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Institut Universitaire d'Abidjan

II Plateaux, rue L40, 01 BP 12159 Abidjan 01, tel. 22422265 / 07231862 /45842102 / 66040081
Fax: 22 42 27 24 / www.iua-ci.org

LES MANUELS DE COURS DE L’INSTITUT


UNIVERSITAIRE D’ABIDJAN (IUA)
Année universitaire 2020-2021

Administration des Affaires

Première année de Licence


Semestre 1

Volume 1
Les manuels de l’Institut Universitaire
d’Abidjan
Édition 2020-2021
No IUA-2020/ADA/L1/S1

Licence 1 Administration des Affaires


Semestre 1

Volume 1

IL EST FORMELLEMENT INTERDIT DE REPRODUIRE CE


LIVRE SOUS QUELQUES FORMES QUE CE SOIT. Tous
droits de traduction, d’adaptation et de
reproduction par tous procédés réservés pour tous
pays. Conformément à la loi no 96-564 du 25 juillet 1996
relative à la protection des œuvres de l’esprit et aux droits
des auteurs, le photocopillage de cet ouvrage expose son auteur à des sanctions
pénales et civiles prévues par les articles 64 et 65 de ladite loi.

Collection Monde universitaire

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Les Manuels de l’Institut Universitaire d’Abidjan / 2020-2021

Note introductive

Ce manuel de cours est élaboré pour aider les étudiants de l’Institut


Universitaire d’Abidjan (IUA) dans l’apprentissage des enseignements qui
leur sont dispensés.

Il regroupe l’ensemble des supports de cours du semestre. Ces documents


ont été confectionnés par les Enseignants titulaires des formations. Ils
comprennent non seulement les notes de cours mais aussi diverses
informations en rapport avec les sujets abordés et représentant un
approfondissement des enseignements.

Le corps de chaque cours comprend les éléments suivants pour chaque


chapitre :
1. Le contenu du chapitre,
2. Quelques lignes représentant les points à retenir après lecture du
chapitre,
3. Une bibliographie spécifique au chapitre pour inciter l’apprenant
à approfondir ses connaissances sur le sujet,
4. Des exercices d’assimilation avec différents niveaux de difficulté
pour tester l’apprenant quant à la compréhension du chapitre.

L’élaboration des documents a été supervisée par les Professeurs de rang


magistral des différentes filières qui les ont consolidés et validés.

L’Institut Universitaire d’Abidjan veut, à travers ces manuels, améliorer


notablement la qualité de la formation de ses étudiants par la mise à leur
disposition d’un savoir inégalé dans leur domaine de spécialité.
L’usage au quotidien de ce manuel comme document de travail par les
étudiants leur garantira un haut niveau de formation, ce qui constitue un
avantage comparatif sur le marché du travail devenu très sélectif et exigent.

La direction de l’Institut Universitaire d’Abidjan souhaite un bon usage de


ce manuel à tous les étudiants et formule le vœu de les voir tous réussir en
fin d’année.

Aka KOUAMÉ
Président de l’Institut Universitaire d’Abidjan

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NOS FORMATIONS
FACULTÉ DES SCIENCES JURIDIQUE ET FACULTÉ DES SCIENCES
POLITIQUE ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
DÉPARTEMENT DE DROIT DÉPARTEMENT DES SCIENCES
Droit Privé et Public Ivoirien ÉCONOMIQUES
Droit Privé et Public Français Économie Pure
Économie Monétaire et Bancaire
DÉPARTEMENT DE SCIENCE POLITIQUE Stratégies de Développement
Politiques Publiques et Bonne Gouvernance
Affaires Internationales et Diplomatie DÉPARTEMENT D’ADMINISTRATION
DES AFFAIRES
FACULTÉ DES SCIENCES ET Comptabilité
TECHNOLOGIES Finances
DÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES ET Marketing
INFORMATIQUE Logistique
Actuariat Gestion des Ressources Humaines
Génie Logiciel
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA
L’INGÉNIERIE COMMUNICATION
Mécanique Énergétique Publicité Marketing
Génie des Procédés Communication Numérique
Génie Civil Communication des Organisations

DÉPARTEMENT DES SCIENCES PHYSIQUES DÉPARTEMENT DES SCIENCES


Sciences Physiques SOCIALES APPLIQUÉES
Études du Développement

FACULTÉ DES ARTS, LETTRES ET


SCIENCES HUMAINES
DÉPARTEMENT CINÉMA AUDIOVISUEL
Cinéma
Production Audiovisuelle (télé, radio,
montage)

DÉPARTEMENT DE MUSIQUE
Musique et Musicologie (composition
instrumentale, électro-acoustique)
II Plateaux, 7ème tranche rue L40, Carrefour Cascades, Lot 3016, Illot 251 BIS 01 BP 12159 Abidjan 01 – Tel : 22 42 22 65 / 07 23 18 62 /
www.iua-ci.org / info@iua-ci.org
L’ENVIRONNEMENT D’ETUDES

Un personnel enseignant et administratif qualifié, accueillant et disponible


Des ressources didactiques et pédagogiques de pointe
 Les Salles Multimédias
 Les Salles Climatisées
 La Salle de Marchés
 La Salle visio conférence
 Les Bibliothèques Physique et Virtuelle
 Une plateforme de E-learning : Blackboard

Bibliothèque Virtuelle Une des salles des ordinateurs Salle de Marchés

Services d’accompagnement
 La mobilité étrangère et Coopération Internationale

Aeroport FHB, départ des étudiants


de l’IUA pour l’Université de Nantes Visite du Responsable de la mobilité aux étudiants à Nantes

 Le Centre de Formation Pratique (CFP)


 Le Centre de Promotion à l’Initiative Privée (CPIP)
 Le Service d’Insertion Professionnelle (Stages et Emploi)
 Le Service de Transport des étudiants
 Un Laboratoire de Langue
 Le Service de Restauration
 Le Service médical Cars des étudiants
 Les Activités Socio-culturelles et Sportives

Club Humanitaire de l’IUA Equipe de Football

Les étudiants de l’IUA avec l'ancien


ambassadeur américain Philippe Carter
III lors d'une campagne de planting au
Jardin Botanique de Bingerville
Equipe de Basket Equipe de Football
ème
II Plateaux, 7 tranche rue L40, Carrefour Cascades, Lot 3016, Illot 251 BIS
01 BP 12159 Abidjan 01 – Tel : 22 42 22 65 / 07 23 18 62 / www.iua-ci.org / info@iua-ci.org
DANS LA MÊME COLLECTION

Département de Science Juridique


 Manuel de cours de Licence 1 droit  Manuel de cours de Master 2 fiscalité
général des entreprises
 Manuel de cours de Licence 2 droit  Manuel de cours de Master 2 droit des
général affaires
 Manuel de cours de Licence 3 droit  Manuel de cours de Master 2 droit des
public affaires et management
 Manuel de cours de Licence 3 droit privé  Manuel de cours de Master 2 droit
international et humanitaire
 Manuel de cours de Master 1 droit privé  Manuel de cours de Master 2 droit
 Manuel de cours de Master 1 droit public bancaire et marchés financiers

Département d’Administration Des Affaires


 Manuel de cours de Licence 1  Manuel de cours de Master 1 sciences
 Manuel de cours de Licence 2 comptable et financières option Finances
 Manuel de cours de Licence 3  Manuel de cours de Master 1 sciences
Management option Marketing comptable et financières option Finances
 Manuel de cours de Licence 3 d’entreprise
Management option Logistique  Manuel de cours de Master I Sciences
 Manuel de cours de Licence 3 sciences comptables et financières option gestion
comptable et financières option des risques en assurance et finance
comptabilité  Manuel de cours de Master 1
 Manuel de cours de Licence 3 Management option Logistique
Management option Manuel de cours de  Manuel de cours de Master 2
Gestion des ressources humaines Management option Logistique
 Manuel de cours de Licence 3 sciences  Manuel de cours de Master 2
comptable et financières option Finances Management option Marketing
 Manuel de cours de Master 2 sciences
 Manuel de cours de Master 1 comptable et financières option
Management option Marketing comptabilité
 Manuel de cours de Master 1 sciences  Manuel de cours de Master 2
comptable et financières option Management option Gestion des
comptabilité ressources humaines
 Manuel de cours de Master 1  Manuel de cours de Master 2 sciences
Management option Gestion des comptable et financières option Finances
ressources humaines  Manuel de cours de Master 2
Management option Logistique

Département de Science Politique


 Manuel de cours de Licence 1  Manuel de cours de Master 2 option
 Manuel de cours de Licence 2 Politiques publiques et gouvernance
 Manuel de cours de Licence 3  Manuel de cours de Master 1 option
Affaires internationales et diplomatie
 Manuel de cours de Master 1 option  Manuel de cours de Master 2 option
Politiques publiques et gouvernance Affaires internationales et diplomatie

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Département de Mathématiques-Informatique
 Manuel de cours de Licence 1  Manuel de cours de Licence 3
 Manuel de cours de Licence 2
Mathématiques appliquées  Manuel de cours de Master 1
 Manuel de cours de Licence 2  Manuel de cours de Master 2
Informatique

Département d’Ingénierie
 Manuel de cours de Licence 1
 Manuel de cours de Licence 2
 Manuel de cours de Licence 3

 Manuel de cours de Master 1


 Manuel de cours de Master 2

Département d’Études du Développement


 Manuel de cours de Licence 1
 Manuel de cours de Licence 2
 Manuel de cours de Licence 3

 Manuel de cours de Master 1


 Manuel de cours de Master 2

Département des Sciences Économiques


Manuel de cours de Licence 1
Manuel de cours de Licence 2
Manuel de cours de Licence 3

Manuel de cours de Master 1


Manuel de cours de Master 2

Département de Science de l'Information et de la Communication

Manuel de cours de Licence 1


Manuel de cours de Licence 2
Manuel de cours de Licence 3

Manuel de cours de Master 1


Manuel de cours de Master 2

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Présentation du programme de Licence en Sciences comptables et
Financières

1. Contenu et Structure du Programme


Le programme de Licence en Sciences comptables et financières vise à :
- initier aux théories, principes et méthodes des sciences de la gestion ;
- initier aux différents aspects de la gestion d’une organisation ;
- préparer aux différents métiers de gestionnaire des organisations en général et
des entreprises en particulier ;
- à les préparer à une spécialisation dans une des fonctions de l’entreprise ;
- permettre aux étudiants d’analyser, de comprendre et d’expliquer
l’environnement économique national et international dans lequel les
administrations, les pouvoirs publics et les organisations prennent leurs
décisions.
- Approfondir leur spécialisation dans le champ des politiques publiques et des
projets de développement, le commerce international, le développement durable
et l’analyse des problèmes de développement.
- Permettre aux étudiants la maîtrise des outils modernes de traitement de
l’information (logiciels de traitement, l’économétrie, l’analyse de données et les
statistiques).

La Licence en Sciences comptables et financières comporte deux options qui intègrent


la comptabilité et la finance.
Au sortir de ce programme, les diplômés seront en mesure de réaliser toutes les
opérations comptables d’une entreprise, d’effectuer des analyses financières complexes
et d’agir en qualité d’auditeur interne comme externe. Dans les institutions de dépôt, ils
pourront accorder des crédits, effectuer des placements, et gérer des portefeuilles. La
formation débouche sur les carrières de comptable, d’analyste financier, d’auditeur, les
métiers d’agents d’investissement, administrateur des opérations, directeur des comptes,
etc.
2. Débouchés

Au sortir de ce programme, les diplômés seront en mesure de réaliser toutes les


opérations comptables d’une entreprise, d’effectuer des analyses financières complexes
et d’agir en qualité d’auditeur interne comme externe. Dans les institutions de dépôt, ils
pourront accorder des crédits, effectuer des placements, et gérer des portefeuilles. La
formation débouche sur les carrières de comptable, d’analyste financier, d’auditeur, les
métiers d’agents d’investissement, administrateur des opérations, directeur des comptes,
etc.
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Les Manuels de l’IUA – Licence 1 ADA/ Semestre 1

SOMMAIRE

DISCIPLINE ENSEIGNANT PAGE

Eléments d’Analyse Economique Dr. Oumar Djibrila 14

Statistique descriptive Théodore ZOMAKPE 100

General English David ATTEMENE 232

Calcul intégral Théodore ZOMAKPE 315

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Institut Universitaire d'Abidjan

Eléments d’Analyse
Economique
Oumar Djibrila

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Eléments d’Analyse Economique

Eléments d’Analyse
Economique
Dr. Oumar Djibrila

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

SYLLABUS
*INTITULE DU COURS :
Code : ELEMENTS D’ANALYSE ECONOMIQUE
*Type : CM ou TD ; CM : 20 H. et TD : 10 H
*Volume horaire : 30 Heures
UE de rattachement : ECONOMIE……………………………………….
*Niveau du cours : LICENCE 1
*Département : ADMINISTRATION DES AFFAIRES
*Semestre : 1
*Nombre de crédit : 3
*Nom de l’enseignant : Dr DJIBRILA
*Contact téléphonique : 05388071
*Email : odjibrila@yahoo.fr
*Statut : Enseignant à l’Université  Professionnel 

*Les objectifs
Ce cours présente, analyse les principales étapes de la croissance économique ivoirienne
et fait un parallèle avec les économies africaines (dans la mesure où les pays africains
ont des atouts communs, malgré leurs divergences).

*Les objectifs spécifiques


À la fin du cours, chaque étudiant (e) devrait être en mesure de :

- maitriser le mécanisme de fonctionnement de l'économie non seulement


ivoirienne mais aussi africaine ;
- calculer certains indicateurs économiques;
- décrire les similitudes et différences des économies ainsi que les facteurs à
l'origine de leur intégration actuelle ;
- analyser quelques faits économiques au regard de l’actualité. .

Les pré-requis
Les techniques d’analyse et d’interprétation vues en classe de terminale et la culture
générale de l’étudiant aux plans économique et social des pays africains.

*Le contenu

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Eléments d’Analyse Economique

L'analyse d'un système économique donné nous oblige à faire des choix tant les thèmes à
étudier sont nombreux. Pour les fins de ce cours, nous ne retiendrons que les principales
variables susceptibles de déterminer le profil socio-économique des économies
considérées. Même si le cours reste orienté essentiellement vers une analyse
macroéconomique, certains thèmes abordés nécessiteront une analyse microéconomique.

*Programme du cours
N° de Séance Contenu Lectures/travaux
Introduction du cours
Séance 1
 Prise de contact, mise en contexte Cours schématiques
Date :
et présentation du cours

Eléments de comptabilité nationale

1. Définition
Séance 2 : Chap.1
2. Objet de la comptabilité nationale Gregory Mankiw Chapitre 3
Date :
3. Les composantes de l’activité
macroéconomique

Outils d’analyse économique

1. Mesure de la valeur des activités


économiques : PIB
Séance 3 : Chap.2 2. L’Indice des prix à la Gregory Mankiw Chapitres 1 2,
Date : consommation 6
3. Le taux de chômage
4. Autres outils d’analyse
économique.

Emergence des économies


africaines Michel Norro, Eco. Afric.
http://www.africaneconomicoutl
Séance 4 : Chap.3 1. L’endettement extérieur et la
ook.org/fr/
Date : politique de stabilisation
2. La situation économique www.imf.org
internationale www.uemoa.org

Les sources de la croissance


économique
Séance 5 : Chap.4
Gregory Mankiw, Chapitres 7, 8
Date : 1. Croissance extensive et
croissance intensive
2. Les limites de la croissance
3

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

3. La croissance et le
développement

Les acteurs de la vie économique


Gregory Mankiw, Chapitres 7, 8
1. Acteurs et croissance économique
www.bceao.int
2. Banque centrale, Banque www.microfinance.org
Séance 6 : Chap.5
commerciales et système bancaire
de l’UMOA
3. Autres institutions financières
L’intégration économique en
Afrique de l’ouest www.uemoa.int
http://www.au.int/fr/sites/default
Séance 7 : Chap.6 1. Les différentes formes /files/SIA_French.pdf
d’intégration http://www.uneca.org/fr/publicat
2. Atouts et limites de l’intégration ions/etat-de-lintegration-
3. Autres formes d’intégration regionale-en-afrique-iii

*Méthodes et stratégies pédagogiques


C’est un cours magistral. Il s’agit d’exposer en synthèse les concepts principaux,
d’illustrer sur base d’articles ou de textes d’auteurs ces concepts par des cas concrets, de
solliciter des échanges permettant de tester les connaissances acquises par les étudiants et
d’aiguiser leur esprit critique. L’étudiant mènera pour cela des recherches et des travaux
d’équipe supervisés
Langue d’enseignement : Français et anglais

Modalités d’évaluation

Evaluation continue : 40%


Participation 10%
Interrogations 5%
Devoirs sur table 15 %.
Travaux à rendre 10 %
Examen final en fin de semestre 60%
1ère session : à la fin du cours

Session de rattrapage (2ème session)

*Les références bibliographiques

1. H. Varian (2008), Analyse microéconomique


2. Gregory Mankiw (2003), Macroéconomie, Edition de Boeck

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Eléments d’Analyse Economique

3. Guerrien Bernard, Gun Ozgür (2013) Dictionnaire d'analyse économique (4°


Éd.) : Microéconomie, macroéconomie, théorie des jeux
4. Michel NORRO (1994), Economie Africaine, Ed. de Boeck
5. Parkin, Michael, Robin Bade et Benoît Carmichael (2010), Introduction à la
macroéconomie moderne, 2e édition, Éditions du renouveau pédagogique.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Sommaire

Séquence 1 : Qu’est-ce que l’économie ? .................................................................................. 7


INTRODUCTION .................................................................................................................... 7
Séquence 2 : Qu’est-ce que la Comptabilité Nationale et à quoi sert-elle? ................................ 10
CHAPITRE 1 : Eléments de la Comptabilité Nationale ......................................................... 10
Séquence 3 : Quels sont les outils servant à faire une analyse économique ? ............................ 17
CHAPITRE 2 : OUTILS DE L’ANALYSE ECONOMIQUE .................................................. 17
Séquence 4 : Analyse économique des économies africaines ................................................... 28
CHAPITRE 3 : EMERGENCE DES ECONOMIES AFRICAINES ........................................ 28
Séquence 5 : quels sont les facteurs explicatifs de la croissance économique ? ......................... 47
CHAPITRE 4 : LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE .............................. 47
Séquence 6 : Quel rôle les acteurs jouent-ils dans l’économie ? ............................................... 64
CHAPITRE 5 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE ............................................... 64

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Eléments d’Analyse Economique

Séquence 1 : Qu’est-ce que l’économie ?

INTRODUCTION
L’économie est une discipline scientifique caractérisée par son objet et sa
méthode d’analyse. On distingue deux catégories principales d’analyse
économique : l’analyse macro-économique et l’analyse micro-
économique.

La microéconomie analyse les comportements des agents, des individus


rationnels qui maximisent leur fonction « objectif ».

La macroéconomique quant à elle étudie le comportement économique d’un


point de vue global ; l’analyse macro-économique des agrégats, c’est à dire
des ensembles suffisamment vastes pour recevoir un traitement statistique.
Elle examine par ailleurs le comportement par rapport à la totalité de
l’univers économique d’une Nation. Dans ce contexte elle traite de la
détermination de variables comme le taux d’intérêt, le niveau d’activité
économique, le taux de change. Elle aborde aussi des termes spécifiques
(chômage, emploi, inflation, politique fiscale…)

 L’objet de l’économie

Pour EDMOND MALINVAUD, elle est la science qui étudie comment des
ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes
vivants en société ; elle s’intéresse d’une part aux opérations économiques
essentielles qui sont la production, la distribution, et la consommation des
biens, et d’autre part aux institutions, aux activités ayant pour objet de
faciliter ces opérations.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

 La méthode d’économie

La science économique est aussi caractérisée par sa méthode d’analyse.

L’économiste, dans l’élaboration de sa théorie économique est contraint de


schématiser la réalité pour ne retenir que les aspects essentiels au regard des
objectifs d’analyse.

La présentation simplifiée de la réalité économique est un modèle


économique qui se fonde sur un ensemble de définitions et d’hypothèses. On
a des hypothèses dites d’état qui définissent les conditions du
fonctionnement du modèle et celles dites de comportement qui définissent
les comportements de ceux qui participent à l’activité économique appelés
agents économiques. L’élaboration du modèle, l’analyse de sa cohérence,
l’étude de ses règles de fonctionnement et enfin la mise en œuvre des
résultats théoriques résultent de démarches complémentaires : une démarche
inductive permettant de généraliser des observations particulières tirées du
réel (par la close «Ceteris Paribus »), le comportement humain étant supposé
stable ; et une autre démarche déductive. La méthode déductive (ou la
méthode hypothético-déductive) est la méthode scientifique qui consiste à
formuler une hypothèse afin d’en déduire les conséquences observables
permettant d’en déterminer la validité.

Une théorie économique peut être positive ou normative. L’économie


positive est l’étude de ce qui est c’est-à-dire la façon dont les problèmes
économiques qu’affronte une société sont effectivement résolus. Quant à
l’économie normative, c’est l’étude de ce qui devrait être c’est-à-dire la
manière dont les problèmes économiques devraient être résolus.

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Eléments d’Analyse Economique

 Distinction macroéconomique et microéconomique

La microéconomie tente de décrire comment les consommateurs peuvent


atteindre le maximum de satisfaction compte tenu de leurs contraintes
(préférence, possibilité budgétaires ou pécuniaires) ; elle tente aussi de
décrire comment le producteur individuel, à partir des possibilités
technologiques et financières limitées peut atteindre le maximum de profit.
Elle tente de décrire comment les consommateurs et les producteurs peuvent
réaliser leur souhait en se rendant sur le marché.

Cette situation peut s’illustrer graphiquement de la façon suivante :

Exemple (animation du cours)

La macroéconomie tente d’analyser les facteurs qui déterminent le niveau


des activités globales d’un pays comme expliquer la détermination du
niveau de revenu national ou global, de l’emploi national, de la
consommation global de la nation, de l’investissement globale ou encore
expliquer la détermination de l’évolution des prix d’un pays. Ici les agents
économiques sont regroupés en catégories homogènes (agents macro-
économiques) définis par la Comptabilité Nationale : les ménages (M), l’Etat
(G), les entreprises (E)…

Ce cours a pour objectif de présenter et d’analyser les outils indispensables


à une bonne analyse économique pour un futur gestionnaire ou un
investisseur.

L’activité économique étant le fait de la situation économique des agents


économiques (Etat ménages, entreprises…), il analyse la notion de
croissance économique, ses déterminants et ses limites ainsi que le rôle joué
par chaque acteur pour favoriser le bon fonctionnement d’une économie.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Cependant, il prend soins d’analyser les grands problèmes communs aux


économies africaines afin de comprendre la situation économique des pays
africains malgré leurs divergences. Convaincu de l’intérêt de la
mondialisation, une analyse de l’intégration économique sous régionale sera
faite.

Séquence 2 : Qu’est-ce que la Comptabilité Nationale et à quoi sert-


elle?

CHAPITRE 1 : Eléments de la Comptabilité Nationale


1.1 Définition

La Comptabilité Nationale (CN) donne une représentation synthétique de


l’économie dans son ensemble. Trois (3) fonctions la caractérisent. Ce sont
la fonction de synthèse, la fonction d’analyse économique, et la fonction de
prévision économique.

1.2 Objet de la Comptabilité Nationale

La Comptabilité Nationale (CN) admet un triple objectif:

- La C N est un procédé de simplification de la réalité économique.

L’objectif majeur de la comptabilité nationale est de représenter la réalité


économique d’une façon très simplifiée pour décrire les opérations de la
production, de la consommation, de la répartition et de l’investissement qui
s’effectuent entre les grands pôles de décisions économiques. Cette
représentation de l’activité économique est faite à travers un circuit
économique intégré qui se présente comme un ensemble de relations réelles
et monétaires regroupées dans des grandes catégories découlant d’une
division fonctionnelle de travail.

10

Page 24 of 368
Eléments d’Analyse Economique

- La Comptabilité Nationale est une technique d’enregistrement


macro comptable.

Un autre objectif de la Comptabilité Nationale réside dans le fait qu’elle vise


à décrire, à l’aide d’une logique comptable, un certain nombre de
phénomènes économiques homogènes qu’elle cherche à présenter dans des
comptes synthétiques et articulés.

En fait, il s’agit ici d’un souci de quantification des phénomènes et des


comportements à travers la sélection de l’information. Ces derniers étant
présentés dans un cadre cohérent. C’est justement cette cohérence des choses
qui fait de la Comptabilité Nationale un outil d’analyse économique.

La Comptabilité Nationale est un instrument d’analyse des structures


économiques.

L’objectif primordial de la comptabilité nationale est celui de décrire les faits


économiques. C’est pour cette raison qu’elle est considérée beaucoup plus
une technique d’enregistrement qu’un instrument d’analyse.

Néanmoins, le mode d’enregistrement des flux et la manière de les présenter,


confèrent à la Comptabilité Nationale une capacité d’interprétation
considérable.

Par exemple, on peut mener, à travers l’étude de TES, une analyse très
approfondie de la structure de l’appareil productif d’un pays donné.

En outre, l’examen du TES peut fournir une interprétation satisfaisante de la


structure de financement d’un système économique.

A partir de ces trois objectifs on peut déduire trois fonctions de la


Comptabilité Nationale:

11

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

o Une fonction de simplification de l’activité économique en vue de la


rendre intelligible aux intéressés.
o Une fonction de synthèse économique en rassemblant dans des
comptes et des tableaux le maximum d’informations.
o Une fonction d’analyse économique en utilisant ces informations.

1.3 Les composantes de l’activité macro-économique

1.3.1 Unité industrielle résidente


C’est une unité qui a un centre d’intérêt sur le territoire économique du pays,
de ce fait, elle effectue les opérations sur ce territoire économique.

1.3.2 Secteurs institutionnels


Ce sont les regroupements des unités institutionnelles résidentes (UIR).

1.3.3 Opérations sur les activités économiques


On distingue les opérations de répartition et les opérations sur biens et
services.

Les opérations sur biens et services : ce sont les opérations de production.


Est appelé opération de production toute activité conduisant à la création de
biens et services et qui engendre un revenu. Dans les opérations de
consommation, on a les opérations de consommation intermédiaire et les
opérations de consommation finale. Les opérations de formation de capital
ou investissement, les opérations avec l’extérieur composées des
importations (I) et des exportations (X).

Les opérations de répartition : on distingue les opérations de répartition


liées au processus de reproduction (rémunérations salariales : salaires et
cotisations, les impôts liés à la production et à l’importation, les subventions
d’exploitation : transferts courants, les cotisations sociales et les transferts
12

Page 26 of 368
Eléments d’Analyse Economique

courants entre administrations, ‘ autres opérations’ : ce sont les transferts en


capital : les aides à l’investissement, les impôts et capital et autres transferts).

Les opérations financières : Les opérations financières représentent les


engagements pris par les agents économiques les uns envers les autres, en
contrepartie de monnaie ou de produits.

Par exemple les prêts faits par certains représentent des emprunts pour les
autres. La Comptabilité Nationale retrace ces opérations entre les principaux
secteurs institutionnels dans le cadre du TOFE "Tableau des Opérations
Financières" de l’Etat.

13

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 elle est la science qui étudie comment des ressources rares sont
employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivants en
société ; elle s’intéresse d’une part aux opérations économiques
essentielles qui sont la production, la distribution, et la consommation
des biens, et d’autre part aux institutions, aux activités ayant pour
objet de faciliter ces opérations.
 L’économie est une discipline scientifique caractérisée par son objet
et sa méthode d’analyse. On distingue deux catégories principales
d’analyse économique : l’analyse macro-économique et l’analyse
micro-économique.
 La microéconomie analyse les comportements des agents, des
individus rationnels qui maximisent leur fonction « objectif ».
 La macroéconomique quant à elle étudie le comportement
économique d’un point de vue global
 La Comptabilité Nationale (CN) donne une représentation
synthétique de l’économie dans son ensemble. Trois (3) fonctions la
caractérisent. Ce sont la fonction de synthèse, la fonction d’analyse
économique, et la fonction de prévision économique.
 L’activité économique se compose d’unités institutionnelles qui
forment un secteur institutuionnel qui mène des opérations sur les
activités économiques.
 Les opérations sur biens et services, de répartition et financières sont
les opérations essentielles de l’activité économique.
 Le TOFE est un tableau qui retrace ces opérations entre les principaux
secteurs institutionnels.

14

Page 28 of 368
Eléments d’Analyse Economique

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1- Gregory Mankiw (2003), Macroéconomie, Edition de


Boeck
2- Guerrien Bernard, Gun Ozgür (2013) Dictionnaire
d'analyse économique (4° Éd.)

15

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION
I. Questions de contrôle de connaissance
- Qu’est-ce que l’économie ?
- Définir la microéconomie et la macroéconomie
- Que renferment les notions d’analyses macroéconomique et
microéconomique?
- Définir un circuit économique et représenter-le
- Qu’est-ce qu’en secteur institutionnel ?
- Définir la notion de marché
- A quoi sert un TOFE ?
II. Questions d’analyse et de synthèse
- A quoi sert un TOFE pour un investisseur ?
- Analyser les fonctions de la comptabilité nationale
- Analyser les situations possibles sur un marché
III. Exercice de 3ème niveau de difficulté (dissertation, étude de
texte, commentaire, cas pratique…)
Sujet de dissertation :
1. En quoi le marché permet-il aux acteurs économiques d’atteindre
leur objectif ?
2. A l’aide des données financière sur le site de l’INS, construire un
TOFE, un TES.

16

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Eléments d’Analyse Economique

Séquence 3 : Quels sont les outils servant à faire une analyse


économique ?

CHAPITRE 2 : OUTILS DE L’ANALYSE ECONOMIQUE

2.1 Mesure de la valeur des activités économiques : PIB


II est possible de synthétiser en un seul chiffre la valeur en une unité
monétaire quelconque de l’activité économique. On se sert du PIB (Produit
Intérieur Brute). Plus concrètement le PIB est égal à la fois aux deux (2)
grandeurs suivantes :

o Le revenu total de l’ensemble des membres de l’économie ;


o La dépense totale consacrée à l’acquisition des biens et services
produits par cette économie.

Le PIB mesure le comportement économique tant en terme de revenu que


tant en terme de dépense.

Considérons une économie simplifiée et définie par les caractéristiques


suivantes :

- La courte période (court terme)


- On suppose que la production au niveau national est obtenue par la
combinaison du facteur travail (L) et du facteur capital (K) supposé
constant :
- Le Caractère statique de la représentation
- Les biens et services et le facteur travail sont homogènes
- Les agents macro-économiques participant à l’activité sont l’ensemble
des entreprises (E) et l’ensemble des ménages (M).
- Ici, l’Etat (G) n’intervient pas et donc les dépenses publiques, impôts
et taxes, transferts de revenus ne sont pas pris en compte.
17

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

- En plus, considérons une économie sans Etat, et n’ayant pas de


relation avec le Reste du Monde, c'est-à-dire une économie fermée.

marché du travail

ENTREPRISES MENAGES

marché des biens


et services

CIRCUIT ECONOMIQUE FERME

Les flux sont à compléter lors du cours

La force de travail des (M) est mise au service des marchés du travail qui
est utilisé par les entreprises qui offrent les productions au marché des biens
et services qui serviront à la consommation des ménages.

Sur cette figure l’échange entre les agents économiques se traduit par deux
flux de sens opposé (l’un réel du vendeur à l’acheteur et l’autre financier de
l’acheteur au vendeur).

En contrepartie des biens et services achetés par les ménages sur le marché
des biens et services, le flux est à l’actif des entreprises.

Il correspond aux dépenses de consommation des ménages dans cette


économie simplifiée ; l’ensemble des entreprises étant le seul agent macro-

18

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Eléments d’Analyse Economique

économique producteur, sa production se confond avec la production globale


de la Nation.

De façon identique les revenus distribués aux ménages forment le revenu


global ou revenu de la Nation.

Enfin les dépenses de consommation de l’ensemble des ménages


correspondent à la dépense globale de la Nation.

Les opérations effectuées par les agents économiques sont choisies de telle
sorte que pour chaque période le montant du revenu des ménages et celui de
leur consommation sont nécessairement égaux.

En effet, chacune de ces opérations mesure l’activité économique nationale


dans l’optique de la production globale et celle du revenu global et de la
dépense globale.

Règle de calcul du PIB :

Additionner des biens

Ex : pommes et mangues.

𝑃𝐼𝐵 = 𝑄𝑃 ∗ 𝑃𝑃 + 𝑄𝑀 ∗ 𝑃𝑀

Biens usagés

Le PIB ne recense que les biens et services produits au cours de la période


de référence choisie.

Est exclue du calcul, la valeur de revente d’une voiture de collection datant


d’il y a un demi-siècle. Cette opération n’est rien d’autre qu’un transfert actif
entre deux (2) agents économiques. Elle n’ajoute rien à la richesse globale
de l’économie.

19

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

On distingue le PIB réel et le PIB nominal.

On sait que le PIB évalue la qualité totale de biens et services produits et


disponibles dans une économie. Si P, le (prix) augmente alors la quantité (Q)
augmente. Le PIB peut donc augmenté car P augmente et Q augmente.

Question : Peut-on dire que le PIB est une bonne mesure de


l’activité économique ?

Si les prix (P) doublent alors le PIB est multiplié par 2, dans ce cas, la
capacité de l’économie à satisfaire la demande ne sera pas doublée, puisque
la quantité des biens et services est restée constante.

On désigne alors en économie le PIB nominal comme étant la valeur des


biens et services mesurée à prix courant.

Pour une bonne mesure il faut donc neutraliser l’influence de la variation des
prix. Pour cela les économistes vont utiliser le PIB réel constitué par la valeur
des biens et services mesurée à prix constant.

Autrement dit, le PIB réel reflète le volume de la production au cours d’une


période donnée. Il ne tient compte que de l’évolution par rapport à l’année
de référence (année de base) de quantités produites tout en supposant que les
prix restent inchangés.

Le déflateur du PIB
PIBN
d= → PIBN = d ∗ PIBR
PIBR

En d’autres termes, le PIBN mesure la vente en unité monétaire de la


production de l’économie, quant au PIBR il mesure la quantité produite
c’est-à-dire la production évaluée à prix constant de l’année de base.

20

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Eléments d’Analyse Economique

Le déflateur mesure le Prix de l’unité caractéristique de production par


rapport à son prix au cours de l’année de base.

Notions de PIB et PNB

Définitions :

Le PIB mesure le revenu total de tous les membres de l’économie d’une


Nation. Mais dans une Nation, on y trouve tous les nationaux (absents ou
présents) et des non nationaux. Pour tenir compte de la présence ou non sur
le territoire du pays, une distinction est faite entre le PIB et le PNB.

Le PIB est le revenu total gagné sur le territoire d’un pays.

Ex : Comment obtenir le PIB de la Côte d’ivoire ?

On prend en compte le revenu en C.I gagné par les étrangers en Côte


d’Ivoire, mais pas le revenu gagné à l’étranger par les ivoiriens.

Le PNB est le revenu total gagné par les ressortissants d’une Nation. On y
incorpore le revenu que les ressortissants ont gagné à l’étranger et non le
revenu gagné par les étrangers sur le territoire national.

La perception de l’activité économique ?

L’activité économique se perçoit à travers les opérations de production (Pn)


et de consommation (Cn), d’épargne (S), d’investissement (I) et d’échange
(E).

o La production (Pn)

C’est une opération qui permet de créer les biens et services (les extrants /out
put) destinés à la satisfaction des besoins des individus à partir des facteurs
de production (intrant / input). On distingue les biens libres des biens
économiques qui eux un coût de Pn.
21

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

o La consommation (Cn) et épargne (S)

Dans une économie et pendant une période donnée, les agents économiques
peuvent acquérir des biens et services pour la satisfaction de leurs besoins
ou se réserver la possibilité de le faire plus tard.

Le premier comportement est une action de consommation (Cn) et le second


est une action d’épargne. Les actes de Cn et d’épargne sont déterminés par
d’autres facteurs tels que le taux d’intérêt…

o L’investissement (I)

L’investissement est un accroissement d’actifs et de production (Pn) pendant


une période donnée. On distingue l’investissement net et l’investissement
brut.

En absence de la monnaie les biens s’échangent contre d’autres biens. C’est


l’économie de troc. Dans cette économie on assistait à la double coïncidence
des besoins. L’introduction de la monnaie a été utile pour la résolution des
problèmes d’échange. Dans une économie d’échange on choisit une monnaie
d’échange ou numéraire.

2.2 L’indice des Prix à la Consommation (IPC)


C’est un instrument de mesure du coût de la vie. Il synthétise le prix de tous
les biens et services en une seule mesure du Niveau Général des Prix (NGP).
Chaque bien étant pondéré par la quantité de ce bien ou service achetée.
L’IPC mesure correctement le prix d’un panier de biens et services en année
courante par rapport au même panier en année de base.

22

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Eléments d’Analyse Economique

Ex : Considérons le cas d’une économie produisant 4 mangues, 6 tomates et


4 oranges. Calculer l’IPC sachant que (Po2, Qo)= (25,4), (Pm2, Qm) = (100,
4) et (Pt2, QT) = (500, 6) et que Po1 = 25 ; Pm1= 75 et Pt1= 700?

Po2 ∗ Qo + Pm2 ∗ Qm + Pt2 ∗ Qt


IPC = ∗ 100
Po1 ∗ Qo + Pm1 ∗ Qm + Qt ∗ Pt1

On obtient que l’indice des prix à la consommation est de 80, 43.

2.3 Le taux de chômage

C’est l’instrument de mesure du chômage. Il mesure la part des citoyens


souhaitant travailler, mais qui ne trouve pas d’emplois.

On détermine la population active (PA) comme la somme du nombre de


personnes ayant un emploi (PE) et du nombre de personnes n’ayant pas
d’emplois (NPE).

On calcule donc le taux de chômage (T.C) de la façon suivante :

NPE
TC = ∗ 100
PA

On peut également déterminer le taux d’activité d’une économie en faisant


le rapport entre la population active et la population en âge de travailler
multiplié par 100.

PA
TA = ∗ 100
PW

2.4 Autres outils d’analyse : les graphiques et les modèles économiques


o Les graphiques

On peut représenter les fonctions économiques à l’aide des équations qui


peuvent être illustrées graphiquement. On parle de représentation graphique.

23

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

o Les modèles

Les modèles économiques étant la représentation simplifiée de la réalité


économique, ils indiquent la relation mathématique entre une variable et
plusieurs autres variables.

Exemples de modèles et de graphiques : animation au cours

24

Page 38 of 368
Eléments d’Analyse Economique

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

— Les économistes et les décideurs se servent des outils


économiques, des indicateurs et des variables pour des fins
d’analyse économique.
— II est possible de synthétiser en un seul chiffre la valeur en une
unité monétaire quelconque de l’activité économique. On se sert
du PIB (Produit Intérieur Brute).
— L’Indice des prix à la consommation permet de mesurer
l’évolution du cout de la vie dans une économie.
— Grace au taux de chômage, on mesure la proportion des individus
n’ayant pas d’emploi dans un pays.
— D’autres outils d’analyse économique sont soit des graphiques,
soit des modèles économiques ou économétriques.

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1- Gregory Mankiw (2003), Macroéconomie, Edition de Boeck


2- Guerrien Bernard, Gun Ozgür (2013) Dictionnaire d'analyse
économique (4° Éd.)

26

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Eléments d’Analyse Economique

EXERCICES D’ASSIMILATION
I. Contrôle de connaissance
- Par quel indicateur mesure-t-on le niveau de l’activité économique ?
- Donner la formule de calcul:
o du PIB, du PIB réel, et du PIB nominal
o de l’IPC
o Du taux de chômage
- Quelle est la différence entre le PIB nominal et le PIB réel ?
- Quelles sont les deux mesures de la croissance économique? Donner des
exemples.

II. Question d’analyse et de synthèse


- 1. Analyser l’impact de la hausse du prix du pétrole sur l’activité économique
- 2. Analyser les évolutions du prix du cacao sur la consommation des ménages
agricoles
III. Exercice de 3ème niveau de difficulté (dissertation, étude de texte,
commentaire, cas pratique…)
Etude de cas

1. On vous donne le tableau suivant :


Pays X 2000 2001 2002 2003 2004 2005
PIB
en‘milliards’ 17 255 18 296 20 009 18 250 16 256 17 899
de FCFA

TAF :
1. Calculer les différents taux de croissance du PIB
2. Représenter graphiquement cette évolution
3. Analyser l’évolution du taux de croissance de cette économie fictive
4. quelles sont les facteurs susceptibles d’expliquer cette évolution

2. Considérons le cas d’une économie produisant 4 mangues, 6 tomates et 4


oranges. Calculer et analyser l’IPC sachant que (Po2, Qo)= (25,4), (Pm2, Qm) =
(100, 4) et (Pt2, QT) = (500, 6) et que Po1 = 25 ; Pm1= 75 et Pt1= 700
3. Soit la situation économique et sociale du pays X.
2010 2020
Taux de croissance 1,8% 1%
Exportation – Importation / PIB 15,5% 10%
Taux d’inflation 3,5% 5%
Taux chômage 5,0% 6,3%

a) Que représentent ces variables économiques


b) Analyser cette situation économique
c) Pensez-vous que le PIB est un bon indicateur économique pour mesurer le
niveau de l’activité économique ? Justifier votre réponse
d) En tant que conseil du ministre de l’économie, dire brièvement comment peut
résorber ces déséquilibres macroéconomiques ?

27

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Séquence 4 : Analyse économique des économies africaines

CHAPITRE 3 : EMERGENCE DES ECONOMIES AFRICAINES


On constate que l’Afrique est toujours en crise. Son évolution économique
est préoccupante si bien qu’elle tend à être marginalisée au sein de
l’économie mondiale (A cause de la faiblesse de la part des échanges des
pays Africains dans le commerce international ou mondial).
Depuis les débuts des années 80, on note un écart de croissance qui ne cesse
de grandir entre l’Afrique et les autres régions en développement. Cela se
manifeste par des difficultés interne et externe, par la régression ou la
stagnation des secteurs d’activités économiques importants en général.

On retient que le PIB par habitant reste encore faible. On peut alors se poser
la question suivante : Quelles sont les raisons et quels pourraient en être les
remèdes ?

Consciente de ce fait, en Avril 1980, les chefs d’Etats et les chefs de


gouvernement des pays de l’OUA (Actuelle Union Africaine) vont se réunir
à Lagos, au Nigeria et vont adopter un plan d’action en vue de mettre en
œuvre la stratégie de Monrovia pour le développement économique de
l’Afrique. Le plan d’action de Lagos (PAL) mettait ainsi l’accent sur
l’origine extérieure des difficultés que connaissent les économies africaines.

Par conséquent, la réponse aux difficultés africaines devrait venir de


l’extérieur (propositions extérieures). Parmi les recommandations de
stratégies économiques, le rapport prévoit « la voie à l’établissement
extérieur d’un marché commun africain » et sans faire fi de toutes les
contributions extérieures. Les gouvernements se devaient donc de privilégier
les efforts internes de développement. Pour les auteurs du plan de Lagos, les
politiques adoptées doivent apportées une réponse aux difficultés africaines.
28

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Eléments d’Analyse Economique

Par ailleurs, les deux objectifs sont liés et l’intégration régionale est
considérée comme un moyen de réaliser la politique d’autonomie
économique.

En 1985 les chefs d’Etats vont se réunir à Addis-Abeba (Éthiopie) pour faire
le point sur la situation de l’économie africaine, mais le constat était le
suivant :

Les recommandations avaient connues peu de suivi.

En 1981, la Banque Mondiale fournit « le Rapport berg » à la demande des


gouverneurs des pays Africains. Selon le rapport, l’origine principale de la
crise réside dans les politiques poursuivies par les pays Africains. Ce rapport
accablait les politiques internes et a fait l’objet de critiques.

Désormais il va y avoir une convergence d’idées sur les origines internes et


externes des difficultés des pays africains ; cela va apparaître dans le rapport
ultérieur de la Banque Mondiale en 1984.

Des mesures seront donc prises par les pays africains et la communauté
internationale. Les pays africains ont dans la plupart des cas augmenté les
prix en faveur des agriculteurs et ont libéralisés les politiques de
commercialisation des produits agricoles. Plus tard les accords d’ajustement
structurel (AS) vont être conclus.

Après, en 1985, l’APD (Aide Publique au Développement) a connu un


accroissement important. Elle est passée de 7,8 milliards de $ en 1984 à 14
milliards de $ en 1985, soit un accroissement de 79 % et par la suite, certaines
mesures d’allégement de la dette ont été consenties. Aujourd’hui dans un
contexte économique international, ponctuée par la crise mondiale,
l’économie africaine à encore du chemin à parcourir.

29

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

3.1 Evolution et situation des économies africaines


- Bref rappel historique

L’histoire économique de l’Afrique indique que le continent est longtemps


resté sous le joug colonial.

De ce fait l’économie africaine était le prolongement de l’économie des pays


colonisateurs. En effet, la domination coloniale s’est faite aussi bien sur le
plan politique, culturelle que sur le plan économique ; chaque colonie devant
produire des biens et services pour alimenter l’économie de la métropole.

- L’économie post- coloniale ou l’héritage économique

L’évolution économique que l’Afrique a connue est typique des pays en


développement.
Le fait historique majeur de cette évolution tient en ce que le secteur
économique moderne de l’économie ne s’y est pas constitué à partir d’une
transformation progressive de l’économie locale, mais s’y est implanté à
l’initiative de l’étranger (pouvoirs publics étrangers) pour répondre à une
demande extérieure.
Ce secteur a eu recours de façon intense à des facteurs étrangers de la
production principalement des cadres gestionnaires et des capitaux.

La demande extérieure a ainsi suscité la naissance et le développement d’une


économie qui sera profondément liée au marché mondial. La demande
étrangère va circonscrire parmi les activités de production, les seules
économiquement rentables en dépit de l’éloignement du marché. Par
ailleurs, la base productive d’une économie de matières premières est étroite
à cause de l’exploitation seule des avantages absolus. Toutefois, bien des
ressources naturelles restent inexploitées en Afrique.

30

Page 44 of 368
Eléments d’Analyse Economique

- Caractéristiques actuelles de l’économie

La dépendance vis-à-vis du marché mondial qui caractérise le secteur


moderne de l’économie des pays africains expliquent son dynamisme et sa
vulnérabilité. Les activités les plus performantes et les plus dynamiques sont
généralement des activités d’exportation de biens :

Si selon Jean Baptiste Say, l’offre crée sa propre demande ; l’Afrique ne


pouvant pas créer son propre marché, à l’avantage de disposer néanmoins
d’une demande existante. Comme le marché est connu, le problème sera de
produire de façon rentable à un coût suffisamment bas. Mais dépendant du
marché mondial le secteur d’exportation subit des évolutions défavorables :
vulnérabilité par rapport aux fluctuations conjoncturelles, aux substitutions
techniques, aux modifications dans les goûts et les demandes de
consommation des consommateurs (dépenses). Pire ce secteur subit le
« diktat » de l’économie dominante.

- Limites d’un développement extraverti

L’étroitesse de la base productive montre que certaines ressources restent


inexploitées. D’autres régions plus riches ou mieux localisées suffiront pour
satisfaire les besoins d’une minorité plus riche de la planète. Le danger réel
ici est la marginalisation de régions importantes d’un pays.

A l’inverse faut-il craindre que les politiques de court terme n’entraînent


l’’écrémage ou la surexploitation des richesses naturelles. Cela ressemble à
une économie de pillage dont les effets négatifs ont pu compromettre
l’avenir économique et social des régions concernées.

L’élaboration d’une politique rationnelle d’investissement est rendue


périlleuse par les importantes variations du revenu national qui résulte elles-

31

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

mêmes des fluctuations des recettes d’exploitation. Puis l’effondrement des


prix compromet les productions internes et/ ou enfin débouche sur une
politique dangereuse d’endettement. Enfin le caractère extérieur de la
demande ne permet pas de lier efficacement la consommation domestique et
l’activité économique. La satisfaction des besoins intérieurs est largement
tributaire de l’importation. En conséquence, les revenus distribués aux
travailleurs ne génèrent à la limite aucune demande supplémentaire pour
l’activité économique nationale et apparaissent comme un coût de
production. Le multiplicateur keynésien de la consommation est absent.

Notion de multiplicateur

Y= C+I

C = co + cY

Y = co + cY + I

Y − cY = co + I

Y(1 − c) = co + I

co + I 1
Y= = × (co + I)
1−c 1−c

1
k=
1−c

32

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Eléments d’Analyse Economique

3.2 L’endettement extérieur et le plan d’ajustement structurel (PAS)


3.2.1 L’endettement des pays africains
 Les causes de l’endettement des pays africains :
- Déséquilibre entre épargne et investissement
- Faiblesse de l’épargne disponible
- Enormité des besoins
- Evolution des prix des exportations
- Détérioration des termes de l’échange.

En quoi l’évolution des prix des exportations peut-elle expliquer le


déséquilibre entre l’investissement et l’épargne ?

 Les causes officielles

M. de la Rosière, DG de FMI jusqu’en 1986 a accrédité la thèse d’une


quadruple causalité :

o Déficit budgétaire incontrôlé dans le tiers monde.


o Accumulation de déficit de paiement au sud depuis l’augmentation des
prix de pétrole.
o Difficulté des pays en développement à vendre les produits aux pays
du Nord à cause de la crise et donc réemprunte pour payer les
remboursements.
o Taux d’intérêt bas et emprunts inconsidérés jusqu’en 1979 (la Rosière,
bulletin de la FMI du 28 mai 1984.
- Les déterminants macro-économiques de la dette des pays Africains

K. OJO (1989) à partir d’une étude économique a montré qu’il existe un lien
entre l’endettement extérieur et les variables suivantes : les exportations ; le
taux de croissance économique ; la population.

33

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

 La dette des pays africains

Au niveau mondial, les pays africains sont de petits emprunteurs. Ensemble,


ils interviennent pour environ 12% de l’endettement global des pays (Norro
1994). Et leur importance n’atteint pas celles des dettes accumulées des seuls
Brésil et Mexique. Néanmoins, les problèmes qui résultent de l’endettement
des pays africains sont aigus. En effet, plusieurs éléments doivent être
soulignés :

 La rapidité du processus d’endettement :

De 70 à 91, la dette à long terme y a été multiplié par 26 passant par 5,7
millions de $ à 142 millions de $ et elle continue à croître à un rythme qui
atteint environ 10% / an.

 Boom des matières premières et endettement :

Pendant les périodes de boom, les indicateurs économiques sont en générale


satisfaisants, les faiblesses structurelles étant masqués. Les institutions
auront donc tendance à prêter plus facilement ; la dette passé étant semble-t-
il devenu “ plus supportable“.

Les indicateurs financiers s’améliorent et qui peut dire combien de temps


durera une période de hausse des prix du café, du pétrole, du cacao ….

 Le niveau actuel de la dette et le service de la dette

La dette totale en Afrique à progressivement rattrapé le niveau de son PNB.


Quant au service de la dette, les obligations qui en découlent ont atteints un
pourcentage plus de 60% des ressources d’exportation.

34

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Eléments d’Analyse Economique

 Les voies de la sortie de l’endettement

Plusieurs tentatives de solutions existent :

- Solutions traditionnelles :
o Le rééchelonnement de la dette.
o Le plan BAKER.
o Le plan BRADY.
o Les termes des Naples.
o Les termes des Toronto.
o Le rachat de la dette « debt buy back »
- Solutions Africaines

Les responsables politiques africains ont mainte fois attiré l’attention du


comité des Nations nanties sur la gravité des problèmes de surendettement
de leurs pays, conséquence de l’effondrement des cours des matières
premières et des recettes d’exportation :

o La déclaration d’Addis Abeba des ministres des finances de 1984.


o La réclamation de la conférence des ministres et la CEA à Addis
Abeba en 1985.
o La position commune Africaine sur la crise de la dette extérieure de
l’Afrique adoptée à la 3eme session extraordinaire de l’assemblée des
chefs d’Etat et de renseignement.
o Les engagements des Etats africains en faveur du programme des
Nations Unies pour le redressement de l’Afrique et son
développement sur la période 1986-1990.
o Les conclusions du séminaire de la BAD sur la conversion de la dette
tenue à Abidjan en Avril 89.

35

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

o La résolution de l’Union des Parlements Africains lors de la 2ème


conférence à Yaoundé en Mars 1989.

Ces voies de solutions contiennent autant de propositions faites par les


dirigeants africains pour un meilleur équilibre des relations Nord-Sud et du
traitement équitable du problème de règlement de la dette africaine.

- Les solutions récentes :


o Conversion de la dette pour le développement
o L’initiative PPTE (Pays Pauvre Très Endettés) ou « HIPC » (Highly
Indebt Poor Countries)

Le processus PPTE se déroule en plusieurs étapes. Pour entrer dans le


processus, un pays doit d’abord passer par le point de décision ; c’est-à-dire
être déclaré éligible par les institutions financières internationales (IFI).

A ce stade, les créanciers décident du montant de l’annulation qui sera


octroyée aux pays en fin de processus. Le pays doit ensuite mettre en œuvre
un certain nombre de réformes et de programmes négociés avec ses
créanciers dans une certaine durée (2 ans) : c’est la période transitoire. Ce
n’est seulement qu’au point d’achèvement que le pays bénéficie
d’allégement de dette à caractère irrévocable.

Les annulations sont mesurées de sorte à ramener la dette à un niveau


soutenable. Pour bénéficier de cette initiative, il faut :

 Etre membre de l’association internationale pour le développement


(AID).
 Faire face à un niveau d’endettement insoutenable.
 Avoir suivi avec succès des programmes de réformes préconisées par
le FMI et la BM depuis au moins 3 ans.

36

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Eléments d’Analyse Economique

 Définir une stratégie de lutte globale contre la pauvreté présentée dans


un DSRP rédigé par les autorités locales

NB : DSRP : Document de Stratégie et de Réduction de la Pauvreté

Les DSRP constituent l’un des résultats les plus tangibles de la nouvelle
conception de développement que définit la BM dans son cadre de
développement intégré.

Dans le cadre du processus DSRP, les pays à faible revenu formulent leur
propre plan de lutte contre la pauvreté.

Depuis Juillet 2002, la BM a fondé ses stratégies d’aide-pays c’est-à-dire des


plans d’aides aux pays à faibles revenus.

Depuis la fin 1999, 30 pays à faibles revenus ont comparé des DSRP
complets, 47 ont préparés des DSRP intermédiaires et 11 ont présentés des
rapports annuels sur l’Etat d’avancement de l’évolution de ces stratégies.

Les pays ont utilisés les DSRP pour améliorer le climat des investissements,
prescrire des mesures propices à l’essor du secteur privé et concevoir des
plans destinés à améliorer la gestion des affaires publiques, et à réduire la
corruption.

De nombreux pays font porter plus particulièrement leurs efforts sur les
problèmes auxquels doivent faire face le secteur agricole et les zones rurales,
et soulignent le besoin d’investir dans certains services essentiels tel que la
santé, l’éducation, etc. lors de ces stratégies.

37

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

3.2.2 Le programme d’ajustement structurel (PAS) et de stabilisation


(PS)
3.2.2.1 Politique de stabilisation

Considérons l’équation macroéconomique globale suivante :

Y = C + I + G + (X – M)

Y = (C + I + G) + (X − M)

Si on appelle(A) l’Absorption et (BC) Balance commerciale, on peut donc


écrire que:

Y= Absorption + Balance commerciale

Y= A + BC
Y- A = X – M
Deux cas peuvent se présenter :
 Si Y>A ⇔ BC > 0 X – M>0
 Si Y< A ⇔ X < M

3.2.2.2 Programme d’Ajustement Structurel (PAS)

Un pays en développement qui s’engage dans la recherche d’un accord de


rééchelonnement est pratiquement obligé à l’heure actuelle s’il le souhaite
ou non de négocier préalablement avec le FMI.

Il s’ensuit que ce dernier est devenu pour ses pays le véritable maître d’œuvre
des procédures de réajustement « le portier » avec lequel il faut s’entendre
pour avoir accès au club de ceux qui détiennent les moyens de financement.
A l’origine fut créé le FMI pour aider les pays en difficultés de leur balance
de paiement (un compte qui retrace les transactions d’un pays avec les autres

38

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Eléments d’Analyse Economique

pays du monde) en leur fournissant à court terme les devises dont ils avaient
besoin.

3.2.3 Finalité et Objectif du PAS

Les PAS « actuels en cours » un peu partout dans les Pays en


Développement (PED) ont été rendus nécessaires principalement par la crise
de l’endettement. Ils ont pour finalité le rétablissement des grands équilibres
macroéconomiques ainsi que la transformation des structures économiques.

La lutte contre les déséquilibres et les disfonctionnements de l’économie est


l’objectif assigné à ces programmes dans la mesure où l’on cherche à
stabiliser le cadre macroéconomique. L’ajustement n’est pas seulement
économique, il revêt aussi une dimension sociale.

Dès lors, il inscrit les sociétés qui le mettent en œuvre dans une perspective
de transition.
Ces dernières relèves d’un processus dont on connaît le point de départ mais
jamais avec précision, le point d’aboutissement étant donné la récurrence
des phénomènes.
Si l’application d’un PAS était explicite dans le contexte du rééchelonnement
de la dette en 1994, cela ne signifie pas qu’on n’avait pas procédé à des
ajustements extérieurs.

3.3 Bilan des PAS


3.3.1 Les effets économiques de l’ajustement.

Les résultats macro-financiers, qualifiés d’impressionnants, décrits plus


haut, ont dépassé de loin les critères de réalisation fixés par l’accord de
facilité de financement élargi (FFE). Excédents budgétaire et commercial,
reconstitution des réserves de change à un niveau jamais égalé auparavant et

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

une tendance de l’inflation orientée vers la baisse sont autant de


performance. Il reste, cependant, à s’interroger sur leurs effets en ce qui
concerne les secteurs économiques.

Les effets sur Les secteurs économiques et les politiques sectorielles.

Tout autant les expériences historiques que la doctrine enseignent que


l’application des programmes d’ajustements a des effets récessifs dans le
court terme. Il s’agit d’assainir l’économie par le rétablissement des grands
équilibres, de façon à réunir les .conditions de la relance. Il est loin d’être
prouvé que l’ajustement conduit de manière automatique à la reprise de la
croissance. De même que l’ajustement n’est pas nécessairement, une
condition suffisante qui permette de juguler la récession. L’expérience des
pays développés, à vielle industrialisation, est éloquente de ce point de vue.
La réduction des déficits et de l’inflation ainsi que leurs implications en
termes de baisse de pouvoir d’achat et de chômage, n’ont pas suffi à faire
répartir dans la plupart des pays, la machine économique. Considérer que
l’ajustement est la panacée aux problèmes de croissance apparaît, dans ces
conditions, comme une erreur. Si sa nécessité est, dans certains cas,
indiscutable, l’ajustement est tout autant insuffisant à résoudre le problème
de la reprise et a fortiori celui du développement économique et social.

Les effets de l’ajustement sur les services publics

C’est, certainement, à travers les restrictions qui ont touché les services
publics que l’on peut saisir, le mieux, les changements qui ont affecté la
société.

40

Page 54 of 368
Eléments d’Analyse Economique

Définitions du service public.

La notion de service public est relative au niveau du développement d’une


société ainsi qu’au statut de l’Etat en son sein. De façon schématique, le
service public se définit comme ‘’les formes et les moyens d’organisation ‘’
qu’une communauté se donne, aux fins de réalisation d’objectifs d’intérêt
général.

La notion d’intérêt général renvoie, elle-même, à la question du statut de


l’Etat, de sa nature, de ses fonctions et de ses modalités d’intervention dans
la société.

Dans le cas de l’Algérie, les services publics ont été, très tôt, pris en charge
financièrement par l’Etat. La raison de cette prise en charge tient à la
politique de justice sociale qui constituait un des fondements de sa démarche.

Les services publics ont ainsi été durant un long période, gratuit ou semi-
gratuit et leur accès était en principe garanti à tous. Cependant, la mise en
place et la gestion des services publics ont un coût. Celui-ci peut s’avérer
difficilement supportable pour les finances de l’Etat, étant donné l’étendue
du champ couvert par les services publics. De plus, dans un contexte
d’ajustement, donc de restrictions budgétaires, les financements consacrés
aux services publics ont tendance à être réduits, en même temps qu’est
remise en question la gratuité de ces derniers. Le désengagement progressif
de l’Etat de la prise en charge d’un certain nombre de services publics
s’analyserait, également comme l’expression d’un changement du statut de
l’Etat. Du statut d’Etat-providence, l’Etat s’est désengagé tout autant de
l’économie (où il n’assurerait que des fonctions de régulation d’ensemble)
que de la sphère sociale (dans laquelle il se limiterait à la gestion des effets
les plus dramatiques des ajustements sur la population). Cette transformation
41

Page 55 of 368
Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

du statut de l’Etat s’inscrit dans le processus de libéralisation et de transition


vers l’économie de marché. Mais, contrairement à ce que l’on peut penser de
prime abord, l’économie de marché n’a d’existence réelle que si l’Etat assure
une présence forte et visible dans l’économie et la sphère sociale. Le
désengagement de l’Etat du financement des services publics, qui s’explique
par les nécessités de l’ajustement, s’exprime par des restrictions budgétaires.

Les restrictions budgétaires

Les politiques de stabilisation et d’ajustement nécessitent, dans l’optique du


monétarisme, la restriction de l’offre de monnaie. Cette restriction est
recherchée au moyen d’une réduction du budget et de son train de vie, qui
sera d’autant plus importante que sont limitées les possibilités
d’accroissement de la pression fiscale, particulièrement en période de
récession.

Les restrictions budgétaires portent sur la suppression des subventions, le


blocage des salaires des fonctionnaires et la limitation de leur nombre, la
baisse des dépenses de fonctionnement et d’investissement publics. La
suppression du soutien des prix des produits de large consommation et la
politique de vérité des prix participent également au même processus.

3.3.2 L’aggravation de l’appauvrissement des populations

L’application du programme de stabilisation et d’ajustement se traduit par


un double phénomène : d’une part, une augmentation plus lente des revenus
salariaux. La conjugaison de ces deux phénomènes nourrit une tendance à la
détérioration croissante des pouvoirs d’achat, et, partant des niveaux de vie
de larges couches de la population, accentuant par là-même, la paupérisation
des plus démunis et entretenant, ainsi des processus renouvelés d’exclusion
sociale.
42

Page 56 of 368
Eléments d’Analyse Economique

L’aggravation de la fracture sociale est, en outre, amplifiée par


l’augmentation du chômage, particulièrement des jeunes. Ce chômage est lié
à l’agonie de l’investissement, dans le contexte récessif de l’ajustement, et
aux licenciements induits par la restructuration des entreprises. En même
temps, la mise en œuvre des ajustements, lesquels visent le rétablissement
des équilibres macroéconomiques, implique la réduction des dépenses
budgétaires, en termes réels, et, singulièrement, des dépenses sociales, ce qui
n’est pas sans détériorer davantage le taux de couverture et la qualité des
services collectifs.

Dans le but d’atténuer les effets négatifs de l’ajustement sur les couches les
plus vulnérables de la population, et, à défaut de pouvoir contrecarrer ses
effets, un certain nombre de dispositifs a été mis en application,
particulièrement dans le domaine de l’emploi et des revenus.

43

Page 57 of 368
Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 Le fait historique majeur de cette évolution tient en ce que le secteur économique


moderne de l’économie ne s’y est pas constitué à partir d’une transformation
progressive de l’économie locale, mais s’y est implanté à l’initiative de l’étranger
(pouvoirs publics étrangers) pour répondre à une demande extérieure.
 La demande extérieure a ainsi suscité la naissance et le développement d’une
économie qui sera profondément liée au marché mondial. La demande étrangère
va circonscrire parmi les activités de production, les seules économiquement
rentables en dépit de l’éloignement du marché
 La dépendance vis-à-vis du marché mondial qui caractérise le secteur moderne
de l’économie des pays africains expliquent son dynamisme et sa vulnérabilité.
Les activités les plus performantes et les plus dynamiques sont généralement des
activités d’exportation de biens
 L’étroitesse de la base productive montre que certaines ressources restent
inexploitées. D’autres régions plus riches ou mieux localisées suffiront pour
satisfaire les besoins d’une minorité plus riche de la planète. Le danger réel ici
est la marginalisation de régions importantes d’un pays.
 Cette situation conduira les économies africaines à opter pour une économie
d’endettement qui plus tard créera un problème d’insolvabilité à cause de la
mévente de leurs matières premières.
 Les PAS seront mis en place pour aider les économies africaines à soertir des
difficultés économiques et financières.
 Ces solutions de rétablissement des grands équilibres macroéconomiques
aboutiront à l’aggravation des problèmes sociaux.
 Plus tard, d’autres solutions seront prises telle l’initiative des pays pauvres très
endettés

44

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Eléments d’Analyse Economique

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1- Michel NORRO (1994), Economie Africaine, Ed. de Boeck


2- www.persppectiveseconomiquesafricaines.com

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Page 59 of 368
Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION

I. Contrôle de connaissance
II. Questions d’analyse et de synthèse
1. Analyser l’influence du PAS sur l’inégalité sociale
2. A l’aide d’un modèle, faire le diagnostic économique d’un ays fictif
III. Exercice de 3ème niveau de difficulté (dissertation, étude de texte, commentaire, cas
pratique…) Expliquer l’endettement extérieur des pays africains

A. Les graphiques ci-dessous représentent l’évolution du stock de la dette (STDEX) et du service


de la dette (SERDEX) en F CFA de 1980 à 2010 de la Cote d’Ivoire.

EVOLUTION DU STOCK DE LA DETTE ET DU


SERICE DE LA DETTE
1,5E+09 20000
1E+09 15000
10000
500000000 5000
0 0
1990

1996
1980
1982
1984
1986
1988

1992
1994

1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
SERDEX STDEX

1. Comment peut-on expliquer l’évolution du stock et du service de la dette de 1980 à 1996 ?


2. Calculer le taux de croissance du service de la dette de 1990 à 1999. Commenter
3. Donnez le niveau des indicateurs de la dette en 2010.
B. Le tableau ci-dessous présente les données sur les exportations (X) , la dette
extérieure et le PIB de l’économie ivoirienne en millions de dollars
1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989
ANNEES

indicateurs
X 3576,78 2869,37 2797,88 2491,43 2995,27 3160,07 3658,91 3485,10 3246,95 3182,68
Dette extérieure 6338,00 6545,00 7319,00 7301,00 7269,00 8255,00 9965,00 11568,0 10947,0 11555,0
PIB 12165 11456 16576

1. Quels sont les facteurs explicatifs de la production des biens exportés


2. A l’aide d’un outil d’analyse, analyser l’évolution des exportations de l’économie de
la Cote d’Ivoire
3. Calculer les indicateurs suivants et analyser leur évolution:
a) DETTE/X, de 1980, 1984 et 1989 ;
b) DETTE/PIB de 1980, 1984 et 1989 ;
c) X/PIB de de 1980, 1984 et 1989
d) En prenant 1989, comme année de base, calculer le PIB de 2020 si le taux de
croissance annuel du PIB est de 7%.
C. Le 13 novembre 17, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly a dit ceci : « la
superficie de nos foret est passé de 16 millions d‘hectares en 1900 à 7,8 millions en
1990 et 3,4 millions d’hectares en 2015 »
a. Qu’est-ce qui justifie cette situation?
b. Donner en les limites

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Eléments d’Analyse Economique

Séquence 5 : quels sont les facteurs explicatifs de la croissance


économique ?

CHAPITRE 4: LES SOURCES DE LA CROISSANCE


ECONOMIQUE
La croissance est tant recherchée par les économies et a plusieurs modalités
en fonction du degré d’utilisation des facteurs de production. Elle est
indispensable pour la survie de toute économie. Cependant, certains faits
constatés indiquent que la croissance comporte des limites. Toutefois, la
répartition équitable des fruits de la croissance est un déterminant du
développement qui s’apparente à une transformation économique et sociale.

4.1 Définition
La croissance peut se définir comme l’augmentation durable de la production
de biens et de services sur le long terme (+ de 3 ans). La croissance
économique est en somme l’augmentation durable d’un indicateur de
dimension économique.

La conséquence est l’amélioration du niveau de vie et la transformation des


structures économiques et sociales. La transformation des structures
économiques et sociales se caractérise par le développement des
exportations et l’ouverture sur les marchés internationaux.

4.2 Les modalités de la croissance


La production des biens et services résulte de la combinaison du travail des
actifs et des moyens de production disponibles (le capital fixe et les
ressources naturelles). Le travail des actifs, le capital fixe, les ressources
naturelles sont donc des facteurs de production puisqu’ils « font » la
production. Les économistes disent que la production est fonction des
quantités et de la qualité des facteurs de production utilisés.
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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Si on désigne par Q la quantité produite de biens et services, par N la quantité


de travail et par K la quantité de capital, par R la quantité de ressources
naturelles, la fonction de production prend la forme mathématique simple
suivante :

Q = f(N, K, R)

On voit donc qu’en faisant varier les quantités de travail, de capital ou de


ressources naturelles, on fait aussi varier la quantité produite des biens et
services.

La variation de la production dépend de la forme de la fonction c’est-à-dire


de la manière dont le travail, le capital et les ressources naturelles
« agissent » sur la production. Cette action peut être plus ou moins efficace.

Il n’y a donc que deux manière d’augmenter durablement la production de


bien et service dans une économie :

 Croissance extensive

On parle de croissance extensive lorsque dans une production, une plus


grande quantité de travail et/ ou capital est utilisée. Une croissance extensive
se traduit par une création d’emploi.

 Croissance intensive

Quant à la croissance intensive, elle correspond à l’utilisation au mieux du


facteur travail et/ou du capital. Une croissance intensive ne traduit pas une
hausse de l’emploi. Contrairement à la croissance extensive. C’est
l’utilisation juste du nombre de personne.

48

Page 62 of 368
Eléments d’Analyse Economique

L’origine de la croissance

Croissance et productivité globale

Le tableau suivant indiquant le taux de croissance d’un pays X entre deux


dates :

Croissance annuelle en moyenne

Production travail capital

Taux de croissance 5.2 % 0.5 % 5.3 %

Part dans la croissance de la production 70 % 30 %

Effet sur la croissance 0.35 % 1.59 %

Croissance extensive 1.94

Croissance intensive 3.26

On remarque que l’augmentation de la quantité de travail et du stock des


équipements utilisés explique environ deux points de la croissance du PIB
en moyenne chaque année entre les deux périodes.

Cette croissance s’est faite à un rythme maximum de 5,2 points, il reste à


expliquer les 3,2 points. Que représentent donc les 3,2 points ?

Les économistes appellent ce résidu inexpliqué productivité totale ou


productivité globale des facteurs.

Pour mesurer l’efficacité productive d’un facteur de production, on utilise un


indicateur : la productivité. On distingue la productivité d’un facteur de
production et la productivité globale.
49

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Définitions

La productivité d’un facteur est un rapport entre deux volumes ou deux


valeurs.
La productivité globale des facteurs est la part de la croissance de la
production (mesurée en pourcentage) qui n’est pas expliquée par
l’augmentation de la quantité des facteurs de production. Elle peut être
considérée comme une indication des effets du progrès technique sur la
croissance de la production.

Mesure du taux de croissance

Le taux de croissance de l’économie peut se mesurer à l’aide d’un indicateur


économique : le PIB. On peut décomposer le taux de croissance et on a fait
l’hypothèse que le taux de croissance de la production est décomposable
arithmétiquement :

Taux Taux Taux Taux


de croissance = a * de + b * de croissance de
de croissance
du PIB croissance la productivité
du volume de
du volume globale
capital
de travail

Avec a + b = 1

Cette hypothèse appelle deux remarques :

- Une partie du progrès technique est en réalité intégrée au travail ou/et


au capital (les travailleurs sont mieux formés, plus compétents, et les
équipements nouveaux sont plus efficaces)

50

Page 64 of 368
Eléments d’Analyse Economique

- L’expression arithmétique dissimule une hypothèse théorique : la


production se fait avec des rendements d’échelle constants.

La production se fait à rendements d’échelle constants quand la


multiplication par 2 (par exemple) des quantités de travail et de capital
entraîne une multiplication par 2 de la production : le changement de
dimension d’une entreprise n’a pas d’influence sur l’efficacité de cette
entreprise.

Les facteurs de la croissance :

La fonction de production repose sur l’utilisation des facteurs de production


travail et capital. La croissance dépend donc des quantités de facteurs de
production disponibles et de manière dont ils sont utilisés.

Le facteur capital : la croissance se traduit par des Investissements qui vienne


accroître ou améliorer le stock de capital technique disponible ce qui permet
une augmentation des quantités de biens et services produites.

Le progrès technique : qui accroît la productivité des facteurs de production


utilisés.

Origine des gains de productivité

L’accumulation du capital mesurée par l’augmentation du coefficient de


capital (rapport de la valeur du stock de capital installé à la valeur de la
production réalisée) ou par celle du capital par tête (rapport du stock de
capital installé à l’effectif des travailleurs) influence logiquement la
productivité. Un salarié doté d’un capital plus important doit être plus
efficace.

51

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

La division du travail exerce des effets sur la productivité :

- Habilité croissante
- Réduction des temps morts
- Mécanisation
- Mais aussi…perte d’intérêt

Le progrès technique modifie les conditions de la production et augmente du


travail. L’augmentation du niveau d’instruction modifie favorablement la
qualité de la main d’œuvre.

L’accumulation du capital et l’élévation de la qualité de la main d’œuvre sont


inséparables (interaction entre capital physique et capital humain).

Figure : origine du gain de productivité du travail


Variation de la
quantité de Variation de la qualité du
travail travail : capital humain

Croissance du
PIB
Quantité et
Gain de
qualité de travail Progrès techniques
productivité
du travail

Variation de la
quantité de
capital
On considère que le
capital (quantité et
qualité) influence la
production en améliorant
la productivité de travail

52

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Eléments d’Analyse Economique

4.3 Les limites de la croissance


4.3.1 Faut-il chercher à tout prix à accélérer la croissance économique ?
Le pourra- t-on même ?

Ce sont les deux questions que nous allons aborder ici : d’abord, quelle
signification accorder à l’obtention d’un taux élevé de croissance
économique, ensuite pourra-t-on durablement soutenir cette croissance
économique rapide ?

Avant d’entamer la présentation de ces deux questions, il faut rappeler que


l’indicateur mesurant la croissance économique est le taux de croissance
annuel du PIB. Le PIB est un agrégat de la comptabilité nationale dont la
construction, comme celle de tous les indicateurs, n’est pas sans poser des
problèmes. De ce fait, la croissance économique ainsi mesurée n’est peut-
être pas complètement fidèle à ce qui se passe dans la réalité et les
comparaisons que l’on fait entre les pays peuvent ainsi être biaisées.

4.3.2 Peut-on poursuivre indéfiniment le processus de la croissance ?

Pour des raisons assez claires, la réponse à cette question est négative,
comme nous allons le voir. Alors à quelles conditions la croissance pourrait-
elle être soutenable dans l’avenir ?

 L’épuisement des ressources naturelles.

La croissance actuelle épuise les ressources non renouvelables en matières


premières et en énergie et rejette en quantités grandissantes des déchets
qu’elle ne sait pas traiter. Ce ne sont pas seulement les écologistes qui le
disent. Tous les experts soulignent les dangers que nous faisons courir à notre
planète dans notre avenir relativement proche en maintenant notre modèle
de croissance.

53

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

 Les inégalités de richesses sont inacceptables.

La croissance actuelle, parce qu’elle est très inégale et très inégalement


répartie, exacerbe les tensions entre les pays. Le risque de conflits majeurs
n’est pas à écarter si le fossé qui sépare les pays développés des autres ne
tend pas à se résorber, ce qui n’est pas le cas pour le moment, à de rares
exceptions près.

 Alors, comment construire une croissance « soutenable » ?

Une croissance est « soutenable » si elle est acceptable par tous à court terme
et durable dans de long terme, c’est-à-dire ne mettant pas en danger les
conditions de la croissance future. Cette croissance soutenable, c’est aussi
que de nombreux hommes politiques et le P.N.U.D. appellent le
« développement durable » comment le définir ?

Il s’agit d’un développement qui satisfaire les besoins de chaque générations,


à commencer par ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité des
générations futures les leur (Rapport Brundtland, Notre avenir à tous, 1987).
Il y a donc deux aspects à souligner dans cette définition : d’une part, on y
aborde l’aspect répartition des fruits de la croissance puisqu’on affirme la
primauté des besoins des plus démunis, d’autre part on insiste sur la prise en
compte des besoins des générations futures pour limiter et encadrer notre
croissance actuelle. Ce n’est donc pas le plus possible tout de suite que l’on
vise mais le plus possible compte tenu de deux exigences : satisfaire les
besoins essentielles de tous et protéger les générations futures en leurs
laissant une planète qui pourra satisfaire leurs besoins essentiels. Le
développement durable est donc un compromis entre trois contradictions
fondamentales : les intérêts des générations actuelles en face de ceux des
générations futures, les intérêts des pays industrialisés et ceux des pays en
54

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Eléments d’Analyse Economique

développement, les besoins des êtres humains et ceux des préservations des
écosystèmes.

Comment imposer les exigences du développement durable au pays et aux


entreprises (et même aux consommateurs, en particulier dans les pays
développés) ? C’est une question éminemment politique des conférences
internationales se réunissant périodiquement pour essayer de traiter ses
questions. Mais leurs succès est tout relatif. Le protocole de Kyoto(1997),
par exemple, qui a été signé par un bon nombre de pays et qui vise à limiter
l’émission de gaz à effet de serre est encore à peine mis en vigueur. Pourtant,
« pour stabiliser les perturbations apportées à l’atmosphère, il faudrait
diviser par 2 ou 3 les émissions mondiales de gaz. Or celles-ci continuent
d’augmenter ! » (D. Plihon, « le développement durable : le défi du XXIè
siècle », Ecoflash n° 176, mars 2003). Les Etats-Unis, qui polluent
beaucoup, ont refusé de l’appliquer en ce qui les concerne. Cela signifie que,
pour le moment, il n’y a pas d’autorité mondiale capable d’imposer que
soient prises en compte les nécessités du développement durable.

4.3.3 Accroître toujours le PIB cela a-t-il toujours un sens ?

Quand on pose la question ainsi, il y a en fait quelque chose qui est sous-
entendue : du sens à quel point de vue ? En réalité, la question qui se pose
est de l’ordre du jugement : un pays, une société font-ils bien de chercher à
obtenir une la croissance la plus rapide possible ? Autrement dit, plus de
croissance est-ce plus de bien être, des progrès équitablement réparti entre
les membres de société, par exemple ? On se rapproche donc de la question
du développement que l’on a déjà un peu abordé dans l’introduction.

On peut remarquer que certains nombres d’éléments permettent de penser


que plus de croissance, ce n’est pas forcement « mieux »
55

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Les effets négatifs de la croissance.

On inclut dans le P.I.B. tout ce qui est produit mais on ne ce demande pas
pourquoi on a du fabriquer cette production. Résultats : plus les gens fument,
par exemple, plus le P.I.B. augmente. En effet, d’une part, on produit plus de
tabac ; d’autre part, la quantité de médicaments et d’appareils d’examen qu’il
faut produire et le nombre de consultations médicales augmentent (le
tabagisme augmentant, le nombre de cancers du poumon aussi). Au total, la
production augmente donc beaucoup. Est-ce un progrès ? Ce raisonnement
peut-être fait sur pas mal d’exemples (les accidents de la route, la pollution,
etc.) car il faut réparer les dégâts et donc produire d’avantage. D’autre part,
on vient de le voir, la croissance épuise les ressources non renouvelables de
la planète.

4.4 Croissance ou développement ?

Le P.I.B. est un indicateur économique, mais il n’inclut pas un certain


nombre d’activités essentielles pour le maintien des solidarités entre les
membres d’une société, en particulier des services. La richesse d’une nation,
est-ce seulement les richesses matérielles qu’elle réussit à produire ? C’est
un peu ce que laisse croire le calcul de la croissance à partir du P.I.B. Mais
n’est-ce pas aussi l’état de santé (y compris mentale) de la population, son
niveau d’instruction, la qualité des rapports sociaux entre les membres de la
société, ou d’autres éléments ? Le problème est que ces éléments ne se
laissent pas facilement mesurer. Pourtant on sait bien que la qualité de la vie
est aussi importante que la quantité de biens dont on dispose (mais les deux
ne sont pas indépendants l’un de l’autre, évidemment). Le PIB n’est pas un
indicateur de bien-être.

56

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Eléments d’Analyse Economique

La croissance économique n’est donc pas forcement le développement et si


l’on veut parler de développement, sans doute vaut-il mieux utiliser l’I.D.H.
Comme indicateur, ainsi que le fait le Programme des Nations Unies pour le
Développement (P.N.U.D.). [Vous trouverez la présentation de cet
indicateur à la nation « IDH »]. Or, le classement des pays selon l’I.D.H. ne
donne pas le même résultat que celui selon le P.I.B. par habitant :

Tableau 1 : Rang de certains pays pour l’I.D.H. et le P.I.B. par habitant (en
dollar en en parité de pouvoir d’achat), en 2000.

Norvège Suède U.S.A France Chine Af. du


sud

Rang 1 2 6 12 96 107
pour
l’I.D.H.

P.I.B/hts 29 918 24 277 34 142 24 223 3 976 9 401


($ PPA)

Source : P.N.U.D., Rapport sur le développement humain, De Boeck, 2002.

Que voyons-nous ? Suède et Norvège sont pratiquement à égalité pour


l’I.D.H. (au premier rang mondial) puisque l’I.D.H.de la Norvège atteint
0.941. Pourtant il ya un écart de plus de 5000 dollars par habitant entre les
deux pays pour le P.I.B. par habitant, ce qui est loin être négligeable. De
même, les Etats-Unis, avec un P.I.B par habitant élevé, le plus élevé du
tableau, ne sont qu’au 6ème rang pour l’I.D.H. A l’autre bout de l’échelle,
on observe que la Chine avec un P.I.B. par un habitant inférieur à la moitié
de celui de l’Afrique du Sud est mieux placée qu’elle pour l’I.D.H. (cela
s’explique en particulier par une espérance de vie à la naissance beaucoup
57

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

plus élevée en Chine, 70,2 ans, qu’en Afrique qu’en Afrique du Sud, 52,1
ans). Le niveau des richesses matérielles produites et sa croissance ne sont
donc pas le seul indicateur pertinent de l’amélioration des conditions de vie
dans un pays.

Comment a évolué ces rangs au titre de l’année 2019 ?

TAF : A partir de vos recherches, classer les pays des plus au moins
développés.

hdr.undp.org/sites/default/files/2015_human_development_report_overvie
w_-_fr.pdf

La question de la répartition des richesses.

Enfin, on peut souligner que le P.I.B par habitant n’est qu’une moyenne
statistique. Comme toutes les moyennes, il gomme les disparités. Savoir
qu’un pays a augmenté son P.I.B de 3% dans l’année ne nous dit rien sur ce
que l’on a fait de cette augmentation. C’est ici la question de la répartition
des richesses produites qui est posée. Sur le plan du mode de vie, des
relations sociales, du bien-être général, il n’est pas indifférent que cette
production supplémentaire soit accaparée par quelques-uns ou répartis sur
l’ensemble de la population.

On est alors ramené au paragraphe précédent : si la Suède ou les pays


nordiques en général se classent si bien pour l’I.D.H., c’est parce que le choix
a été fait, dans ces pays, de privilégier les dépenses collectives (éducation,
santé,…) qui profitent à tous et de limiter les inégalités de revenus. Ce n’est
évidemment pas le choix fait par les Etats-Unis où le revenu par tête, qui est
une moyenne, cache de grandes disparités.

58

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Eléments d’Analyse Economique

Conclusion :

Un taux de croissance élevé (du PIB) n’est pas forcément synonyme de


développement du bien-être collectif. Il faut cependant dire et répéter que la
croissance des richesses produites est un formidable levier pour améliorer le
sort de tous. Mais cela ne se fait pas sans des choix politiques qui disent
clairement comment la croissance doit être utilisée ou au service de quels
idéaux collectifs elle doit être mise. Il ne faut donc pas avoir le fétichisme du
chiffre : 2% de la croissance qui profite à tous, c’est peut-être mieux que 3%
accaparés par quelques-uns.

4.5 La croissance et développement

Le tableau ci-dessous illustre les étapes de la croissance économique selon


Rostow:

LES DIFFERENTES LES CARACTERISTIQUES DES ETAPES DE


ETAPES LA CROISSANCE
Société traditionnelle Société agricole, stationnaire, où la terre
constitue l’unique source de richesse.
Les perspectives de changement sont
inexistantes.
La structure sociale est très hiérarchisée.
Phase des conditions les notions de changements et de progrès se
préalables au décollage diffusent largement.
L’épargne et l’investissement augmente.
Décollage ou « Take off » phase de courte durée au cours de laquelle les
branches motrices émergent.

59

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

La croissance devient régulière et crée un


processus cumulatif, auto-entretenu.
Passage à la maturité Diffusion du décollage à l’économie dans son
ensemble.
De nouvelles industries se substituent aux
anciennes ; les productions se diversifient.
Ere de la consommation de Les besoins essentiels sont satisfaits.
masse Politique sociale de bien-être ou de puissance
économique.

60

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Eléments d’Analyse Economique

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

- La croissance est tant recherchée par les économies et a plusieurs modalités en


fonction du degré d’utilisation des facteurs de production. Elle est
indispensable pour la survie de toute économie.
- La croissance économique est en somme l’augmentation durable d’un
indicateur de dimension économique ;
- La conséquence est l’amélioration du niveau de vie et la transformation des
structures économiques et sociales : Le Développement économique
- La croissance dépend donc des quantités de facteurs de production disponibles
et de manière dont ils sont utilisés.
- La croissance extensive intervient lorsque dans une production, une plus
grande quantité de travail et/ ou capital est utilisée. Une croissance extensive
se traduit par une création d’emploi.
- la croissance intensive correspond à l’utilisation au mieux du facteur travail
et/ou du capital.
- Une croissance intensive ne traduit pas une hausse de l’emploi. Contrairement
à la croissance extensive. C’est l’utilisation juste du nombre de personne.
- Les facteurs explicatifs de la croissance
- La croissance économique n’est donc pas forcement le développement et si
l’on veut parler de développement, sans doute, vaut-il mieux utiliser l’I.D.H.
- La productivité des facteurs jouent sur la croissance économique.
- La croissance connait des Limites
- Rosrow décrit les étapes de la croissance

61

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1. Gregory Mankiw (2003), Macroéconomie, Edition de


Boeck
2. www.banquemondiale.org
3. www.undp.org

62

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Eléments d’Analyse Economique

EXERCICES D’ASSIMILATION
I. Contrôle de connaissance
1. Définir la croissance économique
2. Donner les modalités de la croissance économique
3. Définir croissance extensive et croissance intensive
4. Quel indicateurs utilisent-t-on pour mesurer le niveau de développement

II. Question d’analyse et de synthèse


1. Analyser les composantes de l’IDH
2. Existe-il un lien entre croissance et développement ?
3. Analyser les limites de la croissance économique

III. Exercice de 3ème niveau de difficulté (dissertation, étude de texte, commentaire, cas
pratique…)

1. Considérons le tableau suivant représentant l’évolution de certains indicateurs


macroéconomiques de la Côte d’Ivoire :
Tableau 1 : Indicateurs Macroéconomiques
2011 2012 2013 2014

Taux de croissance du PIB réel -4.7 8.6 8.9 9.8

Taux de croissance du PIB réel par habitant -6.8 6.5 6.7 7.5

Inflation IPC 4.9 2.1 2.2 2.3

Balance budgétaire % PIB -1.8 -3.5 -4 -3.1

Balance courante % PIB 6.7 -3.3 -3.8 -1.9


Source : Perspectives économiques en Afrique 2013
2012 : estimations ; 2013 et années suivantes : prévisions.

a) Définir un indicateur macroéconomique


b) Donner la définition des mots suivants :
1. Taux de croissance du PIB réel
2. Taux de croissance du PIB réel par habitant
3. Balance courante
c) Analyser l’économie ivoirienne à l’aide des indicateurs macroéconomiques fournis par le tableau
1.
d) Quels les facteurs susceptibles d’expliquer l’évolution de la croissance ivoirienne
e) Donnez la signification d’un taux de croissance de : -4,7 et analyser cette contre-performance
f) Quel lien existe-t-il entre croissance et développement ?

63

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Séquence 6 : Quel rôle les acteurs jouent-ils dans l’économie ?

CHAPITRE 5 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE


Les acteurs de la vie économique sont indispensables dans le processus de la
croissance économique. Chacun des acteurs joue un rôle bien déterminé sur
le marché. L’environnent est un facteur essentiel de la croissance.

5.1 Le rôle des agents économiques dans le processus de croissance


Disposer de facteurs de production dans une certaine quantité et/ou dans une
certaine qualité, c'est une chose. Mais cela ne détermine pas à coup sûr un
certain taux de croissance économique. De la même manière, on vient de
voir que le progrès technique pouvait engendrer de la croissance, mais d'où
vient-il ce progrès technique ? Il ne tombe pas du ciel. Il y a donc d'autres
éléments à prendre en compte, des éléments qui relèvent du comportement,
de l'attitude des agents. Qui sont ces acteurs de la vie économique et sociale
dont nous parlons ici ? Il s'agit bien sûr des entrepreneurs (qui sont à l'origine
des décisions concernant la mise en œuvre du progrès technique ou la
combinaison des facteurs de production). Mais pas seulement : il y a aussi
l'Etat et les administrations publiques qui construisent le cadre juridique et
réglementaire qui encadre la vie économique et sociale, il y a aussi les grands
idéaux qui sous-tendent les comportements des membres de la société, ce
que l'on appelle en sociologie les valeurs. Nous étudierons successivement
le rôle de ces trois éléments.

64

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Eléments d’Analyse Economique

5.2 Acteurs et croissance économique


5.2.1 Le rôle des entrepreneurs

Il s’agit d’améliorer la combinaison productive, investir, assurer les dépenses


de Recherche Développement. Le rôle de l'entrepreneur est essentiel du point
de vue de la croissance économique car c'est l'entrepreneur qui choisit la
combinaison productive, c'est lui aussi qui prend les décisions
d'investissement ou celles concernant la recherche sur des produits
nouveaux, par exemple.

L'entrepreneur choisit la combinaison productive.

Pour choisir une combinaison productive, le chef d'entreprise prendra en


compte au moins deux éléments pour décider de la combinaison productive
retenue : le coût relatif du capital et du travail (si le travail est relativement
bon marché, l'entrepreneur aura intérêt à utiliser relativement beaucoup de
travail s'il a le choix, ou à produire des produits nécessitant beaucoup de
travail) et l'efficacité productive de la combinaison retenue, souvent mesurée
par la productivité du travail qui en résulte. Mais il peut prendre aussi en
compte une multitude d'autres éléments, en particulier les traditions de
l'entreprise, l'environnement local ou international, etc. L’entreprise cherche
à améliorer sa productivité, en particulier parce que cela aura des
conséquences favorables sur son profit. Ce faisant, elle contribue à la
croissance de la production, soit en produisant davantage elle-même, soit en
économisant des facteurs de production qui seront alors disponibles pour
augmenter la production dans d'autres entreprises.

L'entrepreneur parie sur l'avenir

Ces décisions ont des effets dans le futur - on investit aujourd'hui, mais la
production n'augmente que demain. L'entrepreneur qui investit ou qui fait de
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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

la recherche sur de nouveaux produits prend donc des risques : il parie sur
l'avenir en espérant que le marché lui donnera raison. Il peut évidemment se
tromper (à ses risques et périls !). Il peut aussi refuser d'assumer ces risques
et ne pas (ou moins) investir. Ce faisant, il va contribuer à ralentir
l'accumulation de capital et donc la croissance économique.

L'esprit d'entreprise et la recherche du profit sont donc essentiels dans le


mécanisme de croissance de nos sociétés. Il est nécessaire que les entreprises
soient bien gérées pour que les facteurs de production soient utilisés
efficacement. Il est aussi nécessaire que règne une certaine « confiance »
dans l'avenir pour que des individus prennent le risque de lancer les nouvelles
productions qui feront la croissance économique.

5.2.2 Le rôle de l’Etat

Ce rôle consiste à réguler les marchés, gérer les externalités, développer les
infrastructures à travers la politique économique.

 L'Etat régulateur des marchés

Il faut souligner avec force le rôle essentiel pour la croissance, dans une
économie de marché, de l'intervention de l'Etat. Le fonctionnement de
l'économie par le marché suppose des règles. Ces règles, il faut d'abord les
construire et ensuite les faire respecter. Ces deux rôles, c'est l'Etat qui les
assume. L'expérience montre que dans les pays sans autorité politique établie
et reconnue, la croissance est plus lente qu'ailleurs, voire impossible.

 L'Etat intervient également pour favoriser le progrès


technique

Certaines recherches, trop fondamentales pour être rentables


immédiatement, ne seraient jamais entreprises si l'Etat ne contribuait pas à
66

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Eléments d’Analyse Economique

leur financement. En effet, aucune entreprise ne prendra en charge une


dépense si le coût est trop élevé par rapport au bénéfice qu'elle en retire
personnellement. Or, c'est précisément ce qui se passe en matière de
recherche fondamentale : une fois qu'une découverte a été faite, tout le
monde en profite, et pas seulement ceux qui ont financé la recherche. C'est
donc à l'Etat de décider ces dépenses et de les faire financer par l'impôt
puisqu'elles profitent à tous. Plus généralement, l'Etat doit intervenir dans
tous les cas où des « effets externes positifs » (ou « externalités positives »)
sont attendus. Que sont ces effets externes positifs ? Certaines actions, faites
par tel ou tel acteur de la vie économique, ont des conséquences positives sur
les autres acteurs alors que ceux-ci ne paient pas le coût de cette action. On
peut citer l'exemple de l'instruction : si on décide de prolonger la scolarité
obligatoire de 12 à 16 ans par exemple, toute la main-d'œuvre sera plus
qualifiée et donc plus productive et ce sont les entreprises qui en
bénéficieront (sans payer directement le coût de l'allongement de la
scolarisation).

 L'Etat prend en charge les infrastructures collectives

Imaginons qu'il n'y ait pas de pont sur la lagune entre Treichville et Plateau ;
dans ce cas, tous les produits de la mer devraient transiter par Aboisso avant
d’arriver à Abidjan, par exemple. La construction du pont « Bédié »,
« Houphouët Boigny » ou « De Gaule » arrange tout le monde car cela
abaisserait le coût et les délais de transport. Pourquoi est-ce que c’est l'Etat
qui va financer la construction du pont comme l'allongement de la scolarité
et pas ceux qui vont directement en bénéficier ? C’est parce que chaque
utilisateur du pont ne retirera pas suffisamment de bénéfice de l'usage du
pont pour le financer : chacun y gagne, mais pas suffisamment pour payer la
construction. C'est la même chose pour l'instruction. On est donc dans la
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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

situation suivante : tout le monde a intérêt à ce que l'action soit entreprise,


mais personne ne veut la financer. Il y a un problème de coordination des
décisions individuelles, et c'est donc l'Etat, au nom de l'intérêt général, qui
va assumer ces dépenses et les répercuter sur les individus par l'impôt.

 L'Etat favorise la croissance par sa politique économique.

L'Etat peut encourager la production de biens et services en stimulant la


demande par sa politique budgétaire ou sa politique monétaire. Pareillement,
il peut encourager l'offre par sa politique fiscale, en baissant les impôts sur
les entreprises pour rendre la production plus profitable. Ce rôle d'impulsion
est souvent décisif, notamment pour sortir des crises que connaissent les
économies modernes. On l'étudiera plus en détail dans le cours de politique
économique.

Au total, donc, l'Etat, par les investissements publics, joue un rôle très
important dans la croissance en finançant la formation de la main d'œuvre et
la recherche scientifique, en développant les infrastructures, en particulier de
communication, en construisant le cadre juridique permettant au marché de
fonctionner correctement, en assumant les tâches considérées comme
essentielles par la société et qui ne pourrait pas l'être par le marché.

 L'Etat régulateur des marchés

Il faut souligner avec force le rôle essentiel pour la croissance, dans une
économie de marché, de l'intervention de l'Etat. Le fonctionnement de
l'économie par le marché suppose des règles, vous l'avez vu en classe de
première. Ces règles, il faut d'abord les construire et ensuite les faire
respecter. Ces deux rôles, c'est l'Etat qui les assume. L'expérience montre
que dans les pays sans autorité politique établie et reconnue, la croissance est
plus lente qu'ailleurs, voire impossible.
68

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Eléments d’Analyse Economique

 L'Etat intervient également pour favoriser le progrès


technique

Certaines recherches, trop fondamentales pour être rentables


immédiatement, ne seraient jamais entreprises si l'Etat ne contribuait pas à
leur financement. En effet, aucune entreprise ne prendra en charge une
dépense si le coût est trop élevé par rapport au bénéfice qu'elle en retire
personnellement. Or, c'est précisément ce qui se passe en matière de
recherche fondamentale : une fois qu'une découverte a été faite, tout le
monde en profite, et pas seulement ceux qui ont financé la recherche. C'est
donc à l'Etat de décider ces dépenses et de les faire financer par l'impôt
puisqu'elles profitent à tous. Plus généralement, l'Etat doit intervenir dans
tous les cas où des « effets externes positifs » (ou « externalités positives »)
sont attendus. Que sont ces effets externes positifs ? Certaines actions, faites
par tel ou tel acteur de la vie économique, ont des conséquences positives sur
les autres acteurs alors que ceux-ci ne paient pas le coût de cette action. On
peut citer l'exemple de l'instruction : si on (et le « on » sera forcément l'Etat,
on va le voir) décide de prolonger la scolarité obligatoire de 12 à 16 ans par
exemple, toute la main-d'œuvre sera plus qualifiée et donc plus productive
et ce sont les entreprises qui en bénéficieront (sans payer directement le coût
de l'allongement de la scolarisation).

 L'Etat favorise la croissance par sa politique économique.

L'Etat peut encourager la production de biens et services en stimulant la


demande par sa politique budgétaire ou sa politique monétaire. Pareillement,
il peut encourager l'offre par sa politique fiscale, en baissant les impôts sur
les entreprises pour rendre la production plus profitable. Ce rôle d'impulsion
est souvent décisif, notamment pour sortir des crises que connaissent les

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

économies modernes. On l'étudiera plus en détail dans le dernier chapitre du


programme.

Au total, donc, l'Etat, par les investissements publics, joue un rôle très
important dans la croissance en finançant la formation de la main d'œuvre
et la recherche scientifique, en développant les infrastructures, en particulier
de communication, en construisant le cadre juridique permettant au marché
de fonctionner correctement, en assumant les tâches considérées comme
essentielles par la société et qui ne pourrait pas l'être par le marché.

5.2.3 Le rôle de l'environnement socioculturel

La croissance est également tributaire des grands idéaux qui sous-tendent le


comportement des membres de la société. La culture a donc quelque chose à
voir avec la croissance. En effet, comment expliquer que, à un moment
donné de leur histoire, des peuples se soient mis à accumuler du capital, et
pas d'autres, apparemment aussi bien dotés en facteurs de production que les
premiers. Les normes et les valeurs en vigueur dans une société influencent
l'ensemble des comportements, donc évidemment les comportements
économiques.

Le sociologue allemand Max Weber (1864-1920) a soutenu l'idée que les


valeurs véhiculées par le protestantisme avaient involontairement favorisé le
développement du capitalisme dans les pays anglo-saxons, à la fois parce
que les préceptes de leur religion poussaient les protestants à épargner et à
investir et accordaient une grande valeur au travail, à l'activité
professionnelle, et parce qu'une grande confiance et une grande solidarité les
unissaient, d'où la création de sortes de réseaux unissant des entreprises
industrielles et des banques, ce qui étaient très favorable à la croissance.
Prendre en compte les valeurs pour expliquer la croissance ne doit cependant
70

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Eléments d’Analyse Economique

pas conduire à en faire l'explication ultime : les valeurs se conjuguent avec


l'ensemble des structures de la société. Ce qui compte sans doute le plus, c'est
le climat qu'instaurent à la fois les valeurs et l'organisation politique dans une
société : la croissance économique a besoin à la fois de stabilité (pour que
l'on puisse prévoir les effets des décisions prises aujourd'hui) et de possibilité
de transformations (puisque la croissance en génère).

5.3 Profit et marchés : incitations et coordination


5.3.1 La concurrence est-elle une source de croissance ?

Dès que la division du travail existe, l’échange marchand devient possible.


Celui qui produit un bien ou un service cherche à le vendre pour obtenir en
échange un autre bien ou service. Le prix est donc le résultat d’une
négociation (marchandage), c’est un élément du contrat d’échange.

Dans les économies développées le marché n’est pas spontané, il est au


contraire institutionnalisé et réglementé (droit des contrats). L’offreur est
parfois un producteur mais il peut être aussi un simple vendeur. Dans les
deux cas il cherche le profit le plus élevé possible et toutes choses égales par
ailleurs, l’augmentation du prix a un effet immédiat sur le bénéfice : pour
une production vendue identique le bénéfice total augmente.

Le producteur doit se demander si ce bénéfice total est le plus grand possible


ou s’il convient de produire plus pour profiter de la hausse du prix.

Intuitivement on peut penser qu’une augmentation du prix incitera à vendre


(produire) davantage...mais l’augmentation de la production entraîne aussi
une augmentation du coût total de production.

Il faut donc comparer l’augmentation des recettes et celle du coût total pour
vérifier que le bénéfice total augmente.

71

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Le profit augmente tant que la production d’une unité supplémentaire


entraîne une augmentation des recettes (recette marginale c’est à dire prix
unitaire) plus élevée que l’augmentation du coût total (coût marginal c’est à
dire le coût de la dernière unité produite)... il diminue dès que le coût
marginal devient plus élevé que le prix.

Ainsi le producteur augmente sa production jusqu’au moment où le profit


réalisé sur la dernière unité produite devient nul, c’est à dire pour une
quantité telle que le prix du produit et le coût marginal (coût de l’unité
produite en dernier) soient égaux.

En situation de concurrence pure et parfaite les prix des facteurs de


production (travail et capital) sont fixés de la même manière.

Un employeur utilisera du travail tant que la productivité marginale du


travail (celle de la dernière unité de travail utilisée) est supérieure au coût du
travail (le salaire versé pour une unité de travail) et idem pour le capital.

On montre qu’en l’absence de rendements d’échelle croissants, la


rémunération des facteurs de production épuise la valeur totale vendue. Une
fois que les salariés et les apporteurs de capitaux ont été payés il ne reste rien
à partager. Il n’y a pas de profit “anormal” (le profit normal c’est la
rémunération du travail et du capital de l’entrepreneur).

Si un producteur se trouve dans la situation de réaliser un profit plus élevé


que celui des autres, ou si un salarié ou un apporteur de capitaux peut obtenir
ailleurs un salaire ou un intérêt plus élevé que dans son affectation actuelle,
une réallocation (un déplacement) se produira. Les autres producteurs se
précipiteront vers cette activité plus rentable, les salariés se dirigeront vers
les emplois mieux rémunérés, les apporteurs de capitaux déplaceront leur
capital vers les placements plus intéressants.
72

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Eléments d’Analyse Economique

L’existence de marché fonctionnant dans les hypothèses de la concurrence


pure et parfaite serait la condition nécessaire et suffisante pour que :

 le mécanisme du marché conduise à une allocation optimale des


ressources : le travail et le capital se dirigent vers les activités les plus
efficaces pour assurer les objectifs des offreurs et des demandeurs
 une distribution optimale des produits : il existe un système de prix
permettant d’équilibrer pour chaque produit ou facteur les quantités
offertes et demandées.

Le marché en concurrence pure et parfaite (CPP) permettrait d’assurer


l’harmonie entre les décisions individuelles relevant de la recherche égoïste
du bien-être (satisfaction du consommateur, profit du producteur) et l’intérêt
collectif (les facteurs de production sont utilisés efficacement et les
productions correspondent aux désirs des consommateurs).

En 1776, Adam Smith décrit ce passage de l’intérêt individuel à l’intérêt


collectif en disant que la concurrence fonctionne comme une main invisible
guidant les producteurs et les consommateurs vers la situation avantageuse
non seulement individuellement mais aussi collectivement.

« Qu’un individu se laisse emporter par son appétit de profit et il verra surgir
des concurrents pour lui prendre son métier ; qu’un homme fasse payer ses
marchandises trop cher ou qu’il refuse de payer ses ouvriers aussi bien que
les autres, il se retrouvera sans clients, et sans salariés...les motifs égoïstes
de l’homme mènent le jeu de leur interaction au plus inattendu résultat :
l’harmonie sociale ».

« Supposons que les consommateurs demandent davantage de gants qu’il


n’en est produit et moins de chaussures. Le public se précipitera sur les

73

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stocks de gants alors que dans les chaussures les affaires marcheront mal ; le
prix des gants aura donc tendance à augmenter... (Celui) des chaussures tend
à baisser.

Comme le prix des gants augmente, le profit dans la ganterie augmente


aussi ; comme le prix des chaussures chute, les profits s’effondrent dans ce
secteur. L’intérêt personnel vient à nouveau rétablir l’équilibre. Des
travailleurs seront licenciés dans le secteur des chaussures ...ils iront
embaucher dans la ganterie... Le résultat est évident : la production des gants
augmentera et celle des chaussures baissera. C’est exactement le résultat
voulu par la société ».

Que le mécanisme du marché conduise à la disparition des profits anormaux


ou au moins à leur égalisation vers le bas pose alors une question essentielle :
comment expliquer le “désir d’entreprise” ?

Si l’on se rappelle que les conditions de validité des raisonnements


précédents renvoient à l’idée que les offreurs et les demandeurs sont en
concurrence (aucun d’entre eux ne peut agir sur les prix), on comprend que
la réponse à la question précédente est peut-être dans la levée de cette
hypothèse.

Une réponse allant dans ce sens a été fournie par Joseph Schumpeter : le
désir d’entreprise existe parce que l’entrepreneur innovateur est
provisoirement en situation de monopole ce qui l’autorise à recevoir un profit
élevé, une rente de monopole. Il s’en suit bien entendu que l’innovation est
inconcevable si elle ne donne pas au moins provisoirement un pouvoir de
marché.

74

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Eléments d’Analyse Economique

Le profit, entendu comme revenu allant au-delà de la rémunération du travail


et des apports en capital de l’entrepreneur, est la source et le résultat de la
principale cause de la croissance intensive : l’innovation.

5.3.2 La coordination par les marchés est-elle suffisante ?

Sans même aborder les thèmes des biens collectifs et de la justice sociale,
pour lesquels l’efficacité du marché est généralement contestée, ce qui
justifie l’intervention de l’État, il faut souligner que le fonctionnement des
économies modernes fait une très large place à d’autres mécanismes de
coordination.

 Dans l’analyse traditionnelle, l’entreprise est passive, elle s’adapte et


répond aux injonctions du marché. Le personnel réagit comme un seul
homme à la volonté de l’entrepreneur. Celui-ci se soumet à la
concurrence. Le marché règle souverainement les coopérations et les
conflits. Le prix résume toutes les informations.
 Dans la théorie moderne, les auteurs insistent au contraire sur les
capacités d’action de la firme par l’innovation, la différenciation des
produits, le marketing. De ce fait la nature même de la firme change.

Cette théorie s’est constituée progressivement à la fois sous la forme d’un


prolongement et d’une rupture. Le prolongement est représenté par toutes les
approches de la concurrence imparfaite qui ne remettent pas
fondamentalement en cause la présentation des marchés comme lieux de
rencontre des offres et des demandes.

La rupture regroupe les théories traitant de l’entreprise en tant qu’objet


spécifique et en particulier comme organisation.

75

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Dès 1937 Ronald Coase pose la question fondamentale de la nature de la


firme dans une économie de marché.

Si la coordination des plans est effectuée entièrement par le marché,


comment peut-on expliquer qu’il existe des institutions (organisations) telles
que les entreprises dans lesquelles les transactions de marché sont éliminées,
l’entrepreneur remplaçant le marché ?

La réponse pour Ronald Coase est que l’utilisation du mécanisme des prix
a un coût.
Dans l’entreprise, on utilise un contrat global pour une période donnée au
lieu d’établir par une procédure de marché une multitude de contrats séparés.
La firme apparaît lorsque la négociation de contrats à très court terme n’est
pas satisfaisante. La taille de la firme s’étend jusqu’à ce que les coûts
d’organisation deviennent égaux aux coûts de fonctionnement du marché.
Cette approche n’est pas réellement en rupture avec la théorie standard
puisqu’elle explique la préférence accordée à l’organisation par des raisons
marchandes (coûts) elle est d’ailleurs développée en même temps que
d’autres aménagements de la théorie standard. Ces derniers portent sur des
éléments essentiels : la discussion des objectifs de la firme (rejet de la
recherche de la maximisation du profit) et celle du principe de rationalité du
comportement. Dans une perspective voisine, certains auteurs s’intéressent
aux conséquences du caractère institutionnel de la firme.

Organisation complexe, la firme est le lieu d’apprentissages collectifs


caractérisés par des décisions collectives (managériales) et des pratiques
discrétionnaires. Comme les décisions sont prises en situation
d’imperfection de l’information, il peut exister des phénomènes caractérisés
par l’asymétrie de l’information.

76

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Eléments d’Analyse Economique

Ainsi la théorie s’efforce de répondre aux deux questions posées par Coase :

- Pourquoi la firme existe-t-elle ?


- Qu’est-ce qu’une firme ?
Deux ensembles de réponses sont proposés à la première question :

C’est à cause des défaillances du marché et des coûts de transaction, position


défendue par Coase et Oliver Williamson dans une économie d’échange.
C’est parce que la firme est le lieu de la création des richesses et de
l’innovation (Marx, Schumpeter, l’école de la régulation).

La réponse à la deuxième question passe par la discussion entre deux


conceptions :

 La firme est une organisation selon Herbert Simon, Richard Cyert et


James March.
 La firme est une institution (expression du système légal et juridique
dans lequel elle est insérée).

Quelle que soit la réponse, le rythme et la régularité de la croissance


économique dépendent du fonctionnement du “système” des entreprises et
de ses transformations.

Ces différents renouvellements théoriques doivent être replacés dans le


projet de construction d’une véritable théorie des organisations capable de
représenter une alternative sérieuse au mécanisme du marché comme
processus de coordination des décisions économiques. Voir le Schéma [1]
suivant :

77

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Dani Rodrick, 2004

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Eléments d’Analyse Economique

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

— L’Etat gère les externalités, développer les infrastructures à


travers la politique économique;
— L’entrepreneur choisit de combiner les facteurs les facteurs de
production et parie sur l’avenir.
— Le rôle de l’environnement est indispensable dans

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

1. Gregory Mankiw (2003), Macroéconomie, Edition de


Boeck
2. Dani Rodrick (2004), Institutions, Integration, and
Geography : In Search of the Deep Determinants of
Economic Growth
3. Arnaud Parienty (2004), Alternatives économiques,
n°230

80

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Eléments d’Analyse Economique

EXERCICES D’ASSIMILATION
I. Controle de connaissance
1. Qu’est-ce qu’un agent économique?
2. Quel rôle l’Etat joue dans l’activité ?
3. Quel rôle les entrepreneurs jouent-ils dans l’activité économique ?

II. Questions d’analyse et synthèse

1. Analyser l’impact de l’inflation sur les consommateurs et sur le secteur


réel d’une économie.
2. Comment l’Etat peut-il favoriser l’inflation ?
3. En quoi les entreprises sont-t-elles déterminants dans la cherté de la vie ?

III. Exercice de 3ème niveau de difficulté (dissertation, étude de texte,


commentaire, cas pratique…)
1. Analyser les questions de « que produire ? Comment produire ? et pour qui
produire ? », du point de vue d’un entrepreneur et du point de vue de l’Etat
2. Moussa et DAGO sont des amis. De temps en temps, ils échangent sur la
situation économique de leur pays.

MOUSSA ne comprend pas pourquoi le budget de la Côte d’Ivoire s’élève


actuellement à environ 6 000 milliards de FCFA alors que les jeunes sont sans emploi.
Il s’attend plutôt à une diminution du taux de chômage au lieu d’entendre dire que
l’Etat finance la production des infrastructures. Par ailleurs, l’Etat ne fait rien contre
l’évolution du taux d’inflation
Répondre aux questions suivantes :
a) Une hausse du budget d’investissement se justifie-t-il ?
b) Quelle relation peut-on faire entre les dépenses de l’Etat et le taux de
chômage ?
c) Quels arguments DAGO peut-il avancer pour que son ami comprenne la
politique de l’Etat.
Représenter le marché de ciment à l’aide d’un graphique et Analyser les situations
possibles que ce marché peut présenter. En cas de rareté du bien en question, quelles
solutions peut-on apporter
Analyser les questions de « que produire ? Comment produire ? et pour qui produire ?
», du point de vue d’un entrepreneur et du point de vue de l’Etat

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Table des matières


Séquence 1 : Qu’est-ce que l’économie ? .................................................................................. 7
INTRODUCTION .................................................................................................................... 7
Séquence 2 : Qu’est-ce que la Comptabilité Nationale et à quoi sert-elle? ................................ 10
CHAPITRE 1 : Eléments de la Comptabilité Nationale ......................................................... 10
1.1 Définition .................................................................................................................. 10
1.2 Objet de la Comptabilité Nationale ......................................................................... 10
1.3 Les composantes de l’activité macro-économique ................................................... 12
1.3.1 Unité industrielle résidente ..................................................................................... 12
1.3.2 Secteurs institutionnels ........................................................................................... 12
1.3.3 Opérations sur les activités économiques ................................................................ 12
Séquence 3 : Quels sont les outils servant à faire une analyse économique ? ............................ 17
CHAPITRE 2 : OUTILS DE L’ANALYSE ECONOMIQUE .................................................. 17
2.1 Mesure de la valeur des activités économiques : PIB ..................................................... 17
2.2 L’indice des Prix à la Consommation (IPC) .................................................................. 22
2.4 Autres outils d’analyse : les graphiques et les modèles économiques ..................... 23
Séquence 4 : Analyse économique des économies africaines ................................................... 28
CHAPITRE 3 : EMERGENCE DES ECONOMIES AFRICAINES ........................................ 28
3.1 Evolution et situation des économies africaines ....................................................... 30
3.2 L’endettement extérieur et le plan d’ajustement structurel (PAS) ................................ 33
3.2.1 L’endettement des pays africains ...................................................................... 33
3.2.2 Le programme d’ajustement structurel (PAS) et de stabilisation (PS) ............ 38
3.2.3 Finalité et Objectif du PAS ................................................................................ 39
3.3 Bilan des PAS ........................................................................................................... 39
3.3.1 Les effets économiques de l’ajustement............................................................. 39
3.3.2 L’aggravation de l’appauvrissement des populations ...................................... 42
Séquence 5 : quels sont les facteurs explicatifs de la croissance économique ? ......................... 47
CHAPITRE 4 : LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE .............................. 47
4.1 Définition ................................................................................................................... 47
4.2 Les modalités de la croissance .................................................................................... 47
4.3 Les limites de la croissance......................................................................................... 53
4.3.1 Faut-il chercher à tout prix à accélérer la croissance économique ? ................ 53
4.3.2 Peut-on poursuivre indéfiniment le processus de la croissance ? ..................... 53
4.3.3 Accroître toujours le PIB cela a-t-il toujours un sens ? .................................... 55

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Eléments d’Analyse Economique

4.4 Croissance ou développement ? ............................................................................... 56


4.5 La croissance et développement ............................................................................... 59
Séquence 6 : Quel rôle les acteurs jouent-ils dans l’économie ? ............................................... 64
CHAPITRE 5 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE ............................................... 64
5.1 Le rôle des agents économiques dans le processus de croissance ................................. 64
5.2 Acteurs et croissance économique .............................................................................. 65
5.2.1 Le rôle des entrepreneurs .................................................................................. 65
5.3 Profit et marchés : incitations et coordination .............................................................. 71
5.3.1 La concurrence est-elle une source de croissance ? .......................................... 71
5.3.2 La coordination par les marchés est-elle suffisante ? ....................................... 75
3. Guerrien Bernard, Gun Ozgür (2013) Dictionnaire d'analyse économique (4° Éd.) :
Microéconomie, macroéconomie, théorie des jeux ............................................................... 84

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Les manuels de l’IUA- Licence 1 ADA / Semestre 1

Bibliographie générale

1. H. Varian (2008), Analyse microéconomique


2. Gregory Mankiw (2003), Macroéconomie, Edition de Boeck

3. Guerrien Bernard, Gun Ozgür (2013) Dictionnaire d'analyse


économique (4° Éd.) : Microéconomie, macroéconomie, théorie des
jeux
4. Michel NORRO (1994), Economie Africaine, Ed. de Boeck
5. Parkin, Michael, Robin Bade et Benoît Carmichael (2010),
Introduction à la macroéconomie moderne, 2e édition, Éditions du
renouveau pédagogique.

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Eléments d’Analyse Economique

Eléments d’Analyse
Economique
Dr. Oumar Djibrila

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Institut Universitaire d'Abidjan

Statistique
descriptive
Théodore ZOMAKPE

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Statistique descriptive

Statistique descriptive

Théodore ZOMAKPE

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

STATISTIQUE A UNE VARIABLE

CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA STATISTIQUE

CHAPITRE II : L’OBSERVATION DES FAITS

CHAPITRE III : LE DEPOUILLEMENT DES OBSERVATIONS

CHAPITRE IV : LES TABLEAUX STATISTIQUES

CHAPITRE V : LES REPRESENTATIONS GRAPHIQUES

CHAPITRE VI : LES PARAMETRES DE POSITION

CHAPITRE VII : LES PARAMETRES DE DISPERSION

CHAPITRE VIII : LES INDICES ECONOMIQUES ET DES PRIX

STATISTIQUE A DEUX VARIABLES

CHAPITRE IX : TABLEAU DES EFFECTIFS : Distributions Marginale


et Conditionnelle

CHAPITRE X : AJUSTEMENT ET CORRELATION

CHAPITRE XI : LES SERIES CHRONOLOGIQUES

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Statistique descriptive

INTRODUCTION GENERALE

A l’origine (sans doute en Chine, plus de 2000 ans avant JC et en


Egypte, vers 1700 avant JC) la statistique fournissait des renseignements
intéressants à l’état concernant la population(le nombre d’habitants d’un
pays et leur répartition par sexe, par âge, par catégorie socio-
professionnelle,…) et l’économie (l’évaluation des ressources de l’état, des
stocks,…)

IL faut préciser que le mot statistique, traduction du mot allemand


statistik apparu au milieu du XVIIIe siècle, provient du mot latin status qui
signifie état.

Le premier bureau de statistique a été créé en France en 1800 par


Napoléon. Cet organisme a pris le nom de d’Institut National de la
Statistique et des études économiques(INSEE)

Les méthodes statistiques sont aujourd’hui employées principalement –


en médecine pour l’évaluation de l’efficacité d’un médicament, l’état
sanitaire d’une population-en agronomie pour la recherche d’engrais
spécifiques ainsi que pour la sélection des variétés- en sociologie pour des
enquêtes et sondages d’opinion-dans l’industrie pour l’organisation
scientifique du travail, le contrôle de qualité, la gestion des stocks et dans
bien d’autres domaines.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA STATISTIQUE

I- DEFINITION DE LA STATISTIQUE

La statistique est une technique mathématique qui a pour objet


l’étude numérique des ensembles finis d’éléments.

Elle s’intéresse à ces ensembles pour s’affranchir au maximum des effets


du hasard.

II- BUT DE LA STATISTIQUE

C’est de préparer l’action et de prendre des décisions.

Le travail statistique comprend alors :

 la description simple et aussi complète que possible d’un ensemble


étudié sous l’angle d’un caractère donné : c’est la statistique
descriptive.
 L’analyse et l’interprétation des résultats en vue :
 d’établir une loi statistique de l’ensemble
 de rechercher une liaison existante entre deux ensembles
 ou d’induire des propriétés d’un ensemble de celles d’un autre
ensemble de même nature : c’est l’analyse statistique.

III-METHODE STATISTIQUE

Les différentes phases sont :

 l’observation des faits et leur notation


 le dépouillement des observations
 la présentation des résultats
 le calcul des résultats

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Statistique descriptive

 l’interprétation des résultats

IV- DOMAINE D’APPLICATION

La statistique n’est pas une fin en soi.

Elle est l’auxiliaire précieuse de nombreuses disciplines

A l’origine, la statistique se limitait aux études démographiques. Par la


suite, elle a étendu son application à l’économie, à la sociologie, à la
biologie (biométrie, génétique, hérédité et médecine).

Elle s’est étendue également à la psychologie expérimentale


(comportement des individus, sondage de l’opinion publique).

A la météorologie, aux sciences agricoles (agronomie) aux sciences


physiques ou physico-mathématique (théorie cinétique, théorie des gaz,
mécanique, aéronautique, astronomique, phénomène radioactifs).

Enfin le progrès technique, la dimension des entreprises et marchés,


la concurrence ont orienté la statistique vers des problèmes d’entreprise,
vers la direction des affaires.

En résumé, la statistique s’applique aux ensembles nombreux dans lesquels


un grand nombre et l’enchevêtrement des facteurs de variation exigent une
technique se basant sur l’observation des faits.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CHAPITRE II : L’OBSERVATION DES FAITS

I- UNITE STATISTIQUE

L’étude statistique porte sur un ou plusieurs caractères présentés par les


différents éléments d’un ensemble appelé population.

Exemple :

Enfants de 5 à 12 ans
POPULATION Ouvrier d’une entreprise
d’une colonie de vacances

CARACTERE SALAIRE HORAIRE TAILLE et POIDS

L’unité statistique est l’un des membres qui composent la population.

Sa définition doit être claire et précise d’où son appartenance à 1 ensemble


homogène limité dans le temps et dans l’espace.

Age des personnes responsables


MAUVAIS
d’accidents de la route

Age des automobilistes responsables


d’accidents mortels dénombrés en
BON
CI entre le 01 Juillet 98 et 30/ Sept.
98

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Statistique descriptive

II- ELABORATION DES STATISTIQUES

II-1 Méthode

D’après les critères retenus, ou a les classifications suivantes :

1- Les relevés exhaustifs ou partiels

 Le relevé exhaustif s’étend à toutes les unités statistiques de la


population
Exemple1 : L’inventaire d’un magasin effectué en fin d’exercice
comptable.

Exemple2 : le 5e recensement général de la population ivoirienne effectué


en une certaine année x.

 le relevé partiel ou sondage ne porte que sur une partie de la


population appelée échantillon.
Exemple : enquête ivoirienne sur le budget des familles par profession et
catégorie sociale (PCS) du haut-Sassandra

2- Relevé continu, périodique ou occasionnel

 Relevé continu : il enregistre de façon permanente les faits étudiés.


Exemples : la fiche de stock tenue par le magasinier. Pratique de
l’inventaire permanente.

Exemples : Recensement quinquennal de la population. Bilan de fin


d’année

 Relevé occasionnel : il se fait à une date quelconque


Exemple : Relevé de compte bancaire produit et adressé à la demande du
client.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

3- Relevé direct ou indirect

 Relevé direct : il consiste à observer les caractères même à étudier


Exemple : L’âge des étudiants de la classe de Licence I en 2010 de l’IUA.

 Relevé indirect : il permet d’étudier un caractère par l’observation


d’un autre caractère : Les deux caractères étant en corrélation.
Exemples : L’estimation des récoltes à partir des superficies cultivées,
(rendement)

L’estimation de la population ivoirienne en 1995 (on peut appliquer le


rapport du nombre annuel de naissance pour la CI entière et obtenir le
nombre d’habitants.

II-2 Le Questionnaire

C’est le moyen de collecte des informations.

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Statistique descriptive

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

LE PREALABLE QUI CONSISTE A DEFINIR :

 La population,
 Le caractère,
 L’unité statistique,
 La variable et sa nature,
Constitue des étapes capitales, puisque la finalité du travail statistique
dépend des objectifs recherchés.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

 Mini manuel de mathématiques pour la gestion : cours


+exercices de BENJAMIN LEGROS. DUNOD PARIS
2011

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Statistique descriptive

EXERCICES D’ASSIMILATION

1. L’ENTREPRISE DE FAST FOOD vous demande de réaliser une étude


prospective pour la mise en place d’un nouveau restaurant, aux environs d’un
établissement scolaire et d’une zone d’habitation. Les résultats de ce travail
devront faire apparaître : la population, l’unité statistique, la caractéristique
retenue, la nature de la variable ainsi que les modalités du caractère.

2. Quels peuvent être pour, l’entreprise EDEFOUN, les éléments à définir, afin
de déterminer si les clients apprécient l’ensemble de ses produits distribués ?
REPONSES :
1.
 La population peut être un échantillon d’étudiants et des individus résidant
dans les environs de l’établissement. Le choix de l’échantillonnage exige le
recours aux méthodes comme quotas, tirage aléatoire ou échantillonnage
raisonné.
 L’unité statistique est un résident ou un étudiant.
 La caractéristique retenue peut être le revenu des individus
 La variable doit être étudiée de façon continue.
 On définira un ensemble d’intervalles exprimant la part de revenus
susceptibles d’être dépensée dans l’établissement. Par exemple 0-100,100-
150,150-300,300 et plus en um.
2.
Population : ensemble des clients.
Unité statistique : l’un des clients.
Caractère : le niveau de contentement des clients
Variable qualitative
Modalités : très satisfait, satisfait, moyennement satisfait, insatisfait,
mécontent, etc.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CHAPITRE III : LE DEPOUILLEMENT DES OBSERVATIONS

I- DEFINITION

On a relevé dans un groupe de famille le nombre d’enfants par famille

Ce qui a donné la suite ci-après :

2 0 1 1 2 1 3 1

6 3 1 1 2 1 2 5 1
2

4 0 1 2 0 1 3 4 1
2

Cette suite est en vrac, elle est notée et relevée au fur et à mesure de
l’observation.

Pour dégager une structure facile à interpréter, il faut :

1- Grouper les familles ayant le même nombre d’enfants


2- Grouper le nombre de famille par groupe
Exemple : groupe de famille ayant 0 enfant égal 3 unités statistiques

3- Présenter les résultats sous forme de tableau


Dépouiller les observations, c’est les grouper et les compter

12

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Statistique descriptive

II- GROUPEMENT

II-1 Groupement qualitatif

Chaque modalité du caractère étudié n’est pas mesurable.

Exemple : profession et catégorie sociale (cadre, ouvrier, …) sexe et


nationalité des personnes ou couleur.

Remarque :

La modalité est la valeur prise par le caractère

II-2Groupement quantitatif

Les modalités du caractère sont des mesures

Exemple : nombre de famille suivant le nombre d’enfants. Taille des élèves


d’une école.

a) Qualité du Questionnaire
Le questionnaire est le moyen le plus adapté pour observer les unités
statistiques à étudier.

Le questionnaire peut contacter l’intéressé par la poste, par moyen de


presse (annonce), par visite de l’enquêteur (interview), par le moyen de la
télématique (fax, minitel, télex) ou par internet.

Les entreprises et les particuliers ont l’obligation de répondre avec


exactitude et dans les délais aux enquêtes statistiques de l’Institut National
de la Statistique.

Mais les informations recueillies sont protégées par la Loi statistique


assurant à chacun le secret.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

L’exploitation du questionnaire étant assujettie aux contraintes


d’anonymat, et de confidentialité, seuls les résultats collectifs et anonymes
peuvent faire l’objet de publication.

La qualité d’une enquête statistique dépend du soin apporté à l’élaboration


du questionnaire et à la méthode choisie.

Le questionnaire doit être :

 Adapté aux personnes à interroger : il faut pour cela tenir compte des
différentes mentalités
 Clair et précis : des questionnaires faciles à comprendre appelant des
réponses par oui ou par non ou par un nombre
 Complet : mais trop de questions raréfient les réponses
 Discret
 D’une présentation matérielle impeccable

b) Application concrète de la STATISTIQUE


1- Etude du marché de l’automobile en CI les cinq dernières années
2- Recensement de la population en 1998
Définition

On appelle variable statistique, chaque modalité du caractère étudié

La variable est discontinue ou discrète quand il n’y a pas de valeur


intermédiaire entre deux variables c'est-à-dire, les valeurs de la modalité
sont entières.

Exemple : le nombre d’enfants d’une famille ne peut être qu’une valeur


entière

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Statistique descriptive

Ainsi le nombre d’enfants d’une famille est une variable discontinue


ou discrète

La variable est continue si entre deux valeurs il y a toujours une valeur


intermédiaire ou un groupe de valeurs intermédiaires

Ainsi entre les tailles respectives de deux élèves, on peut facilement


concevoir une troisième taille intermédiaire

La taille d’un élève est donc d’une variable continue

Le nombre de valeurs possibles de la variable continue est donc défini et


dépend de l’instrument de mesure

En statistique, dans un tel cas, on divise alors son intervalle de variation en


classes successives ou intervalles

Pour la taille des élèves on aura les classes suivantes :

De 155 à 160cm ce qu’on note aussi 155―160 ou [155, 160[

De 160 à 165cm ce qu’on note aussi 160―165 ou [160, 165[

Remarque : on convient d’inclure dans la classe la limite inférieure et d’en


exclure la limite supérieure. Ainsi de 155 à 160cm, on peut traduire 155
inclus à 160 exclus

Exemple : pour la distribution de carburant d’une station service relevé


dans la journée, on aura l’indication sur le ticket du nombre de litre et
l’heure.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

III- COMPTAGE

III-1 Conditions préliminaires

Il faut écarter ou corriger les réponses éloignées ou aberrantes ou erronées


extraites d’un questionnaire

Exemple : âge 10 ans -- état matrimonial : divorcé

III-2 Méthode de comptage

a) Dépouillement manuel ou pointage


Exemple : nombre de famille suivant le nombre d’enfants

Nombre
0 1 2 3 4 5
d’enfants

(a)

Nombre de
(b)
familles

Technique de pointage ou procédé de pointage

(a) : procédé de carreau


(b) : procédé de pâturage

b- Dépouillement mécanique
La saisie des informations se fait sur des fiches : à

 Perforation marginale
 Perforation centrale

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Statistique descriptive

Le dépouillement s’effectue au moyen de triangles glissés dans cette


perforation

c) L’ordinateur et le mini-ordinateur
Il s’agit de dépouillement électronique ou informatique. Ces
machines sont utilisées lorsque l’effectif étudié est très grand. Il atteint
alors quelques milliers de millions

L’introduction de la micro-informatique a permis de mettre à la


disposition des utilisateurs, des logiciels de dépouillements statistiques.

Exemple : Les logiciels SPHTNX sont connus des candidats au BTS


Action Commerciale pour le dépouillement de leurs enquêtes commerciales
le logiciel EOLE3 permet le dépouillement rapide d’une enquête.

Un fichier de données commerciales, une étude de qualité sont autant


de domaine que couvre ce logiciel.

En résumé, tout un ensemble d’informations peut être traité par ce logiciel


sans que l’utilisateur ait à mettre en œuvre des compétences statistiques
poussées.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

A MAITRISER PARFAITEMENT
Etude du symbole sigma (∑)

I-DEFINITION

Le symbole SIGMA (∑) facilite l’écriture de la somme d’un grand nombre


de termes repérés par un indice entier.

Ainsi on a :

n
x1 + x2 + x3 + ………………………………. + xn = ∑ xi
i=1
n
∑ xi se lit sigma de i égal 1 à n de xi ou bien somme pour i allant de 1 à n de x i
i=1

II-PROPRIETES

P1 : Si a est une constante, alors on a :

n
∑ a = a + a + a + ………………………..a = na
i=1

P2Mise en facteur d’une constante

n
∑ axi = ax1 + ax2 + ……………………………+ axn
i=1
n
= a ∑ xi
i=1

18

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Statistique descriptive

P3 Fractionnement

n
∑ (xi + yi) = x1 + y1 + x2 + y2 + …………………. xn + yn
i=1

= x1 + x2 + ……….xn + y1 + y2 + …………..yn

n n
= ∑ xi + ∑ yi
i=1 i=1

III- AUTRES PROPRIETES

n n
∑ (xi + b) = ∑ xi + nb
i=1 i=1

n n
∑ (xi – a)2 = ∑ (xi2 – 2axi + a2)
i=1 i=1

n n
= ∑ xi – 2a ∑ xi + na2
2

i=1 i=1

n n
∑ (axi + b)2 = ∑ (a2 xi2 + 2abxi + b2)
i=1 i=1

n n
= a ∑ xi + 2ab ∑ xi + nb2
2 2

i=1 i=1

REMARQUE

n n
∑ xi2 ‡ ∑ (xi)2
i=1 i=1

x12 + x22 +………………+xn2 ‡ (x1 + x2 + ………. xn)2

19

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Application

Soit le tableau suivant

xi

9
TAF : 1- Calculer la somme des éléments de ce tableau
15
2- On pose : x8 = 21
0
Calculer la somme des éléments du nouveau tableau obtenu et
3 retrouver par une autre méthode ce résultat

12

24

Resolution

1- 7
∑ xi = 9 + 15 + 0 + 3 + 12 + 24 + 6 = 69
i=1

2 – On pose x8 = 21

7
∑ xi + x8 = 69 + 21 = 90
i=1

8 8 8
∑ xi = ∑ 3xi’ = 3 ∑ xi’
i=1 i=1 i=1

= 3(3 + 5 + 0 + 1 + 4 + 8 + 2 + 7) = 3 x 30 = 90

20

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Statistique descriptive

CHAPITRE IV: TABLEAUX STATISTIQUES

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

 SAVOIR MANIPULER DES DONNEES ET PRODUIRE DES


TABLEAUX.
 INSISTER SUR LA LECTURE, LA DESCRIPTION ET
L’INTERPRETATION DE CES DONNEES PRESENTEES SOUS
FORMES DE TABLEAUX.
Toute étude statistique comprend un certain nombre d’opérations qu’il
convient de rappeler succinctement.

1- Elaboration des données


Il existe à :

 Définir avec précision les faits à observer et délimiter les champs


d’investigation ou domaine de travail.
Il s’agit toujours de décrire une population.

Ainsi faut-il donc définir avec soin les individus qui la composent.

 Collecter les renseignements soit par l’intermédiaire d’agents


recenseurs ou par l’envoi de questionnaire.
 Dépouiller les observations c’est-à-dire les grouper, les compter et
les mettre en ordre.
2- Présentation des résultats
Le dépouillement consiste à la présentation ou à la construction du tableau
de données, du tableau de nombre en classant les individus selon le
caractère observé et pouvant être réunis et représentés par un graphique.

21

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

3- Utilisation des données


Il s’agit de comprendre :

 Leur analyse : il faut essayer de dégager les caractères identiques


essentiels, les lois simples qui paraissent liées les données entre elles.
 L’interprétation des résultats : c’est le but même de toutes les études
statistiques. Si aucune conclusion n’est tirée de l’analyse des
données, si aucune décision n’est prise, l’étude entreprise ne présente
alors aucun intérêt.
Présentation des résultats

Les données statistiques obtenues après le dépouillement pouvant être


présentées de trois façons différentes, nous avons :

1- On mentionne les données numériques dans un texte explicatif. Cette


méthode simple et peu couteuse ne permet cependant pas une
comparaison rationnelle des différents éléments.
2- On présente les observations sous forme de tableau de nombres.
3- On représente graphiquement les résultats statistiques.

I- TABLEAU STATISTIQUE OU REPRESENTATION DES


RESULTATS

A partir d’une masse d’informations chiffrées, on opère le


classement pour obtenir un ensemble ordonné des éléments étudiés.

Le critère de classement est :

 Soit la modalité du caractère qualitatif (caractère non mesurable).


Exemple : État matrimonial, marque d’un produit, couleur, sexe

 Soit la valeur d’un caractère quantitatif (caractère mesurable)


22

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Statistique descriptive

Exemple : Taille, poids, âge d’un individu, nombre de pièces d’un


bâtiment.

Une variable quantitative peut être continue (taille, poids, âge) ou


discontinue c’est-à-dire discrète (nombre de pièces d’un appartement)

Une variable discontinue ne prend que des valeurs isolées

A chaque caractère quantitatif, sont donc attribuées des valeurs numériques


(taille = 1,60 ; 1,61 ; ….)

A chaque modalité d’une valeur du caractère, on ne peut qu’associer une


valeur numérique conventionnelle par le jeu d’une indexation quand il
s’agit d’un caractère qualitatif. Exemples :

 Couleur bleue : A ou 2
 Situation de famille : marié 1- célibataire 2- concubinage 3- divorcé
4.
L’instrument de base de tout traitement statistique est la construction de
tableaux de nombres qui peuvent se présenter sous des formes simples ou
complexes.

II- SERIE STATISTIQUE PORTANT SUR UN SEUL CARACTERE

II-1Série statistique simple

Le tableau statistique le plus simple est formé de deux lignes.

 La ligne supérieure indiquant les différentes valeurs de la variable.


 La ligne inférieure indiquant l’effectif correspondant.
Au lieu de cette présentation horizontale, on peut adopter une présentation
verticale :

23

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

 La colonne de la gauche indiquant les différentes valeurs de la


variable
 La colonne de la droite indiquant l’effectif correspondant.
Exemple : On a mesuré en millimètres le diamètre de 80 pièces usinées. Ce
qui a donné les résultats suivants :

19,72 - 19,80 - 19,81 - 19,82 - 19,83 - 19,84 - 19,85 - 19,86

19,87 – 19,88 – 19,89 – 19,90 – 19,91 - 19,92 - 19,93 -


19,94

19,95 - 19,96 - 19,97 - 19,98 - 19,99 - 20,00 - 20,01 - 20,02

20,03 - 20,04 - 20,05 - 20,06 - 20,07 - 20,08 - 20,09 - 20,10

20,11 - 20,12 - 20,13 - 20,14 - 20,15 - 20,16 - 20,17 - 20,18

20,19 - 20,20 - 20,21 - 20,22 - 20,23 - 20,24 - 20,25 - 20,26

20,27 - 20,28 - 20,29 - 20,30 - 20,31 - 20,32 - 20,33 - 20,34

20,35 - 20,36 - 20,37 - 20,38 - 20,39 - 20,40 - 20,41 - 20,42

20,43 - 20,44 - 20,45 - 20,46 - 20,47 - 20,48 - 20,49 - 20,50

20,51 - 20,52 - 20,53 - 20,54 - 20,55 - 20,56 - 20,57 - 20,58.

Pour un tableau à simple entrée ; nous avons :

VARIABLE xi (diamètre des 19,72-------19,90-------20,58


pièces en mm)

EFFECTIF ni (Nombre de 1----------1--------1 ∑ni = 80


pièces)

24

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Statistique descriptive

Un tel tableau trop détaillé ne donne pas beaucoup de renseignements


statistiques d’où le partage des données en classe.

La série statistique simple devient alors une série statistique à termes


groupés.

Ainsi la variable n’a plus une valeur unique mais elle est comprise entre
deux limites d’où le tableau à termes groupés.

II-2 Série statistique à termes groupés pour variable continue

INTERVALLE [19,72 ; [19,80 ; [19, [20, [20,19 ; [20,30 ;


DE CLASSE 19, 80[ 19,90[ 90 ; ∞ ; 20,30[ 20,60[
xi 20, 20,19[
∞[

EFFECTIF ni 1 10 10 19 11 29 ∑ni=
80

II-3 Série statistique à terme cumulé

Dans une telle série, les unités d’une colonne sont ajoutées aux unités de
toutes les colonnes précédentes.

REMARQUE : Le cumul peut être effectué de deux manières :

 Cumul croissant : total des effectifs jusqu’à la valeur xi (nombre


d’unités ayant moins de xi)
 Cumul décroissant : total des effectifs depuis la valeur xi (nombre
d’unités ayant xi et plus de xi)

25

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

[20,
INTERVALLE [19,72 ; [19,80 ; [19,90 ; [20,19 ; [20,30 ;
∞;
DE CLASSE xi 19,80[ 19,90[ 20, ∞ [ 20,30[ 20,60[
20,19[

NOMBRE DE
1 10 10 19 11 29 ∑ni = 80
PIECES ni

ni ou ECC 1 11 21 40 51 80

ni ou ECD 80 79 69 59 40 29

fi 0,0125 0,125 0,125 0,2375 0,1375 0,3625 ∑fi = 1

fi ou FCC 0,0125 0,1375 0,2625 0,5 0,6375 1

fi ou FCD 1 0,9875 0,8625 0,7375 0, 5 0,3625

REMARQUE :

ECC : Effectif Cumulé Croissant noté encore ni

ECD : Effectif Cumulé Décroissant noté encore ni

On définit aussi ce qu’on appelle fréquence notée fi

ni ni
fi = ou fi = avec N = ∑ni
∑ni N

Effectif de la classe concernée


Fréquence =
Total des effectifs

La fréquence peut aussi s’exprimer en pourcentage. Ainsi, on a :

∑fi = 1 ou ∑fi = 100%

26

Page 126 of 368


Statistique descriptive

De la même façon que les ECC et les ECD, on peut aussi avoir les FCC et
FCD.

INTERPRETATION DES RESULTATS

 19 pièces ont un diamètre compris entre 20,00 et 20,19mm


 40 pièces ont un diamètre inférieur à 20,19 mm
 59 pièces ont un diamètre supérieur ou égal à 20 mm
 23,75% des pièces ont un diamètre compris entre 20,00 et 20,19 mm
 50% des pièces ont un diamètre inférieur à 20,19 mm
 73,75% des pièces ont un diamètre supérieur ou égal à 20 mm

27

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

EXERCICES D’ANALYSE ET DE SYNTHESES

I- PRESENTATION DES TABLEAUX


On présente généralement les tableaux sous forme de couple.
 (xi, ni) :
 xi représente les valeurs prises par le caractère étudié. Ces valeurs sont isolées
dans le cas d’un caractère discret ou représentent un ensemble de valeurs
groupées en classe ou intervalle, noté a-b ou [a, b] dans le cas d’un caractère
continu.
Dans le cas d’un caractère continu :
L’amplitude de la classe est b-a
𝑏+𝑎
Son centre est 2

 ni représente l’effectif correspondant à xi


 ( xi, fi ) :

 fi est la fréquence de la classe pour la valeur xi

Effectif de la classe xi
fi =
Effectif total

 (xi, ni ) :

 ni représente l’effectif cumulé croissant qui répond à la question : combien


d’individus ont au plus….. ?

 (xi, ni ):

 ni représente l’effectif cumulé décroissant qui répond à la


question : combien d’individus ont au moins…. ?

28

Page 128 of 368


Statistique descriptive

II- CARACTERE DISCRET

Exemple : Nombre d’enfants par famille : enquête réalisée auprès de 50


salariés d’une entreprise.

Nombre d’enfants xi 0 1 2 3 4 5 6

Nombre de salariés ni 6 13 15 7 3 4 2

ni 6 19 34 41 44 48 50

ni 50 44 31 16 9 6 2

fi 0,12 0,26 0,3 0,14 0,06 0,08 0,04

fi 0,12 0,38 0,68 0,82 0,88 0,96 1

fi 1 0,88 0,62 0,32 0,18 0,12 0,04

INTERPRETATION

 7 salariés ont chacun 3 enfants ou bien 7 familles ont chacune 3


enfants
 41 familles ont au plus chacune 3 enfants
 xi = 3, ni = 16 16 familles ont au moins chacune 3
enfants
 xi = 4, fi = 6% 6% des familles ont chacune 4 enfants
 xi = 4, FCC = 88% 88% des familles ont au plus chacune 4
enfants
 xi = 4, FCD=18% 18% des familles ont au moins chacune 4
enfants

29

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

III- CARACTERE CONTINU

Salaire horaire des ouvriers d’une entreprise en francs.

Salaire [30 ; [40 ;


[50 ; 60[ [60 ; 70[ [70 ; 80[
horaire xi 40[ 50[

Nombre
∑ni =
des 40 84 112 52 12
300
ouvriers ni

ECC 40 124 236 288 300

ECD 300 260 176 64 12

Fi 0,1333 0,28 0,3733 0,1733 0,04

FCC 0,1333 0,4133 0,7866 0,9599 1

FCD 1 0,8667 0,5867 0,2134 0,04

Ci 35 45 55 65 75

 xi Є [70,80[, ni = 12 : 12 ouvriers ont un salaire compris entre 70F et


80F.
 xi Є [70,80[, ECC = 300 : 300 salariés ont un salaire horaire inférieur à
80F
 xi Є [70,80[, ECD = 12 : 12 salariés ont un salaire horaire ≥ à 70F
 xi Є [70,80[, F = 4% : 4% des salariés ont un salaire compris entre
70Fet 80F
 xi Є [70,80[, FCC = 100% : 100% des salariés ont un salaire horaire à
< à 80F

30

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Statistique descriptive

 xi Є [70,80[, FCD = 4% : 4% des salariés ont un salaire horaire ≥ à


70F

TRAVAUX D’APPROFONDISSEMENT

La direction générale de l’agriculture et de la forêt nous donne pour


1998, la répartition par tranche d’âges des chefs d’exploitations agricoles
de la région centre.

Moins de 25 ans, 580 exploitations

25 à 29 ans, 2162 exploitations

30 à 39 ans, 8063 exploitations

40 à 49 ans, 9569 exploitations

50 à 59 ans, 16660 exploitations

Plus de 60 ans, 15913 exploitations.

TAF :

1- Définir la population à étudier, l’individu et le caractère ainsi que les


modalités de celui-ci
2- Etablir le tableau statistique complet de cette série
3- Quelles proportions d’exploitations ont un chef âgé de plus de 40 ans et
de moins de 30 ans ?, entre 25 et 60 ans ?
Résolution

1- La population étudiée est l’ensemble des chefs d’exploitations


agricoles de la région centre en 1998
Individu : un chef d’exploitations de la région centre en 1998

31

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Caractère : l’âge des chefs d’exploitations agricoles

Modalités : [20 ; 25[- [25 ; 30[- [30 ; 40[- [40 ; 50[- [50 ; 60[- [60 ; 70[

Age xi des
chefs [20,25 [25,30 [30,40 [40,50 [50,60 [60,70
d’exploitation [ [ [ [ [ [
s

Effectif ni de ∑ni =
chefs 5294
580 2162 8063 9569 16660 15913
d’exploitation 7
s

ECC 580 2742 10805 20374 37034 52947

ECD 52947 52367 50205 42142 32573 15913

Fi 0,01 0,04 0,15 0,18 0,31 0,3

FCC 0,01 0,05 0,2 0,38 0,70 1

FCD 1 0,98 0,94 0,79 0,61 0,30

Ci 22,5 27,5 35 45 55 65

2- Interprétations
79% d’exploitations ont un chef âgé de plus de 40 ans

6% d’exploitations ont un chef âgé de moins de 30 ans

68% d’exploitations ont un chef dont l’âge est compris entre 25 et 60 ans

32

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Statistique descriptive

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

DANS UNE SERIE STATISTIQUE A UNE VARIABLE CONTINUE,


SI LA DERNIERE CLASSE EST DEFINIE PAR : LES PLUS DE….,
ON CONSIDERE UNE CLASSE D’AMPLITUDE EGALE A LA
CLASSE ADJACENTE ; DE MEME POUR LA PREMIERE CLASSE
SI ELLE EST DEFINIE PAR :LES MOINS DE….

33

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CHAPITRE V : LES REPRESENTATIONS GRAPHIQUES

INTRODUCTION

Bien qu’il existe différentes représentations graphiques, nous ne nous


intéressons qu’aux graphiques cartésiens et à quelques graphiques non
cartésiens. Un graphique est moins précis qu’un tableau de valeurs mais
permet de visualiser certains traits essentiels du caractère étudié.

Pour chaque graphe, nous choisirons une origine et une unité convenable.

REMARQUE

Une représentation graphique est le moyen d’avoir un aperçu rapide, une


vue d’ensemble, une synthèse des données.

S’ils se présentent sous forme de tableau, les résultats se présentent aussi


généralement sous forme de graphique :

 Graphique à coordonnées cartésiennes


 Graphique à coordonnées non cartésiennes
 Autres types de graphiques.

I- LES GRAPHIQUES A COORDONNEES CARTESIENNES

Ils se réalisent dans le plan.

I-1Distribution discrète

A- DIAGRAMME EN BATON

Pour chaque modalité xi, on trace un segment de droite joignant :

 Pour la représentation des effectifs : les points (xi ni) et (xi, 0)

34

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Statistique descriptive

 Pour la représentation des fréquences : les points (xi, fi) et (xi, 0)

DISTRIBUTIONS DISCRETES

EFFECTIFS DIAGRAMMES EN BATON

FREQUENCES OU EFFECTIFS CUMULES DIAGRAMMES EN ESCALIER

Exemple : répartition de nombre d’enfants par ménage

Nombre 0 1 2 3
d’enfants xi
Nombre de 890 000 1 149 000 879 000 254 000 ∑ ni = 3 172 000
ménages ni

DIAGRAMME EN BATON REPRESENTANT LA REPARTITION


DU NOMBRE D’ENFANTS PAR MENAGE
REMARQUE
Si on joint les sommets des bâtons, on obtient une ligne brisée montrant
l’allure générale de la distribution de la variable étudié : on appelle cette
ligne polygone des effectifs ou polygones des fréquences selon les
représentations effectuées.
B- GRAPHIQUE EN ESCALIER OU DIAGRAMME CUMULATIF

Nombre 0 1 2 3
d’enfants xi
Nombre de 890 000 1 149 000 879 000 254 000
ménages ni
ECC 890 000 2 039 000 2 918 000 3 172 000

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Le graphique en escalier représentant les fréquences ou effectifs cumulés


croissant en fonction des modalités xi fait que la variable passe brutalement
d’une modalité à une autre du fait de son caractère discret.
La forme de ce graphique présente un escalier caractérisant la fonction de
répartition des effectifs ou des fréquences selon le cas.
Exemple : nombre d’enfants par ménage

GRAPHIQUE EN ESCALIER REPRESENTANT LE NOMBRE


D’ENFANTS PAR MENAGE

REMARQUE

Le segment de droite représentant l’effectif pour la fréquence cumulée est


fermé à gauche et ouvert à droite.

En effet, l’effectif ou fréquence cumulée est atteint pour la valeur


strictement inférieure à xi.

Exemple :

Combien de ménage ont moins de 3 enfants ?

2 918 000 ont moins de 3 enfants.

I-2Distribution continue

A- HISTOGRAMME

Il permet de représenter l’importance relative de chaque classe au point de


vue des effectifs ou des fréquences.

Dans un histogramme, chaque classe est représentée par une bande


rectangulaire. La bande de chaque rectangle est la classe considérée par
rapport à son amplitude soit : Ci= [ei ; ei + 1]

36

Page 136 of 368


Statistique descriptive

La hauteur du rectangle est telle que la surface obtenue est proportionnelle


à l’effectif de cette classe. Il faut déterminer cette hauteur :

 En abscisse : on met les classes


 En ordonnée : les hauteurs c'est-à-dire les effectifs ou fréquences
a) Classe d’amplitude égale
Dans ce cas, il suffit que chaque rectangle ait une hauteur égale à l’effectif
ou à la fréquence de chaque classe.

b) Classe d’amplitude inégale


Dans ce cas, la hauteur égale à l’effectif ne permet plus de construire un
histogramme dont les surfaces sont proportionnelles à l’effectif.

Il faut alors construire des rectangles dont la hauteur sera rectifiée de façon
à ce que la surface soit proportionnelle à l’effectif réel.

On porte donc en ordonnée, non pas les effectifs réel mais les effectifs
rectifiés

Pour effectuer cette rectification :

 On détermine l’amplitude minimale qui existe am.


 Pour chaque classe, on détermine le nombre de fois que cette
amplitude minimale est contenue dans l’intervalle de classe a i. On
obtient un coefficient noté ri
ai
ri =
am

On calcule l’effectif rectifié en divisant l’effectif de la classe ni par ce


coefficient, soit :
37

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

ni

ni’ =
ri

38

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Statistique descriptive

APPLICATIONS

I/ On étudie les écoles de ski d’un pays de montagne. On enquête sur le


nombre d’accidents subis par chaque moniteur de ski durant l’année
2009 et on trouve que :

 26 moniteurs ont eu 0 accident


 60 moniteurs ont eu 1 accident
 50 moniteurs ont eu 2 accidents
 36 moniteurs ont eu 3 accidents
 24 moniteurs ont eu 3 accidents
 4 moniteurs ont eu 5 accidents ou plus.
Quel graphique est approprié à cette distribution.

Résolution

Cette distribution étant discrète, nous pouvons la représenter par un


diagramme en bâton ou en escalier.

39

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

II/ Dans un service après-vente, d’une grande surface électro-ménager,


on a relevé la durée des dépannages effectués pendant un trimestre.

Moins de 20min ………………………………………………………..4

De 20 à 40min………………………………………………………… 36

De 40 à 1h………………………………………………………………64

De 1h à 1h20……………………………………………………………80

De 1h20 à 1h40 ………………………………………………………..58


De 1h40 à 2h……………………………………………………………24
Plus de 2h ……………………………………………………………….14

Durée xi
des [0,20 [20,40 [40,60 [60,80 [80,100 [100,120 [120,140
dépannage [ [ [ [ [ [ [
s
Nombre
de
4 36 64 80 58 24 14
dépannage
s ni

Les classes ont une amplitude égale de 20min

40

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Statistique descriptive

HISTOGRAMME REPRESENTANT LE NOMBRE DE


DEPANNAGES

B- POLYGONE STATISTIQUE

Lorsqu’on les milieux des cotés supérieurs des rectangles représentatifs des
histogrammes, on obtient le polygone statistique :

 Des effectifs à partir des histogrammes représentant les effectifs


 Des fréquences à partir des histogrammes représentant les
fréquences.
On crée de façon artificielle à gauche et à droite de l’intervalle de variation
de la série une classe d’amplitude am et d’effectif ou de fréquence nulle.

HISTOGRAMME REPRESENTANT LES SALAIRES DES


OUVRIERS

REMARQUE

R1 : Le polygone statistique a une surface égale à la surface de


l’histogramme

R2 : on sépare artificiellement par les pointillés tous les rectangles obtenus


pour qu’ils aient am pour base, amplitude minimale

R3 l’allure du polygone nous permettra de faire l’analogie entre cette


statistique et les lois de probabilité connues (lois normale que nous
étudierons ultérieurement)

41

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

C-LES POLYGONES CUMULATIFS

 Pour construire le polygone cumulatif ou polygone des effectifs


cumulés croissants ou des fréquences cumulées croissantes, on
construit les points d’abscisse correspondants à la borne supérieure
de la classe et dont les ordonnées sont les effectifs cumulés,
croissants ou les fréquences cumulées croissantes.
 Pour construire le polygone cumulatif des ECD, on reporte en
abscisse les points correspondant à la borne inférieure des classes et
en ordonnées les ECD ou FCD.
Exemple : Salaires horaires des ouvriers d’une entreprise

Salaire
[30,40[ [40,50[ [50,60[ [60,70[ [70,80[
horaire xi
Effectif ni 40 84 112 52 12 ∑ni = 300
Effectif
cumulé 40 124 236 288 300
croissant
Effectif
cumulé 300 260 176 64 12
décroissant

Exercice d’application
Soit une série donnant la répartition des élèves d’une classe d’après leur
taille en cm

Taille xi
150,154 154,160 160,164 164,168 168,170
en cm
Nombre
∑ni =
d’élèves 7 12 18 8 5
50
ni

42

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Statistique descriptive

ai 4 6 4 4 2
ri 2 3 2 2 1
n’i 7/2 = 3,5 4 9 4 5

HISTOGRAMME REPRESENTANT LA TAILLE DES ELEVES

REMARQUE

Nous observons que la somme des aires des rectangles est proportionnelle à
l’effectif total. En effet :

Д = 3,5 x 4 + 6 x 4 + 4 x 9 + 4 x 4 + 5 X 2

Д = 100 cm2

= 2 x 50 cm2

II/ Répartition des salaires des ouvriers

Salaire [3500,3700 [3700,4100 [4100,4300 [4300,4700 [4700,5300


xi [ [ [ [ [

Effecti
21 49 100 24 6
f ni

ai 200 400 200 400 600

ri 1 2 1 2 3

n’i 21 24,5 100 12 2

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

HISTOGRAMME REPRESENTANT LES SALAIRES DES


OUVRIERS

Exercice d’analyse et de synthèse

Répartition des honoraires des médecins d’un département par tranche en


milliers de francs en 1997

Classe
d’honoraires [0,100[ [100,200[ [200,300[ [300,400[ [400,500[ [500,600[
xi
∑ni
Nombre de
8 4 5 6 5 22 =
médecins ni
50

TAF

1- Construire le polygone statistique


2- Construire les polygones cumulatifs.

ECC 8 12 17 23 28 50
ECD 50 42 38 33 27 22

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Statistique descriptive

II- AUTRES REPRESENTATIONS GRAPHIQUES

II-1 Graphique circulaire ou diagramme à secteurs

L’effectif total est représenté par un cercle ou un demi-cercle.

Chaque modalité est représentée par un secteur circulaire dont la surface est
proportionnelle à l’effectif correspondant ou à la fréquence correspondante.

GRAPHIQUE CIRCULAIRE

UN CERCLE EFFECTIF TOTAL EN 100%

UN SECTEUR A UNE SURFACE PROPORTIONNELLE

A L’EFFECTIF CORRESPONDANT

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION

Sur les 250 élèves entrés à la suite d’un concours dans une grande école,
13 avaient préparé pendant trois ans le concours d’entrée à cette école. 96
pendant deux ans. 112 pendant un an 29 n’avaient pas spécialement
préparé le concours.
Représentons à l’aide d’un graphique circulaire, la ventilation en % de la
durée de préparation des élèves admis au concours.
Nombre d’années
de préparation du 0 1 2 3
concours xi
Effectif ou
nombre d’élèves 29 112 96 13 ∑ni = 250
au concours ni
Angles en° 41,76° 161,28° 138,24° 18,72° 360°
Pourcentages ou
11,6% 44,8% 38,4% 5,2% 100%
fréquences fi

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Statistique descriptive

II-2 Diagramme en barres

Ici, l’effectif total est représenté par un rectangle. Le principe d’élaboration


du diagramme en barres est identique à celui du diagramme circulaire.

DIAGRAMMES EN BARRES

UN RECTANLE EFFECTIF TOTAL OU 100%

Les rectangles doivent correspondre au %

REMARQUE

Si le rectangle total fait 10cm de long, on prendra 1,16cm pour les 29.

Longueur en
1,16 4,48 3,84 0,52
cm

11,6% 44,8% 38,4% 5,2%

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CHAPITRE VI : LES PARAMETRES DE POSITION

OBJECTIFS
 MAITRISER LES PARAMETRES DE BASE DE
L’EVALUATION STATISTIQUE (moyenne, médiane)
 SAVOIR INTERPRETER UN RESULTAT A L’AIDE
D’INTERVALLES REPRESENTATIFS.

INTRODUCTION

La représentation graphique d’une série statistique donne une image rapide


de la répartition des sonnées observées qui permet d’établir des
comparaisons entre les évolutions respectives de deux ou plusieurs
phénomènes.

Mais cela ne suffit pas. Pour approfondir l’étude d’une série statistique, il
est indispensable de déterminer les caractéristiques essentielles :

 On précisera l’ordre de grandeur des effectifs en situant la série


autour d’une valeur centrale ou paramètre de position
 On analysera la répartition des observations autour de cette valeur
centrale (paramètre de position) en calculant de nouvelles
caractéristiques appelées paramètres de dispersion.
 On déterminera la forme du diagramme représentatif (symétrie,
aplatissement) pour le calcul de nombreux coefficients significatifs.

I- LES PARAMETRES DE POSITION

On appelle valeur centrale ou paramètre de position, un nombre tel que les


termes de la série se regroupent autour de lui. Il s’agit donc d’une valeur
caractérisant l’ensemble de la série (valeur typique).

48

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Statistique descriptive

Les principales valeurs centrales utilisées sont :

 Le mode ou dominante (valeur dominante)


 Les quantiles dont la médiane
 La médiane
 Les moyennes
I-1 Le mode, valeur dominante

C’est la valeur du caractère qui correspond au plus grand effectif

a) Cas d’une variable discrète


Le mode se lit aisément sur un tableau de valeurs ou sur un diagramme en
bâton. C’est la valeur du caractère pour laquelle le bâton est le plus long.

Exemple : nombre d’enfants par famille

Mo = 2 car c’est la valeur du caractère le plus élevé

REMARQUE

Toute série statistique peut comporter plusieurs modes. On dit que la série
est plurimodale.

b) cas d’une variable continue


On appelle classe modale de la série la classe qui a le plus grand effectif
pour une amplitude donnée. Elle correspond au rectangle le plus long de
l’histogramme. On définit par mode, le centre de cette classe.

Exemple : Salaire horaire des ouvriers d’une entreprise.

Ici la classe modale est [50,60[car elle a l’effectif le plus élevé 112. Mo =
55

49

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

REMARQUE
La valeur du mode dépend du choix des intervalles de classe.
c) Avantage et Inconvénient
Inconvénient : Le fait que le mode dépend du choix, des intervalles de
classe, rend difficile l’utilisation de cette valeur typique qui par ailleurs ne
se prête pas au calcul algébrique.

Avantage : Il est cependant utile pour des études de marché puisque la


classe modale représente le groupe le plus important celui dont il faut tenir
compte en premier lieu.

I-2 Les quantiles

Ce sont les valeurs du caractère qui partagent la distribution en deux parties


ayant le même effectif (soit 1/n de l’effectif total)

Dans la pratique, on utilise les quantiles suivants :

 n = 2 : la médiane Me
 n = 4 : trois quantiles qui sont Q1, Q2, Q3 avec Q2 = Me.

Q1 Q2 Q3

Me

Q1 = 1/4N

Q2 = 1/2N(N effectif total)

Q3 = 3/4 N

N = 10 : 9 déciles

D5 D6 D7 D8 D9

D1 D2 D3 D4 Me

50

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Statistique descriptive

D1 = 1/0 N, D5 = 5/10 N = 1/2 N = Me, D9 = 9/10 N

 n = 100 : 99 centiles C1, C2, C3,…………………………….. ,C99

C1 = 1/100 N

C50 = 50/100 N = N = Me

REMARQUE
Me = Q2 = D5 = C50 1/2 N

I-3 la Médiane

La médiane notée Me est la valeur du caractère qui partage la série


statistique en deux effectifs égaux lorsque celle-ci a été ordonnée par ordre
croissant ou décroissant.

a) Cas discret
Premièrement si l’effectif total est un nombre pair, N = 2p (p étant un
entier naturel). La médiane est alors comprise entre le terme de rang p
et le terme de rang (p + 1).

L’intervalle qui sépare ces deux termes, est appelé intervalle médian.

Exemple : Nombre d’enfants par famille

N = 50 2 x 25 25e V du caractère < Me < 26e V du caractère

P = 25

Dans l’exemple du nombre d’enfants par famille, on a :


51

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

N = ∑ni = 50 = 2 x 25 p = 25

La médiane est située entre le terme de rang 25 et le terme de rang 26.

Et comme on prend généralement pour médiane, le centre de l’intervalle


médian donc Me = 2 parce que la 25e V du caractère et la 26e V du
caractère, correspondent toutes deux à 2.

25e V du C + 26e V du C 2 +2

Me = =

2 2

Me = 2

Deuxièmement si l’effectif total est un nombre impair N = 2p + 1, la


médiane est alors le terme de rang (p+1).

xi < x2< … <xp<xp+1 <xp+2< …………………<x2p+1

p valeurs ou

p termes Me p valeurs ou p termes

Me = (p+1)ième valeur du caractère

Exemple :

Soit les notes suivantes obtenues par un étudiant durant un semestre :

9 7 1 0 5 4 ordre croissant

N = 5 =2x2+1 4 5 7 9 10

52

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Statistique descriptive

P = 2

Me correspond à la troisième valeur du caractère.

Me = 7

Exemple :

Soit la série suivante indiquant la répartition des 21 ouvriers d’une


entreprise selon leur âge.

Age xi 26 28 32 33 35 39 42 43 47
Nombre
d’ouvriers 5 3 2 1 2 1 3 2 2
ni
ECC 5 8 10 11 13 14 17 19 21

N = 21 = 2 x 10 + 1

P = 10

Me = 33

Autre exemple :

Age xi 2 5 9 10
Effectif ni 1 1 1 1
ECC 1 2 3 4

N = 4 = 2 x 2
P = 2

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

2e V du Caractère + 3e V du Caractère

Me = =5+9/2 = 7

REMARQUE

Graphiquement, la médiane est l’abscisse du point dont l’ordonnée est 0,5


sur le polygone des fréquences cumulées et de l’effectif total divisé par
deux sur le polygone des effectifs cumulés.

b) Cas continu
Si l’effectif total divisé par deux correspond à une classe de la série
statistique, la médiane est égale à la limite supérieure de la classe médiane.

Dans le cas contraire, il faut procéder à une interpolation linéaire

Exemple : soit la série donnée par le tableau suivant xi, ni, ECC

xi [30,40[ [40,55[ [55,65[ [65,75[

ni 28 22 37 13 ∑ni = 100

ECC 28 50 87 100

N = ∑ni = 100 Me = 55 N/2 = 50

Exemple : Reprenons maintenant l’exemple du salaire horaire des ouvriers

xi [30,40[ [40,50[ [50,60[ [60,70[ [70,80[

ni 40 84 112 52 12 ∑ni = 300

ECC 40 124 236 288 300

54

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Statistique descriptive

N = ∑ni = 300 N/2 = 150

50 124 Me - 50 = 150 - 124

Me 150 60 - 50 236 - 124

60 236

(Me - 50) 112 = 260

Me = 52, 32f 112 Me - 5600 = 260

112 Me = 5860

Me = 52,32

Formule empirique

Soit [a, b[ l’intervalle ou la classe médiane.

Notons ECCa l’effectif cumulé croissant correspondant à a

Notons ECCb l’effectif cumulé croissant correspondant à b

La médiane est déterminée par la formule empirique suivante

Me = a + ( N/2 – ECCa ) (b – a / ECCb – ECCa)

c) Avantage et inconvénient de la médiane


Inconvénient :

Par sa définition même, elle dépend du classement des observations et non


de la grandeur de la variable. Par ailleurs, elle ne se prête guère aux calculs
algébriques.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Avantage :

La verticale tracée à partir du point d’abscisse Me partage l’histogramme


représentatif de la série en deux. Cette valeur typique se calcule assez
facilement et n’est influencée par la présence de valeurs anormalement
grandes ou anormalement petites aux extrémités de la série.

I4/ Détermination des quartiles

a) Premier quartile Q1
Q1 : C’est la valeur du caractère telle que le ¼ de l’effectif total soit
inférieur à Q1. On a : Q1 1/4N

40 40 Q1 - 4075 - 40

Q1 75 =

50 124 50 – 40 124 -40

Q1 44,16F 84 (Q1 -40) = 350

84Q1 – 3360 = 350

Q1 = 44,16F

b) Deuxième Quartile Q2
Il correspond à la médiane Q2 = Me

c) Troisième Quartile
C’est la valeur du caractère telle que ¾ de l’effectif total lui soit inférieur.

Ainsi, Q3 se détermine de la même façon que la médiane et Q 1.

56

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Statistique descriptive

50 124

Q3 225 Q3 - 50 225 - 124

60 236 =

60 - 50 236 - 12

(Q3 - 50) 112 = 1010

Q3 = 59,02F 112Q3 - 5600 = 1010

Q3 = ~ 59,02F

I-5/ Les moyennes

Il s’agit de déterminer un nombre qui donne une idée générale de tous les
éléments de la série.

Il existe plusieurs types de moyennes et la plus couramment utilisée et la


plus importante d’ailleurs, c’est la moyenne arithmétique.

a) La moyenne arithmétique simple


On appelle moyenne arithmétique simple, la quantité donnée par la
formule : x = ∑xi / ∑ni

b) La moyenne arithmétique pondérée


C’est la valeur donnée par une série statistique correspondant à un caractère
discret qui est telle que nous ayons la quantité

Xp = ∑nixi / ∑ni avec ∑ni = N

REMARQUE

Dans le cas d’un caractère continu, les xi sont remplacés par les Ci et ainsi,
nous avons :

Xp = ∑niCi / ∑ni avec ∑ni = N

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Exemple :

Nombre d’enfants par famille calcul de la moyenne arithmétique.

On a : xp = 1/N ∑xini

0 x 6 + 13 x 1 + 15 x 2 + 7 x 3 + 4 x 3 + 5 x 4 + 6x2 108

Xp = = = 2,16 enfants

6 + 13 + 15 + 7 + 3 + 4+ 2 50

Ce résultat signifie que chaque famille a en moyenne plus de deux enfants

c) Avantage et Inconvénient
Avantage :

Elle est la meilleure des valeurs typiques

Elle permet de traduire la série en un seul nombre significatif et est


largement utilisée.

Elle se prête aisément aux calculs algébriques

Inconvénient

Cependant, elle présente l’inconvénient d’être influencée par les valeurs


anormalement grandes ou anormalement petites de la variable.

Application :

Une famille comte 4 enfants dont les âges sont respectivement : 3, 6, 8,


11ans

Donner l’âge moyen

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Page 158 of 368


Statistique descriptive

Résolution

Xp = (3 + 6 + 8 + 11)/ 4 = 7

Les enfants de cette famille ont en moyenne 7ans

II- LES AUTRES MOYENNES

II-1 La Moyenne géométrique

Soit une série statistique (xini). La moyenne géométrique G ou mG est


donnée par la formule :

N
G = mG = x1n1 x x2n2 x …………………… x xknk avec N = ∑ni

= (x1n1 x x2n2 x …………………x xknk)1/N

k 1/N

G = mG = Πxini

i=1

Dans le cas où il y a répétition de certaines observations, c'est-à-dire ni


observations xi, alors la moyenne géométrique est pondérée sinon elle est
simple.

REMARQUE

G = mG< x

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Avantage et Inconvénient

La détermination d’une moyenne géométrique exige des calculs souvent


longs et compliqués.

Elle tend à diminuer l’influence des observations exceptionnellement


grandes et à augmenter l’influence des observations exceptionnellement
petites.

Elle est cependant moins utilisée que la moyenne arithmétique.

Elle convient particulièrement dans les calculs de certains indices. (Indices


moyens de croissance de la x° intérieure brute) ou quand les valeurs
observées suivent sensiblement une progression géométrique.

II-2 Moyenne harmonique

Soit une série statistique (xi, ni) donnée. On appelle moyenne harmonique
H ou mH, la quantité donnée par la formule :

∑ni

H = mH = =

∑ ni

Xi

n1 + n2 + …………............+ nk

n1 / x1 + n2 / X2 + ……………nk / Xk

Avantage et Inconvénient
Elle réduit l’influence des données exceptionnellement grandes et
augmentent celle des données exceptionnellement petites.
60

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Statistique descriptive

Elle est utilisée chaque fois que l’on peut donner un sens réel aux inverses
des données.
Exemple :
Etude du pouvoir d’achat
Ce dernier étant mesuré par l’inverse des prix
Calcul d’une vitesse moyenne

II-3 Moyenne Quadratique


Soit une série (xi, ni). On appelle Moyenne Quadratique Q ou mQ, la
quantité donnée par la formule

REMARQUE

H < G < x < Q

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION
Soit la série suivante :
1 4 5 7 9 11 14 16 24 28
Calculer :
x, G, H et Q

1 + 4 + 5 + 7 + 9 + 11 + 14 + 16 + 24 + 28

X = = 11, 9

10

G= (11x41x51x71x91x111x141x161x241x281)1/10 = 8,54 ≈ 8,55

10

H= = 4,98

1/1 + ¼ + 1/5 + 1/7 + 1/9 + 1/11 + 1/14 + 1/16 + 1/24 + 1/28

Q= 1/10 ( 12+42+52+72+92+112+142+162+242+282)= 14,50

TD :
Exercice 1 : effectif des salariés selon la taille de l’établissement en 1q84.

Taille de
[0, [10, [50, [200,
l’établissement [500, 800[
10[ 50[ 200[ 500[
xi
Fréquence fi
22,5 27 21,7 12,3 16,1 ∑fi=100
(en%)

TAF : Que signifie 22, 9% ?


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Statistique descriptive

Calculer la médiane

Résolution

1- 22, 9% des établissements ont moins de 10 salariés.


2- Médiane
50 49, 9 Me – 50 = 50 – 49,9

F = ∑fi = 100 200 – 50 71,6- 49,9

Me 50

F = 50

2 200 71, 6

On a autant d’établissements avant Me et autant d’établissements après Me

50% des entreprises ont 50 salariés au plus.

Exercice 2 : voici le relevé d’une étude statistique sur les tailles en cm de


300 étudiants de 1ereannée

Taille [135, [145, [155, [165, [175, [185,


xi 145[ 155[ 165[ 175[ 185[ 195[

Effectif 15 27 90 120 43 5 ∑ni


ni =300

TAF : faire le calcul du mode, de la médiane et de la moyenne

MOD = [165, 175[ la taille fréquente est 170cm

ECC 15 42 132 252 295 300

Ci 140 150 160 170 180 190

N =∑ni =300 165 252

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Me 150

N = 300 = 150 175 295

2 2

(Me – 165)/ (165 – 155) = (150 – 42) / (252 – 42)

Me – 155 = (150 -132) (165 -155) / (252 – 132)

Me = 156,5

Xp = 1/N ∑Cini

= 1/300 (15x14 + 27x 150 + 160 x 90 + 170 x 120 + 43 x 180 + 5 x 190)

Xp = 165,47cm

64

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Statistique descriptive

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 PRENDRE EN COMPTE LA PONDERATION PAR LES EFFECTIFS


LORSQU’IL Y EN A POUR LE CALCUL DE LA MOYENNE
 POUR LA MEDIANE ET LES QUARTILES, DIFFERENCIER LES CAS
SELON LA PARITE DE L’EFFECTIF TOTAL EN CARACTERE
DISCRET.
 UTILISER LES EFFECTIFS CUMULES POUR POSER UNE EQUATION
QUI PERMET DE TROUVER LE RESULTAT POUR UNE SERIE A
CARACTERE CONTINU.

65

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CHAPITRE : VII LES PARAMETRES DE DISPERSION

OBJECTIFS

 MAITRISER LES INDICATEURS DE DISPERSION


 CONSOLIDER ET APPROFONDIR LES CONNAISSANCES
ACQUISES EN VUE DE LES APPLIQUER A L’ECONOMIE
ET A LA GESTION.

INTRODUCTION

Ils permettent de situer la série autour d’une valeur centrale (paramètre de


position) mais ne nous renseignent pas sur la façon dont sont réparties les
observations par rapport à cette valeur centrale.

Exemple : comparons les séries suivantes donnant la répartition des


ouvriers de deux entreprises similaires selon leur âge.

Chaque entreprise compte 7 salariés

Entreprise 1

Aga des ouvriers


27 29 31 32 37 38
xi

Nombre
1 1 1 1 2 1
d’ouvriers ni

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Statistique descriptive

Entreprise 2

Age des ouvriers xi 20 22 24 32 37 59

Nombre d’ouvriers 1 1 1 1 2 1
ni

TAF : calculer pour les deux entreprises, la médiane, le mode et la


moyenne arithmétique.

RESOLUTION

ENTREPRISE 1 ENTREPRISE 2

Me = 32 ans Me = 32 ans

Mo = 37 ans Mo = 37 ans

x = 33 ans x = 33 ans

Les deux séries ont la même médiane Me = 32 ans, le même Mo = 37 ans et la même moyenne
arithmétique x = 33 ans.

Et pourtant, il est clair que la répartition des âges est très différente. L’entreprise deux employant des
ouvriers plus jeunes et un ouvrier nettement plus âgé.

Ainsi pour obtenir une image de la répartition des éléments dans chaque série, faut-il définir et
utiliser de nouvelles caractéristiques : paramètres de dispersions ou caractéristiques de dispersion. Ceux-
ci sont très nombreux puisque nous pouvons utiliser soit l’écart entre deux observations déterminées
(intervalle de variation, l’écart interquartile), soit les écarts entre chaque observation et la valeur centrale
choisie (absolu moyen, écart type).

I- L’ETENDUE

I-1 Définition

C’est la différence entre la plus petite des valeurs observées et la plus


grande. On l’appelle encore intervalle de variation ou en anglais Range

Exemple :
67

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

L’étendue de l’entreprise 1

L’entendue de l’entreprise 1 = 11 ans. On la note W = xn – x1

Autre exemple

Soit la distribution de 50 familles immigrées selon le nombre de leurs


enfants.

Nombre
0 1 2 3 4 5 6 7
d’enfants xi

Effectif ni 8 12 15 9 4 1 0 1

L’étendue est : 7 - 0 = 7 enfants

Dans le cas de la distribution de 500 salaries d’un établissement industriel


selon le salaire mensuel, l’étendue peut être estimée par la différence entre
l’extrémité supérieure de la dernière classe (évaluée pour construire
l’histogramme) et l’extrémité inférieure de la première classe.

Exemple : Distribution de 500 salariés d’un établissement industriel selon


le salaire mensuel.

Classe [ei- [3000 ; [4000 ; [6000 ; [10 000 ; [20 000 ; [40 000 ;
1 ; ei[ 4000[ 6000[ 10 000[ 20 000[ 40 000[ 90 000[

Effectif ni 29 108 150 167 42 4

Amplitude 1000 2000 4000 10 000 20 000 20 000 et

68

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Statistique descriptive

ai plus

ri 1 2 4 10 20 20 et plus

n’i 29 54 37,5 16,7 2,1 0,2 et plus

W = xn – x1 = 90 000 - 3000 = 87 000F.

Naturellement si l’on connaît les valeurs précises de la plus petite et de la


plus grande observation, on utilisera celle-ci pour le calcul de l’étendue.

Supposons que x1 = 3200 et xn = 87 000alors W = 83 800F. On précise


ici que la moyenne de la dernière classe est 65 000F

(90 000 + 40 000) / 2 = 65 000

I-2 Propriété

La dignification de l’étendue est claire puisqu’elle ne dépend que des


termes extrêmes.

La forme de la distribution n’a pas d’influence sur elle. Ainsi, une même
valeur de l’étendue peut résulter d’une distribution symétrique ou d’une
distribution asymétrique. Or dans le second cas c'est-à-dire distribution
asymétrique, la dispersion est évidement plus grande. Le surplus des termes
extrêmes vient souvent des valeurs exceptionnelles ou des valeurs erronées.
L’étendue est donc une caractéristique de dispersion imparfaite. Pourtant
elle a des avantages. Elle est cependant utilisée dans le contrôle industriel
de fabrication en raison de sa facilité de calcul. Enfin cette caractéristique
est insuffisante pour donner une idée précise de la dispersion car les termes
extrêmes peuvent être exceptionnellement grands.

69

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

II- L’INTERVALLE INTER – QUARTILE

II-1 Définition

Les trois quartiles Q1, Q2, Q3 sont les valeurs de la variable statistique pour
lesquels la fréquence cumulée est respectivement égale à 1/4, ½ et ¾.

F Q1 = 0,25

F Q2 = 0,5

F Q3 = 0,75

On remarquera que F Q2 est la médiane.

On appelle intervalle inter quartile, la différence entre les valeurs du


troisième et du premier quantile : Q 3 - Q1

II-2 Détermination Pratique

Les quartiles se déterminent à la manière de la médiane, soit par


interpolation linéaire, soit par interpolation graphique à partir de la courbe
des fréquences cumulés ou des effectifs cumulés.

Exemple : Distribution de 500 salariés d’un établissement industriel.

ECC 29 137 287 454 496 500

N/4 = 500 / 4 = 125

4000 29

Q1 125 (Q1 - 4000) / ( 6000 - 4000) = ( 125 - 29) / (137 - 29)

6000 137

Q1 - 4000 = 192000 / 108

Q1 = 5777,78F

N/2 = 500 / 2 = 250

6000 137

70

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Statistique descriptive

Q2 250 (Q2 - 6000) / (10 000 - 6000) = (250 - 137) / (287 -


137)

10 000 287

Q2 - 6000 = 452 000 / 150

Q2 = 9013,33F

3N / 4 = 3 x 500 / 4 = 375

10 000 287

Q3 375 (Q3 - 10 000) / (20 000 - 10 000) = (375 - 287) / (454 -


287)

20 000 454

Q3 - 10 000 = 880 000 / 167

Q3 = 15269,5F

Q3 - Q1 = 15269,50 - 5777,78 = 9491,72

II-3 Propriété

L’intervalle inter quantile est une mesure de dispersion élémentaire dont les
principaux avantages sont d’être faciles à déterminer et d’avoir une
signification concrète simple.

En revanche, il ne se prête pas au calcul algébrique.

Remarque

On définit aussi l’écart semi inter quantile c'est-à-dire 1 / 2 ((Q3 - Q1)

C’est la moitié de l’inter quantile qui mesure la déviation moyenne des


données par rapport à la médiane. Pour comparer les séries exprimées en
unités différentes, il est préférable d’utiliser l’écart inter quantile relatif qui
est indépendant des unités de mesure c'est-à-dire

(Q3 - Q1) / Q2

71

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

II-4 Généralisation de la notion des Quartiles : Déciles et Percentiles


Les quartiles divisent l’effectif de la série préalablement ordonné par ordre
croissant en quatre parties égales. Les déciles au nombre de neuf (9) le
séparent en dix parties égales.

D1, D2, …….., D9 sont les valeurs de la variable statistique pour lesquelles
les fréquences cumulées sont respectivement également à = 1 / 10 , 2 / 10
,…………………… 9 / 10

F D1 = 0,10 = 10%

F D2 = 0,20 = 20%

F D9 = 0,90 = 90%

Lorsque les observations sont groupées par classe, les déciles se


déterminent en pratique de la même façon que les quartiles par
interpolation linéaire ou interpolation graphique.

De façon analogue, les percentiles au nombre de 99 divisent la série en cent


parties égales : 1% des observations sépare deux percentiles successifs.

Remarque

On définit aussi l’intervalle inter décile et l’intervalle inter centiles. L’écart


inter quartile présente cependant l’inconvénient de ne tenir compte que de
la moitié des données d’une distribution. On peut alors utiliser la
différence, soit entre deux déciles, soit entre deux centiles à condition
qu’ils soient symétriques.

72

Page 172 of 368


Statistique descriptive

De préférence, on étudiera :

- L’intervalle D9 - D1 (différence entre le 9e et le 1e décile qui


comprend 80% des observations
- Ou mieux encore C90 - C10 (différence entre le 90e et le 10e
centile qui ne tient pas compte des termes extrêmes.

III- ECART ABSOLU MOYEN

On le note е. C’est la moyenne arithmétique des écarts en valeur absolue


pris par rapport à la moyenne arithmétique de la série. On calculera donc
successivement

- L’écart en valeur absolue entre chaque valeur de la variable et


la moyenne arithmétique.
- Le total de tous ces écarts
- Leur moyenne arithmétique
Ce que traduit la formule suivante :

е = (|x1 - x| + |x2 - x| + …………………..+|xn - x|) / ∑ni simple

е = ∑ (|xi - x|) / N

е = ∑(ni |xi - x|) / N pondéré

73

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

IV- VARIANCE, ECART – TYPE ET COEFFICIENT DE


DERIVATION

IV-1 Définition de la variance

La variance d’une série statistique est la moyenne arithmétique des carrés


des écarts à la moyenne arithmétique. On la note V(x) ou encore б 2x

V(x) = (n1(x1 – x)2 + n2(x2 – x)2 + ………………….+ nk(xk – x)2) / ∑ni

V(x) = ∑ni (xi – x)2 N

i= 1

Ainsi on définit l’écart-type comme étant la racine carrée de la variance.


бx = V(x) 1 k

∑ni (xi – x)2

N i=1

L’écart-type est donc exprimé dans la même unité que la variable x.


IV-2 Calcul pratique

Les calculs de la moyenne arithmétique et de l’écart type sont en général


effectués en même temps. Et on utilise la formule développée que voici :

1 k

V(x) = б2x = ∑ni (x2i – x)2

N i=1

Exemple: Variable discrète

Distribution de 50 familles immigrées selon le nombre de leurs enfants.

74

Page 174 of 368


Statistique descriptive

Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7
d’enfants xi

Nombre de 8 12 15 9 4 1 0 1
familles ni

nixi 0 12 30 27 16 5 0 7

xi-x -1,94 -0,94 0,06 1,06 2,06 3,06 4,06 5,06


(xi-x)2
+3,7636
ni-xi-x)2
- - - - 0,9456 1,2364 0 3,2364
30,1088 33,1632 26,454 6,8724

xi2 0 1 4 9 46 25 36 49

nix2i 0 12 60 81 64 25 0 49

V(x) = (290 / 50) - 3,7636 = 2,0364 x = 1,94 x2 = 3,7636

Бx = 1,4270

IV-3 Coefficient de variation

C’est le rapport de l’écart type à la moyenne arithmétique :

Ce nombre indépendant de toutes les unités de mesure permet de comparer


la dispersion de plusieurs séries exprimées en unités différentes.

75

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Exemple : Une étude sur le coût mensuel d’un salarié dans les industries
manufacturières a été effectuée en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Nigéria.
On a trouvé les résultats suivants exprimés en monnaie nationale .

CI GHANA NIGERIA

COUT MENSUEL
5200 FCFA 15 000 CEDIS 3 100 000 NAIRAS
MOYEN x

ECART-TYPE б x 3500 FCFA 10 500 CEDIS 2 300 000 NAIRAS

Dans lequel de ces trois pays, la dispersion du coût de la Main-d’œuvre est-


elle la plus grande ?

Solution

Pour répondre à cette question, il faut soit exprimer les écarts-types dans
une monnaie commune, par exemple le franc CFA mais en utilisant quel
coefficient de conversion ? Le taux de change ? ; Les parties du pouvoir
d’achat ? Soit utiliser le coefficient de variation.

CI GHANA NIGERIA

Cv 0,67 0,7 0,74

Réponse :

C’est donc le Nigéria qui de ces trois pays a la dispersion la plus forte
relative du coût de la main-d’œuvre

76

Page 176 of 368


Statistique descriptive

Autre exemple : à traiter. On considère les tailles des élèves d’une classe de
l’IUA

[95 ; [100 ; [105 ; [110 ; [115 ;


Taille xi [85 ; 95[
100[ 105[ 110[ 115[ 125[
Effectif
2 3 5 9 4 1
ni

1) Déterminer x, Me et Mo.
2) La taille Q1 des élèves d’IUA ; Interpréter
La taille Q3 des élèves d’IUA ; Interpréter

La taille D1 des élèves ; d’IUA ; Interpréter

La taille D2 des élèves ; d’IUA ; Interpréter

La taille D9 des élèves ; d’IUA ; Interpréter

REMARQUES IMPORTANTES SUR LES SERIES A UNE


VARIABLE

R1 = Une distribution est symétrique quand x = Me = Mo

R2 =Une distribution oblique à gauche est telle que Mo<Me<x

R3 = Une distribution est oblique à droite quand x < Me < Mo

77

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CHAPITRE VIII : TABLEAU DES EFFECTIFS : DES SERIES


STATISTIQUES A DEUX DIMENSIONS : DISTRIBUTIONS
MARGINALES ET CONDITIONNELLE

OBJECTIFS

 SAVOIR CONSTRUIRE LES TABLEAUX A DOUBLES


ENTREES.
 UTILISER CES TABLEAUX POUR INTERPRETER LES
FREQUENCES MARGINALE ET CONDITIONNELLES.

INTRODUCTION

Les séries statistiques à plusieurs dimensions ou à plusieurs variables


correspondent à l’étude de plusieurs caractères sur une même population
donnée.

L’étude de deux caractères mène en général à l’analyse de la relation de


dépendance entre eux.

I- PRESENTATION DE LA SERIE STATISTIQUE


L’étude des deux caractères sur une population bien définie mènera à la
présentation des résultats dans un tableau à double entrée.

Exemple : L’étude de la répartition des résidences principales selon le


nombre de pièces (d’après le tableau de l’économie française 1988) et selon
l’année d’achèvement.

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Statistique descriptive

1 2 3 4 5 6 et plus

Avant 1949 138 512 1238 1530 1051 1035

[1949 ; 1974[ 22 94 453 1035 919 623

Après 1974 4 43 214 750 756 510

Où X, est l’année d’achèvement du logement

Y, le nombre de pièces du logement

10 927 logements individuels ont ainsi été étudiés.

Nous obtenons ici un tableau statistique à deux entrées correspondant


chacune à une variable et dont les effectifs ne sont pas identiques.

On a les résultats de l’enquête qui sont donnés dans un tableau à double


entrée :

1 2 3 4 5 6 et
Caractère y plus

Caractère x

Avant 1949 138 512 1238 1530 1051 1035

Entre 1949 et 1974 22 94 453 1035 919 623

Après 1974 4 43 214 750 756 510 ∑nij =


10927

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

De façon générale, un tableau à double entrées se présente de la façon


suivante :

Caractère
y
Y1 Y2 …………………………………. Yq
Caractère
x
xi n11 n12 ………………………………… n1q
x2 n21 n22 …………………………………… n2q

xp np1 np2 ………………………………….. npq


p q
∑ ∑
nij = N
i=1 j
=1

II- FREQUENCE
II-1 Fréquence du couple (xi, yi),
On appelle fréquence du couple le nombre noté Fy défini par :

II-2 Fréquences marginales

Définition 1 : on appelle fréquence marginale de la variable x pour la


modalité xi, le nombre noté fxi défini par :

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Statistique descriptive

Définition 2 : on appelle marginale de la variable y pour la modalité yj, le


nombre noté fyj défini par :

Cj

fYj =

II-3 Fréquence conditionnelle

Définition 1 : on appelle fréquence conditionnelle de la modalité xi sachant


que y prend la valeur yj, le nombre noté fxi/yj défini par

nij

fxi / yj=

Cj

Définition 2 : on appelle fréquence conditionnelle de la modalité yj sachant que x prend la


valeur xi, le nombre noté fyj/xi :

nij

Fyj/xi =

li

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

III- APPLICATION
Tableau à double entrée
Fréquences Marginales

x Y Y1 Y2 Y3 Totaux fx1 = l1/N = 10/40 = ¼

X1 3 2 5 10 fx2 = l2/N = 15/40 = 3/8

X2 5 8 2 15 fx3 = l3/N = 15/40 = 3/8

X3 6 2 7 15 fy1 = C1/N = 14/40 = 7/20

TOTAUX 14 12 14 40 fy2 = C2/N = 14/40 = 3/10

fy3 = C3/N = 14/40 = 7/20

TAF :

1- Déterminer les fréquences marginales


2- Déterminer les fréquences conditionnelles

82

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Statistique descriptive

CHAPITRE IX : AJUSTEMENT ET CORRELATION

OBJECTIFS

 RECHERCHER L’EXISTENCE D’UNE RELATION ENTRE


DEUX VARIABLES ETUDIEES SIMULTANEMENT SUR LA
MEME POPULATION POUVANT SE TRADUIRE PAR UN
FONCTION AFFINE.
 MESURER L’INTENSITE DE LA RELATION AFFINE ENTRE
DEUX VARIABLES.
 UTILISER CETTE RELATION AFFINE POUR FAIRE DES
PREVISIONS.

INTRODUCTION

On parle d’ajustement quand on cherche à mettre en évidence une relation


d’une seule variable étudiée en fonction de ses propres modalités.

Exemples : Production réalisée dans une entreprise chaque année.

Mesure en mm des précipitations tombées dans une région chaque mois.

On parle de corrélation quand on exprime la relation existante entre deux


variables.

Exemples : Dépenses publicitaires et chiffre d’affaires dans une entreprise.

Consommation des ménages et revenus disponibles.

Les techniques de l’ajustement sont alors utilisées comme moyens de


mettre en évidence cette dépendance.

83

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

I/ REPRESENTATION GRAPHIQUE

On représente des points Mi de coordonnées (xi, yi) dans un repère


orthogonal.

On obtient un nuage de point. On peut parfois mettre en évidence certaines


relations particulières entre ces variables.

II/ AJUSTEMENT

On dit qu’une fonction f est ajustée à une série statistique double si elle
représente une tendance de la série statistique double.

On peut réaliser des ajustements à l’aide de courbes ou de droites.

On parle dans ce cas d’ajustement linéaire.

II-1 Exemples Soit une série double appelée série chronologique car l’un
des caractères est le temps.

ANNEES C.A.
1980 1 320 Les années seront notées xi et les
1981 1 660 chiffres d’affaires (C.A.), yi
1982 1 910
1983 2 150
1984 2 400
1985 2 650
1986 2 910

Nuage de points de la série proposée.

On peut parler ici d’ajustement linéaire.

84

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Statistique descriptive

II-2 Point Moyen

On peut vérifier graphiquement que le point moyen se situe dans le nuage


de points. C’est le point dont les coordonnées sont les moyennes des deux
séries xi, yi.

On le note souvent G.

G a les coordonnées (x ; y).

Exemple :

x= (1980 + 1981 + 1982 + 1983 + 1984 + 1985 + 1986)/ 7 = 1983

y = (1320 + 1660 + 1910 + 2150 + 2400 + 2650 + 2910) /7 = 2142,85

G (1983 ; 2142,85)

II-3 Ajustement linéaire

On se limite ici à un ajustement linéaire. Diverses méthodes sont possibles


pour déterminer la droite la plus juste.

a) Ajustement graphique
On tente de trouver à la main, la droite la plus juste possible. Cette méthode
est très subjective.

b) Ajustement plus objectif


On peut joindre le premier point de la série et le dernier point. Mais parfois,
ces points sont particulièrement à l’extérieur du nuage. La droite tracée est
alors incorrecte.

c) Méthode de Mayer
Elle consiste à diviser le nuage en deux nuages.
85

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Soient G1 et G2, les points moyens des deux nuages. On trace (G1G2).

On peut en déterminer son équation car les coordonnées de G 1 et G2 sont


connus.

Exemple : Reprenons la série chronologique proposée

Considérons le nuage formé des trois premiers points et celui formé des
quatre autres.

 Déterminons les coordonnées de G1 et de G2


G1 (xi, yi) et G2 (x2, y2)

x1 = (1980 + 1981 + 1982) / 3 = 1981 x2 = (1983 + 1984 + 1985 + 1986) / 4 = 1984,5

y1 = (1320 + 1660 + 1910) / 3 = 1630 y2 = (2150 + 2400 + 2650 + 2910) / 4 = 2527,5

G1 (1981 ; 1630)

G2 (1984,5 ; 2527,5)

EQUATION DE LA DROITE (G1 G2)

Y = ax + b

1630 = 1981 a + b

2527,5 = 1984,5 a + b

b = 1630 – 1981 a b = 1630 - 1981 a

1984,5 a + 1630 – 1981 a = 2527,5 a = 256,428

a = 256,428 a = 256,428 a = 256,4

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Statistique descriptive

b = 1630 – 1981 (256,428) b = -506355 b = -506355

y = 256,4x – 506.355

On peut vérifier que G (x, y) appartient à la droite (G 1G2)

III- METHODE DES MOINDRES CARRES

Pour trouver une droite encore meilleure, on impose les conditions


mathématiques.

III-1 Droites de Régression

Définition 1

On appelle droite de régression de y en x, la droite particulière (D) telle que


la somme des carrées des écarts soit minimale.

di est la différence des ordonnées des points M i et Hi, Hi, point de la droite
d’abscisse xi.

Définition 2

On appelle droite de régression de x en y, la droite particulière (D’) telle


que la somme des carrées des écarts

soit minimale.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

d’i est la différence des abscisses des points M’i et H’i.


H’point de la droite d’ordonnée yi.
REMARQUE

(D) est la droite de régression de y en x par la méthode des moindres


carrées. On l’appelle encore droite d’estimation de y en x ou droite
d’ajustement de y en x.

On la note Dy/x ou Dy(x).

(D’) est la droite de régression de x en y par la méthode des moindres


carrées. On l’appelle encore droite d’estimation ou droite d’ajustement de x
en y.

On la note Dx/y ou Dx(y).

IV/ EQUATION DES DROITES DE REGRESSION

IV-1 Droite de régression de y en x

(D) : Dy/x : y = ax + b

On démontre les formules suivantes, n’étant le nombre de points.

88

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Statistique descriptive

89

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

IV/ Droit de régression de x en y

Dx/y : x = a’y + b’

On démontre les formules suivantes :

REMARQUE

R1 : Sur les calculatrices programmables, on peut obtenir directement la


droite de régression Dy/x.

Sur Casio 180 P (PA), nous avons la procédure suivante :

90

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Statistique descriptive

1 Mode 2
Shift AC

xi yi RUN (DATA)

Shift x : donne la moyenne des xi

Shift y : donne la moyenne des yi

Shift A (7) : donne b

Shift B (8) : donne a

NB : les lettres sont renversées.

Shift correspond à inverse sur certaines machines.

R2 : Pour obtient sur la machine a‘ et b’, il faut rentrer les données yi xi ;

Les touches Shift x бn et Shift y бn donnent les valeurs des écarts types.

Pour obtenir par exemple la variance de x

Shift x бn

Shift x2 : ce qui donne la variance de x.

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

V- COEFFICIENTS DE CORREELATION
V-1 Définition
Le coefficient de corrélation de la série (xi, yi) est le réel r défini par :

Cov (x, y)n

r = 1 ∑ (xi – x)(yi – y)

σx σy n
r =

n n

∑ (xi – x)2 ∑ (yi – y)2

i=1 i=1

V-2 Propriétés

P1 : Si -1 ≤ r ≤ +1 : position de corrélation r existe.

P2 : le carré du coefficient de corrélation est : r2 = aa’

P3 : - si /r/ = 1, les deux droites de régression sont confondues. Les points


du nuage sont véritablement alignés.

 Si r = 0 ou très proche de 0, la corrélation est nulle ou très faible. Les


variables sont considérées comme indépendantes.
 Si /r/ est voisin de 1, les deux droites de régression qui se coupent en
G, point moyen du nuage, sont voisines l’une de l’autre.
On dit qu’il y a une bonne corrélation si 0,7 ≤ /r/ ≤ + 1

On dit qu’il y a une très bonne corrélation si 0,9 ≤ /r/ ≤ + 1

P4 : Lorsque la corrélation est bonne ou très bonne, les équations des


droites de régression permettent de faire des estimations.

92

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Statistique descriptive

V-3 REMARQUES

R1 : Le signe « + » est retenu quand a et a’ sont positifs.

r = + aa’

Le signe « -« est retenu dans le cas contraire c'est-à-dire a et a’


négatifs.

r = - aa’

R2 : Une corrélation positive correspond à des droites de régression


croissantes c'est-à-dire xi et yi varient dans le même sens.

Une corrélation négative correspond à des droites de régression


décroissantes c'est-à-dire xi et yi varient en sens contraires

R3 : Le produit aa’ est toujours positif si la corrélation entre x et y est › 0

Si la corrélation est négative, a et a’ sont tous deux négatifs .

R4 : Si a et a’ sont tous deux positifs r›0


Si a et a’ sont tous deux négatifs r<0

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 EN ETUDES DE COMMERCE, LES GRANDEURS ANALYSEES SONT


LIEES ENTRE ELLES : LES COUPLES QUANTITES VENDUES-PRIX,
CAPITAL-TRAVAIL, RENTABILITE-RISQUE, CHIFFRE D’AFFAIRES-
INVESTISSEMENTS, FRAIS DE PUBLICITE-VENTES SONT DES
EXEMPLES DE GRANDEURS HABITUELLEMENT LIEES.
RESTE A SAVOIR COMMENT MESURER CE LIEN DU POINT DE VUE DE
SA NATURE ET DE SON INTENSITE. PAR –DELA LE CONSTAT DE LIEN,
DE QUELLE MANIERE L’EVOLUTION D’UNE GRANDEUR INFLUE-T-ELLE
SUR UNE AUTRE ? PAR EXEMPLE, QUEL EFFET UNE AUGMENTATION
DE PRIX AURA-T-ELLE SUR LES QUANTITES VENDUES ?

 L’OBJECTIF DE LA MODELISATION EST DE REALISER DES


PREVISIONS.

94

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Statistique descriptive

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES POUR APPROFONDIR LE


CHAPITRE

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION

Le tableau ci-dessous donne pour chaque année indiquée, le nombre xi de téléviseurs en


service dans un pays donné en millions et le nombre yi d’entrées dans les salles de cinéma en
millions.
Années 1960 1962 1964 1966 1968 1970
Nombre de Téléviseurs xi 2,8 4,4 6,5 8,8 10,6 11,9
Nombre d’entrée dans les
335 320 280 240 215 190
salles de cinéma yi

TAF :
1) Déterminer l’équation de la droite de régression de y en x puis celle de x en y
2) Déterminer le coefficient de corrélation en x et y
3) Au cours des années 72, 74 et 76, on a noté les nombres x i et yi suivants :
Années 1972 1974 1976
Xi 13,2 13,8 14,6
yi 188 185 177
Quelles observations peut- on faire à partir des informations

96

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Statistique descriptive

RESOLUTION
Xi yi xiyi X12 Y i2

2,8 355 994 7,84 126 025

4,4 320 1408 19,36 102 400

6,5 280 1820 42,25 78 400

8,8 240 2112 77,44 57 600

10,6 215 2279 112,36 46 225

11,9 190 2261 141,61 36 100

Y = 266,67 =
∑xiyi = 10814 ∑xi2 = 400,86 ∑yi2 = 446750
800 / 3

X = 7,5

1) Equation de la droite de régression


 De y en x
Dy/x : y = ax + b

Déterminons a et b

∑ xi yi – 6x y

i=1

a = b = y - ax

∑ xi 2 – 6x2

i=1

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

10874 – 6 x 7,5 x 800 / 3 b = 800 / 3 – (-17,77) x 7,5 = 399,94

a =

(400,80)2 – 6(7,5)2

a = - 17,77

Dy/x : y = -17,77x + 399, 94

 De x en y
Dx/y : x = a’y + b’

Déterminons a’ et b’

∑ xi yi – 6x y

i=1

a’ = b’ = x - ay

∑ yi 2 – 6y2

i=1

10874 – 6 x 7,5 x 800 /3 b’ = 7,5 – (-0,056) x 800 / 3

a’ =

446750 – 6 x (800 / 3)2

a’ = - 0,056 b’ = 22,43
98

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Statistique descriptive

Dx/y : x = - 0,056y + 22,43

2) Détermination du coefficient de corrélation

r2 = aa’ r = - aa’ car a et a’ sont tous deux négatifs

r = - 0,99512

r = -0,9

Conclusion : r < 0 signifie que les deux (variables) phénomènes évoluent dans le sens
inverse.

3) A partir du tableau des années 72, 74, 76, l’on observe qu’au fur et à mesure
que le nombre de téléviseurs augmente, le nombre d’entrées dans les salles de
cinéma diminue.

ANALYSE ET SYNTHESE

La société « BLACK – N’GUESS » a mis au point depuis quelques années


un logiciel de gestion destiné aux entreprises. Le tableau suivant donne
pour les années 90 à 95, les montants xi des ventes du logiciel et yi des
dépenses publicitaires exprimées en milliers de francs.

Années 1990 1991 1992 1993 1994 1995


Vente du logiciel
4500 4800 4950 5100 5250 5400
montant xi
Dépenses public
26 27 29 31 32 25
yi

99

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TAF :

1 a) Calculer le coefficient de corrélation linéaire entre x et y à 10-3 près.

1 b) Pourquoi la valeur de ce coefficient justifie- telle un ajustement


linéaire ?

1 c) Déterminer une équation de la droite de régression de y en x par la


MDMC.

2) On suppose que la tendance ne change pas et que le budget des dépenses


publicitaires pour l’année 96 est de 37 milliers de francs.

Calculer une estimation des ventes pour l’année 96.

RESOLUTION
Tableau statistique

(yi- xi - yi - (xi – x)(yi –


(xi-x)2 2 xi yi x i yi xi2 yi2
y) x y y)

20 250 -
250000 16 4500 26 117 000 676 -4 2000
000 500

129 23 040 -
40000 9 4800 27 729 -3 600
600 000 200

143 24 502
2500 1 4950 29 841 -50 -1 50
550 500

10000 1 5100 31 158 100 26 010 000 961 100 1 100

168 27 562
22500 4 5250 32 1024 250 2 500
000 000

189
160000 25 5400 35 29 160 000 1225 400 5 2000
000

∑yi2
∑xiyi = ∑x2 = ∑(xi – x) (yi – y) =
Σ=525000 Σ=56 =
x=5000 Y=30 905250 150525000 5250
5456

100

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Statistique descriptive

1a). calcul du coefficient de corrélation

Σ (xi- x)(yi- y)

i=1

r=

6 6

Σ (xi- x)2Σ (yi- y)2

i=1 i=1

(4500-5000)(26-30) + (4800-5000)(27-30)(4950-5000)(29-30 )+ …….+(5400-5000)(35-


30)

r=

(4500-5000)2+(4800-5000)2+…+(5400-5000)2 (26-30)2+(27-30)2+…+(35-30)2

5250

r=

525 000 x 56

r = 0,968

1b). la valeur de ce coefficient justifie un ajustement linéaire car on a une très


bonne corrélation avec r = 0,968 compris entre 0,9≤| r|≤ +1

101

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

1c). Equation de la droite de régression de y en x

Dy/x : y = ax + b

Σxiyi- n x y

i=1 905250-6x5000x30

a = a=

6 150525000-6(5000)2

Σxi2 –nx2

i=1 a = 0,01

b = y –a x b = 30 - 0,01 x 5000

b = -20

D’où on a : Dy/x : y = 0,01x - 20

2) Calcul d’une estimation des ventes pour l’année 96

La tendance ne change pas : on utilise toujours l’équation

Dy/x : y = 0,01x-20

Soit x cette estimation

On a : 0,01x-20 = 37

0,01x = 37+20

x = 5700

102

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Statistique descriptive

Conclusion :

En 1996, la société estime vendre 5700 logiciels.

103

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CHAPITRE X : LES SERIES CHRONOLOGIQUES

OBJECTIFS

 DETERMINER LA COURBE DE TENDANCE


CENTRALE
 CALCULER LES MOYENNES MOBILES
 DETERMINER LA NATURE DU MODELE ; ADDITIF
OU MULTIPLICATIF
 UTILISER LA METHODE DES COEFFICIENTS
SAISONNIERS POUR FAIRE DES PREVISIONS.

INTRODUCTION

Une série chronologique ou chronique est une suite de valeurs prises


par une variable mesurable au cours du temps.

Exemple : volume du commerce extérieur d’un pays évalué mois par mois
pendant une décennie.

La variable peut être mesurée au moment même de l’observation ou


pendant le laps de temps séparant deux observations consécutives.

La représentation graphique d’une série chronologique permet non


seulement de rassembler toutes les observations échelonnées dans le temps
mais aussi de les analyser.

On peut montrer la continuité de l’évolution du phénomène étudié soit par


des points suffisamment rapprochés pour indiquer l’allure générale de la
courbe, soit par des segments joignant les points successifs de la série, soit
par une courbe d’ajustement tracée à la main.

104

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Statistique descriptive

I- LES COMPOSANTES FONDAMENTALES DES SERIES


CHRONOLOGIQUES

L’analyse des séries chronologiques (dont le caractère dépend du temps)


comporte l’étude de leurs composantes.

- un mouvement de longue durée ou de tendance générale ou


séculaire appelé TREND.
- Un mouvement cyclique (oscillations plus ou moins
régulières sur une longue durée)
- Un mouvement saisonnier dont la période est l’année
- Un mouvement accidentel dont les variations sont dues par
exemple à des grèves ou des températures inhabituelles.

I-1) Mouvement séculaire ou de longue durée : TREND

Ce mouvement traduit une orientation persistante de la vie économique


pendant une longue période de temps : plusieurs années sur cette tendance
(qui peut être une augmentation par exemple) peuvent se greffer des
fluctuations longues comportant une phase de hausse et une phase de
baisse.

A cette fluctuation, on donne le nom de cycle de Kondratieff.

I-2 Mouvement cyclique

Ce sont des fluctuations qui correspondent à des périodes successives de


prospérité et de dépression.

Exemple : L’ensemble formé par le cycle économique.

105

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

I-3 Mouvement saisonnier

Il a pour cadre l’année. Il se répète à intervalles de temps égaux avec une


forme à peu près constante. Ses causes sont nombreuses :

- rythme des saisons


- des facteurs humains (les traditions, les habitudes, les
coutumes exercent une influence sur la production et la vente
des biens)
La dessaisonalisation des séries chronologiques présente une grande
importance pour la prévision à court terme de l’évolution économique
(trois mois).

I-4 Variations saisonnières

Il s’agit de variations à caractère exceptionnel, imprévisible et dont aucune


théorie ne peut rendre compte. Elles sont dues à des causes diverses :

- circonstances atmosphériques (dans une production agricole)


- causes techniques (panne des machines par exemple)
- modification brusque de régime douanier
- grèves
- guerre
Dans l’analyse des séries statistiques, on cherche surtout à réduire les
fluctuations indésirables.

II-DETERMINATION DU TREND

Plusieurs procédés peuvent être utilisés.

- le procédé des points médians


- le procédé des moyennes mobiles
- le procédé des semi-moyennes
106

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Statistique descriptive

- le procédé des moyennes échelonnées


- le procédé des moindres carrés (y = at + b)
II-1 Le procédé des pointsmédians

Il consiste à tracer une courbe qui passe au milieu des points les plus hauts
et des points les plus bas de la courbe réelle.

Les maximas M1, M2, M3,…. Mn et les minimas m1, m2, m3,....mn. On joint
les maximas par une ligne plafond et les minimas par une ligne plancher.
Ensuite, on prend les milieux des segments [M i,M’i] et [mi, m’i] et on les
joint. La courbe ainsi obtenue est le TREND.

Exemple : Soit la série chronologique relative à l’étude du caractère X.


TAF :

1) Tracer la courbe de cette série chronologique

2) Tracer la courbe représentative du TREND par le procédé des points


médians.

année 196 196 196 196 196 196 196 196 196 197 197 197 197
1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3
Caract 4 3 4 5 4 ,5 5,5 6 5 7 6,5 6 7,5 7
ère X

II-2) Le procédé des semi-moyennes

Il consiste à diviser la période considérée en 2 sous-périodes de longueur


égale.

Si le nombre d’années est impair, on ne tient pas compte de l’année


médiane.

107

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

On calcule alors la moyenne arithmétique des valeurs pour chacune des


deux sous-périodes et l’on affecte chaque moyenne à l’année médiane de la
sous-période correspondante. On porte ces valeurs sur un graphique, les
années en abscisse et les moyennes en ordonnée. On obtient M et M’. La
droite qui passe par ces 2 points représente le TREND.

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Caractère 4 3 4 5 4,5 5,5 6 5 7 6,5 6 7,5 7
X

En abscisse, on prend l’année médiane

En ordonnée, on prend la moyenne arithmétique.

3+4 4+3+4+5+4,5+5,5 10+11 5+7+6,5+6+7,5+7

M( ; ) M’ ( ; )

2 6 2 6

M( 3,5 ; 4,33) M’ (10 ;5 ; 6,5)

II-3) Le procédé des moyennes échelonnées

Il consiste à remplacer un nombre impair de valeurs consécutives observées


(en général 3) par leurs moyennes arithmétiques.

Les nouvelles valeurs obtenues pour les années médianes forment des
groupes successifs de 3 années et peuvent être portées sur un même
graphique. La courbe qui joint ces points représente le TREND.

108

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Statistique descriptive

Années Caractère Moyennes échelonnées (de 3 en 3)


X
1 4
2 3 (2 ; 3,66)
3 4
4 5
5 4,5 (5 ; 5)
6 5,5
7 6
8 5 (8 ; 6)
9 7
10 6,5
11 6 (11 ; 6,66)
12 7,5
13 7

Par les cordonnées des moyennes, on obtient le TREND en joignant ces


différents points obtenus.

II4) Le procédé des moyennes mobiles

Il consiste à chaque étape du calcul précédent (moyennes échelonnées) à


déplacer d’une année les éléments qui entrent dans le calcul, ce qui permet
d’obtenir une valeur pour chacune des années dans la série à l’exception
des 2 extrêmes.

109

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Exemple :

Le tableau ci-après est relatif aux exportations de bauxite d’un pays en


développement (de 1961 à 1972). La source est de la Banque Mondiale et
les données ont été arrondies à l’unité pour faciliter les calculs. L’indice de
base est 100 en 1970, année de référence.

TAF

1) Représenter graphiquement les données du tableau (courbe brute ou


réelle).
2) Tracer la tendance générale en utilisant la méthode des moyennes
mobiles.
Années Indices Moyennes échelonnées Moyennes Mobiles
1 65
2 70 (2 ; 67,66) (2 ; 67,66)
3 68 (3 ; 71)
4 75 (4 ; 77,33)
5 89 (5 ; 85) (5 ; 85
6 91 (6 ; 90,33)
7 91 (7 ; 89,66)
8 87 (8 ; 92) (8 ; 92)
9 98 (9 ; 95)
10 100 (10 ; 99)
11 99 (11 ; 97,66) (11 ; 97,66)
12 94

110

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Statistique descriptive

II5Le procédé des moindres carrés

Il s’agit de trouver la droite de régression : at + b et de tracer D y/t ou Dy(t)


avec :

n n

Σ tiyi – n t y Σ(ti-t )(yi- y )

i=1 cov(t,y)

a= = =

n V(t) n

Σ ti2- n t2 Σ(ti- t )2

n=1 n=1

III) ETUDE DES MOUVEMENTS SAISONNIERS

Soit la série des chiffres d’affaires trimestriels d’une entreprise en millions


de francs.

ANNEES 1984 1985 1986 1987

TRIMESTRES
1er 2,4 2,5 2,7 2,7
2ème 2,6 2,7 2,7 2,9
3ème 2,5 2,6 2,6 2,8
4ème 2,3 3,2 3,3 3,4

111

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Trimestre CA en M tiyi ti2

ti yi

1 2,4 2,4 1

2 2,6 5,2 4

3 2,5 7,5 9

4 2,3 9,2 16

5 2,5 12,5 25

6 2,7 16,2 36

7 2,6 18,2 49

8 3,2 25,6 64

9 2,7 24,3 81

10 2,7 27 100

11 2,6 28,6 121

12 3,3 39,6 144

13 2,7 35,1 169

14 2,9 40,6 196

15 2,8 42 225

16 3,4 54,4 256

t = 8,5
y = 2,74375
Σtiyi = 388,4
Σti2 = 1496
388,4−16∗8,5∗2,74375
a=
1496−16∗(8,5)2
15,25
a=
340

a = 0,0448

112

Page 212 of 368


Statistique descriptive

a ~ 0,046

On obtient la droite de régression

b = y - at

b = 2,74375-0,046x8,5 y = 0,046t + 2,349

b ~ 2,349

CA en M Trimestre Moyennes Moyennes


échelonnées
y ti mobiles
2,4 1
2,6 2
2,5 3 (3 ; 2,46) (3 ; 2,46)
2,3 4 (4 ; 2,52)
2,5 5 (5 ; 2,52)
2,7 6 (6 ; 2,66)
2,6 7 (7 ; 2,74)
3,2 8 (8 ; 2,78) (8 ; 2,78)
2,7 9 (9 ; 2,76)
2,7 10 (10 ; 2,9)
2,6 11 (11 ; 2,8)
3,3 12 (12 ; 2,84)
2,7 13 (13 ; 2,86 (13 ; 2,86)
2,9 14 (14 ; 2,02)
2,8 15
3,4 16

113

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

L’observation semble être proportionnelle au mouvement extra saisonnier


(résultant des 3 mouvements non saisonniers).

Pour une observation xij relative à l’année i et au trimestre j, nous avons

xij = (1 + Sj) eij

1 + Sj est le coefficient saisonnier ne dépendant que du trimestre considéré


et eij, la composante extra saisonnière relative à l’année i et au trimestre j.

Hypothèse : La Σ sur 4 trimestres des variations saisonnières est nulle car


celle-ci accroisse certaines données et en réduisent d’autres sans modifier
le total annuel des données.

Par conséquent, nous avons :

Σ (1 + Sj) = 4

j=1

REMARQUE

j peut représenter le mois et dans ce cas, nous avons :

Pour 12 cœfficient saisonniers

12

Σ (1 + Sj) = 12

j=1

114

Page 214 of 368


Statistique descriptive

III1) Détermination des coefficients saisonniers

Méthode des rapports appliqués aux moyennes mobiles

ANNEES 1984 1985 1986 1987 2,5


(1)
2,46
TRIMESTRES

1er - 0,992 0,944 0,944


2ème - 1,015 0,931 0,960
3ème 1,016(1) 0,949 0,928 -
4ème 0,913 1,162 1,162 -

Le coefficient saisonnier trimestriel moyen est obtenu en faisant la


moyenne des 3 coefficients relatifs obtenus pour chaque trimestre de
l’année.

Trimestre 1 + Sj moyen Coefficients corrigés


1 0,971 0,976
2 0,969 0,974
3 0,964 0,969
4 1,075 1,081
Σ 3,979 4

115

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

III2) Détermination des valeurs désaisonnalisées

Pour déterminer les valeurs désaisonnalisées, on divise chaque observation


xij par le cœfficient saisonnier corrigé.

Exemple de calcul : la valeur désaisonnalisée du 1er trimestre 1984 serait

2,459
2,4 =
0,976

ANNEES 1984 1985 1986 1987

TRIMESTRES
1 2,459 2,561 2,766 2,766
2 2,669 2,772 2,772 2,977
3 2,579 2,683 2,683 2,889
4 2,127 2,960 3,052 3,145

III3) Utilisation du modèle

a) La prévision des chiffres d’affaires se fait par extrapolation la


tendance puis par application des coefficients saisonniers.

b) Désaisonnaliser une chronique permet de comparer les données


successives abstraction faite des variations saisonnières. Il suffit pour
cela de diviser chaque donnée brute par le coefficient saisonnier du
trimestre.

116

Page 216 of 368


Statistique descriptive

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

 METHODE DE TRAVAIL.
 REPRESENTATION GRAPHIQUE
 MISE EN EVIDENCE DE LA TENDANCE
 CALCUL DES COEFFICIENTS SAISONNIERS
 ETABLISSEMENT DES PREVISIONS DESAISONNALISEES
 CALCUL DES VALEURS TENANT COMPTE DES VARIATIONS
SAISONNIERES.

117

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

CAS D’ANALYSE ET DE SYNTHESE


L’évolution des ventes trimestrielles en milliers de francs d’un produit K par la société
AUMIC a été la suivante durant les années N, N+1 et N+2
ANNEES N N+1 N+2

TRIMESTRES
1 31 48 52
2 54 65 81
3 82 96 110
4 19 27 40

Trimestre Vente Moyennes Mobiles Moyennes Mobiles


ti yi provisoires Définitives eij
1 31
2 54 46,50
3 82 50,75 48,625
4 19 53,50 52,125
5 48 57 55,25
6 65 59 58
7 96 60 59,5
8 27 64 62
9 52 67,5 65,75
10 81 70,75 69,125
11 110
12 40

118

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Statistique descriptive

CHAPITRE : XI LES INDICES ECONOMIQUES ET DES PRIX

OBJECTIFS
 SAVOIR CALCULER DES POURCENTAGES
D’AUGMENTATION OU DE DIMINUTION.
 UTILISER LA MOYENNE GEOMETRIQUE POUR DES
VARIATIONS
 CONNAITRE LES INDICES DE LASPEYRES, PAASCHE ET
FISHER POUR UN ENSEMBLE DE PRODUITS.

INTRODUCTION

LES COURS BOURSIERS, L’EVOLUTION DES PRIX OU


ENCORE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE SONT MESURES
PAR DES INDICES. CES INDICES INFORMENT DE MANIERES
SYNTHETIQUE. LA SEULE DONNEE INDIQUE UNE
PROGRESSION OU UNE REGRESSION DANS UN SECTEUR.
NOUS ALLONS NOUS INTERESSER A LA MANIERE DONT ILS
CALCULENT.

A quoi ça sert ?

Un indice fait apparaître le sens et l’importance de la variation du

phénomène dans le temps. [ Aug ou Dim ]

REMARQUE :

R1 : Quand la période de base s’éloigne, la nature des productions, les


techniques et les modes de consommation se modifient et les
comparaisons ont de moins en moins de sens.

R2 : Un indice n’a pas d’unité.

119

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

I/ INDICES DE LASPEYRES
INDICE DES PRIX
Soit Pj1o : prix du produit j à l’époque 0 de base

qj1o : quantité du produit j à l’époque 0.

Et soit t une période quelconque (époque courante)

n
ΣPj1t x qj1o
j=1
L(P) t/0 = x 100
n
ΣPj1o x qj1o
j=1

INDICE DES QUANTITES


n
ΣPj1o x qj1t
j=1
L(q) t/o = x 100
n
ΣPj1o x qj1o
j=1

120

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Statistique descriptive

II/ INDICES DE PAASCHE

INDICE DES PRIX

n
ΣPj1t x qj1t
j=1
P(P)t/o = x 100
n
ΣPj1o x qj1t
j=1
INDICE DES QUANTITES
n
ΣPj1t x qj1t
j=1
L(q)t/0 = x 100
n
ΣPj1t x qj1o
j=1

III/ INDICE DES VALEURS GLOBALES


n
ΣPj1t x qj1t
j=1
L(P)t/0 = x 100
n
ΣPj1o x qj1o
j=1
121

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

IV/ APPLICATIONS

Soit une entreprise qui produit 5 biens dont on connaît les prix et les
quantités vendues en 1988 et 1989.

1988 1989
Prix Quantités Prix Quantités
Bien 1 100 50 110 45
Bien 2 50 70 75 90
Bien 3 120 40 125 50
Bien 4 200 100 210 90
Bien 5 75 75 80 70
Calculons les indices de LASPEYRES et de PAASCHE des prix et des
quantités.

Indices de LASPEYRES
- Indice des prix
5
ΣPj1 89 x qj1 88
j=1
L(P)89/88 = x 100
5
ΣPj1 88 x qj188
j=1
P1189Q1188 + P2189Q2188 + …… + P5189Q5188
= x 100
P1188Q1188 + P2188Q2188 + …… + P5188Q5188

122

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Statistique descriptive

Soit pour le détail des calculs

Pj189 QJ188 Pj189 x QJ188


Bien 1 110 50 5500
Bien 2 75 70 5250
Bien 3 125 40 5000
Bien 4 210 100 21000
Bien 5 80 75 6000 N = 42750
Σ 42750

D = 41025

42750
L(P)89/88 = x 100 = 104,2
41025
L’indice LASPEYRES prix montre une augmentation globale de 4,2%
entre 1988 et 1989.

- Indice des quantités


40950

L(q)89/88 = x 100 = 99,82

41025

L’indice LASPEYRES quantité montre une diminution globale de 0,18%

123

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Indices de PAASCHE
Indice des prix
42450
P(p)89/88 = x 100 = 103,66 3,66%
40950

Indice des quantités


42450
P(p)89/88 = x 100 = 99,30 0,7%
42750

V/ INDICE DE FISCHER

F(P)t/o = L(p)t/o x P(p)t/o

EXERCICES

1- Soit le panier de biens :


PRIODE 1 PERIODE 2
BIENS PRIX QUANTITE PRIX QUANTITE
A 3,50 F 155 u 3,60 F 166 u
B 25,00 F 36 u 30 F 35 u
C 1,50 F 1500 u 1,20 F 1555 u
Calculer les indices de prix de LASPEYRES et de PAASCHE ;
conclure.

124

Page 224 of 368


Statistique descriptive

ΣQj11 x Pj12
j=1 Q11 x P12 + Q21 x P22 + Q31 x P31
L(P)2/1 = x 100 = x 100
3 Q11 x P11 + Q21 x P21 + Q31 x P31
ΣQj11 x Pj11
j=1

3
ΣQj12 x Pj12
j=1 Q12 x P12 + Q22 x P22 + Q32 x P32
P(p)2/1 = x 100 = x 100
3 Q12 x P11 + Q22 x P21 +Q32 x P31
ΣQj12 x Pj11
j=1
BIENS Pj11 Qj11 Pj12 Qj12 Qj11Pj11 Qj11Pj12 Qj12Pj11 Qj12Pj12
A 3,5 155 3,6 166 542,5 558 581 597,6
B 25 36 30 35 900 1080 875 1050
C 1,5 1500 1,20 1555 2250 1800 2332,5 1866
3692,5 3438 3788,5 3513,6
3438
L(p)2/1 = x 100 = 93, 11
3692,5

3513,6
P(p)2/1 = x 100 = 92,74 L›P
125

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

3788,5
VI/ INDICES SYNTHETIQUES AVEC PONDERATION

LASPEYRES

RAPPORT DES MOYENNES ARITHMETIQUES PONDEREES

It/o = 𝑃𝑡 x 100

n
ΣPj1t x qj1o
j=1 Σp 1 x qo
It/0 = x 100 x 100
nΣpo x q o
ΣPj1o x qj1o
j=1

MOYENNE ARITHMETIQUE PONDEREE D’INDICES SIMPLES

126

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Statistique descriptive

PAASCHE

Rapport des moyennes arithmétiques pondérées

Moyenne arithmétique pondérée d’indices simples

127

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

EXERCICES D’ASSIMILATION

Les prix et les pondérations de deux journaux sont les suivants :

PRIX 1984 PRIX PRIX PONDERATION


1985 1986
1985 1986
QUOTIDIEN 290 300 320 3 3
MENSUEL 430 450 470 2 3

1- Définir et calculer les indices simples du quotidien en 1985 et 1986. on


prendra pour année de base 1984.
2- Définir et calculer l’indice synthétique des prix en 1986 (base 100 en 1985) en
prenant successivement la pondération de LASPEYRES puis celle de
PAASCHE.
- Par la méthode de l’indice des moyennes arithmétiques pondérées
- Par la méthode de la moyenne arithmétique pondérée des indices
simples.

Résolution
300∗100
1- I85/84 = =103,45
290
320∗100
I86/84 = = 110,34
290

2- L(p)

L(p)86/85 = 104,64 P(p)86/85 = 104,58

128

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Statistique descriptive

REFERENCES BIBLIOGRAPHIES

1. PRECIS DE MATHEMATIQUES APPLIQUEES A LA GESTION


outils d’aide A la DECISION TOME 1 PREMIERE ANNEE
DEUXIEME EDITION DE CATHERINE FICANO CHEZ
BREAL

2. MATHEMATIQUES APPLIQUEES COURS ET ANNALES


CORRIGEES EN EXPERTISE COMMISSARIAT ET
UNIVERSITES DE MASR ALLAH BOUDJELLABA CHE Z
AENGDE CLET

129

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Administration des affaires/ Semestre 1

Statistique descriptive

Théodore ZOMAKPE

130

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Statistique descriptive

Statistique descriptive
Théodore ZOMAKPE

131

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Institut Universitaire d'Abidjan

General English
David ATTEMENE

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

General English

David ATTEMENE

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General English
FORWARD

Our general English courses tailored for beginners will provide students with
strong background in every aspect of the language. Each lesson has clear
objectives that constitute the overall progress of the learners. It introduces
basic grammar, essential vocabulary, and help to acquire practical
communicative skills on daily topics.

There are opportunities for individual, pair and group work and private study
at home. This book includes a wide range of activities and approaches
designed to appeal to different personal learning styles.

The course consists of 5 units, each containing the same component sections
which cover various types of activities.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
CONTENTS

UNIT 1: SOCIAL LANGUAGE

UNIT 2: FAME

UNIT 3: A MULTICULTURAL SOCIETY

UNIT 4: EDUCATION

UNIT 5: PRESENTATION IN ENGLISH

GLOSSARY

REFERENCES

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General English

UNIT 1: SOCIAL LANGUAGE

Learning Objectives

After reading this unit, you should be able to:

 Greet and discuss with a person you meet for the first time

 Give one’s personal information

 Learn the present simple and present continuous

Introduction

The first time you meet someone, you spend some time “relationship
building”. Every language has fixed expressions which are used on particular
social occasions. The topics discussed in this unit will help you decide what
to say, how to behave, and how to address someone in a particular situation
– how to use some of the most important English expressions of this kind.

Brainstorming

1) In your country, do the people talk socially to new or potential business


partners, to get to know a bit about them, before starting business meeting
or negotiation?

Why is (or isn’t) this considered important?

2) Which countries and cultures do you think find social relations very
important in business? Put the following countries in order. Which of
them do you think spend the most time in small-talk or socializing before
a meeting, or before agreeing to do business?

Brazil China Germany Russia

Britain Egypt Japan USA

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

3) Have you ever met visitors from abroad? Is it easy to have a conversation?

4) How do you greet and introduce visitors?

Being polite

i. Excuse me! is used:

 To politely get someone’s attention: Excuse me, is this your stapler?

 to call a waiter in a restaurant

 Before interrupting or disturbing somebody: Excuse me. Could I get


past? Excuse me for a moment.

 To disagree politely with someone: Excuse me, but I don’t think that’s
true.

ii. Sorry! is used:

 After interrupting or disturbing someone: Sorry, did I step on your


foot? Sorry to disturb you - could I speak to you for a moment?

 To ask people to repeat: Bill’s on the phone. – Sorry? – I said Bill’s


on the phone.

 For correcting yourself: My phone number is 41 376548, sorry,


41576548

iii. I’m afraid is used:

 To introduce a polite refusal, or bad news. It often means “I’m sorry


to tell you:

 I’m afraid I can’t help you. I’m afraid I forgot to buy the stamps.

Page 237 of 368


General English
 In short answers: Is there any left? – I’m afraid not. It’s going to rain.
– Yes, I’m afraid so.

I- Giving personal information

Personal information questions are the basis for any conversation in English
and are so important, when you meet somebody for the first time. They are
the building blocks from which the rest of the conversation can be developed.

A. Giving one’s profile

1-Names 2-Education
What is your name? What do you study?
My name is Robert
Are you a graduate or an
What is your surname / last name? undergraduate student?
My surname / last name is Jackson.
Are you a part-time or a full-time
Do you have a nickname? student?
Yes, my nickname is Freddy or No,
Which degree will you earn when
I don’t.
you graduate?
In which area do you intend to major
or specialize?
3-Work and Occupation 4-Marital Status
What do you do? Are you married / single?
I am a doctor. Yes, I am. Or No I’m not.
Where do you work? Do you have a boyfriend /
I work at GSW. girlfriend?
Yes, I do. Or No, I don’t.
Do you like your job?
Yes, I do. Or No, I don’t. What is your partner’s name?
My partner’s name is John/ Mary.
Why do you like your job?
I like my job because _______

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
5-Age 6-Contact Information

How old are you? Where are you from?


I am 21 years old. I am from Ivory Coast

When is your birthday? What is your address?


My birthday is on the 22nd of July. My address is 12 PO Box 3456
Abj. 12.
Where were you born?
I was born in Abidjan. What is your phone number?
My phone number is 225
225678954.

What is your cell phone number?


My cell phone number is 08657435

Do you live with your parents?


Yes, I do. Or No, I don’t.

Do you live alone?


Yes, I do. Or No, I don’t.

Who do you live with?


I live with my parents.

Do you live in a house or an


apartment?
I live in a/an apartment.

What is your e-mail address?


My e-mail address is
nicky@yahoo.fr

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General English

7-Free time activities

What do you do in your free time?


In my free time I read.

What are your hobbies?


My hobbies are playing back music and swimming.

What type of music do you like?


I like country music.

Do you have a favourite singer or group?


My favourite singer is Sean / group is….. .

What types of movies do you like?


I like western movies.

B-An Example of personal information

My name is Pablo. I am from Barcelona, in Spain. I am Dutch. I am married


and have two children. My wife, Jennifer, is American. She is from Boston
in The United States. Her family is still in Boston, but she now works and
lives with me in Milan. We speak English, Spanish, German and Italian! Our
children are pupils at a local primary school. The children go to school with
other children from all over the world. Jessica, our daughter, has friends from
France, Switzerland, Austria and Sweden. Hans, our son, goes to school with
students from South Africa, Portugal, Spain and Canada. Of course, there are
many children from Italy. Imagine, French, Swiss, Austrian, Swedish, South

Page 240 of 368


Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
African, American, Italian, Spanish and Canadian children all learning
together in Italy!

III-Grammar

1- The present simple tense

 Formula

[VERB] + s / es in third person as an exception we have the verb to be.

Please see below with the verb to be.

To form the Present Simple Tense we use the verb's base form (go, work,
speak, study). In 3rd person singular (he, she, it), the base form of the verb
takes -s/es. (Auxiliary verbs "be," "do," "have", which can also be used as
main verbs, are exceptions.)

We use the Present Simple Tense:

When we talk about things that happen repeatedly or habitually.

With Present Simple Tense we often use time expressions such as always,
often, sometimes, usually, seldom, on Saturdays, rarely, never, every day,
etc.

Examples

1. Philip gets up at 6 o'clock every morning.


2. I go to school every day.
3. She sometimes goes out on Friday night.
4. I usually sleep late on Sunday morning.
5. Peter works for 8 hours every day.
6. We usually start work at 8 o'clock.

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General English
7. My children often watch TV in the afternoon.
8. He always forgets his keys.

A. Affirmative form

I, you, we, they work


he / she / it works /-s/

go - goes /-es/
watch - watches /-es/
play - plays /-s/
study - studies /-es/

We use the Present Simple Tense:

1. When we talk about permanent or long-lasting situations.

Examples

1. I work in a bank.
2. Kate speaks English very well.
3. Tom lives in London.

2. When we talk about people or things in general

Examples

1. People make choices because they can't have everything they want.
2. Nurses work in clinics and hospitals.
3. Football is a very popular sport in Bulgaria.

3. To indicate general truths, facts and scientific laws

Examples

1. The Earth is spherical.


2. My birthday is in May.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
3. California is in the United States.
4. The sun rises in the east.
5. Water freezes at 0°C (32°F).

1. When we talk about travel plans and timetables (mainly with verbs
such as go, leave, arrive, start, come, return etc.)

Examples

1. We arrive in Rome at 6 p.m.


2. The train leaves in five minutes.
3. The course starts next Thursday.

5. With state (or stative) verbs such as like, dislike, love, think, seem, look,
know, feel, understand, want, need, hate, remember, forget, prefer, believe,
mean, taste, hear, see, have(when the meaning is "possess"), own, belong,
etc. These verbs are not normally used in the Continuous Tense (but there
are exceptions).

Examples

1. She loves jazz music.

2. My aunt hates travelling by train.


3. I like ice cream. I don't like spinach.
4. I think she is a wonderful person.
5. Do you believe in God?
6. I have no money at the moment.
7. My brother has a new car.
8. That bicycle belongs to me.

6. To give instructions/directions

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General English
Examples

1. Pour all ingredients into a mixing bowl and mix until smooth.
2. Walk down the street to the corner and then turn right.

Remember:

to be I/you/we/they are he/she/it is


to do I/you/we/they do he/she/it does
to have I/you/we/they have he/she/it has

b. The Present Simple Tense is also used in:


sentences after "when", "after", "while", "till" / "until", "before",
"as soon as" - When the rain stops, we'll go out.
I'll call you back as soon as I return home.
Zero conditional sentences (when the result of the condition is always
true) - If you heat water to 100°C (212°F), it boils.

First conditional sentences (Often called the "real" conditional because it


is used for real (or possible) situations. These situations take place if a
certain condition is met.) - If you finish your homework I'll bring you to
the zoo.

c. Negative form

I, you DO NOT /don't/


we, they WORK

he/she/it DOES NOT


/doesn't / WORK

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Examples

1. She doesn't often go to the cinema.


2. I don't get up early at the weekend.
3. They don't speak English very well.

d. Interrogative form
I
DO you WORK?
We
they

DOES he/she/it WORK?


Examples

1. Do they speak foreign languages?


2. Do you want a banana?
3. Does your sister play the piano?

Examples

Yes, I do.
No, I don't.

Yes, she does.


No, she doesn't

Notes about formation of the 3rd person singular (he, she, it):
If the verb ends in -ss, -sh, -ch, -x or -o, add -es to the base form:
If the verb ends in consonant + y change y to i and add -es:

Examples

kiss - kisses, finish - finishes, watch - watches, mix - mixes, go – goes

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General English
study - studies, copy - copies, try - tries, carry – carries

II- Present continuous

 Formula

TO BE + VERB+ING
Am + VERB+ING
Is + VERB+ING
Are + VERB+ING

 Spelling of ING

End of verb Ing form

Rule 1 Consonant + e ... drop the e and add ING


Example: to smile smiling
To write writing
Rule 2 One vowel+ Consonant ... double the consonant
and add ING
Example: to sit sitting
To run running
Rule 3 Two vowel+ one Consonant ... add ING do not double
the consonant
Example: to rain raining
To read reading

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Please see the board below for more example

Affirmative statement Negative statement Interrogative form


I am We are I am not We are not Am I Are we
looking looking looking looking looking? looking?
You are You are you are not You are Are you Are you
looking looking looking not looking? looking?
looking
He is He is not Is he Are they
looking looking looking? looking?
They are
She is looking She is not Is she
They are
looking looking looking?
not
It is It is not looking Is it
looking looking looking?
 Usage

The present continuous is used for:

 Action taking place at the time of speaking.

Example: It's raining. Who is Kate talking to on the phone?

 The action is true at the present time but we don't think it will
be true in the long term.

Example: I'm looking for a new apartment.

He's thinking about leaving his job.

 The action is at a definite point in the future and it has already


been arranged.

Example: I'm meeting her at 6.30.

They aren't arriving until Tuesday.

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General English
Exercises

Exercise 1

Complete the Personal Information Form below

IGH Company

Form to be completed by supervisor and signed by both supervisor and


employee.

Employee Name
(last,first):………………………………………………………………………….

Address:…………………………………………………………………………

Telephone number
(home):…………………………………………………………………………….
.

Telephone number
(cell):………………………………………………………………………………
..

Emergency contact
name:………………………………………………………………………………
..

Relationship:
……………………………………………………………………………………

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Telephone number
(work):……………………………………………………………………………

Telephone number
(cell):………………………………………………………………………………
..

Supervisor’s
name:………………………………………………………………………………
.

Signature:………………………………………………………………………….
..
Date:……………………………………………………………………………….
..

Employee
Signature:…………………………….Date:……………………………………
….

Exercise 2

Write a paragraph giving personal information about yourself by using a


variety of verbs correctly

.……………………………………………………………………………………
.……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

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General English
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………

Exercise 3:

Write a paragraph about someone else. You can write about a friend or
someone from your family.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………

Exercise 3

1- Present simple or continuous

At work Mark is talking to Alan in the corridor. Complete their conversation.

Put in the present continuous or simple of the verbs.

Mark: Are you looking (you / look) for someone?

Alan: Yes, / need (I / need) to speak to Neil. He isn't in his office.

Mark: (1)……………. (He / talk) to the boss at the moment. (2)……… (I / think)
(3)…………….. (They / discuss) money.

Alan: Oh, right. And what about you? (4)……………… (You / look) for someone
too?

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Mark: Yes, Linda. (5)................................................. (You / know) where she is?

Alan: Oh, she isn't here today. She only (6)…………… (work) four days a week.

(7)............................... (She / not / work) on Fridays. She'll be here on Monday.

Mark: Thank you. (8)....................................... (You / know) a lot about Linda.

Alan: Well, most days (9).................. (I / give) her a lift, or (10....................... (she
/ give) me one. (11) ……… (She / live) quite close to me. (12).................... (It /
save) petrol.

Mark: Yes, of course. Good idea. Yes, (13)......................... (1/ agree). Well,
(14).................….... (I / waste) my time here then. I'll get back to my computer.

2 -Present simple or continuous

Complete the sentences. Put in the present continuous or simple of the verbs.

Today (be) ………….the second day of my trek around Mount Annapurna. I am


exhausted and my legs (shake)…………….. ; I just hope I am able to complete
the trek. My feet (kill, really)……………me and my toes (bleed)…............. but I
(want, still)……………..to continue. Nepal is a fascinating country, but I have a
great deal to learn. Everything (be)…………..so different and I (try)………….to
adapt to the new way of life here. I (learn)………..…a little bit of the language to
make communication easier; unfortunately, I (learn, not)………………foreign
languages quickly. Although I (understand, not)……………….…much yet, I
believe that I (improve, gradually)……………..….I (travel,
currently)…………….with Liam, a student from Leeds University in England. He
(be)………...a nice guy, but impatient. He (walk, always)…………………ahead
of me and (complain)………….……that I am too slow. I (do)……..……. my best

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General English
to keep up with him, but he is younger and stronger than I am. Maybe, I am just
feeling sorry for myself because I am getting old.
Right now, Liam (sit)…….…….with the owner of the inn. They
(discuss)…………….…….the differences between life in England and life in
Nepal. I (know, not)………….……..the real name of the owner, but everybody
(call, just)……………………..him Tam. Tam (speak) English very well and he
(try)……………………..to teach Liam some words in Nepali. Every time Tam
(say)…………..…..…..a new word, Liam (try)……..………to repeat it.
Unfortunately, Liam (seem, also)……………………..to have difficulty learning
foreign languages. I just hope we don't get lost and have to ask for directions.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

UNIT 2 : FAME

Learning Objectives

After reading this unit, you should be able to:

 Talk about the celebrities in the world

 Discuss and give your experiences and feelings about the celebrities

 Learn the past simple and past continuous tenses

I-Reading for comprehension

His early life

On 25 October, 1881, a baby boy was born in Malaga, Spain it was a difficult birth
and to help him breathe. Cigar smoke was blown into his nose! This baby grew
up to be one of the twentieth century’s greatest painters - PABLO PICASSO.

Picasso showed his genius from a very young age. His first word was lapiz
(Spanish for pencil) and he could draw before talk. He was the one son in the
family, so was thoroughly spoiled. He hated school and often to go unless he was
allowed to take one of his father’s pet pigeons with him!

A part from pigeons, his great love was art. When in 1891 his father got a job as
an art teacher, Pablo went with him to work and watched him paint. Sometimes
he was allowed to help. One evening his father was painting a picture of their
pigeons when he had to leave the room. When he returned, Pablo had completed
the picture. It was so beautiful and lifelike that he gave his son his palette and
brushes and never painted again. Pablo was just thirteen.

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General English
His life as an artist

His genius as an artist was soon recognized by many people, but others were
shocked by his strange and powerful paintings. He is probably best known for his
Cubist pictures. His portraits of people were often made up of triangles and
squares with their features in the wrong places. One of his most famous portraits
was the American writer Gertrude Stein, who he met after he’d moved to Paris in
1904.

His work changed ideas about art around the world, and to millions of people,
modern art means the work of Picasso. Guernica, which he painted in 1937,
records the bombing of that small Basque town during the Spanish Civil War and
undoubtedly one of the masterpieces of modern painting.

His final years

Picasso married twice and also had many mistresses. He had four children. The
last, Paloma, was born in 1949 when he was 68 years old. At the age of ninety he
was honoured by an exhibition in the Louvre in Paris. He was the first living artist
to be shown there.

Picasso created over 6,000 painters, drawings and sculptures. Today, a Picasso
costs millions of pounds. Once, the French Minister of Culture was visiting
Picasso, the artist accidentally spilled some paint on the minister’s trousers.
Picasso apologized and wanted to pay for them to be cleaned but the Minister
said,” Non! Please, Monsieur Picasso, just sign my trousers”!

Picasso died of heart failure during an attack of influenza in 1973.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Comprehension check

1) What is the text about?

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………

2) When did Picasso start painting?

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………

3) How can you describe the live of Pablo Picasso?

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………

4) Summarize each paragraph in 3 lines.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

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General English
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………....

II-Speaking / listening

A-Discuss the questions below.

1) Have you ever seen a celebrity in person? What did you do?

2) Which celebrity would you like to meet? What would you do if you could
spend a day with this person?

B-Work in pairs

1) Do you think famous people have the right to have a private life?

2) Do you think it's moral to sell your private life to the media?

3) Would you like to be famous? Why?

III-Grammar

1-Past simple and past continuous

a/ Definition of the simple past tense

The simple past tense, sometimes called the preterit, is used to talk about
a completed action in a time before now. The simple past is the basic form of
past tense in English. The time of the action can be in the recent past or the distant
past and action duration is not important.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Examples

 John Cabot sailed to America in 1498.

 My father died last year.

 He lived in Fiji in 1976.

 We crossed the Channel yesterday.

You always use the simple past when you say when something happened, so it is
associated with certain past time expressions

 frequency: often, sometimes, always


I sometimes walked home at lunchtime.
I often brought my lunch to school.

 a definite point in time: last week, when I was a child, yesterday, six
weeks ago
We saw a good film last week.
Yesterday, I arrived in Geneva.
She finished her work at seven o'clock
I went to the theatre last night

 an indefinite point in time: the other day, ages ago, a long time
ago People lived in caves a long time ago.

 She played the piano when she was a child.

Note: the word ago is a useful way of expressing the distance into the past. It is
placed after the period of time: a week ago, three years ago, a minute ago.

Forming the simple past tense

Page 257 of 368


General English
Patterns of simple past tense for regular verbs

Affirmative
Subject + verb + ed
I skipped

Negative
Subject + did not + infinitive without to
They didn't go

Interrogative
Did + subject + infinitive without to
Did she arrive?
Interrogative negative
Did not + subject + infinitive without to
Didn't you play?

TO WALK

Affirmative Negative Interrogative


I walked I didn't walk Did I walk?
You walked You didn't walk Did you walk?
He walked He didn't walk Did he walk?
We walked We didn't walk Did we walk?
They walked They didn't walk Did they walk?

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Simple past tense of to be, to have, to do

Subject Verb
Be Have
I was had
You were had
He/She/It was had
We were had
You were had
They were had
Notes on affirmative, negative and interrogative forms

Affirmative

The affirmative of the simple past tense is simple.

 I was in Japan last year

 She had a headache yesterday.

 We did our homework last night.

Negative and interrogative

For the negative and interrogative simple past form of "do" as an ordinary verb,
use the auxiliary "do", e.g. We didn't do our homework last night.
The negative of "have" in the simple past is usually formed using the
auxiliary "do", but sometimes by simply adding not or the contraction "n't".

The interrogative form of "have" in the simple past normally uses the
auxiliary "do".

Examples

Page 259 of 368


General English
 They weren't in Rio last summer.

 We didn't have any money.

 We didn't have time to visit the Eiffel Tower.

 We didn't do our exercises this morning.

 Were they in Iceland last January?

 Did you have a bicycle when you were young?

 Did you do much climbing in Switzerland?

Note: For the negative and interrogative form of all verbs in the simple past,
always use the auxiliary 'did''.

Simple past, irregular verbs

Some verbs are irregular in the simple past. Here are the most common ones.

TO GO

 He went to a club last night.

 Did he go to the cinema last night?

 He didn't go to bed early last night.

TO GIVE

 We gave her a doll for her birthday.

 They didn't give John their new address.

 Did Barry give you my passport?

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
TO COME

 My parents came to visit me last July.

 We didn't come because it was raining.

 Did he come to your party last week?

2-Past continuous

1. The most common use of the past continuous tense is to talk about something
that was happening around a particular time in the past.

 What were you doing at 8 o’clock last night? I was watching television.

 I started watching television before 8 o’clock and I continued watching it


after 8 o’clock.

 In 1994 he was working in a small town in Poland.

 At 6 o’clock on Saturday morning we were travelling to the airport.

2. We often use the past continuous and the past simple tense together. When
this happens, the past continuous describes a longer, ‘background’ action or
situation and the past simple describes the action or events.

 When I woke up this morning it was raining and my father was singing in
the kitchen.

 I was walking home, whistling happily, when I saw two masked men run out
of the bank.

Often, the ‘action’ described by the past simple tense interrupts the ‘situation’
described by the past continuous tense.

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General English
 I broke my leg when I was skiing.

 I was playing a computer game when the doorbell rang.

Notice that the past continuous describes ‘situations’ that go on for some time –
‘skiing’ and ‘playing’ but the past simple describes ‘actions’ that happen
quickly – ‘broke’ and ‘rang’.

Notice: The important difference between these two sentences.

 When they arrived, Jeff was cooking dinner. Jeff started cooking before
they arrived.

 When they arrived, Jeff cooked dinner. Jeff started cooking dinner after they
arrived.

Forming the past continuous

The past continuous of any verb is composed of two parts : the past tense of the
verb "to be" (was/were), and the base of the main verb +ing.

Subject was/were base + ing


They were watching
Affirmative
She was reading

Negative
She wasn't reading
Interrogative
Was She reading ?

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Interrogative negative
wasn't She reading ?

Example

To play, past continuous

Affirmative Negative Interrogative

I was playing I was not playing Was I playing?

You were playing You were not playing Were you playing?

He was playing He wasn't playing Was he playing?

We were playing We weren't playing Were we playing?

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General English
Exercises

Past simple

Exercise 1

1) I …………………….……………… (Work) in a bank for ten years.

2) Where………………….…………… (you/live) when you were young?

3) She……………………..…………… (not/study) French at university.

4) He…………………………………… (Travel) through the middle east last


year.

5)……………………………………….. (They/visit) the Louvre in Paris?

6) She…………………………………… (not/watch) TV yesterday.

7) We……………….…………………… (Buy) a new car last weekend.

8) Where……………...…………………… (you/teach) before you came here?.

9) He………………………………………(not/think) that he was right..

10) I…………………………………….. (cook) steak last night..

11)…………………………………….. (Lucy/read) 'War and Peace' at school?

12) She………………………………… (not/write) to her grandmother.

13) We…………………………………. (have) a computer when I was a child..

14) Where………………………………. (you/go) on holiday?

15) I……………………………………. (love) ice cream when I was a child..

16) They………………………………. (not/meet) yesterday.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1

17)……………………………………… (she/swim) in the sea in Greece?

18) We………………………… (not/play) tennis yesterday because it was


raining.

19) He………………………………….. (try) to lift the box but he couldn't.

20) What……………………………….. (you/eat) for lunch?

Exercise 2

1) Last year I (go)………………………… to England on holiday.

2) It (be)…………………………………….. fantastic.

3) I (visit)…………………………………… lots of interesting places. I


(be)…………………………. with two friends of mine.

4) In the mornings we (walk)…………………………….. in the streets of


London.

5) In the evenings we (go)…………………………………………. to pubs.

6) The weather (be)…………………………………………… strangely fine.

7) It (not / rain)……………………………………………………….…a lot.

8) But we (see)……………………..…………… some beautiful rainbows.

9) Where (spend / you)……………………………….…. your last holiday?

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General English
Past continuous

Exercise 1

Fill in the spaces with the correct form of the past continuous.

1. I………………….………….………………. (sleep) when you called me.


2. They…………………….……………………. (eat)dinner when you arrived.
3. Rita ………..………………………………… (walk) when it started to rain.
4. Rick and Sue ………………. (take) their dog for a walk when it started to
snow.
5. While you ……………………………….. (clean), I was watching television.
6. The children ………………………………….…… (laugh) through the movie.
7. It …………………………………………………… (rain) all day yesterday.
8. He …………………………..…….. (run) while she was riding her bicycle.
9. They …………………………………..………… (jog) while I was sleeping.
10. The women …………………………………..(work) when the fire alarm
rang.

Exercise 2

Fill in the spaces with the correct form of the past continuous.

1. Richard ……………………….. (drive) very fast when the police stopped him.
2. The bird ……………………..……………. (sing)when the cat attacked it.
3. The boys ………………………. (play) when the teacher told them to stop.
4. I ………………………………………….. (watch) a movie when you called.
5. Sharon and Susan ……………...…….. (do) their homework when the
professor arrived.
6. While you …………………………………………… (complain), I was

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
working.

7. They ……………………….……. (listen) to music while they were studying.

8. She …………………….……….. (wash) her car when it started to rain.

9. Jim …………………..………… (water) the plants while I was cutting the


grass.

10. I ……………………….……….. (pay) attention while the man was


speaking.

Exercise 3

Write the verbs in the past simple or past continuous

1) What …….. (Do) when I ………………………………………….. (Call) you


last night?

2) I …………. (Sit) in a cafe when you ……………………………… (Call)

3) When you ……………. (Arrive) at the party, who ………………... (Be) there?

4) Susie …………. (Watch) a film when she ………………………….. (Hear) the


noise

5) Yesterday I ………… (Go) to the library, next I …………………….. (Have)


a swim, later I ……………………………… (meet) Julie for coffee

6) We ……………………………………………….. (Play) tennis when John


…………………………….. (Hurt) his ankle...

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General English

7) What …………………………………. (They/do) at 10pm last night - it was


really noisy?

8) He ………………………………. (Take) a shower when the telephone


…………………………………………… (Ring)

9) He ………………... (Be) in the shower when the telephone………….. (Ring)

10) When I………………... (Walk) into the room, everyone……………..


(Work)

11) It ………………………. (Be) a day last September. The


sun………………….. (Shine) and the birds ………………. (Sing) I
…….……………….. (Walk) along the street when
I……………………………………. (meet) an old friend

12) He ………….…… (Live) in Russia when the Revolution ………………


(start)

13) When her train ………..……. (Get) to the station, we …………………. (wait)
on the platform

14) He ………..…….. (Be) so annoying! He ………………….…….. (always


leave) his things everywhere

15) On holiday we …………………….…… (visit) Rome ……………..………


(See) the Vatican, and (spend) a few days at the beach.

16) Why ……………..………. (Stand) on a chair when I ……………….…


(Come) into the room?

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
17) They ……………..……. (Lived) in Germany when they……….… (Be)
young

18) At 7pm yesterday, we………………………………………. (Listen) to


music.

19) When I…………. (Leave) the house, it…………………………..…..


(snow)...

20) He………………… (Work) in a bank when he………..……… (meet) his


wife.

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General English
UNIT 3: A MULTICULTURAL SOCIETY

Learning Objectives

After reading this unit, you should be able to:

 Answer the questionnaires related to one’s background, origin

 study the UK as a multicultural society

 Talk about the different types of culture, tradition…… in the world

Task 1 – Questionnaire

Where do your parents originally come from?

• Have they always lived in your town?

• Where were your grandparents born?

• Did they ever move to another town or country? When? Why?

• Has anyone in your family ever emigrated? Where did they go? Why?

Task 2

In pairs or groups, discuss which of the following factors might decide a person’s
ethnic group?

• religion

• sex

• skin colour

• language

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
• country of origin

• political opinions

Task 3 – Reading

Multicultural Society

The UK has welcomed newcomers for centuries. It is a mixture of diverse ethnic


groups, each with their own distinct culture and sometimes their own language or
religion. This month is Black History month, celebrating the contribution that
Afro Caribbean people have made to

British society. Many British Asians will be celebrating Ramadan soon. There are
1.5 million Muslims in Britain with over 6,000 mosques. Asian can be a
misleading term as it refers to all those people with roots or family connections in
the former British colonies of India, Pakistan, Bangladesh and Sri Lanka. Asian
does not always mean that the person is of Indian descent. Not all Asians are
Muslim. Some are Hindus and others are Sikhs. These 2 groups celebrate the
festival of Diwalli on November 6th. The Irish have come to Britain for many
years, looking for work. After World War Two Irish and other European workers
were encouraged to take factory jobs. Britain couldn’t get enough workers to help
rebuild the economy and to work in the new Health Service so employers also
looked to former colonies and Commonwealth countries. India, countries in Africa
and the Caribbean had been controlled by Britain in the past and had strong
cultural links with Britain, including the language. Many arrived in the hope of
building a new life for their young families.

The descendants of these immigrants are now the teachers, the footballers, the TV
presenters, the musicians and the politicians that shape British society. There are

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General English
numerous ethnic newspapers, magazines, TV programmes, radio stations and
internet sites for each community. The largest groups live in and around the capital
London and many other groups are concentrated in the industrial centres in
Yorkshire, The Midlands and the South East.

Ethnic minorities timeline

• 19th century: Jewish arrivals from Russia/Poland, escaping persecution;


• Irish people escape from poverty in rural Ireland
• 1948 –50s: Caribbean workers invited to help rebuild post war Britain
• 1950s-60s: Asians from India, Pakistan and Bangladesh escape poverty
• 1970s: East African Asians escape persecution and Vietnamese escape war
• 1980s: Eastern European refugees arrive from war and political unrest in
Romania and the former Yugoslavia.
Ethnic groups in the UK(6.5% of the British population are from ethnic
minorities) • White – 53,074,000 (includes Irish, Polish, Italian etc).

• Black Caribbean – 490,000


• Black African – 376,000
• Black other – 308,000
• Indian – 930,000
• Pakistani – 663,000
• Bangladeshi –268,000
• Chinese – 137,000
• Other Asian – 209,000 (includes Vietnamese, Malaysian, Thai)

Other – 424,000 (people who did not think they fitted the above categories)

Task 4 – Interpretation

• Name as many former British colonies as you can.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
• Why are the colonies important in understanding the UK today?

• Did your country have any colonies? When? Where?

• What was the main reason for immigration to Britain after the war?

• Think of 2 other possible reasons for ethnic groups to change country.

• Where did most immigrants in the UK decide to live? What parts of your
country might attract immigrants? Why?

Task 5 - Your country

• Describe your own ethnic group. Why do you belong to this group? Is your
group a minority group in your own country?

• Describe the different ethnic groups that make up your country. Do


you know the numbers for each group? Which are the main minority
groups? Where did they originate? When and why did they move to your
country? How do they contribute to the life of your nation?

Task 6 – Discussion

A group of immigrants or refugees will be arriving in your school soon.

• What aspects of school life might they need help with?

• How would you make them feel welcome?

• Describe 3 things you could do to help them to get used to life in your
country.

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General English
UNIT 4: EDUCATION

Learning Objectives

After reading this unit, you should be able to:

 Learn vocabulary words linked to Education

 Discuss and work in group

 Learn the present perfect tense

Introduction

Education can be defined as the training of mind and characters and is the key for
any development.

I-Role-play

A - Part 1-style questions

Examiner: Are you studying English at a school?


Michel: Yes … I’m taking an intensive course at a local private language
school … I attend classes three times a week.

Examiner: Would you say you are a good student?


Susan: I’m OK I think … I’m pretty good at meeting deadlines and
I’m keeping up with my studies… plus I find it quite easy to learn things by
heart which is useful when learning a language.

Examiner: When you were younger did you enjoy your time at school?

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Theo: Yes … I liked school … it was an ordinary state school … nothing special
… a single-sex school … which I’m not sure I liked … but the teachers were great
… I had lots of friends and I never played truant like some pupils there …

B-Part 2-style task

Describe a time during your education that you really enjoyed. You should
say:

When was this period?

Where were you?

What were you studying at the time and say why you were so happy?

Caroline: I’d like to tell you about my time at university … I was a mature
student … I didn’t go to university until I was 25 … and it was my first time away
from my parents so it was very exciting … I was doing a Bachelors Degree and
it was a bit of a challenge … some people take a year out but I’d been away from
education for 8 years … plus I had to work my way through university so I was
very busy … and sitting exams at the end of each year was a new experience for
me as well but I really enjoyed higher education learning about a subject I loved
… history … and the social life was great as well … I don’t think I’ve ever had so
many friends … I had my graduation ceremony last year in the local cathedral
and I know my parents were really proud … so yes … that was a really happy time
… I’m thinking of doing a Master’s Degree soon … though that might be
through distance learning as I have a full-time job now …

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General English
C-Part 3-style questions

Examiner: What qualities do you think a good teacher has?


Anna: They should be patient … they should be subject specialists and be able
to explain the subject clearly … they should give feedback quickly … for
examples not hang on to essay for ages like some of my teachers …

Examiner: What are the advantages of studying on a distance learning course?


Florrie: It’s a more flexible way of studying especially if you have a
job … tuition fees are usually cheaper … but you have to be very motivated …
and I would imagine more people fall behind with their studies compared
to face-to-face classes …

Examiner: Do all children get equal opportunities in education?


Julie: In my country I think it is quite equal but in the UK I’ve heard that most
people who go to the top universities have studied at public schools … you have
to be very rich to study in a school like that … they’re usually boarding
schools as well so the fees are enormous.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
II-Vocabulary word bank

WORDS MEANING
to attend
classes to go to classes
Bachelor’s A degree awarded by a college or university to a person who has completed
degree undergraduate studies during three or four years.
boarding
school a school where pupils live during term time
a way of studying where tuition is carried out over
distance
learning the Internet or by post
as opposed to distance learning the traditional way of studying in a
classroom
face-to-face
classes with colleagues and a teacher
to fall
behind with
your studies to progress less quickly than others
to give
feedback to offer guidance on a student’s work
A an event where a successful student receives his
graduation
ceremony or her academic degree
education, usually in a college or university, that is followed after high
school
higher
education or secondary school
a student who is older than average and who has usually returned to
education
A mature
student after a period at work
to meet a
deadline to finish a job or task in the time allowed or agreed
to play
truant to stay away from classes without permission
A single-sex
school a school where only boys or girls attend (as opposed to a mixed-sex school)

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General English
to take a
year out to spend a year working or travelling before starting university
tuition fees the money paid for a course of study
Academic standards are public statements about what student should know
academic and be able to do .Academic standards define the knowledge and skills that
standards students are expected to learn in a subject in each grade.
to achieve
high
academic
standards To work hard in order to have good grade
to enrol for a
course To register for a course
An amount money given by a school, college, university, or other
organization to pay for the studies of a person with great ability but
little money
to win a
scholarship
to be self-
educated To be educated by one’s own effort, especially without formal instruction.
to have a
free period To have holidays ( short time )
to be a
chatterbox To be talkative
to play
truant To stay away from classes without permission
to read law
at IUA To learn Law at IUA
to graduate
from Oxford To have diplomas from Oxford
to make
progress To go ahead

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
1 Knowing your academic degree

Education Possible Answers

What do you study?...............................................................................................................

Which level are you?.............................................................................................................

Are you a graduate or an undergraduate student?.....................................................................

Are you a part-time or a full-time student?...............................................................................

Which degree will you earn when you graduate.......................................................................

Will you hold a Bachelor’s or Master’s degree after a four-year undergraduate


programme?............................................................................................................................

Will you hold a Bachelor’s or Master’s degree after a 4+1 year graduate
programme?...............................................................................................................................

In which area do you intend to major or specialize?


..................................................................................................................................................

What is your career plan?...........................................................................................................

2- Academic degree

 First degree

Bachelor’s degree

 Second degree

Master’s degree

 Third degree

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General English
Doctor’s degree, doctoral degree, Ph.D.

Note

 Bachelor of Arts ( BA)  Bachelor of Science ( BSc)

 Master of Arts (MA)  Master of Science (MSc)

In writing: Jake Lenard, BSc (rarely used)


Anne Stern, MA
Henry Hill, PhD

Examples:

She is a Bachelor of Economics.

She is a master’s degree in Economics.

She is a Master of Business Administration (MBA).

In conversation: « Mr Lenard ,…» ( no title)


« Ms Stern ,…» ( no title)

« Dr. Hill ,…» (Title)

Examples:

He has a BA in Economics.

He has received his PhD degree from the University of Oxford.

III-Topical issue

Part 1 –task card

How can education be a key for personal development?

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Part 2

 Is there a system of Free State education in your country?

 Do you think school and university prepares young people adequately for
real life?

 Do you think schools provide enough careers advice to young people?

Example of Answer

Qu.1: Is there a system of Free State education in your country?

In my country there is a state education system offering free education for children
from 3-18, although parents still have to pay for food, materials, school trips and
other extra-curricular activities. This is only one part of the system, however,
because there are also private schools and semi-private schools, which are partly
funded by the state. So on the one hand it appears that we do have Free State
education, but in actual fact it isn’t available to everyone because places are
limited.

IV-Reading

Before you read the text answer the following questions.

1. Do you use the Internet a lot? Why?

2. What search engine do you usually use?

Text: The importance of Google.

Since its start in 1998, Google has become one of the most popular search engines.
It has grown from a research project in the dormitory room of two college students
to a business that now employs approximately 20,000 people. Google’s founders,

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General English
Larry Page and Sergey Brin, met in 1995 when they were in their twenties and
graduate students in computer science at Stanford University in California. They
realized that Internet search was a very important field and began working
together to make searching easier. Both Page and Brin left their studies at Stanford
to work on their project. Interestingly, they have never returned to finish their
degrees. Brin was born in Russia, but he has lived in the U.S. since he was five
years old. His father was a mathematician in Russia. Page, whose parents were
computer experts, has been interested in computers since he was six years old.
When Google started in 1998, it did 10,000 searches a day. Today it does 235
million searches a day in 40 languages. It indexes 2 1 trillion Web pages. How is
Google different from other search engines? Have you ever noticed how many ads
and banners there are on other search engines? News, sports scores, stock prices,
links for shopping, mortgage rates, and more fill other search engines. Brin and
Page wanted a clean home page. They believed that people come to the Internet
to search for specific information, not to be hit with a lot of unwanted data. The
success of Google over its rivals3 has proved that this is true. Over the years,
Google has added new features to its Web site: Google Images, where you can
type in a word and get thousands of pictures; Google News, which takes you to
today’s news; Google Maps; and more. But one thing hasn’t changed: the clean
opening page that Google offers its users. In 2009, Forbes.com listed Page and
Brin as having net worths of $12 billion each, at 36 and 35 years old.

Comprehension check

Tell if the sentence is true or false.

1. Google has grown over the years.

2. Sergey Brin has lived in the U.S. all his life.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
3. Larry Page and Sergey Brin have known each other since they were children.

4. Larry Page has been interested in computers since he was a child.

5. Brin and Page have returned to college to finish their degrees.

6. Brin and Page have become rich.

7. The noun “Google” has become a verb.

V-Grammar

I-The present perfect

1-Formula

HAS /HAVE + PAST PARTICIPLE

Examples:

You have seen that movie many times.

Have you seen that movie many times?

You have not seen that movie many times

2-When to use The Present Perfect Tense

 We use the Present Perfect Tense to talk about experiences. It is important


if we have done it in our lives or not. It is not important when we did it.

Examples
I have been abroad two times.
Anna has never broken a leg.
Have you ever eaten sushi?

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General English
Tip! We often use never and ever with the Present Perfect Tense to talk about
experience.

 We use the Present Perfect Tense to talk about an action which started in
the past and continuous up to now.

Examples
I have been a teacher for more than ten years.
We haven't seen Janine since Friday.
How long have you been at this school?

Tip! We often use since and for to say how long the action has lasted.

 We also use the Present Perfect Tense to talk about a past action that has
the result in the present.

Examples
I have lost my wallet. = I don't have it now.
Jimmy has gone to South America. = He isn't here now.
Have you finished your homework? = Is your homework ready?

Tip! We often use just, already and yet with the Present Perfect Tense for an
action in the past with the result in the present.

3-Signal Words of Present Perfect Simple

Already, ever, just, never, not yet, so far, till now, up to now

We use the present perfect tense to show that an action or state started in the past
and continues to the present.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
EXAMPLES EXPLANATION

Larry Page has been interested in Use for + an amount of time: for two
computers for many years. My sister months, for three years, for one hour,
has been a programmer for three for a long time, etc.
years

Brin’s family has been in the U.S. Use since with the date, month, year,
since 1979. I have had my computer etc., that the action began
since March. Personal computers
have been popular since the 1980s

Brin has been interested in computers Use since with the beginning of the
since he was a child. I have had an e- continuous action or state. The verb in
mail account since I bought my the since clause is simple past.
computer

How long has Brin’s family been in Use how long to ask about the
the U.S.? How long have you had amount of time from the past to the
your computer? present.

Larry Page has always lived in the We use the present perfect with
U.S. He has always been interested in always to show that an action began
computers in the past and continues to the
present.

My grandmother has never used a We use the present perfect with never
computer. Google has never put to show that something has not
advertising on its opening page occurred from the past to the present.

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General English
Exercises

Exercise 1

Fill in the blanks with the missing words.

I’ve known my best friend since we were in high school.

1. My brother has been in the U.S. ……………..1998.

2. My mother………………………. never been in the U.S.

3. How…………………………… have you been in the U.S.?

4. I’ve known the teacher since I………………….. to study at this school.

5. My sister’s……………………… married for two years.

6. She’s had the same job………………………… ten years.

7. My best friend and I…………………… known each other since we in


elementary school.

8. She’……………………… been a student at this school September.

9. I’ve had my car for three years. ……………..long have you your car?

10. I’m interested in computers. I’ …………..interested in computers since I was


in high school.

11. …………….always wanted to have my own business.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Exercise 2

Complete the sentences in Present Perfect Simple.

1. We are happy to inform you that we (establish)………….a new branch in


Australia.

2. Bob Westley (sign / already)…………………….the contract.

3. We (acquire)………………………………...a new customer.

4. Alice Wilson (agree)……………...…to organize the teams.

5. I (print out / just)………………………………………the letter.

6. Our customers (be / always)………….satisfied with our services.

7. Unfortunately, you (react / not)………….…...to our reminder notice.

8. Hannah (send / not)…………………..…out the quotation yet.

9. (receive / you)…………………….……………...our order?

10. Which company (submit)………….……..the most favourable offer?

Exercise 3

Write positive sentences in present perfect simple

The following people have just completed an action.

1. Bob / visit / his / grandma

……………………………………………………………..

2. Jimmy / play / on the computer

………………………………………………………………

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General English
3. Sue and Walter / wash / their car

…………………………………………………………………………………
.

4. Andrew / repair / his bike

…………………………………………………………………………………
..

5. Phil / help / Anne with maths

…………………………………………………………………………………
..

6. Brad and Louise / watch / a film

…………………………………………………………………………………
..

7. Tamara / talk to / her best friend

…………………………………………………………………………………
..

8. Bridgette / draw / a picture

…………………………………………………………………………………
..

9. Carol / read / a computer magazine

…………………………………………………………………………………
..

10. Tom and Alice / be / to a restaurant

Page 288 of 368


Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
………………………………………………………………………………

Write negative sentences in present perfect simple.

The weather was wonderful today. So the children were in the park all afternoon
and have not done their household chores:

1. Sarah / not / wash the dishes

…………………………………………………………………………………

2. Anita / not / clean the kitchen

………………………………………………………………………………..

3. Maureen and Gavin / not / water the plants

………………………………………………………………………………..

4. Joey / not / make his bed

………………………………………………………………………………..

5. David / not / buy milk

………………………………………………………………………………..

6. Lisa / not / be to the baker's

………………………………………………………………………………..

7. Aran and Jack / not / do their homework

…………………………………………………………………………………

8. Jane and Ben / not / tidy up their rooms

…………………………………………………………………………………

Page 289 of 368


General English
9. Alex / not / feed the hamster

…………………………………………………………………………………
..

10. Hazel / not / empty the bin

…………………………………………………………………………………

Write questions in present perfect simple.

1. You / answer / the question

………………………………………………………………………………
….

2. Jenny / lock / the door

………………………………………………………………………………
….

3. Walter / call / us

………………………………………………………………………………
….

4. You / see / the picture

………………………………………………………………………………
….

5. Your parents / get / the letter

………………………………………………………………………………
….

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
6. it / rain / a lot

………………………………………………………………………………
….

7. how often / we / sing / the song

………………………………………………………………………………
….

8. Maureen / watch / the film

………………………………………………………………………………
….

9. how many books / Bob / read

………………………………………………………………………………
….

10. ever / you / be / to London

………………………………………………………………………………
….

Page 291 of 368


General English

UNIT 5 : PRESENTATION IN ENGLISH

Learning Objectives

After reading this unit, you should be able to:

 Learn some vocabulary words or expressions linked to the Presentation

 Learn the transitions and linking words

 Work in group using one topic

Introduction

The purpose of this course is to teach the basic rules needed for a successful
professional scientific presentation, both orally and written.

I-Vocabulary word bank

1-Thank people for coming 2-Introducing the topic


Good morning / afternoon etc. The subject/topic of my talk is ...
Good morning / afternoon, ladies I'm going to talk about ...
and gentlemen. My topic today is…
Hello / Hi everyone. My talk is concerned with...
I’d like to take the opportunity to
thank you for……..

First of all, let me thank you all for


coming here today.
It’s a pleasure to welcome you today.

I’m happy / delighted that so many of you


could make it today.

It’s good to see you all here

Page 292 of 368


Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
3-Overview (outline of presentation) 4-Finishing a section
I’m going to divide this talk into four That's all I have to say about...
parts. We've looked at...
There are a number of points I'd like to So much for...
make.
Basically/ Briefly, I have three things to
say.
I'd like to begin/start by ...
Let's begin/start by ...
First of all, I'll...
… and then I’ll go on to …
Then/ Next ...
Finally/ Lastly ...

5-Starting a new section 6-Analysing a point and giving


Moving on now to … recommendations
Turning to... Where does that lead us?
Let’s turn now to … Let's consider this in more detail...
The next issue/topic/area I’d like to focus What does this mean for...?
on … Translated into real terms...
I’d like to expand/elaborate on … Why is this important?
Now we'll move on to... The significance of this is...
I'd like now to discuss...
Let's look now at...

7-Giving examples 8- Summarising and concluding


For example,... To sum up ...
A good example of this is... To summarise...
As an illustration,... Right, let's sum up, shall we?
To give you an example,... Let's summarise briefly what we've
To illustrate this point... looked at...
If I can just sum up the main points...
Finally, let me remind you of some of the
issues we've covered...
To conclude...
In conclusion ...
In short ...
So, to remind you of what I’ve covered in

Page 293 of 368


General English
this talk, …
Unfortunately, I seem to have run out of
time, so I’ll conclude very briefly by
saying that …..
I'd like now to recap...

9-Paraphrasing and clarifying 10-Invitation to discuss / ask


Simply put... questions
In other words....... I’m happy to answer any queries/
So what I’m saying is.... questions.
To put it more simply.... Does anyone have any questions or
To put it another way.... comments?
Please feel free to ask questions.
If you would like me to elaborate on any
point, please ask.
Would you like to ask any questions?
Any questions

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
II-Presentation template

Topic: “Babies need to be fed, held, and loved.”

1) Greeting your audience

a) “Ladies and gentlemen, thank you very much for coming along here today.

I hope my presentation isn’t going to take too long and that you will find it
interesting.

b) “Good afternoon ladies and gentlemen, Thank you for finding the time to
come and join me for this presentation this afternoon.

2) Outline your presentation to include the introduction, body with main


point, and conclusion.

 Optionally/depending on the circumstances: Begin the presentation by


telling who you are, and why you are qualified to speak on the topic at hand.

For example:

My name is _____, and I have two children –and they both have survived so far.

Today I am going to speak about how to care for your baby.

 The introduction often continues with an interesting example, illustration,


or question. For example: Most of you will become parents someday. But
do you know how to take care of a baby?”

 After this introduction, add your thesis statement from above. You may add
a goal statement, or some more brief information about the order of what is
to follow.

Babies need to be fed, held, and loved, and today I will teach you how.

Page 295 of 368


General English
3) You will then have 2-3 sections, where you will elaborate on each of the 2-
4 points previously presented.

 First of all, babies need to be


fed…………………………………………….

 Secondly, babies need to be held. I will give you some tips on how to do
this and keep baby
happy…………………………………………………………

 Finally babies need to be loved. Research has shown that babies may “fail
to thrive”, that is, not grow properly, or even die, if they are not given
affection and
attention……………………………………………………………….....

4) The conclusion briefly restates your main points.

 Begin the conclusion by quickly restating the principal ideas of your


presentation.

Today I have showed you how to care for a baby. A baby will need to be fed,

held, and loved, and I have given you tips and advice on doing all those things.

 Your final statement can be a future prediction based on what you have
shown in the presentation.

For example: When and if you become parents, you’ll need to perfect these
skills in order for your baby to grow.

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
III-Grammar

Transitions and Linking Words

Transitions and linking words play an important function in writing. They show
to the reader the direction the writer is taking. They do this by connecting or
linking ideas within a paragraph and providing a bridge between paragraphs.

Let’s say I want to show the relationship between these two sentences:

The river was gradually changing its course. The cliff continued to erode.

Is the river causing the erosion or not? Adding a transitional can help the reader
to know the answer:

The river was gradually changing its course; therefore the cliff continued to
erode.

Different transitional modifiers imply different meanings; how does the meaning
change in each of the following?

The river was gradually changing its course. In addition, the cliff continued to
erode.

The river was gradually changing its course; however, the cliff continued to
erode.

Page 297 of 368


General English
List of transitional words and phrases

To compare or link similar ideas:


also moreover in addition too
besides furthermore in the same way each of
similarly both and likewise
To contrast or limit ideas:
however nevertheless on the other hand still
even so although and yet but
conversely in spite of neither…nor on the contrary
instead
To indicate time or position:
meanwhile eventually first (second, etc.) before
afterward nearby later soon
To show cause and effect:
therefore as a result accordingly
consequently thus because
To offer a summary, an example or a conclusion:
for instance for example after all
in fact in conclusion in other words
on the whole in short on the other hand
as a result therefore thus

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Les Manuels de l’IUA- licence 1 ADA / Semestre 1
Exercises

Exercise 1

a-Complete this presentation introduction with the words below.

talk about look at points of view

questions brief finally

hear act as go along

Good afternoon and thank you for making the effort to be here with us today. My
name’s John Smith and I’m responsible for marketing. What I’d like to do today
is ……………..our recent product promotion campaign. This……………talk will
hopefully…………………a springboard for discussion. I’m going
to…………….the marketing campaign from three……………: firstly, the
customers; secondly, the financial institutions; and………….,the shareholders. If
you have any……………, just interrupt me as I…………... Your point of view
may well be different, and we’d like to………………..from you.

Exercise 2

a-Complete the following presentation common expressions and phrases:

Today we will……………at . . . ……………..

I’d like to……………….. by . . . …………….

This………………….. us to the next……. . . . .

Let me…………………you an example . . . …..

A case in………………. is . . . ………………….

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General English
On……………………..whole . . . ………………

Let me end by ………………………………. . . .

IV-Topical issues

With your friends choose a topic for an oral presentation.

 Do people drive well in your country?

 Do you think that art is important to society? Why?

 Does your country have a lot of entrepreneurs? Why do you think so?

 Can natural disasters ever be a good thing?

1) What are some of the benefits of travelling with a group?

2) What’s the best way for a country to bring in more tourists?

3) Smoking

4) Pollution

5) Prostitution

6) Drug addiction

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences économiques / Semestre 1

GLOSSARY

French Vocabulary
List General

il y a there is / are

journée day

machin thing

manche handle

manière manner / way

marque make / brand

même even / same

merci thank you

milieu middle

mixte mixed

moins (que) less (than) /


minus

mois month

moitié half

moyen medium /
average

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General English

moyen means / way

neuf (brand) new

non plus neither

nouveau new

nul no good

numéro number

occasion opportunity

d'occasion second-hand

occupé occupied / busy

oui yes

particulier particular

pas step

pas encore not yet

pas mal de a fair number of

peut-être perhaps

plein full

plupart majority

plusieurs several

plutôt rather / quite

pointure size

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences économiques / Semestre 1

presque almost

pressé in a hurry

principal(ement) main(ly)

privé private

quand même all the same

quant à as regards

quart quarter

quelque chose something

quelque part somewhere (or other)

quelquefois sometimes

raison / raisonnable reason(able)

réel real

régulier regular

(de) rien nothing; (don't mention it)

salut hello / good-bye

seconde second

semblable similar

sembler to seem

seul alone

seul / seulement only

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General English

si so / if / yes

suffisamment enough

suivant / suivre following, next / to follow

supérieur higher

sûr certain / sure

surtout especially

tant so much

tant mieux so much the better / thank


goodness

tant pis never mind / too bad

tas pile / heap / a lot of

tel / tellement such / so

tiers third

tous les deux both

tout le monde everybody

unique only

utile / utiliser useful / to use

vœu wish

voici here is

voilà there is

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences économiques / Semestre 1

volontiers willingly

vrai / vraiment real, true / really

y compris including

avoir raison to be right

apercevoir to notice

chercher to look for

commander to order

commencement start / beginning

commencer to begin

se débrouiller to manage / cope

début beginning

découverte discovery

découvrir to discover

décrire to describe

demander to ask

désir wish

désobéir to disobey

désolé sorry

devenir to become / get

Page 305 of 368


General English

devoir must, to have to / duty

dire to say / tell

discuter to discuss

disponible available / free

disposer de to have available

douter to doubt

enlever to remove

espérer to hope

espoir hope

falloir must, to have to

fermer / fermer à clef to close / to lock

laisser to leave / let

livrer to deliver

manqué lack

manquer to miss, lack

marcher to go, walk / to work, function

mélanger to mix

mener to lead

mesure measure

mesurer to measure

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences économiques / Semestre 1

montrer to show

obliger to oblige

obtenir to get / obtain

offrir to offer / give

oublier to forget

paraître to appear / seem

penser to think

pousser to press / push

pousser un cri to cry out

pouvoir to be able to / can

promettre to promise

raccrocher to hang up

raconter to tell

ramasser to pick up

rater to fail / miss

recommander to recommend / to register a


letter

réduire to reduce

remarquer to notice

remercier to thank

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General English

remettre to put back

remplacer to replace

remplir to fill (in)

rendre to give back

saisir to seize

souhaiter to wish

se souvenir to remember

tenir to hold

terminer to finish

tirer to pull

trouver to find

se trouver to be (situated)

vouloir dire to mean

vouloir to want to

à bientôt! see you soon!

à l'heure on time

après after / afterwards

après-demain day after tomorrow

après-midi afternoon

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences économiques / Semestre 1

à l'avance beforehand / in advance

avant-hier day before yesterday

bientôt soon

d’abord at first

d'habitude usually

de bonne heure early

déjà already

déjeuner lunch, mid-day meal / to have


lunch

dernier / dernièrement final, last / recently

en avance early

en ce moment at the moment

enfin at last

ensuite next

fréquent / fréquemment frequent(ly)

frequenter to go to

habitude habit

habituel usual

heure hour

hier yesterday

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General English

lendemain (matin) next day (morning)

longtemps a long time

maintenant now

matin / matinée morning

midi midday

minuit midnight

minute minute

nuit night

parfois sometimes

puis then

récemment / récent recently / recent

soir / soirée evening

soudain sudden(ly)

souvent often

tôt early

tôt ou tard sooner or later

toujours always / still

tout all / every

tout à coup suddenly

tout à fait quite / completely

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Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences économiques / Semestre 1

tout à l’heure a moment ago / in a minute

tout de suite immediately

accueillir to welcome

actuel present / current

actuellement at the present time

s'adonner to be keen on

afin que so that

agrandir to enlarge

d'ailleurs besides

à peine scarcely / hardly

aperçu general idea / insight

appartenir to belong to

appuyer to lean / press / support

arriver to manage to

aussitôt immediately

comparaison comparison

délai period of time

en effet indeed

efficace effective / efficient

10

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General English

hasard chance

hausser to raise

hebdomadaire weekly

l'un l'autre one another

mensuel monthly

n'importe it doesn't matter

n'importe qui etc. anyone etc.

oser to dare

ôter to remove

part share

se presser to hurry

se produire to happen

risquer to be likely to

si whether

siècle century

signifier to mean

veille previous day / eve

venir de to have just

11

Page 312 of 368


Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences économiques / Semestre 1

BIBLIOGRAPHICAL REFERENCES

1- Vikram Bisen and Priya (2009) Business Communication,


New Age International Ltd, Publishers

2- A.C ‘Buddy’’ Krizan, Patricia Merrier, Joyce Logan,


Karen Williams (2008) Business Communication, Seventh
Edition

3-Matt purland (2008).Talk a lot spoken English course.


Elementary book 1, English Banana

4- Celia Bingham (2008) Longman Technical English 1,


Teacher’s Book

5- Stella Cottrell. The study skills handbook

6- John Eastwood (2002). Oxford practice Grammar with


answers, oxford university press, and second edition.

7- Rawdonwyatt (2001). Check your vocabulary for English


for the IELTS Examination a workbook for students. Published
by peter Collin, London.

8- L G Alexander (1998).Longman English grammar practice


for intermediate students.

9- Simon Sweeney (1997). English for business


communication teacher’s book second edition, Cambridge
university press

12

Page 313 of 368


General English

General English
David ATTEMENE

13

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Les manuels de l’IUA- licence 1 ADA/ Semestre 1

Institut Universitaire d'Abidjan

Calcul intégral
Théodore ZOMAKPE

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SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE PAGE
CHAPITRE 1 CALCUL INTEGRAL PAGE
CHAPITRE 2 INTEGRALES IMPROPRES PAGE
CHAPITRE 3 FONCTIONS INVERSES PAGE
CHAPITRE 4 SUITES NUMERIQUES PAGE
CHAPITRE 5 EQUATIONS DIFFERENTIELLES
PAGE

1
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INTRODUCTION GENERALE
Le calcul intégral est une opération scientifique fondamentalement
utilisée par les ingénieurs, les gestionnaires et les industriels.
Beaucoup d’opérations de mesures de grandeur comme la longueur
d’une courbe, les aires , les volumes et les flux ainsi que les calculs
statistiques, les probabilités sont soumises au calcul d’intégrales.

2
Page 317 of 368
CHAPITRE1 CALCUL INTEGRAL.

NOTE IMPORTANTE : la primitive est une fonction et l’intégrale c’est


un nombre.
I) PRIMITIVES ET INTEGRALES

I-1) Primitive d’une fonction.

DEFINITION
On appelle primitive d’une fonction [𝐼] de R,
toute fonction F définie et dérivable sur [𝐼]
vérifiant ∀ 𝑥 ∈ 𝐼 F’(X) = f(X).

PROPRIETE a
Toute fonction f dérivable sur I possède des
primitives sur I.
PROPRIETE b
Si F est une primitive de f toutes les primitives de
f sur I sont des fonctions G ⋱ il existe un réel k
vérifiant ∀ 𝑥 𝑑𝑒 𝐼 𝐺(𝑥) = 𝐹(𝑥) + 𝑘.

3
Page 318 of 368
PROPRIETE c
Soit f une fonction dérivable sur I 𝑋0un element
de I et alpha un réel quelconque, il existe une
unique primitive F de f sur I vérifiant F (𝑋0) =
ALPHA.

I-2) PRIMITIVES USUELLES.


Primitive des fonctions usuelles.

F(x) F(x) F définie sur


k∈ 𝑅 Kx R
𝛼 1
𝑋
𝛼+1
𝑋 𝛼+1 R ]−∞; 0[ ou ]0; +∞[∀𝛼 est un entier negatif, si 𝛼
n’est pas un entier
1 ln|𝑋| ]−∞; 0[ ∪ ]0; +∞[
𝑋

Sinx -Cos x R
Cos Sin x R
x
𝑒𝑥 𝑒𝑥 + 𝑐
R
Sh(x) Ch(x) R
1 ]−1; 1[
√1 − 𝑋2
Arc Sin
x

4
Page 319 of 368
1
1 + 𝑋2
Arc tan R
x

NT : √𝑋 = 𝑋  √𝑋 = 𝑋 ; Sin (𝑎𝑥 + 𝐵) → − 𝑎1 𝑐𝑜𝑠(𝑎𝑥 + 𝑏);


1 1
3
2 3

1
𝑒 𝑎𝑥+𝑏 → 𝑒 𝑎𝑥+𝑏
𝑎𝑥 + 𝑏

FONCTIONS COMPOSEES

Si f s’écrit sous la forme, U’ g (u), une primitive de f est alors G (u), g


et u répondant aux conditions du tableau précédent et G étant une
primitive de g.
𝑓(𝑥) = 𝑈 ′ (𝑥)𝑐𝑜𝑠𝑥 avec U défini sur R.

𝑔(𝑥) = 𝑈𝑈′(𝑋)
3(𝑥)
avec ∀ 𝑥 ∈ 𝑅, U(X) > 0 ou U(X) < 0.

= 𝑈′(𝑋)
𝑈(𝑥)
avec U(X) > 0 ou U(X) < 0.

𝑈′(𝑋)
𝑈3
= u’(x)*𝑈−3(x)
= −3+1
1
𝑈 −3+1 (𝑥)

= 2√(𝑥)
−1

F(X) = 3sin (2X +1) sur R

𝑔(𝑥) = 𝑋3𝑋+1
2

5
Page 320 of 368
U(x) = 𝑥 2 + 1; 𝑈′(𝑥) = 2𝑥
𝑈′(𝑥)
𝑈(𝑥)
= 𝑥2𝑥+1 2

3
2

𝑈′(𝑥)
𝑈(𝑥)
= 32 ∗ 𝑥2𝑥+1
2

∫ 𝑔(𝑥)𝑑𝑥 = 32 ∫ 𝑥2𝑥+1 𝑑𝑥
2

G(x)=32 ln|𝑈(𝑥)|
G(x)=32 ln(𝑥 2 + 1)

H(x) = √1−4𝑥
5
sur R 2

H(x) = √1−(2𝑥)
5
2

= (5)√1−(2𝑥)
1
2

= or ∫ √1−(2𝑥)
1
𝑑𝑥= Arc sin (2x) équivaut ∫
2
1
√1−𝑥 2
𝑑𝑥 = 𝐴𝑟𝑐(𝑥).

DONC ∫ ℎ(𝑥)𝑑𝑥 = 5∫ √1−(2𝑥)


1
2
= 𝐻(𝑥) = 5𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (2𝑥)

K(x) =9𝑋2 2 +1

K(x) = (2) (3𝑥)1 +1 2

On a 2∫ 𝑥 1+1 𝑑𝑥 = 2𝐴𝑟𝑐 𝑡𝑎𝑛3𝑥


2

Donc ∫ 𝑘(𝑥)𝑑𝑥 = (3𝑥)1 +1 𝑑𝑥 2

H(x) = (2) arc tan (3x)

6
Page 321 of 368
3) INTEGRALE D’UNE FONCTION
a) Définition
Si f est définit sur [𝑎; 𝑏] ou sur [𝑏; 𝑎] et dérivable sur [𝑎; 𝑏] ou sur
𝑏
[𝑏; 𝑎] ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑(𝑥) = 𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎) = [𝑓(𝑥)]𝑏𝑎

F étant une primitive quelconque de f.


EXEMPLE Calculer les intégraIes suivantes :
1
𝐼1 = ∫ 𝑒 3𝑇 𝑑𝑡
0

F(x) = 13 𝑒 3𝑇 .
On calcul ainsi les images de F (0) et F (1).

𝐼2 ∫1= √3 1
𝑋 2 +1
𝑑𝑥

Or ∫ 𝑥 1+1 𝑑𝑥 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥
2

Donc 𝐼2 = [𝐴𝑟𝑐𝑇𝑎𝑛𝑥]1√3
= (𝑎𝑟𝑐 tan √3) − (𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛1)
= 𝜋3 − 𝜋4 = 4𝜋−3𝜋
12

= 12𝜋

𝜋
𝐼3 = ∫0 cos (2𝑈 + 𝜋3) 𝑑𝑢
3

∫ cos(𝑎𝑥 + 𝑏) = 𝑎1 sin(𝑎𝑥 + 𝑏)
𝜋

= [12 sin(2𝑈 + 𝜋3]0 3

= 12 sin (2 ∗ 𝜋3 + 𝜋3) − 12 sin(2 ∗ 0 ∗ 𝜋3)


= 12 𝑠𝑖𝑛𝜋 − 12 𝑠𝑖𝑛 𝜋3 = − 12 𝑠𝑖𝑛 𝜋3 = − √43

7
Page 322 of 368
= 1
𝐼4 ∫0 𝑋𝑒 𝑥 𝑑𝑥
2

Posons : U(x) =𝑥 2; U’= 2x


1
∫0 𝑥𝑒 𝑥 𝑑𝑥
2
= ∫01 (12) (2𝑥)(𝑒 𝑥 )𝑑𝑥
2

= 12 ∫01(2𝑥)(𝑒 𝑥 )𝑑𝑥 2

= 12 ∗ (𝑒 𝑥 )10= 12 (𝑒1 − 1) = 2−1


2
2

NT : Si deux fonctions sont équivalentes alors leurs


primitives ou leurs intégrales sont équivalentes.
CAS D’APPROFONDISSEMENT
calculer a et b pour que la fonction f(x)=(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑒 2𝑥 soit une
primitive de (𝑥 + 1)𝑒 2𝑋 en déduire ∫12(𝑥 + 1)𝑒 2𝑥.
Dérivons (𝑎𝑥 + 𝑏)𝑒 2𝑥 .
𝑓 ′ (𝑥) = ((𝑎𝑥 + 𝑏)𝑒 2𝑥 )′
=
𝑓′(𝑥) 𝑎𝑒 2𝑥 + 2(𝑎𝑥 + 𝑏)𝑒 2𝑋

= 𝑎𝑒 2𝑥 + (2𝑎𝑥 + 2𝑏)𝑒 2𝑥
B PROPRIETES.
Etant donné deux fonction f et g définies et dérivables sur ]𝐼[ trois
éléments a, b et c de I et deux réels α et 𝛽.
P1 Linéarité d’intégrale.
𝑏
∫𝑎 [𝛼𝑓(𝑥) + 𝑔(𝑥)]𝑑𝑥 = 𝛼 ∫𝑎𝑏 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + 𝛽 ∫𝑎𝑏 𝑔(𝑥)𝑑𝑥
P2 Relation de CHASLES.
𝑏 𝑐 𝑐
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑏 𝑎

F est défini et dérivable sur chacun des intervalles.

8
Page 323 of 368
EXEMPLE I = ∫01 𝑒 𝑥 𝑐𝑜𝑠2 𝑥 + ∫01 𝑒 𝑥 𝑠𝑖𝑛2 𝑥
1
∫ 𝑒 𝑥 [𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 + 𝑠𝑖𝑛2 𝑥]𝑑𝑥
0

1
∫0 𝑒 𝑥 (1)𝑑𝑥 = [𝑒 𝑥 ]10 = 𝑒1 − 𝑒 0 = 𝑒1 − 1

On considère la fonction définit sur ]−𝜋; 2𝜋[ par {𝑓(𝑥) = sin 𝑥


𝑠𝑖 𝑥 ∈ ]0; 𝜋]
𝜋
Calculer I = ∫−𝜋 𝑓𝑥𝑑𝑥 2

𝜋
= ∫−𝜋0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 0
2

= 𝑇𝑎𝑝𝑒𝑧 𝑢𝑛𝑒 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑐𝑖.


P3
Si a ≤b et f≥ 0 𝑠𝑢𝑟 [𝑎; 𝑏] alors ∫𝑎𝑏 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≥ 0 et comme f(x)
𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓 𝑠𝑢𝑟 [𝑎; 𝑏], F est croissant sur ce intervalle car ça

dérivée est > 0 et comme a ≤ 𝑏, F(a) ≤ 𝐹(𝑏) soit F(b) – F(a) ≥


0 et puis que ∫𝑎 𝑓𝑥𝑑𝑥 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎) alors, ∫𝑎 𝑓𝑥𝑑𝑥 ≥ 0.
𝑏 𝑏

P4
Si a≤ 𝑏 𝑒𝑡 𝑓 ≤ 𝑔 𝑠𝑢𝑟[𝑎𝑏] 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∫𝑎𝑏 𝑓𝑥𝑑𝑥 ≤ ∫𝑓𝑔 𝑓𝑥𝑑𝑥
P5 Inégalité de la moyenne.
Si f est une fonction définie [𝑎; 𝑏] 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎 ≤ 𝑏
L’image d’un intervalle par une fonction continue est
un intervalle, il existe donc un réel m et M tel que 𝑚 ≤
𝑓(𝑥) ≤ 𝑀 et en intégrant :

𝑏 𝑏
∫𝑎 𝑚𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑓𝑥𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑀𝑑𝑥 ↔
𝑏
m∫𝑎𝑏 𝑑𝑥 ≤ 𝐹𝑏 − 𝐹𝑎 ≤ 𝑀 ∫𝑎𝑏 𝑑𝑥.

Soit F une primitive de f sur [𝑎; 𝑏] on F’(x) = f(x)


9
Page 324 of 368
Si a ≤ 𝑏𝑒𝑡 𝑠𝑖 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑚(𝑏 − 𝑎) ≤ 𝐹𝑎 − 𝐹𝑏 ≤ 𝑀(𝑏 −
𝑎)𝑙𝑎 𝑑𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒 𝑖𝑛é𝑔𝑎𝑙𝑖𝑡é 𝑜𝑏𝑡é𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙é𝑒 𝑖𝑛é𝑔𝑎𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑎

Moyenne.
Si a≤ 𝑏 𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑒𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒 𝑚 ≤ 𝑏−𝑎
1
∫𝑎 𝑓𝑥𝑑𝑥 ≤ 𝑀 le réel 𝑏−𝑎*∫𝑎 𝑓𝑥𝑑𝑥 est la valeur
𝑏 1 𝑏

moyenne de 𝑎𝑏𝑓 .

P6
Si a≤ 𝑏 𝑒𝑡 𝑠𝑖 |𝑓(𝑥)| ≤ 𝑘 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 |∫𝑎𝑏 𝑓𝑥| ≤ ∫𝑎𝑏|𝑓𝑥𝑑𝑥| ≤ 𝑘(𝑏 − 𝑎).
Si f est dérivable et si |𝑓′(𝑥)| ≤ 𝑘 en appliquant la propriété
alors, |∫𝑎𝑏 𝑓′𝑥𝑑𝑥| ≤ 𝑘(𝑏 − 𝑎).
Donc si |∫𝑎𝑏 𝑓′𝑥𝑑𝑥| ≤ 𝑘(𝑏 − 𝑎). Alors |𝐹𝑏 − 𝐹𝑎| ≤ 𝑘(𝑏 − 𝑎).
P7
Si a≤ 𝑏 𝑒𝑡 𝑠𝑖 |𝑓 ′𝑥| ≤ 𝑘 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 |𝑓𝑏 − 𝑓𝑎| ≤ 𝑘(𝑏 − 𝑎). Ce résultat est appelé
inégalité des accroissements finies.
Si a et b sont quelconque l’inégalité devient |𝑓𝑏 − 𝑓𝑎| ≤
𝑘|𝑏 − 𝑎|

POINTS IMPORTANTS A RETENIR

METHODE D’INTEGRATION
1) INTEGRATION PAR PARTIE.
(𝑢𝑣)′ = 𝑢′ 𝑣 + 𝑢𝑣′

∫ (𝑢𝑣)′𝑑𝑥=∫ (𝑢′ 𝑣)𝑑𝑥 + ∫ (𝑢𝑣 ′ )𝑑𝑥

(𝑢𝑣)= ∫ (𝑢′ 𝑣)𝑑𝑥 + ∫ (𝑢𝑣 ′ )𝑑𝑥

10
Page 325 of 368
∫ (𝑢′ 𝑣)𝑑𝑥=(𝑢𝑣)-∫ (𝑢𝑣 ′ )𝑑𝑥

∫ (𝑢𝑣 ′ )𝑑𝑥=(uv) -∫ (𝑢′𝑣)𝑑𝑥

EXERCICES D’ASSIMILATION
Soit 𝐼=∫01(𝑥𝑒 −𝑥 )𝑑𝑥
Posons 𝑢(𝑥) = 𝑥 𝑢′ (𝑥) = 1

𝑣(𝑥) = −𝑒 −𝑥 𝑣 ′ (𝑥) = 𝑒 −𝑥
1 1
∫0 𝑥 𝑒 −1 𝑑𝑥=[−𝑥𝑒 −𝑥 ]10 − ∫0 1 ∗ (−𝑒 −𝑥 )𝑑𝑥

= −1𝑒 −1 + 0𝑒 0 − ∫01 −𝑒 −𝑥 𝑑𝑥
=−𝑒 −1 − ∫01 −𝑒 −𝑥 𝑑𝑥
=−𝑒 −1 + ∫01 𝑒 −𝑥 𝑑𝑥
=−𝑒 −1 + [−𝑒 −𝑥 ]10
=−𝑒 −1 + [−𝑒 −1 − (−𝑒 0)]
= −𝑒 −1 − 𝑒 −1 + 1
=−2𝑒 −1 + 1
=− 2𝑒 + 1
= 1− 2𝑒
POINTS IMPORTANTS A RETENIR :
Si on a le produit d’un polynôme et exponentielle, par exemple 𝑥𝑒 𝑥 . on prend
pour U(x) le polynôme et V(x) comme expo.
Si on a le produit d’un polynôme et Logarithme, par exemple 𝑥𝑙𝑛, on prend
pour
U (x)= ln x et v’(x)= polynôme.

J= ∫1𝑒(ln 𝑥)𝑑𝑥
=[𝑥 ln 𝑥]1𝑒 − ∫1𝑒 (𝑥1) ∗ 𝑙𝑛𝑑𝑥
=𝑒 ln(𝑒) − 1 ln(1) − ∫1𝑒 1𝑑𝑥
=𝑒 ln(𝑒) − 0 − [𝑥]1𝑒 =𝑒 ln(𝑒) − [𝑒 − 1] = 𝑒 − 𝑒 + 1 = 1

11
Page 326 of 368
E=∫01 𝑡+2
𝑑𝑡 1 1 3
= ∫0 𝑡+2 𝑑𝑡 = [ln|𝑡 + 2|]10 = ln|1 + 2| − ln|2| = ln 2

F= ∫02 (𝑡+1)²
𝑡
𝑑𝑡

Posons u=t+1 ↔ (𝑡 + 1)2 = 𝑢2; 𝑢(0) = 0 + 1 = 1 (changement de variable entraine


le changement de bornes)
𝑑𝑢 = 𝑑𝑡 𝑢(2) = 2 + 1 = 3
2
∫1
𝑡
(𝑡+2)²
𝑑𝑡 =∫13 𝑈−1
𝑈²
3 𝑈 1
𝑑𝑢 = ∫1 (𝑈2 − 𝑈2 )𝑑𝑢

=∫13 (𝑈1 − 𝑢12) 𝑑𝑢 = ∫13 𝑈1 𝑑𝑢 − ∫13 𝑈²1 𝑑𝑢


3 1 3 1 3
=[ln 𝑈]13 − [− 14] = [ln 𝑈]13 + [4] = [ln 𝑢 + 𝑈] =ln 3 − 23
1 1 1

𝑥 1 2𝑥
G=∫ 1+𝑥² 𝑑𝑥 = ∫ 2 ∗ 1+𝑥² 𝑑𝑥

=12 ln(1 + 𝑥 2 ) + 𝐶

2𝑥 2 +3𝑥
ℎ(𝑥) = 𝑥+1

12
Page 327 of 368
CHAPITRE 2

INTEGRALES IMPROPRES : REGLE


DE L’HOSPITAL.

INTEGRALE SUR DES INTERVALLES INFINIS.

Dans la définition de ∫𝑎𝑏 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 on suppose que l’intervalle [𝑎; 𝑏]𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒.
Si 𝑓 est une fonction continue sur l’intervalle [𝑎; +∞[, on déduit
l’intégrale impropre.
+∞
∫𝑏 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 Comme une limite de la façon suivante :
+∞ 𝑙
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = lim ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑙→+∞ 𝑎

EXERCICE D’APPRENTISSAGE
Trouver
On remplace d’abord la borne supérieure infinie par une borne
supérieure finie 𝑙.
+∞
𝑑𝑥

1 𝑥
𝑙
1
= lim ∫
𝑥→+∞ 1 𝑥
𝑙
= lim [ln|𝑥|]
𝑥→+∞ 1
= lim ln|𝑙| − ln|1|
𝑥→+∞

= +∞
13
Page 328 of 368
L’intégrale diverge vers.
Si 𝑓 est continue sur ] − ∞; 𝑏] alors on définit l’intégrale impropre,
−∞
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑏

Comme une limite de la façon suivante :


−∞ 𝑙
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = lim ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑏 𝑙→−∞ 𝑏

−∞
∫ 𝑒 𝑥 𝑑𝑥
0
0 +∞
 Si deux intégrales impropres ∫−∞ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 𝑒𝑡 ∫0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 alors ont dit
+∞
que ∫−∞ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 convergent.
+∞ 0 +∞
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
−∞ −∞ 0

POINTS IMPORTANTS A RETENIR


 Si l’une ou l’autre des intégrales à droites de l’égalité divergent,
+∞
alors on dit que ∫−∞ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 diverge.

Si 𝑓 est une fonction continue et non négative sur ] − ∞; +∞[ alors


+∞
∫−∞ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 représente l’air sous la courbe 𝑦 = 𝑓(𝑥) sur ] − ∞; +∞[.

EXERCICE D’ASSIMILATION
+∞
𝑑𝑥

−∞ 1 + 𝑥²
= lim [𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(0) − 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑙)]
𝑥→−∞

+∞
Le point de séparation 𝑥 = 0 de ∫−∞ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 a été choisie arbitrairement.
On aurait tout aussi bien pu prendre un autre point quelconque 𝑥 = 𝑐
sans affecter la convergence, la divergence où la valeur de
l’intégrale.
𝐶 +∞
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
−∞ 𝐶

14
Page 329 of 368
FORMULAIRE.

Primitives classiques.

𝑃𝑟𝑖𝑚𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢𝑒𝑠 𝑃𝑟𝑖𝑚𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠 à 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑡𝑟𝑒

∫ 𝑎𝑑𝑥 = 𝑎𝑥 + 𝐶 =−𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝐶 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥𝑅𝑒𝑡|𝑥| < 1


1 𝑑𝑥
∫ 𝑥𝑑𝑥 = +𝐶 ∫ = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥 + 𝐶
2𝑥 2 1 + 𝑥²
1
∫ 𝑥 𝑛 𝑑𝑥 = 𝑥 𝑛+1 ∫ 𝑠ℎ𝑑𝑥 = 𝑐ℎ𝑥 + 𝐶
𝑛+1
+𝐶 ∫ 𝑐ℎ𝑥 = −𝑠ℎ𝑥 + 𝐶
1 1 𝑑𝑥
∫ 𝑑𝑥 = − + 𝐶 ∫ = 1 − 𝑡ℎ2 𝑥𝑑𝑥 = 𝑡ℎ𝑥 + 𝐶
𝑥 𝑥 𝑐ℎ2 𝑥
𝑑𝑥
∫ = √𝑥 + 𝐶 ∫ √𝑥 2 + 1 = 𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ𝑥 + 𝐶 = ln (𝑥 + √𝑥 2 + 1) + 𝐶
2√𝑥
𝑑𝑥
𝑥𝛼 = 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥 + 𝐶 𝑠𝑖 𝑥 > 1 = ln |𝑥 + √𝑥 2 − 1 + 𝐶|
∫ 𝑥 𝛼 𝑑𝑥 = +𝐶 ∫ √𝑥 2 − 1
𝛼+1
𝑥 ∈ 𝑅 𝑒𝑡|𝑥| > 1
𝑑𝑥
∫ = ln|𝑥| + 𝐶
𝑥
∫ 𝑒 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑒 𝑥 + 𝐶 𝑥 ∈ 𝑅 ⋱ {−1; 1}

1
∫ 𝑑𝑥 = 𝑡𝑎𝑛𝑥 + 𝐶
𝑐𝑜𝑠 2 𝑥
Avec navec k∈ 𝑍
𝑑𝑥
∫ = −𝑐𝑜𝑠𝑡𝑎𝑛𝑥
𝑠𝑖𝑛2 𝑥
+𝐶

Avec 𝑥 ∈ 𝑅 ⋱
{𝑘𝜋; 𝑘𝜖𝑍}

1
= [ln|√1 − 𝑥|]
0
Si 𝑓 est une fonction continue sr [𝑎; 𝑏[ mais que 𝑓(𝑥) tend vers ±∞

15
Page 330 of 368
Lorsque que x tend vers b par la gauche alors on définit l’intégrale
impropre ∫𝑎𝑏 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 comme une limite de la façon suivante.
𝑏 𝑙
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = lim ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑙→𝑏− 𝑎

1
𝑑𝑥
=∫
0 √1 − 𝑥
1
2
= lim ∫
𝑥→1− 0 2√1 − 𝑥

𝑙
= lim 2[√1 − 𝑥]
𝑥→1− 0
1
𝑑𝑥
= lim ∫ =2
𝑙→1− 0 √1 − 𝑥

Si f est une fonction continue sur ]𝑎; 𝑏[ mais que f(x) tend ± ± ∞
lorsque 𝑥 tend vers a par la droite alors on définie l’intégrale
impropre : ∫𝑎𝑏 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 comme suit ∫𝑎𝑏 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 𝑙→𝑎+ 𝑏
lim ∫𝑙 𝑓(𝑥)𝑑𝑥

L’intégrale impropre converge ou diverge selon que la limite existe


ou non .
EXEMPLE
2
𝑑𝑥

1 1−𝑥

REGLE de HOSPITAL (forme indéterminée )


Il s’agit d’une nouvelle technique très importante pour évaluer les
limites de fonctions.
EXEMPLE
𝑥2 − 4 2𝑥
lim = lim = lim 2𝑥 = 4
𝑥→2 𝑥 − 2 𝑥→2 1 𝑥→2

LA REGLLE DE L’Hospital pour la forme 0/0


Le symbole 𝑙𝑖𝑚 désigne 𝑥→𝑎
lim ; lim ; lim ; lim ; lim 𝑒𝑡 𝑠𝑢𝑝𝑝𝑜𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 lim 𝑓(𝑥) =
𝑥→𝑎+ 𝑥→𝑎− 𝑥→+∞ 𝑥→−∞
0 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚𝑔(𝑥) = 0

16
Page 331 of 368
Si admet une valeur finie ou si cette limite est +∞ − ∞ alors=

1 vérifier que 𝑙𝑖𝑚𝑓(𝑥)


𝑔(𝑥)
𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑖𝑛𝑑é𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑛é𝑒. Si ce n’est pas le cas, la
règle de l’Hospital ne peut être employé.
2 Dériver 𝑓 et 𝑔 séparément.
3 trouver
4 Si cette limite est finie ou est ±∞ alors elle est égale à 𝑙𝑖𝑚𝑓(𝑥)
𝑔(𝑥)
.

POINTS IMPORTANTS A RETENIR


Dans l’application de la règle de l’Hospital à , les dérivées de 𝑓(𝑥) et
𝑙𝑖𝑚𝑓′ (𝑥)
𝑔(𝑥) sont calculées séparément pour obtenir la nouvelle limite 𝑔′ (𝑥) .

Il serait erroné de dérivée selon la règle du quotient.

17
Page 332 of 368
CHAPITRE3

FONCTIONS
HYPERBOLIQUES
DIRECTE ET

FONCTIONS HYPERBOLIQUES.

On appelle sin 𝑐𝑜𝑛 tan ℎ𝑦𝑝𝑒𝑟𝑏𝑜𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒, les fonctions definient de 𝑅 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑅 telle que :
𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥 𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 𝑥 −𝑥
𝑆ℎ ∶ 𝑥 → 2 ; 𝐶ℎ ∶ 𝑥 → 2
; 𝑇ℎ ∶ 𝑥 → 𝑒𝑒 𝑥 −𝑒
+𝑒 −𝑥

RELATION FONDAMENTALE.
𝐶ℎ𝑥 + 𝑆ℎ𝑥 = 𝑒 𝑥 𝑥 −𝑥
∀𝑥 ∈ 𝑅 { 𝐶ℎ2 𝑥 + 𝑆ℎ2 𝑥 = 1 𝑒𝑒 𝑥−𝑒
𝐶ℎ𝑥 + 𝑆ℎ𝑥 = 𝑒 −𝑥 +𝑒 −𝑥

FONCTION SINUS HYPERBOLIQUE


La fonction 𝑆ℎ(𝑥) est défini continue ∀𝑥 ∈ 𝑅, elle est impaire.
(𝑆ℎ𝑥)′ = 𝐶ℎ𝑥 > 0

X 0 +∞

(𝑆ℎ𝑥)′ 1 +

18
Page 333 of 368
𝑆ℎ𝑥 +∞

𝑆ℎ𝑥 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑒 𝑑𝑒 −∞ à +∞

Elle est définie, continue ∀𝑥 ∈ 𝑅 c’est une fonction paire.


(𝐶ℎ𝑥)′ = 𝑆ℎ𝑥
𝑋 0 +∞

(𝐶ℎ𝑥)′ 0 +

(𝐶ℎ𝑥) +∞

∀𝑥 ∈ 𝑅 𝐶ℎ𝑥 ≥ 1

FONCTION TANGENTE HYPERBOLIQUE


Elle est définie continue ∀𝑥 ∈ 𝑅 c’est une fonction impaire.
𝑒 𝑥 − 𝑒 −𝑥 𝑒𝑥 − 1
𝑇ℎ𝑥 = 𝑥 → 𝑇ℎ𝑥 = 𝑥
𝑒 + 𝑒 −𝑥 𝑒 +1
1
(𝑇ℎ𝑥)′ = = 1 − 𝑇ℎ²𝑥
𝑐ℎ²𝑥
𝑋 0 +∞

(𝑇ℎ𝑥)′ 1 +

𝑇ℎ𝑥 1
0

∀𝑥 ∈ 𝑅, 𝑇ℎ𝑥 ∈ ]−1,1[

19
Page 334 of 368
NOTION DE TRIGONOMETRIQUE HYPERBOLIQUE.

𝑎
Soit {𝑒 𝑏 = 𝐶ℎ𝑎 + 𝑆ℎ𝑎
𝑒 = 𝐶ℎ𝑏 + 𝑆ℎ𝑏
−𝑎
𝑒 = 𝐶ℎ𝑎 − 𝑆ℎ𝑎
{ −𝑏
𝑒 = 𝐶ℎ𝑏 − 𝑆ℎ𝑏
En multipliant 𝑒 𝑎 𝑒𝑡 𝑒 𝑏 = 𝑒 𝑎+𝑏 & (𝑒 𝑎 + 𝑒 𝑏 ) & 𝑒 −𝑎 &𝑒 −𝑏 (𝑒 −𝑎 + 𝑒 −𝑏 )

Sh(a + b) = 𝑆ℎ𝑎𝑆ℎ𝑏 + 𝑆ℎ𝑎𝑆ℎ𝑏


𝑇ℎ𝑎+𝑇ℎ𝑏
Sh(a + b)=𝑆ℎ𝑎𝐶ℎ𝑏 + 𝑆ℎ𝑏𝐶ℎ𝑎 𝑑′𝑜ù 𝑇ℎ𝑎 + 𝑏 =
1+𝑇ℎ𝑎𝑇ℎ𝑏

Si on remplace 𝑏 𝑝𝑎𝑟 − 𝑏
𝑆ℎ − 𝑏 = −𝑆ℎ𝑏
𝐶ℎ − 𝑏 = 𝐶ℎ𝑏
𝑇ℎ − 𝑏 = −𝑇ℎ𝑏

𝐶ℎ(𝑎 − 𝑏) = 𝐶ℎ𝑎𝐶ℎ𝑏 − 𝑆ℎ𝑎𝑆ℎ𝑏


𝑆ℎ(𝑎 − 𝑏) = 𝑆ℎ𝑎𝐶ℎ𝑏 − 𝑆ℎ𝑏𝐶ℎ𝑎
𝑇ℎ𝑎 + 𝑡ℎ𝑏
𝑇ℎ(𝑎 − 𝑏) =
1 − (𝑇ℎ𝑎𝑇ℎ𝑏)
𝐶ℎ2𝑎 = 𝐶ℎ2 𝑎 + 𝑆ℎ²𝑎
𝑆ℎ2𝑎 = 2𝑆ℎ𝑎𝐶ℎ𝑎
2𝑇ℎ𝑎
𝑇ℎ2𝑎 =
1 + 𝑇ℎ²𝑎

1 1
∫ 𝑆ℎ𝑥𝑑𝑥 = ∫ 𝑒 𝑥 𝑑𝑥 − ∫ 𝑒 −𝑥 𝑑𝑥
2 2
= 𝐶ℎ𝑥 + 𝑐

1 1
∫ 𝐶ℎ𝑥𝑑𝑥 = ∫ 𝑒 𝑥 𝑑𝑥 + ∫ 𝑒 −𝑥 𝑑𝑥 = 𝑆ℎ𝑥 + 𝑐
2 2

20
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𝑆ℎ𝑥
∫ 𝑇ℎ𝑥𝑑𝑥 = ∫ 𝑑𝑥 = ln 𝐶ℎ + 𝑐
𝐶ℎ𝑥

FONCTIONS HYPERBOLIQUES INVERSES.

FONCTION ARGUMENT SINUS HYPERBOLIQUE.


La fonction 𝑠ℎ 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑡𝑜𝑛𝑒 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 ∀𝑥 𝜖𝑅. Donc elle réalise une
bijection de 𝑅 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑅. Elle admet une fonction réciproque.
𝐴𝑟𝑔 𝑆ℎ: 𝐴𝑟𝑔𝑢𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑖𝑛𝑢𝑠 ℎ𝑦𝑝𝑒𝑟𝑏𝑜𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑑𝑒𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟 ∶
𝑦 = 𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥 = 𝑠ℎ𝑦
{ →{
𝑥 ∈ ]−∞; +∞[ 𝑦 ∈ ]−∞; +∞[

EXPRESSION LOGARYTHMIQUE
Soit 𝑦 = 𝐴𝑟𝑔 𝑠ℎ𝑥 𝑑′ 𝑜ù, 𝑥 = 𝑠ℎ𝑦 𝑜𝑟 𝑐ℎ2 𝑦 − 𝑠ℎ2 𝑦 = 1 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑐ℎ𝑦 = √1 + 𝑠ℎ²𝑦.
 √1 + 𝑥²
Et 𝑒 𝑦 = 𝑠ℎ𝑦 + 𝑠ℎ𝑦

𝑥 + √1 + 𝑥² D’où 𝑦 = 𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ𝑥 = ln (𝑥 + √1 + 𝑥²).

DERIVEE.
La fonction 𝑠ℎ 𝑒𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑅, 𝑒𝑡 𝑠𝑎 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑒𝑒 𝑛𝑒 𝑠 ′ 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠, la fonction
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑥 𝑑𝑒 𝑅.

On a :
Car 𝑐ℎ2 𝑦 = 1 + 𝑠ℎ²𝑦 d’où 𝑐ℎ𝑦 > 0
1
𝑐ℎ𝑦 = √1 + 𝑥² = .
√1 + 𝑥 2

21
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TABLEAU DE VARIATION.

𝑥 -∞ 0 +∞

(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ𝑥)′

+ +

(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ𝑥) +∞

−∞

Elle est symétrique de la courbe représentative de la fonction qui à


𝑥∀𝑠ℎ𝑥 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à la première bissectrice (𝑦 = 𝑥)

PRIMITIVES
𝑑𝑥
∫ = 𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ𝑥 + 𝑐
√1 + 𝑥²

= ln (𝑥 + √1 + 𝑥 2 ) + 𝑐

FONCTION ARGUMENT COSINUS HYPERBOLIQUE

La restriction de la fonction 𝑐ℎ à 𝑅+𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒, 𝑠𝑡𝑟𝑖𝑐𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒. Elle réalise


une bijection de
[0; +∞[ 𝑠𝑢𝑟 [1; +∞[ 𝑒𝑡 𝑑𝑎𝑚𝑒𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑐𝑖𝑝𝑟𝑜𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑡é𝑒 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑑𝑒𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟
𝑦 = 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥 𝑥 = 𝑐ℎ𝑦
{ →{
𝑥 ∈ [1; +∞[ 𝑦 ∈ [0; +∞[

22
Page 337 of 368
EXPRESSION LOGARYTHMIQUE
Soit 𝑦 = 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 ≥ 1 on a alors, 𝑥 = 𝑐ℎ𝑦 & 𝑦 ≥ 0.
𝑠ℎ𝑦 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓 𝑒𝑡 𝑠ℎ𝑦 = √𝑐ℎ2 𝑦 − 1 = 𝑥 + √𝑥 2 − 1
= 𝑒 𝑦 = 𝑐ℎ𝑦 + 𝑠ℎ𝑦

𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥 = ln 𝑥 + √𝑥 2 − 1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 ≥ 0

DERIVEE
Fonction𝑐ℎ 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑅+ 𝑒𝑡 𝑠𝑎 𝑑𝑒𝑟𝑖𝑣𝑒𝑒 𝑛𝑒 𝑠 ′ 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑦 = 0
La fonction 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ est dérivable ]1; +∞[ on a : 𝑦 ′ (𝑥) = 𝑥′1(𝑦) = 𝑠ℎ(𝑦)
1
𝑜𝑟 𝑠ℎ𝑦 =
√𝑐ℎ2 𝑦 − 1 = √𝑥 2 − 1.

PRIMITIVES
𝑑𝑥
∫ = 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥 + 𝐶 = ln (𝑥 + √𝑥 2 − 1) + 𝐶 = ln |𝑥 + √𝑥 2 − 1| + 𝐶
√𝑥 2 −1
Avec |𝑥| > 1.
TABLEAU DE VARIATION.

𝑥 1 +∞

(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥)′ +∞ +

𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥 +∞

Elle est symétrique par rapport à la première bissectrice de la courbe


représentative 𝑦 = 𝑐ℎ𝑥 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 > 0.

23
Page 338 of 368
PRIMITIVE
𝑑𝑥
∫ = 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥 + 𝐶 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 > 1.
√𝑥 2 − 1

= ln (𝑥 + √𝑥 2 − 1) + 𝐶

3 2
∫( + ) 𝑑𝑥
√𝑥 2 + 1 √𝑥 2 − 1
= 3𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ𝑥 + 2𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥 + 𝑐

= 3 ln (𝑥 + √1 + 𝑥 2 ) + 2 ln |𝑥 + √𝑥 2 − 1| + 𝐶

FONCTION ARGUMENT TANGENTE HYPERBOLIQUE.

La fonction 𝑡ℎ est continue monotone croissante sur 𝑅, elle réalise donc une
bijection de 𝑅 𝑠𝑢𝑟 ] − 1; 1[ et admet une fonction réciproque notée 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ définie
𝑦 = 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ𝑥 𝑥 = 𝑡ℎ𝑦
par { 𝑥 ∈] − 1; 1[ → { 𝑦 ∈ 𝑅

EXPRESSION LOGARYTHMIQUE
2𝑦
Soit 𝑦 = 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ𝑥 𝑎𝑣𝑒𝑐 |𝑥| < 1 𝑜𝑛 à 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑥 = 𝑡ℎ𝑦 = 𝑒𝑒 2𝑦 −1
+1
.
1+𝑥 1+𝑥
𝑒 2𝑦 = → 2𝑦 = ln ( )
1−𝑥 1−𝑥
1
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ𝑥 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 |𝑥| < 1
1+𝑥
2 ln (1 − 𝑥 )

24
Page 339 of 368
DERIVEE
La fonction 𝑡ℎ est dérivable sur 𝑅et sa dérivée, qui a 𝑦 → 𝑐ℎ12𝑦 𝑛𝑒 𝑠 ′ 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠. La
fonction 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑒 ]−1; 1[ 𝑦 ′ (𝑥) = 𝑥′1(𝑦) = 1−𝑡ℎ
1
2𝑦 =
(𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ𝑥)′ =
1
1−𝑥 2
.

TABLEAU DE VARIATION

𝑥 -1 0 +1

(𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ𝑥)′ +

𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ𝑥 +∞

−∞

Elle est symétrique par rapport à la première bissectrice de la courbe


d’équation 𝑦 = 𝑡ℎ𝑥.

25
Page 340 of 368
PRIMITIVE

RECAPITULATIF.

𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 ln(𝑥 + √𝑥 2 + ℎ) 𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ𝑥 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ𝑥

𝑑𝑒𝑟𝑖𝑣é𝑒 1/(√𝑥 2 + 1)

26
Page 341 of 368
CHAPITRE4

SUITES NUMERIQUES

ACTIVITES PREPARATOIRES.
A l’année de référence 0, le nombre d’abonnés à un journal
économique est 10000. Une observation faite sur les abonnées de ce
journal, a permis de constater pour chaque années un taux de
réabonnements voisin de 80% ainsi que l’apparition de 5000
nouvelles abonnées.
On suppose que la situation d’écrite par l’observateur reste la même
au fil des ans.
Qu’elle peut être dans cette condition le devenir du nombre annuel
des abonnées ?

Pour répondre à cette question, on note 𝑈𝑛 le nombre d’abonnés la


nième année en précisant 𝑈0 . Dans ces conditions il y’a durant l’année
n, 𝑈𝑛 ∗ 80 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑖è𝑚𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑡 0,8𝑈𝑛 𝑟é𝑎𝑏𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑢𝑞𝑢𝑒𝑙𝑠 𝑠 ′ 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡𝑒 5000 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢𝑥 abonnées.
Le nombre d’abonnés là (𝑛 + 1)𝑖è𝑚𝑒 𝑎𝑛𝑛é𝑒 est :
On obtient une suite de nombre désignée par (𝑈𝑛 ) définie par la
relation précédente 𝑈𝑛+1 = 0,8𝑈𝑛 + 5000.
Relation valable ∀𝑛 ∈ 𝑁 avec 𝑈0 = 10000
1) Déterminer le nombre d’abonnées aux années de référence 1 2
3 4.
2) On pose 𝑣𝑛 = 25000 − 𝑈𝑛 exprimer 𝑣𝑛+1en fonction de 𝑈𝑛 , que peut-
on en déduire.
3) Montrer que la suite 𝑣𝑛 est géométrique donnée sa raison et son
premier terme. Exprimer 𝑣𝑛 en fonction de n.

27
Page 342 of 368
RESOLUTION
1)
𝑈1 = 0,810000 + 5000 = 13000
𝑈2 = 15400
𝑈3 = 17320
𝑈4 = 18856

2)

𝑣𝑛 = 25000 − 𝑈𝑛
𝑣𝑛+1 = 25000 − 𝑈𝑛+1
𝑣𝑛+1 = 25000 − 0,8𝑈𝑛 − 5000
𝑣𝑛+1 = −0,8𝑈𝑛 + 20000

Déduction : 𝑈𝑛 = 25000 − 𝑉𝑛
𝑉𝑛+1 = −0,8(25000 − 𝑣𝑛 ) + 20000
𝑣𝑛+1 = 0,8𝑣𝑛

3)
Conclusion la suite (𝑣𝑛 ) est une suite géométrique de raison 0,8
et de 1er terme 𝑣0 = 15000.
𝑣𝑛 = 𝑣𝑝 𝑞𝑛−𝑝

𝑣𝑛 = 𝑣0 𝑞 𝑛
𝑣𝑛 = 15000 ∗ (0,8)𝑛

En conclusion, nous pouvons exprimer 𝑢𝑛 en fonction de n.


𝑢𝑛 = 25000 − 15000 ∗ 0,8𝑛

lim 𝑣𝑛 = lim 0,8𝑛 ∗ 15000 = 0


𝑛→+∞ 𝑛→+∞

28
Page 343 of 368
DEFINITION
Une suite 𝑈𝑛 est une application de 𝑁 → 𝑅ou de 𝑁 → 𝑅∗ou de 𝑁 ⋮
{0,1, … , 𝑛 }𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑅

SUITE DEFINIE PAR UNE FONCTION


La première conséquence de la définition, est qu’une suite peut être
définie de manière fonctionnelle. Il suffit de donner l’expression de
la fonction, et on pose alors (𝑈𝑛 ) = 𝑓(𝑛)
Pour étudier une telle suite il suffit d’étudier la fonction 𝑓
 Si la fonction est croissante alors la suite est croissante.
 Si la fonction est décroissante alors la suite est décroissante.
 Si 𝑥→+∞
lim 𝑓(𝑥) alors lim (𝑢𝑛 ) = +∞
𝑥→+∞

SUITE RECURRENTE
Ont défini un terme à partir de celui qui le précède. La suite
(𝑈𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑈0 = 𝑎 et par le terme générale
𝑈𝑛+1 = 𝑓(𝑈𝑛 ).

SUITE 𝑈𝑛+1 = 𝑈𝑛 + 𝑟 𝑈𝑛 = 𝑈0 + 𝑟 𝑝𝑟 𝑃
=0
ARYTHMETHIQUE

SUITE 𝑈𝑛+1 = 𝑞𝑈𝑛 𝑈𝑛 = 𝑈0 𝑞 𝑛 𝑝𝑟 𝑃 = 0


GEOMETRIQUE

29
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(𝑈𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑠𝑖 ∀𝑛; 𝑈𝑛+1 > 𝑈𝑛
(𝑈𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑠𝑖 ∀𝑛; 𝑈𝑛+1 < 𝑈𝑛

SUITE BORNEE
(𝑈𝑛 ) Est majorée SSI il existe un N ; ∀𝑛 ∈ 𝑁, 𝑈𝑛 ≤ 𝑁.
(𝑈𝑛 ) Est minorée SSI il existe un réel n tel que ∀𝑛 ∈ 𝑁; 𝑈𝑛 ≥ 𝑀.
Elle est bornée lorsqu’elle est majorée et minorée.

LIMITES
Une suite est dite convergente, lorsqu’elle a une limite finie.
Dans tout autre cas elle est divergente.
Les opérations sur les limites de suites sont les mêmes que sur
les limites de fonctions.
lim (𝑈𝑛 ) = 𝑙
𝑛→+∞

lim (𝑉𝑛 ) = 𝑙′
𝑛→+∞

lim [(𝑈𝑛 ) + (𝑉𝑛 )] = 𝑙 + 𝑙′


𝑛→+∞

lim [(𝑈𝑛 ) ∗ (𝑉𝑛 )] = 𝑙 ∗ 𝑙′


𝑛→+∞

𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙′ ≠ 0

30
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EXEMPLE DE LIMITE INFINIES

Les suites (𝑛𝑎 )𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛𝜖𝑁et 𝑎 > 0 ont pour limites +∞

Les suites (𝑛1𝑎) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛 ∈ 𝑁 et 𝑎 > 0 ont pour limites 0.

EXEMPLE D’APPLICATION

5𝑛+1
On considère la suite (𝑈𝑛 ) définie par 𝑈𝑛 = 10𝑛+1
1) Etudier les variations de cette suite (𝑈𝑛 ).
2) Démontrer que cette suite est bornée.

RESOLUTION
5𝑥+1
1) 𝑝𝑜𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑓(𝑥) = 10𝑥+1

5𝑥 + 1
∀𝑥 ∈ 𝑁 ∗ , 𝑓 ′ (𝑥) = ( )′
10𝑥 + 1
5
𝑓 ′ (𝑥) = −
(10𝑥 + 1)2
𝑆𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑓 ′ (𝑥):
5
∀𝑥 ∈ ]0; +∞[ , − <0
(10𝑥 + 1)2

31
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Tableau de variation

𝑥 0 +∞

𝑓′(𝑥) −

𝑓(𝑥) 1

1/2

∀𝑥 ∈ ]0; +∞[ , 𝑓(𝑥) Est décroissante, par conséquent, (𝑈𝑛 ) est décroissante.

2)
∀𝑛 < 𝑛 + 1, 𝑓(𝑛) > 𝑓(𝑛 + 1) ca d (𝑈𝑛 ) > (𝑈𝑛+1 ).
Conclusion le tableau de variation nous montre que 𝑓(𝑛) =
1
𝑈𝑛 ∈ ]2 ; 1].

SUITE ARITHMETIQUE
Une suite est dite arithmétique de raison r si ∀𝑛 ∈ 𝑁, 𝑈𝑛+1 =
𝑈𝑛 + 𝑟.

Pour une suite arithmétique on passe d’un terme au


suivant en ajoutant un même nombre réel r.

32
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EXEMPLE
La suite 𝑈𝑛 est telle que 𝑈𝑛 = 2𝑛 + 1.

SENS DE VARIATION
Une suite arithmétique est croissante 𝑠𝑠𝑖 la raison est
positive.

EXPRESSION DU TERME GENERAL EN


FONCTION DE N.

𝑈𝑛 = 𝑈𝑃 + (𝑛 − 𝑝)𝑟

SOMME DES TERMES D’UNE SUITE ARITMETHIQUE.

1 + 2 + 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
𝑆𝑛 = ∗ 𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
2

𝑈0 + 𝑈𝑁
𝑆𝑛 = ∗ (𝑛 + 1)
2

LIMITE D’UNE SUITE ARITHMETIQUE.

Pour une suite (𝑈𝑛 ) arithmétique de raison r ∀𝑛 ∈ 𝑁, 𝑈𝑛 = 𝑈0 +


𝑛∗𝑟
+∞𝑠𝑖𝑅 > 0
Ainsi 𝑛→+∞
lim (𝑈𝑛 ) = lim 𝑛𝑟 {
𝑛→+∞ −∞𝑠𝑖𝑅 < 0

Calculer la somme 𝑆1 = 1 + 4 + 7 + 10 + ⋯ + 391

On pose la formule 𝑈𝑛 = 𝑈0 + 𝑛𝑟 pour trouver le nbre de


terme.
33
Page 348 of 368
Ou 𝑈𝑛 = 𝑈0 + (𝑛 − 1)𝑟

𝑈1 + (𝑛 − 1)𝑟 = 𝑈𝑛
(𝑛 − 1)𝑟 = 𝑈𝑛 − 𝑈1
𝑈𝑛 − 𝑈1
𝑛−1=
𝑟
𝑈𝑛 − 𝑈1
𝑛= +1
𝑟
𝑛 = 131
1 + 391
𝑆𝑛 = ∗ 131 = 25676
2

SUITE GEOMETRIQUE

On dit que (𝑈𝑛 ) est géométrique de raison 𝑞, 𝑞 étant un


réel.
Si ∀𝑛 ∈ 𝑁, 𝑈𝑛+1 = 𝑞𝑈𝑛

EXEMPLE

𝑈𝑛 = 2𝑛
𝑈𝑛+1 = 2𝑛+1 = 2𝑛 ∗ 21 = 2𝑈𝑛

(𝑈𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 Une suite géométrique de raison 𝑞 = 2

EXPRESSION DU TERME GENERAL EN


FONCTION DE N.

𝑈𝑛 = 𝑈𝑝 𝑞 𝑛−𝑃

34
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SOMME DES TERMES

1 − 𝑞 𝑛𝑏𝑟 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
𝑆𝑛 = 1𝑒𝑟 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 ∗
1−𝑞

1 − 𝑞 𝑛+1
𝑆𝑛 = 𝑈0 ∗
1−𝑞

LIMITES D’UNE SUITE GEOMETRIQUE

Si q est un nombre réel, 𝑛→+∞


lim 𝑞 𝑛 = 0 𝑠𝑠𝑖 |𝑞| < 1

EXEMPLE D’APPLICATION

Soit la 𝑈𝑛 telle que ∀𝑛 ∈ 𝑁, 𝑈𝑛+1 = 2𝑈𝑛5+6 et 𝑈0 = 1.(à chercher).


NT somme membre à membre 𝑎 = 𝑏
𝑏=𝑑
𝑎 + 𝑏 = 𝑏𝑑
𝑆𝑛 = 𝑈1 + 𝑈2 + ⋯ . . +𝑈𝑛
𝑆𝑛 = 𝑈𝑛 + 𝑈𝑛−1 + 𝑈𝑛−2 +. . . +𝑈1

2𝑆𝑛 = (𝑈1 + 𝑈𝑛 ) + (𝑈2 + 𝑈1 )+. . . +(𝑈𝑛 + 𝑈1 )


2𝑆𝑛 = 𝑛 ∗ (𝑈1 + 𝑈𝑛 )
𝑈1 + 𝑈𝑛
𝑆𝑛 = ∗𝑛
2

35
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CHAPITRE 5

EQUATIONS DIFFERENTIELLES

1) EQUATIONS DIFFERENTIELLES LINEAIRES DU PREMIER ORDRE.


EXEMPLE.
𝑎 Evolution du pouvoir d’achat et équation différentielle.
En 1988 les salaires net ont gagné 0,7% de pouvoir d’achat en moyenne.
Comment déduire de ce taux la loi donnant l’évolution du pouvoir
d’achat d’un salaire.
La période d’observation est l’année. Choisissons l’année comme unité
de temps 88 comme origine des temps, et désignons par T∈
[0; 5] 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑃(𝑡) le pouvoir d’achat d’un salaire pour l’année observé. Et les
cinq années.
Le taux de variations de P entre deux dates distincte et 𝑡0 & 𝑡 est
𝑃(𝑡) − 𝑃(𝑡0 )
𝑡=
𝑡 − 𝑡0

Et si p est une fonction dérivable en 𝑃𝑂 𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑟𝑎


𝑝(𝑡) − 𝑃(𝑡0 )
lim 𝜃𝑡 = lim = 𝑃′
𝑡→𝑡0 𝑡→𝑡0 𝑡 − 𝑡0

Le taux relatif entre deux dates to et t est le quotient du taux


d’accroissement 𝜃(𝑡)& 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑒𝑐𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣é𝑒 𝑃(𝑡).

Soit 𝜃(𝑡)
𝑝(𝑡)
.
Le taux instantanée ou taux à l’instant 𝑡0 du pouvoir d’achat est
𝜃(𝑡) 𝑃′(𝑡 )
donc 𝑡→𝑡
lim 𝑃(𝑡) = 𝑃(𝑡 0) .
0
0

36
Page 351 of 368
Supposons que ce taux soit constant sur l’intervalle [0 ; 5].
Alors ∀𝑡 ∈ [0 ; 5] 𝑃′(𝑡)
𝑃(𝑡)
= 0,007 𝑜𝑢 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑃′ (𝑡) = 0,007 𝑃(𝑡)

L’équation 𝑃′ (𝑡) = 0,007 𝑃(𝑡) ou l’inconnue est la fonction P, est une


équation différentielle du premier ordre.
On connait une fonction telle que sa dérivée lui soit
proportionnelle. C’est la fonction 𝑒xponentielle.
En effet, (𝑒 0,007𝑡 )′ = 0,007𝑒 0,007𝑡 .
La fonction définie sur [0 ; 5] par 𝑡 → 𝑒 0,007𝑡 est solution de
l’équation différentielle de P’(t) = 0,007P(t).

On vérifie que toutes les fonctions définies sur [0 ; 5] à 𝑡 → 𝛾𝑒 0,007𝑡


ou lambda est une constante réelle quelconque sont aussi
solution de l’équation différentielle.
On peut montrer que toutes les solutions de l’équation
différentielle sont de cette forme.

La fonction donnant l’évolution du pouvoir d’achat pendant les


années 88 à 93 pour un salaire donné est définit par
P(t)= 𝛾𝑒 0,007𝑡 avec 𝛾 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑟𝑏𝑖𝑡𝑟𝑎𝑖𝑟𝑒.
Il suffit de connaitre une valeur particulière de la fonction pour
calculer cette constante 𝛾.

Par exemple : la condition initiale) 𝑃(0)= 112,5 permet d’obtenir


𝛾 = 112,5. On obtient alors une unique solution définie sur
l’intervalle [0 ; 5] par P(t) = 112,5*𝑒 0,007𝑡

37
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b) Généralité.
De nombreux phénomène en démographie, économie, écologique,
biologie, physique, et même gestion sont décrit par une fonction
plusieurs fois dérivables sur un intervalle] I [et définie comme solution
d’une équation ou interviennent une ou plusieurs de cette dérivée. De
telle équations sont appelles équations différentielles.
EXEMPLE
𝑓′(𝑥)=3𝑥²

𝑓′(𝑥)+2𝑓(𝑥)=0 ; 𝑥𝑓 ′ (𝑥) + 2𝑓(𝑥) = 1 + 𝑥² sont des équations


différentielles.
Ces équations sont notées habituellement 𝑦 ′ = 3𝑥 2 ; 𝑦 ′ + 2𝑦 = 0; 𝑥𝑦 ′ +
2𝑦 = 1 + 𝑥 2 .

Une équation différentielle est du 1er ordre si elle ne fait pas


intervenir dérivée d’ordre > 1
On appelle solution d’une équation différentielle sur un
intervalle I sur R toute fonction définie sur I qui vérifie cette
équation pour tout x de I.
Exemple

Résoudre dans R 𝑦 ′ = 3𝑥². Il suffit de chercher toutes les primitives de la


fonction qui à x → 3x².
Les solutions sont donc définies sur R par 𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 +
𝑐 𝑜𝑢 𝑐 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒.

2) RESOLUTION DE L’EQUATION DIFFERENTIELLE Y’(x)+𝑎Y(x)=ℎ(𝑥).

a) Equation Y’+𝑎𝑌 = 0
𝑎 Étant un réel fixé, résoudre l’équation différentielle Y’+𝑎𝑌 = 0
C’est trouver l’ensemble des fonctions Y définies et dérivables sur un
intervalle de ]𝐼[ R tel que 𝑌 ′ + 𝑎𝑌 = 0 .

38
Page 353 of 368
→ 𝑌 ′ (𝑥) = −𝑎𝑌(𝑥)

𝑌′(𝑥)
𝑌(𝑥)
=−𝑎 (on introduit primitive)

𝑌′(𝑥)
∫ 𝑌(𝑥)
=∫ − 𝑎𝑑𝑥 = −∫ 𝑎𝑑𝑥 ↔ ln|𝑌| = −𝑎𝑥 + 𝑐 d’où.

𝑌=𝑒 −𝑎𝑥+𝑐 = 𝑒 −𝑎𝑥 ∗ 𝑒 𝑐 = 𝑘𝑒 −𝑎𝑥

Recherche des solutions.


Dans le cas particulier 𝑎 = 1 le fonction definie sur 𝑅 𝑝𝑎𝑟 𝑒 𝑥 est une solution de
l’équation différentielle Y’-Y=0.
Dans le cas général ou 𝑎 est un nombre réel fixeé, la fonction définie sur R par
𝑒 −𝑎𝑥 est une solution de l’équation Y’+𝑎Y = 0.

Pour trouver toutes les solutions on fait un raisonnement en deux parties.


THEOREME DIRECT
Si Y est une solution de cette équation, alors 𝑌 ′ + 𝑎𝑌 = 0
La fonction définie sur ]𝐼[ par 𝑌𝑒 𝑎𝑥 est dérivable sur ]𝐼[ et ∀𝑥 ∈ ]𝐼[ on a :
(𝑌 ∗ 𝑒 𝑎𝑥 )′ = 𝑌′𝑒 𝑎𝑥 + 𝑌𝑒 𝑎𝑥 ′
= 𝑌𝑒 𝑎𝑥 + 𝑌𝑎𝑒 𝑎𝑥

=𝑒 𝑎𝑥 (𝑌 ′ + 𝑎𝑌)
Si 𝑒 𝑎𝑥 (𝑌 ′ + 𝑎𝑌) alors 𝑌𝑒 𝑎𝑥 est une fonction constante : Il existe donc un nombre
réel C tel que ∀𝑥 𝑜𝑛 𝑛′ 𝑎𝑖𝑡 𝑌 ∗ 𝑒 𝑎𝑥 = 𝑐.
𝑌 = 𝑐𝑒 −𝑎𝑥

CONCLUSION
Si Y est une solution de l’équation différentielle 𝑌 ′ + 𝑎𝑌 = 0 alors 𝑌 =
𝑐𝑒 −𝑎𝑥 𝑜𝑢 𝑐 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝐶𝑆𝑇𝐸 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒.

RECIPROQUE.
Est-ce que tous les fonctions 𝑌 = 𝑐𝑒 −𝑎𝑥ou C est une CSTE réel sont solutions de
l’équations 𝑌 ′ + 𝑎𝑌 = 0.
𝑌′ = 𝑐𝑒 −𝑎𝑥
𝑌 = −𝑎𝑐𝑒 −𝑎𝑥

39
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= 𝑎𝑥𝑒 −𝑎𝑥 + 𝑎𝑥𝑒 −𝑎𝑥 = (−𝑎𝑥 + 𝑎𝑥)𝑒 −𝑎𝑥 = 0

THEOREME
L’ensemble des solutions de l’équation différentielle 𝑌 ′ + 𝑎𝑌 = 0 où 𝑎 ∈ 𝑅 est
l’ensemble des fonctions définies sur R par 𝑌 = 𝑐𝑒 −𝑎𝑥où 𝑐 est une CSTE réel
quelconque.
EXISTENCE ET UNICITE
Déterminer les solutions d’une équation différentielle tel que 𝑌 ′ − 2𝑌 =
0 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑌(0) = 3.
𝑌 ′ (𝑥) = 2𝑌(𝑥)
𝑌′(𝑥)
=2
𝑦(𝑥)
𝑌′(𝑥)
∫ 𝑑𝑥 = ∫ 2𝑑𝑥
𝑌(𝑥)
ln|𝑌(𝑥)| = 2𝑥 + 𝑐
𝑌 = 𝑒 2𝑥+𝐶
𝑌 = 𝑒 2𝑥 + 𝑒 𝑐
𝑌 = 𝐾𝑒 2𝑥
𝑌(0) = 3
𝑘𝑒 2𝑥 = 3
𝐾=3
𝑌 = 3𝑒 2𝑥

Plus généralement on établit aisément le résultat suivant.


THEOREME
L’équation DIF 𝑌 ′ + 𝑎𝑌 = 0 admet une solution Y et une seule sur R. Vérifiant la
condition initiale 𝑌(𝑥0 ) = 𝑌0
𝑌 ′ + 𝑎𝑌 = ℎ(𝑥)

EXEMPLE
𝑌 ′ + 𝑌 = 2𝑥 + 1

Y=𝑘𝑒 −𝑥
Y=𝑎𝑥 + 𝑏
Y=a
𝑎 + 𝑎𝑥 + 𝑏= 2𝑥 + 1

40
Page 355 of 368
𝑎𝑥 + 𝑎 + 𝑏=2𝑥 + 1

Par identification {𝑏𝑎==−1


2

Soit (𝑥 + 1)𝑦 ′ + (𝑥 − 1)𝑦 = −𝑥 + 1


(𝑥 + 1)𝑦 ′ + (𝑥 − 1)𝑦 = 0
(𝑋 + 1)𝑦 ′ + (𝑥 − 1)𝑦 = 0
(𝑥 + 1)𝑦 ′ = −(𝑥 − 1)𝑦
𝑦′ −(𝑥−1)
𝑦
= 𝑥+1

𝑦 ′ (𝑥) (𝑥−1)
∫ 𝑦(𝑥)
𝑑(𝑥) = −∫ 𝑥+1
𝑑𝑥

𝑥−1=𝑥+1−2
𝑦 ′ (𝑥) 𝑥−1+2
∫ 𝑦(𝑥)
= −∫ 𝑥+1
𝑑𝑥
𝑥+1−2 𝑥+1 2 2
𝑥+1
= 𝑥+1 − 𝑥+1 = 1 − 𝑥+1
𝑦′(𝑥) 2
∫ 𝑦(𝑥)
𝑑𝑥 = −∫ 1 + ∫ 𝑥+1
𝑑𝑥

ln 𝑦 = −𝑥 + 2 ln(𝑥 + 1) + 𝐶

𝑦 = 𝑒 −𝑥+2 ln(𝑥+1)+𝑐 𝑦 = 𝑒 −𝑥 𝑒 ln(𝑥+1)² 𝑒 𝑐


= 𝐾𝑒 −𝑥 (𝑥 − 1)²
𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 𝑦 ′ = 𝑎
𝑎(𝑥 + 1) + (𝑥 − 1)(𝑎𝑥 + 𝑏) = −𝑥 + 1
𝑎𝑥 + 𝑎 + 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 − 𝑎𝑥 − 𝑏 = −𝑥 + 1
𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑎 − 𝑏 = −𝑥 + 1
𝑃𝑎𝑟 𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑎=0
{ 𝑏 = −1
𝑎−𝑏 =1
𝑌 = 𝑘𝑒 −𝑥 (𝑥 + 1)2 − 1

2𝑦 ′ + 6𝑦 = (𝑥 2 + 2𝑥 + 1)𝑒 𝑥
𝑦 ′ − 𝑦 = (𝑥 2 − 1)𝑒 −𝑥

41
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THEOREME.
La Solution générale de l’équation 𝑎(𝑥)𝑦 ′ + 𝑏(𝑥)𝑦 = 𝑐(𝑥) s’obtient en ajoutant à la
solution générale, de l’équation 𝑠𝑎𝑛𝑠 second membre, 𝑎(𝑥)𝑦 ′ + 𝑏(𝑥)𝑦 = 0 une
solution particulière de l’équation avec second membre.

METHODE DE VARIATION DE LA CONSTANTE.


On peut résoudre une équation différentielle en prenant pour nouvelle
inconnue la fonction 𝑧: 𝑥 → 𝑦(𝑥)𝑒 𝐹(𝑥) , cela revient à poser 𝑦(𝑥) = 𝑧(𝑥)𝑒 −𝐹(𝑥). La
𝑐(𝑥) 𝐹(𝑥)
fiction 𝑧 verifi dans cett condit l’équation différentiel 𝑧 ′ = 𝑎(𝑥) 𝑒 dont
l’intégration est immédiate si on connait une primitive.
Cet méthode est appeler méthode de variation de la constante.
(La justification du nom méthode est donnée par la règle pratique ci-dessous :
REGLE PRATIQUE POUR RESOUDRE.
𝑎(𝑡)𝑥 ′ + 𝑏(𝑡)𝑥 = 𝑐(𝑡)

1) On cherche la solution générale de l’équation sans second membre


𝑎(𝑡)𝑥 ′ + 𝑏(𝑡)𝑥 = 0

2) Si a 𝑡 → 𝑐𝜑(𝑡)𝑜ù 𝑐 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑎𝑟𝑏𝑖𝑡𝑟𝑎𝑖𝑟𝑒, est la solution générale de


l’équation 2 on cherche une fonction dérivable, tel que la fonction
𝑧 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡 → 𝑧(𝑡)𝜑(t) soit solution de 1.

C devient la fonction 𝑧, on obtient alors une équation de la forme


𝑧 ′ = 𝑑(𝑡), on est amenée à chercher une primitive 𝐷(𝑡) de 𝑑(𝑡) d’où la
solution particulière 𝐷(𝑡)𝜑𝑡.

EXEMPLE résoudre l’équation différentiel 𝑡(𝑥 ′ ) − 2(𝑥) = 𝑡 3 𝑒 𝑡 .


𝑡(𝑥 ′ ) − 2(𝑥) = 0

𝑡(𝑥 ′ ) = 2(𝑥)
𝑥′

𝑥
𝑑𝑡 = ∫ 2𝑡 𝑑𝑡
ln 𝑥 = 2 ln 𝑥 + 𝑐
𝑥 = 𝑒 2 ln 𝑡+𝑐
𝑥 = 𝑒 2 ln 𝑡 . 𝑒 𝑐

NT 𝑒 𝑙𝑛𝑎 = 𝑎 ; 2ln 𝑡 = 𝑡²

42
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𝑥 = 𝑧𝑡²
𝑥 ′ = 𝑍 ′ 𝑡 2 + 2𝑡𝑧
𝑡(𝑧 ′ 𝑡 2 + 2𝑡𝑧) − 2𝑧𝑡 2 = 𝑡 3 𝑒 𝑡
3
𝑍 ′𝑡 + 2𝑡 2 𝑧 − 2𝑧𝑡 3 = 𝑡 3 𝑒 𝑡
𝑧′𝑡3 = 𝑡3𝑒𝑡
𝑧′ = 𝑒𝑡
∫ 𝑧 ′ (𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 𝑒 2 𝑑𝑡
𝑧(𝑡) = 𝑒 𝑡
𝑥 = 𝑡²𝑒 𝑡
𝑥 = 𝑘𝑡 2 + 𝑡²𝑒 𝑡
= 𝑡²(𝑘 + 𝑒 𝑡 )

II) EQUATION DIFERENTIELLE DU SECOND ORDRE A


COEFFICIENT CONSTANT.

DEFINITION
Elles sont de la forme générale 𝑎𝑦 ′ (𝑥) + 𝑏𝑦 ′ (𝑥) + 𝑐𝑦(𝑥) =
𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑 𝑚𝑒𝑚𝑏𝑟𝑒. Avec 𝑎 ∈ 𝑅; 𝑏 ∈ 𝑅; 𝑐 ∈ 𝑅.

Le second membre est une constante ou une fonction de x, leur


résolution doit conduisent à l’expression de 𝑦(𝑥).
THEOREME
a) La solution générale de l’équation proposée, est la somme de la
solution de l’équation homogène et d’une solution particulière de
l’équation proposée.
b) La solution de l’équation homogène, est un espace vectoriel de
dimension 2. On recherchera deux solutions particulières de
l’équation homogène sous la forme 𝑦 = 𝑒 𝛼𝑥 , 𝛼 ∈ 𝑅. Et l’on n’en fera
une combinaison linéaire.
EQUATION HOMOGENE 𝑎𝑦 ′ (𝑥) + 𝑏𝑦 ′ (𝑥) + 𝑐𝑦(𝑥) = 0

On recherche 𝑦1 (𝑥)𝑒𝑡 𝑦2 (𝑥) sous la forme 𝑦(𝑥) = 𝑒 𝛼𝑥 .


43
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EQUATION HOMOGENE secret 𝑎𝛼²𝑒 𝛼𝑥 + 𝑏𝛼𝑒 𝛼𝑥 + 𝑐𝑒 𝛼𝑥 = 0𝑧 ′ = 𝑒 𝑡
↔ 𝑒 𝛼𝑥 (𝑎𝛼 2 + 𝑏𝛼 + 𝐶) = 0 ↔ 𝑎𝛼 2 + 𝑏𝛼 + 𝑐 = 0

𝛼 Est inconnue. Cette équation s’appelé équation caractéristique


associé

Si ∆= 𝑏2 − 4𝑎𝑐 > 𝑂 , 𝑖𝑙 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑟𝑎𝑐𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑒𝑙𝑒𝑠 𝑎1 𝑒𝑡 𝑎2 auquel correspond


𝑦1 = 𝑒 𝛼1𝑥 et 𝑦2 = 𝑒 𝛼2𝑥 . La solution générale de l’équation homogène est
𝑦(𝑥) = 𝑘1 𝑒 𝛼1𝑥 + 𝐾2 𝑒 𝛼2𝑥

2eme cas
Si ∆= 𝑏2 − 4𝑎𝑐 = 0; il existe une racine double reéle 𝛼1 = 𝛼2=-b /2a=𝛼
dans ce cas :
𝑦(𝑥) = (𝑘1𝑥 + 𝑘2)𝑒 𝛼𝑥

3eme cas
Si ∆= 𝑏2 − 4𝑎𝑐 < 0 il existe deux racines complexes.
𝛼1 = 𝑎 + 𝑖𝑏
𝑎2 = 𝑎 − 𝑖𝑏

EXEMPLE résoudre 𝑦 ′′ (𝑥) − 4𝑦 ′ (𝑥) − 5𝑦(𝑥) = 0


Posons r²-4r-5=0
∆= 𝑏 2 − 4𝑎𝑐

√∆=6
𝑟1 = −1; 𝑟2 = 5
𝑦(𝑥) = 𝑘1 𝑒 −𝑥 + 𝑘2 𝑒 5𝑥
𝑦(𝑥) = 𝑒 𝛼𝑥 (𝛾𝑐𝑜𝑠𝛽𝑥 + 𝜗𝑠𝑖𝑛𝛽𝑥)

Donner la solution satisfaisante aux conditions


𝑦(1) = 2 Et 𝑦′(1) = −1 pour 𝑦(𝑥) = 𝑘1 𝑒 −𝑥 + 𝑘2 𝑒 5 = 2

𝑦 ′′ (𝑥) − 6𝑦 ′ (𝑥) + 9𝑦(𝑥) = 0

On veut la solution tel que 𝑦(0) = 0 ; 𝑦 ′ (0) = 3

EQUATION AVEC SECOND MEMBRE


Leur résolution est faite en utilisant les théorèmes du grand I.
44
Page 359 of 368
Déterminer l’ensemble des solutions de l’équation
𝑦 ′′ (𝑥) + 3𝑦 ′ + 2𝑦 = 𝑒 𝑥

𝑦 ′′ (𝑥) + 3𝑦 ′ + 2𝑦 = 0

=42 + 3𝑟 + 2 = 0
∆=𝑏 2 − 4𝑎𝑐 = 1

𝑟1 = −2 ;𝑟2 = −1

𝑦(𝑥)=k1𝑒 −2𝑥 +𝑘2𝑒 −𝑥

Une solution particulière de l’équation proposée est 𝑦1(𝑥) = 𝐾𝑒 𝑥


𝑦1(𝑥) = 𝑘𝑒 2
𝑦 ′ (𝑥) = 𝑘𝑒 2
𝑦 ′′ (𝑥) = 𝑘𝑒 2
𝑘𝑒 𝑥 + 3𝑘𝑒 𝑥 + 2𝑘𝑒 𝑥 = 𝑒 𝑥
6𝐾𝑒 𝑥 = 𝑒 𝑥
1
𝑘=
6
TAF : 𝑦 ′′ (𝑥) + 3𝑦 ′ (𝑥) + 2𝑦(𝑥) = 𝑥 3
Déterminer la solution 𝑦 ′′ (𝑥) + 2𝑦 ′ (𝑥) + 𝑦(𝑥) = 𝑒 𝑥 satisfaisante aux conditions
𝑦(0) = 0 𝑒𝑡 𝑦 ′ (0) = 0

𝑦 ′ (𝑥) + 2𝑦 ′ (𝑥) + 5𝑦(𝑥) = 0.

45
Page 360 of 368
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1/ PRECIS DE MATHEMATIQUES GENERALES
(BREAL) de M. HAZARD TOME 1
2/ MINI MANUEL D’ANALYSE. COURS ET
EXERCICES CORRIGES (DUNOD) de FRANCOIS
LIRET.

46
Page 361 of 368
Calcul intégral

Calcul intégral
Théodore ZOMAKPE

Page 362 of 368


Page 363 of 368
Page 364 of 368
Page 365 of 368
Collection Monde Universitaire
Pour La Diffusion Du Savoir
 Ouvrages scientifiques
 Thèses
 Revues scientifiques
 Manuels universitaires

Prestations à distance pour entreprises et particuliers


Conception et impression de supports de publicité
Edition de manuels scolaires et universitaires
Confection de catalogues, cartes de visites…
Mise en forme de documents de tout type
Vente de papiers en détail et en gros
Promotion des activités en ligne
Conception d’affiches et flyers
Fournitures de bureau

Achevé d’imprimer dans les ateliers de KMC EDITIONS/Service d’imprimerie


Siege social : Abidjan Cocody Angré derrière le commissariat du 22ème Arr. SICOGI, App 104
(+225) 21 38 04 64 - 07 40 27 98 - leseditionskmcafrique@gmail.com - https://kmceditons.business.site
BP : 503 BPR 106 ABJ LWP
Page 366 of 368
INSTITUT UNIVERSITAIRE D’ABIDJAN
Nous formons les Leaders de demain

MANUEL DE COURS
2020-2021

Collection Monde Universitaire

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