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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

INTRODUCTION GENERALE

Au cours de ces dernières décennies, l’essor industriel potentiel d’un pays, d’un continent
incite les scientifiques à se tourner vers les technologies nouvelles. La géologie est une
science vivante, appuyée sur des techniques en pleine évolution, de plus en plus efficace ; et
le lecteur éprouve l’agréable impression d’être induit dans un domaine scientifique
particulièrement attrayant, d’être préparé convenablement à l’observation franche et au
raisonnement déductif à partir des faits observés.

Ces notes indiquent les méthodes modernes, évoquées des acquisitions récentes, les
théories actuelles, les problèmes tels qu’ils se posent aujourd’hui. Par les renseignements
qu’elles contiennent, ces notes constituent une source d’informations pour les chercheurs qui
s’inspirent des différentes méthodes de prospection, de l’identification des éléments
structuraux et géochimiques.

Sur le terrain, le premier travail du géologue est donc l’observation directe des formes du
terrain, observation qui doit évidemment éviter les illusions d’optique et chercher à voir le
relief sous des angles différents. Cette observation ne peut d’ailleurs se borner à un simple
enregistrement des formes, elle s’oriente déjà en fonction de l’interprétation suscitant ainsi
des explications possibles car toute représentation des formes peut suggérer une
explication.

La démarche générale de la recherche géologique progresse par des phases distinguées


par des surfaces concernées et les techniques mises en œuvre et, par conséquent, par des
moyens humains, matériels et financiers qu’elles nécessitent. A tous les stades de la
recherche, le courage du travail dépendra des données géologiques, gîtologiques,
minéralogiques, quantitatives (dimensions, teneurs) et qualitatives recueillies sur l’indice ou
le gisement étudié. Les programmes d’études prévoient l’emploi de telle ou telle autre
méthode pour chercher les points d’accrochage, les contrôler, reconnaître les corps
minéralisés découverts et évaluer les gisements mis en évidence. Choisir les méthodes
adéquates est certes très important, mais être sûr de la validité des résultats obtenus lors de
leur mise en application est tout aussi primordial. C’est ainsi qu’il est dit que « les plus
grandes pertes financières interviennent le plus souvent, non pas dans l’exploration, mais
bien dans l’exploitation, lorsque celle-ci s’avère non rentable après que les investissements
aient été décidés sur la base d’une étude géologique incomplète. La décision de considérer
une anomalie cible est moins critique que de considérer comme gisement une cible mal
étudiée » (J.B. Chaussier, 1981).

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Chaque méthode de prospection doit être mise en œuvre avec un soin extrême depuis le
simple examen d’affleurements ou la moindre batée en lit vif jusqu’au recueil de cuttings de
sondages percutants ou à l’échantillonnage de travaux miniers

Le géologue cherchera à connaître la succession des roches qui affleurent dans les régions
étudiées et indiquer souvent le pendage et la direction des couches et les accidents
tectoniques (failles, plis, etc. Il tachera de préciser la nature pétrographique d’une roche ou
d’une formation qui intéresse la morphologie dans la mesure où elle correspond à une forme
du terrain. Si la distinction n’est pas facile à l’œil nu, des lames minces peuvent révéler, au
microscope polarisant, les structures ou des compositions chimiques susceptibles
d’expliquer la différence des reliefs.

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CHAPITRE PREMIER: GENERALITES

I.1. INTRODUCTION

La géologie est, avant tout une science de terrain : observations et prélèvements y sont les
moyens de base de toute recherche. Pour en tirer parti, le géologue doit faire appel à
beaucoup d’autres disciplines : physique, chimie, biologie, etc.

La géologie de terrain se traduit par plusieurs méthodes et techniques selon les objectifs
fixés par l’opérateur.

La méthode se définit comme étant un ensemble d’opérations mises en œuvre pour


atteindre un ou plusieurs objectifs, un corps des principes qui préside à toute recherche,
ensemble de normes permettant la sélection et de coordonner des techniques (M.RAWITZ,
1967).

Les techniques sont des outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la
méthode dans ce but.

I.2. LE MATERIEL DU TERRAIN

Suivant divers facteurs de variabilité des conditions du secteur, le matériel diffère selon
l’accessibilité du terrain et des objectifs fixés par l’opérateur.

Il est recommandé de tenir : des vêtements solides et étanches (surtout les chaussures), une
gourde, un marteau, des porte-mines, des crayons, des gommes, une règle, un mètre pliant
ou roulant pour évaluer les épaisseurs lors du levé de coupes, un carnet de terrain, des sacs
à échantillons, des marqueurs, un casque, un altimètre pour se localiser par rapport aux
courbes de niveau de la carte, une échelle de teinte convenable, un appareil photo, un GPS
(Global Positioning System : Un système de positionnement par satellites qui est utilisé pour
le prélèvement des coordonnées géographiques).

La boussole : De nombreux modèles existent sur le marché ; pour notre usage spécifique, la
boussole doit disposer d’une nivelle à bulle pour s’assurer de l’horizontalité et d’un système
de visée par effectuer les relèvements. Toujours s’assurer de l’unité (degré, grade,
millimètre) et du sens de la graduation (du Nord vers l’Est ou vers l’Ouest).

Le clinomètre s’il n’est pas inclus dans la boussole, il est toujours possible d’en fabriquer au
moyen d’un rapporteur et d’un fil à plomb.

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Figure 1 : Petit matériel minimal du cartographe ayant un porte-document, une boussole (avec nivelle
et clinomètre), crayon, rapporteur, carnet de terrain.

I.3. TENUE DU CARNET DE TERRAIN

Le carnet doit être solide, inusable, à l’épreuve du climat (pluie). Ne jamais utiliser de feuilles
volantes qui, bien sûr, ne demanderont qu’à s’envoler. Au contraire, utilisez un carnet solide,
quadrillé (pour représenter des coupes à l’échelle), de format moyen (12x19) et numérotez-
en les pages. Il sera bon de réserver les pages de gauche pour les numéros d’échantillons et
les croquis. Les observations faites sur les affleurements occuperont la plus grande place
sur le carnet : Description générale des affleurements, mesures, description des roches, des
fractures significatives et les minéralisations, notation du mode d’échantillonnage.

Le carnet de terrain se présente avec soin : localisation précise de la base de la coupe ;


échelle des dessins et sur la page de garde, tableau de symboles utilisés. Il faut autant que
possible, le banc dessiné dans le carnet ressemble à ce qui a été vue : s’il est plus altéré,
plus tendre, dessinez-le en retrait ; s’il est d’épaisseur variable ou biseautée, montrez-le sur
le dessin ; s’il est plus massif, faites-le ressortir ; ce respect scrupuleux de la réalité a non
seulement pour but de refléter les caractères sédimentologiques, mais permet aussi de s’y
retrouver lorsque l’on revient à l’affleurement après une interruption du travail.

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Figure 2 : Extrait d’un carnet de terrain montrant les différents éléments à prendre en considération et
la séparation entre localisation, description et interprétation.

I.4. SIGNES CONVENTIONNELS SUR LE TERRAIN

Il est souhaitable de représenter tous les faits nécessaires observés sur le terrain par des
figurés ainsi que des dimensions proportionnelles. Les faits de natures différentes doivent
être représentés par des figurés différents et les faits voisins par des figurés voisins.

Quelques symboles lithologiques (roches sédimentaires) et organismes fossiles

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Figure 3 : signes conventionnels pour la représentation sur terrain

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CHAPITRE DEUXIEME : METHODES DE LEVER

II.1. LEVER OU PROSPECTION AU MARTEAU

II.1.1. Levé topographique des itinéraires

Dans le cas favorable, le report des itinéraires peut s’effectuer directement sur une carte
topographique. En forêt tropicale, une carte du chevelu hydrographique est indispensable
car la prospection doit souvent se faire le long des rivières pour avoir les meilleures chances
de trouver des affleurements.

Dans le cas d’une couverture dense, le levé topographique de l’itinéraire procédera de la


façon suivante :

- Visées à la boussole par longueurs de 20m  ou mesurage au topofil (en terrain


accidenté), les corrections de pente à la boussole ou au clinomètre sont
nécessaires.

- Piquetage tous les cents mètres ; sur les piquets, l’indication de l’itinéraire (par
exemple A, B, C,…) et la distance par certains mètres à partir du point de départ
sont notés à la craie industrielle de couleur (1,2,3,…) ou en fixant de petites
plaquettes métalliques portant un numéro (ce système permet de retrouver les
numéros des piquets très longtemps après).

II.1.2. Observation de la morphologie, des sols et de la végétation

En région en couvert végétal important, la morphologie de l’environnement immédiat et la


morphologie du paysage peuvent souvent donner de bonnes indications sur la présence
d’affleurements et sur l’ossature géologique de la région.

En cas de rareté d’affleurements, la couleur et le type de sol, ainsi que le type de végétation
peuvent donner des indications très utiles et les minéralisations de la région. C’est ainsi que
la « viola lutea var calaminaria » caractérise souvent l’existence du Zinc ; citons également la
« fleur du Cuivre »  "Asolanthus biformifollus" : Cette lamiacée accumule de Cuivre dans ses
tissus à des teneurs atteignant 1,3% de poids sec.

D’autres part, il est nécessaire de porter une grande attention aux pierres d’éboulis, quand
elles sont constituées des roches minéralisées ou de débris de chapeaux de fer, elles
permettent de remonter) la minéralisation en place.

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Tableau 1 : Couleurs données par certains métaux à l’affleurement


MINERAL OU COULEUR A
N° COMPOSES OXYDES
METAL L’AFFLEUREMENT
Jaune, brune, marron, Goethite, Hématite, limonite,
1 Sulfure de Fer
rouge sulfate
2 Manganèse Noire Oxyde de manganèse
Carbonates, silicates, sulfates,
3 Cuivre Verte, bleue
oxydes, Cuivre natif
4 Cobalt Noire, rose parfois violacé Oxydes, Erythrine
5 Nickel Verte Annabergite, Garniérite
6 Molybdène Jaune vif Oxyde de Molybdène
7 Argent Verdâtre cireux Chlorures, Argent natif
8 Arsenic Verdâtre, jaunâtre Arséniate de Fer
9 Bismuth Jaune Bismuthocres
10 Cadmium Jaune clair Sulfure de cadmium
Source : Manuel du prospecteur (J.B. Chaussier, 1981)

Commentaire : ce tableau montre les couleurs de certains minéraux ou métaux en


affleurement lorsqu’ils sont oxydés et les composés oxydés qui y sont relatives.

II.1.3. Localisation des affleurements

L’observation des affleurements constitue l’étape principale de la prospection au marteau.


Ce n’est que dans certains secteurs des régions désertiques ou montagneuses que les
affleurements sont continus. Dans de nombreuses régions, les affleurements sont souvent
de surface réduite et il faudra bien prendre le temps de les observer dans leur totalité en
procédant par :

- Casser en plusieurs endroits et de préférence à la masse.

- Déterminer succinctement la roche : c’est sur une roche mouillée que la structure
apparaît beaucoup mieux visible.

- Eviter les pièges : s’agit-il bien d’un rocher en place et pas d’un bloc exotique,
y a-t-il du fauchage, le bloc a-t-il été basculé ? S’assurer d’étudier, dans la
mesure du possible, tout l’affleurement en mesurant le pendage et la direction de
la stratification, de la schistosité et des fractures significatives, ainsi que la
direction et le plongement des linéaments.

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Figure 4 : La direction et le pendage réel d’une roche, aussi une difficulté de
mesurage suite au fauchage de la partie d’une roche.

II.1.4. La photographie aérienne

Elle fournit un aperçu général de la région à cartographier, des traits de découvrir des
éléments qui seraient passés inaperçus sur le terrain. Elle permet aussi de déterminer les
zones favorables en affleurements. De manière plus spécifique, elle est une aide efficace au
tracé lui-même. En vision stéréoscopique, elle ressort les traits du relief, les vallons, les
rides, des zones de broyage, des filons, des contacts, des lentilles de minerai, des couches
minéralisées, etc.

Figure 5 : Résultat de la photographie aérienne avec des linéaments et des zones de
différence de texture de la région d’Habay-la-Neuve (F. BOULVAIN, 2008).

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Il importe d’accorder une attention particulière aux structures linéaires, appelées


"linéaments". Ces structures linéaires peuvent représenter des niveaux particuliers s’ils sont
parallèles à la stratification. Ils peuvent être au contraire sécants par rapport à la stratification
et marquer le passage d’accidents transversaux ; des accidents longitudinaux peuvent
également se marquer par des linéaments grossiers parallèles à la structure générale.

II.2. CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE

La carte géologique est l’outil indispensable du géologue. Elle comprend les données de la
carte topographique complétées par les données géologiques issues essentiellement
d’observations de terrain. Sa lecture et sa compréhension permettent au géologue d’avoir
une vision en profondeur des structures géologiques et donc de pouvoir appréhender
l’histoire géologique d’un secteur ou d’une région, grâce à la réalisation des coupes
géologiques.

II.2.1. Carte topographique

La carte topographique est à la base de la carte géologique. Elle permet la localisation


précise d’un lieu ou un objet, la définition de directions et renseigne sur l’évolution du relief
d’une zone déterminée.

A. Présentation de la carte topographique

La carte topographique est un document comportant :

- Un titre : généralement le nom d’une localité située sur la carte ; par exemple : carte
topographique de Butembo ;

- Un cadre comprenant la surface cartographiée (dessin) et les coordonnées en X et


Y ;

- L’échelle et la légende comprenant l’explication de tous les symboles de la carte.

Sur la surface cartographiée, sont représentés :

- La toponymie c.à.d. les noms de lieux ;

- Les données de l’urbanisme telles que constructions, voies de communication, etc.

- L’hydrographie (vallées, rivières, lacs, étangs, puits,…) ;

- L’orographie ou le relief : courbes de niveaux et points cotés.

B. Pour se repérer sur la carte :

Il suffit de lire les coordonnées situées autour du cadre graphique. Ces coordonnées sont :

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- Géographiques : en unités angulaires où X = latitude et Y = longitude, exprimées en


degrés, grades ou radians ;

- Rectangulaires : longueurs où X et Y sont en mètres. Elles sont données par rapport


aux références « équateur » et « Greenwich ».

L’échelle permet alors de transformer les distances mesurées sur carte en distances
horizontales réelles. Par exemple, une échelle au 1/25.000 signifie que 1 cm sur la carte
équivaut à 25.000 cm sur le terrain (soit 1 cm = 250 m). Si le terrain n’est pas plat, il faut tenir
compte de la pente (donc du relief) et faire une construction géométrique pour obtenir la
distance « absolue ».

C. Les données du relief

Les informations relatives au relief (variations d’altitude du sol) sont représentées en plan par
les courbes de niveau. Ces courbes correspondent à l’intersection entre une succession
des plans horizons équidistants les uns des autres et le relief. Toutes ces courbes sont
ensuite projetées sur le fond de la carte (projection orthogonale). Les courbes de niveaux
sont donc contenues dans les plans horizontaux.

L’altitude étant indiquée sur certaines courbes de niveau et compte tenu de l’équidistance
(notée e) entre les courbes (indiquée dans la légende de la carte), un simple décompte des
courbes successives permet d’avoir une estimation de l’altitude en un point donné de la
carte. De plus, l’altitude de certains points remarquables (sommets) est indiquée : ce sont les
points côtés.

Une succession de courbes de niveau resserrées traduit un relief escarpé. Inversement,


quand elles sont espacées, les variations d’altitudes sont plus progressives.

II.2.1. Carte géologique

A. Présentation générale

La carte géologique se présente, comme la carte topographique, sous la forme d’un


document à plat mais se distingue au premier regard par la présence de nombreuses
couleurs et figurés correspondants aux données géologiques. Parmi les données
géologiques, on distingue :

 Les données stratigraphiques :

Les couleurs correspondent aux âges des formations géologiques rencontrées sur la zone
cartographiée. Par convention, chaque période ou étage géologique correspond à une
couleur et leur subdivision à des dégradés de ces couleurs. Une lettre ainsi qu’un chiffre
(appelé indice) sont surimposés à la couleur afin de faciliter la lecture. Les âges (couleurs et

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indices) sont reportés dans la légende de la carte sous forme de petits rectangles (appelés
cartouches) disposés par ordre chronologique, le plus jeune étant situé en haut à gauche.
Sur le fond de carte, la largeur d’une couleur ne correspond pas à l’épaisseur de la formation
géologique mais à l’intersection de cette dernière avec la topographie. Par conséquent,
l’égalité largeur de la couleur-épaisseur de la formation géologique ne se sera vérifiée que
pour les formations verticales.

 Les données de la tectonique :

Les informations tectoniques s’ajoutent aux données stratigraphiques qui leur sont
superposées. Elles permettent de figurer sur un document plan les données géométriques
en trois dimensions des différentes formations géologiques : failles, plis, pendages,
chevauchements… L’ensemble des signes et figurés, appelés symboles, ainsi que leur
signification sont reportés dans la légende de la carte.

 Les données de métamorphisme et des structures intrusives :

Une formation métamorphique est représentée par la couleur correspondant à son âge sur
laquelle on surimpose un figuré (pointillés, tirets…) témoignant du degré de métamorphisme.
Les formations intrusives (corps granitique par exemple) sont de couleur chaude et vive
(comme le rouge) accompagnée d’un figuré et d’un indice caractéristique.

La légende explicite cela en y ajoutant les minéraux et roches caractéristiques du


métamorphisme ou de l’intrusion.

B. Caractériser un plan dans l’espace

Les figurés de contours géologiques ou limites entre les formations, en traits noirs fins et
ceux des failles en traits noirs épais correspondent à l’intersection entre deux plans : le plan
géologique et la surface topographique représentée, elle, par les courbes de niveau. Cette
donnée géométrique en deux dimensions (=plan) doit être interprétée en une information en
trois dimensions. Les plans géologiques étant potentiellement inclinés, la première étape
consiste à caractériser ces plans dans l’espace, c’est-à-dire :

- Orienter le plan ou orienter l’une de ces horizontales par rapport au nord ;

- Définir l’inclinaison du plan géologique par rapport à l’horizontal :le pendage noté α et


exprimé en degrés ;

- Donner le sens du plongement (vers où plonge la couche) par rapport aux points
cardinaux.

La donnée de base est fournie par la topographie : les courbes de niveau sont, par définition,
les intersections de plans horizontaux avec le relief. Ainsi :

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 Un plan géologique (limite de formation ou faille) parallèle aux courbes de niveau


sera un plan horizontal. Il ne s’oriente pas, son pendage est nul donc sans sens.

 Un plan géologique rectiligne, recoupant les courbes de niveau sans s’infléchir, est
un plan vertical. Le trait fin ou épais le représentant indique directement sa direction
par rapport au nord. Son pendage est 90°, sans sens puisque perpendiculaire au
plan cardinal.

Entre ces deux cas particuliers, on trouve les plans inclinés (0 < a < 90°). Une construction
géométrique simple permet de caractériser ces plans. Pour cela, il faut :

1. Tracer une droite reliant deux points d’intersection entre le plan géologique et une
courbe de niveau.

2. Répéter l’opération sur une autre courbe de niveau. Les deux droites sont des
horizontales appartenant à un même plan mais à des altitudes différentes. En plan,
elles sont donc parallèles et permettent d’orienter le plan par rapport au Nord.

3. Tracer une droite perpendiculaire à ces deux horizontales. La mesurer sur la carte et
convertir la donnée à l’échelle : c’est une longueur au sol notée L.

4. Le pendage α de la couche ou du plan sera obtenu par : tg α = ∆h/L où ∆h


correspond à la différence d’altitude entre les deux horizontales choisies.

Le sens de pendage peut être déterminé à l’aide de la règle empirique du « V dans la


vallée». Elle consiste, simplement, à observer sur la carte la forme d’un contour
géologique ou d’une faille au niveau d’une vallée ou d’une rivière. Lorsqu’un plan
incliné recoupe la topographie à cet endroit, sa limite en plan se « déforme » pour
former un « V » plus ou moins ouvert en fonction du pendage. La pointe de ce « V »
est dirigée dans le sens du plongement.

C. Les failles et les plis

Les failles sont représentées par des traits noirs épais. D’une manière générale, plus le trait
est rectiligne, plus le plan de la faille a un pendage élevé. Quand la faille génère des
mouvements verticaux (cas des failles normales ou inverses), il faut tout d’abord regarder
l’âge relatif des formations géologiques de chaque côté. Une fois le pendage de la faille
déterminé, si le terrain la plus ancienne repose sur le plus jeune, la faille est inverse ou un
chevauchement.

L’altitude relative (de chaque côté de la faille) des limites des formations horizontales comme
le décalage de tout type de repère sont également de bons arguments pour déterminer le
mouvement d’une faille.

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Les plis sont mis en évidence par la répétition de couleurs de façon symétrique par rapport à
l’axe du pli. Si la formation axiale est plus ancienne que les couches périphériques alors le
pli est anticlinal ; inversement une formation axiale plus jeune traduira la présence d’un pli
synclinal.

D. Coupe géologique

L’ensemble des informations portées sur la carte géologique permet de réaliser des coupes
géologiques. Elles consistent à réaliser un profil en profondeur des structures rencontrées.
Pour cela, on choisit deux points sur la carte entre lesquels on tracera un trait, généralement
perpendiculaire aux principales structures. On réalise entre ces points le profil
topographique (ponts d’intersection entre le trait de coupe et les courbes de niveau) c’est-à-
dire un tracé de la surface tenant compte du relief. La géométrie des structures géologiques
en profondeur est déduite des différentes informations (figurés, symbole, pendage…)
représentées sur la carte aux abords du trait de coupe.

E. Conclusion

La carte géologique s’accompagne généralement d’une coupe « à main levée », d’un
schéma structural et d’un livret (ou notice) explicatif détaillant les formations et l’histoire
géologiques de la région concernée. Elle constitue un document riche en enseignements
dont la compréhension comme la réalisation de coupes géologiques passent par de
nombreuses séances de travaux pratiques.

II. 3. PROSPECTION GEOCHIMIQUE

Les méthodes géochimiques sont applicables surtout aux gisements enfouis. Elles
consistent à analyser les dépôts meubles du mort-terrain pour leur contenu en éléments
métalliques et tenter d’isoler des anomalies.

La prospection géochimique sert à mesurer systématiquement le contenu en un ou plusieurs


éléments en trace des roches, des sols, des sédiments de ruisseau, de l’eau ou de gaz. Le
but de ces mesures anormales en certains éléments contrastant nettement avec leur
environnement qui représente le fond géochimique.

La formation des anomalies résulte de la mobilisation et de la dispersion des éléments


concentrés dans la minéralisation. Il existe des anomalies dites "formationnelles" provoquées
par un élément lié de façon tout à fait préférentielle à une formation géologique déterminée
(par exemple : Cuivre des roches basiques, Plomb-Zinc des dolomies) mais sous une forme
minéralogique (silicates à Cuivre) ou gîtologique qui ne le rend pas économiquement
récupérable. La distinction entre anomalies "vraie" et "formationnelle" est un des objectifs
majeurs du géochimiste. Des éléments caractéristiques dits "traceurs" sont choisis soit parmi

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les éléments métalliques de la minéralisation et permettent de tracer des auréoles et de


déterminer les gradients et des polarités dans l’environnement d’un gîte.

II.4. PROSPECTION GEOPHYSIQUE

Lorsque un géologue ou un prospecteur se trouve embarrasser devant un indice minéral


(manque de continuité ou d’affleurements), il serait mieux de mettre en œuvre des méthodes
géophysiques les plus simples tel que le magnétisme, la gravimétrie, la polarisation
spontanée, l’électromagnétisme, conductibilité électrique des terrains, etc. par rapport à
l’encaissant.

II.4.1. Le magnétisme

La prospection magnétique est basée sur le champ magnétique et sur la susceptibilité


magnétique des minéraux comportant les roches. La susceptibilité magnétique consiste donc
à chercher et à localier les roches, les formations, les gisements par les anomalies ou
variation qu’ils produisent dans le champ terrestre.

Lorsqu’on soumet une substance quelconque (une roche ou un minéral) à un champ


magnétique inducteur (le champ magnétique terrestre, par exemple), cette substance
s’aimante par influence et le champ induit se superpose au champ inducteur.

- Si le champ induit dans le même sens que le champ inducteur, la substance est
dite paramagnétique : c’est le cas des minerais et des roches usuelles.

- Si le champ induit agit dans le sens contraire que le champ inducteur, la


substance est diamagnétique : c’est le cas de l’eau, du sel, de l’anhydrite
(CaSO4).

- Certains corps (magnétite : Fe3O4 par exemple) possèdent une aimantation en


abondance de tout champ inducteur : ce champ rémanent n’a pas forcement la
même direction que le champ magnétique terrestre. Ces corps sont
ferromagnétiques.

II.4.2. La gravimétrie

Les recherches gravimétriques se basent sur la mesure de l’accélération de la pesanteur à


l’aide du pendule (gravimètre) ou sur celle des dérivées secondes du potentiel de la
pesanteur à l’aide de la balance d’Eötvös.

L’interprétation des anomalies est délicate car des causes différentes (intrusions des roches
éruptives, structures plissées ou faillées) peuvent produire des effets analogues. Les
densités des roches sont assez différentes dans les couches de natures particulières dans la
série des dépôts. Dans les roches métamorphiques ou éruptives, la densité varie de 2,6 à 3

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suivant leur basicité. Celle des roches sédimentaires varie de 2,7  dans les marbres; à 2,4
dans les calcaires marneux ; de 2,8 à 2 dans les grès suivant leur état de cohésion ; de 2 à
1,2 dans les alluvions.

Le gravimètre est utilisé dans les études de géologie appliquée portant sur des structures de
grande dimension telle que des bombements granitiques ou des anticlinaux ensevelis sous
des formations récentes moins denses.

Compte tenu de ces résistivités, la balance peut donner des résultats jusqu’à la profondeur
de 1 ou 2km.

II.4.3. Etudes sismiques

Les ébranlements sismiques propagés dans l’écorce terrestre se traduisent en un point


quelconque de la surface de la terre par un mouvement ondulatoire complexe faisant vibrer
le sol.

On distingue ainsi :

- La sismique par réfraction : consiste à un enregistrement de temps de


propagation entre un point d’origine et une série des sismographes placés dans
les endroits pris comme référence

- La sismique de réflexion  qui est un enregistrement d’ondes réfléchies par une


couche du sous-sol constituant un « miroir sismique». (B.RAHUIN, 1948)

La forme de la courbe obtenue, dite courbe dromochronique, permet d’interpréter la structure


du sous-sol. En pratique, la méthode sismique s’applique à l’étude des structures en pays
peu plissés, tels que les bassins pétroliers plutôt qu’à celles des filons ou amas métallifères.
Elle permet de tracer, dans le sous-sol, des couches-repères qui sont, par exemple des
couches de haute rigidité, la place de ces couches dans la série stratigraphique, a structure
tectonique du sous-sol, etc. , indirectement ) partir de celle-ci, la localisation des substances
utiles.

Son inconvénient en est que su on a trois assises rocheuses horizontales, et si la couche


moyenne a une rigidité inférieure à la couche superficielle, elle-même moins rigide que la
couche profonde, la branche de courbe dromochronique correspond à la deuxième couche
disparaît.

II.4.4. Etudes électriques

1. Polarisation spontanée (P.S.)

La polarisation spontanée est l’existence des potentiels sans intervention de la force


humaine (J-P. SARMANT, 1981).

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Entre deux points du sol et à un instant donné, il existe toujours une différence de potentiel
généralement faible, de quelques millivolts (mv) à plusieurs centaines de millivolts. Ces
différences de potentiel se manifestent sur tout le spectre des fréquences.

Des amas de substance des fréquences de cuivre, Galène, graphite, etc. se trouvent dans le
sol en situation analogue à une masse métallique baignée à ses extrémités par deux
électrolytes différentes. L’ensemble forme donc une pile électrique. Dans la partie
supérieure, l’amas s’oxyde par les eaux situées au-dessus de la nappe acquière ; dans la
bas, le milieu est réducteur par la présence de sulfures ou de matières organiques.

Les minéraux donnant des effets P.P. sont : Pyrite (FeS2), Pyrrhotine (Fex-1S), Chalcopyrite
(CuFeS2), Bornite (Cu5FeS4), mispickel (FeAsS), covelline (Cu S), Chalcosine(Cu 2S), Galène
(PbS).
2. Résistivité

Certains minerais tels que la Pyrite (FeS 2), le mispickel (FeAsS), Galène (PbS) et d’autres
sulfures, la magnétite (FeO4), la pyrolusite (MnO2) sont conducteurs) la façon de métaux.
Quant aux roches où les particules métalliques éventuellement présentes sont trop divisées
et discontinues pour intervenir, leur conductibilité provient de l’eau d’imprégnation contenant
quelques traces d’électrolytes en solution. Cette conductibilité métallique est cependant
suffisante pour la propagation de courant électrique.

Sauf le cas où il y a une polarisation spontanée, lorsque le courant est envoyé dans le sol, il
se propage dans tout le volume en prenant une répartition conforme aux résistivités des
diverses parties du volume, et en outre aux effets d’induction si le courant est alternatif. Il en
résulte en même temps, à la surface du sol la connaissance sur la nature du sous-sol.

II.4.5 Électromagnétisme

Lorsqu’une onde électromagnétique pénètre dans le sol, elle induit dans les corps
conducteurs des courants qui sont déphasés par rapport au champ primaire et se distribuent
selon la géométrie des conducteurs. Ces courants induits créent un champ secondaire, en
quadrature avec e champ primaire : Le champ résultat (combinaison des champs primaire et
secondaire) est donc polarisé et déformé au voisinage des conducteurs ; Ce sont ces
déformations que l’on masure à la surface du sol et qui renseignent sur la présence de
conducteurs souterrains (couches, amas, filons, failles).

II.4 .6. Scintillométrie-Spectrométrie

Certaines roches sont plus ou moins radioactives selon leur contenu en éléments radioactifs.
La désintégration des éléments radioactifs produit trois types de rayonnement : α=émission
de noyaux d’hélium, β=émission d’électrons, γ=émission d’un rayonnement

17
Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

électromagnétique. Les rayonnements α et β qui sont absorbés par quelques cm ou dm d’air


nous intéressent moins que les rayonnements γ qui sont suffisamment pénétrant peuvent
capter jusqu’à 100 ou 200m d’altitude.

Les roches étant radioactives, la mesure du rayonnement γ au dessus des affleurements


permettra d’obtenir des informations sur la géologie ou sur la présence de minerais
radioactifs.

II.4. PROSPECTION PAR SIMULATION INFORMATIQUE

Avec l’évolution de la science, il y aujourd’hui développement d’un enseignement pratique de


la prospection minière par simulation. Grâce à l’utilisation de l’informatique, les modèles sont
devenus plus complexes et plus réalistes. Cette nouvelle méthode d’enseignement permet
d’obtenir des réponses très rapides et des résultats réels. Des programmes spécifiques
permettent le déroulement du travail proprement dit, avec contrôle budgétaire et commandes
de diverses phases du travail.

En effet, la simulation d’un modèle réalise de situations géologiques plus ou moins


complexes permettant aux prospecteurs de prendre conscience des problèmes liés à la
prospection minière par l’utilisation de forages, d’analyses, de prélèvements géochimiques
et de cartes géologiques et géochimiques, de la géologie structurale, de la stratigraphie , etc.

Gestion des données

Des programmes spécifiques exécutent les commandes et donnent les résultats sous
diverses formes, administrent les crédits en calculant et débitant le coût des opérations à
chaque stade du travail. Les données sont soumises, sous formes des fichiers, au
programme de gestion sur l’ordinateur-maître qui garde en mémoire toutes les informations
reçues du terrain.

Exemple d’un programme de prospection minière par simulation

CLAIM : Un district à Cuivre sédimentaire modelé pour servir à l’enseignement e la


prospection minière par simulation informatique.

CLAIM simule un district cupro-cobalt de 800km 2, de type stratiforme dans une couverture
sédimentaire fortement plissée, reposant sur un socle granito-gneissique. Divers corps
minéralisés y sont dissimulés qu’il convient d’investiguer et de découvrir à partir de
prélèvements géochimiques, de géologie de surface puis de forages exécutés par divers
types de sondeuses, en tâchant d’établir une stratégie optimale et en respectant un budget
donné.

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

Outre la prospection, CLAIM peut également servir à l’enseignement de l’évaluation et de


l’exploitation de gisements. Enfin, il peut s’appliquer à la simulation de processus complexes
d’érosion ou de diffusion géochimique des éléments ainsi que à certains problèmes de
tectonique (J-M. Charlet, 1997).

L’avantage principal de la simulation informatique est sa convivialité et le fait de rendre


chaque opération rapide et facile. Le travail de chacun s’en trouve simplifié et cela permet
par conséquent de consacrer, en principe, plus de temps à la réflexion sur la géologie et à
l’essai des stratégies.

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

CHAPITRE TROISIEME : METHODE D’ECHANTILLONNAGE- COLLECTE DES


DONNEES

III.1. DONNEES STRUCTURALES

L’écorce terrestre est formée des roches. Ces dernières constituent des masses rocheuses
de configuration différente. Ainsi, les roches sédimentaires se disposent en couches. Ces
couches peuvent prendre une position horizontale mais également être inclinées ou plissées.
Les roches magmatiques intrusives constituent des masses en forme de dômes, de filons
ramifiés, etc. Ces masses rocheuses sont appelées formes de disposition des roches ou
formes structurales ou plus simplement des structures. Ainsi donc, un élément structural est
tout objet, ensemble d’objet ou arrangement d’objets contribuant à la structure d’une roche
donnée ou d’un domaine géologique considéré (V. Béloussov, 1974).

La géologie de terrain étudie les formes de disposition des roches ou des structures.
L’analyse des formes structurales secondaires oblige à faire intervenir des considérations
d’ordre dynamique : quelle est la direction et quels sont les plans d’application des forces
tectoniques de compression, d’extension ou de décrochement ayant mis en place les formes
structurales secondaires. Ainsi, on observera des formes structurales secondaires de nature
continue et discontinue, des formes planaires ou linéaire résultant de déformation de masses
rocheuses. Ces déformations sont mises en œuvre par des contraintes d’origine tectonique.

III.1.1. Eléments planaires

1. Plans de stratification

La stratification est l’étude des couches de l’écorce terrestre dans le but d’en établir l’ordre
normal de superposition et l’âge relatif. La couche étant une formation de matériaux
sédimentaires, limitée par des surfaces de séparation des masses rocheuses voisines, qui
peut être suivie assez loin latéralement et dont les épaisseurs sont relativement faibles.
(V. Bélousson, 1974).

Les roches sédimentaires sont toujours disposées en couches plus ou moins apparentes
quelle que soit leur origine. Ces couches, séparées les unes des autres par des surfaces ou
joints de stratification appelée plans de stratifications, sont encore appelées strates ou lits.
Une strate est donc définit comme étant une unité de sédimentation élémentaire limité par
deux plans stratigraphiques soulignés par les joints (R.COQUE, 1977).

La stratification se base sur trois principes ci-après :

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

- Le principe de superposition : qui consiste à admettre que les couches se sont


disposées à l’horizontale les uns sur les autres et que toute couche superposée à
l’autre est plus récente que celle-ci et inversement.

- Le principe de continuité : admet qu’une couche est de même age à tout point.

- Le principe d’identité paléontologique : admet qu’un ensemble des strates de


même contenu paléontologique est de même âge.

Sur le terrain, les couches se présentent sous diverses structures géologiques qu peuvent
être d’origine tectonique ou d’origine morphologique (érosion).

a. Structure tabulaire ou horizontale : les couches sont disposées horizontalement,


elles n’ont pas subit de tectonique.

b. Structure monoclinale : les couches présentent une inclinaison dans un seul sens
mais il n’y a pas répétition des couches de même âge.

c. Structure pliée : Dans celle-ci on distingue un anticlinal et un synclinal.

- Un anticlinal est une structure géologique qui a au cœur la couche la plus vieille.

- Un synclinal est une structure géologique où la couche la plus récente est au


cœur.

Lorsque les couches d’un terrain sont régulièrement disposées en séries parallèles les unes
sur les autres, on dit qu’il y a concordance de stratification, dans cas contraire, on parle de la
discordance qui peut être due aux mouvements du sol.

Dans la recherche de la stratification, il faut tenir compte des critères suivants :

- Contact de deux lithologies différentes ;

- Alignement de fossiles

- Lamination

- Alignement des nodules (avec prudence dans certains cas, les nodules peuvent
être formés et être réorientés suite aux contraintes ultérieures).

Une fois la stratification est repérée, il faut effectuer les mesures de pendage et de direction.

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

Figure 6.a. Relation entre la stratification S O, soulignée par des bancs calcaires et
schistosité S1 dans les schistes.

Figure 6. b. Difficulté d’identifier la stratification S O dans un affleurement où la


schistosité est bien marquée, les surfaces les plus visibles qui, à première vue,
semblent correspondre à la stratification SO, une lamination due à des variations de
granulométrie permet de mettre en évidence la véritable stratification SO lors d’un
examen plus attentif.

2. Plans de schistosité

Le clivage schisteux est la propriété que possède certaines roches de se diviser en minces
feuillets, sensiblement parallèles, mais pouvant faire un angle variable avec les plans de
stratification. Il se rencontre surtout chez les roches sédimentaires argileuses ou

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

marneuses. Dans la roche saine, le clivage se manifeste par la facilité plus ou moins grande
avec laquelle la roche peut se débiter en feuillets. Ces derniers sont séparés par des
surfaces plus ou moins planes appelées "Plans de schistosité"

Il est difficile de séparer la schistosité de la stratification et l’on confond souvent la première


à la seconde ; ce qui peut être une cause de graves erreurs. En général, la schistosité est
plus accusée en surface que la stratification et celle-ci ne pourra se déceler que s’il existe
des couches plus dures (banc de calcaire dans un ensemble marneux) ou de nature
lithologique différente (banc de grès ou de conglomérats).

La schistosité est beaucoup développée dans les charnières des plis que sur les flancs et
l’on peut remarquer que sa direction générale est toujours parallèle à celle du plissement
général de la région. On peut en conclure que le plissement et la schistosité ne sont que des
manifestations d’une seule et même force (L. MORET, 1958).

La direction de la schistosité est généralement unique, toute fois, lorsque la roche n’est pas
homogène (calcaire formé de bancs alternativement marneux et marno-calcaire plus dures),
la schistosité se réfracte d’une façon différente : Elle fait un angle plus grande avec la
stratification dans les bancs calcaires que dans les bancs marneux.

Figure 7 : Dans cette figure, la schistosité est de type "plan axial" c’est-à-dire parallèle au
plan axial du pli ; les relations entre SO et S1 de part et d’autre du plan axial du pli se
présentent comme suit : dans le cas du flanc normal, le pendage de S O est plus faible que
celui de S1 ; dans le cas du flanc normal inverse, le pendage de S 1 est plus faible que celui
de SO. Cette relation entre les allures de SO et S1 permet de situer l’axe de pli et peut servir à
identifier la polarité des couches.

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

3. Plans de fractures

a. Structures faillées

Une faille est une cassure du terrain plus ou moins profonde, mais toujours accompagnée
d’un déplacement relatif des parties ainsi réparées dont les bords au contact de l’accident
sont des lèvres (F.RINNE et al, 1949). L’amplitude de la dénivellation s’appelle « rejet ». Ce
dernier se mesure par le déplacement d’une couche considérée comme repère et peut être
plus variable : quelques mètres à plusieurs centaines de mètres. On parle du regard de la
faille, le coté du plan de la faille tourné vers le plan effondré. Le plan de la faille peut être
vertical ou incliné (faille verticale ou inclinée).

On distingue :

- Les failles normales : le plan de faille est incliné vers le bloc affaissé. Elles sont
des failles de tassement dues à des phénomènes d’effondrement ou de torsion.

- Les failles inverses : le plan de faille est incliné vers le bloc élevé. Elles résultent
le plus souvent des compressions latérales produites sous des faibles charges.

- Les failles conformes : l’inclinaison du plan de faille est orientée dans le même
sens que celui de la couche.

- Les failles contraires : l’inclinaison du plan de faille est orientée inversement au


sens de couche.

Une rampe est la portion de faille reliant deux glissements majeurs banc sur banc. Un duplex
est un ensemble d’écailles tectoniques comprises entre deux contacts majeurs de
décollement (F. Boulvain, 2008).

Suivant l’amplitude du déplacement lié à une faille ou à système de faille, on parlera de


chevauchement (faible rejet) ou de charriage (rejet important ; dans ce cas, le compartiment
déplacé constitue une nappe. Si une nappe est érodée au point de montrer des terrains
autochtones dans une boutonnière, ceux-ci constituent une fenêtre tectonique. Des
lambeaux charités et isolés sur des terrains autochtones sont appelés Klippes. Un lambeau
de poussée est une portion de terrain arrachée au substratum par une unité chevauchante et
entraîné sous elle (F. Boulvain, 2008).

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

Figure 8 : Faille normale, inverse, décrochement, rampe et duplex.

Figure 9 Nappe de charriage.


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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

b. Structures diaclases

Les diaclases sont des cassures ou plans de division qui traversent les roches dans les
directions conjuguées et les débitent en parallélépipèdes de taille variable plus ou moins
régulières, mais il n’y a pas disjonction, il n’y a pas dénivellation ; ce qui les différencie des
failles (F. RINNE et al, 1978).

Les diaclases sont souvent béantes, car, dans les roches solubles comme les calcaires,
elles sont mes plus souvent, agrandies par action des eaux météoriques. Chez les roches
éruptives, le granite par exemple, elles favorisent l’altération en kaolinite et la formation des
boules si caractéristiques.

On distingue :

- Les joints directionnels : dont les cassures découpent la roche suivant la direction
parallèle à celle de la couche.

- Les joints parallèles dont les cassures sont parallèles au pendage de la couche.

- Les joints obliques ou diagonaux sont ceux qui ne sont ni parallèles ni parallèles
à la direction ni au pendage de la couche.

- Les joints systématiques : se présentent en famille qui apparaissent en plan


suivant des lignes parallèles ou subparallèles, généralement sont
perpendiculaires au toit et au muer de bancs des roches dans lequel ils
apparaissent.

- Les joints non systématiques : apparaissent en plan suivant des lignes non
parallèles et se terminent contre les surfaces de stratification.

II.1.2. Eléments linéaires

1. Arêtes d’intersection des plans de fractures

L’on se rend compte de l’existence d’une fracture que lorsque deux terrains très différents
viennent brusquement au contact l’un de l’autre. L’intersection de deux plans de fracture se
présente sous forme d’une ligne.

Les failles peuvent exister isolement, mais aussi sont groupées en systèmes de failles ou
champs de fracture dans lesquels il est difficile de remarquer la faille principale. Si leur
dénivellation se fait dans le même sens, on parle de "faille en escalier" et si elle se présente
dans un sens opposé, on parle de "failles à rejet compensateur". Lorsque de telles failles,
groupées parallèlement, viennent, après ramification, se confondre en une faille unique, on

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

parle de faisceau de failles. Parfois, deux systèmes de faisceaux s’associent en se croisant,


on a alors la disposition en réseaux conjugués.

2. Axes des plis

Les structures plissées apparaissent avec grande netteté dans les roches sédimentaires
parce qu’elles sont stratifiées et que, dans l’ensemble, elles sont plus souples et plus
plastiques que les roches cristallines. Ces plissements affectent toujours des vastes secteurs
de l’écorce terrestre et résultent apparemment d’une même cause qui est un effort appliqué
tangentiellement à la surface terrestre.

Par les forces orogéniques, les roches ont été plissées, ainsi les surfaces planes se sont
transformées en des surfaces gauches. Le pli est soit convexe (anticlinal), soit concave
(synclinal). La partie courbée du pli est la charnière et les flancs sont les deux cotés plus ou
moins plans qui se réunissent au niveau de la charnière. L’axe de pli est la ligne qui indique
la direction de la charnière ; plus exactement, c’est l’intersection du plan axial avec un
horizontal pris comme base. (L. MORET, 1958). Cet axe donne immédiatement l’orientation
du pli ; dans les cartes, les plis ne sont même représentés par des axes anticlinaux.

D’autres linéations remarquables doivent être repérées, citons l’intersection de la


stratification et d’un clivage, intersection de deux schistosités différentes, linéation
d’étirement, etc. Une fois les linéaments sont repérés, il faut effectuer les mesures de
direction et de plongement.

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

Fig. 10: caractères généraux et éléments géométriques des plis.

 TECHNIQUE DE MESURE DE DIRECTION ET PENDAGE

Etant donné le principe d’horizontalité, les roches sédimentaires et certains épanchements


volcaniques sont déposés sous forme des lits horizontaux ou strates. L’endroit où ces
roches horizontales sont rencontrées déposées, indique que certaines modifications les ont
affectées après leur dépôt et leur lithification. C’est ainsi que celui qui étudie une carte
géologique d’une région cherche à savoir l’extension et la direction de la stratification.

Par convention, la direction est déterminée en reportant et en indiquant la relation existant


entre un lit incliné et un plan horizontal imaginaire. La direction est l’angle formé par
l’intersection d’un plan incliné avec le plan horizontal déterminé par un compas ou une
boussole. Prenons le Nord comme référence, la direction d’un lit est d’un certain nombre de
degré vers l’Est. Ainsi, on écrira par exemple N50°E. De cette direction on a mesur2 l’angle

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

du pendage. Noter que cet angle est mesuré dans un plan vertical perpendiculairement à la
direction d’un lit.

Pour la détermination et la mesure de la direction et du pendage, les géologues se servent


d’un instrument appelé « Brunton Pocket Transit» (dernière invention). Cet instrument
contient un compas, un niveau et un dispositif de mesure des angles d’inclinaison. Du fait de
l’importance croissante de l’analyse structurale, les directions et les pendages seront notés
de façon précise au degré près si l’on veut effectuer des mesures statistiques. Sur le carnet
de terrain, on peut noter de la façon suivante : Direction N45°-Pendage 36°SE.

 METHODES

 La direction d’un plan

- Placer le talon de la boussole sur la surface ou sur le porte-carte pour niveler de


petites irrégularités.

- En maintenant le contact, amener la boussole à l’horizontal à l’aide de la nivelle

- Faire la lecture.

 Pendage d’un plan

- Placer le clinomètre perpendiculairement à la direction que vous venez de


mesurer ;

- Faire la lecture.

 Direction d’un linéament

- Déposer votre porte-carte sur le linéament en le maintenant vertical ;

- Placer la boussole contre le porte-carte et amenez-la à l’horizontal ;

- Faire la lecture

 Plongement d’un linéament

- Placer votre clinomètre sur le linéament avec la ligne de foi parallèle à la ligne à
mesurer ;

- Faire la lecture.

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

Fig. 11: Eléments géométriques d'un plan géologique et d'une linéation.

II.2. DONNEES GEOCHIMIQUES

II.2.1. Prélèvement d’échantillons représentatifs

L’échantillonnage se fait dans le but plus qualitatif que quantitatif. Plus les minerais affleurant
sont hétérogènes, plus les échantillons seront volumineux. Tous les échantillons seront aussi
représentatifs que possible de l’ensemble de la minéralisation.

1. Prélèvement d’une roche en place

Si la tranché recoupe le minerai ou les indicateurs de minerai (chapeau de fer, altération


hydrothermale, Pyrite disséminée, …), les échantillons sont prélevés par rainurage ou

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

saignée au marteau et au burin : Rainurage vertical si la minéralisation est liée à un niveau


stratigraphique ou à un filon-couche horizontal ; rainurage horizontal si la minéralisation est
stratiforme en contexte plissé ou liée à un filon vertical ou sous forme disséminée.

- Cas d’un filon

Le filon sera dégagé sur une hauteur d’environ 50cm. Puis la partie supérieure décomposée,
diaclasée sera enlevée. Après ce décapage, la saignée sera alors creusée au burin et à la
masse de 2kg sur une profondeur uniforme de 5 cm.

- Cas d’une paroi verticale

Dans le cas d’une paroi montrant des couches minéralisées horizontalement ou peu
inclinées, les prélèvements se feront par rainures verticales dont l’intervalle pourra varier de
1à5m. Ces rainures auront15cm de large et 5cm de profondeur. On ne prendra qu’un seul
échantillon si la minéralisation est visible à l’œil nu de distributions seront pris soit par suite
de changement visible de la minéralisation, soit suivant des varions de faciès des roches
encaissantes.

2. Prélèvement dans les alluvions

a. Prélèvement en lit vif

En pays tempéré et dans la plupart des pays tropicaux de relief accidenté, les graviers de lits
vifs sont facilement accessibles. Les prélèvements peuvent être faits également dans les lits
de graviers sous berge ou en terrasse. Chaque prélèvement est constitué par deux prises
faites en deux points distants de 10 à 20 m dans des sites de concentration des minéraux
lourds où le gravier est assez épais et le moins boueux possible.

b. Prélèvement par puits

Avant de fixer l’emplacement d’un puits, on s’assure généralement de la présence du gravier


au point choisi au moyen de la canne à sonder que l’on enfonce verticalement dans le sol et
qui permet de s’assurer de la présence d’une couche de gravier, de la profondeur et de son
épaisseur probable.

Le puits peut être de section rectangulaire de 0,80x0,50 m ; de profondeur d’environ 0,6m.
Pour les puits de 3m et plus de profondeur, la section peut être circulaire de 0,70m de
diamètre ou même rectangulaire de 3,60 x 0,80 m.

Le stérile est rejeté d’un et à une certaine distance du bord du puits, le gravier de l’autre
coté. Les 10 à 15cm supérieurs du bedrock sont à recueillir également et à ajouter au

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Cours de Lever Géologique/3e Graduat Géologique

gravier. Au cas où le gravier forme plusieurs couches superposées, il faut s’assurer avec
une à sonder que le niveau pris pour le bedrock ne soit pas, en réalité un « faux bedrock ».

Le prélèvement s’effectue comme suit :

- Prélever trois échantillons sur tout le gravier extrait du puits.

- Prélever deux à quatre échantillons sur toute l’épaisseur du gravier en place

3. Prélèvement par sondage

Le sondage est un moyen de prélèvement des «échantillons à des profondeurs plus ou


moins importantes.

- Les sondeuses destructives : Ce sont des machines à outils percutants


désagrégeant la roche qu’ils réduisent en débris (cuttings) qui ont remonté par
une injection d’air ou d’eau à la surface où ils sont récupérés.

- Les sondeuses carottières : ce sont des machines capables de prélever dans le


sol des cylindres de roches appelés « carottes » qui seront ensuite
minutieusement examinées par le géologue ou le prospecteur. Les machines les
plus couramment utilisées sont des sondeuses à couronne diamantée, outil qui,
par rotation et pression, découpe la carotte.

4. Prélèvement sous-marin

a. Observation indirecte

Elle permet de connaître le profil et la structure du fond de la mer ou des océans. La plus
ancienne méthode est le sondage au Plomb, qui se relève inopérante. Les méthodes de
sondage firent de spectaculaires progrès avec la découverte des sondeuses sans fils, à
écho. Un des systèmes les plus couramment utilisés est actuellement le procédé Sparker
(étinceleur : appareil permettant de produire un ébranlement sismique sous-aquatique par la
décharge d’une batterie de condensateur électrique entre deux électrodes immergées). Il
consiste à faire éclater à un rythme rapide une puissante étincelle entre une bulle de vapeur
qui implose immédiatement. Il en résulte une onde qui se réfléchit sur le fond de la mer puis
sur la surface de différentes discontinuités du tréfonds (réflecteur) : passage à des
sédiments consolidés de diverse nature, failles ou socles.

b. Observation directe

La meilleure méthode est celle du Scaphandre autonome qui permet de prendre un contact
direct avec le fond et surtout de prélever des échantillons. Mais il n’autorise pas d’atteindre
en dessus de 70m. Pour de plus grandes profondeurs, on peut utiliser la Soucoupe

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plongeante : c’est un petit sous-marin autonome capable d’une grande souplesse de


mouvement et qui peut atteindre 300m de profondeur. Au delà, on dispose des engins à plus
faible autonomie, l’un d’eux, le Trieste, est descendu à plus de 11500m (P.BELLAIR et
C.POMEROL, 1977).

Si la vision indirecte ne donne pas une idée appréciable des fonds marins, le prélèvement
des échantillons s’effectuera par dragage.

II.2.2. Analyses chimiques

Si l’observation macroscopique d’un échantillon ne permet pas d’établir la diagnose


sommaire d’une roche, le pétrographe recourt aujourd’hui à l’observation microscopique des
lames minces, à l’analyse chimique, aussi à l’analyse spectroscopique et l’analyse
diffractométrique qui permettent de déterminer avec précision les minéraux des roches.

Les analyses chimiques sur le terrain s’effectuent à l’aide de réactifs spécifiques donnant
des réactions colorées. Aujourd’hui, on a tendance à remplacer l’œil par des cellules
photoélectriques très sensibles pour apprécier les virages colorimétriques. Cette opération
sera plus ou moins aisée selon la nature de la combinaison chimique correspondant à
l’espèce minérale étudiée.

Préparation de l’échantillon

Pour obtenir une coloration visible aux réactifs, l’échantillon doit être préparé pour éliminer
les particules trop fines et les poussières qui viendraient, en adhérant à la surface des grains
à observer, empêcher toute coloration et gêner l’observation. Cette élimination peut être faite
par lavage dans un courant d’eau. Pour une roche en place, il faut opérer sur une cassure
fraîche.

- Cas des sulfures : Les sulfures sont, en générale assez facilement décomposable par des
acides tels que HCl, et HNO3

 Avec HCl, il y a dégagement du sulfure d’hydrogène reconnaissable à


son odeur d’œufs pourris.

 Avec HNO3, on a une action oxydante supplémentaire qui aboutit


généralement à un précipité jaune clair de soufre natif.

- Cas des oxydes : Pour la plupart, les oxydes sont assez facilement attaqués à froid ou à
chaud par HCl. Mais il y a des exceptions comme les spinelles, corindon (Al 2O3),
ilménite(FeTiO3) et les oxydes tétravalents tels que : Silice (SiO2)

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