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1/8/2017

CHAPITRE 1 : OUVRAGES DE SOUTÈNEMENT


I- Généralités
Les ouvrages de soutènement sont des constructions destinées à prévenir
l’éboulement ou le glissement d’un talus raide. Ils sont essentiellement employés :
Soit en site montagneux pour protéger les chaussées routières contre le
risque d’éboulement ou d’avalanches
Soit, en site urbain pour réduire l’emprise d’un talus naturel, en vue de la
construction d’une route, d'un bâtiment ou d’un ouvrage d’art

II existe deux grandes classes d’ouvrages de soutènement

Les murs : qui sont composés d’une paroi résistante et d’une semelle de
fondation. C’est le cas des murs en T renversé ou des murs-poids en béton
armé ou encore en maçonnerie (briques, pierres,…) ou formés d’éléments
spéciaux (gabions métalliques remplis de terre ou de gros cailloux, éléments
préfabriqués, …)
Les écrans : qui sont composés seulement d’une paroi résistante (rideaux
de palplanches, paroi moulée en béton armé, ….)

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II- Différents types de murs de soutènement


II.1- Murs poids
C'est le type d'ouvrage le plus classique et le plus ancien. Ils peuvent être réalisés en
béton ou en maçonnerie. Ils existent trois principaux types de Murs poids :

Murs poids en Murs poids en béton


maçonnerie

Ces deux types de murs poids


Utilisables lorsque le sol de
fondation est bon

Economiques jusqu’à une Peuvent être envisagés jusqu’à


hauteur de 4 m des hauteurs de 7 m

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Murs poids légèrement armés

Ce type de mur est Utilisable lorsque le sol


Remblai
de fondation est de bonne portance et / ou le
patin-semelle peut mobiliser une butée sure
Economiques pour les hauteurs comprises
entre 4 à 7 m
Patin Talon
Dépense moindre de matière
Contraintes moindres sur le sol de fondation

Semelle

Le poids propre des Un moment résistant au moment


murs de soutènement moteur des forces de remblai

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II.2- Murs en béton armé


Les murs en béton armé sont probablement le type d'ouvrage de soutènement le
plus couramment employé. Ces ouvrages peuvent être de formes diverses et
réalisés de multiples façons. On peut distinguer trois principaux types :

Murs en T renversé ou mur cantilever


C’est la forme fréquente pour un mur en
béton armé dite encore cantilever du fait
du voile encastré dans la semelle
Sans contreforts, il est économique pour
des hauteurs jusqu’à 5 à 6 m
Par rapport au mur-poids de même hauteur,
à largeur égale de semelle il engendre des
contraintes plus faibles sur le sol

Remarques :
Dans le cas de murs en déblai, c’est-à-dire réalisés en terrassant un talus, les
limitations de volume de terrassement et les difficultés de tenue provisoire des
fouilles obligent à réduire la longueur du talon et à augmenter celle du patin

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réduire la longueur du talon et


augmenter celle du patin

Parfois, la stabilité au glissement du mur nécessite de disposer sous la semelle une


bêche. Celle-ci peut être mise soit, à l’avant ou à l’arrière de la semelle ou parfois
encore en prolongement du voile

Diverses dispositions de bêches

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Murs à contreforts
Lorsque la hauteur du mur devient importante ou que les coefficients de poussée
sont élevés, le moment d’encastrement du voile sur la semelle devient grand. Une
première solution consiste à disposer des contreforts ayant pour but de raidir le voile

Avantage : Les contreforts soulagent le voile en le reliant à la semelle

Inconvénient : Très onéreux à cause des complications du calcul de ferraillage et


d’exécution des travaux

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Murs à consoles
Ces murs sont utilisés pour limiter les poussées des terres sur le voile
La masse de remblai sur la console
joue un rôle stabilisateur
La séparation du massif en parties distinctes
réduit les efforts de poussée
Mais….
Le remblaiement et le compactage sont difficiles

Autres types de murs


Murs ancrés par dalle de frottement, tirants ou dalle d’ancrage

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III- Dimensions usuelles des murs de soutènement

Murs poids Murs en béton armé

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Dimensions usuelles d’un mur à contrefort

Les contreforts, encastrés sur la


semelle, sont disposés, soit à
l’arrière, soit à l’avant du voile. Ils
sont espacés de 2,5 à 5 m

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CHAPITRE 2 : Poussée et butée sur écran


I- Calcul des poussées sur un mur de soutènement
I.1- Efforts qui s'appliquent sur un ouvrage
En l’absence d’eau, les forces agissant sur un mur de soutènement, sont :

Le poids propre G0 du mur


Le poids G1 des terres surmontant la fondation à
l’amont (remblai amont)
Le poids G2 des terres surmontant la fondation à
l’aval (remblai aval)
La charge d’exploitation Q sur le terre plein à
l’aplomb de la fondation
La résultante PG de la poussée des terres
soutenues
La résultante PQ de la poussée due à la charge
d’exploitation sur le terre-plein
La résultante Pb de la butée du terrain devant le mur
La réaction R du sol sous la base du mur

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I.2- Différentes théories


Les théories de calcul des murs de soutènement ont été classées selon :
Que le sol soit considéré comme un milieu élastique (Équations d’élasticité de Lamé)
Qu’il s’agisse d’un sol plastique (On se base sur la formule de Rankine et de Caquot)
La théorie du coin de glissement (Méthode de Coulomb)
Des méthodes expérimentales

I.3- Différents types de poussée


On distingue trois types de poussées sur un ouvrage de soutènement :

1- Poussée au repos

Avant de subir des déplacements, le sol se


trouve dans un état initial qui dépend de son
histoire géologique. On nomme cet état :
poussée des terres au repos
Pour le définir, on relie la contrainte effective
horizontale à la contrainte effective verticale
par le coefficient des terres au repos k0

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Le coefficient des terres au repos k0 d’un massif de sol


semi indéfini (aucune force extérieure) est défini par :
Avec
σh : Contraintes horizontales au point M
σh = k0 . σv σv : Contrainte verticale au point M
h : Profondeur du point M

Remarque : k0 dépend de :
La profondeur considérée h
La nature du sol
La contrainte appliquée dans le passé

Cas d’un sol pulvérulent


Pour un sol pulvérulent, k0 est donné par la formule simplifiée de JACKY :

k0 = 1 – sin ϕ ϕ : angle de frottement interne du sol

L’angle de frottement interne est l’angle maximal que peut présenter un sol mis simplement en tas

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La valeur de k0 augmente pour les sols consolidés. La formule de JACKY s’écrit :

: coefficient de consolidation
k0 = (1 – sin ϕ) . (Pr )0,7 ou de sur-consolidation

σc : Pression de consolidation

Cas d’un sol cohérent

Pour un sol cohérent, k0 est donné par la formule déduite des travaux
expérimentaux de plusieurs chercheurs :

α : 0,00745 x (LL - 20) + log (0,08)


k0 = λ + α . (Pr – 1) λ : 0,00275 x (LL - 20) + log (0,54)
LL : Limite de liquidité

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2- Poussé passive Pp : Butée


Définition : La butée est la réaction opposée par le
massif du sol au mouvement de l’écran vers lui. Elle
correspond à une contraction latérale du massif, et
une expansion verticale de sa surface libre

Coefficient de butée

L’écran pousse sur le sol (le met en butée). Le


sol se comprime et se déplace jusqu’à ce que la
contrainte horizontale initiale σh0 augmente, pour
atteindre une valeur limite σp (équilibre passif ou
supérieur) supérieure à σh0

On définit un coefficient de butée par

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3- Poussé active Pa : Poussée


Définition : La poussée active est la réaction
opposée par l’écran au mouvement du sol vers
lui. Elle correspond à une expansion latérale du
massif et un affaissement de sa surface libre
provoqué par le mouvement de l’écran

Coefficient de poussée

Le sol pousse sur l’écran (le met en poussée). Le


sol se décomprime et se déplace jusqu’à ce que
la contrainte horizontale initiale σh0 diminue, pour
atteindre une valeur limite σa (équilibre actif ou
inférieur) inférieure à σh0

On définit un coefficient de poussée par

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II- Etude des différentes méthodes de calcul


II.1- Méthode de RANKINE
Hypothèses de base

Sol pulvérulent et pesant Absence de surcharge


Surface libre du sol horizontale Ecran vertical et lisse

Selon la théorie de RANKINE, il y a 3 états possibles des terres situées derrière


l’écran. La répartition des contraintes horizontales ainsi que la valeur de la
résultante en seront déduites

Selon RANKINE, cette résultante est toujours perpendiculaire à l’écran : autrement


dit, le frottement sol-écran n’est jamais mobilisé au niveau de la paroi verticale

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Sol au repos
Le cas du sol au repos se rencontre lorsque
l’écran est réputé fixe ou supposé très rigide :
C’est l’équilibre de Rankine
La contrainte horizontale σh est supposée
proportionnelle à σv , elle-même proportionnelle
à la profondeur z
On obtient donc une répartition de contrainte
croissante le long du mur de soutènement :

σh = K0 . σv = K0 .γ . z

Avec K0 : Coefficient des terres au repos


γ : Poids volumique du sol

L’effort résultant P est situé au 1/3 de la hauteur de l’écran. Sa valeur pour un


écran de 1 m de largeur est :

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Etat de poussée
Le cas du sol en état de poussée est le cas le
plus fréquent : il suffit que l'écran se soit
légèrement avancé (déplacement de h/1000
suffit) réduisant ainsi les contraintes
horizontales appliquée par le sol. Un tel cas
est très courant puisque une légère
déformation de l’écran vers l’extérieur suffit à
mobiliser cet état de poussée
La contrainte horizontale σh reste malgré tout
proportionnelle à σv , elle-même toujours
proportionnelle à la profondeur z
On obtient donc une répartition de contrainte
croissante le long du mur de soutènement
sous la forme :

σh(z)= Ka . σv (z)= Ka .γ . z Ka : coefficient de poussée

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L’effort résultant P est donc toujours


situé au 1/3 de la hauteur de l’écran. Sa
valeur pour une largeur de 1 m est :

Lignes de glissement
A l’extrême (si le mur avance de manière très importante
ou est détruit), le massif de sol ne sera plus soutenu et,
dans le cas d’un sol pulvérulent, se rompra suivant une
ligne de rupture caractéristique (toujours suivant
Rankine) orientée de par rapport à l’horizontal

D’après RANKINE Le coefficient de poussé ka est donnée par :

ϕ : Angle interne de frottement

La contrainte en poussée est inférieure que


Ka < K0
dans la situation de repos, en conséquence :

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Etat de butée
Le cas du sol en état de butée est plus
difficile à obtenir : il faudrait que l’écran se
soit sensiblement reculé augmentant ainsi les
contraintes horizontales appliquées par le sol.
Pour solliciter un sol en butée, le
déplacement doit être assez grand (10 fois
plus que pour l’état de poussée), cas peu
probable dans le cas d’un écran ayant plutôt
tendance à se déplacer vers l’extérieur.
La contrainte horizontale σh reste malgré tout
proportionnelle à σv , elle-même
proportionnelle à la profondeur z.
On obtient donc une répartition de contrainte
croissante le long du mur de soutènement
telle que :

σh(z)= Kp . σv (z)= Kp .γ . z Kp : coefficient de butée

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L’effort résultant P est donc toujours


situé au 1/3 de la hauteur de l’écran. Sa
valeur pour une largeur de 1 m est :

Lignes de glissement
A l’extrême (si le mur recule de manière
très importante : cas extrêmement peu
probable), le massif de sol sera fortement
sollicité et finira par se rompre suivant une
ligne de rupture caractéristique orientée de
par rapport à l’horizontal

D’après RANKINE Le coefficient de butée kp est donnée par :

ϕ : Angle interne de frottement

La contrainte en butée est supérieure que


dans la situation de repos, en conséquence : Kp > K0

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Remarques :
Pour un sol à surface inclinée d'un angle β sur l'horizontale :

et Avec et

Pour un sol cohérent :

et

C : coefficient de cohésion

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II.2- Méthode de COULOMB


Hypothèses de base

La théorie de COULOMB repose sur les hypothèses suivantes :

Sol isotrope, homogène et frottant : l'angle de frottement δ entre le mur et le


sol est connu (δ est l'angle entre la résultante des forces de poussée et la
perpendiculaire au mur

Surface de rupture plane : le sol se rompt suivant une surface de rupture plane

Le sol est pulvérulent : la cohésion n'est pas prise en compte

La force agissante sur le mur est calculée par de simples


considérations d’équilibre statique à partir d’une règle d’extremum

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Calcul de la force de poussée

Soit un écran vertical soutenant un massif


de sol sans cohésion avec un terre plein
horizontal. Coulomb suppose que la surface
de rupture potentielle est un plan (coin de
COULOMB) passant par le pied de l’écran
et faisant un angle θ avec l’horizontale

Le principe de calcul consiste simplement


à écrire l’équilibre des forces en présence
de R, W et P
W : étant le poids propre du coin du sol
P : la poussée du sol inclinée de δ sur
la normale à l’écran
R : étant la réaction du sol sur lequel
glisse le coin de COULOMB

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COULOMB utilise le polygone des forces :

On détermine ainsi P en fonction de l’angle θ.


La méthode de COULOMB consiste à prendre le
maximum de P(θ) pour calculer la poussée Pa et
le minimum de P(θ) pour calculer la butée Pp

Cas simple :
En application de la méthode de COULOMB, on
calcule la poussée et la butée en supposant que δ = 0

Pour un écran de 1 m :

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D’après la méthode de COULOMB P(θ) est

Maximal pour : Et minimal pour :

D’où

Et

II.3- Méthode de CAQUOT ET KERISEL

CAQUOT et KERISEL ont introduit un élément supplémentaire non pris en compte


par Rankine : le frottement sol-écran. En effet, le sol en particulier sous l’effet du
tassement va frotter contre la paroi interne de l’écran et générer un effort vertical
descendant non négligeable.

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L’effort P décrit précédemment subsiste mais


fait maintenant un angle δ avec la
perpendiculaire à la surface de l’écran (δ est
l’angle de frottement sol-écran).
Dans ce cas les coefficients de poussée Ka et
de butée Kp fournis par Rankine sous forme
d’équations sont remplacés par les tables de
CAQUOT et KERISEL (voir tables ci-
dessous). Dans le cas général, on prend :
δ / ϕ = 2 /3 (avec ϕ : angle interne de
frottement)
Compte tenu de la figure ci-contre, la
décomposition de P en deux efforts l’un
perpendiculaire l’autre parallèle à l’écran est :

H = P . cos δ et V = P . sin δ

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Tables des coefficients Ka et Kp de CAQUOT – KERISEL (extrait Mémotech – Génie Civil)

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CHAPITRE 3 : DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES


DE SOUTÈNEMENT
Généralités
Le dimensionnement d'un ouvrage de soutènement consiste à déterminer les
éléments géométriques et structuraux afin qu'il soit stable sous l'action des forces
qui lui sont appliquées et notamment de la poussée des terres qu'il retient.
La plupart des méthodes de dimensionnement reposent sur des calculs à la rupture
avec prise en compte de coefficients de sécurité. C'est le cas en particulier pour les
ouvrages « rigides » (murs poids, murs en béton arme).

I- Stabilité des murs de soutènement


La capacité d’un écran de soutènement à reprendre les charges qui lui sont
appliquées se décline sous 2 aspects :
La résistance intrinsèque du mur : par exemple si mur en béton armé : calcul de
béton armé (non traité dans cette partie) en considérant généralement le mur comme
une poutre verticale.
La stabilité du mur : un mur est stable si le terrain environnant est capable de
maintenir celui-ci compte tenu des charges qui lui sont appliquées.

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La stabilité d’un mur de soutènement est considérée sous les aspects suivant :

Stabilité au glissement Résistance au poinçonnement


Stabilité au renversement Stabilité interne du mur

I.1- Stabilité de mur poids


Stabilité au glissement

Elle consiste à vérifier que l'ouvrage ne glisse


pas sur sa base : on vérifie que le rapport
entre les forces résistantes et les forces
motrices est supérieur à un coefficient de
sécurité généralement pris égal à 1,5

La stabilité au glissement est


assurée lorsque

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Efforts retenant l’ouvrage :

C.b + tgφ . (Wmur + Wsol + Σ Pai sin (λ + δ))


C : la cohésion du sol de fondation
b : largeur de la base du mur
φ : angle de frottement interne du sol de fondation

Efforts faisant glisser l’ouvrage : Σ Pai cos (λ + δ)

Stabilité au renversement

La vérification est basée sur une


hypothèse de rupture possible du mur
par renversement de celui-ci autour de
l'arête inferieure aval de sa fondation.

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les moments par rapport à l’axe passant par A sont :

Moment stabilisant : Ms = M(Wmur) + M(Wsol) + Σ M(Pai sin(λ+δ))

Moment renversant : Mr = Σ M(Pai cos(λ+δ))

La stabilité est vérifiée lorsque : Ms / Mr > 1.5

Résistance au poinçonnement

La résistance au poinçonnement consiste à vérifier que l'on se trouve suffisamment


loin des conditions de rupture du sol de fondation.

Le sol sous la semelle subit des contraintes


normales. La répartition est supposée linéaire.
Réglementairement, on détermine une contrainte
3/4 σ qui devra rester inférieure ou égale à la
contrainte de calcul de portance du sol p

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on doit vérifier que : p

Les efforts et moments résultants sont :

Rv = Wmur + Wsol + Σ Pai sin(λ+δ)

M = Σ M/A (RV) – Σ M/A((Pai cos(λ+δ))

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Stabilité interne du mur


C'est la résistance propre de la structure, qu'il y a lieu de vérifier vis-à-vis des
efforts qui la sollicitent. La traction maximale est à évaluer au niveau de la section
d’encastrement du fut du mur dans la semelle. Son expression est donnée par :

σT = Mencast / ( I / v)

Mencast : le moment d’encastrement du fut qui est égale à :

Mencast = Σ Pai (Zi – t)

Pai : la force de poussée exercée dans la couche i ( soit due au poids des
terres à la cohésion ou à la surcharge
Zi : la hauteur de son point d’application comptée à partir de la base du mur

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