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LES PRINCIPES DE

CONSTRUCTION
1. Les fondations
2. Les coffrages
3. Les armatures
4. Les joints
5. Le chaînage
6. Les scellements
Source : Aménagement des espaces verts urbains et du paysage végétal - Jean-Luc LARCHER, Thierry GELGON - Editions TEC & DOC

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1. LES FONDATIONS

1. Les rôles
2. Les différents types de fondations
3. La surface d’appui de la semelle
4. La réalisation
5. Tassement / Vent / Gel / Drainage

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1.1 LES ROLES

• Une fondation est constituée par la partie d’une


construction qui est en contact avec le sol et à qui elle
transmet les charges (permanentes et variables) de
l’ouvrage qu’elle porte.
• Elle stabilise un mur contre la pression exercée par la terre
en abaissant le centre de gravité au tiers central.
• La nature des fondations et en particulier leur profondeur
varient avec la nature du terrain et l’ouvrage à supporter.
Elles doivent reposer sur un « bon » sol.
• Elles empêchent que l’ouvrage poinçonne le sol.

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1.2 DIFFÉRENTS TYPES

- Fondations en rigoles
fondations superficielles sur Poteau

sol résistant réalisées en béton


ordinaire pour les constructions Semelle isolée

légères, peu profondes. Mur

- Fondations sur semelles


fondations superficielles sur un Semelle filante

sol supportant de faibles


charges ou sur un bon sol mais Fondations sur semelles
avec des charges importantes.
Fondations inférieures à trois
mètres de profondeur pour une
largeur de 0,50 m.

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– Fondations sur radiers
constructions qui nécessitent des
semelles presque jointives ou
lorsque le terrain est peu résistant
mais homogène (surface des
semelles > surf bâtiment/2)

– Fondations sur pieux, puits

fondations profondes (plus de 3 mètres


de profondeur) utilisées sur des sols
de mauvaise qualité.
Si le bon sol est accessible, on creuse des
puits que l’on remplit ensuite de
béton. Si le bon sol est à une grande
profondeur, on fonde sur des pieux
battus ou coulés sur place.

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– Fondations sur parois
moulées
La paroi moulée se rencontre
sur des terrains peu
stables. Cette technique
consiste à creuser des
tranchées de 0,6 à 1 m de
large sur des profondeurs
allant jusqu’à 10 m et à les
remplir avec une boue
colloïdale (type
bentonite).

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1.3 LA SURFACE D'APPUI DE LA SEMELLE
• S(cm!) ! P(KG)/ "(Mpa)

• P est la charge supportée par la semelle et correspond au poids propre de


l'ossature auquel s'ajoutent les poids des ouvrages non porteurs, les
charges variables (neige, vent, mobilier, personnes : 150 à 500 kg/m!) et
les charges roulantes.
• S est la surface de la semelle ;
• Contrainte admissible en Mpa (")
– Roches saines = 0,75 à 4,5
– Terrain non cohérent à bonne compacité = 0,35 à 0,75
– Terrain non cohérent à moyenne compacité = 0,2 à 0,4
– Argile = 0,03 à 0,3
– Sable et gravier = 0,3 à 0,5
– Terre végétale, remblais = 0,05
– Vase, tourbe = 0

• Application : un mur de 2 mètres de long et pesant 2 tonnes, posé sur un


sol dont la contrainte admissible est de 0,3 Mpa.

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1.4 LA RÉALISATION DES FONDATIONS
• les fouilles sont protégées contre les eaux
de ruissellement, drainées et étayées si
nécessaire.
• Dans les sols de mauvaise qualité, la
fondation repose sur un béton de propreté
à 150 Kg/m3 (sur une épaisseur
minimum de 0,04 m) ou sur un lit de
sable sur 4 à 5 cm ou sur un feutre
géotextile
• les armatures des semelles comportent
deux couches d’acier superposées. L’une
sert d’armature principale dans le sens
longitudinal, l’autre sert à la répartition
des charges dans le sens transversal
• la fondation est réalisée en béton et le
dosage minimal est de 200 Kg/m3 pour Armature
les semelles non armées et de 300 Kg/m3
pour les semelles armées. (pour des
ciments de classe 42,5 et 42,5R). La Armature d'une semelle
hauteur minimum d’une fondation est de
0,30 m et dans le cas de sols en pente,
des redans sont réalisés
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Zone sismique
En zone sismique, les ferraillages et notamment celui de la semelle
doivent être renforcés.
Dimensions standard :
•35x15
•35x20
•40x20
Avec des aciers
transversaux tous
les 25-30 cm

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1.5 PRECAUTIONS IMPORTANTES
– TASSEMENTS
• Les tassements pouvant intervenir
modifient la contrainte admissible. Les
tassements différentiels sont les plus
ennuyeux car ils entraînent des
fissurations au niveau des ouvrages

– EFFETS DU VENT
• Pour éviter le déchaussement, une
fondation suffisamment lourde est
nécessaire

– PROTECTION CONTRE LE
GEL
• Les fondations ne doivent pas être
coulées sur un sol gelé.
• La cote hors gel : les semelles doivent
se trouver à un niveau de sol non
soumis aux effets du gel. En général,
la profondeur hors gel est de 0,50 m
mais on peut aller jusqu'à 1,20 m en
montagne.

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• Le drainage est effectué si la LE DRAINAGE DES
construction est fondée sur une CONSTRUCTIONS
couche imperméable ou si l’eau
s’accumule à certains endroits. Il
n’est réalisé que si l’eau
recueillie peut être évacuée de
façon satisfaisante vers un
exutoire

• Le drainage est situé à proximité


des constructions au-dessus du
niveau inférieur des fondations.
Il est constitué d’une tranchée
drainante comprenant :
– un tuyau si la quantité d’eau à
évacuer est importante.
– un massif filtrant confectionné à
partir de matériaux perméables

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LE DRAINAGE DES
• l’élément filtrant (drain + CONSTRUCTIONS
matériaux) peut être
enveloppé dans un feutre
géotextile pour limiter les
risques de colmatage

• Les constructions en
contact avec le sol peuvent
être protégées par des
drains verticaux, des
enduits à base de liants
hydrauliques hydrofuges,
des membranes à base de
liants hydrocarbonés, des
nappes drainantes.

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LE DRAINAGE DES
CONSTRUCTIONS

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2. COFFRAGES

• Le coffrage est constitué d’une peau en contact avec le béton, d’une


ossature qui supporte la peau et des équipements de sécurité.
– la peau est en bois, en métal, en matières plastiques ou en carton.
– L’ossature est en bois ou en métal et doit résister aux efforts engendrés par la
mise en œuvre du béton (poids propre, poussée du béton, surcharges
éventuelles, effets dus au vent).

• Le décoffrage est effectué lorsque la résistance du béton est suffisante.


• L’opération doit être régulière et progressive pour éviter des sollicitations
trop brutales.
• Les délais avant décoffrage sont augmentés par temps froid.

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• coffrage traditionnel :
planches (27 à 40 mm) sciées
à la longueur voulue mises de
niveau et calées
• panneaux de contreplaqué
utiles pour la réalisation de
courbes
• petits panneaux modulables
en bois ou en métal
• panneaux ou banches en bois
ou en métal de grande
hauteur
• coffrage des poteaux :
contreplaqué, métal ou carton

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3. LES ARMATURES
3.1 PRINCIPES GÉNÉRAUX

• Les éléments en béton armé sont soumis aux efforts suivants :


– efforts de compression
– efforts de traction
– efforts de flexion
– efforts de cisaillement

• Le béton armé a la même résistance que le béton simple à la compression,


mais grâce à l'acier qui constitue l’armature, il résiste très bien à la traction
– le coefficient de dilatation de l’acier est sensiblement le même que celui du
béton ;
– l’acier enrobé dans le béton ne s’oxyde pas ;
– l’adhérence du béton de ciment sur l’acier est parfaite.

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3.2 LES ACIERS DANS LES BÉTONS ARMÉS

• Les barres lisses et les barres à haute adhérence (fers à béton)

• Les aciers sont classés en fonction de leur limite élastique (limite au-delà de laquelle
l'acier ne reprend plus sa forme primitive après une déformation passagère) et de leur
charge de rupture.
• Pour les barres à haute adhérence (HA), l'accroissement d'adhérence par rapport à une
barre lisse est obtenu grâce à des reliefs de formes diverses en surface des barres
(nervures, verrous en hélices...).

• Chaque type d'acier HA est défini par les caractéristiques suivantes :


– la désignation commerciale (acier tor, par exemple) ;
– la désignation sur les dessins (par exemple, lettre suivie du diamètre nominal, soit T20, les
diamètres variant de 6 à 40 mm) ;
– la provenance ;
– la classe de résistance ;
– la nature (acier doux ou dur) ;
– les caractères géométriques ;
– les caractères mécaniques : limite d'élasticité en MPa et résistance à la traction en MPa ;
– les caractères d'adhérence : coefficients de 1 pour les barres lisses à 1,6 pour les barres HA ;
– les longueurs commerciales (barres de 6 à 15 mètres).

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Armatures pour zone
sismique de niveau 2
(risque important)

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• Le treillis soudé
• La désignation du treillis indique :
– le diamètre du fil porteur ou fil de chaîne (4,5
à 9 mm) ;
– le diamètre du fil de trame ou fil de
répartition (3 à 7 mm) ;
– l'entraxe (distance entre chaque fil) des fils
porteurs (100 à 150 mm) ;
– l'entraxe des fils de trame (250 à 300 mm) ;
– la longueur des rouleaux (50 m) ou des
panneaux (3 à 6 m) ;
– la largeur (2,40 m).
• Les avantages du treillis soudé :
– rigidité
– adhérence, grâce aux croisements ;
– facilité de pose

• Les fibres aciers

• acier à haute performance


• longueur de 16 à 32 mm
• section variable (0,25 à 0,6 mm!)

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3.3 LA CORROSION DES ARMATURES

• L’armature doit se trouver à l'intérieur du béton et ne pas paraître à


l'extérieur.
• Dans des conditions normales, les armatures enrobées de béton sont
protégées par un phénomène de passivation (création d'une pellicule
protectrice de ferrite : FE2O3 CaO). Ce phénomène existe tant que la
présence de chaux maintient la basicité du milieu mais en présence de
certains composés extérieurs, le milieu se trouve progressivement modifié et
le pH passe de 12 à 9 entraînant une dépassivation de l'acier.
• Plusieurs agents peuvent détruire la pellicule de protection : le gaz
carbonique, les chlorures, les sulfates et l'eau pure

• L’ENROBAGE des armatures doit être au moins égal à :


– 0,04 m pour les ouvrages exposés à des conditions difficiles (embruns, eaux
agressives) ;
– 0,03 m pour les parois non coffrées et susceptibles d'être soumises à des actions
agressives ;
– 0,02 m pour les parois exposées aux intempéries ou aux condensations ;
– 0,01 m dans les locaux ouverts ou clos sans condensation.

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3.4 LA MISE EN PLACE DES ARMATURES
• Dans le cas de structures horizontales
• Les armatures longitudinales de traction renforcent la partie tendue
• Les armatures longitudinales de compression renforcent la partie comprimée
• Les armatures transversales (cadres et étriers) relient entre elles les barres
d’armatures longitudinales et s’opposent aux phénomènes de cisaillement
• Des barres de renforcement sont ajoutées aux barres longitudinales dans le cas de
poutres de grande portée ou devant recevoir des charges élevées

Armature transversale
Armature longitudinale de compression

Points d'appui Armature longitudinale de traction

Barre de renforcement

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Dans les angles, ne jamais placer une
armature le long de la face intérieure
de l’angle rentrant. Les barres sont
prolongées jusqu’à l’armature de la
face extérieure

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• Dans le cas de poteaux
• Ils supportent les charges supérieures et les transmettent à la fondation.
• La continuité dans la transmission des efforts s’effectue par l’intermédiaire
des armatures longitudinales qui relient entre eux les différents éléments.
• Les armatures longitudinales disposées dans les angles, s’opposent aux
efforts de tension sur chaque face

Flambement Gonflement

• Les armatures transversales maintiennent l’écartement


des barres transversales et s’opposent au gonflement
• Les barres laissées en attente à la partie supérieure des poteaux ou les
amorces mises en place au moment du coulage des semelles ou des
longrines permettent d’effectuer les recouvrements qui assureront la liaison
avec les armatures de l’élément supérieur

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• L’ancrage des armatures
• Les ancrages sont des courbures à l’extrémité des barres.
Ils s’opposent au glissement des barres dans le cas des
armatures longitudinales de traction

• L’assemblage des armatures


• L’armature doit être rigide et indéformable
• En cas de recouvrement, les barres se chevauchent sur une
longueur suffisante pour assurer la transmission des efforts
de l’une à l’autre

• Les cales d’armature


• Les armatures sont maintenues éloignées du coffrage, du
sol ou des bordures par la mise en place de cales, pour
limiter leur déplacement lors du coulage du béton

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4. LES JOINTS

• Les joints de dilatation (pour une même construction) ou


de rupture (entre deux constructions) concernent toute
l’épaisseur de la maçonnerie sur environ 0,02 m.
• Ils sont nécessaires chaque fois qu’il y a un risque de
tassement différentiel et en règle générale tous les 20 à 25
mètres dans le sud de la France et tous les 30 à 35 mètres
dans le nord.
• Les joints sont remplis avec des matériaux compressibles
aptes à se déformer lors des variations de température.

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5. LE CHAÎNAGE

• Le chaînage a pour but de liaisonner les maçonneries entre


elles et de rigidifier la construction.
• Ils sont soit horizontaux au niveau des planchers ou en
couronnement de l’ouvrage soit verticaux au niveau des
poteaux ou des angles (raidisseurs).
• Les chaînages actuels sont construits en béton armé. Les
armatures sont composées de barres filantes reliées par des
cadres ou des épingles.
• Pour constituer des parois armées, certains blocs
préfabriqués présentent des alvéoles qui reçoivent des
armatures verticales ou horizontales qui sont ensuite
remplies de béton

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Chaînage d’un mur

Chaînage horizontal

Semelle

Chaînage vertical Raidisseur

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6. LES SCELLEMENTS
• Un scellement doit fixer une pièce de bois ou de
métal dans un mur
• Pour résister à l’arrachement, les opérations
suivantes sont nécessaires :
– exécuter des percements en queue d’aronde : la cavité
est évasée vers l’intérieur pour empêcher l’arrachement
de la pièce
– serrer le mortier de ciment autour de la pièce à sceller

Source : Aménagement des espaces verts urbains et du paysage végétal - Jean-Luc LARCHER, Thierry GELGON - Editions TEC & DOC

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