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Introduction Générale

Les télécommunications sont définies comme la transmission à distance


d’informations avec des moyens électroniques. Les télécommunications se distinguent
ainsi de la poste qui transmet des informations ou des objets sous forme physique. Le
mot «télécommunication» vient du préfixe grec «télé» signifiant «loin» et du latin
«communicare» qui signifie «partager». La télécommunication est caractérisée comme
suit : «l’émission, transmission à distance et réception d’informations de toute nature
par fil, radioélectricité, système optique ou électromagnétique ». Autrement dit, la
télécommunication est d’abord et avant tout un échange d’information dans n’importe
quel espace donné. La spécificité de la télécommunication, contrairement à une
communication ordinaire, est que l’information est véhiculée à l’aide d’un support
(matériel ou non), lui permettant d’être transmise sur de longues distances.
La radiodiffusion ne représente qu’un des nombreux services de radiocommunication
couramment utilisés. Comme son entrée en scène a suivi celle d’autres moyens
importants et déjà sanctionnés par l’usage, elle ne s’est acquis aucun droit de priorité
dans l’utilisation de l’espace. Par sur- croît, considérée strictement du point de vue de
l‘invention technique, la radio devait nécessairement dépendre, dans une forte mesure,
des progrès réalisés dans le domaine général des communications radioélectriques ;
elle est donc apparue plutôt comme une adaptation de la radioélectricité à un service
particulier que comme une véritable découverte. La radiodiffusion ne peut pas
davantage être isolée des progrès techniques des XIX e et XXe siècles. Dans l’évolution
des moyens de communication rapide, par exemple, le télégraphe électromagnétique
l’avait précédée d’une cinquantaine d‘années; au moment où celle-ci a été mise au
service de l’humanité, la plupart des grandes villes du monde étaient déjà reliées par
des lignes télégraphiques et des câbles franchissaient les océans. Bien que les ondes
hertziennes se soient imposées presque immédiatement comme premier moyen de
communication des navires entre eux et des navires avec la terre, leurs progrès ont été
fortement entravés du fait que le plus ancien des deux services était solidement
implanté. En tant que moyen d’information du grand public, la radiodiffusion est liée
aussi à deux autres moyens, l’un plus ancien qu’elle, l’autre plus récent. Au moment
où la radiodiffusion est apparue, la presse était l’instrument reconnu de grande
information; non seulement les journaux assuraient un service d’information efficace
dans une grande partie des régions peuplées du monde, mais leur diffusion avait en
outre gagné en rapidité et en pouvoir d’impact grâce à l’aide apportée par le télégraphe
électromagnétique dans l’obtention des nouvelles. Puis, au moment où la
radiodiffusion affirmait ses droits comme principal moyen d'information des masses,
est apparue une jeune rivale, la télévision, moyen aussi bien visuel que sonore.

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0.1. Problématique
Le sujet portant sur l’étude de la retransmission en radiodiffusion est un vaste sujet
passionnant mais qui se révèle avoir plusieurs difficultés. En effet, pour mener à bien
notre étude, nous devons préalable répondre à certaines interrogations. Parmi
lesquelles nous avons :
1- Qu’est-ce que c’est que la radiodiffusion ?
2- Quelles sont les difficultés rencontrées dans la propagation du signal radio ?
3- Quelle est l’intérêt de la modulation ?

0.2. Hypothèse
Tout au long de l’élaboration de ce projet, nous allons apporter des réponses à toutes
les questions posées. Notre travail est de faire l’étude de la retransmission en direct des
signaux.

0.3. Délimitation, choix du sujet


0.3.1. Délimitation du sujet
Pour mieux comprendre notre sujet, il est nécessaire de faire une délimitation
spatiotemporelle c’est-à-dire dans le temps et dans l’espace.

 Délimitation dans le temps


Ce travail porte sur une période allant de février 2020 à janvier 2021 et concerne la
radio Magnificat
 Délimitation dans l’espace
Notre étude concerne la radio Magnificat qui est situé dans la commune de poto-poto,
ville de Brazzaville. Et lors de notre étude on s’intéressera qu’au service technique.
0.3.2. Choix du sujet
0.4. Intérêt du sujet
L’intérêt de ce travail est d’une part lié aux contraintes académiques et de l’autre de
comprendre le fonctionnement des systèmes de télécommunication plus précisément
de la radiodiffusion.
0.5. Techniques utilisées
Dans l’élaboration du travail de mémoire, nous avons utilisé plusieurs techniques de
recherche, à savoir le recours sur les titres des ouvrages, les visites sur le terrain et les
explications des professionnels et experts en la matière. Ces techniques se répartissent
en trois catégories qui sont :

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 Technique documentaire : Celle-ci nous a permis d’accéder au cyber café et
dans certaines bibliothèques afin d’exploiter les ouvrages, et d’utiliser les notes
des cours ainsi que d’autres documents en naviguant sur Internet ;
 Technique d’interview : Celle-là nous a permis d’interroger les professionnels
et les experts dans le domaine pour de plus amples éclaircissements ;
 Technique d’observation direct : Cette technique de premier ordre dans les
recherches méthodologiques, nous a permis d’entrer en contact avec le milieu
d’étude afin d’y recueillir les données nécessaires à l’élaboration de notre
travail.
0.6. Définition des concepts de base

Retransmission : C’est l’action de transmettre à d’autres le signal qui a été reçu.


Signaux : Pluriel de signal. Un signal est un phénomène physique qui véhicule une
information
Radiodiffusion sonore : C’est la diffusion des signaux grâce à des ondes
électromagnétiques en vue d’une réception par le public sous forme sonore.

0.7. Subdivision du travail


Ce présent travail est subdivisé en trois (3) grandes parties, qui se présentent de la
façon suivante :
 PARTIE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCEUIL
- Chapitre I : Présentation de la radio Magnificat
- Chapitre II : Equipements matériels de la radio Magnificat

 PARTIE II : GENERALITES
- Chapitre I : Généralités sur les télécommunications
- Chapitre II : Ondes électromagnétiques
- Chapitre III : Transmission analogique du signal
- Chapitre IV : Transmission numérique du signal
- Chapitre V : Antennes

 PARTIE III : ETUDE DE CAS


- Chapitre I : Etude de la retransmission

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PARTIE I : PRESENTATION DE LA
STRUCTURE D’ACCEUIL

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA RADIO MAGNIFICAT


1. Introduction
La radio magnificat est une radio privée appartenant à l’église catholique qui a pour
objectif de favoriser l’éducation, la formation et l’évangélisation des chrétiens en
particulier et des congolais en général aux valeurs de paix, d’unité et de réconciliation.
Elle se donne triple vocation, à savoir :
- Vocation nationale : Implantée à Brazzaville, ses programmes couvrent les faits
saillants marquant la vie des différents diocèses du pays.
- Vocation pastorale et formatrice : Comme média de proximité et instrument
pastoral privilégié, la radio permet à l’église catholique qui est au Congo-
Brazzaville de porter son message évangélique dans les secteurs de la société

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qu’elle ne peut pas atteindre, d’offrir l’information sur la foi catholique, la vie
de l’église, sa doctrine sociale, etc. La radio Magnificat forme la conscience des
citoyens vis-à-vis des responsabilités qui leur incombent. Elle se distingue des
autres radios par les valeurs humaines et spirituelles qu’elle a à cœur de
promouvoir et de défendre.
- Une vocation communautaire et culturelle : se situant à l’extrême opposé d’une
radio verticale ou à sens unique, Radio Magnificat favorise la communication
horizontale qui tend à valoriser les initiatives des associations ou groupes
œuvrant dans pour l’amélioration de l’environnement et conditions de vie des
populations.

2. Situation géographique
Le 13 juin 1999, date à laquelle les évêques Anatole MILANDOU, MAKAYA
LOEMBA, Jean GARDIN, Louis PORTELA MBUYU, Daniel MIZINZO et NSAYI
décident de lancer une radio pour la réconciliation nationale. La période allant du 13
juillet 2005 au 28 février 2006 était consacrée aux essais techniques. C’est précisément
le 1er mars 2006, un mercredi des cendres qu’a eu lieu le lancement des premières
émissions. Depuis sa création jusqu’à nos jours, elle n’a connu qu’un seul Directeur en
la personne Albert MIANZOUKOUTA. La radio magnificat est la première radio
communautaire de culture chrétienne en République du Congo. Elle émet sur la
fréquence 93.7 Mhz avec pour slogan « la joie de ceux qui aiment ».
La radio magnificat occupe un bâtiment de 21,41m sur 10,45m et est composée de :
- 2 studios (mise en onde et production)
- 2 régis (mise en onde et production)
- 1 cabine thèque
- 1 salle de montage son et vidéo
- 1 salle de rédaction
- 1 cabine pour émetteur
- 4 bureaux

3. Statut juridique
La radio magnificat est régie par la loi n° 08-2001 du 14 novembre 2001 en son article
70. Elle a été enregistrée au parquet le 27 décembre 2008 sous le n° 1254/CA-B/TGI-
B/P. la radio magnificat est un organe de presse privée appartenant à l’église
catholique, et jouissant d’une personnalité morale et d’une autonomie de gestion.

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5. Organisation de la radio Magnificat
5.1. Schéma de l’organigramme

Conseil
d’administration

Archives et Direction Secrétariat


docs

Service Service Service Service


administratif technique programme et rédaction
et financier production

Service Rédaction
comptabilité et Maintenance Production française
gestion des
ressources
humaines

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Rédaction
Exploitation Programmation langues
antenne nationales
Marketing et
relation
publique

5.2. Attributions
5.2.1. Le conseil d’administration
La radio a un conseil d’administration qui examine et approuve le plan d’action
présenté par la direction. Il donne des orientations.
5.2.2. La direction
Choisi par le conseil d’administration, le directeur général est le premier responsable
de la radio. Il fait fonctionner l’administration de la radio et veille sur l’orientation
éditoriale. Pour cela, il peut diriger des réunions du conseil de rédaction, avec à ses
côtés le rédacteur en chef.
Il répond devant la loi des actes de la radio. Il prépare le budget, et une fois que celui-
ci est adopté par le conseil d’administration, il en assure l’exécution. Il procède au
recrutement du personnel, signe des partenariats avec d’autres médias. Il rend compte
de sa gestion au conseil d’administration.
La radio magnificat est sous la direction de Mr Albert MIANZOUKOUTA
Les sections secrétariat et archives sont rattachés à la direction.
5.2.3. Le service administratif et financier
Ce service est dirigé par monsieur Armelle MOUKOUMI.
Il assure l’exécution des taches concernant l’administration et les finances. Il tient las
pièces comptables et de l’administration. Il exécute les ordres du directeur en ce qui
concerne l’administration et les finances et veille à la gestion du personnel.
Cette section comprend :
- Un secrétariat comptabilité chargé de ressources humaines. Son responsable assume
la mission de secrétariat, de caisse et de ressources humaines.
- Marketing et relations publiques. Son responsable assure la mission des relations
avec le monde extérieur. Il vend l’image de la maison.

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5.2.4. Le service programmation et production
Il est chargé de préparer la grille des programmes et assurer la régulation des
émissions.
Ce service comprend deux sections : la production et les programmes
- La section production est chargée de la production des émissions et d’autres
documents.
- La section des programmes est chargée de la programmation des émissions.
Il est sous la direction de monsieur Destin BIKOUTA.
5.2.5. Le service technique
Dirigé par monsieur Léandre MASSAMBA, veille au bon fonctionnement du matériel
de la radio, son entretient, l’acquisition de nouveaux matériels. Il assure la
maintenance préventive et curative.
Ce service comprend la section maintenance et la section exploitation.
5.2.6. Le service rédaction
Le rédacteur en chef anime l’équipe de rédaction. Il repartit le travail entre les
journalistes, il exerce un contrôle éditorial sur le travail des journalistes. Il dirige les
réunions du conseil de rédaction. Il a sous son autorité toutes les sections de rédaction.
Ce service comprend deux sections :
- La section rédaction française : Elle est chargée de rédiger les textes en langue
française
- La section en langues nationales : Elle est chargée de rédiger les textes en langues
nationales (kituba et lingala)

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CHAPITRE II : EQUIPEMENTS MATERIELS DE LA RADIO MAGNIFICAT

I. Environnement matériel de la radio Magnificat


La radio magnificat possède les équipements suivants :

- 3 mixers FX1622 PRO

Figure : mixer FX1622 PRO

- 4 ordinateurs de bureaux type HP

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Figure : ordinateur de bureau HP
- 1 Emetteur FM type OMB

Figure : émetteur FM

- 1 Emetteur portatif

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Figure : émetteur portatif

- 1 PYLÔNE
- 2 TECHNICS SL-SLPP4 LECTEUR CD
- 1 TECHNICS RS-TRA 74 DOUBLE CASSET
- 1 SONY MD-JE480 MINIDISK ENREGIST
- 1 AUDIO LINE REMOTE CONTROL (BOX)
- 1 RACK et² BOX 19¨ 17U + WEELS
- 1 BLASI TABLE WITH SUPPORTS
- 2 BHERINGER B-1 COND MIKE
- 2 BHERINGER B-2 STUDIO COND MIKE
- 1 AKG D-880 DYNAMIC MICROPHONE
- 1 PHILIPS BAFFLE AMPLIFIER
- 2 PROEL PHONE BASE
- 2 PROEL MICRO STAND RS 100
- 4 SENNHISHER EH-2200 ECOUTEURS
- 1 ON AIR LAMP AVEC ALIMENTATION
- 1 PROEL ST-600 STABILISATEUR
- 1 SIRO PHONE
- 1 GROWN SOUND SYSTEM

II. Architecture de diffusion


La radio magnificat diffusion en modulation de fréquence. Elle émet sur à la fréquence
93.5 FM.

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Figure : architecture de diffusion de la radio magnificat

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PARTIE II : GENERALITES

CHAPITRE I : INTRODUCTION AUX TELECOMMUNICATIONS

I. Introduction
Les télécommunications sont considérées comme des technologies et techniques et non
comme une science. On entend par télécommunication toute transmission, émissions et
réception à distance de signes, de signaux, de sons ou de renseignements de toute
nature par fil électrique, radio électricité, liaison optique ou autre système
électromagnétique.
On distingue en général dans le domaine de télécommunication deux grands systèmes
spécifiques : les systèmes de transmissions et les systèmes de commutation. Un seul
système peut être utilisé comme support de plusieurs systèmes. Il y’a deux raisons à
cela tout d’abord la technique de transmission à évoluer plus rapidement et a permis de
transmettre aisément sur une même artère des types d’informations différentes. En
second lieu, les économies d’échelle sont particulièrement importantes en transmission
et une de ces règles ne seraient pas rationnelles d’utiliser un système de transmission
pour chaque type d’information à transmettre.

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La finalité d’un réseau est d’offrir des services à ces usagers qui en dernier ressort juge
la qualité de service qui influence la conception, la planification, l’exploitation, la
gestion de service et les réseaux de télécommunication.
La qualité d’un service dépend des paramètres suivant :
- Confidentialité : l’information confié au réseau par un usager à l’intention
d’un destinataire déterminer ne devrait pas être accessible accidentellement ou
intentionnellement par les tiers, ni pour écoute passive, ni pour une intention active.
- Equité : chaque usager devrait avoir l’accès à une part équitable de ressources
d’un réseau quel que soit sa localisation géographique. Aucun usager ne devrait
pouvoir monopoliser la qualité du réseau et empêcher l’accès aux autres.
- Compatibilité : outre la compatibilité électromagnétique mutuelle entre
système et avec l’environnement naturel (foudre) ou industriel. Les systèmes doivent
être compatibles entre eux sur le plan fonctionnel (interface, interconnexion). D’où
l’importance stratégique de la standardisation internationale.
- Convivialité : le service est offert à des usagers profanes pour la plupart. Il est
inadmissible de reporter sur les usagés un problème difficile à résoudre techniquement
dans le réseau. L’interface de l’usager doit impérativement être simple et uniforme.
II. Historiques
II.1. Télégraphe visuel et mécanique
Il fallut attendre la fin du XVIIIe siècle pour voir apparaître le premier système
permettant de communiquer à distance des messages complets construits avec des
phrases. Cette réalisation des frères Chappe, en 1794, était basée sur un dispositif
mécanique : trois règles mobiles au haut d’un mât codaient, par leur position, des mots
d’un lexique. Grâce à l’utilisation d'une "chaîne" d'observateurs relayant la
transmission, des messages pouvaient être communiqués en quelques minutes sur des
distances importantes. L’ancêtre du télégraphe était né. Le télégraphe de Chappe fut en
usage en Algérie jusqu'en 1859.

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Figure : Télégraphe mécanique
II.2. Télégraphe électrique
La révolution suivante fut celle du télégraphe électrique inventé par Samuel MORSE
en 1832. Cette fois, un véritable alphabet était utilisé, le fameux code morse. Cette
invention était rendue possible par les avancées révolutionnaires successives de la
physique en électricité (courant électrique, pile de Volta, électro-aimant...). C’est ce
principe qui servira plus tard pour réaliser les premières liaisons radio.

Figure : Télégraphe électrique


II.3. Téléphone
En 1876, l'Américain Graham Bell inventa le téléphone : enfin, la voix humaine
pouvait être transportée au-delà de l'horizon sonore. De nombreuses améliorations du
téléphone de Bell (comme l'invention du microphone à charbon par Hughes en 1878 et
l'introduction dans le circuit de piles et transformateurs) conduisirent au
développement que l'on connaît. Paris fut la première ville à posséder un réseau de
"téléphonie urbaine".

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Figure : Téléphone
II.4. Radio
Mais le fil de cuivre qui était à la base même de ces dispositifs de communication était
très pénalisant : coûts de construction et de maintenance très importants, impossibilité
de communiquer avec un bateau en mer… La découverte des ondes hertziennes allait
ouvrir l'ère du "sans fil" et métamorphoser les lourds, fragiles et coûteux câbles de
cuivre en liaisons invisibles que constituent les ondes électromagnétiques. MARCONI
Guglielmo (Italo-Irlandais) est reconnu comme l’inventeur de la radio sans fil. Il
permit à plusieurs stations d’émettre simultanément, et sans interférence, sur des
longueurs d’ondes différentes. En 1921 des émissions expérimentales sont diffusées
depuis la Tour Eiffel d’où sont transmis les premiers journaux parlés et émissions
musicales en direct.

Figure : Radio
II.5. Télévision
C'est dans les années 1920 que les premiers prototypes de télévision apparaissent. En
1929, la BBC émet des émissions expérimentales malgré des images de mauvaise
qualité. En France, les émissions de télévision sont quotidiennes à partir de 1938, mais
en cette période de pré-guerre le public n'est pas au rendez-vous (200 récepteurs

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commercialisés contre 20 000 en Angleterre). En 1947, 3 Américains inventent le
transistor, qui peu à peu va détrôner les lampes, et faire accélérer les évolutions
techniques. Dans l'histoire de la télévision, un des grands moments restera l'alunissage
en direct de la capsule spatiale Apollo, le 20 juillet 1969, devant des millions de
téléspectateurs.

Figure : télévision
II.6. Satellites
Au début des années 1960, les communications téléphoniques internationales restent
très difficiles car les câbles sous-marins ont une capacité réduite. De même la
télévision ne permet pas encore de réaliser des "directs" sur de très longues distances.
Un projet est alors avancé : construire un satellite de télécommunications. En 1961, un
accord est signé entre la Grande Bretagne, la France et les Etats-Unis pour sa
réalisation. Ce satellite (Telstar) est construit par "Bell Telephone Laboratories" et sera
lancé de Cap Canaveral le 10 juillet 1962. Pour l’occasion la France construit en
Bretagne (Pleumeur-Bodou) une antenne réceptrice composée entre autres, d'une
portion de sphère de 64 mètres de diamètre. Le 11 juillet 1962, l'antenne capte dans
d'excellentes conditions des images émises des Etats-Unis.

Figure : Satellite
II.6. Internet
En 1974, les laboratoires Bell mettent au point un programme, qui permet d'échanger
des données par modem via le réseau téléphonique. Grâce à cette innovation, débute le

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premier véritable réseau planétaire, UUNET. En 1981, les Français découvrent
l'univers de la télématique avec le Minitel. En 1994, avec l'introduction de Netscape,
doté d'une interface graphique spectaculaire, qui intègre les ressources multimédias,
l’Internet connaît une explosion phénoménale. L'expression "Internet" sert à désigner
un ensemble de réseaux connectés entre eux. La collectivité y a maintenant accès, par
l’intermédiaire des fournisseurs de services (Wanadoo, free…). Aujourd’hui,
l’ADSL2+ est planifiée, c’est une technologie qui permet d’atteindre un débit de
20mégabits/s sur des liaisons de moins de 2km entre le répartiteur et l’abonné.

III. Transmission de l’information


III.1. Chaîne de transmission
La chaine de transmission de l’information correspond à l’ensemble des éléments
permettant de transférer des informations d’un point A à un point B. Cette chaine
contient :
- Un encodeur : qui code l’information à transmettre
- Un canal de transmission : composé d’un émetteur qui envoie l’information et
d’un récepteur qui reçoit l’information
- Un décodeur : qui décode l’information

Emetteur Canal de transmission Récepteur


Signal Signal
émis reçu

Message Message

Source de l’information Utilisateur

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Figure : chaine de transmission

Les cinq éléments qui y figurent sont définis comme suit :


- La source produit le message à transmettre.
- L’émetteur produit un signal adapté au canal de transmission.
- Le canal de transmission constitue le lien entre émetteur et récepteur.
- Le récepteur capte le signal et recrée le message.
- Le destinataire traite le message reçu.
La source, le destinataire, et dans une certaine mesure le canal de transmission, nous
sont imposées. Tout l’enjeu consistera à choisir et concevoir adéquatement l’émetteur
et le récepteur.
III.2. Canal de transmission
Le sens propre d’une transmission étant de se faire à distance, il faut utiliser un milieu
physique qui assure le lien entre la source et le destinataire et un signal approprié au
milieu choisi, en ce sens qu’il s’y propage bien.
Selon le contexte, le terme de canal de transmission a des significations différentes. Le
canal de transmission au sens de la propagation est la portion du milieu physique
utilisée pour la transmission particulière étudiée. On parle ainsi de canal
ionosphérique, de canal troposphérique, ...
Le canal de transmission au sens de la théorie des communications inclut le milieu
physique de propagation et également des organes d’émission et de réception. Les
frontières qui délimitent le canal dépendent des fonctions assignées à l’émetteur et au
récepteur. Sans entrer dans le détail de leurs structures, il est nécessaire d’en faire un
examen préalable. Un émetteur réel peut être considéré comme ayant deux fonctions
principales réalisées par deux éléments distincts :
- L’émetteur théorique engendre un signal électrique que nous définissons comme le
signal émis. C’est un signal en bande de base ou sur fréquence porteuse qui véhicule le
message numérique. Ce signal est modélisé par un processus aléatoire dont les
caractéristiques exactes dépendent de celles de l’émetteur.
- L’ensemble des organes d’émission transforme le signal pour l’adapter au milieu
physique dans lequel il va se propager. Parmi les traitements effectués, on peut inclure
les opérations de changement de fréquence, de filtrage, d’amplification, de
transformation d’un signal électrique en onde électromagnétique.
De la même façon, un récepteur réel peut être dissocié en deux blocs fonctionnels :
- L’ensemble des organes de réception comprend les dispositifs de réception dans le
milieu physique (antennes ...) et réalise les opérations de transformation de la nature
du signal, d’amplification, de changement de fréquence. Nous définissons le signal

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électrique ainsi obtenu comme étant le signal reçu. Ce signal n’est malheureusement
pas une reproduction parfaite du signal émis en raison de diverses perturbations.
- Le récepteur théorique traite le signal afin de fournir le message au destinataire.

III.3. Nature de transmission


La transmission des informations sur un support peut être analogique ou numérique
selon que le signal transporté varie de manière continue ou discrète dans le temps, et
que son espace de valeurs est défini ou non.
Un signal de parole peut être modulé de manière analogique l’amplitude ou la
fréquence d’une onde porteuse avec des variations dans le temps qui sont continues.
On parle de transmission analogique.
Une suite de données binaires permet de construire un signal qui prend, deux valeurs 0
et 1, et qui varie dans le temps à des intervalles de temps réguliers. On parle de
transmission numérique.
III.4. Type de transmission
Simplex : la transmission d’information entre deux correspondants peut-être
unidirectionnelle, l’échange n’a lieu que dans une seule direction. Chaque
correspondant ne remplit qu’une seule fonction, il est soit émetteur (source) ou
récepteur (collecteur).
Exemple : télécommande, radio.
Half duplex : Si les correspondants peuvent alternativement remplir les fonctions
d’émetteur et de récepteur. Le temps mis par le système pour passer d’une fonction à
une autre est appelés temps de retournement. Ce temps peut-être important de l’ordre
de quelques dizaines de secondes.
Exemple : talkie-walkie.
Full duplex : l’échange peut s’effectuer simultanément dans les deux sens sur des
voix distinctes ou sur les mêmes voix par l’utilisation des techniques spécifiques
comme le multiplexage séquentiel.
Exemple : le téléphone.

III.5. Support de transmission


On appelle support de transmission l’ensemble des moyens physiques mis en place
afin de propager les signaux électromagnétiques correspondants aux messages
échangés entre un émetteur et un récepteur.

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Les supports de transmission sont nombreux. Parmi ceux-ci, on distingue : les supports
matériels (les supports métalliques et non-métalliques) et immatériels. Les supports
matériels, comme les paires torsadées et les câbles coaxiaux, sont les plus anciens et
les plus largement utilisés; ils transportent des courants électriques. Les supports de
verre ou de plastique, comme les fibres optiques, transmettent la lumière, et les guides
d'onde propagent des ondes électromagnétiques, tandis que les supports immatériels
pour des communications sans fil propagent des ondes électromagnétiques dans l'air et
sont en plein essor.
III.5.1. Câble à paires torsadées
III.5.1.1. Câbles à paires torsadées non blindées

Le câble UTP est composé de 4 paires de fils torsadées 2 à 2, chacune de ses paires
étant isolées des autres. Ce câble compte uniquement sur l'effet d'annulation produit
par les paires torsadées pour limiter la dégradation du signal causée par une
perturbation électromagnétique et une interférence radioélectrique.
Annulation : Afin de réduire au maximum la diaphonie entre les paires d'un câble à
paires torsadées non blindées, le nombre de torsades des paires de fils doit respecter
exactement le nombre de torsades permises par mètre de câble. Lorsque le câble à
paires torsadées non blindées est utilisé comme média de réseau, il comporte quatre
paires de fils de cuivre. La paire torsadée non blindée utilisée comme média de réseau
a une impédance de 100 ohms. Ceci la différencie des autres types de câblage à paires
torsadées comme ceux utilisés pour le câblage téléphonique. Comme le câble à paires
torsadées non blindées à un diamètre extérieur de 0,43 mm et un coût relativement
faible, sa petite taille peut s'avérer avantageuse lors d'une installation.
Avantage :
· Simple à installer
· Peu coûteux
· Petit diamètre (pour installation dans des conduits existants)
Inconvénient :
· Sensible aux interférences

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Figure : Câble à paires torsadée non blindée

III.5.1.2. Câble à paires torsadée blindée


Le câble à paires torsadées et blindées, ou STP, ajoute aux spécifications de l’UTP une
méthode de blindage, d'annulation et de torsion de câbles. Comme le précise les
spécifications pour les installations de réseau Ethernet, des câbles à paires torsadées
blindées de 100 ohms correctement installés offrent une résistance à l'interférence
électromagnétique, ainsi qu’à l'interférence de radiofréquences, sans toutefois
augmenter sensiblement la taille ou le poids du câble. Le câble à paires torsadées
blindées présente tous les avantages et désavantages du câble à paires torsadées non
blindées en assurant cependant une plus grande protection contre toute interférence
externe au prix certes d’un diamètre plus élevé. Le blindage de ce type de câble doit
être mis à la terre lors de son installation, si cela n’est pas effectué correctement, de
nombreux problèmes peuvent survenir, car le blindage agit comme une antenne en
absorbant les signaux électriques des autres fils du câble et des parasites électriques
externes au câble.

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Figure : Câble à paire torsadée blindée
III.5.2. Câble coaxial
Un câble coaxial est constitué d’un fil de cuivre entouré d’un isolant flexible, lui-
même entouré d’une torsade de cuivre ou d’un ruban métallique qui agit comme le
second fil du circuit et comme protecteur du conducteur intérieur. Cette deuxième
couche ou protection peut aider à réduire les interférences externes. Une gaine de câble
enveloppe ce blindage. Le câble coaxial offre de nombreux avantages du fait de sa
capacité à s’étendre sur une plus grande distance et de son coût parmi les plus faibles.
C’est une technologie utilisée depuis de nombreuses années pour tous les types de
communications de données.
Le câble coaxial existe en plusieurs variantes :
- Thicknet : Epais et raide à cause de son blindage, il est recommandé pour
l'installation de câble fédérateur. Sa gaine est jaune.
- Thinnet : D’un diamètre plus réduit, il est plus pratique dans des installations
comprenant des courbes. De plus, il est plus économique, mais dispose d’un blindage
moins conséquent.
- Cheapernet : Version économique et de faible diamètre du câble coaxial.

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Figure : Câble coaxial

III.5.3. Fibre optique


Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui à la propriété d’être un
conducteur de lumière et sert dans la transmission de données par la lumière. Elle offre
un débit d’information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et peut et peux
servir de support à un réseau « large bande » par lequel transitent aussi bien la
télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques. Le principe
de la fibre optique a été développé au cours des années 1970 dans les laboratoires de
l’entreprise américaine Corming Glass Works.
Entourée d’une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour conduire la
lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres.
Le signal lumineux codé par une variation d’intensité est capable de transmettre une
grande quantité d’information. En permettant les communications à très longue
distance et à des débits jusqu’alors impossibles, les fibres optiques ont constitué l’un
des éléments clés de la révolution des télécommunications. Ses propriétés sont
également exploitées dans le domaine des capteurs (température, pression, etc), dans
l’imagerie et dans l’éclairage.
D'une manière générale, le câble à fibre optique a trois éléments principaux, entre
autres :

25
Le cœur : Est un milieu dans lequel une quantité d'énergie lumineuse véhiculée au
sein de la fibre sera confiné au voisinage du centre dont l'indice de réfraction est dans
laquelle se propage la lumière.
La gaine : Elle est la partie qui enveloppe le cœur dont la réfraction est plus faible.
Le revêtement : Aussi appelé la gaine protectrice, assure à son tour la protection
mécanique et chimique adéquate à la fibre optique.
Les fibres optiques peuvent être classées en deux catégories selon le diamètre de leur
cœur et la longueur d’onde utilisée :
- Fibre optique monomode
- Fibre optique multimode

III.5.3.1. Fibre optique multimode


Les fibres multimodes ont été les premières sur le marché, elles permettent la
propagation de plusieurs modes (plusieurs trajets ou plusieurs faisceaux). Elle autorise
jusqu'à 680 modes pour λ = 850 nm. En conséquence, elles sont utilisées uniquement
pour des bas débits ou de courtes distances.
Il existe deux familles pour la fibre optique multimode
- Fibre optique multimode à saut d’indice :
La fibre multimode à saut d'indice est la fibre la plus ordinaire. C'est ce type de fibre
qui est utilisé dans les réseaux locaux de type LAN. Etant donné que la fibre à saut
d'indice est multimode, il existe plusieurs modes de propagation de la lumière au sein
de son cœur de silice. Il existe dans cette fibre une très grande variation entre l'indice
de réfraction du cœur et de la gaine optique. C'est pour cela que les rayons lumineux se
propagent par réflexion totale interne en "dent de scie".

Figure : Structure d’une optique multimode à saut d’indice


La fibre à saut d'indice possède un cœur très large.

26
L'atténuation sur ce type de fibre est très importante comme on peut le voir sur la
différence des impulsions d'entrée et de sortie. Le débit est d’environ 100Mb/s avec
une portée maximale de 2km et un affaiblissement de 10dB/km.

- Fibre optique multimode à gradient d’indice


La fibre multimode à gradient d'indice est elle aussi utilisée dans les réseaux locaux.
C'est une fibre multimode, donc plusieurs modes de propagation coexistent. A la
différence de la fibre à saut d'indice, il n'y a pas de grande différence d'indice de
réfraction entre cœur et gaine. Cependant, le cœur des fibres à gradient d'indice est
constitué de plusieurs couches de matière ayant un indice de réfraction de plus en plus
élevé. Ces différentes couches de silice de densités multiples influent sur la direction
des rayons lumineux, qui ont une forme elliptique.

Figure ; Structure d’une fibre optique multimode à gradient d’indice

La fibre à gradient d'indice possède un cœur de taille intermédiaire. L'atténuation sur


ce type de fibre est moins importante que sur les fibres à saut d'indice.
Débit : environ 1 Gbit/s.
Portée maximale : environ 2 Km.
Affaiblissement : 10 dB/Km.

III.5.3.2. Fibre optique monomode

La fibre monomode est la meilleure fibre existante à l'heure actuelle. C'est ce type de
fibre qui est utilisé dans les cœurs de réseaux mondiaux. Un seul mode de propagation
de la lumière existe : c'est le mode en ligne droite.

27
Figure : Structure d’une fibre optique monomode
La fibre monomode possède un cœur très fin, de la taille d'un cheveu !
L'atténuation sur ce type de fibre est quasi nulle, c'est ce qui en fait sa force.
Débit : environ 100 Gbit/s.
Portée maximale : environ 100 Km.
Affaiblissement : 0,5 dB/Km.

III.5.4. Espace libre

L'espace libre est le milieu de transmission d'une transmission non-filaire. Les ondes
électromagnétiques se propagent dans l’atmosphère ou dans le vide. L’absence de
support matériel apporte une certaine souplesse et convient aux applications comme la
téléphonie ou les télécommunications mobiles, sans nécessiter la pose coûteuse de
câbles.
 Wifi
Grâce aux normes Wifi, il est possible de créer des réseaux locaux sans fil à haut débit.
Dans la pratique, le Wifi permet de relier des ordinateurs portables, des machines de
bureau, des tablettes, des objets communicants ou même des périphériques à une
liaison haut débit sur un rayon de plusieurs dizaines de mètres en intérieur
(généralement entre une vingtaine et une cinquantaine de mètres). Le Wifi est un
réseau local de type d'onde hertzienne, c'est une connexion à internet à travers des
ondes.
 Bluetooth
La technologie sans fil Bluetooth permet de partager des fichiers, d'utiliser des kits
mains libres mobiles, de synchroniser, d'imprimer et de télécharger de fichiers. Par

28
rapport à la liaison infra-rouge, elle a de plus l'avantage de ne pas nécessiter de liaison
optique. Deux appareils équipés Bluetooth peuvent donc communiquer et échanger des
données dans un rayon de dix mètres, avec ou sans obstacle les séparant (mur, poche,
sac, etc.).
 Infrarouge
L’infrarouge est un faisceau de lumière. Les transmissions en infrarouge doivent être
très intenses afin qu’il n’y ait pas de confusion avec les nombreuses sources de lumière
qui existent dans une pièce (fenêtres, néons, télévision, ampoules, ...). Les infrarouges
sont aussi utilisés dans les commandes à distance (télécommandes).
Les infrarouges sont aussi utilisés pour la communication à courte distance entre les
ordinateurs et leurs périphériques. Ils sont très utilisés dans le domaine de la robotique
ou dans les appareils nécessitant des transmissions de données à courte distance sans
obstacle.
 Faisceaux hertziens
Un faisceau hertzien est un système de transmission entre deux points fixes, par ondes
électromagnétiques très fortement concentrées à l’aide d’antennes directives. La
transmission est assurée par la propagation dans l’atmosphère des ondes
électromagnétiques de fréquences très élevées. La transmission est limitée à l’horizon
optique, elle se fait entre des stations placées en hauteur pour éviter les obstacles.

Figure : Transmission hertzienne


Les faisceaux hertziens s’utilisent pour la transmission par satellite, pour celle des
chaînes de télévision ou pour constituer des artères de transmission longues distances
dans les réseaux téléphoniques. Du fait de l'absence de tout support physique entre les
stations, les faisceaux hertziens peuvent surmonter plus facilement des difficultés des
parcours et franchir des obstacles naturels tels que : étendues d’eau, terrains
montagneux, terrains fortement brisés, etc. L'atmosphère constitue un milieu complexe
pour la propagation des ondes électromagnétiques.
Lorsqu’on effectue une transmission entre un émetteur et un récepteur, le récepteur
reçoit une onde directe émise par l’émetteur mais aussi une onde réfléchie. La
réflexion peut se faire sur la terre, sur la mer, mais parfois aussi sur l'ionosphère. La

29
réflexion dépend de la fréquence et de l'environnement. Selon l'environnement d'onde
et sa fréquence, l'onde électromagnétique peut suivre plusieurs chemins différents
 Entre 3 MHz et 30 MHz : la propagation se fait par réflexion sur l’ionosphère
(l'onde peut être réfléchie par l'une ou l'autre des couches ionisées de
l'ionosphère: propagation ionosphérique) mais l’onde de sol et l’onde directe
existent aussi;
 Entre 30 MHz et 3 GHz : la propagation se fait par onde directe mais aussi par
réflexion sur le sol;
 Entre 3 GHz et 30 GHz : la propagation se fait par onde directe, il y a peu de
réflexions sur le sol car les antennes sont très directives.

 Onde radioélectrique
Les ondes radioélectriques correspondent à des fréquences comprises entre 10 kHz et 2
GHz. Un émetteur diffuse ces ondes captées par des récepteurs dispersés
géographiquement. Contrairement aux faisceaux hertziens, il n’est pas nécessaire
d’avoir une visibilité directe entre émetteur et récepteur, car celui-ci utilise l’ensemble
des ondes réfléchies et diffractées.
III.6. Caractéristiques des supports de transmission
Quelle que soit la nature du support, le signal désigne le courant, la lumière ou l’onde
électromagnétique transmis. Certaines caractéristiques des supports (bande passante,
sensibilité aux bruits, limites des débits possibles) en perturbent la transmission. Leur
connaissance est nécessaire pour fabriquer de bons signaux, c’est-à-dire les mieux
adaptés aux supports utilisés.
 Bande passante
Les supports ont une bande passante limitée. Certains signaux s’y propagent
correctement (ils sont affaiblis mais reconnaissables à l’autre extrémité), alors que
d’autres ne les traversent pas (ils sont tellement affaiblis ou déformés qu’on ne les
reconnaît plus à la sortie). Intuitivement, plus un support a une bande passante large,
plus il transporte d’informations par unité de temps.
 Atténuation :
Un canal de transmission atténue (affaiblit) l’amplitude du signal qui le traverse. Le
phénomène d’atténuation correspond à une perte d’énergie du signal pendant sa
propagation sur le canal. L'atténuation augmente avec la diminution de la fréquence
et/ou de la distance. La quantité d’énergie perdue dépend très étroitement de la
fréquence du signal et de la bande passante du système. De plus lors de la collision
avec un obstacle, la valeur de l'atténuation dépend fortement la nature des obstacles.

30
Généralement les obstacles métalliques provoquent une forte réflexion, tandis que
l'eau absorbe le signal.
Lorsqu'une onde électromagnétique rencontre un obstacle, ou un autre milieu différent,
une partie de son énergie est absorbée et transformée, une partie continue à se propager
de façon atténuée et une partie peut éventuellement être réfléchie. Il y a réflexion
d’une onde électromagnétique sur une surface quand celle-ci est électriquement
différente de son milieu de propagation.
 Sensibilité au bruit :
Les supports de transmission déforment les signaux qu’ils transportent, même lorsque
leurs fréquences sont adaptées. Diverses sources de bruit perturbent les signaux :
parasites, phénomènes de diaphonie… Certaines perturbations de l’environnement
introduisent également des bruits (foudre, orages pour le milieu aérien, champs
électromagnétiques dans des ateliers…). Le bruit est un signal perturbateur provenant
du canal lui-même ou de son environnement externe. Il est de comportement aléatoire
est vient s’ajouter au signal véhiculant les informations et provoquer ainsi les erreurs
de transmission.

IV. Propagation du signal


La propagation du signal peut se faire en deux manières :
- Propagation libre
- Propagation guidée
IV.1. Propagation libre
Les ondes hertziennes peuvent se déplacer dans toutes les directions (cas des OEM
émises puis reçu par une antenne). On les utilise par exemple dans la téléphonie
mobile.
IV.2. Propagation guidée
Les signaux utilisent une ligne de transmission entre l’émetteur et le récepteur. Les
câbles électriques sont utilisés pour transmettre les informations. Ce type de ligne est
utilisé pour les courtes distances car l’amortissement du signal est important et les
champs électromagnétiques déforment le signal transmis. On utilise également des
fibres optiques sous formes des OEM visibles ou proche de visible.

V. Organisme de normalisation
L’objectif des télécommunications étant de communiquer loin, il est clair que c’est un
domaine où la standardisation doit être la plus poussée possible. Pour atteindre ce but,
des pouvoirs de normalisations nationaux (jusqu’à récemment facilités par les

31
situations de monopoles) et internationaux ont été mis en place. Il s’agit
principalement de
- L’U.I.T. (Union Internationale des Télécommunications) : l’agence des
Nations unies pour le développement dans les technologies de l’information et
de la communication. Le CCITT (Comité Consultatif International pour la
Téléphonie et la Télégraphie) et le CCIR (Comité Consultatif International pour
les Radiocommunications) sont des organes permanent de l’IUT qui sont en
charge d’établir des normes internationales).
- L’I.S.O. (International Standards Organisation) : organisme de normalisation
international composé de représentants d’organisations nationales de
normalisation, produits des normes internationales dans les domaines industriels
et commerciaux appelées normes ISO.
- Le C.E.I (Comité Electrotechnique International) : organisation internationale
de normalisation chargé des domaines de l’électricité, de l’électronique, de la
comptabilité électromagnétique, de la nanotechnologie et des techniques
connexes, complémentaire de l’ISO.
- L’I.E.T.F (Internet Engineering Task Force) : groupe informel, international,
ouvert à tout individu, qui participe à l’élaboration de standards internet.
- L’I.A.B (Internet Architecture Board) : Comité chargé de la surveillance et du
développement de l’internet, organisé en groupe de travail.
- W3C (World Wide Web Consortium) : organisme de normalisation à but non
lucratif, chargé de promouvoir la compatibilité des technologies.
- L’I.C.A.N.N (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) : société
de droit à but non lucratif ayant pour principales missions d’administrer les
ressources numériques d’internet comme l’adressage IP.
- Le C.E.N (Comité Européen de Normalisation) : formée de membres européens
de l’ISO, harmonise les normes élaborées en Europe.
- Le CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique) organe de
normalisation des normes électrotechniques sous le système législatif européen.
- L’E.T.S.I (European Telecommunications Standards Institute) Il s'agit d’une
organisation sans but lucratif dont la mission est de produire des standards de
télécommunication, à grande longévité, qui seront utilisés en Europe et ailleurs
Toute organisation éprouve des intérêts à promouvoir des standards des
télécommunications européennes a le droit de représenter ces intérêts à l’ETSI
et donc d’influencer directement le processus d’élaboration des standards. Ce
sont les membres de l’ETSI qui décident des travaux à apporter sur les
standards en fonction des demandes du marché.

32
- Le T.I.P.H.O.N (Telecommunications and Internet Protocol Harmonisation
Over Network). En se rendant compte du besoin de solutions communes pour la
standardisation de la voix sur internet, l’ETSI a créé TIPHON. L’objectif de
TIPHON est de supporter le marché des communications vocales et autres
communications du même registre, entre les utilisateurs. Le projet doit s’assurer
que les utilisateurs connectés à un réseau IP peuvent communiquer avec des
utilisateurs situés sur un réseau de télécommunication SCN (PSTN,
ISDN,GSM) et inversement. Le problème de la communication entre usagers
connectés à un réseau de circuits commutés mais transitant aussi par internet,
est également abordé.

CHAPITRE II : ONDES ELECTROMAGNETIQUES

I. Définition
Une onde électromagnétique (OEM) est constituée d’un champ électrique E et d’un
champ magnétique B qui varient au même rythme que le courant qui leur a donné
naissance. C’est le physicien Maxwell qui a étudié les rapports entre les deux champs,
établissant des équations connues sous le nom d'équations de Maxwell.
On peut remarquer que :
• Toute circulation de charges dans un conducteur produit une OEM.
• Une OEM crée dans tout conducteur des courants induits (antenne de
réception). Les champs E et B produits par l’antenne se répandent dans tout
l’espace environnant l’antenne, en s’atténuant. A une certaine distance de
l’antenne d’émission :
- Les vecteurs E et B sont perpendiculaires entre eux.
- Les vecteurs E et B sont perpendiculaires à la direction de propagation.
- E et B sont déphasés par rapport au courant qui les a créés.

33
Figure : Chaîne de transmission d’une OEM

II. Propriétés de l’onde électromagnétique


Une onde électromagnétique est caractérisée par :
- Sa fréquence
- Sa longueur d’onde
- Sa polarisation
- Sa propagation
II.1. Fréquence
La fréquence d'une OEM est la fréquence des champs E et B qui la composent c’est
aussi la fréquence du courant circulant dans l’antenne.
Exemple : un signal sinusoïdal de f = 100 MHz appliqué à une antenne d’émission
produira des champs E et B variant sinusoïdalement à la fréquence de 100 MHz.
II.2. Longueur d’onde
La longueur d'onde λ est le trajet parcouru par l’onde durant une période T.
II.3. Polarisation
La polarisation d'une OEM est la direction de son champ électrique E.
o Si E garde une direction constante, on dit que la polarisation est rectiligne.
o Le plus souvent, E est horizontal (polarisation horizontale) ou vertical
(polarisation verticale).
o A grande distance de l’antenne, E est toujours perpendiculaire à la direction de
propagation.

34
Il existe aussi des polarisations circulaire et elliptique
II.4. Propagation
Les ondes radio se propagent de l’antenne d'émission à l’antenne de réception de
diverses manières :
- Par onde directe, partant de l'émetteur et arrivant sur le récepteur sans
rencontrer d'obstacles naturels (montagnes, couches atmosphériques) ou
artificiels (immeubles, lignes à THT).
- Par onde réfléchie, lorsque l’onde rencontre un obstacle et est renvoyée
dans sa totalité, ou en partie, dans une direction différente.
Les couches ionisées de l'atmosphère peuvent constituer des surfaces de réflexion si f
< 30 MHz.
III. Spectre des ondes électromagnétiques
Le tableau suivant indique les applications des ondes électromagnétiques courantes :

Plage de fréquence Types de fréquence Utilisation


300 Hz – 3 kHz Extra Low Frequency Communications avec les
(ELF) sous-marins
3 kHz – 30 kHz Very Low Frequency Communications avec les
(VLF) sous-marins sonars
30 kHz – 300 kHz Low Frequency (LF) Radiodiffusion GO
300 kHz – 3 MHz Medium Frequency (MF) Radiodiffusion PO
3 MHz – 30 MHz High Frequency (HF) Radiodiffusion OC
Radioamateurs
30 MHZ – 300 MHz Very High Frequency Radiodiffusion FM, TV
(VHF) analogique et numérique,
Réseaux privés, trafic
maritime et fluvial,
Aéronautique
300 MHz – 3 GHz Ultra High Frequency TV analogique et
(UHF) numérique, WI-FI, GSM,
GPS
3 GHz – 30 GHz Supra High Frequency BLR, WiMAX, Liaisons
(SHF) satellites, Réseaux privés,
30 GHz – 300 GHz Extra High Frequency Réseaux privés, Liaison

35
(EHF) vidéo portable, Dispositifs
anticollision des véhicules

Tableau : spectre des OEM

CHAPITRE III : TRANSMISSION ANALOGIQUE DU SIGNAL

I. Introduction
Un signal radio est une onde électromagnétique qui se déplace à la vitesse de la
lumière. Correctement codé, ce signal peut transporter de l’information. C’est James
Clerk Maxwell qui découvrit le premier que la variation d’un champ magnétique induit
un champ électrique qui induit à son tour un changement de champ magnétique et que
la transition produit une onde électromagnétique. Cette découverte fut mise en pratique
par Heinrich Hertz et surtout par Édouard Branly qui découvrit comment les détecter.
Hertz avait fait l’émetteur, Branly le récepteur. Il ne restait qu’à inventer l’antenne, ce
dont se chargea un dénommé Popov. C’est Marconi qui assembla les pièces du puzzle
pour réaliser la première communication radio. L’invention de Branly se limitant à la
détection d’une onde en tout ou rien, les premières communications étaient en morse
sur le mode transmission/non transmission. Un peu plus tard, on découvrit la
modulation qui permit alors de transporter un signal audio sur la radio, donc de la
phonie, puis de la vidéo.
La transmission analogique consiste à faire transiter des données numériques ou
analogiques sur le «support physique de transmission» sous forme d'une onde. La
transmission analogique de données analogiques désigne un schéma dans lequel les
données à transmettre sont directement sous forme analogique. Tandis que pour la
transmission analogique de données numériques, il a donc fallu trouver un moyen de
transmettre des données numériques de façon analogique. La solution à ce problème
était le modulateur/démodulateur.
II. Filtrage
Le filtrage d’un signal est une opération qui consiste à séparer les différents
composants d’un signal en dépit de leur fréquence. Le filtrage permet aussi d’extraire
le signal utile en éliminant les signaux parasites (perturbation, bruit, etc.…).
Un filtre est un dispositif électronique qui va laisser passer certaines composantes
spectrales et en arrêter d'autres. Les filtres sont utilisés dans les systèmes

36
électroniques pour accentuer des signaux dans certaines gammes de fréquence et
réduire d’autres signaux dans d'autres gammes de fréquences.
Les filtres peuvent être classés en deux grandes familles:
- Les filtres analogiques réalisés à partir de composants passifs (résistance,
inductance, condensateur) ou actifs.
- Les filtres numériques réalisés à partir de structure intégrée micro
programmable.
Dans ce chapitre on s'intéresse aux filtres analogiques qui subdivisent en plusieurs
types.
II.1. Filtre passe bas
Un filtre passe bas laisse passer les basses fréquences et arrête les fréquences élevées.
La figure suivant montre la réponse d'un filtre passe bas idéal, c'est la courbe qui
représente le gain en tension H= Vs/Ve en fonction de la fréquence.

Figure : Fonction de transfert d’un filtre passe bas


fc s’appelle la fréquence de coupure. La bande passante est l’intervalle de fréquence [0,
fc]. La bande coupée est constituée de toutes les fréquences supérieures à fc. Toute onde
sinusoïdale à l’entrée du filtre et dont la fréquence se situe dans la bande passante
apparaîtra à la sortie du filtre. Mais toute onde sinusoïdale dont la fréquence est
supérieure à fc est complètement atténuée par le filtre.

37
Figure : filtrage d’un filtre passe bas
II.2. Filtre passe haut
Ce genre de filtre ne laisse passer que les fréquences supérieures à une fréquence
données et affaiblissent les fréquences inférieures. Sa bande passante est constituée des
fréquences supérieures à fc.

Figure : fonction de transfert d’un filtre passe haut

II.3. Filtre passe bande


C’est un filtre qui laisse passe toute fréquence comprise entre un ou plusieurs
intervalles déterminé. Sa bande de fréquence est constitué des fréquences comprises
entre fc1 et fc2.

38
Figure : fonction de transfert d’un filtre passe bande

II.4. Filtre coupe bande


Le filtre coupe bande appelé aussi filtre à élimination de bande est celui qui fait passé
toute les fréquences à l’exception de celle qui sont comprise dans un intervalle
déterminé.

Figure : fonction de transfert d’un filtre coupe bande

III. Amplification
Un amplificateur électronique (ou amplificateur, ou ampli) est un système électronique
augmentant la tension et/ou l'intensité d'un signal électrique. L'énergie nécessaire à
l'amplification est tirée de l'alimentation du système. Un amplificateur parfait ne
déforme pas le signal d'entrée : sa sortie est une réplique exacte de l'entrée mais
d'amplitude majorée.
Les amplificateurs électroniques sont utilisés dans quasiment tous les circuits
électroniques : ils permettent d'élever un signal électrique, comme la sortie d'un
capteur, vers un niveau de tension exploitable par le reste du système. Ils permettent
aussi d'augmenter la puissance maximale disponible que peut fournir un système afin
d'alimenter une charge comme une antenne ou une enceinte.
Le principe de l'amplification réside dans le gain de puissance pour un signal. C'est à
dire que si j'amplifie un signal, ce dernier gagnera en puissance. Par exemple, un son
émis par votre voix peut être amplifié par un amplificateur audio et ainsi gagner en
puissance pour être entendu par toute l'audience (dans le cas d'une conférence, par
exemple).
Soit un signal sinusoïdal en fonction du temps : x(t) qui pourrait être un courant ou une
tension, voir même une puissance. Ce signal est amplifié par un dispositif
d'amplification. En sortie de ce dispositif, on retrouve un signal y(t) qui est identique
au signal x(t) à l'exception qu'il a été amplifié.

39
Figure : principe de l’amplification d’un signal

III.4. Bande passante


La bande passante d'un amplificateur est la gamme de fréquence des signaux que peut
amplifier l'amplificateur. En théorie, un amplificateur idéale doit pouvoir amplifier des
signaux ayant une fréquence comprise entre 0Hz et +∞Hz. Dans la réalité, cela dépend
de l'amplificateur.
Un phénomène est dû à la bande passante de l'amplificateur. Ce phénomène est appelé
distorsion représentant une déformation du signal de sortie par rapport au signal
d'entrée de l'amplificateur.
IV. Modulation
La modulation est une opération qui consiste à faire varier le signal basse fréquence au
rythme du signal haute fréquence appelé : porteuse.
On peut détailler les différents rôles de la modulation de la manière suivante :
- Facilité d’émission : La longueur d’onde d’une onde électromagnétique, et
donc la taille de l’antenne nécessaire à l’émission, est inversement
proportionnelle à sa fréquence. Il est donc évident que pour avoir des tailles
d’antennes acceptables, il est impératif de moduler les signaux BF (parole de 0
à 4 kHz). D’autre part, des considérations de distances de rayonnement (plus
faibles à 100 MHz qu’à 10 MHz par exemple) guideront le choix des
fréquences utilisées et éventuellement des types de modulation
- Multiplexage fréquentiel : Par exemple dans le cas de la téléphonie, on
groupera un nombre important de communications sur un seul canal (un câble
coaxial par exemple) en les décalant en fréquence sur la bande passante
disponible.

40
Prenons un exemple simple, nous voulons transmettre un signal audio, musique ou
parole. Le signal audio se présente électriquement sous la forme d’un signal alternatif
dans lequel l’amplitude représente la puissance du son et la fréquence l’aspect grave
ou aigu.

Figure : Représentation électrique d’un signal audio

On peut être tenté d’envoyer ce signal tel qu’il est vers l’antenne, ce qu’on appelle
transmission en bande de base, mais nous n’émettrions pas très loin ainsi et il
faudrait une antenne de plusieurs centaines de kilomètres de long
Nous allons donc émettre sur un signal haute fréquence sinusoïdal, que l’on appelle
une porteuse. Si on n’émet que la porteuse, on n’entend rien.
La porteuse est un signal sinusoïdal pur, d’amplitude, de fréquence et de phase
constantes. Cette porteuse doit être modifiée afin de transporter le signal audio que
l’on veut émettre. On dit alors qu’elle est modulée.

Figure : Porteuse pure


La porteuse est décrite par l’équation y = a sin (2πFt + φ)
Dans laquelle :
a est l’amplitude de la porteuse,
F est la fréquence de la porteuse,
φ est la phase de la porteuse.
Pour moduler la porteuse, on va modifier un de ces trois paramètres en fonction du
signal à transmettre.
Il existe trois types de modulations analogiques
- Modulation d’amplitude
- Modulation de fréquence
- Modulation de phase

41
IV.1. Modulation d’amplitude
C’est la première forme de modulation qui fut utilisée, car simple à mettre en œuvre.
L’amplitude de la porteuse évolue en fonction de l’amplitude et de la fréquence du
signal à transmettre. La forme extérieure du signal modulé, qui rappelle celle du signal
d’entrée, est appelée l’enveloppe. La modulation d’amplitude est une modulation à
enveloppe non constante puisque l’amplitude du signal modulé n’est pas constante.

Figure : Modulation d’amplitude


Ce type de modulation présente quelques inconvénients :
- Si l’amplitude du signal à transmettre est très élevée (son très fort), l’amplitude
du signal modulé va dépasser l’amplitude de la fréquence (en rouge). Comme il
est impossible d’émettre au-delà de l’amplitude maximale de la porteuse, le son
va être écrêté. On dit qu’il y a saturation. Une conséquence est que le signal
original ne pourra pas être fidèlement restitué.
- Nous avons vu que le signal reçu de l’antenne doit être ré-amplifié. On dit
qu’un amplificateur est linéaire si le signal amplifié est strictement
proportionnel au signal reçu. Ce n’est pas toujours le cas et certains
amplificateurs, surtout bon marché, infléchissent la courbe d’amplification vers
le haut. Autrement dit, les signaux faibles sont plus amplifiés que les forts, ce
qui revient à tasser les signaux modulés de forte amplitude. Là encore, la
restitution du signal d’origine ne peut pas être fidèle.

IV.2. Modulation de fréquence


Ici, c’est la fréquence de la porteuse qui évolue en fonction du signal à transmettre.
L’amplitude de la porteuse est constante, c’est une modulation à enveloppe constante,
ce qui pallie de manière native les deux inconvénients cités ci-dessus.

Figure : Modulation de fréquence

42
La modulation de fréquence est beaucoup utilisée en radiodiffusion.

IV.3. Modulation de phase


La modulation de phase consiste à agir sur la phase de la porteuse, en fonction du
signal à émettre. C’est également une modulation à enveloppe constante, puisque
l’amplitude de la porteuse n’est pas affectée. Elle est difficile à mettre en œuvre pour
des signaux audio et c’est surtout dans le domaine de la transmission de données
qu’elle trouve son application. On aura par exemple un déphasage de π entre la
transmission d’un « 0 » et celle d’un « 1 ».

Figure : Modulation de phase

V. Multiplexage
Lorsque la bande passante d’un support est nettement plus large que le spectre du
signal à transmettre, il est intéressant d’utiliser un même support pour transmettre
parallèlement plusieurs signaux. On parle de multiplexage. Le démultiplexage consiste
à reconstituer les différents signaux à partir du signal multiplexé.
Il existe trois (3) types de multiplexage :
- Multiplexage fréquentiel
- Multiplexage temporel
- Multiplexage par codage

V.1. Multiplexage fréquentiel


Le FDMA (Frequency Division Multiple Access) est la forme la plus simple de
partage d’une bande de fréquences radio, très économique en termes de mise en œuvre.
Il consiste à découper la bande de fréquence en plusieurs canaux centrés sur une
fréquence. Une transaction utilise un canal et le garde jusqu’à ce qu’elle soit terminée.
Ceci permet autant de transactions simultanées qu’il a été défini de canaux radio.
V.2. Multiplexage temporel
Contrairement au FDMA, la bande radio allouée constitue un canal unique alloué tour
à tour aux différents utilisateurs. La transmission d’un utilisateur se fait donc par
tranche pendant le temps d’allocation du canal. Ensuite, la transmission stoppe, le

43
temps de laisser le canal aux autres utilisateurs. Une transaction est donc décomposée
en une série de tranche entre lesquels d’autres transactions prennent place sur le canal
radio. On définit, selon les technologies radio, 2 à 8 tranches de temps sur le canal
radio. FDMA et TDMA (Time Division Multiple Access) sont souvent associés, la
bande de fréquence étant découpée en canaux FDMA qui supportent eux-mêmes des
sous-canaux TDMA.
V.3. Multiplexage par codage
En CDMA (Code Division Multiple Access) le canal utilise toute la largeur de bande,
comme en TDMA et la transmission se fait en continu comme en FDMA. Comment
alors faire passer plusieurs communications sur le même canal sans que tout se
mélange, le CDMA consiste à « étaler le spectre » en combinant chaque
communication avec un code qui lui est alloué en propre. Le terminal récepteur, qui
possède le même code, retrouve sa communication en reconnaissant son code parmi
les autres.

CHAPITRE IV : TRANSMISSION NUMERIQUE DU SIGNAL

I. Introduction
La transmission directe des informations analogiques dans un conducteur ou par onde
hertzienne à des limites, l’une liée à la bande passante du canal de transmission et
l’autre liée aux conditions de propagation (parasites, perte, etc.). Ce qui entraîne
toujours une dégradation du signal et par conséquent une perte irrémédiable
d’informations. Dans le cas des transmissions numériques, l’information se présente
sous forme d’une suite d’éléments binaires. Les effets liés aux conditions de

44
propagation peuvent alors être considérablement réduits par une remise en forme du
signal.
Les communications numériques nécessitent aujourd’hui des compétences multiples :
antennes (physique et propagation), modulation et égalisation (traitement du signal),
réseau (informatique et systèmes distribués), micro-électronique (architectures
logicielle et matérielle).
Les systèmes de transmission numérique véhiculent de l'information entre une
source et un destinataire en utilisant un support physique comme le câble, la fibre
optique ou encore, la propagation sur un canal radioélectrique. Les signaux transportés
peuvent être soit directement d'origine numérique, comme dans les réseaux de
données, soit d'origine analogique (parole, image...), mais convertis sous une forme
numérique. La tâche du système de transmission est d'acheminer l'information de la
source vers le destinataire avec le plus de fiabilité possible.
La figure ci-dessous donne le schéma synoptique d'un système de transmission
numérique. Chaque élément de base d’une transmission numérique a une fonction bien
précise :

Figure : synoptique d’un système de transmission numérique

 CAN : Représentation numérique du message analogique :


- Echantillonnage ;
- Quantification ;
- Codage.

45
 Codage de source : Compression du message numérique.
- Adaptation de l’alphabet du message au canal.
- Suppression de la redondance du message ou suppression d’informations
peu significatives.
 Codage de canal :
- Ajout d’information pour immuniser le message aux erreurs du canal.
 Modulation :
- Conversion du message numérique en un message analogique
transportable sans distorsion par le canal.
A la réception, les opérations inverses sont effectuées afin de retrouver le message
analogique initial.

II. Numérisation du signal


La numérisation est la conversion d'un signal analogique en un signal numérique en
fonction de trois paramètres : l’échantillonnage, la quantification et le codage. C'est
conceptuellement une modélisation mathématique de la réalité. Elle concerne aussi
bien les images, les textes, que le son et les vidéos pour couvrir le champ des projets
en maturation de nos jours. Un document numérique est un fichier informatique (et
donc représenté à la base par une suite de 0 et de 1) dont le contenu, est structuré selon
les spécifications d'un format de fichier, représente une information compréhensible
par un ordinateur. Les paramètres de la numérisation (fréquence d’échantillonnage,
échelle de quantification, technique de codage utilisée) ont une grande influence sur la
qualité du signal transmis et sur le débit nécessaire pour le transmettre.
La numérisation a pour avantage :
- Utilisation de modulations performantes comme la modulation de phase et
autres modulations dérivées,
- Largeur canal réduite, moins importante qu’en analogique,
- Possibilité d’introduire des codes de correction d’erreur car, nous l’avons vu, la
transmission radio est soumise à des aléas qui compromettent la fidélité du
signal reçu par rapport à celui qui est émis.
II.1. Echantillonnage
C’est le prélèvement régulier d’un signal selon une des dimensions de valeurs d’une
autre dimension en vue de son traitement.

46
II.2. Quantification
Lors de la numérisation, il faut également discrétiser les valeurs de l’amplitude du
signal (quantification), il consiste alors à découper l'amplitude du signal en valeurs
discrètes. La quantification est alors la discrétisation de l'axe des ordonnées.
Le nombre de valeurs dont on dispose pour définir l’amplitude s’appelle la
quantification. Elle s’exprime en « bit ». Plus la quantification est grande, plus
l’amplitude du signal numérique sera proche de celle du signal analogique.

II.3. Codage
L’opération de codage consiste à coder les échantillons à l’aide d’un ensemble de
combinaisons binaires. Pour le transport de données numériques, le codage en ligne est
souvent utilisé. Il consiste à représenter le signal numérisé à transporter, par un autre
signal qui présente des variations d'amplitude régulièrement espacées dans le temps,
celui-ci étant adapté aux propriétés physiques spécifiques des canaux de transmissions
(et des équipements récepteurs). Le codage du signal est utilisé pour représenter les 1
et les 0 d'un signal numérique sur le lien, ce processus est appelé codage en ligne.
Après le codage en ligne, le signal peut être directement émis sur le canal de
transmission, sous la forme de variations de la tension ou du courant. Les codes en
ligne les plus connus sont les codes NRZ (Non-Return to Zero) et NRZI (Non-Return
to Zero Inverted), le code biphase, et le code bipolaire.
II.3.1. Code NRZ
Ce code représente la technique la plus simple de codage. Dans cette technique à 2
niveaux, le signal numérique est codé suivant les règles : une tension négative pour un
bit de données "0" et une tension positive pour un bit de donnée "1".
Les principales caractéristiques du codage NRZ sont :
 Une bonne résistance au bruit;
 Une mauvaise adaptation au support (spectre centré sur la fréquence nulle);
 Peu de transitions, donc difficulté de synchronisation d'horloge.
II.3.2. Code NZRI
Le signal est codé suivant les règles suivantes : la tension s'inverse à chaque période
pour un bit "0", la tension reste constante à chaque période pour un bit "1".
L'avantage essentiel de ce codage par rapport au précédent se manifeste dans les
transmissions où le signal reste de longues périodes à 0. Dans ce cas, il y a injection de
transitions qui facilitent la synchronisation de l'horloge du récepteur.
II.3.3. Code Manchester
Une solution permettant de décaler le spectre du signal vers les fréquences plus élevées
consiste à coder les états de base par des transitions et non par des niveaux. C'est la

47
solution adoptée par le codage Manchester, encore appelé codage biphase. Cela se
traduit par les règles suivantes : un front montant pour un bit de donnée "0", un front
descendant pour un bit de donnée "1".
Caractéristiques de ce codage :
 Bonne résistance au bruit (2 niveaux);
 Bonne adaptation aux supports à bande passante large;
 Beaucoup de transitions, donc facilité de synchronisation d'horloge
Le principal inconvénient de ce code réside dans la grande largeur de son spectre, ce
qui le confine aux supports à large bande comme les câbles coaxiaux.
II.3.4. Code bipolaire
Les codes à 3 niveaux se distinguent par un spectre à bande étroite qui possède en
outre la propriété de s'annuler quand la fréquence tend vers 0. Nous nous limiterons à
la description du codage bipolaire simple, Le signal bipolaire comporte 3 niveaux.

48
CHAPITRE V : ANTENNES

I. Introduction
Le rôle d’une antenne est de convertir l’énergie électrique d’un signal en énergie
électromagnétique transportée par une onde électromagnétique (ou inversement). Une
définition traditionnelle est la suivante : « Une antenne d’émission est un dispositif qui
assure la transmission de l’énergie entre un émetteur et l’espace libre où cette énergie
va se propager. Réciproquement, une antenne de réception est un dispositif qui assure
la transmission de l’énergie d’une onde se propageant dans l’espace à un appareil
récepteur ». Le transport d’énergie par une onde électromagnétique va donc permettre
le transfert d’information sans support physique à travers un canal ou une liaison
radioélectrique, à condition que l’onde électromagnétique soit modulée par un signal
informatif. Une liaison radioélectrique est un canal de transmission entre un émetteur
et un récepteur, dont le support de transmission est assuré par des ondes
électromagnétiques. Comme tous les canaux de communication, il est soumis aux
problèmes posés par le bruit et les perturbations, qui vont limiter les performances du
système de transmission. Ils sont aussi dépendants des propriétés de l’antenne qui va
donner naissance à l’onde électromagnétique, et à l’environnement autour de l’antenne
qui va influer sur la propagation des ondes électromagnétiques. La connaissance et la
modélisation de la propagation et des antennes sont complexes, mais nécessaires pour
dimensionner un système de transmission sans fils.
Application :
Les antennes sont utilisées sur une large gamme de fréquence (ou de longueur d’onde)
pour un grand nombre d’applications différentes comme le montre la figure ci-dessous.

49
Figure : gamme de fréquence d’utilisation des antennes

II. Fonctionnement et propriétés


II.1. Rôle
Un système de communication radio transmet des informations par l’intermédiaire
d’une onde électromagnétique (OEM). L’antenne d’émission reçoit le signal électrique
de l’émetteur et produit l’onde électromagnétique. Cette OEM se propage dans
l’espace autour de l’antenne d’émission, en fonction du type et de la forme d’antenne
utilisées, certaines directions de propagation peuvent être privilégiées. La puissance
produite par l’émetteur et appliquée à l’antenne se disperse dans l’espace. L’antenne
de réception capte une faible partie de cette puissance et la transforme en signal
électrique. Ce signal électrique est appliqué à l’entrée du récepteur qui en extrait
l’information transmise.
Remarque : Les phénomènes physiques mis en jeu dans l’antenne étant réversibles, le
même dispositif peut servir pour l’émission et pour la réception, sauf dans le cas des
émissions de forte puissance.
II.2. Que rayonne une antenne
Le courant qui circule dans le brin rayonnant produit dans son voisinage une onde
électromagnétique.
- L’OEM est constitué d’un champ électrique E et d’un champ magnétique B.
- Les vecteurs E et B existent en tout point M autour de l’antenne et oscillent au
rythme du courant et donc de la porteuse.
- Leur module n’est pas le même partout et dépend du type d’antenne utilisé et de
la position du point de mesure M.

50
II.3. Longueur d’onde
A un instant donné, la répartition des champs le long d’un axe est sinusoïdale, et la
distance entre deux maxima est appelée la longueur d’onde.
La longueur d’onde est liée à la fréquence f de la porteuse par : λ = c/f ; avec
c=300000km/s.
II.4. Blindage et rayonnement
Dans un système de transmission radio, c’est l’antenne qui doit rayonner l’onde
électromagnétique. Les circuits d’émissions sont donc placés dans un boîtier
métallique servant de blindage et empêchant tout rayonnement parasite. Le
rayonnement parasite est inutile et risque de perturber les autres parties de
l’équipement, en particulier les circuits logiques.
 Ce blindage isole aussi l’émetteur des influences extérieures qui pourraient
affecter la fréquence ou le niveau de l’émission.
 Si l’antenne est déportée, la porteuse modulée y est conduite à l’antenne par un
câble coaxial qui ne rayonne pas non plus.
II.5. Gain
Une antenne est un composant passif, elle ne peut donc pas amplifier le signal. Mais
par une disposition particulière des brins rayonnants, elle peut concentrer la puissance
Po émise dans une direction privilégiée.
 Une antenne directive a un gain G positif par rapport à une antenne isotrope
dans la direction privilégiée.
 Ce gain G est mesuré par rapport à l’antenne isotrope et est exprimé en dB.
 La directivité est caractérisée par l’angle d’ouverture à –3dB.
Chaque type d’antenne est caractérisé par une courbe de rayonnement spécifique qui
peut être :
- Omnidirectionnelle pour les liaisons d’une base vers des récepteurs mobiles
- (radiodiffusion, téléphone GSM …) ;
- Directive pour les liaisons point-à-point (faisceau hertzien, liaison satellite-
station terrestre …).
Remarque : Les antennes à gain élevé sont toujours très directives, puisqu’elles
concentrent le faisceau dans une zone très limitée.

51
II.6. Critères de choix
Pour choisir un modèle d’antenne pour une application donnée, il faut veiller aux
principaux paramètres suivants :
- Fréquence de travail : une antenne est construite pour une fréquence ou une
gamme de fréquences donnée.
- Directivité : elle peut être omnidirectionnelle (brin vertical) ou directive (Yagi,
parabole…).
- Gain : les meilleurs gains sont obtenus avec des antennes très directives,
jusqu'à plus de 50dB pour les grandes paraboles.
- Impédance : adaptée à celle du câble soit en général 50ohms sauf pour la
télévision qui travaille en 75ohms.
- Puissance : pour l’émission, l’antenne doit accepter la puissance de l’émetteur
sans trop de pertes Joule.
III. Modèles d’antennes
III.1. Dipôle demi onde
Le dipôle est l’antenne de référence en radiocommunications et est largement utilisée
tel quel ou en association avec d’autres conducteurs pour former une antenne Yagi. Le
dipôle a une longueur totale d’une demi-longueur d’onde.

52
Figure : dipôle demi onde
Si on replie les brins d’une ligne sur un quart de la longueur d’onde :
- Les courants dans les 2 brins circulent dans le même sens.
- Les champs E et B créés par les 2 tronçons ouverts s’additionnent.
- La ligne rayonne et on a réalisé une antenne demi-onde ou dipôle.

 Diagramme de rayonnement du dipôle

53
L’antenne dipôle est très utilisée en radiodiffusion car :
- C’est une antenne simple à réaliser et peu encombrante.
- Elle rayonne de manière omnidirectionnelle dans un plan horizontal.
- Elle rayonne peu d’énergie dans la direction de son axe.
- Son diagramme de directivité est bien adapté à la couverture d’un territoire.
III.2. Antenne yagi
Le dipôle est souvent utilisé en association avec des brins purement passifs qui
permettent de rendre le diagramme plus directif.
Une antenne Yagi est ainsi constituée de :
- Un brin réflecteur légèrement plus long que le brin actif ou une surface
réflectrice ;
- Plusieurs brins directeurs un peu plus courts.
-

Figure : antenne yagi

III.3. Dipôle replié


Le dipôle est souvent utilisé sous une forme un peu différente appelée dipôle replié ou
trombone.
- Il est constitué d’un dipôle ordinaire, relié à un second dipôle placé à faible
distance.
- L’ensemble est ainsi plus robuste qu’un dipôle simple.

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- Le diagramme de rayonnement est identique au dipôle.

- Sa résistance est 4 fois supérieure à celle du dipôle soit :


- La bande passante est beaucoup plus grande que celle du dipôle simple.

Figure : Dipôle replié

Remarque :
- Parce que sa bande passante est importante, le dipôle replié est souvent utilisé
comme brin actif dans les antennes Yagi à large bande.
- Si les deux brins ont des diamètres différents, la résistance Ra est modifiée, ce
qui permet de fabriquer des antennes Yagi 75ohms pour la télévision.
Une autre évolution du dipôle est l’antenne bicône, formée d’une multitude de
dipôles reliés en parallèle.
- La bande passante devient très importante.
- Le bon choix de l’angle des brins permet d’avoir Ra = 50ohms.
- Elle est idéale pour les tests de compatibilité électromagnétique.

III.4. Dipôle avec réflecteur


Pour rendre un dipôle directif, on peut aussi l’associer à une surface réfléchissante
plane ou parabolique.

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- La forme du réflecteur joue sur la directivité du dipôle.
- Sa position joue sur l’impédance du dipôle.
- L’impédance est en général de 50ohms et le gain varie entre 10 et 30dB.
- Ce type d’antenne a des dimensions acceptables au-dessus de 1GHz.

Figure : dipôle avec réflecteur

III.5. Antenne à réflecteur parabolique


La directivité et le gain du cornet peuvent encore être améliorés en l’associant à un
réflecteur parabolique. L’antenne qui en résulte, appelée ordinairement parabole, est
une des meilleurs antennes directives et donc très utilisée au-delà de 1GHz. L’onde se
réfléchit sur la parabole et se concentre au foyer. L’embouchure du guide d’onde est
placée au voisinage du foyer. Le diamètre du réflecteur parabolique est D.

56
PARTIE III : ETUDE DE CAS

CHAPITRE I : ETUDE DE LA RETRANSMISSION EN DIRECT

57
I. Généralités sur la radiodiffusion
La radiodiffusion est une radiocommunication unilatérale dont les émissions sont
destinées à être reçues directement par le public. C’est une télédiffusion par ondes
radioélectriques, autrement dit c’est toute transmission de programmes par ondes radio
ou par d’autres moyens de télécommunication, et que peut recevoir le public au moyen
d’un appareil de réception approprié.
Il faut comprendre que les systèmes de transmission d’information (voix, images,
données) se servent exclusivement de signaux qui peuvent être radioélectriques ou
optiques. Il existe deux types de radiodiffusion diffusion : la radiodiffusion sonore et
la radiodiffusion visuelle.
La radiodiffusion sonore c’est la diffusion des signaux grâce à des ondes
électromagnétiques en vue d’une réception par le public sous forme sonore
Il existe à travers le monde deux types de radiodiffusion sonore :
- La radiodiffusion par modulation d’amplitude :
- La radiodiffusion par modulation de fréquence :
La modulation d’amplitude opère dans la bande de fréquence allant de 530 Khz à 1700
Khz et la modulation de fréquence exploite la gamme de 88 Mhz à 108 Mhz. Ce sont
des allocations définies par l’Union Internationale des Télécommunications (IUT),
agence de l’ONU qui s’occupe de la gestion du secteur des télécommunications au
niveau mondial. Dans tout le monde entier, ce sont ces mêmes gammes de fréquences
qui sont utilisées pour la radiodiffusion sonore, donc tous les fabricants d’équipements
sont tenus de respecter ces normes pour concevoir des émetteurs et récepteurs de radio.

II. chaîne de radiodiffusion sonore

58
Régie de mise en Salle émetteur
onde

Figure : Chaîne de radiodiffusion sonore

La chaine de radiodiffusion sonore est composée des éléments suivants :


Un microphone, un câble électrique (ligne de transmission), un émetteur, une antenne
d’émission, un récepteur et un haut-parleur incorporé dans le récepteur.
- Le microphone est un dispositif qui convertit les ondes sonores en signal
électrique. Cette conversion est réalisé pour que les ondes sonores puissent être
traitées par l’émetteur et voyager dans l’espace.
- Le câble conduit le signal issu du microphone à l’émetteur les traitements
nécessaires et la transmission.
- L’émetteur qui ne manipule que les signaux électriques reçoit le signal
électrique envoyé, l’amplifie, le module, l’amplifie à nouveau d’envoyer le
signal modulé à une ligne d’alimentation qui le conduit à son tour à l’antenne
d’émission.
- L’antenne d’émission est un dispositif qui convertit le signal électrique reçu en
ondes électromagnétiques et les propage dans l’espace libre. Ces ondes
voyagent dans l’espace libre à la vitesse de la lumière pour atteindre une
antenne de réception accordée à l’antenne d’émission.

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- L’antenne de réception capte les ondes électromagnétiques et les convertit en
signal électrique.
- Le récepteur reçoit le signal électrique et le soumet à des traitements. Ce signal
doit être amplifié plusieurs fois, démodulé et subir éventuellement d’autres
traitements avant d’être envoyé au haut-parleur.
- Le haut-parleur convertit le signal électrique reçu en onde sonore pour
permettre aux auditeurs de recevoir les ondes sonores originales. On peut
comprendre ainsi que les fonctions d’un microphone et celles d’un haut-parleur
sont complémentaires dans une chaine de transmission. On ne peut pas installer
un microphone à une extrémité sans penser à un haut-parleur de l’autre.
Emetteurs et récepteurs sont des dispositifs électroniques qui comprennent plusieurs
étages destinés à traiter le signal électrique pour le rendre apte à l’émission,
transmission et à la réception.

II.1 Fonction d’un émetteur

o Amplification : C’est le fait d’augmenter l’amplitude du signal


modulant. Cette amplification peut être des dizaines de milliers de fois
supérieure à l’amplitude originale du signal. Le signal peut subir
plusieurs amplifications selon le besoin
o Modulation : c’est une technique qui permet de faire varier une des
caractéristiques du signal porteur généré par un oscillateur local dans
l’émetteur. Sans modulation, il serait difficile de transmettre des ondes
à cause des contraintes techniques. Quand l’amplitude du signal porteur
généré par l’émetteur est modifiée par le signal modulant, il est
question de modulation d’amplitude. Quand la fréquence subit la
modification, on parle de modulation de fréquence

II.2. Fonction d’un récepteur

o Captation des signaux : l’antenne de réception d’un récepteur capte tous


les signaux la frappant y compris le signal désiré.
o Sélection du signal : c’est la fonction du récepteur de choisir le signal
voulu parmi tous les signaux captés
o Amplification radio fréquence : le signal reçu doit être amplifié en vue
de son traitement ultérieur. Les signaux reçus sont très faibles.

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o Démodulation : c’est le processus inverse de la modulation. Elle
consiste à récupérer le signal modulant. Il est nécessaire de démoduler
pour permettre au destinataire de comprendre le message original.
o Amplification audio : une amplification est toujours nécessaire avant
d’envoyer le signal audio (signal modulant) au haut-parleur pour
conversion.

III. Retransmission du signal


La retransmission en direct c’est l’action de diffusé en direct une émission qui est
réalisé en direct depuis un site distant. Cette technique requiert un peu plus de moyen
technique que la diffusion d’un signal.
En effet, il faut mettre des équipements supplémentaires sur notre site distant afin de
permettre l’acheminement du signal vers la station de radiodiffusion. Pour cela, il faut
la présence des équipements suivant :
- Un émetteur portatif ;
- Une antenne d’émission ;
- Un mixer ;
- Un microphone.
La chaîne permettent de retransmettre un signal se présente de la manière suivante :

61
Régie de mise en onde Salle émetteur

Site distant

Figure : chaîne retransmission en direct du signal

- Le microphone transforme l’onde sonore en signal électrique et le transmet à


l’émetteur portatif ;
- L’émetteur amplifie ce signal électrique, le module avant de l’amplifié à
nouveau,
- L’émetteur envoi le signal vers l’antenne d’émission qui l’émet à son tour sous
forme d’une onde électromagnétique ;
- Ce signal est reçu grâce à l’antenne récepteur de faisceaux située sur le pylône ;

62
- Le signal est envoyé de l’antenne de faisceaux vers le récepteur de faisceaux de
l’émetteur ;
- Le signal est ensuite envoyé de l’émetteur vers la régie de prise de son pour
d’autre manipulation ;
- Une fois traité le signal est renvoyé de la régie à l’émetteur ;
- Ce signal est amplifié puis modulé par l’émetteur ;
- L’émetteur amplifie encore ce signal puis l’envoi vers l’antenne d’émission ;
- Le signal est transmis dans l’espace sous forme d’une onde électromagnétique,
- L’onde est transmisse via le pylône grâce aux dipôles qui lui sont raccordés.

Conclusion Générale

Comme notre étude l’aura démontré la radiodiffusion est u moyen idéal d’information
de grand public. La radio se caractérise aussi par sa faculté d’adaptation. Elle

63
représente un moyen rapide de tenir le public bien qu’avec le temps, nous avons vu
naître des techniques de transmission d’information plus rapide et plus performant.
Le processus de retransmission en direct d’un signal est un procédé assez complexe.
En effet, pour sa réalisation il faut avoir une certaine maitrise du fonctionnement des
systèmes de télécommunications. Tout au long de ce document nous avons énoncé les
différentes bases qu’il faut avoir pour pouvoir réaliser cette retransmission. Cette
pratique est beaucoup plus utilisée dans la radiodiffusion visuelle.
Ce mémoire possède trois (3) parties essentielles, la première partie comprend deux (2)
chapitres. Dans le premier, nous avons fait une étude complète sur notre structure
d’accueil qui est la radio Magnificat. Nous avons commencé par faire une
présentation brève de notre sujet d’étude. Ensuite, nous avons parlé de sa situation
géographique et de son statut juridique. Pour terminer notre chapitre, nous avons parlé
de l’organisation de la radio et les différentes attributions de chaque service. Dans le
deuxième chapitre, nous nous sommes intéressés au service technique car c’est dans ce
service que notre travail puise sa source. Nous avons pour cela, parlé dans ce chapitre
des différents équipements matériels que possède la radio.
Dans la deuxième partie qui porte sur les généralités, nous avons cinq (5) chapitres. Le
premier s’intitule généralités sur les télécommunications. Nous avons commencé par
faire un aperçu sur les différents progrès scientifiques apporté dans le domaine des
télécommunications. Ensuite nous avons parlé de la transmission de l’information.
Nous avons aussi parlé de la nature et du type de transmission, par la suite nous avons
étudié les différents types de supports de transmission les plus utilisés et leurs
caractéristiques. Nous avons terminé ce chapitre en parlant du rôle des organismes de
normalisation et vu les différents organismes qui opèrent dans le domaine des
télécommunications.
Dans le deuxième chapitre nous avons parlé des ondes électromagnétiques. Nous
avons défini ce que c’est qu’une onde électromagnétique, puis nous énoncé les
différentes propriétés des ondes électromagnétiques et le spectre de fréquence
d’utilisation de ces ondes. Au chapitre trois (3), nous avons parlé de la transmission
analogique du signal. Nous avons défini les filtrages et vu les différents filtres
analogiques qui sont utilisés, en second lieu nous avons parlé de l’amplification d’un
signal, de son principe et du type d’amplification. Pour finir ce chapitre nous nous
sommes intéressés à la modulation, nous avons d’abord vu l’intérêt de la modulation
puis établie la différence entre les différents types de modulations analogiques qui
existe.
Au chapitre suivant, nous avons parlé de la transmission numérique du signal. Nous
avons d’abord vu l’intérêt d’avoir un signal numérique, puis on a parlé des différentes
étapes qu’il faut respecté pour numériser un signal. Ces différentes étapes sont :
l’échantillonnage, la quantification et le codage.

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Le dernier chapitre de notre deuxième partie est basé sur les antennes. On a commencé
par définir et établir le rôle d’une antenne. Ensuite, nous avons parlé du
fonctionnement et des propriétés des antennes. Pour terminer nous avons vu les
différents types d’antennes les plus utilisés.
Quant à la troisième partie de notre document qui s’intitule : ¨Etude de cas¨, elle
possède un chapitre. Dans ce chapitre, nous faisons d’abord une étude généralisée de
la radiodiffusion, en définissant le concept et en évoquant les différents types de
radiodiffusion qui existe. Ensuite nous avons établi la chaîne de radiodiffusion du
signal. Par la suite, nous avons parlé du processus de retransmission en direct des
signaux.

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