Vous êtes sur la page 1sur 141

Loi de Finances

pour 2022
République Algérienne Démocratique et Populaire

Loi de Finances pour 2022


PREAMBULE
SOMMAIRE
DISPOSITIONS DE LA LOI DE FINANCES POUR 2022
DISPOSITIONS PRELIMINAIRES
PREMIERE PARTIE :
VOIES ET MOYENS DE L'EQUILIBRE FINANCIER
CHAPITRE I.
DISPOSITIONS RELATIVES A L'EXECUTION DES BUDGETS ET AUX OPERATIONS
FINANCIERES DU TRESOR
CHAPITRE II.
DISPOSITIONS FISCALES
Section 1. Impôts Directs et Taxes Assimilées
Section 2. Enregistrement
Section 3. Timbre
Section 4. Taxes sur le Chiffre d'Affaires
Section 5. Impôts Indirects
Section 5 bis. Procédures Fiscales
Section 6. Dispositions Fiscales Diverses
CHAPITRE III.
AUTRES DISPOSITIONS RELATIVES AUX RESSOURCES
Section 1. Dispositions Douanières
Section 2. Dispositions Domaniales
Section 3. Fiscalité Pétrolière
Section 4. Dispositions Diverses
CHAPITRE IV.
TAXES PARAFISCALES
DEUXIEME PARTIE :
BUDGET ET OPERATIONS FINANCIERES DE L'ETAT
CHAPITRE I.
BUDGET GENERAL DE L'ETAT
Section 1. Ressources
Section 2. Dépenses
CHAPITRE II.
DIVERS BUDGETS
Section 1. Budget Annexe
Section 2. Autres Budgets
CHAPITRE III.
COMPTES SPECIAUX DU TRESOR
CHAPITRE IV.
DISPOSITIONS DIVERSES APPLICABLES
AUX OPERATIONS FINANCIERES DE L'ETAT
DISPOSITION FINALE
ANNEXES
PREAMBULE

RAPPORT DE PRESENTATION DU PROJET DE LA LOI DE FINANCES POUR 2022 ET


PREVISIONS 2023-2024

I)- CADRE DE RÉFÉRENCE DE LA LOI DE FINANCES POUR 2022


INTRODUCTION
L’année 2020 a été marquée par une récession économique mondiale estimée à -3,3 %, en raison de la pandémie
de la « COVID 19 », ayant conduit à un affaiblissement important de la dynamique de l’activité manufacturière à
l’échelle mondiale et à des tensions commerciales géopolitiques affectant fortement le climat des affaires.
Bien que les perspectives mondiales restent très incertaines concernant l'évolution de l'épidémie, l'avancement des
campagnes de vaccination et l'efficacité des mesures prises, il est attendu un retour de croissance de l’économie
mondiale à hauteur de 6 % en 2021, pour se stabiliser à 4,9 % en 2022.
L’économie nationale a été également fortement impactée parle double choc de la crise sanitaire et financière, à
travers notamment, la décélération de la croissance économique, la forte baisse de l’épargne publique, la
contraction des réserves de change, l’accroissement de la dette publique interne, la dépréciation du dinar par
rapport à l’euro et au dollar et la légère croissance du taux de chômage.
Toutefois et malgré toutes ces tensions, l’économie nationale a montré une certaine résilience aux effets négatifs
de cette conjoncture défavorable, suite aux mesures prises par les pouvoirs publics en matière de préservation de
l'activité économique, de rationalisation de la dépense publique, d'encadrement du commerce extérieur et
d'internalisation du financement de l'économie.
Ainsi, l’année 2022 devra être consacrée à consolider les mesures décidées par les pouvoirs publics pour :
i)- Stimuler et diversifier l’activité économique pour la reprise de la croissance et l’atténuation de la dépendance
vis-à-vis des hydrocarbures.
ii)- Restaurer à moyen terme les équilibres des comptes de l’Etat et
iii)- Assurer la soutenabilité budgétaire.
iv)- Maintenir et optimiser le soutien de l’Etat aux populations fragilisées en vue de préserver les acquis sociaux
des citoyens.
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
L’activité économique mondiale a affiché une reprise au premier semestre de 2021, malgré la forte incertitude
quant à l’évolution de la pandémie (Covid-19). En effet, l’accélération de la vaccination, les nouvelles mesures de
soutien budgétaire et le maintien des politiques monétaires accommodantes dans certains pays, ont amené les
institutions internationales à prévoir une relance économique mondiale à court terme.
Ainsi, l’économie mondiale devrait connaître une croissance de +6 % pour 2021 et de +4,9 % en 2022, après une
contraction estimée à–3,3% en 20201.
Cette croissance, qui est essentiellement, liée au niveau de reprise des économies des pays avancés (ex : États-
Unis et zone euro), et à l’amélioration de la croissance dans les pays émergents et en développement, est
détaillée comme suit:
- Pour les économies avancées, la croissance du PIB des Etats-Unis devrait atteindre +7,0 % en 2021 et +4,9 % en
2022, contre une croissance négative de – 3,5% enregistrée en 2020.
- Pour la zone euro il est prévu une croissance de +4,6 % en 2021 et +4,3 % en 2022, après une récession de –
6,5% en 2020. Cette croissance est essentiellement tirée de celle prévue pour l’Espagne (+6,2 % en 2021 et
+5,8 % en 2022), la France (+5,8 % en 2021 et +4,2 % en 2022), l’Italie (+4,9 % en 2021 et +4,2 % en 2022) et
l’Allemagne (+3,6 % en 2021 et +4,1 % en 2022).
- Pour les économies émergentes, la Chine devrait connaitre une reprise économique importante, avec un
niveau de croissance de +8,1% en 2021 et +5,7% en 2022, sous l’effet des mesures d’endiguement efficaces,
d’une stratégie vigoureuse de l’investissement public et de l’apport de liquidité par la banque centrale chinoise.
- Pour la région moyen orient et Afrique du nord (MENA),la croissance devrait atteindre un taux de +4,1 % en
2021 et de +3,7 % en 2022, contre une contraction de -3,0 % en 2020.
- Pour les pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et Asie centrale, ces derniers devraient
connaître une reprise de +4, 6% en 2021et +3,4 % en 2022, après la forte décélération constatée en 2020(–4,2 %),
eu égard à la hausse des cours du pétrole qui devraient augmenter de +56,6 % en 2021 par rapport à leur niveau
de 2020, affichant un prix moyen de 67 dollars le baril2. Cette hausse résulte de la reprise attendue de l’activité
mondiale et à la baisse de l’offre de l’OPEP+3.
Concernant l’inflation, celle-ci devrait demeurer élevée en 2021et 2022 dans les pays émergents et en
développement, avec des taux respectifs de 5,4 % et de 4,7 % en 2021 et en 2022, en raison de l’augmentation des
prix des denrées alimentaires dans un contexte marqué par des pénuries et une hausse des prix des biens importés
induite par la dépréciation des monnaies.
S’agissant des échanges mondiaux, ils devraient augmenter en volume de 9,7 % en 2021 et de 7 % en 2022, après
un repli de –8,3 % en 2020, et ce, sous l’effet de la forte demande en biens, notamment, en produits
pharmaceutiques, en équipements médicaux et en matériels informatiques.
En revanche, le commerce des services resterait faible,
1)- Perspectives de l’Economie Mondiale (PEM) du FMI, mise à jour de juillet 2021.
2)- Moyenne simple des cours U.K. Brent, Dubaï Fateh et West Texas Intermediate.
3)- Organisation des pays exportateurs de pétrole et autres pays exportateurs de pétrole non membres de l’OPEP,
dont la Russie. notamment le secteur du tourisme, en raison des restrictions applicables aux voyages
internationaux et des craintes de nouvelles vagues de contamination dans certains pays.
COMPORTEMENT DE L’ECONOMIE NATIONALE AU TITRE DE L’ANNEE 2021
L’évolution des principaux indicateurs économiques et financiers de l’Algérie à fin juin 2021 se présente
comme suit :
LES FINANCES PUBLIQUES EN MATIERE DE RECOUVREMENTS BUDGETAIRES :
- Le montant global recouvré, s’est élevé à 2709,72 Mrds DA à fin juin 2021 contre 2531,0 Mrds DA à la même
période 2020, enregistrant ainsi une hausse de 178,72 Mrds DA, représentant une augmentation de 7,1 %.
- Les recouvrements au titre de la fiscalité ordinaire sont passés de 1384,97 Mds DA à fin juin 2020, à 1423,73
Mds DA à fin juin 2021, soit une augmentation de 2,8%.Cette augmentation résulte, notamment, de la hausse de
l’impôt sur le chiffre d’affaires (+13%) et des droits d’enregistrement et du timbre (+31 %).
- Les recouvrements au titre de la fiscalité pétrolière, sont passés de 1146 Mrds DA à fin juin 2020, à 1286 Mrds
DA à fin juin 2021, soit une hausse de 12,2% (l’équivalent de 140 Mrds).
LE COMMERCE EXTERIEUR
- Les importations de marchandises (CAF) se sont élevées au cours du premier semestre 2021 à une valeur de
18,8 milliards de dollars américains, soit une augmentation de +9,68%, par rapport à la même période de 2020
(17,1 milliards de dollars américains).
Cette augmentation est principalement due à l'augmentation des importations de « produits bruts » de +39,9%, de
« matières de transformation » de +15,7 %, de « produits alimentaires » de +12,9 % et de « produits de
consommation non alimentaires » de +4,6 %.
Quant aux importations de matières énergétiques, celles-ci, ont connu une baisse de 51,8 %.
- Les exportations hors hydrocarbures ont atteint un montant de 2,02 milliards de dollars à fin juin 2021, contre
1,04 milliard de dollars à la même période en 2020, soit une augmentation significative de 95,6 % (+989,5
millions de dollars américains).
Les exportations d'hydrocarbures, en valeur courante, ont augmenté de 31,6%, enregistrant 14,3 milliards de
dollars US à fin juin 2021, contre 10,9 milliards de dollars US à fin juin 2020. Cette augmentation est due à
l'amélioration des prix du pétrole brut et à l’augmentation des quantités exportées.
En termes de volume, les exportations d'hydrocarbures à fin juin 2021 ont enregistré 49,10 millions de tonnes
équivalent pétrole (tep), soit une augmentation de 22,75 %, par rapport à la même période de 2020.
Le prix du baril de brut algérien a gagné plus de 25 dollars américains fin juin 2021, atteignant 65,70 dollars le
baril, contre 40,31 dollars le baril fin juin 2020.
LE TAUX DE CHANGE
Le dinar algérien s'est échangé à fin juin 2021, en moyenne, à 133,3 dinars algériens pour un dollar américain, et
160,7 dinars algériens pour un euro.
L’INFLATION A FIN JUIN 2021
L’inflation moyenne est passée de +2,25 % à fin juin 2020 à +5,66 % à fin juin 2021, soit une hausse de +3,4
points de pourcentage.
L’accroissement des prix à la consommation, observée depuis le début de l’année courante, est liée à l’importante
hausse des prix des produits alimentaires (+6,8 points de pourcentage) et ceux des biens manufacturés (+1,4
points de pourcentage),qui est due essentiellement à l’augmentation des prix des matières premières à
l’international et des coûts liés à la logistique.
Le rythme de l’inflation annuel (juillet 2020 à juin 2021/ juillet 2019 à juin 2020) est de +4,1 %, soit une hausse
de +2,0 points de pourcentage par rapport à la même période de 2020 (+2,1 %).
PRÉVISIONS DE CLÔTURE POUR 2021
L’économie nationale a été marquée en 2020 par une contraction importante de nos ressources financières et une
hausse des dépenses pour faire face aussi bien aux besoins en produits sanitaires qu’à la prise en charge, partielle,
des pertes subies par les entreprises et les ménages.
L’année 2021 a été consacrée à la consolidation des mesures prises en 2020, qui permettraient :
i)- un retour progressif de l’activité économique à des niveaux permettant la compensation des pertes subies en
2020,
ii)- une atténuation des déséquilibres internes et externes des comptes de l’État et
iii)- un maintien du soutien de l’État en vue de préserver les acquis sociaux des citoyens (santé, éducation et
pouvoir d’achat).
A la clôture de l’année 2021, les principaux agrégats macro-économiques et financiers se présenteront
comme suit :
1)- La variation positive de la croissance économique de +4, 4%
L’année 2021 sera marquée par une reprise de la croissance économique en Algérie estimée a+4,4%, contre –
4,9 % en 2020.
Cette évolution positive est due en partie à la reprise de l’activité du secteur des hydrocarbures (+10,3 %, contre –
10,2 % en 2020).
Aussi, le secteur de l’agriculture atteindrait un niveau moyen de croissance de +4,1% en 2021, contre +1,6% en
2020.
La croissance de la valeur ajoutée des secteurs hors hydrocarbures à la clôture 2021, atteindrait +3,5%, contre –
3,6% en 2020.
La croissance économique (Hors hydrocarbures et hors agriculture) atteindrait +3,4 %, contre–4,6 % en 2020.
2)- La dépréciation du dinar par rapport au dollar américain de 6,1 %.
Le taux de change se situerait à 135,0 DA/$US à fin 2021, contre 126,8 DA/$US en 2020, tenant compte de ses
fluctuations actuelles et de la dépréciation du dollar américain par rapport à l’euro.
3)- Le solde de la balance des paiements s’établirait à –5,3 Mrds US$ (–3,3 % du PIB) contre un déficit estimé en
2020 de -16,4 milliards de dollars US, ce qui équivaut à une réduction significative du déficit de +67,5 %.
4)- Le solde de la balance commerciale s’établirait à +2,35 Mrds $US (+1,5 % du PIB).
Ce solde positif résulte exclusivement de l’augmentation des exportations d’hydrocarbures (+62 %) et de celles
hors hydrocarbures (+161,8%) et de la réduction des importations (–1,3 %).
Les importations (CAF) à fin 2021 enregistreraient globalement, une baisse de 746,2millions $US (–2,2 %) par
rapport à 2020, conséquemment aux mesures prises par les pouvoirs publics pour encadrer l’activité du commerce
extérieur.
Les exportations d’hydrocarbures à fin 2021 atteindraient 32,4 Mrds $US, soit une hausse de +12,3 Mrds $US
(+62 %) par rapport à 2020 (20,2 Mrds $US).
Cette hausse résulte de l’amélioration du prix du baril sur le marché pétrolier (+55,4%) et l’augmentation du
volume d’exportation de 11,7 %.
Les exportations hors hydrocarbures augmenteraient de 161,8 %, passant de 1,9 Mrds $US en 2020 à 5,0 Mrds
$US en 2021.
5)- Le taux d’inflation s’établirait à 4,9%
L’indice des prix à la consommation, atteindrait 4,9 %, soit un niveau supérieur à celui enregistré au cours de
l’année 2020.
L’inflation moyenne passerait de +2,4% en 2020 à +4,9 % en 2021, enregistrant un accroissement significatif des
prix de l’ordre de +2,5 de points de pourcentage, qui résulte essentiellement de l’augmentation des prix des
matières premières et des produits à l’international ainsi que des coûts liés à la logistique.
6)- Les prévisions de clôture du budget de l’Etat se présentent comme suit :
- Les recettes budgétaires devraient atteindre 5858,03 Mrds DA, contre 5114,09 Mrds DA à fin 2020, soit une
hausse de +743,9 Mrds DA (+14,5%). Cette hausse résulte de la hausse de la fiscalité pétrolière de 532,34 Mrds
DA (+38,2%) et des ressources ordinaires de 211,6 Mrds DA (+5,7 %.).
La fiscalité pétrolière à recouvrer à fin 2021 devrait augmenter de 778,1 Mrds DA, par rapport à celle recouvrée
en 2020, conséquemment à l’augmentation du prix du baril du "Sahara Blend" qui passerait en moyenne de 41,8
$US/baril en 2020 à une moyenne de 65,0 $US/baril en 2021.
Pour les ressources ordinaires, l’augmentation prévue à fin 2021 par rapport à 2020 résulterait, principalement, de
l’augmentation des recettes fiscales (+5,5%), des recettes ordinaires non fiscales(+10,0 %) et des recettes
exceptionnelles (+5,4 %).
- Les dépenses budgétaires s’établiraient à 8642,7 Mrds DA, contre 6902,9 Mrds DA en 2020, soit une hausse de
25,2%, résultant de la hausse des dépenses de fonctionnement (+13,1 %) et des dépenses d’équipements
(+57,3 %).
Les dépenses de fonctionnement passeraient de 5009,3 Mrds DA en 2020 à 5664,5 Mrds DA en 2021.
Les dépenses d’équipement à fin 2021, atteindraient 2978,2 Mrds DA, contre 1893,5 Mrds DA à fin 2020.
- Les niveaux de recettes et de dépenses budgétaires, cités plus haut, induiraient un déficit global du Trésor de –
3614,2 Mrds DA (–16,5% du PIB) en tenant compte du solde des comptes d’affectation de +45 Mrds DA et de
l’intervention du Trésor de – 874,8 Mrds DA contre –2725,4 Mrds DA à fin 2020 (–14,6% du PIB).
Cette détérioration du déficit du trésor est induite par la hausse des dépenses budgétaires (25,2%) résultant
essentiellement, de la hausse des dépenses d’équipement (+57,3%).
Ce déficit sera financé par le recours au circuit du Trésor et aux prélèvements sur FRR.
II)- CADRAGE MACROÉCONOMIQUE ET FINANCIER POUR 2022
2024 PRINCIPAUX AGRÉGATS DU CADRAGE MACROÉCONOMIQUE ET FINANCIER
Le cadrage macro-économique et financier couvrant la période 2022-2024 a été élaboré et discuté avec les
départements ministériels, en l’occurrence ceux chargés de l’Énergie et de l’Agriculture, la Banque d’Algérie et
les structures relevant du Ministère des Finances.
Les projections y afférentes tiennent compte des niveaux de réalisations antérieures, des perspectives de reprise
d’activité des secteurs économiques eu égard aux mesures de sauvegarde et de relance économique mises en
œuvre par les pouvoirs publics.
Elles tiennent compte, également, de l’environnement économique international relatif notamment au marché des
hydrocarbures.
Les principales hypothèses retenues pour les prévisions sont :
1)- Le prix fiscal du baril de pétrole brut a été retenu à 45 $US sur la période 2022- 2024.
2)- Le prix du marché du baril de pétrole brut a été retenu à 50 $US sur la période 2022-2024.
3)- Le taux de l’inflation s’établirait à 3,7%en 2022 et en 2023 et à 3,8% pour 2024.
AUTRES AGREGATS MACROECONOMIQUES ET FINANCIERS A-CROISSANCE ECONOMIQUE
La croissance économique devrait connaitre une augmentation de 3,3% en 2022 pour se stabiliser autour de 3% en
moyenne annuelle en 2023 et 2024.
Cette croissance est essentiellement tirée de la croissance des secteurs hors hydrocarbures qui atteindrait +3,7 %
en moyenne annuelle entre 2022-2024(+4,0 % en 2022, +3,4 % en 2023 et +3,8 % en 2024, contre +3,2 % prévu
dans la LFC pour 2021).
Au plan sectoriel, la croissance en volume du secteur des hydrocarbures se situerait à +0,6 % en moyenne
annuelle sur la période 2022-2024, au regard de l’évolution des ventes sur les marchés externe et interne,
passant de 0,6 % en 2022 à 0,8 % en 2023, puis à 0,5% en 2024(contre +10,1 % prévu dans la LFC pour
2021).
Le secteur de l’Agriculture devrait enregistrer un niveau de croissance annuel moyen de +4,7 % sur la période
2022-2024(4,5% en 2022, 4,3% en 2023 et 5,2 % en 2024, contre +3,4 % prévu dans la LFC pour 2021), selon
les prévisions du secteur et en relation avec les investissements (irrigation et réhabilitation des terres,
notamment au Sud) et les avantages accordés à ce secteur sensible à la pluviométrie.
S’agissant du secteur de l’industrie, le taux de croissance en volume de la valeur ajoutée atteindrait +4,3 %, en
moyenne annuelle sur la période 2022-2024, passant de +4,1 % en 2022 à +4,3 % en 2023, puis à 4,4 % en 2024,
contre +5,9 % prévu dans la LFC pour 2021.
La valeur ajoutée du secteur du Bâtiment-Travaux Publics et Hydraulique (BTPH) connaîtrait une croissance de
+4,7 % en 2022, contre +3,8 % prévue dans la LFC pour 2021. Au-delà de 2022, le secteur afficherait un taux de
croissance de +4,4 % pour les années 2023 et 2024.
Pour les secteurs des services marchands et non marchands, la croissance en volume de leurs valeurs ajoutées
devrait atteindre +4,6 % et +3,6 % en 2022, respectivement.Sur la période 2023-2024, la croissance en volume de
ces secteurs se situerait à+4,5% et +1,8% en moyenne annuelle, respectivement.
B)- EXPORTATIONS D’HYDROCARBURES
Les revenus des hydrocarbures devraient baisser en 2022 à 27,9 milliards de dollars (contre 32,4 milliards de
dollars en 2021) pour se stabiliser à 28,1 milliards de dollars en 2023 et 28,2 milliards de dollars en 2024, sur la
base d’un prix prévisionnel du pétrole de 50 dollars le baril de Sahara Bland brut, comparativement aux
prévisions de clôture de 2021 (basées sur un prix moyen du baril à 65 dollars).
C)- IMPORTATIONS DE MARCHANDISES
Les importations de marchandises (CAF) au titre l’année 2022 devraient baisser en valeur courante de 5,4 % pour
atteindre 31,8 Mrds $US, puis 31,2 Mrds $US (–1,9%) en 2023 et 30,8 Mrds $US (–1,3 %) en 2024.
La poursuite du repli des flux d’importations de marchandises consolide la démarche du gouvernement en matière
de politique de rationalisation des importations.
D)- COMMERCE EXTERIEUR
En fonction de l'évolution des exportations et des importations de biens, la balance commerciale (FOB-FOB) sur
la base du prix de référence du baril de brut algérien estimé à 50 dollars US, s'équilibrerait en 2022 et devrait
être excédentaire en 2023 (1,3 Mrds de dollars) et 2024 (0,7 Mrds de dollars), sous l’effet combiné de
l’évolution graduelle des exportations et de la baisse graduelle des importations.
E)- BUDGET DE L’ETAT
Le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) sur la période 2022-2024s’inscrit dans la mise en œuvre de la
stratégie du Gouvernement, visant la diversification de l’économie pour sortir du modèle économique basé sur la
distribution de la rente vers un modèle économique fondé sur la création de richesses. Il s’inscrit, également, sur
la consolidation budgétaire et la diversification des sources de financement, tout en préservant et consolidant les
engagements de l’État vis-à-vis des partenaires économiques et sociaux dans la limite des ressources financières
potentielles.
- Les recettes budgétaires globales prévues augmenteraient en moyenne de 1,3 % entre 2022 et 2024 (–2,98 %
en 2022, +3,2 % en 2023 et +3,7% en 2024), conséquemment à la hausse de +6 % en moyenne de la fiscalité
pétrolière et de 3% en moyenne de la fiscalité ordinaire.
En revanche, les ressources ordinaires devraient enregistrer une baisse importante (– 8,95 %) en 2022, pour
enregistrer une reprise en 2023 et 2024 avec une hausse de +2,9% en moyenne annuelle (+2,2 % en 2023 et
+3,7 % en 2024).
- Les dépenses budgétaires augmenteraient de +14,1 % en 2022 comparativement à celles de 2021 pour s’établir à
9858,4 Mrds DA en 2022, à 9682,04 Mrds DA en 2023 et à près de 9822 Mrds DA en 2024.
La dépense publique, par rapport au PIB, augmenterait de 3,3 points de pourcentage, passant de 39,5 % en
prévision de clôture de 2021 à 42,8% en 2022. Pour les années 2023 et 2024, la dépense publique représenterait
respectivement 39,9 % et 38,4 % du PIB.
Les dépenses de fonctionnement augmenteraient en moyenne de +4,6% sur la période 2022-2024. Elles
s’établiraient à 6311,5 Mrds DA en 2022, puis à 6273,7 Mrds DA en 2023 et à 6451,2 Mrds DA en 2024.
Rapporté au PIB, le budget de fonctionnement représenterait 26,2 % en moyenne, contre 25,9 % en 2021
(prévisions de clôture).
Les dépenses d’équipement devraient augmenter en 2022 de +19,1 % par rapport à 2021 (prévisions de clôture),
pour s’établir à 3546,9 Mrds DA, puis baisser de 3,9 % en 2023 et de 1,1% en 2024 (3408,3 Mrds DA et 3370,7
Mrds DA respectivement).
Compte tenu du niveau d’évolution de recettes et de dépenses budgétaires sur la période 2022-2024, le déficit
budgétaire rapporté au PIB représenterait –18,1 % en 2022, – 15,7 % en 2023 et –14,6 % en 2024, contre –12,7 %
en prévision de clôture de 2021.
BUDGET DE L’ETAT POUR 2022
Le budget de l’Etat de 2022 s’inscrit dans la poursuite de la démarche visant l’optimisation des ressources à
travers l’élargissement de l’assiette fiscale et la maîtrise de la dépense publique en vue d’une meilleure
soutenabilité budgétaire à moyen terme.
1)- Les recettes budgétaires en 2022 enregistreraient une baisse de 2,98%, passant de 5858,03 Mrds DA en clôture
de 2021 à 5683,2 Mrds DA en 2022.
2)- Les dépenses budgétaires augmenteraient de +14,1 % en 2022 par rapport aux prévisions de clôture de 2021,
suite aux évolutions prévues des dépenses de fonctionnement (+11,4 %) et des dépenses d’équipement (+19,1%).
Le profil du budget de l’Etat (optique engagement) projeté pour 2022 induirait un déficit budgétaire de – 18,1 %
par rapport au PIB, contre –12,7% en prévision de clôture de l’année 2021.
3)- Les interventions du Trésor prévues vont s’établir à –815,5 Mrds DA en 2022, contre – 874,8 Mrds DA en
prévision de clôture de 2021, soit une atténuation de 59,3 Mrds DA.
4)- Le solde des comptes d’affectation se situerait à 61,4 Mrds DA en 2022 en hausse de 16,2 Mrds DA par
rapport aux prévisions de clôture de 2021 (45,2 Mrds DA).
La prise en charge du solde budgétaire s’élevant à -4175,2 Mrds DA et du solde des comptes d’affectation d’un
montant de 61,4 Mrds DA, en prenant en compte les interventions du Trésor (–815,5 Mrds DA), induirait un solde
global du Trésor de – 4929,3 Mrds DA en 2022, contre –3614,2 Mrds DA en prévision de clôture de 2021.
Rapporté au PIB, le déficit du Trésor s’établirait à –21,4 % du PIB, contre –16,5 % en prévision de clôture de
2021.
Il convient d’indiquer que le niveau du déficit du Trésor pour l’exercice 2022 intègre l’impact financier des
mesures proposées dans le PLF pour 2022.
1)- LES RECETTES BUDGETAIRES
Les recettes budgétaires passeraient de 5858,03 Mrds DA en prévision de clôture de 2021 à 5683,2 Mrds DA en
2022, soit une baisse de 2,98 %, liée à la baisse des ressources ordinaires (–8,95 %).
La fiscalité pétrolière budgétisée et celle à recouvrer en 2022 s’établirait respectivement à 2103,9 Mrds DA et à
2579,9 Mrds DA.
Les ressources ordinaires afficheraient une baisse de 8,95% par rapport aux prévisions de clôture 2021 (3579,3
Mrds DA, contre 3930,98 Mrds DA) générée, essentiellement, par la baisse de 49,2 % des recettes
exceptionnelles, et ce malgré l’augmentation des recettes fiscales et non fiscales de +3,2% et de +17,7 %
respectivement.
Les recettes fiscales augmenteraient de +3,2 %, passant ainsi de 2769,7 Mrds DA en prévision de clôture pour
2021 à 2857,9 Mrds DA en 2022.
Cette catégorie de recettes proviendrait, principalement, de l’accroissement des produits fiscaux
suivants :
- IBS : +38,6% (426,4 Mrds DA, contre 307,7 Mrds DA en prévision de clôture de 2021).
- Impôts sur les affaires :+5,5%duproduitdes (1207,4 Mrds DA, contre 1144,7 Mrds DA en prévision de clôture
de 2021).
Les recettes exceptionnelles enregistreraient en 2022 une diminution conséquente (– 49,2 %), passant de 965,0
Mrds DA en prévision de clôture de 2021 à 490,3 Mrds DA en 2022.
2)- LES DEPENSES BUDGETAIRES
Les dépenses budgétaires prévues dans le projet de la loi de finances pour 2022 se situeraient à 9858,4 Mrds DA,
en hausse de 1215,8 Mrds DA (+14,1 %) par rapport à 8642,7 Mrds DA prévus en clôture de 2021.
Cette augmentation des dépenses totales résulterait des hausses des dépenses de fonctionnement (+11,4 %) et des
dépenses d’équipement de (+19,1%), comparativement aux prévisions de clôture de 2021.
Ces dépenses se ventilent comme suit :
- 6311,5Mrds DA de dépenses de fonctionnement ;
- 3546,9Mrds DA de dépenses d'équipement.
Les dépenses de fonctionnement en 2022 s’établiraient à 6311,5 Mrds DA, en hausse de 647,03 Mrds DA, soit
+11,4 % par rapport à la LFC pour 2021 qui s’élevaient à5664,5 Mrds DA.
Par nature de dépenses, le budget de fonctionnement proposé dans le projet de la loi de finances pour 2022,
comparativement à la LFC pour 2021, évoluerait comme suit :
- Les dépenses de rémunérations des personnels (administrations centrales et services déconcentrés)
augmenteraient de 56,57 Mrds DA (+2,4%), passant de 2369,24 Mrds DA en 2021 à 2425,80 Mrds DA en 2022,
suite aux effets conjugués de la prise en charge notamment:
ü des recrutements à de nouveaux postes et aux postes vacants opérés notamment au profit des secteurs de la santé,
de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports, etc.
- de l’intégration des bénéficiaires des dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle et sociale des diplômés.
- Les subventions de fonctionnement (y compris EPST et établissements hospitaliers)augmenteraient de 7,55
Mrds DA (+0,82%), passant de 922,60 Mrds DA en 2021 à 930,15 Mrds DA en 2022.
- La dette publique (intérêts et dépenses en atténuation de recettes) augmenterait de 64,02 Mrds DA (+32,8%),
passant de 194,97 Mrds DA en 2021 à 258,98 Mrds DA en 2022.
- Les dépenses de matériels, fonctionnement des services et entretien (administration centrale et services
déconcentrés) augmenteraient de 2,9 Mrds DA (+1,27%), passant de 227,92 Mrds DA en 2021 à 230,83 Mrds DA
en 2022.
- La contribution de l’Etat au Fonds de Solidarité des Collectivités Locales (Ex Fonds Commun des
Collectivités Locales) prévue pour 2022 à 150 Mrds DA prendra en charge outre les cantines scolaires pour 27
Mrds DA, l’intégration de 65.000 bénéficiaires du dispositif DAIP pour 38 Mrds DA, ainsi que les
rémunérations à la charge du budget de l’Etat totalisant 85 Mrds DA (Garde Communale, différentiels de
salaires des agents relevant des collectivités locales, le gardiennage des écoles…).
- L'intervention économique de l'Etat passerait de 493,95 Mrds DA en 2021 à 821,19 Mrds DA en 2022, en
hausse de 327,24 Mrds DA (+66,25%), imputable notamment à:
ü Une contribution à l’Office Interprofessionnel du Lait (ONIL), pour un montant de 61,98 Mrds DA.
- Une contribution à l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) pour un montant de 250,03 Mrds
DA.
- L’intervention sociale de l’Etat, à travers, notamment :
- La compensation du prix de l’eau en provenance des unités de dessalement de l’eau de mer pour un montant de
56,53 Mrds DA.
- Le soutien aux retraites et aux retraités pour un montant de 213,16 Mrds DA, couvrant le différentiel de
pensions de retraites pour les moudjahidine, les petites pensions, la contribution au fonds de réserve des retraites
ainsi que les indemnités complémentaires de pensions de retraites et d’invalidité (ICPRI), de l’allocation de
retraite (ICAR), de l’indemnité Complémentaire de pensions et rentes (ICPR), de la majoration exceptionnelle
de 5% des pensions et allocations de retraite du régime des salariés et non-salariés, et la revalorisation
exceptionnelle (introduite en 2012).
- La dotation à l’Agence de Développement Social (ADS) pour un montant de 58,7 Mrds DA, couvrant pour 2022
le dispositif "travaux d'utilité publique à haute intensité de main d'œuvre TUP-HIMO", la prise en charge des
bénéficiaires de l’Allocation Forfaitaire de Solidarité, le fonctionnement des cellules de proximité et la couverture
de 128 projets de développement communautaire.
- L’inscription d’un montant global de 64,70 Mrds DA pour la couverture des différents dispositifs de l’emploi
(DAIS, TUP-HIMO et DAIP).
- La dotation de 3,50 Mrds DA destinée à la stabilisation des prix du sucre et
de l’huile.
- La dotation de 15 Mrds DA au titre de l’allocation spéciale de solidarité pour les élèves démunis (qui est passée
de 3000 DA à 5000 DA en 2019 au profit de 3 millions d’élèves démunis), et la dotation de 6,5 Mrds DA destinée
à la couverture de la gratuité du livre scolaire pour les élèves démunis.
- La couverture de l’allocation au profit des handicapés à 100%, qui passe de 4000 DA/mois à 10 000 DA/mois au
profit de 264 000 bénéficiaires, pour un montant de 32,65 Mrds DA.
- La provision groupée permettant la couverture des dépenses imprévues pour 2022 de 524,2 Mrds DA.
- Les dépenses d’équipement en 2022augmenteraient en termes de crédits de paiement de 568,72Mrds DA
(+19,1%), comparativement aux crédits de paiement inscrits dans le cadre de la LFC pour 2021.
Les autorisations de programmesse situeraient à 2448,90 Mrds DA dans le projet de la loi de finances pour 2022,
en baisse de 345,07 Mrds DA par rapport à la LFC pour 2021.Ce montant d’autorisation de programme se
décomposerait en :
- 2048,9 Mrds DA pour les programmes d’investissement
- 400,0 Mrds DA pour les opérations en capital.
- Hors secteur « divers » et hors « opérations en capital », l’autorisation de programme proposée pour 2022
s’établirait à 948,90 Mrds DA.
Les crédits de paiement se situeraient à 3546,90 Mrds DA dans le projet de la loi de finances pour 2022, contre
2978,18Mrds DA dans la LFC 2021, en hausse de 568,72Mrds DA (+19,1%). Ils se répartissent en :
- 2713,86 Mrds DA pour le financement des programmes d’investissement
- 833,04 Mrds DA pour les opérations en capital.
Hors secteur « divers », les crédits de paiement destinés à l’investissement s’établirait à1713,9 Mrds DA).
TRANSFERTS SOCIAUX PRÉVUS DANS LE PLF 2022
Les transferts sociaux à partir du budget de l’Etat en 2022 s’établiraient à 1942,0 Mrds DA, représentant
8,4 % du PIB, en baisse de 131,2 Mrds DA (–6,3%) par rapport aux prévisions de la Loi de Finances
Complémentaire pour 2021.
Aussi, comparée à la loi de finances complémentaire pour 2021, le poids des transferts sociaux dans le budget de
l’État prévus pour l’année 2022 enregistrerait une baisse, en passant de près de 24 % en 2021 à 19,7% en 2022.
Par ailleurs, la structure des transferts sociaux en 2022 fait ressortir la poursuite du soutien de l’Etat en direction
des familles et celui consenti aux secteurs de l’habitat et de la santé (pour les 3 catégories : 62 % de l’ensemble
des transferts).
Le montant alloué dans le cadre du soutien aux familles s’établirait à 597,7 Mrds DA, en augmentation de 8% par
rapport à la loi de finances complémentaire pour 2021, représentant 31% du total des transferts.
Ce montant est, essentiellement, destiné à la subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huile
alimentaire) avec un montant de 315,5 Mrds DA, représentant près de 53% du soutien destiné aux familles et 16%
de l’ensemble des transferts.
Le montant affecté au soutien en direction de l’habitat s’établirait à plus de 247 Mrds DA, soit une baisse de 42 %
par rapport à la loi de finances complémentaire pour 2021, représentant 13% de l’ensemble des transferts.
Le montant destiné au soutien en direction de la santé en 2022 s’élèverait à 361,1 Mrds DA, soit une baisse de
9 % par rapport à la loi de finances complémentaire pour 2021, représentant 19 % du total des transferts.
MESURES LEGISLATIVES
Les principales dispositions législatives proposées dans le cadre de l’avant-projet de la loi de finances pour 2022
s’inscrivent dans le cadre des orientations stratégiques définies par les pouvoirs publics, tant au plan économique
que social, lesquelles ont trait aux points repris ci-après :
I) RÉFORME DU SYSTÈME FISCAL
La réforme du système fiscal initiée par les pouvoirs publics, a pour objectif, d’une part, de conforter l’équité
fiscale, par une répartition équitable de la charge fiscale entre opérateurs économiques, particuliers et ménages, et
d’autre part, de répondre au besoin de relance de l’activité économique en stimulant l’investissement productif.
1)- En matière de l’impôt sur le revenu global (IRG) :
L’analyse de la structure des recettes fiscales du budget de l’État, révèle que l’impôt sur le revenu global
sur les salaires représente, au titre de l’année 2020 :
- 90 % du total des recettes de l’impôt sur le revenu global (toute catégorie confondue) ;
- 55 % du total des impôts directs ;
- 26 % du total des produits fiscaux ;
- 24 % de la fiscalité ordinaire.
Cette situation, caractérisée par une prépondérance des recettes correspondant aux retenues à la source sur les
salaires en matière d’IRG, nécessite des ajustements visant à augmenter les recettes fiscales des autres catégories
de revenus et ce, pour assurer une meilleure équité fiscale.
Aussi, la réforme de l’impôt sur le revenu global a pour objectifs :
- d’assurer une équité fiscale;
- de réduire la pression fiscale sur les ménages, les moyens et bas salaires ;
- d’améliorer le rendement des recettes fiscales des autres catégories de revenus, autres que les traitements et
salaires.
Ces objectifs pourront être atteints, à travers :
Le renforcement de la progressivité de l’IRG et la réduction de la pression fiscale, par :
- La révision des tranches du barème et des taux marginaux y correspondant ;
- L’alignement de la borne supérieure de la 1ère tranche du barème de l’IRG sur le SNMG (20.000 DA), comme
seuil de non imposition.
La réinstauration de la globalité de l’IRG, par :
- La généralisation de l’imposition au domicile fiscal ;
- La suppression du caractère libératoire de l’imposition pour certaines catégories de revenus.
L’élargissement de l’assiette de l’IRG, par :
- Le scindement des bénéfices professionnels en deux catégories, à savoir les bénéfices industriels et
commerciaux et les bénéfices non commerciaux ;
- Instauration d’un régime simplifié pour les professions libérales basé sur une comptabilité d’encaissement (le
revenu imposable sera constitué de la différence entre les recettes professionnelles réalisées et les dépenses
dûment justifiées) ;
- La révision à la baisse du seuil de l’impôt forfaitaire unique (IFU), de 15 millions DA à 8 millions DA, étant
précisé que la répartition de la population fiscale suivant les régimes d’imposition est caractérisée par la
prépondérance des contribuables soumis à l’IFU comparativement au nombre de contribuables suivis au régime
du réel, soit plus de 70 % de la population fiscale globale, dont la part des recettes fiscales représentent 1,65% du
total des impôts directs et 0,82 % du total des produits fiscaux ;
- L’exclusion des professions libérales du champ d’application de l’IFU ;
- La révision du mode de détermination et d’imposition des revenus agricoles, en tenant compte des particularités
de chaque activité et de chaque région, tout en simplifiant les obligations de déclaration et de paiement de l’IRG.
sachant que la contribution fiscale issue de l’activité agricole, ne représente que 0,03 % des recettes fiscales
ordinaires, alors que ce secteur contribue à hauteur de 12 % au PIB.
La réduction de la pression fiscale en matière d’impositions de la plus-value cession immobilière, en
prévoyant :
- d’une part, la possibilité admettre en déduction les charges engagées par le cédant dans le cadre de la réalisation
de la transaction ou les frais d’acquisition, d’entretien et d’amélioration, dûment justifiées, dans la limite de 30 %
du prix d'acquisition ou de la valeur de création ;
- Et d’autre part, une réduction d’impôt de 50 %, lorsqu’il s’agit d’un logement collectif constituant l’unique
propriété et l‘habitation principale.
2)- En matière de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) :
En matière d’imposition des bénéfices des sociétés, plusieurs mesures ont été insérées, à l’effet de simplifier le
système fiscal et baisser la pression fiscale en réduisant les écarts entre le résultat comptable et le résultat fiscale,
conduisant ainsi à une inclusion fiscale. Ces mesures se résument en :
- La précision des règles de traitement fiscal des groupements de sociétés et des groupes de sociétés, en apportant
plus de clarification quant à leurs obligations fiscales et le mode de détermination de l’assiette imposable.
- Réaménagement des dispositions traitant du résultat fiscal de manière à apporter de la clarté et plus de précisions
quant à
- la définition du résultat fiscal et la périodicité à laquelle il se rapporte ;
- la détermination résultat fiscal / retraitement extracomptable (traitements des produits et des charges),
Clarification des conditions et des modalités de déductibilité des charges :
- Précision des conditions générales de déductibilité des charges (de forme et de fond) ;
- Révision à la hausse des plafonds de déductibilité de certaines charges (amortissements des véhicules de
tourisme, cadeaux publicitaires, charges de faibles valeurs, charges d’entretien des véhicule de tourisme …etc.).
- Clarification des modalités d’application de l’IBS, pour les entités exerçant des activités relevant de différents
taux d’imposition ;
- Institution d’un taux réduit de l’IBS fixé à 10%, applicable sur les bénéfices réinvestis par les sociétés de
production, aux fins d’extension de la capacité de production de l’entreprise ;
- Imposition des revenus provenant de la distribution des bénéfices (au profit des personnes morales) ayant été
soumis à l’impôt sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés, à un taux de 5 %, par voie de retenue à
la source libératoire.
3)- Taxe sur les Activités Professionnelles (TAP)
Les mesures relatives à la Taxe sur les Activités Professionnelles (TAP), s'inscrivent dans le cadre de l'allègement
des charges fiscales qui pèsent sur les entreprises, particulièrement sur les entreprises de production.
A noter que, la TAP s’applique sur le chiffre d’affaires des entreprises, selon des taux (1 %, 2 % et 3 %) qui
varient en fonction de la nature de l’activité exercée.
En vue d’alléger la charges fiscale pesant sur les entreprises, il est proposé de :
- Supprimer l'application de la TAP, pour les entreprises de production ;
- Réduire le taux de cette taxe à raison de 25% pour les autres activités, exception faite de l'activité de transport
par canalisation des hydrocarbures. Ainsi, le taux passerait de 2 % à 1,5 %.
4) -Taxe de formation professionnelle et taxe d’apprentissage
Les employeurs sont tenus de consacrer un montant égal à 1 % de la masse salariale annuelle, aux actions de
formation professionnelle continue de leur personnel et un montant égal à 1% de la masse salariale annuelle
aux actions de formation en apprentissage.
La taxe de formation professionnelle et la taxe d‘apprentissage sont applicables aux employeurs, sur la quote part
qui n’a pas été consacrée aux actions de formation et d‘apprentissage.
Le produit de ces deux taxes sera reversé intégralement au Budget de l’état à compter du 1er janvier 2022.
Dans un but de simplification du mode d’établissement de ces deux taxes et les procédures de leur mise en œuvre,
il est proposé de codifier les dispositions relatives à ces deux taxes au sein du code des impôts directs et taxes
assimilées, dans sa partie impôts perçus au profit de l’ État.
5)- En matière de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en tant qu’impôt sur la consommation, revêt un caractère stratégique dans la
politique budgétaire, dans la mesure où elle constitue la principale recette de l’État en termes de fiscalité ordinaire.
En attendant la mise en place de la réforme de cette taxe (action tributaire de la réforme des subventions) et la
lever des distorsions qui existent actuellement dans sa gestion, des mesures sont proposées pour l’élargissement
de l’assiette, tout en consacrant certains avantages à des opérations bien définies, tel qu’il ressort ci-après :
- Prévoir expressément l’assujettissement des titulaires des professions libérales, en précisant la base imposable à
cette TVA pour ces professions ;
- Réaménagement des dispositions traitant des exonérations en matière de TVA, pour apporter plus de
clarification et d’harmonisation au regard de la législation douanière et des règles de réciprocité dans le cadre
des relations diplomatiques ;
- Suppression de l‘exonération de TVA portant sur les opérations de vente du sucre, pour les soumettre au taux
réduit de 9% de cette taxe, ce qui permettra de répondre à un souci de santé publique, dont la prise en charge des
maladies causées par la consommation de ce produit pèse lourdement sur le Budget de l‘Etat ;
- Soumission de la distribution de l’eau potable au secteur industriel et tertiaire, au taux normal de TVA de 19 %
(au lieu de 9 % actuellement) ;
- Application du taux réduit (9 %) aux billets d‘entrée aux salles de spectacles cinématographiques, qui devrait se
traduire par une maîtrise des coûts et rendre l‘accès aux salles de cinéma possible au plus grand nombre du
public ;
- Reconduction de l‘application du taux réduit (9 %) de la TVA, au profit des prestations liées aux activités
touristiques, hôtelières, thermales, de restauration touristique classée, de voyage et de location de véhicules de
transport touristique, pour trois (03) années supplémentaires et ce, jusqu‘au 31 décembre 2024, dans la mesure où
il s’agit d‘un secteur stratégique impacté par la crise sanitaire de la pandémie de coronavirus.
6) Inclusion fiscale
- Institution d’un précompte de 2 % à l’importation, applicable exclusivement sur les marchandises importées
destinées à la revente en l’état.
Cette mesure vise garantir une meilleure maîtrise du circuit de commercialisation des marchandises importées ;
- Application d’un abattement de 50 % sur l’imposition des dividendes, dans le cas où ces derniers serviront à la
prise de participation dans le capital d’une entreprise (les nouveaux titres acquis doivent être conservés pour une
durée minimum de cinq (05) années) ;
- Insertion d’une disposition fiscale, prévoyant la possibilité pour les contribuables activant dans le secteur
informel de s’identifier auprès de l’administration fiscale et de régulariser leur situation spontanément au plus tard
le 31/12/2022, sans qu’aucune sanction fiscale ne soit appliquée à leur encontre et avant que l’administration ne
procède à une opération de contrôle fiscal ;
- Assimilation des opérations revêtant un caractère civil, réalisées à titre habituel et à but lucratif, à des activités
commerciales ;
- Extension du traitement fiscal des cas d’absence ou d’insuffisance de déclaration, de contribuables bénéficiant
d’avantages fiscaux, à ceux ayant bénéficié d’impositions préférentielles conformément à des dispositions fiscales
conventionnelles.
- Afin de garantir un meilleur suivi du circuit de commercialisation des produits tabagiques et, pour mieux
appréhender la matière imposable, un amendement a été proposé concernant l’impôt forfaitaire applicable sur le
chiffre d'affaires réalisé par les revendeurs au détail de tabac, comme suit :
- Porter à 5 % le taux d'imposition applicable (au lieu de 3% actuellement appliqué) ;
- Réviser les modalités d’application de cet impôt, à l‘effet de prévoir que son prélèvement s‘effectue par les
producteurs à la sortie usine, lesquels, doivent la reverser au receveur des impôts territorialement compétent.
- Augmentation du tarif de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques à 37 dinars (au lieu de 32 dinars
actuellement).
Cette augmentation permettra d‘assurer des recettes supplémentaires pour le budget de l‘État et de réduire la
consommation du tabac.
7) - Mobilisation des ressources de la fiscalité locale
La réforme des finances locales doit avoir comme objectif le renforcement de l’autonomie financière des
collectivités locales, lequel en partie, ne pourra être atteint que par l’amélioration des recettes propres des
communes et des wilayas, et ce, par la révision du mode de fonctionnement de certains impôts et taxes locaux et
la redynamisation des recettes patrimoniales et d’exploitation.
Ainsi, il est proposé dans le présent projet, la révision du mode de fonctionnement de certaines taxes à affectation
locale et la mise en place de dispositifs pour assurer un meilleur recouvrement.
Au titre de la taxe foncière et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères :
Il est intéressant de souligner que la taxe foncière recouvrée, au titre de l’année 2020, n’a représenté que 0,063 %
de la fiscalité ordinaire, alors qu’elle devrait constituer l’une des principales ressources des collectivités locales,
ajoutée à la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (principalement les communes), d’où la nécessité de
prévoir un ensemble de mesures touchant aussi bien les aspects liés à l’assiette que ceux liés au recouvrement de
ces taxes, et ce par :
- La simplification du mode de détermination du montant de la taxe foncière, en retenant une seule valeur locative
fiscale, adossée à un « coefficient multiplicateur » qui permettra de prendre en charge la différence existante entre
les communes en termes de niveaux d’urbanisation et de développement, voire même d’éloignement des centres
urbains (coefficients fixés par arrêté) ;
- L’unification des services gestionnaires de ces deux taxes, en confiant leur recouvrement aux recettes des impôts
au lieu des recettes communales, en consacrant le principe de l’interlocuteur unique ;
- La mise en place d’un système d’auto-déclaration et de paiement de ces taxes pour les entreprises au niveau du
lieu de situation de leur siège, en prévoyant la possibilité de télé-déclaration et télépaiement ;
- La taxation des logements inoccupés à un taux de 7 %, au lieu de 3 %.
Au titre de la taxe de séjour :
- Mise en cohérence de cette taxe avec les catégories d’hôtels classés selon le décret exécutif n° 19-158 du 30
avril 2019, définissant les établissements hôteliers suscité ;
- Fixation des tarifs en fonction du nombre des étoiles des hôtels ;
- Consécration du principe d’interlocuteur unique pour les contribuables (les hôtels), du fait qu’ils reverseront
le montant de cette taxe uniquement au niveau de la recette des impôts dont ils relèvent. Par la suite le montant
de la taxe collectée sera reversé aux communes ;
- Transfert des prérogatives de recouvrement de cette taxe des trésoriers communaux vers les receveurs des
impôts.
8) - Simplification des procédures d’application de l’impôt sur la fortune
Pour simplifier la mise en œuvre de l’impôt sur la fortune, il est proposé de revoir le mode de détermination de la
valeur vénale des immeubles déclarés, effectué actuellement par une commission interministérielle, et ce, à l’effet
d’attribuer à l’administration fiscale, la possibilité de déterminer cette valeur, en se référant aux tarifs fixés en la
matière par ses services.
Étant précisé qu’en matière de droits d’enregistrement et de l’IRG/Plus-values de cessions de biens immeubles, au
titre des réévaluations opérées, la valeur vénale est déterminée par les services fiscaux.
Il est rappelé par ailleurs, qu’en l’état actuel de la législation fiscale, le délai de souscription de la déclaration des
biens, est fixée chaque quatre (04) ans, au plus tard le 31 mars.
Par conséquent, les redevables ont jusqu’au 31 mars 2022, pour la souscription de cette déclaration.
II) - SOUTIEN A L’ INVESTSSEMENT, ENCOURAGEMENT DE LA PRODUCTION NATIONALE
ET SOUTIEN DES MENAGES :
Il est proposé dans ce cadre, ce qui suit :
- Élargissement des exonérations fiscales accordées aux startups, à l’impôt forfaitaire unique (IFU) ;
- Protection de la production nationale, à travers l’augmentation de 15 % à 30 % du droit de douane, applicable
sur le ciment pétrolier de forage ;
Soutien à l’activité aquacole, à travers l’application :
- du taux réduit de 9 % de la taxe la valeur ajoutée (TVA) et du taux de 5 % des droits de douane, aux opérations
d’importation des géniteurs, des juvéniles, des alevins, des post larves de crustacés, des naissains de mollusques
bivalves, des œufs et des laitances, destinés à la production aquacole ;
- du taux réduit de 9 % de la TVA, aux produits locaux issus de l’aquaculture.
- Ouverture d’un compte d’affectation spéciale, intitulé « Fonds d'affectation des taxes destinées aux entreprises
audiovisuelles » et ce, en vue de soutenir les entreprises audiovisuelles ;
- Création des organismes de placement collectif (OPC) : Il s’agit d’instituer un ancrage légal pour les
organismes de placement collectif (OPC), pour permettre la mise sous la même coupe, toutes les catégories
d'organismes de placement collectif, en l'occurrence, les OPCVM, les organismes de placement collectif à
risque, ainsi que les fonds communs d'investissement. Une alternatifs pour encourager l'investissement
immobilier, le financement de tout type d'investissement ou d'infrastructure, par la finance islamique «
SUKUKS », et le refinancement des banques grâce à la titrisation de créances ;
- Modification des dispositions relatives aux sociétés à capital-risque, afin de permettre aux sociétés de capital
investissement et aux sociétés de gestion de fonds d'investissement de créer et de gérer des organismes de
placement collectifs à capital risque et des fonds communs d'investissement spécialisés.
Cette mesure vise à faciliter et simplifier la mise en place de fonds d'investissement spécialisés pour contribuer à
la diversification des sources de financement des entreprises ;
- Modification des dispositions de l'article 100 de la loi de finances complémentaire de 2009, qui ont institué les
fonds d'investissement de wilaya, chargés de contribuer au capital des petites et moyennes entreprises.
Cet amendement permettra aux fonds d'investissement de wilaya de bénéficier du renouvellement de la dotation,
au besoin.
Cet amendement vise également à élargir le champ d‘intervention du dispositif des fonds de wilayas pour couvrir
les 10 nouvelles wilayas récemment créées ;
- Modification des dispositions de l'article 94 de l'ordonnance n° 11-03 relative à la monnaie et au crédit, pour
exclure les cessions en bourse, d’actions ou titres assimilés d’une banque ou d’un établissement financier, du
recours à l'autorisation préalable du Gouverneur de la Banque d'Algérie.
Toutefois, les cessions d'actions d'une banque ou d'un établissement financier, en bourse, susceptibles d’entraîner
son contrôle et, dans tous les cas, toute opération dont il résulte l’acquisition du dixième, du cinquième, du tiers,
de la moitié ou des deux tiers du capital ou des droits de vote, doivent être autorisées préalablement par le
Gouverneur de la Banque d’Algérie ;
- Mise en place d’un dispositif national de compensation monétaire au profit des ménages éligibles, mis en œuvre,
suite à la révision et l'ajustement des prix des produits soutenus, qui sera concrétisé à travers un programme de
transfert monétaire direct au profit des ménages éligibles ;
- Institution d’une allocation chômage au profit des chômeurs primo-demandeurs d'emploi, âgés entre 19 et 40 ans,
inscrits auprès de l'Agence Nationale de l’Emploi (ANEM).
Cette mesure exprime la volonté de l'Etat à soutenir et accompagner la frange des chômeurs primo-demandeurs
d'emploi sans revenu, en leur assurant le minimum d'une vie décente à travers un revenu susceptible de subvenir à
leurs besoins de base, durant la phase de recherche d'un emploi.
III) - REAMENAGEMENT DES DROITS DE TIMBRE :
- Rehaussement du tarif du droit de timbre pour la délivrance de permis de chasse, de 500 DA à 1.000 DA et
institution un droit de timbre annuel pour pratiquer l’opération de chasse, dont le tarif est fixé à 500 DA ;
- Révision à la hausse des tarifs et de la majoration applicables au titre du droit du timbre sur les permis de travail
et des autorisations temporaires de travail délivrés aux étrangers ;
- Élargissement de l’application de la taxe due en cas de perte du passeport, perçue en sus du droit du timbre dû
selon le type de document, aux cas de détérioration du passeport et institution d’une majoration (le double) du
droit du timbre exigé pour la demande d’un nouveau passeport, formulée par un demandeur n’ayant pas retiré son
passeport dans un délai de 06 mois, laquelle majoration est prévue par l’article 10 de la loi n° 14-03 du 24 février
2014 relative aux titres et documents de voyage.
- Suppression du cas de vol de la carte d’identité, du champ d’application de la taxe de 1.000 DA et ce, pour ne
pas pénaliser la victime du vol par le paiement de cette taxe.
IV) -ASSAINISSEMNT ET REGULARISATION DU PATRIMOINE IMMOBILIER DE L’ETAT ET
DES HABITATIONS :
- Prévoir l’incessibilité du logement public locatif à compter du 31 décembre 2022 et ce, afin d'éviter toutes
manœuvre spéculatives sur un produits réalisé, attribué, soutenu et financé par l’État ;
- Prolongation des délais de l’inscription des immeubles des collectivités locales au tableau général des
immeubles du domaine national, au 31 décembre 2023.
V) - ENCADREMENT DES ACTIVITES DE PECHE ET DE CHASSE RECREATIVES :
- Institution d’une redevance d'amodiation de terrains destinés à la pratique de la chasse, dont le tarif est fixé à
500 DA/hectare (le produit de cette redevance sera affecté au Budget de l’État) ;
- Réaménagement de la taxe annuelle, due pour l’obtention d’un permis de pêche continentale récréative au
niveau des barrages et des retenues collinaires, pour revoir à la hausse le tarif de cette taxe de 1.000 DA à 2.000
DA. Le produit de cette taxe est affecté au Budget de l’ État.
VI) - ADAPTATION ET HARMONISATION DES MISSIONS DE L’ADMINISTRATION DES
DOUANES :
- Étendre les missions de l’administration des douanes, à la surveillance douanière terrestre, maritime et aérienne ;
- L’octroi de la prérogative d’exercice de la police douanière en mer, pour les agents des douanes, à l’instar des
agents relevant du service national des gardes côtes ;
- Intégration dans la législation douanière, de la notion de « fret express » et prévoir la fixation forfaitaire de la
valeur des marchandises importées par les voyageurs, par voie de colis postaux ou paquets-postes ou fret
express ;
- Réduction du délai de séjour des marchandises dans les dépôts temporaires, de 21 jours à 15 jours, et ce, en vue
de désengorger les ports et réduire les surestaries ;
- Distinction entre la procédure de destruction des marchandises en dépôt ou sous un régime douanier et les
marchandises saisies ou abandonnées ;
- Prorogation des délais de régularisation par les services des douanes, exceptionnellement jusqu’au 31 décembre
2022, de la situation des véhicules importés ou exportés à titre temporaire, autant de fois que nécessaire, sur
demande des personnes concernées, pour les mêmes délais initialement accordés.
VII) - COMPTES D’AFFECTATION SPECIALE :
- Réaménagement des dispositions de l’article 53 de la loi de finances pour 2016, à l’effet de préciser qu’en cas de
clôture de comptes d‘affectation spéciale et sauf disposition contraire, les recettes fiscales et parafiscales qui leur
sont dédiées seront affectées au budget de l‘État.
- Réaménagement du Fonds spécial de solidarité nationale et de la pension alimentaire (CAS n° 302-069), en vue
de le restructurer en trois (03) lignes disposant chacune, de ses propres recettes et dépenses ;
Ce réaménagement est accompagné par l’abrogation de l’article 124 de la LF 2015, ayant créé le Fonds de la
pension alimentaire, lequel a été clôturé par l’article 167 de LF 2021, qui a prévu le regroupement des
opérations de ce compte au sein du CAS n° 302-069 susvisé.
- Clôture de six (06) comptes d’affectation spéciale et le transfert de leurs soldes au compte de résultats du Trésor.
Il s’agit des comptes :
- Fonds de compensation des frais de transport ;
- Fonds national du logement ;
- Fonds spécial de solidarité nationale et la pension alimentaire ;
- Fonds national de développement de la pêche et de l’aquaculture ;
- Fonds national pour la maîtrise de l'énergie et pour les énergies renouvelables et de la cogénération ;
- Fonds national de soutien de l'investissement pour l’électrification et la distribution publique du gaz.
Report jusqu’au 31/12/2022, de la clôture des comptes d’affectation spéciale suivants :
- Fonds national de soutien à l’emploi de jeunes ;
- Fonds national de développement agricole ;
- Fonds national de développement rural ;
- Fonds d’appui et de développement de l’écosystème startup ;
- Fonds de lutte contre le cancer.
Modification des dispositions de l’article 120 de la loi de finances pour 2017, qui ont prévu la création du CAS
302-145, intitulé « Compte de gestion des opérations d’investissements publics inscrites au titre du budget
d’équipement de l’Etat », à l’effet
d’y intégrer au titre des recettes et des dépenses, les soldes et les actions éligibles aux « Fonds Spécial de
Développement des régions du Sud » et « Fonds spécial pour le Développement économique des Hauts Plateaux
», inscrites antérieurement à la date du 31 décembre 2021, date à laquelle ces deux comptes seront
définitivement clôturés ;
du CAS n° 302-145 intitulé «Fonds de gestion des opérations d’investissements publics inscrites au titre du
budget d’équipements de l’Etat et de développement des régions du Sud et des Hauts-Plateaux», les soldes et
les actions éligibles aux comptes d’affectation spéciale n° 302-089 et n° 302-116 inscrites antérieurement à la
date du 31 décembre 2021, date à laquelle ces deux comptes seront définitivement clôturés ;
Abrogation de l’article 06 de la loi n° 91-02 du 08 janvier 1991, relative aux dispositions particulière à
certaines décisions de justice, relative au CAS n° 302- 038, intitulé « Exécution des décisions de justice
rendues au profit des particuliers, portant condamnation pécuniaire de l’Etat et de certains organismes », dont
la clôture est prévue par l’article 167 de la loi de finances pour 2021.
VIII) - AUTRES MESURES :
Régularisation exceptionnelle en matière douanière, de conformité et d’immatriculation, de la situation des
véhicules importés temporairement avec un titre de passage en douanes, par des ressortissants étrangers dans le
cadre de procédures spéciales et de facilités exceptionnelles pour des raisons humanitaires, vendus et
immatriculés sur le territoire national de manière non conforme aux normes établies, ayant fait l’objet de
saisie.
Cette régularisation est opérée moyennant le paiement d’une taxe de régularisation fixée à 50.000 DA, devant être
payée contre la récupération du véhicule mis en fourrière.
Loi n° …….-……..du……….…… correspondant au …………….2021 portant loi de finances
pour 2022.
Le Président de la République,
Vu la Constitution, notamment ses articles 139, 141, 143 (alinéa 2) et 148 ;
Vu la loi n° 84-17 du 07 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances ;
Après avis du Conseil d‘État ;
Après adoption par le parlement ;
Promulgue la loi dont la teneur suit :
DISPOSITIONS PRELIMINAIRES
Article 1er :
Sous réserve des dispositions de la présente loi, la perception des impôts directs et taxes assimilées, des impôts
indirects, des contributions diverses, ainsi que tous autres revenus et produits au profit de l‘État continuera à être
opérée pendant l‘année 2022 conformément aux lois et textes d‘application en vigueur à la date de publication de
la présente loi au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Continueront à être perçus en 2022, conformément aux lois, ordonnances, décrets législatifs et textes
d‘application en vigueur à la date de publication de la présente loi au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire, les divers droits, produits et revenus affectés aux comptes spéciaux du Trésor, aux
collectivités territoriales, aux établissements publics et organismes dûment habilités.
PREMIERE PARTIE
VOIES ET MOYENS DE L'EQUILIBRE FINANCIER
CHAPITRE PREMIER
DISPOSITIONS RELATIVES A L'EXECUTION DU BUDGET ET AUX OPERATIONS FINANCIERES
DU TRESOR
CHAPITRE 2
DISPOSITIONS FISCALES
SECTION 1.
Impôts Directs et Taxes Assimilées

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Impôts directs et taxes assimilées
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Scindement de la catégorie des bénéfices professionnels en deux catégories dénommées:
- Bénéfices industriels et commerciaux ;
- Bénéfices des professions non commerciales.
Les contribuables exerçant des activités à caractère industriel et commercial relèveront de la catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux, étant précisé que le mode de détermination du bénéfice imposable
demeure le même que celui actuellement en vigueur au titre de la catégorie des bénéfices professionnels.
Article 2 APLF 2022
Les dispositions de l’article 2 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 2 du CDTA
Le revenu net global est constitué par le total des revenus nets des catégories suivantes :
- Bénéfices industriels et commerciaux;
- Bénéfices des professions non commerciales ;
- revenus des exploitations agricoles ;
- revenus de la location des propriétés bâties et non bâties, tels qu‘énoncés par l‘article 42 du code
des impôts directs et taxes assimilées ;
- revenus des capitaux mobiliers ;
- traitements, salaires, pensions et rentes viagères ;
- Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels
immobiliers, ainsi que celles résultant de la cession d‘actions, de parts sociales ou de titres assimilés.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Délai de paiement du solde de liquidation de l’impôt sur le revenu global
Aux termes des dispositions de l'article 355 du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA), les
contribuables soumis à l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices professionnels, sont
tenus de verser deux (02) acomptes provisionnels et un solde de liquidation.
S'agissant du solde de liquidation, ce dernier était exigible le 1er jour du troisième mois suivant celui de la
mise en recouvrement du rôle général.
L’article 13 de la loi de finances pour 2018, a modifié les dispositions de l'article 355 du
CIDTA, à 1'effet de prévoir une dérogation au mode d'acquittement du solde de l'impôt, en instituant une
nouvelle procédure de règlement de ce solde, suivant laquelle les contribuables concernés doivent opérer ta
liquidation du solde de f impôt et de verser le montant y afférent, eux-mêmes et sans avertissement
préalable, après déduction des acomptes déjà versés et ce, moyen du bordereau avis de versement (série G
n° 50), au plus le 20 qui suit la remise de la déclaration annuelle.
Toutefois, et à titre transitoire, les contribuables relevant des inspections, des CPI ou des CDI non dotés
encore du système d'information opérationnel, continueront à s'acquitter de leurs acomptes et de leur solde
de liquidation selon les mêmes modalités habituelles.
Article 3 APLF 2022
Les dispositions de l’article 8 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 8 du CDTA
Lieu d’imposition
Article 8
Si le contribuable a une résidence unique, l‘impôt est établi au lieu de cette résidence.
Si le contribuable possède plusieurs résidences en Algérie, il est assujetti à l‘impôt au lieu où il est réputé
posséder son principal établissement.
Toutefois, les revenus des associés de sociétés de personnes et les sociétés en participation au sens du code du
commerce et les membres de sociétés civiles, sont assujettis à l‘IRG au lieu de l’exercice de l’activité ou de la
profession, ou le cas échéant, au principal établissement.
Les personnes physiques qui disposent de revenus de propriétés, exploitations ou professions situées ou exercées
en Algérie, sans y avoir leur domicile fiscal, sont imposables au lieu où elles possèdent, en Algérie, leurs
principaux intérêts.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 4 APLF 2022
Les intitulés des points I et A de la sous-section 2 de la section 2 du Titre I de la première partie, ainsi que
les dispositions des articles 11 et 12 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiés et rédigés,
comme suit :
BENEFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX:
A)- DEFINITION DES BENEFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX :
Détermination des revenus ou bénéfices nets des diverses catégories de revenus
I)- BENEFICES PROFESSIONNELS : 3
A)- DEFINITION DES BENEFICES PROFESSIONNELS :
Article 11 du CDTA
Sont considérés comme bénéfices professionnels, pour l‘application de l‘impôt sur le revenu, les bénéfices
réalisés par les personnes physiques et provenant de l‘exercice d‘une activité commerciale, industrielle, non
commerciale, industrielle ou artisanale ainsi que ceux réalisés sur les
activités minières ou en résultant
Article 12 du CDTA
Présentent également le caractère de bénéfices industriels et commerciaux, pour l‘application de l‘impôt
sur le revenu, les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui
1)- se livrent à des opérations d‘intermédiaires pour l‘achat ou la vente des immeubles ou des fonds de commerce
ou qui, habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre;
2)- étant bénéficiaires d‘une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble cèdent à leur diligence, lors
de la vente de cet immeuble par fractions ou par lots, le bénéfice de cette promesse de vente aux acquéreurs de
chaque fraction ou lot ;
3)- donnent en location :
- un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que la
location comprenne, ou non, tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d‘industrie ;
- des salles pour la célébration des fêtes ou l‘organisation de rencontres, séminaires et meetings ;
4)- exercent l‘activité d‘adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;
5)- abrogé.
6)- réalisent des produits provenant de l‘exploitation de salins, lacs salés ou marais salants,
7)- abrogé,
8)- les revenus des marins pêcheurs, patrons pécheurs, armateurs et exploiteurs de petits métiers.
9)- abrogé.
Pour mémoire
Article 11-5
Tirent des profits des activités avicoles et cuniculicoles lorsqu‘elles ont un caractère industriel.
L‘activité ayant un caractère industriel sera définie, en tant que de besoin par voie réglementaire ;
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 5 APLF 2022
Les dispositions de l’article 13 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 13 CIDTA
Bénéficient de l‘exonération permanente au titre de l‘impôt sur le revenu global :
1)- les revenus réalisés par les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les
structures qui en dépendent ;
2)- les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales ;
3)- les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiné à la consommation en l‘état.
4)- les revenus issus des opérations d‘exportation de biens et de services.
Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base des chiffres d‘affaires réalisés en devises.
Le bénéfice des dispositions du présent alinéa, est subordonné à la présentation par le contribuable aux services
fiscaux compétents, d‘un document attestant du versement de ces recettes auprès d‘une banque domiciliée en
Algérie dans les conditions et les délais fixés par la réglementation en vigueur.
Les revenus ayant servi au cours de l‘année de leur réalisation, à la prise de participation dans le capital des
sociétés de production de biens, de travaux ou de services.
L‘octroi de cette exonération est subordonné à la libération totale du montant correspondant au revenu ayant servi
à cette prise de participation.
Les titres acquis doivent être conservés pour une période d‘au moins cinq (05) ans, décomptée à partir de
l‘exercice suivant celui de leur acquisition. Le non-respect de cette obligation entraîne le rappel de l‘avantage
fiscal accordé, avec application d‘une majoration de 25%. ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les activités exercées par les jeunes promoteurs d‘investissements, l’activité d‘artisanat traditionnelle et de
l‘activité d‘artisanat d‘art, relèvent automatiquement de régime de l’IFU à compter de la date de leurs
mises en exploitations, donc impossible de les soumettes a l’IRG des leurs mises en exploitation !!!
Oui, ils relèvent de l’IRG si leurs chiffres d’affaires dépassent le seuil de 8 000 000 DA, il faut redéfinir et
modifier l’article 13 bis du CIDTA
Article 6 APLF 2022
Il est créé au niveau du code des impôts directs et taxes assimilées, l’article 13 bis dont les dispositions sont
rédigées comme suit :
Article 13 bis CIDTA
Bénéficient de l‘exonération temporaire au titre de l‘impôt sur le revenu global :
- Les activités exercées par les jeunes promoteurs d‘investissements, d‘activités ou de projets, éligibles aux
dispositifs d‘aide à l‘emploi régis par « l‘Agence Nationale d‘Appui et de Développement de l‘Entreprenariat », «
la Caisse Nationale d‘Assurance Chômage » ou l‘Agence Nationale de Gestion de Micro-Crédit », bénéficient
d‘une exonération totale de l‘impôt sur le revenu global, pendant une période de trois (3) ans, à compter de la date
de leur mise en exploitation.
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la
période de l‘exonération est portée à six (6) années à compter de la mise en exploitation.
Cette période est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d‘investissements s‘engagent à recruter au
moins trois (3) employés à durée indéterminée.
Le non-respect de l‘engagement lié au nombre d‘emplois créés entraîne le retrait de l‘agrément et le rappel des
droits et taxes qui auraient dû être acquittés.
Lorsque les activités exercées sont implantées dans une zone du sud bénéficiant de l‘aide du «Fonds de gestion
des opérations d‘investissements publics inscrites au titre du budget d‘équipements de l‘État et de développement
des régions du Sud et des Hauts-Plateaux », la période de l‘exonération de l‘impôt sur le revenu global est portée
à dix (10) années à compter de la mise en exploitation.
- Les revenus issus de l‘exercice d‘une activité d‘artisanat traditionnelle et de l‘activité d‘artisanat d‘art, pour une
période de dix (10) ans.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 7 APLF 2022
Les dispositions des articles 18 et 20 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 18 CIDTA
Les contribuables réalisant des Bénéfices Industriels et Commerciaux sont tenus de souscrire, dans les mêmes
conditions prévues aux articles 151, 151 bis et 152 du présent code, au titre de leur résultat.
Pour les contribuables relevant des structures dotées du système d‘information SI-JIBAYATIC, ceux-ci sont tenus
de souscrire un état récapitulatif annuel comportant des informations devant être extraites de la déclaration
précitée et des états annexes.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l‘échéance est reportée au premier jour
ouvrable qui suit
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 20 CDTA
Les personnes citées à l‘article 18 doivent détenir une comptabilité régulière conformément aux prescriptions de
l‘article 152.
Ils sont tenus de la présenter, le cas échéant, à toute réquisition des agents de l‘administration fiscale
conformément à la réglementation en vigueur.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le 13/08/2014
Article 21 du CDTA
Modifié par l’article 3 de la loi de finances 1998 et complété par l’article 5 de la loi de finances 2011.
Le bénéfice réalisé pendant les deux premières années d’activité par les personnes ayant la qualité d’ancien
membre de l’Armée de Libération Nationale ou de l’Organisation Civile du Front de Libération Nationale
et les veuves de chahid est réduit de 25%.
Cette réduction ne s’applique qu’aux contribuables dont le bénéfice est évalué forfaitairement, (n’a aucun
sens de moment que les contribuables de forfait sont exclus de l’IRG depuis 2007)
Ce paragraphe doit être abrogé
Article 8 APLF 2022
Les dispositions de l’article 21 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
1)- Le bénéfice tiré d‘une activité exclusive de boulangerie est réduit de 35 %.
2)- abrogé
3)- Les bénéfices réinvestis subissent un abattement de 30 % pour la détermination du revenu à prendre dans les
bases de l‘impôt sur le revenu global, et ce, dans les conditions suivantes :
A) - Les bénéfices doivent être réinvestis dans des investissements amortissables (mobiliers ou immobiliers) à
l‘exception des véhicules de tourisme ne constituant pas un outil principal d‘activité, au cours de l‘exercice de
leur réalisation ou au cours de l‘exercice qui suit.
Dans ce dernier cas, les bénéficiaires dudit avantage doivent souscrire, à l‘appui de leurs déclarations annuelles,
un engagement de réinvestissement.
B) - Pour bénéficier de cet abattement, les bénéficiaires doivent tenir une comptabilité régulière.
En outre, ils doivent mentionner distinctement, dans la déclaration annuelle des résultats, les bénéfices
susceptibles de bénéficier de l‘abattement et joindre la liste des investissements réalisés avec indication de leur
nature, de la date d‘entrée dans l‘actif et de leur prix de revient.
C) - En cas de cession ou de mise hors service intervenant dans un délai inférieur à 5 ans au moins et non suivi
d‘un investissement immédiat, les personnes doivent verser, au receveur des impôts, un montant égal à la
différence entre l‘impôt qui devrait être payé et l‘impôt payé dans l‘année du bénéfice de l‘abattement.
Les droits supplémentaires ainsi exigibles sont majorés de 5 %.
Une imposition complémentaire est également établie dans les mêmes conditions en cas de non respect de
l‘engagement visé au paragraphe 3-A) du présent article, avec une majoration de 25 %.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Les des activités n‘ayant pas le caractère commercial, exercées par des personnes physiques dans le cadre
de professions libérales, il est proposé de leur instituer un régime d‘imposition propre dénommé « régime
simplifié des professions non commerciales ».
Le revenu imposable est constitué de la différence entre les recettes professionnelles encaissées et les
dépenses dûment justifiées.
Toutefois, en cas d‘impossibilité de justification de l‘ensemble des charges nécessaires à l‘exercice de
l‘activité, une déduction d‘un montant forfaitaire de 10% des recettes déclarées est accordée ;
Article 9 APLF 2022
Les dispositions des articles 22 à 25 du code des impôts directs et taxes assimilées, sont rédigées comme suit :
Article 22 CDTA
1)- Sont considérés comme revenus provenant de l'exercice d'une profession non commerciale, les bénéfices des
professions libérales, des charges et offices dont les titulaires n'ont pas la qualité de commerçant et de toutes
occupations, exploitations lucratives et sources de profits ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices
ou de revenus.
2)- Ces bénéfices comprennent également :
- Les produits de droits d'auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs héritiers ou légataires ;
- Les produits réalisés par les inventeurs au titre soit de la concession de licences d'exploitation de leurs brevets,
soit de la cession ou concession de marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication. ».
Article 23 CDTA
1)- Le bénéfice à prendre en compte dans la base de l'impôt sur le revenu est constitué par l'excédent des recettes
totales sur les dépenses nécessaires pour l'exercice de la profession.
Cependant, dans le cas d‘absence de justifications de l‘ensemble des dépenses nécessaires pour l‘exercice de la
profession, un montant forfaitaire de 10% des recettes totales déclarées, est admis en déduction.
Sous réserve des dispositions de l'article 173, ce bénéfice tient compte des gains ou des pertes provenant de la
réalisation des éléments d'actif affectés à l'exercice de la profession et de toutes indemnités reçues en contrepartie
de la cessation de l'exercice de la profession ou du transfert d'une clientèle.
Il tient compte également des gains nets en capital réalisés à l'occasion de la cession à titre onéreux de valeurs
mobilières et de droits sociaux.
Les dépenses déductibles comprennent notamment :
- Le loyer des locaux professionnels ;
- Les impôts et taxes professionnels supportés à titre définitif par le contribuable ;
- Les amortissements effectués suivant les règles applicables au régime des bénéfices industriels et commerciaux.
2)- Dans les cas de concession de licence d'exploitation d'un brevet ou de cession d'un procédé ou formule de
fabrication par l'inventeur lui-même, il est appliqué sur les produits d'exploitation ou sur le prix de vente un
abattement de 30 % pour tenir compte des frais exposés en vue de la réalisation de l'invention, lorsque les frais
réels n'ont pas déjà été admis en déduction pour l'établissement de l'impôt. »
Article 24 CDTA
Les plus-values réalisées sur des immobilisations sont soumises au régime prévu aux articles 172 et 173 du
présent code.
Article 25 CIDTA
Les gains nets visés à l'article 23 du présent code sont constitués par la différence entre le prix effectif de cession
des titres ou droits nets des frais et taxes acquittés par le cédant et leur prix effectif d'acquisition. ».
Remarque
NOTIONS GENERALES SUR LES PROFESSIONS LIBERALES
QU’EST CE QU’ON ENTEND PAR PROFESSION LIBÉRALE?
Il existe un lien étroit entre l’activité commerciale proprement dite et l’activité non commerciale, les deux
aboutissent à un même résultat qui ne peut être que la réalisation d’un profit.
Donc l’aspect lucratif, caractérise non seulement le commerçant mais aussi le titulaire d’une profession
libérale.
De ce fait, il n’est pas toujours aisé de faire une distinction et donner par la suite une définition propre à
chaque revenu tiré d’une des activités sus citées.
Cependant la législation fiscale arrive a cerner et définir les revenus réalisés par les titulaires des
professions libérales à partir d’une part du caractère intellectuel prépondérant de celles-ci et d’autre part
de l’application des connaissances personnelles scientifiques, ce qui exclut cette catégorie (titulaires des
professions libérales) du groupe des salariés et des commerçants.
QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES D’UNE PROFESSION LIBÉRALE?
La profession libérale revêt les caractéristiques suivantes :
1) Le Caractère Intellectuel :
Le titulaire d’une profession libérale ne peut exploiter cette profession qu’à l’aide d’un travail de
conception et de réflexion.
On peut citer l’exemple de l’avocat qui ne peut se dessaisir pendant ses plaidoiries, assistance et prestations,
du recours des différentes lois, règlements et doctrines.
Néanmoins, faut-il préciser que l’utilisation d’outils informatiques et matériels techniques en sus du travail
manuel ne perd pas à la profession libérale le caractère intellectuel.
2) Profession Indépendante Cette particularité trouve son origine dans
l’appellation «libérale ».
Ainsi le titulaire exerce son activité en toute liberté, donc il n’est attaché à aucun contrat de subordination.
Toutefois cette spécificité ne l’épargne pas d’une responsabilité déontologique dans tous ses actes
professionnels.
Guide fiscal des professions liberales
3) Participation Personnelle
Outre les deux caractéristiques sus citées, on ne peut être devant une profession libérale que si son titulaire
exerce personnellement cette activité sans recourir à une tierce personne de même qualité et pour le même
objet.
Ainsi, la conjugaison de toutes ces caractéristiques chez une personne, lui attribue la qualité d’exploitant
d’une profession libérale.
QUELLES SONT LES CATÉGORIES DES PROFESSIONS LIBÉRALES
1) Catégorie des professions médicales
Il s’agit des titulaires des professions médicales dont l’activité principale de ses titulaires repose
essentiellement sur les soins médicaux et paramédicaux dont notamment :
- Les chirurgiens;
- Les médecins;
- Les sages-femmes;
- Les dentistes;
- Les vétérinaires.
2) Catégorie des Professions Judiciaires
Cette catégorie concerne les titulaires dont les activités et prestations ont un rapport avec l’appareil
judiciaire, il s’agit en particulier :
- Des avocats;
- Des défenseurs de justice;
- Des traducteurs.
3) Catégorie des Charges et Offices
Cette catégorie concerne les titulaires dont les activités et prestations se rapportent à la rédaction d’actes
authentiques et exécution des décisions de justice. Parmi ces activités, on trouve notamment
- Les notaires;
- Les huissiers;
- Les commissaires-priseurs.
4) Catégories des Techniciens
Cette catégorie concerne les titulaires dont la prestation revêt un aspect technique, tels que :
- Les experts comptables et comptables agrées;
- Les architectes;
- Les ingénieurs-conseils;
- Les agents commerciaux;
- Les photographes;
- Les agents d’assurance et assureurs libres;
- Les conseils juridiques et fiscaux;
- Les mandataires et représentants libres.
IV)- QUELS SONT LES REVENUS EXCLUS DE LA CATÉGORIE DES PROFESSIONS LIBÉRALES?
On trouve notamment :
- Les revenus non commerciaux réalisés par une entreprise industrielle ou commerciale à titre accessoire
par rapport à l’exploitation principale ;
- Les revenus réalisés par une société soumise à l’impôt sur les bénéfices des sociétés ; ces derniers sont
compris dans la base de cet impôt ;
- Les revenus réalisés par des salariés exerçant une profession indépendante tels que les médecins des
entreprises ou des hôpitaux publics ou privés (les revenus perçus sont des salaires).
CAS PARTICULIERS :
1) La Profession Libérale et l’Activité Commerciale sont Juxtaposées
Exemple :
Le médecin exploitant une clinique.
Ne relèvent des produits de la profession libérale que les soins médicaux.
Par contre la prise en pension des malades, (hébergement, restauration) relève de l’activité commerciale,
donc soumise à l’impôt sur le revenu global dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux
2) La Profession Libérale n’est qu’un Prolongement d’une Activité
Commerciale
Exemple :
Le pharmacien exploitant accessoirement un laboratoire d’analyses médicales.
Ces Revenus ne peuvent revêtir le caractère non commercial. Ils relèvent toujours des bénéfices
commerciaux.
3) L’Activité Commerciale est minime par rapport à l’Activité Non-
Commerciale
Exemple :
Le médecin qui en sus des soins médicaux effectue la vente de produits pharmaceutiques utile aux premiers
soins.
Cette opération ne peut en aucun cas faire perdre au médecin la qualité d’une profession libérale.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 10 APLF
Il est créé au sein de la sous-section 2 de la section 2 du Titre I de la première partie du code des impôts
directs et taxes assimilées, un point « C- Exemptions et exonérations » comportant les articles 25 bis à 25
quinquiès dont les dispositions sont rédigées comme suit :
C)- EXEMPTIONS ET EXONERATIONS :
Article 25 bis CIDTA
Les sommes perçues sous forme d'honoraires, cachets, droits d'auteurs et d'inventeurs au titre des œuvres
littéraires, scientifiques, artistiques ou cinématographiques, par les artistes, auteurs, compositeurs et inventeurs,
ayant leur domicile fiscal en Algérie, sont exonérées de l‘impôt sur le revenu global. ».
Article 25 ter CIDTA
Les exonérations prévues à l‘article 13 bis-1 du présent code sont également applicables aux bénéfices des
professions non commerciales. ».
Art. 25 quater CIDTA
Bénéficient d‘une exonération les revenus issus des opérations d‘exportation.
Cette exonération est octroyée au prorata des recettes réalisées en devises.
Le bénéfice des présentes dispositions est subordonné à la présentation, par le contribuable aux services fiscaux
compétents, d‘un document attestant du versement de ces recettes auprès d‘une banque domiciliée en Algérie.
Article 25 quinquiès CIDTA
Bénéficient d‘une exonération, les revenus ayant servi au cours de l‘année de leur réalisation, à la prise de
participation dans le capital des sociétés de production de biens, de travaux ou de services.
L‘octroi de cette exonération est subordonné à la libération totale du montant correspondant au revenu ayant servi
à cette prise de participation.
Les titres acquis doivent être conservés pour une période d‘au moins cinq (05) ans, décomptée à partir de
l‘exercice suivant celui de leur acquisition. Le non-respect de cette obligation entraîne le rappel de l‘avantage
fiscal accordé, avec application d‘une majoration de 25%.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 11 APLF 2022
Les dispositions de l’article 26 du code des impôts directs et taxes assimilées, sont rédigées comme suit :
Article 26 CIDTA
La base imposable pour l‘établissement de l‘Impôt sur le revenu global, pour les contribuables réalisant les
bénéfices visés à l'article 22 du présent code, est déterminée suivant le régime simplifié des professions non
commerciales.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 12 APLF 2022
Il est créé au niveau du point C du II de la sous-section 2 de la section 2 du Titre I de la première partie du
code des impôts directs et taxes assimilées, un point « 3-Régime simplifié des professions non commerciales
» comportant les articles 31 bis et 31 ter, dont les dispositions sont rédigées comme suit :
3)- Régime simplifié des professions non commerciales :
Article 31 bis CIDTA
Les contribuables réalisant des revenus relevant de la catégorie des bénéfices non commerciaux prévus à l‘article
22 ci-dessus, sont soumis au régime simplifié des professions non commerciales.
Ces contribuables doivent mentionner sur une déclaration spéciale le montant des recettes encaissées, celui des
dépenses décaissées et le résultat réalisé au titre de l‘année considérée.
Ils sont tenus de souscrire et de faire parvenir cette déclaration au service des impôts du lieu d‘activité, au plus
tard le 30 avril de chaque année.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l‘échéance est reportée au premier jour
ouvrable qui suit. ».
Article 31 ter CIDTA
Les contribuables soumis au régime simplifié des professions non commerciales doivent tenir un livre journal,
coté et paraphé par le service gestionnaire et servi au jour le jour, sans blanc ni rature, qui retrace le détail de leurs
recettes et de leurs dépenses professionnelles.
Ils doivent, en outre, tenir un registre coté et paraphé par le service gestionnaire, appuyé des pièces
justificatives correspondantes, comportant :
- la date d'acquisition ou de création et le prix de revient des biens affectés à l'exercice de leur profession,
- le montant des amortissements pratiqués sur ces biens,
- le prix et la date de cession desdits biens.
Ils doivent conserver les registres ainsi que toutes les pièces justificatives jusqu'à l'expiration de la dixième année
suivant celle de l'inscription des recettes et des dépenses.
Ces registres doivent être présentés à toute réquisition de l‘Administration fiscale.
Le défaut de tenue de ces registres, entraîne l‗application d‗une amende de cinquante mille dinars (50.000 DA).

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


En l‘état actuel de la législation fiscale, les personnes physiques réalisant des bénéfices industriels et
commerciaux ainsi que celles réalisant des bénéfices non commerciaux, relèvent du même régime
d‘imposition.
Or, eu égard à la nature différente des deux catégories d‘activité, celles-ci ne peuvent être appréhendées
suivant le même régime d‘imposition.
A cet égard, il est proposé de scinder la catégorie des bénéfices professionnels en deux catégories
dénommées, comme indiqué ci-dessous, tout en prévoyant un régime fiscal propre aux activités non
commerciales :
- Bénéfices industriels et commerciaux ;
- Bénéfices des professions non commerciales.
Les contribuables exerçant des activités à caractère industriel et commercial relèveront de la catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux, étant précisé que le mode de détermination du bénéfice imposable
demeure le même que celui actuellement en vigueur au titre de la catégorie des bénéfices professionnels.
Par ailleurs, et afin d‘encourager le financement et la création de sociétés de production de biens, de
travaux et de services, il est également proposé l‘exonération des revenus ayant servi
la prise de participation dans le capital de ces sociétés à la condition de la libération totale du montant
correspondant auxdits revenus.
S‘agissant des activités n‘ayant pas le caractère commercial, exercées par des personnes physiques dans le
cadre de professions libérales, il est proposé de leur instituer un régime d‘imposition propre dénommé «
régime simplifié des professions non commerciales ».
L‘institution d‘un régime fiscal propre à cette catégorie d‘activité se justifie au regard des limites des
régimes d‘imposition auxquels ils sont actuellement, soumis à savoir le régime de l‘impôt forfaitaire unique
(IFU) ou le régime du réel, lesquels, ne s‘accommodent pas avec la spécificité de leur activité, notamment,
en matière d‘obligations fiscales et du mode de détermination de la base imposable.
En effet, en l‘état actuel de la législation fiscale, les contribuables relevant du régime de l‘IFU, exerçant des
professions non commerciales, n‘ont pas la faculté de déduire leurs charges d‘exploitation, notamment,
celles relatives à l‘amortissement de leurs investissements, aux loyers ainsi qu‘aux autres charges ; tandis
que ceux soumis au régime d‘imposition d‘après le bénéfice réel, disposent de la faculté de déduire toutes
les charges d‘exploitation supportées.
Le régime d‘imposition proposé pour cette catégorie de contribuables offre à ces derniers la possibilité de
déduire leurs charges et d‘alléger leurs obligations fiscales.
De plus ce régime permettra aux contribuables exerçant leur activité dans le cadre des dispositifs d‘aide à
l‘emploi (ANADE, CNAC et ANGEM) de réaliser leurs investissements en franchise de TVA.
Suivant ce nouveau régime d‘imposition, les contribuables concernés, seront soumis aux règles
d‘imposition citées ci-après:
Au titre de la détermination des revenus :
Le revenu imposable est constitué de la différence entre les recettes professionnelles encaissées et les
dépenses dûment justifiées.
Toutefois, en cas d‘impossibilité de justification de l‘ensemble des charges nécessaires à l‘exercice de
l‘activité, une déduction d‘un montant forfaitaire de 10% des recettes déclarées est accordée ;
Au titre du calcul de l’Impôt dû :
Le revenu sera soumis au barème progressif de l‘IRG ;
Au titre de leurs obligations déclaratives :
Le professionnel sera soumis à l‘obligation de dépôt des déclarations périodiques des recettes (mensuelles
ou trimestrielles), et des revenus (déclarations annuelles).
En outre, ces bénéfices demeurent exonérés de l‘IRG, lorsqu‘ils sont réalisés dans le cadre des activités
éligibles aux différents dispositifs d‘aide à l‘emploi (ANADE, CNAC et ANGEM).
Par ailleurs, les opérations génératrices de devises sont également exonérées de l‘IRG.
Concernant l‘exonération prévue au titre des sommes perçues sous forme d'honoraires, cachets, droits
d'auteurs et d'inventeurs au titre des œuvres littéraires, scientifiques, artistiques ou cinématographiques,
par les artistes, auteurs, compositeurs et inventeurs, il est précisé que cet avantage fiscal ne concerne que
les personnes ayant leur domicile fiscal en Algérie.
Enfin, l‘institution d‘un régime d‘imposition simplifié pour les professions non commerciales permettra
d‘assurer une équité fiscale entre les contribuables au titre de l‘imposition de leurs revenus.
Article 13 APLF 2022
La numérotation et les intitulés des points 3 et 4 du point C du II de la sous-section 2 de la section 2 du
Titre I de la première partie du code des impôts directs et taxes assimilées, comportant respectivement les
articles 32 et 33 dont les dispositions sont rédigées comme suit :
4)- Dispositions communes :
Article 32 CIDTA
Le bénéfice imposable des associés de sociétés de personnes et des sociétés en participation, au sens du code du
commerce et les membres de sociétés civiles, est déterminé, selon le cas, dans les conditions prévues aux articles
12 à 21 et 22 à 33 du présent code.
4)- Retenue à la source de l’impôt sur le revenu global :
Article 33 CDTA
Donnent lieu à une retenue à la source libératoire de l‘impôt sur le revenu dont le taux est fixé par l‘article 104,
les revenus versés par des débiteurs établis en Algérie à des bénéficiaires ayant leur domicile fiscal hors
d‘Algérie :
1°)- les sommes versées en rémunération d‘une activité déployée en Algérie dans l‘exercice de l‘une des
professions mentionnées à l‘article 22 - 1 du présent code.
2°)- les produits définis à l‘article 22 - 2 du présent code et perçus par des inventeurs ou au titre de droits d‘auteur
ainsi que tous les produits tirés de la propriété industrielle ou commerciale et de droits assimilés.
3°)- les sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées en
Algérie.
Cette retenue couvre la taxe sur l‘activité professionnelle et la taxe sur la valeur ajoutée.
Les modalités de la retenue visée aux 1 − 2 et 3 ci-dessus sont prévues à l‘article 108 du présent code.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La contribution de la fiscalité agricole représente moins de 0.03% du total des recettes fiscales ordinaires,
alors que ce secteur d‘activité contribue à hauteur de 12% du PIB.
Aussi, pour des raisons liées, principalement, aux difficultés d‘évaluation des revenus agricoles, au
fonctionnement des commissions de wilaya chargées de l‘ évaluation de ces revenus et aux incohérences
dans la définition du revenu agricole, des aménagements sont nécessaires afin que l‘imposition de cette
catégorie de contribuables puisse être en adéquation avec l‘étendue des exploitations et le niveau de
recettes dégagées en conséquence, tout en prévoyant un système d‘évaluation tenant compte des difficultés
de chaque catégorie d‘activité agricole et d‘élevage et des spécificités de chaque région.
La levée des incohérences et insuffisances suscitées permettra une meilleure adhésion à l‘impôt.
Article 14 APLF 2022
Le sous-titre « III - Revenus agricoles » ainsi que les dispositions des articles 35 40 du code des impôts
directs et taxes assimilées sont modifié, complété et rédigé comme suit :
III)- REVENUS AGRICOLES :
A)- DEFINITION DES REVENUS AGRICOLES :
Article 35 CIDTA
Les revenus agricoles sont ceux issus des activités agricoles ou d‘élevage, quel que soit leur caractère, élaboré ou
traditionnel, la nature artificielle ou naturelle des procédés utilisés, qui ont pour support l‘exploitation ou qui se
déroulent dans le prolongement de l'acte de production notamment le stockage, le conditionnement, la
transformation et la commercialisation des produits végétaux ou animaux, lorsque ces produits sont issus
exclusivement de l'exploitation.
Constituent notamment des revenus agricoles, les revenus issus :
- des activités avicoles, apicoles, cuniculicoles, héliciculture ;
- de l‘aquaculture ;
- de l‘exploitation des champignonnières en galeries souterraines ;
- de la production forestière concernant le liège, l‘écorce et l‘extraction de résine;
- de l‘exploitation des pépinières exerçant exclusivement l‘activité de production de plants arboricoles et viticoles ;
- de l‘exploitation alfatière. ».
B)- EXONERATIONS:
Article 36 CIDTA
Bénéficient d‘une exonération permanente au titre de l‘impôt sur le revenu global :
- les revenus issus des cultures de céréales, de légumes secs et de dattes.
- les revenus issus des activités portant sur le lait cru.
- les revenus des exploitations dont la superficie est inférieure ou égale à :
- 02 Hectares, pour les exploitations situées au Sud ou dans les hauts plateaux.
- 0,5 Hectare, pour les exploitations situées dans les autres régions.
Sont exonérés de l‘impôt sur le revenu global pendant une durée de dix (10), les revenus résultant des
activités agricoles et d‘élevage exercées dans :
- les terres nouvellement mises en valeur, et ce, à compter de la date de leur attribution;
- les zones de montagne, et ce, à compter du début de leurs activités.
Les terres et les zones susvisées, sont définies par voie réglementaire ».
C)- DETERMINATION DU REVENU AGRICOLE :
Article 37 CIDTA
Le revenu agricole correspond au revenu net déterminé, en tenant compte des charges liées à l‘exploitation.
Les critères de détermination du revenu agricole sont fixés par les articles 7ter et 7quater du Code des procédures
Fiscales. ».
Article 38 CIDTA
Pour l‘activité agricole, le revenu net imposable correspond à la différence entre le
rendement moyen à l‘hectare, exprimé en valeur, et les charges retenues, multipliée par la superficie cultivée. ».
Article 39 CIDTA rubrique IRG 2022
Pour l‘activité d‘élevage, le revenu net imposable est obtenu en multipliant la valeur vénale moyenne par le
nombre de têtes par espèce, correspondant au croît, avec application d‘un abattement de 50%. ».
Article 40 CIDTA
- Pour les activités avicoles, cunicoles, aquacultures, hélicicultures, et les produits d‘exploitation de
champignonnières, le revenu net imposable est déterminé par l‘application du tarif moyen, selon le cas, au nombre
d‘unités ou de quantités réalisées. ».
Remarque
La contribution de la fiscalité agricole représente moins de 0.03% du total des recettes fiscales ordinaires,
alors que ce secteur d‘activité contribue à hauteur de 12% du PIB.
Aussi, pour des raisons liées, principalement, aux difficultés d‘évaluation des revenus agricoles, au
fonctionnement des commissions de wilaya chargées de l‘ évaluation de ces revenus et aux incohérences
dans la définition du revenu agricole, des aménagements sont nécessaires afin que l‘imposition de cette
catégorie de contribuables puisse être en adéquation avec l‘étendue des exploitations et le niveau de
recettes dégagées en conséquence, tout en prévoyant un système d‘évaluation tenant compte des difficultés
de chaque catégorie d‘activité agricole et d‘élevage et des spécificités de chaque région.
La levée des incohérences et insuffisances suscitées permettra une meilleure adhésion à l‘impôt.
Ainsi, il est proposé ce qui suit :
- La redéfinition de la notion de l‘activité agricole, en se référant au décret exécutif n° 96-63 du 27/01/1996,
définissant les activités agricoles et fixant les conditions et modalités de reconnaissance de la qualité
d‘agriculteur, ainsi qu‘à la loi n°08-16 du 03 aout 2008, portant orientation agricole.
- La suppression des conditions prévoyant, au plan fiscal, le caractère industriel des activités avicoles et
cuniculicoles, et ce, pour tenir compte des dispositions de la loi n°08-16 du 03 août 2008 portant orientation
agricole, conférant aux activités agricoles le caractère civil, ce qui permettra également de lever toute
ambigüité quant à la qualification fiscale de ces revenus.
- L‘élargissement du champ d‘application de l‘IRG/Revenus agricoles à d‘autres activités à caractère
agricole, à savoir : l‘aquaculture, l‘héliciculture, l‘élevage camelin, la production forestière concernant le
liège, l‘écorce et l‘extraction de résine, l‘exploitation alfatière.
- Le renforcement de la composition et du mode de fonctionnement de la commission de Wilaya chargée de
la fixation des tarifs et des charges, tout en l‘élargissant à d‘autres représentants de structures ou
d‘organismes impliqués dans le secteur agricole à l‘instar des représentants des secteurs d‘hydraulique, et
des corporations professionnelles agricoles.
Cet élargissement permettra d‘assurer une évaluation juste et équitable des revenus, charges et rendements
des agriculteurs.
La décentralisation du pouvoir d‘homologation des tarifs fixés par la commission, au Directeur Régional
des Impôts, lequel pouvoir relève actuellement des prérogatives du Directeur Général des Impôts, et ce, à
l‘effet de simplifier la procédure de fixation des tarifs et charges et d‘améliorer en conséquence le
recouvrement de cet impôt.
- La limitation à deux années consécutives, la reconduction des derniers tarifs homologués, lorsque la
commission n‘a pas pu siéger, pour éviter tout risque de non établissement de cet impôt.
- L‘institution d‘un minimum d‘imposition de 10.000 DA pour la catégorie de revenus agricoles, à l‘instar
des bénéfices industriels et commerciaux et des bénéfices non commerciaux.
Par ailleurs, et pour assurer l‘accompagnement des petits exploitants, il est suggéré d‘exonérer de l‘IRG,
les revenus tirés des exploitations agricoles, dont la superficie ne dépasse pas :
- 02 Hectares, pour les exploitations situées au Sud ou dans les hauts plateaux.
- 0,5 Hectare, pour les exploitations situées dans les autres régions.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


En l‘état actuel de la législation fiscale, l‘IRG catégorie des revenus fonciers est acquitté au niveau des
services fiscaux du lieu du domicile fiscal du contribuable, alors que le produit de cette imposition est
répartie entre le budget de l‘État et celui de la commune de situation du bien, ce qui engendre des
difficultés liées au transfert du produit de cet impôt, et ce, dans le cas où le domicile fiscal du contribuable
et le lieu de situation du bien loué ne relèvent pas du même service fiscal.
Pour pallier cette situation, il est proposé de déclarer les revenus fonciers et d‘acquitter le montant de
l‘impôt y afférent, au niveau des services fiscaux du lieu de situation du bien loué.
Cette proposition aura également pour avantage, la facilitation de la mise en œuvre de la procédure de
contrôle des revenus déclarés.
Article 15 APLF 2022
Les dispositions de l’article 42 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
A)- DEFINITION DES REVENUS FONCIERS :
Article 42
1)- Les revenus provenant de la location d‘immeubles ou de fraction d‘immeubles bâtis, de tous locaux
commerciaux ou industriels non munis de leurs matériels, lorsqu‘ils ne sont pas inclus dans les bénéfices d‘une
entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d‘une exploitation agricole ou d‘une profession non
commerciale, ainsi que ceux provenant d‘un contrat de prêt à usage, sont compris, pour la détermination du
revenu global servant de base à l‘impôt sur le revenu global, dans la catégorie des revenus fonciers.
La base d‘imposition à retenir pour le contrat de prêt à usage est constituée par la valeur locative telle que
déterminée par référence au marché local ou selon les critères fixés par voie réglementaire.
2)- Sont également compris dans la catégorie des revenus fonciers, les revenus provenant de la location des
propriétés non bâties de toute nature, y compris les terrains agricoles.
3)- Le montant de l‘impôt dû est acquitté auprès de la recette des impôts du lieu de situation de l‘immeuble bâti
ou non bâti loué, au plus tard le 20 du mois suivant la perception du loyer.
A défaut du terme convenu dans le contrat, l‘impôt sur le loyer est exigible le 20 de chaque mois.
Cette disposition est applicable même si l‘exploitant ou l‘occupant des lieux ne s‘acquitte pas du loyer.
Sous réserve des dispositions précédentes, l‘impôt sur les loyers perçus d‘avance est exigible le 20 du mois qui
suit celui de leur encaissement.
En cas d‘une résiliation anticipée du contrat, le bailleur peut demander le remboursement de l‘impôt afférent à la
période restant à courir sous condition de justification du remboursement au locataire du montant du loyer
encaissé de la période non échue
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 16 APLF 2022
Les dispositions de l’article 43 du code des impôts directs et taxes assimilées sont rédigées, comme suit :
Article 43 CIDTA
Le revenu imposable est égal au montant des loyers bruts.
Remarque
Modifié par les articles 9/LFC 1992, 5/LF 1995, 7/LF 1997, 7/LF 1998, 2/LF 2002 et abrogé par l‘article 8/LF
2003.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


En l‘état actuel de la législation fiscale, l‘IRG catégorie des revenus fonciers est acquitté au niveau des
services fiscaux du lieu du domicile fiscal du contribuable, alors que le produit de cette imposition est
répartie entre le budget de l‘État et celui de la commune de situation du bien, ce qui engendre des
difficultés liées au transfert du produit de cet impôt, et ce, dans le cas où le domicile fiscal du contribuable
et le lieu de situation du bien loué ne relèvent pas du même service fiscal.
Pour pallier cette situation, il est proposé de déclarer les revenus fonciers et d‘acquitter le montant de
l‘impôt y afférent, au niveau des services fiscaux du lieu de situation du bien loué.
Cette proposition aura également pour avantage, la facilitation de la mise en œuvre de la procédure de
contrôle des revenus déclarés.
Article 17 APLF 2022
Les dispositions de l’article 44 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigés
comme suit :
OBLIGATIONS :
Article 44 CIDTA
Les contribuables qui perçoivent des revenus fonciers au sens de l‘article 42 sont tenus de souscrire et de faire
parvenir au service des impôts du lieu de situation de l‘immeuble bâti ou non bâti loué avant le premier février
de chaque année, une déclaration spéciale. L‘imprimé est fourni par l‘administration.
Exemple 1:
Cas d'une habitation appartement ou villa et maison individuelle meme taux 7 % dont le loyer brut
annuel est inférieur ou égal à 600 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son appartement pour usage d'habitation pour un montant
annuel de 600 000 DA, soit 50.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 600.000 DA.
IRG libératoire dû 600.000 x 7 % = 42 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Exemple 2:
Cas d'une habitation villa, appartement ou local à usage commercial dont les loyers bruts annuels dont le
montant est supérieur à 600 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son appartement pour usage d'habitation (appartements)
pour un montant annuel de 960.000 DA, soit 80.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 960.000 DA.
IRG imposition provisoire dû 960.000 x 7 % = 96 000 DA. (A)
A régler au lieu de situation du bien
A ce titre il est dans l’obligation de déposer la déclaration G N°1 ou ce que décide la DGE au lieu de son
domicile
Et l’imposition est établi comme suit:
IRG barème
N’excédant pas 240.000 DA 0 DA
480.000 DA - 240.001 = 240 000 DA X 23 % = 55 200 DA
à 960.000 DA - 480.001 DA = 480.001 DA X 27 % = 129 000 DA
Total = 184 200 DA (B)
IRG due = (B) - (A) = 184 200 DA - 96 000 DA.= 88 200 DA

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 18 APLF 2022
Les dispositions de l’article 55 du code des impôts directs et taxes assimilées sont complétées et rédigées
comme suit :
Définition des revenus imposables :
Article 55 CIDTA
Sont considérés comme revenus des créances, dépôts et cautionnements, les intérêts, arrérages et autres
produits :
1°)- des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires ainsi que des créances représentées par des
obligations, effets publics et autres titres d‘emprunts négociables à l‘exclusion de toute opération commerciale ne
présentant pas le caractère juridique d‘un prêt ;
2°)- des dépôts de sommes d‘argent à vue ou à échéance fixe quel que soit le dépositaire et quelle
que soit l‘affectation du dépôt ;
3°)- des cautionnements en numéraire ;
4°)- des comptes courants ;
5°)- des bons de caisse.
6°)- des dépôts en comptes d‘investissement effectués dans le cadre des opérations de banque relevant de la
finance islamique .

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 19 APLF 2022
Il est créé au sein du code des impôts directs et taxes assimilées, un article 56 bis rédigé comme suit :
Article 56 bis CIDTA
Sont exonérés de l‘impôt sur le revenu global, les profits des dépôts en comptes d‘investissement effectués dans le
cadre des opérations de banque relevant de la finance islamique.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dans le cadre de l‘encouragement des opérations de banque relevant de la finance islamique, visant la
bancarisation de l‘épargne des ménages et la lutte contre la thésaurisation, il est proposé l‘exonération en
matière d‘IRG, des profits issus des dépôts en compte d‘investissements (finance islamique) qui constituent
des placements à terme laissés à la disposition de la banque par le déposant dans le but d‘être investi et
d‘en générer des profits.
Article 20 APLF 2022
Les dispositions de l’article 59 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Obligations des bénéficiaires d’intérêts :
Article 59 CIDTA
1)- Les bénéficiaires d‘intérêts, établis en Algérie, dont le paiement ou l‘inscription au débit ou au crédit d‘un
compte est effectué hors d‘Algérie sont tenus de souscrire, au plus tard le 30 avril de chaque année, une
déclaration spéciale à adresser au service fiscal du lieu du domicile fiscal.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l‘échéance est reportée au premier jour
ouvrable qui suit.
2)- L‘obligation énoncée à l‘alinéa précédent incombe également aux bénéficiaires des mêmes intérêts lorsque le
paiement desdits intérêts a lieu en Algérie sans création d‘un écrit pour le constater.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dans le cadre de la détermination de l‘assiette de l‘IRG salaires, il est tenu compte des rémunérations
versées, des primes ainsi que des avantages en nature.
Pour l‘évaluation des avantages en nature, il est pris en considération la valeur réelle des avantages dont
bénéficient les salariés.
Cependant, pour l‘avantage en nature lié à la nourriture, la législation fiscale en vigueur évalue son
montant à 50 DA en l‘absence de pièces justificatives.
Ce montant n‘a pas fait l‘objet d‘actualisation depuis 1999.
Par conséquent, il est proposé de réviser à la hausse ce montant de 50 à 400 DA.
Article 21 APLF
Les dispositions de l’article 71 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 71 CIDTA
Par avantages en nature, il y a lieu d‘entendre entre autres la nourriture, le logement, l‘habillement, le chauffage et
l‘éclairage dont l‘estimation est faite par l‘employeur d‘après la valeur
réelle des éléments fournis ramenée au trimestre, mois, quinzaine, jour, heure, selon le cas.
La valeur de l‘avantage en nature correspondant à la nourriture est fixée à quatre cents dinars (400 DA) par repas
à défaut de justification.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Il est proposé la suppression de la date butoir de déclaration des traitements, salaires, pensions et rentes
viagères par les héritiers, en cas de décès de l‗employeur ou du débirentier, fixée au 31 janvier de l‘année
qui suit celle du décès.
En effet, cette date butoir ne s‘accommode pas avec le délai de (06) six mois accordé aux héritiers pour
accomplir cette obligation.
Article 22 APLF 2022
Les dispositions de l’article 75 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigés
comme suit :
OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS ET DEBIRENTIERS :
Article 75 CIDTA
1)- Tout employeur ou débirentier établi en Algérie, qui paye des traitements, salaires, pensions, indemnités,
émoluments et rentes viagères doit opérer, au titre de l‘impôt sur le revenu global, une retenue sur chaque
paiement effectué dans les conditions énoncées aux articles 128 à 130.
2)- Les employeurs ou débirentiers doivent inscrire pour chaque bénéficiaire, de chaque paiement
imposable ou non, sur le titre, fichier ou autre document destiné à l‘enregistrement de la paie, ou à défaut
sur un livre particulier :
- La date, la nature et le montant de ce paiement, y compris le montant des avantages en nature
et la période qu‘il concerne ;
- Le montant distinct des retenues effectuées ;
- Le nombre de personnes déclarées à sa charge par le bénéficiaire du paiement.
Ces documents doivent être conservés jusqu‘à l‘expiration de la quatrième année qui suit celle au titre de laquelle
les retenues sont effectuées.
Le refus de communiquer ces documents aux agents de l‘administration fiscale est puni des sanctions prévues à
l‘article 314.
Les employeurs doivent, en outre, indiquer sur la fiche de salaire ou toutes autres pièces justificatives de paiement
qu‘ils sont tenus de délivrer à l‘employé en vertu du code du travail, le montant très apparent des retenues opérées,
au titre de l‘impôt sur le revenu, sur les traitements et salaires ou le cas échéant, la mention « retenue de l‘impôt
sur le revenu global − traitements et salaires − : néant ».
3)- Toute personne physique ou morale versant des traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions et
rentes viagères est tenue de remettre au service fiscal du lieu d‘activité, ou du siège ou du principal établissement,
ou du bureau qui en a effectué le paiement au cours de l‘année précédente, au plus tard le 30 avril de chaque
année, un état, y compris sur support informatique, ou par voie de télé-déclaration, présentant pour chacun des
bénéficiaires les indications suivantes:
- Non, prénoms, emploi et adresse ;
- Situation de famille ;
- montant brut avant déduction des cotisations aux assurances sociales et retenues pour la retraite et montant net
après déduction de ces cotisations et de ces retenues, des traitements, salaires, pensions, etc. payés pendant ledit
exercice ;
- montant des retenues effectuées au titre de l‘impôt sur le revenu, à raison des traitements et salaires versés ;
- période à laquelle s‘appliquent les paiements lorsqu‘elle est inférieure à une (01) année.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l‘échéance est reportée au premier jour
ouvrable qui suit.
4)- Dans le cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie de l‘entreprise ou de cessation de l‘exercice de
la profession, l‘état visé au paragraphe 3 ci-dessus, doit être produit en ce qui concerne les rémunérations payées
pendant l‘année de la cession ou de la cessation dans un délai de dix (10) jours déterminé comme il est indiqué à
l‘article 132 du présent code.
Il en est de même de l‘état concernant les rémunérations versées au cours de l‘année précédente s‘il n‘a pas
encore été produit.
Lorsqu‘il s‘agit de la cession ou de la cessation d‘une exploitation agricole, le délai de dix (10) jours commence à
courir du jour où la cession ou la cessation est devenue effective.
5)- En cas de décès de l’employeur ou du débirentier, la déclaration des traitements, salaires, pensions et rentes
viagères payés par le défunt pendant l’année au cours de laquelle il est décédé, doit être souscrite par les héritiers
dans les six (06) mois qui suivent la date du décès.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Aux fins de l’application du présent article, sont considérées comme cessions à titre onéreux, les donations
faites aux parents, au-delà du deuxième degré ainsi qu’aux non-parents.
Article 23 APLF 2022
Les dispositions de l’article 77 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
VII- LES PLUS-VALUES DE CESSION A TITRE ONEREUX DES IMMEUBLES BATIS OU NON
BATIS ET DES DROITS REELS IMMOBILIERS, AINSI QUE CELLES RESULTANT DE LA
CESSION D’ACTIONS, DE PARTS SOCIALES OU DE TITRES ASSIMILES :1
A)- CHAMP D’APPLICATION :
Article 77 CIDTA
Pour l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global, sont considérées comme plus-values de cession à titre onéreux
d‘immeubles bâtis ou non bâtis, les plus-values effectivement réalisées par des personnes qui cèdent, en dehors du
cadre de l‘activité professionnelle, des immeubles ou fractions d‘immeubles bâtis ou non bâtis, ainsi que les droits
immobiliers se rapportant à ces biens.
Toutefois, ne sont pas comprises dans la base soumise à l‘impôt, les plus-values réalisées à l‘occasion de la
cession d‘un bien immobilier dépendant d‘une succession, pour les besoins de la liquidation d‘une indivision
successorale existante ;
Ne sont pas également comprises dans la base soumise à l‘impôt, les plus-values réalisées à l‘occasion de la
cession d‘un bien immobilier dans le cadre des contrats de financement de Mourabaha et d‘Ijara Mountahia
Bitamlik.
Aux fins de l’application du présent article, sont considérées comme cessions à titre onéreux, les donations
faites aux parents, au-delà du deuxième degré ainsi qu’aux non-parents.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le prix de cession est réduit du montant des droits et taxes acquittés et des frais dûment justifiés, supportés
par le vendeur à l'occasion de cette opération.
Le prix d'acquisition ou la valeur de création du bien est majoré des frais d'acquisition, d'entretien et
d'amélioration, dûment justifiés, dans la limite de 30 % du prix d'acquisition ou de la valeur de création.
Article 24 APLF 2022
Les dispositions de l’article 78 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
DETERMINATION DE LA PLUS-VALUE IMPOSABLE :
Article 78 CIDTA
La plus-value imposable, au titre des cessions à titre onéreux d‘immeubles bâtis ou non
bâtis et des droits réels immobiliers, est constituée par la différence positive entre :
- le prix de cession du bien ;
- et le prix d‘acquisition ou la valeur de création par le cédant.
Le prix de cession est réduit du montant des droits et taxes acquittés et des frais dûment justifiés, supportés
par le vendeur à l'occasion de cette opération.
Le prix d'acquisition ou la valeur de création du bien est majoré des frais d'acquisition, d'entretien et
d'amélioration, dûment justifiés, dans la limite de 30 % du prix d'acquisition ou de la valeur de création.
Lorsque le bien immobilier cédé provient d‗une donation ou d‗une succession, la valeur vénale du
bien à la date de la donation ou de la succession se substitue à la valeur d‗acquisition, pour le calcul de la plus-
value de cession imposable.
L‘administration peut, en outre, réévaluer les immeubles ou fractions d‘immeubles bâtis ou non bâtis sur la base
de la valeur vénale réelle dans le cadre du respect de la procédure contradictoire prévue par les dispositions de
l‘article 19 du code des procédures fiscales

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 25 APLF 2022
Les dispositions de l’article 79 bis du code des impôts directs et taxes assimilées sont complétées comme
suit :
Article 79bis CIDTA
La plus-value imposable, au titre de la cession à titre onéreux des actions, parts sociales ou titres assimilés, est
constituée par la différence positive entre le prix de cession ou la juste valeur des actions, parts sociales ou titre
assimilés et le prix d’acquisition ou de souscription des actions, parts sociales ou titres assimilés cédés.
Le prix de cession est réduit du montant des droits, taxes acquittés et des frais dûment justifiés, supportés
par le vendeur à l'occasion de cette opération.
Pour les actions, parts sociales ou titres assimilés cédés qui proviennent d‘une donation ou d‘une succession,
la valeur vénale réelle desdits titres à la date de la donation ou de la succession se substitue à la valeur
d‘acquisition, pour le calcul de la plus-value de cession imposable.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 26 APLF 2022
Il est créé au niveau du code des impôts directs et taxes assimilées le point « D-
Exonérations » comportant l’article 80 ter rédigé comme suit :
D’ EXONERATIONS :
Article 80 ter CIDTA
Sont exonérés de l‘impôt sur le revenu global, les plus-values de cession :
- d’un bien immobilier dépendant d’une succession, pour les besoins de la liquidation d’une indivision
successorale existante ;
- d’un bien immobilier, dans le cadre des contrats de financement de Mourabaha et d’Ijara Mountahia Bitamlik.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


En matière de détermination de la plus-value réalisée par des particuliers, les dispositions fiscales en
vigueur n‘autorisent pas la déduction des charges engagées par le cédant dans le cadre de la réalisation de
la transaction ou des dépenses d‘entretien du bien objet de la vente, ce qui donne lieu à la surestimation de
la plus-value imposable.
Ainsi, dans un souci d‘équité fiscale, la modification proposée vise à admettre en déduction du prix de
cession, le montant des droits et taxes acquittés et des frais dûment justifiés, supportées par le vendeur à
l'occasion de cette opération et la majoration du prix d'acquisition ou la valeur de création du bien par les
frais d'acquisition, d'entretien et d'amélioration, sous réserve que ces derniers soient dument justifiés, et ce,
dans la limite de 30 % du prix d'acquisition ou de la valeur de création.
Pour ce qui est de la plus-value résultant de la cession des actions et parts sociales, il est proposé également
d‘admettre en déduction du prix de vente les droits et taxes ainsi que les frais acquittés à l‘occasion de
l‘opération de cession.
D‘autre part, les dispositions régissant les modalités de détermination de la base imposable pour le calcul
de la plus-value réalisée à l‘occasion de la cession des actions et de parts sociales sont complétées, à l‘effet
de préciser pour le cas de donation, que la valeur vénale réelle desdits titres à la date de la donation ou de
la succession se substitue à la valeur d‘acquisition, pour le calcul de la plus-value de cession imposable.
Article 27 APLF 2022
Les dispositions de l’article 82 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 82 CIDTA
Pour la détermination des revenus nets visés aux articles 11 à 77bis du présent code, l‘impôt sur le revenu global
n‘est pas admis en déduction ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Le prix de cession est réduit du montant des droits et taxes acquittés et des frais dûment justifiés, supportés
par le vendeur à l'occasion de cette opération.
Le prix d'acquisition ou la valeur de création du bien est majoré des frais d'acquisition, d'entretien et
d'amélioration, dûment justifiés, dans la limite de 30 % du prix d'acquisition ou de la valeur de création.
Article 28 APLF 2022
Les dispositions de l’article 85 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
REVENU IMPOSABLE :
Article 85 CIDTA
L‘impôt sur le revenu global est établi d‘après le montant total du revenu net annuel dont dispose chaque
contribuable.
Ce revenu net est déterminé eu égard aux capitaux que possède le contribuable, aux professions qu‘il exerce, aux
traitements, salaires, pensions et rentes viagères qu‘il perçoit, ainsi qu‘aux bénéfices de toutes opérations
lucratives auxquelles il se livre, sous déduction des charges ci-après :
1)- abrogé.
2- des intérêts des emprunts et dettes contractés au titre de l‘acquisition ou de la construction de logements, à la
charge du contribuable ;
3)- les cotisations d‘assurances vieillesse et d‘assurances sociales versées par le contribuable à titre
personnel ;
4)- les pensions alimentaires ;
5)- la police d‘assurance contractée par le propriétaire bailleur.2
6- Le montant de la marge bénéficiaire convenue d‘avance dans le cadre d‘un contrat « Mourabaha » contracté
pour l‘acquisition d‘un logement, à la charge du contribuable.
Bénéficient d‘un abattement de 25%, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation à retenir dans
l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente proposition est une mesure d‘ordre qui est liée à l‘introduction des catégories des bénéfices
industriels et commerciaux et des bénéfices des professions non commerciales au sein du code des impôts
directs et taxes assimilées, avec modification des renvois aux différents articles du code traitant des revenus
catégoriels.
Article 29 APLF 2022
Les dispositions de l’article 87 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 87 CIDTA
1)- Les revenus nets des diverses catégories entrant dans la composition du revenu net global sont évalués d‘après
les règles fixées aux articles 9 et 10 et dans les conditions prévues aux 2 à 6 ci-après sans qu‘il y ait lieu de
distinguer, sauf dispositions expresses, suivant que ces revenus ont leur source en Algérie ou hors d‘Algérie.
2)- Les bénéfices industriels et commerciaux et les bénéfices des professions non commerciales ainsi que les
bénéfices d‘une activité agricole sont déterminés conformément aux dispositions des articles 12 à 21 et 22 à
33 et des articles 35 à 40 du présent code.
Dans le cas des entreprises industrielles, commerciales ou artisanales qui sont soumises à l‘impôt d‘après leur
bénéfice réel et dont les résultats d‘ensemble comprennent des revenus relevant de plusieurs catégories, il est fait
état de ces résultats d‘ensemble sans qu‘il y ait lieu de les décomposer entre leurs divers éléments dans la
déclaration prévue à l‘article 99.
Pour les entreprises exerçant leur activité à la fois en Algérie et à l‘étranger, le bénéfice est présumé, réalisé en
Algérie au prorata des opérations de production ou, à défaut, des ventes réalisées en Algérie.
3)- Le revenu net foncier est déterminé conformément aux dispositions des articles 42 à 44 du présent code ;
En ce qui concerne les revenus provenant de la location des propriétés immobilières, ils peuvent être évalués par
les services fiscaux par référence à la valeur vénale du bien et à la pratique du marché.
4)- Les revenus des capitaux mobiliers comprennent tous les revenus visés aux articles 45 à 60, à l’exception
des revenus exonérés ou affranchi de l’impôt en vertu de l‘article 56 bis du présent code.
Lorsqu‘ils sont payables en espèces, les revenus visés à l‘alinéa précédent sont soumis à l‘impôt sur le revenu
global au titre de l‘année, soit de leur paiement en espèces ou par chèques, soit de
leur inscription au crédit d‘un compte.
5)- Les revenus provenant de traitements, salaires, pensions et rentes viagères sont déterminés
dans les conditions prévues par les articles 66 à 73.
6)- Abrogé.
7)- Les revenus ayant leur source hors d‘Algérie sont dans tous les cas retenus pour leur montant réel

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Il est proposé l‘abrogation de l‘article 87bis du code des impôts directs et taxes assimilées, prévoyant
l‘exclusion des dividendes de l‘assiette servant de base au calcul de l‘impôt sur le revenu global.
La suppression proposée est justifiée par le mode d‘imposition libératoire de ces revenus.
Article 30 APLF 2022
Les dispositions de l’article 87bis du code des impôts directs et taxes assimilées sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


En l‘état actuel de la législation fiscale, l‘impôt sur le revenu global est applicable aux revenus réalisés par
les personnes physiques.
Certaines catégories de revenus sont soumises au barème progressif de l‘IRG (exemple du BIC), alors que
d‘autres sont soumises à des impositions proportionnelles libératoires d‘impôt (revenus fonciers, revenus
des capitaux mobiliers, plus-values de cession…etc).
Cette dualité de traitement en matière d‘imposition des revenus ne permet pas une répartition équitable de
la charge fiscale entre les contribuables, par rapport à leur revenu global, comparativement à des niveaux
identiques de revenus.
En effet, le taux d‘imposition moyen dégagé du barème progressif est de 22 à 30 %, en fonction du niveau
du revenu réalisé, alors qu‘il se situe entre 7 et 15% maximum pour les revenus soumis à des impositions
proportionnelles.
Pour remédier à cette situation et assurer une équité fiscale par la répartition de la charge fiscale en
fonction des facultés contributives de chaque personne, il est proposé de consacrer le principe de la
globalité de l‘imposition des revenus des personnes physiques qui consiste à intégrer dans la base
imposable à soumettre au barème de l‘IRG, au lieu de situation du domicile, l‘ensemble des revenus
réalisés par une personne à l‘exception de certains revenus pour lesquels l‘imposition libératoire est
maintenue eu égard à la nature de ces revenus.
Cette globalité permettra d‘augmenter le rendement de l‘IRG des catégories de revenus autres que les
traitements et salaires.
D‘autre part, il est préconisé la révision du barème de l‘IRG à l‘effet, de réduire la pression fiscale sur les
revenus des ménages et les personnes à moyens et faibles revenus, en apportant des ajustements dans les
tranches de revenus et les taux d‘imposition y correspondant.
A cet effet, les modifications proposées consistent en ce qui suit :
1)- Définition des revenus catégoriels soumis à l‘IRG suivant le barème progressif ;
2)- Révision des tranches du barème annuel tout en augmentant le seuil de non-imposition à 20.000 DA au
lieu de 10.000 DA à l‘effet de l‘aligner au SNMG avec modification des taux d‘imposition permettant de
réduire la pression fiscale ;
3)- maintien des taux proportionnels d‘imposition pour les revenus fonciers dont les montants annuels ne
dépassent pas 600.000 DA.
Enfin, il est proposé à travers cette mesure de faire bénéficier les cessions les cessions de logements
collectifs constituant l‘unique propriété et l’habitation principale, d‘une réduction d‘impôt de 50 %.
Article 31 APLF 2022
Les dispositions de l’article 104 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Article 104 CIDTA
I)- IMPOSITION DU REVENU GLOBAL :
Le revenu net annuel tel que déterminé par les dispositions de l‘article 85 du présent code est soumis à
l’impôt sur le revenu global au lieu du domicile fiscal, suivant le barème progressif ci-après :

FRACTION DU REVENU TRANCHE TAUX DROIT CUMUL


IMPOSABLE EN DA TAXABLE D’IMPOSITION
N’excédant pas 240.000 DA 0 0 0 0
de 240.001 DA à 480.000 DA 240 000 DA 23 % 55 200 55 200
de 480.001 DA à 960.000 DA 480 000 DA 27 % 129 600 184 800
de 960.001 DA à 1.920.000 DA 960 000 DA 30 % 288 000 472 800
de 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 1 920 000 DA 33 % 633 600 1 106 400
Supérieure à 3.840.000 DA 35 %

II)- IMPOSITION DES REVENUS NETS CATEGORIELS :


1)- Les bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices des professions non commerciales et les revenus
agricoles :
Les revenus visés aux articles 11, 22 et 35 du présent code, sont imposables suivant le barème ci-dessus, au lieu
de l‘exercice de l‘activité.
Cette imposition constitue un crédit d‗impôt qui s‗impute sur l‗imposition du revenu global, établie par les
services fiscaux dont dépend le domicile fiscal du contribuable.
2)- Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties :
Les revenus provenant de la location, à titre civil, de biens immeubles à usage d‘habitation et professionnel, visés
à l‗article 42, sont soumis à l‘impôt sur le revenu global, au lieu de situation de l‘immeuble bâti ou non bâti loué.
Les loyers bruts annuels dont le montant est inférieur ou égal à 600 000 DA, sont soumis à une imposition
libératoire au taux de :
- 7 %, calculé sur le montant des loyers bruts, pour les revenus provenant de la location à usage d‘habitation.
- 15 %, calculé sur le montant des loyers bruts, pour les revenus provenant de la location de locaux à usage
commercial ou professionnel, non munis du mobilier ou du matériel nécessaire à leur exploitation.
Ce taux est également applicable aux contrats conclus avec les sociétés ;
- 15 %, calculé sur le montant des loyers bruts des propriétés non bâties.
Ce taux est ramené à 10 % pour les locations à usage agricole.
- les loyers bruts annuels dont le montant est supérieur à 600 000 DA, sont soumis à une imposition
provisoire au taux de 7 % qui s‘impute sur l‘imposition définitive du revenu global, établie par les services
fiscaux dont dépend le domicile fiscal du contribuable.
Exemple 1:
Cas d'une habitation appartement ou villa et maison individuelle meme taux 7 % dont le loyer brut
annuel est inférieur ou égal à 600 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son appartement pour usage d'habitation pour un montant
annuel de 600 000 DA, soit 50.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 600.000 DA.
IRG libératoire dû 600.000 x 7 % = 42 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Exemple 2:
Cas d'une habitation villa, appartement ou dont les loyers bruts annuels dont le montant est supérieur à
600 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son appartement pour usage d'habitation (appartements)
pour un montant annuel de 960.000 DA, soit 80.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 960.000 DA.
IRG imposition provisoire dû 960.000 x 7 % = 96 000 DA. (A)
A régler au lieu de situation du bien
A ce titre il est dans l’obligation de déposer la déclaration G N°1 ou ce que décide la DGE au lieu de son
domicile
Et l’imposition est établi comme suit:
IRG barème
N’excédant pas 240.000 DA 0 DA
480.000 DA - 240.001 = 240 000 DA X 23 % = 55 200 DA
à 960.000 DA - 480.001 DA = 480.001 DA X 27 % = 129 000 DA
Total = 184 200 DA (B)
IRG due = (B) - (A) = 184 200 DA - 96 000 DA.= 88 200 DA
3)- Les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères :
a)-Les revenus mensuels :
La retenue à la source de l‗impôt sur le revenu global, au titre des traitements, salaires, pensions et rentes viagères,
au sens de l‘article 66, est calculée par mensualisation des revenus, sur la base du barème ci-dessus.
Ces revenus bénéficient d‘un abattement proportionnel sur l‘impôt global égal à 40%.
Cet abattement ne peut être inférieur à 12.000DA /an ou supérieur à 18.000DA/ an (soit entre 1000 et 1.500DA
/mois).
Bénéficient d‘une exonération totale de l‘IRG, les revenus qui n‘excèdent pas 30.000 dinars.
Les revenus supérieurs à 30.000 et inférieurs à 35.000 dinars bénéficient d‘un deuxième abattement
supplémentaire.
L‘IRG dû est déterminé, pour cette catégorie de revenu, selon la formule suivante :
IRG = IRG (selon le premier abattement) * (137/51) – (27 925/8).
En outre, les revenus supérieurs à 30.000 et inférieurs à 42.500 dinars des travailleurs handicapés moteurs,
mentaux, non-voyants ou sourds-muets, ainsi que les travailleurs retraités du régime général, bénéficient d‘un
abattement supplémentaire sur le montant de l‘impôt sur le revenu global, non cumulable avec le deuxième
abattement suscité. L‘IRG dû est déterminé, pour cette catégorie de revenu, selon la formule suivante :
Remarque
Exemple pour un salaire imposable 32000 on le calcul comme suit:
(32 000 - 20 000 ) x 0.23 = 2 760
Le premier abattement : 2 760 x 0.4 = 1104
IRG selon premier abattement 2760 - 1104 = 1 656
IRG selon le deuxième abattement :
(1 656 x 137/51) - (27 925/8)
4 448,47 - 3 490,63 = 957,85
IRG = IRG (selon le premier abattement) * (93/61) – (81 213/41).
Toutefois, le même mode de prélèvement s‗applique aux pensions et rentes viagères payées à des personnes dont
le domicile fiscal est situé hors d‗Algérie.
b)- Les revenus d’une périodicité autre que mensuelle :
Les rémunérations, indemnités, primes et allocations visées au paragraphe 4 de l‘article 67 du présent code, ainsi
que les rappels y afférents, sont considérées comme une mensualité distincte et soumises à la retenue à la source
de l‘impôt sur le revenu global au taux de 10%.
C)- Les revenus tirés des activités occasionnelles à caractère intellectuel :
Les activités de recherche et d‗enseignement, de surveillance ou d‗assistanat à titre vacataire, prévues par
l‗article 67-5 du présent code, donnent lieu à une retenue à la source au taux de 10 % libératoire d‘impôt.
Pour les rémunérations provenant de toutes autres activités occasionnelles à caractère intellectuel, le taux de la
retenue est fixé à 15% libératoire d‘impôt.
Remarque
IRG-salariés :
Qu’est-il proposé dans le PLF pour 2022
Notre propos ne concerne que les titulaires de traitements, salaires, pensions et rentes viagères que sont les salariés et
assimilés.
Il faut savoir que l’IRG (Impôt sur revenu global) a été institué par la LF n° 90-36 du 31/12/1990 en remplacement de
l’ITS (Impôt sur les traitements et salaires).
L’IRG est un impôt annuel déclaratif (art.99) et ne concerne que les personnes physiques.
Mais s’agissant des salariés et assimilés, l’IRG est retenu mensuellement à la source.
Il intéresse ceux disposant d’un seul salaire (voir barème ci-dessous) et/ou ceux exerçant en plus de leur activité
principale de salarié une activité d’enseignement, de recherche ou de surveillance ou d‘assistanat à titre vacataire
(10 % sans abattement), ainsi que les rémunérations provenant de toutes activités occasionnelles à caractère
intellectuel (15% sans abattement).
Le projet de loi de finances pour 2021 apporte des changements significatifs tant au niveau du barème de calcul que
pour les abattements octroyés en faveur des traitements, salaires, pensions et rentes viagères.
Dans l’exposé des motifs du PLF pour 2022, nous relevons le souci du gouvernement d’assurer une certaine équité
fiscale par une répartition plus juste de la charge fiscale et de réduire la pression fiscale sur les revenus des ménages
et des personnes à moyens et faibles revenus.
Voyons d’abord ce qui n’a pas changé :
1)- L’exonération totale de l’IRG pour les revenus n’excédant pas 30.000,00 DA (en vigueur depuis la LFC 2020)
2)- L’abattement sur IRG de 40 % pour les salariés et assimilés uniquement, cet abattement de doit pas être inférieur
à 1000,00 DA ni supérieur à 1500,00 DA par mois (en vigueur depuis la LF pour 2008).
Ce qui a changé :
1)- La formule de calcul du second abattement sur impôt pour certaines catégories de revenus :
a)- pour les revenus supérieurs à 30.000,00 DA et inférieurs à 35.000,00 DA:
IRG=IRG (diminué du 1er abattement) *(137/51)-(27925/8).
b)- Pour les revenus supérieurs à 30.000,00 DA et inférieurs à 42.500,00 DA des travailleurs handicapés moteurs,
mentaux, non-voyants ou sourds et muets ainsi que pour les retraités du régime général :
IRG=IRG (diminué du 1er abattement) *(93/61)-(81213/41).
L’application des cette nouvelle méthode de calcul va générer une diminution de l’impôt
2)- Le barème progressif de l’IRG (comparatif mensualisé)
Quelques simulations :
Procédons à des simulations et comparons les retenues au titre de l’IRG des deux législations.
Nous constatons un taux de diminution de l’IRG substantiel des bas revenus.
Osons, modestement, quelques remarques et suggestions :
1)- L’article 104 stipule que les revenus ne dépassant pas 30.000 DA (juin 2020) sont exonérés de l’IRG, alors qu’au
niveau du barème, la non imposition ne concerne que la tranche inférieure à 20 000 DA.
2)- l’abattement de 40 % ainsi que les niveaux minimum (1000 DA) et maximum (1500 DA) est appliqué depuis 2008,
aucun changement n’a été proposé à ce niveau malgré la modification des taux d’imposition du barème.
L’abattement de 1000 DA ne s’applique qu’aux revenus compris entre 30.010 DA et 30.870 DA. A 36.300 DA de
revenus et au-delà, il reste plafonné à 1500 DA.
Dans l’intervalle, ce sont les 40 % qui sont appliqués.
3) - Un deuxième abattement est accordé (depuis juin 2020) à certaines catégories de salariés et retraités comme
expliqué ci-dessus en a) et b), il est censé répondre au souci de soulager la pression fiscale sur ces catégories de
personnes. Mais son application nécessite le recours à une formule tarabiscotée.
Pourquoi deux abattements ?
N’est-il pas possible de les regrouper en un seul abattement et au besoin, en réaménageant le barème de l’IRG.
Enfin, s’agissant d’une même catégorie de contribuables, celle des salariés et assimilés, le fait de prévoir des niveaux
d’exonération et d’abattements différenciés, ne va-t-il pas à l’encontre du principe constitutionnel «d’égalité devant
l’impôt» ?
4)- Les revenus des capitaux mobiliers :
a)- Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés :
Le taux de la retenue à la source applicable aux produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés, visés
aux articles 45 à 48 du présent code, est fixé à 15 %, libératoire d‗impôt.
b)- Les revenus des créances, dépôts et cautionnements :
Le taux de la retenue à la source est fixé à 10 %, pour les revenus des créances, dépôts et cautionnements.
La retenue y relative constitue un crédit d‘impôt qui s‘impute sur l‘imposition définitive.
Ce taux est fixé à 50 %, libératoire d‘impôt, pour les produits des titres anonymes ou au porteur.
Pour les intérêts produits par les sommes inscrites sur les livrets ou comptes d‘épargne des particuliers, le
taux de la retenue à la source est fixé à :
- 1 %, libératoire de l‘impôt, pour la fraction des intérêts inférieure ou égale à 50.000 DA ;
-10 %, pour la fraction des intérêts supérieure à 50.000 DA.
La retenue afférente à cette fraction de revenu constitue un crédit d’impôt qui s‗impute sur l’imposition définitive.
5)- Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels
immobiliers, ainsi que celles résultant de la cession d’actions, de parts sociales ou de titres assimilés:
a)- Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobiliers
visées à l‘article 77 du présent code, sont soumises à l‘impôt sur le revenu global au taux de 15 %, libératoire
d‘impôt.
Bénéficient d‘une réduction d‘impôt de 50 %, les cessions de logements collectifs constituant l‘unique propriété
et l‗habitation principale.
b)- Les plus-values de cession d‗actions, de parts sociales et titres assimilés, visées à l‗article 77 bis du présent
code, donnent lieu à une imposition au taux de 15%, libératoire d‘impôt sur le revenu global
Un taux réduit de 5 % est applicable en cas de réinvestissement du montant de la plus-value.
Par réinvestissement, il est entendu la souscription des sommes équivalentes aux plus-values générées par la
cession d‘actions, de parts sociales et titres assimilés, au capital d‘une ou plusieurs entreprises et se traduisant par
l‘acquisition d‘actions, de parts sociales et titres assimilés.
Comment déterminée la plus-value ?
En Février 2021 vous vendez au prix de 15 000.000 DA un logement acheté en février 2009 au prix de 6
000.000 DA ,vous justifiez de:
- Taxes et frais de vente pour 850.000 DA
Prix de cession :
- Prix de cession 15 000.000.00
- Taxes et frais de vente - 850.000.00 = 14 150 000.00 (1)
Actualisation du prix d'acquisition :
Prix d'acquisition 6 00.000 (a)
Frais d’actualisation (entretien et réparation justifiés par facture) = 1 500 000 DA
Rapport = 1 500 000 DA / 6 000 000 DA = 25 %
- Prix d'acquisition
actualisé (a) = 6 000 000.00 + 1 500 000 DA = 7 500 000 DA (2)
Plus-value réalisée (1) - (2) = 14 150 000.00 - 7 500 000 DA
Plus-value imposable (3) = 6 650 000 DA
De 2009 A 2021 = 12 - 3 = 9 ans x 5 % + 45 %
Plus-value taxable = 6 650 000 DA - (6 650 000 DA X 45 %= 3 657 500 DA
Taux d'imposition 15 %
IRG à Payer 3 657 500 DA X 15 % = 548 625 DA
Que le contribuable va régler auprès de la recette de lieu de situation du bien.
III)- POUR LES REVENUS REALISES PAR LES PERSONNES PHYSIQUES N’AYANT PAS LEUR
DOMICILE FISCAL EN ALGERIE :
Les revenus réalisés par les personnes physiques n‘ayant pas leur domicile fiscal en Algérie, donnent lieu au
paiement d‗une retenue à la source, en matière d‗impôt sur le revenu global, dont les taux sont fixés comme suit :
- 24 %, pour les revenus énumérés à l’article 33 du présent code, versés par des débiteurs
établis en Algérie.
- 15 %, pour les produits des actions ou parts sociales, ainsi que les revenus assimilés, visés aux articles 45 à 48
du présent code.
- 20 %, pour les plus-values de cession d‘actions, de parts sociales ou titres assimilés.
- 15 %, pour les sommes versées sous forme de cachets ou droits d‘auteur, aux artistes ayant leur domicile fiscal
hors d‘Algérie.
Toutefois, ne sont pas comprises dans la base de l’impôt sur le revenu global (IRG), les sommes perçues par ces
mêmes artistes lorsqu’ils interviennent dans le cadre d’accords d‗échanges culturels, des fêtes nationales, festivals
et manifestations culturelles et artistiques, organisés sous tutelle du ministère de la culture et de l’office national
de la culture et de l’information».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L‘article 130bis du code des impôts directs, institué par l‘article 18 de la loi de finances pour 2003, prévoit
une taxation provisoire au titre de l‘IRG pour les contribuables relevant des centres des impôts, alors que
la disposition prévoyant le taux d‘imposition y afférent au niveau de du code des impôts directs et taxes
assimilées a été abrogé, rendant caduc les dispositions de l‘article en question, d‘où la justification de son
abrogation.
Ce que nous disons depuis 2014
Article 32 APLF 2022
Les dispositions de l’article 130bis du code des impôts directs et taxes assimilées sont abrogées.
Pour mémoire
Taxation provisoire à l’impôt sur le revenu global
Art. 130 bis − Le montant de la taxation provisoire au titre de l‘impôt sur le revenu global prévu à
l‘article 104 est déclaré et payé auprès du receveur du centre des impôts au moyen des
déclarations spéciales fixées aux articles 18 et 28 du code des impôts directs et taxes assimilées et
dont le verso tiendra lieu de bordereau avis de versement.1

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L‘absence de dispositions fiscales régissant ces groupements pourrait donner lieu à des interprétations
divergentes en ce qui concerne le traitement fiscal au titre de l‘IBS, qu‘il convient de réserver aux bénéfices
réalisés par les groupements de sociétés et aux quotes-parts revenant aux sociétés membres.
A ce titre, la présente mesure a pour objet d‘introduire au sein du code des impôts directs et taxes
assimilées, une disposition (article 136 bis) prévoyant expressément que les groupements, dont la création,
l‘organisation et le fonctionnement prévus par les dispositions du code de commerce, sont exclus du champ
d‘application de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés.
Article 33 APLF 2022
Il est créé au sein du code des impôts directs et taxes assimilées, l’article 136bis rédigées comme suit :
Article 136 bis CIDTA
Les groupements dont la création, l‘organisation et le fonctionnement sont prévus par les dispositions du Code de
Commerce, n‘entrent pas dans le champ d‘application de l‘Impôt sur les Bénéfices des Sociétés.
Les bénéfices et les pertes réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du contrat du groupement sont rattachés au
résultat fiscal de chacune des sociétés membres, au titre de l‘exercice de leur survenance, dans la limite de leurs
droits fixés dans le contrat du groupement ou à défaut, à parts égales. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La législation fiscale en vigueur ne prévoit aucune disposition particulière traitant du régime fiscal
applicable aux groupements, auxquels recourent les entreprises aux fins de mutualisation des moyens
nécessaires à la réalisation de leurs projets.
Il est rappelé, que les dispositions du code de commerce citées, ci-dessus, prévoient notamment que:
- Le groupement est créé par deux (02) ou plusieurs personnes morales, par un contrat écrit, pour une
durée déterminée, en vue de mettre en œuvre tous les moyens propres à faciliter ou à développer l‘activité
économique de ses membres, à améliorer ou à accroître les résultats de cette activité ;
- Le contrat de groupement détermine notamment sa dénomination, la durée de constitution, son objet, son
organisation et son fonctionnement ;
- Le groupement jouit de la personnalité morale et de la pleine capacité à dater de son immatriculation au
registre du commerce ;
- Le groupement ne donne pas lieu par lui-même à réalisation et partage de bénéfices et peut être constitué
sans capital.
Article 34 APLF 2022
Les dispositions de l’article 137 du code des impôts directs et taxes assimilés sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Territorialité de l’impôt
Article 137 CIDTA
L‘impôt est dû à raison des bénéfices réalisés en Algérie.
Sont notamment considérés comme bénéfices réalisés en Algérie :
- les bénéfices, réalisés sous forme de sociétés provenant de l‘exercice habituel d‘une activité à caractère
industriel, commercial ou agricole en l‘absence d‘établissement stable au sens des dispositions fiscales
conventionnelles ;
- les bénéfices d‘entreprises utilisant en Algérie le concours de représentants n‘ayant pas une personnalité
professionnelle distincte de ces entreprises ;
- les bénéfices d‘entreprises qui, sans posséder en Algérie d‘établissement ou de représentants désignés, y
pratiquent néanmoins, directement ou indirectement, une activité se traduisant par un cycle complet d‘opérations
commerciales.
Lorsqu‘une entreprise exerce son activité à la fois en Algérie et hors du territoire national, son bénéfice est, sauf
preuve du contraire résultant de comptabilités distinctes, présumé réalisé en Algérie au prorata des opérations de
production, ou à défaut, des ventes réalisées dans ce territoire.
- les bénéfices, produits et revenus réalisés en Algérie par des sociétés étrangères, générés par des
opérations portant sur les biens qu'elles possèdent en Algérie;
- les bénéfices dont l‘imposition est attribuée à l‘Algérie en vertu d‘une convention fiscale.»
Exposé des motifs :
La présente mesure a pour objet d‘apporter des clarifications quant à la notion de territorialité en matière
d‘IBS, en prévoyant l‘imposition des bénéfices repris ci-après:
- les bénéfices réalisés en Algérie par des sociétés étrangères, par le biais d‘un établissement stable au sens des
dispositions fiscales conventionnelles ;
- les bénéfices, produits et revenus réalisés en Algérie par des sociétés étrangères, liés à des opérations portant sur
les biens qu'elles possèdent en Algérie, même à titre occasionnel ;
- les bénéfices dont l‘imposition est attribuée à l‘Algérie en vertu d‘une convention fiscale.
Aussi, cette mesure vise à élargir le champ d‘application de cet impôt, aux bénéfices dont les impositions sont
attribuées en vertu d'une Convention Fiscale de non double imposition (dans le cadre du partage du droit
d‘imposition) permettant, ainsi, d‘éviter une situation de double non-imposition.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Reformuler la rédaction actuelle de l‘article 138 du code des impôts directs et taxes assimilées, prévoyant
les exonérations en matière d‘impôt sur les bénéfices de sociétés, afin de le rendre structuré et lisible en
réorganisant son contenu en deux titres, le premier est consacré aux exonérations permanentes, tandis que
le second est réservé aux exonérations temporaires.
Article 35 APLF2022
L’intitulé de la section 4 du titre II du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées est modifié et rédigé
comme suit : « Exonérations »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Il est proposé par la même mesure, de supprimer l‘alinéa 3 dudit article, prévoyant l‘exonération de cinq
(05) années, au titre des bénéfices réalisés par les sociétés capital risque, au motif que cet alinéa fait double
emploi avec les dispositions de l‘article 27 de la loi n 06-11 du 24 Juin 2006, modifiée et complétée, relative
à la société de capital investissement, qui prévoient la même exonération.
Article 36 CIDTA
Les dispositions de l’article 138 du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées sont modifiées et
rédigées comme suit :
Article 138
Sont exonérées de l‘Impôts sur les bénéfices des sociétés :
I)- Exonérations permanentes :
1(- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics ;
2(- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les structures qui en
dépendent ;
3(- Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banques et d‘assurances réalisées exclusivement
avec leurs sociétaires ;
4(- Les coopératives agricoles d‘approvisionnement et d‘achat ainsi que leurs unions bénéficiant d‘un agrément
délivré par les services habilités du Ministère chargé de l‘Agriculture et fonctionnant conformément aux
dispositions légales et réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations réalisées avec des usagers non
sociétaires ;
5(- Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et ventes de produits agricoles et leurs
unions agréées dans les mêmes conditions que celles visées ci-dessus et fonctionnant conformément aux
dispositions légales ou réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations désignées ci-après :
- ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal;
- opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux destinés à l‘alimentation
humaine et animale ou pouvant être utilisés à titre de matière première dans l‘agriculture ou l‘industrie ;
-opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives ont été autorisées ou astreintes à
accepter.
Cette exonération est applicable aux opérations effectuées par les coopératives de céréales et leurs unions avec
l‘Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) relativement à l‘achat, la vente, la transformation, ou le
transport de céréales ; il en est de même pour les opérations effectuées par les coopératives de céréales avec
d‘autre coopératives de céréales dans le cadre de programmes élaborés par l‘office ou avec son autorisation.
6(- Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‘état.
7(- Les opérations d‗exportation de biens et de services à l‘exception de celles réalisées par les entreprises de
transports terrestres, maritimes, aériens, les réassurances, les banques, ainsi que les opérateurs de téléphonie
mobile, les titulaires d‘autorisation d‘établissement et d‘exploitation de service de transfert de la voix sur IP
(internet) et les entreprises intervenant en amont ou en aval dans le domaine minier par rapport aux opérations
d‘exportation des produits miniers en l‘état brut ou après transformation.
Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base des chiffres d‘affaires réalisés en devises.
Le bénéfice des dispositions du présent alinéa, est subordonné à la présentation par la société aux services fiscaux
compétents, d‘un document attestant du versement de ces recettes auprès d‘une banque domiciliée en Algérie
dans les conditions et les délais fixés par la réglementation en vigueur.
II)- Exonérations temporaires
Bénéficient d‘une exonération temporaire au titre de l‘impôt sur le bénéfice des sociétés :
1(− Les activités exercées par les jeunes promoteurs d‘investissements éligibles à l‘aide de « l‘Agence Nationale
d‘Appui et de Développement de l‘entreprenariat » ou du « Fonds national de soutien au micro-crédit » ou de la «
Caisse nationale d‘assurance-chômage », bénéficient d‘une exonération totale de l‘impôt sur les bénéfices des
sociétés pendant une période de trois (3) années, à compter de leur mise en exploitation.
Si les activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période d‘exonération est portée à six (6) années et
ce, à partir de la date de mise en exploitation.
Cette période d‘exonération est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d‘investissements s‘engagent
à recruter au moins trois (3) employés à durée indéterminée.
Le non-respect de l‘engagement relatif au nombre de postes d‘emploi créés entraîne le retrait de l‘agrément et le
rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés.
Lorsqu‘une entreprise dont l‘activité est déployée par ces jeunes promoteurs, exerce concurremment une activité
dans les zones à promouvoir, dont la liste est fixée par voie réglementaire et en dehors de ces zones, le bénéfice
exonéré résulte du rapport entre le chiffre d‘affaires réalisé dans les zones à promouvoir et le chiffre d‘affaires
global.
Si les activités exercées par les jeunes promoteurs d‘investissements, éligibles à l‘aide de « l‘Agence Nationale
d‘Appui et de Développement de l‘entreprenariat », de la « Caisse Nationale d‘Assurance-chômage » ou du «
Fonds National de Soutien au Micro-crédit », sont implantées dans une zone du sud bénéficiant de l‘aide du «
Fonds de gestion des opérations d‘investissements publics inscrites au titre du budget d‘équipements de l‘État et
de développement des régions du Sud et des Hauts-Plateaux », la période de l‘exonération est portée à dix (10)
années à compter de la mise en exploitation.
2(- Les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l‘exception des agences de
tourisme et de voyage bénéficient d‘une exonération totale pendant une période de dix (10) ans.
3(- Les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers bénéficient d’une exonération
pendant une période de trois (03) années à compter du début d‗exercice de l’activité.
Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base des chiffres d‘affaires réalisés en devises.
Le bénéfice des dispositions du présent alinéa, est subordonné à la présentation par la société aux services fiscaux
compétents, d‘un document attestant du versement de ces recettes auprès d‘une banque domiciliée en Algérie
dans les conditions et les délais fixés par la réglementation en vigueur.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

Article 37 APLF 2022


L’intitulé de la section 5 du titre II du code des Impôts directs et des Taxes
Assimilées est modifié et rédigé comme suit : « Régime particulier des groupes de sociétés »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure qui s‘inscrit dans le cadre de l‘harmonisation et de la simplification du système fiscal a
pour objet de restructurer les dispositions relatives au régime fiscal applicable aux groupes de sociétés.
Cette restructuration vise :
- d‘une part, à modifier l‘intitulé de la section 5 du titre II du code des Impôts directs et des Taxes
Assimilées comme suit : « Régime particulier des groupes de sociétés » ;
- et d‘autre part, à réorganiser les alinéas de l‘article 138 bis du code des impôts directs et taxes assimilées,
traitant des groupes de sociétés.
Article 38 APLF 2022
Les dispositions de l’article 138 bis du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées sont modifiées et
rédigées comme suit :
Article 138 bis CIDTA
1(- Le groupe de sociétés s‘entend de toute entité économique de deux ou plusieurs sociétés par actions
juridiquement indépendantes dont l‘une appelée « société - mère» tient les autres appelées « membres » sous sa
dépendance par la détention directe de 90% ou plus du capital social et dont le capital ne peut être détenu en
totalité ou en partie par ces sociétés ou à raison de 90% ou plus par une société tierce éligible en tant que société
mère.
Les relations entre sociétés membres du groupe au sens fiscal doivent être régies exclusivement par les
dispositions du code du commerce.
Les sociétés qui cessent de remplir les conditions sus-indiquées sont exclues d‘office du groupe au sens fiscal.
2(- Les groupes de sociétés tels que définis dans le présent article et à l‘exclusion des sociétés pétrolières peuvent
opter pour le régime du bilan consolidé.
La consolidation s‘entend de celle de l‘ensemble des comptes du bilan.
L‘option est faite par la société mère et acceptée par l‘ensemble des sociétés membres.
Elle est irrévocable pour une durée de quatre (04) ans.
En cas de l‘exercice concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux, les bénéfices résultant de la
consolidation sont imposables au titre de chaque taux, suivant la quote-part des chiffres d‘affaires déclarés pour
chaque segment d‘activité. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure vise à proposer l‘abrogation de l‘article 138 ter, relatif à l‘exonération des bénéfices
des sociétés à capital risque, au motif que cet alinéa fait double emploi avec les dispositions de l‘article 27
de la loi n° 06-11 du 24 juin 2006, modifiée et complétée, relative à la société de capital investissement, qui
prévoient la même exonération.
Article 39 APLF 2022
Les dispositions de l’article 138 ter du code des impôts directs et des taxes assimilées sont abrogées.
Remarque
pour mémoire
Article 138 ter CIDTA
Bénéficient de l‘exonération de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés, pour une
période de cinq (05) ans, à compter du début de leur activité, les sociétés de capital-risque.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 40 APLF 2022
L’intitulé de la section 6 du titre II du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées est modifié et rédigé
comme suit : « Détermination du résultat fiscal »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet de consacrer la définition de la notion de « résultat fiscal », en mettant
l‘accent sur les modalités pratiques de sa détermination, en tenant compte des retraitements devant être
opérées en extracomptable.
En effet, eu égard aux divergences existantes entre le droit comptable et le droit fiscal, les entreprises sont
appelées à réajuster leur résultat comptable sur la base des dispositions fiscales applicables.
Aussi, ladite disposition précise le traitement fiscal à retenir en matière de valorisation des opérations
libellées en monnaies étrangères, lors de la détermination du résultat fiscal imposable. Ainsi, il est prévu
que les produits et les charges libellés en monnaies étrangères sont valorisés par application du taux de
change en vigueur à la date de leur réalisation.
S‘agissant des créances et des dettes libellées en monnaies étrangères, celles-ci sont évaluées à la clôture de
chaque exercice sur la base du dernier taux de change de l‘année et les gains ou les pertes de change qui en
résultent sont rattachés au résultat de l‘exercice de leur apurement.
Article 41 APLF 2022
Les dispositions de l’article 140 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Article 140 CIDTA
1)- Le résultat fiscal est déterminé d‘après le résultat comptable des opérations de toute nature effectuées par
chacun des établissements, unités ou exploitations dépendant d‘une même entreprise y compris, notamment les
cessions d‘éléments de l‘actif soit en cours soit en fin d‘exploitation, retraité conformément à la législation et à la
réglementation fiscales en vigueur.
2)- Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l‘actif net à la clôture et à l‘ouverture de la
période dont les résultats doivent servir de base à l‘impôt diminué des suppléments d‘apport et augmenté des
prélèvements effectués au cours de cette période par l‘exploitant ou par les associés.
L‘actif net s‘entend de l‘excédent des valeurs d‘actifs sur le total formé au passif par les créances des tiers, les
amortissements et les provisions justifiés.
3)- Le bénéfice imposable pour les contrats à long terme portant sur la réalisation de biens, de services ou d‘un
ensemble de biens ou services dont l‘exécution s‘étend au moins sur deux (2) périodes comptables ou exercices
est acquis exclusivement suivant la méthode comptable à l‘avancement indépendamment de la méthode adoptée
par l‘entreprise en la matière, et ce, quel que soit le type de contrats, contrat à forfait ou contrat en régie.
Est requise, à ce titre, l‘existence d‘outils de gestion, de système de calcul de coûts et de contrôle interne
permettant de valider le pourcentage d‘avancement et de réviser, au fur et à mesure de l‘avancement, des
estimations de charges de produits et de résultats.
4)- La valorisation des produits et charges libellés en monnaies étrangères est effectuée sur la base du taux de
change en vigueur à la date de leur réalisation.
Les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères sont évaluées à la clôture de chaque exercice, sur la
base du dernier taux de change.
Les gains et les pertes de change qui en découlent ne rentrent pas dans la détermination du résultat fiscal de
l‘exercice de leur constatation.
Ces derniers sont rapportés au résultat fiscal de l‘exercice de leur réalisation.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet de préciser les conditions de forme et de fond devant être respectées pour
la déductibilité, au plan fiscal, des charges de toutes natures.
Ces conditions, non consacrées dans loi auparavant, prévoient que la charge doit:
- être exposée dans l‘intérêt direct de l‘exploitation et se rattacher à la gestion normale de l‘entreprise ;
- être effective et appuyée de pièces justificatives dûment établies ;
- se traduire par la diminution de l‘actif net ;
- être comptabilisée et comprise dans le résultat de l‘exercice de son engagement.
Ainsi, toute charge ne remplissant pas lesdites conditions doit être rapportée au résultat fiscal imposable de
l‘exercice considéré.
Article 42 APLF 2022
Il est créé au sein du code des impôts directs et des taxes assimilées, l’article 140 bis rédigé comme suit :
Article 140 bis
Pour la détermination du résultat fiscal, et sous réserve des autres conditions particulières prévues par le
présent code, la déductibilité des charges de toutes natures est subordonnée au respect des conditions ci-
après :
- la charge doit être exposée dans l‘intérêt direct de l‘exploitation et se rattacher à la gestion normale de
l‘entreprise ;
- la charge doit être effective et appuyée de pièces justificatives dûment établies ;
- la charge doit se traduire par la diminution de l‘actif net ;
- la charge doit être comptabilisée et comprise dans le résultat de l‘exercice de son engagement.
Remarque
Charges déductibles ou non du résultat fiscal d'une entreprise
Certaines charges peuvent être déduites du résultat fiscal par l'entreprise.
Au contraire, d'autres dépenses doivent y être intégrées et sont imposables.
Considérer certains frais comme étant des dépenses professionnelles permet de réduire le résultat fiscal de
l'entreprise et de récupérer la TVA perçue sur ces dépenses.
Règles de déductibilité des charges
Pour être déductibles du résultat imposable d'une entreprise ou du revenu du professionnel, les charges
doivent être :
1)- engagées dans l'intérêt direct de l'exploitation, en lien avec l'objet social de l'entreprise et dans l'objectif de
développer son chiffre d'affaires, ce qui exclut les dépenses d'ordre personnel ;
2)- se rattacher à une gestion normale de l'entreprise (ne pas être excessives ni fictives) ;
3)- être comptabilisées en charge au cours de l'exercice auquel elles se rapportent ;
4)- ne pas être la contrepartie d'une immobilisation :
Les petits matériels industriels et les matériels de bureau et logiciel peuvent être, par tolérance fiscale,
comptabilisés en charges si leur montant reste inférieur ou égal à 30 000.00 HT ;
5)- être effectivement acquittées et s'appuyer sur des pièces justificatives, notamment des factures ;
6)- ne pas être exclues du résultat fiscal par une disposition expresse de la loi (dépenses somptuaires qui doivent
être réintégrées extra-comptablement, par exemple).
Exemples de dépenses déductibles
- achat de matières premières pour une activité de production ;
- achat de produits en vue de leur revente, pour une activité commerciale ;
- intérêts rémunérant les avances en comptes courants des associés, actionnaires ou dirigeants de la société ;
- frais de repas;
- frais de déplacement;
- dépenses professionnelles : fournitures de bureau, frais d'encaissement de notes d'honoraires sur factures, frais
d'envois postaux, de téléphone, de télécopie, frais de documentation (prix d'achat d'ouvrages professionnels,
abonnement à des publications professionnelles) ;
- frais d'actes et de contentieux ;
- frais de publicité ;
- cotisations versées à des ordres ou syndicats professionnels ;
- frais de formation professionnelle : frais d'études, cours ou stages de perfectionnement, frais de préparation et
d'impression d'une thèse de doctorat, etc. ;
- télétransmission des feuilles de soins par les professions médicales ;
- dépenses vestimentaires, rendues nécessaires par l'exercice de la profession (robe d'un avocat ou blouse d'un
médecin par exemple), ce qui exclut les vêtements portés dans la vie courante.
Modalités de déduction
En principe, les dépenses sont déduites pour leur montant réel.
Par exception, certains frais peuvent être évalués forfaitairement, notamment les frais correspondant aux dépenses
de véhicules.
Par ailleurs, certaines professions bénéficient de régimes spécifiques leur permettant d'évaluer forfaitairement
certains frais.
Les amortissements sont effectués selon les règles applicables aux BIC et doivent être mentionnés sur le registre
des immobilisations et des amortissements que les exploitants soumis au régime de la déclaration contrôlée sont
dans l'obligation de tenir.
Certaines charges ne peuvent pas être déduites du résultat fiscal :
- certaines provisions (les provisions pour engagement de retraite ou pour licenciement économique par exemple) ;
- coût d'acquisition de la clientèle ou de la charge (seuls les intérêts d'un éventuel emprunt destiné à financer cet
achat peuvent être comptabilisés en charges et déduits) ;
- redevance de crédit-bail, location de véhicules de tourisme et homologué N1, ou amortissement des véhicules de
tourisme pour la fraction de leur prix d'acquisition TTC excédant 1 000 000 DA
Dépense considérée comme somptuaire :
Chasse de loisirs, pêche non professionnelle, achat ou location de résidence de plaisance, de yacht et de bateau de
plaisance ;
- sommes versées à titre de droits d'entrée ou pas-de-porte si, additionnées aux loyers, elles présentent un total
excédant le loyer normal du local (dans ce cas, elles sont assimilées au prix d'un élément incorporel du fonds de
commerce, ni déductible ni amortissable) ;
- avantage en nature lié à l'utilisation privative de tout ou partie d'un immeuble inscrit à l'actif de l'entreprise par
l'exploitant individuel à titre gratuit ;
- primes d'assurance relatives à des contrats portant sur des personnes qui ne répondent pas à la définition de
contrats d'assurance « homme clé » et primes relatives à certains contrats d'assurance-vie ;
Certains impôts et taxes :
- taxe foncière afférente à un immeuble non inscrit au bilan ;
- impôt sur le revenu (IRG) et sur les sociétés (IBS) ;
- taxe sur les véhicules de société (TVS);
- rémunération de l'exploitant non salarié et des associés de sociétés de personnes (à contrario la rémunération de
l'époux(se) ou partenaire de Pacs de l'exploitant individuel, sous la forme d'un salaire soumis à cotisations et
contributions sociales;
- allocations forfaitaires pour frais de représentation et frais de déplacement, si elles ne sont pas additionnées aux
salaires et entraînent une rémunération excessive en comparaison avec les salaires pratiqués dans la même
branche d'activité.
Certaines dépenses, par principe déductibles du résultat fiscal, peuvent ne plus l'être si elles sont considérées
comme excessives, c'est-à-dire dépassant certains seuils ou ne remplissant pas certaines conditions.
Il peut s'agir de :
- cadeaux d'affaires (vins, chocolat, livres, places de concert, stylos, etc.) offerts par l'entreprise à ses clients,
prospects ou fournisseurs, dans le cadre de leurs relations d'affaires :
Si leur valeur d'acquisition est jugée disproportionnée par rapport à la réalité de la relation commerciale ou l'usage
de la profession, elle ne pourra pas être déduite et devra être réintégrée dans le résultat de l'entreprise.
Ces dépenses doivent figurer sur le relevé de frais généraux, si leur montant total est supérieur à 500.00;
- dépenses de parrainage (engagées à l'occasion de manifestations culturelles, sportives ou artistiques) si le nom
ou le sigle de l'entreprise n'apparaissent pas et/ou que les dépenses sont excessives au regard du CA ;
- frais de personnel et charges sociales, s'ils sont d'un montant exagéré eu égard au travail effectivement fourni ;
- participation des salariés aux résultats et primes d'intéressement, si les accords de participation ou
d'intéressement ne remplissent pas les conditions légales (caractère collectif et aléatoire) et/ou s'ils ne sont pas
déposés auprès de la direction départementale du travail ;
- jetons de présence s'ils dépassent un plafond de 1 %.
- intérêts sur emprunts et agios sur découverts, si le compte de l'exploitant est débiteur ;
- intérêts des comptes courants d'associés (intérêts versés en contrepartie des sommes mises temporairement à la
disposition de la société par les associés), si le capital n'est pas entièrement libéré;
- pénalités et amendes infligées par une autorité administrative;
- dons versés à des partis politiques ou dépenses de mécénat au profit de certaines œuvres, car ils bénéficient
d'une déduction fiscale;
- rappels d'impôts qui concernent des impôts non déductibles ;
- abandons de créance à caractère commercial, s'ils ne répondent pas à l'intérêt de l'exploitation ;
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 43 APLF 2022
Les dispositions de l’article 141 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Détermination du bénéfice net
Article 141 CIDTA
Le bénéfice net est établi sous déduction de toutes charges, celles-ci comprenant notamment :
1)- Les frais généraux de toute nature, le loyer des immeubles dont l‘entreprise est locataire, les dépenses de
personnel et de main d‘œuvre, sous réserve des dispositions de l‘article 169.
Les sommes destinées à rémunérer les services rendus, à titre de frais d‘assistance technique, financière ou
comptable, par une entreprise installée à l‘étranger, ne sont admises en déduction du bénéfice imposable que dans
la limite de :
- 20 % des frais généraux de l‘entreprise débitrice et 5% du chiffre d‘affaires ;
- 7% du chiffre d‘affaires pour les bureaux d‘études et d‘ingénieurs-conseils.
Cette limitation ne s‘applique pas aux frais d‘assistance technique et d‘études relatives aux installations lourdes
dans le cadre d‘une activité industrielle, notamment le montage d‘usines.
Les intérêts servis aux associés à raison des sommes qu'ils laissent ou mettent à la disposition de la société en sus
de leurs parts de capital, quelle que soit la forme de la société, sont déductibles dans la limite des taux d‘intérêts
effectifs moyens communiqués par la Banque d‘Algérie.
Toutefois, cette déduction est subordonnée à la double condition que le capital ait été entièrement libéré et que les
sommes mises à la disposition de la société, n‘excèdent pas 50% du capital.
Pour l‘établissement de l‘impôt, les sommes mises à la disposition des associés, par la société, sont réputées
distribuées conformément à l‘article 46-4.
Les intérêts des prêts consentis entre entreprises apparentées sont admis en déduction dans la limite des taux
d‘intérêts effectifs moyens communiqués par la Banque d‘Algérie.
Pour l‘établissement de l‘impôt sur le bénéfice des sociétés, le produit des prêts consentis entre entreprises sans
intérêts ou à intérêts minorés, est déterminé par application, aux sommes prêtées, de taux d‘intérêts effectifs
moyens communiqués par la Banque d‘Algérie.
Pour les intérêts, agios et autres frais financiers, relatifs à des emprunts contractés hors d‘Algérie, ainsi que pour
les redevances exigibles pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d‘assistance technique et les
honoraires payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur déductibilité est, pour les entreprises qui en
effectuent le paiement, subordonnée à l‘agrément de transfert, délivré par les autorités financières compétentes.
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles dans les limites de 1% du chiffre d‘affaires au
cours de l‘exercice correspondant à leur engagement.
S‘agissant des autres contribuables, la déductibilité des frais susvisés ainsi que les frais de siège, est subordonnée
à leur paiement effectif au cours de l‘exercice.
2)- La valeur des biens d‘équipement, pièces de rechange et matières importées sans paiement, en dispense des
formalités de contrôle de commerce extérieur et des changes d‘une part, et d‘autre part, la valeur des produits
importés sans paiement, dans les conditions précitées, destinés à des activités autorisées par le Conseil de la
Monnaie et du Crédit et exercées par des grossistes ou des concessionnaires, peuvent être enregistrées en
comptabilité pour la détermination du bénéfice soumis à l‘impôt.
Les importations visées à l‘alinéa premier du présent paragraphe sont déclarées par l‘importateur pour leur contre-
valeur réelle en dinars.
Les pièces justificatives y afférentes doivent être représentées à toute réquisition des services fiscaux et
conservées dans les documents comptables de l‘importateur pour une durée de dix (10) ans, conformément aux
dispositions du code de commerce.
3)- Les amortissements réellement effectués dans la limite de ceux qui sont généralement admis d‘après les
usages de chaque nature d‘industrie, de commerce ou d‘exploitation prévus par voie réglementaire, et
conformément aux dispositions de l‘article 174.
Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‘excède pas 60.000 DA peuvent être constatés comme
charge déductible de l‘exercice de leur rattachement.
Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‘actif pour leur valeur vénale.
Toutefois, la base de calcul des annuités d‘amortissement déductibles est limitée, pour ce qui est des véhicules de
tourisme, à une valeur d‘acquisition unitaire de 3.000.000 DA.
Ce plafond de 3.000.000 DA ne s‘applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l‘outil principal de
l‘activité de l‘entreprise.
La base d‘amortissement des immobilisations ouvrant droit à déduction de la T.V.A et servant à une activité
admise à la T.V.A est calculée sur le prix d‘achat ou de revient hors T.V.A.
Celle des immobilisations servant à une activité non assujettie à la T.V.A est calculée T.V.A comprise.
L‘amortissement des immobilisations est calculé suivant le système linéaire. Toutefois, les contribuables peuvent,
dans les conditions fixées par l‘article 174 paragraphes 2 et 3, pratiquer l‘amortissement dégressif ou
l‘amortissement progressif.
Dans le cadre de contrat de crédit-bail et du contrat d‘Ijara, l‘amortissement est calculé sur une période égale à la
durée du contrat de crédit-bail et du contrat d‘Ijara.
4)- Les impôts à la charge de l‘entreprise mis en recouvrement au cours de l‘exercice, à l‘exception de l‘impôt sur
les bénéfices des sociétés lui-même.
Si des dégrèvements sont ultérieurement accordés sur ces impôts, leur montant entre dans les recettes de
l‘exercice au cours duquel l‘entreprise est avisée de leur ordonnancement.
5)- Les provisions constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de valeurs sur compte de stocks et
de tiers nettement précisées et que des événements en cours rendent probables, à condition qu‘elles aient été
effectivement constatées dans les écritures de l‘exercice et figurent au relevé des provisions prévu à l‘article 152.
Les établissements de banque ou de crédit effectuant des prêts à moyen ou à long terme, ainsi que les sociétés
autorisées à faire des opérations de crédit foncier sont admis à constituer, en franchise d‘impôt sur les bénéfices
des sociétés, une provision destinée à faire face aux risques particuliers
afférents à ces prêts ou opérations et dont la dotation annuelle ne peut excéder 5% du montant des crédits à moyen
ou à long terme utilisés.
Les entreprises consentant des crédits à moyen terme pour le règlement des ventes ou des travaux qu‘elles
effectuent à l‘étranger, sont admises à constituer, en franchise d‘impôt sur les bénéfices des sociétés, une
provision destinée à faire face aux risques particuliers afférents à ces crédits et dont la dotation annuelle, pour
chaque exercice, ne peut excéder 2 % du montant des crédits à moyen terme figurant au bilan de clôture de
l‘exercice considéré et afférents à des opérations effectuées à l‘étranger dont les résultats entrent dans les bases de
l‘impôt sur les bénéfices des sociétés.
Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans
objet au cours de l‘exercice suivant celui de leur constitution, sont rapportées aux résultats dudit exercice.
Lorsque le rapport n‘a pas été effectué par l‘entreprise elle-même, l‘administration procède aux redressements
nécessaires.
Dans le cas de transformation d‘une société par actions ou à responsabilité limitée en une société de personnes, les
sommes antérieurement admises en franchise d‘impôt sous forme de provisions sont, lorsqu‘elles n‘ont pas reçu
un emploi conforme à leur destination, réintégrées dans le bénéfice de l‘exercice au cours duquel s‘est produite la
transformation de la société.
Les provisions destinées à faire face aux risques particuliers afférents aux opérations de crédit à moyen ou à long
terme ne sont pas cumulables avec les autres formes de provisions.
6)- abrogé.
7)- abrogé.
Remarque
La présente mesure a pour objet de modifier les dispositions de l‘article 141 du code des impôts directs et
des taxes assimilées, en vue de réviser les seuils de déduction de certaines charges, dans le but de tenir
compte de la réalité économique et permettre ainsi aux entreprises d‘augmenter leurs capacités
d‘autofinancement.
Cette révision concerne les seuils :
- des éléments de faible valeur dont le seuil déductible est porté 60.000 DA au lieu de 30.000 DA ;
- du plafond servant de base pour le calcul des annuités d‘amortissement des véhicules de tourisme, lequel
est porté de 1.000.000 DA à 3.000.000 DA.
Par ailleurs, pour plus de clarté dans la lecture des dispositions de l‘article susvisé, il a été procédé à
l‘abrogation des alinéas 6 et 7 de cet article, lesquels sont transférés à l‘article 169 du même code.
Mise au point
La comptabilisation des petits équipements et du matériel de faible valeur
En comptabilité, les biens qui sont destinés à être conservés durablement par une entreprise doivent être
enregistrés dans des comptes d’immobilisations.
Il existe toutefois une exception à ce principe qui permet à toute entreprise, sous certaines conditions, de
comptabiliser des biens de faible valeur en compte de charges alors même qu’ils devraient être
comptabilisés en immobilisations corporelles.
Cette faculté est prévue par le SCFA.
Matériels et petits équipements pouvant être comptabilisés en charges
Le SCFA indique que certains éléments d’actifs non significatifs sont considérés comme consommés dans
l’exercice de leur mise en service et donc comptabilisés immédiatement en charges.
Il ne donne cependant pas plus de précisions.
Dans la pratique, il est d’usage de se référer à la tolérance fiscale :
Fiscalement, les entreprises peuvent comptabiliser en charges les matériels et mobiliers suivants, dont
la valeur unitaire hors taxes n’excède pas 30 000.00 (et sous réserve que le bien en question en constitue pas
l’objet même de l’activité de l’entreprise) :
- matériels industriels et outillages industriels,
- matériels informatiques et mobiliers de bureau.
Les matériels et outillages industriels pouvant être comptabilisés en charges
Ce sont l’ensemble des biens qui peuvent être comptabilisés dans les comptes 2154 « Matériel industriel » et
2155 « Outillage industriel ».
Il s’agit donc de machines et d’objet qui permettent d’extraire, de transformer et de façonner des
matériaux et fournitures ou encore de fournir des services.
Précision :
La limite de 60 000.00 hors taxes s’apprécie par rapport au prix unitaire de chaque élément pris
séparément.
Les matériels et mobiliers de bureau pouvant être comptabilisés en charges
Il s’agit qui des biens susceptibles de figurer dans les comptes 2183 « Matériel de bureau et matériel
informatique » et 2184 « Mobilier ».
Citons, par exemple, des corbeilles à papier, des agrafeuses, des pèse-lettres ou des petits ordinateurs
portables.
Attention toutefois, la tolérance s’agissant du mobilier ne concerne que le renouvellement courant de
meubles meublant de bureau et de mobilier de magasins commerciaux dont les achats sont limités à un
petit nombre d’unités.
Elle ne s’applique pas au mobilier initial, ni au renouvellement complet de ce mobilier, même si la valeur
unitaire de chaque meuble est inférieur à 60 000.00 hors taxes.
De plus, lorsque le matériel ou le mobilier de bureau se compose de plusieurs éléments qui peuvent être
achetés séparément, la limite de 60 000.00 hors taxes s’apprécie par rapport au prix global (et non par
rapport à la valeur unitaire de chaque élément).
S’agissant du matériel informatique, et plus particulièrement du renouvellement d’un parc informatique, il
convient de procéder à l’immobilisation des postes (quand bien même leur valeur unitaire est inférieure à
la somme de 60 000.00 hors taxes).
La dépense doit être analysée comme un réseau informatique dans son ensemble.
Exemple :
Une entreprise achète un ordinateur fixe composé d’une tour (45 000.00 HT) et d’un écran (20 000.00 HT).
Bien que la valeur de chaque élément, pris séparément, soit inférieure à 60 000.00 HT, l’ensemble excède
60 000.00 HT.
L’entreprise est donc dans l’obligation de porter à l’actif ce bien (en immobilisations corporelles) et de
procéder, chaque année, à un amortissement comptable.
Comptes à utiliser pour enregistrer les matériels et petits équipements
Un sous-compte du compte 606 « Achats non stockés de matériels et fournitures » peut être utilisé.
Dans la pratique, sont utilisés :
Le compte 6063 « fournitures d’entretien et de petit équipement »,
Ou le compte 6068 « Autres matières et fournitures ».
Conclusion :
Cette mesure de simplification comptable est calquée sur une tolérance fiscale.
Pourtant simple et claire, elle est souvent déformée et mal utilisée en pratique.
En effet, seul les biens exposés ci-dessus peuvent échapper au principe de comptabilisation à l’actif et
bénéficier d’une comptabilisation en charges.
Tous les autres biens (matériel de transport, travaux, aménagements, agencements) doivent
obligatoirement être immobilisés, quel que soit leur montant.
Question:
SVP, dans quel compte enregistrer les immobilisations de faible valeur ?
J'hésite entre les comptes 605 et 607.
Réponse :
Le compte 605 « Achats de matériels, équipements et travaux » est destiné à l'enregistrement des travaux et
d'équipement qui s'intègrent directement dans le cycle de production de l'entreprise.
Exemple : l'achat de caméras destinées à être incorporées dans le système de surveillance à livrer à un
client sera comptabilisé dans ce compte.
Le compte 607 « Achats non stockés de matières et fournitures » est quant à lui réservé pour l'achat de
matières et fournitures non stockées (fournitures de bureau) ou non stockables (Eau, énergie).
Ce compte est accessoirement utilisé pour recevoir les immobilisations qui répondent aux conditions
d'activation mais dont la faible valeur leur confère le caractère de charges.
Le compte 605 n'est pas indiqué dans la mesure où les éléments de faible valeur sont destinés à une
utilisation en interne et non pas à être intégrés dans le processus de production.
Référence: $ 121-4 de l'arrêté comptable du 26 juillet 2008.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet, la création d'un article instituant un dispositif permettant aux sociétés de
production de bénéficier du taux réduit en matière d' IBS, en cas de réinvestissement opéré dans le respect
de certaines conditions.
Les dispositions de cette mesure s'inscrivent dans le cadre d‘une politique économique orientée vers la
création d‘entreprises nouvelles, la promotion des entreprises de production existantes et l‘extension de
l‘investissement direct constituant la voie privilégiée de mise en place d‘un tissu économique productif,
performant et créateur d‘emplois.
Au sens de cette disposition, les entreprises de production qui procèdent, au cours de l‘exercice de
réalisation du bénéfice, à l‘acquisition d‘équipements de production en relation avec l‘activité exercée,
bénéficient d‘un taux d‘IBS préférentiel de 10 %, fixé à l‘article 150 du présent code.
Ce dispositif est également applicable lorsque le réinvestissement se traduit par l‘acquisition d‘actions, de
parts sociales ou de titres assimilés, à hauteur d‘au moins 90% dans le capital d‘une autre société, sous
condition de la libération de la totalité du montant investi.
Aussi, pour prétendre à ce dispositif, l‘entreprise doit satisfaire aux conditions ci-après :
- Mentionner distinctement dans sa déclaration annuelle de résultat, le bénéfice susceptible d‘être taxé à ce
taux ;
- Joindre à cette déclaration, la liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations
ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le
nombre de titres acquis.
- Conserver à l‘actif les investissements réalisés, pendant une durée d‘au moins cinq (05) ans à compter de
la date de leur inscription.
Le défaut de respect d‘au moins une de ces conditions, entrainera le rappel de l‘IBS non acquitté avec
application d‘une majoration de 25 %.
Les bénéfices correspondant au montant des investissements réalisés, n‘ayant pas été soumis au taux réduit
au titre de l‘exercice de réalisation, ne peuvent bénéficier de ces dispositions au titre des exercices suivants.
Exemple
Une société de production à acquis un machine pour une somme de 1 500 000 DA au titre de 2022.
1)- Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
2)- Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle introduit la demande, et joint :
La liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le
nombre de titres acquis.
Réponse
1)- Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux plein 1 500 000 DA X 19 % = 285 000 DA
Taux réduit 1 500 000 DA X 10 % = 150 000 DA
2)- Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux réduit 1 000 000 DA X 10 % = 100 000 DA
3)- en cas de déficit, il perd le bénéfice de cet avantage, il ne peut bénéficier de cette disposition au titre des
exercices suivants.
4)- en cas de cession de l’élément dans un délai inférieure à 5 ans, cela entraînera le rappel de l‘IBS non
acquitté avec application d‘une majoration de 25 %.
Article 44 APLF 2022
Il est créé au sein du code des impôts directs et des taxes assimilées, l’article 142 bis rédigé comme suit :
Article 142 bis CIDTA
1)- Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 du présent article, les bénéfices des entreprises de production
sont soumis au taux réduit prévu à l‘article 150 du présent code, dans la limite du bénéfice imposable déclaré,
lorsqu‘ils sont destinés, au cours de l‘exercice de réalisation dudit bénéfice, à l‘acquisition de biens
d‘équipements de production en relation avec l‘activité exercée.
Cette disposition s‘applique également pour les bénéfices ayant concouru à l‘acquisition d‘actions, de parts
sociales ou de titres assimilés, permettant la participation à raison d‘au moins 90 % dans le capital d‘une autre
société, sous réserve de la libération de la totalité du montant réinvesti.
Les bénéfices correspondant au montant des investissements réalisés, n‘ayant pas été soumis au taux réduit au
titre de l‘exercice de réalisation, ne peuvent bénéficier de ces dispositions au titre des exercices suivants.
2)- Pour bénéficier du taux réduit de l‘IBS, les sociétés doivent, d‘une part, mentionner distinctement dans
leur déclaration annuelle de résultat, les bénéfices susceptibles d‘être taxés à ce taux ; et d‘autre part,
joindre la liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre
de titres acquis.
Les investissements réalisés, pour un montant équivalent à la fraction du bénéfice taxé au taux réduit de l‘IBS,
doivent être conservés à l‘actif des sociétés pendant une durée d‘au moins cinq (05) années, à compter de la date
de leur inscription à l‘actif.
Le non-respect de l‘une des conditions édictées par le présent article entraîne le rappel de l‘IBS non acquitté,
majoré d‘une pénalité de 25 %.
Pour mémoire
Article 142 – (Modifié par l'article 2 de la loi de finances 2004)
1) Sous réserve des dispositions du paragraphe 2, les bénéfices des entreprises sont soumis au taux réduit
prévu à l'article 150 lorsqu'ils ont été, au cours de l'exercice de réalisation, affectés à des investissements
immobiliers et mobiliers réalisés par lesdites entreprises dans ou en dehors de leur secteur d'activité.
Sont également soumis au taux réduit, les bénéfices pour lesquels les entrepris es souscrivent à l'appui de
leur déclaration l'engagement de les réinvestir, dans les mêmes conditions, au cours de l'exercice suivant
leur réalisation.
Le taux réduit s'applique en outre aux bénéfices concourant à l'acquisition d'actions ou de parts sociales et
autres valeurs mobilières permettant la participation à raison de 90 %, dans le capital d'autres sociétés du
même groupe.
2) Pour bénéficier de la taxation réduite, les entreprises doivent tenir une comptabilité régulière.
En outre, elles doivent mentionner distinctement dans la déclaration annuelle des résultats, les bénéfices
susceptibles d'être taxés au taux réduit et joindre la liste des investissements réalisés avec indication de leur
nature, de la date de leur entrée dans l'actif et de leur prix de revient.
Les biens donnant lieu à la taxation au taux réduit doivent demeurer cinq (5) ans au moins dans le
patrimoine de l'entreprise.
En cas de cession ou de mise hors service intervenant dans ce délai et non suivi d'un réinvestissement
immédiat, la somme taxée au taux réduit est imposée au taux plein sous déduction du montant de la
taxation réduite dont elle a fait l'objet, les droits supplémentaires ainsi exigibles sont majorés de 5 %.
Une imposition complémentaire est également établie dans les mêmes conditions en cas de non respect de
l'engagement visé au paragraphe 1 avec une majoration de 25 %.
3) La liste des biens immobiliers et mobiliers ouvrant droit au bénéfice du taux réduit est fixée par voie
réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet, d‘abroger l‘article 147 bis du code des impôts directs et taxes assimilées,
qui exclut de l’assiette de l‘IBS, les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à
cet impôt ou expressément exonérés, et ce, à la faveur de l‘intégration au sein de l‘article 150 du même code,
dans le cadre de ce projet de loi, d‘une disposition prévoyant l‘imposition desdits revenus, à un taux de
retenue à la source libératoire de 5 %.
Exemple
Le bénéficiaire des dividendes est une personne morale
Soit une SARL relevant de l’IBS qui détient 5% des actions d’une société de capitaux.
Celle-ci lui à versé 100.000 DA de dividendes.
La SARL a réalisé un bénéfice s’élevant à 1.000.000 DA dans lequel est inclus le montant des dividendes
perçus.
Base imposable :
Bénéfice réalisé : 1 .000.000
Dividendes distribués : 100.000
Bénéfice imposable :
1)- 100 000 DA X 5 % (libératoire ) = 5 000 DA
2)- 1.000.000- 100.000 = 900.000
IBS dû = 900.000 X 23 % = 207.000
Le bénéficiaire des dividendes est une personne physique.
Soit un contribuable résidant en Algérie, détenant 10 % des parts d’une SARL dont le bénéfice avant
impôt s’élève à 1.000.000 DA.
Revenus de capitaux mobiliers:
- Bénéfice réalisé par la SARL 1.000.000 (1)
- IBS au taux de 23% (1.000.000 x 23%) : 230.000 (2)
- Bénéfice après IBS (à distribuer) (1)-(2): 770.000
- Part revenant au contribuable (770.000 x 10%) = 77.000
- Montant de la retenue à la source (libératoire de l’IRG):
(77.000 x 5 %) = 3 850 DA
Article 45 APLF 2022
Les dispositions de l’article 147 bis du code des impôts directs et des taxes assimilées sont abrogées.
Remarque
Pour mémoire
Article 147 bis CIDTA
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‘impôt sur les bénéfices des sociétés ou
expressément exonérés ne sont pas compris dans l‘assiette de cet impôt.
Le bénéfice de ces dispositions n‘est accordé que dans le cas où ces revenus sont régulièrement déclarés.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La présente mesure a pour objet de :
- Simplifier les modalités de détermination des bénéfices taxables, dans le cas de l‘exercice concomitant
d‘activités relevant de plusieurs taux d‘IBS. A ce titre, il est prévu que les bénéfices imposables au titre de
chaque taux, sont déterminés suivant la quote-part des chiffres d‘affaires déclarés ou imposés pour chaque
activité.
- Fixer à 10 %, le taux réduit de l‘IBS, applicable sur les bénéfices réinvestis suivant les conditions prévues
à l‘article 142 bis du présent code.
- Soumettre à un taux de retenue à la source de 5 %, en matière d‘IBS, libératoire d‘impôts, pour les
revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‘impôt sur les bénéfices des sociétés
ou expressément exonérés.
Exemple
Une société de production à acquis un machine pour une somme de 1 500 000 DA au titre de 2022.
1)- Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
2)- Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle introduit la demande, et joint :
La liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le
nombre de titres acquis.
Réponse
1)- Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux plein 1 500 000 DA X 19 % = 285 000 DA
Taux réduit 1 500 000 DA X 10 % = 150 000 DA
2)- Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux réduit 1 000 000 DA X 10 % = 100 000 DA
3)- en cas de déficit, il perd le bénéfice de cet avantage, il ne peut bénéficier de cette disposition au titre des
exercices suivants.
4)- en cas de cession de l’élément dans un délai inférieure à 5 ans, cela entraînera le rappel de l‘IBS non
acquitté avec application d‘une majoration de 25 %.
Article 46 APLF 2022
Les dispositions de l’article 150 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Calcul de l’impôt
Article 150 CIDTA
1)- Le taux de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à :
- 19%, pour les activités de production de biens ;
- 23%, pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d‘hydraulique ainsi que les activités touristiques et
thermales à l‘exclusion des agences de voyages ;
- 26%, pour les autres activités.
En cas de l‘exercice concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux, les bénéfices imposables au
titre de chaque taux, sont déterminés suivant la quote-part des chiffres d‘affaires déclarés ou imposés pour chaque
activité.
Nonobstant les dispositions de l‘article 4 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires, les activités de production de
biens s‘entendent de celles qui consistent en l‘extraction, la fabrication, le façonnage ou la transformation de
produits à l‘exclusion des activités de conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente.
L‘expression « activités de production » utilisée dans le présent article ne comprend pas également
les activités minières et d‘hydrocarbures.
Par activités de bâtiment et des travaux publics et hydrauliques éligibles au taux de 23%, il y a lieu
d‘entendre les activités immatriculées en tant que telles au registre de commerce et donnent lieu au
paiement des cotisations sociales spécifiques au secteur.
Les bénéfices réinvestis, suivant les conditions fixées à l‘article 142 bis du présent code, sont soumis à l‘IBS
au taux réduit de 10%.
Ce taux s‘applique aux résultats des exercices 2022 et suivants.
2)- Les taux des retenues à la source de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés sont fixés comme
suit:
- 10 %, pour les revenus des créances, dépôts, et cautionnements. La retenue y relative constitue un crédit
d‘impôt qui s‘impute sur l‘imposition définitive.
- 40 %, pour les revenus provenant des titres anonymes ou au porteur.
Cette retenue revêt un caractère libératoire.
- 20 %, pour les sommes perçues par les entreprises dans le cadre d‘un contrat de management dont l‘imposition
est opérée par voie de retenue à la source. La retenue revêt un caractère
libératoire.
- 30 %, pour :
* les sommes perçues par les entreprises étrangères n‘ayant pas en Algérie d‘installation professionnelle
permanente dans le cadre de marchés de prestations de service ;
* les sommes payées en rémunération de prestations de toute nature fournies ou utilisées en Algérie ;
* les produits versés à des inventeurs situés à l‘étranger au titre, soit de la concession de licence de l‘exploitation
de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marque de fabrique, procédé ou formule de fabrication.
- 10 %, pour les sommes perçues par les sociétés étrangères de transport maritime, lorsque leur pays d‘origine
imposent les entreprises Algériennes de transport maritime.
Toutefois, dès lors que lesdits pays appliquent un taux supérieur ou inférieur, la règle de réciprocité sera appliquée.
- 15 %, libératoires d‘impôt, pour les produits des actions ou parts sociales ainsi que les revenus assimilés, visés
aux articles 45 à 48 du présent code, réalisés par les personnes morales n‘ayant pas d‘installation professionnelle
permanente en Algérie.
- 5 %, libératoire d‘impôts, pour les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‘impôt
sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés.
3)- Les plus-values de cession d‘actions, de parts sociales ou titres assimilés réalisées par les personnes visées à
l‘article 149 bis du présent code sont soumises à un taux de 20 %.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dans le cadre de la prise en charge, au plan législatif, des aspects liés aux groupements de sociétés, il est
proposé des dispositions fiscales prévoyant le traitement fiscal à réserver à ce type d‘entité, y compris les
obligations qui leurs incombent.
A ce titre, la présente mesure, vise à prévoir les obligations fiscales des sociétés membres d‘un groupement.
Il s‘agit de l‘obligation de fournir aux services fiscaux territorialement compétents, les documents suivants :
- une copie du contrat de groupement, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de
constitution du groupement.
En cas de résiliation, les services fiscaux sont informés dans les mêmes conditions ;
- les copies des contrats de travaux, de fournitures ou de services, ainsi que les avenants à ces contrats,
conclus par le groupement, dans les trente (30) jours qui suivent la date de leur signature.
- travers cette disposition, il est proposé également de prévoir la sanction en cas de manquement à cette
obligation et ce, par l‘application de l‘amende fiscale prévue à l‘article 194-5 du code des impôts directs et
taxes assimilées.
Article 47 APLF 2022
Il est créé au sein du code des impôts directs et des taxes assimilées, l’article 153 bis, rédigé comme suit :
Article 153 bis CIDTA
Les sociétés membres d‘un groupement, constitué conformément aux dispositions du code de commerce,
sont tenues de déposer au niveau des services fiscaux de rattachement de leur siège :
- une copie du contrat de groupement, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de constitution du
groupement.
En cas de résiliation du contrat, les services fiscaux sont informés dans les mêmes conditions ;
- les copies des contrats de travaux, de fournitures ou de services, ainsi que les avenants à ces contrats, conclus
par le groupement, dans les trente (30) jours qui suivent la date de leur signature.
Tout manquement à ces obligations, entraîne l‘application de la sanction prévue à l‘article 194-5 du présent code
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Il est proposé à travers la présente mesure d‘instaurer une sanction, non prévue auparavant, applicable en cas de
manquements aux obligations de dépôt des contrats et des avenants incombant aux entreprises étrangères n‘ayant
pas d‘installation professionnelle en Algérie.
En effet, il s‘agit d‘appliquer une amende fiscale telle que proposé ci-dessous (article 194-5 du code des impôts
directs et taxes assimilées).
Cette mesure vise également à remplacer l‘expression « Inspecteur des impôts directs » par celle de « Service
fiscal gestionnaire », laquelle est plus adaptée à l‘organisation actuelle de l‘administration fiscale.
Article 48 APLF 2022
Les dispositions de l’article 161 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Article 161 CIDTA
Les entreprises étrangères sont tenues :
1)- d‘adresser, par lettre recommandée, avec accusé de réception, au service fiscal gestionnaire, dont dépend le
lieu d‘imposition, dans le mois qui suit celui de leur installation en Algérie, un exemplaire du contrat conclu.
Tout avenant ou modification au contrat principal doit être porté à la connaissance du service fiscal gestionnaire
dans les dix (10) jours de son établissement.
Dans les quinze (15) jours qui suivent la réception de ces documents, le service fiscal gestionnaire signifie aux
entreprises étrangères contractantes les obligations qui leur incombent.
Tout manquement à ces obligations, entraîne l‘application de la sanction prévue à l‘article 194-5 du présent code.
2)- de tenir un livre aux pages cotées et paraphées par le service, sur lequel il sera porté, par ordre chronologique,
sans blanc ni rature le montant des achats et acquisitions, des recettes, des traitements et salaires, des
rémunérations, commissions et honoraires, des locations de toute nature.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les dispositions actuelles de l‘article 162 bis du code des impôts directs et des taxes assimilées dispensent
les entreprises n‘ayant pas d‘installation professionnelle permanente en Algérie qui réalisent, à partir de
l‘étranger, des opérations taxables en Algérie d‘après le régime de la retenue à la source prévu à l‘article
156, ainsi que celles relevant du même régime dont l‘intervention est limitée à la présence en Algérie
d‘experts dont le séjour n‘excède pas 183 jours dans une période quelconque de douze mois, de l‘ensemble
des obligations prévues aux articles 161, 162 et 183 du code des impôts directs et taxes assimilées, à savoir :
1)- la souscription d‘une déclaration d‘existence ;
2)- le dépôt d‘un exemplaire du contrat et de tout avenant à celui-ci ;
3)- la tenue d‘un livre aux pages cotées et paraphées par le service, des achats et acquisitions, des recettes,
des traitements et salaires, des rémunérations, commissions et honoraires, des locations de toute nature.
4)- la souscription d‘une déclaration dont le modèle est fourni par l‘administration, au plus tard le 30 Avril
de chaque année.
Ainsi, la présente mesure a pour objet la modification de l‘article 162 bis en question à l‘effet de soumettre
les entreprises étrangères concernées par cet article à une seule obligation consistant en le dépôt d‘une
copie du contrat et/ou des avenants s‘y rattachant.
Article 49 APLF 2022
Les dispositions de l’article 162 bis du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Article 162bis CIDTA
Les entreprises n‘ayant pas d‘installation professionnelle permanente en Algérie qui réalisent, à partir de
l‘étranger, des opérations taxables en Algérie d‘après le régime de la retenue à la source prévu à l‘article 156,
ainsi que celles relevant du même régime dont l‘intervention est limitée à la présence en Algérie d‘experts dont le
séjour n‘excède pas 183 jours dans une période quelconque de douze mois, sont dispensées des obligations
prévues aux articles 161-2, 162 et 183 du présent code.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La présente mesure a pour objet de proposer la modification des seuils de déduction de certaines charges
supportées par les entreprises pour la détermination de leur résultat fiscal, à savoir la révision à la hausse
du seuil de déduction:
- des charges relatives aux cadeaux publicitaires, lequel est porté à 1 000 DA l‘unité au lieu et place de 500
DA dans la limite d‘un montant global de cinq cent mille dinars (500.000 DA) ;
- des subventions et des dons effectués au profit des établissements et associations à vocation humanitaire,
porté à 4.000.000 DA au lieu et place de 2.000.000 DA.
Par ailleurs, il est suggéré de compléter cet article, par l‘alinéa 5 consécutivement à la proposition
d‘abrogation des alinéas 6 et 7 de l‘article 141 du code des impôts directs et taxes assimilées, traitant
respectivement :
1)- de l‘exclusion du droit à déduction des transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelle que
nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales, étant précisé qu‘il est
proposé, l‘intégration parmi ces charges, des pénalités contractuelles lorsqu‘elles sont versées à des
personnes non imposables en Algérie.
2)- des charges de loyer et aux frais d‘entretien et de réparation des véhicules de tourisme, tout en
prévoyant, de nouveaux seuils de déduction desdites charges, jusque-là non admises en déduction, lesquels,
sont fixé comme suit:
- 200.000 DA au titre des loyers ;
- 20.000 DA par véhicule, au titre des frais d‘entretien et de réparation.
D‘autre part, il est proposé également de créer au niveau de cet article un 7e alinéa afin de consacrer la non
déductibilité sur le plan fiscal de la taxe de formation professionnelle continue et la taxe d‘apprentissage.
Article 50 APLF 2022
Les dispositions de l’article 169 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Article 169 CIDTA
1)- Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
- les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à
l‘exploitation ;
- les cadeaux de toute autre nature, à l‘exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque leur valeur
unitaire ne dépasse pas 1.000 DA, dans la limite d‘un montant global de cinq cent mille dinars (500.000 DA) ;
- les subventions et les dons à l‘exception de ceux consentis au profit des établissements et associations à vocation
humanitaire, lorsqu‘ils ne dépassent pas un montant annuel de quatre millions de dinars (4.000.000 DA) ;
- les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d‘hôtel et de spectacle, à l‘exception de ceux dont les
montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l‘exploitation de l‘entreprise.
- Les charges, remplissant les conditions de déductibilité, dont le paiement est effectué en espèce
lorsque le montant de la facture excède trois cent mille dinars (300.000 DA) en TTC ;
- les frais pris en charge par une entreprise à la place d‘une tierce personne sans lien avec l‘activité exercée.
2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités sportives et de la
promotion des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la détermination du bénéfice fiscal, sous
réserve d‘être dûment justifiées à hauteur de 10% du chiffre d‘affaires de l‘exercice des personnes morales et/ou
physiques et dans la limite d‘un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Bénéficient également de cette déductibilité, les activités à vocation culturelle ayant pour objet :
- la restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise en valeur des monuments
et sites historiques classés ;
- la restauration et la conservation des objets et collections de musées ;
- la vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui se rapporte au patrimoine
historique matériel et immatériel ;
- la revivification des fêtes traditionnelles locales.
- les festivals culturels institutionnalisés ou dans le cadre des activités concourant à la mise en valeur du
patrimoine culturel, à la diffusion de la culture et à la promotion des langues nationales.
Les modalités d‘application de la dernière disposition sont fixées par voie réglementaire.
3)- Abrogé.
4)- Les dépenses liées à la promotion médicale des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques, ne sont
déductibles au plan fiscal, qu‘à concurrence de 1 % du chiffre d‘affaires annuel.
Rentrent notamment, dans la catégorie des dépenses de la promotion médicale, celles liées à la publicité sous
toutes ses formes et les frais de lancement des produits.
5)- Ne sont pas admises en déduction :
- Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelle que nature que ce soit, mises à la charge des
contrevenants aux dispositions légales, ainsi que les pénalités contractuelles lorsqu‘elles sont versées à des
personnes non imposables en Algérie;
- La fraction des loyers des véhicules de tourisme supérieure à 200.000 DA par année, ainsi que celle des
dépenses d‘entretien et de réparation des véhicules de tourisme ne constituant pas l‘outil principal de l‘activité,
supérieure à 20.000 DA par véhicule.
- La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d‘apprentissage. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet de préciser que, dans le cas où le contribuable procède au changement du
siège de la direction de son entreprise ou exploitation, le lieu de son principal établissement ou de l‘exercice
de sa profession, son domicile ou sa résidence principale, les nouvelles impositions sont établies au niveau
du service fiscal de rattachement de sa nouvelle adresse, tant pour l‘exercice au cours duquel s‘est produit
le changement que pour les exercices antérieurs non atteints par la prescription.
Article 51 APLF 2022
Les dispositions de l’article 184 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Article 184 CIDTA
Lorsqu‘un contribuable a transféré, soit le siège de la direction de son entreprise ou exploitation, soit le lieu de
son principal établissement ou de l‘exercice de sa profession, soit son domicile ou sa résidence principale,
l‘établissement des cotisations dont il est redevable au titre de l‘impôt sur le revenu global, de l‘impôt sur les
bénéfices des sociétés ou de l‘impôt forfaitaire unique, tant pour l‘exercice au cours duquel s‘est produit le
changement que pour les exercices antérieurs non atteints par la prescription, relève de la compétence du service
fiscal du lieu d‘imposition qui correspond à la nouvelle situation. »
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La présente mesure a pour objet de proposer l‘abrogation de l‘article 185 du Code des Impôts Directs et
des Taxes Assimilées, dès lors que cette disposition est devenue obsolète du fait que le délai de cinq (05)
années, prévue en matière d‘étalement de l‘écart de réévaluation opérée au moment du passage du plan
comptable national (PCN) vers le système comptable financier (SCF), a expiré le 31/12/2014.
Article 52 APLF 2022
Les dispositions de l’article 185 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont abrogées.
Remarque
Pour mémoire
Article 185 CIDTA
La plus-value résultant de la réévaluation d‘immobilisations, à la date d‘entrée du nouveau système comptable
financier, sera rapportée au résultat fiscal dans un délai maximum de cinq (05) ans.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet d‘étendre, au niveau de l‘article 190 bis du présent code, le traitement
fiscal des cas d‘absence ou d‘insuffisance de déclaration, de contribuables bénéficiant d‘avantages fiscaux,
à ceux ayant bénéficié d‘impositions préférentielles conformément à des dispositions fiscales
conventionnelles.
A ce titre, il est prévu que, lorsqu‘il est déterminé dans le cadre d‘un contrôle fiscal, des cas d‘absence ou
d‘insuffisance de déclaration, dont la partie déclarée a été taxée aux taux préférentiels ou exonérée en
application d‘une disposition conventionnelle, les écarts qui se rapportent à cette insuffisance de
déclaration, sont taxés dans les conditions de droit commun.
Article 53 APLF 2022
Les dispositions de l’article 190 bis du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Article 190 bis CIDTA
Toute insuffisance de déclaration constatée lors d‘un contrôle fiscal de contribuables bénéficiant d‘avantages
fiscaux ou de l‘application de régimes préférentiels, conformément à des dispositions fiscales conventionnelles,
donne lieu à un rappel de droits et taxes dans les conditions de droit commun et ce, nonobstant l‘exonération
accordée tant par le régime de droit commun que par les dispositions fiscales conventionnelles appliquées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La proposition de modification de cet article vise à prévoir le montant de l‘amende fiscale , fixée à 500.000
DA, applicable en cas de manquement aux obligations prévues aux articles 153 bis et 161 du code des
impôts directs et taxes assimilées, relatives, respectivement aux groupements de sociétés et aux sociétés
étrangères, lesquelles sont astreintes au dépôt, auprès du service fiscal de rattachement :
Pour les groupements de sociétés :
- une copie du contrat de groupement, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de
constitution du groupement.
En cas de résiliation, les services fiscaux sont informés dans les mêmes conditions.
- les copies des contrats de travaux, de fournitures ou de services, ainsi que les avenants à ces contrats,
conclus par le groupement, dans les trente (30) jours qui suivent la date de leur signature
Pour les sociétés étrangères :
- une copie du contrat et/ou des avenants s‘y rattachant.
Il est proposé également, à travers cette mesure, d‘instaurer une sanction applicable à l‘encontre des
contribuables qui ne fournissent pas à l‘appui de leur déclaration annuelle de résultat, l‘état clients prévu à
l‘article 224-1 du code des impôts directs et taxes assimilées, tout en signalant qu‘en l‘état actuel de la
législation, aucune sanction n‘est prévue en la matière.
La sanction proposée, consiste en l‘application d‘une pénalité fiscale, fixée à 2 % du chiffre d‘affaires
annuel de l‘exercice concerné.
Article 54 APLF 2022
Les dispositions de l’article 194 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Amendes fiscales
Article 194 CIDTA
1)- Le contribuable qui n‘a pas souscrit dans les délais requis, la déclaration d‘existence, prévue à l‘article 183 du
présent code, est passible d‘une amende fiscale dont le montant est fixé à 30.000 DA, sans préjudice des sanctions
prévues audit code.
2)- Les sociétés et autres personnes morales passibles de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés qui, directement ou
par l‘entremise de tiers, versent à des personnes dont elles ne révèlent pas l‘identité dans les conditions prévues à
l‘article 176, les sommes visées audit article sont soumises à une pénalité fiscale calculée en appliquant au
montant des sommes versées ou distribuées le double du taux maximum de l‘impôt sur le revenu global.
3)- Abrogé.
4)- Sont passibles d‘une amende fiscale de 50% du montant de chaque opération déclarée en vertu des articles 176
et 224 du code des impôts directs et taxes assimilées :
- les contribuables qui ne procèdent pas, préalablement à la réalisation de ces opérations, à l‘authentification des
numéros de registres de commerce et des numéros d‘identification fiscale de leurs partenaires commerciaux ;
- les contribuables qui ne présentent pas à toute réquisition de l‘inspecteur des impôts, les documents comptables
et les justifications prévus aux niveaux de ces mêmes articles.
5)- Sont passibles d‘une amende fiscale d‘un montant de 500.000 DA, les manquements aux obligations prévues
aux articles 153 bis et 161 du présent code.
6)- les contribuables qui ne fournissent pas à l‘appui de leur déclaration annuelle de résultat, l‘état prévu à l‘article
224-1 du présent code, sont passibles d‘une pénalité fiscale fixée à 2% du chiffre d‘affaires annuel de l‘exercice
concerné.».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Cette mesure d‘ordre est dictée par la modification du seuil de l‘impôt forfaitaire unique au niveau de
l‘article 282 quater du code des impôts directs et taxes assimilées.
Article 55 APLF 2022
Les dispositions de l’article 194ter du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 194ter du CIDTA
En cas de constat de flagrance dont la procédure est prévue par les dispositions de l‘article 20 quater du code des
procédures fiscales, il est fait application par l‘administration fiscale, au titre des contribuables verbalisés, d‘une
amende de 600.000 DA et ce, quel que soit le régime d‘imposition.
Ce montant est porté à 1.200.000 DA, si, à la date d‘établissement du procès-verbal de flagrance fiscale, le chiffre
d‘affaires excède la limite de 8.000.000 DA prévue en matière de régime de l‘impôt forfaitaire unique par l‘article
282 ter du code des impôts directs et taxes assimilées.
Outre les sanctions prévues précédemment, le délit de flagrance fiscale soustrait le contribuable du bénéfice des
garanties prévues aux articles 19, 156 et 158 du code des procédures fiscales.
Si le contribuable encourt, au titre de la même période, des sanctions pour d‘autres motifs, celles-ci se rapportent
à des infractions distinctes de celles constitutives de la flagrance fiscale.
Le contribuable encourt alors une pénalité pour chaque infraction et les sanctions s‘appliquent indépendamment
de l‘amende prévue par le présent article.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 56 APLF 2022
Il est créé au sein de la première partie du code des impôts directs et taxes assimilées un titre IV dénommé
« Taxe de formation professionnelle et taxe d’apprentissage » composé de huit sections et des articles 196
bis à 196 octiès, rédigés comme suit :
Titre IV : Taxe de formation professionnelle et taxe d’apprentissage
Section 1 :
Champ d’application
Article 196 bis CIDTA
Sont soumis à la taxe de formation professionnelle et à la taxe d‘apprentissage, les employeurs établis ou
domiciliés en Algérie, à l‘exception des institutions et administrations publiques.
Section 2 :
Exonérations
Art 196 ter CIDTA
Bénéficient de l‘exonération de la taxe de formation professionnelle, les employeurs ayant moins de vingt (20)
employés.
Section 3 :
Détermination de l’assiette de la taxe
Article 196 quater CIDTA
Les employeurs cités à l‘article 196 bis, sont tenus de consacrer un montant minimum égal à 1% de la masse
salariale annuelle, aux actions de formation professionnelle continue de leur personnel et un montant minimum
égal à 1 % de la masse salariale annuelle aux actions de formation en apprentissage.
L‘assiette de chaque taxe correspond à 1% de la masse salariale annuelle.
Par masse salariale, il est entendu les rémunérations brutes versées aux employés avant déduction des cotisations
sociales et de retraites ainsi que de l‘IRG/salaires.
Section 4 :
Modalités de détermination du taux d’imposition
Article 196 quinquiès CIDTA
Le taux de chacune de ces deux taxes, est égal à la différence entre :
- D‘une part, 1% de la masse salariale annuelle ;
- Et d‘autre part, le ratio résultant des dépenses de formation ou d‘apprentissage effectivement réalisées par
rapport à la masse salariale annuelle.
Il est entendu :
- par dépenses de formation professionnelle celles relatives notamment, à la formation, au transport, à
l‘hébergement, à la restauration et à l‘assurance, supportées par l‘employeur.
- par dépenses d‘apprentissage celles engagées notamment, dans l‘apprentissage, les primes accordées aux maîtres
de stages, les présalaires accordés aux apprentis, le coût des fournitures, des vêtements professionnels et des outils
utilisés par les apprentis ainsi que toutes les dépenses entrant directement ou indirectement dans le cadre des
actions d‘apprentissage.
Lorsque le taux de 1% de la masse salariale annuelle devant être consacré aux actions de formation en
apprentissage n‘est pas atteint, pour des motifs dûment justifiés, le différentiel dégagé peut être affecté aux
actions de formation professionnelle.
Section 5 :
Modalités de déclaration et de paiement
Article 196 sexiès CIDTA
Les employeurs sont tenus de souscrire une déclaration spéciale, fournie par l‘administration fiscale ou
téléchargeable via son site web, tenant lieu de bordereau avis de versement et de s‘acquitter du montant des taxes
exigibles, au titre de l‘exercice clos, auprès de la recette des impôts de rattachement, au plus tard le 20 février de
l‘année suivant celle au titre de laquelle les taxes sont dues.
La déclaration prévue au paragraphe précédent doit également être souscrite par les employeurs même en
l‘absence de taxes exigibles.
Section 6 :
Sanctions applicables
Article 196 septiès
En cas d‘insuffisance dans la déclaration, il est fait application des dispositions de l‘article 193 du présent code.
L‘employeur qui n’a pas souscrit la déclaration spéciale citée ci-haut, après expiration du délai imparti, il est fait
application des sanctions prévues à l‘article 192 du présent code.
Section 7 :
Dispositions particulières
Article 196 octiès CIDTA
Les modalités d‘application de ces deux taxes sont déterminées par un arrêté conjoint du Ministre chargé des
Finances et du Ministre chargé de la Formation Professionnelle et d‘Apprentissage.
Exposé des motifs :
La taxe de formation professionnelle et la taxe d‘apprentissage sont applicables aux employeurs qui ne réalisent
pas des actions de formation et d‘apprentissage.
Ces taxes sont assises sur la masse salariale annuelle à raison de 1 % pour chacune des deux taxes.
Le montant dû est égal à la différence entre le budget consacré à la formation ou à l‘apprentissage et le taux de
1% de la masse salariale annuelle.
Les deux taxes suscitées sont destinées au compte d‘affectation spécial n° 302-091qui sera clôturé au 31
décembre 2021.
Le produit de cette taxe sera, donc, reversé intégralement au budget de l‘État.
La modification proposée vise à simplifier le mode d‘établissement de ces taxes et les procédures de leur mise en
œuvre.
Ainsi, il est proposé les mesures ci-après :
- codifier les dispositions de ces deux taxes au sein du code des impôts directs et taxes assimilées ;
- définir le champ d‘application de ces taxes ;
- préciser les charges qui rentrent dans l‘évaluation de l‘effort de formation ;
- préciser les modalités de contrôle et de contentieux de ces taxes ;
- définir la notion de masse salariale annuelle;
- préciser que les entreprises disposent de la possibilité de moduler les taux de deux taxes suscités mais que le
taux de 2 % devrait être respecté ;
- prévoir les modalités de déclaration et de paiement des taxes suscitées ;
Compte tenu de ces modifications proposées il est prévu la suppression des dispositions des articles 54 de la loi de
finances pour 1991 modifiées et complétées et celles de l‘article 56 de la loi de finances pour 1998, modifiées et
complétées, régissant actuellement ces taxes.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Cette mesure vise à exclure du champ d‘application de la Taxe sur l‘activité professionnelle les professions
non commerciales.
Article 57 APLF 2022
Les dispositions de l’article 217 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Champ d’application
Article 217 CDTA
La taxe est due à raison du chiffre d’affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont
les profits relèvent de l‘impôt sur le revenu global, dans la catégorie dans la catégorie des bénéfices industriels
et commerciaux ou de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés.
Toutefois, sont exclus du champ d‘application de la taxe, les revenus des personnes physiques provenant de
l‘exploitation de personnes morales ou sociétés, elles−mêmes soumises en vertu du présent article, à la taxe.
Le chiffre d‘affaires s‘entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de vente, de service ou autres
entrant dans le cadre de l‘activité précitée. Toutefois, lesdites opérations réalisées entre les unités d‘une même
entreprise sont exclues du champ d‘application de la taxe visée dans le présent article.
Pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d‘affaires est constitué par le montant
des encaissements de l‘exercice.
Une régularisation des droits dus sur l‘ensemble des travaux doit intervenir au plus tard à la date de la réception
provisoire, à l‘exception des créances auprès des administrations publiques et des collectivités locales.
Les dispositions du paragraphe précédent ne sont pas applicables dans le cas des entreprises de travaux effectuant
conjointement les opérations de promotion immobilière.
Des opérations bénéficiant du régime de la marge réalisées par les marchands de biens meubles et assimilés visés
à l‘article 83 bis du code des taxes sur le chiffre d‘affaires.
Pour les opérations bancaires portant commercialisation du produit de la finance islamique Mourabaha, l‘assiette
de la taxe sur l‘activité professionnelle est constituée par la marge bénéficiaire convenue d‘avance dans le contrat

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure d‘ordre vise la modification des renvois aux articles 13, 13bis -1 et 2 au lieu de 13-1 et 2
traitant de l‘exonération de la taxe sur l‘activité professionnelle pour les jeunes promoteurs
d‘investissement ainsi qu‘en faveur des artisans.
Article 58 APLF 2022
Les dispositions de l’article 218 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées sont modifiées et rédigés
comme suit :
Article 218 CIDTA
Les dispositions des articles 13, 13bis −1, 13bis-2 et 138 du présent code sont applicables pour l‘assiette de cette
taxe.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Durant les deux dernières décennies, les pouvoirs publics ont concrétisé plusieurs actions tendant
à renforcer les capacités financières des collectivités locales et celles de la caisse de solidarité et de
garantie des collectivités locales (CSGCL).
Les présentes mesures tendent à soutenir ces actions par l‘introduction d‘une réforme de certaines
taxes affectées entièrement aux communes, aux wilayas et à la CSGCL dont la mise en œuvre, au
plan pratique, a induit certains dysfonctionnements méritant d‘être pris en charge et ce, afin
d‘améliorer leur rendement, tout en assurant un meilleur recouvrement.
Article 59 APLF 2022
Les dispositions de l’article 219, 220 et 222 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées
et rédigées comme suit :
Base d’imposition
Article 219 CIDTA
Sous réserve des dispositions des articles 13, 138 - 1 et 221, la taxe est établie sur le total du montant des recettes
professionnelles globales ou le chiffre d‘affaires, hors T.V.A., lorsqu‘il s‘agit de redevables soumis à cette taxe,
réalisés pendant l‘année.
Bénéficient d’une réfaction de 25 % :
- le montant des recettes provenant des activités du bâtiment, de travaux publics et hydrauliques.
Bénéficient d‘une réfaction de 30 % :
- le montant des opérations de vente en gros ;
-le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus
de 50 % de droits indirects ;
Bénéficient d‘une réfaction de 50 % :
- le montant des opérations de vente en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus
de 50 % de droits indirects ;
- le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double condition:
- d’être classé bien stratégique conformément à la législation et la réglementation en vigueur;
- et que la marge de vente au détail soit située entre 10 et 30 %.
Bénéficie d‘une réfaction de 75 % :
- Le montant des opérations de vente au détail de l‘essence super, normal, sans plomb, gasoil,
GPL/C et GNC.
- Le chiffre d‘affaires réalisé au titre de l‘installation de Kits GPL/C. 1
Le bénéfice des réfactions prévues ci- dessus n‘est pas cumulable.
Une réduction de 30 % du chiffre d‘affaires imposable est accordée aux commerçants détaillants ayant la qualité
de membre de l‘Armée de Libération Nationale ou de l‘Organisation Civile du Front de Libération National et les
veuves de chouhada.
Toutefois, cette réduction applicable seulement pour les deux premières (02) années d‘activité ne peut bénéficier
aux contribuables soumis au régime d‘imposition d‘après le bénéfice réel.
Pour les opérations bénéficiant du régime de la marge, la base d'imposition à la taxe sur l‘activité professionnelle
est constituée par la différence, ramenée en hors taxe, entre le prix de vente du bien toutes taxes comprises (TTC)
et le prix d'achat.
Les charges et frais engagés pour la remise en état par l'assujetti-revendeur lors de l'acquisition des
biens d‘occasion ne sont pas inclus dans le prix d'achat et ne peuvent venir en déduction de la base d‘imposition.
Les commerçants de biens d‘occasion imposés selon le régime de la marge ne peuvent déduire la taxe sur
l‘activité professionnelle (TAP) acquittée de la base d‘imposition soumise à l‘impôt sur le revenu global ou
l‘impôt sur les bénéfices des sociétés.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 220 CIDTA
N‘est pas compris dans le chiffre d‘affaires servant de base à la taxe :
1°) Le montant des opérations de vente réalisées par les producteurs;
2°) Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation soutenus
par le budget de l‘Etat ou bénéficiant de la compensation.
3°) Le montant des opérations de vente, de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou
marchandises destinés directement à l‘exportation, y compris toutes les opérations de processing
ainsi que les opérations de traitement pour la fabrication de produits pétroliers destinés directement
à l‘exportation.
4°) Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques conformément à la législation et
la réglementation en vigueur, lorsque la marge de détail n‘excède pas 10 % ;
5°) La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat decrédit-bail
financier.
6°) Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d‘un même groupe tel que défini
par l‘article 138 du code des impôts directs et taxes assimilées.
7°) Le montant réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de
restauration classée et de voyagistes.
8) Le montant des pénalités de retard et les autres produits non conformes à la chari‘a, perçus par
les banques et les établissements financiers dans le cadre des contrats portant sur les produits de
la finance islamique, lorsque les montants y afférents sont destinés à être dépensés dans des
actes de bienfaisance, sous le contrôle de l‘Autorité Charaïque Nationale de la Fatwa pour
l‘Industrie de la Finance Islamique.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Les mesures proposées pour répondre à ces préoccupations concernent les taxes locales suivantes :
1)- la taxe sur les activités professionnelles :
La TAP est une taxe applicable sur les chiffres d‘affaires des entreprises.
Elle est due à des taux variables (1, 2 et 3 %) en fonction de la nature des activités exercées.
Dans un but d‘allègement des charges fiscales des entreprises, il est proposé de :
- supprimer l‘application de cette taxe pour les entreprises de production ;
- réduire le taux de cette taxe de 25% pour les autres activités, exception faite de l‘activité de transport par
canalisation des hydrocarbures. Ainsi, le taux de 2 % passerait à 1,5%.
Calcul de la taxe
Article 222 CIDTA
Le taux de la taxe sur l‘activité professionnelle est fixé à 1,5 %.
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‘affaires issu de l‘activité de transport
par canalisation des hydrocarbures.
Le produit de la taxe sur l'activité professionnelle est réparti comme suit :
- part de la commune : ................................................................................... 66 %;
- part de la wilaya : ......................................................................................... 29 %;
- part de la caisse de garantie de solidarité des collectivités locales :.............. 5 %.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les taxes foncières sont applicables sur les biens bâtis et non bâtis en se basant sur la valeur locative fiscale.
Le montant de la taxe foncière sur :
- les propriétés bâties est déterminé en multipliant la superficie du bien par la valeur fiscale par le taux
applicable ;
- les propriétés non bâties est déterminé en multipliant la superficie du terrain par la valeur fiscale par le
taux applicable.
Dans le cadre de la réforme de cette taxe, qui devrait constituer la principale source des recettes des
collectivités locales, il est proposé les mesures suivantes :
- transfert des prérogatives de recouvrement des trésoriers communaux vers les receveurs des impôts ;
- mise en place de coefficients multiplicateurs en fonction des zones et sous zones facilitant la mise en place
d‘une application informatique pour les professionnels, permettant la déclaration en ligne, et pour les
particuliers dans une seconde phase ;
- aménagement des amendes applicables en cas de non déclaration des propriétés imposables. Cependant,
pour l‘année 2022, ces pénalités ne seront pas applicables en cas de présentation de la déclaration entre le
22 mai au 22 août 2022.
- Octroi aux professionnels de la possibilité de déclaration en ligne des propriétés imposables ;
- Application du taux majoré de 7 % au lieu de 3 % pour les biens non occupés ou non donnés en location.
Suite à ces modifications proposées, il est nécessaire de supprimer les dispositions des articles 259 et 261 du
CIDTA, des titres A, B et C de la section 4 du premier chapitre du sous-titre I du
titre V, et des titres des points 1, 2, 3 et 4 de la section 3 du chapitre II du sous-titre I du titre V du CIDTA.
Article 60 APLF 2022
Les dispositions des articles 252 et 256, du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées et
rédigées comme suit :
Exemptions temporaires
Article 252 CIDTA
Sont exonérés de la taxe foncière sur les propriétés bâties :
1)- les immeubles ou parties d‘immeubles déclarés insalubres ou qui menacent ruine et désaffectés ;
2)- Les propriétés bâties constituant l‘unique propriété et l‘habitation principale de leurs propriétaires
à la double condition que :
- le montant annuel de l‘imposition n‘excède pas 1.400 DA ;
- le revenu mensuel des contribuables concernés ne dépasse pas deux fois le salaire national minimum garanti
(SNMG).
3)- Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de construction.
Cette exonération prend fin à partir du premier janvier de l‘année qui suit celle de leur achèvement.
Cependant, en cas d‘occupation partielle des propriétés en cours de construction, la taxe est due sur la superficie
achevée à partir du premier janvier de l‘année qui suit celle d‘occupation des lieux.
4)- Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs
d‘investissements agréés dans le cadre de l‘Agence Nationale d‘Appui et de Développement de l‘Entreprenariat,
de l‘Agence Nationale de Gestion du Micro-crédit et de la Caisse Nationale d‘Assurance Chômage pour une
durée de trois (03) ans, à compter de la date de sa réalisation.
La durée d‘exonération est de six (06) années, lorsque ces constructions et additions de constructions sont
installées dans des zones à promouvoir.
5)- Le logement public locatif appartenant au secteur public à la condition que le locataire ou le propriétaire dudit
logement satisfait aux deux conditions fixées dans le deuxième point de cet article.
L‘exonération prévue aux points 2) et 5) du présent article ne dispense pas les propriétaires et les logements qui y
sont mentionnés du paiement d‘une taxe foncière fixe de l‘ordre de 500 DA annuellement.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 256 CIDTA
La valeur locative fiscale est pondérée par des coefficients et ce, selon les zones et les sous-zones.
Le classement des communes par zone et sous-zone et les coefficients qui y sont applicables sont fixées par un
arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et celui chargé des collectivités locales. ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 61 APLF 2022
Les titres A, B et C de la section 4 du premier chapitre du sous-titre I du titre V du code des impôts directs
et taxes assimilées, sont abrogés.
Les articles y correspondant sont modifiés et rédigé comme suit :
Article 257 CIDTA
La valeur locative fiscale est fixée comme suit :
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 258 CIDTA
La superficie des propriétés bâties individuelles est déterminée par les parois extérieures de ces propriétés.
Cette superficie est constituée par la somme des différentes surfaces− plancher, hors œuvre.
Pour les immeubles collectifs, la superficie imposable est la superficie utile.
Est notamment comprise dans la superficie utile celle des pièces, couloirs intérieurs, balcons et loggias,
augmentée le cas échéant, de la quote−part des parties communes à la charge de la copropriété
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 260 CIDTA
La détermination de la superficie imposable pour les locaux commerciaux se fait dans les mêmes conditions que
les immeubles à usage d‘habitation.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 261–a) CIDTA
La superficie imposable des terrains constituant des dépenses des propriétés bâties est déterminée par la différence
entre la superficie foncière de la propriété et celle de l‘emprise au sol des bâtiments ou constructions qui y sont
édifiés.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 62 APLF 2022
Les dispositions de l’article 259 et 261 du code des impôts directs et taxes assimilées, sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 63 APLF 2022
Les dispositions des articles 261-b et 261-d sont modifiées et rédigées comme suit :
Calcul de la taxe
Article 261–b) CIDTA
La taxe est calculée en appliquant à la base imposable, les taux ci−dessous :
− Propriétés bâties proprement dites : 3 %.
Toutefois, pour les propriétés secondaires bâties à usage d‘habitation, non occupées, détenues par les personnes
physiques et non données en location, il est fait application du taux majoré de 7 % au titre de la taxe foncière.
Les modalités d‘application des dispositions du présent article sont fixées par un arrêté conjoint des ministres
chargés des finances et des collectivités locales.
La catégorie des biens visés à l‘alinéa précédent, leur localisation ainsi que les conditions et modalités
d‘application de cette disposition seront précisées par voie réglementaire.
- Terrains constituant une dépendance des propriétés bâties :
* 5 %, lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2 ;
* 7 %, lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1.000 m² ;
* 10 %, lorsque leur surface est supérieure à 1.000 m2
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Art. 261–d) CIDTA
La taxe foncière est établie annuellement sur les propriétés non bâties de toute
nature à l‘exception de celles qui en sont expressément exonérées.
Elle est due, notamment, pour :
1)- Les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou urbanisables ;
2)- Les carrières, les sablières et mines à ciel ouvert ;
3)- Les salines et les marais salants.
4)- Les terres agricoles

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 64 APLF2022
Les titres des points 1, 2, 3 et 4 de la section 3 du chapitre II du sous-titre I du titre V du code des impôts
directs et taxes assimilées, sont abrogés et l’article 261-f est modifié et rédigé comme suit :
Article 261-f) CIDTA
La base d‘imposition résulte du produit de la valeur locative fiscale des propriétés non bâties exprimées au mètre
carré ou à l‘hectare, selon le cas, par la superficie imposable.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 65 APLF 2022
Il est créé au sein de la troisième section du deuxième chapitre du sous-titre I du titre V du code des impôts
directs et taxes assimilées, deux articles 261-f bis et 261-f ter rédigés comme suit :
Article 261-f bis) CIDTA
La valeur locative fiscale est pondérée par des coefficients déterminés par zone.
Le classement des terrains par zone et les coefficients qui y sont applicables, sont fixés par un arrêté conjoint des
ministres chargés des finances et des collectivités locales. »
Article 261-f ter) CIDTA
La valeur locative fiscale est fixée comme suit :

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Déclarations des constructions nouvelles ainsi que des changements de consistance ou d’affectation
Article 66 APLF 2022
Les dispositions des articles 261-r, 261-s, 261-t et 262 ter, sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 261−r) CIDTA
Les constructions nouvelles, quelles que soient leur usage (habitation, commercial ou industriel, …etc) et la
qualité de leur propriétaire (personne physique ou morale) ainsi que les changements changement) aux services
des impôts directs territorialement compétents dans les deux mois de leur réalisation définitive.
En cas d‘occupation partielle des propriétés en cours de construction, le propriétaire est tenu d‘en faire déclaration
dans les deux mois d‘occupation desdites propriétés
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 261 s CIDTA
Pour la première année d‘application de la taxe foncière, les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration
dont le modèle est fourni par l‘administration à faire parvenir aux services des impôts territorialement compétents
Les contribuables exerçant une activité soumise au régime du réel d‘imposition doivent souscrire une déclaration
au niveau du service fiscal gestionnaire de leur dossier fiscal, selon un modèle fourni par l‘administration fiscale.
Cette déclaration doit comporter la désignation des biens et le montant de la taxe correspondante pour chaque
commune à laquelle le produit de la taxe doit lui être reversé.
Les contribuables concernés disposent de la possibilité de souscrire la déclaration suscitée par voie dématérialisée
via le portail web de l‘administration fiscale.»
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 261 t CIDTA
Sans préjudice de l‘application des sanctions prévues au présent code, le défaut de souscription des déclarations
prévues aux articles 261-r) et 261-s) ci-dessus, donne lieu, à l‘application d‘une amende à l‘encontre des
contribuables concernés dont les montants sont fixés comme suit :
- pour les locaux à usage d‘habitation : 10.000 DA pour les locaux sis dans des immeubles collectifs et 20.000 DA
pour les maisons individuelles, y compris leur dépendance ;
- pour les locaux à usage commercial et industriel : l‘amende est égale au double de la valeur locative fiscale
calculée, par mètre carré, sans que le minimum ne soit inférieur à 20.000 DA, ni supérieur à 100.000 DA;
- pour les terrains, l‘amende est égale au double de la valeur locative fiscale, calculée par mètre carré ou à
l‘hectare, selon le cas.
A titre exceptionnel pour l‘année 2022, les amendes, ci-dessus citées, ne sont pas applicables lorsque la
déclaration est souscrite entre le 22 mai et le 22 août 2022. ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 262 ter CIDTA
La présentation d‘un extrait de rôles apuré, délivré par le receveur des impôts, est nécessaire, est nécessaire
notamment pour l‘obtention des permis immobiliers ainsi que des actes portant conformité des constructions.
La liste des documents nécessitant la délivrance de l‘extrait de rôles apuré est fixée, en tant que de besoin, par
arrêté du ministre chargé des finances et celui chargé des collectivités locales.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La taxe d’enlèvement des ordures ménagères :
Cette taxe est applicable dans les communes où un service d‘enlèvement des ordures ménagères est
fonctionnel.
Elle est due suivant des tarifs votés par les exécutifs locaux.
Eu égard aux aménagements proposés au titre de cette taxe, il est suggéré ce qui suit :
- transfert des prérogatives de recouvrement des trésoriers communaux vers les receveurs des impôts ;
- mise en place de coefficients multiplicateurs en fonction des zones et sous zones facilitant la mise en place
d‘une application informatique pour les professionnels, su point de vue déclaration en ligne, et pour les
particuliers dans une seconde phase ;
- octroi aux professionnels de la possibilité de déclaration en ligne des propriétés imposables.
Article 67 APLF 2022
Les dispositions des articles 263, 263 bis et 263 ter du code des impôts directs et taxes assimilées sont
modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Taxe d’enlèvement des ordures ménagères
Article 263 CIDTA
Il est établi au profit des communes dans lesquelles fonctionne un service d‘enlèvement
des ordures ménagères, une taxe annuelle d‘enlèvement des ordures ménagères sur toutes les
propriétés bâties
Le recouvrement de cette taxe est assuré par le receveur des impôts compétent.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 263 bis CIDTA
La taxe d‘enlèvement des ordures ménagères est établie annuellement au nom des propriétaires ou usufruitiers.
Les exceptions prévues à l‘article 261 i du présent code sont étendues à cette taxe.
Hormis les cas prévus à l‘alinéa précédent, la taxe est à la charge du locataire qui peut être recherché
conjointement et solidairement avec le propriétaire pour son paiement
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 263 ter CIDTA
Le montant des tarifs de la taxe est fixé comme suit :
- 2000 DA par local à usage d‘habitation ;
- 10.000 DA par local à usage professionnel, commercial, artisanal ou assimilé ;
- 18.000 DA par terrain aménagé pour camping et caravanes ;
- 80.000 DA par local, à usage industriel, commercial, artisanal ou assimilé produisant des quantités de déchets
supérieures à celles des catégories ci-dessus.
Des coefficients de pondération sont applicables à ces tarifs en fonction des zones et sous zones des communes.
Les modalités d‘application de cet article, notamment la classification des communes en zones et sous zones et les
critères d‘appréciation des quantités de déchets citées au quatrième point suscité du présent article sont fixées par
un arrêté conjoint des Ministres chargés des Finances et des Collectivités Locales. »
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Pour mémoire
Articles 263 quater CIDTA
Nonobstant toutes dispositions contraires, les assemblées populaires communales sont chargées, dans un
délai maximum de trois (03) ans à compter du 1er janvier 2002, de la liquidation du recouvrement et du
contentieux de la taxe d‘enlèvement des ordures
ménagères.
Les modalités de mise en œuvre des dispositions du présent article sont précisées par voie réglementaire.
Article 68 APLF 2022
Les dispositions des articles 263 quater du code des impôts directs et taxes assimilées sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La taxe de séjour :
La taxe de séjour est applicable aux personnes non résidentes dans une commune et qui y séjournent.
Elle est collectée par les logeurs et reversée au trésorier communal.
Le champ d‘application de cette taxe n‘est pas en cohérence avec les catégories des hôtels définis par la
réglementation en vigueur (décret exécutif n° 19-158 du 30 avril 2019 définissant les établissements
hôteliers et fixant les conditions et les modalités de leur exploitation, de leur classement et d‘agrément de
leur gérant).
A cet effet, les propositions de modification de la taxe de séjour portent sur les points suivants :
- mise en cohérence de cette taxe avec les catégories d‘hôtels classés selon le décret exécutif suscité ;
- fixation des tarifs en fonction du nombre des étoiles des hôtels ;
- consécration du principe d‘interlocuteur unique pour les contribuables pour les hôtels du fait qu‘ils
reverseront le montant de cette taxe uniquement au niveau de la recette des impôts dont ils relèvent. Par la
suite le montant de la taxe collecté sera reversé aux communes ;
- transfert des prérogatives de recouvrement de cette taxe des trésoriers communaux vers les receveurs des
impôts.
- Application d‘une réduction au titre de cette taxe pour à hauteur de 10% pour chaque enfant à charge.
Les modifications ainsi proposées et le transfert des dispositions qui les concernent au code des impôts
directs et taxes assimilées, nécessitera l‘abrogation des dispositions des articles 59
à 66 de la loi de finances pour 1998, modifiées et complétées.
Article 69 APLF 2022
Il est créé au sein du titre V du code des impôts directs et taxes assimilées un troisième sous-titre intitulé «
Taxe de séjour » composée de cinq sections et des articles 273 bis à 273 octiès rédigées comme suit :
Sous titre 3 :
Taxe de séjour
Section 1 :
Champ d’application
Article 273 bis CIDTA
Il est institué une taxe de séjour au profit des communes.
Article 273 ter CIDTA
Sont assujetties à la taxe de séjour, les personnes qui séjournent dans les communes dans lesquelles elles ne
possèdent pas de résidence au titre de laquelle, elles sont passibles de la taxe foncière. ».
Article 273 quater CIDTA
La taxe est établie au titre de l‘hébergement des personnes assujetties au titre de leur hébergement par les
établissements hôteliers suivants :
- Les hôtels ;
- Les complexes touristiques ou villages de vacances ;
- Les appart-hôtels ou résidences hôtelières ;
- Les motels ou relais routiers ;
- Les campings touristiques ;
- Autres établissements hôteliers et d‘hébergement non cités ci-dessus ».
Section 2 :
Tarifs applicables
Article 273 quinquies
Le tarif de la taxe est établi par personne et par journée de séjour comme suit :
- 600 DA pour les établissements hôteliers classés cinq étoiles ;
- 500 DA pour les établissements hôteliers classés quatre étoiles ;
- 300 DA pour les établissements hôteliers classés trois étoiles ;
- 200 DA pour les établissements hôteliers classés deux étoiles :
- 100 DA pour les établissements hôteliers classés une étoile ».
Section 3 :
Réductions applicables
Article 273 sexies CIDTA
Une réduction au titre de la taxe de séjour est accordée aux familles séjournant dans des établissements hôteliers,
hors ceux classés quatre (4) et cinq (5) étoiles, à raison de 10% par enfant à charge. ».
Section 4 :
Modalités de reversement
Article 273 septies CIDTA
La taxe de séjour collectée est reversée mensuellement par les établissements hôteliers auprès de la recette des
impôts dont ils relèvent.
Les établissements disposant de plusieurs hôtels, doivent souscrire une déclaration du montant de la taxe collectée
au niveau de chaque commune et ce, selon le modèle d‘imprimé fourni par l‘administration fiscale ».
Section 5 :
Sanctions applicables
Article 273 octies CIDTA
En cas d‘insuffisance dans la déclaration, il est fait application des dispositions de l‘article 193 du présent code.
Le contribuable qui n‗a pas souscrit la déclaration spéciale citée ci-haut, après expiration du délai imparti, il est
fait application des sanctions prévues à l‘article 192 du présent code ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure vise à préciser que l‘ensemble des obligations prévues par les dispositions de l‘article
224 du code des impôts directs et taxes assimilées, doivent être également accomplies par les contribuables
exonérés de la taxe sur l‘activité professionnelle.
Cette mesure fait suite à la proposition d‘exonération de cette taxe sur l‘activité professionnelle, des
contribuables exerçant une activité de production, lesquels sont en l‘état actuel, soumis au taux de 1% de
cette taxe, applicable sur leurs chiffres d‘affaires réalisés.
A ce titre, cette catégorie de contribuables demeure soumise aux obligations suivantes ;
- La souscription d‘une déclaration du montant du chiffre d‗affaires de la période considérée ;
- La production, à l‘appui de cette déclaration d‘un état client dans les conditions prévues par l‘article 224
cité ci-dessus;
- L‗authentification, préalablement à la conclusion de leurs opérations de ventes de produits et
marchandises dans les conditions de gros, des numéros de registres de commerce et des numéros
d‗identification fiscale, via les portails électronique, respectivement du CNRC et de la DGI ;
- La présentation, à toute réquisition de l’administration fiscale, l‗ensemble des pièces et documents devant
être versés dans les dossiers clients.
Les modifications proposées au sein de cet article, ont également pour objet :
- de remplacer l‘expression« inspecteur des impôts » par celle de « service fiscal» et de l‘expression «
inspecteur des impôts » par celle de « administration fiscale » ;
- de supprimer l‘expression « recettes professionnelles », dès lors qu‘il est proposé dans le cadre de ce
projet de loi, d‘exclure les professions non commerciales, du champ d‘application de la taxe sur l‘activité
professionnelle.
Article 70 APLF 2022
Les dispositions de l’article 224 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées,
complétées et rédigées comme suit :
Déclarations
Article 224 CIDTA
1)- Toute personne physique ou morale passible de la taxe est tenue de souscrire chaque année auprès du service
fiscal dont dépend le lieu d‘imposition, en même temps que les déclarations prévues aux articles 11, 18 et 151 du
code des impôts directs et taxes assimilées, une déclaration du montant du chiffre d’affaires de la période soumise
à taxation.
La déclaration doit faire apparaître distinctement la fraction du chiffre d‘affaires qui, par application des
dispositions de l‘article 219, est susceptible de subir une réfaction.
En ce qui concerne les opérations effectuées dans les conditions de gros, telles que définies ci dessous, la
déclaration doit être appuyée d‘un état, y compris sur support dématérialisé ou par voie de télé-déclaration,
comportant pour chaque client, les informations suivantes :
- numéro de l‘identification fiscale
- numéro de l‘article d‘imposition ;
- nom et prénom (s) ou dénomination sociale ;
- adresse précise du client ;
- montant des opérations de vente effectuées au cours de l‘année civile ;
- numéro d‘inscription au registre du commerce.
- le montant de la taxe sur la valeur ajoutée facturée.
- désignation du service fiscal gestionnaire. 1
Sont considérées comme vente en gros :
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement
utilisés par de simples particuliers ;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu‘elles soient réalisées en gros ou au détail;
- les livraisons de produits destinés à la revente qu‘elle que soit l‘importance des quantités livrées.
Le défaut de production de l‘état prévu par les dispositions du présent paragraphe est passible de la pénalité
prévue à l‘article 194-6 du présent code.
2)- Les contribuables sont tenus de produire une déclaration par établissement ou unité qu‘ils exploitent dans
chacune des communes du lieu de leur installation.
3)- Les contribuables sont tenus de présenter, à toute réquisition de l‘administration fiscale, les documents
comptables et justifications nécessaires à la vérification de leurs déclarations.
Aussi, les contribuables soumis à la taxe sur l‗activité professionnelle ou exonérés, sont tenus, sous peine de
l’application de l’amende prévue à l’article 194-4 du présent code :
Aussi, les contribuables soumis à la taxe sur l‘activité professionnelle, sont tenus, sous peine de
l‘application de l‘amende prévue à l‘article 194-4 du présent code :
- de procéder, préalablement à la conclusion de leurs opérations de ventes de produits et marchandises dans les
conditions de gros, à l‘authentification des numéros de registres de commerce de leurs partenaires clients via le
site internet du centre national du registre de commerce, ainsi que leur numéro d‘identification fiscale via le site
d‘immatriculation fiscale de la direction générale des impôts ;
- de présenter, à toute réquisition de l‘administration fiscale, l‘ensemble des pièces et documents devant être
versés aux dossiers de leurs clients conformément à la législation en vigueur.
En outre, doivent y être également présentées, les justifications se rapportant aux modalités de paiement y
utilisées ainsi que les pages de tous registres comptables sur lesquelles ont été enregistrés ces opérations.
4)- Les entreprises soumises à l‘obligation de production de l‘état de leurs clients conformément aux dispositions
de cet article, peuvent en cas d‘erreurs apparentes commises lors de la confection de cet état, fourni en marge des
déclarations prévues aux articles 11, 18 et 151 de ce même code, présenter un état clients rectificatif dans la limite
du délai fixé à l‘article 151-1, régissant les modalités de souscription de la déclaration fiscale rectificative.
L‘état client rectificatif doit être d‘une part, présenté dans les mêmes conditions que l‘état initial y compris sous
format dématérialisé et d‘autre part, appuyé impérativement par des justifications utiles à la vérification des
modifications apportées.
5)- Les contribuables exonérés de la taxe sur l‘activité professionnelle sont également soumis aux obligations
prévues par les dispositions des paragraphes 1, 2, 3 et 4 du présent article. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les dispositions actuellement en vigueur de l‘article 281 bis du CIDTA, prévoient la détermination de la
valeur vénale des immeubles déclarés au titre de l‘Impôt Sur la Fortune, par une commission
interministérielle composée de représentants des services du Ministère chargé de l‘Intérieur et des
collectivités locales, du Ministère chargé des finances et du Ministère de l‘habitat, tout en renvoyant à un
texte réglementaire devant fixer la création, la composition et le fonctionnement de cette commission.
Cependant, cette commission n‘a jamais été installée, en raison de l‘impossibilité, au plan opérationnel, de
fixer des valeurs vénales de chaque nature de bien immeuble pour chaque localité, sachant que cette valeur,
pour un même bien, diffère d‘un quartier à un autre, dans une même cité urbaine ou rurale.
A ce titre, et pour permettre la mise en œuvre du mode de détermination des valeurs des biens immeubles
soumis à l‘ISF, il est proposé d‘amender le présent article à l‘effet d‘attribuer à l‘administration fiscale la
détermination de la valeur vénale de ces biens, par référence aux tarifs fixés en la matière par ses services,
d‘autant plus qu‘en matière de droits d‘enregistrement et de l‘IRG/Plus-values de cessions de biens
immeubles, au titre des réévaluations opérées, la valeur vénale est déterminée par les services fiscaux.
Article 71 APLF 2022
Les dispositions de l’article 281 bis du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 281 bis CIDTA
Les immeubles quelle que soit leur nature, sont estimés d‘après leur valeur vénale, déterminée selon les tarifs de
références fixés par l‘administration fiscale. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Pour mémoire
Article 281quater CIDTA
En cas de contestation dans l‘évaluation des biens imposables, la commission interministérielle visée à
l‘article 281 bis, est saisie pour avis.
Exposé des motifs :
La proposition d‘amendement des dispositions de l‘article 281 bis du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées, prévoyant la suppression de la commission interministérielle chargée de la détermination de la
valeur vénale des immeubles rentant dans la base imposable à l‘ISF, appelle l‘abrogation de l‘article 281
quater du même code, qui prévoit la saisine de la commission ci-avant citée, par le contribuable requérant,
pour avis, en cas de contestation de l‘évaluation arrêtée par cette dernière (commission).
En effet, cet article deviendra sans objet, d‘où la nécessité de son abrogation pure et simple.
Toute contestation sur la valeur arrêtée sera soumise, en matière contentieuse, aux règles applicables aux
impôts directs et taxes assimilées.
Article 72 APLF 2022
Les dispositions de l’article 281 quater du code des impôts directs et taxes assimilées sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La répartition de la population fiscale suivant les régimes d‘imposition actuellement en vigueur est
caractérisée par la prépondérance des contribuables soumis à l‘impôt forfaitaire unique comparativement
au nombre de contribuables suivis au régime du réel, soit plus de 70% de la population fiscale globale dont
la part des recettes fiscales représentent 1,22 % du total de la fiscalité ordinaire.
Cette situation s‘explique notamment, par l‘importance du seuil d‘éligibilité à cet impôt qui est passé de
3.000.000 DA durant l‘année de son institution (2007) puis 30.000.000DA en 2017 et enfin à 15.000.000 DA
actuellement, générant ainsi des manques à gagner importants en terme de recettes fiscales, notamment, en
matière de TVA, vu que les contribuables concernés sont hors champ d‘application de cette taxe.
A ce titre, il est proposé de revoir à la baisse le seuil actuel d‘éligibilité à l‘impôt forfaitaire unique en le
fixant à 8.000.000 DA, ce qui permettra de soumettre au régime du réel les contribuables dont le chiffre
d‘affaires est supérieur à cette limite et d‘élargir en conséquence l‘assiette de la TVA et les autres impôts
dus au titre du régime du réel.
Article 73 APLF 2022
Les dispositions de l’article 282 ter du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Champ d’application de l’impôt
Article 282ter CIDTA
Sont soumis au régime de l‘impôt forfaitaire unique, les personnes physiques exerçant une activité industrielle,
commerciale, artisanale ainsi que les coopératives d‘artisanat d‘art et traditionnelles, dont le chiffre d‘affaires
annuel n‘excède pas huit millions de dinars (8.000.000 DA), à l‘exception de celles ayant opté pour le régime
d‘imposition d‘après le bénéfice réel.
Sont exclus de ce régime d‘imposition :
1)- les activités de promotion immobilière et de lotissement de terrains ;
2)- les activités d‘importation de biens et marchandises destinés à la revente en l‘état ;
3)- les activités d‘achat-revente en l‘état exercées dans les conditions de gros, conformément aux dispositions
prévues à l‘article 224 du présent code ;
4)- les activités exercées par les concessionnaires ;
5)- les activités exercées par les cliniques et établissements privés de santé, ainsi que les laboratoires d‘analyses
médicales ;
6)- les activités de restauration et d‘hôtellerie classées ;
7)- les affineurs et les recycleurs des métaux précieux, les fabricants et les marchands d‘ouvrages d‘or et de
platine ;
8)- les travaux publics, hydrauliques et de bâtiments.
9)- les professions non commerciales.
Le régime de l‘impôt forfaitaire unique demeure applicable pour l‘établissement de l‘imposition due au titre de la
première année au cours de laquelle le chiffre d‘affaires limite, prévu pour ce régime, est dépassé.
Cette imposition est établie compte tenu de ces dépassements.
Ce régime demeure également applicable pour l‘année suivante.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Il est rappelé que toutes les activités non commerciales seront exclues du champ d‘application de l‘IFU,
nonobstant le montant des recettes professionnelles réalisées, celles-ci, seront soumises systématiquement à
l‘IRG catégorie des bénéfices des professions non commerciales.
Ces modifications auront pour incidence l‘élargissement de l‘assiette de l‘IRG et TVA et par voie de
conséquence, générées des recettes supplémentaires, permettant d‘atténuer la moins-value induite par la
révision du barème de l‘IRG.
Article 74 APLF 2022
Les dispositions de l’article 282 quater du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et
rédigées comme suit :
Détermination de l’impôt forfaitaire unique
Article 282 quater CIDTA
Les contribuables soumis à l‘impôt forfaitaire unique, ayant souscrit la déclaration prévue à l‘article premier du
code des procédures fiscales, doivent procéder au calcul de l‘impôt dû et le reverser à l‘administration fiscale
suivant la périodicité prévue à l‘article 365 du présent code.
S‘agissant des contribuables commercialisant, exclusivement, des produits dont la marge bénéficiaire réglementée
est inférieure au taux de l‘IFU, la base imposable à retenir pour cet impôt, est constituée par la marge bénéficiaire
globale relative à ces produits.
Les contribuables soumis à l‘IFU sont, également tenus de souscrire, au plus tard, le 20 janvier de l‘année N+1,
une déclaration définitive, reprenant le chiffre d‘affaires effectivement réalisé.
Dans le cas où le chiffre d‘affaires réalisé dépasse celui déclaré au titre de la déclaration prévisionnelle, le
contribuable doit payer l‘impôt complémentaire y relatif, au moment de la souscription de la déclaration définitive.
Lorsque le chiffre d‘affaires réalisé excède le seuil de huit millions de dinars (8.000.000 DA), la différence
entre le chiffre d‘affaires réalisé et celui déclaré est soumise à l‘impôt forfaitaire unique (IFU) au taux
correspondant.
Lorsque l‘administration fiscale est en possession d‘éléments décelant des insuffisances de déclaration, elle
rectifie les bases déclarées suivant la procédure prévue par l‘article 19 du code des procédures fiscales. Les
redressements opérés au titre de l‘impôt forfaitaire unique (IFU) sont établis par voie de rôle avec application des
sanctions fiscales pour insuffisance de déclaration prévues par l‘article 282undeciès du code des impôts directs et
taxes assimilées.
Cette rectification ne peut être opérée qu‘après l‘expiration du délai de souscription de la déclaration définitive.
Les contribuables ayant réalisé un chiffre d‘affaires excédant le seuil d‘imposition à l‘impôt forfaitaire unique,à la
clôture de l‘année suivant celle du dépassement du seuil cité ci-dessus, sont versés au régime du bénéfice du réel.
Les contribuables versés au régime du bénéfice réel doivent être maintenus dans ce régime d‘imposition et ce,
quel que soit le montant du chiffre d‘affaires annuel réalisé au titre des exercices ultérieurs.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Il est proposé, à travers cette mesure, de soumettre au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel, les
contribuables disposant de plusieurs établissements, boutiques, magasins, ateliers, dans le cas où la somme
de leur chiffre d‘affaires dépasse le seuil de l‘Impôt forfaitaire unique (IFU).
En effet en l‘état actuel de la législation fiscal, il est prévu que chaque établissement constitue un sujet
fiscal à part, ce qui est de nature à créer une distorsion au principe de l‘équité, étant donné que les
contribuables concernés se trouvent soumet à l‘IFU en dépit du fait que leur chiffre d‘affaires global
dépasse le seuil d‘éligibilité à cet impôt, alors que ceux qui disposent d‘un seul établissement et dépassant
ledit seuil sont soumis au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel.
Enfin, cette mesure permettra l‘élargissement de l‘assiette fiscale étant donné que les contribuables qui
seront versés au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel seront soumis outre à l‘IRG mais aussi à la
TAP et à la TVA.
Article 75 APLF 2022
Les dispositions de l’article 282 quinquiès du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et
rédigées comme suit :
Article 282 quinquies CIDTA
Lorsqu’un contribuable exploite simultanément, dans une même localité ou dans des localités différentes,
plusieurs établissements, boutiques, magasins, ateliers, chacun d‗entre eux est considéré comme une entreprise en
exploitation distincte, faisant l’objet d’une imposition séparée, dès lors que la somme de leurs chiffres d‘affaires
ne dépasse pas le seuil de 8.000.000 DA.
Dans le cas où la somme de ces chiffres d‘affaires dépasse ledit seuil, le contribuable concerné sera versé au
régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel, au titre de chacune de ses activités, à compter de l‘année qui suit
celle du dépassement. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure vise à redéfinir les règles de liquidation et de paiement de l‘IRG, en prévoyant
l‘acquittement des acomptes provisionnels et du solde de liquidation pour les revenus relevant de la
catégorie des BIC, BNC et du Revenu agricole au lieu de l‘exercice de l‘activité, en instituant un système de
crédit d‘impôt à imputer sur l‘imposition définitive établie au lieu de situation du domicile.
Concernant le revenu agricole et compte tenu de la spécificité des activités concernées, il est proposé de
prévoir un mode de paiement de l‘impôt propre à l‘exploitant agricole, qui consiste en l‘acquittement d‘un
seul acompte provisionnel, au lieu de deux acomptes actuellement, à effectuer au niveau du service fiscal
dont relève l‘exploitation.
Le solde de liquidation sera acquitté par voie de rôle.
Par ailleurs, Il est proposé de codifier les dispositions de l‘article 46 de la loi de finances pour 2006, modifié
et complété, proposé à l‘abrogation dans le cadre de cet avant projet, ayant prévu un minimum
d‘imposition de 10.000 DA, au titre de l‘IRG/BIC et BNC, tout en l‘étendant à la catégorie des revenus
agricoles.
Article 76 APLF 2022
Les dispositions de l’article 355 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 355 CIDTA
1)- L‘impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels et commerciaux et des bénéfices non commerciaux,
donne lieu au cours de l‘année imposable au paiement par bordereau avis de versement, de deux (2) acomptes, du
20 février au 20 mars et du 20 mai au 20 juin, au lieu d‘activité.
La liquidation du solde de l‘impôt est opérée par les contribuables et le montant y afférent est également versé par
bordereau avis de versement, au plus tard le vingt (20) du mois qui suit la date limite de dépôt des déclarations
prévues aux articles 18 et 31bis du présent code.
2)- L‘impôt sur le revenu au titre des revenus agricoles, donne lieu au cours de l‘année imposable au paiement par
bordereau avis de versement, d‘un (1) seul acompte, du 20 septembre au 20 octobre, au lieu de situation de
l‘exploitation.
Le solde de l‘impôt sur le revenu, tel qu‘il résulte de la liquidation opérée par le service des impôts, est recouvré
par voie de rôles dans les conditions fixées à l‘article 354 du présent code.
3)- Le montant de chaque acompte est égal à 30 % des cotisations mises à la charge du contribuable concernant la
dernière année au titre de laquelle il a été imposé.
Les nouveaux contribuables doivent acquitter spontanément leurs acomptes provisionnels sur la base des
cotisations qui auraient été mises à leur charge, au cours de la dernière année d‘imposition si elles avaient été
imposées pour les bénéfices et revenus, identiques à ceux réalisés au cours de leur première année d‘activité.
Si l‘un des acomptes n‘a pas été intégralement versé dans les délais fixés ci-dessus, une majoration de 10 % est
appliquée aux sommes non réglées et le cas échéant, prélevée d‘office sur les versements effectués tardivement.
Lorsque les acomptes payés sont supérieurs au montant de l‘impôt, la différence donne lieu à un excédent de
versement qui peut être imputé sur les prochains acomptes, ou, sollicité le cas échéant, en remboursement.
4)- Le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d‘une année est égal ou supérieur
aux cotisations dont il sera finalement redevable pourra se dispenser d‘effectuer de nouveaux versements
d‘acomptes prévus pour cette année en remettant au receveur des impôts du lieu d‘imposition, quinze (15) jours
avant la date d‘exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration datée et signée.
Si, par la suite, cette déclaration est reconnue inexacte, la majoration de 10 % visée au paragraphe 4 du présent
article sera appliquée aux sommes qui n‘auront pas été versées aux échéances prévues.
5)- Un arrêté du ministre chargé des finances modifiera en tant que de besoin, les dates d‘exigibilité et les
périodes de paiement des acomptes provisionnels.
6)- Le montant de l‘impôt dû par les personnes physiques au titre de I‘IRG, catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux et des bénéfices non commerciaux, ne peut être inférieur, pour chaque exercice, et quel que soit le
résultat réalisé, à 10.000 DA.
Ce minimum d‘imposition doit être acquitté auprès du Receveur des impôts du lieu d‘activité, dans les 20
premiers jours du mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration spéciale, que cette
déclaration ait été produite ou non.
Pour l‘IRG catégorie revenus agricoles, ce minimum forfaitaire est recouvré par voie de rôles dans les conditions
fixées à l‘article 354 du présent code».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Les anciennes dispositions du présent article prévoyaient, en son alinéa 5, l‘application d‘une majoration
de 10%, sur les sommes qui auraient dû être acquittées au titre des acomptes, aux échéances prévues,
lorsque la déclaration portant suspension de paiement est reconnue inexacte.
D‘autre part, l‘alinéa 8 de ce même article prévoit également l‘application de sanctions pour absence de
paiement d‘acomptes, production tardive ou insuffisance de déclaration sans prévoir les taux y afférents.
A ce titre, il convient de préciser que les versements non effectués au titre des acomptes peuvent être
considérés comme étant des paiements tardifs, devant être sanctionnés conformément aux dispositions de
l‘article 402 du CIDTA, qui ont été modifiées à la lumière des dispositions de la Loi de Finances pour 2021,
et ce, à l‘effet d‘élargir son application à tous les droits et taxes payables par voie de bordereaux avis de
versement.
Aussi, afin d‘harmoniser les dispositions traitant des sanctions, il est proposé d‘amender le présent article,
d‘une part, en insérant à l‘alinéa 5, un renvoi à l‘article 402 du CIDTA, et d‘autre part, en abrogeant
l‘alinéa 8, lequel, faut-il le souligner, est inapplicable en l‘état actuelle de la législation.
Par ailleurs, et en vue de faire concorder les échéances prévues par les dispositions du présent article avec
celles prévues à l‘article 164 du CPF, il est proposé de modifier l‘alinéa 2, et ce, à l‘effet de prévoir
uniquement, une date butoir.
Enfin, Il est proposé de codifier les dispositions de l‘article 46 de la loi de finances pour 2006, modifié et
complété, proposé à l‘abrogation dans le cadre de cet avant projet, ayant prévu un minimum d‘imposition
de 10.000 DA, au titre de l‘IBS.
Article 77 APLF 2022
Les dispositions de l’article 356 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées sont modifiées et
complétées comme suit :
Article 356 CIDTA
1)- L‘impôt sur les bénéfices des sociétés applicable aux sociétés par actions et assimilées ainsi qu‘aux sociétés de
personnes ayant opté pour le régime fiscal des sociétés de capitaux est recouvré dans les conditions prévues au
présent article, à des retenues à la source prévues par les dispositions du présent code.
2)- L‘impôt sur les bénéfices des sociétés donne lieu par dérogation aux dispositions de l‘article 354, à trois (03)
versements d‘acomptes, devant être acquitté respectivement, au plus tard le 20 mars, le 20 juin et le 20
novembre de l’année au cours de laquelle sont réalisés les bénéfices, servant de base au calcul de l‘impôt
précité.
Les acomptes provisionnels sont calculés et versés au receveur des impôts compétent, par les contribuables
relevant de l‘impôt sur le bénéfice des sociétés sans avertissement préalable.
3)- Lorsqu‘un contribuable modifie le lieu de son établissement après l‘échéance du premier acompte afférent à
un exercice déterminé, les acomptes subséquents doivent être versés à la caisse du receveur des impôts du lieu
d‘imposition correspondant à la nouvelle situation.
Le montant de chaque acompte est égal à 30 % de l‘impôt afférent au bénéfice du dernier exercice clos à la date
de son échéance, ou lorsqu‘aucun exercice n‘a été clos au cours d‘une année, au bénéfice de la dernière période
d‘imposition.
Toutefois, en cas d‘exercice d‘une durée inférieure ou supérieure à un an, les acomptes sont calculés sur la base
des bénéfices rapportés à une période de douze (12) mois.
Par dérogation au deuxième alinéa ci-dessus, l‘acompte dont l‘échéance est comprise entre la date de clôture d‘un
exercice ou la fin d‘une période d‘imposition et l‘expiration d‘un délai de déclaration fixé à l‘article 151 est
calculée s‘il y a lieu, sur les bénéfices afférents à l‘exercice ou à la période d‘imposition précédente et dont le
délai de déclaration est expiré.
Le montant de cet acompte est régularisé sur la base des résultats du dernier exercice ou de la dernière période
d‘imposition lors du versement du plus prochain acompte.
Le montant des acomptes est arrondi au dinar inférieur.
4)- En ce qui concerne les entreprises précitées nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30 % de l‘impôt
calculé sur le produit évalué à 5 % du capital social appelé.
5)- Lorsque le dernier exercice clos est présumé non imposable, alors que l‘exercice précédent avait donné lieu à
imposition, le contribuable peut demander au receveur des contributions diverses à être dispensé du versement du
premier acompte calculé sur les résultats de l‘avant dernier exercice datée et signée.
Si le bénéfice de cette mesure n‘a pas été sollicité, il pourra ultérieurement obtenir le remboursement de ce
premier acompte si, l‘exercice servant de base au calcul des acomptes suivants, n‘a donné lieu à aucune
imposition.
En outre, le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d‘un exercice est égal ou
supérieur à l‘impôt dont il sera finalement redevable pour cet exercice peut se dispenser d‘effectuer de nouveaux
versements d‘acomptes en remettant au receveur des contributions diverses, quinze (15) jours avant la date
d‘exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration datée et signée.
Si, par la suite, cette déclaration est reconnue inexacte, la majoration de 10 % visée à l‘article 355
sera appliquée aux sommes qui n‘auront pas été versées aux échéances prévues.
6)- La liquidation du solde de liquidation est opérée par ces contribuables et le, montant arrondi au dinar
inférieur,est versé par eux-mêmes sans avertissement préalable également sous déduction des acomptes déjà
versés par bordereau avis de versement au plus tard le 20 du mois qui suit la date limite de dépôt de la déclaration
prévue à l‘article 151 du codes des impôts directs et taxes assimilées.
Lorsque les acomptes payés sont supérieurs à l’IBS dû de l’exercice, la différence donne lieu à un excédent de
versement qui peut être imputé sur les prochains acomptes ou sollicité, le cas échéant, en remboursement.
Lorsque l‘entreprise a bénéficié d‘une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle, ci dessus, prévue à
l‘article 151-2, le délai de règlement du solde de liquidation est reporté d‘autant.
7)- A défaut de paiement volontaire, le recouvrement des acomptes exigibles est assuré et poursuivi dans les
conditions fixées par le présent code.
8)- Abrogé.
9)- Le montant de l‘impôt dû par les personnes morales au titre de I‘IBS, ne peut être inférieur, pour
chaque exercice, quel que soit le résultat réalisé, à 10.000 DA.
Ce minimum d‘imposition doit être acquitté auprès du receveur des impôts compétent, dans les 20
premiers jours du mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration annuelle, que cette
déclaration ait été produite ou non.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

Enregistrement
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La présente mesure a pour objet de modifier les dispositions de l‘article 15 bis du code de l‘enregistrement
en vue de :
- d‘introduire le numéro d‘identification national unique (NIN), institué par le décret exécutif n°10-210 du
16 septembre 2010, en tant que nouveau identifiant attribué aux personnes physiques de nationalité
algérienne ;
- de substituer l‘appellation, de « répertoire national de la population fiscale » à celle de
« répertoire national des agents économiques et sociaux » ;
- d‘exiger, des parties à l‘acte, la production d‘un certificat de résidence, datant de moins de six mois, et ce,
pour tout acte passé devant notaire, qui donne lieu à la perception d‘un droit proportionnel.
Cette exigence répond au souci de faciliter la localisation des contractants, et de rendre ainsi effectif
l‘action solidaire en recouvrement devant éventuellement être enclenchée par l‘administration fiscale pour
le paiement de ses droits.
Article 78 APLF 2022
Les dispositions du l’article 15 bis du code de l’enregistrement sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 15 bis CE
Les actes notariés et extrajudiciaires doivent être détaillés et contenir les renseignements nécessaires pour que
l’administration soit à même d’en vérifier l’exactitude et de s’assurer que tous les droits dus au trésor ont été
acquittés par les redevables.
Ils doivent indiquer, en sus de l‘état civil, le numéro d‘identification national unique, porté sur les documents
officiels d‘identité, de circulation et de voyage ou le numéro d‘acte de naissance inscrit au registre ad hoc de la
commune de naissance des parties en cause, ou le numéro d‘identification fiscale de toute personne inscrite au
répertoire national de la population fiscale.
Outre l‘obligation de vérifier l‘identité et l‘état civil de ses clients, le notaire est également tenu de leur exiger la
production d‘un certificat de résidence, datant de moins de six mois, et ce, pour tout acte passé devant eux.
A défaut, la formalité est refusée.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L‘article 82 du code de l‘enregistrement énumérait les personnes ayant la qualité de débiteur légal des
droits d‘enregistrement, c‘est-à-dire, celles qui sont tenues de faire l‘avance des droits
- l‘occasion de l‘accomplissement de la formalité de l‘enregistrement auprès des services fiscaux (inspection
de l‘enregistrement).
L‘abrogation, par inadvertance, de l‘article 82 du code de l‘enregistrement par l‘article 22 de la loi de
finances pour 2011, a suscité des interprétations erronées de la part de certains professionnels, allant
jusqu‘à interpréter cette abrogation comme un affranchissement de cette obligation légale.
Aussi, pour lever cette équivoque, il convient de réinstituer l‘article 82 précité.
Par ailleurs, cette mesure comporte une modification de la version originale de l‘article 82 de manière à :
- étendre la qualité de «débiteur légal» à d‘autres professionnels identifiés en tant que tels : il s‘agit des
huissiers de justice et des commissaires-priseurs ;
- harmoniser les dispositions de cet article avec les autres dispositions du code qui ont fait l‘objet, soit de
modification ou d‘abrogation (cas de l‘article 64 du CE abrogé).
Article 79 APLF 2022
Il est institué au sein du code de l’enregistrement, sous le titre V « paiement des droits », section 1 «
débiteurs des droits », un article 82 rédigé comme suit :
Article 82 CE
Sous réserve des dispositions de l‘article 81 du présent code, les droits des actes à enregistrer sont acquittés
par :
- les notaires, pour des actes passés devant eux.
- les greffiers, pour les actes et jugements, sauf le cas prévu par l'article 94 ci-après, et ceux passés et reçus aux
greffes.
- les huissiers de justice, pour les actes extrajudiciaires et les exploits qu‘ils sont appelés à rédiger.
- les commissaires-priseurs, pour les procès-verbaux et autres actes qui sont soumis à la formalité de
l‘enregistrement.
- les secrétaires des administrations centrales et locales, pour les actes de ces administrations qui sont soumis à la
formalité de l‘enregistrement, sauf le cas prévu par l'article 94 ci-après.
- les parties, pour les actes sous signature privée, ceux passés à l‘étranger et qu‘elles ont à faire enregistrer, pour
les ordonnances sur requête ou mémoires et les certificats qu‘ils leur sont immédiatement délivrés par les juges, et
pour les actes et décisions qu‘elles obtiennent des arbitres si ceux-ci ne les ont pas fait enregistrer.
- les héritiers, légataires et donataires. ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La taxe judiciaire, instituée par l‘article 127 de la loi de finances pour 1984 et prévue à l‘article 213 du code
de l‘enregistrement, est exigible par toute personne qui introduit une requête devant une juridiction.
Autrement dit, par toute personne portant une demande en justice, requiert qu‘il soit dressé un acte autre
qu‘un acte notarié ou qu‘il soit fait une notification ou une opération judiciaire, demande la délivrance
d‘une copie ou une traduction et, d‘une manière générale, recourt au greffe d‘une juridiction pour une
procédure quelconque, doit s‘acquitter d‘une taxe dite « taxe judiciaire d‘enregistrement ».
Cette taxe est exigible d‘avance lors de l‘introduction d‘une requête.
Ces tarifs varient suivant la nature de l‘affaire portée devant la juridiction.
La présente mesure a pour objet de modifier l‘article 213. VI. du CE, de manière à y supprimer la mention
« en remplacement ».
Corrélativement à cette modification de forme, les actes et exploits établis par les huissiers et les
commissaires-priseurs, se trouvent assujettis à la taxe judiciaire d‘enregistrement pour les actes et exploits
qu‘ils dressent, alors que jusque-là, ils n‘étaient tarifés par aucune disposition du fait de la rédaction
ambigüe.
Par ailleurs, dans le même ordre d‘idées, il y‘a lieu de remplacer l‘appellation de « traducteurs
fonctionnaires » par celle, plus appropriée, de «traducteurs dûment agrées» et ce, suite à la libération de
cette fonction.
Ces mesures sont, ainsi, dictées par le souci d‘harmoniser les dispositions du code de l‘enregistrement avec
la nouvelle organisation judiciaire, qui a mis fin à la fonctionnarisation de certains corps de métiers tel que
celui des notaires, et a fait émerger d‘autres corps, tel que celui d‘huissier de justice.
Par souci d‘équité, les actes dressés par ces corps, en rapport avec la justice, doivent être assujettis à la taxe
judiciaire d‘enregistrement.
D‘autre part, pour lever toute ambiguïté du droit préjudiciable aux intérêts du trésor, tous les actes
d‘espèce doivent intégrer le champ d‘application de cette taxe, sauf exonération expresse. Celle-ci, si elle
venait à être adoptée, doit être expressément instituée au niveau de l‘article 213 précité.
Article 80 APLF 2022
Les dispositions du l’article 213. I du code de l’enregistrement sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 213- I CE
VI. - Les exploits et autres actes dressés par les greffiers, les huissiers de justice ainsi que les commissaires-
priseurs sont assujettis, à la taxe judiciaire d’enregistrement, ainsi qu’il suit :
1) procès-verbal de constat ……………………………………………………….................350 DA
2) rédaction du procès-verbal de saisie conservatoire, saisie-arrêt et saisie exécution…. 350 DA
3) protêt pour effet de commerce dont la somme est supérieure à 5.000 DA……….…... .350 DA
4) commandement……………………………………………………………………………......350 DA
5) procès-verbal d’offres réelles………………………………………………………………....350 DA
6) signification du jugement d’adjudication avec copie du titre………………………….....…300 DA
7) sommations interpellatives ………………………………………………………………....…350 DA
8) constat simple et procès- verbal de constat avec interpellation……………….……….….500 DA
9) procès - verbal d’expulsion ou de tentative d’expulsion…………………………………..…500 DA
10) sommation de prendre connaissance du cahier des charges et d’assistance à sa
publication………………………………………………………………………………………….. 500 DA
11) toute opposition entre les mains des locataires sur les fermages ou loyers immobiliers de
saisie……………………………………………………………………………………………….…500 DA
12) transcription au bureau des hypothèques de la saisie et de la dénonciation de saisie…..600 DA
13) exécution d’obligations pécuniaires par acte ……………………………………………......700 DA
14) encaissement de sommes exigibles ou leur perception du débiteur en vertu d’un jugement ou
d’un titre exécutoire ………………………………………………………………………….……...700 DA
15) rédaction, notification ou signification du commandement expropriatif valant saisie immobilière
et sa publication au bureau des hypothèques……………………………………………….…..1.000 DA
16) procès- verbal de saisie immobilière……………………………………………………….…1.000 DA
17) rédaction du cahier des charges…………………………………………………………...…1.500 DA
VII. - Les traductions effectuées par les traducteurs dument agrées sont soumises à une taxe
judiciaire d’enregistrement fixée comme suit :
1) pour les traductions simples :
- certificats et documents scolaires…………………………………….…………………….……..200 DA
- documents d’état civil………………………………………………………………………..……...200 DA
- autres documents administratifs…………………………………………………………...……... 250 DA
- mandats de paiement, effets de commerce ou visas……………………………….....……..….250 DA
2) pour les traductions techniques :
- actes et titres………………………………………………………………………….………….…. 350 DA
- jugements et arrêts………………………………………………………………………….……….350 DA
3) traduction d’une signature apposée sur quelque titre que ce soit………..............................100 DA
4) révision officielle de toutes traductions autres que celles effectuées par les interprètes
traducteurs assermentés ………………………………………………………………………..……200 DA
5) assistance prêtée dans tous les actes de greffe, il est perçu un quart de la taxe judiciaire à
laquelle l’acte est assujetti sans que le droit puisse être inférieur à 200 DA, ni dépasser …..350 DA.1

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le régime fiscal des baux, applicable en matière de droits d‘enregistrement, varie selon la durée du bail.
Ainsi, il est fait distinction entre :
- Les baux à durée limitée, c'est-à-dire des baux consentis pour une durée temporaire fixée par les parties.
Les règles d‘imposition de ce type de baux sont prévues à l‘article 222 du code de l‘enregistrement.
- Les baux à vie ou à durée illimitée. Les baux à vie sont ceux faits pour la durée de vie soit du preneur, soit
du bailleur, soit d‘un tiers ; les baux à durée illimitée sont ceux dont le durée n‘a pas de limite (Ex. bail
perpétuel).
Il s‘ensuit, qu‘en raison de la durée indéfinie des droits du preneur, les conventions qui les constatent sont
assimilées, du point de vue fiscal, aux transactions de propriété de meubles ou d‘immeubles.
Le régime de cette catégorie est, en principe, prévu à l‘article 220 du CE, objet de ladite modification.
Il est précisé, que le bail indéfiniment renouvelable par tacite reconduction est assimilé à la première
catégorie des baux susmentionnés.
Article 81 APLF 2022
Les dispositions des articles 220 et 222 du code de l’enregistrement sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 220 CE
Les baux à vie ou à durée illimitée de biens immeubles sont soumis aux mêmes droits et taxes que les mutations à
titre onéreux de propriété des biens auxquels ils se rapportent ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La durée d‘un tel bail est, en effet, indéterminée mais non illimitée.
Or la rédaction actuelle de l‘article 220 du CE fait référence aux baux à durée déterminée, dont le régime
fiscal est défini à l‘article 222 du CE, et ceux à durée indéterminée qui ne signifie pas forcément illimitée.
Aussi pour lever toute ambiguïté quant au régime fiscal applicable en la matière, il est proposé de revoir la
rédaction de l‘article 220 du CE et reprendre des dispositions de cet article telles qu‘elles sont prévues dans
la version originale et initiale du code de l‘enregistrement (ordonnance n°76-105 du 9 décembre 1976
portant code de l‘enregistrement, mis à jour 1990).
Par ailleurs, il est proposé, une restructuration textuelle des dispositions régissant les baux et ce, par le
déplacement des dispositions relatives aux contrats de location de locaux ou immeubles à usage
d‘habitation, au sein de l‘article 222 du CE (au lieu de l‘article 220 du CE).
L‘article 222 sera, ainsi subdivisée en deux grands paragraphes :
- un paragraphe relatif aux dispositions régissant les baux commerciaux, à durée limitée ;
- un paragraphe relatif aux dispositions régissant les baux d‘immeubles à usage d‘habitation, à durée
limitée et soumis au droit fixe des actes innomés (art. 208 du CE).
Article 222 CE
Nonobstant toutes dispositions contraires, les actes portant bail ou sous location d’un fonds de commerce ou d’un
local à usage professionnel ou commercial et les procès-verbaux d’adjudication des marchés communaux, dont la
durée est explicitement limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %, calculé sur le prix total du loyer ou
de l’adjudication, augmenté des charges.
Ce droit, ainsi calculé, ne peut en aucun cas être inférieur au droit fixé prévu à l’article 208 du code de
l’enregistrement.
Les actes de cette nature passés dans l’exercice de leurs fonctions par les représentants légaux de l’État, des
Wilayas, des communes et des établissements publics à caractère administratif, ne sont pas obligatoirement
soumis à la forme authentique prescrite par les articles 5 et 6 de la loi n° 88-27 du 12 juillet 1988, portant
organisation du notariat.
Les baux d‘immeubles à usage d‘habitation ainsi que les contrats de sous location y afférents sont
obligatoirement soumis à la formalité de l‘enregistrement.
L‘enregistrement de l‘acte donne lieu au paiement du droit prévu à l‘article 208 du présent code ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Dans le cadre de la mise en place de la finance islamique par les pouvoirs publics comme moyen alternatif
de financement devant contribuer d‘une part, à la relance économique et d‘autre part, au renforcement de
l‘acte de bancarisation.
A ce titre, une série de mesures a été introduite dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour
2021, visant à accorder aux produits de la finance islamique les mêmes avantages fiscaux consentis à la
finance conventionnelle.
Parmi ces avantages, celui prévu par les dispositions de l‘article 14 de la LFC 2021, ayant modifié et
complété les dispositions de l‘article 353 du code de l‘enregistrement (CE), relatives à l‘exonération de la
taxe de publicité foncière, en faveur des produits de la finance islamique.
Néanmoins, tel que rédigé, cet article ne consacre pas le principe énoncé par le législateur, qui consiste en
l‘exclusion de la marge bénéficiaire de la valeur soumise à la taxe de publicité foncière pour les ventes des
biens immeubles, effectuées par les banques et les établissements financiers dans le cadre d‘ un contrat
MOURABAHA, étant donné que cette exclusion concerne les acquisitions d‘immeubles effectuées par les
banques et les établissements financiers, et non pas les ventes effectuées par ces derniers.
A cet égard, et pour permettre aux banques et établissement financiers, de bénéficier de l‘exonération de la
taxe de publicité foncière, au titre des mutations de biens immeubles à usage d‘habitation dans le cadre de
la MOURABAHA, il est proposé dans ce cadre de cet avant projet de loi la reformulation des nouvelles
dispositions insérées par les articles 14 et 15 de la LFC 2021, par :
Article 82 APLF 2022
Les dispositions 353-2 du code de l’enregistrement sont complétées et rédigées, comme suit :
Article 353-2 CE
Article 353-2 CE
La taxe prévue à l’article 353-1 ci-dessus est appliquée comme suit :
1)- 1 %, calculé sur la valeur de l’immeuble ou des immeubles, déclarée dans le document à publier, pour les
actes, même assortis d’une condition suspensive et les décisions judiciaires portant ou constatant, entre vifs, une
mutation ou constitution de droits réels immobiliers, divis ou indivis, ainsi que les actes de promesse de vente,
dans lesquels doivent être mentionnés, à peine de refus, le prix de vente convenu et le délai fixé par parties pour
la réalisation de ladite vente.
Toutefois, pour les ventes d'immeubles effectuées par les banques et établissements financiers, au profit de
leurs clients, dans le cadre d'un contrat de financement Mourabaha, la marge bénéficiaire, convenue
d'avance dans ce contrat, est déduite de la valeur de l‘immeuble ou des immeubles.
2)- 0,50 %, calculé sur la valeur de l’immeuble ou des immeubles, déclarée dans le document à publier pour les
actes et décisions judiciaires déclaratifs, les partages, les baux et les quittances ou cessions de loyers ou fermages
non échus;

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


1)- Le remplacement de la notion « acquisition » par celle de « vente », au niveau de l‘article 353-1 du code
de l‘enregistrement, comme suit :
Toutefois, pour les ventes d‘immeubles effectuées par les banques et établissements financiers, au profit de
leurs clients, dans le cadre d‘un contrat de financement « MOURABAHA », la marge bénéficiaire,
convenue d‘avance dans ce contrat, est déduite de la valeur de l‘immeuble ou des immeubles. »
2)- Le rajout de la notion de « IJARA MOUNTAHIA BITAMLIK », au niveau de l‘article
353-6 du code de l‘enregistrement ;
3)- Le remplacement du terme « mutation» par « acquisition», au niveau de l‘article 353-12 du CE, comme
suit :
12) Les acquisitions au profit des particuliers, faites par les banques et les établissements financiers
de biens immeubles à usage d‘habitation acquis en leur nom dans le cadre d‘opérations de financement «
MOURABAHA ».Tel est l’objet de la présente mesure.
Article 83 APLF 2022
Les dispositions 353-5 du code de l’enregistrement sont modifiées, complétées et rédigées, comme suit :
Exemptions
Article 353-5 CE
Sont dispensés de la taxe de publicité foncière :
1)- Toutes les formalités de publication et d’inscription dont les frais incombent à l’Etat, à la wilaya, à la
commune et aux établissements publics à caractère administratif placés sous leur tutelle ;
2)- Les actes établis et les formalités effectuées en application de la législation relative aux biens Wakfs ;
3)- Les actes dressés et les formalités effectuées dans le cadre de la législation relative à l’expropriation pour
cause d’utilité publique ;
4)- Les formalités d’inscription, de subrogation, de réduction et de radiation des privilèges légaux ;
5)- Toutes les formalités requises par un assisté judiciaire;
6)- Les actes relatifs aux acquisitions immobilières faites par les banques et les établissements financiers,
régis par l'ordonnance n° 03-11 du 26 août 2003, modifiée et complétée, relative à la monnaie et au crédit,
dans le cadre d'un leasing immobilier d‘un contrat Ijara Mountahia Bitamlik, contrat de financement
Mourabaha ou tout autre crédit immobilier, destiné au financement d'investissements effectués par des
opérateurs économiques pour usage commercial, industriel, agricole ou pour l'exercice de professions
libérales ;
7)- Les actes et documents passés par des associations mutualistes ;
8)- La publicité des actes relatifs à l’établissement des servitudes prévues par la législation en vigueur sur
l’électricité et le gaz ;
9)- Les actes portant acquisition, par des promoteurs immobiliers publics ou privés, de terrains d’assiette devant
servir à la réalisation de programmes de logements bénéficiant de l’aide de l’État;
10)- Les actes portant vente de locaux à usage d’habitation neufs réalisés par des promoteurs immobiliers publics
ou privés dans le cadre des programmes de logements bénéficiant de l’aide de l’État;
11)- Les actes de subrogations conventionnelles au droit d’hypothèque au profit des banques et des établissements
financiers dans le cadre des opérations de refinancement hypothécaire.
12)- Les acquisitions faites par les banques et les établissements financiers de biens immeubles à usage
d'habitation, au profit des particuliers, dans le cadre d'opérations de financement Mourabaha.».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet de modifier le dernier paragraphe de l'article 353 -12 du code de
l'enregistrement, qui prévoit le transfert mensuel, au profit du conservateur foncier, des sommes
recouvrées suite aux redressements fiscaux opérés au titre de la taxe de publicité foncière.
En pratique, ce transfert génère un déséquilibre entre les constatations et les recouvrements, au niveau des
comptes du receveur des impôts, ce qui rend plus complexe les opérations de prise en charge des
dégrèvements, éventuellement prononcés en la matière, notamment au niveau des services où le système
d‘information SI- Jibaya‘tic est opérationnel.
Aussi, par cette mesure, il est prévu l'imputation, au budget de l'Etat, par les receveurs des impôts, de la
taxe de publicité foncière y compris la taxe de 2.000 DA.
Article 84 APLF 2022
Les dispositions du l’article 353-12 du code de l’enregistrement sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 353-12 CE
La valeur à retenir pour l’assiette de la taxe ne peut être inférieure, le cas échéant, à celle qui sert de base à la
liquidation des droits d’enregistrement.
Si dans un délai de quatre (04) ans, à partir de la date d’exécution de la formalité, l’insuffisance des sommes ou
valeurs ayant servi de base à la perception de la taxe de publicité foncière est établie, conformément aux modes de
preuves admis en matière d’enregistrement, il est perçu, d’office, au bureau de l’enregistrement relevant de
l’administration fiscale, en sus du taux simple complémentaire, une taxe dont le montant est fixé à 2.000 DA.
Le conservateur foncier, territorialement compétent, est informé mensuellement, par le receveur des impôts
concerné, des noms des contribuables ayant effectué le paiement des droits suscités et des montants recouvrés.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Timbre
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
1)- Cette proposition de mesure se rapporte à l‘ajout du cas de détérioration au cas de perte comme étant
un motif pour le paiement de la taxe d‘établissement d‘un nouveau passeport, est motivée par la confusion
d‘application suscitée par les services chargés de la délivrance du passeport sachant que la loi n°14-03 du
24 février 2014 relative aux titres et documents de voyage a lié le cas de renouvellement du passeport à la
cause de la perte sous ses trois formes : perte, vol et détérioration.
L‘absence de référence à ces deux cas dans les dispositions de l‘article 136 et 136 bis du code du timbre a
également ouvert le champ à de multiples interprétations sur les modalités de prise charge de ce vide
juridique par les services chargés de recouvrement des impôts et taxes.
De ce qui précède, et afin de préserver le principe d‘unification des procédures au niveau de tous les
services de recouvrement des impôts et taxes et les services des collectivités locales et du Ministère des
Affaires Etrangères chargés de la délivrance des passeports, il est proposé d‘élargir le champ d‘application
de la procédure de la taxe relative à la perte du passeport pour englober également le cas de détérioration.
Il est précisé que cette mesure vise à :
- Inciter les détenteurs de passeports à bien conserver leurs passeports puisque ces derniers sont la
propriété de l‘état Algérien.
- Réduire le nombre de passeports qui disparaissent pour les raisons évoquées ci-dessus notamment, ceux
dont les propriétaires les détruisent délibérément.
- Permettre aux services chargés de l‘établissement des documents officiels et des documents sécurisés à
assurer les demandes réelles
Article 85 APLF 2022
Les dispositions des articles 136 et 136 bis du code du timbre, sont modifiées et rédigées comme suit :
Timbre des passeports
Article 136 CT
Le passeport délivré en Algérie est soumis pour chaque période légale de validité, à un droit de timbre de six
mille dinars algériens (6.000 DA) destiné à couvrir tous les frais.
Ce droit est fixé à douze mille dinars algériens (12.000 DA) pour le passeport contenant 48 pages.
Le passeport est délivré à la demande de l’intéressé, suivant la procédure accélérée, dans un délai maximum de
cinq (5) jours de la date du dépôt de la demande, contre le paiement d’un droit de timbre de vingt cinq mille
dinars algériens (25.000 DA) pour le livret de 28 pages et soixante mille dinars algérien (60.000 DA) pour le
livret de 48 pages.
En cas de perte de ce document, la délivrance d’un nouveau passeport donne lieu à la perception, en plus de droit
de timbre dû selon le type de document, d’une taxe de dix mille dinars algériens (10.000 DA) sous forme de
timbre fiscal.
Le passeport délivré en Algérie aux mineurs, est soumis à un droit de timbre de trois mille dinars (3.000 DA) pour
le livret de 28 pages et six mille dinars algériens (6.000 DA) pour le livret de 48 pages.
Le passeport est délivré au mineur, suivant la procédure accélérée dans un délai maximum de cinq (5) jours de la
date du dépôt de la demande, contre le paiement d’un droit de timbre de douze mille dinars algériens (12.000 DA)
pour le livret de 28 pages et trente mille dinars algérien (30.000 DA) pour le livret de 48 pages.
En cas de perte de ce document, la délivrance d’un nouveau passeport pour les mineurs donne lieu à la perception,
en plus de droit de timbre dû selon le type de document, d’une taxe de cinq mille dinars algériens (5.000 DA)
sous forme de timbre fiscal.
Est dispensé du paiement du droit de timbre prévu au présent article, le passeport délivré aux fonctionnaires en
mission à l’étranger ainsi que les titres de voyage délivrés aux réfugiés
ou apatrides.
Ces droits sont acquittés par quittance auprès du receveur des impôts. Huit cents dinars (800 DA) du montant des
droits de timbre susmentionnés sont affectés au compte d’affectation spéciale n°302−069 intitulé «Fonds Spécial
de Solidarité Nationale»
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
2)- Les dispositions de l‘article 10 de la loi n° 14-03 du 24 février 2014 relative aux titres et documents de
voyage, notamment le deuxième et le quatrième paragraphe, stipulent tout passeport établi et non retiré
par son titulaire est détruit six (6) mois après la date de l‘avis de retrait qui lui a été adressé, et dans ce cas
les droits de timbres réclamés pour la délivrance d‘un nouveau passeport, sont égales au double.
Dans ce contexte, il est précisé que l‘application des dispositions de l‘article susvisé a suscité une ambigüité
quant au droit du timbre qui doit être appliqué, à savoir, si l‘application du double du montant concerne
les droits de timbre dû par rapport au cas de perte, ou il concerne uniquement celui applicable à la
délivrance d‘un nouveau passeport ou son renouvellement pour cause de fin de validité ou d‘épuisement de
pages.
Par ailleurs, il a été constaté, après recensement l‘augmentation du nombre de passeports au niveau des
communes et n‘ayant pas fait l‘objet de retrait par leurs titulaires, dont certains remontent à l‘année 2014,
ce qui oblige les services de la commune à consacrer une réserve considérable pour les bureaux des
passeports, ainsi que les dépenses y afférentes.
Malgré toutes les initiatives des communes concernées, pour notifier aux titulaires de ces documents,
l‘obligation de leur retrait. (Appels téléphoniques des intéressés à plusieurs reprises, affichage de la liste
des concernés au niveau des administrations et des établissements publics à l‘instar des écoles et des
mosquées…).
De ce qui précède, il est proposé l‘insertion d‘un paragraphe au niveau des articles 136 et 136 bis du code
du timbre, prévoyant l‘application d‘une amende, après un délai de six (6) mois, à compter de la date de
notification de l‘intéressé pour l‘inviter à retirer son passeport.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La chasse est une activité de loisirs génératrice de ressources pour l‘État et d‘emplois pour la collectivité.
Elle peut en effet stimuler la production et la consommation.
L‘une de ses caractéristiques est d‘induire une prolifération de plusieurs autres branches d‘activités
économiques : le tourisme, le commerce, les finances, l‘industrie, l‘agriculture et les services.
L‘examen à travers ses aspects écologiques, économique et social montre bien l‘implication de la chasse
dans de nombreux autres secteurs d‘activités.
On peut citer dans ce cadre, les dépenses afférentes à l‘exercice de la chasse à savoir, les redevances de
l‘amodiation des territoires de chasse, les assurances, les armes et munitions de chasse avec leur
maintenance, les chiens notamment pour leur élevage, leur entretien et alimentation, les élevages
cynégétiques, les déplacements effectués pour la chasse, la chasse touristique etc.…
Par ailleurs, et dans tous les domaines, le développement de la pratique de la chasse est un processus
dynamique qui doit non seulement répondre aux besoins des hommes et améliorer la qualité de la vie, mais
aussi maintenir des perspectives d‘avenir.
C‘est pour cela, qu‘à nos jours, et pour pratiquer la chasse dans le respect de la réglementation en vigueur,
un permis de chasse est obligatoire.
Article 136 bis CT
La délivrance du passeport au profit des membres ……….…… (sans changement jusqu‘à)….. soixante mille
dinars algérien (60.000 DA) pour le livret de 48 pages, conformément au cours du dinar face aux devises
étrangères.
En cas de perte ou de détérioration de ce document, ……….… (Sans changement jusqu‘à)…....
(30.000 DA) pour le livret de 48 pages, conformément au cours du dinar face aux devises étrangères.
En cas de perte ou de détérioration de ce document, la délivrance d‘un nouveau passeport pour les mineurs et les
étudiants membres de la communauté ……….… (Sans changement jusqu‘à)….. (5.000DA) conformément au
cours du dinar face aux devises étrangères.
Le passeport non retiré par son titulaire et détruit après le dépassement du délai six (06) mois après la date de
l‘avis de retrait, donne lieu à l‘acquittement du double du droit de timbre, lors de la demande d‘un nouveau
passeport. Toutefois, ce droit n‘est pas applicable en cas de force majeure.».
Ce dernier est remis à tout chasseur qui a subi une formation spécialisée, au préalable et qui remplit toutes
les conditions pour pratiquer cette activité de chasse.
Il y a lieu de rappeler que le permis de chasse est une pièce officielle délivrée et validée au titre de chaque
année, par le wali territorialement compétent ou son délégué, ou par le chef de la daïra du lieu de résidence
du postulant. Elle est effectuée par l‘autorité ayant délivré le permis de chasse sur la base du paiement de
la redevance fixée par la loi de finances.
Les propositions suivantes avancées par le ministère chargé de l‘agriculture abondent dans le sens d‘une
proposition d‘augmentation du timbre fiscal relatif au permis de chasse qui n‘a pas été augmenté depuis
1993, fixé dans le temps à 500 DA (300 DA pour la délivrance du permis et 200 DA pour la validation
annuelle).
Aussi et compte tenu du développement économique qu‘a connu notre pays depuis 1993, il est jugé utile de
faire procéder à une actualisation du montant du droit de timbre à 1.500 DA soit 1.000 DA pour la
délivrance du permis, valable pour 10 ans, et 500 DA pour la validation annuelle.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 86 APLF 2022
Les dispositions de l’article 138 du code du timbre sont modifiées, complétées et rédigées, comme suit :
TIMBRE DES PERMIS DE CHASSE
Article 138 CT
La délivrance du permis de chasse valable pour tout le territoire national donne lieu au paiement, à la recette des
impôts, d’un droit de timbre de 1 000 DA.
Il peut être effectué par apposition de timbre mobile.
Les modalités d‘utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du Directeur
Général des Impôts.
La validité du permis de chasse, est soumise à l‘acquittement annuel d‘un droit de timbre de 500 DA. ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
L‘amendement en question porte sur la suppression du cas du vol en tant que cas nécessitant le paiement
d‘une taxe égale à 1.000 DA, car la victime du vol, cas de force majeur au demeurant ne peut être pénalisée
par le paiement de cette taxe.
Dans cette optique, est-il noté que la déclaration de vol devant les services de sécurité génère des
procédures différentes de celles des cas de perte ou de détérioration de documents, dans la mesure où le vol,
infraction pénale par excellence, donne lieu à l‘ouverture d‘une enquête sécuritaire et judiciaire.
Article 87 APLF 2022
Les dispositions de l'article 140 bis du code du timbre sont modifiées et rédigées comme suit:
Article 140 bis CT
En cas de perte ou de détérioration, le renouvellement de la carte nationale d‘identité est établi moyennant le
paiement, par les demandeurs, d‘un montant équivalent à 1.000 DA ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Remarque
Conformément aux dispositions de l‘article 12 de la loi n°81-10 du 9 ramadhan 1401, correspondant au 11
juillet 1981 relative aux conditions d‘emploi des travailleurs étrangers, la délivrance du permis de travail
ou l‘autorisation de travail temporaire donne lieu à l‘apposition d‘un timbre fiscal à la charge du
travailleur étranger bénéficiaire.
- ce titre, il est proposé de modifier à la hausse les dispositions relatives aux tarifs applicables sur les permis
de travail et les autorisations temporaires de travail délivrés aux étrangers figurant à l'article 30 de la loi de
finances complémentaire pour 2015.
Le projet prévoit une révision à la hausse du tarif appliqué à la primo-délivrance de ces titres de travail
aux travailleurs étrangers de 10.000 DA à 20.000 DA. Ce droit est passé de 1000 DA à 2000 DA, dans le cas
de conjoints féminins et masculins étrangers de citoyens algériens.
Il prévoit également que le renouvellement de ces titres et la fourniture de duplicata donnent lieu à la
perception d'une majoration de 100%du tarif applicable à chaque renouvellement, ou en cas de délivrance
de tout duplicata de titre de travail perdu, volé ou détruit.
Cette proposition devrait dégager des recettes en trésorerie et couvrir tous les frais administratifs de
traitement des demandes des titres de travail par les directions de l‘emploi de wilaya et de contribuer ainsi
au contrôle et à la limitation de l‘afflux des travailleurs étrangers sur le marché national de l‘emploi.
Elle prévoit une exonération de la taxe pour certaines catégories de travailleurs étrangers, (travailleurs non
soumis aux autorisations temporaires de travail et des permis de travail, travailleurs ayant un statut de
réfugié ou d'apatride, travailleurs détachés).
En outre, il convient d‘indiquer que le montant proposé a été déterminé en tenant compte de
l‘augmentation des coûts de traitement liée à la généralisation de l‘informatisation des titres de travail et à
l‘évolution importante de la demande de main-d‘œuvre étrangère induite par la réalisation des grands
projets de développement.
Article 88 APLF 2022
Les dispositions de l'article 142 bis du code du timbre sont modifiées et rédigées comme suit:
Article 142 bis CT
La délivrance de l'autorisation de travail temporaire et du permis de travail, institués dans le cadre de la loi n° 81-
10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des travailleurs étrangers, sont assujettis, pour la durée de
leur validité, au paiement à la recette des impôts, d'une taxe de 20.000 DA.
Le paiement de ce droit de timbre peut être effectué par apposition de timbre mobile.
Ce droit est fixé à 2.000 DA, dans le cas de conjoints féminins et masculins étrangers de citoyens algériens.
Une majoration de 100 % est applicable à ces différents tarifs, en cas de renouvellement de ces titres ou en cas de
délivrance de tout duplicata de titre de travail perdu, volé ou détruit.
Les catégories des travailleurs Étrangers désignés ci-après ne sont pas soumises à la taxe de délivrance et
de renouvellement des autorisations temporaires de travail et des permis de travail :
-les travailleurs étrangers non soumis aux autorisations temporaires de travail et aux permis de travail en vertu
d'un traité ou d'une convention conclue par l'Algérie avec l'Etat de pays d'origine du travailleur Étranger,
-les travailleurs Étrangers bénéficiaires du statut de réfugié ou d'apatride,
-les travailleurs Étrangers intervenant dans le cadre d'un détachement ou d'une mission de courte durée de trois (3)
mois dans l'année au maximum).
Les modalités d’utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par
décision du directeur général des impôts
Les contraventions au présent article, sont constatées et punies conformément à la
réglementation en vigueur

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Taxes sur le chiffre d'affaires
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Consacrer le principe de l‘assujettissement à la TVA des opérations de l‘exercice d‘une profession libérale,
suite à la modification du régime d‘imposition de cette activité ;
Article 89 APLF 2022
Les dispositions de l’article 2 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont modifiées et rédigées comme
suit :
Opérations Imposables
A)- Opérations obligatoirement imposables :
Article 2 CTCA
Sont obligatoirement soumis à la taxe sur la valeur ajoutée :
1)- les ventes et les livraisons faites par les producteurs tels que définis à l‘article 4 ;
2)- les travaux immobiliers ;
3)- les ventes et les livraisons en l‘état de produits ou marchandises imposables importées, réalisées dans les
conditions de gros par les commerçants–importateurs ;
4)- les ventes faites par les commerçants-grossistes tels que définis à l‘article 5 ;
5)- les livraisons à eux–mêmes :
a)- d‘immobilisations par les assujettis,
b)- de biens autres qu‘immobilisations que les assujettis se font à eux-mêmes pour leurs propres besoins ou ceux
de leurs diverses exploitations, dans la mesure où ces biens ne concourent pas à la réalisation d‘opérations
passibles de la taxe sur la valeur ajoutée ou exonérées en vertu de l‘article 9 ;
6)- les opérations de location, les prestations de services, les travaux d‘études et de recherches ainsi que toutes
opérations autres que les ventes et les travaux immobiliers.1
7)- a)- les ventes d‘immeubles ou de fonds de commerce effectuées par les personnes qui, habituellement ou
occasionnellement, achètent ces biens en leur nom en vue de leur revente;
b)- les opérations d‘intermédiaires pour l‘achat ou la vente des biens visés à l‘alinéa précédent ;
c)- les opérations de lotissement et de vente faites par les propriétaires de terrains dans les conditions prévues par
la législation en vigueur.
d)- les opérations de construction et de vente d‘immeubles à usage d‘habitation ou destinés à abriter une activité
professionnelle industrielle ou commerciale réalisée dans le cadre de l‘activité de promotion immobilière telle que
définie par la législation en vigueur.
8)- le commerce des objets d‘occasion, autres que les outils, composés en tout ou partie de platine, d‘or ou
d‘argent, de pierres gemmes naturelles et repris sous les numéros 71–01 et 71–02 du tarif douanier, ainsi que des
œuvres d‘art originales, objets d‘antiquité et de collections reprises aux numéros 99–06 et 99–07 du tarif
douanier ;
9)- Les opérations effectuées dans le cadre de l‘exercice d‘une profession libérale réalisée ;
10)- les spectacles, jeux et divertissements de toute nature organisés par toute personne même agissant sous le
couvert d‘associations régies par la législation en vigueur ;
11)- les prestations relatives au téléphone et au télex rendues par les services des postes et télécommunications;
12)- Les opérations de vente réalisées par les grandes surfaces, les activités de commerce multiple, ainsi que le
commerce de détail, à l‘exclusion des opérations réalisées par des contribuables relevant de l‘impôt forfaitaire
unique.
13)- Les opérations réalisées par les banques et les compagnies d‘assurances.
14)- Les opérations de ventes réalisées par voie électronique.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Réaménager les dispositions traitant des exonérations en matière de TVA pour apporter plus de
clarification et d‘harmonisation au regard de la législation douanière et les règles de réciprocité dans le
cadre des relations diplomatiques ;
Article 90 APLF
Les dispositions de l’article 9 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont modifiées et rédigées comme
suit :
Article 9 CTCA
Sont exemptés de la taxe sur la valeur ajoutée :
1)- Les opérations de vente portant sur le pain, les farines panifiables utilisées à la fabrication de ce pain et les
céréales utilisées à la fabrication de ces farines, ainsi que celles portant sur les semoules ;
2)- Les opérations de vente portant sur les :
- lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d‘autres édulcorants (n° 04-01 du TDA) ;
- lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d‘autres édulcorants (n° 04-02 du TDA), y compris
les laits infantiles (n° 19-01 du TDA);
3)- les opérations de vente portant sur les produits pharmaceutiques figurant dans la nomenclature nationale du
médicament ;
4)- Les opérations effectuées par les œuvres ayant pour but l‘organisation de restaurants pour servir des repas
gratuits ou à bon marché réservés aux nécessiteux et aux étudiants à condition que l‘exploitation de ces
restaurants ne donne lieu à aucun bénéfice.
5)- Les opérations ayant pour objet exclusif la réalisation de monuments aux martyrs de la Révolution de
libération nationale ou à la gloire de l‘Armée de Libération Nationale, conclues avec une collectivité publique ou
un groupe régulièrement constitué.
6)- Les voitures de tourisme neuves, ou d‘une ancienneté de trois (03) ans maximum d‘une cylindrée n‘excédant
pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3
pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel), ainsi que les véhicules
utilitaires neufs, ou d‘une ancienneté n‘excédant pas trois (03) ans d‘âge d‘un poids en charge total inférieur ou
égal à 3.500 Kg, acquis tous les cinq (05) ans par les invalides de la guerre de libération nationale dont le taux
d‘invalidité est supérieur ou égal à soixante pour cent (60%), ainsi que les véhicules touristiques tout terrain (4x4)
d‘une cylindrée n‘excédant pas 2500 cm3 acquis par les moudjahidine et les invalides de la guerre de libération
nationale résidant dans les Wilayas du grand sud et dont le taux d‘invalidité est égal ou supérieur à soixante pour
cent (60%).
Les autres invalides dont le taux d‘invalidité est inférieur à soixante pour cent (60%) bénéficient d‘un abattement
des taxes dues égal à leur taux d‘invalidité
Les voitures de tourisme neuves ou usagées, d‘une ancienneté de trois (03) ans maximum d‘une cylindrée
n‘excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et
2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les
cinq (05) ans par les enfants de chouhada handicapés atteints d‘une maladie incurable, titulaires d‘une pension.
Toutefois, ces dispositions ne s‘appliquent pas pour les voitures excédant les cylindrées citées aux paragraphes ci-
dessus ;
Les véhicules susvisés peuvent être cédés, après reversement de l‘avantage fiscal accordé à cette catégorie de
bénéficiaires, dans les conditions suivantes :
a)- reversement de la totalité de l‘avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai ne dépassant
pas deux (02) ans à compter de sa date d‘acquisition ;
b)- reversement de la moitié de l‘avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai supérieur à
deux (02) ans et inférieur ou égal à trois (03) ans ;
c)- aucun reversement n‘est exigé après trois (03) ans.
Toutefois, en cas de décès du propriétaire pendant la période d‘incessibilité conditionnelle précitée, les véhicules
visés ci-dessus peuvent être hérités ou cédés après héritage, sans paiement de taxes.
La condition de cinq (05) ans, visée par les dispositions des paragraphes 1 et 3 du présent article, n‘est pas exigée
lorsque la réforme totale et définitive du véhicule est constatée, après accident ou toute autre cause, par les
services techniques compétents.1
7)- Les véhicules spécialement aménagés, d‘une ancienneté de trois (03) ans maximum et d‘une puissance
n‘excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et
2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les
cinq (05) ans par les personnes atteintes à titre civil d‘une paraplégie ou celles ayant subi l‘amputation des deux
membres inférieurs, ainsi que par les handicapés moteurs titulaires du permis de conduire de la catégorie «F» quel
que soit le ou les membre (s) handicapé (s);2
8)- Les fauteuils roulants et véhicules similaires pour invalides même avec moteur ou autres mécanismes de
propulsion (position n° 87-13 du TDA), les motocycles et vélocipèdes avec moteur auxiliaire spécialement
aménagés pour invalides (position n° 87-12-00-90 du TDA).
9)- Les biens et services ainsi que les travaux dont la liste est fixée par la réglementation relative aux activités de
recherche et/ou d‘exploitation, de transport par canalisation des hydrocarbures, de liquéfaction du gaz et de
séparation des gaz de pétrole liquéfiés et destinés à être affectés et utilisés exclusivement pour les activités
susvisées, ainsi que les biens, services et travaux destinés à la construction des infrastructures de raffinage
acquises ou réalisées par l‘entreprise SONATRACH et celles acquises ou réalisées pour son compte
ainsi que les sociétés pétrolières associées et ses entrepreneurs sous-traitants œuvrant dans le secteur.
10)- Nonobstant toute disposition législative contraire, les opérations réalisées par la Banque d‘Algérie et liées
directement à sa fonction d‘émission de monnaie, ainsi qu‘à ses missions spécifiques.
Ces opérations seront déterminées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.
11)- Les marchandises expédiées, à titre de dons, ainsi que les dons adressés sous toutes formes :
Au Croissant Rouge Algérien et aux associations ou œuvres à caractère humanitaire, lorsqu’ils sont destinés à être
distribués gratuitement à des sinistrés, à des nécessiteux ou autres catégories de personnes dignes d’être secourues,
ou utilisés à des fins humanitaires ;
Aux institutions et établissements publics.
Les modalités d’application de la présente mesure sont fixées par voie réglementaire.
12)- Les manifestations sportives, culturelles ou artistiques et, d‘une manière générale, tous les spectacles
organisés dans le cadre des mouvements nationaux ou internationaux d‘entraide.
L‘exemption de la T.V.A, est octroyée par décision du Directeur Général des Impôts.
13)- Sous réserve de la réciprocité :
- les opérations d‘acquisition de terrains destinés à la construction par les États étrangers de sièges de leurs
représentations diplomatiques ou consulaires ;
- Les opérations de travaux immobiliers, de prestations relatives aux télécommunications, à l‘eau, au gaz et à
l‘électricité, de location de locaux meublés ou non ainsi que des services portant sur l‘assurance, la maintenance
et la réparation du parc automobile, destinés à l‘usage officiel des missions diplomatiques ou consulaires,
organisations internationales régionales et sous-régionales accréditées en Algérie ;
- Les frais de réception et de cérémonies engagés par les missions diplomatiques ou consulaires accréditées en
Algérie, à l‘occasion de la célébration de leurs fêtes nationales ;
- Les opérations de prestations relatives aux télécommunications, à l‘eau, au gaz et à l‘électricité, destinées à
l‘usage personnel des agents des missions diplomatiques ou consulaires, des organisations internationales
régionales et sous-régionales accréditées en Algérie ;
- Les produits, y compris les carburants, acquis localement pour l‘usage officiel des missions diplomatiques ou
consulaires et les organisations internationales, régionales et sous-régionales bénéficiant du statut diplomatique, et
pour l‘usage personnel de leurs agents diplomatiques ou consulaires ;
- Les prestations de services et acquisitions locales effectuées par les organisations internationales, destinées ou
utilisées à des fins humanitaires.
- Les modalités d‘octroi de cette exemption ainsi que la détermination du seuil minimal du montant des opérations
des travaux immobiliers et du seuil à partir duquel l‘exemption est accordée pour les services et les produits
acquis, destinés à l‘usage officiel ou personnel, seront fixées par un arrêté conjoint des ministres chargés
respectivement des affaires étrangères et des finances.
14)- Les livraisons de biens destinés à l‗avitaillement des navires nationaux et étrangers armés en cabotage
international et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne assurant des parcours internationaux.
15)- Les contrats d‘assurances de personnes tels que définis par la législation relative aux assurances.
16)- Les opérations de crédits bancaires accordés aux ménages pour l‘acquisition ou la construction de logements
individuels.
Les dispositions de ce cas s‘appliquent également pour les opérations bancaires de la finance islamique
«Mourabaha», «Istisna‘a» et «l‘Ijara Mountahia Bitamlik».
17)- Abrogé ;
18)- Les opérations de vente portant sur les poches pour stomisés, relevant de la sous position tarifaire n°
90.21.90.00.
19)- Les opérations de réassurance.
20)- Les contrats d‘assurances relatifs aux risques de calamités naturelles.
21)- Les camélidés.
22)- Les intérêts moratoires résultant de l‘exécution des marchés publics nantis au profit de la caisse de garantie
des marchés publics.
23)- Les opérations d‘acquisition effectuées par les banques et les établissements financiers dans le cadre des
opérations de crédit–bail et d‘« Ijara Mountahia Bitamlik ».
24)- Les moissonneuses batteuses fabriquées en Algérie.
25)- Le papier destiné exclusivement à la fabrication et à l‘impression du livre dont les caractéristiques sont
définies par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de la culture.
26)- La création, la production et l‘édition nationale d‘œuvres et de travaux sur supports numériques.
27)- La partie correspondant au remboursement des crédits dans le cadre des contrats des crédits immobiliers à
moyen et à long termes y compris celle rattachée au crédit-bail immobilier.
Ces dispositions s‘appliquent également pour les opérations bancaires de la finance islamique « Mourabaha » et «
Ijara Mountahia Bitamlik ».
28)- Les opérations de vente de l‘orge et du maïs, relevant respectivement des positions tarifaires 10-03 et 10-05,
ainsi que des matières et produits relevant des positions tarifaires 23-02, 23-03, et 23-09, destinés à
l‘alimentations de bétails et de volailles
Les modalités d‘application de ce paragraphe, sont fixées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.
29)- Les cessions d‘objets d‘art, de collection ou d‘antiquité, de manuscrits du patrimoine national aux
musées, aux bibliothèques publiques et aux services manuscrits et d‘archives.
La liste des objets d‘art, de collection ou d‘antiquité, de manuscrits du patrimoine national et les modalités
d‘octroi de l‘exonération de la TVA sont définies par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


3 Supprimer dans un premier temps, l‘exonération de TVA portant sur les opérations de vente de sucre
pour les soumettre au taux réduit de 9% de TVA.
En effet, cette imposition permet de répondre à un souci de santé publique, dont la prise en charge des
maladies causées par la consommation de ce produit pèse lourdement sur le budget de l‘Etat ;
4 Insérer l‘exonération des œuvres d‘arts de la TVA dans les dispositions de l‘article 11 du CTCA traitant
des exonérations applicables en matière d‘importation. Cette exonération a été instituée par l‘article 43 de
la loi de finances pour 1998 et non pas par le code des CTCA.
Article 91 APLF
Les dispositions de l’article 11 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont complétées et rédigées comme
suit :
Article 11 CTCA
Sont, en outre, exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée, à l‘importation :
1)- les marchandises placées sous l‘un des régimes suspensifs des droits de douanes ciaprès : entrepôt, admission
temporaire, transit, transbordement, dépôt, sous réserve des dispositions spéciales prévues en la matière par le
code des douanes notamment son article 178 ;
2)- les marchandises faisant l‘objet d‘une admission exceptionnelle en franchise de droits de douane dans les
conditions prévues par les articles 197, 202 et 213 du code des douanes ;
3)- les aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne ;
4)- les articles et produits bruts ou fabriqués devant être utilisés à la construction, au gréement, à l‘armement, à la
réparation ou à la transformation des aéronefs, écoles d‘aviation et centres d‘entraînement agréés ;
5)- les radoubs, réparations et transformations des navires et aéronefs algériens à l‘étranger ;
6)- l‘or à usage monétaire de la sous position 71-08-20-00, ainsi que la monnaie d‘or de la sous position 71-18-
90-10 ;
7)- les marchandises importées dans le cadre du troc dans les conditions fixées par la législation ou la
réglementation en vigueur.
8)- Les navires destinés aux compagnies de navigation maritime figurant aux positions n° 89- 01, 89-02, 89-04,
89-05, 89-06 et 89-08 du tarif douanier.
9)- Les œuvres d‘art, toiles, sculptures, objets d‘art en général et toute autre œuvre du patrimoine culturel
national, importées par les musées nationaux dans le cadre du rapatriement du patrimoine culturel
national se trouvant à l‘étranger lorsque celles–ci sont destinées à enrichir les collections muséales .

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


5 Corriger une erreur matérielle au niveau de l‘article 14 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires, dans sa
version en langue nationale à l‘effet de remplacer :
L‘expression « ‫ » يمومعال اوسالا‬par celle de « ‫» يمومعال اواصال‬.
Article 92 APLF 2022
Les dispositions de l’article 14 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont rédigées comme suit :
Fait générateur
Article 14 CTCA
Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué :
a)- pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
Toutefois, en ce qui concerne la vente de l‘eau potable par les organismes distributeurs, le fait générateur est
constitué par l‘encaissement partiel ou total du prix;
Le fait générateur est constitué par l‘encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre
de marchés publics. A défaut d‘encaissement, la TVA devient exigible au delà du délai d‘un (1) an à compter de
la date de livraison juridique ou matérielle.1
b)- pour les travaux immobiliers, par l‘encaissement total ou partiel du prix.
Concernant les travaux immobiliers réalisés par les promoteurs immobiliers dans le cadre exclusif de leur activité,
le fait générateur est constitué par la livraison juridique ou matérielle du bien au bénéficiaire.
Toutefois, en ce qui concerne les entreprises étrangères et pour le montant de la taxe encore exigible à
l‘achèvement des travaux, après celle payée à chaque encaissement, le fait générateur est constitué par la
réception définitive de l‘ouvrage réalisé.2
c)- pour les livraisons à soi-même de biens meubles fabriqués et de travaux immobiliers, par la livraison;
d)- pour les importations, par l‘introduction de la marchandise en douane. Le débiteur de cette taxe est le
déclarant en douane ;
e)- pour les exportations de produits imposables en vertu de l‘article 13- III par leur présentation en douane.
Le débiteur de la taxe est le déclarant en douane;
f)- pour les prestations de services en général, par l‘encaissement partiel ou total du prix.
En ce qui concerne les spectacles, jeux et divertissements de toute nature, le fait générateur peut être constitué, à
défaut d‘encaissement, par la délivrance du billet.
Toutefois, les entrepreneurs de travaux et les prestataires de services peuvent être autorisés à se libérer d‘après les
débits, auquel cas, le fait générateur est constitué par le débit luimême.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Compléter l‘article 15 ayant trait à l‘assiette de la TVA, par un paragraphe consacrant la base imposable à
la TVA devant être appliquée aux professions libérales ;
Supprimer le dernier alinéa du paragraphe 2 de l‘article 15 relatif à la déductibilité de la base imposable à
la TVA, la valeur ayant servi de base de calcul de la taxe ad-valorem acquittée à l‘occasion de l‘apposition
du poinçon de garantie lors de l‘imposition des ouvrages en métaux précieux sertis de pierres précieuses
visés au chapitre 71-13 du tarif douanier algérien qui est devenu caduc.
Article 93 APLF 2022
Les dispositions de l’article 15 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont modifiées et rédigées comme
suit :
Assiette de la Taxe
A)- A l’intérieur :
Article 15 CTCA
Le chiffre d‘affaires imposable comprend le prix des marchandises, des travaux ou des services, tous frais, droits
et taxes inclus à l‘exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même.
Il est constitué :
1)- pour les ventes, par le montant total des ventes ;
2)- pour les opérations d‘échange de marchandises ou de biens taxables, par la valeur des biens ou marchandises
livrés en contre-partie de ceux reçues, majorée éventuellement de la soulte, et ce, entre les mains de chaque
coéchangiste.
Entrent dans le montant de la vente et de l‘échange, visés aux paragraphes 1 et 2 ci– dessus, les droits de
consommation à la charge de la marchandise et ce, alors même que ces droits ne seraient pas encore acquittés à
l‘occasion de l‘opération donnant ouverture à l‘exigibilité de la taxe sur la valeur ajoutée.
Dans le cas où les ventes seraient effectuées par une société qui est filiale d‘une société assujettie à la taxe sur la
valeur ajoutée ou dont celle-ci est la filiale, la taxe due est assise non sur le prix de vente de la société redevable à
la société acheteuse, mais sur le prix de vente appliqué par cette dernière qu‘elle soit non assujettie ou exonérée
de la taxe sur la valeur ajoutée.
Sont considérées comme filiales au sens de l‘alinéa ci–dessus, les sociétés telles qu‘elles sont définies à l‘article 6.
Dans le cas où les ventes seraient effectuées par une société dont un commerçant assujetti à la taxe sur la valeur
ajoutée possède une partie du capital, directement ou par personne interposée, ou dans laquelle il exerce des
fonctions comportant le pouvoir de décision, la taxe due est assise, non sur le prix de vente du commerçant
redevable à la société acheteuse, mais sur le prix de vente appliqué par cette dernière, qu‘elle soit non assujettie
ou exonérée de la taxe sur la valeur ajoutée.
Dans le cas où les ventes seraient effectuées par un commerçant possédant, directement ou par personne
interposée, une partie du capital d‘une société redevable de la taxe sur la valeur ajoutée, ou dans laquelle il exerce
des fonctions comportant le pouvoir de décision, la taxe due est assise non sur le prix de vente de la société
redevable au commerçant acheteur, mais sur le prix de vente appliqué par ce dernier, qu‘il soit non assujetti ou
exonéré de la taxe sur la valeur ajoutée
Peuvent être déduits de la base imposable à la taxe sur la valeur ajoutée, lorsqu‘ils sont facturés au client :
- les rabais, remises, ristournes accordés et escomptes de caisse ;
- les droits de timbres fiscaux ;
- le montant de la consignation des emballages devant être restitués au vendeur contre remboursement de cette
consignation ;
- les débours correspondant au transport effectué par le redevable lui–même pour la livraison de marchandises
taxables, lesquelles relèvent des taux de T.V.A. qui leur est propre, lorsqu‘ils sont facturés à part.
Peut également être déduit, à l‘occasion de l‘imposition des ouvrages en métaux précieux sertis de pierres
précieuses visés au chapitre 71-13 du tarif douanier algérien, la valeur ayant servi de base au calcul de la taxe ad-
valorem acquittée à l‘occasion de l‘apposition du poinçon de garantie.
3)- Pour les livraisons à soi–même :
a)- de biens meubles, par le prix de vente en gros des produits similaires, ou à défaut, par le prix de revient majoré
d‘un bénéfice normal, du produit fabriqué ;
b)- de biens immobiliers, par le prix de revient de l‘ouvrage.
4)- Pour :
a)- les commissionnaires de transport et les transitaires, même traitant à forfait, le chiffre d‘affaires est constitué
par leur rémunération brute, c‘est-à-dire par la totalité des sommes encaissées par eux, déduction faite des seuls
débours afférents au transport lui-même, au chargement, au déchargement et à la manutention, dans la mesure où
ces derniers sont indispensables au transport lui-même et au dédouanement, pourvu qu‘il soit justifié desdits
débours.
Les dispositions du présent alinéa sont applicables aux transitaires, même lorsque les opérations de dédouanement
ont été effectuées pour leur compte par un de leurs confrères.
b)- les concessionnaires et les adjudicataires de droits communaux, la base imposable est constituée :
- par le montant des recettes diminuées du montant de l‘adjudication versée à la commune s‘ils perçoivent les
droits pour leur propre compte ;
- par la rémunération fixe ou proportionnelle si les droits sont perçus pour le compte de la commune.
c)- les lotisseurs, les marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce, le chiffre d‘affaires imposable est
constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix d‘achat, tous frais, droits et taxes compris à
l‘exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée
d) -Les titulaires des professions libérales par le montant brut des honoraires et des recettes réalisés.
5)- Abrogé.
6)- Pour les opérations bancaires portant commercialisation du produit de la finance islamique « Mourabaha »,
l‘assiette de la taxe sur la valeur ajoutée est constituée par la marge bénéficiaire convenue d‘avance dans le
contrat.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Appliquer un taux réduit aux billets d‘entrée aux salles de spectacles cinématographiques, qui devrait se
traduire par une maîtrise des coûts et rendre l‘accès aux salles de cinéma possible au plus grand nombre
du public.
Article 94 APLF 2022
Les dispositions de l’article 23 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont modifiées et rédigées comme
suit :
Article 23
Le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 9%.
Il s‘applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
1) les opérations de vente portant sur les produits ou leurs dérivés désignés ci-après :

N° du tarif douanier Désignation des produits

01-01 ……………….(sans changement)……………………

…….(sans changement)..… ……………….(sans changement)……………………

Levures (vivantes ou mortes) …….…..(le reste sans


21-02
changement)………….
28-27-39-10-00 …………….…..(sans changement)………….

…………….…..(le reste sans changement)………….


2 à 4) ………………………..… (sans changement) ………………………………
5)- Les opérations qui concourent à la construction de locaux à usage d‘habitation et celles liées à leur
viabilisation, ainsi que les opérations de ventes de ces locaux.
6 à 30) ……………………… (sans changement) …………………………
31)- abrogé ;
32)- ………………………..… (sans changement) ………………………..
33)- La fourniture de l‘eau potable, par les organismes distributeurs, destinées aux ménages ;
34)- Les opérations de vente de sucre brut, relevant des sous positions tarifaires 17.01.12.10.00, 17.01.13.10.00 et
17.01.14.10.00 ainsi que les opérations de vente de sucre blanc, relevant des sous positions tarifaires
17.01.99.11.00 et 17.01.99.19.00.
35)- Les billets d‘entrée aux salles de spectacles cinématographiques. ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 95 APLF 2022
Les dispositions de l’article 42 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont modifiées et rédigées comme
suit :
Achats en franchise
Article 42 CTCA
Sous réserve de se conformer aux dispositions des articles 43 à 49, du présent code peuvent bénéficier de la
franchise de la taxe sur la valeur ajoutée :
1)- Les biens et services ainsi que les travaux dont la liste est fixée par la réglementation relative aux activités de
recherche et/ou d‘exploitation, de transport par canalisation des hydrocarbures, de liquéfaction du gaz et de
séparation des gaz de pétrole liquéfiés acquis par les fournisseurs de sociétés et destinés à être affectés
exclusivement aux activités susvisées, ainsi que les biens, services et travaux acquis par les fournisseurs
d‘ouvrages de raffinage.
En cas de non-utilisation exclusive desdits biens, services et travaux aux opérations entrant dans le cadre des
activités susvisées, il est fait application des dispositions de l‘article 30 ou de l‘article 39 du présent code, selon le
cas;
2)- Les achats ou importations de marchandises, réalisés par un exportateur, destinés soit à l‘exportation ou à la
réexportation en l‘état, soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le conditionnement ou
l‘emballage des produits destinés à l‘exportation ainsi que les services liés directement à l‘opération d‘exportation.
3)- abrogé.
4)- Les acquisitions des biens d‘équipement et services entrant directement dans la réalisation de l‘investissement
de création ou d‘extension lorsqu‘elles sont effectuées par des entreprises exerçant des activités réalisées par les
promoteurs soumis à cette taxes et éligibles au « Fonds national de soutien à l‘emploi des jeunes » ou au « Fonds
national de soutien au micro-crédit » ou à « la caisse nationale d‘assurance-chômage ».
Les véhicules de tourisme ne sont concernés par cette disposition que lorsqu‘ils représentent l‘outil principal de
l‘activité.
L’outil principal de l’activité. »
Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 à 4 ci-dessus, les acquisitions de biens, de marchandises, matières
et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé des finances n‘ouvrent pas droit à la franchise de
taxe.
Ces acquisitions donnent lieu, après paiement et contrôle de la destination, au remboursement de la taxe.
Les dispositions du paragraphe précédent s‘appliquent également dans le cas de franchise accordée par la loi de
finances ou par une loi spécifique.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Ce que nous avons dit depuis 13/05/2014
Article 59 du CTCA
Les redevables dont le chiffre d’affaires global déclaré l’année précédente n’a pas atteint les chiffres limités
prévus à l’article 8 paragraphe 2 et 3, doivent en faire la déclaration avant le 15 janvier de l’année
courante.
Cet article doit être abrogé n’a aucun sens depuis 2007
Article 96 APLF
Les dispositions de l’article 59 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont abrogées.
Remarque
Pour mémoire
Article 59 CTCA
Les redevables dont le chiffre d‘affaires global déclaré l‘année précédente n‘a pas atteint les chiffres limités
prévus à l‘article 8 paragraphe 2 et 3, doivent en faire la déclaration avant le 15 janvier de l‘année
courante

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente proposition est une mesure d‘ordre qui vient apporter des corrections sur le plan de la forme.
En effet, les modifications proposées se présentent comme suit et pour les motifs suivants :
- Supprimer des paragraphes devenus caduques au sein de l‘article 42 du code des taxes sur le chiffre
d‘affaires ;
- Abroger de l‘article 59 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires ;
- Abroger un paragraphe au sein de l‘article 83 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires paragraphe qui
renvoie les modalités d‘application de l‘auto liquidation de la TVA à un arrêté du ministre chargé des
finances.
Article 97 APLF
Les dispositions de l’article 83 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont modifiées et rédigées comme
suit :
Régime de l’auto-liquidation
Retenue à la source
Article 83 CTCA
Lorsque la livraison des biens ou la prestation de services est effectuée par un assujetti établi hors d‘Algérie, la
taxe est auto-liquidée et acquittée par l‘acquéreur ou le bénéficiaire de la prestation de services.
Les modalités de cette auto-liquidation seront définies, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre chargé des
finances

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Impôts indirects
(Pour mémoire)
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Procédures fiscales
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 98 APLF 2022
L’intitulé du chapitre 1 du Titre IlI de la première partie du code des procédures fiscales est modifié et
rédigé comme suit :
Chapitre I
« Procédure de fixation des revenus agricoles ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 99 APLF 2022
Les dispositions de l’article 7 du code des procédures fiscales sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 100 APLF 2022
Il est créé au sein des dispositions du code des procédures fiscales, un article 7 bis, rédigé comme suit :
Article 7 bis CPF
Les revenus agricoles servant de base à l‘impôt sur le revenu sont déterminés, suivant les tarifs et les charges liées
à l‘exploitation, fixés par la commission de wilaya prévue à l‘article 10 du présent code.
Ces tarifs et charges sont fixés, selon le cas, par spéculation, par unité et par zone de potentialité, et ce, par wilaya
et par commune ou un ensemble de communes
Les modalités d‘application de cet article sont déterminées par un arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances
et du Ministre chargé de l‘Agriculture ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 101 APLF 2022
Il est créé au sein des dispositions du code des procédures fiscales, un article 7 ter, rédigé comme suit :
Article 7 ter CPF
Pour l‘activité agricole, le revenu est déterminé pour chaque exploitation agricole, en fonction :
- de la nature des cultures ;
- des superficies implantées ;
- du rendement moyen.
Pour la détermination du rendement, il est tenu compte des procédés de cultivation, d‘irrigation et de la
potentialité des terres cultivées.
La commission prévue à l‘article 10 du présent code, détermine :
- Le rendement moyen à l‘hectare exprimé en quantité ;
- Les tarifs moyens à l‘hectare ou à l‘unité lesquels, selon le cas, correspondent, à la moyenne pondérée obtenue à
partir d‘un minimum et d‘un maximum établis par wilaya ou par commune ou par un ensemble de communes ;
- Les charges à l‘hectare ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 102 APLF 2022
Il est créé un article 7 quater au niveau du code des procédures fiscales dont les dispositions sont rédigées
comme suit :
Article 7quater CPF
Pour l‘activité d‘élevage, le revenu est fixé en fonction :
- du croît pour les espèces bovines, ovines, caprines, camelines ;
- du nombre ou des quantités réalisées pour les activités avicoles, cunicoles, aquacultures, hélicicultures et les
produits d‘exploitation de champignonnières ;
- du nombre de ruches pour l‘activité apicole ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 103 APLF 2022
Les articles 8 et 9 du code des procédures fiscales sont abrogés.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 104 APLF 2022
L’intitulé du chapitre II du Titre III de la première partie du code des procédures fiscales est modifié et
rédigé comme suit :
« Composition et Fonctionnement de la Commission ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 105 APLF 2022
Les dispositions de l’article 10 du code des procédures fiscales sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 10 CPF
Il est institué, auprès de chaque wilaya, une commission locale composée :
- du directeur des impôts de wilaya, président ;
- du directeur des services agricoles de wilaya, ou son représentant ayant rang de sous-directeur ;
- du directeur des ressources en eau de wilaya ou son représentant ayant rang de sous-directeur ;
- un représentant de la chambre algérienne d‘agriculture siégeant dans la wilaya ;
- un représentant de l‘office national des terres agricoles de wilaya ;
- un représentant de la fédération nationale des éleveurs.
La commission peut s'adjoindre, au besoin, un expert ayant voix consultative.
Les fonctions de secrétaire et de rapporteur sont assurées par un agent ayant au moins le grade d‘inspecteur
principal des Impôts, désigné par le Directeur des Impôts de Wilaya.
La commission se réunit, avant le 1er février de chaque année, sur convocation de son président, pour déterminer
les revenus de l‘année précédente.
Les membres sont convoqués vingt (20) jours avant la date de la réunion, laquelle ne peut valablement se tenir
qu‘en présence de la majorité de ses membres y compris le président.
Les tarifs fixés par la commission doivent être approuvés à la majorité des membres présents.
En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.
Un procès-verbal de la réunion est signé séance tenante par les membres présents ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 106 APLF 2022
Il est créé un article 10 bis au niveau du code des procédures fiscales dont les dispositions sont rédigées
comme suit :
Article 10 bis CPF
Les tarifs fixés, sont homologués par décision du directeur régional des impôts, dans un délai de trente (30) jours
à compter de la date de clôture des travaux de la commission.
Dans le cas où la commission n‘a pas siégé, les derniers tarifs homologués, sont reconduits.
Ces tarifs ne peuvent être reconduits au-delà des deux années qui suivent l‘exercice concerné ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 107 APLF 2022
Les dispositions de l’article 11 du code des procédures fiscales sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 11
Tout exploitant agricole ou éleveur est tenu de souscrire et de faire parvenir, à l‘inspection des impôts ou le centre
de proximité des impôts du lieu d‘implantation de l‘exploitation, au plus tard le 1er mars de chaque année, une
déclaration spéciale de leurs revenus agricoles.
Cette déclaration doit comporter les indications ci-après :
- La superficie cultivée par nature de culture ou le nombre de palmiers recensés ;
- Le nombre de têtes par espèce : bovine, ovine, caprine, camelins, volaille et lapine ;
- Le nombre de ruches ;
- Les quantités réalisées dans les activités d‘aquacultures et l‘exploitation de champignonnières en galeries
souterraines.
Lorsque le délai de la déclaration expire un jour de congé légal, l‘échéance est reportée au premier jour ouvrable
qui suit ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les dispositions du 1er paragraphe de l‘article 83 du CPF traitant des conditions d‘introduction des
requêtes introductives d‘instance sont dépassées et inapplicables, dans la mesure où elles peuvent entraîner
l‘irrecevabilité de ces requêtes pour non-respect des conditions de forme.
Alors que les conditions relatives aux requêtes introductives d‘instance sont déjà prévues par le code des
procédures civile et administrative.
En effet, l‘article 826 dudit code précise que le ministère d‘avocat est obligatoire devant le tribunal
administratif sous peine d‘irrecevabilité de la requête.
Par ailleurs, l'article 815 du même code, stipule que la requête est signée par un avocat lorsqu‘elle déposée
auprès du Tribunal Administratif.
Aussi, il serait plus judicieux de préciser clairement que les requêtes introductives d‘instance relèvent des
conditions et procédures prévues par le code de procédures civile et administrative.
Article 108 APLF 2022
Les dispositions de l’article 83 du code des procédures fiscales sont modifiées et rédigées comme suit :
Conditions de forme
Article 83 CPF
1)- La requête introductive d‘instance doit être introduite suivant les conditions et procédures prévues par les
dispositions du code des procédures civile et administrative.
2)- Toute requête doit contenir explicitement l’exposé des moyens et, lorsqu’elle fait suite à une décision du
directeur des impôts de la wilaya, être accompagnée de l’avis de notification de la décision contestée.
3)- Le réclamant ne peut contester devant le tribunal administratif des cotisations différentes de celles qu’il a
mentionnées dans sa réclamation au directeur des impôts de la wilaya. Mais dans la limite du dégrèvement
primitivement sollicité, il peut faire toutes conclusions nouvelles à condition de les formuler explicitement dans sa
requête introductive d’instance.
4)- A l’exception du défaut de signature de la réclamation initiale, les vices de forme prévus à l’article 73 ci-
dessus peuvent, lorsqu’ils ont motivé le rejet d’une réclamation par le directeur des impôts de la wilaya, être
utilement couverts dans la requête adressée au tribunal administratif

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet de sauvegarder les intérêts du Trésor public, en réduisant les risques de
prescription de manière à faire obligation aux receveurs des impôts de procéder au suivi régulier des
créances fiscales constatées dans ses écritures, relancer les défaillants et engager des procédures de
recouvrement forcé, à savoir le commandement, l‘avis à tiers détenteur, la saisie ou toute autre procédure
similaire à l‘encontre des contribuables récalcitrants.
Par conséquent, il est proposé de prévoir que la prescription quadriennale en matière de recouvrement est
interrompue par un acte de poursuite pour faire courir un nouveau délai de même nature et de même
durée.
Article 109 APLF 2022
Les dispositions de l'article 159 du code de procédures fiscales sont modifiée et complétées comme suit:
La prescription
Article 159 CPF
Les receveurs qui n’ont mené aucune poursuite contre un contribuable dans un délai de quatre (04) ans
consécutifs, à partir du jour de l’exigibilité des droits, perdent le recours et sont déchus de toute action contre ce
contribuable.
L’octroi du sursis légal de paiement, prévu aux articles 74, 80-2° et 80-3° du présent code, suspend la prescription
de quatre ans, citées ci-dessus, jusqu’à ce qu’il soit statué sur le recours contentieux.
La signification d‘un des actes de poursuites ci-après, commandement ; avis à tiers détenteur, saisie ou toute autre
procédure similaire interrompt la prescription de quatre (04) ans prévue ci-dessus et fait courir un nouveau délai
de même nature et de même durée.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Dispositions Fiscales Diverses
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La présente mesure a pour objet d'étendre la responsabilité des représentants légaux des personnes
morales auteures d'infractions frauduleuses graves aux législations et réglementations fiscales, douanières,
commerciales, bancaires et financières, inscrites à ce titre, au fichier national des infractions frauduleuses
(FNAIF).
Il est à signaler que cette extension a pour effet de lutter contre les déploiements abusifs susceptibles d'être
opérés par des dirigeants dont les sociétés qu'ils dirigent sont inscrites au (FNAIF).
Article 110 APLF
Les dispositions de l'article 13 de l'ordonnance n° 06-04 du 15 juillet 2006 portant loi de finances
complémentaire pour 2006, modifiées et complétées par l'article 74 de la loi n° 20-16 du 31 décembre 2020,
portant loi de finances pour 2021, sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 13
Il est institué, auprès de la direction générale des impôts, un fichier national d‘auteurs
d‘infractions frauduleuses.
Sont inscrits à ce fichier, les auteurs d‘infractions graves aux législations et réglementations
fiscales, douanières, commerciales, bancaires et financières.
Lorsque l'auteur de l'infraction est une personne morale, son inscription s'étend à celle de ses représentants légaux.
Les modalités d‘organisation et de gestion de ce fichier seront déterminées par voie réglementai

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les communes assument des missions diverses telles que la réhabilitation et la préservation du parc
immobilier, dont le financement est assuré principalement par le fonds de la réhabilitation du parc
immobilier, alimenté par la taxe d‘habitation et les subventions de l‘Etat.
Cette taxe est applicable suivant des tarifs fixes à hauteur de 300 et 600 DA pour les locaux à usage
d‘habitation et à hauteur de 1200 et 2400 DA pour les locaux à usage professionnel et ce, en fonction du lieu
de situation des biens.
Son produit, qui avoisine 6 Milliards de dinars pour l‘année 2020, est affecté actuellement au compte
d‘affectation spéciale (CAS) n° 302-114, intitulé « Fonds de la réhabilitation du parc immobilier ».
Suite à la clôture de ce CAS, par les dispositions de l‘article 167 de la loi de finances pour 2021, la présente
mesure a pour objet de prévoir l‘affectation du produit de cette taxe au budget de la commune et ce, pour
permettre à celles-ci de disposer directement de ressources financières.
Article 111 APLF 2022
Les dispositions de l’article 67 de la loi de finances pour 2003, modifiées par l’article 41 de la loi de finance
complémentaire pour 2015 et l’article 37 de la loi de finances pour 2016, sont modifiées et rédigées comme
suit :
Article 67
Il est institué une taxe annuelle d‘habitation due pour tous les locaux à usage d‘habitation ou professionnel.
Le montant annuel de la taxe d‘habitation est fixé à raison de :
1)- 300 et 1.200 DA, respectivement pour les locaux à usage d‘habitation et à usage professionnel situés dans
toutes les communes, exception faite de celles mentionnées dans le point 2 ci-dessous;
2)- 600 et 2.400 DA, respectivement pour les locaux à usage d‘habitation et à usage professionnel pour les
communes chefs-lieux de daïras, ainsi que l‘ensemble des communes des wilayas d‘Alger, de Annaba, de
Constantine et d‘Oran.
Le prélèvement de cette taxe est effectué par « les sociétés concessionnaires de distribution de l‘électricité et du
gaz » sur les quittances d‘électricité et de gaz, selon la périodicité des paiements.
Le produit de cette taxe est affecté aux communes.
Les modalités d‘application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Cet article traitant du minimum d‘imposition des bénéfices industriels et commerciaux et des bénéfices non
commerciaux au titre de l‘IRG, ainsi que les sociétés au titre de l‘IBS, est proposé l‘abrogation dont le
contenu sera transféré au code des impôts directs et taxes assimilées, tout en prévoyant son extension aux
revenus agricoles.
Article 112 APLF 2022
Les dispositions de l’article 46 de la loi n°05-16 du 29 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 31 décembre
2005 portant loi de finances pour 2006, modifiées par l’article 52 de la loi n° 14-10 du 8 Rabie El Aouel
1436 correspondant au 30 décembre 2014 portant loi de finances pour 2015, sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure vise à introduire, un précompte à l‘importation, fixé à un taux de 2%, applicable sur
les importations de marchandises destinées exclusivement à la revente en l‘état.
Ce précompte qui constitue une avance sur impôt, vise à garantir un meilleur suivi du circuit de
commercialisation des marchandises importées, pour mieux appréhender la matière imposable, au titre des
opérations d‘importation des marchandises destinées à la revente en l‘état.
Ce précompte est calculé sur la valeur globale des marchandises importées y compris les droits et taxes à
l‘importation, à l‘exception du droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) et acquitté en douanes
dans les mêmes conditions que la TVA.
Ce précompte est imputable lors de la détermination de l‘IBS dû.
Le produit dudit précompte est affecté au budget de l‘Etat.
Article 113 APLF 2022
Il est institué, à l‘importation, un précompte au taux de 2% applicable sur les importations de marchandises
destinées exclusivement à la revente en l‘état.
L‘assiette de calcul de ce précompte est constituée par la valeur globale des marchandises importées y compris les
droits et taxes à l‘importation à l‘exception du droit additionnel provisoire de sauvegarde.
Ce précompte, acquitté en douanes dans les mêmes conditions que la TVA, est déductible du montant de l‘IBS dû.
Le produit dudit précompte est affecté au budget de l‘État.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objectif de donner la possibilité aux contribuables exerçant des activités non
déclarées à l‘administration fiscale, de s‘identifier spontanément auprès de celle-ci, au plus tard le
31/12/2022, sans être poursuivis pour le paiement des impositions se rapportant à leurs situation
antérieures à la date de leur identification spontanée.
Cette disposition d‘inclusion fiscale, faisant partie des recommandations des assises nationales sur la
fiscalité, organisées au titre de l‘année 2020, vise principalement la migration vers le secteur formel, des
contribuables exerçant dans l‘informel.
L‘accomplissement de cette formalité d‘identification spontanée, qui affranchie les contribuables concernés
de toutes poursuites par les services fiscaux, pour ce qui concerne leurs situations antérieures à cette date,
doit intervenir avant toutes actions de contrôle des services fiscaux.
Article 114 APLF 2022
Les personnes physiques et morales non identifiées auprès des services fiscaux, exerçant des activités d‘achat
revente, de production, de travaux ou de services, non déclarées, qui se présentent spontanément, au plus tard le
31 décembre 2022, pour s‘identifier, ne sont pas passibles de sanctions fiscales, sous réserve que
l‘accomplissement de la formalité d‘identification spontanée, intervienne avant l‘enclenchement d‘une opération
de contrôle fiscal.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objectif de prévoir la possibilité, pour les services fiscaux, de qualifier certains
actes, accomplis sous la forme civile, comme étant des actes de commerce conformément aux dispositions
du code de commerce et ce compte tenu de leur caractère habituel et répétitif, dont les critères
d‘appréciation et les modalités d‘application seront déterminés par arrêté interministériel des Ministres
chargés des finances et du commerce.
Ainsi, les chiffres d‘affaires et les revenus qui s‘y rapportent seront soumis aux impôts et taxes prévus par
la législation fiscale en vigueur, dès la constatation de l‘existence de ces actes.
Cette mesure s‘inscrit dans le renforcement des mesures déjà mises en œuvre par l‘administration fiscale,
en matière de lutte contre l‘évasion fiscales.

Article 115 APLF 2022


Les particuliers qui réalisent, à titre habituel et répétitif, des transactions de toutes natures à but lucratif, réputés
comme étant des actes de commerce au sens des dispositions du code de commerce, sont passibles des différents
impôts et taxes prévus par la législation fiscale en vigueur, en matière de chiffres d‘affaires et de bénéfices, en
tenant compte de la nature des opérations réalisées.
Le caractère habituel et répétitif est apprécié compte tenu du volume et du nombre de transactions, constatés par
l‘administration fiscale.
Les critères d‘appréciation du caractère habituel et répétitif et des modalités d‘application sont déterminés par
arrêté interministériel des Ministres chargés des finances et du commerce.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La mise en œuvre des dispositions de l‘article 68 de la loi de finances pour 2018 ayant institué une taxe de
03%, au titre des chiffres d‘affaires réalisés par les revendeurs au détail de tabac a révélé des difficultés
d‘application en raison de l‘existence dans cette branche d‘activité de pratiques commerciales douteuses,
caractérisées par l‘existence d‘infractions de fraude fiscale avérées, commises par le recours à l‘usage, dans
certains cas, de faux documents commerciaux et/ou de documents appartenant à autrui.
Afin de remédier à cette situation, il est proposé à travers cette mesure, d‘apporter les modifications
suivantes :
- réviser à 5% le taux d‘imposition applicable,
- modifier les modalités de son application à l‘effet de prévoir que son prélèvement s‘effectue par les
producteurs à la sortie usine, lesquels, doivent la reverser au receveur des impôts territorialement
compétent, dans les vingt premiers jours du mois suivant le prélèvement.
Les distributeurs ayant supporté cette taxe doivent la répercuter sur le montant de leurs opérations de
ventes réalisées avec les revendeurs détaillants.
Cette taxe doit apparaître distinctement sur les factures établies par les producteurs et les distributeurs
Le montant du chiffre d‘affaires, correspondant aux achats ayant été soumis à cette taxe forfaitaire,
n‘intègre pas la base imposable à l‘Impôt Forfaitaire Unique (IFU).
Cette mesure vise également à :
- prévoir la déductibilité de cette taxe du résultat imposable par les contribuables détaillant suivis au
régime du bénéfice réel ;
- garantir un meilleur suivi du circuit de commercialisation de ces produits, pour mieux appréhender la
matière imposable, des distributeurs et des revendeurs en détail.
Article 116 APLF 2022
Les dispositions de l’article 68 de la loi n°17-11 du 8 Rabie Ethani 1439 correspondant au 27 décembre
2017 portant loi de finances pour 2018 sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 68
Il est institué une taxe forfaitaire libératoire, au taux de 5 %, au titre des opérations de vente des produits
tabagiques.
Cette taxe est prélevée par les producteurs à la sortie usine, au titre de chaque opération de vente réalisée.
Elle est reversée par les producteurs, mensuellement, au receveur des impôts territorialement compétent, dans les
vingt premiers jours du mois suivant le prélèvement.
Les distributeurs ayant supporté cette taxe doivent la répercuter sur le montant de leurs opérations de ventes
réalisées avec les revendeurs détaillants.
Le montant de cette taxe doit être mentionné distinctement sur les factures établies par les producteurs et les
distributeurs.
Le montant de cette taxe forfaitaire n‘intègre pas le chiffre d‘affaires soumis à l‘impôt forfaitaire unique.
S‘agissant des contribuables détaillant suivis au régime du bénéfice réel, cette taxe est déductible du résultat
imposable.
Nonobstant les dispositions de l‘article 15 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires, la taxe n‘est pas comprise
dans l‘assiette de calcul de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La loi de finances pour 2020 a introduit des exonérations fiscales au profit des startups, dans l‘optique de
favoriser la croissance de ces dernières en les allégeant du poids que peut représenter les différentes
charges fiscales sur leur processus de développement.
Dans cette même optique, la mesure ci-dessus décrite, vise à élargir les exonérations fiscales aux startups
relevant l‘impôt forfaitaire unique.
Article 117 APLF 2022
Les dispositions de l’article 69 de loi n° 19-14 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019
portant loi de finances pour 2020, modifie, par l’article 33 de la loi n° 20-07 du 12 Chaoual 1441
correspondant au 4 juin 2020 portant loi de finances complémentaire pour 2020, modifie, par l’article 86 de
la loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre 2020 portant loi de finances
pour 2021, est modifié et rédigé comme suit :
Article 69
Les entreprises disposant du label « incubateur» sont exonérées de la taxe sur l‘activité professionnelle (TAP)
et de l‘impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) pour une durée de
quatre (4) ans, à compter de la date d‘obtention du label « incubateur ».
Sont exonérés de la TVA, les équipements acquis par les entreprises disposant du label « start-up », avec une (1)
année supplémentaire, en cas de renouvellement.
Les conditions et les modalités d‘application du présent article sont fixées par voie réglementaire
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La consommation des produits tabagiques ne cesse d‘augmenter en Algérie ces dernières années, ce qui a
engendré des effets négatifs non seulement sur la santé publique, mais également sur les finances de l‘Etat
et des organismes de sécurité sociales dont les dépenses nécessaires à la prise en charge des différentes
maladies issues de la consommation des tabacs (Cancer, asthme, maladies cardiovasculaires….etc) ne
cessent d‘accroitre d‘une année à une autre.
D‘après l‘Organisation Mondiale de Santé (OMS), les conséquences sanitaires de l‘exposition à la fumée de
tabac ont été prouvées et montrent que la consommation de tabac comporte, à l‘évidence, des externalités
négatives et que l‘augmentation des prix du tabac de 10%, donne lieu effectivement à la diminution de la
consommation de ce produit de 4 %.
Sur un autre plan, la pression fiscale sur un paquet de cigarette n‘est pas très élevée en Algérie,
comparativement à d‘autres pays. En effet, la pression fiscale se situe entre 43 et 54 % en fonction des prix
des cigarettes, alors qu‘elle se situe entre 65 et 87 % pour certains pays d‘Amérique du Nord et d‘Europe.
Afin de permettre l‘atteinte d‘un double objectif de réduction de consommation des produits tabagiques et
d‘augmentation des recettes de l‘Etat, il est proposé une augmentation du tarif de la taxe additionnelle des
produits tabagiques de 5 dinars le paquet (de 32 à 37 DA).
Cette augmentation permettra d‘assurer des recettes supplémentaires pour le budget de l‘Etat d‘environ 6
Milliards de dinars et de réduire la consommation de cigarettes.
Article 118 APLF 2022
Les dispositions de l’article 36 de la loi n° 01-21 du 22 décembre 2001 portant loi de finances pour 2002,
modifiées par l’article 54 de la loi n° 03-22 du 28 décembre 2003 portant loi de finances pour
2004,modifiées par l’article 43 de la loi n° 09-09 du 30 décembre 2009 portant loi de finances pour 2010,
modifiées par l’article 70 de la loi n° 11-16 du 28 décembre 2011 portant loi de finances pour 2012,
modifiées par l’article 106 de la loi n° 19-14 du 11 décembre 2019 portant loi de finances pour 2020,
modifiées par l’article 25 de l’ordonnance n° 21-07 du 27 Chaoual 1442 correspondant au 8 juin 2021
portant loi de finances complémentaire pour 2021 sont modifiées, complétées et rédigées comme suit:
Article 36
Il est institué une taxe additionnelle une taxe additionnelle sur les produits tabagiques mis à la consommation en
Algérie, dont le tarif est fixé à 37 DA par paquet, bourse ou boite.
La taxe additionnelle sur les produits tabagiques est recouvrée dans les mêmes conditions que la taxe intérieure de
consommation.
Le produit de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques est réparti comme suit :
- 7 DA au profit du Fonds pour les urgences et les activités de soins médicaux ;
- 2 DA au profit du Fonds de la solidarité nationale ;
- 10 DA au profit du compte d’affectation spéciale n° 302-133 intitulé « Fonds national de sécurité sociale ;
- 3 DA au profit du compte d’affectation spéciale n° 302-138 intitulé «Fond de lutte contre le cancer»;
- 15 DA au profit du budget de l’État.
Les modalités d’application de cette mesure sont fixées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L‘article 42 de l‘ordonnance n° 09-01 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009 portant loi de
finances complémentaire pour 2009, modifié, a prévu le bénéfice du taux réduit de la taxe sur la valeur
ajoutée, à titre transitoire, au profit des prestations liées aux activités touristiques, hôtelières, thermales, de
restauration touristique classée, de voyage et de location de véhicules de transport touristique.
Cet avantage expirera le 31 décembre 2021.
S‘agissant d‘un secteur stratégique impacté par la crise sanitaire de la pandémie de coronavirus, il est
proposé de reconduire l‘application du taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée pour trois années
supplémentaires et ce, jusqu‘au 31 décembre 2024.
Article 119 APLF 2022
L’article 42 de l’ordonnance n° 09-01 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009 portant loi de
finances complémentaire pour 2009, modifié, par l’article 70 de la loi n° 19-14 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 portant loi de finances pour 2020, modifié par l’article 34 de la loi n°
20-07 du 12 Chaoual 1441 correspondant au 4 juin 2020 portant loi de finances complémentaire pour 2020,
est modifié et rédigé comme suit :
Article 42
A titre transitoire et jusqu‘au 31 décembre 2024, les prestations liées aux activités touristiques, hôtelières,
thermales, de restauration touristique classée, de voyage et de location de véhicules de transport touristique, sont
soumises aux taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


AUTRES DISPOSITIONS RELATIVES AUX
RESSOURCES
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Dispositions Douanières
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La modification proposée de l‘article 3 a pour objet :
- Le rajout de la mission de surveillance douanière terrestre, maritime et aérienne ;
- Le réaménagement des missions prévues au point 7.
Au titre de la mission de surveillance douanière terrestre, maritime et aérienne :
Au vu de la prolifération et la diversification des méthodes de fraude, de contrebande et du crime
transfrontalier au sein du territoire douanier, notamment dans les zones terrestres et maritimes du rayon
des douanes et afin de rechercher, constater et lutter efficacement contre ces phénomènes, il devient
nécessaire pour les services des douanes de soutenir l‘exercice de leurs prérogatives de contrôle, à travers le
renforcement de la mission de la surveillance douanière.
Aussi, au vu de l‘étendue du territoire nationale (superficie de plus de 2 380 000 km² pour une bande
frontalière de plus de 6300 km), et en sus des unités au sol, l‘exercice des prérogatives de surveillance
douanière sera renforcé par des unités maritimes (façade maritime nationale de 1200 km) et aériennes
(notamment au regard des frontières SUD qui dépassent les 3800 km).
L‘insertion de cette mission s‘inscrit également dans le cadre du nouveau contexte économique et
sécuritaire et des orientations des pouvoirs publics qui appellent au renforcement du contrôle des flux des
marchandises au niveau des zones frontalières afin de lutter contre les phénomènes qui affectent le
développement économique national, tout en portant préjudice à la sécurité nationale et à la santé publique.
Cette surveillance est, par essence, une mission douanière.
Au titre du réaménagement des missions prévues au point 7 :
Les missions de lutte contre la contrebande et contre l‘importation et l‘exportation illicite de marchandises
(dont celles portant atteinte à la sécurité et à l‘ordre public) constituent, par essence, des missions
douanières.
activement l‘administration des douanes de par ses prérogatives de contrôle des opérations commerciales.
C‘est pourquoi, il est proposé de modifier l‘article 3 du code des douanes par le réaménagement des
missions prévues au point 7, afin de mettre en exergue les missions originelles des douanes.
Article 120 APLF 2022
Les dispositions de l’article 3 de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des
douanes sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 3
L'administration des douanes, a notamment pour missions :
- de mettre en œuvre les mesures … (sans changements, jusqu‘à) … à la préservation de l‘environnement.
- d‘assurer la surveillance douanière terrestre, maritime et aérienne ;
- de lutter contre la contrebande ;
- de lutter contre l‘importation et l‘exportation illicites de marchandises portant atteinte à la sécurité et à l‘ordre
public ;
- de lutter, en collaboration avec les services concernés, contre le blanchiment d‘argent et le crime transfrontalier ;
- de s‘assurer que les marchandises … (le reste sans changement)……….. ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet de modifier les dispositions de l‘article 16 quartodéciès du code des
douanes à l‘effet de :
- prévoir la fixation forfaitaire de la valeur des marchandises importées par les voyageurs à travers un
arrêté du Ministre chargé des Finances ;
- Retenir le principe de la valeur transactionnelle et les autres méthodes d‘évaluation en douane prévues
par les articles 16 bis à 16 noniès du code des douanes, pour la détermination de la valeur en douane des
marchandises importées par des colis postaux ou paquets-postes ou fret express, compte tenu que lesdites
transactions sont, dans la plupart des cas, matérialisées par des factures commerciales ;
- Rajouter les marchandises importées par le fret express.
Cette mesure vise à assurer une transparence dans la prise en charge réglementaire des marchandises
importées par les voyageurs et par voie de colis postaux, paquets-postes ou fret express.
Article 121 APLF 2022
Les dispositions de l’article 16 quartodéciès de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée,
portant code des douanes, sont modifiées et complétées comme suit :
Article 16 quartodéciès
La valeur en douane des marchandises importées par les voyageurs est fixée forfaitairement par arrêté du ministre
chargé des finances.
Toutefois, les dispositions des articles 16 bis à 16 noniès du présent code s‘appliquent pour la détermination de la
valeur en douane des marchandises importées par voie de colis postaux, paquets-postes ou fret express. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet l‘amendement de l‘article 21 du code des douanes afin de surmonter les
difficultés de son application sur le terrain, en l‘absence de son texte d‘application.
Aussi, l‘actuel amendement a pour but de lever toute ambiguïté ayant caractérisé ces dispositions, et ce,
par la définition expressément à l‘alinéa premier que la prohibition absolue concerne les marchandises qui
ne peuvent être importées ou exportées sous quelque forme que ce soit, notamment celles qui portent
atteinte à l‘ordre public, à la sécurité publique, à la santé ou à la moralité publique ; ainsi que celles ayant
trait au patrimoine national, dotées d‘une valeur culturelle, artistique, historique ou archéologique et celle
se rapportant à la faune et la flore.
Les marchandises dont l‘importation et/ou l‘exportation est réservée aux institutions et organismes
légalement habilités, sont considérées comme prohibées tels que le matériel de guerre importé par le
Ministère de la Défense Nationale ou les objets d‘art exportés, à titre temporaire, par le Ministère de la
Culture dans le cadre des expositions internationales.
En ce qui concerne la prohibition en question, il est proposé de distinguer entre le cas des autorisations,
titres, formalités particulières exigibles avant l‘importation, qui doivent accompagner les marchandises,
lors de leur introduction sur le territoire douanier, de ceux exigibles au dédouanement.
La distinction s‘est basée sur les documents et formalités exigibles avant importation ou exportation, à
présenter lors de tout contrôle, à tout moment, et même avant la souscription de la déclaration.
Par contre, les documents et les formalités particulières exigibles au dédouanement, ces derniers doivent
être présentés lors de la vérification, tels que définis à l‘article 5 du code des douanes.
Aussi, le point concernant « les formalités particulières n'ont pas été régulièrement accomplies » a été
supprimé, au motif que cet acte tombe sous le coup des dispositions répressives, applicables de surcroît
dans tous les cas, et ce, indépendamment de la nature des marchandises.
Par conséquent, le renvoi à un texte d‘application a été supprimé.
Article 122 APLF 2022
Les dispositions de l’article 21 de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des
douanes sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 21
1)- Pour l'application du présent code, est considérée comme prohibée à titre absolu toute marchandise dont
l'importation ou l'exportation est interdite sous quelque régime douanier, ou à quelque titre que ce soit,
conformément au présent code et aux autres textes y afférents, notamment, celle qui porte atteinte :
- à l‘ordre public, la sécurité publique, la santé ou la moralité publique ;
- à la protection du patrimoine national ayant une valeur culturelle, artistique, historique ou archéologique ;
- à la protection de la faune et de la flore.
Est considérée comme prohibée, toute marchandise dont l‘importation ou l‘exportation est réservée exclusivement
aux organismes légalement autorisés.
2)- La marchandise est considérée comme prohibée, à titre relatif, à l‘importation ou à l‘exportation lorsque :
a - l‘importation ou l‘exportation n‘est permise que sur présentation d'une autorisation, certificat ou après
accomplissement de formalités particulières, si, lors du contrôle, il est constaté :
- qu‘elle n'est pas accompagnée d'un titre, d'un certificat ou d'une autorisation réguliers; -qu‘elle est accompagnée
d'une autorisation ou certificat non applicable.
b- le dédouanement n'est permis que sur présentation d'une autorisation, certificat ou après accomplissement de
formalités particulières, si, lors de la vérification, il est constaté:
- qu‘un titre, un certificat ou une autorisation régulière n‘est pas présentée;
- qu‘elle est présentée sous le couvert d'une autorisation ou certificat non applicable.
3)- Les autorisations (...sans changement jusqu‘à....) nominativement accordés. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L‘exercice des prérogatives de police douanière en mer a connu des évolutions dans le temps, et ce, en
fonction des conjonctures et des exigences que requièrent les intérêts et les actions de l‘Etat en mer.
Ainsi, jusqu‘avant la parution de l‘ordonnance n° 73-12 du 3 avril 1973 portant création du service
national des gardes côtes et en vertu des dispositions du premier code des douanes, la douane, par le biais
de son service naval, avait l‘exclusivité dans l‘exercice des pouvoirs de police douanière en mer.
Cependant, les prérogatives de la police douanière en mer ont connu un transfert progressif au profit du
Service National des Gardes Côtes jusqu‘à la limitation de la compétence territoriale de la douane en
matière d‘exercice de la police douanière pour ne s‘opérer que dans les bassins et les installations
portuaires ainsi que la dissolution du service naval des douanes.
De l‘exploitation des différents exposés de motifs, il en ressort que le transfert de ces prérogatives, de
nature purement douanière, n‘était que provisoire, à l‘effet de répondre à une situation conjoncturelle.
Le nouveau contexte économique et les orientations des pouvoirs publics plaident en faveur du
renforcement de l‘action de l‘Etat en mer, par la contribution des services des douanes en la matière.
En effet, la présence de la douane en mer se justifie notamment, par ce qui suit :
1 Comme son nom l‘indique, la police douanière en mer est par essence une mission douanière.
2 Les eaux territoriales font partie du territoire douanier, lieu d‘application de la loi douanière,
conformément à l‘article 51 du code des douanes et à l‘annexe ‗A‘ de la convention de Kyoto révisée et
faut-il le souligner que l‘Algérie, en comparaison avec les pays du bassin méditerranéen, est le seul pays qui
ne dispose pas d‘un service naval douanier ;
- L‘exercice des prérogatives de police douanière en mer par les services des douanes constitue une défense
avancée du territoire national contre les grands trafics internationaux (stupéfiants, armes,…).
- La majorité des administrations douanières modernes du monde exercent les prérogatives de police
douanière en mer, étendues assez souvent jusqu‘au niveau de la zone contigüe.
- Comme il a été précédemment signalé, les différents rapports avaient qualifié de provisoire le transfert
des prérogatives de police douanière en mer au profit du Service national des Gardes Côtes.
- L‘exercice de l‘action de l‘Etat en mer (de droit souverain ou de juridiction), par diverses institutions,
permet de conjuguer les efforts de diverses institutions, de mobiliser les compétences et les moyens et
d‘optimiser leur emploi par l‘exploitation de leur polyvalence et de leur complémentarité, comme le
témoignent de nombreuses expériences étrangères.
C‘est pourquoi, il est proposé de modifier les articles 44 et 46 du code des douanes par l‘intégration des
agents des douanes, à l‘instar des agents relevant du Service National des Gardes Côtes, pour l‘exercice de
la police douanière en mer.
Article 123 APLF 2022
Les dispositions des articles 44 et 46 de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code
des douanes sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 44
Les agents des douanes et les agents du service national de garde-côtes sont habilités à effectuer les contrôles,
prévus par la législation et la réglementation en vigueur dont ils sont chargés d‘appliquer, à bord de tout navire se
trouvant dans la zone maritime du rayon des douanes ».
Article 46
Les agents des douanes et les agents du service national de garde-côtes sont habilités à effectuer les contrôles
prévus par la législation et la réglementation en vigueur dont ils sont chargés d‘appliquer, sur les installations, les
îles artificielles et les ouvrages se trouvant dans la zone maritime du rayon des douanes.
Les personnes responsables sur les installations, les îles artificielles et les ouvrages, cités à l‘alinéa précédent,
doivent mettre les agents des douanes et les agents de garde-côtes en mesure d‘exercer leur contrôle ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Les modifications proposées de l‘article 53 du code des douanes, consistent en ce qui suit :
- remplacement de la phrase « Dès l‘entrée… » par la phrase « Lorsqu‘ un navire entre dans la zone
maritime du rayon des douanes,… », pour exprimer clairement que la présentation des documents prévue
par cet article, peut s‘effectuer à n‘importe quel lieu de la zone maritime et non exclusivement à l‘entrée ;
- réhabilitation des agents des douanes pour exercer le contrôle douanier en mer, au même titre que les
agents de garde-côtes et réappropriation des missions douanières en cette zone du rayon des douanes ;
- exigence de la présentation des documents d‘identification du navire, aux fins de l‘application de l‘article
53 bis du code des douanes, qui érige des règles spéciales de contrôle des navires de jauge nette inférieure à
100 ou de jauge brute inférieure à 500 ;
- précision que la déclaration de la cargaison doit être visée « ne varietur », qui vaut sommation au
capitaine de n‘y apporter aucune modification ;
- usage de l‘expression « livre de bord » au lieu de « journal de bord », en conformité avec le code maritime
algérien (Articles 200 et suivants) ;
- insertion d‘un alinéa faisant obligation au capitaine du navire arrivant à quai, de présenter aux agents des
douanes et de garde-côtes et à leur première réquisition, le livre de bord, afin d‘avoir une traçabilité de
tous les évènements survenus jusqu‘à l‘arrivée à quai du navire.
- précision que le visa des agents des douanes ou de garde-côtes, concerne la déclaration de la cargaison ou
le document en tenant lieu, à l‘exception du livre de bord, s‘agissant de livre propre au capitaine retraçant
les informations de la traversée et non de déclaration à faire aux agents précités. Pour ces derniers, le livre
de bord peut servir de source d‘informations à exploiter aux besoins ;
- énumération, pour une fin de clarté, des documents exigés, sous forme de tirets, et insertion d‘un alinéa à
part dédié à la présentation du livre de bord.
Article 124 APLF 2022
Les dispositions de l’article 53 de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des
douanes, sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 53
Lorsqu‘un navire rentre dans la zone maritime du rayon des douanes, le capitaine, doit soumettre aux
agents des douanes et/ou aux agents du service national de garde-côtes qui se rendent à bord et à leur
première réquisition :
- les documents d‘identification du navire ;
- la déclaration de la cargaison ou tout document en tenant lieu, qu‘ils visent ne varietur et dont ils se font
remettre copie.
A l‘arrivée du navire à quai, le capitaine est tenu de présenter aux agents suscités et à leur première réquisition, le
livre de bord ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les modifications proposées à introduire au sein de l‘article 57du code des douanes, consistent en ce qui
suit :
- rajout de l‘expression « son représentant dûment mandaté », du fait que les différentes déclarations à
souscrire à l‘arrivée du navire peuvent être faites par le capitaine, l‘agent du navire (consignataire du
navire) ou toute autre personne autorisée par le capitaine, tels que les membres de l‘équipage, et ce
conformément aux dispositions de la norme 2.2.3 du point « b » du chapitre 2, de la convention F.A.L,
visant à faciliter le trafic maritime international, signée à Londres le 09/04/1965, ratifiée par l‘Algérie, par
décret n° 83-531 du 19/09/1983 ;
- remplacement de l‘expression « la déclaration de la cargaison destinée à être déchargée sur le territoire
douanier » par l‘expression « la déclaration de la cargaison », afin de pouvoir exiger la souscription de la
déclaration du tout le chargement, y compris celui non destiné au déchargement dans le port d‘escale; cette
faculté est consacrée par la convention F.A.L, norme 2.3.2, point « b », chapitre 2.
Les informations à exiger dans cette déclaration de cargaison seront définies dans le texte d‘application de
l‘article objet de la présente proposition d‘amendement, sous réserve des conditions fixées par la
convention F.A.L, telle que l‘exigence de la présentation de données sommaires pour les marchandises à ne
pas décharger ;
- remplacement de la référence au visa exclusif de la déclaration de cargaison par les agents du service
national de garde-côtes à son visa éventuel également par les agents des douanes, et ce pour la mise en
conformité de cet article avec l‘article 53 du code des douanes proposé aussi à la modification ;
- le rajout de deux déclarations à souscrire, à savoir celle des produits dangereux, vu son importance, ainsi
que la liste des passagers, lorsque il s‘agit de navires transportant des passagers autres que les membres de
l‘équipage ;
- remplacement de l‘expression « administration des douanes » par « services des douanes », dans un souci
d‘harmoniser des termes utilisés dans l‘ensemble des articles traitant de la conduite en douane ;
- le rajout au niveau du deuxième paragraphe de l‘expression « déclarations » à côté de l‘expression «
documents », pour exprimer que l‘obligation de présentation concerne les différentes déclarations exigées à
la sortie telles que la déclaration générale, la déclaration de cargaison et la déclaration de provisions de
bord, au même titre que les documents déposés aux services des douanes avant la sortie du navire ;
- suppression du paragraphe suivant « lorsque le navire est affrété par deux ou plusieurs affréteurs, chacun
de ces derniers ou son représentant dûment mandaté, doit, dans le délai précité, déposer au bureau de
douane la déclaration sommaire des marchandises à décharger placées sous sa responsabilité ».
Cette proposition de suppression est motivée par ce qui suit :
- le fait que la convention F.A.L ne prévoit pas cette option ;
- le souci de prise en charge des préoccupations des sloteurs « affrètement d‘espaces sur navires » est
satisfait par la possibilité qui leur est donnée d‘ouvrir des comptes d‘escales et comptes courants d‘escales
pour les marchandises chargées à bord du navire par leur entremise, conformément au décret exécutif
n°14-365 du 15/12/2014 fixant les modalités d‘ouverture et de fonctionnement des comptes d‘escales et
comptes courants d‘escales.
Cette possibilité a dissuadé ces affréteurs de demander à souscrire des manifestes propres à leurs
cargaisons ;
- le manifeste doit être souscrit par une seule personne, qui en assume les responsabilités qui en découlent
en cas d‘excédents, déficits ou présence de marchandises prohibées.
Article 125 APLF 2022
Les dispositions de l’article 57 de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des
douanes, sont modifiées, complétées et rédigées comme suit:
Article 57 DD
Dans les vingt-quatre (24) heures de l‘arrivée du navire dans le port, le capitaine, son représentant dûment
mandaté ou le consignataire du navire doit déposer au bureau de douane:
- la déclaration de la cargaison telle qu‘elle a été éventuellement visée par les agents des douanes ou par les agents
de garde-côtes avec, le cas échéant, sa traduction authentique ;
- la déclaration des marchandises dangereuses ;
- la liste des passagers ;
- la déclaration des provisions de bord ;
- la déclaration des effets et marchandises de l‘équipage;
- tous autres documents ou déclarations, ….sans changement jusqu‘à)…exigés par les services des douanes,
nécessaires à l‘exécution de sa mission.
Les documents et déclarations, visés ci-dessus, doivent être déposés même lorsque les navires sont sur lest.
Le délai de vingt-quatre (24) heures, …….le reste sans changement ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La mise en place des mesures tendant à l‘allégement des procédures de dédouanement à travers la
réduction des frais d‘immobilisation des conteneurs qui impactent lourdement la facture des surestaries
collectées et transférées pour l‘armateur étranger, est devenue une nécessité impérieuse.
A ce titre et afin d‘éviter ces coûts ayant des répercussions négatives sur les réserves de change de l‘Algérie,
ceci d‘une part, et pour inciter les opérateurs économiques à se manifester dès l‘arrivée de leurs
marchandises sur le territoire national pour l‘accomplissement des formalités requises, d‘autre part,
l‘administration des douanes gagnerait à introduire dans le processus des formalités douanières des
mesures incitatives tendant à revoir à la baisse le délai légal prévu pour la souscription de la déclaration en
douane, à savoir vingt et un (21) jours consacré pour le séjour des marchandises dans les MADT, pour
qu‘il soit ramené à quinze (15 jours).
En revanche, et dans le cadre du dispositif de vigilance et de veille instauré par l‘administration des
douanes, à travers la mise en œuvre d‘une gestion des risques précoce qui impose un contrôle dit « de
sureté et de sécurité », notamment à l‘égard de certaines opérations
- haut risque impliquant une visite physique des marchandises sans l‘enregistrement d‘une déclaration,
cette mesure trouve son ancrage dans l‘article 71 du présent code, mais elle bute contre la difficulté
engendrée par le renvoi dans le dernier alinéa de cet article, aux dispositions de l‘article 95 qui pèsent sur
l‘efficacité de la procédure.
La rédaction proposée répond parfaitement au souci de la prise en charge des marchandises présentant un
risque de sûreté et de sécurité.
Article 126 APLF 2022
Les dispositions de l’article 71 de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des
douanes sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 71
La durée maximale de séjour des marchandises dans les dépôts temporaires est de quinze (15) jours, à compter de
la date de leurs entrées au niveau de ces espaces.
Les opérations requises... …(sans changement jusqu‘à)………en présence des agents des
douanes.
Toutefois, en cas d‘urgence motivée par des raisons de sécurité, l‘administration des douanes, peut faire procéder,
et en présence d‘un huissier de justice à la vérification des marchandises durant leur séjour dans les dépôts
temporaires ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La reformulation de la rédaction de l‘article198 bis du code des douanes, prévoit le renvoi de la fixation du
seuil, à la législation et à la réglementation en vigueur (art 72 LF 2016-reg 16-02), afin de corriger la
rédaction précédente qui prévoit dans sa version en langue française le renvoi de la fixation du seuil
uniquement à la réglementation en vigueur, et en langue arabe, elle l‘a renvoie à la réglementation avant la
législation en vigueur ;
Le rajout du paragraphe « faire une déclaration auprès des services des douanes » est inséré pour
consacrer l‘obligation de la « déclaration écrite » et donner un encrage juridique au formulaire de la
déclaration de devise existant, ce qui permettra de revoir et d‘actualiser ledit formulaire d‘une manière
générale (spécimen, informations) ;
La suppression de la dernière phrase du deuxième paragraphe de l‘article, à savoir :
- l‘expédition par fret ou par courrier », vient en conformité avec les recommandations de l‘UPU qui les
classe parmi les envois non admis ;
Donner un encrage légal pour la déclaration de devise par voie électronique ;
Consacrer, par le rajout d‘un cinquième paragraphe à l‘article à savoir « le principe de non
accomplissement des formalités de la déclaration de devise dans les limites des lieux dédiés à cet effet » le
principe de considérer qu‘au delà des lieux dédiés à la déclaration, le non accomplissement des formalités
de la déclaration de devise est considéré comme un acte tenant lieu d‘une déclaration de rien de détenir de
déclarable.
L‘opportunité de renvoyer l‘application du présent article à un texte réglementaire, permettra de décrire
la procédure de manière claire et détaillée.
Article 127 APLF 2022
Les dispositions de l’article 198 bis de la loi n° 79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code
des douanes, sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 198 bis
Les voyageurs …(sans changement jusqu‘à) étrangères d‘une somme égale ou supérieure à un seuil fixé par la
législation et la réglementation en vigueur, doivent, sous les peines prévues par le dispositif légal et réglementaire
en vigueur relatif à la répression des infractions à la législation des changes, faire une déclaration auprès des
services des douanes.
Le transport …(sans changement jusqu‘à) … son véhicule.
L‘obligation …(sans changement jusqu‘à) … ou endossables.
Le voyageur peut recourir à une déclaration électronique.
Le voyageur qui franchit les limites des lieux désignés pour le contrôle, sans accomplissement préalable de cette
formalité, est réputé n‘avoir rien à déclarer, ou détenir des montants inférieurs aux seuils déclaratifs.
… … (Le reste sans changement) ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La modification apportée au point « i » de l‘article 213 par l‘insertion de l‘envoi par fret express, a pour
but d‘insérer le fret express comme mode opératoire exercé par les opérateurs du fret express existants, à
savoir : DHL, FEDEX, TNT, etc ». Cette modification permettra d‘harmoniser le traitement des différents
colis acheminés par la poste et les autres opérateurs.
Le rajout du terme « Occasionnellement » fait ressortir le caractère occasionnel du bénéfice de la franchise,
qui sera défini dans le texte d‘application, afin d‘écarter le caractère commercial qui peut éventuellement
se caractériser par le biais de la fréquence.
C‘est au même titre, pour le rajout de l‘expression « dépourvues de tout caractère commercial ».
Article 128 APLF
Les dispositions de l’article 213 de la loi n° 79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des
douanes, sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 213
Outre …( sans changement jusqu‘à) code : de a) jusqu‘à h) … (sans changement)....
- les envois acheminés, occasionnellement, à leurs destinataires par voie postale ou par fret express composés de
marchandises dépourvues de tout caractère commercial, dont la valeur n‘excède pas le seuil autorisé;
… (le reste sans changement) ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet de modifier les dispositions de l‘article 235 du code des douanes à l‘effet
de prévoir la fixation des taux et des seuils de la taxation forfaitaire par les lois de finances.
Aussi, cette mesure a pour objet d‘introduire le terme "occasionnelle" à l‘effet de contrecarrer les
manœuvres frauduleuses revêtant le caractère commercial.
Article 129 APLF 2022
Les dispositions de l’article 235 de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des
douanes, sont modifiées et complétées comme suit :
Article 235
Lorsqu'il s‘agit d‘importation occasionnelle:

a-……(sans changement jusqu‘à)……….à l‘occasion de leur importation.


La taxe forfaitaire, visée ci-dessus, dont les taux et les seuils sont fixés par les lois de finances, est recouvrée
comme en matière de douane."

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L‘objectif de la proposition de cet amendement est de clarifier et d‘élargir les cas permettant à
l‘administration des douanes l‘aliénation, avant jugement définitif, des marchandises et des moyens de
transport saisis, afin de pallier aux interprétations disproportionnées de l‘actuel article, constatées sur le
terrain.
L‘absence de clarification de ces cas a engendré, d‘une part, l‘accumulation des marchandises due à leur
non aliénation en attendant l‘intervention d‘une décision de justice définitive , et d‘autre part faire
supporter au Trésor public les frais de prise en charge et des dédommagements éventuels, en cas d‘actions
intentées par les propriétaires des marchandises et l‘intervention de jugement prononçant leur restitution à
leur profit.
Il est à souligner que l‘objectif recherché par le législateur, à travers cette procédure consistant en
l‘autorisation de vente avant jugement définitif est la préservation, au même titre, des intérêts du Trésor
public et des tiers, étant donné que le produit de la vente sera abrité dans un compte d‘attente de la
comptabilité du Receveur des douanes, pour en disposer conformément
- la décision judiciaire qui sera rendue par le tribunal compétent de statuer sur l‘action de la saisie.
La clarification et l‘élargissement des cas concernés permettra, sans aucun doute :
- premièrement : d‘éviter l‘engorgement des dépôts et permettre le stockage des marchandises dans des
conditions adéquates permettant la maîtrise de leur gestion ;
- deuxièmement : d‘éviter les coûts de magasinage des dépôts qui dépassent dans certains cas la valeur
réelle des marchandises et moyens de transport suite à leur séjour prolongé.
Article 130 APLF 2022
Les dispositions de l’article 300 de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des
douanes sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 300
Sur autorisation du Président Au Tribunal ……(sans changement…jusqu‘à….) jugement définitif :
- Les moyens de transport saisis ;
- Les marchandises saisies :
- périssables ;
- exposées au changement des prix ;
- nécessitant des conditions spéciales de conservation ;
- dont le séjour dans les lieux d‘emmagasinage présente des risques sur la sécurité et la santé publique.
- Les animaux vivants saisis ;
- Les moyens de transport retenus en garanties dans la limite des pénalités encourues, pour lesquelles les prévenus
ont rejeté l‘offre de main levée contre caution solvable ou consignation de leur valeur, que le rejet soit explicite et
mentionné dans le procès-verbal de saisie ou constaté par l‘absence de répondre à la convocation de
l‘administration des douanes, envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception, dans un délai de dix (10)
jours, à compter de sa date de réception.
Après obtention de l‘autorisation (...sans changement…jusqu‘à….) avant leur vente.
L‘ordonnance portant autorisation de vente sera signifiée dans les trois (03) jours à la partie concernée par le
receveur des douanes, avec déclaration qu‘il sera immédiatement procédé à la vente, tant en présence qu‘en
l‘absence.
...(le reste sans changement)... »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet l‘insertion d‘une nouvelle mesure, en vue de mettre en place les
mécanismes juridiques devant permettre à l‘administration des douanes, sur autorisation du président du
tribunal de procéder immédiatement et avant jugement définitif, à la destruction des marchandises qui
s‘avèrent :
- impropres à la consommation ;
- portant atteinte à la santé publique, aux bonnes mœurs, à la sécurité ou à l‘ordre public ;
- contrefaites et pour lesquelles aucune autre destination ne peut être donnée, tel que prévu par la
législation et la réglementation en vigueur ;
- ne pouvant être vendues ou cédées en raison de contraintes légales.
En effet, le stockage de ces marchandises dont la destination est la destruction, n‘a aucun intérêt aussi bien
pour le trésor public que pour les autres parties au procès.
La destruction de ces marchandises permettra d‘éviter les frais supplémentaires engendrés par leurs prise
en charge en sus des dangers qu‘elles peuvent présenter à l‘encontre des personnes, de l‘environnement et
des autres marchandises entreposées à proximité, d‘autant plus que certains bureaux des douanes sont
situés au niveau d‘agglomérations.
Aussi, cette mesure permettra de désengorger les dépôts en faveur des autres marchandises ayant une
valeur marchande.
Enfin, la mesure proposée vise à définir clairement les modalités de prise en charge des frais de destruction
et d‘éviter de les faire supporter par le Trésor public, sauf pour le cas de saisies sur inconnu.
Article 131 APLF 2022
Il est créé au niveau de la loi n° 79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des douanes,
un article 301 bis, rédigé comme suit :
Article 301 bis
1- Sans préjudice des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, l‘administration des douanes procède
à la destruction des marchandises saisies, confisquées ou abandonnées :
- impropres à la consommation ;
- portant atteinte à la santé publique, aux bonnes mœurs, à la sécurité ou à l‘ordre public ;
- contrefaites et pour lesquelles aucune autre destination ne peut être donnée, tel que prévu par la législation et la
réglementation en vigueur ;
- ne pouvant être vendues ou cédées en raison de contraintes légales.
Toutefois, pour les marchandises saisies, pour lesquelles aucune décision de justice définitive n‘a été rendue, leur
destruction ne peut avoir lieu qu‘après autorisation de destruction rendue par le président du tribunal
territorialement compétent sur demande de l‘administration des douanes.
Le président du tribunal ayant autorisé la destruction peut ordonner le prélèvement d‘échantillons, dans les formes
légales et réglementaires ou la prise de photos descriptives des marchandises, à garder par le receveur des douanes
concerné pendant la durée fixée dans l‘ordonnance.
L'ordonnance portant autorisation de destruction est signifiée dans les trois (3) jours à la partie concernée, avec
déclaration qu'il sera immédiatement procédé à la destruction, tant en présence qu'en absence.
Lorsque la saisie est opérée sur inconnu, l'ordonnance est affichée à la porte extérieure du bureau de douane
concerné.
L‘opération de destruction est constatée par procès-verbal.
Les frais de la prise en charge et de la destruction des marchandises sont à la charge des personnes responsables
au sens du présent code. Ils sont recouvrés comme en matière douanière.
Toutefois, lorsque les personnes responsables sont inconnues, les frais de destruction des marchandises sont
supportés par le Trésor public.
Les modalités d‘application du présent article sont fixées par voie règlementaire».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet de supprimer le dernier paragraphe de l‘article 325bis du code des
douanes qui dispose « Toutefois, si le corps du délit est une marchandise parmi celles prévues à l‘alinéa 1er
de l‘article 21 du présent code et, fixées par arrêté du ministre chargé des finances, la confiscation porte
également sur les autres marchandises déclarées sommairement ou en détail au nom du contrevenant et
non enlevées à la date de la constatation de l‘infraction.»
Étant donné que l‘extension de la sanction consistant en la confiscation englobant les autres marchandises
non litigieuses, a engendré des effets négatifs sur l‘économie nationale notamment pour les sociétés de
production et d‘investissement, vu qu‘il a été constaté dans plusieurs cas la saisie d‘équipements et de
matériels destinés à la production, bien que non concernés par l‘infraction constatée.
Par conséquent, cette mesure vise à limiter la sanction uniquement aux faits constatés et aux marchandises
objet de fraude, en excluant l‘extension des sanctions aux autres marchandises qui n‘ont pas fait l‘objet
d‘infraction.
Article 132 APLF 2022
Les dispositions de l’article 325 bis de la loi n°79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code
des douanes sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 325 bis
Constituent des délits de deuxième classe……….(sans changement jusqu‘à)…………. d'une
peine d'emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La présente mesure a pour objet d‘abroger les dispositions de l‘article 46 de la loi n° 07-12 du 21 Dhou El
Hidja 1428 correspondant au 30 décembre 2007 portant loi de finances pour 2008 ayant modifié et
complété les dispositions de l'article 156 de la loi de finances pour 1985, à l‘effet de prévoir trois nouveaux
articles relatifs à la taxation forfaitaire des voyageurs, des colis postaux et fret express et des marchandises
destinées à l‘exercice d‘une activité professionnelle n‘impliquant pas la commercialisation en l‘état.
Article 133 APLF 2022
Les dispositions de l’article 46 de la loi n° 07-12 du 21 Dhou El Hidja 1428 correspondant au 30 décembre
2007 portant loi de finances pour 2008, modifiant et complétant les dispositions de l'article 156 de la loi n°
84-21 du 24 décembre 1984 portant loi de finances pour 1985, sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Cette proposition vise à abroger l'article 56 de la loi de finances 2012, modifiées et complétées, qui prévoit
des sanctions applicables à certaines infractions douanières.
L'abrogation des dispositions de l'article 56 de la loi de finances 2012, modifiées et complétées a pour
objectif d'éviter, d‘une part, la double sanction appliquée à certains actes, étant donné que les dispositions
qui y sont contenues ont été incluses dans l'article 325 bis du code des douanes, instauré par la loi n° 04-17
du 16/02/2017, portant modification du code des douanes, et que d'autre part, le contenu de cet article
concerne des actes prévus par l'article 325 du code des douanes, et que ce dernier a été réaménagé et rédigé
suivant la loi 04-17 sus visée et que ses dispositions sont donc incompatibles avec les dispositions de l'article
56.
A cet effet, il est proposé l‘abrogation de l'article 56 de la loi de finances 2012.
Article 134 APLF 022
Les dispositions de l'article 56 de la loi n° 11-16 du 3 Safar 1433 correspondant au 28 décembre 2011,
portant loi de finances pour 2012 modifiées et complétées, sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet d‘insérer un nouvel article relatif à la taxation forfaitaire des
marchandises destinées à l‘exercice d‘une activité professionnelle n‘impliquant pas la commercialisation en
l‘état, prévue par les dispositions de l‘article 235 du code des douanes, précisant:
- Le seuil de la taxation forfaitaire à hauteur d‘une contrevaleur déterminée ;
- Le taux de la taxation forfaitaire fixé à un taux de 75% de la valeur de la marchandise déterminée suivant
l‘article 16 et suivants du code des douanes ;
- Les marchandises dont la valeur dépasse le seuil de la taxation forfaitaire doivent faire l‘objet d‘un
régime ou destination autorisée.
Article 135 APLF 2022
Est dispensé des formalités du contrôle du commerce extérieur et des changes le dédouanement des marchandises
neuves destinées à l‘exercice d‘une activité professionnelle n‘impliquant pas la commercialisation en l‘état, soit
importées par un voyageur soit contenues dans des colis envoyés à leurs destinataires par la poste aux lettres, par
colis postaux ou par colis du fret express, à hauteur de la contrevaleur de cent mille dinars (100.000 DA).
Ce dédouanement entraîne une taxation forfaitaire au taux de 75% de la valeur de la marchandise déterminée
suivant l‘article 16 et suivants du code des douanes.
Les marchandises dont la valeur dépasse le seuil de la taxation forfaitaire doivent faire l‘objet d‘un régime ou
destination autorisée.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La présente mesure a pour objet d‘insérer un nouvel article relatif à la taxation forfaitaire des colis
postaux et fret express, prévue par les dispositions de l‘article 235 du code des douanes, précisant:
Le seuil de la taxation forfaitaire des colis postaux et fret express suivant la notion de dépassement du seuil
de franchise prévue à l‘article 213/i du code des douanes à hauteur d‘une contrevaleur déterminée ;
Cette contrevaleur inclue le seuil de franchise prévu à l‘article 213/i du code des douanes ;
Les taux de la taxation forfaitaire des colis postaux et fret express fixés suivant un barème par taux cumulé
des droits et taxes inscrits au tarif douanier dont sont passibles les marchandises expédiées ;
L‘application de la taxation forfaitaire sur la totalité de la valeur, en cas d‘importation d‘un seul article
dont la contrevaleur dépasse le seuil de franchise prévu à l‘article 213/i du code des douanes.
Les marchandises dont la valeur dépasse le seuil de la taxation forfaitaire doivent faire l‘objet d‘un régime
ou destination autorisée.
Article 136 APLF 2022
Est dispensé des formalités du contrôle du commerce extérieur et des changes le dédouanement des marchandises
neuves contenues dans des colis envoyés à leurs destinataires par la poste aux lettres, par colis postaux ou par
colis du fret express lorsque leur valeur dépasse le seuil de franchise prévue par l‘article 213/i du code des
douanes à hauteur de la contrevaleur de deux cent mille dinars (200.000 DA).
Cette contrevaleur inclue le seuil de franchise prévu par l‘article 213/i du code des douanes.
Ce dédouanement entraîne une taxation forfaitaire selon l'un des taux suivants :
- taux de 70% pour les marchandises soumises au taux cumulé des droits et taxes inscrits au tarif douanier
inférieur ou égal à 50% ;
- taux de 100% pour les marchandises soumises au taux cumulé des droits et taxes inscrits au tarif douanier
supérieur à 50% mais inférieur ou égale à 80 % ;
- taux de 120 % pour les marchandises soumises au taux cumulé des droits et taxes inscrits au tarif douanier
supérieur à 80% mais inférieur ou égal à 120 % ;
- taux de 160 % pour les marchandises soumises au taux cumulé des droits et taxes inscrits au tarif douanier
supérieur à 120%.
En cas d‘importation d‘un seul article dont la contrevaleur dépasse le seuil de franchise prévu par l‘article 213/i
du code des douanes, la totalité de sa valeur fait l‘objet de taxation forfaitaire.
Les marchandises dont la valeur dépasse le seuil de la taxation forfaitaire doivent faire l‘objet d‘un régime ou
destination autorisée.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet d‘insérer un nouvel article relatif à la taxation forfaitaire du voyageur
prévue par les dispositions de l‘article 235 du code des douanes, précisant :
- Le seuil de la taxation forfaitaire du voyageur suivant la notion de dépassement du seuil de franchise
prévue par l‘article 213/e du code des douanes à hauteur d‘une contrevaleur déterminée ;
- Cette contre valeur inclut le seuil de franchise prévu à l‘article 213/e du code des douanes ;
- Les taux de la taxation forfaitaire du voyageur fixés suivant un barème par taux cumulé des droits et
taxes inscrits au tarif douanier dont sont passibles les marchandises ;
- L‘application de la taxation forfaitaire sur la totalité de la valeur, en cas d‘importation d‘un seul article
dont la contre valeur dépasse le seuil de franchise prévu à l‘article 213/e du code des douanes ;
- Les marchandises dont la valeur dépasse le seuil de la taxation forfaitaire doivent faire l‘objet d‘un
régime ou destination autorisée.
Article 137 APLF 2022
Est dispensé des formalités du contrôle du commerce extérieur et des changes le dédouanement des marchandises
neuves importées lorsqu'elles sont destinées à l'usage personnel ou familial du voyageur dépourvues de tout
caractère commercial, lorsque leur valeur dépasse le seuil de franchise prévue à l‘article 213/e du code des
douanes à hauteur de la contre valeur de deux cent mille dinars (200.000 DA).
Cette contre valeur inclue le seuil de franchise prévu à l‘article 213/e du code des douanes.
Ce dédouanement entraîne une taxation forfaitaire selon l'un des taux suivants :
- taux de 70 % pour les marchandises soumises au taux cumulé des droits et taxes inscrits au tarif douanier
inférieur ou égal à 50 % ;
- taux de 100 % pour les marchandises soumises au taux cumulé des droits et taxes inscrits au tarif douanier
supérieur à 50 % mais inférieur ou égale à 80 % ;
- taux de 120 % pour les marchandises soumises au taux cumulé des droits et taxes inscrits au tarif douanier
supérieur à 80 % mais inférieur ou égal à 120 % ;
- taux de 160 % pour les marchandises soumises au taux cumulé des droits et taxes inscrits au tarif douanier
supérieur à 120 %.
En cas d‘importation d‘un seul article dont la contre valeur dépasse le seuil de franchise prévu à l‘article 213/e du
code des douanes, la totalité de sa valeur fait l‘objet de taxation forfaitaire.
Les marchandises dont la valeur dépasse le seuil de la taxation forfaitaire doivent faire l‘objet d‘un régime ou
destination autorisée.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La présente mesure a pour objet la fixation du seuil de franchise prévue à l‘article 213 point i) de la loi n°
79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des douanes à dix mille dinars (10 000 DA), en
tenant compte des seuils appliqués dans différents pays.
Ceci permettra, d‘une part, d‘encadrer l‘activité sans cesse croissante des achats effectués par internet (e-
commerce international) et, d‘autre part, d‘appliquer une taxation au profit du Trésor public au-delà du
seuil de franchise autorisé.
Article 138 APLF 2022
La valeur des marchandises contenues dans des colis envoyés à leurs destinataires par la poste aux lettres, par
colis postaux ou par les opérateurs du fret express prévue à l‘article 213 point i) de la loi n° 79-07 du 21 juillet
1979, modifiée et complétée, portant code des douanes est fixée à dix mille dinars (10 000 DA).

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le tarif douanier algérien est établi sur la base de la Nomenclature du Système Harmonisé de désignation
et de codification des marchandises (SH).
L‘Algérie a adhéré à la Convention internationale sur le Système harmonisé de désignation et de
codification des marchandises (SH), suivant la loi n°91-09 du 27/04/1991 portant approbation du SH et le
décret présidentiel n°91-241 du 20/07/1991.
Dans son préambule, cette Convention souligne qu‘il est important d‘assurer la tenue à jour du SH en
fonction de l‘évolution des techniques et des structures du commerce international.
L‘article 7 de la Convention du SH dispose en outre qu‘il appartient au Comité du SH de proposer tout
d‘amendement à la Convention qu‘il estime souhaitable pour tenir compte, notamment, des besoins des
utilisateurs de ce système.
Lors de sa première session de 1988, le Comité du SH est convenu de laisser s‘écouler un intervalle
d‘environ quatre à cinq ans entre chaque recommandation portant amendement de la Nomenclature du
SH aux termes de l‘article 16 de la Convention sur le SH.
Au cours de ses 133ème et 134ème qui se sont tenues à Bruxelles en juin 2019, le Conseil de l‘OMD a
adopté les amendements recommandés élaborés par le Comité du Système Harmonisé.
La prise en charge dans le tarif douanier de ces amendements a pour fondement légal l‘article 11 du Code
des douanes.
En effet, conformément aux dispositions dudit article «les amendements à la Nomenclature annexée à la
Convention sur le Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises du Conseil de
Coopération Douanière sont intégrés dans le Tarif douanier et sont applicables à la date fixée par la
recommandation du Conseil de Coopération Douanière portant amendement à cette Nomenclature.
A cet effet, il sera ouvert, en cas de besoin, des sous positions tarifaires nationales pour couvrir
spécifiquement les produits concernés.
Ces amendements n‘affectent pas les taux des droits et taxes figurants au tarif.»
De ce fait, plusieurs sous positions tarifaires nationales ont été reconduites et d‘autres ont été prévues à
l‘effet de couvrir spécifiquement certains produits pour la prise en charge des aspects liés notamment à la
fiscalité.
Néanmoins, la création de certaines positions dans le cadre de ces amendements, notamment la position
tarifaire 85.24 relative aux modules d‘affichage à écran plat et la position tarifaire 85.49 réservée aux
déchets et débris électriques et électroniques, a entrainé le transfert de certains produits couverts
actuellement par d‘autres positions tarifaires soumises à des taux différents des droits de douanes, vers ces
nouveaux codes.
En effet, la position tarifaire 85.24 créée nouvellement pour couvrir tous modules d‘affichage à écran plat
conçus pour être incorporés à divers appareils (par exemple, des réfrigérateurs, des machines
automatiques de traitement de l‘information, des téléphones mobiles et des appareils pour la transmission
ou la réception d‘images ou d‘autres données, des appareils photographiques numériques et des
caméscopes, des moniteurs et des appareils récepteurs de télévision et des véhicules automobiles pour le
transport de personnes).
Ces modules qui constituent des parties des appareils divers, étaient classés au niveau des sous positions
tarifaires réservées aux parties de ces appareils dont les taux de droits de douane diffèrent d‘une position à
une autre.
A cet effet, un taux de 5% de droits de douane a été proposé pour ces modules lorsqu‘ils sont destinés à des
appareils du Chapitre 90 pour lesquels les sous positions tarifaires 8524.11.80.00, 8524.12.80.00,
8524.19.80.00, 8524.91.80.00, 8524.92.80.00 et 8524.99.80.00 ont été créés, car la majorité des parties des
appareils de ce Chapitre sont soumis à un taux de 5% de droit de douane.
Par contre, un taux de 30% de droits de douane a été proposé pour les modules conçus pour d‘autres
appareils relevant notamment du Chapitre 84 (climatiseurs, appareils de chauffages,
lave-vaisselle, lave-linge, etc.), pour lesquels les sous positions tarifaires 8524.11.99.00, 8524.12.99.00,
8524.19.99.00, 8524.91.99.00, 8524.92.99.00 et 8524.99.99.00 ont été créés, car la majorité des parties de ces
appareils sont soumis à un taux de 30% de droits de douanes.
Quant à la position tarifaire 85.49 nouvellement créée pour couvrir les déchets et débris électriques et
électroniques (les produits électroniques de grande consommation, les appareils de bureautique, des
technologies de l‘information et de la communication, les appareils électroménagers, les outils électriques,
les parties électriques ou électroniques, y compris les cartes de circuits imprimés, etc.), un taux de 30% de
droits de douane a été proposé et ce par assimilation aux déchets et débris de piles, de batteries de piles et
d'accumulateurs électriques, pour lesquels un taux de 30% de droits de douane est déjà prévu par la tarif
des douane.
De ce fait et tenant compte du regroupement de ces produits concernés par des taux différents en matière
de droits de douanes, dans une seule position tarifaire et vu les difficultés d‘ordre technique et pratique de
créer des sous positions nationales spécifiques pour prendre en charge l‘aspect fiscal, qui relève du
domaine de la loi, la présente mesure a pour objet de définir les taux de droits de douanes applicables à
certaines sous positions tarifaires créées au niveau du Tarif des douanes et ce, à l‘occasion de l‘intégration
dans le Tarif national des amendements opérés à la Nomenclature du Système harmonisé applicables à
compter du 1er Janvier 2022.
Article 139 APLF 2022
Sont soumis aux droits de douane, les produits relevant des sous-positions tarifaires indiquées ci-dessous,
selon les taux ci-après :

Sous positions Désignation des produits Droits de


tarifaires douanes
8524.11.80.00 - - - Conçus pour des appareils du Chapitre 90 5
8524.11.99.00 - - - - Autres 30
8524.12.80.00 - - - Conçus pour des appareils du Chapitre 90 5
8524.12.99.00 - - - - Autres 30
8524.19.80.00 - - - Conçus pour des appareils du Chapitre 90 5
8524.19.99.00 - - - - Autres 30
8524.91.80.00 - - - Conçus pour des appareils du Chapitre 90 5
8524.91.99.00 - - - - Autres 30
8524.92.80.00 - - - Conçus pour des appareils du Chapitre 90 5
8524.92.99.00 - - - - Autres 30
8524.99.80.00 - - - Conçus pour des appareils du Chapitre 90 5
8524.99.99.00 - - - - Autres 30
8549.21.00.00 - - Contenant des piles et batteries de piles électriques, 30
des accumulateurs électriques, des interrupteurs au
mercure, du verre de tubes cathodiques et autres verres
activés, ou des composants électriques ou électroniques
contenant du cadmium, du mercure, du plomb ou des
polychlorobiphényles (PCB)
8549.29.00.00 - - Autres 30
8549.31.00.00 - - Contenant des piles et batteries de piles électriques, 30
des accumulateurs électriques, des interrupteurs au
mercure, du verre de tubes cathodiques et autres verres
activés, ou des composants électriques ou électroniques
contenant du cadmium, du mercure, du plomb ou des
polychlorobiphényles (PCB)
8549.39.00.00 - - Autres 30
8549.91.00.00 - - Contenant des piles et batteries de piles électriques, 30
des accumulateurs électriques, des interrupteurs au
mercure, du verre de tubes cathodiques et autres verres
activés, ou des composants électriques ou électroniques
contenant du cadmium, du mercure, du plomb ou des
polychlorobiphényles (PCB)
8549.99.00.00 - - Autres 30

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dispositions domaniales
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Les dispositions de l‘article 34 de l‘ordonnance n°09-01 du 22 juillet 2009 portant loi de finances
complémentaire pour l‘année 2009, ont institué une taxe annuelle de mille dinars (1.000 DA), pour
l‘obtention d‘un permis de pêche continentale récréative.
La présente mesure vise l‘actualisation de ce montant, pour être porté à deux mille (2.000 DA), au lieu de
mille dinars (1.000 DA) actuellement.
Article 140 APLF 2022
Les dispositions de l’article 34 de l’ordonnance n°09-01 du 22 juillet 2009 portant loi de finances
complémentaire pour l’année 2009 sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 34
L'exercice de la pêche continentale récréative au niveau des barrages et des retenues caulinaires donne lieu au
paiement d‘une taxe annuelle fixée à 2.000 DA pour l‘obtention d‘un permis de pêche continentale récréative.
Cette taxe est acquittée au niveau des services des domaines territorialement compétents.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La chasse est l‘une des activités récréatives qui vient d‘être relancée en Algérie, ayant connu plusieurs
enjeux, notamment ceux relatifs à l‘environnement par rapport à la gestion durable des ressources
cynégétiques, et d‘autres économiques, à travers l‘institution de redevances affectées exclusivement au
budget de l‘état.
L‘exercice de cette activité s‘effectuera sur des terrains dédiés à cet effet, amodiés par des associations de
chasseurs, conformément à la loi n°04-07 du 14 aout 2004, relative à la chasse, et le décret exécutif n° 06-
398 du 12 novembre 2006, fixant les règles de l‘amodiation des territoires de chasse sur le domaine public
et privé de l‘Etat ainsi que les modalités et conditions de location des terrains de chasse appartenant à des
particuliers.
La loi n°04-07 et le décret exécutif n° 06-398, sus cités, prévoient que « l‘amodiation donne lieu au paiement
de la redevance fixée par la loi de finances ».
Dans ce cadre, la proposition du montant de la redevance d‘amodiation des territoires destinés à la chasse a
été définie sur la base de la richesse cynégétique à l‘hectare, dont la présence moyenne de petits gibiers à
plumes à l‘hectare, est estimée à 05 faisans communs et 02 perdrix, dont le prix moyen d‘un sujet de ces
deux espèces tourne autour de 500 DA.
De ce qui précède, le montant proposé de la redevance est de 500 DA /hectare.
Article 141 APLF 2022
Il est institué une redevance annuelle d‘amodiation des terrains destinés à la pratique de la chasse, fixée à 500 DA
l‘hectare.
Le produit de cette redevance est affecté au profit du budget de l‘Etat.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Remarque
L'article 83 de la loi n° 02-11 du 24 décembre 2002 portant loi de finances pour 2003, subordonne
l‘engagement des dépenses relatives aux travaux d‘entretien et de réfection des immeubles occupés par une
institution, service, organisme ou établissement public à caractère administratif des collectivités locales, à
la production par l‘ordonnateur de cette dépense d‘un certificat d'inscription du bien concerné dans le
tableau général du domaine national.
L'article 33 de la loi n°18-18 du 27 décembre 2018, portant loi de finances pour 2019, qui a modifié l‘article
83 suscité a fixé un délai de trois (3) ans pour inscrire, auprès des services des domaines territorialement
compétents au niveau régional, les biens immobiliers appartenant aux collectivités locales dans le tableau
général du domaine national et cela jusqu'au 31 décembre 2021.
Bien que le Ministère des Finances ait clarifié les modalités de mise en œuvre des dispositions de l'article 83
de la loi de finances pour 2003 par l'instruction n° 03-01 du 03 février 2003, l‘opération d'inscription des
biens immobiliers des collectivités locales dans le tableau général des immeubles du domaine national
connait un ralentissement de sa mise en œuvre, en raison de nombreuses difficultés. En effet, le taux de
progression est estimé à 42% au niveau national ; alors que l‘opération de règlement de 58% de l‘ensemble
des biens immobiliers appartenant aux wilayas et aux communes n'a pas démarré, en raison de plusieurs
difficultés dont les plus importantes sont:
- La non disponibilité des titres de propriété et des pièces justificatives pour les biens immobiliers
concernés par l‘inscription et, le manque de clarté dans l'extraction des documents officiels prouvant le
droit de propriété des collectivités locales sur leurs biens immobiliers auprès des conservations foncières.
- La difficulté de déterminer la nature juridique des terrains sur lesquelles certaines propriétés des
collectivités locales sont construites, en raison d'erreurs dans l‘établissement du cadastre général, que
certaines zones ne sont pas cadastrées ou ont été enregistrées pour le compte d‘un anonyme ou pour le
compte d‘un privé, ou que ces biens ont été construits sur des assiettes foncières appartenant à divers
services (les forêts et l‘agriculture).
-L‘opération d‘inscription auprès des services des domaines territorialement compétents a connu un
ralentissement, ces derniers n‘ont pas répondu aux demandes soumises à leur niveau pour régler les
natures juridiques des biens immobiliers et leur rôle se limite à la délivrance des certificats d'inscription
temporaires, selon la disponibilité des données nécessaires fournies par les services de la direction de
cadastre et de la conservation foncière.
Par conséquent, et pour que toutes les entités concernées soient en mesure d'achever l‘opération de
l‘inscription de leurs biens dans le tableau général du domaine national et de surmonter les difficultés
rencontrées au cours de cette opération, les dispositions de cet article visent à prolonger les délais
d‘inscription des biens immobiliers de deux (02) ans et d‘unifier les efforts au niveau national par la même
voie procédurale.
Article 142 APLF 2022
Les dispositions de l’article 83 de la loi n° 02-11 du 20 Chaoual 1423 correspondant au 24 décembre 2002
portant loi de finances pour 2003 sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 83
L‘ordonnateur ne peut engager les dépenses relatives aux travaux d‘entretien et de réfection des immeubles
occupés par une institution, service, organisme ou établissement public à caractère administratif de l‘Etat ou des
collectivités locales qu‘après production, auprès du contrôleur financier, d‘une déclaration dûment signée par
laquelle il s‘engage à procéder à l‘inscription de l‘immeuble concerné au tableau général des immeubles du
domaine national au plus tard le 31 décembre 2023.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Fiscalité Pétrolière
(Pour mémoire)
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Dispositions Diverses
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 143 APLF 2022
Les dispositions de l’article 54 de la loi de finances pour 1991 modifiées et complétées sont abrogées.
Pour mémoire
Article 54 LF 1991
Les produits visés aux articles 46 à 48 donnent lieu au moment de leur paiement à l'application d'une
retenue à la source dont le taux est fixé par l'article 104.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 144 APLF 2022
Les dispositions des articles 59 à 66 de la loi de finances pour 1998 modifiées et complétées sont abrogées.
Pour mémoire
Art. 59. - Il est institué une taxe de séjour au profit des communes ou groupements de communes classés en
stations touristiques, climatiques, hydrominérales, balnéaires ou mixtes.
Art. 60. - Le classement des communes ou groupements de communes en stations classées est prononcé par
décret sur rapport conjoint des ministres chargés de l'intérieur, des collectivités locales et de
l'environnement, des finances et du tourisme.
Art. 61. - Les communes ou groupements de communes classés en stations peuvent par délibération voter la
taxe de séjour à percevoir pour alimenter leur budget conformément aux dispositions de la loi relative à la
commune.
Art. 62. - La taxe perçue en vertu de l'article précédent est établie sur les personnes non domiciliées dans la
commune et n'y possédant pas de résidence à raison de laquelle elles sont passibles de la taxe foncière.
Art. 63. - Le tarif de cette taxe est établi par personne et par journée de séjour, ni supérieure à vingt (20)
dinars sans excéder cinquante (50) dinars par famille.
Art. 64. - Sont exemptés de la taxe de séjour dans les stations hydrominérales et climatiques
- les personnes bénéficiant de prise en charge des caisses de sécurité sociale;
- les handicapés physiques;
- les moudjahidine, réformés du fait de la guerre de libération.
- les veuves de chouhada et de moudjahidine.
Art. 65. - La taxe est perçue par l'intermédiaire des logeurs, hôteliers et propriétaires de locaux utilisés
pour le logement des curistes ou touristes séjournant dans les stations, et versés par eux et sous leur
responsabilité dans la caisse du receveur des contributions diverses.
Art. 66. - Toute négligence dans la perception de la taxe qui fait l'objet des articles précédents est
sanctionnée par des pénalités; lesdites pénalités ne peuvent dépaser le triple du droit dont la commune a été
privée.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure intervient suite à la proposition de la codification, dans le présent avant-projet de loi,
des articles traitant de la taxe de formation professionnelle et celle d‘apprentissage ainsi que la taxe de
séjour au sein du code des impôts directs et taxes assimilées, il est proposé l‘abrogation des articles :
- 54 de la loi de finances pour 1991 et l‘article 56 de la loi de finances pour 1998, modifiés et complétés,
traitant respectivement de la taxe de formation professionnelle et celle d‘apprentissage ;
- 59 à 66 de la loi de finances pour 1998, traitant de la taxe de séjour.
(Cf. exposés des motifs des articles :
- 56 traitant de la taxe de formation professionnelle et de la taxe d‘apprentissage ;
- 69 traitant de la taxe de séjour.)
Article 145 APLF 2022
Les dispositions de l’article 56 de la loi de finances pour 1998, modifiées et complétées sont abrogées.
Pour mémoire
Art. 56. - Sans préjudice de l'obligation édictée par les dispositions de la loi relative à l'apprentissage, les
organismes employeurs, à l'exclusion des institutions et administrations publiques sont tenus de consacrer
au moins au montant égal à 0,5% de la masse salariale annuelle aux actions d'apprentissage.
A défaut, ces organismes employeurs sont assujetis au versement d'une taxe d'apprentissage dont le
produit est versé dans un compte d'affectation
spéciale.
La taxe d'apprentissage n'est pas déductible de l'assiette de l'impôt sur le revenu ou les bénéfices et n’obéit
pas aux règles d'exonération édictées par la législation en vigueur.
La taxe est recouvrée comme en matière de versement forfaitaire.
Les conditions et modalités d'application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 146 APLF 2022
Les dispositions de l’article 14 de la loi n° 11-11 du 16 Chaâbane 1432 correspondant au 18 juillet 2011
portant loi de finances complémentaire pour 2011, modifiées et complétées, sont abrogées.
Pour mémoire
Art. 14
Les opérations de vente du sucre et des huiles alimentaires de base sont exemptées de la taxe sur la valeur
ajoutée pour la période allant du 1er janvier au 31 août 2011.
Sont également exonérées des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée les importations du sucre
brut relevant des sous-positions tarifaires 17.01.11.00 B et 17.01.12.00 K et les huiles alimentaires brutes
relevant des sous-positions tarifaires 15.07.10.10 H, 15.08.10.10 C, 15.11.10.10 L, 15.12.11.10 P, 15.13.11.10
J, 15.13.21.10 W, 15.14.11.10 D et 15.15.21.10 K, utilisés dans la fabrication des produits exemptés en vertu
de l'alinéa ci-dessus, ainsi que le sucre relevant des sous-positions tarifaires 17.01.91.00 X et 17.01.99.00 S,
destiné à la revente en l'état pendant la période visée à l'alinéa ci-dessus.
Les droits de douane et la taxe sur la valeur ajoutée exigibles à compter du 1er septembre 2011 sur le sucre
brut et les huiles alimentaires brutes, sont pris en charge, le cas échéant, par le budget de l'Etat dans le
cadre de la mise en œuvre de la législation et de la réglementation relatives à la concurrence. Dans ce
dernier cas, les produits concernés bénéficient de l'exemption de la TVA aux différents stades de la
distribution.
Les modalités d'application du précédent alinéa sont définies, en tant que de besoin, par arrêté du ministre
chargé des finances.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 147 APLF 2022
Les dispositions de l’article 83 de la loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31
décembre 2020 portant loi de finances pour 2021 sont abrogées.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Les dispositions de l‘article 14 de la loi de finances complémentaire pour 2011, modifiées et complétées,
prévoient l‘exonération en matière de droits de douane et de TVA à l‘importation, du sucre brut et des
huiles alimentaires brutes et des opérations de vente des produits finis et ce, lorsque leur assujettissement à
la TVA et aux droits de douane entraîne un dépassement des prix plafonds fixés par voie réglementaire.
Dans ce cas, les produits concernés bénéficient de l‘exemption de la TVA aux différents stades de la
distribution.
Par ailleurs, les dispositions de l‘article 83 de la loi de finances pour 2021 ont exonéré des droits de douane
et de la TVA, les opérations d‘importation des graines de soja destinées à la production de l‘huile
alimentaire raffinée à base de soja.
D‘autre part, ces dispositions ont institué l‘obligation faite aux importateurs/transformateur d‘entamer
dans un délai de 18 mois le processus de production de ces matières premières. A défaut de non-respect de
cette obligation, ces opérateurs perdront le bénéfice de la compensation des prix et des exonérations
douanières et fiscales.
La présente proposition de mesure vise à fusionner les dispositions des deux articles sus évoqués, en
excluant le sucre du dispositif d‘exonération y consacré et ce, pour une considération majeure de santé
publique et pour réduire sensiblement les dépenses budgétaires (exonérations fiscales et compensation).
En effet, la surconsommation de sucre des ménages et la forte teneur en sucre des produits alimentaires
commercialisés sur le marché est en partie à l‘origine de plusieurs maladies (diabète, obésité, maladies
cardiovasculaires, tumeurs, ……etc.), dont la prise en charge pèse lourdement sur notre système de santé
et celui de la sécurité sociale, sans compter le poids des importations de sucre brut et des médicaments sur
le budget de l‘Etat et son impact négatif sur les réserves en devises.
Aussi, afin de remédier à cette situation, il est indispensable de mettre en place des mesures permettant de
changer le comportement des consommateurs, dont celle qui consiste en la suppression des avantages
fiscaux et douaniers dont bénéficie ce produit.
A ce titre, il est proposé dans le cadre de cet avant-projet de loi, de soumettre au taux réduit de 9% de TVA,
les opérations de vente de sucre brut, ainsi que les opérations de vente de sucre blanc.
De ce qui précède, il est également proposé l‘abrogation des dispositions des articles 14 de la de finances
complémentaire pour 2011 et 83 de la loi de finances pour 2021, en vue de les fusionner au sein d‘un seul
article.
Article 148 APLF 2022
L'huile brute de soja, relevant de la sous-position tarifaire 15.07.10.10.00, destinée
- la production de l‘huile alimentaire raffinée ordinaire est exemptée des droits de douane et de la taxe sur la
valeur ajoutée, lorsque son assujettissement entraîne un dépassement des prix plafonds fixés par voie
réglementaire.
L‘huile alimentaire raffinée ordinaire bénéficie de l‘exemption de la taxe sur la valeur ajoutée aux différents
stades de la distribution, lorsque les prix plafonds sont dépassés.
Sont également exonérés des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, les opérations d‘importation des
graines de soja, relevant de la sous-position tarifaire 12.01.90.10.00, destinées à la production de l‘huile
alimentaire raffinée ordinaire à base de soja.
En cas d‘exportation de l‘huile alimentaire raffinée ordinaire, les opérateurs économiques concernés ne peuvent
bénéficier de la compensation au titre des prix de ce produit.
Les importateurs/transformateurs de l‘huile brute de soja sont tenus dans un délai de douze mois, à compter de la
promulgation de la présente loi, soit d‘entamer le processus de production de ces matières premières, soit de les
acquérir sur le marché national.
En cas de non lancement du processus de production à l‘issue de la période fixée à l‘alinéa ci-dessus, les
opérateurs économiques concernés perdent le bénéfice de la compensation et des exonérations douanières et
fiscales à l‘importation.
Les modalités d‘application du présent article sont précisées par arrêté interministériel (finances - industrie -
commerce).

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


En vertu de l‘article 32 de l‘ordonnance n° 08-02 du 24 juillet 2008 portant loi de finances complémentaire
pour 2008, les produits chimiques et organiques importés par les fabricants des médicaments à usage
vétérinaire sont exemptés des droits des douanes et de la TVA.
Dans le cadre du présent avant-projet de loi de finances 2022, il est proposé de soumettre les dits produits
uniquement à la TVA au taux réduit de 9%.
Les droits de douanes demeurent applicables. D‘où, la nécessité de modifier en conséquence les dispositions
de l‘article 32 de l‘ordonnance n° 08-02 du 24 juillet 2008.
Article 149 APLF 2022
Les dispositions de l’article 32 de l’ordonnance n° 08-02 du 21 Rajab 1429 correspondant au 24 juillet 2008
portant loi de finances complémentaire pour 2008 sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 32
Sont exemptés des droits de douanes, les produits chimiques et organiques importés par les fabricants des
médicaments à usage vétérinaire.
Les modalités d'application du présent article, notamment la liste et les conditions de qualité des produits
chimiques et organiques destinés à la fabrication du médicament à usage vétérinaire, sont fixées par voie
réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L‘objectif recherché à travers cette mesure est d‘harmoniser les procédures de recouvrement de la taxe sur
les activités polluantes avec celles applicables aux autres impôts et taxes en matière des pénalités de
recouvrement.
En fait, la rédaction actuelle du dernier paragraphe de l‘article 117 concernant le taux de majoration de la
taxe de 10% appliqué lorsque le paiement n‘intervient pas dans les délais impartis, fait confusion pour
deux raisons :
- L‘article 117 ne précise pas, d‘une part, la nature de cette majoration si elle est d‘aspect d‘assiette ou bien
une pénalité de recouvrement (principe d‘affectation) et d‘autre part, l‘autorité en charge d‘application de
cette majoration (services fiscaux ou services d‘environnement) ;
- La fixation de la majoration à un taux figé (10%) rendre difficile la prise en charge par le système
d‘information SI-JIBAYATIC, des pénalités de recouvrement à l‘instar des taux applicables sur les autres
produit (de 10 à 25 %).
Aussi, cette mesure tend à lever l‘ambiguïté résidant l‘article suscité et d‘aligner l‘application des pénalités
de recouvrement au même titre que les autres produits.
Article 150 APLF 2022
Les dispositions de l’article 117 de la loi n° 91-25 du 11 Joumada Ethania 1412 correspondant au 18
décembre 1991 portant loi de finances pour 1992, modifiées par les dispositions de l’article 88 de la loi n°
19-14 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 portant loi de finances pour 2020 sont
modifiées et rédigées comme suit :
Article 117
Il est institué une taxe sur les activités polluantes ou dangereuses pour l’environnement … … … (le reste sans
changement jusqu’à) … … … :
Le montant de la taxe annuelle est fixé comme suit :
- 180.000 DA, pour les installations classées dont une activité au moins est soumise à autorisation du Ministre
chargé de l’environnement telle que prévue par la réglementation en vigueur applicable aux établissements classés
pour la protection de l’environnement, notamment, le décret exécutif n° 06-198 du 4 Joumada El Oula 1427
correspondant au 31 mai 2006 définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la
protection de l’environnement.
- 135.000 DA, pour les installations classées dont une activité au moins est soumise à autorisation du Wali
territorialement compétent telle que prévue par la réglementation en vigueur applicable aux établissements classés
pour la protection de l’environnement notamment, le décret exécutif n° 06-198 du 4 Joumada El Oula 1427
correspondant au 31 mai 2006 définissant la règlementation applicable aux établissements classés pour la
protection de l’environnement.
- 30.000 DA, pour les installations classées dont une activité au moins est soumise à autorisation du Président de
l’Assemblée Populaire Communale territorialement compétent telle que prévue par la réglementation en vigueur
applicable aux établissements classés pour la protection de l’environnement notamment, le décret exécutif n°
06-198 du 4 Joumada El Oula 1427 correspondant au 31 mai 2006 définissant la règlementation applicable aux
établissements classés pour la protection de l’environnement.
- 13.500 DA, pour les installations classées dont une activité au moins est soumise à déclaration telle que prévue
par la réglementation en vigueur applicable aux établissements classés pour la protection de l’environnement
notamment, le décret exécutif n° 06-198 du 4 Joumada El Oula 1427 correspondant au 31 mai 2006 définissant la
règlementation applicable aux établissements classés pour la protection de l’environnement.
Pour les installations n’employant pas plus de deux personnes le montant de la taxe de base est fixé comme
suit :
- 34.000 DA, pour les installations classées soumises à autorisation du Ministre chargé de l’environnement.
- 25.000 DA, pour les installations classées soumises à autorisation du Wali territorialement compétent.
- 4.500 DA, pour les installations classées soumises à autorisation du Président de l’Assemblée Populaire
Communale territorialement compétent.
- 3.000 DA, pour les installations classées soumises à déclaration.
Un coefficient multiplicateur compris entre 1 et 10 est indexé à chacune de ces activités … … … … (le reste sans
changement jusqu’à) … … … :
Les installations de récupération des huiles … … … (le reste sans changement jusqu’à) … … … : sont
exemptées de la taxe sur les activités polluantes.
Le montant de la taxe à percevoir au titre de chacune de ces activités est égal au produit du montant de base et du
coefficient multiplicateur.
Le coefficient multiplicateur pour chacune des activités polluantes ou dangereuses est fixé par voie réglementaire.
Une pénalité dont le montant est fixé au double du montant de la taxe est appliquée à l’exploitant de l’installation
qui au vu de la détermination du montant de la taxe et de sa mise à recouvrement ne donne pas les
renseignements nécessaires ou fournit des informations fausses.
Le recouvrement de la taxe est effectué par le receveur des impôts territorialement compétent sur la base du
recensement des installations concernées fourni par les services chargés de la protection de l’environnement.
Le montant de la taxe est majoré de 10% lorsque le paiement des sommes correspondantes n’est pas effectué dans
les délais impartis.
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 33 % au Budget de l’Etat ;
- 67 % au Fonds National de l’Environnement et du Littoral. ».
Le paiement tardif de la taxe donne lieu à l‘application des pénalités de recouvrement prévues par la législation
fiscale.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Cette mesure vise à ajuster d‘une part la rédaction de l‘article 53 en rajoutant le volet de recettes fiscales,
non prévue dans le texte en vigueur.
Quant à l‘affectation de ces recettes, une précision est apportée afin de déterminer que ces dernières sont
affectées au budget de l‘Etat sauf dispositions contraires.
Article 151 APLF 2022
Les dispositions de l’article 53 de la loi n° 15-18 du 18 Rabie El Aoual 1437 correspondant au 30 décembre
2015 portant loi de finances pour 2016, sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 53
En cas de clôture de comptes d‘affectation spéciale et sauf disposition contraire, les recettes fiscales et
parafiscales qui leur sont dédiées seront affectées au budget de l‘Etat ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
L‘article 113 de la loi n° 16-14 du 28 Rabie El Aouel 1438 correspondant au 28 décembre 2016 portant loi
de finances pour 2017, a introduit la possibilité de régularisation des constructions pourvues d‘un permis
de construire réalisées ou en cours de réalisation non conformes aux prescriptions du permis de construire.
Cet article a été modifié par les l'article 144 de la loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant
au 31 décembre 2020 portant loi de finances pour 2021, en vue d‘apporter des précisions et lever toute
ambiguïté concernant le concept "la valeur du bien" en la remplaçant par "la valeur de la construction".
Afin d‘apporter davantage de précisions, il est proposé à travers cette mesure d‘ordre, de prévoir que
l‘amende applicable aux demandes de régularisation des constructions pourvues d‘un permis de construire,
soit assise sur le coût des parties rajoutées de la construction et en fonction de la nature de l'infraction, aux
lieu et place de la valeur de la construction et en fonction de la nature de l‘infraction.
Article 152 APLF 2022
Les dispositions de l’article 113 de la loi n° 16-14 du 28 Rabie El Aouel 1438 correspondant au 28 décembre
2016 portant loi de finances pour 2017, modifiées par les dispositions de l'article 144 de la loi n° 20-16 du 16
Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre 2020 portant loi de finances pour 2021, sont
modifiées et rédigées comme suit :
Article 144
Les constructions pourvues d’un Permis de Construire réalisées ou en cours de réalisation non
conforme aux prescriptions du Permis de Construire délivré, peuvent faire l’objet de
régularisation en respectant :
- les droits de voisinage en termes d’implantation et d’ouvertures ;
- les normes de construction et de sécurité ;
- les délais d’achèvement des travaux fixés par le Permis de Construire modificatif à titre de
régularisation accordé après accord de la commission instituée pour se prononcer sur les demandes
de régularisation.
La régularisation est établie moyennant le paiement d'une amende variant entre 10% et 25% du coût des parties
rajoutées de la construction et en fonction de la nature de l'infraction.
Cette disposition prend effet à compter du 1er janvier 2022.
Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 153 APLF 2022
Les dispositions de l’article 41 de la loi n°2000-06 du 27 Ramadhan 1421 correspondant du 23 décembre
2000, portant loi de finances pour 2001 sont modifiées comme suit :
Article 41
Les biens immobiliers à usage d'habitation, professionnel, commercial ou artisanal appartenant à l'État, aux
collectivités locales et aux offices de promotion et de gestion immobilière peuvent être cédés de gré
à gré, au profit de leurs occupants réguliers, sur la base de la valeur vénale, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur, les logements du secteur public locatif à caractère social financés sur concours
définitif du budget de l‘État sont incessibles à compter du 31 décembre 2022.
Les modalités d'application de cet article seront précisées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le présent projet de texte entend déployer un cadre nouveau à ce segment de logement public locatif à
travers l‘adoption d‘un cadre juridique approprié et des incitations financières.
Aussi par souci de lutter contre toutes spéculations dans le secteur immobilier, après cession des logements
publics locatifs, il est proposé d‘introduire la disposition rendant incessible le logement public locatif à
compter du 31 décembre 2022.
Il est également proposé l‘abrogation de l‘article 209 de la loi n°01-21 portant loi de finances 2002, dans la
mesure où l‘ensemble des biens à usage d‘habitation sont voués à devenir incessibles.
Article 154 APLF 2022
Les dispositions de l’article 209 de la loi n° 01-21 du 7 Chaoual 1422 correspondant au 22 décembre 2001,
portant loi de finances pour 2002, sont abrogées.
Pour mémoire
Article
Les logements du secteur public locatif à caractère social financés sur concours définitifs du budget de
l'État sont cessibles, à l'exception des logements réalisés pour les besoins de fonctionnement des services et
organismes publics de l'État et des collectivités territoriales visés par l'article 162 de la loi de finances pour
1992.
Les modalités et conditions de la cession sont fixées par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les dispositions de l‘article 61 de la loi n°13-08 du 27 Safar 1435 correspondant 30 décembre 2013 portant
loi de finances 2014, ont limité l‘éligibilité des promoteurs d‘investissements à un seul dispositif d‘aide à
l‘emploi, soit dans le cadre du dispositif, de l‘Agence Nationale de Soutien à l‘Emploi des Jeunes (ANSEJ),
soit de la Caisse Nationale d‘Assurance Chômage (CNAC) ou de l‘Agence Nationale de Gestion du Micro
crédit (ANGEM).
La présente mesure d‘ordre vise à remplacer au niveau de la rédaction de l‘article 61 précité
- l‘Agence Nationale de Soutien à l‘Emploi des Jeunes (ANSEJ) » par la nouvelle appellation de cette
dernière à savoir « l‘Agence Nationale d‘Appui et de Développement de l‘Entreprenariat (ANADE) ».
Article 155 APLF 2022
Les dispositions de l’article 61 de la loi n°13-08 du 27 Safar 1435 correspondant 30 décembre 2013 portant
loi de finances 2014, sont complétées et rédigées comme suit :
Article 61
Les promoteurs d‘investissements ne peuvent, être éligible qu‘à un (01) seul dispositif d‘aide à l‘emploi, soit dans
le cadre du dispositif de l‘Agence Nationale d‘Appui et de Développement de l‘Entreprenariat (ANADE), soit de
la Caisse Nationale d‘Assurance Chômage (CNAC) ou de l‘Agence Nationale de Gestion du Micro-Crédit
(ANGEM).
Cette disposition n‘est pas applicable lorsque le dispositif prévoit l‘extension de capacité de production
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Les dispositions de l‘article 29 de la loi n° 84-17 du 07 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois
de finances autorisent l‘imputation des dépenses, auxquelles s‘appliquent les crédits évaluatifs, au-delà de
la dotation inscrite aux chapitres qui les concernent.
Ces dépenses sont énumérées au niveau de l‘article 27 de la même loi, constituées des dettes de l‘Etat
résultant des dispositions législatives ou de conventions dûment ratifiées, les frais de justice et réparations
civiles, les remboursements de sommes indûment perçues, les dégrèvements et les restitutions.
Les paiements desdites dépenses sont traduits par des écritures comptables, conformément aux dispositions
réglementaire édictées par les services de la Direction Générale de la Comptabilité, sur les comptes de la
nomenclature des comptes du Trésor qui enregistrent souvent à la fin de l‘exercice considéré, un solde
débiteur non régularisé par des dotations budgétaires supplémentaires.
A ce titre et afin de permettre la régularisation des écritures comptables des comptables publics chargés de
l‘exécution des dépenses auxquelles s‘appliquent les crédits évaluatifs, il est proposé d‘insérer au titre de
l‘avant-projet de loi de finances pour 2022, un projet d‘article modifiant et complétant l‘article 29 de la loi
n° 84-17 du 07 juillet 1984 susvisée, qui prévoit la régularisation des dépassements constatés par des crédits
supplémentaires ou par imputation au compte de résultats du Trésor, en informant les organes compétents
du Parlement des motifs de dépassement des crédits régularisés.
Article 156 APLF 2022
Les dispositions de l’article 29 de la loi n° 84-17 du 07 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois
de finances sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 29
Les dépenses auxquelles s‘appliquent les crédits évaluatifs…….. sans changement…………..aux chapitres qui les
concernent.
Les dépassements constatés sont régularisés soit par des crédits supplémentaires, soit par imputation au compte de
résultats du Trésor.
Les organes compétents du Parlement sont informés des motifs de dépassement des crédits régularisés ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dans le cadre de la poursuite de l‘exécution de l‘opération d‘assainissement des comptes d‘affectation
spéciale, entamée par les services du Ministère des Finances suite aux recommandations des organes de
contrôle et aux instructions des pouvoirs publics, les dispositions de l‘article 167 de la loi n°20-16 du 16
Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre 2020 portant loi de finances pour 2021 ont prévu la
clôture du compte d‘affectation spéciale n°302-038 intitulé : « Exécution des décisions de justice rendues au
profit des particuliers portant condamnation pécuniaire de l‘Etat et de certains organismes ».
A ce titre et afin de concrétiser la disposition de clôture de ce compte, il est proposé d‘insérer au titre de cet
avant-projet de loi de finances, une proposition de mesure abrogeant les dispositions de l‘article 6 de la loi
n°91-02 du 08 janvier 1991 relative aux dispositions particulières à certaines décisions de justice, ayant
prévu l‘ouverture du compte d‘affectation spéciale n°302-038 suscité.
Article 157 APLF 2020
Les dispositions de l'article 6 de la loi n°91-02 du 08 janvier 1991 relative aux dispositions particulières à
certaines décisions de justice sont abrogées.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Dans le cadre de la nomination des membres du Gouvernement, il est souvent procédé à la nomination de
Ministre délégué auprès soit du Premier Ministre soit du Ministre de tutelle.
Néanmoins, il y a lieu de constater que la législation en vigueur n‘a pas prévu l‘octroi de la qualité
d‘ordonnateur principal au profit du Ministre délégué, notamment, lorsqu‘il est appelé à disposer et à
exécuter les crédits budgétaires ouverts, par la loi de finances, au Premier Ministre ou au Ministre de
tutelle.
Ainsi, cette proposition d‘article de loi vient, pour combler ce vide juridique, à l‘effet de donner en
parallèle avec les autres Ministres composant le Gouvernement, la qualité d‘ordonnateur principal au
Ministre délégué.
En outre, cette disposition tend à permettre au Ministre délégué, en sa qualité d‘ordonnateur principal et
après accord du Premier ministre ou du Ministre de tutelle, de déléguer sa signature au responsable de la
fonction financière des services du Premier ministre ou du Ministre de tutelle.
Article 158 APLF 2022
Nonobstant les dispositions de l‘article 26 de la loi n° 90-21 du 15 août 1990, modifiée et complétée, relative à la
comptabilité publique, le ministre délégué est ordonnateur principal des crédits répartis selon la nomenclature
budgétaire, par voie réglementaire au titre des crédits ouverts, par la loi de finances, au Premier ministre ou au
Ministre de tutelle.
Le Ministre délégué, en sa qualité d‘ordonnateur principal et après accord du Premier ministre ou du Ministre de
Tutelle, peut déléguer sa signature au responsable de la fonction financière des services du Premier ministre ou du
Ministre de Tutelle.
Les modalités d‘application du présent article sont précisées en tant que de besoin, par arrêté du ministre chargé
des finances.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les pouvoirs publics ont récemment engagé des réformes structurelles du marché financier, à l‘effet
d'accroitre la contribution de la bourse dans la mobilisation de l‘épargne pour le financement de
l‘économie.
L‘un des objectifs principaux de cette réforme consiste à encourager les entreprises à recourir au marché
financier pour couvrir leurs besoins de financement.
A ce titre, par résolution datée du 21 janvier 2014, le Conseil des Participations de l‘Etat a autorisé
l‘ouverture en bourse de 08 entreprises publiques dont une banque.
Toutefois, les dispositions de l‘article 94 de l‘ordonnance n°03-11 relative à la monnaie et au crédit, ne
permettent pas de réaliser des introductions en bourse des banques ou des établissements financiers.
En effet, ces dispositions stipulent, notamment, que toute cession d‘actions ou titres assimilés d‘une banque
ou d‘un établissement financier, doit être autorisée préalablement par le Gouverneur de la Banque
d‘Algérie dans les conditions prévues par un règlement pris par le Conseil de la Monnaie et du Crédit.
Par conséquent, la présente disposition a pour objet de modifier les dispositions de l‘article suscité pour
permettre de limiter le recours à l‘autorisation préalable de la Banque d‘Algérie, pour les cessions en
bourse d‘actions ou des titres assimilés des banques et des établissements
financiers, uniquement, pour les acquisitions en bourse dont il résulte le contrôle du dixième, du cinquième,
du tiers, de la moitié ou des deux tiers du capital ou des droits de vote.
Cette disposition préserve les attributions de la Banque d‘Algérie en matière de contrôle sur l‘actionnariat
des banques et des établissements financiers, tel que prévu par le dispositif réglementaire en vigueur, tout
en adaptant les cessions de leurs actions et titres assimilés aux besoins requis par les transactions en bourse.
A ce titre
Dans son plan d’action, le gouvernement prévoit l’introduction en Bourse de deux banques publiques dans
le cadre de la réforme du marché financier.
L’avant-projet de loi de finances 2022 (APLF 2022) introduit une disposition de modification de l’article 94
de l’ordonnance du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit.
La mesure a pour objectif de lever les obstacles qui empêchent l’introduction en Bourse des banques ou des
établissements financiers.
Dans l’exposé des motifs, l’APLF 2022 indique que les pouvoirs publics ont récemment engagé des
réformes structurelles du marché financier, à l’effet d'accroître la contribution de la Bourse dans la
mobilisation de l’épargne pour le financement de l’économie.
L’un des objectifs principaux de cette réforme consiste à encourager les entreprises à recourir au marché
financier pour couvrir leurs besoins de financement.
“À ce titre, par résolution datée du 21 janvier 2014, le Conseil des participations de l’État a autorisé
l’ouverture en Bourse de 8 entreprises publiques dont une banque”, rappelle le gouvernement. Toutefois,
souligne-t-on, les dispositions de l’article 94 de l’ordonnance n°03-11 relative à la monnaie et au crédit, ne
permettaient pas de réaliser des introductions en Bourse des banques ou des établissements financiers.
En effet, ces dispositions stipulent, notamment, que toute cession d’actions ou titres assimilés d’une banque
ou d’un établissement financier, doit être autorisée préalablement par le gouverneur de la Banque
d’Algérie dans les conditions prévues par un règlement pris par le Conseil de la monnaie et du crédit.
L’article 159 de l’avant-projet de loi de finances 2022, modifiant l’article 94 de l’ordonnance n°03-11 du 26
août 2003 relative à la monnaie et au crédit, stipule que “les modifications de statuts des banques et
établissements financiers qui ne portent pas sur l’objet, le capital ou l’actionnariat doivent être autorisées
préalablement par le gouverneur de la Banque d’Algérie”.
Il est précisé, qu’à l’exception des cessions sur la Bourse des valeurs mobilières, toute cession d’actions ou
titres assimilés d’une banque ou d’un établissement financier doit être autorisée, préalablement, par le
gouverneur de la Banque d’Algérie, dans les conditions prévues par un règlement pris par le Conseil.
Toutefois, souligne-t-on, les cessions d’actions d’une banque ou d’un établissement financier en Bourse
susceptibles d’entraîner son contrôle et, dans tous les cas, toute opération dont il résulte l’acquisition du
dixième, du cinquième, du tiers, de la moitié ou des deux tiers du capital ou des droits de vote, doivent être
autorisées préalablement par le gouverneur de la Banque d‘Algérie.
En d’autres termes, la disposition proposée dans l’APLF 2022 vise à limiter le recours à l’autorisation
préalable de la Banque d’Algérie, pour les cessions en Bourse d’actions ou des titres assimilés des banques
et des établissements financiers, uniquement, pour les acquisitions en Bourse dont il résulte le contrôle du
dixième, du cinquième, du tiers, de la moitié ou des deux tiers du capital ou des droits de vote.
Les attributions de la Banque d’Algérie en matière de contrôle sur l’actionnariat des banques et des
établissements financiers, tel que prévu par le dispositif réglementaire en vigueur, sont ainsi préservées
tout en adaptant les cessions de leurs actions et titres assimilés aux besoins requis par les transactions en
Bourse.
Dans son programme d’action, le gouvernement prévoit l’introduction en Bourse de deux banques
publiques, dans le cadre des réformes structurelles du marché financier, afin d’accroître la contribution de
la Bourse dans la mobilisation de l’épargne et le financement de l’économie.
Cependant l’Exécutif ne précise pas les banques concernées. Sur la liste des 8 entreprises autorisées en
2014 par le Conseil des participations de l’État (CPE) à ouvrir leur capital en Bourse figurait, entre autres,
le Crédit populaire d’Algérie (CPA). Mais l’idée d’ouvrir le capital de certaines banques publiques
remonte à 2003.
Le gouvernement de l’époque avait décidé d’ouvrir le capital du CPA et de la BDL.
Le Conseil des participations de l’État, lors de sa session tenue le 14 juin 2003 décide de confirmer
l’ouverture du capital du CPA.
À la lumière de l’expérience de privatisation du CPA, il devait être procédé à l’ouverture minoritaire (30%)
du capital de la BDL avec transfert de management.
Cependant le processus d’ouverture du capital du CPA a été suspendu, courant novembre 2007, à cause du
retrait de certaines banques postulantes, en raison de la crise financière.
Article 159 APLF 2022
L’article 94 de l’ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, modifiée, est
modifié et complété comme suit :
Article 94
Les modifications de statuts des banques et établissements financiers qui ne portent pas sur l‘objet, le capital ou
l‘actionnariat doivent être autorisées préalablement par le
Gouverneur de la Banque d‘Algérie.
A l‘exception des cessions sur la bourse des valeurs mobilières, toute cession d‘actions ou titres assimilés d‘une
banque ou d‘un établissement financier doit être autorisée, préalablement, par le Gouverneur de la Banque
d‘Algérie dans les conditions prévues par un règlement pris par le conseil.
Toutefois, les cessions d‘actions d‘une banque ou d‘un établissement financier en bourse susceptibles d‘entrainer
son contrôle et, dans tous les cas, toute opération dont il résulte l‘acquisition du dixième, du cinquième, du tiers,
de la moitié ou des deux tiers du capital ou des droits de vote, doivent être autorisées préalablement par le
Gouverneur de la Banque d‘Algérie.
Les actions des banques et des établissements financiers sont nominatives.
La Banque d‘Algérie peut demander, à tout moment, l‘identité des actionnaires des banques et établissements
financiers détenant une fraction des droits de vote.
Un règlement pris par le conseil de la monnaie et du crédit fixera cette fraction.
Le reste sans changement……………… ».
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Afin de permettre aux société de capital investissement et aux sociétés de gestion de fonds d'investissement
de créer et de gérer des organismes de placement collectifs à capital risque et des fonds communs
d'investissement spécialisés, il est proposé de modifier l‘article 1er de la loi n°06-11, modifié et complété
par l'article 70 de la loi de finances pour l‘année 2016, relative à la société de capital investissement.
Cette disposition est de nature à faciliter et simplifier la création de fonds d‘investissement spécialisés et de
contribuer, ainsi, à la diversification des sources de financement des entreprises.
Les fonds d‘investissement ainsi crées peuvent prendre la forme d‘un Fonds Commun de Placement (FCP),
qui est une copropriété de valeurs mobilières, dépourvue de la personnalité morale.
Article 160 APLF 2022
Les dispositions de l'article ler de la loi n°06-11 du 28 Joumada El Oula 1427 correspondant au 24 juin
2006, modifié et complété, relative à la société de capital investissement, sont complétées et rédigées comme
suit :
Article ler
La présente loi a pour objet de définir ………. (sans changement jusqu'à)……….
Les sociétés de gestion de fonds d'investissement peuvent exercer, l'activité de capital investissement, par mandat
des sociétés de capital investissement.
Les sociétés de gestion de fonds d'investissement, ainsi que les sociétés de capital investissement exerçant
l'activité de capital investissement pour le compte de tiers, peuvent créer et gérer des organismes de placement
collectifs à capital risque et de fonds communs d‘investissement spécialisés.
Les modalités de constitution, de gestion et d'exercice des sociétés de gestion de fonds d'investissement sont
précisées par voie réglementaire ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure a pour objet d‘abroger les dispositions de l‘article 44 de la loi de finances pour 2004
ayant modifié et complété les dispositions de l'article 60 de la loi de finances pour 2000, et ce suite à
l‘avènement de l‘article 106 de la loi de finances pour 2021 ayant fixé à cent cinquante mille dinars
(150.000 DA), la valeur des marchandises présentées par les voyageurs et destinées à leur usage personnel
ou familial prévue à l‘article 213 point e) de la loi n° 79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant
code des douanes.
Article 161 APLF 2022
Les dispositions de l’article 44 de la loi n° 03-22 du 4 Dhou El Kaada 1424 correspondant au 28 décembre
2003 portant loi de finances pour 2004, modifiant et complétant les dispositions de l'article 60 de la loi n°
99-11 du 23 décembre 1999 portant loi de finances pour 2000, sont abrogées.
Pour mémoire
Art. 60. - La valeur des marchandises présentées par les voyageurs et destinées à leur usage personnel ou
familial prévue à l'alinéa (b) de l'article 199 bis du code des douanes est fixée à vingt mille dinars (20.000
DA).

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le nouvel article proposé vise la régularisation de la situation des véhicules déjà importés ou exportés à
titre temporaire, qui se trouvent actuellement non régularisés, en raison des mesures de restriction liées
directement au transport de ou vers l‘étranger, suite à la pandémie du coronavirus (COVID-19).
En effet, un nombre important des véhicules déjà importés ou exportés temporairement n‘ont pas fait
l‘objet de procédures de réexportation ou de réimportation, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur à cause de la suspension des lignes de transport maritime, généralement utilisées
pour l‘importation et l‘exportation temporaires de véhicules concernés.
La disposition proposée consiste à proroger les délais légaux, jusqu‘à la déclaration officielle de la fin de la
pandémie.
Toutefois, les prorogations en question seront établies sur la base des demandes devant être introduites par
les concernés auprès des services des douanes, lesquels devront accorder des prorogations autant de fois
que le délai initialement accordé.
Cette démarche permettra, entre autres, de canaliser le flux des véhicules en cause qui demeurent
actuellement sur le territoire national, jusqu‘à la régularisation de leur situation.
Article 162 APLF 2022
Les délais de régularisation par les services des douanes de la situation des véhicules importés ou exportés à titre
temporaire, sont prorogés exceptionnellement jusqu‘au 31 décembre 2022, autant de fois que nécessaire, sur
demande des personnes concernées, pour les mêmes délais initialement accordés.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La taxe de dix (10) DA sur chaque kilogramme de poissons importés a été instituée par les dispositions de
l‘article 143 de la loi de finances pour 2021.
Cependant, la prise en charge de la mesure telle que rédigée pose des difficultés d‘ordre technique se
rapportant à l‘identification des produits à soumettre et/ou à exclure de cette taxe, notamment ceux
identifiés par rapport à leur destination.
A ce titre, et dans un souci de garantir une application uniforme de cette taxe, d‘une part, et garantir les
intérêts du trésor, à travers un contrôle efficace en la matière, d‘autre part, la rédaction de cette mesure a
été modifiée, afin de lever toute ambigüité sur l‘identification des produits, et ce, en précisant les produits à
soumettre à cette taxe sur le plan tarifaire.
Enfin, la dénomination des chambres a été modifiée en la forme sans toucher à la quote-part revenant à
chacune d‘elle.
Article 163 APLF 2022
Les dispositions de l’article 143 de la loi n°20-16 du 31 décembre 2020 portant loi de finances pour 2021
sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 143
Il est institué à l‘importation une taxe de dix (10) DA sur chaque kilogramme de poissons et crustacés,
mollusques et autres invertébrés aquatiques, relevant du chapitre 3 du tarif douanier, à l‘exception de ceux vivants
et les œufs et laitances.
Sont soumis également à cette taxe, les préparations et conserves de poissons ou crustacés, mollusques ou
d‘autres invertébrés aquatiques, relevant des positions tarifaires 16.04 et 16.05.
Le produit de cette taxe……. (sans changement jusqu‘à)………….. répartition du produit de la quote-part sur les
chambres de pêche et d‘aquaculture de wilayas et inter-wilayas comme suit :
- 25% au profit des chambres de pêche et d‘aquaculture de wilayas ;
- 14% au profit des chambres de pêche et d‘aquaculture inter wilayas ;
- 6% au profit de la chambre algérienne de la pêche et de l‘aquaculture ;
Cette taxe est ………………(le reste sans changement)…………………………….. »
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
La production nationale dispose actuellement d‘une capacité de production de ciment pétrolier (ciment de
forage) de type classe GH SR3 qui couvre largement les besoins du marché national en la matière,
permettant en sus d‘entrevoir des opportunités d‘exportation à court terme.
Seulement des compagnies de services aux puits opérant sur le territoire national persistent à importer ce
produit. Aussi, une hausse significative du tarif douanier sur ce dernier (sous position tarifaire : 25 23 29 10
00) rendrait son prix prohibitif à l‘importation.
Article 164 APLF 2022
Il est appliqué un taux de 30% de droit de douanes sur le ciment de forage relevant de la sous position tarifaire
25.23.29.10.00.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L'activité de capital investissement en Algérie est encadrée par la loi n° 06-11 du 24 juin 2006, modifiée par
la loi de finances 2016 qui a créé le statut de société de gestion de fonds d'investissement, appelée à gérer
des sociétés de capital investissement. La mise en place de ces deux dispositifs n'a pas produit l'efficacité
voulue pour dynamiser et développer cette activité, ni contribuer à l'amélioration des financements des
entreprises qui sont continuellement à la recherche de fonds et d'accompagnement.
L'analyse du cadre légal dans les pays de la région et dans le pourtour méditerranéen, fait ressortir
l'existence d'une tendance avérée, vers la promotion de nouveaux véhicules de capital investissement, au-
delà de la « private equity » qui sont proches de l'investissement de portefeuille, tels les organismes de
placement collectifs à risque, les organismes de placement collectif spécialisés appelés communément fonds
communs d'investissement alternatif.
Ces derniers peuvent être créés pour encourager un secteur ou une activité donnée, investir dans des actifs
atypiques, racheter des créances de banques et partager les risques. C'est dans cette optique que les
dispositions citées ci-dessous sont proposées, pour introduire de la souplesse dans l'activité de capital
investissement et permettre une offre diversifiée de produits d'investissement à l'égard des promoteurs
intéressés.
Ainsi, il est proposé un ancrage légal aux organismes de placement collectif (OPC), intégrant toutes les
catégories d'organismes de placement collectif, en l'occurrence, les organismes de placement collectif en
valeurs mobilières (OPCVM, régi par les dispositions de l‘ordonnance
n°96-08, les organismes de placement collectif à risque, ainsi que les fonds communs d'investissement
alternatifs pour encourager l'investissement immobilier, le financement de tout type d'investissement ou
d'infrastructure, par la finance islamique « les Sukuks » et le refinancement des banques grâce à la
titrisation de créances.
Les organismes de placement collectif ainsi créés, seront régis par les dispositions déjà prévues par la loi
sur les OPCVM et le, cas échéant, par voie de règlements adoptés par l'autorité chargée de la surveillance
du marché financier (COSOB).
Article 165 APLF 2022
Sont institués des organismes de placement collectif (OPC) dont le rôle est de collecter les fonds provenant des
investisseurs, en vue de les faire fructifier, en les plaçant dans des valeurs mobilières et produits financiers émis
par des sociétés cotées ou non cotées en bourse. Les organismes de placement collectif sont constitués des
catégories suivantes :
Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), comprenant :
Les sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) ;
Les fonds communs de placement en valeurs mobilières (FCP) .
Les organismes de placement collectif à capital risque, comprenant :
Les sociétés d'investissement à capital risque (SICAR) ;
Les fonds communs de placement à capital risque (FCPR).
Les fonds communs d'investissement spécialisés, comprenant :
Les fonds communs de placement en immobilier (FCPI) ;
Les fonds communs de placement en Sukuk (FCPS),
Les fonds communs de créances (FCC).
Les organismes de placement collectif sont régis par les dispositions prévues par l‘ordonnance n°96-08 du 10
janvier 1996, relatives aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et, le cas échéant,
lorsqu'ils dérogent à celles-ci, par les dispositions prises par un règlement de la Commission d'Organisation et de
Surveillance des Opérations de Bourse (COSOB).

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le présent article vise à modifier l‘article 115 de la loi n° 17-11 du 8 Rabie Ethani 1439 correspondant au
27 décembre 2017, portant loi de finances pour 2018, qui prévoit un relèvement des droits de douanes pour
une liste de 129 sous positions tarifaires.
Ce modificatif a pour objet d‘exclure de l‘application du relèvement des droits de douanes les pays et les
régions avec lesquelles l‘Algérie est liée par des Accords préférentiels.
Conformément aux dispositions des Accords et conventions préférentiels conclus par l‘Algérie, il est prévu
qu‘aucun nouveau droit de douanes à l‘importation ou à l‘exportation, ni de taxes d‘effet équivalent, ne
seront introduit dans les échanges entre l‘Algérie et ses partenaires.
Aussi, au titre de ces mêmes dispositions, ces droits et taxes ne s'appliquent pas aux produits originaires de
ces zones, compte tenu de la primauté des conventions internationales sur les lois nationales.
Article 166 APLF 2022
Les dispositions de l’article 115 de la loi n°17-11 du 27 décembre 2017, modifié et complété, portant loi de
finances de l’année 2018, est complété et rédigé comme suit :
Article 115
Sauf application des dispositions particulières prévues par des conventions ou des Accords commerciaux
préférentiels auxquels l‘Algérie a conclus, sont soumis aux droits de douane, les produits relevant des positions et
sous-positions tarifaires indiquées ci-dessous, selon les taux ci-après.
………(le reste sans changement)…… »
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
L'amendement de l'article 33 de la loi n°21-07 du Chaoual 1442 correspondant au 8 juin 2021, portant loi
de finances complémentaire pour l'année 2021, qui a modifié l'article 49 de la loi n° 20-07 du 12 Chaoual
1441 correspondant au 4 juin 2020 portant loi de finances complémentaire pour 2020, vise à supprimer la
contradiction à propos des secteurs revêtant un caractère stratégique.
Pour rappel, l'article 33 suscité, énonce que les secteurs revêtant un caractère stratégique cités à l'article 50
de la loi n° 20-07 du 12 Chaoual 1441 correspondant au 4 juin 2020 portant loi de finances complémentaire
pour 2020, demeurent assujetties à une participation de l‘actionnariat national résident à hauteur de 51%.
Toutefois, le même alinéa annonce l‘exclusion des activités relatives aux hydrocarbures et les activités
minières qui sont initialement des secteurs à caractère stratégique cités à l'article 50 susvisé.
Article 167 APLF 2022
Les dispositions de l'article 49 de la loi n° 20-07 du 12 Chaoual 1441 correspondant au 4 juin 2020 portant
loi de finances complémentaire pour 2020, complété par l’article 33 de la loi n°21-07 du Chaoual 1442
correspondant au 8 juin 2021, sont modifiées et rédigées comme suit:
Article 49
A l‘exclusion de l‘activité d‘importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en
l‘état et celles revêtant un caractère stratégique, relevant des secteurs définis à l‘article 50 de la loi n° 20-07 du 12
Chaoual 1441 correspondant au 4 juin 2020 portant loi de finances complémentaire pour 2020, qui demeurent
assujetties à une participation d‘actionnariat national résident à hauteur de 51%, toute autre activité de production
de biens et services, est ouverte à l‘investissement étranger sans obligation d‘association avec un partenaire local

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les secteurs de l‘énergie et des mines ne devraient pas être concernés par cette disposition, du moment que
des lois spécifiques ont limité le partenariat à la règle 51/49 à toutes les activités amont hydrocarbures,
l‘exploitation du domaine minier national, ainsi que toute ressource souterraine ou superficielle relevant
d‘une activité extractive en surface ou sous terre, à l‘exclusion des carrières et sablières.
Aussi, les activités d‘exploitation du réseau de transport et de la distribution de l‘électricité et du gaz par
canalisation et les d‘hydrocarbures gazeux ou liquides par canalisation sont des monopoles respectif de
SONATRACH et de SONELGAZ.
A cet égard, il est important de signaler que pour les activités de recherche et d‘exploitation des
hydrocarbures, et les activités de recherche et d‘exploitation minières de gîtes et gisements des substances
minérales ou fossiles stratégiques, la législation en vigueur qui leur est applicable, assure la règle (51/49)
par des mécanismes différents.
En effet, pour exercer les activités de recherche et d‘exploitation des hydrocarbures, la personne morale de
droit étranger doit conclure avec SONATRACH un contrat hydrocarbures, sur la base d‘un acte
d‘attribution octroyé par ALNAFT.
Chaque contrat d‘hydrocarbures contient obligatoirement des mécanismes assurant pour SONATRACH,
soit à travers le taux de participation soit à travers la part de production ou la part des revenus, un
minimum de 51%.
Pour ce qui est des activités de recherche et d‘exploitation minières, elles peuvent être exercées par toute
personne morale de droit étranger ou toute personne morale de droit algérien, dans le cadre d‘un contrat
avec une entreprise publique économique qui doit obligatoirement détenir un taux de participation de 51%
minimum.
De ce fait, et afin d‘éviter toute confusion, nous proposons d‘exclure les activités régies par les lois
spécifiques, régissant les hydrocarbures, les mines et l‘électricité, du champ d‘application de cet article.
Article 168 APLF 2022
Les dispositions de l’article 50 de la loi n° 20-07 du 4 juin 2020 portant loi de finances complémentaire pour
2020, modifiée et complétée, sont modifiées et rédigées comme suit :
Sont considérés stratégiques, les secteurs suivants :
- L’exploitation du domaine minier national, ainsi que toute ressource souterraine ou superficielle
relevant d’une activité extractive en surface ou sous terre, à l’ exclusion des carrières de produits non
minéraux ;
- L’amont du secteur de l’énergie et de toute autre activité régie par la loi sur les hydrocarbures, ainsi
que l’exploitation du réseau de distribution et d’acheminement de l’énergie électrique par câbles et
d’hydrocarbures gazeux ou liquides par conduites aériennes ou souterraines ;
- Les industries initiées ou en relation avec les industries militaires relevant du ministère de la défense
nationale ;
- Les voies de chemin de fer, les ports et aéroports ;
- Les industries pharmaceutiques, à l’exception des investissements liés à la fabrication de produits
essentiels innovants, à forte valeur ajoutée, exigeant une technologie complexe et protégée, destinés
au marché local et à l’exportation.
Les modalités d’application de cette mesure sont précisées, entant que de besoin, par voie
réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Ces dernières années, un nombre important de véhicules importés temporairement avec des titres de
passage en douane par des ressortissants étrangers dans le cadre de procédures spéciales et de facilités
exceptionnelles pour des raisons humanitaires, ont été immatriculés sur le territoire national, et ayant fait
l‘objet de saisie par la suite.
Sur le plan juridique, ces véhicules doivent être réexportés avant l‘expiration de la durée de validité du
titre de passage en douane fixée à 6 mois.
Ces véhicules sont immatriculés en Algérie sur la base d'un dossier falsifié, vendus par la suite et transférés
entre les différentes wilayas.
Ces actes sont considérés comme un délit douanier de première classe, selon l'article 325 du code des
douanes, qui stipule:
«Au sens du présent code, constituent des délits de première classe, les actes d‘importation ou
d‘exportation sans déclaration, relevés lors des opérations de vérification ou de contrôle et qui consistent
en : ….la vente, l‘achat, l‘immatriculation en Algérie de moyens de transport d‘origine étrangère, sans
accomplissement préalable des formalités douanières prescrites par la réglementation ou l‘apposition de
numéros minéralogiques tendant à faire croire que ces moyens de transport ont été régulièrement
dédouanés …. ».
Un nombre considérable de ces véhicules ont été saisis durant les dernières années, et un grand nombre de
propriétaires de ces véhicules qui les ont acquis de bonne foi et de manière légale protestent auprès des
institutions publiques compétentes afin de récupérer leurs véhicules contre acquittement des droits de
douanes à titre symbolique.
Aussi, afin de préserver les droits des propriétaires des véhicules victimes d'opérations de fraude, d'éviter
la détérioration de l'état des véhicules, d‘une part et, permettre au Trésor public d‘engranger des
ressources financière, tout en réduisant la pression sur les fourrières, d‘autre part, il est proposé à travers
cette mesure, de prévoir la régularisation exceptionnelle et définitive de la situation de ces véhicules.
En effet, cette régularisation douanière, de conformité et d‘immatriculation, selon des conditions et
modalités fixées par arrêté conjoint des ministres chargés des finances, de l'intérieur et des mines, laquelle
concernera à titre exceptionnel, les véhicules ayant fait l‘objet de saisie avant le 3 juin 2021, et ce,
moyennant paiement d‘une taxe de régularisation fixée à 50.000 DA, contre la récupération du véhicule mis
en fourrière.
Article 169 APLF 2022
Les véhicules importés temporairement avec un titre de passage en douanes, par des ressortissants étrangers dans
le cadre de procédures spéciales et de facilités exceptionnelles pour des raisons humanitaires, vendus et
immatriculés sur le territoire national de manière non conforme aux normes établies, ayant fait l‘objet de saisie
avant le 3 juin 2021, donnent lieu à une régularisation exceptionnelle en matière douanière, de conformité et
d‘immatriculation, selon les conditions et modalités fixées par arrêté conjoint des ministres chargés des finances,
de l'intérieur et des mines.
Une taxe de régularisation fixée à 50.000 DA doit être payée contre la récupération du véhicule mis en fourrière.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


L‘article 111 de la loi n° 17-11 du 27 décembre 2017 portant loi de finances pour 2018, a prévu l‘obligation
aux commerçants de mettre à la disposition du consommateur des terminaux de paiement électronique
(TPE) pour lui permettre d‘opter pour un règlement électronique de ses achats.
A cet effet, un délai maximal d‘un (01) an, soit au 31 décembre 2018, a été accordé aux agents économiques
pour se conformer à cette disposition.
Ce délai a été prorogé jusqu‘au 31 décembre 2021, par les dispositions de l‘article 146 de la loi de finances
pour 2021.
En effet, avec un peu plus d‘un million et demi de commerçants susceptibles d‘accepter les paiements par
cartes, de fait l‘obligation de les équiper en TPE implique une opération gigantesque, tant sur l‘aspect coût
que sur l‘aspect logistique, car il s‘agit de développer plusieurs millions de TPE, étant donné qu‘un seul
commerçant peut avoir plusieurs point de vente dotés de plusieurs caisse (ex : supermarché, opérateur
téléphonique, ….).
Aussi, pour permettre à la production nationale de satisfaire les besoins en quantités suffisantes de
terminaux de paiement électronique (TPE), et d‘éviter ainsi l‘importation de quantités importantes de ces
équipements, il est proposé de proroger le délai de mise en conformité jusqu‘au 31 décembre 2022.
Article 170 APLFC2022
Les dispositions de l’article 111 de la loi n° 17-11 du 27 décembre 2017 portant loi de finances pour 2018,
sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 111 de la loi de finances pour 2018
Tout Agent économique au sens de la loi n° 04-02 du 5 Joumada El Oula 1425 correspondant au 23 juin 2004,
modifiée et complétée, fixant les règles applicables aux pratiques commerciales, qui offrent des biens et/ou
services à des consommateurs, doivent mettre à la disposition du consommateur des instruments de paiement
électronique, pour lui permettre, à sa demande, de régler le montant de ses achats à travers son compte bancaire
ou postal dûment domicilié au niveau d‘une banque agréée ou Algérie poste.
Tout manquement au respect de mettre à la disposition du consommateur, des terminaux de paiement électronique
constitue une infraction, punie d’une amende de 50.000 DA.
Les agents économiques doivent se conformer aux dispositions du présent article, au plus tard, le 30 juin 2022. »
Sont habilités à constater l’infraction dans le cadre de leurs missions, les fonctionnaires désignés ci-dessous :
- Les officiers et agents de police judiciaire prévus par le code de procédure pénale ;
- Les personnels appartenant aux corps spécifiques du contrôle relevant de l’administration chargée du commerce ;
- Les agents concernés relevant des services de l’administration fiscale.
Les agents économiques doivent se conformer aux dispositions du présent article dans un délai maximal d’un (01)
an à compter de la date de publication de cette disposition au Journal officiel.
Remarque
Le présent projet d’article d’inscrit dans le cadre de la généralisation des Terminaux de Paiement Electronique
TPE.
A ce titre, il prévoit l’obligation de mettre à la disposition du consommateur des terminaux de paiement
électronique pour leur permettre d’opter pour un règlement électronique de leurs achats, l’instauration de cette
obligation permettra :
1)- L’essor du paiement électronique qui reste tributaire de la généralisation des dispositifs permettant ce genre de
paiement au niveau de tous types de commerce ;
2)- L’amélioration la traçabilité des paiements ;
3)- Le maintien des mouvements de fonds dans le circuit formel.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Cette proposition de mesure vient en application de l‘article 50 de la LFC 2015, qui institue un cadre
budgétaire à moyen terme arrêté annuellement.
Il s‘agit de présenter désormais dans la loi de finances la prévision économique ayant contribué
- son élaboration et conditionne directement les évaluations qu‘elle contient pour les deux années suivantes.
Ces prévisions, qui ont guidé l‘exécutif dans la préparation du projet de loi de finances, et qui couvrent les
choix budgétaires retenus par le Gouvernement, ne sont toutefois pas figées et peuvent faire l‘objet
d‘ajustement au cours de la préparation du projet de loi de finances de l‘année considérée.
Cette démarche :
- Permet une meilleure prévisibilité à moyen terme de la politique budgétaire ;
- Incite les secteurs à s‘inscrire dans un objectif soutenable ;
- Améliore l‘information et la transparence des finances publiques.
Article 171 APLF 2022
Le financement prévisionnel des charges définitives du budget général de l‘Etat sur la période 2023-2024
s‘établit comme suit :
Ces montants peuvent faire l‘objet d‘un ajustement pour être fixés définitivement dans le cadre de la loi de
finances de l‘année considérée.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


CHAPITRE 4
TAXES PARAFISCALES
(Pour mémoire)
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
DEUXIEME PARTIE
BUDGET ET OPERATIONS FINANCIERES DE L'ETAT
CHAPITRE PREMIER
BUDGET GENERAL DE L’ETAT
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Ressources.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 172 APLF 2022
Conformément à l‘état « A » annexé à la présente loi, les recettes, produits et revenus applicables aux dépenses
définitives du budget général de l‘Etat pour l‘année 2022, sont évalués à Cinq mille six cent quatre-vingt-trois
milliards deux cent vingt et un millions quatre cent quatre-vingt-un mille dinars (5.683.221.481.000 DA).

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dépenses.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 173 APLF 2022
Il est ouvert pour l‘année 2022, pour le financement des charges définitives du budget général de l‘Etat :
1)- Un crédit de six mille trois cent onze milliards cinq cent trente-deux millions quatre cent trente-sept mille
dinars (6.311.532.437.000DA), pour les dépenses de fonctionnement, réparti par département ministériel
conformément à l‘état ― B ‖ annexé à la présente loi.
2)- Un crédit de trois mille cinq cent quarante-six milliards neuf cents millions cent soixante-douze mille dinars
(3.546.900.172.000DA), pour les dépenses d‘équipement à caractère définitif, réparti par secteur conformément à
l‘état ― C ‖ annexé à la présente loi.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 174 APLF 2022
Il est prévu au titre de l‘année 2022, un plafond d‘autorisation de programme d‘un montant de deux mille quatre
cent quarante-huit milliards neuf cent un millions deux cent un mille dinars (2.448.901.201.000 DA), réparti par
secteur conformément à l‘état ―C ‖ annexé à la présente loi.
Ce montant couvre le coût des réévaluations du programme en cours et le coût des programmes neufs susceptibles
d‘être inscrits au cours de l‘année 2022.
Les modalités de répartition sont fixées, en cas de besoin, par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


DIVERS BUDGETS
(Pour mémoire)
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Budget Annexe
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
AUTRES BUDGETS
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Article 175 APLF 2022
La contribution des organismes de sécurité sociale aux budgets des secteurs sanitaires et des établissements
hospitaliers spécialisés (y compris les centres hospitalo-universitaires) est destinée à la couverture financière de la
charge médicale des assurés sociaux et de leurs ayants droit.
La mise en œuvre de ce financement sera réalisée sur la base des informations relatives aux assurés sociaux pris
en charge dans les établissements publics de santé et ce, dans le cadre de relations contractuelles liant la sécurité
sociale et le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière.
Les modalités de mise en œuvre de cette disposition seront précisées par voie réglementaire.
A titre prévisionnel et pour l‘année 2022, cette contribution est fixée à cent douze milliards dix-huit millions huit
cent quatre-vingt-neuf mille dinars (112.018.889.000DA).
Sont à la charge du budget de l‘Etat, les dépenses de prévention, de formation, de recherche médicale et les soins
prodigués aux démunis non assurés sociaux.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


COMPTES SPECIAUX DU TRESOR
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
L‘amendement de l‘article 136 du décret législatif n° 93-01 du 19 janvier 1993, portant loi de finances pour
1993 intervient dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l‘article 167 de la loi n° 20-16 du 31
décembre 2020 portant loi de finances pour 2021 qui a prévu que les opérations du compte d‘affectation
spéciale n° 302-142 intitulé « Fonds de la pension alimentaire » sont regroupées au sein du compte
d‘affectation spéciale n° 302-069 « Fonds spécial de solidarité nationale » et qui s‘intitulera désormais «
Fonds spécial de solidarité nationale et la pension alimentaire ».
Le même article avait prévu que le réaménagement du fonctionnement du compte d‘affectation spéciale
n°302-069 devra intervenir, par voie réglementaire, au plus tard, le 31 décembre 2021.
A ce titre, l‘amendement de l‘article 136 de la loi de finances pour 1993 constitue une phase préalable au
réaménagement, par voie réglementaire, du fonctionnement du nouveau compte d‘affectation spéciale
(Fonds spécial de solidarité nationale et la pension alimentaire) dans la mesure où l‘article 136, dans sa
nouvelle rédaction, constituera l‘ancrage légal adéquat au décret exécutif qui fixera les modalités de
fonctionnement de ce fonds, ainsi que l‘arrêté interministériel qui fixera la nomenclature de ses recettes et
dépenses.
Pour rappel, les Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont régis par les dispositions des articles 48 à 61 de la
loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances modifiée et complétée.
Ces comptes sont ouverts, modifiés et clôturés par une loi de finances.
Ainsi, l‘amendement de cet article permettra la mise en place du nouveau cadre réglementaire du «Fonds
spécial de la solidarité nationale et de la pension alimentaire» et permettra aussi de poursuivre le
versement des pensions alimentaires aux bénéficiaires (l‘enfant ou les enfants sur lesquels s‘exerce le droit
de garde, représentés par la femme exerçant le droit de garde, au sens du code de la famille ainsi que les
femmes divorcées auxquelles une pension alimentaire a été octroyée par jugement) et ce, suite à la clôture
du «Fonds de la pension alimentaire» décidée par les pouvoirs publics dans le cadre de la réhabilitation des
principes budgétaires.
Article 176 APLF 2022
Les dispositions de l’article 136 du décret législatif n° 93-01 du 19 janvier 1993, portant loi de finances pour
1993, modifiées et complétées par les dispositions de l’article 167 de la loi n°20 – 16 du 16 Joumada El Oula
1442 correspondant au 31 décembre 2020 portant loi de finances pour 2021 sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit:
Article 136
Il est ouvert dans les écritures du Trésor un compte d‘affectation spéciale n° 302-069 intitulé «Fonds spécial de la
solidarité nationale et de la pension alimentaire».
Ce compte comporte les lignes suivantes:
Ligne 1 : « Les opérations de solidarité nationale »;
Ligne 2 : « La Pension alimentaire »;
Ligne 3 : « La mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale».
Les lignes de ce compte retraçant les dépenses liées à la pension alimentaire et à la mise en œuvre de la charte
pour la paix et la réconciliation nationale peuvent fonctionner à découvert. Toutefois, le solde débiteur de ces
lignes est régularisé, au plus tard à la fin de chaque exercice, par une dotation budgétaire.
Le compte d‘affectation spéciale n° 302-069 retrace:
En recettes:
Ligne 1: « Les opérations de solidarité nationale »:
- 50 % du produit du droit de timbre gradué sur les attestations d‘assurance automobile;
- 800 DA des montants des droits des timbres pour les passeports;
- Le produit des taxes de solidarité instituées par les lois de finances;
- Les contributions volontaires de toutes personnes physiques ou morales;
- Le produit des recettes provenant de la révision des opérations de cession de biens immeubles publics effectuées
en dépassement des normes admissibles.
- Un (1) DA du produit de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques, par paquet, bourse ou boite ;
- Les contributions financières versées par les employeurs qui ne consacrent pas au moins un pour cent (1%) des
postes de travail aux personnes handicapées, conformément à l'article 27 de la loi n° 02-09 du 25 Safar 1423
correspondant au 8 mai 2002 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées.
- 30 % sur la part de 2 % du produit de la taxe sur le montant de rechargement prépayé due par les opérateurs de
la téléphonie mobile ;
30 % du montant de la taxe sur les pneus neufs importés.
Ligne 2: « La pension alimentaire »:
- Le solde du compte d'affectation spéciale n° 302-142 intitulé « fonds de la pension alimentaire » clôturé;
- Les dotations du budget de l'Etat;
- Les montants des pensions alimentaires recouvrées des débiteurs;
- Les taxes fiscales ou parafiscales instituées conformément à la législation en vigueur ;
- Les dons et legs ;
- Toutes autres ressources.
Ligne 3: « La mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale»:
-Les dotations du budget de l‘Etat.
En dépenses:
Ligne 1: « Les opérations de solidarité nationale »:
- L‘aide financière de l‘Etat au titre de la solidarité nationale;
- Les subventions de l‘Etat aux associations caritatives et celles à caractère social;
- Le transport des dépouilles avec un seul accompagnateur de et vers les régions éloignées du pays;
- Les subventions octroyées aux employeurs qui procèdent à l‘aménagement et à l‘équipement des postes de
travail aux personnes handicapées, dans le cadre de conventions conclues avec l‘Etat et les collectivités
territoriales.
Ligne 2: « Pension alimentaire »:
- Les montants des pensions alimentaires versées aux bénéficiaires.
Ligne 3: «Mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale»:
- L‘aide de l‘Etat aux familles démunies éprouvées par l‘implication de l‘un de leurs proches dans le terrorisme ;
- Indemnisation des personnes ayant fait l‘objet de mesures administratives de licenciement pour des faits liés à la
tragédie nationale.
Le ministre chargé de la solidarité nationale est l‘ordonnateur principal de ce compte.
Le directeur chargé de l‘action sociale et de la solidarité de wilaya agit en qualité d‘ordonnateur secondaire de ce
compte.
Les modalités d‘application du présent article sont fixées par voie réglementaire ».

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dans le cadre du processus visant la mise en œuvre des dispositions de l‘article 167 de la loi de finances
pour 2021, le présent projet d‘article a pour objet d‘abroger l‘article 124 la loi n°14-10 du 8 Rabie El Aouel
1436 correspondant au 30 décembre 2014 portant loi de finances pour 2015.
En effet, l‘article 124 suscité a prévu la création du compte d‘affectation spéciale n° 302—142 intitulé «
Fonds de la pension alimentaire».
Ce compte a été clôturé en vertu de l‘article 167 de la loi de finances pour 2021 qui a regroupé ses
opérations au sein du compte d‘affection spéciale n°302-069 qui s‘intitulera désormais «Fonds spécial de la
solidarité nationale et de la pension alimentaire».
A ce titre, il convient de souligner que l‘article ayant créé le Fonds spécial de la solidarité nationale, en
l‘occurrence l‘article 136 de la loi de finances pour 1993 a fait lui aussi l‘objet d‘un amendement à travers
un autre article introduit dans le cadre de l‘avant-projet de loi de finances pour 2022.
Pour rappel, les Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont régis par les dispositions des articles 48- 61 de la
loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances modifiée et complétée. Ces comptes sont ouverts,
modifiés et clôturés par une loi de finances.
Article 177 APLF 2022
Les dispositions de l’article 124 de la loi n° n°14-10 du 8 Rabie El Aouel 1436 correspondant au 30
décembre 2014 portant loi de finances pour 2015 sont abrogées.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dans le cadre de la mise en œuvre progressive des dispositions de la loi n°18-15 relative aux lois de finances ,
notamment de son article n°50, et en application des instructions de Monsieur le Président de la
République, la présente mesure traduit la poursuite des travaux d'assainissement des comptes d'affectation
spéciale initiés à travers les dispositions de l‘article 167 de la loi de finances pour 2021 et porte sur la
clôture de six (06) autres comptes d‘affectation spéciale dument désignés, ponctuée par le transfert de leurs
soldes au compte de résultats du Trésor.
Cette mesure intervient dans l‘esprit de la réforme budgétaire visant l‘amélioration de la gouvernance, le
renforcement de la transparence et une meilleure maîtrise de la recette et de la dépense publiques, et ce, à
travers une réhabilitation des principes budgétaires, à savoir l‘annualité, l‘unité et l‘universalité
budgétaires.
Cette mesure est justifiée par les motifs ci-après:
- Eviter l‘effritement des ressources publiques induit notamment par l‘éclatement des ressources fiscales ;
- Eviter une mobilisation inutile de la trésorerie au niveau des CAS pour des actions déjà couvertes par des
crédits budgétaires ;
- Eviter les doubles emplois quant à ces actions publiques financées sur le budget de l‘Etat et inscrites sur
certains CAS ;
- Instaurer une meilleure responsabilisation des ordonnateurs par rapport aux actions publiques recentrées
dans un seul cadre budgétaire.
Les actions éligibles à ces comptes d‘affectation spéciale peuvent être prises en charge sur le budget de
l‘État.
Article 178 APLF 2022
Les comptes d‘affectation spéciale :
- n°302-041 intitulé « Fonds de compensation des frais de transport » ;
- n°302-050 intitulé « Fonds national du logement » ;
- n°302-069 intitulé « Fonds spécial de solidarité nationale et la pension alimentaire» ;
- n°302-080 intitulé « Fonds national de développement de la pêche et de l‘aquaculture » ;
- n° 302-131 intitulé «Fonds national pour la maîtrise de l'énergie et pour les énergies renouvelables et de la
cogénération » ;
- n°302-137 intitulé « Fonds national de soutien de l'investissement pour l‘électrification et la distribution
publique du gaz » ;
- sont clôturés.
Toutefois, ces comptes continueront à fonctionner jusqu‘à la mise en place de la procédure de budgétisation
appropriée des actions éligibles auxdits comptes qui devra aboutir, au plus tard, le 31 décembre 2022. A cette date,
ces comptes seront définitivement clôturés et leur solde versé au compte de résultats du Trésor.
Les modalités d‘application du présent article sont précisées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure entre dans le cadre de la démarche d‘assainissement des comptes d‘affectation spéciale
du Trésor adoptée au titre de la loi de finances pour 2021, visant la réhabilitation des principes budgétaires
et un retour à l‘orthodoxie budgétaire inhérents à la consolidation des réformes budgétaires.
En effet, la mise en œuvre des dispositions de l‘article 167 de la loi n° 20- 16 du 16 Joumada El Oula 1442
correspondant au 31 décembre 2020 portant loi de Finances pour 2021 , prévoit le regroupement des
opérations des CAS n° 302-089 intitulé « Fonds Spécial de Développement des régions du Sud » et n° 302-
116 intitulé « Fonds spécial pour le Développement économique des Hauts Plateaux » au sein du CAS n°
302-145 « Compte de gestion des opérations d‘investissements publics inscrites au titre du budget
d‘équipement de l‘Etat » et qui s‘intitulera
- compter du 1er janvier 2022 « Compte de gestion des opérations d‘investissements publics inscrites au
titre du budget d‘équipement de l‘Etat et de développement des régions du Sud et des Hauts Plateaux ».
Pour ce faire, la présente mesure porte sur la modification des dispositions de l‘article 120 de la loi 16-14
du 28 Décembre 2016 portant loi de finances pour 2017 qui prévoit la création du
CAS 302-145 sus cité à l‘effet d‘y intégrer au titre des recettes et des dépenses les soldes et les actions
éligibles aux comptes d‘affectation spéciale n° 302-089 et n°302-116 inscrites antérieurement à la date du 31
décembre 2021, date à laquelle ces deux comptes seront définitivement clôturés.
Par ailleurs, et depuis l‘intervention des dispositions de l‘article 120 sus cité, le financement des opérations
d‘investissements publics est pris en charge par le budget d‘équipement de l‘Etat dans le limite des crédits
de paiement disponibles et les ordonnateurs ne peuvent procéder à des engagements sur les autorisations
de programme que dans la limite des crédits de paiement qui leur sont notifiés dans le cadre des différentes
loi de finances.
Ainsi, le contrôleur financier est appelé à ne prendre en charge les engagements sur les autorisations de
programme que dans la limite des crédits de paiement disponibles, ce qui le contraint à tenir une
comptabilité de paiement déjà assurée par le Trésorier.
Cette situation constitue un chevauchement et une redondance entre les prérogatives et les tâches des
contrôleurs financiers et des Trésoriers.
Aussi, est-il proposé de modifier en conséquence l‘alinéa de l‘article 120 concernant cette action, dont
l‘objet est de lever cette incohérence, de remédier à une lourdeur des procédures et de la bureaucratie
impactant négativement le traitement des dossiers.
Article 179 APLF 2022
Les dispositions de l‘article 120 de la loi n° 16-14 du 28 décembre 2016 portant loi de finances pour 2017,
sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 120.-
Il est ouvert dans les écritures du trésor, un compte d‘affectation spéciale n° 302-145 intitulé «Fonds de gestion
des opérations d‘investissements publics inscrites au titre du budget d‘équipements de l‘Etat et de développement
des régions du Sud et des Hauts-Plateaux».
Ce compte retrace :
En recettes :
- Un montant de trois cent milliards de dinars (300.000.000.000 DA) provenant des comptes d‘affectation spéciale
n° 302-115, n° 302-120, n° 302-134 et n° 302-143, suite à leur clôture;
- Les dotations budgétaires allouées annuellement dans le cadre des lois de finances pour le financement des
programmes d‘investissement ;
- Le solde du CAS 302-089 intitulé « «fonds spécial de développement des régions du sud », suite à sa clôture, à
l‘exception du solde de la ligne 1 « gestion DGT » qui sera reversée au compte de résultat du Trésor ;
- Le solde du CAS 302-116 intitulé " fonds spécial pour le développement économique des hauts plateaux", suite
à sa clôture, à l‘exception du solde de la ligne 4 « Gestion Trésor » qui sera reversée au compte de résultat du
Trésor ;
- Les dotations budgétaires destinées à la couverture des dépenses relatives aux projets d‘investissements publics
inscrits au budget de l‘Etat et financés en totalité ou en partie conformément aux dispositions de l‘article 11 de la
LFC 2000;
- Toutes autres ressources, contributions ou subventions éventuelles.
En dépenses :
- Les dépenses liées à l‘exécution des projets d‘investissement inscrits au titre du budget d‘équipement de l‘Etat ;
- Les dépenses liées à l‘exécution des projets d‘investissement inscrits antérieurement à la date du 31 décembre
2016 ;
- Les dépenses liées à l‘exécution des projets d‘investissement inscrits antérieurement à la date du 31 décembre
2021 dans le cadre du programme spécial de développement des wilayas du Sud et du programme
complémentaire de développement des hauts plateaux ;
Le financement des opérations inscrites antérieurement à la date du 31 décembre 2021 au titre :
- du développement des régions du Sud en accordant la priorité aux projets structurants ;
- du soutien aux investissements productifs dans les régions des hauts plateaux ;
- du concours au développement humain à travers les wilayas du sud et des hauts plateaux;
- Le financement total ou partiel des dépenses liées à l‘exécution des projets d‘investissement inscrits
antérieurement à la date du 31 décembre 2021 dans le cadre des programmes et projets infrastructurels de
développement des régions des hauts plateaux ;
- Les dépenses liées à l‘exécution des projets d‘investissements publics financés conformément aux dispositions
de l‘article 11 de la LFC 2000, suivant la nomenclature des dépenses d‘équipement de l‘Etat.
Les ministres et les walis sont ordonnateurs de ce compte pour les opérations inscrites à leur indicatif.
Les ordonnateurs du budget d‘équipement de l‘Etat, doivent s‘assurer, à leur niveau et sous leur responsabilité, de
la disponibilité des crédits de paiement.
Le paiement des dépenses des opérations d‘investissements publics est pris en charge par le budget d‘équipement
de l‘Etat dans la limite des crédits de paiement disponibles.
Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire.»

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le fonds d‘affectation spéciale n°302-051 intitulé : « Fonds d‘affectation des taxes destinées aux entreprises
audiovisuelles » créé par l‘article 197 de la loi n° 87-20 du 25 décembre 1987 portant loi de finances pour
l‘année 1988, a été clôturé par les dispositions de l‘article 117 de la loi n° 14-10 du 30 décembre 2014
portant loi de finances pour l‘année 2015 et son solde versé au compte de résultats du Trésor.
Ce compte était alimenté des taxes parafiscales provenant :
- Des produits des taxes perçues sur les usagers des appareils de radiodiffusion et télévision ;
- Les redevances sur les antennes paraboliques pour le captage des émissions télévisées;
La disponibilité des recettes a permis au compte d‘affectation n° 302-051, de participer à la mise en œuvre
de la politique du Gouvernement, en matière de financement et de développement des établissements
audiovisuels public à savoir : Télévision, Radio et Télédiffusion d‘Algérie.
Le rôle primordial de ce compte dans le développement de l‘audiovisuel a permis la réalisation de
l‘ensemble des objectifs qui lui ont été assignés, tels que la contribution au financement de la production,
l‘acquisition et la diffusion des programmes audiovisuels.
La démarche relative au rétablissement de ce compte, est aussi, confortée par les dispositions de l‘article 22
de la loi n° 15-18 du 30 décembre 2015 portant loi de finances pour 2016 qui disposent que la quote-part de
deux pour cent (2%) prélevée sur le montant de recouvrement effectué au titre du droit fixe, attribuée aux
sociétés concessionnaires de distribution de l‘Electricité et du Gaz est versé au CAS n° 302-051 rappelé ci-
dessus, bien que ce compte ait été clôturé par les dispositions de l‘article 117 de la loi n° 14-10 portant loi de
finances pour 2015.
Par ailleurs, les ressources drainées par ce compte soulageraient sensiblement le budget de l‘Etat.
Compte tenu de ce qui précède, il est proposé d‘insérer une disposition législative visant le rétablissement
de ce compte d‘affectation spéciale alimenté exclusivement des taxes parafiscales.
Enfin, il convient de rappeler que cette proposition a fait l‘objet de l‘accord de Monsieur le Premier
Ministre, suivant note n° 886/DC/PM du 04 mai 2020.
Article 180 APLF 2022
Il est ouvert dans les écritures du trésor, un compte d‘affectation spéciale n° 302-051, intitulé : « fonds
d‘affectation des taxes destinées aux entreprises audiovisuelles ».
Ce compte retrace :
En recettes :
- Le produit des taxes perçues sur les appareils de radiodiffusion et télévision et sur leur usage ;
- Les redevances sur les antennes paraboliques pour le captage des émissions télévisées;
En dépenses :
- Contribution aux établissements publics audiovisuels.
L‘ordonnateur de ce compte d‘affectation spéciale est le ministre chargé de la communication.
Les modalités d‘application du présent article sont précisées par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente proposition de mesure de loi de finances a pour objet la désignation du Directeur de la Santé la
Population (DSP) de Wilaya en qualité d‘ordonnateur secondaire pour les dépenses effectuées dans le cadre
de ce Fonds aux profits des établissements publics de santé placés sous sa tutelle, à l'instar de la disposition
de l'article 125 de la loi de finances pour 2020, au profit du compte d'affectation spéciale n°302-138, intitulé
« Fonds de lutte contre le cancer ».
En effet , si certaines actions à portée générale, notamment celles qui relèvent de la prévention et qui
concernent les campagnes d'information de lutte contre la tabagisme doivent être initiées et exécutées par l
‗administration centrale, l'exécution des actions à portée locale relatives à la prise en charge des soins
relatifs à la consommation des produits tabagiques induites par les événements exceptionnels devraient être
laissées aux services déconcentrés, du fait qu‘ils maîtrisent , mieux de par leur proximité, les besoins
urgents de leurs établissements.
Article 181 APLF 2022
Les dispositions de l’article 70 de la loi n° 20-07 du 12 Chaoual 1441 correspondant au 4 juin 2020 portant
loi de finances complémentaire pour 2020, sont modifiées, complétées et rédigées comme suit :
Article 70
Il est ouvert dans les écritures du Trésor, un compte d‘affectation spéciale n° 302-096 intitulé « Fonds pour les
urgences et les activités de soins médicaux »………..….…….(sans changement
jusqu‘à)………………………………est le ministre chargé de la santé.
- Le Directeur de la santé et de la Population (DSP) de wilaya est ordonnateur secondaire.
………………(le reste sans changement)…………………………….. »

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 182 APLF 2022
Conformément aux dispositions de l'article 48 de la loi n°84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée, relative
aux lois de finances, il est ouvert dans les comptes spéciaux du trésor public un compte d'affectation spéciale
n°........intitulé « Fonds national d‘allocation chômage ».
Sont inscrits dans ce compte:
Au titre des recettes :
Les subventions de l‘État :
Au titre des dépenses :
Les dépenses relatives à l‘allocation chômage;
Les frais de gestion de l‘allocation chômage.
Montant des cotisations sociales des bénéficiaires de l'allocation chômage.
Le Ministre chargé de l'emploi est l‘ordonnateur principal de ce compte.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Cette mesure a pour objet la prorogation, au 31 décembre 2022, du délai de clôture des comptes
d‘affectation spéciale n° 302-087 intitulé « Fonds national de soutien à l‘emploi des jeunes », n° 302-139
intitulé « Fonds National de Développement Agricole » et 302-140 intitulé « Fonds National de
Développement Rural », n° 302-150 intitulé « Fonds d‘appui et de développement de l‘écosystème « Start-
up » et n° 302-138 intitulé « Fonds de lutte contre le cancer » fixé, au 31 décembre 2021, par l‘article 167 de
la loi n° 20-16 du 31 décembre 2020, portant loi de finances pour 2021.
Cette prorogation se justifie par le caractère sensible et stratégique de certaines actions, financées sur ces
comptes, auxquelles les pouvoirs publics accordent une attention particulière et pour lesquelles la mise en
place des procédures de leur budgétisation nécessite un délai supplémentaire afin d‘asseoir le cadre
règlementaire et les procédures opérationnelles garantissant la continuité de ces actions dans de meilleures
conditions.
Article 183 APLF 2022
Les comptes d‘affectation spéciale ci-dessous désignés, figurant à l‘annexe de l‘article 167 de la loi n° 20-16 du
31 décembre 2020, portant loi de finances pour 2021, continueront à fonctionner jusqu‘à la mise en place de la
procédure de budgétisation appropriée des actions éligibles auxdits comptes, qui devra aboutir au plus tard le 31
décembre 2022, date à laquelle ces comptes seront définitivement clôturés et leurs soldes versés au compte de
résultat du trésor.
- Compte d‘affectation spéciale n° 302-087 intitulé « Fonds national de soutien à l‘emploi des jeunes »,
- Compte d‘affectation spéciale n° 302-139 intitulé « Fonds National de Développement Agricole »,
- Compte d‘affectation spéciale n° 302-140 intitulé « Fonds National de Développement Rural »,
- Compte d‘affectation spéciale n° 302-150 intitulé « Fonds d‘appui et de développement de l‘écosystème « Start-
up »,
- Compte d‘affectation spéciale n° 302-138 intitulé « Fonds de lutte contre le cancer ».
Les modalités d‘application du présent article sont précisées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


DISPOSITIONS DIVERSES APPLICABLES
AUX OPERATIONS FINANCIERES DE L'ETAT
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
L'article 44 de la l'ordonnance n° 2l-07 du 21 Chaoual 1442 correspondant au 8 juin 2021 portant loi de
finances complémentaire pour 2021, modifiant et complétant les dispositions de l‘article 94 de la loi n°15-18
du 18 Rabie El Aouel 1437 correspondant au 30 décembre 2015 portant loi de finances pour 2016 , a été
rendu nécessaire, compte tenu de l‘émergence du .nouveau mode de financement issu des règles de la
finance islamique autorisée par la banque d'Algérie, qui visait
- faire bénéficier les produits relevant de la finance islamique d'une éventuelle contribution du Trésor, et
de prévoir ainsi les taux de bonifications et la marge bénéficiaire à prendre en charge par le trésor pour le
financement des projets d'investissement, ainsi que la durée du bénéfice de cet avantage.
S'agissant des bonifications accordées au secteur de l'Agriculture ainsi que celles accordées dans le cadre
des différents dispositifs d'emplois, il est opportun que le Trésor public prenne en considération cette
particularité, notamment en matière de taux et de durée, â l'effet d'exclure clairement ces bonifications des
dispositions de l'article 44 suscité.
C‘est pourquoi, il est proposé l'amendement des dispositions de l'article 44 de l'ordonnance n° 21-07 du 27
Chaoual 1442 correspondant au 8 juin 2021, suscité, afin de prévoir les dispositifs particuliers qui ne sont
pas concernés par cette disposition.
Article 184 APLF 2022
Les dispositions de l’article 94 de la loi n° 15-18 du 18 Rabie El Aouel 1437 correspondant au 30 décembre
2015, portant loi de finances pour 2016, ,modifiées par l’article 44 de l’ordonnance n°21-07 du 27 Choual
1442 correspondant au 08 juin 2021, portant loi de finances complémentaire pour 2021, sont modifiées et
complétées comme suit :
Article 94
A l‘exception des dispositifs ANADE, CNAC et ANGEM, ainsi que des bonifications accordées au secteur de
l‘agriculture qui sont régis par des dispositions particulières, les bonifications par le Trésor des taux t‘intérêts des
crédits accordés par les banques et les établissements financiers ainsi que les pourcentages de la marge
bénéficiaire au titre des opérations bancaires exécutées dans le cadre des produits de financement islamique
autorisés par la Banque d’Algérie pour le financement de projets d’investissement, sont fixées à:
3x% au titre des investissements réalisés dans les régions des Haut plateaux et du Sud; 2 % au titre des
investissements réalisés dans les autres Wilayas.
Le bénéfice de cet avantage est limité à cinq (5) ans au maximum.
La durée de la prise en charge de la bonification ainsi que le pourcentage de la marge bénéficiaire, est fixée à 5
ans pour les crédits et contrats supérieurs à 7 ans et à 3 ans pour les crédits et contrats égaux ou inférieurs à 7 ans.
Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent article.
Les modalités d’application du présent article sont définies, en tant que de besoin, par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Dans le cadre de l‘exécution des dépenses de fonctionnement, il a été constaté que les ordonnateurs des
budgets des administrations et institutions publiques demandent souvent des dérogations pour la prise en
charge de certaines dettes effectives liées à l‘exercice budgétaire antérieur.
A ce titre et afin de garantir une meilleure exécution des dépenses publiques de fonctionnement, le présent
projet d‘article tend à donner l‘aptitude aux services compétents du ministère des finances d‘accorder des
autorisations exceptionnelles pour la prise en charge de ces dettes sur les crédits budgétaires disponibles de
l‘exercice en cours.
Ces autorisations exceptionnelles ne peuvent intervenir que pour des cas précis et sur la base d‘un rapport
circonstancié et d‘un certificat administratif.
Aussi, il est prévu au titre de ce projet d‘article que la personne concernée ayant la qualité ou le pouvoir, ne
peut être en aucun cas déchargée de sa responsabilité, quant aux respects des règles et des procédures
consacrées par la législation et la réglementation relatives à la dette objet d‘autorisation exceptionnelle de
prise en charge.
En d‘autres termes, elle doit impérativement engager et exécuter la dépense concernée, conformément aux
règles et procédures prévues par la législation et la réglementation en vigueur.
Article 185 APLF 2022
A titre exceptionnel et par dérogation, les dettes au titre des dépenses de fonctionnement effectives liées à
l‘exercice budgétaire antérieur, peuvent faire l‘objet d‘autorisation exceptionnelle de prise en charge délivrée par
les services compétents du ministère des finances, sur les crédits budgétaires disponibles de l‘exercice en cours et
sur la base d‘un rapport circonstancié et d‘un certificat administratif.
L‘autorisation délivrée dans le cadre de cette mesure ne décharge point la personne concernée ayant la qualité ou
le pouvoir de sa responsabilité, quant aux respects des règles et des procédures consacrées par la législation et la
réglementation relatives à la dette, objet d‘autorisation exceptionnelle de prise en charge.
Les cas de dépenses concernés par cette mesure et les conditions y afférentes sont fixées par arrêté du ministre
chargé du budget.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Le projet d‘article proposé vient pour abroger les dispositions de l‘article 147 de la loi n°90-36 du 31
décembre 1990 portant loi de finances pour 1991 qui autorise le fonctionnement à découvert des comptes
d‘affectation spéciale du Trésor pour lesquels sont prévues, au titre de leurs recettes, des dotations
budgétaires, et pour lesquels des dotations budgétaires sont allouées au plus tard, à la fin de chaque
exercice à titre de régularisation dans le cas où ils dégagent un solde débiteur.
Dans ce sens, les dispositions de l‘article 147 de la loi de finances pour 1991 constituent un risque
budgétaire très important, dans la mesure où elles permettent d‘exécuter les dépenses au-delà des capacités
financières (recettes propres) du compte d‘affectation spéciale.
En effet, les dispositions de cet article 147 sont en contradiction avec les dispositions des articles 50 et 55 de
la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances ainsi qu‘avec les
dispositions des articles 44 et 48 de la loi organique n° 18-15 du 2 septembre 2018, modifiée et complétée,
relative aux lois de finances.
L‘abrogation des dispositions de l‘article 147 de la loi n°90-36 sus cité, vise à rétablir les règles budgétaires
et comptables de bonne gouvernance qui s‘appliquent aux comptes d‘affectation spéciale.
En effet, ce projet d‘article permettra de maîtriser l‘incidence financière sur le Trésor public et d‘éviter
son exposition à des risques budgétaires incontrôlables.
Article 186 APLF 2022
Les dispositions de l’article 147 de la loi n° 90-36 du 31 décembre 1990 portant loi de finances pour 1991,
sont abrogées.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
A travers sa politique sociale, l‘Etat Algérien a toujours assuré sa mission de protection du pouvoir d'achat
des couches de populations nécessiteuses, pauvres et vulnérables qu'à celui de la classe moyenne, à travers
plusieurs dispositifs de subventions directes et indirectes (subventions aux prix, avantages fiscaux,
bonification des taux d‘intérêt,…).
Toutefois, l‘expérience acquise a démontré que la majorité de ces dispositifs généralisés sont abusifs, du fait
qu‘ils profitent essentiellement aux couches des populations aisées.
Pour cela et afin de passer d‘un système de subventions généralisées vers un système de subventions
dirigées en faveur des ménages nécessiteux et, par conséquent, garantir l‘équité sociale, d‘une part, et de
répondre aux préoccupations de la classe politique notamment les députés, d‘autre part, il est proposé
l‘introduction d‘une nouvelle disposition de loi de finances pour la mise en place d‘un dispositif de ciblage
des subventions de l‘Etat, au profit des ménages à faible et à moyen revenu.
A titre indicatif, une évaluation préliminaire du niveau des subventions enregistre un montant qui avoisine
en moyenne 3.250 milliards de DA par an sur la période 2012-2017 (soit environ 19,3% du PIB) ce qui
représente entre 30 et 41 milliards de $US en fonction de la fluctuation du taux de change.
Selon les mêmes estimations, les subventions implicites, constituées notamment de subventions aux produits
énergétiques et des subventions de nature fiscale, représentent environ 80% du total des subventions et que
les subventions explicites représentent un cinquième du total des subventions, elles sont dominées par le
soutien aux prix des produits alimentaires et aux logements.
Au plan budgétaire, ce dispositif permet également de maitriser les crédits mobilisés annuellement au titre
des différentes formes de subventions et de compensation (farine, semoule, pain, lait, huile, électricité, gaz,
eau…) et de participer à la réduction des phénomènes de gaspillage et de surconsommation qui se
répercutent sur l‘augmentation des dépenses publiques en la matière et qui pèsent lourdement sur le
budget de l‘Etat.
A ce titre
Abordée à maintes reprises par le chef de l’état et le gouvernement, le question de le révision les
subventions directes de l’état sur divers produits et services, don les produits alimentaires, se précise. Cette
révision devra être lancée au début de l’année prochaine.
Si le révision de le politique les subventions directes de l’état a été longtemps évoquée, mais jamais
concrétisée, cette fois-ci tout pourra changer.
Cette question sera sans doute engagée dans le cadre de le loi les finances pour l’exercice de l’année
prochaine, à savoir le lf 2022.
En effet, l’avant-projet de le loi les finances (APLF2022) prévoit, notamment dans l’article 187, le ciblage
les ménages nécessiteux aux subventions de l’état. ainsi, il a été clairement stipulé « l’introduction d’une
nouvelle disposition de loi de finances pour le mise en place d’un dispositif de ciblage les subventions de
l’état, au profit les ménages à faible et à moyen revenu ».
Cela intervient, selon le même source, dans l’objectif de « passer d’un système de subventions généralisées
vers un système de subventions dirigées en faveur les ménages nécessiteux et, par conséquent, garantir
l’équité sociale Un dispositif national de compensation monétaire au profit les nécessiteux pour ce faire,
« un dispositif national de compensation monétaire au profit les ménages qui y son éligibles » sera donc mis
en place. ce même dispositif sera mis en œuvre, « suite à le révision et l’ajustement les prix les produits
soutenus ».
Il sera concrétisé, selon ce que propose le gouvernement dans l’APLF 2022, « à travers un programme de
transfert monétaire direct au profit les ménages qui y son éligibles ».
Or, le ciblage les ménages nécessiteux éligibles au soutien de l’état se conditionné par une « révision et
ajustement les prix les produits soutenus ».
Autrement dit, les subventions directes de l’état sur les produits de large consommation, à l’effigie de lait
en sachet, de le semoule, de l’électricité …, serons revues à le baisse.
Néanmoins, l’APLF prévoit « un programme de transfert monétaire direct au profit les ménages qui y son
éligibles ».
Ainsi, et selon les termes de projet de loi les finances 2022, une fois adopté par le gouvernement et les deux
chambres de parlement, les ménages à faible revenu serons compensés par un apport financier ciblé, en cas
de le levée partielle ou totale les subventions.
Quels son les modalités de transfert et les critères d’éligibilité ?
Par ailleurs, il convient de noter que l’avant-projet de le loi les finances en prévision de l’exercice de
l’année prochaine, n’a pas encore dévoilé tout. en effet, les modalités et critères d’éligibilité les bénéficiaires
ou le liste exhaustive et définitive les produits concernés ne son pas encore définis.
Or, le document fait déjà référence à le farine, donc au pain, à le semoule, au lait en sachet, à l’huile, au gaz
et à l’électricité. à ce propos, le texte précise qu’il faut d’abord définir clairement « les modalités
d’application de cet article ».
Dans l’attente de le concrétisation de l’article 187 de l’aplf, notamment le définition les produits
subventionnés concernés, les catégories de ménages éligibles à le compensation et les modalités de transfert
monétaire, le gouvernement semble plus que motivé à en finir avec le politique les subventions directes.
Article 187 APLF 2022
Il est mis en place un dispositif national de compensation monétaire au profit des ménages qui y sont éligibles.
Ce dispositif mis en œuvre suite à la révision et l'ajustement des prix des produits soutenus, sera concrétisé à
travers un programme de transfert monétaire direct au profit des ménages qui y sont éligibles.
Les crédits alloués dans le cadre du programme national de compensation monétaire sont inscrits à l‘indicatif du
ministre chargé des finances.
Les modalités d‘application de cet article seront fixées par voie règlementaire notamment, la liste des produits
subventionnés concernés par la révision des prix, les catégories de ménages ciblés, les critères d‘éligibilité à cette
compensation et les modalités de transfert monétaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Les fonds d‘investissement des wilayas sont des fonds d‘investissement publics institués en vertu des
dispositions de l‘article 100 de la loi de finances complémentaire pour 2009, chargés de participer au
capital des PME créées par des jeunes entrepreneurs.
Ces fonds viennent en appui aux jeunes entrepreneurs qui ne disposent pas de suffisamment de fonds
propres pour la création ou l‘extension de leur entreprise.
La gestion de ces fonds est confiée à trois (3) institutions financières (Finalep, Sofinance et El Djazair
Istithmar) et à 2 banques publiques (BEA et BNA), sur la base d‘une convention de gestion signée par la
Direction Générale du Trésor et chacune des sociétés mandatées.
A ce titre, une dotation de 48 milliards DA a été allouée à ces fonds, afin qu‘elle soit répartie entre les 48
wilayas du pays, soit 1 milliard DA par wilaya.
Certaines wilayas, compte tenu de leur dynamisme entrepreneurial, ont enregistré d‘importantes
demandes de financement liées à des prises de participation dans des projets d‘investissement locaux.
Étant donné que les ressources financières des fonds sont limitées à 1 milliard DA par wilaya, certaines
demandes de financement dans le cadre de ce dispositif n‘ont pu être prises en charge.
C‘est le cas notamment du fonds d‘investissement de la wilaya de Sétif qui, après avoir participé au
financement d‘une dizaine de projets dans cette wilaya, est arrivé à consommer la totalité de la dotation de
ce fonds.
Afin d‘accompagner l‘élan entrepreneurial dans les wilayas qui présentent un fort potentiel
d‘investissement, la présente disposition a pour objet de modifier les dispositions de l‘article 100 cité ci-
dessus, pour permettre aux fonds d‘investissement de wilayas de bénéficier de la dotation budgétaire
prévue pour ces fonds en fonction des besoins de chaque fonds.
Aussi, et compte tenue de la promotion de 10 circonscriptions administratives du Sud en wilaya
- part entière, cet aménagement vise à élargir le champ d‘intervention du dispositif des fonds de wilayas
pour couvrir les 10 nouvelles wilayas récemment créées.
Article 188 APLF 2022
Les dispositions de l’article 100 de l’ordonnance n° 09-01 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet
2009 portant loi de finances complémentaire pour 2009, sont modifiées et complétées et rédigées comme
suit :
Article 100
Il est créé un fonds d‘investissement par wilaya chargé de participer au capital des petites et moyennes entreprises
créées par les jeunes entrepreneurs.
Une dotation de 58 milliards de dinars sera répartie entre ces fonds en fonction des besoins de chaque fonds.
Les fonds d‘investissement dont la dotation allouée est totalement consommée dans des projets d‘investissement
locaux, peuvent bénéficier du renouvellement de la dotation.
La gestion de ces fonds est confiée par voie de convention aux sociétés de capital investissement, aux sociétés de
gestion et aux banques et établissements financiers.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


La présente mesure vise à instituer l'allocation chômage au profit des chômeurs primo-demandeurs
d'emploi, âgés entre 19 et 60 ans, inscrits auprès de l'ANEM.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la décision prise par Monsieur le Président de la
République, lors de la réunion du Conseil des Ministres tenue le 22 août 2021, visant à instituer une
allocation chômage.
Cette mesure exprime la volonté de l’État à soutenir et accompagner la frange des chômeurs primo-
demandeurs d'emploi sans revenu, en leur assurant le minimum d'une vie décente à travers un revenu
susceptible de subvenir à leurs besoins de base, durant la phase de recherche d'un emploi.
Article 189 APLF 2022
Il est institué une allocation chômage au profit des chômeurs demandeurs d‘emploi inscrits auprès des services de
l‘Agence Nationale de l‘Emploi.
Les conditions, les modalités et le montant de cette allocation, ainsi que les engagements des bénéficiaires seront
fixés par voie réglementaire.

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


Article 190 APLF 2022
Ont un caractère provisionnel, les crédits inscrits à des chapitres abritant les dépenses de fonctionnement
énumérées ci-après :
1(-Traitements d‘activités ;
2(- Indemnités et allocations diverses ;
3(- Personnel contractuel - Rémunérations - Prestations à Caractère familial et cotisations de sécurité sociale ;
4(- Allocations familiales ;
5(- Sécurité sociale ;
6(- Bourses, indemnités de stage, présalaires et frais de formation ;
7(- Subventions de fonctionnement destinées à des établissements publics administratifs nouvellement créés ou
mis en fonctionnement au cours de l‘exercice ;
8(- Dépenses liées aux engagements de l‘Algérie à l‘égard d‘organismes internationaux (contributions et
participations).

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


DISPOSITIONS FINALES
Article 191 APLF 2022
La présente loi sera publiée au Journal Officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le
Le Président de la République
Abdelmadjid TEBBOUNE

\
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ۩۞۩ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Annexes

Montant
RECETTE DE L’ETAT
(En Milliers de DA)
1. RESSOURCES ORDINAIRES
1.1. Recettes fiscales

201.001 – Produits des contributions directes 1 191 069 477


201.002 – Produits de l'enregistrement et du timbre 95 364 049
201.003 – Produits des impôts divers sur les affaires 1 207 443 422
(dont TVA sur produits importés) 453 109 392
201.004 – Produits des contributions indirectes 20 035 075
201.005 – Produits des douanes 343 948 793
Sous-Total (1) 2 857 860 816
1.2. Recettes ordinaires

201.006 – Produits et revenus des domaines 39 884 715


201.007 – Produits divers du budget 191 216 710
201.008 – Recettes d'ordre 50 000
Sous-Total (2) 231 151 425
1.3. Autres recettes

– Autres recettes 490 300 000


Sous-Total (3) 490 300 000

Total des ressources ordinaires 3 579 312 241


2. FISCALITE PETROLIERE

201.011 – Fiscalité pétrolière 2 103 909 240


TOTAL GENERAL DES RECETTES 5 683 221 481
Hausse significative des dépenses de fonctionnement
L’équilibre des finances publiques notamment le budget de l’État ne semble pas figurer parmi les priorités
de l’État algérien, comme l’atteste la hausse du budget de fonctionnement de l’État prévu dans l’avant-
projet de loi de Finances pour l’exercice 2022 (APLF).
En effet, l’APLF 2022 prévoit une hausse importante du budget de fonctionnement qui s’élève à 6311,53
milliards de dinars contre 5314,5 milliards de dinars inscrits dans la loi de Finances pour l’exercice 2021.
Le creusement du déficit budgétaire ne semble pas inciter le gouvernement à prendre des mesures de
rationalisation des dépenses, en réduisant le train de vie de l’État.
La question du financement de ce déficit budgétaire se pose.
Dans l’état actuel marqué par la détérioration de la situation financière du pays, la hausse du budget de
fonctionnement de l’État va à l’encontre de toute politique visant l’équilibre des comptes publics, alors que
les recettes globales prévues dans l’APLF 2022 sont estimées à 5683 milliards de dinars, contre 5328
milliards DA pour l’exercice de l’année 2021.
Concernant la répartition par département ministériel des crédits ouverts au titre du budget de
fonctionnement pour 2022, le ministère de la Défense nationale se taille la part du lion, avec un budget
estimé à 1300 milliards DA, contre 1230 milliards DA en 2021.
Le ministère de l’Éducation nationale arrive à la 2ème position des dotations budgétaires, avec 825
milliards DA, contre 555 milliards de dinars pour l’exercice 2021.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a également vu son budget augmenter à 400 milliards de dinars
pour l’exercice 2022, contre 370 milliards DA en 2021.
Les crédits ouverts au profit du ministère de l’Agriculture est de 341 milliards de dinars pour l’exercice de
l’année 2022, contre 224 milliards DA en 2021. Le budget du ministère de la Santé a également augmenté
pour atteindre 439 milliards de dinars pour l’exercice 2022, contre 410 milliards DA en 2021.
Le budget prévu pour les services de la présidence de la République pour 2022 s’élève à 15 milliards de
dinars, contre 9 milliards de dinars pour l’exercice 2021.
Il convient également de signaler la forte hausse du budget «charges communes» qui s’élève à 1260
milliards de dinars en 2022, contre 693 milliards DA pour l’exercice de l’année 2021.
ETAT "B"
REPARTITION PAR DEPARTEMENT MINISTERIEL DES CREDITS
OUVERTS AU TITRE DU BUDGET DE FONCTIONNEMENT POUR 2022

DEPARTEMENTS MINISTERIELS MONTANTS EN DA


Présidence de la République………………………………………………………… 15 201 224 000
Services du Premier ministre……………………………………………………… 4 551 727 000
Défense nationale…………………………………………………………………… 1 300 000 000 000
Finances………………………………………………………..…………………… 92 928 896 000
Affaires étrangères et communauté nationale à l'étranger……… 42 716 908 000
Intérieur, collectivités locales et aménagement du territoire……………………… 585 370 059 000
Justice……………………………………………………………………………..… 92 259 049 000
Energie et mines …………………………………………………………………… 86 329 388 000
Transition énergétique et énergies renouvelables…………………………………… 263 950 000
Moudjahidine et ayants droit……………………………………………………… 232 474 088 000
Affaires religieuses et wakfs………………………………………………………. 30 079 668 000
Education nationale …………… 825 004 074 000
Enseignement supérieur et recherche scientifique………………………………… 400 051 187 000
Formation et enseignement professionnels………………………………………… 60 564 109 000
Culture et arts ………………………… 16 097 228 000
Jeunesse et sports…………………………………………………………………… 45 094 954 000
Numérisation et statistiques………………………………………………………… 819 770 000
Poste et Télécommunications……………………………………………………… 2 723 347 000
Solidarité nationale, famille et condition de la femme……………………………… 138 641 392 000
Industrie …………..………………………………………………………………… 4 891 391 000
Agriculture et développement rural …………………….………………………… 341 449 616 000
Habitat, urbanisme et ville ………………………………………………………… 19 612 605 000
Commerce et promotion des exportations ………………………………………… 20 874 651 000
Communication…………………………………………………………………… 18 515 988 000
Travaux publics …………………………………………………………………… 16 551 330 000
Transports…………………………………………………………………………… 11 238 541 000
Ressources en eau et sécurité
hydrique ………………………………………………… 21 267 065 000
Tourisme et artisanat……………………………………………………………… 3 585 273 000
Santé………………………………………………………………………………… 439 422 008 000
Travail, emploi et sécurité sociale………………………………………………… 176 128 397 000
Relations avec le Parlement………………………………………………………… 233 453 000
Environnement ………………….………………………………………………… 2 752 149 000
Pêche et productions halieutiques………………………………………………… 2 749 210 000
Industrie pharmaceutique…………………………………………………………… 527 000 000
Sous-total………………………………………………………………… 5 050 969 695 000
Charges communes………………………………………………………………… 1 260 562 742 000
TOTAL GENERAL……………………………………………………… 6 311 532 437 000
ETAT "C"
REPARTITION PAR SECTEUR DES DEPENSES A CARACTERE DEFINITIF
POUR L'ANNEE 2022

(En Milliers de DA)


SECTEURS Montant A.P Montant C.P
Industrie 3 210 827 4 797 017
Mines et énergie 1 755 000 1 755 000
Agriculture et hydraulique 83 026 548 253 446 227
Soutien aux services productifs 5 249 200 16 536 643
Infrastructures économiques et administratives 179 429 806 461 118 670
Education - Formation 175 979 141 218 105 205
Infrastructures socio-culturelles 43 758 179 76 962 428
Soutien à l'accès à l'Habitat 56 492 500 181 139 325
Divers 1 600 000 000 1 600 000 000
PCD 100 000 000 100 000 000
Sous Total investissements 2 248 901 201 2 913 860 515
Soutien à l'activité économique ( dotations aux CAS et
- 433 039 657
bonification du taux d'interêt)
Dotation au Fonds d'investissement au profit des
- 10 000 000
nouvelles wilayas
Provision pour dépenses imprévues 200 000 000 190 000 000
Sous Total Opérations en Capital 200 000 000 633 039 657
Total Budget d'Equipement 2 448 901 201 3 546 900 172

Vous aimerez peut-être aussi