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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROUN

Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland


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UNIVERSITE DE NGAOUNDERE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
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FACULTY OF ARTS AND SOCIAL SCIENCES
FACULTE DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES ----------------
HUMAINES PO-BOX 454 NGAOUNDERE
-------------- Tel (237) 222254018 - 2222540037
BP 454 NGAOUNDERE
Tel (237) 222254018 - 2222540037

DEPARTEMENT DE COMMUNICATION
THE DEPARTMENT OF COMMUNICATION

COURS DE COMMUNICATION AUDIOVISUELLE ET PRODUCTION DES


CONTENUS NUMERIQUES
EC1- La communication audiovisuelle

 Nombre de crédits : 6
 Code : CNU 336
 Département : Communication
 Effectifs attendus : 56 apprenants
 Niveau : Licence 3
 Semestre : II
 Année académique : 2023/2024

COURS DISPENSÉ PAR


Valère DJIDERE
Docteur/PhD ès Sciences de l’Information
et de la Communication – ESSTIC
email : djiderevalere1971@gmail.com
Tel 679440828 – 699509247

1
Intention pédagogique

La communication audiovisuelle est une forme de communication


transversale. A la différence de la communication écrite, elle s’inscrit dans un champ
lexical très vaste intégrant les télécommunications. Car, elle fait référence à l’usage
des moyens technique et technologique dans son accomplissement. Il ne s’agit pas
d’une communication ordinaire, intrapersonnelle ou interpersonnelle, mais d’une
catégorie de communication de masse qui s’effectue au moyen des artifices.

Ce cours ne s’appuie pas exclusivement sur des notions théoriques, mais il


s’agira d’amener les apprenants à maitriser les contours et les modalités de la
diffusion des médias de l’audiovisuel. Ceci leur permettra de mieux comprendre le
processus de cette forme de communication en s’appuyant naturellement sur le
modèle mathématique dont les jalons ont été posés par Claude Shannon et Warren
Weaver.

Objectifs du cours

À partir d’une lecture expliquée du support du cours, des travaux pratiques, suivis
des travaux personnels des étudiants, à la fin de l’enseignement, chaque apprenant
sera capable de :
(1) Définir le concept de communication audiovisuelle en se focalisant sur
ses supports et ses moyens de diffusion et surtout son impact au sein de
la société moderne.
(2) Avoir des connaissances techniques sur le processus de communication
audiovisuelle en lien avec la théorie mathématique de Claude Shannon et
Warren Weaver ;
(3) Maitriser les normes et les législations en cours dans le monde et au
Cameroun dans la perspective de devenir des opérateurs dans le
domaine des entreprises de communication de masse ;

Modalités de l’évaluation

L’évaluation se fera sous la base de la présence effective au cours, d’un


contrôle continu après le deuxième chapitre, des travaux à faire à la maison et
d’examen en fin de semestre. Toutefois, des ajustements peuvent être faits à la
demande expresse des étudiants en fonction de leurs disponibilités.

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Plan du Cours

Introduction générale
Chapitre I – Les généralités sur la communication audiovisuelle
I – Quelques terminologies usuelles
II – Naissance et évolution de l’audiovisuel
III – Les supports de l’audiovisuel
IV – Les médias de l’audiovisuel
Chapitre II – La physique de l’invisible : les dispositifs de transmission
I – La liaison point à point
II – La liaison par faisceau hertzien
III – La liaison par boucle radio
IV – La liaison par V-SAT
Chapitre III – Les propriétés et équipements de transport du signal audiovisuel
I – Les câbles
1. La paire torsadée
2. Le câble coaxial
3. La fibre optique
II – Le système de transport et de conversion du signal
1. Les émetteurs
2. Les antennes
3. Les commutateurs
4. Les terminaux
III – Les normes et les législations internationales
1. L’Union Internationale des Télécommunications
2. Les fréquences radioélectriques
3. Le spectre de fréquence
Chapitre IV – Les enjeux psycho-sociaux de la communication audiovisuelle
I – Le mythe du son et de l’image dans la perception humaine
II – La vidéosphère une incarnation de la médiacratie
III – Les prouesses de la didaxie
IV – La nouvelle économie
V – Le recul et la mort de l’écrit
Conclusion
Bibliographie

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Introduction générale

L’audiovisuel est un type de support de communication qui est né de la fusion


entre le son et l’image. Il a connu son expansion au cours du XXe siècle grâce à la
révolution du téléphone, de la radio et de la télévision. Au XXIe siècle, l’information et
la communication sont au cœur des préoccupations de la société. Ces deux
concepts se sont appuyés sur les supports audiovisuels pour prendre leur envol et se
positionner indubitablement comme l’ultime facteur de développement social. L’essor
du numérique a suscité des transformations fondamentales au niveau de la nature et
de circulation des documents sur support audiovisuel.

La communication audiovisuelle est très importante. Elle s’articule autour du


téléphone et surtout des outils de communication de masse, à l’instar de la radio, de
la télévision, du cinéma… et du surtout de l’Internet. Elle permet d’informer, d’ailleurs
c’est son objectif principal, puis attirer, séduire, ou amuser, entre autres. Mais, elle
est surtout un facteur qui véhicule une série de valeurs et participe à construire une
identité graphique très rapide et efficace.

De prime abord, la communication audiovisuelle est un processus qui s’appuie


sur des moyens techniques et technologique, surtout si on fait référence à la
communication de masse. Elle emprunte les outils de télécommunication, dont elle
dépend forcément. A cet effet, les prouesses issues des avancées technologiques
ont permis d’améliorer la communication audiovisuelle dans le monde. Partie d’une
simple liaison hertzienne, aujourd’hui nous assistons à une sorte de digitalisation
grâce aux procédés numériques. Bien plus, le système de transport du signal a
connu d’énormes évolutions. Progressivement, le câble à paire torsadée a été
remplacé par la fibre optique améliorant ainsi la qualité de la transmission du son et
de l’image.

La communication audiovisuelle a aussi apporté beaucoup de changements


sur le plan des normes et des législations dans le monde. Ainsi, la gestion des ondes
radioélectrique est le sur le coût des diverses lois et convention afin de mettre de
l’ordre au niveau de ce type de communication. De cette façon, les radios et les
télévisions doivent émettre sur des fréquences précises attribuées par l’Agence
nationale en charge de la gestion du spectre de fréquence. Ceci ramène à
considérer la communication audiovisuelle comme une réalité plurielle qui convoque
une multitude de connaissances, générique, technique, technologique et
philosophique. Il s’agit ici de parcourir un champ lexical des larges Car, le
communicateur, qui est en début du processus doit connaitre et maitriser les
paramètres de la diffusion de son message. C’est donc pour cette raison que les
maisons de radiodiffusion et de télévision disposent toujours d’un personnel à
plusieurs compétences, au sein desquelles nous avons des journalistes, des
techniciens audiovisuels et des ingénieurs de télécommunication.

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CHAPITRE I – LES GÉNÉRALITÉS SUR LA COMMUNICATION
AUDIOVISUELLE

La communication est notion très rattachée aux origines de l’être humain. Dès
lors qu’un enfant naît dans une famille, autant il a besoin de manger (téter le lait
maternel), autant il exprime déjà l’envie de communiquer. La communication met en
relation les hommes et leur permet de bâtir une communauté dynamique empreinte
d’une sorte de relation. Il est souvent impossible ceux-ci de vivre dans un milieu
donné sans qu’ils ne se parlent, puisque l’action de la parole fédère les actions. La
procréation et la pérennité de l’espèce humaine passe forcément par l’acte de
communication. Pour communiquer, l’homme a toujours fait recours à des outils
perplexes. L’usage de ces outils comme intermédiaire a commencé depuis
l’antiquité. Ainsi, le tamtam, la fumée, l’écriture… ont servi à transmettre l’information
d’un point à un autre. Aujourd’hui, nous avons des moyens modernes qui allient son
et image : d’où la communication audiovisuelle. Dans ce chapitre, il sera question de
parcourir quelques termes clés qui permettront de cerner les contours lexicaux de ce
concept, déduire à quel moment il est né et aussi comment a-t-il évolué. Ensuite
nous dresserons les catégories des supports audiovisuels tout comme les médias qui
les utilisent.

I – Quelques terminologies usuelles

Les terminologies dont il sera question dans cette rubrique fait appel à
quelques concepts opératoires qui seront manipulés tout au long de ce cours. Il s’agit
en l’occurrence des termes : image, son, analogie, numérique, multimédia,
audiovisuel, communication audiovisuelle.

I.1 – Son

En physique, le son est une onde produite par la vibration mécanique d'un
support fluide ou solide et propagée grâce à l'élasticité du milieu environnant sous
forme. En d’autres termes, le son est le résultat d’un phénomène physique, c’est-à-
dire les vibrations sonores qui se propagent dans l'air ou dans l'eau. Les sons formés
sont ensuite captés par nos oreilles et transmis au cerveau qui les décode.

Le son se mesure en décibel (dB) et se caractérise grâce à deux paramètres


distincts : la hauteur (grave, aigu) qui est associée à la fréquence et se mesure en
hertz (Hz). Plus un son est grave, plus sa fréquence est basse (exemple : 10 Hz),
plus il est aigu, plus sa fréquence est élevée (exemple : 1000 Hz). Il existe deux
catégories de sons : le son pur et le son complexe

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I.1.1 – Le son pur

Il est caractérisé par une seule fréquence (l’équivalent d’un sifflement, par
exemple). La tonalité du téléphone vous fait entendre un son de 440 hertz, c’est-à-
dire que, 440 fois par seconde, les molécules de l’air vibrent et font vibrer votre
tympan, avec plus ou moins d’ampleur, déclenchant une sensation plus ou moins
forte. Si la fréquence augmente, le son est plus aigu. Si elle diminue, il est plus
grave. En musique on parle plutôt de hauteur.

I.1.2 – Le son complexe

Le son complexe est un mélange de sons purs. Ce sont les sons naturels,
comportant plusieurs sons pouvant être séparés lors d’une analyse spectrale. Dans
un orchestre par exemple, un saxophone et un piano peuvent jouer la même
mélodie, à la même hauteur, à l’unisson… et pourtant on distingue parfaitement les
deux instruments, car chacun dispose de son propre timbre. Le mélange de tous les
timbres provenant de tous les instruments forme ce que nous appelons son
complexe.

I.2 – L’image

Le mot image dérive du latin imaginem qui veut dire représentation copie …
Plusieurs dictionnaires définissent l’image comme étant la reproduction visuelle d’un
objet réel. « Le terme d’image est tellement utilisé, avec toutes sortes de
significations sans lien apparent, qu’il semble très difficile d’en donner une définition
simple, qui en recouvre tous les emplois. En effet, qu’y a-t-il de commun, de prime
abord, entre un dessin d’enfant, un film, une peinture pariétale ou impressionniste,
des graffitis, des affiches, des caricatures de presse, une image mentale, une image
de marque » 1

A cette définition basique se greffe d’autres définitions en fonction de la façon


dont on fait usage de l’image. Chez les philosophe, il s’agit de la reproduction
mentale d'une perception (ou impression) antérieure, en l'absence de l'objet
extérieur. Exemple : une image auditive, une image visuelle. Dans la même veine,
l’image, c’est aussi un symbole d'un produit, d'une firme, d'une personne ou encore
la représentation qu'on en a de quelque chose. Elle renvoie aussi à réputation. En
mathématique, l’image est l’élément d'un ensemble qui, par une relation déterminée
(application), correspond à un élément (appelé antécédent) d'un premier ensemble.

L’image occupe une place de choix dans la société humaine. Elle permet
d’informer, de sensibiliser, de susciter des réactions et de créer des liens au sein des

1
Joly, M. & Martin, J. (2021). 1. Qu’est-ce qu’une image ?. Dans : , F. Vanoye, Introduction à l'analyse de
l'image (pp. 9-38). Paris: Armand Colin.

6
groupes sociaux. L’image jouit d’un pouvoir incommensurable dans la société, car
elle dispose d’une capacité de pouvoir ajuster et corriger l’apparence. D’ailleurs, ne
dit-on pas dans un jargon populaire que : « une image vaut mille mots ». Une citation
que l’on prête à Confucius et qui traduit le pouvoir de l’image sur les mots. L’image
exerce une influence sur la perception et peut créer des émotions, tout comme des
analyses, des interprétations.

Le pouvoir de l’image en sciences de l’information et de la communication est


porté par la photographie et surtout la télévision. Ce pouvoir a attiré la réflexion de
beaucoup de sociologues fondant ainsi leurs travaux de recherche sur la sociologie
du visuel. Régis Debray, un chercheur français s’inspirant de l’influence qu’exerce les
médias dans la société met en relief le rôle de l’image dans la construction des
comportements.

Il existe plusieurs façons de catégoriser les images. Mais, la typologie que


nous trouvons digeste et facilement compréhensible est celle que propose Moliner P.
(2016). Pour lui, il existe cinq familles d’images : les images graphiques, les images
optiques, les images perpétuelles, les images mentales et les images verbales.

I.2.1 – Les images graphiques

Elles reposent sur des supports concrets que nous pouvons regarder. Ce sont
des images qui à partir de certains signes ou éléments permettent de représenter un
concept. On peut faire allusion ici aux cartes, plans, dessins et peintures. Cette
catégorie d’image existe depuis l’antiquité. Sur des parois rocheuses, les
anthropologues ont découvert des scènes de vie que les premiers hommes ont
laissées à travers des dessins et des peintures rupestres.

I.2.2 – Les images optiques

Ce sont des images issues des dispositions techniques, produites à partir des
lentilles convergentes, à l’instar du miroir, du cinéma ou de la télévision. Les
caractéristiques de ce type d’images s’expriment en termes de pixels. A ce niveau, la
révolution du numérique a permis d’améliorer la qualité de ces images. De nos jours,
nous avons des téléviseurs de haute définition dont la qualité d’image est
appréciable.

I.2.3 – Les images perpétuelles

Elles résultent des informations que nous transmet notre appareil visuel, c’est-
à-dire nos sens. C’est cette image que nous avons quotidiennement et qui nous met
en contact avec notre entourage. Cette image défile devant nous de manière
automatique. Sauf celles qui sont porteuses de sens attirent effectivement notre
attention. Elles font parfois l’objet d’une mémorisation.

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I.2.4 – Les images mentales

Les images mentales ont une connotation beaucoup plus psychologique. En


communication, on peut dire que ce sont des images qui décrivent la représentation
cérébrale mémorisée ou imaginée d’un objet physique, d’un concept d’une idée ou
simplement d’une situation. Une image mentale met en action les qualités
sensorielles d’un objet absent dans le champ de la perception. Par exemple, dans la
nuit noire, la peur peut amener un individu à développer des images mentales de
représentation d’un monstre.

I.2.5 – Les images verbales

C’est une image mentale perçue à travers les paroles entendues ou des mots
qui sont vus. Généralement il y a un rapport très étroit entre une image mentale et
une image verbale. Le plus souvent, les images verbales sont perçues lors des
prédications à l’Eglise ou à la Mosquée. Le film de l’homélie défile sous forme d’une
image dans la tête du fidèle. Il l’interprète et parfois peut même en faire des
simulations instantanées.

I.3 – L’analogique

L’analogique est un procédé qui permet de fixer, transporter et stocker des


données audio et vidéo sur un support. En d’autres termes, l’analogique est un
dispositif ou procédé qui représente, traite ou transmet des signaux sous la forme de
variations continues d'une grandeur physique. Il faut le dire, les phénomènes qui
nous entourent sont quasiment tous continus, c'est-à-dire, lorsqu’ils sont
quantifiables, ils passent d'une valeur à une autre sans discontinuité. Ainsi, lorsque
l'on désire reproduire les valeurs du phénomène, il s'agit de l'enregistrer sur un
support, afin de pouvoir l'interpréter pour reproduire le phénomène original de la
façon la plus exacte possible. Lorsque le support physique peut prendre des valeurs
continues, on parle d'enregistrement analogique. Par exemple une cassette vidéo,
une cassette audio ou un disque vinyle sont des supports analogiques. Par contre,
quand le signal ne peut prendre que des valeurs bien définies, en nombre limité, on
parle alors de signal numérique. La représentation d'un signal analogique est donc
une courbe, tandis qu'un signal numérique pourra être visualisé par un histogramme.

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Figure N°1 – Représentation graphique d’un signal analogique

Le principe de l’analogique est de reproduire le signal à enregistrer (audio,


vidéo…) sous forme similaire sur un support (magnétique en général) .Par exemple
lorsque l’on enregistre un signal audio sur un système analogique le signal présent
sur la bande suivra les mêmes amplitudes (la même courbe) que l’onde sonore (avec
plus ou moins de fidélité) : les variations de pressions caractéristiques d’une onde
sonore seront traduites en variations d’un signal électrique . Ainsi l’amplitude
électrique du signal analogique sera l’image plus ou moins fidèle du signal à
enregistrer (audio, vidéo…)

I.4 – Le numérique

Le mot numérique est à la fois un nom et un adjectif polysémique comportant


de multiples significations. Le dictionnaire Larousse indique que le numérique est :
« La représentation d’informations ou de grandeurs physiques au moyen de
caractères, tels que des chiffres, ou au moyen de signaux à valeurs discrètes ». Cela
se dit des systèmes, dispositifs ou procédés employant ce mode de représentation
discrète, par opposition à analogique. Le numérique représente toutes les
applications qui utilisent un langage binaire qui classe, trie et diffuse des données.
Ce terme englobe les interfaces, Smartphones, tablettes, ordinateurs, téléviseurs,
ainsi que les réseaux qui transportent les données. Il envisage à la fois les outils, les
contenus et les usages.

On peut dire du point de vue générale, on peut dire que le numérique désigne
tout ce qui concerne l’informatique et la cybernétique. Il renvoie à tout ce qui fait
appel à des systèmes électroniques basés sur des fonctions. Le numérique est décrit
par des nombres ou des lettres, des informations, et des grandeurs physiques. Les
données numériques peuvent être traitées par des ordinateurs. Exemples : un
calculateur numérique, une machine à commande numérique, un affichage
numérique, la transformation numérique

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I.5 – Le multimédia

Le multimédia est l’ensemble des techniques, technologies, supports et


produits qui permettent l’utilisation simultanée (enregistrement, restitution et
transmission) de plusieurs modes de représentation de l’information (textes, sons,
images fixes ou animées, vidéos). Il faut ajouter à cette notion de diversité
d’informations celle d’interactivité apportée par l’informatique et l’internet : la
possibilité pour l’utilisateur de naviguer à sa guise d’une information à l’autre grâce à
l’hypertexte. la communication de nos jours s’articule beaucoup plus autour de
l’usage des supports, technologies, techniques et produits qui permettent l’utilisation
simultanée et interactive de plusieurs modes de représentation de l’information
(textes, sons, images fixes ou animées et vidéos).

Le multimédia est très important à plus d’un titre. Il améliore la communication


en offrant plusieurs canaux de transmission de l'information. Il combine texte, visuels,
son et mouvements pour créer une expérience plus enveloppante et attrayante pour
le public. Le multimédia joue un rôle crucial dans tous les partenariats économiques,
politiques, culturels et associatifs. Il est essentiel pour les plateformes de médias
sociaux en permettant aux utilisateurs de partager divers formats de contenu, comme
des photos, des vidéos et des flux en direct. Le multimédia a eu un impact significatif
sur l’industrie du divertissement, transformant la façon dont nous consommons et
interagissons avec les contenus. Cela a donné naissance à des plateformes de
diffusion en continu en ligne comme Netflix et YouTube, où les utilisateurs peuvent
accéder à une vaste gamme de contenu multimédia à partir de n’importe où. De plus,
les avancées de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée ont ouvert de nouvelles
possibilités pour des expériences de divertissement immersives.

I.6 – Audiovisuel

Selon Isabelle Giannattasio, la première définition du terme s'appliquait à tout


ce qui n'était pas livre ou, de façon encore plus pragmatique, tout document qui
nécessite un appareil de lecture. Aujourd'hui, une œuvre audiovisuelle est définie par
son contenu (programme télévisé, documentaire, vidéoclip, etc.) ou par la
réglementation en vigueur dans un pays.
Autrement dit, le terme audiovisuel désigne l'ensemble des moyens de
communication qui utilisent l'image, le son, et du texte. Au niveau de l'industrie du
cinéma, on appelle secteur de l'audiovisuel les métiers liés au son et à l'image. La
radio, la télévision ou encore le cinéma sont autant de domaines qui touchent à
l'audiovisuel. L'histoire de l'audiovisuel se confond donc avec l'histoire du cinéma de
la prise de son et de la télévision. L’audiovisuel est important car il permet de
communiquer de manière plus efficace avec le public cible. Les vidéos et les
contenus visuels attirent l'attention et stimulent l'engagement, ce qui peut aider à
améliorer la présence en ligne et la visibilité d'une entreprise. Les moyens

10
audiovisuels présentent beaucoup d'avantages pour leurs utilisateurs. Ils permettent
de montrer concrètement et de décomposer de façon didactique, en surmontant les
obstacles de l'analphabétisme des techniques ou des procédures très complexes
avant de les mettre en pratique. L’arrivée du téléphone a permis a permis de
rapprocher les êtres humains, les uns des autres. Auparavant, il fallait faire recours
aux lettres, ce qui rendait difficile les contacts.

I.7 – Communication audiovisuelle

La communication audiovisuelle est une forme de communication qui combine


l’utilisation de l’audio et de la vidéo pour transmettre un message à un public. Elle
peut prendre de nombreuses formes, telles que la télévision, le cinéma, la radio, les
podcasts, les vidéos en ligne, les présentations multimédias et les publicités. Cette
forme de communication est devenue de plus en plus populaire ces dernières
années, en raison de la prévalence croissante des médias numériques.

Cette forme de communication qui s’est imposée dans la société de nos jours
présente des nombreux avantages. La communication audiovisuelle permet aux
messages de communiquer plus efficacement qu’avec des moyens de
communication traditionnels, tels que les écrits. Cela est dû à l’utilisation de l’audio et
de la vidéo, qui peuvent aider à transmettre des émotions et des sensations de
manière plus complète.

Les messages peuvent être plus mémorables lorsqu’ils sont présentés sous
forme de contenu audiovisuel, car ils permettent aux spectateurs de mieux
comprendre le contexte et la signification du message. Un autre avantage de la
communication audiovisuelle est sa portée. L’information audiovisuelle peut
être diffusée à grande échelle, ce qui permet de toucher un public plus large. Les
campagnes publicitaires, les émissions de télévision, les films et les documentaires
peuvent atteindre des millions de personnes, ce qui en fait un moyen puissant de
communiquer avec un public.

La communication audiovisuelle peut être utilisée dans de nombreuses


situations. Les entreprises peuvent l’utiliser pour promouvoir leurs produits ou
services, les organisations sans but lucratif peuvent l’utiliser pour sensibiliser le
public à une cause, et les gouvernements peuvent l’utiliser pour informer le public sur
les politiques publiques. Cette forme de communication peut également être utilisée
pour divertir les gens, comme dans le cas des films, des émissions de télévision et
des vidéos en ligne.

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II – Naissance et évolution de l’audiovisuel

L'histoire de l'audiovisuel remonte sensiblement au début du XXe


siècle, lorsque la radio est devenue le premier média de masse utilisant l'audio pour
transmettre des informations et des divertissements aux auditeurs. Bien avant cela,
pour qu’on arrive à la radio, il y a l’invention du téléphone. L'histoire du
téléphone commence en 1876 avec l'Américain Alexander Graham Bell (1847-1922).
Comme le souligne Louis Figuier dans Les nouvelles conquêtes de la science,
l'électricité a permis, à la fin du XIXe siècle, le développement d'inventions
scientifiques et d'innovations technologiques comme le téléphone.

La télévision quant à elle est née en 1926, sous l’impulsion de John Baird, de
nationalité écossaise. Il effectue la démonstration de son dispositif de réception
d'images sur tube cathodique. La présentation de ce nouvel appareil, appelé téléviseur,
a lieu devant la Royal Institution de Londres. Il faudra attendre quatre années plutard
pour voir la commercialisation de son premier téléviseur grand public. C'est en 1931
que la première émission TV voit le jour. L'initiateur, c’est le français René Barthélemy.
Il réussit à retransmettre, entre Montrouge et Malakoff, une image de 30 lignes.
Inventeur du téléviseur, John Baird expérimente également la télévision en couleurs en
1938. Aujourd’hui la radio et la télévision ont envahi l’espace faisant d’elles un moyen
de communication par excellence.

III – Les supports de l’audiovisuel

A titre de rappel, on appelle support audiovisuel au sens strict du terme tous


les documents dont au moins une partie est constituée par la fixation d'une séquence
de son ou d'une séquence d'images, fixes ou animées, sonorisées ou non, et
n'est consultable qu'à l'aide d'un appareil de lecture. On en distingue deux
catégories : les supports analogiques et les supports numériques.
III. 1 – Les supports analogiques

Les supports analogiques sont des supports physiques peuvent prendre des
valeurs continues, on parle généralement d'enregistrement analogique. Il s’agit des
disques vinyles et les bandes audio et vidéo.
III. 1. 1 – Le disque vinyle

Le disque vinyle, appelé aussi microsillon, ou encore disque noir, est un


support d'enregistrement sonore. C'est un disque phonographique en vinyle, chaque
face est parcourue par un sillon microscopique en spirale dont le début est à
l'extérieur et la fin vers le centre du disque.

Ce disque comporte seulement deux sillons (un par face) gravés en spirale et
dont la longueur définit la durée du temps d'écoute. Nous avons les disques de 33,

12
45 et 78 tours. Il est destiné à être lu sur une platine tourne-disque ou un
électrophone.

III. 1. 2 – La bande magnétique

La bande magnétique (ou ruban magnétique) est un support permettant


l'enregistrement d'informations analogiques ou numériques à l'aide d'un
magnétophone. On y lit les informations en mesurant la polarisation de particules
magnétiques (oxyde de fer) incluse dans un substrat souple. On y écrit en modifiant
cette orientation. Elle a tout d'abord été utilisée pour l'enregistrement du son
(premières utilisations en France dans les années 1940-1950, dans les studios de la
RTF Radiodiffusion Télévision Française en remplacement des 78 tours). Il s'agissait
ici d'enregistrements analogiques sur des magnétophones à bandes ½ pouce
(Ampex, Studer etc.). Pour faciliter l'utilisation, les bandes ont été placées dans des
cassettes. Celle qui a eu le plus grand succès est la musicassette de Philips.

III.2 – Les supports numériques

Les supports numériques sont à titre de rappel des éléments matériels dans
lesquels les informations scriptovisuelles, audio ou audiovisuelles sont déposées,
soit codées à l'aide de caractères (lettres, chiffres ou symboles). On distingue : les
bandes DAT, la disquette, le disque compact, le DVD, la clé USB, le disque dur et le
Cloud.

III.2.1 – La bande DAT

Le Digital Audio Tape ou DAT est un format de cassette audio conçu par Sony
à la fin des années 1980. Il s’agit d’un support d’enregistrement et un support de
lecture numérique sur bande magnétique qui fait 3,81 mm environ et qui a été
initialement conçu pour remplacer la cassette audio. Seulement, en raison du coût
des appareils associés et du support, le DAT s’est tourné vers un usage
professionnel. Ainsi, ce sont surtout les studios d’enregistrement qui l’utilisaient car, à
cette époque, il n’y avait aucune autre solution compacte qui permettait d’enregistrer
du son numérique sans compression.

III.2.2 – La disquette

Une disquette est un support de stockage de données informatiques


amovible. La disquette est aussi appelée disque souple (floppy disk en anglais)
en raison de la souplesse de son support et par opposition au disque dur. Elle est
composée d'un fin disque de plastique souple renforcé en son centre sur lequel
est apposé un substrat magnétique

13
La disquette a été lancée par IBM en 1967 (dans sa version 8 pouces)
pour stocker les microprogrammes des systèmes 370 et, accessoirement,
envoyer pour un faible coût des mises à jour à leurs possesseurs. Cette première
disquette pouvait stocker 80 000 caractères, soit environ une journée de frappe
d’une opératrice de saisie. Pour cette raison, des matériels de saisie sur
disquette commencèrent à remplacer les encombrantes et bruyantes
perforatrices de cartes utilisées jusque-là.

III.2.3 – Le disque compact

Un disque compact, le plus souvent désigné par son sigle anglais CD est un
disque optique utilisé pour stocker des données sous forme numérique. Le disque
compact fut inventé conjointement par les firmes Philips et Sony Corporation (mais
surtout Philips qui a beaucoup investi dans la recherche sur l'enregistrement optique
depuis les années 1950) avec, également, la participation de Hitachi pour
l'audionumérique (CD audio) en 1979.

III.2.4 – Le DVD

Le sigle DVD signifiait à l'origine « Digital Video Disc », soit « disque vidéo
numérique ». Par la suite, des fabricants ont essayé de le populariser, par rétro-
acronymie, la dénomination « Digital Versatile Disc », soit « disque numérique
polyvalent. Né en 1995, il s'est imposé à la place de la cassette VHS, et cela pour
plusieurs raisons :

o facilité d'utilisation et souplesse d'usage : pas de rembobinage contrairement


aux cassettes, possibilité d'accéder directement à un point précis du film,
chapitrage, accès à des bonus, possibilité de voir le film en différentes langues
avec ou sans sous-titrage ;
o qualité de l'image très supérieure, et surtout stabilité de cette image : les
images sur VHS sont très vite dégradées après seulement quelques lectures,
o on peut y stocker sept fois plus de données que sur un CD (soit 4,7 Go ou
4,38 Go), et plus encore si le DVD est en double couche ;
o le prix des graveurs et des consommables vierges (le DVD en lui-même) est
peu élevé, la simplicité de fabrication, comparativement à un magnétoscope
et ses consommables, en font des instruments moins dispendieux, plus fiables
et plus robustes que leurs prédécesseurs ; 2
o le gain d'espace, s'il n'est pas une raison fondamentale de l'essor du DVD,
n'en reste pas moins un avantage fondamental pour l'utilisateur ayant une
grande collection de DVD.

2
Le prix d’un magnétoscope et d’un DVD ne sont plus comparables

14
III.2.5 – La clé USB

Une clé USB est un support de stockage amovible, inventé dans les années
2000 et prévu pour pouvoir se brancher sur un port USB d'un ordinateur mais qui est,
depuis plusieurs années, largement utilisé sur d'autres appareils. Les clés USB ont
été développées pour résoudre les problèmes de stockage, en réponse aux limites
des DVD. De nos jours, avec la révolution technologique, ces clés ont des capacités
de stockage allant jusqu’à plusieurs téraoctets.

III.2.6 – Le disque dur

Le disque dur (ou hard drive en anglais) est un composant de l'ordinateur qui
a pour mission de stocker toutes les données d’un PC. On en distingue deux types :
le disque dur interne ou le disque dur externe. Le disque dur interne est directement
relié à la carte mère d’un ordinateur. Le dur externe quant à lui a pour vocation
première, la sauvegarde de l'ensemble des données d’un ordinateur. En
externalisant les fichiers sur un disque dur externe, vous vous mettez à l'abri de toute
défaillance fatale de votre ordinateur ou erreur de manipulation.

III.2.7 – Le Cloud

Le mot Cloud, en français nuage désigne les serveurs accessibles sur


Internet, ainsi que les logiciels et bases de données qui fonctionnent sur ces
serveurs. Les serveurs situés dans le Cloud sont hébergés au sein de data-
centers répartis dans le monde entier. L'utilisation du Cloud permet aux utilisateurs
et aux entreprises de s'affranchir de la nécessité de gérer des serveurs physiques
eux-mêmes ou d'exécuter des applications logicielles sur leurs propres équipements.

IV – Les médias de l’audiovisuel

Les médias de l’audiovisuel se compte parmi les variétés des médias de


communication de masse qui utilisent le son et l’image comme contenu de diffusion.
Il s’agit de la radio, la télévision, le cinéma et du web.

IV.1 – La radio

Le terme radio dérive du latin radius qui signifie rayon. La radio est un média
sonore permettant une transmission instantanée par les ondes. La radiodiffusion est
l'émission de signaux par l'intermédiaire d'ondes électromagnétiques destinées à
être reçues directement par le public en général et s'applique à la fois à la réception
individuelle et communautaire. La radio fait partie des premiers médias de masse à
apporter des changements dans la société

15
L’histoire de la radio commence à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.
D’abord utilisée dans le domaine de la marine, son potentiel stratégique pour la
diffusion d’informations à des fins politiques - ou commerciales - l'a fait évoluer
rapidement. Outil de propagande ou de démocratisation, d’éducation ou de
divertissement, elle a su, au gré des progrès technologiques, se faire une place
de choix dans le vaste paysage des systèmes de communication d’informations
du XXIe siècle.

IV.2 – La télévision

Le mot télévision est composé du préfixe télé qui veut dire loin et vision qui
se rapporte au verbe. C’est la diffusion d'émissions par ondes hertziennes ou leur
distribution par câble. Elle permet de visualiser instantanément une image sur un
écran, de la transmettre à distance, ou encore de l'enregistrer sur une bande
magnétique et tout autre support. Autrement dit, la télévision est la transmission,
par câble ou par ondes radioélectriques, d'images pouvant être reproduites sur un
écran au fur et à mesure de leur réception, ou enregistrées en vue d'une
reproduction ultérieure.

L’histoire de la télévision remonte à 1926. Année au cours de laquelle


l'écossais John Baird a effectué la démonstration de son dispositif de réception
d'images sur tube cathodique. La présentation de ce nouvel appareil, appelé
téléviseur, a lieu devant la Royal Institution de Londres. La télévision est un moyen
de communication de masse. Elle peut être reçue par tout le monde ou presque. En
plus du divertissement, la télévision offre de nombreuses possibilités de promouvoir
l'éducation, et la culture à l'intérieur des frontières à l'intérieur des frontières et au-
delà. Elle permet d’informe le public sur l'actualité.

IV.3 – Le cinéma

Le mot cinéma est l'abréviation de cinématographe. Il dérive du grec et se


décompose ainsi qu’il suit : kínēma, qui veut dire mouvement et graphê qui signifie
art d'écrire, écriture. Ce nom a été attribué par Léon Bouly à l'appareil de prise de
vues dont il dépose le brevet en 1892. Le cinéma peut être aussi perçu comme un
procédé permettant d'enregistrer photographiquement et de projeter des vues
animées. On parle aussi du cinéma muet et du cinéma parlant. Par ailleurs,
le cinéma est un art du spectacle. Il expose au public un film, c'est-à-dire une œuvre
composée d'images en mouvement projetées.

Du point de vue social, le cinéma est un puissant outil de communication, de


divertissement et d'éducation. Grâce à la narration visuelle, le cinéma peut façonner
et refléter la société, influencer les attitudes culturelles ou encore affecter les
systèmes politiques et économiques. Le cinéma a été utilisé partout ailleurs, surtout
chez les américains comme un instrument d’influence à travers ils affichent leur
suprématie et domine le monde. Il faut le dire, depuis son invention, le cinéma est

16
devenu à la fois un art populaire, une industrie et un média. Il peut aussi être utilisé à
des fins publicitaires, de propagande, de pédagogie ou de recherche scientifique ou
encore relever d'une pratique artistique personnelle et singulière.

IV – Le web

Le web est l’abréviation du WWW qui signifie world wibe web. C’est un
système hypermédia permettant d'accéder aux ressources du réseau Internet. Il
s’articule autour d’un ensemble des données reliées par des liens hypertextes. Le
mot Internet qui est régulièrement utilisé ici est juste l’ancêtre du web. L’Internet
est l'infrastructure mondiale qui connecte des dispositifs électroniques reliant un
terminal (Ordinateurs, Smartphones, Tablettes…) à un autre, tandis que le Web, lui,
est l'une des applications spécifiques d'Internet qui permet aux utilisateurs de
consulter et d'interagir avec des informations multimédias à travers des pages web

IV.1 – Un peu d’histoire

Le point de départ d'Internet fut la naissance d'Arpanet en 1969, après


plusieurs années d'études et de recherches effectué par des militaires américains.
C'était un réseau de quatre mini-ordinateurs qui a été mis en service à l'université de
Los Angeles en Californie. Mais, s'il faut donner une vraie date de naissance à
Internet, la plus significative reste celle de 1989. Au Centre Européen de la
Recherche Nucléaire (CERN), un chercheur britannique nommé Tim Berners-
Lee, invente différents systèmes destinés à simplifier l'utilisation du TCP/IP, l’URL et
le langage html. En créant le Web, Tim Berners-Lee met sur pied ces trois
technologies fondatrices à savoir : les adresses Web sous forme d'URL, le protocole
de communication HTTP, et le langage informatique HTML.

Photo N°1 - Dr Valère Djidéré dans le Bureau de Tim Berners-Lee, lors d’un stage au
CERN à Genève

17
IV.2 – Impact social

Grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, le


monde réel et les informations se dématérialisent. Toute personne peut très
facilement produire, stocker, distribuer, échanger et partager de la donnée.
Formidable outil de partage de données et de connaissances, le web a
également révolutionné la façon dont on communique et dont on fait les échanges
commerciaux.

L'arrivée des contenus multimédias, de la musique MP3, des films a rendu la


culture accessible mais aussi vulnérable et piratable. Contrairement aux médias
traditionnels, le web permet aux individus d'être autant émetteurs que récepteurs
d'information. Cet aspect d'Internet a été renforcé par l'explosion du nombre de
Smartphones, permettant une communication permanente et en temps réel. Pour
plus de trois milliards de personnes qui ont l'accès en ligne, l'Internet a
un impact direct sur leur capacité à accéder aux nouvelles et à l'information, au
discours politique, à la religion et la culture, aux marchés, aux bibliothèques, bref à la
connaissance et au savoir.

18
Chapitre II – Les caractéristiques techniques de la communication
audiovisuelle : la physique de l’invisible

Lorsque nous communiquons par courrier postal, l’information est contenue


dans le courrier. Sa transmission se fait donc par transfert d’énergie et de matière (la
lettre). Elle se fait à grande distance, mais un moyen de transport (avion, train,
bateau, voiture… et nécessite plusieurs jours. A contrario, quand nous parlons,
l’information est contenue dans des ondes sonores qui se propagent dans l’air
(transport d’énergie sans transport de matière). La vitesse de propagation de ces
ondes est grande. La transmission est donc quasi-instantanée sur de courtes
distances. Cependant, les ondes sonores s’atténuent fortement au cours de leur
propagation dans l’air : ce mode de transport n’est donc pas envisageable sur de
grandes distances. Mais, si nous sommes trop loin pour communiquer par la parole,
nous pouvons le faire par le geste. Dans ce cas, l’information est transmise quasi-
instantanément par la lumière et nécessite une vitesse de propagation très élevée.
Cette forme de transmission ne fait pas recours au matériel. En outre, ce mode de
transmission n’est pas valable à très grande distance, puisque notre vue est limitée.
Alors, l’utilisation d’une onde comme moyen de transmission à longue distance et
grande vitesse qui requiert, un signal portant l’information, sans transport de matière,
mais plutôt d’énergie, d’où la communication audiovisuelle.

La communication audiovisuelle est un sous-ensemble de la communication


de masse. C’est une forme de communication qui intègre en même temps la
production, le stockage et la transmission de l’information. Dans ce chapitre, nous
allons beaucoup nous appesantir sur la notion de télécommunication afin d’amener
les apprenants à se familiariser avec les mécanismes techniques et technologique de
diffusion d’une information. Mais, il faut noter tout de même en passant que les
télécommunications sont définies comme la transmission d'informations à distance
en utilisant des technologies électronique, informatique, de transmission filaire,
optique ou électromagnétique. On parle aussi de communication électrique, de
communication électronique ou encore de communication audiovisuelle. Pour mieux
cerner cette communication dans son volet technique, on va d’abord s’intéresser aux
différentes liaisons à savoir : les liaisons point à point, par faisceaux hertziens, par
boucle radio, par V-SAT et les liaisons numériques.

19
I – La liaison point à point

Une liaison point à point est une liaison entre deux hôtes uniquement et qui
n'est pas conçue pour être utilisée initialement dans un réseau. Il n'y a donc pas de
notion native d'adresse réseau des deux hôtes, ni de contrôle avancé du flux. Radio
point à point en fonctionnement. Les liaisons point à point relient de manière fixe
deux machines. En général il n'existe donc pas de notion d'adresse. Le signal tout
simplement dupliqué et transmis vers la machine locale aussi bien qu'à la machine
distante.

Schéma N°2 – Représentation basique d’une liaison point à point

Ce schéma permet une compréhension simple d’une liaison point à point. Ici
nous avons un point A qui veut communiquer avec un point B et vice-versa. Cette
communication peut être sonore ou il peut s’agir d’un échange de données. Comme
il s’agit des télécommunications, il est possible que chacun construise sa propre
liaison à elle, mais les multiples législations du domaine font à ce qu’il faille toujours
passer par un intermédiaire. Un fournisseur d’accès par exemple.
En radiodiffusion, le point à point peut s’effectuer en simplex, en half-duplex
ou encore en full-duplex. Un exemple de canal simplex est la radiodiffusion telle
la radio FM. Les informations sont envoyées à partir d'une station émettrice et reçues
sur un poste récepteur. Les auditeurs ne peuvent pas répondre. La liaison half-
duplex peut être comparée à une communication avec des talkie-walkie l’un parle
(l’autre ne peut parler en même temps) et lorsqu'il lâche le bouton (signal de fin de
conversation) l’autre peut parler à son tour. Le full-duplex est très souvent
l'association de deux canaux simplex, de la même façon qu'une autoroute est
l'association de deux routes à un seul sens. La liaison full-duplex peut également
être comparée à une conversation téléphonique c’est-à-dire les deux interlocuteurs
peuvent parler en même temps.

20
I.1 – Génèse

L’histoire de la liaison point à point se confond littéralement avec celle du


téléphone. A titre de rappel, la communication existe sous plusieurs formes : auditive,
visuelle, chimique, olfactive, etc. Alors que certaines espèces animales ont
développé des formes chimiques ou olfactives, l’être humain utilise surtout la
communication auditive et visuelle : voix, sifflements, gestes, peintures, écriture, etc.
Quelle que soit la forme utilisée, la distance et le temps se sont tout de suite imposés
comme des obstacles à surmonter. La liaison point à point est une communication
interindividuelle où chacun est placé à une très longue distance de l’autre. Son
histoire commence avec l’invention du téléphone en 1876 par Graham Bell. Le
téléphone vient tout juste à point nommé traduisant ainsi le besoin de l’homme d’user
de la parole et du son afin de communiquer à distance.

Le principe de fonctionnement du téléphone : Une plaquette métallique fixée à


une membrane est actionnée par la voix et vibre devant un électro-aimant. Ces
vibrations permettent de produire un courant électrique variable. Grâce à un câble
électrique, le courant électrique peut être transporté et la parole devient alors
transmissible. A l’autre extrémité du câble, au niveau du récepteur, un dispositif
identique au premier permet de reproduire la voix. Le téléphone se développe
ensuite tout au long du XXe siècle pour devenir un gigantesque réseau mondial de
télécommunications. Le premier lien transcontinental est possible en 1915, grâce à
des tubes à vide pour amplifier les signaux électriques qui s’atténuent sur les longues
distances. Les premiers commutateurs automatiques apparaissent dans les années
1920.

I.2 – La liaison point à multipoint

Dans un système de communication le point à multipoint est une liaison


établie lorsque des signaux sont transmis directement d'un point vers plusieurs
autres. La liaison point à multipoints a jeté les balises de l’architecture d’un réseau.
Aujourd’hui elle est beaucoup utilisée en informatique. Dans cette liaison, il est
question de l’existence d’un point émetteur qui interagit avec plusieurs autres points
situés à distance.

Schéma N°3 – Représentation d’une liaison point à multipoints

21
A l’image de la diffusion télévisuelle, le point à multipoint se caractérise par un
point d’émission qui communique avec d’autres points reliés par câble ou par
faisceau hertzien. Au niveau physique, sur une liaison point à point, le signal part
d’une source et est reçu par un seul destinataire. Par contre, sur une liaison
multipoint, un même signal transmis se propage sur le médium et est reçu par
plusieurs destinataires différents (il n’y a pas besoin d’envoyer le message à chaque
destinataire séparément).

Même si c’est au niveau de la couche physique que l’on voit le mieux la notion
de liaison point à point et multipoint, cette notion se trouve au niveau de toutes les
couches. Dans les couches supérieures à la couche liaison de données, les liaisons
multipoint se gèrent en utilisant éventuellement des liaisons point à point au niveau
physique. Par exemple, on peut avoir des liaisons de niveau Réseau en multipoint en
passant par un réseau où physiquement les liaisons sont en point à point. Dans ce
cas, la couche Réseau va dupliquer les paquets sur toutes les liaisons inférieures en
point à point sans que la couche transport ne soit au courant.

II – La liaison par faisceau hertzien

Une liaison par faisceau hertzien est une technologie permettant la


transmission d'informations et de données d'un point A à un point B par
l'intermédiaire d'ondes radioélectriques, dont les fréquences sont comprises entre 1
et 86 GHz, focalisées et concentrées grâce à des antennes directives. Il permet
notamment de véhiculer des signaux sonores, la radio, de la vidéo, des chaînes de
télévision ou des télécommunications et permet éventuellement d'échanger ces
données entre les différents points du réseau qu'il dessert.

Schéma N°4 – Représentation d’un modèle de transmission par FH

22
II.1 – Caractéristiques

Un réseau hertzien associant et combinant des relais hertziens permet donc


de couvrir une région, un territoire, un pays voire un continent. Ces émissions sont
notamment sensibles aux obstacles et masquages (relief, végétation,
bâtiments, etc.), aux précipitations, aux conditions de réfractivité de l'atmosphère,
aux perturbations électromagnétiques et présentent une sensibilité assez forte aux
phénomènes de réflexion (pour les signaux analogiques mais la modulation
numérique peut, au moins en partie, compenser le taux d'erreur de transmission dû à
ces nuisances).
À cause des limites de distance géographique et des contraintes de visibilité,
le trajet hertzien entre deux équipements d'extrémité est souvent découpé en
plusieurs tronçons, communément appelés « bonds », à l'aide de stations relais.
Dans des conditions optimales (profil dégagé, conditions géoclimatiques favorables,
faible débit, etc.), un bond hertzien peut dépasser 100 km. La station
émettrice rayonne, traversant le territoire afin d'atteindre le récepteur. L'énergie que la
station déploie décroit au fur et à mesure qu'elle avance vers le récepteur. Il est donc
important d'étudier le trajet parcouru et de veiller à adapter les éléments qui l'entourent
et qui peuvent affecter son déploiement.

II.2 – Histoire de la liaison par faisceaux hertzien

L’origine de la liaison par faisceaux hertziens remonte dans les années 30. En
France, la liaison Calais-Douvres a vu le jour autour de 1931. Elle couvrait à cette
époque 40 kilomètres de distance. Toutefois, c’est pendant la deuxième guerre
mondiale que les recherches ont été poussées en ce qui concerne les ondes
centimétriques. Aux Etats-Unis, on parlait d’abord du Very High Frequency (VHF).
C’est en 1942 que voit le jour le tout premier faisceau hertzien. Tout compte fait, au
cours des années 60, cette technologie s’est développée pour donner vie à trois
nouvelles gammes de faisceaux hertziens. Chacun de ces appareils répond à des
besoins spécifiques : le QR-HM-8, le QR-TH-3 et GR-MH-11. Afin de pouvoir respecter
les besoins de confidentialité nécessaires à l'époque de la guerre froide, le RITA a été
mis en place. Cet appareil a permis par le chiffrement de jonction, de respecter un
degré de discrétion acceptable.

L’année 1970 marque un tournant décisif dans l'usage des faisceaux


hertziens pour des besoins régionaux en France et puis dans les territoires colonisés.
A partir de ce moment, les recherches ont permis de d’améliorer la transmission par
faisceau hertzien dans le monde. Il faut le dire, la France reste et demeure l’épicentre
des travaux sur les télécommunications. Les travaux effectués par l'Institut
Fraunhofer a permis d'atteindre un débit de 40 Gbit/s pour 1 km de distance. Ce qui
en fait une avancée scientifique car quasiment équivalente à la puissance de la fibre
optique. Par exemple, l'ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) en France
propose un débit de 6 Mbit/s. Ces recherches ont aussi mis en valeur la haute

23
résistance du faisceau hertzien face aux conditions climatiques extrêmes qui peuvent
parfois dégrader et perturber la qualité du signal entre l'émetteur et le récepteur.
II.3 – Avantages

Il faut reconnaitre qu’une liaison par faisceau hertzien présente des avantages
très énormes dans le domaine des télécommunications. C’est une liaison sans fil et
robuste, qui peut délivrer un débit atteignant 2 Gbits/s de nos jours. Elle permet la
transmission de tous les types de flux (voix, data, vidéo). Bien plus, le faisceau
hertzien nécessite des travaux moins coûteux et un meilleur rapport qualité-prix par
rapport à la fibre. Autrement dit, son installation est facile, rapide et évolutif. Juste 4 à
5 jours. Il offre une connexion pour tous au sein de zones topographiques difficiles et
éloignées.

II.4 – Inconvénients

Le faisceau hertzien ne présente pas seulement des avantages. Lors de la


propagation de l'onde hertzienne, trois types d'éléments peuvent produire des
perturbations : le rayonnement, les interférences et les intempéries.

II.4.1 – Le rayonnement du signal

A ce niveau il s’agit principalement des obstacles qui peuvent s’ériger dans les
espaces libres. La construction de certains immeubles, la présence des montagnes
et la montée de la végétation peuvent affecter considérablement la propagation de
l’onde porteuse et perturber le signal transmis. Ainsi, il existe dans chaque pays des
législations qui permettent de protéger le secteur des télécommunications. C’est pour
cette raison que les antennes sont toujours placées sur des points culminants tels
que les collines et des gratte-ciels. La tour Eiffel en France.

II.4.2 – Les interférences ondulatoires

En mécanique ondulatoire, les interférences sont la combinaison de deux


ondes susceptibles d'interagir. Ce phénomène apparaît souvent en optique avec les
ondes lumineuses, mais il s'obtient également avec des ondes électromagnétiques
d'autres longueurs d'onde, ou avec d'autres types d'ondes comme des ondes
sonores. Autrement dit, une interférence est un phénomène qui résulte de la
superposition d'ondes de même nature et de fréquences égales (ou voisines),
et qui se manifeste par une variation dans l'espace ou dans le temps de l'amplitude
de la résultante des ondes.

II.4.3 – Les intempéries

Pendant les saisons de pluie et d’hivers, les tempêtes et les cyclones sont
autant de fléaux qui peuvent affecter les télécommunications. Quand il pleut, les
24
signaux se brouillent. Ce phénomène peut survenir en cas de chute de neige. Aussi,
les tempêtes et les cyclones quant à eux détruisent les installations provoquant la
chute des pylônes. Ces aléas sont parfois hors du contrôle des hommes.

III – La liaison par boucle radio

Compte tenu de l’avènement du numérique et surtout des questions de


transfert des données dans la communication audiovisuelle, la solution de la boucle
radio a été envisagée. En guise de définition, il faut noter que la boucle locale radio
(BLR) est une connexion à haut débit permanente via une liaison hertzienne. Grâce
à une station de base (antenne), elle-même reliée au réseau de Net1C, vous pouvez
bénéficier d'une connexion Internet haut-débit (jusqu'à155Mbit/s), à l'échelle
nationale et avec un débit symétrique. C’est une technologie de télécommunication
qui permet de garantir un accès à internet permanent et haut débit sans installation
filaire. Son fonctionnement est basé sur l’utilisation des ondes radios comme un
moyen de transmission, ce qui apporte de nombreux avantages aux entreprises.

Schéma N°4 – Représentation d’une liaison boucle radio

A ce niveau, contrairement à d’autres solutions de télécommunications


reposant sur des connexions satellites ou par fibre optique, la BLR utilise les ondes
hertziennes (ou réseau hertzien) pour garantir un excellent réseau internet. La BLR
utilise deux bandes de fréquences hertziennes de 3 à 6 GHz. Le choix de ces
fréquences repose sur le fait qu’elles assurent un excellent NLOS (non-Line of sight)
ainsi qu’une haute capacité radio, ce qui facilite son installation même dans les
grandes localités ou des zones reculées.

25
III.1 – La BLR, un peu d’histoire

Historiquement, le recours à la voie radio pour le raccordement d'abonnés est


presque exclusivement réservé à la desserte d'habitats isolés ou difficiles d'accès.
Plus récemment, la boucle locale radio a été utilisée dans les pays à faible taux de
pénétration téléphonique pour fournir rapidement et à moindre coût une infrastructure
et un service téléphonique. L'intérêt des opérateurs de télécommunications pour la
boucle locale radio s'est accru de manière significative ces dernières années. Cet
intérêt a été initialement dû à des considérations économiques dans les pays
développés pour l'équipement des zones rurales pour lesquelles cette solution
apparaissait comme la seule fiable.

D'autres motivations ont, par la suite, amplifié l'intérêt pour cette technologie,
principalement les besoins d'équipement des banlieues en expansion rapide dans les
pays en voie de développement, et plus récemment les besoins engendrés par les
nouveaux opérateurs dans les pays développés dans le contexte de la dérégulation
mondiale des télécommunications. La boucle locale radio est un nouveau moyen de
communication pour les opérateurs et «providers» désirant relier leurs clients sans
devoir passer par un réseau câblé appartenant à un tiers ou devant être construit.
Caractéristiques général

III.2 – Principes et fonctionnement de la BLR

La Boucle Locale Radio, tel que nous décrit le schéma ci-haut, du côté de
l’émetteur, se compose d’une station de base (BS), connectée au backbone de
transport permettant de distribuer le réseau internet aux CPE (Customer Premise
Equipement) des utilisateurs finaux. La station de base est constituée de deux
éléments principaux : un Access Point (AP), élément qui couvre un secteur en
termes d’émission-réception et un contrôleur des Accès Point (IDUH), un élément
raccordé aux AP pour effectuer la gestion des équipements.

Du côté des abonnés, les CPE sont constitués de deux parties : l’unité
Outdoor se compose de l’antenne (ODU) que l’on installe à l’extérieur du bâtiment
(sur le toit par exemple) et l’unité Indoor se compose d’un équipement connecté
directement à l’antenne permettant le raccordement entre l’ODU et l’équipement
client (Routeur ou switch).

III.3 – Les avantages de la BLR

Tout d’abord le premier avantage que présente la liaison en boucle radio est le
coût de son déploiement. En effet, le coût d'installation du réseau et de génie civil est
de 30% à 40% inférieur à celui de la téléphonie fixe. La planification du réseau est
nettement plus simple que dans le cas d'un réseau filaire car il n'est pas nécessaire
de connaître exactement la position des clients. Mais surtout, il est beaucoup plus

26
facile d'étendre progressivement la capacité du réseau, il suffit pour cela d'ajouter
des équipements telle que BS, BSD et antennes dans la région désirée

La technologie BLR garantit les mêmes performances que les technologies de


télécommunications filaires tout en évitant les éventuels désagréments et coûts liés
aux travaux de câblage. Les entreprises s’orientent de plus en plus vers la Boucle
Locale Radio pour obtenir un service rapide, un accès haut débit et des temps de
latences très bas, même dans les zones rurales.

La technologie BLR se distingue aussi par sa flexibilité, l’augmentation des


débits des liaisons radio est opérée d’une manière transparente et rapide sans avoir
à intervenir chez le client. Avec la BLR, la détection de l’origine d’une panne est
quasi-immédiate puisque la plateforme est supervisée de bout, contrairement aux
réseaux filaires pour lesquels ces pannes peuvent provenir d’un endommagement
physique des câbles réseaux, à la suite des travaux du génie civil par exemple.

III. 4 – Les limites de la BLR

La BLR malgré ses prouesses en matière de communication audiovisuelle


présente quelques limites qu’il faille évoquer dans ce cours. Pour qu’une BLR
fonctionne sans problème, il ne doit pas avoir d'obstacles entre la tête de station,
placée de préférence au sommet d'un immeuble, et les antennes. Par exemple, la
construction d’un immeuble de haut niveau peut créer quelques désagréments en
matière de propagation de signaux dans le cadre d’une liaison BLR. Sous certaines
conditions météorologiques (forte pluie, nuages épais), les ondes radio peuvent être
ralenties causant une diminution du débit du réseau de 30% à 40%.

IV – La liaison par V-SAT

Le sigle V-SAT signifie Very Small Aperture Terminal. C’est le terme utilisé
pour désigner une station terrestre de satellite unidirectionnelle ou bidirectionnelle
constituée d'une antenne parabolique d'une dimension de 75 centimètres de
diamètre minimum. Cette technologie interagit avec d'autres satellites en orbite pour
créer une connexion qui communique avec d'autres V-SAT. La connexion créée
permet d'accéder à internet haut débit.

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Schéma N°6 – Représentation d’une liaison satellitaire par V-SAT

Dans cette représentation, les sites d'utilisateurs distants disposent de


plusieurs équipements terminaux de données (DTE) à faible débit, qui fonctionne
entre 1,2 et 9,6 kb/s. Ceux-ci sont connectés via le réseau VSAT à un processeur
hôte centralisé. Les DTE sont connectés à l'hôte via un assembleur-dissembleur de
paquets X.25 (PAD) ou via un multiplexeur conventionnel ou statistique qui
concentre le trafic.

IV.1 – La bande de fréquence V-SAT

Pour diffuser des informations, les différents réseaux (satellite, WiFi ou encore
4G) émettent et reçoivent des ondes électromagnétiques. Elles correspondent à
différentes bandes de fréquence en fonction de leurs caractéristiques. Chaque
réseau utilise des bandes qu’il réserve, en partie ou en totalité. Une bande de
fréquence est plus ou moins adaptée aux différents réseaux. Ainsi chaque système
de diffusion par onde va choisir une bande qui lui procure une efficacité optimale.

Le V-SAT fonctionne dans différentes bandes de fréquences. Normalement,


les fréquences les plus répandues sont en bande C, en bande Ku et en bande Ka.
Toutes ces fréquences fonctionnent avec la technologie Star Network (Réseau Privé
en Etoile). Les réseaux qui ont besoin d’une transmission de données à la fois plus
importante et plus rapide se tournent vers les fréquences les plus élevées. Les
bandes de fréquences sont des segments du spectre qui se tournent vers des
usages particuliers. Aujourd’hui la bande de fréquence la plus basse est au service
de la téléphonie fixe et la radio par exemple. Tandis que les plus hautes sont
exploitées pour l’internet par satellite et les réseaux mobiles comme la 5G.

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IV.1 – Les fréquences en bande C

La bande C est la partie du spectre électromagnétique définie par les


fréquences de 3,4 à 4,2 GHz en réception et de 5,725 à 7,075 GHz en émission. Elle
est attribuée au service de Radiodiffusion par Satellite, particulièrement utilisée sur
les zones tropicales et bien d’autres. La fréquence en bande C aux États-Unis se
situe entre les bandes Wi-Fi de 2,4 GHz et de 5 GHz et jouxte la bande CBRS
(Citizens Broadband Radio Service). Cette dernière gagne en popularité dans ce
pays pour les réseaux cellulaires privés 4G et 5G, car ses caractéristiques de
transmission sont très bien connues et sa sécurité est bien établie.

IV.1 – Les fréquences en bande Ku

Les fréquences en bande Ku (Kurz-unten) est la partie du spectre


électromagnétique définie par la bande de fréquences micro-ondes de 12 gigahertz
(GHz) à 18 GHz. Depuis longtemps la bande Ku est celle qui est attribuée aux
satellites. Mais avec l’ouverture de la bande Ka aux box internet par satellite, elle
commence à perdre son monopole. Tout compte fait, la bande Ku est principalement
indiquée pour la télévision et la radio par satellite. Car, comme on l’a si bien dit, pour
les images et le son de bonne qualité, elle semble largement suffisante. De plus les
paraboles nécessaires à sa réception restent d’une taille tout à fait raisonnable. Une
partie de la bande de fréquence est par ailleurs réservée aux réseaux mobiles en
mer, c’est-à-dire ceux utilisés pour la navigation. Les satellites militaires exploitent
eux aussi certaines fréquences de la bande Ku. Enfin des radars se retrouvent aussi
dans l’une des tranches de cette bande de fréquence.

IV.2 – Les fréquences en bande Ka

La bande Ka correspond à une bande de fréquences comprise entre la bande


K et la bande Q, soit entre 26,5 et 40 GHz. Elle est utilisée notamment pour l’Internet
par satellite et pour les télécommunications spatiales. Elle s’étend en émission de
27,5 à 31 GHz et en réception, de 17,3 à 21,2 GHz. La bande Ka se répartit donc
entre les opérateurs d’Internet qui passent par un réseau satellite.

En France, c’est l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) qui attribue aux
différents opérateurs une fréquence qui leur est réservée, Au Cameroun, cette
responsabilité revient à CAMTEL. En passant par cette bande de fréquence de haut
débit, les avions et les navires peuvent être connectés. La bande Ka nécessite des
paraboles parmi les plus petites possibles pour recevoir les informations transmises
par un satellite. Ceci est un atout pratique qui permet aujourd’hui d’avoir des
équipements toujours moins encombrants.

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IV.3 – Généalogie des satellites

L’histoire des satellites commence le 4 octobre 1957 lorsque l'URSS démarre


la course dans l’espace en envoyant Spoutnik-1 en orbite, le premier satellite artificiel
de l'histoire. Créé par l'ingénieur Sergueï Pavlovitch Korolev, Spoutnik-1 a la forme
d'une sphère de 58 cm de diamètre pour un poids de 43,6 kilos. Ce satellite devient
donc le premier objet artificiel lancé dans l’espace. Son but qui va au-delà de servir
la propagande soviétique, est de transmettre des indications sur les vents solaires, le
champ magnétique terrestre, les rayons cosmiques, etc. Ce sont les premières
données scientifiques relevées directement depuis l’espace.

Par contre, les USA après plus de 10 ans d'efforts, ont reprit la tête de la
course grâce au programme Apollo sous l'impulsion du jeune président John
Fitzgerald Kennedy en 1962. Ils s'imposent finalement dans la conquête spatiale : le
21 juillet 1969, Neil Armstrong est le premier Homme à poser le pied sur la
Lune. Les missions Apollo jusqu’en 1972 sont l’apogée de cette compétition unique
dans l'histoire de l'humanité que se livrent les deux grandes puissances mondiales
de la guerre froide.

Après avoir passé tant d’années dans la rivalité et l’adversité, Américains et


Russes finissent par fumer le calumet de la paix. Ils organisent un rendez-vous entre
un module Soyouz et une capsule Apollo dans l'espace. Le 18 juillet 1975 deux
astronautes, Thomas Stafford et Alexis Leonov se serrent donc la main. Un
témoignage de l'apaisement des relations entre les deux nations. Après l’éclatement
de l’URSS et la rivalité spatiale définitivement enterrée, la NASA invite finalement
l’agence spatiale fédérale russe à rejoindre le projet de la station spatiale
internationale dont l’assemblage en orbite a commencé en 1998... De nos jours, la
course à l’espace est devenue une préoccupation mondiale de haut niveau. Ainsi,
Européens, Asiatiques et Africains se sont lancés eux-aussi dans la bataille de la
conquête de l’espace.

IV.4 – Importance des satellites dans la communication audiovisuelle

Les satellites jouent un rôle essentiel dans notre quotidien. En fait, ils
contribuent à notre bien-être et nous permettent de répondre à plusieurs besoins ou
défis importants sur terre. Ils sont utiles dans plusieurs domaines, comme
l'observation de la Terre, les télécommunications, la navigation et les sciences. Ils
sont aussi importants pour les prévisions météorologiques, les renseignements
militaires, l’astronomie, la microgravité, l’océanographie, altimétrie et tutti quanti.

L’espace est tout à la fois un élément d’image et de puissance, un potentiel


d’aide au développement, un moyen d’influence, mais aussi un moteur des formes
d’intégration dans les logiques nationales. À ce niveau, les types d’intégration des
activités spatiales dans les logiques nationales représentent un élément essentiel de

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compréhension. Le secteur spatial est la source d’une grande activité économique
dans beaucoup de domaines qui sont autant d’opportunités pour trouver un futur
emploi. Chacun de nous utilise les satellites dans notre quotidien que ce soit par
exemple pour connaître la météo du week-end, pour planifier une sortie en montagne
ou pour regarder les compétitions sportives. L’usage des satellites s’est également
démultiplié dans beaucoup de domaines :
 La défense avec la création de l’armée de l’air et de l’espace ;
 L’environnement avec la surveillance de la planète, du climat et de son
évolution dans le temps ;
 L’aide à l’agriculture ;
 Les transports et l’évolution des territoires ;
 La santé.

IV. 5 – RASCOM : l’Afrique à la conquête de l’espace

Le sigle RASCOM veut dire Regional African Satellite Communication


Organization.. C’est une organisation intergouvernementale panafricaine fondée en
1992 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Elle est composée de 45 pays dont le siège se
trouve à Abidjan. Le RASCOM est chargé de définir les services de
télécommunications à bas coûts basés sur la technologie spatiale en liaison avec les
opérateurs en télécommunications de ces pays.
Les dirigeants africains, de plus en plus conscients du rôle moteur des
télécommunications dans le processus de développement économique et
reconnaissant que les investissements dans les télécommunications, d’une part,
permettent de relever considérablement le niveau de productivité et d’efficacité de
tous les autres secteurs, et d’améliorer la qualité de vie, et, d’autre part, constituent
un élément de motivation pour tout investisseur, ont décidé, après plusieurs
concertations, de conjuguer leurs efforts afin de doter le continent africain d’une
infrastructure de télécommunications capable de soutenir le développement
durable des télécommunications sur le continent et dans chaque pays africain, avec
un accent particulier sur la desserte des zones rurales.
Dans la douleur et la difficulté de communication surtout à l’ère de la
révolution des TIC, les Pays africains regroupés au sein de cette organisation ont
pris la décision de s’offrir un satellite de communication typiquement africain, qui
ferait économiser les cinq cents millions de dollars annuels versés pour la location
des satellites occidentaux. Ils ont alors sollicité un prêt auprès des Institutions de
Breton Wood à ce sujet. Malheureusement, cette demande a été soldée par un
cuisant échec. C’est ainsi que le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi décide alors de
prendre en charge 75 % des coûts de construction de ce satellite, tandis que
la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque ouest-africaine de
développement (BOAD) prennent à leurs charges 25 % afin de concrétiser le projet.

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