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INTRODUCTION GENERALE
Au cours de ces dernières décennies, l’essor industriel potentiel d’un pays, d’un continent
incite les scientifiques à se tourner vers les technologies nouvelles. La géologie est une
science vivante, appuyée sur des techniques en pleine évolution, de plus en plus efficace ; et
le lecteur éprouve l’agréable impression d’être induit dans un domaine scientifique
particulièrement attrayant, d’être préparé convenablement à l’observation franche et au
raisonnement déductif à partir des faits observés.
Ces notes indiquent les méthodes modernes, évoquées des acquisitions récentes, les
théories actuelles, les problèmes tels qu’ils se posent aujourd’hui. Par les renseignements
qu’elles contiennent, ces notes constituent une source d’informations pour les chercheurs qui
s’inspirent des différentes méthodes de prospection, de l’identification des éléments
structuraux et géochimiques.
Sur le terrain, le premier travail du géologue est donc l’observation directe des formes du
terrain, observation qui doit évidemment éviter les illusions d’optique et chercher à voir le
relief sous des angles différents. Cette observation ne peut d’ailleurs se borner à un simple
enregistrement des formes, elle s’oriente déjà en fonction de l’interprétation suscitant ainsi
des explications possibles car toute représentation des formes peut suggérer une
explication.
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Chaque méthode de prospection doit être mise en œuvre avec un soin extrême depuis le
simple examen d’affleurements ou la moindre batée en lit vif jusqu’au recueil de cuttings de
sondages percutants ou à l’échantillonnage de travaux miniers
Le géologue cherchera à connaître la succession des roches qui affleurent dans les régions
étudiées et indiquer souvent le pendage et la direction des couches et les accidents
tectoniques (failles, plis, etc. Il tachera de préciser la nature pétrographique d’une roche ou
d’une formation qui intéresse la morphologie dans la mesure où elle correspond à une forme
du terrain. Si la distinction n’est pas facile à l’œil nu, des lames minces peuvent révéler, au
microscope polarisant, les structures ou des compositions chimiques susceptibles
d’expliquer la différence des reliefs.
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I.1. INTRODUCTION
La géologie est, avant tout une science de terrain : observations et prélèvements y sont les
moyens de base de toute recherche. Pour en tirer parti, le géologue doit faire appel à
beaucoup d’autres disciplines : physique, chimie, biologie, etc.
La géologie de terrain se traduit par plusieurs méthodes et techniques selon les objectifs
fixés par l’opérateur.
Les techniques sont des outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la
méthode dans ce but.
Suivant divers facteurs de variabilité des conditions du secteur, le matériel diffère selon
l’accessibilité du terrain et des objectifs fixés par l’opérateur.
Il est recommandé de tenir : des vêtements solides et étanches (surtout les chaussures), une
gourde, un marteau, des porte-mines, des crayons, des gommes, une règle, un mètre pliant
ou roulant pour évaluer les épaisseurs lors du levé de coupes, un carnet de terrain, des sacs
à échantillons, des marqueurs, un casque, un altimètre pour se localiser par rapport aux
courbes de niveau de la carte, une échelle de teinte convenable, un appareil photo, un GPS
(Global Positioning System : Un système de positionnement par satellites qui est utilisé pour
le prélèvement des coordonnées géographiques).
La boussole : De nombreux modèles existent sur le marché ; pour notre usage spécifique, la
boussole doit disposer d’une nivelle à bulle pour s’assurer de l’horizontalité et d’un système
de visée par effectuer les relèvements. Toujours s’assurer de l’unité (degré, grade,
millimètre) et du sens de la graduation (du Nord vers l’Est ou vers l’Ouest).
Le clinomètre s’il n’est pas inclus dans la boussole, il est toujours possible d’en fabriquer au
moyen d’un rapporteur et d’un fil à plomb.
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Figure 1 : Petit matériel minimal du cartographe ayant un porte-document, une boussole (avec nivelle
et clinomètre), crayon, rapporteur, carnet de terrain.
Le carnet doit être solide, inusable, à l’épreuve du climat (pluie). Ne jamais utiliser de feuilles
volantes qui, bien sûr, ne demanderont qu’à s’envoler. Au contraire, utilisez un carnet solide,
quadrillé (pour représenter des coupes à l’échelle), de format moyen (12x19) et numérotez-
en les pages. Il sera bon de réserver les pages de gauche pour les numéros d’échantillons et
les croquis. Les observations faites sur les affleurements occuperont la plus grande place
sur le carnet : Description générale des affleurements, mesures, description des roches, des
fractures significatives et les minéralisations, notation du mode d’échantillonnage.
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Figure 2 : Extrait d’un carnet de terrain montrant les différents éléments à prendre en considération et
la séparation entre localisation, description et interprétation.
Il est souhaitable de représenter tous les faits nécessaires observés sur le terrain par des
figurés ainsi que des dimensions proportionnelles. Les faits de natures différentes doivent
être représentés par des figurés différents et les faits voisins par des figurés voisins.
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Dans le cas favorable, le report des itinéraires peut s’effectuer directement sur une carte
topographique. En forêt tropicale, une carte du chevelu hydrographique est indispensable
car la prospection doit souvent se faire le long des rivières pour avoir les meilleures chances
de trouver des affleurements.
- Piquetage tous les cents mètres ; sur les piquets, l’indication de l’itinéraire (par
exemple A, B, C,…) et la distance par certains mètres à partir du point de départ
sont notés à la craie industrielle de couleur (1,2,3,…) ou en fixant de petites
plaquettes métalliques portant un numéro (ce système permet de retrouver les
numéros des piquets très longtemps après).
En cas de rareté d’affleurements, la couleur et le type de sol, ainsi que le type de végétation
peuvent donner des indications très utiles et les minéralisations de la région. C’est ainsi que
la « viola lutea var calaminaria » caractérise souvent l’existence du Zinc ; citons également la
« fleur du Cuivre » "Asolanthus biformifollus" : Cette lamiacée accumule de Cuivre dans ses
tissus à des teneurs atteignant 1,3% de poids sec.
D’autres part, il est nécessaire de porter une grande attention aux pierres d’éboulis, quand
elles sont constituées des roches minéralisées ou de débris de chapeaux de fer, elles
permettent de remonter) la minéralisation en place.
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- Déterminer succinctement la roche : c’est sur une roche mouillée que la structure
apparaît beaucoup mieux visible.
- Eviter les pièges : s’agit-il bien d’un rocher en place et pas d’un bloc exotique,
y a-t-il du fauchage, le bloc a-t-il été basculé ? S’assurer d’étudier, dans la
mesure du possible, tout l’affleurement en mesurant le pendage et la direction de
la stratification, de la schistosité et des fractures significatives, ainsi que la
direction et le plongement des linéaments.
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Figure 4 : La direction et le pendage réel d’une roche, aussi une difficulté de
mesurage suite au fauchage de la partie d’une roche.
Elle fournit un aperçu général de la région à cartographier, des traits de découvrir des
éléments qui seraient passés inaperçus sur le terrain. Elle permet aussi de déterminer les
zones favorables en affleurements. De manière plus spécifique, elle est une aide efficace au
tracé lui-même. En vision stéréoscopique, elle ressort les traits du relief, les vallons, les
rides, des zones de broyage, des filons, des contacts, des lentilles de minerai, des couches
minéralisées, etc.
Figure 5 : Résultat de la photographie aérienne avec des linéaments et des zones de
différence de texture de la région d’Habay-la-Neuve (F. BOULVAIN, 2008).
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La carte géologique est l’outil indispensable du géologue. Elle comprend les données de la
carte topographique complétées par les données géologiques issues essentiellement
d’observations de terrain. Sa lecture et sa compréhension permettent au géologue d’avoir
une vision en profondeur des structures géologiques et donc de pouvoir appréhender
l’histoire géologique d’un secteur ou d’une région, grâce à la réalisation des coupes
géologiques.
- Un titre : généralement le nom d’une localité située sur la carte ; par exemple : carte
topographique de Butembo ;
Il suffit de lire les coordonnées situées autour du cadre graphique. Ces coordonnées sont :
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L’échelle permet alors de transformer les distances mesurées sur carte en distances
horizontales réelles. Par exemple, une échelle au 1/25.000 signifie que 1 cm sur la carte
équivaut à 25.000 cm sur le terrain (soit 1 cm = 250 m). Si le terrain n’est pas plat, il faut tenir
compte de la pente (donc du relief) et faire une construction géométrique pour obtenir la
distance « absolue ».
Les informations relatives au relief (variations d’altitude du sol) sont représentées en plan par
les courbes de niveau. Ces courbes correspondent à l’intersection entre une succession
des plans horizons équidistants les uns des autres et le relief. Toutes ces courbes sont
ensuite projetées sur le fond de la carte (projection orthogonale). Les courbes de niveaux
sont donc contenues dans les plans horizontaux.
L’altitude étant indiquée sur certaines courbes de niveau et compte tenu de l’équidistance
(notée e) entre les courbes (indiquée dans la légende de la carte), un simple décompte des
courbes successives permet d’avoir une estimation de l’altitude en un point donné de la
carte. De plus, l’altitude de certains points remarquables (sommets) est indiquée : ce sont les
points côtés.
A. Présentation générale
Les couleurs correspondent aux âges des formations géologiques rencontrées sur la zone
cartographiée. Par convention, chaque période ou étage géologique correspond à une
couleur et leur subdivision à des dégradés de ces couleurs. Une lettre ainsi qu’un chiffre
(appelé indice) sont surimposés à la couleur afin de faciliter la lecture. Les âges (couleurs et
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indices) sont reportés dans la légende de la carte sous forme de petits rectangles (appelés
cartouches) disposés par ordre chronologique, le plus jeune étant situé en haut à gauche.
Sur le fond de carte, la largeur d’une couleur ne correspond pas à l’épaisseur de la formation
géologique mais à l’intersection de cette dernière avec la topographie. Par conséquent,
l’égalité largeur de la couleur-épaisseur de la formation géologique ne se sera vérifiée que
pour les formations verticales.
Les informations tectoniques s’ajoutent aux données stratigraphiques qui leur sont
superposées. Elles permettent de figurer sur un document plan les données géométriques
en trois dimensions des différentes formations géologiques : failles, plis, pendages,
chevauchements… L’ensemble des signes et figurés, appelés symboles, ainsi que leur
signification sont reportés dans la légende de la carte.
Une formation métamorphique est représentée par la couleur correspondant à son âge sur
laquelle on surimpose un figuré (pointillés, tirets…) témoignant du degré de métamorphisme.
Les formations intrusives (corps granitique par exemple) sont de couleur chaude et vive
(comme le rouge) accompagnée d’un figuré et d’un indice caractéristique.
Les figurés de contours géologiques ou limites entre les formations, en traits noirs fins et
ceux des failles en traits noirs épais correspondent à l’intersection entre deux plans : le plan
géologique et la surface topographique représentée, elle, par les courbes de niveau. Cette
donnée géométrique en deux dimensions (=plan) doit être interprétée en une information en
trois dimensions. Les plans géologiques étant potentiellement inclinés, la première étape
consiste à caractériser ces plans dans l’espace, c’est-à-dire :
- Donner le sens du plongement (vers où plonge la couche) par rapport aux points
cardinaux.
La donnée de base est fournie par la topographie : les courbes de niveau sont, par définition,
les intersections de plans horizontaux avec le relief. Ainsi :
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Un plan géologique rectiligne, recoupant les courbes de niveau sans s’infléchir, est
un plan vertical. Le trait fin ou épais le représentant indique directement sa direction
par rapport au nord. Son pendage est 90°, sans sens puisque perpendiculaire au
plan cardinal.
Entre ces deux cas particuliers, on trouve les plans inclinés (0 < a < 90°). Une construction
géométrique simple permet de caractériser ces plans. Pour cela, il faut :
1. Tracer une droite reliant deux points d’intersection entre le plan géologique et une
courbe de niveau.
2. Répéter l’opération sur une autre courbe de niveau. Les deux droites sont des
horizontales appartenant à un même plan mais à des altitudes différentes. En plan,
elles sont donc parallèles et permettent d’orienter le plan par rapport au Nord.
3. Tracer une droite perpendiculaire à ces deux horizontales. La mesurer sur la carte et
convertir la donnée à l’échelle : c’est une longueur au sol notée L.
Les failles sont représentées par des traits noirs épais. D’une manière générale, plus le trait
est rectiligne, plus le plan de la faille a un pendage élevé. Quand la faille génère des
mouvements verticaux (cas des failles normales ou inverses), il faut tout d’abord regarder
l’âge relatif des formations géologiques de chaque côté. Une fois le pendage de la faille
déterminé, si le terrain la plus ancienne repose sur le plus jeune, la faille est inverse ou un
chevauchement.
L’altitude relative (de chaque côté de la faille) des limites des formations horizontales comme
le décalage de tout type de repère sont également de bons arguments pour déterminer le
mouvement d’une faille.
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Les plis sont mis en évidence par la répétition de couleurs de façon symétrique par rapport à
l’axe du pli. Si la formation axiale est plus ancienne que les couches périphériques alors le
pli est anticlinal ; inversement une formation axiale plus jeune traduira la présence d’un pli
synclinal.
D. Coupe géologique
L’ensemble des informations portées sur la carte géologique permet de réaliser des coupes
géologiques. Elles consistent à réaliser un profil en profondeur des structures rencontrées.
Pour cela, on choisit deux points sur la carte entre lesquels on tracera un trait, généralement
perpendiculaire aux principales structures. On réalise entre ces points le profil
topographique (ponts d’intersection entre le trait de coupe et les courbes de niveau) c’est-à-
dire un tracé de la surface tenant compte du relief. La géométrie des structures géologiques
en profondeur est déduite des différentes informations (figurés, symbole, pendage…)
représentées sur la carte aux abords du trait de coupe.
E. Conclusion
La carte géologique s’accompagne généralement d’une coupe « à main levée », d’un
schéma structural et d’un livret (ou notice) explicatif détaillant les formations et l’histoire
géologiques de la région concernée. Elle constitue un document riche en enseignements
dont la compréhension comme la réalisation de coupes géologiques passent par de
nombreuses séances de travaux pratiques.
Les méthodes géochimiques sont applicables surtout aux gisements enfouis. Elles
consistent à analyser les dépôts meubles du mort-terrain pour leur contenu en éléments
métalliques et tenter d’isoler des anomalies.
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II.4.1. Le magnétisme
- Si le champ induit dans le même sens que le champ inducteur, la substance est
dite paramagnétique : c’est le cas des minerais et des roches usuelles.
II.4.2. La gravimétrie
L’interprétation des anomalies est délicate car des causes différentes (intrusions des roches
éruptives, structures plissées ou faillées) peuvent produire des effets analogues. Les
densités des roches sont assez différentes dans les couches de natures particulières dans la
série des dépôts. Dans les roches métamorphiques ou éruptives, la densité varie de 2,6 à 3
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suivant leur basicité. Celle des roches sédimentaires varie de 2,7 dans les marbres; à 2,4
dans les calcaires marneux ; de 2,8 à 2 dans les grès suivant leur état de cohésion ; de 2 à
1,2 dans les alluvions.
Le gravimètre est utilisé dans les études de géologie appliquée portant sur des structures de
grande dimension telle que des bombements granitiques ou des anticlinaux ensevelis sous
des formations récentes moins denses.
Compte tenu de ces résistivités, la balance peut donner des résultats jusqu’à la profondeur
de 1 ou 2km.
On distingue ainsi :
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Entre deux points du sol et à un instant donné, il existe toujours une différence de potentiel
généralement faible, de quelques millivolts (mv) à plusieurs centaines de millivolts. Ces
différences de potentiel se manifestent sur tout le spectre des fréquences.
Des amas de substance des fréquences de cuivre, Galène, graphite, etc. se trouvent dans le
sol en situation analogue à une masse métallique baignée à ses extrémités par deux
électrolytes différentes. L’ensemble forme donc une pile électrique. Dans la partie
supérieure, l’amas s’oxyde par les eaux situées au-dessus de la nappe acquière ; dans la
bas, le milieu est réducteur par la présence de sulfures ou de matières organiques.
Les minéraux donnant des effets P.P. sont : Pyrite (FeS2), Pyrrhotine (Fex-1S), Chalcopyrite
(CuFeS2), Bornite (Cu5FeS4), mispickel (FeAsS), covelline (Cu S), Chalcosine(Cu 2S), Galène
(PbS).
2. Résistivité
Certains minerais tels que la Pyrite (FeS 2), le mispickel (FeAsS), Galène (PbS) et d’autres
sulfures, la magnétite (FeO4), la pyrolusite (MnO2) sont conducteurs) la façon de métaux.
Quant aux roches où les particules métalliques éventuellement présentes sont trop divisées
et discontinues pour intervenir, leur conductibilité provient de l’eau d’imprégnation contenant
quelques traces d’électrolytes en solution. Cette conductibilité métallique est cependant
suffisante pour la propagation de courant électrique.
Sauf le cas où il y a une polarisation spontanée, lorsque le courant est envoyé dans le sol, il
se propage dans tout le volume en prenant une répartition conforme aux résistivités des
diverses parties du volume, et en outre aux effets d’induction si le courant est alternatif. Il en
résulte en même temps, à la surface du sol la connaissance sur la nature du sous-sol.
II.4.5 Électromagnétisme
Lorsqu’une onde électromagnétique pénètre dans le sol, elle induit dans les corps
conducteurs des courants qui sont déphasés par rapport au champ primaire et se distribuent
selon la géométrie des conducteurs. Ces courants induits créent un champ secondaire, en
quadrature avec e champ primaire : Le champ résultat (combinaison des champs primaire et
secondaire) est donc polarisé et déformé au voisinage des conducteurs ; Ce sont ces
déformations que l’on masure à la surface du sol et qui renseignent sur la présence de
conducteurs souterrains (couches, amas, filons, failles).
Certaines roches sont plus ou moins radioactives selon leur contenu en éléments radioactifs.
La désintégration des éléments radioactifs produit trois types de rayonnement : α=émission
de noyaux d’hélium, β=émission d’électrons, γ=émission d’un rayonnement
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Des programmes spécifiques exécutent les commandes et donnent les résultats sous
diverses formes, administrent les crédits en calculant et débitant le coût des opérations à
chaque stade du travail. Les données sont soumises, sous formes des fichiers, au
programme de gestion sur l’ordinateur-maître qui garde en mémoire toutes les informations
reçues du terrain.
CLAIM simule un district cupro-cobalt de 800km 2, de type stratiforme dans une couverture
sédimentaire fortement plissée, reposant sur un socle granito-gneissique. Divers corps
minéralisés y sont dissimulés qu’il convient d’investiguer et de découvrir à partir de
prélèvements géochimiques, de géologie de surface puis de forages exécutés par divers
types de sondeuses, en tâchant d’établir une stratégie optimale et en respectant un budget
donné.
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L’écorce terrestre est formée des roches. Ces dernières constituent des masses rocheuses
de configuration différente. Ainsi, les roches sédimentaires se disposent en couches. Ces
couches peuvent prendre une position horizontale mais également être inclinées ou plissées.
Les roches magmatiques intrusives constituent des masses en forme de dômes, de filons
ramifiés, etc. Ces masses rocheuses sont appelées formes de disposition des roches ou
formes structurales ou plus simplement des structures. Ainsi donc, un élément structural est
tout objet, ensemble d’objet ou arrangement d’objets contribuant à la structure d’une roche
donnée ou d’un domaine géologique considéré (V. Béloussov, 1974).
La géologie de terrain étudie les formes de disposition des roches ou des structures.
L’analyse des formes structurales secondaires oblige à faire intervenir des considérations
d’ordre dynamique : quelle est la direction et quels sont les plans d’application des forces
tectoniques de compression, d’extension ou de décrochement ayant mis en place les formes
structurales secondaires. Ainsi, on observera des formes structurales secondaires de nature
continue et discontinue, des formes planaires ou linéaire résultant de déformation de masses
rocheuses. Ces déformations sont mises en œuvre par des contraintes d’origine tectonique.
1. Plans de stratification
La stratification est l’étude des couches de l’écorce terrestre dans le but d’en établir l’ordre
normal de superposition et l’âge relatif. La couche étant une formation de matériaux
sédimentaires, limitée par des surfaces de séparation des masses rocheuses voisines, qui
peut être suivie assez loin latéralement et dont les épaisseurs sont relativement faibles.
(V. Bélousson, 1974).
Les roches sédimentaires sont toujours disposées en couches plus ou moins apparentes
quelle que soit leur origine. Ces couches, séparées les unes des autres par des surfaces ou
joints de stratification appelée plans de stratifications, sont encore appelées strates ou lits.
Une strate est donc définit comme étant une unité de sédimentation élémentaire limité par
deux plans stratigraphiques soulignés par les joints (R.COQUE, 1977).
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- Le principe de continuité : admet qu’une couche est de même age à tout point.
Sur le terrain, les couches se présentent sous diverses structures géologiques qu peuvent
être d’origine tectonique ou d’origine morphologique (érosion).
b. Structure monoclinale : les couches présentent une inclinaison dans un seul sens
mais il n’y a pas répétition des couches de même âge.
- Un anticlinal est une structure géologique qui a au cœur la couche la plus vieille.
Lorsque les couches d’un terrain sont régulièrement disposées en séries parallèles les unes
sur les autres, on dit qu’il y a concordance de stratification, dans cas contraire, on parle de la
discordance qui peut être due aux mouvements du sol.
- Alignement de fossiles
- Lamination
- Alignement des nodules (avec prudence dans certains cas, les nodules peuvent
être formés et être réorientés suite aux contraintes ultérieures).
Une fois la stratification est repérée, il faut effectuer les mesures de pendage et de direction.
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Figure 6.a. Relation entre la stratification S O, soulignée par des bancs calcaires et
schistosité S1 dans les schistes.
2. Plans de schistosité
Le clivage schisteux est la propriété que possède certaines roches de se diviser en minces
feuillets, sensiblement parallèles, mais pouvant faire un angle variable avec les plans de
stratification. Il se rencontre surtout chez les roches sédimentaires argileuses ou
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marneuses. Dans la roche saine, le clivage se manifeste par la facilité plus ou moins grande
avec laquelle la roche peut se débiter en feuillets. Ces derniers sont séparés par des
surfaces plus ou moins planes appelées "Plans de schistosité"
La schistosité est beaucoup développée dans les charnières des plis que sur les flancs et
l’on peut remarquer que sa direction générale est toujours parallèle à celle du plissement
général de la région. On peut en conclure que le plissement et la schistosité ne sont que des
manifestations d’une seule et même force (L. MORET, 1958).
La direction de la schistosité est généralement unique, toute fois, lorsque la roche n’est pas
homogène (calcaire formé de bancs alternativement marneux et marno-calcaire plus dures),
la schistosité se réfracte d’une façon différente : Elle fait un angle plus grande avec la
stratification dans les bancs calcaires que dans les bancs marneux.
Figure 7 : Dans cette figure, la schistosité est de type "plan axial" c’est-à-dire parallèle au
plan axial du pli ; les relations entre SO et S1 de part et d’autre du plan axial du pli se
présentent comme suit : dans le cas du flanc normal, le pendage de S O est plus faible que
celui de S1 ; dans le cas du flanc normal inverse, le pendage de S 1 est plus faible que celui
de SO. Cette relation entre les allures de SO et S1 permet de situer l’axe de pli et peut servir à
identifier la polarité des couches.
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3. Plans de fractures
a. Structures faillées
Une faille est une cassure du terrain plus ou moins profonde, mais toujours accompagnée
d’un déplacement relatif des parties ainsi réparées dont les bords au contact de l’accident
sont des lèvres (F.RINNE et al, 1949). L’amplitude de la dénivellation s’appelle « rejet ». Ce
dernier se mesure par le déplacement d’une couche considérée comme repère et peut être
plus variable : quelques mètres à plusieurs centaines de mètres. On parle du regard de la
faille, le coté du plan de la faille tourné vers le plan effondré. Le plan de la faille peut être
vertical ou incliné (faille verticale ou inclinée).
On distingue :
- Les failles normales : le plan de faille est incliné vers le bloc affaissé. Elles sont
des failles de tassement dues à des phénomènes d’effondrement ou de torsion.
- Les failles inverses : le plan de faille est incliné vers le bloc élevé. Elles résultent
le plus souvent des compressions latérales produites sous des faibles charges.
- Les failles conformes : l’inclinaison du plan de faille est orientée dans le même
sens que celui de la couche.
Une rampe est la portion de faille reliant deux glissements majeurs banc sur banc. Un duplex
est un ensemble d’écailles tectoniques comprises entre deux contacts majeurs de
décollement (F. Boulvain, 2008).
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b. Structures diaclases
Les diaclases sont des cassures ou plans de division qui traversent les roches dans les
directions conjuguées et les débitent en parallélépipèdes de taille variable plus ou moins
régulières, mais il n’y a pas disjonction, il n’y a pas dénivellation ; ce qui les différencie des
failles (F. RINNE et al, 1978).
Les diaclases sont souvent béantes, car, dans les roches solubles comme les calcaires,
elles sont mes plus souvent, agrandies par action des eaux météoriques. Chez les roches
éruptives, le granite par exemple, elles favorisent l’altération en kaolinite et la formation des
boules si caractéristiques.
On distingue :
- Les joints directionnels : dont les cassures découpent la roche suivant la direction
parallèle à celle de la couche.
- Les joints parallèles dont les cassures sont parallèles au pendage de la couche.
- Les joints obliques ou diagonaux sont ceux qui ne sont ni parallèles ni parallèles
à la direction ni au pendage de la couche.
- Les joints non systématiques : apparaissent en plan suivant des lignes non
parallèles et se terminent contre les surfaces de stratification.
L’on se rend compte de l’existence d’une fracture que lorsque deux terrains très différents
viennent brusquement au contact l’un de l’autre. L’intersection de deux plans de fracture se
présente sous forme d’une ligne.
Les failles peuvent exister isolement, mais aussi sont groupées en systèmes de failles ou
champs de fracture dans lesquels il est difficile de remarquer la faille principale. Si leur
dénivellation se fait dans le même sens, on parle de "faille en escalier" et si elle se présente
dans un sens opposé, on parle de "failles à rejet compensateur". Lorsque de telles failles,
groupées parallèlement, viennent, après ramification, se confondre en une faille unique, on
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Les structures plissées apparaissent avec grande netteté dans les roches sédimentaires
parce qu’elles sont stratifiées et que, dans l’ensemble, elles sont plus souples et plus
plastiques que les roches cristallines. Ces plissements affectent toujours des vastes secteurs
de l’écorce terrestre et résultent apparemment d’une même cause qui est un effort appliqué
tangentiellement à la surface terrestre.
Par les forces orogéniques, les roches ont été plissées, ainsi les surfaces planes se sont
transformées en des surfaces gauches. Le pli est soit convexe (anticlinal), soit concave
(synclinal). La partie courbée du pli est la charnière et les flancs sont les deux cotés plus ou
moins plans qui se réunissent au niveau de la charnière. L’axe de pli est la ligne qui indique
la direction de la charnière ; plus exactement, c’est l’intersection du plan axial avec un
horizontal pris comme base. (L. MORET, 1958). Cet axe donne immédiatement l’orientation
du pli ; dans les cartes, les plis ne sont même représentés par des axes anticlinaux.
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du pendage. Noter que cet angle est mesuré dans un plan vertical perpendiculairement à la
direction d’un lit.
METHODES
- Faire la lecture.
- Faire la lecture.
- Faire la lecture
- Placer votre clinomètre sur le linéament avec la ligne de foi parallèle à la ligne à
mesurer ;
- Faire la lecture.
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L’échantillonnage se fait dans le but plus qualitatif que quantitatif. Plus les minerais affleurant
sont hétérogènes, plus les échantillons seront volumineux. Tous les échantillons seront aussi
représentatifs que possible de l’ensemble de la minéralisation.
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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique
Le filon sera dégagé sur une hauteur d’environ 50cm. Puis la partie supérieure décomposée,
diaclasée sera enlevée. Après ce décapage, la saignée sera alors creusée au burin et à la
masse de 2kg sur une profondeur uniforme de 5 cm.
Dans le cas d’une paroi montrant des couches minéralisées horizontalement ou peu
inclinées, les prélèvements se feront par rainures verticales dont l’intervalle pourra varier de
1à5m. Ces rainures auront15cm de large et 5cm de profondeur. On ne prendra qu’un seul
échantillon si la minéralisation est visible à l’œil nu de distributions seront pris soit par suite
de changement visible de la minéralisation, soit suivant des varions de faciès des roches
encaissantes.
En pays tempéré et dans la plupart des pays tropicaux de relief accidenté, les graviers de lits
vifs sont facilement accessibles. Les prélèvements peuvent être faits également dans les lits
de graviers sous berge ou en terrasse. Chaque prélèvement est constitué par deux prises
faites en deux points distants de 10 à 20 m dans des sites de concentration des minéraux
lourds où le gravier est assez épais et le moins boueux possible.
Le puits peut être de section rectangulaire de 0,80x0,50 m ; de profondeur d’environ 0,6m.
Pour les puits de 3m et plus de profondeur, la section peut être circulaire de 0,70m de
diamètre ou même rectangulaire de 3,60 x 0,80 m.
Le stérile est rejeté d’un et à une certaine distance du bord du puits, le gravier de l’autre
coté. Les 10 à 15cm supérieurs du bedrock sont à recueillir également et à ajouter au
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gravier. Au cas où le gravier forme plusieurs couches superposées, il faut s’assurer avec
une à sonder que le niveau pris pour le bedrock ne soit pas, en réalité un « faux bedrock ».
4. Prélèvement sous-marin
a. Observation indirecte
Elle permet de connaître le profil et la structure du fond de la mer ou des océans. La plus
ancienne méthode est le sondage au Plomb, qui se relève inopérante. Les méthodes de
sondage firent de spectaculaires progrès avec la découverte des sondeuses sans fils, à
écho. Un des systèmes les plus couramment utilisés est actuellement le procédé Sparker
(étinceleur : appareil permettant de produire un ébranlement sismique sous-aquatique par la
décharge d’une batterie de condensateur électrique entre deux électrodes immergées). Il
consiste à faire éclater à un rythme rapide une puissante étincelle entre une bulle de vapeur
qui implose immédiatement. Il en résulte une onde qui se réfléchit sur le fond de la mer puis
sur la surface de différentes discontinuités du tréfonds (réflecteur) : passage à des
sédiments consolidés de diverse nature, failles ou socles.
b. Observation directe
La meilleure méthode est celle du Scaphandre autonome qui permet de prendre un contact
direct avec le fond et surtout de prélever des échantillons. Mais il n’autorise pas d’atteindre
en dessus de 70m. Pour de plus grandes profondeurs, on peut utiliser la Soucoupe
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Si la vision indirecte ne donne pas une idée appréciable des fonds marins, le prélèvement
des échantillons s’effectuera par dragage.
Les analyses chimiques sur le terrain s’effectuent à l’aide de réactifs spécifiques donnant
des réactions colorées. Aujourd’hui, on a tendance à remplacer l’œil par des cellules
photoélectriques très sensibles pour apprécier les virages colorimétriques. Cette opération
sera plus ou moins aisée selon la nature de la combinaison chimique correspondant à
l’espèce minérale étudiée.
Préparation de l’échantillon
Pour obtenir une coloration visible aux réactifs, l’échantillon doit être préparé pour éliminer
les particules trop fines et les poussières qui viendraient, en adhérant à la surface des grains
à observer, empêcher toute coloration et gêner l’observation. Cette élimination peut être faite
par lavage dans un courant d’eau. Pour une roche en place, il faut opérer sur une cassure
fraîche.
- Cas des sulfures : Les sulfures sont, en générale assez facilement décomposable par des
acides tels que HCl, et HNO3
- Cas des oxydes : Pour la plupart, les oxydes sont assez facilement attaqués à froid ou à
chaud par HCl. Mais il y a des exceptions comme les spinelles, corindon (Al 2O3),
ilménite(FeTiO3) et les oxydes tétravalents tels que : Silice (SiO2)
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