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OBJECTIF PRINCIPAL :

L’objectif principal de ce cours est d’initier les étudiants aux notions de base sur la théorie
des antennes et leurs caractéristiques (diagramme de rayonnement, gain, ouverture…) et
d’illustrer ces notions par des exemples pratiques.
Ce cours leur permettra donc d’acquérir les connaissances nécessaires pour la
compréhension de l’usage des antennes dans un système de radiocommunication.

OBJECTIFS INTERMEDIAIRES :

A la fin de ce cours, les étudiants devront être capables de :

1. Expliquer le principe des antennes


2. Connaître les différents types d’antennes et leurs caractéristiques
3. Connaître comment les utiliser de façon appropriée dans une liaison de transmission
4. Savoir établir un bilan de liaison de transmission entre émetteur-récepteur de FH ou
entre stations de base (BTS) et terminaux mobiles dans les réseaux sans fils.

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PREREQUIS :

 Connaissance de l’électromagnétisme et de la propagation des ondes


 Connaissance des paramètres des lignes de transmission

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SOMMAIRE

I- Principes de la transmission

Introduction
Définitions
Histoire des antennes
Quelques rappels :
- les unités de mesure (de puissance et de tension),
- la bande passante,
- le spectre électromagnétique ;
- les infrastructures de transmission (physique et radio) ;

II- Les antennes

Principes fondamentaux de l’étude des antennes


Caractéristiques de base des antennes :
-gain et directivité (ou ouverture) ;
-diagramme de rayonnement ;
-polarisation ;
-impédance d’entrée, ROS, bande de fréquence d’utilisation ;
-Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente et Puissance Apparente
Rayonnée ;
-puissance maximale admissible

III- Les types d’antennes

Les antennes filaires :


-antennes longues ;
-antennes dipôles ;
-antennes quart d’onde…
Les antennes à éléments directifs
-antennes Yagi ;
Les antennes avec réflecteur :
-antennes à réflecteur plan (type panneau) ;
-antennes cornet ;
-antennes paraboliques (pleine ou grid) ;

IV- Utilisation des antennes

Les antennes de lien FH


Les antennes de desserte (technologies WMAN tel que GSM, UMTS, WLAN
tq WI FI, bluetooth ou BLR et WIMAX…)
La diversité (macro et micro diversité)
Le Bilan de liaison

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I. Principes de la transmission

1. Introduction

Dans le secteur des télécommunications, en matière de transmission des signaux, on distingue


deux types de propagation.

 La propagation guidée où la transmission se fait à l’aide de supports physiques ou


filaires (câbles, guide d’onde…) : signal électrique, électromagnétique ou optique ;
 La propagation en espace « libre » où la transmission se fait dans l’espace (air, espace
libre ou avec des obstacles…) : signal électromagnétique.

a) Propagation guidée

Elle est opérée à travers les supports suivants :


- Les câbles à paires symétriques torsadés ou non (utilisés dans les réseaux locaux filaires, les
câbles métalliques de courant porteur et les câbles MIC) ;
- les câbles à paires coaxiales ;
- les guides d’ondes ;
- la fibre optique….etc.

b) Propagation en espace libre

Pour transmettre des informations sans support physique, on utilise la propagation des ondes
électromagnétiques : ce support est utilisé par les services de radiocommunications qui sont :
- Liaison satellite
- Téléphonie mobile cellulaire (GSM, DCS, GPRS, UMTS)
- Réseaux locaux sans fil (WLAN) tel que WIFI, Bluetooth…etc.
- Boucle Locale Radio (WLL) utilisant des technologies TDMA, CDMA …
- Systèmes Broadcast grands publics tels que la radio et la télévision…etc.

La transmission sans fils est effectuée à l’aide d’une onde électromagnétique rayonnée dans l’espace.

Le dispositif permettant d’effectuer la transmission entre l’énergie guidée et l’énergie rayonnée est
appelé une antenne.

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2. Définitions
Il existe plusieurs définitions de l’antenne :
a) L’antenne est un élément de base d’un système de transmission permettant de
coupler l’énergie électromagnétique avec un équipement d’émetteur/récepteur.
b) L’antenne est un dispositif permettant de rayonner ou de capter à distance les
ondes électromagnétiques dans un appareil ou une station d’émetteur/récepteur.
c) L’antenne est un système qui alimenté en énergie haute fréquence, rayonne cette
énergie dans l’espace sous forme d’ondes électromagnétiques

Bref, conducteur électrique plus ou moins complexe, l’antenne est un dispositif séparateur de
deux milieux de propagations. Elle permet donc d’établir une liaison radio (entre deux ou plusieurs
points d’émission/réception) en transformant une énergie guidée en une onde EM rayonnée dans
l’espace.

3. Histoire des antennes

L’histoire des antennes est celui de la transmission de l’onde radio.


- Naissance de la télégraphie : 1er service des télécommunications vers 1800
Le support initial était le fil dont les inconvénients sont :
. Qualité pas toujours bonne de la transmission (mélange ou échos)
. Limitation de la distance à couvrir
. Limitation de la bande passante….
- Naissance de la liaison radio : Les savants ont donc cherché à s’affranchir des lignes d’où la
naissance de la liaison radio avec la découverte du rayonnement électromagnétique à l’aide de la
bobine de Ruhmkorff. Ce fut alors l’essor de la TSF (Télégraphie Sans Fil) avec l’usage surtout
du code Morse comme service.
Les recherches sur la transmission radio et les ondes électromagnétiques ont abouti à
- La découverte par Hertz des ondes stationnaires et des propriétés du fil rayonnant (1ere antenne)
prolongement indispensable de l’émission.
Une grosse innovation : le fil (longueur) devrait être scrupuleusement adapté à la fréquence rayonnée.
D’où l’étude par divers ingénieurs de différents types d’antennes et leur théorie.
 Les premières antennes étaient des dérivées du fil tendu (antenne demi-onde horizontale
ou verticale sur autoporteur, des nappes de fils…)
NB. La longueur des fils, leur hauteur par rapport au sol, la fréquence d’utilisation…etc. ont une
influence sur la performance de ces antennes.

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 A la 2ème guerre mondiale, la TV se développa et l’antenne Yagi est née, plus simple à
déployer et performante (adapté à des fréquences beaucoup plus élevées et beaucoup plus
réceptive parce que directive).

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Avec la croissance en fréquence à transmettre et le besoin de concentrer et maintenir l’onde dans une
direction privilégiée, les recherches ont abouti à la création de l’antenne avec réflecteur parabolique
avec l’usage du radar pendant la 2ème guerre mondiale.
L’antenne parabolique est la solution à toutes les émissions radio (terrestre ou satellites) dans les bandes
hautes jusqu’à 100 GHZ (pour les sources non focalisantes).
Au delà de 100 GHZ, les sources d’onde (MASER et LASER) sont transmises sans réflecteur car le
faisceau d’origine est directement mince (pinceau d’énergie).

Ainsi :
En Basse Fréquence : on utilise généralement les antennes filaires (fil conducteur ou nappe)

En Moyenne Fréquence : l’usage des antennes Yagi, des dipôles et des dérivées du filaire est beaucoup
plus adapté

En Haute Fréquence : c’est l’antenne parabolique (avec les transmissions par FH ou par satellite) qui
reste la plus utilisée.
Le dispositif qui constitue le lien entre les sources d’émission/réception et ces antennes reste toujours
soit le fil, le câble, le feeder ou le guide d’onde. C’est lui qui sert à l’alimentation de l’antenne
d’émission en haute fréquence produite par l’émetteur ou à alimenter le récepteur en énergie haute
fréquence captée par l’antenne de réception. Ils constituent les lignes de transmission et suivant leurs
caractéristiques sont mieux adaptées à certaines bandes de fréquence qu’à d’autres.

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QUELQUES RAPPELS :

1. Les unités de mesure de puissance et de tension

NB. Courants telecoms = courants faibles intensités à fréquences elevées


Courants électriques = courants à forte puissances intensités mais à fréquences basses

a) Le watt (ou le milliwatt et le microwatt)


Ce sont des unités de mesure de puissance. Leur utilisation ou exploitation n’est
pas toujours aisée.
b) Le décibel
Définition du Décibel (ou dB) et du Neper (Np)
L’Affaiblissement (A) ou le Gain (G) sont définis par le logarithme du rapport de deux
puissances apparentes P1 et P2 caractérisant l’une les conditions à l’entrée d’un quadripôle (ligne,
circuit, filtre, …etc.), l’autre à la sortie.

(dB)
Remarque : 0n parle de gain G si P2 > P1 (k > 0)
et d’affaiblissement A si P2 < P1 (alors k < 0)

Suivant la base choisie par le logarithme, l’affaiblissement et le gain sont exprimés en décibel (dB), plus
pratique que le bel (base 10) et le Neper (Np) (base e) qui sont deux pseudo unités (sans dimension)
semblables.
A = 0,5 ln (P2 / P1) (Np)
On a donc
1 dB = 8,68 Np
1 Np = 0,115 dB

Notions de niveau
Le niveau Lx est l’expression sous forme logarithmique du rapport d’une grandeur, généralement
une puissance Px et d’une grandeur de référence de même nature, par exemple une puissance P réf :

Lx = 10 log (Px / Préf) (dBp) p lettre qui sera référencé au niveau absolu/relatif
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Lx = 0,5 ln (Px / Préf) (Np)

Sous une impédance particulière (si Z1 = Zref), la puissance est proportionnelle au carré de la
tension. On peut dans ce cas écrire :
Lx = 20 log (Ux / Uref) (dBu)
NB. u = unité de référence qui peut être le V, le mV, ou le V

Remarque : La notion de niveau est étroitement liée à celle d’affaiblissement ou de gain.


k = 10 log (P2 / P1) = 10 log (P2 / Préf) – 10 log (P1 / Préf) = L2 – L1 (dB)
Donc Affaiblissement = baisse de niveau entre deux points
Et Gain = élévation de niveau entre deux points

a) Niveau absolu (de puissance et de tension)


Lorsque la grandeur de référence Préf est définie indépendamment du système, le niveau par
rapport à cette grandeur s’appelle niveau absolu de puissance. En télécom, on choisi comme puissance
de référence Préf = 1 mW.
Ainsi si Préf = 1 mW ; Lx = 10 log (Px / 1mW) (en dBm)
Le niveau absolu est une manière d’exprimer la puissance d’un signal.

Sur une résistance de référence Rréf = 600 Ohm (utilisé en basse fréquence pour les terminaisons
de circuit et les interfaces des instruments de mesure), la puissance de référence Préf = 1 mW produit une
tension Uréf :
Uréf = (Préf x Rréf)1/2 = 774,6… mV = 775 mV qui peut être prise comme tension de référence pour
définir un niveau absolu de tension.

Lx (Uréf = 775mV) = 20 log (Ux / 775 mV) (en dBu)

En haute fréquence, la résistance de référence est conventionnellement de 50 Ohms (guides d’ondes et


antennes) ou de 75 Ohm (câbles coaxiaux de transmission). La puissance de référence de 1mW y produit
une tension de 223,6mV respectivement 273,9mV.
On a alors :
Lx (réf 1mW) = Lx (réf 223,6mV) = Lx (réf 775mV) + 10,8 dB (sur 50 ohm)
Lx (réf 1mW) = Lx (réf 273,9mV) = Lx (réf 775mV) + 9,0 dB (sur 75 ohm)

b) Niveau relatif
On appelle niveau relatif en un point X d’un système la différence entre le niveau absolu en ce
point et le niveau absolu en un point de référence propre au système (généralement à l’entrée du
système), où la puissance du signal est P 1.

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Lx (réf P1) = 10 log (Px / P1) = Lx (réf 1mW) – L1 (réf 1mW) (en dB ou de préférence en dBr)
NB. Niveau relatif = écart de niveau (donc affaiblissement ou gain par rapport au point de
référence)

c) Diagramme de niveau (hypsogramme)


Le diagramme de niveau donne le niveau absolu ou relatif en tout point d’un système. On y
reporte toutes les baisses (affaiblissements) et les hausses de niveau (gains) intervenant au cours
de la transmission sur les lignes, les trajets par ondes et dans les amplificateurs. L’avantage de la
représentation logarithmique y apparaît.

Soit un système de transmission avec des sous-systèmes k1, k2, k3, k4…..kn et K1, K2, K3, K4 …Kn. En
considérant les puissances P1, P2, P3, P4 ….. Pn aux bornes de ces sous-systèmes :

k1 = P1 / Pe ; k2 = P2 / P1 ; k3 = P3 / P2 …… kn = Pn / Pn-1
Le système équivalent aura

Exercice : Tracez le diagramme de niveau ou hypsogramme d’une liaison entre deux points A et B
constituée de quatre quadripôles (amplificateurs et lignes) placés dans l’ordre suivant :

Amplificateur K1 : +30 dB

Ligne de transmission
K2 : - 45 dB
(atténuateur)

Amplificateur K3 : +27 dB

Ligne de tansmission
K4 : - 20 dB
(atténuateur)

Le niveau absolu au point A étant LA = 5 dBm, quel sera celui au point B (LB) ? Et quel est en ce point
le niveau relatif (LrelA)?

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2. Les ondes électromagnétiques / le spectre électromagnétique:

Les ondes électromagnétiques utilisées dans la transmission sans fil comprennent les ondes radio
(radio fréquence et micro ondes suivant les bandes de fréquence utilisées) et les ondes lumineuses (IR,
lumière visible, UV, Rayons X, Rayons gamma).
a. Le spectre électromagnétique

b. Ondes radio et phénomènes de propagation

 Plage des ondes radio


Le domaine des longueurs d'onde inférieures à 100 μm communément appelée Optique étudie tout ce
qui concerne la lumière (exemple 1300 et 1550 nm pour la fibre optique).
Le domaine des longueurs d'onde supérieures au centimètre est celui des ondes radio, le phénomène de
propagation devenant négligeable si la longueur d'onde est grande (circuits électriques).

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Bande usuelles De A

VLF 3 KHZ 30 KHZ

LF 30 KHZ 300 KHZ

MF 300 KHZ 3 MHZ

HF 3 MHZ 30 MHZ

VHF 30 MHZ 300 MHZ

UHF 300 MHZ 3 GHZ

SHF 3 GHZ 30 GHZ

EHF 30 GHZ 300 GHZ

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 Les phénomènes de propagation qui influence les ondes sont :
 la réflexion
 la réfraction
 la diffraction
 la diffusion
 l’absorption
 les interférences (co canaux, canaux adjacents, inter symboles)
Tous ces phénomènes entraînent une atténuation de l’onde électromagnétique.

 Les modes de propagation des ondes radio

T(°C) = T(K) - 273.15

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Il existe plusieurs modes de propagation des ondes radios qui sont liés à la fréquence de l’onde, à
l’environnement de propagation.…
Les principaux modes de propagation troposphériques sont :
- La propagation en ondes de surface : contournement des obstacles naturels sur la terre
( propriétés des Basses Fréquences BF). Si Puissance émission élevé alors l’onde peut
contourner la Terre)
- La Réflexion/Réfraction ionosphérique (voir image ci-dessous)  propriété des MF
- La propagation troposphérique : résulte d’une succession de multiples réflexions 
propriété des MF
-La propagation en visibilité directe ( propriétés des HF): impossibilité de contourner
des obstacles due à la caractéristique des types d’ondes décimétriques, centimétrique,
millimétrique…
Les ondes sont donc affaiblies lorsqu’ils rencontrent des obstacles.

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 Intensité d’une onde radio
L’amplitude d’une onde radio se mesure à l’aide de l’intensité de son champ électrique. On
utilise un mesureur de champ (champ-mètre) ou analyseur de spectre. Les unités de mesure de champ
sont le volt par mètre (V/m), le millivolt par mètre (mV/m) ou plus généralement le microvolt par mètre
(V/m).
On utilise aussi le décibel microvolt par mètre.
E (dBV/m) = 20 log E (V/m)
Le niveau de référence est 0 dBV/m qui correspond à 1 V/m.
Exemple : MEGASAT HD 3 et SATLINK WS 6922 sont des mesureurs de Champ satellite.

 L’atténuation de propagation
L’atténuation de propagation « en espace libre » (A0 ou λbf) est l’affaiblissement du signal entre
antennes isotropes (antenne d’émission et celle de réception), en l’absence de réflexion (qui pourrait
renforcer le signal) ou d’obstacles situés sur le trajet (qui ajouterait une atténuation supplémentaire).

Elle peut être calculée à l’aide de la formule :


A0 = 32,4 + 20 log D + 20 log F (dB)
Avec D : distance en km,
F : fréquence du signal en Mhz

 A (dB) = 17,8 + 20 Log (F x D) avec F en Ghz et D en mètres

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Courbe de variation de l’atténuation (des Micro-Ondes) en fonction de la fréquence :

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3. Notions de largeur de bande :
La largeur de bande d’un canal réel est le domaine de fréquences dans lequel les distorsions linéaires, et plus particulièrement celle
d’affaiblissement restent en dessous d’une certaine limite. Cette limite est souvent fixée arbitrairement à une augmentation d’affaiblissement A de
3dB par rapport à une fréquence de référence.

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4. Source isotrope :
Si une source radioélectrique rayonne une puissance totale Pe uniformément dans toutes les directions, elle est dite isotrope. Une telle antenne
n'a donc pas de direction de propagation privilégiée; on dit qu'elle n'est pas directive.
Il n’existe pas d’antenne réalisable avec ces propriétés, l’antenne isotrope sert cependant d’élément de référence.
A la distance r (sur une sphère de rayon r) de la source isotrope, la densité surfacique de puissance vaut

(Approximation pour r  λ)

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II. Les antennes

A) Rappels sur le rayonnement électromagnétique

 Définition

Une source ponctuelle va rayonner dans l’espace une OEM sphérique (les points équiphase ou surface d’onde forment une sphère centrée en
O).

Quand on se place suffisamment loin de la source (r très très grand), au niveau du point d’observation, la surface d’onde peut être assimilée à
un plan : on parle alors d’onde plane.

Une onde OEM est constituée d'un champ électrique E et d'un champ magnétique H qui forment un trièdre direct avec la direction de
propagation;

Soit le vecteur unitaire de cette propagation, nous avons :

Dans le vide, ces deux champs sont orthogonaux et transverses (cad sont perpendiculaires à la direction de propagation): c'est une onde TEM
(Transverse Electro-Magnétique – voir Figure suivante).

Représentation d’une onde dans l’espace

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Une onde EM se propageant dans l'espace peut être produite soit :
 par des courants, représentés vectoriellement par une densité de courant J en A/m2. C'est le cas des antennes filaires.
 par une ouverture dans un volume où règne un champ EM, par exemple l'extrémité ouverte d'un guide d'onde. C'est le principe des antennes
paraboliques (antennes à cornets + réflecteur).

Les Figures suivantes illustrent le cas d'un dipôle (antenne filaire) et d'une antenne parabolique.

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 Zones de rayonnement d'une antenne

On distingue pour chaque type d'antenne trois zones de rayonnement et qui sont liées aux dimensions relatives de l’antenne avec la valeur de la longueur
d’onde émise (cad D/) :
 Zone de Rayleigh (ou zone de champ proche) ;
 Zone de Fresnel ;
 Zone de Fraunhoffer (ou zone de champ lointain).
Dans cette dernière zone, on considère la distance r grande par rapport à la longueur d'onde λ.

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Exercice : Vérifier l’épaisseur de ces différentes zones pour une antenne parabolique dont la surface de rayonnement a un diamètre D = 3 m et
émettant une onde de fréquence F = 7 Ghz.

 Propriétés du rayonnement d'une antenne

Tout rayonnement dans la zone de champ lointain a les caractéristiques suivantes (coordonnées sphériques) :
 Le champ magnétique H décroît en 1/r
 Le champ électrique E décroît en 1 /r (avec E = Z0 x H)
 La densité de puissance S décroît en 1 /r 2

Etude du dipôle élémentaire


On appelle dipôle élémentaire, dipôle infinitésimal ou encore doublet de Hertz une antenne dont la longueur L est petite par rapport à la longueur
d'onde λ.
Comme L<<λ, on admet que le courant I est uniforme (l'amplitude et la phase sont indépendantes de z).
On détermine un axe des z de telle manière que l'origine z=0 soit au centre du dipôle :
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Deux exemples de doublet de hertz :

On utilise les coordonnées sphériques (voir figure suivante), avec l'hypothèse que r >> L (zone de champ lointain).

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Constats:

 Comme prévu ci-dessus les champs E et H sont orthogonaux et en phase, et le rapport de leurs amplitudes vaut Z 0 ;
 Les champs E et H décroissent en 1/r ;
 La densité de puissance S (W/m2) décroît en 1/r2 ;
 E et H dépendent de r et  mais pas de . Ce n'est pas étonnant puisqu'on a une symétrie centrale parfaite par rapport à l'axe des z.
Le dipôle élémentaire est bien pratique pour l'étude des antennes filaires; en effet, chacune de celles-ci peut se diviser en petits segments dans lesquels
on considère le courant comme continu. En additionnant tous les doublets (ou même en passant à l'intégrale), on obtient le rayonnement de l'antenne
considérée.
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 Puissance rayonnée du dipôle élémentaire

Lorsqu’on intègre la densité de puissance S(r,,) sur une sphère de rayon r, on obtient la puissance rayonnée suivante :

On en déduit la résistance de rayonnement :

 Polarisation de l’onde
La polarisation d'une onde TEM est le type de trajectoire que décrit l'extrémité du champ E au cours du temps dans le plan transverse. Il existe trois
types de polarisation :
 Polarisation linéaire (ou polarisation rectiligne) :

Le champ E n'a qu'une composante variant sinusoïdalement: sa trajectoire est donc un segment de droite. Un dipôle génère classiquement une onde EM
polarisée linéairement.
La polarisation rectiligne est soit verticale ou soit horizontale (au plan H ou E)

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 Polarisation circulaire :
Le champ E a deux composantes E et E de même amplitude et déphasées de 90 degrés, son extrémité décrit un cercle. La polarisation circulaire est
soit droite ou gauche.

 Polarisation elliptique :
La polarisation elliptique correspond au cas général d'un champ E comprenant deux composantes E  et E d'amplitudes et de phases quelconques.
Cette polarisation est soit droite ou gauche.

Remarques 1 : applications de la polarisation circulaire :


* Pour les communications terrestres (fixes ou mobiles), une polarisation linéaire verticale ou horizontale peut être « suffisante ».
** Pour des communications avec des engins spatiaux en rotation sur eux-mêmes, une polarisation circulaire permet au récepteur de recevoir un
signal indépendamment de la position « angulaire » de l'antenne d'émission.
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En pratique on peut générer et recevoir une polarisation circulaire au moyen de dipôles croisés alimentés avec un déphasage de 90 degrés produit par
une ligne de l/4 λ (voir Figure suivante).

Ce type de polarisation est de nos jours utilisé dans la téléphonie mobile sur les antennes de la station de base

Remarque 2 : multiplexage de polarisations (dans les Faisceaux Hertziens ou FH)


La polarisation d’une onde permet de multiplexer deux porteuses de même fréquence:
- l'une en polarisation horizontale et l'autre en polarisation verticale ou ;
- l’une en polarisation circulaire gauche et l’autre en polarisation circulaire droite.
Cette technique est utilisée pour les faisceaux hertziens et les satellites géostationnaires. Les réflecteurs paraboliques modifient légèrement la
polarisation d'une onde.
Le découplage de polarisation donne l'affaiblissement de la polarisation croisée sur la polarisation désirée.

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B) Principes fondamentaux

Pour l’étude du fonctionnement des antennes, quatre grands théorèmes fondamentaux sont à connaître :

 le théorème de réciprocité de Lorentz


 le théorème de Huygens-Fresnel
 la théorie des images
 le principe de Babinet

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C) Caractéristiques de base des antennes

L’antenne est généralement caractérisée par :


- son diagramme de rayonnement ;
- son ouverture ;
- la polarisation de l’onde émise ;
- sa directivité ;
- son gain ;
- sa puissance isotrope rayonnée équivalente (PIRE) ;
- sa résistance de rayonnement et son impédance ;
- sa surface équivalente de réception et
- la bande de fréquence dans laquelle elle peut être utilisée.

1. Diagramme de rayonnement
Caractéristique très importante dans le choix d’une antenne suivant son utilisation (local, vers une direction privilégiée…) et la technologie
associée, le diagramme de rayonnement d’une antenne est la représentation graphique des caractéristiques d’émission / réception des ondes
électromagnétiques dans les différentes directions de l’espace : évaluation graphique du gain de l’antenne dans toutes les directions.
Le diagramme d’une antenne se représente communément selon les axes vertical et horizontal. Ainsi, une antenne pourra être caractérisée par sa
surface caractéristique de rayonnement qui représente la surface, fermée, obtenue en portant, à partir d’un point origine, un vecteur. La longueur de ce
vecteur dépend du champ crée à une distance fixe choisi de l’antenne et dans la direction du vecteur. La surface obtenue est normalisée généralement
par le vecteur de longueur maximale (qui représente la direction dans laquelle réception et émission de signaux seront les plus efficaces).
La surface ainsi normalisée ne dépendra plus de la puissance d’alimentation mais de ses caractéristiques intrinsèques (impédance, résistance de
rayonnement,…). Elle peut être considérée pour des distances supérieures à

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(Zone de Fraunhoffer) où D représente le diamètre de la surface équivalente de l’antenne.
La représentation de la surface caractéristique du rayonnement d’une antenne est en trois dimensions. Cette représentation en trois dimensions
d’un volume a des avantages mais ne permet pas des comparaisons de dimensions. Il est plus aisé en pratique de représenter des coupes en deux
dimensions de cette surface que l’on appellera diagramme de rayonnement de l’antenne.

Dans la pratique, deux coupes de la surface caractéristique de rayonnement d’une antenne sont utilisées :
- Le diagramme de rayonnement horizontal qui permet de déterminer la couverture (zone géographique que couvre le champs d’ondes
électromagnétiques émises) que permettra d’assurer l’antenne : plan de l’azimut.

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Schéma en considérant une antenne placée verticalement :

- Le diagramme de rayonnement vertical qui indiquera la directivité dans le plan vertical et sera utilisé pour déterminer l’orientation de
l’antenne par rapport à la verticale (appelé tilt) : plan de site ou élévation.
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Celui-ci est généralement plus étroit que le premier.

Schéma en considérant une antenne placée verticalement :

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2. Directivité
On dit qu'une antenne est directive quand elle concentre l'énergie qu'elle rayonne dans une direction de l'espace. La directivité représente le
mode de rayonnement de l’énergie dans l’espace de propagation.
Par analogie avec la lumière, on peut comparer une antenne directive à un projecteur ou une torche qui concentre la lumière en un faisceau étroit
alors qu'un lustre a pour mission d'éclairer la totalité d'une pièce.
On améliore le gain d'une antenne en concentrant l'énergie rayonnée dans un lobe principal, ce qui implique que, d'un point de vue général, une
antenne directive est aussi une antenne à gain.
La directivité (D) de l’antenne est définie comme le rapport entre l’intensité de rayonnement de l’antenne dans une direction particulière et la
valeur moyenne de cette intensité pour toutes les directions de l’espace.

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COURS D’ANTENNES
Remarque : la directivité ne dépend pas de r mais de  et .
Avec Piso la densité de puissance émise par une antenne isotrope alimentée par la même puissance P émise.

Rappel : une antenne isotrope possède une intensité de rayonnement identique dans toutes les directions de l’espace. Sa directivité (D) est donc
nulle (0 dB)
Le lobe principal est défini comme le lobe de radiation contenant la direction de la puissance rayonnée maximum et les lobes secondaires (lobes
latéraux, lobes arrière) sont les lobes différents du lobe principal.
La directivité indique dans quelles directions la densité de puissance est soit meilleure, soit moins bonne que celle de l’antenne isotrope.

Quelques diagrammes de rayonnement d’antennes directives : présentation spatiale (en haut) et en deux dimensions (en
bas)

3. Ouverture de l’antenne

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COURS D’ANTENNES
L’ouverture est définie comme l’angle entre les deux directions pour lesquelles le rayonnement est identique. On choisie couramment deux
points du lobe principal pour lesquelles la puissance est la moitié de la puissance maximum obtenue sur l’axe principale (c’est à mi-puissance ou à -3
dB par rapport à l’axe principal).
Plus l’angle d’ouverture est petit, plus l’antenne est directive ; plus il y a concentration d’énergie et plus la distance de rayonnement sur l’axe
principal est grande.
Suivant le type de diagramme de rayonnement (vertical ou horizontal), on distingue un angle d’ouverture soit vertical (en site ou élévation), soit
horizontal (en azimut).
Termes anglo-saxons : HPBW = Half Power Beam Width
HPBW A = HPBW en Azimut
HPBW E = HPBW en Elévation

NB. L’atténuation pour le 1er lobe secondaire ou first side lobe suppression témoigne du
gain résiduel "perdu " dans les directions accessoires.

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COURS D’ANTENNES
 NB. Pour une antenne directive le gain ou rapport avant-arrière (front-to-back ratio ou F/B) est très important à considérer (lobe
parasite!)

4. Gain en puissance et rendement


Caractéristique particulièrement importante, le gain est le pouvoir d'amplification passif d'une antenne.
Le gain d'une antenne dépend principalement des caractéristiques physiques (telle que sa surface), électriques et surtout de la fréquence. En
général, plus la fréquence est élevée, plus le gain l'est aussi à dimension identique.
Il est défini comme le rapport entre l’intensité du champ rayonnée dans une direction donnée et l’intensité rayonnée par une antenne isotrope,
toutes deux alimentées par la même énergie (venant de l’émetteur).
Le gain s’exprime en dB. Lorsque l’antenne de référence utilisée pour calculer le gain est une antenne isotrope isolée dans l’espace, le gain sera
appelé gain absolu et s’exprimera en dBi (i pour isotrope)
Si l’antenne de référence est le dipôle ou doublet demi-onde isolé dans l’espace, le gain est dit relatif et est exprimé en dBd.
X dBi - X dBd = 2, 15 dB

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COURS D’ANTENNES
NB. Pour une antenne sans pertes, le gain est égal à la directivité.
Finalement, pour une antenne sans pertes, l’augmentation du gain ne peut se faire qu’au détriment d’autres directions.

5. Polarisation

A une distance importante de la source, le champ électromagnétique est constitué par des vibrations transversales définies par deux vecteurs
perpendiculaires : le champ électrique E et le champ magnétique H. Par convention, la polarisation de l’onde est la direction du champ électrique E.
 La polarisation rectiligne est obtenue lorsque le champ électrique a une direction fixe.
 Lorsque l’extrémité du vecteur E décrit une ellipse, il s’agit de la polarisation elliptique. De plus, dans ce cas si, observé à partir de
l’émetteur, l’extrémité du vecteur E tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, la polarisation est dite droite sinon elle dite gauche.

6. PIRE
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COURS D’ANTENNES
La puissance isotrope rayonnée équivalent (PIRE) est définie comme la puissance nécessaire à fournir à une antenne isotrope pour obtenir la
même puissance que celle fournie par l’antenne considérée et dans la direction considérée. La PIRE est le résultat du produit de la puissance P fournie à
l’antenne par le gain isotrope ou absolu G (,) (gain dans une direction donnée par rapport à une antenne isotrope):
PIRE = P(watt) x G (,) (/iso) (Watt)
ou encore PIRE = P(dBm) + G (,) (dBi) (dBm)
Dans le cas général, c’est la direction de l’antenne dans laquelle le rayonnement est maximal qui est prise en compte pour déterminer la portée
d’une antenne. Dans ce cas la valeur de la PIRE sera :
PIRE = P(dBm) + G max (dBi) (dBm)

Remarque :
Il existe une autre terminologie : PAR ou Puissance Apparente Rayonnée (dans une direction donnée);
C’est le produit de la puissance fournie à l'antenne par son gain par rapport à un doublet demi-onde dans une direction donnée.

PAR = P(watt) x G (,) (/dip)

7. Surface Equivalente de Réception


Soit une onde sphérique de densité de puissance Sr au niveau de l’antenne de réception. Cette antenne reçoit une puissance P, proportionnelle à
S:
P = A x Sr (Watt)
Le coefficient A qui a la dimension d’une surface, est appelée surface équivalente de l’antenne (ou aire équivalente de l’antenne).

8. Largeur de bande de fréquence (ou Bande Passante BP)


Une antenne ne fonctionne pas à toutes les fréquences. Elle est caractérisée par la largeur de bande dans la laquelle elle est opérationnelle. Cette
bande comporte la fréquence de résonance de l’antenne.

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COURS D’ANTENNES
La BP est limitée par :
• le TOS maximal admissible (désadaptation de l'antenne par rapport aux systèmes d'émission et/ou de réception), par exemple
TOS < 2.
• la variation du gain de l'antenne
• par la déformation du diagramme de rayonnement

On distingue donc des antennes à faible BP et celles à large bande :

• Antennes à faible BP :
• éléments rayonnants résonants (dipôles demi-onde, antenne microstrip)
• la largeur de bande se défini en % par rapport à la fréquence centrale
– B (%) = 100*(Fsup-Finf) / Fcentrale (typiquement B% = 10 à 20%)

• Antennes à grande largeur de bande :


• Antennes à ouverture (ce sont alors les dispositifs associés qui limitent la bande),
• la largeur de bande se défini par le rapport B (oct) =Fsup / Finf exprimé en octave.
– En général, une antenne avec une largeur de bande supérieure ou égale à un (01) octave est considérée comme étant à
large bande.

REMARQUE :
Il existe d’autres caractéristiques (électrique ou mécanique) non moins importantes qui caractérisent et différentient les antennes. Ce sont
surtout :
- la puissance maximale supportée (en émission) qui indique la puissance maximale (du signal reçu du générateur) que peut supporter l’antenne
sans que ses paramètres de performance soient dégradés où modifiés (exprimé en watt);

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COURS D’ANTENNES
- le TOS (Taux d’Onde Stationnaire) ou VSWR (Voltage Standing Wave Ratio) qui indique la qualité de l’antenne à rayonner l’énergie reçue de
la ligne de transmission (valeur sans unité). Elle exprime également l’adaptation d’impédance de l’antenne à celle de la ligne qui l’alimente en
énergie haute fréquence.
- la résistance au vent indique la force du vent que peut supporter une antenne : elle fait référence à la surface de l’antenne exposée et est exprimée
en Newton ou en Km/h ;
- le type de connecteurs utilisés par le système d’alimentation de l’antenne : type N, BNC…symétrique ou coaxial, male ou femelle suivant
l’impédance 50, 75 ou autres valeurs ;
- …etc.

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COURS D’ANTENNES
III. Types d’antennes

Il existe une multitude d’antennes différentes non seulement par leurs caractéristiques électriques ci-dessus évoquées, mais aussi par leurs
caractéristiques mécaniques.
On peut néanmoins les regrouper en trois principaux groupes qui sont :
 Les antennes filaires (omni ou partiellement directives) ;
 Les antennes à éléments directifs ;
 Les antennes à réflecteur ;

1. Les antennes filaires


Très variés selon leurs formes et leurs tailles, elles sont généralement utilisées dans les basses et moyenne fréquences. Leur dérivé le plus couramment
utilisé est le dipôle.

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COURS D’ANTENNES
1.1 Antenne "dipôle"

 c’est un conducteur métallique linéaire (ou filaire) dont la longueur est un sous multiple de la longueur d’onde d’utilisation
- (quelques centimètres) tel que les antennes de terminaux, recouverte d'un isolant. Ce sont généralement des dipôles de longueur  /4
encore appelé antenne ¼ d’onde.
- Moyenne (quelques décimètres) : antenne relais de mobilophonie en façade extérieure ("microcellule"), ou au plafond de hall, centre
commercial, gare, métro (antenne intérieure : "pico-cellule") ;
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COURS D’ANTENNES
- Longue (quelques mètres) : antenne pour station de base ou relais ou pour station mobile (véhicule) dans des applications diverses.
 son rayonnement horizontal est omnidirectionnel (mais il est directif verticalement)
 son gain varie de 2 à 11 dBi
Ces antennes omnidirectionnelles se présentent beaucoup sous forme cylindriques sont utilisées dans les applications Wireless.

1.2 Antenne "réseau"


 Association de plusieurs dipôles
- Coaxiale : ce sont 2 à 4 dipôles superposés (sur toit ou sur site propre). Elle est utilisée pour le broadcast (TV, FM…) ou la mobilophonie.
- : ce sont 2 dipôles juxtaposés (sur toit ou sur site propre), elle transmet surtout de la mobilophonie.
 rayonnement horizontal est omnidirectionnel ou semi-sectoriel

1.3 Antenne "panneau"


 sa forme caisson ou baffle de couleur grise, blanche ou celle du support (brun pour un mur de briques par exemple). Il s'agit en réalité
d'une antenne "réseau" recouverte et équipée d'un réflecteur. Elle est surtout utilisée pour la téléphonie mobile.
- pour "micro-cellule"
- Grande (1 m à 2,6 m de haut) : antenne de station de base ou relais, située autour de 20 à 30 m de haut, sur pylône, sur toit ou en façade de tout
bâtiment (immeuble, clocher, château d'eau,…).
NB. Elles sont groupées par 3 ou 4 pour couvrir 360° d'azimut.
 son rayonnement est sectoriel et leur gain varie de 12 à 18 dBi
 les ouvertures des antennes utilisées dans les réseaux cellulaires varient d’un constructeur à l’autre. Cependant, des valeurs usuelles sont
de 65° à 85° d’ouverture horizontale et de 4,5° à 7° pour l’ouverture verticale.
Ces antennes sont :
- soit unipolaire (vertical polarization) ou soit à polarisation croisée (cross polar +45° et -45°)
- soit mono bande, bibande ou voir tribande…..
- soit à tilt mécanique, soit à tilt électrique….

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COURS D’ANTENNES
1.4 Antenne "patch"
 Plafonnier de forme arrondie et de 10 à 20 cm de diamètre. C'est une antenne-relais intérieure ("pico-cellule") pour le Wireless
 son rayonnement est sectoriel et son gain varie de 10 à 18 dBi

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2. Les antennes à éléments directifs
Cas de l'antenne Yagi-Uda

Conçue par deux chercheurs japonais, les docteurs Uda et Yagi, sous le principe de l'antenne à gain (ou antenne directive), elle demeure l’une des
antennes les plus utilisées aujourd’hui.

Constitution : (antenne à trois éléments)

 L’élément actif, le dipôle (ici au centre) aussi appelé « générateur » ou « radiateur » sera alimenté en énergie haute fréquence.
 Devant le dipôle est placé un élément légèrement plus court, le "directeur".
 Derrière le dipôle, est positionné un élément légèrement plus long appelé "réflecteur".

NB. L'avant de l'antenne se trouve du côté du directeur, l'arrière de l'antenne est côté réflecteur.

Diagramme de rayonnement

Les diagrammes de rayonnement se présentent sous les formes suivantes :

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COURS D’ANTENNES
Distribution de l'énergie Distribution de l'énergie
dans le plan horizontal dans le plan vertical

L'antenne yagi présente un lobe principal situé dans l'axe de l'antenne et plusieurs lobes secondaires dont le nombre et la forme dépendent du
nombre des éléments de l'antenne.
Le diagramme de rayonnement est influencé par le nombre d’élément et la hauteur par rapport au sol

 Influence du nombre d'éléments

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COURS D’ANTENNES
Le gain de l'antenne yagi augmente avec le nombre d'éléments directeurs, donc de la longueur du boom de l'antenne. Le lobe principal s'allonge et
devient plus étroit. L'antenne devient donc plus directive. Ci-dessus les diagrammes de rayonnement d’antennes Yagi à 2, 5 et 9 éléments comparés
avec celui d’une antenne isotrope (référence 0 pour le calcul du gain).

 Influence de la hauteur par rapport au sol

L'antenne Yagi est un peu moins tributaire de la nature et de la proximité du sol que les antennes filaires. Pourtant, la hauteur de l'antenne par rapport au
sol détermine fortement le diagramme de rayonnement vertical de l'antenne et donc les caractéristiques de son lobe principal.
Le diagramme ci-dessous correspond à une antenne 3 éléments 14MHz placée à 8 mètres de haut (courbe du dessus) puis à 12 m de hauteur (courbe du
bas) par rapport à un sol moyen.

Exemple de répartition de l'énergie dans les lobes en fonction de la hauteur d’une Yagi (3 éléments) en polarisation horizontale à différentes hauteurs
d’un sol parfait (sans éléments réfléchissants).

h = /2 h = 2 /2 h = 3 /2 h = 4 /2


NB. Plus les lobes sont nombreux, plus ils sont minces.

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Le gain du lobe le plus bas et servant de référence est sensiblement le même dans les quatre cas.
En pratique le sol est rarement idéal (constructions ou toits proches….)

Le gain :

Connaissant les ouvertures (E et A) dans les deux plans, il sera aisé de calculer le gain par rapport au dipôle en appliquant la formule simplifiée
suivante :

27000
G = -----------
E * A

Et G dBd = 10 Log G

Exemple d’antennes Yagi du fabricant Anritsu : antennes directives (directionnelles) à haute performance, éléments en aluminium soudés à
chaud pour prévenir les inter modulations, solides à haut rendement, peuvent être utilisées pour traquer les interférences.

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3. Les antennes à réflecteur paraboliques
Antennes à rayonnement sectoriel extrêmement directif, elles sont surtout utilisées (surtout dans les fréquences élevées) pour établir des liaisons
à Faisceaux Hertziens terrestres et satellitaires ou pour des applications comme le radar (parabole permanemment en rotation périodique).

3.1 Structure de l’antenne


Leur surface est une portion de paraboloïde dont le foyer (F) est occupé par la source rayonnante, généralement une antenne-cornet à l’extrémité
d’un guide d’ondes. L’onde sphérique issue du cornet est ainsi transformée en une onde plane.

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Système d’alimentation
La source rayonnante est le plus souvent une antenne cornet (de forme pyramidale, circulaire ou conique) mais quelques fois peut être une
antenne patch ou une hélice.

Suivant la position relative du cornet et du réflecteur, et la solution adoptée pour le raccordement du guide d’ondes, plusieurs types d’antennes
peuvent être conçues :

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COURS D’ANTENNES
Ils se distinguent par leur encombrement et certaines propriétés de rayonnement (importance des lobes secondaires).

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3.2 Diagramme de rayonnement

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3.3 Exemple des caractéristiques générales (antennes de marque ANDREW)

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3.4 Gain de l’antenne parabolique
Il est donné par la formule suivante :

Avec d = diamètre en mètre


 = longueur d'onde d’utilisation en mètre
 = rendement (entre 0,5 et 0,7)
Log = Log base 10

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3.4 Autres caractéristiques
D’autres caractéristiques non moins importantes, surtout mécaniques permettent l’usage et le
déploiement facile de ces antennes.
-les radomes (en polymère gris ou blanc) protègent l’antenne contre les dépôt de neige et le vent
(suivant sa forme aérodynamique). Elles existent pour les antennes de diamètre 0,6 à 1,8 m (chez
Andrew).
-Les antennes peuvent être soit incrustrable, soit détachable des équipement radio (ODU) ;
-les supports qui permettent de fixer ces antennes aux pylônes, mats…doivent résister à des vents
violents.

IV. Utilisation des Antennes

La mise en œuvre des antennes est très complexe et fait intervenir plusieurs opérations et
techniques. Toute fois l’importance de ces techniques réside dans :

 Visibilité directe (les antennes de lien : cas de FH) : usage entre deux stations fixes ou
immobiles pour des besoins de transport ;
 Antenne sans visibilité directe (antenne de desserte utilisée pour les technologies
d’accès telle que de GSM, l’UMTS)
 Entre ces deux extrêmes existe des technologies qui peuvent des fois être moins
tributaire de la visibilité directe telle que la BLR
 le ROS ou le return Loss qui sont lié à des défauts sur les systèmes de transmission
d’aériens (câbles, connecteurs, antennes);
 la diversité (d’espace, de fréquence ou d’équipement) utilisée pour améliorer le budget
d’une liaison c a d la disponibilité (évaluée à 10-3) et la qualité (évaluée à 10-6) d’une
liaison…
 ….

IV.1 Les liens de Faisceaux Hertziens (FH)


La visibilité directe (sans obstacles quelconque) ou Line of sigh (LOS) caractérise la vue directe
entre deux antennes réciproques. Cela est une exigence dans l’établissement des liens FH (3 Ghz-300
Ghz) pour la transmission d’informations par ce type de support.
Dans ce cas l’onde radio émise entre les antennes ne subit que l’affaiblissement de propagation
en espace libre (due aux impuretés et poussières de l’atmosphère, à l’humidité ou présence d’ions
H2O…).
Cette atténuation est exprimée par la formule :
A dB = 32,4 + 20 log F + 20 log D
avec F en Mhz et D en Km.
Voir ci-dessous la règle de détermination de l’atténuation de propagation.

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COURS D’ANTENNES
Exemples de configuration des liaisons à FH

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COURS D’ANTENNES
Alignement d’un FH et courbes de réception
Il consiste au pointage des antennes d’un lien afin d’avoir les meilleurs niveaux de réception
possibles.

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COURS D’ANTENNES
La courbe de niveau reçu est le niveau de champs (RSL) obtenu à l’accès antenne. Elle est
donnée par l’équipementier et permet d’apprécier le niveau reçu dans un site lors de l’alignement du
bond.

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COURS D’ANTENNES
Bilan d’une liaison à FH

(voir exercices d’application)

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COURS D’ANTENNES
IV.2 Les liaisons sans visibilité
Ces liaisons ne nécessitent pas de visibilité entre les deux antennes réciproques. Dans ces types
de liaisons, sans être une exigence, la visibilité peut être le cas le plus favorable. En pratique, les
antennes sont le plus souvent en situation d’obstruction par des bâtiments, de la végétation, des
véhicules : cas des liaisons radio entre terminaux portables et antennes des stations de base.
L’affaiblissement de parcours est donc dans les cas les plus défavorables, l’agrégation de toutes
les atténuations (celle due à la propagation et celles dues aux différents obstacles).
Divers formules existent, pour estimer les pertes de parcours du signal, les plus important étant celles de
Hokumora-Hata, Walfish Ikégami….
Dans ces formules, les termes correctifs sont fonctions de l’environnement et des obstacles en présence.

IV.3 Notion de Diversité


Afin de réduire les problèmes de fading, les techniques de diversité sont mises en œuvre. Deux types de
diversité sont fréquemment utilisés :
- La microdiversité utilisée pour lutter contre le fading Rayleight,
- La macrodiversité utilisée pour lutter contre le fading de masquage.

Microdiversité
Ici les antennes sont localisées sur le même site. Deux techniques de microdiversité sont utilisées dans
les réseaux cellulaires : La diversité spatiale et diversité de polarisation.
 La diversité spatiale : deux antennes séparées par une certaine distance l’une de l’autre.
De façon horizontal (distance de séparation d’au mois 20λ) ou de façon vertical
(espacement des antennes d’au moins 15 λ)
NB. Gain de diversité spatiale horizontale : 3 à 5 dB et
Gain de diversité spatiale verticale : 2 à 4 dB
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COURS D’ANTENNES
 La diversité de polarisation : consiste à placer à la station de base une seule antenne de
type crosspolar pouvant émettre et recevoir sur la polarisation à + 45° et – 45°. Dans ce
cas, les gains que l’on peut obtenir sont de 2 dB pour un mobile dont l’antenne est
verticale et de 3 à 5 dB pour un mobile dont l’antenne fait un angle non nul avec la
verticale.
L’intérêt essentiel des antennes crosspolar est de pouvoir minimiser le nombre d’antennes installées,
principalement en environnement urbain où les contraintes d’espace, d’esthétique et d’environnement
sont particulièrement fortes.

IV.3 Notion de ROS, de TOS ou de Return Los

Les systèmes d’aériens (lignes de transmission et antennes) peuvent comporter des défauts qui
induisent des pertes dans la propagation du signal HF. Ces défauts peuvent dans des extrêmes causer des
défaillances dans le fonctionnement des équipements Emetteurs/Récepteurs.
Ces défauts sont :
- Sur le câble : discontinuité, dommage ou déformations ou étirements, moisissures ou corrosion,
courbures accentuées….
- Sur les connecteurs : corrosion, faible qualité, défaut du centrage du pin du conducteur central….
- Sur l’antenne : défauts de spécification (bande de fréquence…), déformation lors du
déplacement ou transport, défaillance des parafoudres et dommage liés aux orages…

Calcul du ROS :
(voir exemples d’exercices)

Remarques : Ces défauts peuvent entacher gravement les bilans de liaisons et par conséquent les
communications !.

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COURS D’ANTENNES
Tableau d’équivalence entre ROS (ou VSWR) et RL

P absorbée par la
ROS RL en dB  P réfléchie en %
charge en %
1 0 100 0
1,1 26,4 0,05 99,8 0,2
1,2 20,8 0,09 99,2 0,8
1,3 17,7 0,13 98,3 1,7
1,4 15,6 0,17 97,2 2,8
1,5 14 0,2 96 4
1,6 12,7 0,23 94,7 5,3
1,7 11,7 0,26 93,3 6,7
1,8 10,9 0,29 91,8 8,2
1,9 10,2 0,31 90,4 9,6
2 9,5 0,33 88,9 11,1
2,5 7,4 0,43 81,6 18,4
3 6 0,5 75 25
3,5 5,5 0,56 69,1 30,9
4 4,4 0,6 64 36
5 3,5 0,67 55,6 44,4
6 2,9 0,71 49 51
7 2,5 0,75 43,7 56,2
8 2,2 0,78 39,5 60,5

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Figure 1 : Description sommaire des principaux constituants et paramètres physiques d’une source génératrice
d’ondes radioélectriques

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Figure 5 : Configuration géométrique des antennes monopole et dipôle

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Figure 4 : Illustration du phénomène de dispersion d’amplitude de l’onde

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Figure 8 : Simulations du tracé de diagrammes de rayonnement de dipôles symétriques

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Figure 6 : Emetteur petites ondes de Lille, longueur d’onde 218 m, puissance 300 kW

Figure 7 : Partie supérieure d’un pylône de station de base de téléphonie mobile

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a) LoRaWAN Radio module: RF1276TS
RF1276TS is highly integrated half-duplex micro-powered LoRaWAN radio module, which is
embedded 32 bit high speed low-powered MCU and high performance Semtech RF chip.
RF1276TS can support LoRaWAN V1.02 protocol with Class A and Class C type.

RF1276TS is highly integrated half-duplex micro-powered wireless module, which is embedded


32 bit high speed low-powered MCU and high performance ASR6505. It has adopted
innovative efficient cyclic interleaving error correction coding, which can improve the coding
gain up to 3dBm with the ability of correcting the continuous 24bits burst error. Hence the
capability of error correction and coding efficiency achieve industry-leading levels. The
capability of the noise immunity has greatly improved. RF1276TS can support LoRaWAN
protocol with Class A and Class B type.

Feature:

Supply voltage: 2.5V-3.6V


Physical Layer: CN470, EU433, EU868, CN779, US915, IN865
Output power: 19±1dBm(max)
Reception sensitivity: -137±1dBm(@SF=12,292bps);
Communication range: 3km to 5km
Support LoRaWAN Specification V1.02.
Integrated LoRaWAN stack. Support Class A and Class C.
Receiving currecy: <15mA
Standby power consumption: ≤2uA
USART port, 2.54mm pitch socket.

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