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fondations spéciales.

Les fondations spéciales


Fondations dont la complexité est liée à l'importance des
ouvrages, à la nature des sols ou aux risques locaux :

- bâtiments très importants, IGH, Fondations particulières:


- ouvrages d'art, pour les conditions
- barrages, difficiles (pays minier,
- sols particulièrement instables, nappe aquifère,
- milieux aquatiques, vibrations, etc.)
- risques sismiques ...
Fondations
Les mouvements transversaux du sol parasismiques
lors
Les fondations
d'un séisme peuvent créer des
spéciales
efforts de cisaillements très
importants entre les fondations et
l'ossature du bâtiment. Au lieu d'opter
pour des fondations très résistantes
Comment etdes séismes
se protéger ?
Dans les pays riches et régulièrement touchés par
donc très onéreuses, l’ingénierie
les séismes on protège les populations de
plusieurs manières, on construit par exemple des
parasismique cherche
bâtimentsplutôt à
"parasismiques" qui résistent au
secoussesnnnnnn qqa
diminuer les interactions sol-structure
en employant des matériaux qui
amortissent les vibrations (isolement
bas) : galets en caoutchouc, appuis
néoprène (empilement de feuillets de
néoprène et de plaques d'acier), etc.
Les fondations spéciales

Fondations parasismiques

Les mouvements transversaux du sol lors d'un séisme peuvent créer


des efforts de cisaillements très importants entre les fondations et
l'ossature du bâtiment. Au lieu d'opter pour des fondations très
résistantes et donc très onéreuses, l’ingénierie parasismique cherche
plutôt à diminuer les interactions sol-structure en employant des
matériaux qui amortissent les vibrations (isolement bas) : galets en
caoutchouc, appuis néoprène (empilement de feuillets de néoprène
et de plaques d'acier), etc.
Les fondations spéciales
Fondations parasismiques

Fondation antisismique découplée par isolement bas : appui sur galets


caoutchouc en tête de fondation, Municipal Office Building, ville de Glendale, CA
Les fondations spéciales
Fondations parasismiques

Des techniques de
renforcement des sols
permettent également de
prévenir les phénomènes
de liquéfaction du sol qui
peuvent survenir lors de
séisme. il faut néanmoins
faire attention au mur
porteur
Les fondations spéciales
Fondations spéciale

La fondation par congélation : est utilisée dans le cas de forage


de puits de fondation dans des terrains suffisamment poreux.

.La fondation après épuisement : ce type de fondation est


employé pour les travaux dans les rivières et les fleuves.

D’après ces deux types de fondations spéciaux, nous


pouvons en conclure que le coût de réalisation de ces
derniers est relativement élevé.
Les fondations spéciales
On peut trouver deux types de fondation spéciale :

fondations par congélation.

fondations dans l’eau après


épuisement.
Les fondations spéciales
Les fondations spéciales
Les fondations spéciales
Fondations par congélation :

Présentation de la technique :

La congélation des terrains a été mise au


point dès le début du XXème siècle pour la
traversée des zones aquifères dans les puits
de mine. Elle a été appliquée plus
récemment aux travaux publics.
La transformation dans une zone
déterminée de l’eau en glace a pour effet de
créer ou d’augmenter la cohésion des
terrains congelés et, simultanément, de les
imperméabiliser.
Les fondations spéciales
Fondations par congélation :
Secondairement, la congélation augmente le volume de terrain ; si la teneur en
eau du terrain est de 40 %, la densité de la glace étant de 0.9 environ,
l’augmentation de volume résultant est de 4 %.
La congélation est réalisée la plupart du temps avec de l’Azote liquide (T= -190
°C). On assure sa circulation dans le terrain et on laisse l’Azote gazeux
s’échapper librement dans l’atmosphère.
Les fondations spéciales
Fondations par congélation :
Les fondations spéciales
Fondations par congélation :
Les fondations spéciales
Fondations par congélation :
Les fondations spéciales
Fondations par congélation :
Les fondations spéciales
Fondations par congélation :
Les fondations spéciales
Fondations après épuisement:
Les fondations spéciales
Premièrement, on met en Présentation de la technique:

place le batardeau. Il s’agit


d’un caisson étanche
constitué de palplanches
jointives en acier qui
traversent l’eau. On le réalise
par battage, une technique qui
permet de mieux l’enfoncer
dans les roches situées au
fond du fleuve en "tapant"
Batardeau
Les fondations spéciales

Palplanches

Palplanches
Les fondations spéciales
Les fondations spéciales
Les fondations spéciales
Les fondations spéciales

Palplanches

Schéma en coupe de la construction des piles : après la


mise en place du batardeau et des pieux
Les fondations spéciales
Les micropieux
Dans son utilisation fondation la plus
courante, le micropieu est un élément
vertical ou incliné transmettant en
profondeur, au sein de couches de sol
capacitives, les efforts appliqués en tête.
Les micropieux pour fondation sont
généralement forés, d’un diamètre compris
entre 100 et 250 mm (D.T.U.) ou 300 mm
(EUROCODES) mais 140 mm est souvent Ils comportent nécessairement
retenu pour les micropieux de reprise en une armature métallique continue
sous-œuvre habitation. Leur profondeur toute hauteur : tube, profilé ou
n’est pas limitée. barre.
Les fondations spéciales
Domaine d’emploi
Les micropieux répondent à un large domaine d’emploi, tant en ce qui
concerne les ouvrages neufs que les constructions existantes sinistrées ou à
renforcer. C’est une solution technique à forte adaptabilité :
- les micropieux pour fondation profonde en cas de présence de sols
médiocres ou évolutifs
- reprise en sous œuvre des fondations superficielles et dallages en cas de
tassements, de comportement retrait/gonflement des sols fins, de présence
de sols organiques
- clouage de pentes instables
- Les micropieux peuvent également être utilisés pour renforcer des
fondations déjà existantes.
Les fondations spéciales
Réalisation d'un micropieu

Les principales phases de réalisation d’un micropieu sont les suivantes :


- forage préalable du sol, y compris maçonnerie béton ou remblai rencontré
- mise en place de l’armature métallique
- mise en œuvre du coulis de ciment en remplissage du forage par le bas et en
remontant. Puis scellement soit par gravité soit par Injection Globale Unitaire
ou par Injection Répétitive Sélective (selon le type de micropieu considéré)
- liaisonnement à sa partie supérieure avec la fondation soit par plot-massif
ou longrine additionnel en béton armé soit directement par scellement au
coulis de ciment,
Les fondations spéciales
Réalisation d'un micropieu

Les principales phases de réalisation d’un micropieu sont les suivantes :


- forage préalable du sol, y compris maçonnerie béton ou remblai rencontré
- mise en place de l’armature métallique
- mise en œuvre du coulis de ciment en remplissage du forage par le bas et en
remontant. Puis scellement soit par gravité soit par Injection Globale Unitaire
ou par Injection Répétitive Sélective (selon le type de micropieu considéré)
- liaisonnement à sa partie supérieure avec la fondation soit par plot-massif
ou longrine additionnel en béton armé soit directement par scellement au
coulis de ciment,
Les fondations spéciales
Réalisation d'un micropieu
Les fondations spéciales
Structures mixtes
Structures mixtes
Structures mixtes
1 Généralités
L'association de l'acier et du béton est la combinaison de matériaux de
construction la plus fréquemment rencontrée tant dans les bâtiments que dans
les ponts . Bien que de nature franchement différente, ces deux matériaux sont
complémentaires:

- Le béton résiste en compression et l'acier en traction.

- Les éléments métalliques sont relativement élancés et


sujets au voilement, le béton peut empêcher le voilement.

- Le béton assure à l'acier une protection contre la corrosion et une isolation


thermique aux températures élevées. L'acier permet de rendre la structure
ductile.
Structures mixtes
Raisons d'utiliser des structures mixtes
Tout dimensionnement doit non seulement prendre en compte l'optimisation
de la résistance aux charges, de la raideur et de la ductilité mais également les
aspects architecturaux, économiques, de fabrication et d'utilisation des
poutres, dalles et poteaux.
Aspects architecturaux
Les structures mixtes permettent de nombreuses variations architecturales pour
combiner les différents types d'éléments mixtes.
En plus de réduire les dimensions des poutres, la construction mixte permet
Des portées plus importantes
Des dalles plus minces
Des poteaux plus élancés
Et offre une grande flexibilité et de nombreuses possibilités lors de la conception.
Aspects économiques

Structures mixtes
L'intérêt économique des structures mixtes provient de dimensions plus réduites (la
rigidité plus élevée entraîne des flèches plus faibles, des portées plus grandes et des
hauteurs totales plus faibles) et d'une construction plus rapide. Les rapports portée sur
hauteur (l/h=35) des poutres sont faibles et peuvent présenter plusieurs avantages:
• La réduction des hauteurs permet de réduire la hauteur totale du bâtiment et
permet dès lors une diminution de la surface des murs extérieurs.
• Les portées plus grandes pour des hauteurs identiques (par rapport aux autres
méthodes de construction) permettent de réduire le nombre des poteaux par plancher
ce qui offre plus de flexibilité.
• Pour une même hauteur totale de bâtiment, celui-ci peut présenter plus d'étages.
Les structures mixtes sont simples à construire et présentent des temps de
construction réduits: --> économie de coûts suite à la réalisation plus rapide du
bâtiment -->coûts de financement plus faibles -->prêt à l'emploi plus rapidement et
donc revenu d'utilisation plus élevé
2.3 Fonctionnalité
Structures mixtes
Les structures métalliques traditionnelles présentent des systèmes de protection
au feu rapportés qui permettent d'isoler l'acier de la chaleur due à l'incendie. Les
structures métalliques et mixtes actuelles peuvent présenter une résistance au
feu en utilisant les principes des constructions en béton armé dans lesquelles le
béton protège l'acier grâce à sa masse élevée et sa conductivité thermique
relativement faible. Tout comme les planchers mixtes qui peuvent résister au feu,
les poutres mixtes peuvent également être utilisées sans protection des semelles
mais avec un enrobage de béton armé entre les semelles.

Ce béton ne sert pas uniquement à maintenir des températures relativement


basses dans la semelle supérieure et dans l'âme mais également à apporter de
la résistance flexionnelle compensant la perte de résistance de la semelle
inférieure portée à haute température
Structures mixtes

Equipements et utilisation flexible du bâtiment


Les structures mixtes s'adaptent aisément aux modifications susceptibles de se
produire durant la vie d'un bâtiment. Cela est particulièrement le cas lorsque la
dalle est en présence de structures en portiques. Il est alors toujours possible de
créer une nouvelle cage d'escalier entre deux planchers en ajoutant simplement
les poutres de renvoi nécessaires. Les évolutions récentes dans les technologies
informatiques, de communication et d'information ont montré l'importance d'être
capable de modifier rapidement l'organisation des équipements d'un bâtiment
Structures mixtes

De plus, dans les bâtiments commerciaux ou en co-propriété, il doit être


possible de modifier les équipements sans occasionner d'inconvénient aux
autres occupants. Pour résoudre ces problèmes, les ingénieurs doivent
choisir entre plusieurs solutions. Il y a généralement trois manières
d'installer les équipements:
• dans les faux-plafonds • dans un faux-plancher • dans des caissons situés
le long des murs
L'espace entre les semelles d'une poutre mixte constitue une zone idéale
dans laquelle les équipements peuvent être installés.
2.5 Montage
Structures mixtes
Les planchers mixtes sont maintenant la solution privilégiée pour une grande
variété de structures car ils offrent aux concepteurs et aux clients les
avantages suivants:
• Plate-forme de travail: Avant le bétonnage, la tôle profilée constitue une
plate-forme de travail sûre et qui permet d'accélérer le processus de
construction d'autres éléments.
• Coffrage permanent: La tôle profilée porte de poutre à poutre et sert de
coffrage permanent au béton tel que généralement des étais provisoires ne
sont pas nécessaires. La tôle profilée est également une barrière efficace à la
vapeur. La retombée de la poutre reste propre après le bétonnage et
l'utilisation de tôles peintes peut donner un bon aspect au plafond mais la
peinture peut causer des difficultés en cas de soudage des goujons à travers
la tôle.
Structures mixtes

• Armatures: La section d'acier du profilé métallique est


généralement suffisante pour résister, en tant qu’armature, au
moment de flexion positif. Des armatures supplémentaires
peuvent être présentes dans la dalle pour résister au retrait, aux
mouvements dus à la température ou afin d'assurer une continuité
aux appuis (moment négatifs). L'action mixte est obtenue grâce à
la forme du profil ou à l'aide de moyens mécaniques tel que des
indentations ou un bossage de la tôle profilée.
Structures mixtes
• Vitesse et simplicité de construction Les tôles profilées combinant une
rigidité élevée et un faible poids rendent aisé le transport et le stockage du
matériel sur chantier. Un camion est souvent capable de transporter jusqu'à
1500m² de plancher. Une équipe de quatre hommes peut installer 400m² de
plancher par jour. Les panneaux sont légers et sont des éléments
préfabriqués qui peuvent être aisément transportés et installés par deux ou
trois hommes.
• Produits à la qualité contrôlée: Les éléments métalliques des structures
mixtes sont fabriqués et contrôlés en usine. Cela permet l'établissement de
procédures de qualités strictes qui diminuent l'incertitude liée au travail sur
chantier. Le résultat en est une précision de construction plus élevée.
2.6 Comparaison avec d'autres méthodes

Structures mixtes
Pour pouvoir user des effets de synergie et profiter des avantages disponibles
possibles, il est nécessaire d'utiliser des éléments mixtes, les éléments mixtes
présentant une rigidité et une capacité de charge plus grandes qu'un élément
métallique présentant les mêmes dimensions.
Le Tableau 1 compare une poutre mixte avec deux type de poutres métalliques
sans connexion de cisaillement dans la dalle de béton. La capacité de charge est
Structures mixtes
sensiblement identique mais les différences de rigidités et de hauteur totale sont
clairement mises en évidence. Généralement, les dimensions des sections
d'éléments mixtes sont bien inférieures à celles des éléments correspondant en
béton armé ou en acier seul.
Structures mixtes
Le Tableau 2, par exemple, compare les tailles de poteaux et
poutres mixtes relativement importantes avec leur équivalent en
béton armé pour des conditions de chargements identiques.
Structures mixtes
. Principe de fonctionnement
Une structure peut être définie comme mixte si, au niveau de ses éléments
(poutres, poteau, assemblages, dalles), elle associe deux matériaux de natures et
de propriétés différentes, ici l’acier et le béton, dans le but de tirer le meilleur
parti possible de cette association. (Note : une structure mixte doit être
distinguée d’une structure hybride).

Par opposition à des éléments en béton armé, la spécificité de


fonctionnement d’un élément mixte réside dans l’association mécanique
des deux matériaux au moyen d’une connexion située à l’interface des
parties acier et béton. Cette association accroît à la fois la rigidité et la
résistance de l’élément. Un simple modèle de flexion élastique permet
d’illustrer cet effet de la connexion
Structures mixtes

Effet de solidarisation entre deux poutres en flexion élastique

Un calcul élémentaire comparant les cas a) et b) montre que la solidarisation


a pour effet de diviser les contraintes de flexion par 2 et les flèches par 4.
Structures mixtes

Types de connecteurs utilisés en bâtiment

Il existe une grande variété de connecteurs en construction mixte. Actuellement,


les plus utilisés sont les goujons à tête (soudés électriquement avec un pistolet
adéquat), et les cornières fabriquées par pliage à froid (et clouées avec un pistolet
à cartouches). On utilise encore, mais assez rarement, des butées soudées
(découpées dans des cornières ou des fers en T) :
Structures mixtes
Le rôle principal des
connecteurs est de limiter
le glissement (c'est-à dire
le déplacement relatif le
long de l’interface) entre
l’acier et le béton. Selon le
nombre de connecteurs, on
distinguera par la suite les
cas de « connexion
complète » et de «
connexion partielle ».
Structures mixtes
Un autre rôle des connecteurs est de s’opposer à la séparation des deux matériaux
(transversalement à leur interface). Il est satisfait facilement par la forme des con
necteurs (tête d’un goujon, sommet recourbé d’une cornière clouée) ou par l’adjon
ction d’un dispositif simple (filant traversant une cornière soudée,
arceau soudé sur une butée).
Structures mixtes
5. Différents types d’éléments utilisés en bâtiment
5.1. Planchers mixtes

● Un plancher mixte est constitué d’une poutraison métallique recouverte par


une dalle en béton connectée à la poutraison. Son fonctionnement structural
répond au schéma suivant :
- la dalle, soumise directement aux charges, les transmet aux poutres de
plancher par flexion locale ;
- ces poutres, soumises aux efforts d’appui de la dalle, reportent ces efforts par
flexion générale, à leurs propres appuis (par exemple constitués par des poutres
principales de l’ossature).
Structures mixtes
● Le béton, étant lié à l’acier, participe à la flexion générale, en particulier dans les zones
où il est comprimé (flexion positive). Dans les zones où il est tendu (dalle fissurée sur appui
intermédiaire), seule l’armature de la dalle joue le rôle de membrure supérieure.
L’épaisseur de la dalle est imposée généralement par la résistance en flexion locale et elle
est alors surabondante vis-à-vis de la flexion générale (d’où l’utilisation de bétons de
résistances usuelles).
● Les poutres mixtes de plancher avec dalle pleine en BA peuvent avoir différentes formes
de section :
Forme classique en T, présence d’un renformis (plus grande excentricité de dalle), poutre
métallique en caisson, profilé métallique partiellement enrobé (augmentation de la
résistance et de la tenue à l’incendie).
Structures mixtes

Fig 1.3 - Différentes sections de poutres mixtes


Structures mixtes

Fig 1.4 – Utilisation de dalles préfabriquées Fig 1.5 – Profilé connecté à une dalle mixte
Structures mixtes
● L’association de dalles mixtes avec des poutres métalliques à
âmes ajourées (ouvertures rectangulaires ou circulaires de 40 à
50 cm pour le passage de gaines techniques) est très utilisée en
France et en Europe

Fig 1.6 – Modes d’adhérence des dalles mixtes Fig 1.7 – Dalle mixte avec poutrelle à âme ajourée
Structures mixtes
Utilisation de dalles alvéolaires préfabriquées en béton avec précontrainte longit
udinale par fils adhérents et intégrées dans la hauteur des profilés (montage trè
s rapide et portée de 9 à 12 m). Ce type de plancher est désigné « à poutrelles i
ntégrées » ou « à poutres à talon ». Nécessité d’armatures entourant le profilé et l
ogées dans les alvéoles pour un renforcement à l’effort tranchant (vis-à-
vis de la résistance à l’incendie).

Fig 1.8 –Utilisation de dalle alvéolaire précontrainte


Structures mixtes
5.2. Poteaux mixtes
Il existe une grande variété de sections de poteaux mixtes : profilé enrobé
totalement ou partiellement de béton, section cruciforme à deux profilés, profilé
creux rempli de béton armé avec forme carrée, rectangulaire ou circulaire. Avec
un profilé enrobé de grande hauteur, un renforcement peut être obtenu par
soudage de petits profilés à l’âme ; de même, un profilé en I ou H peut être placé
à l’intérieur d’un profilé creux circulaire.

Fig 1.9 – Différentes sections de poteaux mixtes


Structures mixtes

Fig 1.10 – Assemblages de type poutre-poteau pour des


ossatures mixtes semi-continues
Structures mixtes
Fig 1.11 – Assemblages mixtes sur-résistants (en zones sismiques)
Structures mixtes

Fig 1.12 Assemblage par enrobage total


d’un poteau mixte et en extrémité de poutre acier
Structures mixtes
5.4..Dispositions courantes des planchers de bâtiment
● Il convient de distinguer les poutres secondaires ou solives qui
supportent la dalle et les poutres principales qui supportent les solives
agissant à leurs extrémités à la manière de charges concentrées. Pour une
trame de plancher comprise entre 4 poteaux aux angles, plusieurs
dispositions sont envisageables :

Fig 1.13 – Assemblages de type poutre-


poutre de plancher mixte
igh
immeubles à grandes hauteurs : IGH
Pour des considérations économiques et urbaines, la construction des Immeubles
de Grande Hauteur (couramment abrévié IGH) est de plus en plus répandue
partout où l’extension horizontale est limitée, telles que le cas de grandes villes.
immeubles à grandes hauteurs : IGH
immeubles à grandes hauteurs : IGH
Il est important de noter que la conception et étude de la structure
porteuse des IGH demandent un savoir-faire particulier vue la spécificité
et la complexité de l‘étude (stabilité générale du bâtiment, tenir en
compte des effets de vent et de séisme), ce qui nécessite généralement
une modélisation en 3D en éléments finis.
immeubles à grandes hauteurs : IGH
immeubles à grandes hauteurs : IGH
immeubles à grandes hauteurs : IGH
La définition des IGH

La définition des immeubles de grande hauteur (IGH) dépend de la


hauteur du plancher bas du dernier niveau de l'immeuble, cette
hauteur étant prise par rapport au niveau du sol extérieur (le plus haut)
pouvant être atteint par les engins des services publics de secours et
de lutte contre l'incendie. Est classé «IGH» tout immeuble pour lequel
cette hauteur dépasse :
immeubles à grandes hauteurs : IGH
La définition des IGH

•50 mètres pour les immeubles à usage d'habitation (voir la définition plus haut),
•28 mètres pour tous les autres immeubles.
A partir de 200 mètres, l’immeuble entre dans la catégorie spéciale des
Immeubles de très grande hauteur (ITGH)
Ces catégories ont été déterminées en fonction des plus hauts niveaux pouvant
être atteints par les engins des services publics de secours et de lutte contre
l’incendie.
immeubles à grandes hauteurs : IGH
La définition des IGH
immeubles à grandes hauteurs : IGH

Le concept de sécurité contre l‘incendie dans les immeubles à grandes


hauteurs est d‘une importance vitale et fait appel à une conception
pluridisciplinaire, Architecture-Structure-Sécurité Incendie“; ce savoir-
faire spécifique doit être exigé et justifié dans la conception des IGH /
Tours afin de préserver les vies humaines en cas de sinistres (incendies,
tremblements de terre) et de garantir les aspects de qualité, coût et
fonctionnement de tels édifices. L‘utilisation des planchers à corps
creux et des structures porteuses á dominance poteaux implantés n‘est
en aucun cas tolérables dans ces constructions.
immeubles à grandes hauteurs : IGH
Le classement des IGH
La réglementation classe les IGH en plusieurs catégories :
• GHA pour les immeubles à usage d'habitation,
• GHO pour les immeubles à usage d'hôtel,
• GHR pour les immeubles à usage d'enseignement,
• GHS pour les immeubles à usage de dépôt d'archives,
• GHU pour les immeubles à usage sanitaire,
• GHW1 pour les immeubles à usage de bureaux de hauteur
caractéristique supérieure à 25 m et au plus égale à 50 m,
• GHW2 pour les immeubles à usage de bureaux de hauteur
caractéristique supérieure à 50 m,
• GHZ pour les immeubles à usage mixte.
immeubles à grandes hauteurs : IGH
Le classement des IGH
immeubles à grandes hauteurs : IGH
Les obligations principales
Les deux principes de base
1. Pour éviter la propagation d'un incendie extérieur à un immeuble de grande hauteur,
celui-ci doit en principe et selon les règlements - être isolé par un volume de protection.
2. immeubles à grandes
Pour permettre de vaincre hauteurs
le feu avant qu'il : IGH
n'ait atteint une dangereuse
extension l'immeuble doit être divisé en compartiments dont les parois ne
doivent pas permettre le passage du feu de l'un à l'autre en moins de deux
heures.
immeubles à grandes hauteurs : IGH

Une construction réglementée


La construction d’un IGH est précisément réglementée dès le choix de son
emplacement :
l’IGH doit se trouver à moins de trois kilomètres d’un centre de secours
la voie d’accès pompier doit être située à moins de trente mètres de
l’IGH
un espace de protection de huit mètres minimum doit être respecté
entre l’IGH et les constructions alentours
le poste central de sécurité doit impérativement se trouver au niveau de
l’accès pompiers
immeubles à grandes hauteurs : IGH
Le classement des IGH
immeubles à grandes hauteurs : IGH
L’immeuble doit être compartimenté, c’est-à-dire divisé, en espaces de 2 500 m²
et immeubles à Ces
75 mètres maximum. grandes
zones doiventhauteurs
être étanches aux: IGH
fumées et aux
flammes afin d’empêcher la propagation d’un éventuel incendie. En cas de
sinistre limité, les occupants peuvent ainsi être évacués vers les compartiments
supérieurs ou inférieurs.
immeubles à grandes hauteurs : IGH

ERP : LES ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC


immeubles à grandes hauteurs : IGH
Les principes fondamentaux de sécurité

Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, les immeubles de grande


hauteur doivent respecter les règles de sécurité suivantes :
1. Les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités
dans les conditions fixées par la réglementation correspondante. Les matériaux
susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits. Il doit, en particulier, être
interdit d'entreposer ou de manipuler des matières inflammables du premier groupe.
2. L'évacuation des occupants doit être assurée par deux escaliers au moins par
compartiment, sauf - éventuellement - pour les immeubles de la classe G.H.W. 1 pour
lesquels la réglementation autorise la dérogation. Les communications d'un
compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être assurées par des dispositifs
étanches aux fumées en position de fermeture et permettant l'élimination rapide des
fumées introduites
immeubles à grandes hauteurs : IGH
Le classement des IGH
immeubles à grandes hauteurs : IGH
3. L'accès des ascenseurs doit être interdit dans les compartiments atteints ou
menacés par l'incendie.
En cas de sinistre dans une partie de l'immeuble, les ascenseurs et monte-charge
doivent continuer à fonctionner pour le service des étages et compartiments non
atteints ou menacés par le feu.
4. L'immeuble doit comporter des dispositions appropriées empêchant le passage des
fumées du compartiment sinistré aux autres parties de l'immeuble
5. L'immeuble doit comporter :
• une ou plusieurs sources autonomes d'électricité destinées à remédier, le cas
échéant, aux défaillances de celle utilisée en service normal ;
• un système d'alarme efficace ainsi que des moyens de lutte à la disposition
des services publics de secours et de lutte contre l'incendie et, s'il y a lieu, à la
disposition des occupants.
COURS STRUCTURE
MASTER 1
Université Mohamed Seddik BENYAHIA.JIJEL»

L’ENSEIGNANTE
Systèmes porteurs des
bâtiments métalliques
4.1 Introduction
Pour simplifier, on peut dire qu'un bâtiment à étages (4.1] [4.2] est composé
de planchers superposés et de poteaux. L'ossature ainsi constituée assure la
transmission aux fondations des charges verticales sollicitant les planchers.
Mais le bâtiment est également soumis à des actions horizontales dues au
vent ou aux séismes. L'ossature doit donc être complétée par des
contreventements horizontaux et verticaux qui transmettent ces efforts aux
fondations.
4.1 Introduction

La figure 4.1 montre schématiquement les éléments constituant l'ossature


d'un bâtiment à étages. La comparaison avec la structure porteuse d'une halle
(la figure 3.1 est reproduite en réduction sur la figure 4.1) fait ressortir
l'analogie entre ces deux types de structures. Les différences principales
concernent le nombre de travées transversales, souvent plus d'une dans les
bâtiments, ainsi que les contreventements horizontaux généralement
constitués par les dalles.
4.1 Introduction

Nous allons présenter dans ce chapitre les principaux types de systèmes


porteurs usuels des bâtiments, l'accent étant mis sur les ossatures articulées
comportant un noyau central de stabilisation ou un système de
contreventements (sect. 4.2). La section 4.3 sera consacrée à quelques
systèmes porteurs particuliers. La conception des éléments constitutifs des
ossatures sera abordée, à savoir successivement les planchers (sect. 4.4), les
poteaux et suspentes (sect. 4.5) et enfin les assemblages (sect. 4.6).
Systèmes porteurs des bâtiments métalliques

Halls Systèmes Systèmes


industriels porteurs porteurs
usuels particuliers

Ossatures Treillis alternés


articulées
Bâtiments-ponts
A noyau
central simple

suspendue

structure en
tube
Halles industrielles
La halle industrielle ou artisanale abrite vos activités (chaîne de production,
stockage, atelier, show room, bureaux, magasin, etc). Elle vous permet de vous
développer, d'être actif en montrant par l'aspect de votre outil de travail vos
capacités et vos forces. Modulable et évolutive, la halle métallique s'adapte à vos
besoins actuels et futurs.
Halles de stockage
- Ateliers de production
- Garages automobiles
- Magasins de mobilier design
- Hangars à avion
Halles industrielles
Les ossatures des halles industrielles comportent généralement : des
poteaux, des poutres principales à âme pleine ou à treillis,
éventuellement des poutres-supports de chemins de roulement des
ponts-roulants et/ou des poutres de planchers, une couverture.
Halles industrielles
Le faible nombre de points d’appui conduit à des portées pouvant atteindre
15 à 25 m. Avant la Seconde Guerre mondiale, les éléments constituant de
tels bâtiments, de conception et de formes souvent démarquées de la
construction métallique ou des charpentes en bois, étaient la plupart du
temps coulés en place, avec des techniques entraînant une grande
consommation de coffrages et étaiements, et de main‐d’œuvre.
Halles industrielles
La charpente métallique est la
structure la plus utilisée dans la
construction de bâtiments industriels
et professionnels. Solide, rapide à
mettre en place, économique et
fiable, elle s’impose sur la plupart
des chantiers et offre des possibilités
La charpente métallique dans la de construction très étendues.
construction de bâtiments industriels Focus sur la charpente métallique,
élément invisible mais indispensable
de tout bâtiment industriel.
Halles industrielles
Actuellement, les techniques de préfabrication, associées ou non à l’emploi de
la précontrainte, même si elles nécessitent l’utilisation d’engins de levage
puissants, permettent de réduire les coûts d’exécution de bâtiments industriels
de grandes dimensions
Systèmes porteurs usuels

4.2.1 Ossatures articulées

Dans ce type d'ossature, tous les assemblages entre éléments


porteurs (poutres, poteaux) sont considérés comme des articulations
(fig. 4.2(a)). Les forces verticales agissant sur la toiture et les
planchers sont transmises aux fondations par flexion des poutres et
compression des poteaux. Les forces horizontales sont transmises
aux fondations par les planchers (poutraison et dalle) et par les
contreventements verticaux situés à l'intérieur ou à l'extérieur de
l'ossature. Ces contreventements sont des treillis métalliques ou des
parois en béton armé.
4.1 Introduction

Deux autres possibilités existent pour la conception des éléments résistant aux
forces verticales:
les poteaux sont continus et les sommiers sont des poutres
simplement appuyées entre deux poteaux (fig. 4.2(b)),
les sommiers sont continus et les poteaux sont interrompus à chaque
étage (fig. 4.2(c))
4.1 Introduction
4.1 Introduction

On conçoit parfois des systèmes porteurs dans lesquels les poteaux sont
continus et les sommiers (continus eux aussi) sont dédoublés. Ils sont alors
disposés de part et d'autre des poteaux, la liaison poteau-double sommier
restant articulée.
Les avantages des systèmes articulés contreventés sont:
des nœuds de conception et d'exécution simples,
un montage rapide de l'ossature,
un réglage facile non sensible aux tolérances de fabrication,
des poteaux essentiellement comprimés
4.1 Introduction

Les inconvénients sont:


des sommiers en poutre simple de grande dimension ou des
sommiers doubles continus,
le transfert des efforts verticaux des poteaux interrompus à travers les
sommiers, qui n'est plus possible à partir d'un certain nombre d'étages,
la présence des contreventements qui peuvent être éventuellement
gênants.
4.2.2 Ossatures à noyau central

Dans les bâtiments à étages, pour des raisons d'aménagement des surfaces
utiles, on dispose au centre du bâtiment les locaux de service, qui ne
nécessitent pas d'éclairage naturel (archives, sanitaires, etc.), ainsi que les
circulations verticales des personnes (escalier, ascenseur), des fluides et de
l'énergie (gaines techniques). Il est possible de construire ces locaux en béton
armé de façon à constituer une structure verticale très rigide appelée noyau
central (fig. 4.3). On utilise cette structure pour lui transmettre toutes les forces
horizontales au moyen des dalles ou des contreventements de plancher. Le
noyau central agit donc comme une poutre console, encastrée dans les
fondations ou l'infrastructure, soumise essentiellement à la flexion et au
cisaillement, éventuellement à la torsion en cas de position excentrée dans le
plan du bâtiment.
4.2.2 Ossatures à noyau central
4.1 Ossatures
4.2.2 Introduction
à noyau central

La structure métallique elle-même (poutraison et poteaux) ne subit alors que


les forces verticales. Les liaisons entre les éléments (solives, sommiers,
poteaux) sont conçues comme des articulations. Selon la dimension en plan du
bâtiment, il est possible d'avoir deux noyaux ou une combinaison d'un noyau
central et de contreventements verticaux disposés dans les façades.
4.2.2 Ossatures à noyau central
L'avantage des noyaux en béton armé (fig. 4.4(a)) est leur grande rigidité. Mais les
tolérances dimensionnelles et le retrait du béton armé, le comportement différent
dans le temps du béton et de l'acier, posent des problèmes d'assemblage entre le
noyau et la structure métallique qui l'entoure. C'est pourquoi il est aussi possible
de concevoir des noyaux entièrement en acier, comme des cadres rigides à étages
multiples (fig. 4.4(b)) ou des noyaux en treillis
4.2.2 Ossatures à noyau central
Le montage de tels noyaux est plus rapide, mais l'inconvénient est que les
panneaux qui les constituent possèdent une rigidité hors plan moins grande
que les parois des noyaux en béton armé; ce fait est important pour les
bâtiments élevés (déplacements horizontaux). Il est également possible de
concevoir des noyaux mixtes, par combinaison de parois en béton armé et de
contreventements verticaux en acier.
4.2.2 Ossatures à noyau central

En ce qui concerne les déplacements horizontaux au sommet des bâtiments-


tours sous l'effet du vent (fig. 4.5(a)), il faut mentionner un moyen assez
efficace de les réduire: il s'agit de faire participer les poteaux extérieurs du
bâtiment à la rigidité d'ensemble en les reliant à la tête du noyau au moyen
d'un système de poutres à treillis appelé chapeau (fig. 4.5(b)). Le système
statique est alors constitué d'une console encastrée (le noyau) avec une
traverse rigidement liée à ce noyau (le chapeau) et des tirants reliant ce dernier
au sol (les poteaux extérieurs). Il est également possible de réaliser cette
liaison rigide entre le noyau et l'enveloppe extérieure à un ou plusieurs niveaux
intermédiaires de la structure.
4.2.2 Ossatures à noyau central
4.2.3 Structures suspendues

Une structure suspendue (fig. 4.6) peut être considérée comme un cas
particulier d'une structure articulée à noyau central. Il s'agit en fait d'une série
de planchers suspendus à un chapeau similaire à celui décrit à la figure 4.5(b).
Les réactions d'appui des planchers sont conduites vers le haut par des
suspentes et transmises au(x) noyau(x) par de grandes poutres consoles
constituant le chapeau. On dispose
4.1 Introduction
4.1 Introduction
4.1 Introduction

Nous allons présenter dans ce chapitre les principaux types de systèmes


porteurs usuels des bâtiments, l'accent étant mis sur les ossatures articulées
comportant un noyau central de stabilisation ou un système de
contreventements (sect. 4.2). La section 4.3 sera consacrée à quelques
systèmes porteurs particuliers. La conception des éléments constitutifs des
ossatures sera abordée, à savoir successivement les planchers (sect. 4.4), les
poteaux et suspentes (sect. 4.5) et enfin les assemblages (sect. 4.6).

Fig. 4.7. Structure suspendue de l’immeuble administratif


de Chauderon à Lausanne 1974.
4.1 Introduction

Fig. 4.8 Ossature en cadres rigides dans le sens transversal.


4.2.3 Structures suspendues
4.1 Introduction
les possibilités de réglage lors du montage dues aux tolérances de
fabrication sont moins grandes, les assemblages étant en général soudés,
les sollicitations des poteaux sont encore augmentées par le
déplacement latéral des étages de la structure créant une excentricité des
forces verticales (effet de second ordre).
Les ossatures constituées de cadres plans rigides dans deux directions sont
beaucoup plus rares. Ces cadres sont formés par les poteaux et les poutres
(sommiers et solives) liés rigidement entre eux (fig. 4.9). Si les solives sont
également liées rigidement aux sommiers de façon à former des cadres dans
le plan horizontal, on a affaire à une ossature dite autostable de type cadre
spatial avec neouds rigides dans toutes les directions. Un tel système ne
nécessite pas de contreventements.
4.2.3 Structures suspendues
4.1 Introduction
4.1
4.2.3Introduction
Structures suspendues
La figure 4.10 présente schématiquement une ossature métallique
standardisée CROCS [4.4] composée de cadres à nœuds rigides. Le système
CROCS (Centre de rationalisation et d'organisation des constructions scolaires)
a été conçu à Lausanne dans les années 1960 pour des bâtiments de quatre
niveaux au maximum et pour six ou sept travées dans les deux directions, sans
contreventements. Les champs de l'ossature sont constitués par des axes
distants de 5.4 m ou 7.8 m dans les deux directions. Les poteaux circulaires
continus, situés à l'intersection de ces axes, sont articulés à leur base et
comportent des chapiteaux soudés en atelier destinés à recevoir les poutres
principales constituant le plancher. Ces poutres, doubles, sont placées de part
et d'autre des axes de la structure. Leur hauteur (450 mm) est constante pour
les deux champs de 7.8 m ou 5.4 m.
4.1
4.2.3Introduction
Structures suspendues
4.2.3 Structures suspendues
Dans4.1 Introduction
le cas de bâtiments élevés, dont la structure porteuse est formée de
cadres transversaux rigides, le dimensionnement des cadres est fonction de
leur déplacement horizontal (fige 4.1(a)), cette conception nécessite souvent
une augmentation de la section des poteaux et des sommiers par rapport à
celle basée uniquement sur la résistance du système non déformé. Il est donc
économique de contreventer certains ou tous les cadres transversaux, même
s'ils sont conçus comme rigides (fig. 4.11(b)).
4.1
4.2.3Introduction
Structures suspendues

Les avantages et les inconvénients d'un tel système rigide-contreventé sont les
mêmes que ceux énumérés ci-dessus pour le système à cadres non
contreventés, sauf en ce qui concerne le déplacement des nœuds qui est alors
réduit. Les forces verticales, comme pour un système articulé, sont
essentiellement reprises par les solives, sommiers et poteaux; les forces
horizontales sont transmises aux fondations par les contreventements
verticaux.
4.1
4.2.3Introduction
Structures suspendues

Dans cette solution, comme on l'a vu pour les ossatures de halles (S 3.3.3), les
cadres rigides travaillent conjointement avec le système de contreventements,
les parts de la force horizontale reprise par les cadres et par le
contreventement dépendant des rigidités relatives de ces éléments. Un tel
système combiné de stabilisation n'est pas très économique, car il cumule à la
fois des nœuds rigides, compliqués à réaliser, et des barres de
contreventement. En pratique, il est souvent plus facile de créer des
contreventements très rigides pour limiter les déformations, sans devoir en sus
réaliser des nouds rigides.
4.1
4.2.4Introduction
Structures en tubes

Comme nous l'avons déjà mentionné, les forces horizontales dues à l'action du
vent ou des séismes qui agissent sur les bâtiments élevés sont importantes.
Lorsque le plan de l'immeuble est compact (proche du carré ou du cercle), on
adopte comme système statique celui d'une poutre encastrée dans le sol. Il est
donc logique de placer la structure résistante le plus loin possible du centre de
gravité du plan du bâtiment. On utilise ainsi l'enveloppe extérieure, formée de
poutres et de poteaux, pour la reprise des efforts dus aux forces horizontales.
4.1
4.2.4Introduction
Structures en tubes
Le système structural consiste alors en un double tube rigide encastré dans le
sol, d'où le nom de structure en tubes donné à ces systèmes. Cette disposition
des poteaux, dans le noyau central et dans les façades, offre une liberté totale
pour l'aménagement des surfaces de plancher (fig. 4.12(a)). Des immeubles
pouvant atteindre 100 étages et 400 m de hauteur ont été réalisés selon cette
conception, l'exemple le plus connu étant celui des tours jumelles du World
Trade Center à New York [4.5).
4.1
4.2.4Introduction
Structures en tubes

La rigidité de la structure est celle du tube extérieur, composée d'une rigidité


flexionnelle due aux parois perpendiculaires au vent (les ailes du tube fléchi) et
d'une rigidité en cisaillement due aux parois parallèles au vent (les âmes du
tube fléchi). Ces parois constituent des panneaux rigides du fait que tous les
poteaux sont liés entre eux par des contreventements de façade en croix (fig.
4.12(b)) ou que les poteaux et les sommiers de façade constituent des cadres
rigides (fig. 4.12(c)). Cette rigidité au cisaillement des parois est nécessaire
pour que la structure fonctionne comme un tube résistant aux forces
horizontales.
4.1
4.2.4Introduction
Structures en tubes

La rigidité de la structure est celle du tube extérieur, composée d'une rigidité


flexionnelle due aux parois perpendiculaires au vent (les ailes du tube fléchi) et
d'une rigidité en cisaillement due aux parois parallèles au vent (les âmes du
tube fléchi). Ces parois constituent des panneaux rigides du fait que tous les
poteaux sont liés entre eux par des contreventements de façade en croix de St-
André (fig. 4.12(b)) ou que les poteaux et les sommiers de façade constituent
des cadres rigides (fig. 4.12(c)). Cette rigidité au cisaillement des parois est
nécessaire pour que la structure fonctionne comme un tube résistant aux
forces horizontales.
4.1
4.2.4Introduction
Structures en tubes

Afin de créer un bâtiment de grandes dimensions, la juxtaposition de plusieurs


tubes revêt un intérêt particulier dans la conception d'immeubles de grande
hauteur, car avec cet ensemble de tubes appelé structure en tubes modulaires,
on constate une amélioration de la répartition des forces axiales agissant dans
les poteaux par rapport aux structures en tubes concentriques. Ce système a
été utilisé en 1974 pour la construction de l'un des immeubles les plus hauts
du monde (442 m), la tour Sears [4.6] à Chicago (fig. 4.13). La base est formée
de neuf mégamodules de 23 m de côté. Les modules, de hauteurs différentes,
donnent un aspect particulier à l'immeuble.
4.3 Systèmes porteurs particuliers

4.3.1 Structure à treillis alternés

Dans certains bâtiments où une grande distance entre poteaux est nécessaire,
la hauteur statique des sommiers devient un inconvénient, car elle augmente
considérablement la hauteur totale du bâtiment. On peut résoudre ce
problème en appliquant le système dit à treillis alternés [4.7]
4.1 Introduction

Nous allons présenter dans ce chapitre les principaux types de systèmes


porteurs usuels des bâtiments, l'accent étant mis sur les ossatures articulées
comportant un noyau central de stabilisation ou un système de
contreventements (sect. 4.2). La section 4.3 sera consacrée à quelques
systèmes porteurs particuliers. La conception des éléments constitutifs des
ossatures sera abordée, à savoir successivement les planchers (sect. 4.4), les
poteaux et suspentes (sect. 4.5) et enfin les assemblages (sect. 4.6).
4.1
4.3.1Introduction
Structure à treillis alternés

comprend que des poteaux extérieurs. Les sommiers superposés sont reliés
deux à deux par un treillis de façon à former une poutre de la hauteur d'un
étage. Il en résulte des planchers de faible épaisseur mais de grande rigidité
flexionnelle. De plus, par la disposition en quinconce (ou alternée) des poutres
à treillis, on obtient un espacement des cloisons intérieures égal à deux fois
l'écartement des sommiers du plancher. Le passage à travers ces cloisons est
réalisé en réservant dans les poutres à treillis des panneaux rectangulaires
rigides (Vierendeel, voir fig. 3.14(b)) au droit des couloirs ou des portes.
4.1
4.3.1Introduction
Structure à treillis alternés

Ces poutres à treillis constituent des cadres rigides avec les poteaux extérieurs
pour la stabilité transversale du bâtiment en transmettant les forces dues au
vent aux fondations par l'intermédiaire du plancher rigide horizontalement puis
des treillis adjacents du niveau inférieur. Dans le sens longitudinal, la stabilité
est assurée par des cadres à étages multiples ou par des contreventements.
Ce type de structure, dérivé des systèmes porteurs à cadres rigides, s'applique
principalement à des bâtiments longs avec des dispositions répétées, tels que
hôtels, hôpitaux, parkings couverts ou écoles.
4.1 Introduction
4.3.2 Bâtiments à portiques

Les bâtiments à portiques (fig. 4.18) ne comportent pas de poteaux intérieurs.


Toutes les charges sont reprises par des suspentes qui les transmettent aux
traverses des portiques en toiture. Les forces dues au vent sont reprises grâce
à la rigidité flexionnelle des portiques. Dans le cas du bâtiment de la figure
4.18, les trois cadres ont une section en caisson et supportent en deux niveaux
des poutres longitudinales également caissonnées. Entre ces dernières se
trouvent des poutres transversales auxquelles sont suspendues les solives des
quatre étages.
Fig. 4.18 Bâtiment
à portiques
(Maison de l’Iran
à la Cité
universitaire de
Paris 1968).
4.1 Introduction
4.3.3 Bâtiments-ponts

On appelle bâtiment-pont une structure reposant sur des points d'appui très
espacés de façon à enjamber une grande distance, ce qui permet une
utilisation optimale des surfaces ou le passage par-dessus un immeuble
existant. Le bâtiment est conçu comme un pont de grande portée dont toute la
hauteur est utilisée pour constituer la structure porteuse.
L'exemple le plus connu est le bâtiment de la Fédéral Reserve Bank [4.8] à
Minneapolis, un bâtiment pont de 84 m de portée (fig. 4.19). Les charges des
12 étages de la partie inférieure sont reprises par deux arcs paraboliques
concaves tendus fixés aux extrémités de deux poutres à treillis de 8.50. m de
hauteur qui reprennent les réactions horizontales des arcs.
Fig. 4.19 Bâtiment pont (Federal
Reserve, Minneapolis, USA 1973, tiré de
[4.8]).
4.1 Introduction
4.3.3 Bâtiments-ponts

Le bâtiment est supporté par quatre poteaux situés aux extrémités des poutres
à treillis. Pour la partie supérieure qui pourrait être réalisée en deuxième
phase, les être reprises par des sommiers (ou sous-poutres) qui leur sont
perpendiculaires (fig. 4.22(a)). Ce type de poutraison permet de réaliser des
grands espacements de poteaux dans les deux directions du plan, comme dans
l'exemple de la figure 4.22(b). La trame n'est pas obligatoirement régulière, ce
qui laisse une grande liberté d'aménagement (fig. 4.22(c)). Concernant les
poteaux, une combinaison des deux systèmes précédents conduit souvent à
des solutions intéressantes.
Fig. 4.22 Planchers à deux niveaux de poutres.
4.1 Introduction
4.3.3 Bâtiments-ponts

Dans l'exemple de la figure 4.22(d), les solives reposent sur des poteaux
extérieurs rapprochés qui sont peu encombrants car incorporés à la façade, ce
qui permet de placer les cloisons dans n'importe quel axe de solives de
plancher. Les sommiers intérieurs qui reçoivent les forces transmises par les
solives s'appuient sur des poteaux espacés, ce qui libère le volume à
aménager.
4.1 Introduction
4.3.3 Bâtiments-ponts

Les éléments porteurs pouvant constitués les solives et les sommiers sont les
poutres à âme pleine, les poutres ajourées ou les poutres à treillis. Ils peuvent
être superposés ou enchevêtrés, l'aile supérieure des poutres pouvant être
dans ce cas sur un même plan horizontal ou sur des plans différents. Le type
de poutres et la position relative des deux niveaux dépendent donc de la
hauteur disponible et des conduites à incorporer.
4.1 Introduction
4.3.3 Bâtiments-ponts

Si les poutres sont superposées (fig. 4.23(a)), elles exigent une grande hauteur
disponible mais offrent beaucoup de liberté pour le passage des conduites.
Elles conviennent donc bien aux bâtiments comportant de nombreux
équipements techniques. Les poutres enchevêtrées par contre (fig. 4.23(b)),
représentent une hauteur de plancher réduite, mais nécessitent le passage des
conduites à travers l'âme des poutres ou au-dessous de la poutraison. Les
poutres à treillis permettent à la fois le passage des conduites et
l'enchevêtrement des niveaux (fig. 4.23(c)).
4.1 Introduction
Planchers à trois niveaux de poutres

Pour de très grandes portées ou lorsqu'il est impératif de supprimer un poteau


pour des raisons d'aménagement des locaux, les réactions d'appui des
sommiers sont reprises par un troisième niveau de poutres (les poutres
maîtresses) et transmises à des poteaux très espacés (fig. 4.24). C'est en
particulier le cas dans les étages inférieurs des bâtiments qui ont une autre
affectation que les étages supérieurs,
Fig. 4.23 Exemples de planchers à deux niveaux de poutres.
d'où la nécessité d'une disposition différente des poteaux. Ces poutres
maîtresses, ou poutres de reprise, sont en général à âme pleine ou à treillis;
nous examinons ici trois possibilités de réalisation. Dans le premier cas (fig.
4.24(a)), la poutre maîtresse est située sous la poutraison à deux niveaux et ne
reçoit aucune réaction directe du plancher. Dans le deuxième exemple (fig.
4.24(b)), la membrure supérieure du treillis constituant la poutre maîtresse est
la solive elle-même. Elle reçoit donc de façon directe les charges agissant sur
la dalle. Le troisième cas représente une poutre de reprise à treillis de la
hauteur d'un étage, par exemple l'étage technique d'un bâtiment élevé. Située
au pied du bâtiment, cette poutre supporte les poteaux supérieurs comprimés
(fig. 4.24(c)), alors que si elle est située au sommet, elle retient les suspentes
(fig. 4.24(d)).
Fig. 4.24 Planchers à trois niveaux de poutres.

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