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Dr Lamine SANE
lamine.sane@esp.sn
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM @ESTM 2023 – 2024
PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Support de transmission des systèmes FH
I. Introduction
II. Onde Electromagnétique
III. Propagation des Ondes Electromagnétiques
IV. Polarisation des Ondes Electromagnétiques
V. Conclusion
Le comportement électromagnétique peut avoir des conséquences néfastes sur la transmission d'un signal s'il est ignoré :
une dégradation du profil temporel du signal délivré à un récepteur digital (dégradation de l'intégrité du signal)
une diminution de la puissance électrique fournie à un récepteur de type antenne.
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
II. MODELISATION D’UNE LIGNE DE TRANSMISSION
La transmission d’un signal électrique le long d’une interconnexion ou ligne de transmission (ligne de circuit
imprimé, câble) correspond en fait à la propagation guidée d’une onde électromagnétique. La propagation s’effectue
le long d’une ligne de transmission formée d’au moins 2 conducteurs : un conducteur aller et un conducteur retour
(ou de référence). Dans ce cas particulier, l'unique mode de propagation est appelée mode différentiel. Les cas avec
plus de trois conducteurs (multi transmission line MTL) ne sont pas abordés dans ce cours.
Toute interconnexion reliant un émetteur à un récepteur peut être ramenée au modèle simplifié suivant :
L’émetteur est modélisé par un générateur de Thévenin (source de tension idéale 𝑽𝑮 en série avec une impédance interne complexe notée 𝒁𝑮 )
Le récepteur est modélisé par une impédance de charge complexe notée 𝒁𝑳 ,
L’interconnexion entre la source et la charge est effectuée par une ligne de transmission de longueur 𝑳.
Du point de vue électromagnétique, en supposant que les deux conducteurs de la ligne sont plongés dans un milieu homogène, en
considérant qu'ils ont une section uniforme et que leur séparation est négligeable devant la longueur d'onde, les charges et les
courants créent des champs électriques et magnétiques transversaux qui forment une onde dite quasi-TEM.
𝑪𝟏
𝑽 𝒛, 𝒕 = − න 𝑬𝒕 𝒅𝒍 𝑰 𝒛, 𝒕 = ර 𝑯𝒕 𝒅𝒍
𝑪𝟎 𝑪
Mode de propagation quasi-TEM le long d'une ligne de transmission à 2 conducteurs
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
II. MODELISATION D’UNE LIGNE DE TRANSMISSION Equations des télégraphistes
De la même manière que pour la propagation des ondes en espace libre, il est possible de combiner les équations de
Maxwell pour déterminer des équations permettant de déterminer les équations de propagation de l'onde TEM le long
d'une ligne de transmission : ces équations sont appelées les équations des Télégraphistes. Elles relient les tensions
et les courants en tout point d'un petit tronçon de ligne de longueur dz petit devant la longueur d'onde à travers deux
équations différentielles.
On note que ces équations font apparaître des paramètres électriques par unité de longueur de la ligne notés r, l, c et g.
L'interprétation de ces équations permet d'établir un modèle électrique équivalent d'un tronçon de ligne
électriquement court, où l'on suppose que la tension et le courant sont constants.
Dans le cas où les pertes sont négligeables, l'équation des télégraphistes présente une solution décrite par l'équation
ci-dessous :
𝒛 𝒛
𝑽 𝒛, 𝒕 = 𝑽+ 𝒕 − + 𝑽− (𝒕 + )
𝝂 𝝂 1 1
𝜈(𝑚/𝑠) = =
𝒛 𝒛 𝑙𝑐 𝜇𝜀
𝑰 𝒛, 𝒕 = 𝑰+ 𝒕 − + 𝑰− (𝒕 + )
𝝂 𝝂
La tension et le courant en tout point de ligne peuvent s'écrire comme la superposition de deux ondes guidées par la
ligne et se propageant dans deux directions opposées à une vitesse 𝜈. On parle d'ondes incidentes et rétrogrades.
En tout point d'une ligne de section uniforme, le rapport tension sur courant des ondes incidentes et rétrogrades est
constant et égal à l'impédance caractéristique 𝑍𝐶 donnée par la relation suivante :
𝑽+ 𝑽− 𝒍
𝒁𝑪 = + = − − =
𝑰 𝑰 𝒄
Le rapport entre l'onde incidente et rétrogradée dépend des conditions électriques aux deux extrémités de la ligne,
c'est-à-dire les impédances de charge 𝒁𝑮 et 𝒁𝑳 .
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
II. MODELISATION D’UNE LIGNE DE TRANSMISSION
Voyons de manière simple ce qu'il se passe dans la ligne lorsqu'elle est excitée par le générateur.
• L’onde incidente est produite par l’excitation de la ligne induite par le générateur. Elle se propage à la vitesse v dans la direction
de la charge tant que les caractéristiques de la ligne sont uniformes.
• Puisqu'il s'agit d'une onde quasi-TEM, elle transporte une puissance active depuis l'émetteur jusqu'au récepteur (ondes
progressives). Lorsque cette onde arrive au niveau de la charge 𝑍𝐿 , une partie de cette puissance est fournie à la charge.
Cependant, une partie de cette onde est réfléchie et donne naissance à l'onde rétrograde.
Néanmoins, lorsqu'on cherche à optimiser le transfert de puissance électrique entre un générateur d'impédance de
sortie 𝑍𝐺 et sa charge d'impédance 𝑍𝐿 , il faut assurer la condition d'adaptation d'impédance conjuguée :
Pour assurer ces deux conditions d'adaptation simultanément, il est donc nécessaire d'annuler les parties imaginaires
des impédances 𝑍𝐿 et 𝑍𝐺 . En pratique, il est difficile de concevoir des systèmes avec une impédance donnée,
constante, sans partie imaginaire et cela quelque soit la fréquence. Il est alors indispensable d'ajouter en sortie des
émetteurs et en entrée des récepteurs des dispositifs transformant les impédances de sortie de l'émetteur et de charge,
appelés réseaux d'adaptation d'impédance.
Les paramètres électriques par unité de longueur dépendent des propriétés géométriques et des matériaux constituant
la ligne. La résistance et la conductance correspondent à des pertes qu'on cherche à minimiser.
De nombreuses formulations existent pour calculer les paramètres r, l, c, g dans le cas de lignes de géométrie simple.
Des exemples de lignes typiques à deux conducteurs sont données au point VI. de ce cours, avec les valeurs des
inductances et des capacités par unité de longueur.
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
III. COEFFICIENT DE REFLEXION ET IMPEDANCE SUR LA LIGNE
Une ligne de transmission est modélisée comme suit :
Les ondes de tension et de courant qui se propagent sur la ligne sont données par :
𝑉 𝑥 = 𝑉1 𝑒 −𝛾𝑥 + 𝑉2 𝑒 𝛾𝑥 𝛾 = 𝑍𝑌
𝑍 = 𝑗𝐿𝜔
𝛾 = 𝛼 + 𝑗𝛽
1 𝑍 𝐿
𝐼 𝑥 = 𝑉1 𝑒 −𝛾𝑥 − 𝑉2 𝑒 𝛾𝑥 𝑌 = 𝑗𝐶𝜔
𝑍𝐶 𝑍𝐶 = =
𝑌 𝐶
Le coefficient de réflexion dépend de la position sur la ligne. Elle est donnée par
𝑉(𝑥)
𝑍 𝑥 =
𝐼(𝑥)
𝑍(𝑥)
On définit l'impédance réduite 𝑧0 (𝑥) de Z(𝑥) comme étant : 𝑧0 (𝑥) =
𝑍𝐶
𝑉1 𝑒 −𝛾𝑥 + 𝑉2 𝑒 𝛾𝑥
L’impédance réduite est finalement donnée par : 𝑧0 𝑥 =
𝑉1 𝑒 −𝛾𝑥 − 𝑉2 𝑒 𝛾𝑥
1 + Γ(𝑥) 𝑧0 (𝑥) − 1
Le lien entre le coefficient de réflexion et l’impédance est donné par : 𝑧0 (𝑥) = Γ(𝑥) =
1 − Γ(𝑥) 𝑧0 𝑥 + 1
𝑍𝐿 − 𝑍𝐶
Au bout de la ligne on a : Γ𝐿 =
𝑍𝐿 + 𝑍𝐶
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
III. COEFFICIENT DE REFLEXION ET IMPEDANCE SUR LA LIGNE
l'impédance complexe 𝑍𝐿 a des valeurs particulières en fonction de la terminaison de la ligne.
Cas où la ligne terminée par un court-circuit :
𝑧0 − 1 𝑉2 −2𝛾𝑠 𝑉2
Dans ce cas 𝑍𝐿 = 0 Γ𝐿 = = −1 Γ𝐿 = 𝑒 = −1 Γ𝐿 = = −1 𝑽𝟐 = −𝑽𝟏
𝑧0 + 1 𝑉1 𝑠=0 𝑉1
Cas où la ligne est terminée par un circuit ouvert :
𝑧0 − 1 𝑉2
Dans ce cas 𝑍𝐿 = ∞ Γ𝐿 = 1 Γ𝐿 = =1 𝑽𝟐 = 𝑽𝟏
𝑧0 + 1 𝑉1
L'onde est donc totalement réfléchie par le circuit ouvert sans changer de signe à la réflexion.
Cas où la ligne est terminée par une impédance caractéristique :
𝑧0 − 1 𝑉2
Dans ce cas 𝑍𝐿 = 1 Γ𝐿 = =0 Γ𝐿 = =0 𝑽𝟐 = 𝟎
𝑧0 + 1 𝑉1
Il n'y a donc aucune réflexion dans ce cas là, l'onde est totalement transmise dans la charge.
𝒁𝑳 + 𝒋𝒁𝑪 𝒕𝒂𝒏 𝜷𝒍 𝟏 + 𝜞𝑳
L’expression de l’impédance d’entrée d’une ligne de transmission sans perte est donnée par : 𝒁𝒊𝒏 = 𝒁𝑪
𝒁𝑪 + 𝒋 𝒁𝑳 𝒕𝒂𝒏 𝜷𝒍
= 𝒁𝑪
𝟏 − 𝜞𝑳
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
III. COEFFICIENT DE REFLEXION ET IMPEDANCE SUR LA LIGNE
Propriétés des ondes stationnaires sur une ligne de transmission sans perte
Dans le cas des lignes sans perte, le TOS qui définit la "stationnarité" de l'onde est donc égal à :
Compris entre 1 et ∞.
Si S est grand, l'onde est très stationnaire puisque la différence est grande entre l'amplitude max (ventre) et l'amplitude min (nœud) de la
tension.
Au contraire, quand S est faible, les ventre et nœuds d'oscillation sont peu différents.
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
IV. TAUX D’ONDE STATIONNAIRE ET RETURN LOSS
S=1 correspond à une onde "pas stationnaire" du tout ( |V|max= |V|min ) cad à une onde progressive, pas d'onde
réfléchie
On définit le Return Loss comme suit : 𝑅𝐿 = 20 log10 Γ𝐿
Il s’exprime en dB.
Il traduit lui aussi la présence ou non d'une onde réfléchie.
Il vaut -∞ dans le cas ou il n'y a pas d'onde réfléchie et 0 si l'onde incidente est totalement réfléchie.
Le tableau ci-dessous donne des valeurs respectives des trois paramètres présentés précédemment :
𝑍𝐿 − 𝑍𝐶
Γ= = Γ𝑅 + 𝑗Γ𝐼 (1)
𝑍𝐿 + 𝑍𝐶
En pratique 𝑍𝐶 est fixée et 𝑍𝐿 est réduite à z telle que :
𝑍𝐿
𝑧0 = = 𝑟 + 𝑗𝑥 (2)
𝑍𝐶
r et x sont les parties réelle et imaginaire de l'impédance réduite de la charge (𝑧0 ).
100
𝑧0 = =2
50
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
V. ABAQUE DE SMITH
1 1 1 𝑦𝑒𝑞 = 𝑦1 + 𝑦2
=𝑧 +𝑧
𝑧𝑒𝑞 1 2
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
VI. EXEMPLES DE LIGNES DE TRANSMISSION Paire torsadée
Une paire torsadée est composée de 2 fils en cuivre séparés par une longueur constante D, torsadés pour limiter
l'émission électromagnétique ou le couplage d'interférences électromagnétiques externes.
𝜇0 𝜇𝑟 𝐷 𝜋𝜀0 𝜀𝑟
𝒍(𝐻/𝑚) = ln −1 𝒄(𝐹/𝑚) = 𝐷
𝜋 𝑎 ln 𝑎 −1
Un câble coaxial est composé de deux conducteurs métalliques cylindriques de même axe séparés par un isolant. La
capacité de transmission d’un câble coaxial dépend de sa longueur et des caractéristiques physiques des conducteurs
et de l’isolant. Un débit de plusieurs centaines de Mbit/s peut être atteint sur une distance de 1 km.
𝜇 𝑟2 2𝜋𝜀0 𝜀𝑟
𝒍(𝐻/𝑚) = 2𝜋0 ln 𝒄(𝐹/𝑚) = 𝑟
𝑟1 ln 𝑟2
1
Inductance par unité de longueur Capacité par unité de longueur
Utilisation
Raccordement d’usagers à un central Avantages Inconvénients
téléphonique Affaiblissement moindre Fortes atténuations sur des distances supérieures
Desserte d’usagers de réseaux privés Transmission de signaux de fréquences à 10 km
pour lesquels les distances sont de plus élevées Réduction considérable des débits possibles.
quelques kilomètres. Etc.
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
VI. EXEMPLES DE LIGNES DE TRANSMISSION Ligne microruban (microstrip line)
Ce type de ligne est fréquemment rencontré dans les circuits imprimés. Elle ressemble au cas précédent, hormis le fait
que le milieu entourant cette ligne n'est pas homogène (air au-dessus de la ligne, matériau isolant entre la ligne et le
plan de masse). Néanmoins, on suppose qu'un mode de propagation quasi-TEM existe en assimilant le milieu
entourant la ligne à un milieu homogène de permittivité relative effective 𝜀𝑒𝑓𝑓 telle que :
𝜀𝑟 + 1 𝜀𝑟 + 1 ℎ
𝜀𝑒𝑓𝑓 = + (1 + 10 ) −1Τ2 .
2 2 𝑊
𝜇 8ℎ 𝑊 2𝜋𝜀𝑒𝑓𝑓 𝜀0
𝒍(𝐻/𝑚) = 2𝜋 ln + 4ℎ 𝒄(𝐹/𝑚) = 8ℎ 𝑊
𝑊 ln 𝑊 +4ℎ
Il existe deux types de guides d’onde : les guides d’ondes métalliques et les guides d’ondes diélectriques.
Les guides d'ondes métalliques sont des tuyaux creux en général de section rectangulaire ou circulaire. Ceux ci ne
contiennent le plus souvent que l'air ambiant qui est un diélectrique qui dissipe très peu les ondes électromagnétiques.
Ils ne propagent que les ondes électromagnétiques. Cela explique l'intérêt qu'on leur porte dans les applications très
hautes fréquences (>50 GHz) ou de fortes puissances ( RADAR, Télécommunications par satellite…).
La propagation des ondes électromagnétique ne peut s'y faire sans dispersion , c'est à dire sans distorsion des signaux.
On peut les utiliser dans tous les domaines de fréquence radioélectriques (quelques Hz à quelques 100GHz), mais ils
sont rarement utilisés à des fréquences inférieures à quelques centaines de MHz car leurs dimensions deviennent alors
gigantesques.
Les fibres optiques sont des guides d'ondes diélectriques. Elles non plus, ne peuvent pas propager de tension ou de
courant. Elles ne propagent que des ondes électromagnétiques à des fréquences optiques (f > 1015 Hz) qui
correspondent aux infrarouges ou à la lumière visible.
Une fibre optique est constituée de trois composants principaux : le cœur, la gaine et le revêtement. La partie
centrale, le cœur, est composée de silice dopée et est entourée d’une gaine, constituée de silice naturelle.
Le signal lumineux produit par une diode électroluminescente ou une source laser se propage le long du cœur et est
réfléchi sur la surface entre le cœur et le revêtement. Un revêtement acrylique, généralement constitué de deux
couches, protège la partie en silice contre l’abrasion pendant l’installation.
La fibre multimode à saut d'indice est la fibre la plus Elle est aussi utilisée dans les réseaux locaux. A la différence La fibre monomode est la meilleure fibre existante à l'heure
ordinaire. C'est ce type de fibre qui est utilisé dans les de la fibre à saut d'indice, il n'y a pas de grande différence actuelle. C'est ce type de fibre qui est utilisé dans les cœurs
réseaux locaux de type LAN. La fibre à saut d'indice possède d'indice de réfraction entre cœur et gaine. La fibre à gradient des réseaux mondiaux. À la différence du multimode, le
un cœur très large. L'atténuation sur ce type de fibre est très d'indice possède un cœur de taille intermédiaire. câble en fibre optique monomode ne présente qu'un seul type
importante comme on peut le voir sur la différence des L'atténuation sur ce type de fibre est moins importante que de diffusion : une seule longueur d’onde dans le cœur du
impulsions d'entrée et de sortie. sur les fibres à saut d'indice. câble. Elle offre de très hauts débits.
Un diviseur de puissance est un composant qui divise uniformément un canal de signaux en deux ou plusieurs
canaux de signaux de puissance égale.
Géométrie microruban
Le principe de fonctionnement est simple. Si on applique une onde TEM au port 1, deux signaux en phase se rendent
aux ports de sortie. Aucun courant ne traverse la résistance. Le port 1 est adapté si les lignes λΤ4 ont une impédance
2 × 𝑍0 .
La matrice S est donnée par l’équation ci-dessous :
Les trois ports sont adaptés, et les port 2 et 3 ne sont pas couplés (S23 = S32 = 0).
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
VI. EXEMPLES DE LIGNES DE TRANSMISSION Coupleur hybride en quadrature
Un coupleur hybride 3 dB en quadrature est un système à quatre ports, constitué de lignes de transmission quart
𝜆
d'onde ( ) à impédance 𝑍0 = 50 Ω et 𝑍0 Τ 2 = 35.5 Ω comme le montre la figure ci-dessous.
4
Les ports 1 et 4 sont les ports d'entrée et les ports 2 et 3 les ports de sortie. Un coupleur 3dB divise la puissance d'entrée
uniformément entre les ports de sortie et aucune puissance n’est transmis au port isolé. On parle alors de coupleur directif. Les
ports 1 et 4, ainsi que les ports 2 et 3 sont découplés et déphasés de 90 degrés.
Un coupleur hybride à branches (Branch-Line Coupler en anglais) a un degré de symétrie élevé tel que chaque port peut être utilisé
comme port d'entrée. Les ports de sortie se trouveront toujours du côté opposé à la jonction par rapport aux ports d'entrée, et le
port isolé sera le port restant du même côté que le port d'entrée. Cette symétrie est reflétée dans la matrice [S].
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
VI. EXEMPLES DE LIGNES DE TRANSMISSION Coupleur hybride en quadrature
En effet, dans la matrice [S] chaque rangée peut être obtenue par une transposition de la première rangée. La matrice [S] permet de
déterminer les paramètres fondamentaux tels que l’adaptation, l’isolation et le couplage des ports ainsi que la directivité du
coupleur. 0 𝑗 1 0
−1 𝑗 0 0 1
𝑆 =
2 1 0 0 𝑗
0 1 𝑗 0
Les principaux paramètres d'un coupleur directif réel sont le couplage, l’isolation et la directivité. Les équations de ces
paramètres sont données respectivement par les relations suivantes :
𝑃3
Couplage 𝐶 𝑑𝐵 = 10 ∗ 𝑙𝑜𝑔 𝑃1
𝑃4
Isolation 𝐼 𝑑𝐵 = 10 ∗ 𝑙𝑜𝑔 𝑃1
𝑃4 𝑃4 𝑃1
Directivité 𝐷 𝑑𝐵 = 10 ∗ 𝑙𝑜𝑔 = 10 ∗ 𝑙𝑜𝑔 ∗
𝑃3 𝑃1 𝑃3
𝐷 𝑑𝐵 = 𝐼 𝑑𝐵 − 𝐶 𝑑𝐵
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
VI. EXEMPLES DE LIGNES DE TRANSMISSION Coupleur hybride à 180°
Les coupleurs hybrides 3 dB à 180° ou RAT-RACE COUPLER sont également des composants clés dans la conception de
dispositifs hyperfréquences en raison de leur simplicité, de leur large bande passante dans la répartition de la puissance et de
l'isolation élevée des ports.
Un hybride à 180 ° est un dispositif réciproque à quatre ports qui fournit deux signaux en
phase d'égale amplitude lorsqu'il est alimenté par son port de somme (∑) (port 1) et deux
signaux déphasés de 180 ° d'amplitude égale lorsqu'il est alimenté par son port de différence
(∆) (port4). Inversement, les signaux entrés dans les ports 2 et 3 seront ajoutés au port de
somme (∑) et la différence des deux signaux apparaîtra au port de différence (∆). La figure
3.5 illustre la structure d’un coupleur RAT-RACE.
La matrice de diffusion de l’hybride à 180° est donnée par l’équation ci-dessous :
0 1 1 0
𝑆 =
−𝑗 1 0 0 −1
2 1 0 0 1
0 −1 1 0
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
VI. EXEMPLES DE LIGNES DE TRANSMISSION Coupleur hybride à 180°
Les coupleurs hybrides 3 dB à 180° ou RAT-RACE COUPLER sont également des composants clés dans la conception de
dispositifs hyperfréquences en raison de leur simplicité, de leur large bande passante dans la répartition de la puissance et de
l'isolation élevée des ports.
Un hybride à 180 ° est un dispositif réciproque à quatre ports qui fournit deux signaux en
phase d'égale amplitude lorsqu'il est alimenté par son port de somme (∑) (port 1) et deux
signaux déphasés de 180 ° d'amplitude égale lorsqu'il est alimenté par son port de différence
(∆) (port4). Inversement, les signaux entrés dans les ports 2 et 3 seront ajoutés au port de
somme (∑) et la différence des deux signaux apparaîtra au port de différence (∆). La figure
3.5 illustre la structure d’un coupleur RAT-RACE.
La matrice de diffusion de l’hybride à 180° est donnée par l’équation ci-dessous :
0 1 1 0
𝑆 =
−𝑗 1 0 0 −1
2 1 0 0 1
0 −1 1 0
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Chapitre 2 : Lignes de transmission
VII.CARACTERISTIQUES FONDAMENTALES Bande passante
La bande passante est défini comme la bande de fréquences dans laquelle les signaux appliqués à l’entrée du support
de transmission ont une puissance de sortie supérieure à un seuil donné après traversée du support.
Le seuil fixé correspond à un rapport déterminé entre la puissance du signal d’entrée et la puissance du signal trouvé à
la sortie. En général, on caractérise un support par sa bande passante à 3 dB ( décibels), c’est-à-dire par la plage de
fréquences à l’intérieur de laquelle la puissance de sortie est, au pire, divisée par deux. Si on note 𝑃𝑠 la puissance de
𝑷𝒔
sortie et 𝑃𝑒 la puissance d’entrée, l’affaiblissement A en décibels est donné par la formule 𝑨 = 𝟏𝟎 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎 .
𝑷𝒆
𝑷𝒔
Si = 𝟎. 𝟓 , alors 𝑨 = 3 dB
𝑷𝒆
La fiabilité du transport des signaux dans les supports de transmission n’est jamais assurée à 100%. Il existent
toujours des déformations induites par les supports eux mêmes mais également par les diverses sources de bruit se
trouvant dans l’environnement du support. Par ailleurs, les supports affaiblissent et retardent les signaux mêmes si ces
derniers sont adaptés. La distance est un facteur d’affaiblissement, très important pour les liaisons par satellite. Ces
déformations, appelées distorsions, sont gênantes pour la bonne reconnaissance des signaux en sortie, d’autant
qu’elles varient avec la fréquence et la phase des signaux émis.
La capacité d’un support de transmission mesure la quantité d’informations transportée par unité de temps. Les
caractéristiques décrits précédemment aux points A et B font que la capacité d’un support est limitée. Un théorème dû
à Shannon exprime, en bits par seconde, la borne maximale de la capacité 𝐶𝑎𝑝𝑀𝑎𝑥 d’un support de transmission par :
𝑪𝒂𝒑𝑴𝒂𝒙 = 𝑾 × 𝒍𝒐𝒈𝟐 (𝟏 + 𝑺Τ𝑩)
VIII.CONCLUSION
Ce chapitre a porté sur les lignes de transmission. Il présente les supports tels que les paires torsadées, les câbles coaxiaux, les lignes microruban et
la fibre optique. Les caractéristiques fondamentales des supports de transmission sont également présentées dans ce chapitre.
REFERENCES
1. Cours Antennes, Alexandre Boyer, 2011
2. CÂBLAGE FIBRE OPTIQUE POUR RÉSEAUX LOCAUX, Open net
3. Architecture des réseaux - Danièle Dromard, Dominique Seret, 2010
4. Cours TRANSMISSION DES TELECOMMUNICATIONS - CNAM
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