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INTRODUCTION
En considérant les deux sont caractéristiques que sont la largeur (B) des fondations et leur
𝐃
profondeur d’encastrement dans le sol (D), le rapport permet de définir les 3 grands types
𝐁
de fondations.
𝐃
<4
𝐁
b) Fondations semi-profondes
𝐃
𝟒≤ < 10
𝐁
c) Fondations profondes
𝐃
≥ 𝟏𝟎
𝐁
Deux cas de fondation profonde seront examinés ici. Il s’agira des pieux et des colonnes
ballastées.
Les fondations profondes sont des pieux isolés ou groupés et sur lesquels repose une
construction. Le pieu peut s’appuyer sur un sol de meilleure capacité portante. Il peut aussi
mobiliser un frottement latéral avec le sol périphérique. Dans ce second cas, le pieu sera dit
flottant.
Les fondations peuvent être superficielles quand le terrain est bon et/ou les charges réparties
(semelles, radier). Mais on se sert des pieux quand le sol de bonne capacité portante est profond
et les charges concentrées.Les pieux servent à reporter ponctuellement des charges sur le
terrain. Il existe actuellement une multitude de techniques de réalisation mécanisée et de
nombreux types de pieux dont beaucoup font l’objet de brevets. Pour l’essentiel, la distinction
d’un type à l’autre porte sur le matériau utilisé, sur le processus et les outils d’exécution.
Pieu : Longue pièce de bois, de métal ou de béton que l'on fonce verticalement dans les sols
de résistance médiocre. Les pieux servent :
soit à constituer des fondations en reportant les charges d'un bâtiment vers le sol ferme
présent sous le sol meuble ;
le pieu battu, enfoncé dans le sol par les percussions répétées du mouton d'une
sonnette ; le pieu a sa base protégée par un sabot de métal ou une frette ; sur la tête
du pieu, on place un casque de battage pour qu'elle n'éclate pas sous les chocs du
mouton. Lorsque le pieu est en béton armé, les armatures longitudinales sont disposées 2
en couronne, et les armatures transversales sont des cadres circulaires.
le pieu flottant : pieu battu dont la base ne peut descendre jusqu'au sol ferme : sa
stabilité est assurée par les forces de frottement latéral de ses parois contre le sol.
le pieu moulé : poteau de béton, armé ou non, coulé et pilonné dans un forage préparé
dans le sol (pieu moulé foré), ou dans un tube de métal préalablement foncé par battage,
puis retiré au fur et à mesure de son remplissage avec le béton.
le pieu éclaté : pieu moulé à la base duquel on fait sauter une charge explosive pour
créer un volume dans lequel se répartit le béton, donnant une meilleure assise.
le pieu à vis, dont le sabot est hélicoïdal pour faciliter sa pénétration par rotation en
vrille.
NB- Les trépidations d'un battage de pieux doivent être prises en compte lors du choix de la
méthode, en raison des risques d'ébranlement des constructions voisines.
Refus : Arrêt dans l'enfoncement d'un pieu, d'une palplanche, d'un clou, etc. qui butent ou
refoulent contre un obstacle trop résistant. Pris à la lettre, ce mot désigne l’impossibilité
d’enfoncer plus avant le pieu en cours de battage ; lorsque par exemple, la pointe atteint le banc
résistant qui lui sert d’assise. En fait, dans le métier, le refus désigne l’enfoncement permanent
moyen sous l’effet d’un coup de mouton correspondant à une certaine énergie de battage.
Refus absolu : Il correspond à un enfoncement nul ; ce qui est rarement obtenu. Le plus
souvent, l’enfoncement devient, en cours de battage, de plus en plus faible
Recépage : Action consistant à couper les têtes des pieux ou des palplanches pour les aligner
au niveau voulu.
Pressiomètre : Appareil d'évaluation de la compressibilité d'un sol plus ou moins meuble, par
la poussée latérale qu'exerce l'injection d'un liquide dans un tube de caoutchouc enfoncé dans
un forage
De nos jours, les habitants du village de Ganvié conçoivent même des habitations à niveaux
basées sur cette technique.
Habituellement on classe les pieux selon deux techniques fondamentales : les pieux battus et
les pieux forés. Ces deux catégories sont elles-mêmes l’objet de maintes sous-catégories. En
plus de ces deux classes de pieux, on distingue traditionnellement les micropieux pour les
très petits diamètres (< 300mm) et quelques pieux particuliers (barrettes). 4
Les pieux battus sont des pieux façonnés à l’avance. Ils peuvent être constitués de différents
matériaux. Du plus ancien comme le bois aux plus modernes comme le béton ou l’acier. Ils sont
mis en place en général par battage. Leurs formes peuvent également être très variées. Ils
peuvent avoir des têtes renforcées ou non. Et si la longueur du pieu à battre est supérieure à
celle du mât de la sonnette, il existe plusieurs types de liaison pour raccorder les éléments entre
eux.
L’acier peut avoir plusieurs formes. En effet, à la place de troncs d’arbres, on commença par
battre des tubes puis ensuite des fers en I, en H ou même des caissons constitués de plusieurs
palplanches. L’intérêt de l’acier est que, si le premier élément n’est pas
suffisamment long (parce que le refus n’est pas atteint quand il est
complètement enfoncé), il est relativement facile d’en raccorder un
autre au précédent par boulonnage ou rivetage.
Il existe aussi des tubes brevetés en acier. Le pieu Muller MVen est
un. Le mode de mise en œuvre associe le battage d’un tube d’acier à
une injection de coulis de ciment ou de mortier par la tête du pieu,
spécialement dessinée pour cela. La portance était améliorée par
l’injection de ciment dans le terrain encaissant. Les résultats étaient significatifs dans les
alluvions.
Outre les pieux métalliques, les pieux peuvent aussi être réalisés en béton armé.
L’enfoncement est obtenu par la chute, libre ou activée, d’une masse métallique, le mouton,
sur la tête du pieu. En général les foreurs battaient les pieux tant qu’ils voulaient bien descendre.
Les premières formules fixaient un enfoncement maximum pour un certain nombre de coup de
la sonnette. Tous les paramètres pouvant varier, l’empirisme et la tradition locale étaient de
mise. Il faut aussi noter que c’est la force humaine qui soulevait le mouton jusqu’au XIXème.
Les sonnettes à vapeur arrivèrent au XIXème et enfin les engins modernes tels que les marteaux
diesel ou les vibreurs mécaniques puis hydrauliques à la fin du XXème.
La chute libre est maintenant fréquemment remplacée par le choc du piston d’un mouton-
batteur Diesel. Pour éviter sa détérioration, la tête du pieu est généralement protégée par un
Les techniques de forage font appel à un matériel spécial pour faire le trou dans lequel on
viendra finalement couler le béton qui pourra être armé ou non selon les cas. Le forage peut se
faire de différentes façons selon la bonne ou mauvaise tenue du terrain. Cela va du forage à sec,
dans des terrains (en général hors nappe phréatique) qui tiennent tout seul au forage, à de la
boue ou encore au forage qu’on protège des éboulements en le tubant par des viroles d’acier
qu’on enlève ou pas pendant ou après le bétonnage du pieu. 5
L’URSS est un des pionniers de la méthode dans le monde. Mais l’école française y a apporté
une grande contribution, grâce aux travaux du Professeur Sieffert la fin des années 1970.
De nos jours, les vibrateurs sont de type hydraulique. Les fréquences varient de 20 50Hz.
Principalement deux formules sont utilisées. La première est connue sous le nom de « Formule
des Hollandais ». La seconde est donnée par Crandall et elle dérive de la première où un terme
correctif a été introduit.
𝟏 𝑴𝟐 . 𝑯
𝑸= . .𝒈
𝑭 𝒆. (𝑴 + 𝑷)
𝟏 𝑴𝟐 . 𝑯
𝑸= . .𝒈
𝑭 (𝒆 + 𝒆𝟏 ) . (𝑴 + 𝑷)
𝟐
N.B. Dans les usages habituels de ces deux formules, le coefficient de sécurité dans le cas de 7
la formule des hollandais est au moins égal 6. Tandis que pour la formule de Crandall, ce
coefficient de sécurité peut encore descendre jusqu’à 3. Il n’est pas rare de prendre par exemple
un coefficient de sécurité égal 10 pour la formule des hollandais.
Les pieux dans le cas représenté ci-dessous permettent la transmission des charges vers un sol
en profondeur et qui est de meilleure portance. Les têtes des pieux supportent les charges
transmises par le dallage. Tandis que les pieds reposent sur le sol de bonne portance.
Dans certains cas, le sol de faible
portance peut se tasser dans le
temps et produire alors des
tassements négatifs. Ce
phénomène sera explicité plus
loin.
Une tige terminée par un cône est enfoncée verticalement dans le sol. Le dispositif permet
d’enfoncer soit le cône seul ou bien le cône et le tube en même temps. Quand le cône seul est
enfoncé, on mesure l’effort de pointe. Lorsque tout l’ensemble est enfoncé, on mesure la
résistance globale : résistance de pointe et résistance des frottements. Ces résultats sont
enregistrés sur une courbe
Il existe différents gabarits avec des cônes de diamètres différents, montés sur des tubes de
diamètre en rapport avec celui du cône correspondant.
Il arrive qu’une fondation repose sur un groupe de pieux. Le but est la mobilisation des efforts
de pointe de plusieurs pieux et aussi les frottements latéraux mobilisés par chaque pieu.
On peut se retrouver avec une rangée de pieux et la fondation apparait alors comme une semelle
filante reposant sur la rangée de pieux. On peut aussi avoir un maillage rectangulaire ou
circulaire aussi. Dans ce cas la fondation apparait comme un radier supporté par le groupe de
pieux.
Cependant, lorsque les pieux sont rapprochés, la portance globale est inférieure cumul des
portances individuelles. On introduit dans la norme NF P 94-262 datant de juillet 2012, un
coefficient d’efficacité, noté Ce qui est donné par :
𝒏 𝒏
𝑹𝒈 = ∑ 𝑹𝒑,𝒊 + 𝑪𝒆 ∑ 𝑹𝒇,𝒊
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏
a) Le frottement négatif :
Le point situé à cette profondeur est appelé point neutre N, au dela de ce point le frottement
négatif est nul. On admet généralement que si le tassement est inférieur de 2cm, le frottement
négatif est négligé.
Les efforts obliques naissent des tassements des sols compressibles lorsque la hauteur des
remblais n’est pas uniforme. Sur le schéma ci-dessus, l’on comprend que la surcharge sur le
remblai aura un effet qui s’ajoutera à celui du remblai lui-même. Leur résultante aura pour
conséquence, des contraintes obliques qui agissent sur le fût des pieux. Or ces pieux peuvent
Il consiste en l’introduction d’inclusions dans un sol mou ou de faible capacité portante initial,
afin d’augmenter cette capacité portante initiale du sol. La technologie s’applique pour la
réalisation des fondations d’ouvrages ponctuels,
linéaires ou de grandes surfaces sur sols
compressibles de toutes natures. 10
Ce choix dépend fortement de la nature du sol sur le site. Les profils granulométriques dans le
schéma ci-dessous montre les cas de figure où cette technique est recommandable. Il apparait
que les colonnes ballastées sont adaptées pour les sols de type D et C. Les sols de type C sont
densifiés au cours de l'exécution des colonnes, contrairement aux sols de type D. Quant aux
sols de type A et B, la technique la mieux adaptée est la vibroflottation. Elle consiste renforcer
les caractéristiques mécaniques du sol, notamment sa portance en le densifiant par vibration.