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Unité*Travail*Progrès
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MINISTERE DU PLAN,
DE LA STATISTIQUE ET DE L’INTEGRATION
REGIONALE
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INSTITUT NATIONAL DE LA
STATISTIQUE
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---------
COMPTES NATIONAUX
PROVISOIRES DE 2021
Février 2023
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ...................................................................................................................... 3
V. ANNEXE........................................................................................................................................ 8
2
de l’activité économique à une mobilité
I. INTRODUCTION réduite.
La République du Congo, par l’entremise de Dans les pays avancés, la croissance s’est
l’INS, continue à produire les comptes établie à 5,2% en 2021 après une baisse de
nationaux selon le système de comptabilité 4,7% en 2020, soit un gain de 9,9 points. Aux
nationale des Nations Unies version 1993 Etats-Unis, elle est ressortie à 5,7%, dans la
(SCN 93). Ces derniers traduisent la zone euro à 5,3%, au Royaume uni à 7,4%,
description des évolutions annuelles de au Canada à 4,6% et dans les autres pays
l’économie congolaise, dont l’année de base avancés à 5,0%.
est 2005. Sont présentés et analysés dans ce
document les comptes nationaux provisoires Les pays émergents et en voie de
de l’année courante 2021. développement ont affiché une croissance de
Le présent document s’articule autour de 6,8%. Dans la zone Asie, la croissance de la
deux points, à savoir : (i) l’environnement chine est ressortie à 8,1% et en Inde à 8,9%.
économique international et (ii) En Afrique subsaharienne, la croissance s’est
l’environnement économique national. établie à 4,5%. Au Nigéria, elle est ressortie
à 3,6% et en Afrique du Sud à 4,9%.
Monde
Pays Emergents et pays en développement
Cette partie comprend : (i) la croissance Etats-unis
mondiale ; (ii) l’évolution des cours du Afrique subsaharienne
Zone euro
pétrole brut ; (iii) l’évolution des cours du 8
Pays avancés
4
II.1. CROISSANCE MONDIALE
2
3
II.2. EVOLUTION DES COURS DU Graphique n° 2 : Evolution en dollars du prix moyen du
bois
PETROLE BRUT
En 2021, le prix du baril du pétrole brut 420
415
(Brent), sur le marché international, a 410
405
augmenté de 71,9% après une chute 400
constatée de 32,7% en 2020 (voir graphique 395
390
n° 2 ci-dessous). Cette hausse s’explique 385
380
notamment par deux facteurs à savoir : (i) 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
50
54,3 consommation s’est établi à 3,1% en 2021
40 41,3 contre 0,7% en 2020. Aux Etats-Unis, il est
30
20
ressorti à 4,7% et à 2,6% dans la zone Euro.
10 Dans les pays émergents et pays en
0
2017 2018 2019 2020 2021
développement l’inflation est ressortie
comme suit : Asie (2,2%), Amérique latine et
Source : FMI, perspectives de l’économie mondiale, avril
2022
caraïbe (9,8 %), en Afrique subsaharienne,
elle est ressortie à 11,0%.
II. 3. EVOLUTION DES COURS DU
BOIS Dans la Communauté Economique et
Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC),
Le prix du bois au niveau mondial, en 2021, le niveau général des prix a connu une
a atteint 414 dollars/m3 contre 339 évolution relativement contrastée. L’inflation
dollars/m3 en 2020, soit une hausse de 22,1% en moyenne annuelle s’est repliée à 1,6 % à
après une chute constatée en 2019. Cette fin décembre 2021 contre 2,3 % un an plus
hausse des prix est due à la fois à la tôt.
persistance des taux de fret élevés et à de
graves pénuries de bois en raison des défis III. ENVIRONNEMENT
logistiques occasionnés par la pandémie de ECONOMIQUE NATIONAL
COVID-19.
En 2021, l’économie congolaise a évolué
dans un contexte national marqué par les
points suivants : (i) l’assouplissement des
mesures restrictives de lutte contre la
4
COVID-19 ; (ii) la poursuite de négociations principale est « extraction des
avec le FMI dans le cadre du programme hydrocarbures » avec 32,6% de poids, suivie
économique et financier à travers la facilité du secteur tertiaire avec 41,1%. Les
élargie du crédit (FEC) ; (iii) la poursuite du « activités des administrations » (10,1%),
programme de transfert des fonds aux « commerce » (7,7%), et « autres services
ménages pauvres à travers le système de filets marchands » (7,3%) représentent
sociaux (projet Lisungi) et ; (iv) certains essentiellement ce secteur. Le secteur
avantages accordés par l’Etat aux entreprises primaire représentant 8,2% vient en dernière
privées, notamment le rééchelonnement de position avec une importante part de la
paiement des impôts. branche « agriculture » 4,9%.
tertiaire des branches « santé et action aux prix de 2020 aux prix de 2020 aux prix de 2021
PIB 6 601,2 1,5 6 700,5 22,0 23,8 8 172,5
sociale », « poste et télécommunication »,
Importations 1 887,1 63,8 3 090,6 0,2 64,1 3 097,6
« commerce », « autres services marchands »
Total ressources 8 488,3 15,3 9 791,1 15,1 32,8 11 270,1
et « hôtels bars et restaurants ». Les secteurs
Consommation finale 4 233,8 19,4 5 057,2 -1,8 17,4 4 968,6
primaire et tertiaire ont contribué Ménage 3 080,0 26,0 3 879,4 -3,4 21,6 3 746,0
positivement à l’augmentation de cette Publique 1 153,8 2,1 1 177,8 3,8 6,0 1 222,5
production, avec des croissances respectives FBCF 1 535,2 25,4 1 925,5 9,4 37,3 2 107,2
de 1,8% et 1,7%. VS 31,4 -125,1 -7,9 69,0 -142,3 -13,3
En valeur, cette production est ressortie à Exportations 2 688,0 4,8 2 816,3 49,4 56,5 4 207,6
12 498 milliards de francs CFA en 2021, Total emplois 8 488,3 15,3 9 791,1 15,1 32,8 11 270,1
5
III.3 ANALYSE PAR SECTEUR III.4. ANALYSE DE LA DEMANDE
Un ralentissement des activités du secteur Une augmentation de la demande intérieure
primaire en 2021
Les activités du secteur primaire ont ralenti Du côté de la demande, la croissance a été
de 1,8% contre +3,9% en 2020. Ce principalement tirée par la demande
ralentissement s’explique par la intérieure. Les dépenses d’investissement en
contreperformance des branches volume ont affiché une croissance de 25,4 %
« Sylviculture et exploitation forestière », et les dépenses de consommation finale ont
« Agriculture » et « Elevage et chasse ». En augmenté de 19,4 %.
dépit de cette situation, la branche « Pêche et Les dépenses de consommation finale en
pisciculture » s’est bien comportée. volume ont augmenté de 19,4 % en 2021
contre -15,8 % en 2020. Cette augmentation
Un recul des activités du secteur secondaire a été propulsée par la consommation finale
La croissance du secteur secondaire a baissé des ménages (26,0 %) dépassant le niveau
de 3,5% contre -2,4% en 2020 ; soit une perte d’avant COVID (9,9 % en 2019). De même,
de 1,1 points. Cette baisse est imputable à la les dépenses de consommation finale
morosité des activités des branches publique ont crû de 2,1% en 2021.
« Extraction des hydrocarbures »,
« Industries alimentaires » et « Travail de La formation brute de capital fixe a augmenté
bois, fabrication Articles bois ou vannerie ». de 25,4% contre -23,1% en 2020, cette
évolution s’explique par une augmentation
Un rebond du secteur tertiaire des investissements privés et publics. Les
Après une baisse d’activité de 11,7% en dépenses d’investissement ont contribué
positivement à la croissance du PIB.
2020, la croissance du secteur tertiaire s’est
établie à +1,7% en 2021, soit un gain de Une hausse des exportations et des
13,4 points. Cette croissance est tirée importations des biens et services en 2021
principalement par la performance des Les exportations et les importations en
branches « santé et action sociale », volume tout comme en valeur ont augmenté
« commerce », « poste et au cours de l’année sous revue. La hausse des
télécommunication » et « autres services exportations en valeur due à l’augmentation
marchands ». des exportations du pétrole brut à la suite de
Graphique n° 3 : Croissance sectorielle du PIB réel la flambée des cours du Brent a entrainé une
Secteur Primaire Secteur Secondaire
balance commerciale excédentaire de 1110
0,8
Secteur Tertiaire milliards de FCFA. Le taux de couverture
0,6 des importations est passé de +142,4% en
0,4 2020 à +135,8% en 2021.
0,2
III.5. PRIX A LA CONSOMMATION
0,0
2016 2017 2018 2019 2020 2021 Une hausse de l’inflation
-0,2
-0,4
L’inflation mesurée par l’indice harmonisé
-0,6
des prix à la consommation des ménages est
6
ressortie à +2,0% (contre +1,4% en 2020) et économique du pays en 2021 a enregistré une
est restée inférieure à la norme de 3% fixée performance. La croissance s’est établie à
par la CEMAC. 1,5% contre -6,3% un an auparavant. Ce
résultat s’explique du côté de l’offre par le
IV. CONCLUSION bon comportement des activités du secteur
Le contexte économique international et tertiaire. Du côté des emplois, cette
national a été favorable à l’économie performance est tirée par la demande
congolaise au regard des performances intérieure. Les prix à la consommation des
enregistrées par celle-ci. L’activité ménages ont augmenté.
7
V. ANNEXE
8
Tableau 3 : Ventilation du PIB courant par branches d’activités (en milliards de
FCFA)
9
Tableau n°4 : Ventilation du PIB réel par branches d’activités (en milliards de FCFA)
Libellé 2017 2018 2019 2020 2021
Agriculture 144,0 146,3 149,7 155,2 159,9
Elevage et chasse 24,6 24,9 25,6 26,8 27,4
Sylviculture et exploitation forestière 142,5 132,3 132,7 141,3 138,5
pêche et pisciculture 38,1 39,2 36,1 35,9 36,7
Extraction des hydrocarbures 2038,6 2351,9 2377,6 2252,3 1922,6
Extraction de pierres, sable et argiles 36,9 37,6 38,2 39,6 40,9
Autres activités extractives 1,3 1,5 1,3 1,3 1,4
Industries alimentaires 198,4 178,6 183,4 199,8 197,5
Travail de bois, fabric. Articles bois ou
vannerie 20,7 18,4 16,2 17,0 16,7
Industries chimiques 33,0 29,2 27,7 29,4 33,5
Fabrication de produits minéraux non
métalliques 6,2 7,2 6,5 6,8 8,5
Autres industries manufacturières 90,5 83,9 75,6 58,6 60,4
Production et distribution d'électricité et
d'eau 83,2 101,8 107,0 94,0 98,4
Construction 462,8 147,9 137,6 186,8 215,6
Commerce 283,8 296,8 314,2 252,9 276,7
hôtels, bars et restaurants 59,1 52,6 51,2 52,6 54,5
Transports et auxiliaires de transports 317,8 310,3 317,8 301,8 294,8
Poste et télécommunications 87,5 43,1 41,4 42,9 45,9
Banques et assurances 211,6 224,9 318,2 307,8 266,5
Autres services marchands 311,6 318,5 323,0 329,1 343,8
Activités d'administration publique 288,8 265,5 228,0 126,4 124,1
Education 81,7 78,0 77,6 82,8 83,0
Sante et action sociale 29,8 25,7 26,5 27,9 39,2
Branche fictive consommatrice des
SIFIM -75,8 -82,3 -116,8 -110,8 -96,7
Impôts et taxes sur les produits 238,6 265,9 279,4 219,9 287,4
PIB en volume chaîné au prix de 2005 4751,4 4641,9 4694,1 4399,9 4466,0
dont PIB Pétrole 2038,6 2351,9 2377,6 2252,3 1922,6
dont PIB Hors Pétrole 3336,7 3069,5 3104,7 2891,4 3030,4
10
Tableau 5 : Ventilation du PIB par branches d’activités (évolutions des volumes en
%)
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Tableau n°6 : Contributions à la croissance du PIB
Travail de bois, fabrication, articles en bois ou vannerie 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Fabrication de produits minéraux non métalliques 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Branche fictive consommatrice des SIFIM -0,3 -0,2 -0,8 0,1 0,4
Impôts et taxes sur les produits -2,3 0,6 0,2 -0,7 1,7
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Tableau 7 : Le PIB courant et ses emplois (en milliards de FCFA)
Tableau 8 : Le PIB réel et ses emplois (base 100=2005) (en milliards de FCFA)
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Tableau 10 : Contribution des emplois à la croissance réelle du PIB (en pourcentage)
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Équipe Technique :
Supervision générale
1. Symphorien Gaspard MBOU LIKIBI, directeur général de l’Institut National de la Statistique
Coordination technique
1. Faël ELENGA NGATSALA, directeur des synthèses et analyses économiques
2. Amedé DIAMBELA, Chef du service de la comptabilité nationale
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Site Web: www.ins-congo.org
E-mail : cnsee@hotmail.fr
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