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LES DALLAGES

I- DEFINITION ET ROLES :
Ce sont des ouvrages horizontaux, en béton armé ou non, destinés à :
– Isoler du sol humide ;
– Obtenir une aire de circulation résistante et plane ;
– Supporter les cloisons, le mobilier, etc… ;
– Recevoir les différents revêtements (carrelage, moquette, dalles en pierres, …).
Ils s'appuient sur un terre-plein qui est constitué par le sol décapé et les matériaux naturels (granulats).

II- CONSTITUTION DU DALLAGE :

Dans un dallage sur terre-plein, on distingue principalement :
– Le terre-plein ou fondation : il est constitué d'une forme stabilisée de cailloux, graviers, sable mélangé ou
tout-venant par couche de 15 à 20cm environ (hérisson), rendu apte à recevoir le corps du dallage.
– Un écran d'étanchéité (si le sol est humide) : il est constitué d'un film plastique imperméable (polyane).
– Le corps du dallage : il est constitué d'une dalle en béton armé de 12 à 15cm d'épaisseur suivant la
destination, assise sur la fondation.
– La finition ou revêtement de sol : Il s’agit généralement d’une chape de ciment sur laquelle on pose des
revêtements céramiques, plastiques, en bois, ou d’une couche de produits spécifiques déposée sur le corps de
dallage avant sa prise. Le revêtement permet un traitement surfacique antipoussières, antidérapant, résistant à
l’usure, aux produits chimiques...

III- CATEGORIES DES DALLAGES :

Les dallages sont divisés en trois catégories suivant l’usage :
 dallages à usage industriel ou assimilés  (Catégorie 1) :
– Tout local à usage industriel : usine, atelier, entrepôt, stockage, labo…, quelles que soient sa surface et ses
charges ;
– Locaux commerciaux si surface > 1000 m² ou si surface < 1000 m² avec charges réparties > 10kN / m²
ou avec charges concentrées > 10kN ;
– Autres locaux : si charges réparties > 10kN / m² ou charges concentrées > 10kN ;
– Locaux particuliers : cantines, buanderies, salles d’opération.
 dallages à usage autre qu’industriel ou assimilés (Catégorie 2) :
– Locaux commerciaux ou assimilés (magasin, boutique, hall) de surface ≤ 1000 m² et de charges ≤ 10kN/m²
réparties et ≤ 10kN concentrées ;
– Autres locaux (habitation collective, administration de Bureaux, scolaire.) dont les charges ≤ 10kN/m²
réparties et/ou ≤ 10kN concentrées ;
 dallages de maisons individuelles (Catégorie 3).

IV- REALISATION DES DALLAGES :

L'exécution de l'ensemble des travaux comprend deux phases :
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– La préparation du terre-plein ;
– La réalisation de la dalle en béton armé.
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1) Préparation du terre-plein :
 Travaux déjà effectués sur le chantier :
– Le décapage des terres végétales sur toute l'emprise du bâtiment ;
– Les fondations ;
– Les murs de fondation.
 Travaux à effectuer :
– Remblayer les fouilles de fondations ;
– Mettre en place les canalisations enterrées qui servent à collecter et évacuer les eaux usées ;
– Disposer les pierres sur une hauteur d’environ 10 à 15 cm en les répartissant sur toute la surface ;
– Verser une couche faite d’un mélange de sable et de gravillons sur les pierres afin de les caler et d’égaliser
le sol.
– Mouiller abondamment et tasser le tout avec une dame. Laisser filtrer un peu avant de damer.
2) Réalisation du corps du dallage (dalle):
– Coffrer sommairement les rives ;
– Mettre en placer le film plastique (polyane) sur toute la surface. (prévoir assez de métrage pour recouvrir les
planches de coffrage) ;
– Mettre en placer le treillis soudés en le surélevant avec des cales (morceaux d'agglos) pour l'enrobage ;
– Régler les guides ;
– Couler le béton en le tassant avec le dos de la pelle et l'égaliser en gros ;
– Dresser la surface par règle vibrante.
3) Réalisation de la finition : 
Cette réalisation dépend du type de revêtement à utiliser.
Dans le cas des carrelages :
– Réaliser une chape en mortier de ciment, ou une forme de sable, tassée égalisée et dressée, puis talochée fin
en écrasant le grain avec le dos de la truelle en faisant des mouvements en arc de cercle. Le mortier ne doit pas
être trop mou afin de bien le régler de niveau et d'avoir une finition impeccable. 
– Coller les carreaux, par la patte de ciment, sur la chape ou la forme.

V- ARMATURE DE LA DALLE :
Un dallage peut être armé ou non armé.
1) Dallage armé (catégories 1, 2 et 3) :
Le dallage est armé lorsque les conditions d’exploitation imposent une limitation de l’ouverture des fissures, ou
lorsque la nature des actions, les caractères mécaniques du support ou le mode de construction ne permettent
pas de concevoir un dallage non armé. Il doit aussi être armé lorsqu’il est prévu un revêtement de sol adhérent
au dallage, directement ou par l’intermédiaire d’un produit auto nivelant.
Le diamètre des fils de treillis soudés employés ne doit pas excéder h/15, h étant l’épaisseur du dallage. Leur
écartement («e» ou «E») ne doit pas excéder 2 h.
a- Catégorie 1 :
Le pourcentage minimal est de 0.4% de la section du
dallage (exemple : 0.4% x 15cm x 100cm = 6cm² mini)
dans les deux sens. Le diamètre maxi des aciers ne doit pas
être supérieur à h/15 (exemple : 15cm/15=1cm, Ha10 maxi).
Cette section est répartie en deux nappes maintenues en
position par des cales et des distanciers.
b- Catégorie 2 :
La section minimale dans chaque sens est de 5 cm2/m.
Cette section est ramenée à 3 cm2/m lorsque la surface
des panneaux est inférieure à 50m² et que le coulage de
deux panneaux adjacents est séparé d'au moins un mois
et que l’épaisseur minimale du dallage est 15 cm.

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Pour les dallages dont l’épaisseur est inférieure ou au plus
égale à 16cm, il est admis de disposer une seule nappe à
mi-épaisseur.

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c- Catégorie 3 :
Le pourcentage minimal est de 0.2% de la section du dallage (exemple : 0.2% x 12cm x 100cm = 2,4cm² mini)
dans les deux sens, pour un dallage de 12cm.
Dans cette catégorie il existe deux types de dallages sur terre-plein :

Dalle en appui sur les murs Dalle indépendante des murs

 Dalle en appui sur les murs :

La dalle est solidaire des murs. Cette conception est exposée aux tassements différentiels, c'est-à-dire à des
tassements différents sous les murs et sous la dalle. En effet les charges transmises par la dalle sont très faibles,
tandis que sous les murs de façades les pressions transmises au sol peuvent être beaucoup plus importantes. Le
sol tassera donc davantage sous les murs. Si la dalle n'est pas convenablement armée, elle peut casser ou se
fissurer.
Les rives de cette dalle doivent comporter des armatures de renfort en chapeaux de rive correspondant à une
section minimale de 2,5 cm2/m.
Les renforts de rive sont :
– soit des « U » de fermeture en acier de Ф 8 HA tous les 200 mm et de 1,50 m de longueur développée.
– soit des chapeaux en treillis soudé à maille carrée de Ф 7/150x150. L’ancrage des aciers de la nappe
principale est alors assuré par une longueur au moins égale au tiers de leur longueur d’ancrage total ou par une
soudure.

Treillis soudés

 Dalle indépendante des murs :

La dalle est désolidarisée des façades et des refends
lourds qui reposent sur des fondations indépendantes.
Cette disposition est plus couramment employée
pour des constructions de 2 niveaux ou plus, car elle
diminue les risques de tassements différentiels.

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2) Dallage non armé (catégories 1 et 2) :

Dans les cas autres que ceux cités ci-dessus, un dallage peut être « non armé », ce terme signifiant que les
armatures qu’il peut comporter n’ont pas été prises en compte dans son dimensionnement.
Un treillis soudé général est cependant indispensable (1,1 kg/m² d’acier Fe E500) pour limiter les fissurations
lors du retrait du béton.
A défaut de justification, les dallages non armés doivent être désolidarisés de tous les éléments de structure, tels
que tirants, chaînages, poteaux, murs de refend et autres éléments de liaison susceptibles d’entraver les
déformations de dilatation et de retrait.

VI- LES JOINTS DE DALLAGE :

1) Les joints de rupture, de fractionnement, de désolidarisation ou d’isolement :
Dans le cas de dallages indépendants ces joints ont pour rôle de permettre le tassement éventuel du dallage par
rapport aux porteurs verticaux.
Ces joints verticaux, bouchés par un produit souple, traversent le dallage sur une largeur de 10 à 20 mm.
Les joints de fractionnement limitent la surface des dallages à 240 m².

2) Les joints de dilatation :

Ces joints permettent au dallage de se dilater librement sous
l’effet de la température sans engendrer de fissuration.
Pour les dallages extérieurs soumis aux rayons du soleil,
la distance entre joints de dilatation est limitée à 25 m.
Les joints de 10 à 20 mm d’épaisseur traversent complètement
le corps du dallage, le treillis soudé est interrompu.
3) Les joints de retrait :
Lors du retrait du béton, une fissuration superficielle apparaît.
Les joints de retrait ont pour rôle d’organiser et de délimiter
cette fissuration. Il s’agit d’un sciage superficiel du corps
dallage délimitant des surfaces d’environ 25 m².
4) Les joints de construction :
La longueur des règles de dressage étant limitée (2 à 5 m),
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un dallage se réalise par bandes. Les joints de construction
marquent l’arrêt de bétonnage de ces bandes.
Le joint de construction est analogue au joint de dilatation,
mais le treillis soudé n’est pas interrompu au droit du joint.

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