Vous êtes sur la page 1sur 16

BTS COMPTABILITE – GESTION

EPREUVE E6
PARCOURS DE
PROFESSIONNALISATION

Session 2022

Yoan LESPESSAILLES

LPO Blaise Pascal


74 rue du Logelbach
68025 Colmar Cedex

Wagner et Associés
1 avenue du Gal de Gaulle
68150 Ribeauvillé
Remerciements

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon alternance pour l’aide
apportée lors de la rédaction de ce dossier.

Tout d’abord, je souhaite adresser mes remerciements aux collaborateurs du cabinet Wagner et
associés de Ribeauvillé pour leur accompagnement durant ces deux années d’alternance :
- Mr Guillaume DIETRICH, expert-comptable associé et directeur du site de Ribeauvillé, pour
m’avoir permis de rejoindre le groupe et pour la confiance dont il a fait preuve en me nommant
comptable référent d’un dossier.
- Mr Jérémie PERIGOT, mon manager, pour sa disponibilité et ses conseils grâce auxquels j’ai pu
mener à bien les différentes missions qui m’ont été confiées mais également m’intégrer au
sein de mon équipe et développer de nouvelles compétences.
- Mélodie SCHNELL, Marie-Hélène KOEHLY et Christophe VENZON, comptables, pour le temps
et l’énergie qu’ils ont consacrés à mon apprentissage. Ils ont également toujours été
disponibles pour répondre à mes interrogations.

Merci également à toute l’équipe pédagogique du GRETA de Colmar pour les enseignements
prodigués, mais également pour la disponibilité et l’engagement dont ils ont fait preuve pour
m’accompagner dans la réussite de mon parcours. Plus particulièrement, je souhaite exprimer ma
gratitude envers M. BENTZ et M. CURTY pour leur aide et leurs conseils dans l’élaboration de ce dossier.

Enfin, je voudrais remercier ma famille pour le soutien qu’elle m’a apporté au cours de ces 2 années.
SOMMAIRE
CONTEXTE ....................................................................................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

PARTIE 1 : LE PROCESSUS DE GESTION D’UN NOUVEAU DOSSIER CLIENT (ASSOCIATION)............................... 5

A. ORGANISATION DU PROCESSUS DE GESTION D’UN NOUVEAU DOSSIER CLIENT .................................. 5


I. La lettre de mission ................................................................................................................ 5
1. Négociation de la lettre de mission .................................................................................................. 5

2. La particularité juridique et comptable d’une association .................................................................. 6

II. La gestion de la comptabilité courante de l’association par l’assistant comptable .................... 8


1. Préparation du dossier pour l’exercice comptable ............................................................................ 8

a. Mandats ETEBAC et TDFC .......................................................................................................... 8

b. Création des A-nouveaux ........................................................................................................... 8

2. Comptabilité courante .................................................................................................................... 8

a. Intégration des écritures bancaires ............................................................................................ 8

b. Archivage des documents .......................................................................................................... 9

III. Les opérations de clôture ....................................................................................................... 9


1. Vérification des comptes et écritures d’inventaires........................................................................... 9

2. Clôture .......................................................................................................................................... 10

a. Déclaration de TVA CA12 .......................................................................................................... 10

b. Compte de résultat .................................................................................................................. 12

c. Calcul de l’impôt sur les sociétés ............................................................................................... 12

B. ANALYSE DU PROCESSUS DE GESTION D’UN NOUVEAU DOSSIER D’ASSOCIATION.............................. 13

PARTIE 2 : LA VEILLE JURIDIQUE, SOCIALE ET COMPTABLE ......................................................................... 13

A. PRESENTATION DE LA VEILLE AU SEIN DU CABINET ....................................................................... 14

B. ANALYSE DES METHODES DE VEILLE UTILISEES ............................................................................ 14


CONCLUSION : CONTRIBUTION DE CE TRAVAIL A LA PROFESSIONNALISATION ............................................ 15
CONTEXTE

J’ai souhaité réaliser ma période d’alternance au sein d’un cabinet d’expertise comptable. La pluralité
des entreprises et, de ce fait, des structures juridiques gérées par un cabinet d’expertise comptable
constituait pour moi un réel avantage dans le cadre de mon apprentissage, me permettant de
découvrir des secteurs d’activité différents ainsi que leurs spécificités.
Également, en appui de sa mission comptable, le cabinet conseille les entreprises. Les collaborateurs
sont donc polyvalents et ont une large palette de connaissances tant sur l’aspect comptable que sur la
gestion financière, sociale ou encore en matière juridique ou fiscale. Évoluer au sein d’un
environnement si riche me permet de développer rapidement des compétences variées, et est un plus
pour une insertion professionnelle future. J’ai ainsi intégré le site de Ribeauvillé du cabinet Wagner &
associés.
Le cabinet a été créé en 1985 par Roland WAGNER et son associé René HANS. Ils ont acquis la clientèle
de plusieurs cabinets de Colmar et alentours, avant de se séparer en 1995. Le cabinet Wagner s’installe
à Colmar en conservant la clientèle colmarienne et continue son expansion avec l’ouverture de
plusieurs sites : Ribeauvillé en 2009, Strasbourg et Hyères en 2012, Uffholtz en 2014 et Wattwiller en
2015.
Aujourd’hui, le groupe Wagner est une SAS composée de 67 collaborateurs dont 11 experts
comptables, sur 5 implantations. La stratégie du groupe est définie par les 5 associés, chacun
responsable d’une fonction stratégique. Son chiffre d’affaires 2020 est de 4 843 500.00 €
Les missions du cabinet sont les suivantes :
Expertise comptable Missions sociales Commissariat aux comptes et audit
Gestion patrimoniale Missions juridiques Aide à la création d’entreprise

Le site de Ribeauvillé est composé de deux équipes : une équipe dédiée aux entreprises viticoles et
une autre équipe généraliste. Les autres services (audit, juridique et social) sont situés au siège à
Colmar. Le PGI utilisé par le cabinet est CEGID qui, en 2022, sera remplacé par CADOR.
Organigramme du site de Ribeauvillé
Guillaume
DIETRICH
Expert comptable

Groupe viticole
Groupe BIC
Jean-François
Jérémie PERIGOT
GUERIN

Valérie FOHRER Alexandre Thierry Marie-Hélène


KOEHLY Mélodie SCHNELL Christophe VENZON
MOSCOPOULOS HOLLINGER
Chargée de Chargée de
mission Chargé de mission Chargé de mission Chargée de Chargé de mission
mission mission

Soumaya
Assistante Yoan LESPESSAILLES
comptable Apprenti comptable

Mon supérieur m’a confié, sous la supervision du chef de mission, la gestion du dossier d’une
association nouvellement cliente du cabinet. Ainsi, le présent travail va présenter le processus de
gestion d’un nouveau dossier client, et plus particulièrement d’une association. J’ai utilisé un schéma
de type MOT (modèle organisationnel des traitements) afin de représenter ce processus. Il y aura donc
deux MOT distincts : le premier synthétisant le processus d’acquisition d’un nouveau client et le second
le processus de gestion de son dossier par le cabinet.

Partie 1 : Le processus de gestion d’un nouveau dossier client (association)


A. Organisation du processus de gestion d’un nouveau dossier client
I. La lettre de mission

Ci-dessous, le modèle organisationnel des traitements de la première étape de la gestion d’un nouveau
dossier client : la lettre de mission.

1. Négociation de la lettre de mission


Lorsqu’un prospect contacte le cabinet, l’expert-comptable lui propose un entretien qui permettra,
d’une part, de présenter le cabinet au potentiel futur client mais également à ce dernier de présenter
son entreprise (nombre d’associés, bilan, compte de résultat) ou son projet. Dans ce cadre, l’expert-
comptable récupère un certain nombre de documents qui vont lui permettre d’analyser le dossier du
prospect et de lui proposer, ou non, une lettre de mission, qui reprend les missions qui seront réalisées
par le cabinet et le tarif lié à la prestation.
Si le client est d’accord avec les termes de la lettre de mission, il la retourne signée au cabinet. S’il est
déjà engagé avec un comptable, il doit résilier son contrat (il y a un préavis de 3 mois). L’expert-
comptable va alors demander la création du dossier client au service facturation via un document au
format PDF intitulé « fiche de création ». Cette fiche mentionne notamment le chef de mission
(supervise la gestion du dossier) ainsi que le comptable (effectue les saisies) en charge du dossier. Le
comptable référent du dossier reprend la main à cette étape du processus.
2. La particularité juridique et comptable d’une association

Les associations sont régies dont le siège social se trouvent en Alsace-Moselle sont régies par le droit
local (loi 1908). Ainsi, elles ne relèvent pas de la loi de 1901 mais des articles 21 à 79 du code civil local.
Les spécificités juridiques sont les suivantes :
● Une organisation sociale définie par la doctrine : les textes de droit local ne contiennent
aucune définition juridique précise de l’association. Une association de droit local inscrite
dispose d’une capacité juridique étendue. Celle-ci permet d’accomplir tous les actes de la vie
juridique (achat, vente, location, embauche, …), de recevoir des dons et legs, ainsi que de
posséder et d’administrer tout bien mobilier ou immobilier, même sans lien direct avec son
objet. En revanche, une association « loi 1901 » ne jouit que d’une capacité limitée à son objet.
● La poursuite d’un but non limité : c’est un des points qui oppose l’association française de celle
régie par le droit local. A condition que le but poursuivi ne soit pas contraire aux lois pénales
et aux bonnes mœurs, aucune disposition n’interdit que l’association d’Alsace-Moselle
poursuive un but intéressé ou lucratif. L’objet de l’association peut être économique, politique
ou culturel. Elle peut alors être soumise à l’IS ainsi qu’au paiement de la TVA.
La comptabilité d’une association est une comptabilité dite de trésorerie ou de caisse. Il s’agit d’une
méthode d’enregistrement comptable se basant sur les flux de trésorerie, c’est-à-dire sur les
décaissements et les encaissements.

En cours d’exercice, seuls les mouvements de trésorerie sont enregistrés en comptabilité. Grâce au
principe de la comptabilité de caisse, les décaissements et les encaissements seront ainsi enregistrés
à chaque paiement par un fournisseur ou encore lors d’un achat par un client.

Cependant, il est également possible de rétablir les engagements en fin d’année afin de rattacher
chaque produit et chaque charge au titre de l’exercice auquel ils se rapportent (principe
d’indépendance des exercices). Pour ce faire, toutes les factures des dépenses non payées à la date
de clôture et les factures clients sont à enregistrer. Leur règlement s’effectuera alors sur l’exercice
suivant.

C’est l’expert-comptable qui va déterminer l’utilisation de l’un ou l’autre des procédés. Cependant, il
doit respecter le principe de permanence des méthodes qui impose l'utilisation des
mêmes méthodes de traitement comptable d'une année sur l'autre, sauf si le changement de méthode
a été signalé dans l’annexe.

Dans la seconde partie du dossier, je vais décrire la suite du processus, à savoir la gestion
réalisée par le cabinet une fois que le prospect a accepté la lettre de mission et est devenu client du
cabinet. Dans le cadre de la gestion du dossier de l’association qui m’a été confié, j’ai pris en charge
l’intégralité du processus, en collaboration avec le chef de mission.

La page suivante présente le MOT qui détaille l’enchaînement des activités et des tâches
nécessaires au traitement et suivi du dossier de gestion de l’association.
Le MOT (Modèle Organisationnel de Traitements)
II. La gestion de la comptabilité courante de l’association par l’assistant comptable
1. Préparation du dossier pour l’exercice comptable
a. Mandats ETEBAC et TDFC
Plusieurs actions sont nécessaires pour préparer l’exercice comptable.
La première étape consiste à réceptionner le RIB de l’association pour la préparation des mandats
ETEBAC (Échange télématique banque-clients). Il s’agit d’un protocole de transmission bancaire qui
permet l’échange de fichiers entre les banques et leurs clients depuis 1991. En comptabilité, cela
permet d’automatiser le processus de saisie des relevés bancaires dans le PGI. Ces relevés doivent par
la suite être intégrés régulièrement dans la comptabilité.
Le client signe également le mandat TDFC (transfert de données fiscales et comptables) afin que le
cabinet puisse réaliser les déclarations fiscales en son nom.
Ces deux mandats doivent être signés par les deux parties et intégrés au site jedeclare.com, qui
permettra également de transmettre le mandat ETEBAC à la banque.
b. Création des A-nouveaux
Pour débuter le nouveau dossier, il est ensuite nécessaire de créer les A-nouveaux. Les écritures d’A-
nouveaux doivent être enregistrées en comptabilité lors de l’ouverture d’un nouvel exercice
comptable, ce qui permet de reprendre les comptes de bilan dans leur état à la clôture de l’exercice
précédent. Il y a deux méthodes pour saisir les A-nouveaux : au premier jour du nouvel exercice (qu’on
appellera N) ou au dernier jour de l’exercice précédent (qu’on appellera N-1). La seconde méthode
permet d'obtenir des comptes annuels qui tiennent compte de l'exercice précédent, c’est donc celle-
ci qui est utilisée. Il convient ensuite de saisir l'intégralité de la balance au dernier jour de l'exercice N-
1 dans un journal d’opérations diverses (OD) et de procéder à la clôture de cet exercice. Les A-
nouveaux sont générés automatiquement dans l'exercice N (dans le logiciel, les comptes non soldés
sont automatiquement transposés dans un journal de reports A-nouveaux).
En parallèle des premières saisies, le comptable en charge du dossier peut également prendre
rendez-vous avec le client afin d’aborder le fonctionnement de l’entreprise et les procédures à
respecter, notamment en termes de transmission de justificatifs au cabinet.

2. Comptabilité courante
a. Intégration des écritures bancaires
La première étape afin de tenir la comptabilité est d’obtenir du client tous les justificatifs relatifs aux
opérations de l’association (ventes, achat, comptes bancaires, frais de fonctionnement…), afin de
pouvoir intégrer les écritures bancaires.

Si le dossier est confié au cabinet en cours d’année, il n’est pas possible de récupérer les écritures
bancaires avant intégration du mandat ETEBAC. Il convient donc de les intégrer manuellement. Pour
cela il faut transposer les éléments des relevés bancaires dans le journal de banque (BQ).

L’intégration des écritures bancaires suivantes est conditionnée à la réception des justificatifs. Le
mandat ETEBAC permet d’effectuer cette opération plus rapidement. En effet, pour les périodes post-
mandat ETEBAC, il suffit d’un clic pour intégrer les relevés bancaires dans les comptes correspondants.
S’il n’est pas possible d’identifier la nature d’un mouvement, ce dernier est transféré dans le compte
d’attente (471) jusqu’à réception du justificatif adéquat.
L’intégration des écritures bancaires est une étape primordiale lorsqu’on réalise une comptabilité de
caisse ou comptabilité de trésorerie, car il n’y a pas de journal de vente, ni d’achat et sans elles il n’est
donc pas possible d’affecter les mouvements dans les comptes correspondants.

b. Archivage des documents


Les différents documents justificatifs importants tels que les documents avec annotation, les
documents d’assurance, de prêt d’acquisition d’immobilisations … sont scannés et introduits dans un
dossier de stockage spécifique à l’association sur le serveur du cabinet. Tous les originaux donnés par
le client lui sont rendus. Les factures et pièces justificatives comptables sont conservées 10 ans. Les
livres comptables et comptes annuels sont également conservés 10 ans.

Une fois l’affectation des mouvements dans les comptes correspondants finalisée, elle est soumise à
approbation du chef de mission. Pour effectuer le contrôle, ce dernier édite un grand livre et le
compare avec ce qui a été fait lors de l’exercice précédent. Si les saisies sont cohérentes, le processus
peut continuer. Une dernière vérification sera effectuée lors du bilan.

III. Les opérations de clôture


1. Vérification des comptes et écritures d’inventaires
Afin de vérifier les saisies effectuées, le chef de mission édite une balance générale de l’exercice N-1
et de l’exercice N. Il compare les comptes utilisés pour en apprécier la cohérence. Il vérifie également
le compte 471 afin de s’assurer qu’il n’y a plus aucun mouvement dans ce compte.

En parallèle, le chef de mission et le comptable préparent un mail à destination du client afin d’y
rédiger les éventuelles interrogations suite aux vérifications.

La seconde étape consiste au contrôle des cycles de travail : ce sont des programmes de travail qui
vont énumérer les vérifications à effectuer pour chacun des cycles.

On dénombre 7 cycles :
- 1. Capital : vérifier si le compte 129-résultat de l’exercice (perte) ou 120- résultat de l’exercice
(bénéfice) ont été soldés. Si cela n’est pas le cas, passer une écriture dans le journal
d’opérations diverses au premier jour de l’exercice. S’il y a eu une perte l’exercice précédent,
passer l’écriture suivante : du 101 débiteur au 129 créditeur. Dans le cas d’un bénéfice, passer
du 120 débiteur au 101 créditeur.

- 2. Immobilisations : passer les dotations aux amortissements pour les immobilisations


(comptes 2) qui n’ont pas encore été totalement amorties et qui sont toujours dans
l’association. Pour les immobilisations qui ont été vendues au courant de l’exercice, il faut
vérifier si l’écriture de sortie de patrimoine a été passée. Il est également nécessaire de réaliser
les dotations aux dépréciations s’il y en a (c’est à dire une perte de valeur du bien).

- 3. Stocks : annuler les stocks initiaux, réaliser une reprise des dépréciations existantes (compte
78) et constater le stock final et les dépréciations sur ce dernier.

- 4. Comptes tiers et Etat : vérifier le solde des comptes clients (411) et fournisseurs (401). Il
convient de justifier les différents soldes : par exemple, pourquoi un fournisseur n’est pas
encore payé ? Certaines informations complémentaires peuvent alors être demandées au
client. Elles sont enregistrées dans le dossier d’archivage.
Lors de la vérification des comptes fournisseur, il faut prendre en compte les factures et avoir
qui sont à recevoir : pour cela, comptabiliser la facture non parvenue dans le compte 408-
fournisseur- facture non parvenue. Il en est de même pour les comptes clients, il s’agit alors
de factures ou d’avoir à établir (compte 418).
Il convient ensuite de vérifier le compte de TVA : la TVA collectée (compte 445710) doit
correspondre aux ventes effectuées. Par exemple, dans le cas d’une TVA à 20%, le compte TVA
doit être égal aux comptes de produits (70) *0,2. Il en est de même pour la TVA déductible
(compte 44566X) qui doit être égale aux comptes de charges associés (6X *taux de TVA
applicable).
Il faut aussi s’assurer que la TVA déductible sur les prestataires de services reste ouverte. En
cas de TVA sur les encaissements, il faut également vérifier que la TVA collectée reste ouverte
sur les clients impayés.
N.B. : le contrôle de TVA n’est à effectuer que dans le cas d’une association soumise à la TVA.

- 5. Banque : vérifier le solde bancaire au dernier jour de l’exercice. Pour cela, comparer le
compte banques (512) avec le relevé bancaire transmis par le client. En effet, pour pouvoir
justifier de la banque, même si le mandat ETEBAC est intégré, il est toujours nécessaire
d’obtenir du client le relevé du dernier mois de l’exercice, car il peut y avoir un problème dans
l’intégration (par exemple, des lignes en doublon ou manquantes).
Lorsqu’il y a une caisse, il convient d’obtenir et de vérifier l’état de rapprochement de caisse.

- 6. Charges : vérifier l’état des comptes de charges. Par exemple :


o Charges externes (comptes 61 et 62) : vérifier que toutes les dépenses sont bien
professionnelles
o Pour le crédit-bail (compte 612), loyer (compte 613), assurance (compte 616) :
rapprocher les soldes avec les contrats et échéanciers
o S’assurer que les comptes de charges ne contiennent pas de biens susceptibles de
constituer des immobilisations : vérifier pour cela tous les montants supérieurs à 500
euros.
o Charges constatées d’avance : une charge a été enregistrée sur l’exercice en totalité
alors qu’une partie concerne l’exercice suivant. Pour cela, débiter le compte 486
« charges constatées d’avance » et créditer le compte de charge concerné.

- 7. Produits : vérifier l’état des comptes de produits. Par exemple :


o Produits constatés d’avance : un produit a été enregistré sur l’exercice en totalité alors
qu’une partie concerne l’exercice suivant. Pour cela, débiter le compte 487 « produits
constatés d’avance » et créditer le compte de produit concerné.
o Vérifier la cohérence des montants saisis en fonction des produits de l’exercice
précédent
o S’assurer que toutes les subventions liées à l’exercice ont bien été comptabilisées

Une fois la vérification des cycles finalisée, il faut attendre le retour du client pour les questions en
suspens. Puis, les opérations de clôture peuvent débuter.

2. Clôture
Déclaration de TVA CA12
La déclaration de TVA est faite au moment de la vérification du cycle 4 puisque les comptes des TVA
sont contrôlés.

La plupart des associations soumises à la TVA relèvent du régime simplifié d’imposition en matière de
TVA, notamment car il est rare qu’elles dépassent les plafonds de chiffre d’affaires indiqué par le code
général des impôts pour les opérations de vente et pour les prestations de service. Ainsi, il convient de
réaliser une CA12 (paiement de la TVA en fin d’année, avec, cependant, deux acomptes en juin et
décembre). Cependant, elles peuvent opter pour le régime du réel normal, il faudra donc effectuer
une CA3 mensuelle ou trimestrielle.

Pour effectuer la déclaration, un document Excel est utilisé afin de récapituler les comptes de TVA
déductible et collectée. Il convient ensuite de soustraire la TVA déductible à la TVA collectée, sans tenir
compte la TVA sur prestations et en intégrant dans le calcul les éventuels acomptes déjà versés en
juillet et en décembre (compte 44581) dans le cas d’une CA12. Ces acomptes sont calculés sur la TVA
due pour l’exercice précédent avant déduction de la TVA relative aux biens constituant des
immobilisations. S’il y a un crédit de TVA l’année précédente, il n’y a pas d’acompte.

Une fois que le montant de TVA est calculé via le fichier Excel, ce dernier est archivé dans le dossier du
client. Il faut ensuite passer les écritures comptables pour solder les comptes de TVA (il convient
cependant laisser les comptes de TVA sur encaissements ouverts) puis établir la déclaration TVA
directement via le PGI.

En cas de TVA à payer, la déclaration est envoyée directement à l’administration fiscale via le PGI et le
client est informé par mail du montant à payer. En cas de crédit, le client peut choisir de reporter ce
crédit ou de se le faire rembourser : il convient de lui demander d’abord ce qu’il souhaite faire avant
d’envoyer la déclaration. S’il souhaite un remboursement, il faudra dans ce cas le préciser dans la
déclaration.

Document utilisé au cabinet pour calculer la TVA à déclarer


Compte de résultat
Une fois que toutes les vérifications sont effectuées, le logiciel calcule automatiquement le résultat
comptable d’après les données saisies sur le PGI, c’est à dire la différence entre les produits (comptes
7) et les charges (comptes 6) de l’exercice. Pour cela, il suffit d’éditer les documents de synthèse depuis
le PGI, dans l’onglet « édition ».

Le bénéfice (ou la perte) du compte de résultat sert de base au calcul de l’impôt sur les sociétés (IS).

Calcul de l’impôt sur les sociétés


Quel que soit le régime fiscal auquel est soumise l’association, il est obligatoire, chaque année, de
remplir la déclaration fiscale, même si l’association a réalisé une perte. En effet, lorsqu’une entreprise
est imposée à l’impôt sur les sociétés et qu’elle enregistre une perte, elle a deux options :
- Le report en avant : Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme une charge
déductible du bénéfice des exercices suivants sans limitation dans le temps. Ce régime est
appliqué automatiquement à un compte de résultat déficitaire lors de la déclaration de
résultat.
- Le report en arrière (carry-back) : Il est autorisé uniquement sur un seul bénéfice, celui de
l'exercice précédent, et dans la limite du plus petit montant entre le bénéfice précédent et 1
000 000 €. L'option pour le report en arrière porte sur tout ou partie du déficit, dans la limite
du bénéfice de l'exercice précédent et du plafond.

Si les deux options sont envisageables, c’est l’expert-comptable qui déterminera l’option la plus
appropriée.

Pour calculer l’IS, il faut tout d’abord déterminer le résultat fiscal


(résultat fiscal = résultat comptable – déductions + réintégrations). Les déductions et réintégrations
sont effectuées via le PGI, en fonction du code général des impôts. A partir de ce résultat, il convient
d’appliquer le barème fiscal en vigueur pour calculer le montant de l’impôt sur les sociétés. Ce dernier
varie en fonction du chiffre d’affaires.
B. Analyse du processus de gestion d’un nouveau dossier d’association
La première contrainte a été pour moi de reprendre un dossier sans avoir participé au rendez-vous
entre l’expert-comptable et le prospect durant lequel l’association et son fonctionnement ont été
présentés. J’ai demandé à l’expert-comptable de m’expliquer le fonctionnement de l’association. Il a
décidé d’organiser une rencontre entre le client et moi-même afin que je puisse me présenter et poser
directement toutes mes questions. Cela nous permettait également de rencontrer la nouvelle
trésorière de l’association.

Il aurait été bien que ce rendez-vous soit initié dès l’établissement de la lettre de mission, notamment
dans un souhait de relation client car mes premiers contacts avec l’association se sont faits par mail.
Le fait de s’être rencontrés par la suite a permis d’établir une relation de travail et que chacun identifie
son interlocuteur. En effet, un jour, le client est venu au cabinet déposer des documents, que j’ai
réceptionnés, et aucun de nous n’a pu reconnaître l’autre. Je n’ai donc pas pu me présenter à ce
moment-là car je ne savais pas que c’était le président de l’association et lui n’a pas su qu’il avait remis
les documents en main propre au comptable en charge de son dossier.

Les différentes étapes de l’intégration du mandat ETEBAC sont très chronophages, d’autant plus que
le document final signé par toutes les parties doit être validé par le site jedeclare, ce qui peux prendre
jusqu’à 10 jours. De plus, il n’y a aucune notification d’acceptation ou de refus, il faut donc aller vérifier
régulièrement l’état du mandat. Cette procédure a été abandonnée car le passage par le site jedéclare
ajoutait des frais et un intermédiaire. De plus, le passage en 2022 à un nouveau logiciel permet
d’intégrer directement l’ETEBAC.

Le changement de logiciel a apporté une difficulté supplémentaire car un temps d’adaptation est
nécessaire avant de maitriser les différentes saisies. Egalement, le nouveau logiciel, a nécessité un
paramétrage de chaque dossier pour permettre les automatisations de traitements. En outre, le
changement est intervenu au 1er janvier 2022, alors que la plupart des exercices sont clos au
31/12/2021, ce qui veut dire que nous avons dû nous approprier le nouveau logiciel en pleine période
de bilans. Enfin, ce changement nécessite des périodes de formation qui nous ralentissent encore dans
le traitement des dossiers.

Pour finir, la gestion de ce dossier implique beaucoup de responsabilités pour mon statut d’apprenti,
même si je suis bien accompagné et que c’est une formidable opportunité d’apprentissage. Certes, la
comptabilité d’une association est simple mais c’est quelque chose que je n’ai pas encore appris.
Également, mon jeune âge aurait pu rendre difficile la mise en place d’une relation de travail avec le
client mais l’adoption d’attitudes professionnelles m’a permis de mener à bien cette mission.

Partie 2 : La veille juridique, sociale et comptable

Selon l’AFNOR (Association Française de Normalisation), la veille est une « activité continue en grande
partie itérative visant à une surveillance active de l’environnement technologique, commercial, etc.,
pour en anticiper les évolutions ».
On voit bien ici les finalités de la veille : surveillance de l’environnement et détection des évolutions. Il
s’agit d’une activité continue, organisée, visant à anticiper, qui se réalise en 4 étapes :
- ciblage : plan de recherche et plan de veille, choix des sources ;
- récolte : recueil d’informations, de données ;
- analyse : sélection des contenus à utiliser ou à diffuser ;
- diffusion des contenus auprès des collaborateurs.
A. Présentation de la veille au sein du cabinet
Au sein du cabinet Wagner et associés, la veille juridique, sociale et comptable est réalisée par le
service juridique.

Plusieurs outils sont utilisés, tout d'abord, des sources gratuites :


- Le site Francis Lefevbre formation qui propose une rubrique veille sur la fiscalité, la
comptabilité, le droit des affaires, le droit social, les ressources humaines :
https://www.flf.fr/breves
- Le site d’actualités des éditions Francis Lefevre : https://www.efl.fr/actualite

Le service juridique est également abonné aux mails hebdomadaires transmis par Francis Lefevre.
Cette source d’information a été choisie car elle est considérée comme “fiable, pratique et complète”.
Le service juridique est également destinataire d’une revue payante en version papier à parution
hebdomadaire, la revue fiduciaire (https://revuefiduciaire.grouperf.com/) pour les actualités fiscales,
sociales et comptables.
L’activité du service juridique est concentrée essentiellement sur la veille. Les différentes sources
d’information sont consultées par les juristes toutes les semaines. Si une information est pertinente à
communiquer, elle est envoyée par mail aux collaborateurs en fonction de la pertinence de
l’information pour chaque collaborateur.
Si une information provient de l’Ordre des Experts comptables, par exemple des délais
supplémentaires qui ont été accordés suite à la pandémie, elle est directement transmise par la
direction par mail à l’ensemble des collaborateurs.
Les nouvelles règles sont appliquées dans la rédaction des actes, les documents internes sont mis à
(par exemple, fiches pour l’approbation des comptes ou tableau de calcul pour les TNS).
En parallèle, le cabinet dispose d’un site (https://www.comptable-alsace.com/) pour partager les
informations avec les clients et les collaborateurs. Ce site utilise la solution proposée par « les échos
publishing » qui permet entre autres de gérer les publications, d’avoir un bon référencement du site
et d’éditer des newsletters ciblées.
En effet, une newsletter hebdomadaire est transmise à l’ensemble des collaborateurs et des clients.
Elle reprend automatiquement les informations publiées sur le site de Wagner & associés. Les
publications sont gérées par le secrétariat en fonction des informations transmises par le service
juridique. Ce dernier se charge aussi de la configuration des rubriques à prendre en compte dans la
newsletter (par exemple, la rubrique « actualités »).
B. Analyse des méthodes de veille utilisées
Il existe deux méthodes pour effectuer une veille :
▪ La méthode « Pull », où c’est l’utilisateur qui va chercher l’information, périodiquement, dans
les mêmes sources.
Le principal avantage de cette méthode est de permettre à l’utilisateur de sélectionner lui-
même l’information, elle est donc plus pertinente et plus précise puisqu’il peut faire un tri dans
le nombre d’informations trouvées.
Cependant, cette méthode est chronophage car l’utilisateur doit se rendre lui-même sur les
diverses sources d’information. Il doit être assidu dans ses recherches pour ne pas manquer
d'informations importantes.
▪ La méthode « Push » où l’information est envoyée à l’utilisateur en fonction de ses
préférences, par exemple en utilisant des flux RSS, des alertes par courriel, des listes de
diffusion, des logiciels de surveillance de pages web ou des abonnements à un centre de
documentation.
Dans cette méthode, l’information arrive systématiquement, ce qui engendre un gain de
temps et assure une veille continue. L’utilisateur ne cherche plus l’information, il se contente
de l’évaluer. Toutefois, cette méthode exige se créer des stratégies de recherche efficaces avec
des critères précis afin d’éviter de recevoir un flux trop important d’informations.

Pour une veille efficace, il faut trouver le juste milieu entre le nombre de sources, le rythme auquel on
les consulte, les outils que l’on utilise et le temps qu’on y consacre.
L’activité de veille du service juridique combine bien les deux méthodes : les juristes consultent des
sites de veille et reçoivent également les informations via des abonnements. Ils analysent ensuite les
informations pour identifier les changements et communiquer auprès des bons interlocuteurs. De plus,
les sources d’information ne sont pas trop diversifiées, ce qui est important pour ne pas perdre trop
de temps à analyser des informations identiques.

Un axe d’amélioration pourrait être le mode de diffusion aux collaborateurs, qui se fait aujourd’hui
uniquement par mail. L’information peut alors être noyée parmi les autres sollicitations. Les mails
peuvent être archivés dans des dossiers spécifiques par les collaborateurs, mais ils ne sont alors pas
certains d’avoir la dernière version de la législation en vigueur.
Il pourrait être intéressant de diffuser les informations sur l'intranet, de manière à indiquer les
nouvelles informations, mais également celles qui sont obsolètes, et de centraliser au même endroit
pour toutes les informations sur la veille.

CONCLUSION : Contribution de ce travail à la professionnalisation

L’alternance apporte un avantage considérable dans le processus d’apprentissage. Tout d’abord, ces
deux années en entreprise m’ont permis de mettre en pratique les enseignements théoriques reçus et
ainsi de voir, concrètement, comment la gestion comptable se passe en entreprise. Outre la mise en
pratique, j’ai également pu approfondir certaines compétences (comme, par exemple, la gestion de la
TVA, qui est une activité récurrente du cabinet comptable) mais aussi en développer de nouvelles, que
nous n’avons pas forcément abordées en cours (l’utilisation d’un PGI et ses interconnexions
notamment avec l’administration fiscale).

Également, j’ai pu me confronter à la mouvance du monde du travail et aux évolutions de la


réglementation et mesurer toute l’importance de la veille règlementaire et juridique. En effet, suite à
la pandémie, plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement (report de paiements, remise
d’impôts, réduction des cotisations, aides aux entreprises …) et cela a eu un impact direct sur l’activité
du cabinet. Si je n’avais pas été en entreprise, j’aurais entendu parler de ces mesures sans en mesurer
les conséquences sur les actes professionnels, ni l’importance de se tenir informé et à jour.

De plus, la présence en entreprise m’a permis d’apprendre les codes de l’entreprise et de développer
des compétences plus générales, mais primordiales de nos jours pour l’intégration dans le monde du
travail, comme la capacité d’adaptation, le travail en équipe, l’organisation, la gestion du stress ou
encore la gestion du temps.

En outre, le fait de réaliser cette alternance dans un cabinet d’expertise comptable a apporté une
grande plus-value à mon parcours. En effet, j’ai pu découvrir une multitude de sociétés différentes,
avec des règlementations plus ou moins complexes, et avoir une vue d’ensemble de la gestion d’un
dossier d’un point de vue comptable. L’accompagnement de mes collègues a été très enrichissant et
m’a permis de gagner en confiance en moi et en efficacité dans mon travail.

Avoir été nommé comptable référent d’un dossier m’a apporté beaucoup. Tout d’abord, d’un point de
vue professionnel, j’ai pu mettre en pratique mes connaissances sur l’intégralité du processus de
gestion comptable et ai pu me rendre compte des contraintes temporelles auxquelles un comptable
doit faire face. En effet, il a énormément d’échéance à tenir et doit donc être très organisé dans la
gestion de son temps.

D’un point de vue personnel, j’ai gagné en autonomie et en assurance et ai pu développer mon sens
de l’organisation, ma capacité de priorisation des tâches et également de communication en milieu
professionnel, étant donné que j’ai été en contact avec le client, le chef de mission et l’expert-
comptable.

Vous aimerez peut-être aussi