au cisaillement de Yalea,
constitue une zone minéralisée. Une zone de cisaillement est une zone de déformation intense.
Elle traduit une déformation hétérogène et continue de la roche, principalement dans le domaine
ductile, où le fort taux de déformation de la zone de cisaillement contraste avec celui de la roche
encaissante. C’est l’élément structurel fortement remarquer au niveau des zones minéralisées.
Les structures associées sont : la schistosité ; la foliation ; boudinage ; le plissement.

61
1.1.1. La schistosité :
La schistosité est une structure planaire pénétrative, continue, d'origine tectonique qui a
tendance à débiter une roche en feuillets parallèles entre eux. Une structure est dite pénétrative
lorsqu'elle se répète régulièrement, systématiquement et se retrouve partout.
A l’extension sud Yaléa, la schistosité est beaucoup plus remarquable dans le quartzite argileux
(Planche IV/12).
1.1.2. La Foliation :
La foliation est une structure planaire pénétrative consistant en un réarrangement des minéraux
d'une roche en feuillets alternés de composition différente (litage tectonique). La foliation peut
être observée dans n’importe quel type de lithologie mais à des degrés différents. La foliation
correspond alors à une réorganisation et réorientation des minéraux le long des plans
généralement de même direction. Dans ce concept, il y a donc des aspects mécanique et
minéralogique c’est pourquoi elle est également importante dans les SQR tout comme la
schistosité. Elle est aussi observable sur le grès mais localement (Planche IV/ P11). L’ensemble
des foliations mesurées présentent un pendage moyen 68 o et de direction de pendage moyenne
93 o Est, similaire aux litages. (Figure19)
Figure 17: Stéréogramme des foliations

62
1.1.3. Boudinage :
Tronçonnage par étirement d’une couche rigide (compétente) entre deux couches plastiques
(incompétentes), avec formation de boudins, prismes allongés selon la contrainte moyenne,
légèrement convexes selon la contrainte maximale et concaves selon la contrainte minimale.
On peut trouver des boudins dans les SQR (Planche IV/ P12).
1.1.4. Plissement :
C’est une structure qui marque moins les formations de la zone mais elle est observée
localement à l’échelle millimétrique à centimétrique-métrique appelé (Planche IV/ P13).
C’est une structure qui affecte plus les SQR et le cipolin.
2. Les structures liées à la déformation ductile-cassante a cassante :
Cette déformation est représentée par des fractures conjuguées et des diaclases, les
fragmentations, les joints, les veines.
- Les joints, les fractures, et les veines
Ce sont des fractures qui ne montrent pas de trace de cisaillement (ou avec cisaillement
minimal) et dont les flancs restent jointifs ; ces fractures sont fréquentes à la continuité sud
Yaléa et affectent la quasi-totalité des faciès lithologiques. Quand les systèmes de fracture sont
remplis de minéraux (souvent quartz ou calcite), on parle de veine (Planche IV /P14). A
l’extension sud de Yalea on observe
• Suivant la nature :
- Les veines silico-carbonate : De couleur blanc laiteuse ce sont des fractures
remplis de silice et de carbonate (Planche IV/P14). Pour leur définir on utilise
l’acide chlorhydrique. Elles sont imprégnées des sulfures au niveau de
certaines zones minéralisées.
- Les veines de quartz : Ce sont des fractures remplis de quartz ; de couleur
blanche, limpide avec un éclat vitreux (Planche IV/P14).
• Suivant la forme : (Planche IV/P15).
- Stockwork veine : c’est un réseau de veine qui s’entrecoupe.
- Veines de compression : Ces veines sont engendrées sous l’action d’une
contrainte de compression.

63
- Veines de distension : Elles sont engendrées sous l’action d’une contrainte de
distension
- Veines de cisaillement : Elles sont dues aux contraintes de cisaillement.
- Veines bréchiformes : Ce sont des veines composées des clastes
Les structures mesurées au Toit, Zone Minéralisée et au Mûr des différentes sections sont
définis dans les stéréogrammes suivants :
▪ Les structures mesurées au toit des trous des sections (1,2,3) montrent respectivement
des directions et des pendages (N109/810, N001/610 et N003/720).
Figure 18: Stéréogrammes des structures mesurées au toit de la minéralisation

64
▪ Les structures mesurées aux zones minéralisées des trous des sections (1,2 et 3)
montrent respectivement des directions et des pendages suivants : N197/640,N192/860
et N192/880)
Figure 19: Stéréogrammes des structures mesurées aux zones minéralisée

65
▪ Les structures mesurées au Mûr des trous des sections (1,2,3) montrent respectivement
des directions et des pendages suivants : N203/760 ,N193/830 et N195/860
Figure 20: Stéréogrammes des structures mesurées au mûr de la minéralisation.

66
Planche IV : Structures
Photo 11 : cisaillement et foliation
Photo 12 : schistosité, boudinage et des litages
Photo 13 : micro-plissement observé dans le cipolin
Photo 14 : Différents type de veines suivant la nature
Photo 15 : Différents types des veines suivant la forme

67
III. LES ALTERATIONS :
L’étude des modifications subies par une roche suite au phénomène d’hydrothermalisme permet
de fournir les renseignements importants sur le fluide hydrothermal associé à la mise en place
de la minéralisation. Ainsi les texture et structure originelles de la roche primaire peuvent être
légèrement ou complètement modifiées par le fluide hydrothermal. Les produits et les effets
des altérations hydrothermales sur les roches préexistantes sont gouvernés par :
Les types de réaction d’altération
La composition du fluide hydrothermal
L’environnement géochimique des roches préexistantes
La pression et la température environnantes.
Les altérations observées dans les différentes lithologies sont essentiellement l’albite, la silice,
le chlorite, la séricite, de carbonate et très rarement tourmaline.
1. Albitisation-silicification :
De part et d’autre de la minéralisation, l’altération Albite-silice est très importante, mais plus
importante au côté du toit de la minéralisation qu’au côté du mur. Elle est caractérisée par une
coloration rosâtre de la roche et une dureté élevée. Elle est la première phase de l’altération en
relation avec la structure contrôlant la minéralisation.
2. Chloritisation – séricitisation :
La majeure partie de la chloritisation dans le district de Loulo est le produit du métamorphisme

général dans le faciès des schistes vertes ayant affecté toute la région. Cette chloritisation est
généralement marquée par l’absence presque totale des veines de silico-carbonatés observées
dans plusieurs lithologies. Elle résulte de la transformation des minéraux argileux flexibles tels
que les micas lors de l’augmentation de température et de pression. C’est pourquoi elle est
remarquable dans les quartzites argileux et suivant les plans de foliation et de schistosité.
Contrairement, la chloritisation suivant les structures en liaison avec la structure minéralisée,

est purement hydrothermale et plus récente par rapport à la première. Cette altération est
pervasive dans certains endroits de la zone minéralisée et localisée dans les fractures avec les

68
sulfures dans d’autres endroits où l’altération n’est pas pervasive. Elle correspond à la dernière
phase de minéralisation et avec une forte teneur.
3. Carbonatation :
La présence du carbonate est observée dans certaines lithologies mais en proportion forte dans
les cipolins (CB). Les grès minéralisés contiennent aussi le plus souvent de carbonates. Leur
mise à évidence est caractérisée par son effervescence (dégagement de CO2) avec l’acide
chlorhydrique. Ils se trouvent également associés à la silice formant des veines dispersées dans
le corps minéralisé (stockwercks). La carbonatation est associée à la deuxième phase
d’altération silice-albite minéralisatrice.
4. Tourmalinisation :
La tourmalinisation n’est pas aussi importante à Yaléa comme à Gara. La tourmaline est
observée comme ciment de certaines brèches sous forme filonienne à clastes essentiellement
d’altération albite et quelques-unes à tourmaline. D’autre type de brèche à matrice de
tourmaline mais de clastes de silice d’albite et de chlorite. Cette dernière est l’une des
caractéristiques de la structure de Yaléa le long de laquelle nous avons les gisements satellites
Loulo 3 et Loulo 2. Bien qu’elle ne soit pas importante mais ceci permet de conclure qu’il Ya
eu au moins deux phases de tourmalinisation à Yaléa.

69
IV. LA MINERALISATION :
A l’extension sud de Yaléa, la minéralisation est en quantité hébergée dans la brèche

hydrothermale et moyenne dans le grès quartzites accompagnés des veines de cisaillement
carbonatées et brèchifiés. Elle est aussi encaissée dans les autres mais à très faible pourcentage.
Le corps minéralisé est lié à deux grandes zones de cisaillements de direction NS. Il s’agit du
cisaillement de Yaléa formé par le cisaillement du toit de la minéralisation (Hangingwall Shear)
et le cisaillement du mur de la minéralisation (Footwall Shear), toute roche se trouvant entre
ces deux zones de cisaillement est généralement minéralisée.
La minéralisation interceptée au niveau de la cible de plonge est de forte teneur et est localisée
dans les brèches hydrothermales, où les sulfures sont fins et intimement liés à la matrice de la
roche encaissante. Cette zone est caractérisée par une dominance de fractures remplies de
sulfures dans certains sondages. Cette zone est dans la brèche de clastes d’albite fins,
presqu’entièrement couverte par des sulfures et de matrice essentiellement chloritisée. Dans
cette zone l’aspect béchique est souvent difficilement appréciable sous l’effet de l’altération
pervasive du chlorite et du sulfure, la taille infime des clastes et l’intensité des sulfures. Cette
zone correspond à la zone de forte teneur de Yaléa sud (Purple Patch).
Photo 16: Exemple typique de la minéralisation de la cible de plonge
Pour la cible d’intersection ou du panel, la minéralisation est associée aux veines silico-
carbonatées dans un mouvement de cisaillement minimal et la lithologie encaissante est le grès
dont l’altération hydrothermale est la carbonatation, par endroit la chloritisation avec des traces
d’albitisation. Le type de sulfure dominant est l’arsénopyrite. La teneur est moins forte que
celle de la cible de plonge.

70
Photo 17: Exemple1 typique de la minéralisation de la cible d’intersection
Photo 18: Exemple2 typique de la minéralisation de la cible de l’intersection
Le trou YDH275 de la section (3) ne confirme pas la continuité de la minéralisation de haute

teneur. Mais la minéralisation interceptée est de faible teneur et liée aux fractures. Les
sulfures remplissent les fractures et sont associés aux veines
Photo 19: Exemple typique de la minéralisation interceptée par le sondage YDH275.

71
1. Les types de sulfures-relations avec l’or :
1.1. Pyrite
L’or est en paragenèse avec la pyrite et l’arsénopyrite. L’association de l’or avec la pyrite
disséminée est la plus importante et la plus sollicitée. C’est le type de minéralisation dominante
dans les zones à forte teneur.
Formule : FeS2
Système : cubique
Dureté : 6 à 6,5
Densité : 5
1.2. Arsénopyrite
Quant à l’arsénopyrite en plus d’être disséminée en faible proportion dans la matrice du corps
minéralisé par rapport à la pyrite, elle est essentiellement liée aux veines silico-carbonatée.
C’est pourquoi elle est dominante dans la minéralisation de la zone de transition ou cible
d’intersection.
Formule : Fe As S
Système : monoclinique
Dureté : 5,5 à 6
Densité : 6
Photo 20: Pyrite massive dans la matrice et arsénopyrite disséminé

72
VI. RELATION ENTRE LA MINERALISATION ET LES UNITEES LITHOLOGIQUES :
L’analyse et l’interprétation des travaux réalisés ont montré que la minéralisation de l’extension
sud de Yaléa peut être encaissée dans n’importe quel type de lithologie à savoir les grès
quartzites, la brèche hydrothermale, les cipolins et les quartzites argileux ou SQR. Mais leurs
caractéristiques préexistantes expliquent d’une part la répartition non uniforme des teneurs.
Elle est disséminée dans le Grès quartzite incluant des veines silico-carbonatées et pour la cible
de Plonge, elle massive dans la brèche hydrothermale (HBX). Elle est aussi disséminée à trace
dans le schiste quartzite rose (SQR), le cipolin et le grès gris. La HBX est la lithologie qui
encaisse une quantité de la minéralisation avec des teneurs importantes ce qui pourrait être
expliqué par sa granulométrie (la taille des grains), sa rhéologie (la réponse de la roche sous
l’effet de contrainte) et sa propriété physique (la porosité et la perméabilité). Les unités
carbonatées qui sont généralement en contact avec la lithologie (HBX) fortement minéralisée
agissent comme de forts contrastes de compétence où elles dirigent le fluide minéralisateur vers
des lithologies compétentes qui peuvent mieux encaisser la minéralisation avec une teneur
importante. C’est pour cette raison qu’on les appelle les marqueurs de la minéralisation. Lors
des forages lorsqu’on observe le cipolin cela montre que nous ne sommes pas loin de la zone
minéralisée. Là où elles coïncident avec le cisaillement de Yaléa, localise à la fois la
déformation et la minéralisation, d’où le contact entre cipolin et HBX fortement minéralisée
dans un mouvement de cisaillement minimal (Figure28).
Figure 21: Contact entre cipolin et HBX
Remarque : Le sens de la flèche indique le sens de la ligne d’orientation.
La minéralisation n’est pas stratiforme, mais certaines lithologies favorisent la création de

zones de fortes teneurs donc on a un contrôle lithologique.

73
VII. RELATION ENTRE LA MINERALISATION ET LES STRUCTURES :
L’analyse des travaux réalisés a montré des concentrations minérales importante aux niveaux
ou le corps minéralisé forme une flexion. Ces concentrations sont situées dans un couloir de
cisaillements d’où on a par endroits des micro-plissements. Il s’agit du cisaillement de Yaléa
formé par le cisaillement du toit de la minéralisation (Hangingwall Shear) et le cisaillement du
mur de la minéralisation (Footwall Shear).
Ces zones de fortes teneurs (Purple Patch) se situent à l’intersection de plusieurs types de
structures (litage, foliation, fracture) plus d’autre bande de cisaillements de direction N10-N20
au cisaillement de Yalea N-S ou N5 favorisant une zone de dilatation dans laquelle l’or s’est
concentré. Ce changement de direction et de pendage de la structure minéralisatrice joue le rôle
de piège d’où la minéralisation se remobilise et se concentre.
Les zones minéralisées à pendage sub-verticale (85o en moyenne à l’Est) (figure19) sont aussi
contrôlées par les cisaillements qui se développent parallèlement à la stratification et aussi par
les veines.
Ces déformations ductiles-cassantes ont servi de canaux d’acheminement où s’est piégée une
partie importante de la minéralisation. Bien que la SMSZ (Zone de cisaillement Sénégalo-
Malienne) ait contrôlé l’écoulement du fluide régional, le plus grand flux de minerai s’est
produit dans le couloir de cisaillements, des structures de troisième ordre et leur croisement au
cisaillement de Yaléa structure minéralisatrice (structure de second ordre), donc on a un
contrôle structural de la minéralisation.
YaDH36
Figure 22: Stéréogramme des structures mesurées aux niveaux des zones de fortes teneurs

74
`
TROISIEME PARTIE : CONCLUSION ET

RECOMMANDATIONS

75
CONCLUSION GENERALE
L’analyse des résultats des travaux réalisés dans la zone, nous a permis d’avoir un aperçu sur
la géologie de cette zone qui est située dans la fenêtre de Kédougou-Kéniéba dans les séquences
de roches volcano-sédimentaires du protérozoïque inferieur de la formation de Kofi.
Les études lithologiques et structurales menées dans la zone, ont mis en évidence le rapport
entre les structures et la minéralisation et/ou la lithologie.
Bien que la minéralisation soit sous contrôle structural, certaines lithologies favorisent la
création de zones de fortes teneurs ; Surtout toute lithologie se trouvant en intersection avec la
structure minéralisatrice c'est-à-dire entre les deux zones de cisaillement, est minéralisée mais
les caractéristiques de la roche préexistante expliquent d’une part la répartition non uniforme
des teneurs tout au long de la structure minéralisée.
L’ensemble des travaux, de l’observation à l’interprétation nous a permis de conclure que la

minéralisation de l’extension sud de Yalea a un contrôle litho-structural.
Plusieurs phases de minéralisations sont connues dans le gisement de Yaléa. La phase

minéralisatrice la plus importante est liée à la chloritisation. Les deux premières phases
d’hydrothermalisme sont, l’albitisation, la carbonatation. L’albitisation associée à la silice est
observée de part et d’autre de la minéralisation et caractérisée par une coloration rosâtre et une
forte dureté. Elle correspond à la première phase d’altération au niveau de la minéralisation.
L’altération albite-silice associée au carbonate de couleur rose pâle est la deuxième phase de
l’altération et la dernière phase qui est minéralisatrice est la chloritisation.

76
RECOMMENDATIONS
Au regard des travaux effectués et des résultats obtenus, je propose à la société Randgold
Resource Ltd, de planifier des sondages juste en bas du trou YDH269 pour la confirmation de
la continuité de la minéralisation. Car c’est une zone non encore tester et l’étude des carottes
du trou YDH269 ne montre pas la limite de la minéralisation, tout porte à croire qu’elle peut
être intercepter au niveau de la zone encercle en trait rouge discontinue.
RECOMANDATIONN
Je propose à l’ENI-ABT, dans le cadre de l’amélioration de la formation des étudiants :
▪ Effectuer les sorties académiques sur les sites miniers afin de familiariser les étudiants
avec les lithologies de ces sites ;
▪ Intégrer l’informatique professionnelle dans les unités d’enseignement pour fournir des
prérequis en différents logiciels utilisés par les sociétés minières (Micromine, Surpac,
Arc Gis…).

77
REFFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
BIBLIOGRAPHIE
➢ Cours de Cartographie de Mory Sidibé Maitre de conférences à l’école nationale

d’ingénieurs de Bamako.
➢ Cours de géologie structurale du professeur Saidou Ly à l’école nationale d’ingénieurs de
Bamako.
➢ Cours de pétrographie du professeur Mamadou L Bouaré à l’école nationale d’ingénieurs
de Bamako
➢ Dictionnaire de géologie, A. Foucoult, J.F Raoult (4e édition Masson).
➢ Eléments de sédimentologie et pétrologie sédimentaire : Prof F.Boulvain.
➢ (En) M. Jebrac << Hydrothermal breccias in the vein type ore deposite>>
➢ Géologie structurale : Jean-François Moyen.
➢ Manuel de gitologie : version 3.1 Michel Jebrack.
➢ Rapport de faisabilité Gounkoto projet, Loulo, Mali
➢ Rapport de fin d’étude De Mody Dembélé élaboré à Loulo
➢ Rapport de fin d’étude d’Abdrahamane Diallo sur la minéralisation principale de yaléa.
➢ Rapport de fin d’étude de Karamo Kaba sur la relation entre la minéralisation et les
altérations de yalea.
➢ Rapport de Paul stenhouse (controls on gold Mineralisation at the Yalea Mine)
➢ Technical report (NI-43101) Loulo Gold Project, Loulo, Mali : Rangold Ressources
Limited (La Motte chambers, La Motte Street, St Helier Jersey,).
SITE WEB :
➢ http://www. structure and origin.com

➢ http://www.randgoldresources.com
➢ www.géowiki.fr

78
ANNEXE
o Modèle structurale de Yaléa
Les sondages supplémentaires ont permis d’élaborer un meilleur modèle structural de Yaléa.
Le cisaillement N-S de Yaléa qui encaisse la minéralisation entrecoupe les unités
lithologiques qui sont de direction N20 à N40 à un angle faible. Localement, un cisaillement
secondaire qui s‘est développé parallèlement à la stratification a eu comme conséquence des
splays (structures mineures ou ramifications) à pendage sub-verticale (80° en moyenne à
l’Est) qui sont observés de part et d’autre de la minéralisation. Au nord de Yaléa, au moins 5
des splays peuvent être suivis à la surface sur des distances allant jusqu’à 1km. Quant au Sud
on en compte au moins 4 observés dans le mur. D’une manière générale, les gisements
économiquement exploitables sont liés aux structures comme les cisaillements, les
plissements et souvent les intrusifs. Le cisaillement de Yaléa de direction N-S est connu
comme une structure encaissante de minéralisation le long de laquelle on a le gisement
principal de Yaléa et le gisement Satellite P125. L’étude du gisement de Yaléa montre qu’il
est compris entre deux zones de cisaillement (l’une au toit de la minéralisation et l’autre au
mur de la minéralisation). Quant à la zone de forte teneur du gisement de Yaléa, les études
structurales effectuées dans cette zone montrent en plus du cisaillement de Yaléa de
direction N-S, on observe d’autres cisaillements de direction NNE qui recoupent les
cisaillements principaux N-S. La zone de forte teneur de Yaléa serait liée aux intersections de
ces structures toutes minéralisées de directions différentes créant ainsi une zone de dilatation à
l’intérieur de laquelle l’or s’est concentré par le phénomène d’hydrothermalisme. Le modèle
structural est illustré par le schéma suivant.

79
Figure 23: modèle structural du gisement de Yaléa (Source Barrick, Loulo Exploration)
Les détails sur la description sont dans les tableaux si dessous :
ID du Taille des
Projet trou De(m) A(m) Intervalle Lithologie grains Alteration Commentaire
Massif localement
avec des litages et
foliations plus
Grès quartzite intense Si-CaVn et
Yalea YDH277 840 862 21,23 gris Fin-moyen Ch2 QVn
Gris Blue, avec
des lits, foliation,
Yalea YDH277 862 863 0,99 Cipolin Fin Cb3, Graph1 localement cisaillé
Gris, massif, avec
Grès quartzite des intenses
Yalea YDH277 863 886 23,14 gris Fin-moyen Ch2 stockwork veines
Gris vert, massif,
avec stockwork Si-
Yalea YDH277 886 905 19,55 Grès quartzite Fin-moyen Ch2, Cb2, Si, CaVn brèchifiés
Gris vert, avec des
Si-CaVn associées
aux disséminé
Yalea YDH277 905 954 49,04 Grès Fin-moyen Ch2 pyrite 1%

80
Gris bleu folie,
Yalea YDH277 954 971 16,3 Cipolin Fin Cb3, graph1 localement cisaillé
Gris vert folie,
présence des lits
localement et
Yalea YDH277 971 1014 43,8 Grès Fin-moyen Ch2, Cb1, Ab1 veines
Massif-disséminé
pyrite 10% et
arsénopyrite 1-2%,
associées aux Si-
Yalea YDH277 1014 1028 13,4 Grès Moyen Si2, Cb2, Ab2 CaVn brèchifiés
Disséminé pyrite 1-
2%, aux veines
Yalea YDH277 1028 1035 7,5 Grès Moyen Ch2, Si1, Ab1, Silico-carbonate
Trace de pyrite,
folie, pas altéré,
Yalea YDH277 1035 1043 7,8 Grès Moyen Ch1 localement cisaille
Disséminé pyrite
2% et arsénopyrite
3%, gris rosâtre
Si2, Ab2, Cb1, localement fracturé
Yalea YDH277 1043 1050 6,65 Grès Moyen Ch1 et brèchifiés
Fin - Gris vert, très folié
Yalea YDH277 1050 1067 16,95 SQR moyen Ch1 et stratifié
Disséminé pyrite 1-
3%, et arsénopyrite
1%, kaki rosâtre,
avec des fractures
conjugues remplies
Yalea YDH277 1067 1075 8 Grès Moyen Si2, Cb2, Ab1 par les sulfures
Massive -disséminé
pyrite 15-20% lies
aux veines Silico-
Carbonate en
Yalea YDH277 1075 1079 3,66 Grès Moyen Ch2, Ab2, Ca1 brèche et cisaillé
Disséminé
arsénopyrite 5%,
pyrite 1%, gris
Ch2, Trace vert, stratifié et
Yalea YDH277 1079 1128 49,44 SQR Fin d'Ab et ser1 foliee
Taille
ID du des
Projet trou De(m) A(m) Intervalle Lithologie grains Alteration Commentaire
Gris bleu, stratifié,
Yalea YDH279 1239.7 1244 4.35 Cipolin Fin Cb3, graph1 folié et très cisaillé
Disséminé- pyrite 5-
Yalea YDH279 1244 1251,5 7,5 Grès Moyen Si2, Ab2, Cb2 10% et 15%

81
arsénopyrite associée
au Si-CaVn brèchifiés
Gris vert, massif
localement stratifié,
2%pyrite disséminé,
Yalea YDH279 1251,5 1258,65 7,15 Grès Moyen Ch1 pas altéré
Grain
fin- Kaki rosâtre, massif
Yalea YDH279 1258,7 1265,3 6,65 Grès moyen Ab2, Si2, Ch1 localement stratifié
Disséminé -pyrite 7%
et 8% arsénopyrite
associé au veines
silice-carbonate
Yalea YDH279 1265,3 1277,2 11,9 Grès Moyen Si2, Ab2, Ch1 brèchifiés.
Gris foncé, non
altéré, stratifié et
Fin- localement folié,
Yalea YDH279 1277,2 1293 15,8 Grès moyen Ch2 trace de pyrites
Gris vert rosâtre,
stratifiés, localement
Fin- fracturé et fissure,
Yalea YDH279 1293 1293,85 0,85 Grès moyen Ch2, Ab1 trace de pyrite
Gris vert, pas altéré,
Fin- massif et localement
Yalea YDH279 1293,9 1294,65 0,8 Grès moyen Ch2 stratifié
Fin- Gris vert Clair rosâtre,
Yalea YDH279 1294,7 1309,9 17,3 SQR moyen Ab2, Ch2, Ser1 stratifié et folié
Pyrite disséminé 2%
Yalea YDH279 1309.9 1311.95 2,05 Grès Moyen Si2, Cb2, Ab1, associé aux veines
Gris vert rosâtre,
Yalea YDH279 1320 1359 39 SQR Fin Ab2, Ch1, ser1 stratifié et folié
Taille
des
Projet ID du trou De(m) A(m) Intervalle Litho grains Alteration Commentaire
YALEA YDH275 1046,2 1077,2 31,5 Grés Moyen Ab2, ch1, Si Rose gris , massif
Gris claire, clastes sub-
Moyen - angula avec 5% de pyrite
YALEA YDH275 1077,2 1081,1 3,9 PBX grossier disséminé
Fin- Ch2, Ab1,
YALEA YDH275 1081,1 1112,7 31,6 Grés moyen Ser 1 Vert gris massif
Fin- Ch2, Ab1,
YALEA YDH275 1112,7 1125,7 13,05 SQR moyen Ser 1 Vert gris, folié et stratifié
Fin-
YALEA YDH275 1125,7 1130 4,3 Grés moyen Ab2, ch2
YALEA YDH275 1130 1134,8 4,83 PBX Grossier Ch2 Gris, clastes sub-angulaire.
Fin- Ch2, Ab1,
YALEA YDH275 1134,8 1137,2 2,37 SQR moyen Ser 1 Vert gris, folié et stratifié

82
Grey Brown, massif,
localement avec des si-ca
Veines associées aux
Grossier- Si3, Ch2, disséminés arsénopyrite
YALEA YDH275 1137,2 1140,6 3,43 Grés moyen Ab, Cb 30% pyrite 5%
Fin- Cb2, ch2,
YALEA YDH275 1140,6 1151,1 10,49 Grés moyen Si1 Gris marron, avec des lits
Ch2, Si2, Gris vert avec des clastes
YALEA YDH275 1151,1 1154,9 3,77 PBX Grossier Tm1 sub-angulaire
Gris vert, stratifié et avec
Fin- des veines (de quartz et Si-
YALEA YDH275 1154,9 1163 8,11 SQR moyen Ch2 Ca)
Fin- Ch2, Ab1, Gris vert massif
YALEA YDH275 1163 1169,7 6,67 Grés moyen Ser 1 localement
Gris vert avec des litages
YALEA YDH275 1169,7 1187 17,33 Grés Moyen Ch2, Ab1 et localement folié
Taille
Intervall des Commentair
Projet Trou-ID De(m) A(m) e Litho grains Alteration e
YALEA YaDH36 0 40,6 40,6 TRC Cg Ox3
YALEA YaDH36 40,6 47 6,4 Grés f-mg Ox2,Ch1
YALEA YaDH36 47 60,7 13,7 Grés mg Ox1,Ch1.Lm1,
YALEA YaDH36 60,7 70,6 9,9 Grés f-mg Hm2,Ch1
YALEA YaDH36 70,6 88,5 17,9 SQR fg Ch2,Trace Ab
YALEA YaDH36 88,5 98,2 9,7 Grés f-mg Ch2,Trace Ab
YALEA YaDH36 98,2 113,93 15,73 Grés f-mg Ch2,Hm2
YALEA YaDH36 127,1 130,85 3,75 Grés f-mg Ch2,Hm1
YALEA YaDH36 130,85 235,6 104,75 Grés mg Ch2,Trace Ab
Dolérit
YALEA YaDH36 248,48 249,32 0,84 e f-mg Ch3
YALEA YaDH36 249,32 256,32 7 Grés f-mg Ch2
Dolérit
YALEA YaDH36 256,32 281,89 25,57 e mg Ch3, Mt1
YALEA YaDH36 281,89 344,6 62,71 Grés mg Ch1,Trace Ab
Dolérit
YALEA YaDH36 344,6 351,3 6,7 e mg Ch3
YALEA YaDH36 351,3 432,45 81,15 Grés f-mg Ch1,Ab1
Dolérit
YALEA YaDH36 432,45 434,26 1,81 e mg Ch3
YALEA YaDH36 434,26 526,82 92,56 Grés f-mg Ch1,Ser1
Grès
YALEA YaDH36 526,82 566,4 39,58 gris f-mg Ch2
YALEA YaDH36 566,4 584,72 18,32 Grés mg Ch1,Ser1
Grès
YALEA YaDH36 584,72 680 95,28 gris f-mg Ch2
YALEA YaDH36 680 727,36 47,36 Cipolin f-mg Cb3,Graph1
YALEA YaDH36 727,36 734,1 6,74 Grés f-mg Cb2,Ch2,Si1,Ab

83
YALEA YaDH36 734,1 744,2 10,1 Cipolin f-mg Cb3,Graph1
YALEA YaDH36 744,2 749 4,8 Grés f-mg Cb2,Ch2,Si1,Ab
Si2,Ab1, diss pyrite
YALEA YaDH36 749 771,04 22,04 Grés f-mg Ca1,Ch1 2%
Si2,Ab2, diss pyrite
YALEA YaDH36 771,04 781,4 10,36 HBX f-mg Ca1,Ch1 5%
mass-diss py
20% arspy
YALEA YaDH36 781,4 784 2,6 HBX mg Si2,Ab2, ,Ch1 10%
YALEA YaDH36 784 793,3 9,3 Grés mg C2,Cb1,
YALEA YaDH36 793,3 802,65 9,35 Grés f-mg Ab2,Si1,
YALEA YaDH36 802,65 807,1 4,45 Grés mg Ab2,Si1,
YALEA YaDH36 807,1 810,3 3,2 Grés f-mg Ab2,Si1,
YALEA YaDH36 810,3 810,7 0,4 PBX mg Ab2,Si1,
YALEA YaDH36 810,7 843 32,3 Grés f-mg Ab2,Si1,
mass-diss py
Si2,Ch2,Ab2,Cb 30% arspy
YALEA YaDH36 843 860 17 HBX Mg 1 2%
diss-stringer
py 2% and
YALEA YaDH36 860 880 20 Grés f-mg Ch2,Ab2,Si1 arspy1%
Ab2,Si1, Ca1,
YALEA YaDH36 880 886 6 Grés Mg ch1
YALEA YaDH36 886 911 25 SQR fg Ab2,Ch1
YALEA YaDH36 EOH EOH
Les tableaux sur les structures mesurées sont les suivants :
Ligne
Projet Nom du trou Profondeur Alpha Beta Type de structure d'orientation
Yalea YDH277 66.11 60 5 Litage Solid
Yalea YDH277 78.40 60 7 Foliation Solid

84
Yalea YDH277 330.29 65 345 Litage Dash
Yalea YDH277 385.64 65 355 Foliation Solide
Yalea YDH277 392.64 65 350 Litage Solide
Yalea YDH277 463.36 60 137 Veine Solide
Yalea YDH277 588.72 25 50 Cisaillement Solide
Yalea YDH277 959.43 30 360 Cisaillement Solide

85
Ligne
Projet Trou-ID Pronfondeur Alpha Beta Structure type d'orientation
Yalea YDH 276 175.54 65 15 Litage Solide
Yalea YDH 276 228.52 45 10 Foliation Solide
Yalea YDH 276 282.41 40 70 Cisaillement Solide

86
Yalea YDH 276 471.70 70 160 Veine Solide
Yalea YDH 276 526.71. 55 17 Litage Solide
Yalea YDH 276 1037.44 70 350 Cisaillement Solide

87
Structure Ligne
Projet Hole ID depth Alpha Beta type d'orientation
YALEA YDH 269 130,06 45 40 Litage Dash
YALEA YDH 269 146,31 60 43 Litage Solide
YALEA YDH 269 173,95 50 55 Cisaillement Dash
YALEA YDH 269 184,21 50 25 Cisaillement Dash
YALEA YDH 269 238,18 50 30 Cisaillement Solide
YALEA YDH 269 254,77 45 40 Foliation Solide
YALEA YDH 269 720,52 35 30 Veine Solide

88
YALEA YDH 269 1277,35 55 360 Contact Solide
Structure Ligne
Hole ID depth Alpha Beta type d'orientation
YDH 275 85,44 55 40 Litage Dash
YDH 275 93,56 60 35 Litage Dash
YDH 275 105,75 55 30 Litage Solide

89
YDH 275 748 55 345 Litage Solide

90
Structure Ligne
Projet Hole ID depth Alpha Beta type d'orientation
Yalea YaDH 36 97.80 40 360 Foliation Solide
Yalea YaDH 36 131.43 55 353 Litage Solide
Yalea YaDH 36 345.58 65 215 Contact Solide
Yalea YaDH 36 579.30 75 160 Veine Solide
Yalea YaDH 36 701.80 30 360 Cisaillement Solide
Yalea YaDH 36 782.68 25 360 Cisaillement Solide

91
Yalea YaDH 36 810.70 40 350 contact Solide
Ligne
Projet Hole ID depth Alpha Beta Structure type d'orientation
YALEA YaDH 86 148,8 75 110 Litage Solide
YALEA YaDH 86 225,54 30 200 Cisaillement Solide
YALEA YaDH 86 374,3 30 355 Foliation Solide
YALEA YaDH 86 396 30 195 Cisaillement Solide

92
YALEA YaDH 86 795,7 65 360 Cisaillement Dash

93

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DEDICACE

A mon cher Père, ma chère Mère

A mes oncles et Tantes

A tous mes Frères et Sœurs

A mes Cousins et Cousines

Aux familles DICKO, DIALLO, DIAW, du Mali et famille WAN de Nigeria

A mes Amis et connaissance

‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ››

Je remercie très chaleureusement l’administration et l’ensemble du corps professoral de

Je tiens à remercier RANDGOLD/SOMILO.SA plus particulièrement à Amadou Famanta

‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ››

AOF (Afrique Occidentale Française) Ser (Séricite)

BED (Litage) Ch (Chlorite)

BRGM (Bureau Régional de Géologie et des Mines) Si (Silice)

HBX (Brèche Hydrothermale) Hm (Hematite)

CON (Contact lithologique) Ox ( Oxydation)

DNGM (Direction Nationale de la Géologie et des Mines) Alb (Albite)

DDH (Diamond Drilling Hole) P (Photo)

PBX (Brèche polygénique)

GPS (Global Position System)

Si-CaVn (Veine de silice et de carbonate)

RRL (Randgold Resources Limited)

RAB (Rotary Air Blast)

SOMILO (Société des Mines de Loulo)

SMSZ (Zone de Cisaillement Sénégalo-Malien)

SONAREM (Société Nationale de la Recherche Minière)

RAB (Rotary Air Blast)

‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ››

Le présent mémoire dont le thème est << Contrôle litho-structural de la minéralisation de

Ce rapport comprend trois (3) parties et se présente comme suit :

‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ››

‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ››

‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ››

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Liste des figures

Figure 1: Matériels utilisés .................................................................................................................................... 15

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Liste des photos

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METHOLOGIE ET MATERIELS UTILISES

➢ L’exécution des sondages carottant ou DDH ;

Les matériels utilisés sont :

✓ Une pointe d’acier ou gratter,

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Figure 1: Matériels utilisés

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Figure 2: Localisation de la zone d'étude sur le permit de Loulo (Source Barrick

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III. CLIMAT – VEGETATION ET FAUNE :

V. POPULATION ET ACTIVITES ECONOMIQUES :

VI. VOIES ET COMMUNICATION :

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1. CRATON OUEST AFRICAIN :

La structuration du Craton Ouest Africain montre trois unités d’affleurements : au Nord la

1.1. Les formations Archéennes :

Les formations archéennes sont essentiellement identifiées dans la partie occidentale de la

1.2. Les formations du protérozoïques inferieurs :