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UFR ENVIRONNEMENT
ANNEE ACADEMIQUE:
2019-2020 MASTER
N° D’ORDRE :
GÉOLOGIE APPLIQUÉE
……………
Option: Géomatériaux et Géotechniques
N° CARTE
D’ETUDIANT :
THÈME:
CI0414002326
TECHNOLOGIES DE
L’ENVIRONNEMENT
Présenté par:
BAGOUÉHI Youdé
JURY
Président: M
Université Jean Lorougnon Guédé
ii
3-1-3. Étude des sondages électriques …………………………………………………….. 23
3-1-3-1. Courbes de sondages électriques ………………………………………………… 23
3-1-3-2. Variation de la résistivité vraie avec la profondeur ……………………………… 28
3-1-3-3. Profil d’altération ………………………………………………………………… 30
3-1-3-4. Épaisseur d’altérites ……………………………………………………………… 31
3-1-3-5. Carte 3D du massif granitique exploitable ………………………………………. 32
3-2 Discussion ……………………………………………………………………………... 33
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ………………………………………………….. 35
RÉFÉRÉNCES …………………………………………………………………………… 38
RÉSUME
ABSTRAT
iii
DÉDICACE
Je dédie ce mémoire à toutes les personnes qui m’ont soutenu durant tout mon parcours scolaire
et universitaire. En particulièrement à :
- Mon père BAGOUEHI BASSIO EMMANUEL
- Ma mère TIEMOKO ELISE.
- À toutes mes sœurs
iv
REMERCIMENTS
Nous tenons à remercier le Professeur TIDOU Abiba Sanogo épouse KONÉ, Présidente de
l’Université Jean Lorougnon Guédé ainsi que tout son personnel pour m’avoir autorisé à
participer à cette formation au sein de son institution.
Mes remerciements vont également à l’endroit des personnes suivantes qui de par leurs conseils
et soutien m’ont permis de mener à bien ce travail :
Docteur BIÉ Goha René, Responsable de la filière Géologie Appliqué, pour ses conseils
pertinents et ses critiques qui m’ont permis de surmonter des obstacles ;
Docteur GBANGBOT Jean Michel Kouadio, Responsable des Licence 3 Sciences de la
Terre, pour ses conseils et le suivi dont j’ai bénéficié depuis notre arrivée à l’UFR
Environnement.
Nous ne saurions terminer cette liste sans toutefois témoigner très sincèrement notre
reconnaissance à MAKELE Dovel, Richard Kouadio, DIALLO Habiboullai , SAHAN Fabrice,
NANAN Lazare et à toutes ces personnes qui ont contribué à la réussite de ce mémoire.
v
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
2D : 2 Dimensions
3D : 3 Dimensions
C.I : Cote D’ivoire
GPS: Global Positionning System
I: Intensité
L : Layon
N : Nord
m : Mètre
S : Sud
SE : Sondage électrique
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1: localisation de la zone d’étude ……………………………………………………. 5
Figure 2: environnement géologique de la zone d’étude …………………………………… 7
Figure 3: matériel pour l’acquisition des données géoélectriques ………………………….. 11
Figure 4: principe de la méthode de résistivité (Chapellier., 2000) ………………………… 12
Figure 5: dispositif gradient rectangle (Sombo., 2012) …………………………………….. 14
Figure 6 : principe de mesure du sondage électrique avec le dispositif Schlumberger
(Sombo, 2012) ……………………………………………………………………………… 15
Figure 7: grille de prospection sur le site de M’Brago ……………………………………… 16
Figure 8: interprétation contrôlée d’un sondage électrique par ordinateur (Marescot., 2009) 18
Figure 9: Profils parallèles de résistivité et quelques alignements d’anomalies conductrices
(fractures interprétées) ………………………………………………………………………. 21
Figure 10: carte d’isorésistivité et les fractures mises en évidences ………………………... 22
Figure 11 : rosace directionnelle des fractures identifier à partir de la carte d’isorésistivité .. 23
Figure 12: typologie de courbes de sondages obtenus sur le site de M’Brago ……………... 24
Figure 13: courbes de sondages avec un « fond de bateau » large, caractéristiques des
zones à forte épaisseur d’altération …………………………………………………………. 25
Figure 14 : courbes de sondages avec un « fond de bateau » moins large, caractéristiques
des zones à faible épaisseur d’altération ……………………………………………………. 26
Figure 15: angle de la remontée par rapport à la remontée …………………………………. 27
Figure 16: matérialisation de fractures sur la remontée de la courbe de sondage électrique .. 28
Figure 17: variation de la résistivité vraie avec la profondeur ……………………………… 29
Figure 18 : bloc diagramme du profil d’altération ………………………………………….. 30
Figure 19: carte de répartition des épaisseurs d’altérites …………………………………… 31
Figure 20: carte du massif exploitable ……………………………………………………… 32
vii
INTRODUCTION
Introduction
La recherche des matériaux géologique d’emprunt, de granulat, etc. pour le bâtiment et travaux
publics (BTP), nécessite de localiser dans le sous-sol les matériaux géologiques appropriés. Il est
aussi très utile d’évaluer la quantité ou la profondeur à laquelle se trouvent les matériaux en
question dans le sous-sol, avant d’entreprendre des travaux assez coûteux d’extraction. Dans les
études de reconnaissance des matériaux géologiques, la géophysique occupe une place
importante. Les méthodes géophysiques représentent, aujourd’hui, les principales méthodes de
prospection, de détection et la cartographie des formations géologiques. Elles constituent un
ensemble de méthodes ou d’outils de reconnaissance du globe terrestre, basée sur l’étude de
paramètres physiques liés à la composition du sous-sol. L’hétérogénéité et la complexité du
milieu géologique, surtout en zone de socle cristallin, rendent l’étude des formations géologiques
souterraines très délicate. La géophysique utilise pour cela trois approches classiques (Allard et
Bois 1999). Ce sont : (i) l’approche directe utilisant une ou plusieurs méthodes géophysiques
pour déceler directement les minéraux dans les formations géologiques ; (ii) l’approche indirecte
comme son nom l’indique s’applique lorsque la détection directe se révèle impossible, on
identifie l’élément associé naturellement à la cible ; (iii) l’approche cartographique est beaucoup
plus transversale et permet de cartographier une portion du sous-sol. La plupart des méthodes
géophysiques utilisent cette dernière approche, car elle est beaucoup plus générale que les deux
premières. En effet, elle permet d’identifier les contacts géologiques et de discriminer les
éléments structuraux qui ont affectés les formations géologiques. Elle permet aussi d'identifier
certaines roches et d'évaluer la nature et l'épaisseur du mort-terrain. Cette cartographie s'avère
très utile pour définir des cibles d'exploration, surtout dans les régions où les affleurements sont
épars.
Dans le cadre de cette étude, l’approche cartographique est utilisée, à partir des méthodes
électriques, précisément celles de la résistivité. Les méthodes de résistivité étudient la résistivité
du sous-sol, en mesurant la différence de potentiel crée à la suite d’injection de courant électrique
dans le sol, à partir d’un quadripôle (ABMN) d’électrodes (HAL, 2004). Les techniques de
résistivité mises en œuvre sont les trainé et sondage électriques. Le trainé électrique est une
investigation latérale qui permet d’identifier ou cartographier les discontinuités géologiques
(fractures, failles, etc.) dans la roche mère. Le sondage électrique est une investigation verticale
permettant d’identifier le profil d’altération de la roche mère. Il aide à cartographier l’épaisseur
2
Introduction
identifier les discontinuités géologiques affectant le socle granitique, à partir des profils et
carte de résistivité;
mettre en évidence le profil d’altération du socle granitique, à partir des sondages
électriques ;
établir un bloc diagramme géoélectrique des formations géologiques explorées ;
délimiter la zone à exploiter.
Ce mémoire comprend trois parties. La première partie correspond essentiellement aux
généralités de la zone d’étude. Elle relate le milieu naturel de la zone d’étude. La deuxième
partie fait allusion aux matériel et méthodes utilisés aux cours de cette étude. La troisième et
dernière partie correspond aux résultats et interprétation suivie de la discussion. Une conclusion
suivie de bibliographie met fin à ce mémoire.
3
CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS
Généralités
La zone d’étude, M’Brago est située au Sud de la Côte d’Ivoire dans la région des lagunes, à une
trentaine de kilomètre de la ville d’Abidjan (Figure 1). Le site étudié correspond aujourd’hui à
une zone d’extraction de granite située au Sud de M’Brago 1 et 2. Les coordonnées de la carrière
sont les suivantes : 4° 11' 55,5" longitude Ouest et 5°32’18.2" latitude Nord.
5
Généralités
1-1-1-2. Climat
Le climat de M’Brago correspond à celui du Sud littoral et dans les forêts de la Côte d’Ivoire. Il
s’agit d’un climat équatorial très humide. La saison des pluies s'étend du mois de Mai au mois de
Novembre, avec une interruption en Août et Septembre. Juin est le mois le plus arrosé. En saison
sèche, de Décembre à Avril, l'atmosphère reste moite et pesante, avec un ciel souvent voilé et
parfois des précipitations. La température stationne entre 29 et 32 °C
La population vit essentiellement de cultures de rente (café, cacao et hévéa) et vivrière. Malgré la
vitalité agricole de la région, on constate un manque d’infrastructures routières et de
communication. Deux artères principales qui traversent tout le département sont bitumées mais
en voie de dégradation. À l’instar de ceci plusieurs petites routes relient les villages et
campements entre eux, mais elles deviennent impraticables pendant la saison pluvieuse. La plus
grande artère qui traverse la localité est l’autoroute du Nord. La proximité de la localité
d’Abidjan amène de grandes entreprises à s’y’installer. Ce qui change peu à peu le quotidien des
populations
6
Généralités
Le cadre hydrogéologique correspond à celui des régions de socle ivoirien, dans lesquelles on
distingue les réservoirs d’altérites et de fissures constituant tous les deux un aquifère composite.
Les aquifères d’altérites sont superficiels et proviennent de l’altération de la roche mère. Les
aquifères de fissures, plus profonds, sont mis en place à la faveur d’évènements tectoniques. La
particularité du site prospecté est la faible épaisseur d’altération.
8
CHAPITRE II : MATÉRIEL ET
MÉTHODES
Matériel et méthodes
2-1. Matériel
Le matériel utilisé au cours de cette étude est essentiellement constitué de matériel d’acquisition
et traitement des données géoélectriques.
- un résistivimètre de type Syscal Pro (a), c’est l’unité centrale du dispositif de mesure. Il
possède une batterie, ce qui lui permet d’injecter un courant continu d’une intensité I et de
mesurer la différence de potentiel créée par le passage de ce courant dans le sous-sol. Il a
plusieurs rôles. Il joue le rôle de multipode qui permet de reconnaître chacune des électrodes
(emplacement et ordre des électrodes) qui lui sont connectées (cas des mesures de panneaux
électriques). Il joue aussi le rôle de multiplexeur en attribuant un rôle à chaque électrode au
fur et à mesure.
- une batterie externe de 12 V (b) en remplacement de la batterie interne du Syscal. Il s’agit en
réalité d’une batterie de voiture ;
- une boussole (c) pour les visées au cours de la réalisation des layons de levés et la mesure de
la direction des formations géologiques.
- un GPS (d) qui permet de prendre les coordonnées géographiques et les altitudes des stations
de mesure;
- des machettes (e) pour l’ouverture des layons ;
- des masses (f) pour enfoncer les électrodes dans le sol;
- des décamètres (g), de 100 m pour mesurer les distances entre les stations de mesure, l’écart
entre les électrodes et la distance entre les profils de mesure ;
- électrodes (h) pour la communication du courant au sol
- un parasol (i) pour protéger le Syscal du soleil et de la pluie ;
- des rubans de sécurité et des marqueurs pour le positionnement de piquets au niveau des
stations de mesure.
- du papier aluminum pour faciliter le passage du courant dans le sol lors de la prise des
10
Matériel et méthodes
mesures ;
- du scotch pour électricien pour assurer le raccordement entre le point de connections en cas
de rupture accidentelle des câbles électriques ;
11
Matériel et méthodes
Les données géoélectriques ont été traitées à partir d’un ordinateur. Les données sont analysées
pendant et après la prise de mesure sur le terrain. Les outils de traitement utilisés sont
essentiellement constitués de logiciels. Ce sont :
2-2. Méthodologie
Les méthodes géophysiques de résistivité ont été utilisées pour l’acquisition des données de
résistivité. Il s’agit du trainé électrique et du sondage électrique. Ces méthodes sont basées sur
l'envoi dans le sous-sol de courant continue I, au moyen d’électrodes d'injection A et B et la
mesure d'une différence de potentiel V à partir des électrodes M et N (Figure 4).
12
Matériel et méthodes
(équation 1)
K étant le coefficient géométrique, qui est fonction de la disposition des électrodes sur le terrain
La résistivité électrique ρ est une propriété physique qui détermine la capacité d’un milieu à
laisser passer le courant électrique. C’est l'inverse de la conductivité. Elle dépend principalement
de la teneur en eau et de la minéralisation du milieu. Cette figure 3 présente une large gamme de
résistivités des matériaux géologiques rencontrés. Lorsque le sous-sol est homogène et isotrope,
les résistivités mesurées sont des résistivités vraies. Par contre, lorsque le sous-sol est hétérogène
(plusieurs horizons), la résistivité mesurée est une résistivité apparente. C’est le résultat des
interactions des résistivités vraies des différentes formations qui composent le sous-sol. En
prospection géophysique, les résistivités mesurées sur le terrain sont en générales des résistivités
apparentes. C’est le cas dans le cadre de notre travail.
Le trainé électrique ou profilage électrique est une méthode d’investigation latérale du sous-sol à
une profondeur relativement constante (Chapellier, 2000 ; Sombo, 2012). Il est mis en œuvre
pour la détection des variations de résistivité suivant une ligne ou layon de prospection. C’est une
investigation latérale portée sur une épaisseur plus ou moins constante de terrain. Il fournit des
informations qualitatives sur les variations latérales des propriétés électriques du sous-sol et met
en évidence les zones de discontinuités géologiques (failles, fractures, zones de contact, filons,
etc.)
L’objectif du trainé électrique, dans le cadre cette étude est d’identifier des zones conductrices
correspondant des discontinuités géologiques (fractures, failles). Les mesures de trainé électrique
sont effectué es suivant le dispositif gradient rectangle (Figure 5), où les électrodes M et N
distantes de 40 m sont déplacés suivant l’alignement des électrodes A et B distantes de 1200 m.
Les électrodes A et B sont maintenues fixées aux extrémités du profil. M et N se déplacent dans
le tiers central de la distance entre A et B. M et N peuvent s’éloigner de part et d’autre de la ligne
13
Matériel et méthodes
AB d’une distance maximale de AB/4, tout en restant parallèle à AB. Le pas de mesure entre
deux stations est de 10 m. La valeur de résistivité apparente obtenue pour chaque station est
ramenée au centre des électrodes M et N. Dans la prise des mesures, on tient compte de
l’orientation présumé, des structures géologiques. Les lignes de trainés sont disposées de sortes à
recouper les directions de ces structures (Sombo, 2012 et Grébé, 2017). Au total, treize (13)
trainés électriques parallèles de direction N-S et espacés de 50 m sont réalisés. Les trainés ont des
longueurs qui varient entre 130 m et 400 m.
Le sondage électrique est une technique d’investigation verticale du sous-sol. Il est exécuté au
droit des anomalies recherchées. Il permet de suivre la variation verticale des propriétés
électriques des couches sous-jacentes. Une enquête verticale qui permet d’explorer
successivement les horizons sous-jacents, afin de déterminer l’épaisseur et la succession verticale
des résistivités de celle-ci. Le sondage électrique permet d’obtenir en un point une approximation
de la stratigraphie du dépôt ou du profil d’altération des formations géologiques (Sombo, 2012).
14
Matériel et méthodes
Dans la pratique, les sondages électriques sont réalisés suivant le dispositif Schlumberger, avec
AB/2 variant de 1,5 à 200 m et MN/2 de 0,5 à 2 m. Les valeurs de résistivités obtenues sont des
valeurs apparentes et ont été rapportées au centre O du quadripôle ABMN. La profondeur
d’investigation étant proportionnelle à la longueur de la ligne AB, le sondage est réalisé sur le
terrain en éloignant au fur et à mesure les électrodes A et B du centre O (Figure 6). Au total
quinze (15) sondages électriques ont été effectués sur le site de M’Brago.
La figure 7 présente la grille de prospection mise en place sur le site de M’Brago. Les trainés
électriques sont exécutés presque suivant la direction N-S, avec des pas de mesure de 10 m. Les
lignes de trainés sont séparées de 50 m les uns des autres. Ce qui donne une maille de 10 X 50
m. Pour déterminer le profil d’altération de la roche mère des sondages électriques sont réalisés.
15
Matériel et méthodes
Les données de trainé électrique subissent deux traitements : le tracé de profils de résistivité
apparente et l’élaboration de carte d’isorésistivité apparentes.
Les données des résistivité apparente acquises par trainé électrique sont organisées sur Microsoft
Excel. Ce même logiciel permet de représenter les données géoélectriques sous forme de profils
de résistivité, selon une échelle semi-logarithmique. On porte en abscisse les stations de mesure,
en mètre, à une échelle arithmétique et en ordonnées les valeurs de résistivité apparente, en
ohm.m, à une échelle logarithmique. Les profils de résistivité apparente obtenus permettront de
mieux observer les variations latérales de résistivités. Ces profils étant parallèles entre eux,
permettent de déterminer les fractures qui affectent le substratum rocheux.
16
Matériel et méthodes
Les données obtenues par trainé électrique, accompagnées des coordonnées géographiques de
chaque station de mesure, sont utilisées sur surfer 15 pour la réalisation de la carte d’isorésistivité
apparente de la zone d’étude. Ce qui nous permet de mettre en évidence les fractures non
décelables sur les profils de résistivité.
Les données de sondage électrique subissent trois traitements : le tracé et l’inversion des courbes
de sondages, l’élaboration des blocs diagrammes géoélectriques et l’élaboration des cartes de
résistivité vraie avec la profondeur.
Le tracé et l’inversion des courbes de sondages est fait, à partir du logiciel Ipi2win. On
commence tracé les courbes de sondages électriques suivant une échelle bi-logarithmique.
L’inversion est faite à l’aide du même logiciel et permet de déterminer la résistivité vraie de
chaque terrain traversé par le courant électrique. Elle permet aussi d’estimer l’épaisseur de
chaque couche géologique et d’apprécier le profil d’altération. On pourra également estimer à
quelle profondeur se situe le toit du socle et la fracturation. En effet, les valeurs de résistivités
apparentes ont été reportées sur une échelle bilogarithmique en fonction des distances AB/2.
L’interprétation par ce logiciel utilise des algorithmes d’inversion. Cette inversion est basée sur la
comparaison des courbes théoriques aux courbes obtenues avec les données de terrain.
L’interprétation des courbes de sondages consiste à comparer les résultats du terrain avec des
courbes pré-calculées pour divers modèles (épaisseur et résistivité variable) (Figure 8).
17
Matériel et méthodes
Figure 8 : interprétation contrôlée d’un sondage électrique par ordinateur (Marescot., 2004)
Les résistivités apparentes mesurées sont représentées sur le graphe (A). Le but de l’opération est
de créer un modèle du sous-sol constitué d’une succession de couches horizontales ayant chacune
une certaine résistivité et une certaine épaisseur (B) puis de calculer la réponse de ce modèle (C)
(Chapellier, 2000). Cette opération utilise la méthode du Gradient qui minimise la somme des
écarts relatifs quadratiques entre les deux courbes. C’est une technique de calcul itératif qui
permet la recherche des minimums ou maximums d’une fonction (Chouteau et Giroux, 2006).
L'interprétation n'est bonne que lorsque la courbe calculée pour le modèle coïncide avec les
mesures de terrain. Dans ce cas le modèle est une approximation possible de la réalité du sous-sol
car il génère des données similaires à celles mesurées.
Les épaisseurs des différentes couches mises en évidence permettent d’élaborer le bloc
diagramme du profil d’altération de la roche mère et celui du toit du socle cristallin. Ce qui
permet d’apprécier le modelé du profil d’altération et celui du toit du socle. Les blocs
diagrammes sont élaborés à partir de Surfer 15.
18
Matériel et méthodes
Les valeurs de résistivités vraies et les épaisseurs des couches obtenues après interprétation des
sondages électriques permettent des réaliser, à partir de Surfer 15, des cartes de résistivités en
fonction de la profondeur dans le sous-sol.
19
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET
DISCUSSION
Résultats et discussion
3-1. Résultats
3-1-1. Profils de résistivité
Les profils de résistivité permettent de discriminer les zones conductrices (zones de faibles
résistivités) des zones résistantes (zones de fortes résistivités). Les zones conductrices
correspondent à des discontinuités géoélectriques dans le socle granitique. Ces discontinuités sont
en réalités des fractures ou des failles qui affectent le massif granitique du site étudié. La
variation très prononcée de l’allure des profils parallèles de résistivité montre que le massif
granitique sous-jacent est très fracturé. Ces structures géologiques sont matérialisées sur les
profils parallèles par des alignements d’anomalies conductrices. Sur la figure 9, l’on a représenté
quelques discontinuités géoélectriques sur les profils parallèles de résistivité par des traits
discontinus. Ces traits suivent les alignements d’anomalies conductrices.
21
Résultats et discussion
La carte d’isorésistivité permet d’observer le socle granitique à des valeurs de résistivités très
hétérogénéité (de 78 à plus de 5000 ohm.m). Les valeurs de résistivité apparentes élevées
montrent que nous sommes dans le socle cristallin. Selon le faciès géologique du site prospecté, il
s’agit d’un massif granitique. Les valeurs de résistivité apparentes faibles montrent que cette
intrusion granitique est fracturée à plusieurs endroits. Les zones résistantes (fortes résistivités)
correspondent au substratum rocheux sain. Les zones conductrices correspondent aux zones
fracturées du substratum rocheux. La carte d’isorésitivité montre que le massif granitique
cartographié est très fracturé. Ces fractures sont interconnectées et atteignent localement 100 m
de large (Figure 10). Au total 23 fractures sont mises en évidence sur ce site.
22
Résultats et discussion
pas une direction préférentielle (Figure 11). On remarque que leurs directions sont hétérogènes.
Les fractures de directions E-W sont les plus représentées dans notre cas.
Les courbes sondages électriques obtenues sont des courbes de type H, à l’exception de la courbe
SE14 qui est de type A. La courbe de type A présentent une seule branche montante et mettent en
évidence des formations à deux terrains (Figure 12a). Les courbes de types H correspondent à un
modèle de trois horizons géoélectriques distincts. La figure 12b présente le cas de la courbe SE9.
23
Résultats et discussion
Ces courbes permettent d’identifier deux zones sur le site de M’Brago : les zones à forte
épaisseur d’altération et les zones à faible épaisseur d’altération. Les courbes de sondage
électrique SE1, SE3, SE5, SE9, SE12 et SE13 (Figure 13) sont caractérisées par un large « fond
de bateau ». Ceci est caractéristique des sous-sols à forte puissance d’altération. Ces courbes de
sondage présentent des épaisseurs d’altération comprise entre 8 et 26 m. Par contre, les courbes
de sondage électrique SE2, SE4, SE6, SE7, SE8, SE10, SE11, SE14 et SE15 (Figure 14), qui
donne une épaisseur d’altération faible (moins de 5 m), montre un « fond de bateau » moins
large, caractéristique des zones à faible épaisseur d’altération.
24
Résultats et discussion
Figure 13 : courbes de sondages avec un « fond de bateau » large, caractéristiques des zones à
forte épaisseur d’altération
25
Résultats et discussion
Figure 14 : courbes de sondages avec un « fond de bateau » moins large, caractéristiques des
zones à faible épaisseur d’altération
Ces courbes de sondages électriques présentent une particularité. La remontée de ces différentes
courbes fond fait avec l’horizontal un angle supérieur ou égale à 45°. Ce qui signifie que le socle
granitique qui est matérialisé sur la courbe par la remontée est très résistant. Il s’agit donc d’un
26
Résultats et discussion
massif granitique sain de très bonne qualité. Ce granite est donc exploitable dans le cadre d’une
carrière. Sauf que l’épaisseur du mort-terrain à décaper est significative par endroit. La figure 15a
illustre un exemple où l’angle de la courbe de sondage électrique à la remontée est égal à 45°,
correspondant à l’angle maximal que peut atteindre le modèle de courbe calculée (en rouge)
lorsque la roche traversée est saine et résistante. La figure 15b montre un exemple où l’angle de
la courbe de sondage électrique à la remontée est supérieur à 45°. On constate que le modèle de
courbe calculée ne peut se superposer à celle du sondage électrique, car elle a atteint l’angle
maximal pour une roche très résistante.
Ce massif rocheux est également fracturé à différentes profondeurs. En effet, sur les courbes de
sondages obtenues, on peut observer sur la remontée, des changements de pente (Figure 16). Les
fractures qui affectent le socle cristallin, perturbent l’allure des courbes de sondage électrique, à
la remontée. La fracturation dans le socle créée des chutes des valeurs de résistivité apparentes,
pendant les mesures de sondages électriques. Par conséquent, elle engendre des changements de
pente au niveau de la remontée de la courbe. Lorsque la fracturation est importante ces
changements de pente sont bien marqués sur la courbe. On peut également observer que l’angle
de la courbe à la remontée par rapport à l’horizontal est largement inférieur à 45°.
27
Résultats et discussion
La figure 17 met en évidence des cartes de résistivités vraies en fonction de la profondeur. Elle
permet de visualiser le comportement électrique des formations du sous-sol. Ces cartes
permettent de distinguer deux zones géoélectriques : la zone altérée et le socle granitique fracturé.
Ces cartes montrent que les formations altérées vont jusqu’à 4 m de profondeur dans le sous-sol
de la zone d’étude. Ces formations sont caractérisées par de faibles résistivités. Il s’agit d’une
zone humide au vue des faibles résistivités.
Au-delà de 4 m de profondeur l’on se situe dans le massif granitique. Il est caractérisé par des
résistivités très élevées (supérieures à 5000 ohm.m). C’est un granite de très bonne qualité,
pouvant faire l’objet de carrière granitique. Ce massif est néanmoins fracturé même à des
profondeurs importantes (150 m), comme la montre les courbes de sondage électrique. Au niveau
de ces fractures la résistivité est faible.
28
Résultats et discussion
29
Résultats et discussion
L’interprétation des courbes de sondage électrique permet d’avoir une idée de la structuration du
profil d’altération de la zone d’étude. L’analyse des blocs diagrammes montre que le profil
d’altération suit une structuration verticale (Figure 18). Deux à trois horizons géoélectriques
distincts sont mis en évidence.
On observe deux grandes formations: les formations altérées et le socle cristallin plus ou moins
fracturé. Les formations altérées sont constitués de deux horizons : la terre arable et le sable
argileux. Dans leur partie superficielle on trouve la terre arable de très faible épaisseur (moins de
1 m). Elle est par endroit absente. Ce qui laisse entrevoir le deuxième horizon constitué de sable
30
Résultats et discussion
argileux. Localement cet horizon atteint 23 m d’épaisseur. La terre arable et le terrain de sable
argileux surmonte un socle granitique fracturé.
Les épaisseurs d’altérites de la zone d’étude est variable. Elle est comprise entre 2,38 et 26 m,
selon les résultats de sondage électrique. La figure 19 présente une répartition de l’épaisseur
d’altération du site étudié. Les épaisseurs les plus importantes se situent aux extrémités NE et SW
de la zone d’étude. Elles atteignent dans ces zones, plus de 8 m. À l’exception de ces zones, les
épaisseurs d’altérites varient entre 2 et 8 m. Le mort-terrain à arracher est donc plus important
dans les zones NE et SW et nécessitera plus de moyens financés. Le reste de la zone est donc
exploitable à coût réduit.
31
Résultats et discussion
Le volume du massif granitique est également cartographié à partir des résultats de sondage
électrique. La carte 3D du massif montre que le toit du substratum n’est régulier (Figure 20). On
observe des zones de grandes dépressions situées dans les zones NE et SW du site. Les
emplacements de ces dépressions correspondent aux zones de fortes épaisseurs d’altérites.
32
Résultats et discussion
3-2. Discussion
Ce travail est une étude combinée des méthodes de résistivité (trainé et sondage électriques).
Elles ont montré leurs atouts dans la cartographie des matériaux géologiques des un
environnement de socle. La prospection, par trainé électrique, permet de discriminer les
anomalies conductrices des anomalies résistantes. Les premières sont synonymes, dans un massif
rocheux de fractures et les deuxièmes, synonymes de roche saine. Cette technique est donc très
utile pour l’étude de la géométrie des formations cristallines. En Côte d’Ivoire, plusieurs travaux
de prospection, à partir de la technique de trainé électrique, ont montré leur efficacité à
discriminer les zones fracturées dans un substratum très résistant. Citons en exemples ceux de
Kouakou (2012) et Sombo (2012). Ils mettent respectivement en évidence des fractures dans le
district de la vallée du Bandama (Nord de la Côte d’Ivoire) et dans les départements de Sikensi et
Tiassalé (Sud de lq Côte d’Ivoire), à partir de cette technique. De même les travaux de Kouakou
(2014) sur la cartographie des roches massives, à partir des trainés électriques dans les localités
de Ferké, Bouaké et Ayamé, montrent que le trainé électrique est approprié pour l’étude de la
géométrie des massifs rocheux dans carrières. Conformément à nos travaux, il met en évidence la
géométrie du substratum, après analyse des cartes d’isorésistivité élaborées, à partir des données
de trainé électrique. Tanoh (2018) aborde dans le même sens, il confirme que le profil et la carte
de résistivité permet de mieux apprécier la géométrie le massif granitique d’une carrière. Il va
plus loin, en affirmant cette technique de résistivité a permis de délimiter les zones exploitables
d’un site de carrière granitique, près de Gbamokro, au Centre de la Côte d’Ivoire.
L’analyse des courbes de sondage électrique ont permis de déterminer le profil d’altération, les
épaisseurs du mort-terrain à décaper et de localiser les zones à exploiter. Les courbes de sondages
rencontrées, dans le cadre de notre étude, sont les courbes de type A et K. Ce sont respectivement
des courbes de sondage à « une seule branche montante » et à « en fond de bateau ». Selon
Koussoubé et al., (2003) ces types de courbes (« une seule branche montante » et « en fond de
bateau ») correspondent à celles d’un socle cristallin surmonté d’une faible couche d’altérites.
Sombo (2012) ajoute que la courbe de type K (en fond de bateau) pourrait correspondre à une
épaisseur d’altération importante lorsqu’elle le « fond de bateau » est large. Ce qui se conforme à
nos résultats. En effet, les courbes de sondage électrique ayant données une épaisseur d’altérites
important, dans le cadre de notre étude, sont les courbes de type K ayant un « fond de bateau »
33
Résultats et discussion
large. L’angle que fait la branche montante de toutes les courbes de sondages obtenues, avec
l’horizontal est supérieur ou égale à 45°. Ce qui montre que le granite du site est très résistant et
de bonne qualité. Ces sondages sont effectués pour étudier une potentielle carrière de granite à
M’Brago. Ce constat est également observé, avec les travaux de Tanoh (2019), qui étude aussi la
carrière de Gbamakro. Les mesures de résistivité ont permis de délimiter la zone exploitable, à
coût réduit, à Gbamakro. C’est aussi le cas à M’Brago.
Les méthodes de résistivité (trainé et sondage électriques) sont des outils d’aide à la cartographie
des carrières de roche massif. Elles permettent d’étudier les caractéristiques du sous-sol des sites
concernés et de délimiter les zones à exploiter.
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CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Conclusion et perspectives
Conclusion
L’objectif de ce présent mémoire est la cartographie du mort-terrain et délimiter la zone
exploitable du massif granitique du site M’Brago, à partir de méthodes géophysique de résistivité.
Les méthodes de trainés et de sondages sont les techniques de résistivité mises à contribution.
L’application de ces techniques ont permis une meilleure compréhension du contexte géologique
et de cartographier le mort-terrain à décaper et la zone du massif granitique à exploiter. En effet,
le traîné électrique a permis de connaître la géométrie du socle rocheux sans déterminer la zone
exploitable du site de M’Brago. Les sondages électriques ont permis de connaitre les épaisseurs
du mort-terrain à décaper. Ce mort-terrain correspond à la partie altérée du sous-sol et a une
épaisseur comprise entre 2 et 26 m. Les sondages électriques montrent également que le socle
granitique est fracturé à différentes profondeur du sous-sol, car la remontée des courbes de
sondages électriques obtenues présentent plusieurs perturbations (changements de pente), qui
matérialisent la présence de fractures. Ces courbes de sondages indiquent aussi que, malgré la
fracturation le massif granitique reste de bonne qualité. En effet, les valeurs de résistivité dans ce
massif granitique est très élevées (largement supérieures à 5000 ohm.m). Aussi, l’angle que fait la
remontée de toutes courbes de sondage avec l’horizontal (pente de la remontée) est supérieur ou
égale à 45°. Signe que le massif rocheux est très résistant et de bonne qualité. La technique de
sondage électrique a permis de délimiter la zone exploitable du massif granitique, à coût réduit. Il
s’agit de toute la zone, à l’exception des extrémités NE et SW du site prospecté. En effet, les
extrémités NE et SW du site ont des terrains altérés (mort-terrain) très épais. Les épaisseurs
d’altérations sont comprises entre 8 et 26 m, contrairement au reste du site qui sont moins
épaisses (entre 2 et 8 m). Enfin, les sondages électriques ont permis de faire une cartographie 3D
du massif granitique. Ce qui contribue d’estimer le matériau géologique exploité.
Perspectives et recommandations
Les techniques de trainé et sondage électriques sont des méthodes bien adaptées à la cartographie
des régions de socle, surtout pour la recherche de carrière rocheux. Son application avec d’autres
techniques de résistivité telle que la tomographie 2D ou 3D, permettra de gagner de précieux
temps de manipulation pendant l’acquisition sur le terrain et pendant le traitement des données.
De plus pour une étude plus complète du site de M’Brago, il serait judicieux de réaliser quelques
sondages mécaniques pour obtenir une image géologique comparative de la structure avec celle et
36
Conclusion et perspectives
obtenue à partir des données géoélectriques. On pourrait également, réaliser des essais
géotechniques sur le matériau cartographié, pour vérifier la bonne qualité du granite étudié.
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RÉFÉRENCES
Références
Delor C., Diaby I., Siméon Y., Yao B., Akre D., Okou A., Konaté S., Tastet J-P., Vidal M.,
Traoré I., Dommanget A., Cautru J-P., Konan G et Chiron J-C. (1995). Carte
géologique de la Côte d’Ivoire à 1/200 000 ; Feuille d’Abidjan, Mémoire de la
Direction des Mines et de la Géologie, n°5, Abidjan, (Côte d’Ivoire), 27 p.
Koussoubé Y., nakolendoussé S., Bazié P., Savadogo A. N. (2003). Typologie des courbes de
sondages électriques verticaux pour la reconnaissance des formations superficielles et
leur incidence en hydrogéologie de socle cristallin du Burkina Faso. Article Sud
Sciences & Technologies. Laboratoire d'hydrogéologie, UFR en Sciences de la Vie et
de la Terre, Université de Ouagadougou. Burkina Faso, 7 p.
39
Références
Lemoine S. (1982). Le décrochement ductile de Brobo, un linéament majeur, son rôle possible
dans l’orogenèse éburnéenne en Côte d’Ivoire. C. R. Académie des Sciences, Paris,
296, série II, pp. 601-606.
Marescot L. (2004). Modélisation directe et inverse en prospection électrique sur des structures
3D complexes par la méthode des éléments finis. Thèse de doctorat ès Géosciences,
Université de Nantes et de Lausanne 208 p.
Sombo A.P (2012). Application des méthodes de résistivités électriques dans la détermination et
la caractérisation des aquifères de socle en Côte d’Ivoire : cas des départements de
Sikensi et de Tiassale. Thèse unique, Université Felix Houphouët-Boigny de Cocody,
203 p.
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RÉSUMÉ
M’Brago est une localité située au Sud de Côte d’Ivoire dans la région des lagunes, à une
trentaine de kilomètre de la ville d’Abidjan. Elle a fait l’objet d’une étude géophysique de
résistivité pour la recherche de carrière de granite dans le cadre de la recherche de granulat dans
ladite localité. Les méthodes électriques (traîné et sondage électriques) sont mises en œuvre au
moyen d'un résistivimètre de type Syscal Pro. Les traînés électriques réalisés, à partir du
dispositif gradient rectangle, avec AB = 1200 m et MN = 40 m. Les sondages électriques sont
effectués, suivant le dispositif Schlumberger. Les résultats de trainé électrique permettent
d’établir un profil et une carte de résistivité apparente de résistivités dressant la géométrie du
massif rocheux. Les courbes de sondage électrique obtenues sont de type A et K. Ces courbes
montrent que le massif granitique est de bonne qualité (pente de la remontée de toutes courbes
supérieure ou égale à 45°). Les valeurs de la résistivité du granite sont très élevées (largement
supérieures à 5000 ohm.m). Elles indiquent aussi la présence de fractures dans ce massif rocheux.
La technique de sondage électrique a permis de délimiter la zone exploitable du massif
granitique, à coût réduit. Il s’agit de toute la zone, à l’exception des extrémités NE et SW du site
prospecté. Les extrémités NE et SW du site ont des terrains altérés (mort-terrain) très épais 8 à 26
m d’épaisseur) par rapport au reste du site (2 à 8 m épaisseur).
ABSTRACT
M’Brago is a locality located in the South of Côte d'Ivoire in the lagoon region, about thirty kilo-
meter from the city of Abidjan. It was the subject of a geophysical resistivity study for the search
for a granite stone-pit for search for aggregate in this locality. The electrical methods (electrical
profiling and sounding) are used, using a Syscal Pro type resistivity meter. The electrical
profiling produced, from the rectangle gradient device, with AB = 1200 m and MN = 40 m. The
electrical soundings are does, according to the Schlumberger device. The electrical profiling
results are used to do a profile and an apparent resistivity map, highlighting the geometry of the
basement. The electrical sounding curves plotted are of type A and K. These curves show that the
granite massif is of good quality (slope of the rise of all curves greater than or equal to 45 °). The
resistivity values of granite are very high (much greater than 5000 ohm.m). They also indicate the
presence of fractures in this rocky massif. The electric sounding technique made it possible to
delimit the exploitable zone of the granite massif, at reduced cost. This concerns all area, except
of the NE and SW extremity of the site. The NE and SW extremity of the site have very thick
weathered terrain (8 to 26 m thick) compared to left-over of the site (2 to 8 m thick).