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CHAPITRE I - TERRASSEMENTS / FOUILLES

1 - Préambule
1.1 Objet - Domaine d’application
Définir les prescriptions et conditions techniques relatives aux travaux de terrassements de
toute nature à effectuer en vue de:
* la construction de bâtiment
* l’aménagement de ses abords immédiats
* l’établissement des ses divers branchements
1.2 Classification des terrains
Les terrains sont classés selon les difficultés d’extraction, dans l’ordre suivant:
* Terrain ordinaire: terres végétales, sables meubles, remblais de formation
récente, gravois.
* Terrain argileux ou caillouteux non compact: argileux, pierreux ou caillouteux,
tufs, marnes fragmentées, sables agglomérés par un liant argileux.
* Terrain compact: formés d’argiles compactes, les glaises (mélange de sable et
d’argile), les sables fortement agglomérés.
* Roches devant être attaquées au pic ou à la pioche.
* Roches dures, exploitables au marteau-piqueur.
* Roches très dures nécessitant l’emploi de la mine.
CARACTERISTIQUES DE CERTAINS SOLS DE FONDATION
Nature des Terres Charge Tolérable Densité en
en Kgf / cm2 Kgf / m3
Terre végétale sèche, pilonnée de 0.2 à 1.5 1 400 à 2 000
Remblai ancien stabilisé de 0.7 à 1.0 1 800
2 - Argile sèche, humide, plastique de 1.0 à 2.0 1 600 à 2 000
Argile graveleuse, sableuse de 1.0 à 3.0 1 800 à 2 000
Argile sèche compacte de 3.0 à 5.0 1 800
Sable sec, humide de 2.0 à 8.0 1 600 à 1 800
Vase sèche, humide de 0.1 à 0.5 1 400 à 1 600
Exécution des fouilles
2.1 Travaux préliminaires
2.1.1 Démolition des constructions existantes
A effectuer avec toutes les précautions nécessaires lorsque les parties à démolir sont au
voisinage immédiat de constructions ou de terres à maintenir
2.1.2 Etaiement préalable des constructions existantes
Avant d’entreprendre toute fouille contre un ouvrage existant à conserver, il sera procédé
s’il y a lieu, à l’étaiement de cet ouvrage.
2.1.3 Décapage et mise en dépôt de la terre végétale
La terre végétale est enlevée sur l’emprise des fouilles et mise en dépôt aux emplacements
désignés par le maître d’ouvrage.

2.2 Fouilles pour fondations de bâtiments


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Sont considérées comme fouilles pour fondations de bâtiments les terrassements qui ont
pour objet le creusement de l’excavation dans laquelle les bâtiments prennent appui sur le sol.
Ces fouilles comprennent:
* Les excavations superficielles
* Les rigoles
* Les tranchées
* Les puits

2.3 Définition des fouilles


1 2 3 4
0 5m
Largeur l

Rigole
1 F2 Excavation

Superficielle
2
F1
Tranchée l = 2h
(ou puit) ou
3m
h = l/2
Profondeur h
2.3.1 Rigole
Une fouille est dite « en rigole » lorsque sa largeur l est inférieure ou égale à 2m et sa
profondeur h est inférieure ou égale à 1 m.
2.3.2 Tranchée
Une fouille est dite « en tranchée » lorsque l et h satisfont aux relations suivantes, où deux
cas sont envisagés : 1er cas : l < 2 m ; on doit alors avoir: h > 1 m
2èm cas : l > 2 m ; on doit alors avoir: h > ½ de l
2.3.3 Puit
Lorsque h est supérieur à 1 m et que la longueur L est du même ordre de grandeur que la
largeur l, la fouille est dite « en puits ».
2.3.4 Excavation superficielle
Une fouille est dite « excavation superficielle » lorsque sa largeur l et sa profondeur h
satisfont aux relations : l > 2 m et h < ½ l.l
Dans tous ces cas, la profondeur h est mesurée à partir du niveau du sol tel qu’il est livré
pour l’exécution des fouilles. Ce niveau peut être, soit celui du sol naturel, soit celui qui
résulte de l’exécution préalable aux terrassements généraux.
2.3.4.1 Dressement des fonds de fouilles
Horizontalement ou suivant des plans successifs et pour les besoins d’assainissement, il y a
lieu de prévoir 2 à 5% de pente longitudinale.
2.3.4.2 Parois des fouilles
Pour assurer la stabilité des parois, à étayer ou à tailler avec fruit.
2.3.4.3 Finition du fond et des parois
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En cas de terrain sensible à l’action de l’air ou de l’eau, la finition des fonds et parois est
exécutée juste avant l’exécution des soutènements et des fondations.

2.4 Prescriptions particulières à certaines natures de terrains


2.4.1 Fouilles de bâtiment en terrain non rocheux
Niveau: les sur profondeurs des divers points du fond de fouille par rapport aux niveaux
fixés sont inférieures à 5 cm.
Implantation: aucun écart par défaut n’est admis.
Sur profondeur & Sur largeur: les écarts par excès doivent être inférieurs à 10 cm pour les
fouilles en tranchée, en puit ou en excavation superficielle et à 5 cm pour les fouilles en rigole.
Limite d’emploi des engins mécaniques: l’extraction des déblais est arrêtée plus haut que la
cote de fond prévue, et en dedans du tracé prévu pour les parois, de façon à éviter l’ameublis-
sement du fond et des parois par les griffes de l’engin. La finition est réalisée à la main.
Dispositions constructives : Fondations sur sol en pente
Il y a lieu de s’assurer de la stabilité
d’ensemble du sol sur lequel sera édifiée la
construction en tenant compte des charges
apportées par celle-ci.
Lorsque le sol d’assise ne peut donner
lieu à un glissement d’ensemble, les
niveaux des fondations successives doivent
être tels qu’une pente maximale de 3 de
base pour 2 de hauteur relie les arêtes des
semelles les plus voisines.
2.4.2 Fouilles de bâtiment en terrain rocheux
Les irrégularités sont remblayées après coup par des éclats de pierre et du sable fortement
damés, de manière à reconstituer un fond plan au niveau fixé.

2.5 Prescription particulières à certaines natures de fouilles


2.5.1 Fouilles de tranchée pour canalisation
Le profil en long est déterminé de manière à permettre la pose des canalisations suivant les
pentes inscrites au projet.
En l’absence de prescriptions spécifiques, les cotes minimales pour les canalisations de
faible diamètre s’établissent comme suit :
Profondeur de 0.00 à 1.00m Largeur de 0.40 à 0.60m
Profondeur de 1.00 à 1.50m Largeur de 0.60 à 0.80m
Profondeur supérieure à 1.50m Largeur de 1.00m
Dans le cas d’emploi d’engins mécaniques, les cotes minimales peuvent être réduites
compte tenu de la nature des engins et des sujétions de pose au fond de la tranchée.
2.5.2 Fouilles en puits
Lorsque la plus grande dimension horizontale d’un puit est inférieur à 1.20 m (cette
dimension étant comptée entre les faces intérieures opposées des étais et blindages), il est
interdit de le réaliser par descente d’homme au fond.

2.5.3 Fouilles au voisinage de constructions existantes


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Lorsque l’exécution d’une fouille est de nature à causer des dommages aux constructions
voisines, l’extraction des déblais doit être réalisée en plusieurs phases ou précédée d’une reprise
en sous-œuvre de ces constructions.
Les fouilles de reprise en sous-œuvre sont exécutées par petites parties, à l’aide de
tranchées, de puits ou de galeries.
Dans tous les cas, les terres et les maçonneries à conserver sont étayées et blindées.
Toutes les dispositions seront prises pour que les étais soient maintenus en charge, sans
tassement préjudiciable à l’ouvrage à soutenir. Les semelles des étais sont établies de façon à
éviter les tassements du sol
2.5.4 Fouilles pour radier général
Tous les éléments rencontrés à fond de fouille et susceptibles de constituer des points durs,
tels que roches ou vestiges de fondations, doivent être enlevés.
De même, les poches ou lentilles de nature plus compressible que l’ensemble du fond de
fouille doivent être purgées et remplacées par un matériau de compressibilité analogue à celle
du bon sol à la même profondeur.

2.6 Etaiements et blindages


2.6.1 Généralités
L’étaiement et le blindage des fouilles des constructions existantes, sont réalisés de
manière à empêcher tout mouvement de sol et/ou tout dommage aux dites constructions et à
éviter, en outre, tout accident aux personnes circulant dans ces fouilles et à leurs abords.
2.6.2 Etaiement et blindage des fouilles
L’étaiement et le blindage des fouilles sont déterminés en fonction de la nature du terrain
ainsi que des variations de leur état physique sous l’action des intempéries ou notamment des
venues d’eau.
2.6.3 Etaiement des constructions existantes
L’étaiement des constructions existantes est réalisé en particulier dans les 2 cas suivants :
2.6.3.1 Les parties en élévation paraissent ne pas présenter la solidité
normale : les étais sont établis de façon à soutenir l’ensemble existant jusqu’au-dessus des
parties verticales douteuses.
2.6.3.2 Le niveau prévu pour le fond des fouilles est inférieur à celui des
fondations de l’immeuble existant et le terrain est peu cohérent : dans ce cas, il peut y avoir
ou non une reprise en sous-œuvre des fondations existantes.

2.7 Eaux dans les fouilles


2.7.1 Eaux de ruissellement extérieures
Le dessus des fouilles est ceinturé par des rigoles recueillant les eaux de ruissellement
extérieures et les évacuant à une distance convenable des fouilles.
2.7.2 Eaux survenant par les parois
Les sources caractérisées, ou même les simples filets d’eau, sont captées ou détournés dès
leur débouché. Les dispositions prises à cet effet ne doivent entraîner ni érosion ni affaissement
du sol.
2.7.3 Rassemblement des eaux, puisards
2.7.3.1 Rassemblement des eaux
Les fonds de fouilles auront de 2 à 5% de pente longitudinale
Si possible, faire des rigoles collectrices périphériques en dehors de l’emprise du chantier.
2.7.3.2 Puisards de rassemblement et de pompage
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Si la disposition des lieux ne permet pas l’évacuation des eaux des fouilles par gravité, ces
eaux sont réunies dans les puisards de rassemblement et de pompage.
Les emplacements de ces puisards sont choisis en dehors de l’emprise totale du bâtiment.
2.7.3.3 Précaution concernant le pompage dans les puisards de
rassemblement.
L’abaissement du niveau de l’eau dans les puisards est limité strictement à ce qui est
nécessaire pour assurer l’exécution des travaux.
2.7.4 Eaux survenant par le fond
En cas de venue d’eau généralisée à travers les parois et le fond de fouille, il y a lieu de
procéder à un rabattement de la nappe phréatique.

2.8 Déblais & Remblais


2.8.1 Transport
Les moyens de transport sont choisis de telle sorte que leur circulation sur le chantier, en
particulier au voisinage des fouilles, ne provoque aucun dommage à ces dernières ainsi qu’aux
ouvrages en cours et aux constructions existantes.
2.8.2 Prescriptions communes à tous les remblaiements
Exécution des remblais.
Cette phase des travaux intervient après enlèvement de la terre végétale, dessouchage et
remblaiement des fouilles correspondantes.
2.8.2.1 Préparations de l’emprise
Le sol de l’emprise doit être débarrassé de tout ce qui pourrait nuire à la liaison du terrain
en place avec les remblais : racines, souches d’arbres, haies, débris de toute nature (matériaux
ou matières organiques risquant de se décomposer et de compromettre la tenue ultérieure des
remblais) ainsi que de la terre végétale sur une épaisseur au moins égale à 0,20 m.
2.8.2.2 Matériaux pour remblais.
Interdictions et modalités d’emplois.
Les remblais sont constitués par une ou plusieurs couches de sols homogènes, superposées
et accolées. Ils ne doivent contenir ne mottes, ni gazons, ni souches, ni débris d’autres végétaux,
ni matière gypseuse susceptibles de provoquer des tassements ultérieurs.
Les terres argileuses sont interdites
Les remblais doivent être constituées en matériaux de bonne qualité, l’épandage et la
compression des matériaux de couverture sont conduits de manière à obtenir ce bon résultat.
Les terres légères, graveleuses ou tufeuses extraites des fouilles, ou d’une autre
provenance, sont réservées dans la mesure du possible, pour les couches supérieures et les talus
du remblai.
2.8.2.3 Mise en place et compactage des remblais
En principe, les remblais sont commencés par les points les plus bas. Ils sont exécutés par
couches horizontales, ou présentant une légère inclinaison vers l’extérieur dont l’épaisseur est,
sauf dispositions contraires du marché, de 20 cm avant compression.
Si des moyens mécaniques appropriés permettent, selon la nature des terres, de compacter
des couches d’épaisseur supérieure à 20 cm, il appartient à l’entrepreneur de proposer l’emploi
de ces moyens au Maître de l’ouvrage.
Au cours des travaux de mise en place et de compactage des remblais, l'entrepreneur
veillera à la bonne protection des ouvrages en béton armé de façon à ce que le béton ne se
dégrade pas.
2.8.3 Remblaiement au contact des bâtiments
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Le compactage des remblais au voisinage des bâtiments doit être conduit de manière à ne
provoquer aucun dommage ni aucune dégradation à ces bâtiments.
2.8.4 Remblaiement derrière un mur de soutènement ou de sous-sol.
Le remblaiement derrière un mur de soutènement ou de sous-sol n’est effectué que lorsque
les maçonneries ont fait prise et après mise en place des moyens de drainage.

2.9 Hérisson
Deux possibilités de traitement:
Après le remblai d’apport sélectionné (tout venant, sable ou sable de concassage), le
remblai sera recouvert soit:
* D’un film polyane (200 microns) de protection à appliquer sous tout ouvrage en
béton armé en contact avec le sol, avec recouvrement de 20 cm.
* De pierres cassées de 0,15 m d'épaisseur provenant des meilleures carrières agréées
par le service constructeur. Une aire en gros blocage 70/150 soigneusement posé à la main, avec
remplissage en pierres cassées 40/70 dans les interstices sera exécutée sous le cimentage qui
constitue les sols sur terre pleine.

C H A P I T R E II - STRUCTURE
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1 - Définition
En bâtiment, la structure correspond à l’ossature d’une construction devant assurer la
stabilité d’un ensemble.

2 - Terminologie

2.1 Semelles
De façon générale, tout socle, fondation peu profonde ou élément d’assise à la base d’un ouvrage.
2.1.1 En charpente métallique : la semelle est une embase ou platine scellée dans un socle en
béton, et sur laquelle on fixe un poteau métallique.
2.1.2 En maçonnerie : la semelle est un socle de fondations peu profondes en béton armé.
Sous les poteaux, on fait soit des Semelle Isolée pyramidales, soit une Semelle Continue formant
longrine de répartition des charges, si l’espacement des poteaux est faible.
L’armature d’une semelle doit toujours être liée à celle du poteau.
Semelle Filante est un socle continu de béton armé qui compose l’assise d’un mur. Sur
terrain en pente, les semelles sont à redans. Une semelle est toujours en empattement
Semelle Excentrée: cet empattement peut n’être que d’un coté au cas où la
construction est accolée à une autre préexistante

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2.2 Longrines
Pièce horizontale d’infrastructure, servant à répartir des charges ou à les reporter vers des appuis,
désigne en particulier une poutre de béton qui forme entretoise entre des pieux ou des puits de fondations.
Elle fait souvent office de semelle sur laquelle on élève ensuite les maçonneries de remplissage
entre des poteaux.
2.3 Poteaux
Pièce verticale porteuse, de section restreinte, dans une ossature en béton, scellée dans le
sol.
2.4 Voiles
Un voile de béton désigne toute paroi verticale pleine en béton armé ou banché, coulée sur place.
2.5 Planchers
Paroi horizontale composant, en général, le sol d’un étage, ses éléments constitutifs sont :
- Une ossature (poutres, poutrelles, raidisseurs, nervures), qui reporte vers les
appuis (murs ou poteaux) le poids propre du plancher et les surcharges qu’il doit supporter sans
fléchir, avec une marge de sécurité: la flèche admissible en charge est en général limitée à
1/300e de la portée.
- Un remplissage entre ces éléments d’ossature, s’ils ne sont pas jointifs :
entrevous, hourdis, voûtains.
- Un ouvrage plan qui forme le support du revêtement de sol : dalle de
compression ou de répartition.
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2.6 Dalles :
Surface d’allure horizontale en béton armé, plancher, toiture-terrasse ou dallage extérieur,
reposant sur une forme ou sur des appuis (poteaux, poutres, chaînages).
2.6.1 Dalle pleine : plancher autoporteur en béton armé, sans poutrelles.
2.6.2 Dalle de compression, ou dalle de répartition : dalle d’au moins 4 cm
d’épaisseur, armée de lits ou nappes de treillis soudé, rapportée sur des éléments constituants
l’ossature fermée ou les nervures d’un plancher : plancher à poutrelles préfabriquées et
entrevous, plancher à pré dalles, plancher à caissons, etc. Son rôle consiste à concentrer les
charges vers les nervures d’ossature.
2.6.3 Dalle flottante : dalle mince de béton armée rapportée sur un isolant
phonique, qu’elle protège, et qui lui-même repose sur une dalle de compression. La dalle
flottante n’est en aucun point solidaire du gros œuvre : l’isolant doit être relevée à sa périphérie.
La chape flottante, de conception analogue, n’a que 3 à 5 cm d’épaisseur. Par déformation, on
appelle souvent dalle flottante une dalle réalisée sur un isolant thermique ; le terme propre pour
ce type d’ouvrage est « dalle rapportée » ou « dalle désolidarisée ».

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2.7 Poutres
Longue pièce de bois, de métal ou de béton armé, de forte section, qui a pour fonction de
reporter des charges vers des appuis.

2.8 Linteau
Elément monolithe qui ferme le haut d’une baie et soutient la maçonnerie au-dessus de l’ouverture,
reportant sa charge vers les jambages, piédroits ou poteaux.

2.9 Paillasse
1/ Ouvrage en béton armé formant la paroi rampante porteuse d’une volée d’escalier monolithique.
2/ Table fixe en maçonnerie armée, ou à piétement métallique, dont la surface est revêtue, pour
servir de plan de travail dans les laboratoires, cuisines, locaux scolaires ………….

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3 – Provenance et qualité des matériaux
3.1 Provenance des granulats
Les granulats devront provenir des meilleures carrières de la région. L'entrepreneur est tenu
de justifier la provenance des matériaux.

3.2 Granulométrie
Les granulats à utiliser ont la granulométrie suivante :
- Sable de 0.02 à 0.05
- Gravier 4/8, 8/15, 4/15 et 15/25
- Pierre cassée 25/40, 40/60 et 40/70

3.3 Eau de gâchage


Les eaux de gâchage de mortier et béton ne doivent pas contenir plus de 2 à 5 grammes de
sel dissout par litre.

3.4 Liants
La chaux et le ciment devront satisfaire aux conditions fixées par les règlements en
vigueur, et demandés par les maîtres d’œuvre.

4 - Mortiers & Bétons


4.1 Confection
La confection des bétons et mortiers sera effectuée mécaniquement par des bétonnières,
malaxeurs où le contrôle de l'eau de gâchage introduite pourrait être fait facilement.

4.2 Qualité des bétons


Les bétons seront homogènes, les granulats devront être bien enrobés de liant, le malaxage
se poursuivant jusqu'à l'obtention de ce résultat.
Aucun béton desséché ou ayant fait un commencement de prise ne pourra être employé.

4.3 Mise en oeuvre des bétons


La mise en oeuvre s'effectuera aussitôt après leur fabrication, leur transport et mise en
place, et ne devront en aucun cas donner lieu à ségrégation. Les couches successives seront
mises en place avant que la couche précédente n'ait fait prise.
Le dosage des agrégats (sable, gravier, caillasse ou gravillon) ainsi que de l'eau, sera
déterminé par un laboratoire agréé après études de granulométrie et composition du béton
effectuées sur des échantillons et confirmés par les résultats d'essai à la compression, avant tout
début des travaux.

Ces essais sont à la charge de l'Entrepreneur

Les bétons seront mis en place par vibrations et doivent se dérouler sans interruption ni
reprise, ainsi que leur succession, et ce, de manière à obtenir un béton uniforme, homogène et
compact sans nids de gravier, poches d'air ou d'eau etc..., enrobant entièrement les armatures.
Les coffrages doivent être bien remplis afin d'éviter des ségrégations du béton et des nids
de gravier.
La manutention du béton devra se faire soigneusement de façon à sauvegarder la propreté
et la position de toutes les armatures et de tous les coffrages mis en place.
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Le béton sera coulé immédiatement après le malaxage, tout béton qui n'aurait pas été coulé
une 1/2 après le malaxage ou qui se serait desséché, ou qui aurait commencé à faire prise sera
rejeté hors du chantier.
Le coulage des bétons sera suspendu dès que la température aura atteint 40° à l'ombre.
L'emplacement des surfaces de reprise du bétonnage sera convenu avec le Maître d'Oeuvre
avant le commencement du travail, et celles-ci seront faites de manière à ce que l'ensemble des
constructions soit suffisamment solide et résistant.

4.3.1. Vibration du béton


Tous les ouvrages de béton, à l'exception des bétons de propreté seront vibrés.
Les vibreurs devront présenter des dimensions telles qu'ils puissent pénétrer dans les parois
des moules où cela aura été prévu, de façon que, compte tenu de leur rayon d'action, ils puissent
agir sur la totalité du béton.
Il y a lieu également de prévoir des vibreurs qui seront approvisionnés en réserve pour
suppléer une défaillance éventuelle.
La superposition d'une couche de béton frais à une couche déjà mise en place ne sera pas
considérée comme une reprise si cette dernière couche peut être vibrée à nouveau. Dans ce cas,
il conviendra en vibrant la nouvelle couche de faire pénétrer les vibreurs dans la couche
inférieure. Si la couche déjà mise en place n'est pas susceptible d'être vibrée à nouveau, la
superposition d'une couche de béton frais à la première sera traitée comme une reprise sur béton
durci .

4.3.2 Reprises de bétonnages


En cas d’interruption et reprise de coulage sur béton durci, l'arase de reprise sera ravivée et
nettoyée à vif, elle sera mouillée jusqu'au refus, le dosage de la première couche étant
augmentée et les granulats employés étant de section plus faible. Un produit spécial tel que le "
SIKALATEX ou SIMILAIRE " doit être utilisé pour toutes reprise de bétonnage.

4.3.3 Travaux de finition


Les bétons seront maintenus à l'abri de la pluie et du soleil jusqu'à durcissement suffisant.
Le béton et les coffrages doivent être conservés humides par arrosage pendant 14 jours au
moins après le coulage.
Les nids de gravier seront démolis au burin ou par air comprimé de façon à ne pas
endommager les armatures. (Cette opération doit être approuvée par le Maître d'Oeuvre avant
d'être entamée).

4.3.4 Essais, contrôles


Un journal des dates des contrôles avec renseignement des inspections, ainsi que les
données essentielles relatives à la fabrication des bétons et aux traitements sera établi par
l'Entrepreneur avec copie pour le Maître d'Oeuvre.

4.4 Prélèvement des éprouvettes


Il sera prélevé, par gâchée importante, 9 éprouvettes cylindriques de 16 cm de diamètre H
= 32 cm destinées à être écrasées trois par trois: à 7, à 28 et à 90 jours.
Les résultats d'écrasement seront obligatoirement communiqués au bureau de contrôle, à
l'Ingénieur Conseil et à l'Architecte.

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4.5 Coffrage
Les coffrages utilisés devront être suffisamment rigides et résistants. Les étais doivent être
convenablement calés pour éviter tout déplacement du coffrage lors de la mise en place du
béton.
4.5.1 Classement
On distingue trois catégories de coffrage ordinaire, soigné et pour parement fins.
Les indications correspondantes aux parements fins seront portées sur les dessins
d'exécution de coffrage.
Les coffrages ordinaires ne seront employés que pour les ouvrages en fondation ou
standard.
4.5.1.1 Coffrages ordinaires
Si les coffrages ordinaires sont constitués de sciages simplement juxtaposés, ces derniers
devront être de même niveau et convenablement jointifs.
4.5.1.2 Coffrages soignés
Ils sont destinés aux ouvrages en béton armé devant rester brut de décoffrage. Les
coffrages soignés pourront être composés de panneaux en bois, de contre plaqué ou aussi être
métalliques.
4.5.2 Planéité
Les dalles doivent avoir une planéité parfaite, leur béton doit être vibré afin
d'éliminer toutes les aspérités ou imperfections
4.5.3 Etanchéité
Lors de la mise en place des bétons, l'étanchéité des parois des moules sera telle qu'il ne
doit se produire que de rares suintements d'eau sans aucune perte de laitance de ciment.
4.5.4 Coffrage des trous et vides à ménager
Avant tout coulage l'Entrepreneur doit s'assurer que toutes les réservations dans le béton
prévues par les autres entreprises ont été prises en considération.
Il sera admis d'utiliser des blocs de polystyrène expansé.
4.5.5 Soins avant bétonnage
Les coffrages ne devront pas être tachés par des produits hydro carbonés tels que graisse,
ni par la rouille. Immédiatement avant la mise en oeuvre du béton les coffrages seront nettoyés
à fond à l'air comprimé et seront abondamment arrosés à l’eau avant le commencement du
coulage.
4.6 Décoffrage
Au moment du décoffrage, le béton devra avoir une solidité telle qu'aucun
endommagement de l'état des surfaces de l'Ouvrage ne pourra se produire.
En règle générale et pour les bétons porteurs, le décoffrage se fait à raison de UN jour par
cm sur leur petite section. Cependant, Il est d’usage de décoffrer les poteaux à 48 heures et les
planchers au bout de 21 jours.
5 - Armatures
- Acier doux
- Aciers Tunsid à Haute Adhérence
5.1 Mise en oeuvre
Les stocks d’aciers ne devront pas être en contact direct avec le sol, ils devront être stockés
sur des madriers.

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Les aciers Tunsid et doux devront être coupés et façonnés selon les plans de ferraillage et
de coffrage.
Le façonnage des aciers devra se faire obligatoirement par une cintreuse.
Le dépliage des barres est rigoureusement interdit.
Les aciers façonnés et présentant des traces de rouille seront bien brossés avant leur mise
en place.
Les distances des armatures entre elles et les parois des coffrages seront suffisantes pour
permettre le remplissage de tous les vides par du béton.
Les armatures en attente ne devant pas être bétonnées dans un délai de 2 semaines seront
enrobées d'un coulis de ciment jusqu'au recouvrement complet de leurs surfaces.

5.2 Enrobage Minimal


- Ouvrages enterrés = 4 cm
- Ouvrages en élévation = 2,5 cm
(mais au minimum 1,5 x diamètre de l’armature)

5.3 Recouvrement ou Ancrage


ARMATURES Ø6 Ø8 T8 T10 T12 T14 T16 T20
LONGUEUR DU RECOUVREMENT 30 40 35 40 50 60 70 80
OU ANCRAGE NORMAL

5.4 Réception des ferraillages


Aucun coulage ne doit être fait sans l'accord écrit de l'Ingénieur Conseil chargé du
contrôle des travaux et/ou du Bureau de contrôle.
Tout coulage doit être précédé d'une réception de ferraillage.

6 - Dalle flottante ou chape armée :


Dalle en béton de ciment de 08 à 12 cm d'épaisseur suivant plans d'exécutions coulée
sur le hérisson décrit précédemment.
Cette chape sera refluée, talochée, ou vibrée à la règle vibrante, et comprendra les
armatures prévues par les plans de béton armé

7 - Produits rouges
Les hourdis, briques creuses ou pleines, proviendront des usines choisies par l'Entrepreneur
et agréées par l'Architecte et le Bureau de Contrôle. Elles répondront aux normes en vigueur
tant pour les conditions techniques de fabrication que de dimensions.
Ils seront creux, bien cuits, bien durs, homogènes, sans gerçures, ni fissures, ni bavures. Ils
seront parfaitement sains à base de terres exemptes de marne et de chaux. Ils devront rendre un
son plein et vif sous le choc du marteau. Ils seront d'une porosité minime (inférieure à 15%) à
arêtes vives, pressées et filées.

La poutre a une hauteur comprise entre 1/10 & 1/15 de la portée


L’épaisseur de la dalle dépend de la portée
Portée 4.0 < l < 4.7 4.7 < l < 5.4 5.4 < l < 6.4 6.4 < l < 7.4
Nervures 16 + 5 19 + 6 19 + 4.5 + 5 30 + 6

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Chapitre III - LES JOINTS

1 - Généralités
Il existe plusieurs types de joints dans la construction. Leur présence est indispensable et
doit être faite dans les règles de l’art.
Parmi ces joints, on peut citer:
* Les joints de dilatation, généralement en polystyrène sont appliqués tous les 25 m,
* Les joints de rupture ou de tassement qui commencent dès les fondations et se
poursuivent jusqu’à l’acrotère,
* Les joints de maçonnerie représentent le procédé qui consiste à appliquer une
quantité de mortier entre deux produits de maçonnerie et à assurer un bon raccord entre ces
produits de façon à assurer l’étanchéité

2 - Joint de Dilatation
Les joints de dilatation sont créés pour permettre les mouvements de la structure engendrés
par les comportements des différents matériaux lors des variations de la température, ils n’ont
pas lieu d’être étendus à l’infrastructure.
Ces joints naissent, en général, soit à partir du niveau supérieur des fondations, soit du
niveau du plancher haut du sous-sol.
2.1 Fonctionnement
* Le joint de dilatation a pour but d’accommoder les mouvements structuraux sur un
plan particulier du bâtiment, sans affecter ou transférer une charge ou un effort à d’autres
parties du bâtiment.
*Il doit y avoir un joint propre dans la maçonnerie, sur toute la hauteur du mur, dont la
largeur est déterminée par l’ingénieur de structure. Aucune construction en maçonnerie, ce qui
comprend les renforts et attaches, ne doit être continue et traverser le joint. Tous les matériaux à
l’intérieur du joint ou qui le traversent doivent être flexibles ou être capables de se mouvoir.
*Le joint doit être scellé sur une surface de la brique pour minimiser la pénétration
d’eau dans le mur.
2.2 Le couvre joint.
Sur les façades extérieures, un couvre-joint de dilatation en aluminium, fixé au mur d’un
côté seulement, donne du jeu au niveau du joint et constitue une finition esthétiquement
acceptable à l’intérieur.
Sur les murs intérieurs, plusieurs types de couvres joints peuvent être prévus sur choix de
l’architecte (bois de différents types, aluminium, PVC….).
*L’ingénieur de structure, sur proposition de l’Architecte, stipule les dimensions des joints et leur
emplacement.
2.3 Détails de construction
Au niveau des revêtements intérieurs, il y a lieu de laisser entre 8 à 10 mm de jeu même avec des plinthes
en place.
Joint de structure, qui divise un ouvrage en plusieurs parties indépendantes de dimension limitée, afin de
reprendre les divers mouvements de la construction et d’éviter ainsi une fissuration diffuse.
Dispositif constructif permettant la libre déformation d’une section de bâtiment sous les effets des
variations de température.
Le coefficient de dilatation d’un bâtiment en béton armé étant tel que 1 m s’allonge ou se raccourcit de 0.3
mm pour ±27°C, on a coutume de prendre la distance entre un joint et l’ancrage de stabilité longitudinale
comprise entre 25 et 50 m suivant les types d’ossature.

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3 - Joint de Rupture
Les joints de rupture ou joint de tassements sont destinés à permettre à la structure
d’encaisser des variations altimétriques de l’assise des fondations dans le cadre d’un tassement
différentiel.
Celui-ci peut-être engendré par un chargement des fondations différent entre deux zones
(plusieurs étages d’un coté et rez de chaussée simple de l’autre) ou par une variation du sol
d’assise (d’où la nécessité d’une bonne analyse du rapport géotechnique.
Le joint de rupture est également impératif dans ce cadre de la mise en œuvre de deux
modes de fondations différents sur deux blocs d’un même bâtiment (fondation sur semelle d’un
coté et fondation sur pieux de l’autre par exemple.
C’est un joint analogue au joint de dilatation, mais prolongé par une séparation des
fondations atteignant la base de celles-ci. Hormis son rôle quant aux variations de température,
il est réalisé pour que l’ossature ne subisse pas de dégât sous l’influence des tassements
différentiels.

Conclusion
Le joint de structure est ménagé
entre deux parties distinctes d’une
même construction, afin que les divers
mouvements de chacune d’elles ne
soient pas transmis à l’autre.

4 - Joint de Structure en Béton Armé


Dans les structures d’entreposage en béton armées, les joints ont toujours été des points
critiques pouvant occasionnés une perte d’étanchéité de la structure d’entreposage ou de
manutention des déjections. Il y a deux principaux types de joint, soit ; les joints de
constructions et les joints de retrait. La méthode de construction utilisée doit assurer leur
étanchéité au passage des liquides.
Les joints de construction sont nécessaires où il y a arrêt de la construction. Dans ces
structures, ils sont localisés aux interfaces de pièces monolithiques de béton qui sont coulées
indépendamment (exemple entre la dalle et le mur). Les joints de construction illustrés dans ce
feuillet servent aussi de joint de retrait.
Les joints de retrait servent à contrôler la fissuration causée par le séchage et le retrait
thermique à des endroits choisis d’avance.
Des alternatives pour la confection de joints de construction efficaces sont illustrées pour
différents endroits d’une structure d’entreposage ainsi qu’une alternative pour un joint de
retrait.

5 - Autres types de Joint


D’autres types de joints sont utilisés dans le monde en ce qui concerne la réalisation des
façades et plus principalement des revêtements. Pour le carrelage, en Tunisie, on effectue
couramment les joints en ciment blanc tandis que d’autres pays tels que la France ou encore le
Canada emploient la silicone. Pour les revêtements muraux, l’emploi de l’aluminium à la place
de la menuiserie en bois en guise de couvre-joint est très apprécié à l’étranger.
Aussi, des accessoires apparaissent pour la réalisation des joints tels que les pattes de
scellement, les cales, etc…
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Chapitre IV – LES ESCALIERS – CONCEPTION

1 - Définition
Un escalier est constitué d’une succession de gradins, il sert à relier deux niveaux
différents d’une construction. L’assemblage de ces gradins donne un ensemble « Escaliers »
dont chaque partie est définie par un terme précis.

2 - Terminologie

Marche : nom donné à un gradin constituant l’escalier.


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Emmarchement : largeur de l’escalier ou longueur de marche
Hauteur de marche (h) : ou hauteur d’un gradin, celle-ci est variable de 14 à 21 cm.
Giron : largeur libre d’une marche prise sur la ligne de foulée, (de nez à nez ou de
contremarche à contremarche).
Largeur de marche : dimension prise de nez de marche à la contremarche, lorsqu’il n’y a
pas de saillie elle est égale au giron.
Contremarche : partie verticale d’un gradin.
Nez de marche : saillie provoquée par le revêtement, si la marche reçoit, comme
revêtement, une chape bouchardée, l’angle vif du nez est cassé par un arrondi appelé
« boudin ».
Recouvrement ou saillie : valeur de l’avancement du nez de marche.
Ligne de foulée : ligne suivant laquelle un escalier est gravi, pour un escalier droit sa
position a peu d’importance par contre, si les marches sont de formes irrégulières (balancées)
elle est placée de 0.50 à 0.55 m du collet ou de la main courante.
Collet : partie verticale d’une marche côté jour.
Jour : espace libre entre deux volées parallèles.
Volée : nom donné à une succession de marches non interrompue, pour une habitation cette
succession ne peut excéder 20 marches, au-delà, prévoir un palier de repos intermédiaire.
Palier de départ : ou origine d’un escalier
Palier d’arrivée : il termine une volée d’escalier, et est situé au même niveau qu’un
plancher d’étage.
Palier intermédiaire : ou palier de repos, il sert d’interruption à une succession de marches
et souvent utilisé pour un changement de direction.
Echappée : espace libre entre deux volées situées dans un même plan vertical, c’est la
distance prise de nez d’une marche à la sous face de la paillasse, sa valeur ne doit pas être
inférieure à 1.90 m.
Paillasse : dalle constituant la partie basse d’une volée en béton, c’est aussi la partie
résistante d’un escalier sur laquelle sont réalisées les marches.
Cage : espace disponible réservé à l’établissement d’un escalier, sa forme détermine le
modèle de l’escalier à construire.

3 - Etablissement d’un escalier


L’établissement d’un escalier nécessite le respect de certains facteurs :
- Il doit être agréable à l’œil et fonctionnel
- Etre facile à gravir et sans fatigue, ce qui implique une conservation de la cadence du
pas d’où une régularité dans son exécution.
Cet équilibre est réalisé par une relation entre la hauteur d’une marche et le giron.
Le déplacement normal d’un pied lors de l’escalade, ou amplitude de pas (p) (si l’on
excepte l’appui du pied), a pour valeur : 
2 hauteurs de marche (h) + 1 largeur de giron (g), soit : 2 h + g = p,
pour une valeur admise entre 60 et 65 cm
Pour qu’un escalier ne soit pas fatiguant pour tous (enfants et personnes âgées) la hauteur
d’une marche doit être comprise entre 15 et 18 cm ; ceci pour un escalier de circulation, pour
un escalier de desserte (cave, grenier) on peut admettre des hauteurs de 20 à 21 cm, dimensions
exceptionnelles qu’il faut éviter si cela est possible.
4 - Différents types d’escalier
Le classement des escaliers se fait en fonction :
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1°) de la forme de la marche
2°) de la forme de la volée ou du nombre de volées
3°) du montage de la marche sur son support

4.1 Escaliers à marches droites


Ils sont d’une exécution facile et peuvent être préfabriqués.
On en rencontre de moins en moins, les dimensions de la cage (longue et étroite) rendent
délicate l’utilisation de l’espace disponible.
Il est constitué de deux volées parallèles coupées par un palier intermédiaire, les 2 volées
sont généralement d’égale importance.
Lorsque le jour est important il est possible de réaliser un escalier à trois volées coupées
par deux paliers de repos de largeur égale à l’emmarchement.

4.2 Escaliers balancés ou à quartier tournant


Ce type d’escalier est à volée continue avec des marches au quartier tournant.
Ces marches, dites balancées, sont de forme inégale pour conserver à l’ensemble un aspect
équilibré.
Le quartier tournant permet de réduire l’encombrement de l’escalier en incorporant dans la
volée le changement de direction.
Le double quartier tournant a le même avantage que le tout en gardant les possibilités de
l’escalier rompu avec paliers de repos.

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4.3 L’escalier semi-circulaire
Escalier à double quartier tournant concentrique, dans ce cas la marche est dite rayonnante.
3 ou 4 marches balancées sont nécessaires avant et après le changement de direction.
4.4 L’escalier circulaire
dit en escargot. Un noyau central assure la tenue de l’ensemble, l’échappée doit être
particulièrement surveillée.

5 - Balancement d’escalier
5.1 Généralités
Le balancement d’un escalier ne peut se faire par tâtonnement, l’équilibre esthétique
nécessite un tracé plus précis, d’autre part des règles d’exécution sont à respecter,
particulièrement lorsqu’il s’agit d’un escalier en béton, la largeur de la marche au collet ne doit
pas être inférieur à 7 cm, au dessous la réalisation est presque impossible.
Le nombre de marches balancées est tel qu’il soit possible d’éliminer les surfaces
irrégulières trop importantes et de conserver un bel aspect général. En principe il faut prévoir un
minimum de quatre balancements avant et après un changement de direction.
Les méthodes de tracé sont variables suivant le type de l’escalier.
La plus courante est le balancement par herses.
5.2 Etablissement d’un escalier droit à 2 volées parallèles:
Est généralement connu : la hauteur à franchir, la largeur des différents paliers, le nombre
de marches (égal pour chaque volée). D’autre part la projection horizontale des volées permet
de constater un alignement soit des nez de marches (nez saillants) soit des contremarches si le
nez n’est pas saillant.

Tracer sur une horizontale


(palier de départ) le nombre de
girons correspondant à une
volée, en porter un en plus sur
chaque palier d’origine (départ
et intermédiaire).

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5.3 Balancement par Herses:
En plus des cotes propres à l’escalier, la position de la marche départ (A) et de la marche
palière (B) est souvent imposée.
Si l’escalier a un emmarchement inférieur à 1m, la ligne de foulée doit être tracée à 0.50 m
du collet ou de la main courante.
Les zones 1 correspondantes au changement de direction (avant et après) représenté par la
ligne xy.
Les zones 2 sont celles où les marches seront balancées pour équilibrer l’ensemble (4
marches entières par zone).

Tracé des herses


Le nom de herse vient de la ressemblance du tracé avec une grille de séparation placée sur un
balcon d’immeuble.
Il y a nécessité de construire 2 herses, l’une avant et l’autre après le changement de direction,
dont le tracé reste le même.
1°) Tracer deux droites concourantes perpendiculaires
2°) Porter :
a) Sur l’horizontale, en partant du sommet, la longueur du collet M y (de la
première balancée au changement de direction).
b) Sur la verticale, en partant du sommet, la longueur correspondante 5 F prise
sur la ligne de foulée, elle est obtenue en portant successivement le giron (entier ou
partiel) des marches à balancer. Joindre ces points à Y.
3°) Tracer l’arc de rayon M y et relier son intersection avec le segment F y au point M.

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4°) Reporter sur le collet les distances M6’, M7’, M8’ etc…, et joindre ces points à ceux
correspondants de la ligne de foulée, on obtient ainsi la forme des marches balancées.

5.4 Escalier demi circulaire


Dans un tel escalier il arrive très souvent que le jour soit insuffisant pour exécuter un
balancement par marches rayonnantes normales (collet inférieur à 7 cm).
Il est possible de balancer l’escalier en utilisant deux méthodes simples qui peuvent être
employées lorsque l’aspect de l’ensemble n’est pas imposé (balancement trop rapide).
1° - Méthode – Elle consiste à décaler le centre de rayonnement de façon à obtenir
une largeur au collet supérieure à 7 cm (utilisation exceptionnelle).
2° - Méthode – Division du cercle – Méthode qui peut être utilisée lorsqu’une marche
est à cheval sur l’axe du jour ou dans le cas où la contremarche coïncide avec cet axe.
Après avoir porté sur la ligne de foulée, la valeur des girons, balancer les marches en
portant la valeur minimum sur le collet, prolonger la 1ere contremarche de part et d’autre de
l’axe du jour. Ce dernier est coupé en A.
Admettre un balancement de 6 marches, l’intersection du prolongement de la dernière
contremarche (3) avec l’axe (B) est le centre du ¼ de cercle de rayon AB, diviser celui-ci en
parties égales correspondant au nombre de marches à balancer, reporter ensuite ces points, en
projection horizontale, sur le prolongement de la 1ere contremarche, les intersections donnent
les points du balancement.

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Chapitre V - MACONNERIE – BRIQUETAGE
1 - Définitions
1.1 Maçonnerie : Juxtaposition d’éléments solides et de même nature, tel que pierre,
briques, agglomérés.., et formant un ensemble stable en présence de forces le sollicitant.
1.2 Murs de soutènement :
Moellon, Voile en Béton
1.3 Murs Porteurs :
Moellon, Briques pleines
1.4 Murs de séparation :
Briques creuses ou en aggloméré
1.5 Murs d’habillage (Béton) :
Briques de 3 trous hourdées.
2 - Matériaux
2.1 Produits rouges
Les briques creuses ou pleines proviendront d'usines choisies par l'Entrepreneur et agrées
par le Maître d’Œuvre.
Les briques creuses seront entières, bien cuites, bien dures, homogènes, sans gerçures, ni
fissures, ni bavures. Elles seront parfaitement saines à base de terres exemptes de marne et de
chaux. Elles devront rendre un son plein et vif sous le choc du marteau. Elles seront d'une
porosité minime (inférieure à 15%) à arêtes vives, pressées et filées.

2.2 Mortiers
Les mortiers ont plusieurs types de composition suivant les utilisations, les produits à
hourder et la situation de l’ouvrage :
- Mortier de chaux maigre - 150 kg de chaux hydraulique par m3 de sable
- Mortier de chaux – de 250 kg à 400 kg de chaux hydraulique par m3 de sable
- Mortier mixte –100 kg de ciment et 200 kg de chaux hydraulique par m3 de sable.
- Mortier de ciment – de 300 kg à 500 kg de ciment par m3 de sable

2.3 Matériaux d’Isolation


L'isolation thermique et/ou phonique sera obtenue par interposition de panneaux de
différentes qualités et de constitution (polystyrène expansé, de fibre de verre, de liége en
panneaux ou en déchet….. de densité et d’épaisseur variables). Ces éléments seront soit
encastrés dans les doubles cloisons, soit appliqués contre les murs ou cloisons.
3 - Travaux de maçonnerie – briquetage
Mise en oeuvre : les principes restent identiques quel que soit le matériau employé.
3.1 Maçonnerie de moellons
Les maçonneries de moellons seront hourdées au mortier mixte, les assises seront
parfaitement arasées, les queues ayant une longueur minimum afin d'assurer la bonne liaison de
l'ouvrage, les faces extérieures parfaitement rejointoyées.
ENAU Construction Générale 2.3.2 COURS 2006/2007 Taoufik EL EUCH Page 23
3.2 Maçonnerie en briques
Toutes les briques doivent être trempées dans l'eau avant l'emploi. Elles seront posées à
joints croisés sur au moins 10 mm d'épaisseur de mortier de ciment. Les assises doivent être
parfaitement horizontales, les plans parfaitement d'aplomb, les liaisons ou les encastrements
assurés dans tous les sens.

3.3 Murettes de briques pleines apparentes


Les maçonneries de briques pleines devant rester apparentes seront hourdées au mortier de
ciment, les assises seront parfaitement arasées, les faces extérieures parfaitement rejointoyées.

3.4 Les Doubles Cloisons


Leurs constitutions dépendront du choix du maître d’œuvre général et/ou du maître de
l’ouvrage.

Liaison entre les 2 cloisons par des en fer rond Ø 6 mm, passées au lait de ciment et terminées
de chaque côté par un crochet d'ancrage dans la brique à raison de 2 liaisons par m2.
L'emploi des briques creuses en boutisses ainsi que le garni à sec est rigoureusement
interdits.
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Chapitre VI – ENDUITS

1 – Crépis et Enduits
Un crépi est une couche de mortier appliquée contre les parements d’un mur en
maçonnerie de moellons, d’agglomérés, de briques ou de béton. L’enduit demande en plus un
dressage et un lissage de la surface.

L’enduit ou le crépi extérieur des maçonneries sont destinés à préserver l’intérieur des
murs contre la pénétration des eaux de pluie chassées par le vent.

D’autre part, ils doivent permettre l’évacuation de l’humidité intérieure du mur dans l’air
extérieur. Ils doivent, en outre, offrir certaines qualités d’esthétique requises pour la
construction.

Règles importantes
La solidité d’un enduit dépend donc
1) de sa liaison avec le mur
2) de son homogénéité

Afin de réaliser un ouvrage durable, le crépi ou l’enduit ne doivent être appliqués que sur
un parement de mur en bon état.

L’adhérence des couches de mortier doit faire l’objet d’une attention particulière

A cet effet, le parement du mur à recouvrir doit être rugueux propre et sans poussières.

Pour éviter une dessiccation trop rapide de la première couche d’enduit, il est nécessaire de
bien mouiller le support avant l’application du mortier.

Toutes traces de peinture ou de matières diverses doivent être soigneusement éliminées par
un brossage énergique à la brosse métallique. Les efflorescences doivent être traitées.

Sur les murs en béton coffré ou branché, la surface doit être piquée ou mouchardée afin
d’offrir une rugosité suffisante.

Pour un bon accrochage de l’enduit sur la maçonnerie de moellons, les joints de cette
dernière doivent être refouillés sur 3 cm de profondeur environ.

Un mortier à base de ciment ne doit jamais être appliqué sur un fond contenant de la chaux,
du gypse ou de la magnésie. Le mortier de chaux convient pour les fonds de ciment et de
chaux. Un enduit de plâtre peut être appliqué indifféremment sur le ciment et sur la chaux.

Lorsque l’adhérence ne peut être obtenue par les moyens décrits ci avant, on peut tendre,
sur le parement du mur, un treillis métallique galvanisé ou inoxydable que l’on fixe de place en
place par des pointes. Ce treillis, enrobé par le mortier, en constitue l’armature.

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Plus le temps écoulé entre la projection de chacune des couches est court, meilleure sera
l’adhérence. Pour limiter le retrait et afin d’obtenir une liaison des différentes couches, on peut
arroser fortement l’ouvrage avant l’application de chaque nouvelle couche ou pratiquer des
stries avec tranchant de la truelle.

Il est préférable de réaliser les enduits par temps couvert, lorsque la température est douce
régulière.

Il importe aussi de maintenir une humidité constante sur l’enduit le plus longtemps
possible.

Il faut préserver les enduits fraîchement réalisés des rayons du soleil, du vent et de la pluie.

Toutes les précautions énumérées tendent à limiter le retrait et par là, la fissuration.

Pour éviter le faïençage de l’enduit, il ne faut jamais projeter de liant sec sur sa surface. De
même, il est mauvais d’y projeter de l’eau sans raison.

2 - Composition et principe de réalisation des enduits


Sur la base de recherches et d’essais, des directives concernant l’exécution des enduits et
des crépis ont été émises.

L’application de ces directives permet d’obtenir l’imperméabilité requise pour la protection


des maçonneries. Cette qualité dépend du comportement des matériaux, sous l’action de
l’humidité atmosphérique. D’autre part, elles offrent toutes garanties de durée, sans altérer
l’effet esthétique.

L’enduit est composé de 3 couches de mortier aux qualités distinctes et à dosage bien
déterminé.

2.1. Couche grasse, dégrossissage : (couche de gobetage)


de consistance pâteuse, de 3 à 5 mm d’épaisseur avec si possible addition d’hydrofuge,
cette couche grasse est destinée à assurer l’étanchéité de la maçonnerie.

2.1.1 Extérieurement : mortier de ciment dosé de 600 à 800 Kg de Ciment


Portland par mètre cube de mortier mis en œuvre.

L’adjonction de produits hydrofuges est recommandable, pour les enduits très exposés aux
intempéries.

2.1.2 Intérieurement : mortier bâtard dosé à 200 kilos de chaux hydraulique et


400 à 600 Kg de Ciment Portland. L’adjonction de chaux hydratée à raison de 10 à 20 % en
améliore la maniabilité.

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2.2 Couche de fond, enduit ou crépissage :
Epaisseur 15 à 20 mm environ appliquée sur la couche grasse. Le rôle de cette couche de
fond est de protéger la première d’une dessiccation trop forte, et est destinée également à
aplanir les irrégularités du parement du mur.

Les joints de la maçonnerie transparaissent lorsque la couche de fond est trop mince.

Elle doit permettre par l’humidité qu’elle absorbe d’imbiber et de provoquer le gonflement
de la première couche appliquée.
Ainsi les fissures de retrait de la couche grasse sous cette action tendent à se refermer et
assurent l’étanchéité.
Mortier bâtard dosé à 250 – 300 Kg de chaux hydraulique, et 50 à 80 Kg de Ciment
Portland par m3.

2.3 Couche de finition, enduit, crépi ou rustique :


est destinée à produire l’effet recherché par le maître de l’œuvre.
Ce crépi ou enduit, de structure régulière, doit résister aux agents atmosphériques et
n’accuser aucune fissure de retrait.
La couche de finition est projetée vivement avec la truelle, étendu par pression à la taloche,
tandis que la finition est réalisée au frottoir feutré.
Sur cette couche, différents effets peuvent être obtenus à l’aide de la truelle arrondie, d’une
lame de scie, d’une spatule ect.
Le crépi peut être appliqué à la truelle, au balai ou par des engins mécaniques. Le choix du
procédé dépend de l’effet désiré, et du tour de main du maçon exécutant.
On réalise facilement des enduits teintés en incorporant des colorants minéraux dans le
mortier de chaux hydraulique. Ces derniers seuls ne sont pas altérés par la chaux, ni ne passent
à la lumière.
Le poids du colorant ajouté ne doit pas excéder le 2 à 6 % du poids du liant.
Un enduit blanc s’obtient soit en augmentant le dosage de chaux hydratée OU en
incorporant du ciment blanc.
D’autre part les enduits une fois terminés, peuvent être badigeonnés à la chaux, à la caséine
et éventuellement teintés par des couleurs minérales.
Les enduits destinés à assurer une étanchéité doivent être richement dosés en ciment et
contenir un produit hydrofuge ayant fait ses preuves.

Epaisseur de la couche de finition, pour les enduits lissés, giclés et frottés fin :
Pour application dans les 24 heures qui suivent la prise de la couche de fond : 2, 3 à 4 mm
Pour application au-delà des 24 heures : 4, 5 à 6 mm
Pour les enduits grattés : 7, 8 à 9 mm
Pour les enduits de plâtre : 3, 4 à 5 mm

2.3.1 Extérieurement : mortier bâtard dosé à 350 Kg de chaux hydraulique + 80 à


150 Kg de Ciment Portland, ou traitée en crépi avec du Ciment Portland blanc et du sable de
quartz.

ENAU Construction Générale 2.3.2 COURS 2006/2007 Taoufik EL EUCH Page 27


2.3.2 Intérieurement : même composition, éventuellement avec un dosage en ciment
moins élevé ou glaçage au plâtre, avec adjonction d’un faible quantité de chaux hydratée
agissant comme retardateur de prise.
Remarque Générales:
Le dosage en liant des couches inférieures doit toujours être supérieur à celui des
couches de surface.
Il est possible d’obtenir du parement un effet de pierre, en remplaçant le sable de la
couche de finition par de la pierre broyée et granulée, selon convenance.
Il existe dans le commerce des préparations soigneusement dosées comprenant un
mélange de ciment blanc et de pierre qui permettent la réalisation d’enduits solides et
réguliers. Ces matériaux sont livrés en sacs, prêts à l’emploi sans aucune adjonction autre
que l’eau.
REMARQUE IMPORTANTE
Les joints de dilatation et de rupture doivent être marqués et traverser l’enduit dans
toute son épaisseur (couche grasse, couche de fond et couche de finition).
Ces joints verticaux ou horizontaux doivent être nets, propres et bien tracés, afin
d’éviter une fissuration des lèvres, toujours gênantes.
3 - Cuvelage
(Enduit d’imperméabilisation au mortier de ciment hydrofuge exécuté en
revêtement intérieur appliqué sur les parements intérieur de la structure).
Les travaux du présent article seront obligatoirement assortis d'une garantie décennale.

Sur les parois sèches ou humides, les travaux préparatoires de traitement des surfaces
comprennent le repiquage à vif des parois à traiter, les arêtes abattues, la surface ne devra laisser
apparaître aucune trace de graisse, d'huile ou de produits de décoffrage, elle sera exempte de débris de
sable ou de mortier,

Il sera appliqué un enduit étanche hydrofuge, avec reprise au droit des fissures, exécuté en trois
couches de 25 à 40 mm d'épaisseur, la première couche d’accrochage constituée par un coulis au
mortier de ciment dosé à 1000kg de ciment /m3 de sable avec adjonction de SIKALATEX appliqué à
la brosse, les deuxième couche au mortier de ciment dosée à 700 kg et la troisième dernière couche
hydrofugée dosée à 600 kg étendue à la truelle et soigneusement lissé et surfacée à la taloche, les
mortiers gâchés avec adjuvant SIKA ou Similaire.

Les sables utilisés pour la confection des mortiers seront de préférence des sables silico - calcaires
non poreux ou des sables siliceux. Ils seront propres, arrondis de préférence, de granulométrie continue
0/5 (les sables des mers ou des dunes seront à rejeter).
Les eaux utilisées devront être propres, non agressives et exemptes de matières organiques.
L'épaisseur totale minimum y compris les couches d'accrochage, sera de 3cm en parties
horizontales et 2,5cm en parties verticales et ce, pour une profondeur d'immersion < à 8 m.
Pour la profondeur comprise entre 8 et 12m, l'épaisseur sera de 4cm pour les parties horizontales
et 3,5cm pour les parties verticales.

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Chapitre VII – REVETEMENTS

1 - Revêtement
1.1 Sol :
- Carrelage en granito mosaïque ou marbré
- Grés cérame dans la masse ou non.
- Parquet en bois.
- Marbre ou pierre marbrée.
- Sol en vinyle ou caoutchouc.
- Sols industriels.
1.2 Murs :
- Plinthe
- Plinthe crémaillère ou rampante
- Marches et contre marche
- Faïence
1.3 Divers :
- Appuis de fenêtre.
- Tablettes et potager de cuisine.
- Seuils et siffles de portes.

2 - Carreaux de granito mosaïque ou marbré


Ces carreaux devront présenter une
couche d'usure de 4 à 5 mm. Ils seront
d'une épaisseur uniforme de même calibre,
sans gauchissement, à arêtes vives et sans
bavures ni défectuosités d'aucune sorte.
Ils devront avoir quatre mois au moins
de fabrication au moment de l'emploi.
Les carreaux seront posés sur un lit de
sable et mortier de pose, poncés et lustrés
suivant le cas, à la ponceuse mécanique.

3 - Carreaux de grés cérame, dans la masse ou non :


La flèche doit être
inférieure au 5/1000 de la
longueur du plus grand
côté.
Carrelages en grès
posés sur chape en béton
de rattrapage.
La pose au CIMENT
COLLE pourra être
envisagée

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4 - Dallage en marbre
A poser sur un lit de mortier.
Les dallages seront posés sur un lit de sable et mortier de pose poncés ou lustrés à la
ponceuse mécanique.

5 - Plinthe
Des plinthes seront posées au bas des murs et cloisons en parfait alignement avec les
enduits (non bombés), en dépassement de 2 à 3 mm uniquement. Les angles sortants sont
coupés en onglet et les joints coulés au ciment blanc.

6 - Carreaux de faïence de tout type :


Tous les carreaux à arêtes vives à un ou plusieurs bords arrondis si nécessaire.
Les tolérances de 0 à 1 mm, la flèche inférieure au 5/1000 de la longueur du plus grand
côté du carreau que la surface soit concave ou convexe, le hors d'équerre inférieur à 1 mm. Les
carreaux seront sans taches, ni gerçures, ni bavures. Ils devront avoir 4 mois au moment de
l'emploi.
A longueur de bras, ils ne devront pas présenter des défauts apparents ou des différences de
nuances trop accentuées.
Les carreaux seront posés à joint droit, les angles sortants seront en coupe en onglet.
Les revêtements seront arrêtés dans la partie haute par un chanfrein au mortier frotassé.
Recommandation :
Avant de commencer, les travaux, l'Entrepreneur devra inspecter les surfaces des murs et
sols qui doivent recevoir les revêtements. Il ne devra commencer la mise en place des
revêtements que lorsque les défauts ont été corrigés.
Toutes les coupes des pièces de raccord, entailles, percements etc ... devront se faire
mécaniquement.
Pour les revêtements en marbre lustré il sera appliqué un feuillet de plâtre de protection
afin de préserver le lustrage.
A chaque changement de nature du revêtement de sol, les siffles de portes intérieures
auront la largeur du cadre de menuiserie.

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Chapitre VIII – ETANCHEITE
1 - Généralités
1.1 Définition
Etanche : qui ne laisse pas passer les fluides, ne fuit pas
Etanchéité : caractère de ce qui est étanche.
Etancher : arrêter un liquide de son écoulement.
1.2 Utilité
Les manifestations de l’eau et de l’humidité dans les bâtiments ont des conséquences
désastreuses sur la durabilité des matériaux. L’étanchéité assure et prolonge la durée de vie des
bâtiments ainsi que le confort de ses occupants puisqu’elle les protége contre les agressions
climatiques.
1.3 Domaines d’application
L’étanchéité est un procède important à l’extérieur du bâtiment ainsi qu’à l’intérieur. En
général on recourt à l’étanchéité là où il y a contact avec les fluides, tel que :
Toitures - Salles d’eau - Piscines -Sous-sols - Fondations (dans des cas spécifiques)….
En Tunisie, l’étanchéité la plus couramment utilisée aujourd’hui se présente sous forme de
produit monocouche qui utilise les combinaisons bitumes résines. C’est un revêtement
d’étanchéité, à base d’une membrane en bitume polypropylène APP, armée d’un polyester (PY)
et d’un voile de verre (VV), garantissant une étanchéité totale. Elle peut être appliquée sur une
toiture plate ou inclinée jusqu'à la verticale.

2 – Etanchéité des toitures terrasse


Il y a 4 types de toiture :
*Toiture à pente nulle : < à 1%
*Toiture plate : entre 1 et 5%
*Toiture rampante : entre 5 et 15 %
*Toiture inclinée : > à 15 %
Elle peut être aussi appliquée sur tous les supports usuels; support traditionnel en béton ou
en bois, support autoporteur en béton léger, charpente métallique, agglomérés de bois, éléments
divers de finition de toiture, panneaux composites (ex: panneaux en fibre de bois, en fibre de
verre, laine de roche, liége …)
2.1 Procédures d’exécution
Le traitement de l’étanchéité dépend de l’utilisation à laquelle est destiné la toiture
(accessibles ou non).
2.1.1 Toitures non accessibles :
* On commence par le nettoyage de la surface pour éviter tous les éléments qui
endommagent les couches appliquées. Le support doit présenter une surface propre et sèche,
bien dressée et débarrassée de tous matériaux étranges (poussière, trace de graisse …)
* On applique une couche liquide d’émulsion bitumineuse à raison de 300 gr /m² qui a
pour rôle de parfaire le dépoussiérage en mélangeant la poussière la plus fine avec le bitume.
* Mise en place de l’étanchéité après 24h (temps nécessaire pour le séchage de
l’émulsion) par le point le plus bas qui est généralement la descente d’eau. Il convient d'y
apporter un soin très particulier car c'est le point bas et c'est par là que s'écoulera la totalité des
eaux recueillies par la toiture. Il convient d'avoir toujours une réservation minimum d'un
centimètre dans un carré de 60/60cm pour compenser les surépaisseurs nécessaires au
traitement de la descente d'eau.

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On débute par la pose d’un morceau du rouleau d’étanchéité aux dimensions de la
réservation.
Le carré positionné, plié en 2, la surface est chauffée régulièrement jusqu'à fusion, rabattue
et pressée. On procède de la même manière avec l'autre moitié.
Les bords sont biseautés à l'aide de la truelle chauffée.
L’étanchéité est fondue au dessus de la descente et les bords sont chauffés, rabattus vers
l'intérieur et correctement mis en forme à l'aide de la truelle à chaud.
Mise en place de la platine et du manchot en plomb; il convient de s'assurer qu'elle soit en
bon état et qu'elle n'a pas subit de dommages pendant le transport.
Le premier rouleau du produit doit être positionné au dessus de la descente d'eau. Dans
cette forme, aligner les rouleaux en les déroulant par traction sur le film de polyéthylène, veiller
à ce que la superposition soit de 10 cm et régulière. Il convient de chauffer régulièrement la
totalité de la surface du rouleau en vue d'obtenir sa fusion. La flamme du chalumeau est
positionnée sur la partie supérieure du rouleau. Cette position du chalumeau permet de chauffer
le rouleau jusqu'à la partie directement en contact avec le support sans chauffer le support lui-
même. Il convient d'insister avec le chalumeau jusqu'à l'obtention d'une bonne fusion de la
surface du rouleau.
3 indices indiquent que la fusion est bonne et que la bonne température est atteinte, à
savoir: * la surface devient brillante
* le bitume élastomère coule légèrement sur le support
* un dégagement d'une légère fumée blanche
Quand la partie chauffée a atteint la bonne température, on fait progresser son rouleau en le
poussant du pied.
Le premier rouleau étant posé, il est procédé à sa découpe pour dégager l'évacuation d'eau.
Les bords sont alors chauffés et écrasés à la truelle chauffée.
Arrivé au niveau des relevés, quel qu'en soit le type, le rouleau est remonté de 5cm au
moins sur les relevés. La partie supérieure est correctement biseautée à l'aide de la truelle
chauffée (il est important de ne pas oublier d’encastrer l’extrémité du rouleau dans un creux
préalablement fait dans le relevé de l’acrotère).
Les rouleaux suivants sont placés avec un recouvrement régulier de 10cm.
Avant la mise en place des équerres de relevés, il convient de placer les pièces d'angle! La
pièce est composée d'un morceau d'une largeur de 20cm et d'une longueur égale à la hauteur
du relevé majorée de 10cm.
Les équerres de relevés doivent être à joints décalés par rapport aux joints des parties
plates.
Ces équerres doivent remonter au minimum jusqu'à la hauteur du larmier et le retour sur
les parties planes doit être de 10cm au moins.
Remarque : ce dernier traitement est appliqué à toutes les parois verticales de la toiture
Terrasse inaccessible sans isolation thermique

Silvergum

SP4
Derbicote
Forme de pente

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2.1.2 Toitures accessibles :
Les mêmes étapes précédemment explicitées sont valables pour ce type de toiture. Sauf
qu’on ajoute une protection pour l’étanchéité :
* On pose un lit de sable sur l’étanchéité de 4cm
* On place des dallettes préfabriqués (2/2m ou 4/4m) oui bien du carrelage ou chapes
cillées…
* On place entre les dallettes des joints de nardyl (mastique d’élasticité 1000%).
Protection de l’étanchéité: Pour une bonne protection contre les agressions climatiques
(rayonnement solaire, pluie, vent..) il convient de faire l’application d’un vernis aluminium
(l’application se fait 28 jours après l’application de l’étanchéité et ce en 2 couches croisées)
Terrasse accessible sans isolation thermique
Nardyl

Sable
Dallettes
SP4
Derbicote
Forme de pente

2.2 Remarques : Il existe différent type de pose : A chaud - Par colle - Indépendante
La forme de pente ne doit pas contenir de la chaux pour éviter toute réaction chimique
entraînant tout gonflement de la membrane. Pour éviter que la membrane atteint la température
de ramollissement on peut appliquer du vernis réfléchissant après un minimum de 28 jours.
Pour vérifier la perfection du travail accomplie, on bouche les décentes et on remplit la terrasse
par l’eau pendant 2 jours.

3 - Salles d’eau
L’étanchéité des salles d’eau, au niveau du sol, se fait comme la procédure pour les
terrasses accessibles, sauf que les relevés dépassent la plinthe de 5 cm min. Et elle se place
directement sur la chape de pose et au dessous de la plomberie.
Il faut aussi recouvrir les bords des baignoires, wc, par du mastique gras ou du silicone.
Au niveau du sol, l’étanchéité des salles de bains est réalisée de la même manière que sur
les terrasses avec les mêmes produits. Pour les relevés et au niveau des plinthes, le rouleau peut
monter jusqu’à 15cm.
L’étanchéité est réalisée avant la mise en place de la tuyauterie.

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L’étanchéité des salles d’eau est aussi réalisée au niveau des lavabos, des douches, des
cuvettes et des bains. Elle est faite avec du mastic silicone au niveau des joints des appareils
sanitaires. Le choix du mastic dépend des caractéristiques du support et des fonctions que doit
remplir le joint ou le collage.
Il ne faut pas oublier d’appliquer un joint d’étanchéité au bas des cadres en bois afin de ne
pas permettre le passage des eaux.

4 - Piscines
Pour les piscines on doit appliquer des membranes à double armature qui résistent plus à la
pression de l’eau. L’étanchéité des parois de la piscine est assurée par une colle spéciale (à base
de résine et de silices) qui est utilisée pour leurs revêtements

5 - Cuvelage
L’étanchéité dans les sous-sols est assurée par le mixage d’une poudre spéciale étanche
avec le mortier destiné pour les enduits des parois, ou par pose de membrane à double armature
tout en apportant une très grande importance aux relevés qui peuvent atteindre 1.5m du sol, cela
dépend de la profondeur et du niveau de la nappe d’eau.

6 - Fondations
L’étanchéité au niveau des fondations est optionnelle, mais dans les cas ou la construction
se trouve en proximité d’une nappe d’eau, on est dans l’obligation de couvrir les semelles des
poteaux jusqu’aux longrines par une membrane étanche.

7 - Divers
Au niveau des murs, c’es la première couche d’enduit (couche de gobetage) qui réalise
l’étanchéité par l’adjonction d’un produit hydrofuge avec le mortier de ciment.
Pour les fenêtres, l’étanchéité est réalisée par l’application d’une bande de silicone entre
l’appui de la fenêtre et son cadre.

Règle administrative
Selon le cahier des charges, toute étanchéité doit être garantie pendant 10 ans. Cependant,
une vérification régulière est nécessaire pour sa bonne efficacité, car un simple décollage d’un
joint peut annuler le rôle global de l’étanchéité.

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Chapitre IX – ISOLATION

Ensemble de procédés permettant de supprimer ou de réduire la propagation de


rayonnements et de vibrations d'un milieu à un autre, notamment celles
* du bruit (isolation phonique).
* de la chaleur (isolation thermique)
Un matériau qui remplit ce rôle est dit isolant.
Isolation thermique et acoustique de murs et cloisons
Isolation de murs réguliers :
L'emploi de complexes de doublage pour les murs périphériques et les cloisons permet
d'obtenir, en peu de temps, une isolation thermique et des affaiblissements de haut niveau, tout
en optimisant la surface habitable et garantit des performances d'isolation acoustique élevées.
Isolation de murs par système de doublage sur ossature :
Quelles que soient les configurations de murs, le système de doublage sur ossature
métallique Optima permet une isolation thermo acoustique performante et une grande variété de
finitions.
A/ L’ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
ISOLATION PHONIQUE ET CORRECTION ACOUSTIQUE

1 - Définition
Le domaine de « l’acoustique dans les bâtiments » appelé également « acoustique
architecturale » consiste à:
* Protéger un local déterminé contre toute perturbation venant soit de l’extérieur, soit
d’un local voisin : C’est l’isolation contre les bruits ou « isolation phonique »
* Lorsque l’isolation phonique est obtenue, corriger les caractéristiques propres dudit
local, afin d’obtenir une ambiance optimale pour l’utilisation choisie : C’est « l’acoustique
interne » ou « correction acoustique ».

2 – Rappel de quelques notions théoriques d’acoustique


2.1 - Le son
Sensation auditive engendrée par une onde sonore.
Célérité du son
C’est la vitesse de propagation du son. Elle varie suivant l’homogénéité et l’élasticité
du corps qui la propage.
Perception des sons
A intensité égale, l’oreille entend mieux les sons de fréquences moyennes et aiguës
que les fréquences basses et très aiguës.
2.2 – Grandeurs et unités acoustiques
Le décibel acoustique
Le [dB] caractérise l’intensité physique ou énergétique des sons.
Le [dB (A)] caractérise l’intensité physiologique des sons. Il correspond à une unité de
perception qui tient compte de la sensibilité de l’oreille humaine.
Les [dB] pondérés par rapport à la courbe de sensibilité de l’oreille donne des [dB (A)]

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3 . L’acoustique interne – La correction acoustique
But de la correction acoustique
* Soit d’améliorer les qualités d’écoute d’un local. (Salle de conférences,
Amphithéâtre, Studio, …)
* Soit d’abaisser le niveau sonore d’un local bruyant (Atelier, Restaurant, Réfectoire,
…)
Les qualités acoustiques d’une salle dépendent essentiellement de la forme du local
(architecture), du volume du local (écho) et de la nature des surfaces (réfléchissantes ou
absorbantes)

4 . L’isolation phonique
4.1 – Transmission des bruits (1)
a/ Transmission par voie aérienne
Les bruits parviennent du local où on se trouve, de la rue (fenêtre ouverte) ou des voisins.
b/ Par conduction (voie matérielle)
- à travers les structures du bâtiment (chocs, vibration de machines,…)
c/ Par les ouvertures
- Portes, fenêtres, gaines de climatisation
4.2 - Isolement par la masse
a/ Loi de masse
Plus un mur est pesant, plus il isole des bruits aériens. L’isolement augmente si la
fréquence du son s’élève
b/ Influence des enduits
Une paroi ne vaut que par ses enduits (surtout les parois en briques creuses).
c/ Fréquence critique – Fréquence de coïncidence
Toute paroi présente, à une certaine fréquence, dite fréquence critique (fc) un défaut
d’isolement (un trou) qui dépend de la masse et de la rigidité de cette paroi. Cette fréquence
croit quand la rigidité diminue et baisse quand l’épaisseur augmente. Quand ces conditions sont
remplies, on peut améliorer l’isolement de 3 dB.
d/ Les parois doubles
Quand elles sont rigides, elles posent plus de problèmes qu’elles n’offrent d’avantages par
rapport à la paroi simple.
Pour obtenir un isolement meilleur qu’une paroi simple et de poids équivalent il faut :
- des épaisseurs différentes pour les 2 parois
- Remplir la cavité interne par un matériau absorbant (laine de verre)
- une épaisseur de la cavité interne supérieure à 10 cm
- des suspensions indépendantes (si possible)
4.3 - Isolation par désolidarisation totale
Principe de la boite dans la boite
Le volume intérieur est totalement désolidarisé de la structure du bâtiment.
On solutionne ainsi, et d’une façon radicale, la transmission de tous les bruits : aériens,
d’impact, vibrations. La technique est simple :
- un sol flottant
- des cloisons sur semelles élastiques
- des plafonds acoustiques
Le tout désolidarisé de la structure du bâtiment.

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Dalles flottantes
Les isolants (le feutre, les panneaux isolants…) sont disposés juste avant de couler la dalle
afin d’éviter toute détérioration du recouvrement par les circulation (transport du béton)
La projection à la pelle du béton se fera dans les sens des languettes de recouvrement afin
d’éviter toute pénétration entre le feutre et la languette
Les dalles seront mises hors d’accès pendant 3 jours au minimum (7 jours étant de loin
préférable).
Les plinthes ne doivent pas être en contact avec le revêtement du sol. Ils seront séparés du
carrelage par un joint plastique.

Parois internes sur semelles élastiques


Deux techniques :
Parois en technologie traditionnelle :
En parpaing plein, en brique pleine, … sur semelles élastiques en « linatex » ou équivalent.
L’enduit est toujours déterminant.
Parois en technologie dite « sèche » :
La cloison traditionnelle est remplacée par un composé (sandwich) de plaques de plâtre et
de laine minérale.
Le nombre de plaques de plâtre et leurs épaisseurs sont arrêtés en fonction de l’isolation à
obtenir. Ces parois sont autoportées (une structure métallique propre).
Plafonds acoustiques
En plus de la propriété d’isolation, on renforce l’absorption par la pose d’un matelas
absorbant supérieur.
Terrasse accessible avec isolation thermique au liége
Dallettes
Nardyl
Sable

SP4
Derbicol
Liége
Derbicol (plot)
P2
Derbicote
Forme de pente
Vernis aluminium (silvergum)
Terrasse inaccessible avec isolation thermique au liége
SP4
DERBICOL
LIEGE
Derbicol (plot)

debicote
Forme de pente
P2

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Les ouvertures
a/ Les portes :
1/ Elles sont toujours installées au travers d’un SAS absorbant pour retrouver l’isolation
des parois.
2/ La porte acoustique est un composé de plâtre, de laine minérale et d’habillage
métallique. Elles pourraient rappeler les portes coupe- feu.
3/ Elles ne valent que par l’efficacité de leur fermeture.
b/ Les fenêtres – Les baies
2 vitres au minimum - fortes épaisseurs et différentes (8 et 10 mm par exemple) - sur
jointure souple.
Les installations sanitaires
Les sanitaires ne doivent pas être en contact direct avec l’ossature de l’immeuble. On les
isolera des parties verticales par un mastic néoprène de 2 mm d’épaisseur .Les pieds reposeront
sur la dalle brute par interposition d’un matériau antivibratoire (mousse de polyvinyle)
Les gaines de climatisation
Source de bruit « inévitable », il ne doit pas y avoir de contact direct entre les gaines
métallique de ventilation et les parois : le maintien des canalisation doit se faire par fixation
élastique et emploi d’appareils silencieux.
Les soins portent sur :
* Un habillage intérieur absorbant : affaiblir le bruit de la vitesse d’écoulement de
l’air.
* Une vitesse de soufflage basse (1 m/s à la sortie des bouches), ce qui se traduit par
un surdimensionnement des sections des gaines.
* Des pièges à son pour atténuer le bruit des éléments tournants.
4.4– Réduction du bruit à la source
Par désolidarisation
Machine tournante sur socle
: élastique,
Machine - Moteurs
Socle en béton - CTA
Plots Anti-vibratiles
- Tourelles
Canalisations et rails
d’ascenseurs sur supports
anti-vibratiles.

Matelas anti-vibratiles

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B/ ISOLATION THERMIQUE
1 – Généralités
Les murs sont faits pour supporter les charges mais aussi pour protéger contre le froid et la
chaleur. Le pouvoir d’isolation des matériaux dépend de la nature et l’épaisseur employée. Plus
le pouvoir d’isolation des parois d’un bâtiment est élevé, plus économique sera le maintien
d’une température confortable.
Par sa seule présence, toute paroi séparant deux ambiances à deux températures différentes
provoque un effet d’isolation thermique puisqu’elle en constitue un, mais mauvais conducteur
de la chaleur
Les cloisons couramment utilisées en Tunisie sont soit en briques creuses soit en carreaux
de plâtre ou en plaques de plâtres cartonnées et assemblées par cartons alvéolaires, Exemple:
placoplâtres.
Attention Les malfaçons: Des joints mal exécutés entre les briques, les briques disposées
transversalement par rapport aux autres créent des infiltrations d’eau et des ponts thermiques
avec des risques de condensations.
Rôle de l’isolation thermique: une paroi bien isolée permet de :
* Réduire les déperditions de chaleur en saison froide et la pénétration de chaleur en
saison chaude.
* Éviter la condensation dans et sur les parois grâce au maintien de température pas
trop basse et veille par là à ce que les murs intérieurs ne deviennent pas humides
* Limite les variations de température: bénéfique pour le portefeuille et pour le
confort
* Tiens compte de l’orientation: Les façades orientées vers l’ouest souffrent beaucoup
plus des pluies et doivent donc bénéficier d’une bonne isolation contre l’humidité quand les
façades orientées vers le nord reçoivent un ensoleillement faible et nécessitent à coup sûr une
bonne isolation
2 – Différents moyens d’Isolation thermique
Différents techniques d’isolation thermique:
Les murs extérieurs: Pour une meilleure qualité thermique, les murs de façade en
double cloisons doivent avoir la paroi mince en plâtrière à l’extérieur et celle en B12 à
l’intérieur.
Les cloisons Intérieurs : Elles ne causent pas de perte de chaleur ou froid puisqu’elles
ne sont pas en contact directe avec l’extérieur en revanche elles peuvent servir à stocker :
 Les apports solaires qui pénètrent par les fenêtres durant l’hiver.
 Le froid qui pénètre par ventilation nocturne durant l’été.
 Elles sont plus efficaces que les parois extérieures pour le stockage- déstockage du
froid et du chaud
Les matériaux isolants
* Isolants à base minéral : la laine de verre, la laine de roche, le verre cellulaire
* Isolants à base végétal : les plaques de fibragglos, le liège, le fibre en bois
* Les matériaux plastiques alvéolaires : polystyrène expansés
* Les mousses rigides à base de polychlorure de vinyle ou de polyuréthane
* Les plafonds absorbants
* Les vitrages Isolants 

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Chapitre X – LES FAUX PLAFONDS

PLAFOND
Le plafond est la surface qui limite le haut d’une pièce. Il constitue généralement la
sous face d’un plancher.
On trouve de nombreux types de plafond tel que :
* Le plafond traditionnel (surface plane à peindre).
* Le plafond décoratif (agrémentation du sous plancher).
* Le plafond lumineux (assurer l’éclairage naturel ou artificiel).
* Le plafond isolant
* Le plafond à correction acoustique (réduction de l’écho).
* Le FAUX PLAFOND
FAUX PLAFONDS
Le FAUX PLAFOND ménage un vide entre le plafond et la sous face du plancher et
permet soit:
1/ d’améliorer l’isolation acoustique ou thermique d’un local,
2/ de dissimuler des équipements techniques disgracieux,
3/ de marquer un changement de fonction de l’espace
4/ de jouer un rôle fonctionnel (gaine de ventilation, cache rideau …….)
5/ d’éviter de rénover un ancien plafond,
  Les faux plafonds sont d'une grande diversité.
- traditionnel (bois)
- en staff (plâtre)
- en plaques autoportantes, lisses ou perforés (de différents matériaux: Bois,
métal, PVC, laine de verre, laine de roche …)
- en toiles suspendues (film synthétique fixé à chaud sur une lisse de bordure
agrafée sur les murs)
LE STAFF
Caractéristiques :
Ce matériau est obtenu par le mélange de filasse et de plâtre fin.
Il est économique, peu sensible à l’humidité.
Il possède une bonne réverbération acoustique
Il est facile à poser, à découper et à peindre et est un matériau de décoration très
utilisé.
Différentes formes et surfaces : lisse, moulurée, décorée… Fabrication sur mesure de
pièces sur moule, (corniches, cache rideau, joint creux ……)
Traçage
Les suspentes doivent être posées de sorte que les plans de détails soient respectés au
niveau de leurs dimensions.
En général, les dimensions des plaques standard sont de 1.20 m x 0,60 m
Il sera peut être nécessaire de faire un bâti en bois pour suspendre le faux-plafond.
Réalisation d’un faux plafond en plaques de plâtre
Avant la mise en œuvre d’un faux plafond:
Il faut s’assurer que le niveau de pose des plaques de plâtre est parfaitement horizontal.
Ensuite mettre à niveau les poutrelles support pour monter le faux plafond.

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LA POSE - Fixation au plafond
Au cas où le faux plafond sera installé à moins de 50 cm, il sera directement accroché au
plancher par des tiges en filasse étirée imprégnée de plâtre.
Les trous dans le plancher doivent être obligatoirement rebouchés
Ces patins sont étalés sur la face brute de la plaque d’où sortent les suspentes.
Les suspentes sont réalisées par deux brins de fil de fer galvanisé enrobés de filasse
imprégnée de plâtre.
SUSPENSION DIRECTE A LA STRUCTURE
Au cas où le faux plafond sera suspendu à plus de 50 cm il sera installé une structure
porteuse en bois de faible section.
Dans le cas, de portée plus importante, on emploi des structures porteuses à ossatures
métalliques.
Fixation sur plafond en béton ou en hourdis
Percer des trous pour y insérer les chevilles qui supportent les tiges filetées.
Pour un plafond en béton, utilisez une cheville métallique de type Spit, une tige filetée de 6
mm de diamètre et un pivot.

Bascule : Le système à bascule est très rapide à mettre en œuvre. Il suffit de réaliser un
percement permettant le passage de la bascule, mettre celle-ci en déséquilibre (axe excentré),
puis d’introduire l’ensemble dans le creux du hourdis. Le système de bascule se met en place
automatiquement et il suffit de serrer.
Suspentes : Les suspentes permettent de maintenir les rails à la structure. Elles sont
généralement en acier galvanisé et doivent être capables de supporter le poids du plafond
majoré d’un coefficient de sécurité.
Il existe de nombreux types de suspentes pouvant être utilisées avec les principaux types de
support. Le choix de la suspente dépend de la hauteur du faux plafond.
Les suspentes en charpente métallique sont réservées à des ossatures de grande portée.
Conseils de mise en place
Un espace d’au moins 2 cm doit toujours être réservé entre la plaque et son support. Les
joints sont remplis en plâtre staff gâché, serré et lissé.
Pour éviter les fissures, il est préférable de désolidariser le plafond des murs périphérique.
Les travaux terminés, la planéité sera telle qu’une règle ne fasse pas apparaître en tous sens
une différence supérieure à 3 mm.

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Chapitre XI – MENUISERIE BOIS

Les bois utilisés dans la construction


1) Le bois :
Le bois est une matière essentiellement fibreuse, les fibres constituent les tissus fibreux, serrés et denses
chez les bois durs, lâches chez les bois tendres, elles assurent donc la rigidité et la résistance du bois, ce sont les
tissus de soutien.
On distingue 2 catégories essentielles dans les essences de bois
Résineux - conifères: sapin, pin, cèdre
Feuillis - Hétérogènes: chêne, châtaigner, frêne
Destination des bois:
En fonction de l’ouvrage à réaliser:
Charpente: sapin, pin, chêne, châtaigner
Etais: (tous les résineux) : pin, sapin, cèdre…
Coffrage: sapin
Menuiserie: chêne, sapin, épicéa, châtaigner, acajou,
Parquets, escaliers: chêne, sapin, châtaigner, pin
Nœuds :
Avantages et Inconvénients
Les nœuds vivants restent fermement attachés au bois. Ils ne causent pas de difficultés, et si le bois est
verni, ils peuvent être d’un bel effet décoratif.
Les nœuds morts adhèrent mal au bois, ils peuvent se détacher, puis tomber.
Occasionnellement, certains nœuds laissent exsuder de la résine. Dans ce cas, il y a lieu, soit d’éliminer la
partie de la planche où ils se trouvent, soit frotter le nœud au white-spirit jusqu’à ce que l’exsudation cesse;
mais cela peut prendre des mois.
2) Les produits dérivés :
En fonction du mode de fabrication, les panneaux obtenus après transformation du bois sont entre autres :
- les contreplaqués ;
- les panneaux de particules ;
- les panneaux de fibres ;
2-1) Les contreplaqués :
Ils proviennent du collage de feuilles de placage à fil croisé. Le nombre de feuilles varié selon l'épaisseur
des panneaux (de 3 à 30 mm). Les largeurs des panneaux sont de 1.22 m, 1.52 m, 2.44 m, 3.66 m.
2-2) Les panneaux de particules :
Ils sont constitués de particules fines ou d'éclats de bois agglomérés entre eux par des résines. L'avantage
principal de ces panneaux est leur prix réduit, ainsi que leur stabilité et leur consistance homogène. La plupart
des panneaux de particules sont friables et de faible résistance à la traction.
2-3) Les panneaux de fibres :
Ils sont composés de pâte de bois et d'un liant et sont de différentes densités. Les plus connus sont les
panneaux à densité moyenne (MDF), à texture fine et permettant un travail équivalent à celui du bois massif.
Leur texture régulière en fait un matériau idéal pour les travaux ouvragés, à vernir ou à peindre.
On trouve des panneaux décoratifs, perforés, striés ou teintés.
LES MENUISERIES
Les menuiseries sont constituées par les portes, les fenêtres et les fermetures extérieures.
Conception
Il y a lieu de tenir compte du fait que la largeur de passage d’une menuiserie est inférieure au minimum de
15 cm à la largeur totale de cette dernière.
De plus, une porte ne doit jamais s’ouvrir sur le vide d’une marche d’escalier située immédiatement
derrière elle.
Isolation acoustique des portes et des fenêtres
Les portes et les fenêtres constituent en général un point faible dans l’isolation acoustique et thermique
des locaux.
L’isolation d’une porte de dimensions données dépend de sa masse et surtout de ses joints. Il y a en
général un « jour » à la partie inférieure et plus la surface de celui-ci est grande, plus l’isolation est faible.

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La suppression du jour par la mise en place d’un seuil sur lequel vient s’appuyer un joint creux ou par
l’adjonction d’un bourrelet de feutre ou d’une plinthe qui s’abaisse à la fermeture de la porte améliore
l’isolation.
L’isolation propre d’une fenêtre dépend de l’épaisseur du verre qu’elle comporte ainsi que la monture de
la menuiserie et de son étanchéité au bruit.
L’utilisation de deux vitrages au lieu d’un seul permet de bénéficier des avantages que présentent les
doubles parois.
L’étanchéité à l’air et à l’eau
L’aération d’un local doit être assurée par des entrées d’air en façade. Les baies doivent être aussi
étanches que possible pour ne pas perturber la bonne marche des ventilations et assurer la protection des
occupants contre les courants d'air et à l'eau
Une bonne étanchéité à la pluie ainsi que l’existence de dispositifs d’évacuation des eaux d’infiltrations et
des eaux de condensation sur les parties froides vitrées sont indispensables.
Résistance au feu
Les portes iso planes ne résistent que quelques minutes alors que les portes pleines ont des qualités
supérieures.
Les portes
La porte et son bâti :
La porte est un ouvrage mobile plein ou vitré à un ou plusieurs vantaux. Les portes se différencient par
leur mode de fabrication, l'usage pour lequel elles ont été prévues, ainsi que la technique de pose envisagée.
Les deux conceptions courantes de portes sont:
- les portes pleines et les portes iso planes.
Dans ces catégories, les portes pleines sont généralement des portes extérieures, épaisses pour
résister aux intempéries et aux effractions, et les portes intérieures plus légères, sont soit les portes classiques,
soit les portes de placard.
Le cadre :
Toutes les portes se composent d'un cadre fixe en bois (ou dormant) et d'une partie mobile pleine ou
vitrée, ferrée sur la partie fixe. Le cadre est scellé soit directement sur le mur soit posé sur un pré cadre.
La pose des bâtis :
* La pose traditionnelle :
La pose traditionnelle consiste en une fixation par scellement maçonné et comprend les opérations
suivantes :
- mise en place avec calage et réglage
- scellement au mortier des pattes de scellement dans la maçonnerie et bourrage.
* La pose sur pré cadre :
La pose sur pré cadre offre l'avantage de poser les menuiseries lorsque tous les corps d'état ont achevé leur
travail.
Porte pleine à panneaux :
La porte pleine à panneaux menuisée, de 45 mm d’épaisseur et plus, comporte un cadre et des traverses
entourant des panneaux de bois massif, mis en rainure, de contre-plaqué ou de verre.
Les cadres extérieurs se font en bois dur ayant une bonne durabilité.
Porte iso plane
La porte iso plane, de 35 mm d’épaisseur, sans bâti apparent, a un cadre plus léger, une âme en latté, en
panneaux de particules, en lattes de sapin verticales régulièrement espacées, ou en carton alvéolé.
Cadre et âme sont recouverts sur les deux côtés par un contre plaqué trois plis à peindre. Les faces sont
parfois en placage de bois noble. Les moins chères ont des parements en panneau de fibres dur. L’âme a des
renforts de bois massif pour la pose de la serrurerie.
Les cadres intérieurs sont réalisés en bois tendre ou en résineux,
Les différents choix de moulures et de baguettes
Les moulures permettent de réaliser aisément un relief sur des façades trop nues, de dissimuler certains
raccords inesthétiques ou de créer un décor.
Les moulures, chambranles, plinthes et corniches sont produits sous de nombreuses formes et dimensions.
Les moulures peuvent être utilisées pour stopper le passage de l’air dans les encadrements des fenêtres.
Les moulures décoratives peuvent être rapportées sur des portes planes pour y donner un effet de panneau.

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Chapitre XII – MENUISERIE ALUMINIUM

INTRODUCTION:
Pourquoi a t-on remplacé le BOIS par l’Aluminium?
- Le bois, matériau d’époque, a besoin de beaucoup d’entretien.
- Une fois posé, l’aluminium ne demande plus d’attention particulière.
- L’aluminium est étanche à l’air et à l’eau.
Les profilés en alliage d’aluminium sont livrés sous forme de barres de 6m50 aux ateliers de menuiserie.
Les accessoires sont fournit avec les profilés. Il ne reste plus ensuite que l’apport des vitres, le façonnage
des profilés puis le montage.
Les profilés en aluminium sont utilisés aussi bien pour la réalisation des murs rideaux que pour la
confection de la menuiserie métallique
Les murs rideaux
C’est une paroi complètement vitrée. Le mur rideau est un ensemble de profilés en aluminium et de verre
assemblés de différentes manières.
Le mur rideau peut couvrir toute une façade avec ses dalles et ses cloisons sans lesquelles la fixation du
mur rideau serait impossible
Structure des murs rideau
Le mur rideau a une ossature porteuse posée à l’extérieur de la construction composé de:
- montants ou meneaux verticaux
- traverses en profilés tubulaires d’aluminium.
L’assemblage des profilés est de type à recouvrement, permettant l’absorption des effets de dilatation sans
altérer l’étanchéité
Les panneaux vitrés viendront se fixer sur cette ossature.
Il existe 4 types de façades rideaux
1-Façade traditionnelle
La façade traditionnelle est caractérisée par le marquage des lignes verticales et horizontales par une trame
de profilés extérieurs. Ce type de façade offre un choix de différents profils de finition permettant d’obtenir des
effets architecturaux variés
2-Façade à vitrage collé
La façade à vitrage collé (VEC) se caractérise par l’absence de profilé apparent à l’extérieur. Le vitrage
est directement collé sur le cadre aluminium.
3-La façade à bandes horizontales
Le système de façade à bandes horizontales consiste à gommer les lignes verticales (aspect VEC) et
marquer les lignes horizontales avec un capot saillant de forme elliptique.
4-La façade à vitrage parclosé
La façade à vitrage extérieur parclosé est caractérisée par l’absence de capot extérieur. Les panneaux
vitrés sont enfilés dans une feuillure en aluminium. Ils sont distant de 18mm les uns par rapport aux autres.
Etanchéité
L’étanchéité des façades est assurée par différents joints qui assurent la protection contre les insectes, les
poussières, le sable et la pluie fouettente.
En cas d’infiltration d’eau, il existe des rainures dans les traverses pour assurer le drainage des eaux
L’aluminium est aussi utilisé pour les skydômes et les garde corps
Les différents panneaux
La fixation des panneaux vitrés à l’ossature se fait de deux manières:
Le panneau fixe est vissé sur l’ossature par l’intermédiaire des pattes de fixation ou bloc d’accrochage
sous forme de deux éléments :
-Male se trouvant sur le panneau
-Femelle fixé sur l’ossature
La jonction ente les deux est fixe .Cette fixation est extérieure, se fait sur les montants et assure une
liaison élastique qui absorbe les effets de dilatation sur les deux axes.
Les panneaux ouvrants sont tenus à l’ossature par l’intermédiaire des compas de projection à limitateur
d’ouverture et équipés de crémones à deux ou plusieurs points de fermeture.
L’ouverture des panneaux ne peut se faire qu’à l’extérieure
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Les panneaux opaques, composés de remplissage verrier côté extérieure et panneau isolant coté intérieure,
doivent répondre aux recommandations générales de mise en oeuvre des éléments de remplissage de façade
légères
Une certaine trame est établie par l’architecte pour qu’il y ait une certaine harmonie entre les panneaux
ouvrant et fixes
Montage de la structure
La pose du mur rideau ne peut se faire que sur du béton, l’ossature est scellée à la dalle et les cloisons. Si
celles ci sont en hourdies ou en brique une petite partie est cassée et remplacée par du béton. Le béton est
perforé par un perforateur Helthi (mèche diamant), l’ossature est fixée à l’aide de platines en acier galvanisé
pour qu’elles ne rouillent pas. L’aluminium est troué à l’aide de machines puis on joint les deux platines qu’on
retient à l’ossature avec un boulon.
L’ossature est fixée par la suite sur le béton avec un spit fixe qui explose dans le béton pour que la fixation
soit totale et qu’il n’y ait pas possibilité de dévissage
Les profilés existent aussi bien pour les façades plates que pour les façades circulaires
Menuiserie en aluminium
Les profilés en aluminium sont aussi utilisés pour la fabrication de la menuiserie.
Les portes et les fenêtres sont donc un assemblage de profilés façonnés, tordus et percés.
Cette menuiserie peut être adaptée aussi bien dans un mur rideau que dans la maçonnerie.
Elle est travaillée de manière à ce qu’elle puisse s’intégrer aussi bien dans un mur plat que sur un mur
courbé.
Les fenêtres
Il existe 2 types de fenêtres:
- les fenêtres battantes
- les fenêtres coulissantes.
Parmi les fenêtres battantes on distingue :
* les fenêtres à l’italienne.
* fenêtres à la française à 1 vantail ou à 2 vantaux:
* Les fenêtres coulissantes : - fenêtres à 2 vantaux
- fenêtres à 3 vantaux
- fenêtres à 4 vantaux
PORTES ET PORTES FENETRES
Les portes battantes: les portes coulissantes :
* à 1vantail * à 1 vantail
* à 2 vantaux * à 2 vantaux
* va et vient à 1 vantail
* va et vient à 2 vantaux
Les profilés peuvent être sous formes de :
* les profilés plats.
* les profilés rond (on distingue plusieurs types de profilés rond)
 Montage des fenêtres, des portes et des portes fenêtres
Le montage des portes, fenêtres et porte fenêtres se fait presque de la même manière, et ceci par un
assemblage de plusieurs profilés qu’on trouve à l’origine sous forme de barre de 6,5m de long.
Les profilés sont façonnés à l’aide de machines adéquates pour les couper, les tordre ou les perforer.
Ces profilés sont ensuite assemblés pour installer les différents équipements.
Le montage de menuiserie en aluminium se fait sur mur plat fixé à la maçonnerie par vissage
Les chambranles jouent aussi le rôle de couvre joint. Elles couvrent l’angle de la maçonnerie de l’intérieur
Cette chambranle est généralement coupée pour la fixation à un mur arqué mais des solutions plus
esthétiques peuvent être trouvées en la remplaçant par une cornière
Les montants et les traverses des portes ainsi que des fenêtres sont assemblées et renforcés par des
équerres.
La traverse intermédiaire solidifie la porte en la divisant en 2 afin de supporter les charges du vitrage.
Cette traverse va recevoir tout ce qui est quincaillerie : poignet, serrures…
Les traverses du bas sont très solides puisqu’elles travaillent pour supporter la charge.

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Étanchéité:
l’étanchéité des portes et des fenêtres est assuré par plusieurs types de joints :
* joint brosse: joint qui assure l’étanchéité au niveau des ouvrants
*joint simple vitrage : au niveau des vitrages.
*joint de battement : au niveau du battant
*joint de dormant : au niveau du dormant

Chapitre XIII – ELECTRICITE - ECLAIRAGE

La réalisation d’un projet d’éclairage performant devra répondre aux besoins en éclairage, de s’adapter au
contexte local tout en respectant les règlements en vigueur.
On n’éclaire pas un escalier, une cave , une chambre d’enfant , un amphithéâtre ou une salle de classe de
la même façon : intensité , puissance mode d’éclairage (direct, indirect, etc.…) varient en fonction de la
destination des locaux et de leur utilisation quotidienne.
Pour cela il faudra connaître avec précision les caractéristiques techniques des lieux à éclairer :
* Dimensions, surfaces, formes, facteurs de réflexion, couleurs caractéristiques et disposition des
objets.
* Risques due à la poussière, l’humidité, les chocs, les vibrations et les ambiances.
* Condition d’utilisation.
* Caractéristiques de l’utilisation
* Caractéristiques de l’alimentation électrique.
L’éclairage joue un grand rôle dans la décoration, et il faut le choisir judicieusement. La gamme des
luminaires proposés dans le commerce se décline à l’infini, à chacun de trouver le modèle qui permettra de
créer une atmosphère harmonieuse, accueillante et personnalisée.
Il existe deux types d’éclairage :
L’éclairage naturel et l’éclairage artificiel qui s’effectue moyennant des lampes.
La lumière artificielle est dispensée par un ensemble de procédés et de matériels qu’il suffit de connaître,
de bien placer et d’utiliser correctement pour créer un univers confortable, harmonieux et personnel.

Éclairage artificiel:
Une lampe se choisit en fonction de la source de l’éclairage qu’elle fournit et existe sous divers types:
Lampes à incandescence:
La plus connue et la plus utilisée, la lampe à inconscient est un transformateur d’énergie électrique en
énergie lumineuse. Le courant électrique porte des filaments à incandescence avec émission de chaleur et de
lumière. Inconvénient : éclairage très éblouissant, elle chauffe et elle n’est pas très esthétique.
On sent la présence de l’ombre, l’éclairage diminue avec le temps car la lampe à incandescence est une
lampe à filaments de tungstène qui, à haute température, s’évapore provoquant un noircissement de l’ampoule.
*Sécurité d’emploi :
L’utilisation des lampes à incandescence implique une protection par fusible pour éviter les courts circuits.
Lampes à réflecteur :
Contrairement aux lampes d’éclairage général qui éclairent dans toutes les directions, les lampes à
réflecteur émettent un faisceau de lumière dirigée.
Lampes halogènes :
La vaporisation du filament de tungstène n’entraîne pas de noircissement de la lampe. Son utilisation 
permet de faire fonctionner le filament à une température élevée en compensant l’évaporation du tungstène.
Avantages des lampes halogènes:
- Elles chauffent beaucoup moins que les lampes normales.
- Leur flux lumineux est constant du fait de l’absence du noircissement de l’ampoule.
- Leur lumière blanche assure le meilleur rendu des couleurs.
- Elles ont une durée de vie double de celle des lampes à incandescence normales.
On peut les trouver en petites dimensions, sont facilement intégrables et permettent de créer une nouvelle
façon d’éclairer.

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Lampes fluorescentes :
C’est un éclairage considéré comme ordinaire, d’utilisation courante. Les longueurs les plus
commercialisées sont de 0.6m et de 1.2m et de diamètres respectifs de 26mm et de 28 mm.
Elles donnent un excellent rendu de couleurs. On peut trouver des lampes fluorescentes colorées. Elles
sont économiques mais fatiguent les yeux car l’éclairage est instantané. Leur utilisations nécessite une réglette,
une espèce de boite dans laquelle il y a un transformateur et deux douilles, d’un tube et d’un starter.
Lampes compactes ou économiques :
Elles donnent un bon rendu de couleurs. Leur durée de vie est multipliée par huit par rapport à une lampe
normale. La durée de vie peut varier de 2 ans en utilisation intense (usage professionnel) à 8 ans en utilisation
courante (usage dans l’habitation). Leur consommation d’énergie est divisée par quatre et dégagent 4 fois moins
de chaleur par rapport aux lampes incandescentes.
Installations électriques
Une installation électrique est constituée par l’ensemble des circuits qui sont associés en vue de
l’utilisation de l’énergie électrique.
Les différents modes d’alimentation d’une construction nouvelle peuvent être réalisée :
1°/ à partir d’un réseau de basse tension
2°/ directement à partir d’un poste de distribution publique existant
L’alimentation en énergie électrique  peut être réalisée au moyen :
-   d’un branchement aérien
-   d’un branchement souterrain
-   d’un branchement mixte (aéro-souterrain)
Contraintes de voisinage :
Les canalisations électriques enterrées par rapport aux autres canalisations (électrique, eau, gaz, air
comprimé, vapeur, hydrocarbure) doivent êtres protégées contre les avaries que pourraient leur occasionner le
tassement des terres, le contact des corps durs et le choc des outils métalliques à main.
Pour éviter d’endommager les câbles aux canalisations voisines lors d’interventions, une distance
minimale de 0,20 m doit être respectée au croisement de toute autre canalisation.
Principes élémentaires de conception d’une installation électrique – Règles générales d’installation
Une installation électrique doit assurer la protection des personnes et des biens contre :
a/ les risques d’électrocution :
Toutes les parties sous tension doivent être isolées et les masses métalliques reliées à la terre.
b/ les risques d’incendie:
Le passage du courant ne doit pas produire un échauffement d’où risque de brûlure ou d’incendie.
c/ les risques d’échauffement
Ils peuvent détériorer le matériel par surcharge ou court-circuit.
d/ les risques de surtension
La foudre par exemple.
e/ les autres risques :
Par des dispositifs de sectionnement ou d’arrêt d’urgences on pourra isoler l’installation du secteur
d’alimentation.
PREPARATION DE L’INSTALLATION
Avant de réaliser une installation, il y a lieu de définir :
- la position de l’arrivée de courant.
- l’emplacement exact des interrupteurs, lampes, prises de courant, radiateur électrique.
En fonction des techniques de construction du bâtiment on détermine :
-le nombre et la nature des circuits.
-les emplacements des canalisations.
-le passage, dans le mur, cloisons, planchers ou plafonds.
-les positions possibles des boites de raccordement et de dérivation.
Mise en place d’un coffret en façade d’immeuble :
Le coupe – circuit principal (CCP) collectif est souvent placé dans un coffret de type extérieur encastré
dans le mur de l’immeuble au dans un mur bahut. Ce CCP assure la protection de la colonne électrique

Gaines de colonnes de distribution communes :


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 Les gaines doivent desservir tous les niveaux d’un bâtiment, elles doivent suivre un tracé rectiligne sans
changement de direction, et ne compter ni rugosité ni décrochements ni obstacles le long de ces gaines.
Dans le cas des immeubles autres que ceux de grande hauteur elles doivent être accessibles au personnel
d’exploitation à partir de paliers ou coursives des locaux communs.
EXEMPLE DE REGLES RELATIVES A UN LOGEMENT
A°) Coffret Electrique
1 – Emplacement :
- Facilement accessible
- A hauteur de vue à peu près 160 cm
- Dans un placard spécialisé
- Derrière la porte d’entrée principale
- Dans un dégagement ou Hall
- Encastré dans un mur de 20 cm minimum
2 – A éviter :
- Un seul coffret pour plusieurs niveaux
- Deux coffrets ou plus non superposables
- Mettre le coffret dans un placard prévu pour une autre utilisation
- Mettre le coffret dans le WC ou encastré dans un mur d’une salle d’eau ou dans la cuisine
- Mettre le coffret à proximité immédiate d’un poteau ou voile en béton armé
- Mettre le coffret au dessus d’un appareil de chauffage
3 – Conclusion :
Bien réfléchir à l’emplacement du coffret dès la conception.
B°) Circuits d’éclairage
1 – À définir à l’avance :
Le type d’éclairage souhaité par le client ou celui qui s’adapte le mieux au local à éclairer : on peut
éclairer de plusieurs façons un local (par spots encastrés, par des appliqués murales, par des lustres, par des
halogènes sur prises commandées, par des tubes fluorescents, par lumière indirecte ou lumière cachée)
Les objets à mettre en valeur doivent être éclairés indépendamment (ex : niches maçonnées, tableaux,
objets d’art) par une source lumineuse adéquate.
Les niveaux d’éclairement diffèrent d’un local à un autre en fonction des activités et des habitudes du
client.
2 – Ce qu’il faut savoir
Les interrupteurs de commande qui doivent remplir leur rôle, il existe plusieurs type de commandes (S.A;
DA; V.V; B.P; variation de lumière….)
SA : Commande simple allumage permettant d’éteindre ou d’allumer un ou plusieurs points
lumineux en même temps.
DA : Commande double allumage permettant d’éteindre ou d’allumer une partie ou la totalité des
points lumineux donc permettant d’avoir deux niveaux d’éclairement différents.
V.V : Commande par va & vient permettant d’allumer ou d’éteindre un point lumineux à partir de
deux endroits différents.
Les commandes d’éclairage doivent être installées à une hauteur comprise entre 1m et 1,20m.
3- Ce qu’il faut éviter :
* De prévoir une seule commande pour un nombre élevé de points lumineux par souci d’économie et de
souplesse d’utilisation
* De positionner les commandes les commandes dans les endroits susceptibles d’être camouflés par les
meubles ou les objets de décoration.
* De prévoir des commandes non adaptées à l’utilisation par exemple l’utilisation d’un SA au lieu d’un va
& vient pour un local ayant deux accès est un mauvais choix.
* De mettre trop de commande dans un même endroit
* De mettre les commandes dans la SDB ou le local douche
4 – Conclusion
Le choix des commandes et l’implantation des points lumineux nécessite une bonne réflexion et un
dialogue avec le client.

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C°) Prises de courant
1 – A savoir :
* Doivent être prévues à proximité de l’utilisation.
* Sont généralement posées à une hauteur de 35 cm au dessus du niveau de carrelage pour les locaux secs
et à une hauteur de 120 cm pour les locaux humides.
Il existe deux sortes de prises de courant :
a) Les prises simples généralement reliées entre-elles au niveau de la boite de dérivations et ayant
une protection commune dans le coffret électrique.
b) Les prises spécialisées qui sont liées directement au coffret électrique et chacune à sa propre
protection et sont utilisées pour les machines. Ex : lave-vaisselle, lave-linge, four électrique.
2 – A éviter de mettre :
- Les prises de courant à proximité des radiateurs
- Les prises derrière les meubles
- Les prises derrière les portes
- Une prise au dessus ou au dessous de l’évier de la cuisine
- Une prise dans le volume de la baignoire ou la douche
- Une prise à une hauteur importante sans commande
- Les prises dans les placards
- D’alimenter plus de huit prises simples à partir d’une même boite de dérivation
3 – Conclusion :
Les prises de courant doivent être prévues en fonction :
* De l’aménagement des locaux
* Des normes et réglementations
* Des appareils à installer
D°) Alimentations Electriques
1 – Prévoir une alimentation pour :
- chaque appareil de climatisation
- chaque volet roulant électrique
- la porte motorisée
- la chaudière
- la centrale alarme intrusion
- l’interphone ou le vidéophone
E°) Prises de Télévision et de Téléphone
En principe une prise TV et Tel dans chaque chambre ou salon implantées à 0,35m en fonction de
l’aménagement souhaité par le client.
1 – A éviter
De mettre une prise TV ou Tel loin d’une prise de courant
Eviter de les mettre à proximité des radiateurs ou derrière les portes
F°) Boites de dérivations ou de tirage pour les Courants forts et les Courants Faibles
Emplacement : le plus discret possible mais toujours accessible
1 – À éviter :
Les boîtes à proximité des radiateurs
Les boîtes dans la salle de bain
Les boîtes dans les voiles en BA et à côté des poteaux
De mettre plusieurs boites dans un même endroits :
Les boîtes à côté des collecteurs de chauffage et de plomberie sanitaire ou sous les vasques et évier
G°) Alarme contre l’intrusion
1 – À savoir :
Le système d’alarme intrusion ne peut être prévu qu’après l’accord du client.
Définir avec le client les endroits vulnérables (sans fer forgé par exemple)
Définir les emplacements des contacts magnétiques en fonction de la menuiserie à prévoir.

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FLUIDES
Chapitre XIV – PLOMBERIE - CHAUFFAGE
INTRODUCTION
Objectif de tout projet architectural
* Améliorer le confort à l’intérieure des constructions en corrigeant les effets du climat.
Actions
* Corriger les paramètres environnementaux quelles que soient les conditions climatiques,
* Faire adapter les conditions climatiques aux paramètres du corps humain.
AGIR SUR LE CLIMAT = CLIMATISATION
* création d’un air ambiant dont la température, l’humidité et la pureté sont décidées par l’exploitant.
Les températures intérieures souhaitées se présentent comme suit :
Hiver Eté
- Locaux d’habitations. 19 °C. 24 °C
- Pour les salles de bains. 21 °C. 26 °C
- Locaux communs. 15 °C. 20 °C.
- Circulation 15 °C. 20 °C.
  - Bureaux. 19 °C. 24 °C.
  - Magasins, boutiques 18 °C. 23 °C.
- Locaux industriels, travail physique. 10 à 18 °C. 15 à 23 °C.
Des systèmes de climatisation centralisés, offrant un contrôle complet du chauffage, du refroidissement et
de la ventilation, sont employés dans les divers bâtiments.
Ils sont le plus souvent étroitement mêlés et leur incidence sur l’ouvrage lui-même est très importante.
De tels dispositifs, de par leur complexité, doivent être étudiés dès la conception du bâtiment.
Le lot correspondant s’appelle LOT FLUIDES
FLUIDES = CORPS LIQUIDES ou GAZEUX
Dans le secteur du bâtiment, le lot FLUIDE désigne
L’eau et les gaz ainsi que les canalisations correspondantes.
LOTS FLUIDES
* Plomberie sanitaire
- Alimentation
- Evacuation
* Chauffage Central
* Climatisation

CHAUFFAGE CENTRAL
Un système de chauffage est dit central lorsque la chaleur est produite à un endroit donné (chaufferie)
avant d'être distribuée dans d’autres pièces vers les corps de chauffe (radiateurs ou convecteurs).
Objet:
Cette installation produit la chaleur et la répartit dans les différents locaux à chauffer, elle peut assurer aussi le
service de l’eau chaude sanitaire.
Composition:
- local chaufferie, contenant les chaudières, pompe, alimentation en combustible et conduit fumé.
- éventuellement, d’un stockage de combustibles.
- d’une distribution : tuyauteries, robinets, vannes.
- de surfaces de chauffe : radiateur, convecteurs, panneau de sol.
Avant toute installation d'un chauffage central, il y a lieu de:
* Faire le bilan thermique du bâtiment à équiper,
* Choisir l'emplacement de la chaudière et du combustible (gaz ou mazout)
* Choisir l’emplacement des radiateurs et le type de régulation (thermostat, vanne)
* Choisir le type de tuyauteries (cuivre ou acier zingué)
Un radiateur chauffe principalement par convection. La convexion tient au fait que l'air chauffé devient
plus léger que l'air ambiant : il monte le long du radiateur qui le réchauffe, tandis que l'air au raz du sol, froid,
est aspiré en bas du radiateur, pour être chauffé à son tour.

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CHAUFFAGE CENTRAL Distribution de l'eau
Configuration typique d'un Il existe des systèmes à un ou deux canalisations.
radiateur de chauffage central : Dans le premier dispositif, l'eau, pénètre dans chaque corps
de chauffe, circule dans celui-ci et est évacuée par le même tuyau.
Les radiateurs sont connectés en série. L’eau est à basse pression
(1) le robinet de réglage
Le dernier radiateur dégage moins de chaleur que le
(standard ou thermostatique),
premier et doit par conséquent être plus grand pour une même
généralement placé en haut du
capacité.
radiateur.
Ce dispositif nécessite un grand volume d'eau.
Le système à deux tuyaux est muni d'une canalisation
(2) purgeur du radiateur : transportant l'eau chaude de la chaudière vers les radiateurs, et d'une
toujours placé en haut. autre distincte qui ramène l’eau vers la chaudière.
Elle est à haute pression
(3) vanne de retour d'eau vers Dans les dispositifs à circulation forcée, la circulation du
la chaudière (généralement placée fluide est accélérée par une pompe.
en quinconce par rapport au Ce système nécessite également moins d'eau et des tuyaux
robinet de réglage). de diamètre inférieur.
Ce dispositif est par conséquent plus efficace et plus facile
à contrôler que le précédent.
Locaux techniques
Tout local renfermant des appareils raccordés à l’installation de chauffage, de ventilation ou de
climatisation.
Du point de vue exploitation, il est préférable d’avoir groupés en un même endroit tous les appareils
nécessitant un contrôle et un entretien au cours fonctionnement.
Les appareils qui peuvent être placés dans les locaux techniques sont divers:
* ballons d’eau chaude,
* batteries d’air chaud avec les groupes moto ventilateur,
* pompes,
* échangeurs,
* centrales d’eau glacée (climatisation),
Pour un local technique, il y a lieu de tenir compte de plusieurs points importants:
* Les dimensions doivent être telles que tous les appareils puissent être facilement entretenus,
* Prévoir un espace suffisant pour le montage d’un ballon d’eau chaude.
* Les ouvertures doivent être suffisamment grandes pour entrer ou sortir tout ou partie du matériel.
* Prévoir un tableau de commande des différents appareils : ventilateurs, compresseurs, pompes,
aspirateurs…
Comme les locaux techniques comportent souvent des moteurs électriques, il ne faut pas oublier de
prévoir des gaines de ventilation naturelle (ventilation basse et haute) destinées à éviter une élévation de
température du local.
CHAUDIERE
Comment fonctionne-t-elle
- La chaudière chauffe l’eau
- La pompe envoie l’eau vers les radiateurs
- L’eau refroidie retourne vers la chaudière
- L’eau est à nouveau réchauffée
VASE D’EXPANSION
Contient l’augmentation du volume produite par la dilatation de l’eau chauffée
SYSTEME DE REGULATION
Veille à ce que le brûleur soit allumé et éteint à temps
MATERIAUX DES CHAUDIERES
FONTE
Chaudières lourdes, exigeant un long temps de chauffe, mais se refroidissant également plus
lentement
TOLE D’ACIER
Chaudières plus légères, se réchauffant rapidement et se refroidissant plus vite

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TYPES DE CHAUFFAGE
Chauffage à combustibles (fioul, gaz, gasoil, bois, charbon)
* Les chaudières au fioul sont disponibles dans de nombreuses puissances. En y intégrant un ballon,
elles peuvent également produire de l'eau chaude.
* Les chaudières à gaz existent en deux types :
- Au sol, elles sont puissantes et offrent une production d'eau chaude abondante.
- Murales ou dites à ventouse, plus petites, proposent de l'eau chaude de façon instantanée.
Un conduit de fumée est également nécessaire pour une installation à gaz au sol, par contre, en cas de
chaudière murale à ventouse l'évacuation se fera plus simplement.
Le plancher chauffant chauffe tout le sol.
On arrive à obtenir un air au sol aussi chaud que celui  au plafond.
Bien meilleur confort et économie d’énergie
Ces planchers fonctionnent toujours avec basse températures ou à condensation alimentée au fioul, au gaz
naturel ou au gaz propane.
*Chauffage solaire - Énergie solaire
La surface de la Terre reçoit une quantité importante d'énergie solaire qui varie avec l'heure du jour,
l'époque de l'année, la latitude, la couverture nuageuse de l'atmosphère et la direction de la surface absorbante
par rapport au Soleil. Il s'agit d'une énergie renouvelable, naturelle et inépuisable. Elle peut suffire pour chauffer
un bâtiment bien conçu, à condition que ce dernier soit équipé d'une surface absorbante suffisante, et qu'on
puisse stocker suffisamment de chaleur pour alimenter le bâtiment pendant les périodes d'obscurité et de
mauvais temps.
Installations :
En général, on place des panneaux solaires sur le toit, ainsi que des circuits dans lesquels
circule un fluide (eau, air, ammoniac). Le fluide caloporteur, généralement de l'eau, chauffé par le Soleil,
s'écoule ensuite vers des réservoirs ou des bassins isolés dans la maison. Cette eau fournit la chaleur au
bâtiment. Une source de chaleur supplémentaire est souvent prévue.

Chapitre XV – CLIMATISATION / VENTILATION

Le terme climatisation est souvent appliqué improprement au refroidissement de l'air.


Les dispositifs de « climatisation » sont simplement des unités de réfrigération équipées d'un ventilateur,
qui fournissent uniquement de l'air froid filtré.
De même, le terme climatiseur désigne généralement des appareils autonomes de faible dimension et
générant de l'air froid.
Les dispositifs de ventilation simples sont conçus pour rejeter l'air vicié à l'extérieur et/ou pour aspirer de
l'air frais et le diffuser à l'intérieur du bâtiment.
Des gaines de transport équipées de bouches de soufflage ou d'extraction assurent l'injection et l'éjection
de l'air.
Les systèmes de ventilation peuvent être associés à des appareils de chauffage, des filtres, des régulateurs
d'humidité ou des dispositifs de refroidissement.
Choix du système.
Le système de climatisation à adopter va dépendre de nombreux facteurs.
Les plus importants sont :
* Le type du bâtiment.
* La nature des locaux.
* Le temps de climatisation.
* Les coûts d’installation et d’exploitation.
Généralement trois systèmes principaux de climatisation sont retenus:
* monobloc
* ventilo-convecteurs
* gaines (simple ou double)
Il est courant de voir dans un même bâtiment deux systèmes.

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La climatisation individuelle
On parle de climatisation individuelle lorsque tous les composants de l’installation sont regroupés dans un
appareil unique associé à un seul local.
Les climatiseurs monobloc
Le Monobloc est un climatiseur individuel qui regroupe les fonctions dans une seule et même unité.
Il ne nécessite pas d’unité extérieure, s’installe facilement aussi longtemps qu’il reste directement au
contact de l’air extérieur.
Ils sont généralement peu puissants et bruyants.
Le ventilo convecteur
Les grands bâtiments demandent une grande souplesse. Il serait inutile de climatiser de la même manière
les locaux occupés et ceux qui ne le sont pas.
A l'occupation, chaque usager doit pouvoir passer du fonctionnement « réduit » au fonctionnement «
normal » et obtenir la température de son choix.
L'appareil qui répond le mieux à tous ces impératifs est le ventilo-convecteur qui est de plus en plus utilisé
pour la climatisation de locaux individuels.
Les grandes surfaces sont généralement climatisées par un ou plusieurs groupes de traitement d'air.
Climatisation par ventilo-convecteurs
Consiste à installer par bureau un ou deux appareils, le plus souvent en allège, mais parfois aussi dans le
faux-plafond des couloirs.
Le transport des calories ou frigories à l'intérieur du bâtiment est assuré par une distribution d'eau chaude
ou d'eau glacée, suivant les besoins.
L'air du local aspiré par le ventilateur de l'appareil est filtré et puisé à travers la batterie d'échange,
directement dans le local à climatiser. L'alimentation éventuelle en air frais des bureaux peut être assurée par un
réseau de gaines après traitement en centrale.

Les ventilo-convecteurs offrent une large gamme de modèles permettant de s'intégrer au mieux à
l'architecture et à la décoration. Ils présentent, en plus, l'avantage d'un réglage individuel de la température et du
débit d'air.
Les batteries des ventilo-convecteurs sont alimentées suivant la saison en eau chaude ou en eau froide.
Le réglage de la température ambiante est assuré par un thermostat d'ambiance.
La sélection des vitesses de rotation se fait manuellement

Climatisation par gaines


Double gaine:
L'air froid et l'air chaud sont préparés dans une centrale par des groupes de traitement d'air. Une gaine d'air
froid et une autre d'air chaud sont conduites parallèlement à travers le bâtiment. Des boîtes de mélange
branchées sur les deux réseaux, assurent le mélange d'air froid et chaud désiré pour chaque bureau ou groupe de
locaux.
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Si la réduction de la hauteur des couloirs ne présente pas d'inconvénients, ce système peut être une
solution intéressante dans de nombreux cas.
Simple gaine:
Il existe aussi la possibilité de produire de l’air chaud ou froid seulement et de le diffuser par gaines à
travers l’ensemble du bâtiment. Ce système reste moins fiable car tous les bureaux sont traités à la même
température.
Les Gaines
Le transfert de l’air d’un point à un autre se fait par l’intermédiaire de gaines. Ce peut être de l’air de
soufflage ou de reprise, chaud en hiver, froid en été ou de l’air évacué à l’extérieur (air vicié).
Les gaines peuvent être construites en différents matériaux (gaines métalliques, en fibre de verre ou en
toile). On distingue en outre les gaines selon leur section, rectangulaire ou circulaire
Les gaines rectangulaires métalliques sont façonnées à partir de tôles galvanisées. Ces gaines doivent
être calorifugées lorsque la température de l'air véhiculé peut occasionner des pertes calorifiques importantes,
ou présente un risque de condensation.
Les gaines rectangulaires en fibre de verre  sont fabriquées sur chantier à partir de panneaux. Outre leur
simplicité de mise en oeuvre, les gaines réalisées en fibre de verre sont naturellement isolantes, ce qui les rend
plus économiques que les gaines métalliques doublées d'un isolant.
Les gaines circulaires aussi appelées gaines « standard », sont fabriquées en usine à partir d’un feuillard
galvanise roulé et agrafé.
Dans tous les cas, la gaine doit être homogène sur ses quatre faces. Dans le cas contraire, les dilatations
différentielles amèneraient des fissures et des fuites d’air.
Sur les gaines sont raccordées les bouches qui peuvent être soit de soufflage, soit de reprise ou
d’extraction. Ces bouches seront de préférence à double réglage permettant ainsi un équilibrage des débits entre
les différents circuits.
L’un des réglages réalisé une fois pour toutes par l’installateur permet d’ajuster les débits conformément
aux besoins. Le second réglage, à la disposition des utilisateurs, permet, grâce à d’autres ailettes mobiles, de
fermer ou d’ouvrir la bouche.

VENTILATION
Objectifs
Les installations de ventilation servent surtout à assurer l'hygiène.
Les habitations et les bureaux doivent être ventilés pour renouveler l'oxygène, maintenir un équilibre de la
concentration du gaz carbonique.
La ventilation permet également de réduire la chaleur, les odeurs désagréables et l'humidité, d'évacuer les
fumées de cigarette.
Principe
Pour aérer un bâtiment, le moyen le plus simple est la ventilation naturelle.
On ménage une ouverture dans sa partie basse (en dépression) et dans sa partie haute (en surpression) : il y
a appel d'air. Ainsi, si la température extérieure est inférieure à l‘intérieur de la pièce, l'air pénètre par
l'ouverture basse et sort par l'ouverture haute.
Ce système de ventilation est parfois assuré par une série de conduits insérés dans les murs, terminés par
des bouches d'aération et éventuellement équipés de filtres. Mais une telle ventilation est parfois insuffisante et
dépend en partie des conditions atmosphériques, variables. C'est pourquoi les locaux sont presque toujours
équipés de systèmes de ventilation plus élaborés.
Dispositifs
Les dispositifs de ventilation simples comportent des ventilateurs — qui soufflent ou aspirent de l'air dans
un local — ou des ventilateurs soufflants, de type hélicoïde ou centrifuge, conçus pour rejeter l'air vicié à
l'extérieur ou pour aspirer de l'air frais et le diffuser à l'intérieur du bâtiment.
Des gaines de transport équipées de bouches de soufflage ou d'extraction assurent l'injection et l'éjection
de l'air. Les ventilateurs hélicoïdes sont équipés de lames métalliques, ou pales, mises en mouvement par un
moteur électrique.

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Chapitre XVI – PEINTURE

INTRODUCTION
La peinture est une matière colorante liquide propre à recouvrir une surface, constituée de pigments de
couleur dispersée dans un liant fluide ou pâteux destinée à sécher.
Elle est destinée à décorer et /ou protéger le matériau qu’elle recouvre suivant la nature de celui-ci.
Le choix du type de peinture et de sa préparation dépend de la nature et de l’état de la surface à traiter
Il est important de différencier le support du subjectile et du fond :
LE SUPPORT c’est l’ensemble constituant l’ouvrage à traiter.
LE SUBJECTILE c’est la surface du support, donc la partie qui va recevoir la peinture.
LE FOND c’est le subjectile qui a déjà été peint et sur lequel on doit de nouveau intervenir.

Les types de Peinture


Il existe deux grandes familles de peinture :
* Les peintures à l’eau
* Les peintures à l’huile.
Ces dénominations sont issues du nom du solvant qui les compose, l’eau et le white-spirit. On les appelle
communément les "Glycéro" et les "acryliques". Les revêtements à base d’eau sèchent plus rapidement que les
revêtements à base de solvant.
Les solvants
Généralement de l’eau ou du solvant permettant de classer les revêtements en deux catégories: les
revêtements à base de solvant et les revêtements à base d’eau. Ils mettent le liant en solution et facilitent
l’application de la peinture. Ils disparaissent pendant le séchage laissant un film qui adhère à la surface.
Les pigments
Particules très fines de l’ordre du micron, ils donnent aux revêtements plusieurs propriétés, principalement
la couleur et l’opacité (pouvoir couvrant).
Les liants
Les liants sont des ingrédients qui lient les pigments de façon à former un film uniforme qui adhère à la
surface. Ils déterminent plusieurs propriétés des revêtements dont l’adhérence, la flexibilité, la résistance aux
taches, la durabilité et la conservation de la couleur. Ils forment un film protecteur après le séchage.
Ce sont les éléments qui déterminent le type de peinture.
Les charges
Elles sont destinées à augmenter le pouvoir garnissant de la peinture mais n’ont pas d’influence sur la
teinte. Elles permettent également de répartir uniformément les pigments. Il peut s’agir, par exemple, de craie,
de talc ou de roches broyées
Les adjuvants
Ce sont des éléments chimiques complémentaires ajoutés en petites quantités à la peinture afin d’en
améliorer les propriétés. Leurs rôles sont très variés : faciliter la fabrication, le stockage, l’application ou doter
la peinture de propriétés spéciales anticorrosives, fongicides ou insecticides

Les peintures à l'huile


Elles sont dites également en solution ou en phase solvant ; les plus connues sont les peintures
glycérophtaliques, époxydes et celles à base de polyuréthanne.
En décoration, on utilise plus souvent les peintures glycérophtaliques et les laques polyuréthanne, dont le
solvant est le white-spirit.
Les peintures à l’eau
Elles sont dites également en émulsion ou en phase aqueuse; elles regroupent les peintures vinyliques et
les peintures acryliques.
Les peintures vinyliques ne s'appliquent pas sur les métaux. Leur capacité à rester souples et à ne pas
durcir en profondeur est un de leurs avantages.
La tenue des peintures acryliques est bonne dans le temps et leur jaunissement assez faible.
Elles remportent un succès grandissant, car elles sèchent vite, n’ont pas d’odeur et leur application est
facile.
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Mode d'exécution et de mise en œuvre
a/ Règles d'exécution
Les travaux de peinture ne devront être exécutés que sur des supports parfaitement secs.
Avant l'application de toute couche, les surfaces à peindre devront être débarrassées de toutes souillures,
poussière, tâches de graisse ou d'huile, mortier ou plâtre.
b/ Travaux préparatoires
* Préparation des supports absorbants
Cette opération est indispensable afin d’obtenir un résultat final durable et de qualité.
Avant de débuter des travaux de peinture, il convient de préparer les supports à peindre. Ces derniers
doivent être sains (non salpêtrés, pas d’humidité) et propres (pas de taches de graisse).
Plâtre
Tout d’abord, égrenez et dépoussiérez le support. Appliquez une couche d’impression. Rebouchez les
trous et fissures, en une ou plusieurs fois. Après séchage complet, poncez, puis époussetez. Réalisez l’enduisage
choisis. Poncez, époussetez, puis appliquez la peinture souhaitée.
Ciment
Les ciments frais doivent être totalement secs (deux mois de séchage). Au moyen d’une brosse dure,
effectuez un brossage de la surface, époussetez, puis égrenez. Appliquez une couche d’impression. Enduisez
éventuellement, selon l’état de surface désiré. Appliquez ensuite la peinture souhaitée.
Matériaux plastiques
Dans un premier temps, poncez légèrement la surface du matériau : cette opération permet de rendre le
support adhérent. Dépoussiérez puis appliquez une sous-couche spéciale pour matériaux plastiques. Laissez
séchez puis appliquez la peinture souhaitée.
Ancienne peinture
Brossez puis lessivez le support. Laissez sécher. Décapez ou grattez les parties non adhérentes. Poncez
afin de rendre l’ancienne peinture légèrement rugueuse et donc plus adhésive. Appliquez éventuellement une
couche d’impression, rebouchez, puis enduisez. Appliquez ensuite la nouvelle peinture.
L'enduisage
L’enduisage consiste à corriger les défauts de surface et à colmater les imperfections résiduelles avant la
mise en peinture.
La norme prévoit plusieurs modes d’application des enduits selon la finition souhaitée.
Lorsque l’enduit est sec, poncez avec un papier à grain fin ou très fin, puis époussetez.
Ratissage
C’est l’enduit le plus sommaire et ne vise qu’à boucher les pores de la surface à traiter, il ne présente
aucune épaisseur. Il s’exécute en une passe sur les supports bois ou plâtre.
Enduisage une passe
C’est la méthode standard. Elle consiste à appliquer en une passe une couche régulière d’enduit. Il faut
laisser une fine couche d’enduit.
Respectez le sens des défauts, par exemple suivez une fissure, n’allez pas contre.
Menuiseries
Colmatez les raccords entre les menuiseries et les maçonneries (fenêtres, plinthes…) avec du mastic
acrylique spécialement prévu à cet effet. Son élasticité évitera la formation de fissures.
- Brossage
Quel que soit le support, brossez, égrenez, puis époussetez-le. Cette opération est utile pour supprimer les
petits grains, écailles ou cloques de peinture et les accumulations de poussière.
- Décapage.
S’il n’est pas nécessaire de décaper les peintures des murs ou des plafonds, certains objets ou éléments de
décoration nécessitent un décapage avant l’application d’une nouvelle peinture. Il s’agit principalement des
volets, des portes, des poutres, des balustrades… et du mobilier métallique.
- Epoussetage : L'époussetage sera obligatoirement assuré avant toute exécution d'enduit ou application
de toute couche de peinture.
- Dérouillage : Les fers, fontes et aciers seront soigneusement débarrassés de toutes traces de rouilles:
suivant le cas, à la brosse métallique, par martelage ou par tout autre procédé. Sur fer, seront exécutées les
couches de peinture antirouille et ce après brossage et mise à nu de métal sain aux endroits où la couche initiale
a été dégradée.
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- Egrenage : Cette opération exécutée sur enduit plâtre consiste à débarrasser la surface peinture de tous
grains ou petites aspérités au moyen du grattoir triangulaire ou de tout outil spécial approprié. Ce travail sera
effectué parallèlement à un passage grossier au papier de verre.
- Rebouchage : Les rebouchages sont destinés à dissimuler les défauts des supports.
- Enduits ordinaires : Ces enduits seront exécutés après impression dans les ouvrages à l'huile et réalisés
au mastic.
- Enduits soignés, repassés : Dans les ouvrages de peinture glycérophtalique, les enduits devront être
parfaitement unis et lisses avec, si nécessaire, ponçage à l'eau.
- Ponçage : Les ponçages seront exécutés à sec au papier de verre. Tous les enduits seront
soigneusement repassés.
Impressions, primaires et enduits
Il existe plusieurs sortes d’enduits adaptés aux différents supports possibles. L’enduit s’effectue en
plusieurs étapes. Attention, la peinture ne masquera pas les petits défauts, elle les épouse.
Impressions et primaires
La couche d’impression ou le primaire (pour les subjectiles non absorbants) intervient après l’égrenage,
l’époussetage et éventuellement le lessivage, mais avant les opérations de rebouchage et d’enduisage.
- Couche d'impression et couche primaire : Ces couches seront toujours réalisées à la brosse dans les
ouvrages à l'huile de peinture laquée traditionnelle.
Tous les noeuds seront brossés et égrenés avant l'impression. Les feuillures seront peintes ainsi que d'une
manière générale, les développements des surfaces de menuiseries apparentes ou cachées.
c/ Peinture (couche de support et couche de finition)
Chaque couche impression, teinte et finie, sera de nuance différente et bien couvrante. La couche de
finition ne sera appliquée que lorsque la précédente sera bien sèche.
Quand le nombre de couches prévues ne couvrira pas suffisamment le support, une couche supplémentaire
sera exigée sans supplément de prix.
Pour les extérieurs, l'Entrepreneur devra profiter, d'un temps sec pour l'application des différentes couches.
Tout travail à l'extérieur par un temps de pluie ou de crachin est interdit.
1 - Peinture à eau
Peinture sur murs intérieurs et plafonds, comprenant : époussetage soigné, 3 couches d'enduit tout prêt
(enduit traditionnel) , 1 égrenage soigné, 1 couche d'huile de lin,1 couche mat, 1 couche satiné, 1 couche mat
2 - Peinture laquée
Peinture sur murs intérieurs et plafonds des sanitaires et salles d'eau comprenant :
- brossage, rebouchage, époussetage, ratissage à l'enduit tout prêt à trois couches croisées, une couche
d'huile de lin, trois couches de gomastral ou similaire équivalent
3 - Peinture sur menuiserie en bois Comprenant : brûlage des nœuds, 1 couche de plombium rapide
dilué à 30% sur les ferrures, révision à l'enduit astral ou similaire équivalent, 1 sous-couche de peinture
glycérophtalique, 2 couches de peinture glycérophtalique
4 - Peinture à l'astralatex ou similaire
Peinture sur murs intérieurs et plafonds comprenant : égrenage soigné, époussetage, préparation des fonds
et application de 3 couches d'astralatex ou similaire.
5 - Peinture au caoutchouc chloré sur menuiserie métallique et ferronnerie.
Peinture au caoutchouc chloré sur menuiserie métallique et ferronnerie comprenant : brossage métallique
soigné de toutes les faces apparentes ou cachées, 1 couche d'antirouille au caoutchouc chloré (épais 30), 1
couche de finition au caoutchouc chloré (épais 30)
6 - Peinture extérieure au Rexolite ou similaire équivalent
Peinture sur murs extérieurs au Rexolite à trois couches, comprenant: brossage soigné, égrenage et
préparation de fonds, 1 couche au rexim dilué à 100% ou similaire, 3 couches de rexolite ou similaire

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