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: LES MURS ET LES CLOISONS

A- LES MURS :

I- DEFINITION :
Un mur est un ouvrage vertical solide qui sépare ou délimite deux espaces. Il peut être porteur ou de remplissage:
- les murs porteurs doivent supporter les charges amenés par les planchers, les charpentes,…etc.
- les murs de remplissage sont souvent réalisés avec des blocs qui viennent remplir l’espace constitué par le
système porteur (poteaux-poutres).
Les murs porteurs et de remplissage participent à la stabilité c-à-d à l’équilibre du bâtiment pour l’empêcher de se
déformer sous l’effet des charges
II- DESIGNATION ET ROLES DES MURS SUIVANT LEUR EMPLACEMENT :
1) Les murs de façade : ce sont les murs extérieurs prévus avec des baies dont le rôle consiste à:
- protéger contre des intempéries ;
- isoler thermiquement (contre le chaud et le froid) et acoustiquement (contre les bruits) ;
- embellir par des finitions comme les parements de pièce des enduits décoratifs.
On distingue:
• La façade principale
• La façade arrière
• Les façades latérales ou pignons.
2) Les murs de refend : ce sont les murs intérieurs destinés à porter les planchers. Ils séparent la surface
intérieure dans le sens de largeur (refend transversal) et de la longueur (refend longitudinal).
3) Les murs de sous-sol: ce sont les murs extérieurs soient enterrés dans le sol, soient enterrés à moitiés pour
réaliser des caves ou garages. Ils ont pour rôle de porter les planchers et de soutenir les terres ou les remblais.
4) Les murs de clôture: ils délimitent la propriété et servent parfois de mur de soutènement des terres en cas de
différence de niveau des terrains.
5) Les murs de soutènements : ils sont destinés à s'opposer à la poussée des terres.
6) Les murs d'échiffre : ils sont destinés à supporter les escaliers.
7) Les murs mitoyens : ils séparent deux propriétés voisines.
III- LES MURS TRADITIONNELS :
Les principaux matériaux dont on dispose pour la construction des murs sont : les pierres naturelles, les
agglomérés de béton, les briques.
Les porteurs fortement sollicités peuvent être réalisés par des bétons de très forte densité, dans lesquels les
granulats sont d’un poids spécifique très élevé.
Bien que les matériaux employés possèdent des caractéristiques technologiques différentes, les principes
généraux d’empilage restent identiques. Ces principes peuvent être résumés comme suit :
─ Les matériaux doivent être posés de manière à recevoir les forces qu’ils supportent perpendiculairement au lit
de leur structure ;
─ Les joints disposés dans le plan des forces doivent être décalés d’assise en assise, afin d’assurer une parfaite
cohésion du mur et de permettre la répartition et la transmission des charges.
On distingue deux types de murs extérieurs traditionnels :
1) Murs simples :
Ils sont constitués d’une seule paroi enduite ou non.
Cette paroi est dite simple, si elle est constituée d’un seul matériau principal
(exemples : pierres, briques, blocs de béton).
Elle est dite composite, si elle est constituée de plusieurs matériaux principaux
solidarisés par un mortier ou un béton. (Exemples : moellons sur une face béton
banché sur l’autre ; briques pleines, briques creuses)

paroi simple paroi composite

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2) Murs à double paroi :
Ils sont constitués de deux parois distinctes séparées par une lame d’air,
qui peut être laissée vide ou remplie d’un isolant.
IV- MACONNERIES :
1) Terminologie:
─ Appareil : système de position des pierres entre elles et le dessin formé
ainsi sur le parement vu du mur.
─ Parement : face visible d’un ouvrage en maçonnerie.
─ Assise : ensemble des éléments d’une couche horizontale.
─ Lit : joint horizontal séparant deux assises.
─ Face de lit : face horizontale de la pierre.
─ Joint : intervalle linéaire et vertical séparant les éléments d’une même
assise.
─ Face de joint : face verticale d’une pierre faisant partie d’un joint.
─ Pierre à plat : pierre placée sur sa grande face.
─ Pierre de chant : pierre posée sur sa moyenne face.
─ Pierre de bout : pierre posée sur sa petite face.
─ Boutisse : pierre (ou brique) présentant sur le parement du mur, sa petite face.
─ Carreau : pierre présentant sur le parement du mur, sa moyenne face, (si c’est une brique, on l’appelle
panneresse).
─ Parpaing : pierre (ou autre élément) occupant toute l’épaisseur du mur.
2) Maçonnerie de pierres naturelles :
a- Maçonnerie de moellons :
Les moellons sont des pierres naturelles qui peuvent être bruts, de forme
irrégulière, ou taillés selon l’aspect recherché. Ils doivent être d’un poids
inférieur à 40Kg, afin de permettre leur manipulation par un seul homme.
Les pierres employées sont très diverses : calcaire ; granit ; grès ; etc…
Les faibles qualités d’isolation thermique de la pierre nécessitent généralement
des doublages ou de fortes épaisseurs de mur. Par contre elle offre une bonne
isolation phonique.
L’épaisseur des murs dépend des pierres employées, mais ne peut être inférieure à 30cm.
Les moellons seront posés sur leur lit de carrière à bain plein de mortier et tassés au marteau et que le mortier
reflue. La largeur des joints, variable dans cette maçonnerie, ne doit pas excéder 4cm.
Dans cette maçonnerie, l’appareil dépend des pierres employées et du traitement qu’on leur applique.

b- Maçonnerie de pierres de taille :


Pour l’exécution de cette maçonnerie, chaque pierre est taillée conformément un plan dressé par le maître
d’œuvre. La pierre de taille est tracée, dessinée et posée selon des indications précises.
Cette maçonnerie est susceptible de supporter d’importante contrainte de compression.
La largeur des joints n’excède pas 1cm.
L’appareil est généralement laissé apparent sur le parement.
Il existe plusieurs types d’appareillages de pierres suivant la dimension des éléments
qui les constituent, et suivant l’aspect du parement.
L’emploi actuel de ce procédé se limite bien souvent à la réalisation d’encadrement de baies.

3) Maçonnerie de briques :
La brique est faite de terre d’argile, moulée et cuite à une température
voisine de 1000°C.

Suivant le moulage on obtient des briques pleines, perforées ou creuses.


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Pleine perforée creuse
Les briques sont employées pour réaliser des murs de façade et des cloisons intérieures.
L’isolation thermique des murs en maçonnerie de briques est excellente.
La brique pleine est employée pour réaliser les murs porteurs.
La maçonnerie de briques perforées offre une excellente résistance à la compression et aussi une bonne isolation
thermique.
Les briques creuses, beaucoup plus légères, et de plus grandes dimensions permettent la réalisation de murs
spécialement isolants. Leur résistance à la compression est très faible, et elles sont utilisées pour les murs de
remplissage, et pour la réalisation des doublages des maçonneries moins isolantes.
La maçonnerie de brique est réalisée par assises réglées. Les briques se posent à bain plein de mortier. Elles
doivent être fortement serrées à la main et le mortier doit ainsi fluer de toutes parts.
Les briques doivent être mouillées au moment de l’emploi, afin qu’elles ne puissent absorber l’eau de gâchage du
mortier. Les briques peuvent se prêter à de multiples combinaisons suivant l’alternance qui faite entre boutisse et
panneresse et suivant l’épaisseur des maçonneries.
4) Maçonnerie en agglomérés de béton :
Les agglomérés sont constitués de granulats (lourds ou légers) dont la cohésion est assurée par un liant
hydraulique.
Les agglomérés sont dénommés aussi agglos, ils constituent à la fois les deux
parements d'un mur et doivent posséder les caractéristiques suivantes:
- Bonne résistance mécanique ;
- Résistance au gel ;
- Isolation phonique et thermique suffisantes.
L'emploi des granulats légers permet de réaliser des éléments dont
les qualités d'isolation sont intéressantes (exemple : pierre ponce; pouzzolane…).
Les agglos pleins, lourds sont utilisés pour la construction des murs intérieurs devant offrir une isolation
phonique, tandis que les agglos creux sont utilisés pour la construction des murs de façade.
Les joints horizontaux de la maçonnerie en agglomérés sont réguliers.
Les agglos sont posés à bain plein de mortier. Ils doivent être serrés et que le mortier reflue.
Cette maçonnerie reçoit généralement un enduit, destiné à protéger les éléments constitutifs et à améliorer l'aspect
extérieur.
5) Maçonnerie de béton :
Le béton, résultant du mélange, dans des proportions bien définies, de sable, de gravier, de ciment, d'eau et
parfois d'adjuvants, constitue un matériau offrant d'excellentes caractéristiques de compression. Sa densité de 2,4
lui confère également une bonne isolation phonique. En revanche, étant donné sa densité, le béton n'offre qu'une
piètre isolation thermique. L'adjonction de certains adjuvants, hydrofuges, apporte au béton des qualités
d'imperméabilité.
Ainsi l'emploi de la maçonnerie de béton se limite aux ouvrages fortement sollicités, ainsi qu'à ceux soumis aux
influences d'une forte humidité.
Le béton convient à l'exécution des murs de bâtiments situés dans le sol, contre terre, et à celle des murs de
soutènement. Employé pour les murs au dessus du sol, il implique la pose d'une isolation ou d'un doublage.
La réalisation de la maçonnerie de béton comprend deux phases principales : le coffrage et le bétonnage.
Pour permettre une exécution plus rapide, on peut remplacer le coffrage par des banches en bois ou en métal.
Les banches sont en quelque sorte un élément de coffrage unitaire, composé de deux panneaux maintenus par des
boulons ou des étriers à un écartement égal à l'épaisseur du mur. Les banches sont déplacées au fur et à mesure de
l'avancement des travaux.
Le béton utilisé est généralement du béton maigre pour des raisons de coût et aussi d'isolation (250kg/m3 de CPJ).

6) Maçonnerie de pisé de terre :

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Le pisé est un élément rudimentaire composé essentiellement de terre argilo-graveleuse, éventuellement mélangée
de paille, moulé pendant la construction à l'aide de banches et comprimé par couche. Le pisé ne peut être ni trop
gras (retrait, manque de solidité) ni trop maigre (manque de cohésion). Il est employé dans les pays chauds.
Il nécessite :
- Un soubassement en maçonnerie de pierre pour protéger le bâtiment des eaux de surface ;
- Un encadrement de baies en maçonnerie de pierre, ou en bois car ce type de maçonnerie est fragile et ne
résiste absolument pas à la flexion ;
- Des filières d'appui des planches pour répartir les contraintes locales des gîtes et poutres et ceinturer la
construction.
On donne habituellement un léger fruit aux murs ainsi construits.
Ce genre de maçonnerie nécessite des épaisseurs importantes, et offre d'excellentes qualités d'isolation thermique
et phonique.
7) Les éléments préfabriqués:
Cette industrie relativement récente s'organise principalement autour de la production de composants standardisés
(blocs, poutrelles, pavés...) et d'éléments en béton apparent.
D’une manière générale les éléments préfabriqués présentent les avantages de la préfabrication:
-Accélération des cadences de mise en œuvre, diminuant ainsi le temps d’intervention sur chantier.
-Amélioration de l’intervention des ouvriers ;
-Réduction des nombres d’interventions ;
-Réduction des coûts de réalisation.
Les systèmes a murs préfabriqués sont utilises pour les parois intérieurs et extérieures de bâtiments de petite et
grande hauteur.
Les murs ont généralement la hauteur d’un étage. Leur épaisseur dépend d’un certain nombre d’exigences
relatives à la stabilité, à l’isolation, et à la résistance au feu de la paroi dans le bâtiment. La longueur est au choix
et fonction du projet et d’équipement en usine.

B- LES CLOISONS :

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I- DEFINITION
Les cloisons sont des ouvrages verticaux non porteurs dont la fonction principale est de cloisonner, séparer et
redistribuer l’espace des locaux.
II- TYPES DE CLOISONS
On distingue 3 types de cloisons:
1) Les cloisons de distributions :
Elles ont pour fonction de délimiter les espaces au sein
du logement. Elles permettent aussi de filtrer les bruits
de la maison. Les cloisons de distribution ont une
épaisseur comprise entre 5 et 10 cm,
2) Les cloisons séparatives :
Elles permettent la séparation entre logement ou entre
logement et partie commune. Les cloisons séparative
sont de 15 et 20 cm d’épaisseur environs et présentent
des performances acoustiques élevées afin d’assurer un
bon isolement phonique.
3) Les cloisons de doublages :
Elles sont destinées à l’isolation thermique et acoustique
des parois verticales.
III- TYPES DE MATERIAUX UTILISES
1) Carreau de plâtre:
Le carreau de plâtre permet de monter rapidement des cloisons d’aspect relativement fini. Les carreaux présentent
des rainures qui facilitent le montage. Ils sont assemblés a l’aide d’une colle a base de plâtre. Il existe des
carreaux de plâtre hydrofugés adapté au cloisonnement des pièces humides. Le principal défaut de ces cloisons est
dû à sa légèreté et rigidité. Ces performances acoustiques sont médiocres.

2) Brique creuse plâtrée :


Hourdées au plâtre, recevant de part et d’autre un enduit plâtre. Belle finition si le plâtre est bien fait, peut
supporter des charges importantes à condition de prendre certaines précautions (scellements, chevilles
spéciales...), nécessite un savoir-faire de professionnel.
3) Carreau brique:
Solides et résistants, les carreaux de terre cuite permettent de monter des cloisons intérieures légères présentant de
bonnes qualités d'isolation phonique et thermique, et une excellente résistance au feu. Ses grandes dimensions
permettent un montage rapide, sans qu'il soit nécessaire d'avoir une grande expérience de la maçonnerie.

4) Béton cellulaire :
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Léger, isolant, à enduire soigneusement, supporte difficilement des charges importantes
et, il est assez délicat à bien poser.
Les cloisons en béton cellulaires comportent de hautes performances acoustiques.
La résistance au feu, leurs permet de rester debout sans déformation et demeurer
étanche aux fumées et aux gaz pendant 6 heures.
5) Brique pleine traditionnelle: 
Cloisons lourdes qui supporte des charges massives, belle finition,
la pose et les joints sont parfaits, long et difficile à poser.
Les cloisons hourdées avec les briques pleines sont isolantes.
Ces briques permettent une bonne isolation thermique.

6) Cloisons à ossature métallique:


Ce type de cloisons légères permet de s’adapter à toutes les contraintes
de constructions, en particulier aux découpes compliquées.
En revanche, ces cloisons supportent plus difficilement des charges lourdes.
Elles sont constituées de 2 plaques de plâtre vissées sur un support constitué
de profilés en acier galvanisé.
La mise en œuvre est facile car les plaques sont posées séparément sur
chaque face de la cloison.
Les performances acoustique et thermique, déjà satisfaisantes, peuvent
être améliorées en plaçant un matériau absorbant entre les plaques.
L’isolation acoustique peut être renforcée en posant des plaques
supplémentaires en surépaisseur. Pour ce type de cloison, les joints entre
plaques sont exécutés à l’aide d’une bande de papier enrobée
d’un enduit a base de plâtre.

7) Les cloisons alvéolaires:


Ces cloisons sont constituées d’une couche de plâtre de 10mm d’épaisseur disposée entre 2 couches de papier
cartonné. Ces cloisons alvéolées sont très largement utilisées malgré leur poids et leurs faibles performances
acoustiques. Les joints entre plaques sont traités de la même façon que les joints des cloisons à ossature
métallique.

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