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Fiche A.1
1. Le constat
Les maisons individuelles sont
généralement fondées
superficiellement par des
semelles en béton armé.
En présence d’un sol déformable,
ces fondations peuvent subir des
mouvements susceptibles
d’entraîner des dommages
importants.
La déformabilité du sol sous
l’effet des charges apportées
peut ainsi favoriser l’apparition de
fissures ou lézardes sur les murs.
Les aménagements intérieurs,
surtout s’ils sont en dur (cloisons
en carreaux de plâtre, carrelage),
peuvent aussi subir les
contrecoups de ces
mouvements.
Un tassement différentiel des
fondations de l’ordre du cm peut
suffire à induire ces phénomènes.
Reproduction interdite
sans autorisation des éditeurs
© 2011 Agence Qualité Construction,
Fondation Excellence SMA
Fondations et infrastructures
Mouvements de fondations
des maisons individuelles
Première partie :Tassements courants
si celui-ci contient de manière aléatoire
2. Le diagnostic des inclusions rocheuses ou comporte
une couche déformable (argileuse,
Les maisons individuelles concernées limoneuse, sableuse). À noter: le risque
ont généralement été construites en spécifique retrait/gonflement des argi-
maçonnerie (briques ou blocs de les est abordé dans la fiche A.2.
béton), sans sous-sol complet, sur
des fondations en béton armé de fai- Trois conditions
ble profondeur (en général entre doivent être réunies pour
0,50 m et 1 m). déclencher la fissuration
• Un sol compressible sous le niveau
Ces fondations ont pour fonction de d’assise des fondations. La présence
diffuser les charges du bâtiment (poids de sols compressibles dans cette
des matériaux et charges d’exploita- limite d’influence des fondations peut
tion) dans le sol jusqu’à une profon- amener le sol à se déformer trop for-
deur qui ne dépasse pas, en principe, tement sous le poids des structures.
3 à 4 m sous leur niveau d’assise.
• Des charges irrégulièrement répar-
Si, dans ces limites, le terrain est fait ties aux fondations. Ce déséquilibre
d’éléments rocheux, aucun incident des efforts sur le sol provoque un tas-
grave n’est à craindre. Le pavillon sement différentiel. Le sol se déformera
risque, en revanche, de subir les donc plus ou moins selon les points
conséquences de mouvements du sol d’appui (voir schéma ci-dessous). C’est
Schéma de transmission des charges (Q) d’un pavillon au sol
Maçonnerie Q1 Q 1 est ici plus grande que Q 2 et Q 3
de pignon
Poteaux
fortement chargée Semelles en béton armé Q2
(p1 > p 2 ou p 3) en BA Q3
peu chargés
p1
S1 Terre végétale
p2
S2
p3
S3
Couche peu épaisse
de gravier sableux
compact
TD INÉVITABLE TD NÉGLIGEABLE
entre S1, S2 et S3 entre S2 et S3
Courbes « limites » d‘influence des charges dans le sol
« BULBES DES PRESSIONS »
Couche
TD = Tassement Différentiel
compressible épaisse
(argile, marne ou limon argileux)
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Fiche A.1
Mouvements de fondations des maisons individuelles
aussi le cas lorsque des fouilles
importantes sont faites à proximité
immédiate de fondations existantes.
• La fragilité de la superstructure.
Les déformations différentielles du sol
sont pour la superstructure des dépla-
cements imposés, qui engendrent des
contraintes de traction et de cisaille-
ment dans la superstructure. Les
points les plus faibles et notamment
les joints de maçonnerie seront les
premiers à ne pas résister à ces
contraintes.
Les autres causes
de désordres
• L’implantation du bâtiment sur un
sol hétérogène, renfermant des inclu-
sions rocheuses qui constituent autant
de points durs ou, au contraire, des
débris végétaux (tourbe) ou des
matières organiques en décomposi-
tion (vase) qui forment des zones
compressibles.
• L’implantation de la maison directe-
ment sur la terre végétale ou à si fai-
ble profondeur que le sol n’est pas à
l’abri du gel (se référer au FD P 18-
326 « Zones de gel en France »).
• La présence juxtaposée de deux
remblais d’âge différent sous les fon-
dations : un ancien, peu compressible,
et un récent, mal compacté lors des
travaux.
• La création ultérieure d’une plate-
forme contre une façade du pavillon.
Elle crée une charge parasite exces-
sive au droit de la semelle de ce mur.
• La rupture d’une canalisation enter-
rée ou d’un regard d’eau pluviale,
voire simplement la chute de précipi-
tations dans les fonds de fouilles lors
de l’exécution. Elle provoque une arri-
vée d’eau qui change localement la
consistance du sol en pied de mur.
4. À consulter
• NF P 94-500 :
Missions d’ingénierie
3. Les bonnes pratiques géotechnique -
Classification et spécification.
• Hors des zones connues et réper-
toriées, avoir recours à un BET spécia- • XP P94-011 :
lisé pour étudier les caractéristiques Sols : reconnaissance et essais.
géotechniques du sol est indispensa-
ble. L’étude de sol doit tenir compte • DTU 13.11 :
de la construction projetée et indi- Fondations superficielles.
quer les valeurs de tassement prévisi-
bles. C’est à partir de ces valeurs que • DTU 13.12 :
le BET Béton sera à même de dimen- Règles pour le calcul
sionner son ouvrage. des fondations superficielles.
Les sols compressibles ou argileux
nécessitent une vigilance toute parti- • NF DTU 20.1 :
culière et l’adoption de mesures spé- Ouvrages de maçonnerie
cifiques (voir fiche A.2 déjà citée). en petits éléments.
• Ne pas utiliser en fondation les pro-
cédés avec béton de fibre, qui relèvent
d’un Avis Technique, sans s’être rappro-
ché de l’assureur.
• Bien décaper et nettoyer le fond de
fouilles.
• Reporter le coulage des fondations
en cas de pluies trop abondantes. Pour en savoir plus
www.qualiteconstruction.com
• Respecter les autres conditions de www.smabtp.fr
mise en œuvre des fondations super-
ficielles fixées par le DTU 13.11.
• Dans le cas de constructions en
pente, respecter la pente maxi entre
deux semelles successives, qui est
limitée à une pente de 3 pour 1. Agence Qualité Construction
29, rue de Miromesnil
75008 Paris
L’essentiel Fondation Excellence SMA
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nes notoiremen 114, avenue Émile Zola
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Mise en pages : Michel Houeix
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au DTU 13.11.
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