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Rapport de

Stage de

Terrain

Dans la zone

Maghama pou la mission du

Mars 2021
Ce présent rapport résume le stage de terrain effectué avec la compagnie des grands experts en
matière de la géologie et de la SIG (Système d’Information Géographique) qui travaillent pour
l’Agence Nationale de Recherches géologiques et du Patrimoine Minier (ANARPAM).
C’est un stage qui s’est déroulé lors d’une mission de reconnaissance (prospection) de la zone
Maghama prévue pour soixante (60) jours (deux mois) mais qui est divisée en deux (2)
missions en raison de l’approche du mois de ramadan :

− Une mission prévue pour quinze (15) jours qui commença le 30/04 et qui a pris fin le
11/04 ;
− Puis une autre mission complémentaire prévue pour quarante-cinq (45) jours qui
commença le 20/05 et qui est achevée le 22/06.
L’objectif de la mission est de prélever des échantillonnes du sol (en particulier), du roche et
du stream (alluvion) envi de découvrir des gîtes ou des gisements ayant des concentrations
importantes en substance utile. La méthode de prospection utilisée est la méthode géochimique.
C’est une méthode très pratique pour la localisation des anomalies existant à la surface du sol.
Ce rapport sera débuté par une introduction générale consacrée pour la représentation de
l’ANARPAM et à donner une définition de la méthode géochimique. Bien que notre mission
se limite seulement au prélèvement des échantillons sans utilisation d’aucune méthode
géochimique sur place, ces échantillons seront traités ultérieurement par ces méthodes au
laboratoire. Ensuite, nous introduiront un peu la géologie de la Mauritanie en générale puis la
géologie de Gorgol en particulier.
L’objectif du rapport est de faire l’inventaire des travaux pratiqués lors de la mission de
reconnaissance. Deux (2) missions ont été effectuées, donc le rapport comprendra deux grandes
parties : le rapport de notre première mission où nous feront la description des différents types
du sol rencontré dans la mission, leur échantillonnage, le pesage des échantillons, leur
emballage et leur emmagasinassions, puis le rapport de la deuxième mission qui fera le bilan
des échantillonnages effectués. Finalement, une conclusion générale nous résumera ce rapport
pour marquer sa fin.
Je profiterai de cette occasion pour remercier tous les personnages participés à la réalisation de
cette mission, les personnages qui m’ont accepté comme stagiaire pour participer à la mission
et les personnages qui ont fait toutes leur possibilité pour la réussite de cette mission.
Je remercie en particulier Mr. Mohamed Ba de m’avoir proposé comme stagiaire au sein de
l’ANARPAM, au Directeur de l’ANARPAM son excellence Mr. Hachim d’avoir accepté
cette proposition, au Directeur de la mission et le chef de projet Mr. Nasser et son adjoint le
chef de la section de SIG à l’ANARPAM Mr. Cheikhna de me mettre parmi l’équipe du
terrain, à Mr. Khater qui m’a accueilli chaleureusement parmi ses autres et aux Mr.
Mohamed Salem, El Vateh et Ba de partager leurs grandes expériences avec moi.

Le stagiaire Ibnou Ammar Ahmed


Table of Contents
Introduction ........................................................................................................................................... 4
1. Géologie générale de la Mauritanie.............................................................................................. 5
2. Géologie de Gorgol ........................................................................................................................ 6
3. Rapport de la première mission .................................................................................................... 7
3.1. Les différents types de sol ...................................................................................................... 8
3.2. Le tamisage du sol .................................................................................................................. 9
3.3. Les fiches de registre ............................................................................................................ 10
3.4. Enregistrement journalier des échantillons et leur emballage au laboratoire du terrain ... 12
3.5. Inventaire des échantillons pour la première mission ......................................................... 14
4. Rapport de la deuxième mission................................................................................................. 14
4.1. Le camp volant ..................................................................................................................... 14
4.2. Bilan des échantillons lors du camp volant .......................................................................... 15
5. Difficultés affrontées lors des deux missions ............................................................................. 16
Conclusion ............................................................................................................................................ 18

Figure 1 : carte géologique des principales entités géologiques de la Mauritanie -------------------------- 5


Figure 2 : Carte géologique et des gisements & mines en Mauritanie Juillet 2007 ------------------------- 6
Figure 3 : Carte des communes de Wilaya du Gorgol --------------------------------------------------------------- 6
Figure 4 : la position de Djajibine, Maghama et Sélibabi sur la carte Mauritanie donnée par google
earth ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7
Figure 5 : GPS 72H GARMIN ----------------------------------------------------------------------------------------------- 7
Figure 6 : creusement du sol par une pioche (argile sableuse) --------------------------------------------------- 8
Figure 7 : élargissement d’un trou par une pelle (argiles) --------------------------------------------------------- 8
Figure 8 : colonne des tamis ---------------------------------------------------------------------------------------------- 9
Figure 9 : schéma représentatif du passage des particules du sol à travers les tamis ---------------------- 9
Figure 10 : de gauche à droite les produits respectifs du résultat du tamisages de granulométrie de
2mm, 500ɥm, 250ɥm et 125ɥm ----------------------------------------------------------------------------------------- 9
Figure 11 : version manuscrite de la fiche de registre sol ------------------------------------------------------- 10
Figure 12 : version numérique de la fiche de registre sol -------------------------------------------------------- 11
Figure 13 : fiche de registre stream ----------------------------------------------------------------------------------- 11
Figure 14 : fiche de registre roche ------------------------------------------------------------------------------------- 11
Figure 15 : emballage des échantillons sol série SL03031-SL03040 et SL03041-SL03050 --------------- 13
Figure 16 : schéma d'un cours d'eau avec les parties convexes------------------------------------------------ 13
Figure 17 : les positions de Djajibine, Maghama, Agouémit sur la carte Mauritanie d'après google - 14
Figure 18 : la base de l'ANARPAM à Maghama lors de camp voulant. A gauche l'adjoint du chef de
mission Cheikhna, à droite Chef des mécanisent Khatir --------------------------------------------------------- 15
Figure 19 : la base de l'ANARPAM à Agouémit lors de camp voulant ---------------------------------------- 16
Figure 20 : un tamis gâté au terrain lors de la première mission ---------------------------------------------- 17

Tableau 1 : Exemple de fiche d'enregistrement des échantillons au laboratoire -------------------------- 12


Introduction

L’Agence Nationale de Recherches géologiques et du Patrimoine Minier (ANARPAM) connu


sous le nom de l’OMRG (Organisation Mauritanienne de Recherches Géologiques), est une
agence mauritanienne spécialisée en domaine de recherches géologique et minier, de la
construction des cartes d’occupation des substances utiles, de l’élaboration des missions de
prospection et d’exploration, d’études et d’analyses des échantillons et de la documentation
(archives) des informations géoscientifiques du sous-sol mauritanien.

Ces informations permettront aux sociétés minières nationaux et/ou internationaux, désirant
l’exploitation des gisements économiquement rentable dans le territoire mauritanien, de faire
leur première phase de l’exploration minière : la phase préliminaire (stratégique) ou phase de
documentation et d’acquisition des données. Cette phase sera ensuite suivie par la phase
détaillée (ou phase d’exécution) où des sondages préliminaires et détaillés vont être envisagés
en fonction de la progression des résultats de l’exploration minière.

En prospection minière, nombreuses méthodes sont utilisées pour localiser des anomalies du
sous-sol. Les méthodes les plus courantes sont les méthodes géophysiques et les méthodes
géochimiques. Pour notre cas, on s’intéressera le plus sur les méthodes de prospection
géochimique.

Les méthodes de prospection géochimique sont basées sur la distribution et l’abondance des
éléments chimiques en trace dans les roches, les sols et les alluvions. Ces traces d’éléments
chimiques au sein de l’écorce terrestre peuvent s’accumuler de façon locale et anormale pour
former un gîte. Les possibilités d’application de cette méthode dépendent donc de la mobilité
de l’élément recherché qui conditionne sa dispersion. Seule la quantité de la minéralisation
accumulée, la teneur moyenne des éléments minéralisés et les conditions du marché peuvent
conclure si ce gîte peut être considéré comme un gisement rentable ou non.

La méthode de prospection géochimique se déroule en trois (3) étapes : le prélèvement de


l’échantillon, la préparation de l’échantillon et l’analyse de l’échantillon. Le prélèvement des
échantillons est l’un des avantages pour la prospection géochimique, elle se fait le plus souvent
sur des profondeurs moins de cent centimètres (100cm).

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1. Géologie générale de la Mauritanie

Situer au Nord-Ouest de l’Afrique, la Mauritanie est l’un des pays témoignent de l’histoire de
début de formation de la Terre (précambrien) jusqu’à son stabilisation complète (quaternaire).
On y trouve des couches de toutes les ères géologiques. C’est un pays polymétallifère qui
renferme différents minerais qui peuvent être exploitables économiquement.
Il se repose sur le craton Ouest-africain et il comprend quatre grandes entités auxquelles on
peut ajouter une cinquième qui est très récente : la dorsale Reguibat, le bassin Tindouf, le bassin
Taoudeni, la chaîne des mauritanides (hercynienne) et le bassin côtier.
Dans la partie septentrionale du pays, on trouve la dorsale Reguibat et le bassin de Tindouf. La
dorsale Reguibat est d’âge Archéen et Paléoproterozoïque, il contient des roches volcano-
sédimentaires et des ceintures de roches vertes. Il est caractérisé par l’abondance des
migmatites et des quartzites ferrifères. Le bassin de Tindouf recouvre une partie de la dorsale
Reguibat au Nord et est composé de dolomies, de grès et de schistes d’âge Protérozoïque
supérieur et Ordovicien-Dévonien. Dans sa partie méridionale on trouve le bassin Taoudeni
qui constitue la plus vaste synclise en Afrique occidentale essentiellement infracambrienne et
paléozoïque. Il est affecté par de mouvement épirogénique très lent et d’ample variation
eustatique du niveau de la mer. Il est caractérisé par des roches sédimentaires de plate-forme
côtière composée d’argiles, de grès et des conglomérats… Au côté occidental on rencontre la
chaîne des mauritanides d’âge Précambrien au Paléozoïque caractérisé par une ouverture et
fermeture de la croûte et mise en place d’un complexe volcano-sédimentaire et par des roches
plutoniques. Et le tout récent bassin côtier d’ère Secondaire et Tertiaire caractérisé par des
transgressions important et le dépôt des sédiments Cénozoïque contenant des fossiles et des
kérogènes.

Figure 1 : carte géologique des principales entités géologiques de la Mauritanie.


https://www.researchgate.net/figure/Carte-geologique-des-principaux-ensembles-geologiques-de-la-Mauritanie-Pitfield-
al_fig1_264382239

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2. Géologie de Gorgol

Gorgol est l’une des régions administratives de Mauritanie. Elle est située au sud du pays (au
voisinage de Sénégal) et a pour capitale Kaedi. L’environnement dominant est le reg à galet de
quartz et des collines de quartz.
Elle se repose en majorité sur la chaîne des mauritanides (qui constitue une entité superposée
à la fois au craton ouest africain et aux formations du bassin de Taoudeni) qui est caractérisée
par la formation des micaschistes et des quartzites traversées par des filons basaltiques ou
gabbroiques transformées en amphibolites. Les quartzites et les galets de quartz sont très
nombreux dans la zone également des quelques affleurements de quartz et de filons de quarrtz,
d’épidote, de diorite, granite… des calco-alcalins et de granodiorites.
Vers la zone d’Agouémit, on trouve le contact entre la chaîne des mauritanides et le bassin
Taoudeni caractérisé par l’abondance des roches métamorphiques. On trouve sur le lieu de
contact et au voisinage des amphibolites, serpentinites, épidotes, dunites, affleurement des
roches vertes, des schistes, micaschistes, filons de quartz…
En conception minière, la zone montre de nombreux indices de minéralisation des substances
utiles comme le fer (Fe), l’or (Au), cuivre (Cu), tungstène (W)… avec des proportions
intéressantes.

Figure 2 : Carte géologique et des gisements & mines en


Mauritanie Juillet 2007
https://rim-rural.org/2019/10/04/cartes-des-gisements-mines-en- Figure 3 : Carte des communes de Wilaya du Gorgol
mauritanie-juillet-2007/ http://arllexeiba.free.fr/lexeiba.html

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3. Rapport de la première mission

Bien que la zone de la mission soit Maghama, la base est située à Djajibine. Il s’agit d’un petit
village d’environs 50Km de Maghama et 85Km de Sélibabi. On est arrivé sur le lieu le 01/04
vers 13h en provenance d’un lieu situé d’environ 7Km de Kaédi.

Figure 4 : la position de Djajibine, Maghama et Sélibabi sur la carte Mauritanie donnée par google earth.

https://earth.google.com/web/search/Maghama,+Mauritanie/@15.2410884,-
12.57684189,106.55335275a,157223.11588459d,35y,109.200976h,0t,0r/data=CigiJgokCXOMAf3f2zFAEbka3yb1dS1AGSk
M9iHaiSbAIUWgODQYHyzA

La mission a commencé officiellement le 03/04 vers sept heur (7H) lancée par le chef de projet
Mr. Nasser. Elle comprenait quatre (4) équipes où chaque équipe est équipé d’une pelle (ou
bêche), d’une pioche et de quatre tamis plus un récipient et un couvercle et est dirigé par un
géologue ayant un cahier de note, une fiche de registre et un GPS 72H de type GARMIN.

Figure 5 : GPS 72H GARMIN

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Chaque géologue a un profil ayant des points de prélèvements d’échantillons sol équidistant
d’environ un kilomètre (1Km), dont les emplacements sont connus à travers les coordonnées
misent dans le GPS, et d’environ un kilomètre entre les profils (1Km). Ces profils s’agissent
d’un ensemble de layon. Un layon est un sentier ouvert sur le terrain en vue de couvrir un
espace par des travaux de recherches envisagées.

Arriver au point, les manœuvres creusent l’endroit indiqué par le géologue pour prendre du sol
qu’ils vont tamiser. Seule la partie non contaminée du sol (à partir de 10cm de profondeur)
est échantillonnée. Le type de sol aussi varie d’un endroit à l’autre et sa dureté est fonction des
matières qui le compose.

Figure 6 : creusement du sol par une pioche (argile Figure 7 : élargissement d’un trou par une pelle (argiles)
sableuse)

3.1. Les différents types de sol

On compte en général quatre (4) types de sol : sol argileux, argile sableuse, lithosol et bed-
rock.

▪ Sol argileux (AR) : c’est le type de sol le plus répandu dans les zones visitées. Il est
caractérisé par la dominance de l’argile et par une profondeur de moins de cinquante
centimètre (50cm) pour atteindre la partie du sol à échantillonner ;
▪ Argile sableuse (AR) : c’est un mélange de sable et d’argile. Son échantillonnage n’est
pas toujours désiré car il peut comporter une quantité de sable qui dépasse la quantité
d’argile ;
▪ Lithosol (LS) : il est caractérisé par la présence de quantité importante de particules du
roche dispersées, la présence des affleurements de roches et la présence des latérites.

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La profondeur de l’échantillonnage est d’environ moins de vingt centimètres (20cm).
Le sol est très riche en minéraux qui sont soit les minéraux d’origines ou des minéraux
transportés comportant des traces particulières d’autres minéraux ;
▪ Bed-rock : Bed (lit) et Rock (roche) est un terme anglophone et il signifie lit de la roche.
Ce type de sol est également riche en minéraux de nature variante.

Le lithosol et le bed-rock ont de près les mêmes caractéristiques. Le sol argileux et l’argile
sableuse sont caractérisés par la présence d’une quantité importante d’argile.

On désigne par argile l’ensemble des particules qui ont une taille inférieure à deux micromètres
(2ɥm) dans les roches (des roches sans cristaux) et qui ont des propriétés mécaniques en
présence de l’eau (absorbation, plasticité et malléabilité). Elle est riche en phyllosilicate.

Une fois la profondeur nécessaire atteinte, l’étape qui suive est le tamisage du sol à travers
quatre (4) tamis de granulométrie différent.

3.2. Le tamisage du sol

Avant l’échantillonnage du produit final, le sol passera par quatre (4) tamis déposés sous forme
de colonne de granulométrie respective de : deux millimètres (2mm), cinq-cents micromètre
(500ɥm), deux cents cinquante micromètre (250ɥm) et cent vingt-cinq micromètre (125ɥm).

Tamis de 2mm

Tamis de 500ɥm

Tamis de 250ɥm

Tamis de 125ɥm

Récipient du produit
Figure 9 : schéma représentatif du
passage des particules du sol à
Figure 8 : colonne des tamis
travers les tamis

Figure 10 : de gauche à droite les produits respectifs du résultat du tamisages de granulométrie de 2mm, 500ɥm, 250ɥm et
125ɥm

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Souvent on est obligé de supprimer un point lorsqu’on rencontre l’un des obstacles suivants :
▪ Pas de voie d’accès ;
▪ Le point indiqué par le GPS se trouve au milieu sableux ;
▪ Présence d’une quantité importante de végétation et/ou de déchets des animaux ;
▪ Présence de l’eau sur le milieu.
Au voisinage du point à échantillonner, on peut toutefois prendre des échantillons de roches
lorsque celles-ci sont présentes et dévoilent des structures géologiques intéressantes ou
montrent des indices de minéralisation.
Sur une fiche de registre, le géologue mention les coordonnées du point et les caractéristiques
du milieu avant de passer à un autre point. Il est à noter que à part le sol et roches, on
échantillons également des streams sur les flancs des lacs ou rivières. Leurs échantillonnages
se fait de la même sorte que les sols et les fiches de registres de sol, du roche et de stream sont
presque les mêmes à des quelques petites différences.

3.3. Les fiches de registre

Les fiches de registres servent comme archives pour l’ANARPAM. Il est d’une grande
importance au point que sa disparition condamne toute la mission en échec. Une petite erreur
d’écriture des coordonnées du GPS peut changer carrément l’emplacement du point.

Vu cette importance qu’elle représente, elle est enregistrée sous deux format : le format
manuscrit et le format numérique. Le format numérique aussi est enregistré sous des formats
variés en fonction des besoins de traitement par les logiciels.

Figure 11 : version manuscrite de la fiche de registre sol

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Figure 12 : version numérique de la fiche de registre sol

Sur cette photo de registre la colonne de lithologie et commentaire sont absent car la taille de
la photo n’est pas suffisante.

Les fiches numériques de roches et stream sont les suivantes :

Figure 14 : fiche de registre roche

Figure 13 : fiche de registre stream

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UTM_E : coordonnées X (Est), UTM_N : coordonnées Y (Nord), DEPTH : profondeur de
creusement, ELEV : élévation du milieu donnée par le GPS, CRB : carbone, CAI : cailloux,
IND : dureté, MIN : minéraux présent, Lat : latérite, les lettres A pour Aucun, et O pour Oui.

Sur les fiches de registre, à chaque onze (11) points on rencontre un duplicate (DUP) où on
doit prélever deux (2) échantillons sur le même point, un échantillonnage double où l’un sert
comme témoignage ; et à chaque vingt (20) points on rencontre un blanc (BL) et à chaque
trente-trois (33) points un standard (ST). Ces deux point (BL et ST) sont des points vides,
aucun échantillonnage n’est prévu et sur les fiches de registres ces points sont vides. Ce sont
des points qui servent comme référence ou point de retour lors de l’analyse des échantillons.

Il est important de noter que le premier jour du terrain on prenait deux (2) échantillons sur un
même point et pour les DUP quatre (4) échantillons dont chacun pèse au moins trente gramme
(30g). Finalement le laboratoire a décidé qu’on prend uniquement un seul échantillon sur un
point et son double pour les DUP dont chacun pèse au moins trente gramme (30g). Le doublage
des échantillons sont désirés pour raison de les réservés comme témoignage lors du broyage et
du traitement des autres échantillons.

Une fois l’échantillonnage terminé, ils seront ramenés à la base pour prendre la mesure de leur
poids et les emballés dans des séries de sac avant de les mettre dans des cartons.

3.4. Enregistrement journalier des échantillons et leur emballage au


laboratoire du terrain

A la base, les échantillons sont déposés dans le laboratoire du terrain pour prendre la mesure
de leur poids et faire l’enregistrement du nombre d’échantillons amené par géologue par jour.
La fiche d’enregistrement des donnés est comme la suivante :
Tableau 1 : Exemple de fiche d'enregistrement des échantillons au laboratoire

Géologues
Types MOHAMED EL- Total
Dates CHEIKNA BA
d’échantillons SALEM VATEH d’éch/jr
Sol (SL)
Roche (RK)
Stream (ST)
Sol (SL)
Roche (RK)
Stream (ST)
Sol (SL)
Roche (RK)
Stream (ST)
Total d’éch/3jrs

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Une fois l’enregistrement et le pesage des échantillons terminés, les échantillons sols et stream
seront emballés (figure 12) par dix (10) dans un sac est mis dans des cartons. Chaque carton
prend de deux (2) à quatre (4) sac soit vingt (20) à quarante (40) échantillon. Les échantillons
roches seront mis directement dans un sac, après leur emballage et attribution d’un numéro,
sans aucun pesage.

Figure 15 : emballage des échantillons sol série SL03031-SL03040 et SL03041-SL03050

C’est ainsi que termine une longue journée de terrain en saisissant les fiches de registres dans
un feuille Excel, en projetant les coordonnées avec le logicielle Expert-GPS puis le logiciel
ArcGis.

Le début du travail au terrain commence entre six heure (6h) et sept heure (7h) et la descente
est prévue entre dix-sept heure (17h) et dix-huit heure (18h) chaque jour de la semaine (à
l’exception le Vendredi, jour de repos). Chaque équipe devrait amener au moins vingt (20)
échantillons par jour.

Le dernier jour du terrain, le 08/04, était organisé pour l’échantillonnage des streams. Les
étapes de leur échantillonnage est la même que l’échantillonnage du sol à la seule différence
qu’on ne creuse pas le sol.

Les streams ou alluvions sont les particules denses qui se collent sur les méandres (courbure
d’eau, les parties convexes) et qui peuvent contenir des minéraux lourd (pyrites, chalcopyrites,
or, diamant…). Ils donnent des informations sur la nature du milieu de provenance des
minéraux détectés et la possibilité d’une éventuelle exploration avancée.

Figure 16 : schéma d'un cours d'eau avec les parties convexes

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3.5. Inventaire des échantillons pour la première mission

Au cours de cette mission, et en négligeant les duplicates, on compte deux cent soixante-dix
(270) échantillons sol, cinquante (50) échantillons stream et cinquante-trois (53) échantillons
roches.

C’est ainsi que finisse le rapport de la première mission avec un total de trois cent soixante-
treize (373) échantillons en général.

4. Rapport de la deuxième mission

La deuxième mission est une continuité de la première. Les mêmes méthodes


d’échantillonnages ont été pratiquées et les mêmes types d’échantillons ont été prélevés. Le
pesage, l’enregistrement, l’emballage et l’emmagasinassions des échantillons au laboratoire
étaient les mêmes que ceux d’auparavant.
Pour la première mission j’avais eu l’occasion d’être au terrain durant toute la mission or ce
n’est pas le cas pour la deuxième mission où j’ai passé seulement trois (3) jours au terrain. La
raison est que le laboratoire m’avait sollicité pour prendre en charge ses activités lors de
l’absence de son responsable. C’est durant cette mission qu’on a entamé l’étape du camp
voulant.

4.1. Le camp volant

On entend par camp voulant, la mobilité de camp et son passage d’un lieu à l’autre. Ainsi, la
base entière est mobile envie de s’approche de la zone la plus proche des nouveaux lieux à
échantillonner.
Trois (3) grandes zones ont été prospectées et explorées : Djajibine, Maghama et Agouémit 2.

Figure 17 : les positions de Djajibine, Maghama, Agouémit sur la carte Mauritanie d'après google earth
https://earth.google.com/web/search/Maghama,+Mauritanie/@15.49751906,-
12.05982344,174.38115141a,165826.94930714d,35y,0.00000142h,2.68228605t,-0r/data=CigiJgokCXOMAf3f2zFAEbka3yb1dS1AGSkM9iHaiSbAI

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4.2. Bilan des échantillons lors du camp volant

En Djajibine, où on a passé dix jours (10) jours avant d’aller vers notre premier camp voulant
Maghama, deux cents quatre-vingt-quinze (295) échantillons sol ont été prélevés, vingt-neuf
(29) échantillons stream et onze (11) échantillons roches.

Arriver à Maghama, on a eu la chance d’avoir une grande maison pour prendre comme base.
La disponibilité de l’eau, d’électricité et de la connexion nous était d’une grande utilité pour se
récupérer et pour faire des recherches en lignes ainsi que de connecter avec les proches.

Figure 18 : la base de l'ANARPAM à Maghama lors de camp voulant. A gauche l'adjoint du chef de mission Cheikhna, à droite
Chef des mécanisent Khatir

La mission de Maghama a été clôturée par cent soixante-cinq (165) échantillons sol, neuf (9)
échantillons stream et sept (7) échantillons roche. Elle a duré huit (8) jours : Du 31/05 au 7/06.

En passant par Djajibine pour déposer les échantillons, le prochain camp voulant est Agouémit
qui se situe d’environs 25km de Djajibine. On est arrivé sur le lieu le 8/06 vers dix heure (10h).
C’est l’endroit où on a duré le plus durant toute la mission et c’est le même endroit où le chef
de projet Mr. Nasser nous a rejoignit vers les derniers jours de la mission.

Dans les treize jours passé à Agouémit (du 8/06 ou 20/06), trois cents soixante-huit (368)
échantillons sol, vingt-sept (27) échantillons stream et huit (8) échantillons roches ont été
prélevés.

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Figure 19 : la base de l'ANARPAM à Agouémit lors de camp voulant

Finalement, on est de retour à Djajibine pour déposer les matériaux (tente, natte, matériaux du
cuisine, bâche d’eau, barils, lit, coussin…) dans le magasin et compléter les séries de sol à
emballer.

En effet, y’avait des séries qui n’étaient pas complets dans les zones de camp voulant. On était
obligé de les mettre à côté, au magasin de Djajibine, et d’attendre jusqu’à ce que les
complémentaires viennent. Il s’agissait de la dernière activité de cette mission : emballer toutes
les séries d’échantillons sol et stream et les mettre dans des cartons lesquels on va faire pénétrer
dans des grands sacs comportant les mêmes numérotations que les cartons. Ce travail a été fait
le 21/06 et le 22/06 c’était le jour de retour à Nouakchott.

5. Difficultés affrontées lors des deux missions

La panne des voitures au terrain est la plus grande perturbatrice de la mission. C’est à cet
instant que vient le rôle de chef des mécaniciens de venir au terrain (sans GPS) et de réparer la
voiture en panne ou de la ramenée à la base en laissant sa voiture avec l’équipage de terrain.

Également les tamis qui se déchirent au terrain (en particulier le cent vingt-cinq micromètre
(125ɥm)) perturbent les travaux. Ici le géologue à deux (2) possibilités : soit de revenir à la

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base et arrêter les travaux, soit de prendre le sol à tamiser et le mettre dans des sacs pour amener
à la base et le tamiser (comme a fait le géologue El-Vateh). Le tamis endommagé sera collé
rapidement pour qu’il puisse être utilisé le jour suivant. Le nombre limité des tamis ne permet
pas à chaque équipe d’avoir des tamis de secours.

Figure 20 : un tamis gâté au terrain lors de la première


mission

Également les conditions climatiques (nuages pluvieux, grande quantité de poussière) peuvent
perturber la mission. Le sol humide (mélangé avec de l’eau) ne peut pas être échantillonné.

On notera que durant la deuxième mission, le géologue Ba était absent ce qui a réduit le nombre
des échantillons amener par jour.

Les paysans aussi peuvent interrompre les travaux du terrain. La mission a été menacée deux
(2) fois par des paysans qui refusent d’échantillonner leur territoire. C’est ici que le géologue
(qui est le chef de l’équipe) essayera de dialoguer avec les paysans. Seul le dialogue peut
résoudre le problème. La capacité du géologue à s’exprimer, à donner des explications claires
et précises et à savoir dialoguer avec des intellectualités différentes est la seule moyenne à
éviter ce problème. Sur ce point on trouve des paysans qui comprennent la situation et
permettent la poursuite des travaux et d’autres qui font le contraire.

La géologie est une science très difficile. Elle a des liens très étroits avec les autres disciplines
scientifiques. C’est une science multidisciplinaire. Le géologue doit avoir beaucoup de notion
sur plusieurs branches de sciences et de la vie. Son travail se pratique au terrain et peut
rencontrer de nombreuses difficultés. Il est appelé à trouver des solutions rapides, efficaces et
efficientes sur place pour qu’il puisse résoudre les problèmes et continuer son travail.

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Conclusion

Cette mission de reconnaissance a pris comme base trois (3) zones : Djajibine, Maghama et
Agouémit. Les formations superficielles dispersent souvent très largement les anomalies
géochimiques. Elles constituent donc un milieu très favorable à l’exploration de grandes
surfaces avec très peu d’échantillons. L’objectif de la mission est de faire des échantillonnages
de sol, stream et roche.

Sol et stream sont tamisés par quatre (4) tamis disposés sous forme de colonne. Le produit du
tamisage doit avoir au moins trente gramme (30g) de poids pour qu’il soit accepté Il sera
ensuite mis dans des petits sachets blancs, emballé dans des petits sacs (dix échantillons par
sac) sous forme de série puis mis dans des cartons (deux à quatre sacs par carton) numérotés
selon la série qu’il contient avant d’être introduit dans des grands sac portant les mêmes
numéros. Les roches sont directement emballées et misent dans des sacs numérotés.

Durant les quarante-deux jour de cette mission, mille cent quarante-quatre (1144) échantillons
sol, cent-vingt-un (121) échantillon stream et quatre-vingt-dix-sept (97) échantillons roche ont
été prélevés (cette fois en tenant compte des stream). Le total des échantillons est de mille
trois cent soixante-deux (1362) échantillons en générale.

Ces échantillons vont être analysés au laboratoire et le traitement des résultats géochimiques
sur les formations superficielles doit tenir compte de la composition des roches et des
formations superficielles, de la présence de minéralisation et d’éventuelles contaminations
anthropiques (qui est causé par l’homme).

D’après Michel Jébrak et Marcoux Éric dans le livre intitulé « Géologie des ressources
minérales » : La géochimie au sol est à l’origine de la découverte des gisements de Navan,
Irlande (plomb-zinc), Lady Loretta, Australie (Zn, Pb, Ag) et Tasiast, Mauritanie (or).

L’ANARPAM est une agence ancienne et très expérimentée en domaine de la géologie, en


domaine minière, en SIG et en documentation des données. Elle est à l’origine de la découverte
de plusieurs gîtes et gisement (comme Tasiast) et est en voie vers la découverte les
emplacements d’autres substances utiles valorisables.

Grâce aux personnages travaillant à l’ANARPAM, en particulier les personnages qui planifient
les projets, qui convainquent les investisseurs à financer les recherches géologiques, les
personnages qui font des missions de terrain, l’ANARPAM continu à exister jusqu’à nos jours.

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