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CH 2 : Coffrages et ouvrages

provisoires

Pr. Yasmina EDDARIY

2019- 2020
Plan du cours

I) Définitions et généralités
II) Les coffrages ordinaires
III) Les coffrages grimpants et auto grimpants
IV) Les coffrages glissants
V) Le banchage
I. Définitions et généralités

1. Définition :
 
Le coffrage est une structure provisoire en bois ou en
acier dans laquelle on coule le béton de ciment (ou autre
matériau de construction tel que le pisé) afin qu'il prenne
la forme désirée et qu'il soit protégé durant le temps de
prise ou de durcissement. Une fois le béton consolidé et sa
stabilité assurée, le coffrage ou moule est enlevé. Le
coffrage a pour but de réaliser des ouvrages à la forme
désirée et apporte donc une grande liberté en ce qui
concerne la forme des structures.
I. Définitions et généralités
I. Définitions et généralités
I. Définitions et généralités
I. Définitions et généralités

2. Caractéristiques du coffrage:
Indéformabilité et stabilité
Un coffrage doit être indéformable sous l’effet de la
poussée du béton et lors de la vibration. Le respect des
tolérances dimensionnelles de l’ouvrage dépend
directement de ce critère. La conception du coffrage doit
donc s’attacher à respecter cette indéformabilité et cette
stabilité en considérant la pression statique exercée par le
béton (dans les cas courants 2 à 6 t/m² selon la hauteur du
bétonnage) et les contraintes dynamiques qui découlent de
la vibration (qui varient selon le mode de vibration et le
type de vibrateurs et de leur répartition).
I. Définitions et généralités

2. Caractéristiques du coffrage:
Indéformabilité et stabilité
Les charges pouvant solliciter les coffrages :
• Pour les éléments plans :
 
Poids propre des éléments constitutifs des coffrages
Poids propre du béton
 
• Pour les éléments verticaux :
 
Pression du béton
Vent
I. Définitions et généralités

2. Caractéristiques du coffrage
Étanchéité
Un coffrage est constitué par la juxtaposition de
panneaux ou éléments ; l’absence d’étanchéité aux
joints a pour effet de laisser passer l’eau ou la
laitance du béton, ce qui provoque sur le parement
des défauts d’aspect : hétérogénéité de texture et de
teinte, nids de cailloux. Pour les bétons destinés à
rester apparents, l’étanchéité des coffrages doit être
particulièrement soignée.
I. Définitions et généralités

2. Caractéristiques du coffrage

État de surface :
  Tout défaut de surface de coffrage se retrouvera
donc sur le parement de l’ouvrage tels que des
trous, déformations de surface dues à des chocs,
têtes de boulons …
I. Définitions et généralités
2. Caractéristiques du coffrage
État de surface :
 
II. Coffrages ordinaires

Ce sont les coffrages dits « traditionnels » ,


cette catégorie regroupe les coffrages
d’utilisation courante dans les chantiers , ne
nécessitent pas de mise en place ou de procédé
particulier pour la réalisation d’ouvrage et ils
sont généralement métalliques ou en bois :
II. Coffrages ordinaires

1. Coffrages en bois :

Matériau clouable, le bois est l’un des premiers matériaux


utilisés pour la réalisation de coffrages. Du fait de sa texture
et de ses possibilités d’assemblage, le coffrage bois présente
de nombreux avantages pour les bétons apparents structurés
et pour les ouvrages de formes complexes et non répétitifs.
Les planches utilisées pour les coffrages doivent être
suffisamment épaisses pour éviter un gauchissement (27 à
40 mm), tirées d’essences de bois, secs et stabilisés.
II. Coffrages ordinaires

a. Coffrages en bois :

Ces coffrages, dont l’exécution s’apparente parfois à la menuiserie,

permettent la réalisation de bétons apparents de qualité, présentant des

textures variées. Les caractéristiques du bois se modifient au cours des

réemplois ; ces modifications peuvent avoir une influence sur la teinte et

l’aspect du parement.

Pour les surfaces importantes et planes, le coffrage peut être réalisé en

panneaux de contreplaqué. Mais il est également utilisable pour les petits

éléments de forme complexe, du fait de sa facilité de découpe. Pour un


II. Coffrages ordinaires

2. Coffrages métalliques

Les coffrages métalliques se sont beaucoup développés


dans le bâtiment. Ils permettent de rationaliser la mise en
oeuvre du béton et contribuent à l’amélioration de la
productivité du chantier. Leurs possibilités de réemploi
sont appréciables pour des éléments à caractère répétitif
– voiles verticaux, planchers et poteaux.
II. Coffrages ordinaires

2. Coffrages métalliques
Ce type de coffrages, bien que lourd, a su évoluer en
fonction des besoins .
L’acier donne au béton une surface lisse. La
conductibilité de l’acier favorise la dissipation de chaleur
due à l’hydratation du ciment ; c’est un critère favorable
par temps chaud. À l’inverse, par temps froid, le béton
est moins bien protégé contre des chutes de température,
ce qui peut alors nécessiter un calorifugeage du coffrage.
Compte tenu de sa rigidité, ce type de coffrage est bien
adapté à la vibration externe du béton.
II. Coffrages ordinaires

3. Utilisation des matériaux de synthèse dans le coffrage :


Ce type de coffrages bien que relativement rare au
Maroc est intéressant pour l’obtention de reliefs
variés, grâce à des matrices thermoformées en
PVC ou en polyéthylène, ou à des matrices en
polystyrène expansé. Le plastique est également
utilisé pour la réalisation de coffrages modulaires
de petites dimensions (0,5 à 1 m²) manipulables à
la main.
II. Coffrages ordinaires

3. Matériaux de synthèse dans


le coffrage :
D’un assemblage facile, les
éléments sont bien adaptés
aux petits chantiers, où leur
souplesse d’emploi est
appréciée par l’artisan qui
peut réaliser les différents
ouvrages sans engin de
manutention.
III. Coffrages grimpants et auto grimpants

1. Coffrage grimpant :

Un coffrage grimpant est un système de


coffrage vertical permettant la
progression de l'ouvrage par levées
successives en prenant appui sur la partie
déjà réalisée.
III. Coffrages grimpants et auto grimpants

1. Coffrage grimpant :
III. Coffrages grimpants et auto grimpants

1. Coffrage grimpant :
• Principe de fonctionnement :
III.Coffrages grimpants et auto grimpants

1. Coffrage grimpant :
• Principe de fonctionnement :
Le premier coffrage au niveau du sol est effectué de
manière traditionnelle. Pour pouvoir grimper sur la paroi,
des ancrages de réservation sont bétonnés dans la
masse. Dans la pratique le système d’ancrage se fixe sur
l’intérieur du coffrage puis est bétonné dans la masse. Les
sabots d’ancrages se fixent sur ceux-ci après le
décoffrage. Cette opération sera réalisée à chaque
coffrage pour que l’unité grimpante puisse continuer son
ascension vers le haut.
III. Coffrages grimpants et auto grimpants

1. Coffrage grimpant :
• Principe de fonctionnement :
L’unité grimpante qui a été pré montée au sol
peut alors être accrochée aux sabots d’ancrages
à l’aide de la grue . A présent le coffrage peut
être monté sur l’unité grimpante . Un rail de
grimpage est glissé, à l’aide de grue, dans les
sabots d’ancrages. Le ferraillage sera placé, à
l’aide de grue, avant le bétonnage.
III. Coffrages grimpants et auto grimpants

1. Coffrage grimpant :
• Principe de fonctionnement :
Le béton sera alors coulé ; après la première
levée la passerelle suspendue sera montée .
La passerelle suspendue servira à démonter
les sabots d’ancrage de l’étage inférieur avant
de passer à l’étage suivant.
III. Coffrages grimpants et auto grimpants

1. Coffrage autogrimpant :
Le coffrage grimpant , bien qu’il représente une
solution rapide et pratique peut avoir certaines
limites notamment par rapport à l’utilisation de
la grue.
Toute grue (en fonction de la surface exposée et
de la hauteur) dispose d’une vitesse de vent qui
limite son utilisation.
III. Coffrages grimpants et auto grimpants

1. Coffrage autogrimpant :

On peut donc mettre en place un système de levage


automatique en substitut de la grue : ce qui va
accorder un rendement plus important et un temps
de travail supplémentaire.
IV. Coffrages glissants

1. Définition

C’est un coffrage qui peut aussi


bien être vertical ou horizontal et
qui est utilisé pour des structures
s’étalant sur une longue distance
en gardant les mêmes
dimensions .
IV. Coffrages glissants

2. Principe de fonctionnement
À la manière du coffrage grimpant, dans ce type de coffrage, celui-
ci progresse avec l’avancement de l’ouvrage.

Cependant, contrairement aux coffrages grimpants, lors de leurs


transferts, les coffrages glissants ne sont pas séparés de la structure
réalisée, mais glissent sur celle-ci jusqu'à leur mise en position
pour le bétonnage du niveau supérieur. Le bétonnage s’effectue

donc sans interruptions.


IV. Coffrages glissants

2. Principe de fonctionnement

La vitesse de glissement dépend essentiellement de la vitesse de prise du béton, elle-

même tributaire de la température de fabrication de ce béton et de la température

ambiante.

La vitesse moyenne de montée est de l’ordre de 15 cm/heure (ce qui correspond à une

ascension de 3 à 6 m/jour).

On établit sur la surface de départ de l'ouvrage un coffrage constitué par deux banches

dont l'écartement est égal à l'épaisseur de la paroi à construire.


V. Banchage

1. Définition
V. Banchage
V. Banchage

1. Définition
Les banches sont des éléments verticaux souvent
métalliques servant de moules aux voiles. Elles ont la
hauteur du mur à construire.
Leur taille dépend des fabricants mais elles sont
assemblables pour pouvoir couler la longueur de
paroi voulue.
V. Banchage

2. Banches classiques

Pour couler un voile il faut bien évidemment


poser deux banches, une de chaque côté du
voile.
V. Banchage
3 . Constituants d’une banche classique

On peut distinguer :

A) Plateforme de travail pour les ouvriers


B) Plancher de travail
C) Échelle
D) Pied de banche (étai tire-pousse)
pour réglage
E) Vérin de réglage
F) Verrouillage
G) Peau coffrante en tôle
H) Barrière de sécurité
I) Portillon
J) Raidisseurs verticaux
K) Raidisseurs horizontaux
V. Banchage

La poussée du béton frais sur la peau de


coffrage est reprise par les raidisseurs
horizontaux et verticaux.
Mais le vent crée également des désordres sur
les banches. Il peut les renverser et il faut donc
les stabiliser avec le pied de banche qui doit
être solidarisé au sol (attache au plancher ).
V. Banchage

4. Banches colisables

Banche disposant de systèmes


de repli des équipements de
sécurité et de stabilité facilitant
ainsi son stockage et son
transport.
V. Banchage
5. Banches modulaires

Face au poids des banches classiques qui nécessitent l’emploi d’une grue pour la

manutention, il s’est développé une technique de coffrage léger pour les voiles.

Composées de petits éléments modulaires, ces banches se mettent en place à la

main.

Chaque élément se compose de :

- Une peau (surface interne) ,

- Des raidisseurs horizontaux,

- Des raidisseurs verticaux

La stabilité est assurée par des étais « tire-pousse » rapportés.


V. Le banchage
V. Banchage

6. Dispositifs particuliers
• Les réservations :

Lorsque l'on veut laisser une ouverture dans un voile, il n'est


pas permis de couler le béton et d'ensuite venir le casser à
l'emplacement voulu pour la baie. La réservation doit être
prévue avant.
Pour cela, on emploie des moules (mannequins) ayant la forme
intérieure de la baie que l'on vient fixer entre les deux banches.
Puis au coulage, le béton se positionne autour du mannequin et
laisse l'ouverture libre.
Le trapon est enlevé au décoffrage du mur.
V. Banchage

6. Dispositifs particuliers
• About de banche:
Lorsque l’on pose des banches, il ne faut pas oublier
de fermer les extrémités sous peine de voir le béton
s’en échapper.

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