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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Université de la Manouba

Projet de Fin d’Études en vue de l’obtention du Diplôme

en Licence Appliquée en Gestion Comptable

Audit de la trésorerie

Elaboré par :

Mme.Oumaima BOUTHALJA

Organisme d’Accueil

Société d’expertise comptable CEG AUDIT

Encadrant pédagogique : Maître de stage :

M.Slim HASSAIRI M.Lotfi HAMMI


Année Universitaire 2020/2021
Remerciements
Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il paraît opportun de
commencer ce rapport de stage par des remerciements, à ceux qui m'ont beaucoup appris au
cours de ce stage.

De ce fait, je tiens à remercier M.Lotfi HAMMI pour m’avoir accepté dans son cabinet et
pour la confiance qu’il m’a accordée durant ces 14 semaines de stage. Je le lui dédié, dans
l’espoir d’être à la hauteur de ses attentes.

J'adresse mes sincères remerciements à toutes les personnes ayant collaboré au bon
déroulement de mon stage au sein de CEG AUDIT, et qui m’ont encadrée tout au long de
cette période, notamment M.Tarak SALHI ses conseils avisés m'ont permis d'apprendre
énormément de choses et donc d'acquérir de nouvelles connaissances et compétences.

Je remercie également mon encadrant M.Slim HASSAIRI pour la qualité de son encadrement,
son aide ainsi que ces précieux conseils, tous les enseignants qui m'ont enseigné, soutenu et
suivi tout au long de ma carrière scolaire et universitaire.

Je voudrais aussi remercier les membres du jury qui me feront l’honneur de juger ce travail et
espèrent qu’ils trouveront les qualités de clarté et de motivation qu’ils attendent.

Je ne saurais toute fois clore ce passage sans remercier le corps professoral et administratif de
l'institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises, pour le grand effort qu'il
fournit afin de nous doter des instruments et connaissances nécessaires pour comprendre les
faits, et analyser les phénomènes pour pouvoir tirer les meilleures conclusions.
Sommaire
Introduction générale ..................................................................................................... 1

Chapitre 1 Présentation de l'audit financier ............................................................... 3

Section 1 Les concepts fondamentaux de l’audit ............................................................ 4

Section 2 Le statut du commissaire aux comptes.......................................................... 12

Chapitre 2 L’audit de la trésorerie ............................................................................. 15

Section 1 Présentation de la trésorerie .......................................................................... 16

Section 2 Travaux d’audit de la trésorerie .................................................................... 17

Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie ........................ 26

Section 1 Présentation de l’établissement d’accueil et les tâches effectuées................ 27

Section 2 Travaux d’audit de la trésorerie .................................................................... 33

Section 3 Tests de Validation des comptes de la trésorerie .......................................... 44

Conclusion ..................................................................................................................... 54

Conclusion générale ..................................................................................................... 55


Liste des tableaux

Tableau 1 : Les risques d'audit ................................................................................................................ 6


Tableau 2: Les différents types d’assertions ........................................................................................... 8
Tableau 3: les risques liés au cycle trésorerie ....................................................................................... 21
Tableau 4: Test de validation des comptes de la trésorerie ................................................................... 24
Tableau 5: Tableau de la grille de séparation des tâches ...................................................................... 35
Tableau 6: Questionnaire visant à s’assurer que tous les paiements effectués sont saisis et
comptabilisés ......................................................................................................................................... 37
Tableau 7: Questionnaire visant s'assurer que les règlements comptabilisés correspondent à
des dépenses réelles de l'entreprise ....................................................................................................... 38
Tableau 8: Questionnaire visant à s’assurer que tous les paiements réalisés sont enregistrés sur
la bonne période .................................................................................................................................... 39
Tableau 9: Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes de l'entreprise sont
enregistrées et encaissées ...................................................................................................................... 41
Tableau 10: Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes enregistrées correspondent
à des recettes réelles de l'entreprise ....................................................................................................... 42
Tableau 11: Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes sont enregistrées dans la
bonne période ........................................................................................................................................ 42
Tableau 12: Réponse des banques ......................................................................................................... 46
Liste des figures
Figure 1: Test de conformité des rapprochements bancaires ............................................................................... 44
Figure 2: Lead des comptes de trésorerie de la société x ..................................................................................... 45
Figure 3: Etat de rapprochement bancaire 1 ......................................................................................................... 47
Figure 4: Etat de rapprochement bancaire 2 ......................................................................................................... 48
Figure 5: Etat de rapprochement bancaire 3 ......................................................................................................... 49
Figure 6: Détails du solde des chèques à encaisser .............................................................................................. 51
Figure 7: Audit de la caisse .................................................................................................................................. 52
Liste des schémas

Schémas 1: Démarche d’audit .................................................................................................... 9


Schémas 2: Organigramme générale du cabinet CEG AUDIT ................................................ 28
Liste des abréviations
ISA: International Standards on Auditing

CAC: Commissaire aux comptes

SCI: Système de contrôle interne

TFP: Taxe à la formation professionnelle

FOPROLOS : Le fonds de promotion du logement pour les salariés

PV: Procès-verbal
Introduction générale

Introduction générale

Pour clôturer notre parcours académique en licence, nous avons opté pour un stage de 14
semaines dans le cabinet d’expertise comptable «CEG AUDIT » pour élaborer un projet de
fin d’études en vue d’obtenir la licence appliquée en gestion comptable, au sein de laquelle
nous avons passé plusieurs missions d’audit. C’était une bonne opportunité pour apprendre
des nouveaux sujets et d’avoir une expérience enrichissante pendant ce stage, nous avons eu
l’opportunité de faire partie d’une équipe hautement qualifiée qui n’a cessé de nous donner
des conseils pour nous aider à améliorer nos connaissances et compétences ainsi nous avons
eu l’occasion de travailler dans un milieu qui nous a permis de mieux comprendre et
apprendre l’audit financier et notamment l’audit de la trésorerie.

La vie de l'entreprise se subdivise en cycles (achats-fournisseurs, ventes-clients,


immobilisations, stocks et en-cours, trésorerie, emprunts et dettes financières ...), base sur
laquelle vont se réaliser toutes les opérations. Parmi ces cycles, celui de la trésorerie joue un
rôle central du fait de la position sensible qu'il occupe. Il est au cœur des mouvements ou flux
financiers (espèces, chèques, opérations avec les institutions financières).

En effet la gestion de trésorerie est devenue indispensable dans toute entreprise, grande ou
petite. Elle permet de surveiller le risque d'insolvabilité de l'entreprise. Elle permet aussi de
mieux négocier les financements à court terme indispensables.

Il est vrai que la transparence doit concerner tous les cycles de gestion, mais notre étude se
limitera seulement à l’audit du cycle de trésorerie qui est la résultante de tous les autres.

L’audit externe est souvent associé au commissariat aux comptes, ce qui est peut être dû à son
aspect obligatoire du fait de la réglementation à laquelle sont soumises les entreprises. Le
commissariat aux comptes a pour principal objectif de donner une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité des états financiers.

Par ailleurs l’audit du cycle de trésorerie permet en général de relever ou de cerner les risques
suivants :

 Que certains encaissements ne soient pas enregistrés. Ce qui porte atteinte à


l’exhaustivité des enregistrements;

1
Introduction générale

 Que des encaissements enregistrés ne soient pas justifiés. Ce qui porte atteinte à la
réalité des enregistrements ;
 Que certains mouvements de trésorerie ne soient pas rattachés à l’exercice où ils se
sont produits. Ce qui porte atteinte à la coupure ou la spécialisation des exercices ;
 Que les soldes apparaissant dans les livres ne puissent être rapprochés des soldes
indiqués par les banques ou les espèces en caisse. Ce qui porte atteinte à la proposition
de réelle existence des soldes.

Afin de maitriser les risques ci-dessus cités, nous devons nous poser la question suivante :

« Quelles sont les différentes étapes suivies lors de la réalisation de l’audit de la


trésorerie ? »

Pour répondre à cette question, ce rapport sera subdivisé en trois chapitres, dans le premier
chapitre nous allons présenter l’audit financier, le second chapitre contiendra la définition et
la présentation du cycle de trésorerie dans l’entreprise, tout en faisant connaissance de la
méthodologie d’audit en matière de trésorerie et enfin dans le dernier chapitre de notre projet
nous allons présenter l’établissement d’accueil de notre stage et les tâches que nous avons
effectuées dans le département d’audit et ensuite nous développerons le cas pratique illustrant
la démarche d’audit du cycle de trésorerie.

2
I

Chapitre 1 Présentation de l'audit


financier

3
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

Introduction :

L’objectif de ce chapitre est de procéder dans la première section à la présentation des


concepts fondamentaux de l’audit et dans la deuxième section nous mettrons l’accent sur le
statut du commissaire aux comptes.

Section 1 Les concepts fondamentaux de l’audit


1. Définition de l’audit :

«L’audit est un examen, mené par un professionnel indépendant, en vue de donner, sur l’objet
examiné, une opinion sur la concordance de cet objet avec le référentiel applicable »
(Burlaud, 2009).

Ainsi, l’audit est :

 Un examen: donc un processus déterminé par les activités qui le composent


(contenu) et par comment ces activités sont réalisées (méthodologie) ;

 Réalisé par un auditeur ou par une équipe d’audit (professionnel(s)


indépendant(s)) ;

 Qui porte sur un « objet »: c’est la réponse à la question « qu’est ce qui est audité ?
». L’objet peut être les comptes ou états de synthèse d’une entreprise, dans le cas
de l’audit comptable et financier, ou tout autre aspect de la gestion d’une
entreprise ;

 Dont le « output » ou produit est un jugement (une opinion) porté par l’auditeur
sur la conformité de l’objet de l’audit à un référentiel. On parle généralement de «
mission d’audit », qui a donc un début et une fin. Chaque mission d’audit peut être
gérée comme étant un « projet ».

Le résultat de l’audit (l’opinion émise par l’auditeur) peut, selon les cas, intéresser
l’entreprise et/ou des tiers comme, par exemple, les clients, les investisseurs, et ceci pour la
prise de décision.

4
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

Au sens large, l’audit désigne « l’étude critique de documents et d’autres preuves en vue de
déterminer l’authenticité et l’exactitude d’un registre ou d’une assertion, ou pour évaluer la
conformité à des lignes de conduite ou à des clauses contractuelles » (Sylvain, 1982).

A travers cette définition, le terme audit veut dire : vérification de la correspondance entre un
existant et un référentiel préétabli.

2. Les objectifs de l’audit :

L’audit externe a pour objectif d’exprimer une opinion su la régularité, la sincérité, et l’image
fidèle des comptes de l’entreprise. Ces notions doivent être complétées par des notions
d’exactitude et de seuils de signification.

 La régularité : C’est la conformité à la réglementation c'est-à-dire que les


comptes d’une société sont établis par référence à des principes et règles
comptables définis par les textes réglementaires et la doctrine. Elaborées par des
organisations professionnelles compétentes;

 La sincérité : Le principe comptable de sincérité est essentiel. En effet, le plan


comptable précis que c’est l’application de bonne foi des règles et des principes
comptables en fonction de la connaissance que les responsables de l’établissement
des comptes ont de la réalité et de l’importance relative des événements
enregistrés;

 L’image fidèle : Elle sert de référence lors de l’établissement des comptes annuels.
En effet, le principe comptable d’image fidèle ne peut se résulter par le simple
respect des principes comptables. En outre, il doit être fourni globalement par les
états financiers, c'est-à-dire par le bilan, le compte de résultats, et l’annexe.

5
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

3. Approche d'audit par les risques :

L’approche d’audit par les risques est une approche basée essentiellement sur l’estimation des
risques d’audit déterminé initialement lors de la phase de prise de connaissance et de
l’évaluation du système du contrôle interne.

Le risque d’audit est définit comme étant le risque qu’un auditeur exprime une opinion non
appropriée sur une information financière comportant des inexactitudes significatives.

4. Les risques d’audit :

La norme ISA 200 relative aux objectifs généraux de l’auditeur indépendant et


réalisation d’un audit conforme aux normes internationales d’audit stipule que :

L’auditeur doit planifier et effectuer l’audit pour réduire le risque d’audit à un niveau faible
acceptable répondant aux objectifs d’un audit

Le risque d'audit est une intersection entre trois ensembles ou composantes. Ces composantes
sont définies comme suit :

risque lié au risque de Non


risque inhérent (RI)
contrôle (RLC) détection (RND)

•C’est la possibilité qu'une •C'est le risque qu'une •C'est le risque que les
assertion portant sur un anomalie significative procédures mises en
flux d’opérations, un solde susceptible de se produire œuvre par l'auditeur pour
de compte ou une au niveau d'une assertion réduire le risque d'audit à
information fournie, portant sur un flux un niveau faible
comporte une anomalie d’opérations, un solde de acceptable ne détectent
qui pourrait être compte ou une information pas une anomalie qui
significative, fournie dans les états existe et qui pourrait être
individuellement ou financiers et qui pourrait significative, soit prise
cumulée avec d'autres, être significative individuellement ou
avant la prise en compte individuellement ou cumulée avec d'autres
des contrôles y afférents. cumulée avec d'autres, ne anomalies.
soit ni prévenue, ni
détectée et corrigée en
temps voulu par le
contrôle interne de l'entité.

Tableau 1 : Les risques d'audit

6
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

Le risque d'audit est alors l'ensemble des erreurs pouvant exister dans les états financiers et
pouvant émaner de ces trois composantes, de l'une ou de l'autre ou des trois en même temps.

 Risque d’audit de la mission (RA) : L’application du niveau global du risque de la


mission s’exprime par la formule :

Risque d’audit = risque inhérent x risque lié au contrôle x risque de non détection
RA = RI x RLC x RND

L’auditeur évalue le risque inhérent et le risque de contrôle afin de déterminer le degré de


risque de détection requis pour minimiser le risque global de la mission et le ramener à un
niveau acceptable.

5. Le seuil de signification :

Selon l'ISA 320 relative au caractère significatif en matière d’audit :

On considère que des informations sont significatives si leur omission ou leur


inexactitude sont susceptibles d'influencer les décisions économiques prises par les
utilisateurs se fondant sur les états financiers. Le caractère significatif dépend de l'importance
de l'élément ou de l'erreur évaluée dans les circonstances spécifiques de son omission ou de
son inexactitude. Le caractère significatif d'une information constitue donc un seuil ou une
démarcation plutôt qu'un critère qualitatif que cette information doit posséder pour être utile.

Il est donc impératif à l'auditeur de fixer un seuil à partir du quel il juge l'importance des
erreurs et irrégularités relevées et leur impact sur les états financiers. L’auditeur est tenu de
déterminer l’importance relative ou le seuil de signification par rapport à sa perception de ce
qui est susceptible d’influencer ou de modifier les décisions d’une personne s’appuyant sur les
états financiers et ayant une connaissance raisonnable du monde des affaires et de l’économie.
Toute décision quant à l’importance relative est donc affaire de jugement professionnel.

Il est donc impératif à l'auditeur de fixer un seuil à partir du quel il juge l'importance des
erreurs et irrégularités relevées et leur impact sur les états financiers.

7
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

6. Les différents types d’assertions :

Le paragraphe A111 de la norme ISA 315 décrit les catégories d'assertions qui peuvent être
utilisées par l’auditeur afin de prendre en considération les différents types d’anomalies
potentielles pouvant survenir. Ces catégories sont présentées dans le tableau ci-dessous:

Assertions Description
Les opérations ou les événements qui ont été
Survenance
comptabilisés se sont produits et se rapportent à l’entité.

Toutes les opérations et tous les événements qui


Exhaustivité
Assertions devraient être enregistrés l’ont été.
relatives aux flux
d’opérations et Les montants et les autres données relatives à des
aux évènements Exactitude opérations ou événements enregistrés l’ont été
survenus au cours correctement.
de la période
auditée Séparation des Les opérations et événements ont été enregistrés dans
périodes la bonne période comptable.

Imputation Les opérations et les événements ont été enregistrés


comptable dans les bons comptes.

Existence Les actifs, passifs et les fonds propres existent.


Droits et L'entité détient un droit sur les actifs ou elle les contrôle,
obligations et les passifs reflètent les obligations de l'entité
Assertions relatives Tous les actifs, les passifs et les fonds propres qui
aux soldes de Exhaustivité
devraient être enregistrés l’ont été.
comptes de fin de
période Tous les actifs, les passifs et les fonds propres sont
présentés dans les états financiers pour leur bonne
Valorisation et
valeur et tous les ajustements résultant de leur
dépréciation
valorisation ou de leur dépréciation sont enregistrés de
façon appropriée
Survenance,
Les événements, les opérations et les autres aspects
droits et
divulgués se sont produits et se rapportent à l’entité.
obligations
Toutes les divulgations se rapportant aux états
Assertions relatives Exhaustivité financiers qui doivent être fournies dans ces états l’ont
à la présentation bien été.
des états financiers
et aux informations classification
L’information financière est présentée et décrite de
fournies dans ceux- des rubriques
manière pertinente, et les informations fournies dans les
ci et
états financiers sont clairement présentées.
compréhension
Les informations financières et les autres informations
Exactitude et
sont fournies de manière sincère et pour des montants
valorisation
corrects.

Tableau 2: Les différents types d’assertions

8
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

7. Démarche d’audit :

Lors de l’affectation dans une mission d’audit, l’auditeur doit appliquer une démarche d’audit
bien précise, ce schéma illustre d’une façon synthétique la démarche d’audit:

Collecte les
Prise de éléments
Acceptation connaissance probants et
Conclusion Rapport
de la et évaluation mise en
du contrôle d'audit d'audit
mission place des
interne tests
d’audit

Schémas 1: Démarche d’audit

7.1 Acceptation de la mission :

Avant d’accepter une mission, l’auditeur doit étudier s’il est apte à l’accomplir d’un point de
vue d’indépendance, compétence et moyen.

L’acceptation de la mission doit être concrétisée par la signature d’une lettre de mission qui
constituera le contrat décrivant les droits et devoirs de chacune des parties contractantes.

Les conditions du contrat, à savoir :

- Le travail à accomplir ;
- La durée de la mission ;
- Les moyens à mettre à la disposition de l’auditeur ;
- L’objectif de la mission doit être clairement défini.

7.2 Prise de connaissance :

La norme ISA 310 relative à la prise de connaissance stipule que:

« L’auditeur doit avoir une connaissance suffisante des activités de l’entité a fin d’identifier et
de comprendre les événements, les opérations et les pratiques de l’entité, qui d’après son
jugement, peuvent avoir une incidence significative sur les états financiers, sur son examen ou
sur le rapport d’audit ».

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Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

L’auditeur donc, doit acquérir une compréhension approfondie de :

- L’entité et de sa nature (juridique, financière, stratégique, …) ;


- Ses environnements externe et interne (de son SCI, …) ;
- Son secteur d’activité, de son environnement réglementaire ;
- Son référentiel comptable applicable et choix de principes comptable ;
- Des choix opérationnels et leur adéquation avec la stratégie ;
- Des mesures et analyses de ses performances financières.

7.3 Evaluation du contrôle interne :

La norme comptable générale, définit le contrôle interne comme « un processus mis en œuvre
par la direction, la hiérarchie, le personnel d’une entreprise et destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation de ses objectifs ».

Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures de chacune des activités de


l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. Il apparait donc comme l’ensemble des
méthodes et procédures qui assurent la survie de l’entreprise tout en permettant son évolution
et l’amélioration de ses performances.

Selon L’ISA 315 : Identification et évaluation des risques d’anomalies significatives au


travers de la connaissance de l’entité et de son environnement :

L'objectif de l'auditeur est d'identifier et d'évaluer les risques d'anomalies significatives,


provenant de fraudes ou résultant d'erreurs, au niveau des états financiers et des assertions, par
la connaissance de l'entité et de son environnement, y compris de son contrôle interne,
fournissant ainsi une base pour concevoir et mettre en œuvre des réponses aux risques évalués
d'anomalies significatives.

7.4 Collecte des éléments probants et mise en place des tests


d’audit :

Selon l’ISA 500 relative aux éléments probants :

L’auditeur doit concevoir et mettre en œuvre des procédures d’audit qui sont adéquates dans
les circonstances pour lui permettre d’obtenir des éléments probants suffisants et appropriés.

10
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

Le caractère probant des éléments est influencé par leur origine: interne ou externe, et par leur
nature: visuelle, documentaire ou verbale et dépend des circonstances individuelles dans
lesquelles un élément est obtenu.

Par ailleurs un test est efficace dans la mesure où, compte tenu des autres éléments probants
obtenus ou à obtenir, il fournit des éléments probants appropriés qui seront suffisants pour les
besoins de l’auditeur. Lorsque l’auditeur sélectionne des éléments à des fins de tests, il est
tenu, conformément au paragraphe 7, de déterminer la pertinence et la fiabilité des
informations à utiliser comme éléments probants, l’autre aspect de l’efficacité (le caractère
suffisant) est un point important à considérer dans la sélection des éléments à tester.

7.5 Conclusion d'audit :

Afin d’exprimer une opinion, l'auditeur doit aboutir à la conclusion qu'il a ou non obtenu une
assurance raisonnable sur le fait que les états financiers pris dans leur ensemble ne comportent
pas d'anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs.
Cette conclusion doit prendre en compte :

- La conclusion, conformément à la Norme ISA 330, qu'il a ou non recueilli des


éléments probants suffisants et appropriés ;
- La conclusion, conformément à la Norme ISA 450, que les anomalies non corrigées
prises individuellement ou en cumulé sont, ou non, significatives.

7.6 L’émission du rapport d’audit :

Enfin de mission, l’auditeur rencontre les dirigeants afin de les informer des conclusions de la
mission et attirer leurs attentions sur les points le plus significatifs par l’intermédiaire d’une
note de synthèse.

Puis il devra finaliser son rapport. Un rapport récapitulatif de tous les travaux menés au cours
de la mission avec une forme et un fond bien précis (titre, paragraphes, date, signature du
rapport, etc.) et une formule définitive de son opinion.

Lors de l’émission du rapport, le commissaire aux comptes peut exprimer trois types
d’opinion :

11
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

 Certification sans réserve : il ne subsiste aucun désaccord ou les désaccords élevés ne


sont pas significatifs à l’issue des vérifications effectuées ;
 Certification avec réserve : il a identifié des limitations ou désaccords, mais ceux-ci ne
sont pas suffisants pour l’empêcher d’émettre une opinion ou remettre en cause la
régularité, la sincérité et la fidélité des comptes ;
 Refus de certification : dans ce cas, l’accumulation de limitations et désaccords sont
tels qu’ils entachent la sincérité, la régularité et l’image fidèle des comptes de la
société.

Section 2 Le statut du commissaire aux comptes


1. Définition :

D’après l’article 16 de la loi 88-108 du 18 août 1988 portant refonte de la législation relative à
la profession d’expert comptable, « exerce la fonction de commissaire aux comptes, celui qui
en son propre nom et sous sa propre responsabilité atteste la sincérité et la régularité des
comptes des sociétés en vertu des dispositions légales et réglementaires en vigueur».

En effet l’expert comptable peut parmi ses différentes missions assurer la fonction du
commissaire aux comptes.

2. Distinction entre le commissaire aux comptes et


l’auditeur :

L’expert comptable peut être chargé d’une mission d’attestation de la régularité et de la


sincérité des comptes donc l’expression d’une opinion sur les états financiers soit à titre
contractuel soit en vertu des dispositions législatives et réglementaires.

Il en découle que cette mission peut être soit contractuelle c'est-à-dire librement confiée par la
société et on parle alors d’audit ou de contrôle des comptes contractuel, soit légale c'est-à-dire
confiée par la société en application de la loi et on parle alors d’audit ou de contrôle des
comptes légal : c’est le commissariat aux comptes.

Ainsi, le commissaire aux comptes n’est que l’auditeur légal de la société.

12
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

Le commissaire aux comptes qui est l’auditeur légal et l’auditeur contractuel utilisent les
mêmes techniques et procédures d’audit jugées nécessaires pour atteindre l’objectif de l’audit.

3. Qualités du commissaire aux comptes :

Le commissaire aux comptes (CAC) est une personne externe de l’entreprise qui contribue à
instaurer un climat de confiance au sein des partenaires qui sont en relation avec elle. Cette
confiance portera alors sur un certain nombre de principes fondamentaux :

- L’indépendance : il doit être indépendant de la personne ou de l'entité dont il est


amené à certifier les comptes dans le but d’éviter les conflits d’intérêt qui pourrait
compromettre l’impartialité de sa mission;
- Compétence : le CAC doit être capable de détecter les anomalies présentes dans les
états financiers grâce à ses connaissances théoriques et pratiques;
- Intégrité : le CAC doit exercer sa profession avec droiture et honnêteté en s’abstenant
de tout agissement contraire à l’honneur;
- Impartialité : le CAC doit fonder des analyses objectives basées sur des faites réels;
- Discrétion : la divulgation du secret professionnel s’applique uniquement dans le cas
d’audit des comptes consolidés.

4. Entités soumises au contrôle du commissaire aux


comptes :

Selon L’article 13 du Code des Sociétés Commerciales (CSC) prévoit, dans les dispositions
communes aux différentes formes de sociétés, que les sociétés commerciales sont tenues de
désigner un commissaire aux comptes. Toutefois, les sociétés commerciales, autres que les
sociétés par actions, sont dispensées de la désignation d’un commissaire aux comptes :

- Au titre du premier exercice comptable de leur activité ;


- Ou si elles ne remplissent pas deux des limites chiffrées relatives au
total du bilan, au total des produits hors taxe et au nombre moyen des
employés;
- Ou si elles ne remplissent plus, durant les deux derniers exercices
comptables du mandat du commissaire aux comptes, deux des limites
chiffrées visées au deuxième tiret.

13
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier

Conclusion

En conclusion, l’audit joue un rôle très important dans la minimisation des risques et
l’amélioration des performances de l’entreprise.

L’auditeur doit garder un esprit de synthèse en consacrant ses efforts et son temps à ce qui est
le plus important et prendre à l'avance ses précautions de faire l'adéquation entre le coût et
l'opportunité de la mission par une stratégie d'audit appropriée fournie dans l'approche par les
risques.

14
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

15
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

Introduction:

Lors de l’audit de la trésorerie tout doit être analysé et étudié avant d'avoir une vision claire et
nette sur la situation. Dans ce chapitre nous allons présenter en premier lieu la trésorerie et en
deuxième lieu on va tracer la démarche d’audit de la trésorerie.

Section 1 Présentation de la trésorerie


1. Définition de la trésorerie :

Selon le paragraphe 67 de la norme générale du système comptable des entreprise « les


liquidités comprennent les fonds disponibles, les dépôts a vue et les découvertes
bancaires…». Les équivalents de liquidités sont des placements à court terme, et non soumis à
un risque significatif de changement de valeur.

Le système comptable prévoit les comptes de trésorerie suivants :

- 532 Banques : est un compte d’actif utilise pour représenter le compte bancaire d’une
société lors de paiement par chèques ou virement;

- 534 Comptes courant postaux : c’est un compte courant dépose auprès d’un
établissement postal il est un moyen de payement;

- 540 Caisses : ce compte représente les espèces que l’entreprise possède et mesuré les
variations des liquidités en cours d’un exercice comptable.

La trésorerie est donc un domaine très sensible qu’il faut gérer de façon quotidienne avec
quelques outils et surtout une véritable stratégie.

2. Les éléments constitutifs de la trésorerie :

La trésorerie se constitue de :

 Les avoirs en caisse :

Elle représente un élément essentiel de la trésorerie car, elle contient toutes les liquidités dont
l’entreprise dispose et dont elle a accès sur l’immédiat et sans avoir recours à un quelconque
déplacement.

16
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

 Les avoirs en banque :

Les banques sont des entreprises ou des établissements qui font profession habituelle de
recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement des fonds qu’ils emploient pour leur
propre compte en opérations d’escompte, en opération de crédit ou en opérations financières.

La banque joue le rôle d’intermédiaire financier entre les déposants de fonds et les
demandeurs de capitaux, tant en se procurant des bénéfices sous formes d’intérêt.

Il convient, avant de commencer l'étude détaillée du cycle de la trésorerie, de formuler les


observations suivantes:

- La trésorerie a généralement un rôle de «dénouement» des opérations initiées au


niveau des autres cycles d'activités: achats, ventes, personnel. De ce fait, elle est en
relation avec l'ensemble des autres cycles;
- C'est au niveau de la trésorerie que se présentent les risques les plus importants de
détournement.

Section 2 Travaux d’audit de la trésorerie


1. Les outils d’évaluation du contrôle interne liée au cycle
trésorerie:

Il existe plusieurs méthodes d'évaluation préliminaire du contrôle interne au nombre


desquelles nous pouvons citer entre autres :

Grille de séparation des tâches :

Les grilles d'analyse du contrôle interne font ressortir les fonctions assumées par les postes de
travail. Ce sont des tableaux à double entrée, effectuant l'inventaire des différentes opérations
réalisées. Elles permettent d'appréhender le principe de séparation des tâches au sein d'un
service.

Questionnaire de contrôle interne :

Les questionnaires permettent au réviseur grâce à un grand nombre d’interrogations précises


de déceler les forces et les faiblesses du contrôle interne. Les questionnaires se présentent

17
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

habituellement sous deux formes : l’une simplifiée qui ne motive pas d’autre réponse que le
oui ou le non (questionnaire fermé) et l’autre plus complète qui entraîne nécessairement des
observations détaillées (questionnaires ouverts).

Tests de conformité sur le système de contrôle interne :

Les tests de conformité sont importants pour s’assurer que les dispositifs de contrôle interne
ont été appliqués, ils permettent de remonter à la source en passant par les phases
intermédiaires. Pour ces tests nous nous attarderons sur les flux les plus significatifs ou
présentant les risques à forte incidence.

Test de permanence sur l’élaboration des états de rapprochements bancaires :

Il faudrait d’abord obtenir les états de rapprochement bancaire de toutes les banques, établis
par la société au cours de l’exercice, et vérifier que :

- Ils sont établis régulièrement à la fin de chaque mois;


- Le solde chez la banque correspond au relevé bancaire;
- Le solde chez la société correspond à la balance générale;
- Les calculs arithmétiques sont corrects;
- Les principales opérations en suspens s’apurent sur les mois ultérieurs;
- Pour les suspens anciens non apurés, obtenir les explications nécessaires;
- Tous les états de rapprochement sont visés par la personne qui les a établis et
approuvés par un responsable hiérarchique.

2. Objectifs du contrôle interne de la trésorerie :

Une évaluation du cycle trésorerie cherche à déterminer si les comptes reflètent fidèlement la
trésorerie réelle de l’entreprise.

Les comptes de trésorerie sont la résultante de tous les efforts de l’entreprise, et ils constituent
très souvent un indicateur précoce des difficultés qu’elle peut rencontrer. De plus, la trésorerie
à cause de sa la liquidité naturelle et sa complexité accrue considérée comme l’une des postes
les plus sensibles en termes de risque d’erreurs, de détournement, de fraudes ou de mauvaise
gestion du portefeuille financier de l’entreprise.

Pour les recettes:

 S’assurer que les séparations de fonctions sont suffisantes;

18
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

 S’assurer que les recettes sont intégralement et rapidement remises en banque;


 S’assurer que l’encaissement des effets est régulièrement suivi;
 S’assurer que toutes les recettes sont comptabilisées.

Pour les dépenses :

 S’assurer que les séparations de fonctions sont suffisantes;


 S’assurer que les paiements sont justifiés et dument autorisés;
 S’assurer que les paiements sont correctement comptabilisés.

Pour la Caisse et la Banques :

 S’assurer que les séparations de fonctions sont suffisantes;


 S’assurer que le système de tenue et de comptabilisation de la caisse est fiable;
 S’assurer que les soldes caisses et banques enregistrés dans les livres comptables
reflètent la réalité.

3. Identification des risques liés à la fonction trésorerie :

Les risques liés à la fonction trésorerie peuvent survenir de cas de mauvaise exécution d'une
procédure, de défaillance des systèmes de gestion ou du fait d'un acte humain. Ces risques
peuvent être analysés à travers les différentes composantes du cycle de trésorerie à savoir
l’encaissement, le décaissement et la gestion des comptes bancaires. Ces risques sont
présentés dans le tableau ci-dessous.

Fonction trésorerie Risques encourus

Les détournements par manipulation des


comptes de recettes;
Des erreurs ou omissions dans
Encaissement l'enregistrement des recettes;
Des malversations ou fraudes;
Difficultés d'assurer un contrôle correct des
encaisses.

19
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

Détournement par malversation des comptes


de paiements;
Décaissements Erreurs ou omissions dans l'enregistrement
des dépenses;
Existence de bons de caisses non
régularisés correspondant à des prêts déguisés.

Risque de détournements de caisse non


détectés;
Non détection d'écarts de caisse;
Non justification des soldes de caisse;
Lourdeur et perte d'efficacité de la gestion de
la caisse;
Risque de collusion entre les responsables
Contrôle des avoirs en caisse et en banque
des caisses et les contrôleurs;
Risque de détournements d'avoir en banque
et de falsification des états de rapprochement
bancaire;

Risque de maintien dans les états de


rapprochement bancaire des montants
significatifs en suspens au détriment de la
trésorerie de l'entreprise.

Non exhaustivité des enregistrements;

Risque de non détection d'une erreur de


Comptabilisation des mouvements de
banque ou d'un détournement de fond;
trésorerie
Risque de détournements résultant de cumul
de fonction de tenue de journaux de caisse avec
celle de tenue de caisse.

Risque de détournement des montants retirés


de la caisse ou de la banque pour alimenter
Suivi des comptes de liaison
théoriquement d'autres comptes de trésorerie;
Risque de falsification des comptes de
virements par les auteurs du détournement.

20
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

Erreur d'équilibrage qui consiste à laisser en


même temps des soldes débiteurs sur certaines
banques et des soldes créditeurs non
rémunérés sur d'autres banques;
Erreur de sous mobilisation qui consiste à
laisser tous les comptes débiteurs, ce qui
génère des frais financiers;
Gestion des comptes bancaires
Erreur sur mobilisation qui est relative au
défaut de paiement ce qui prive l'entreprise à
des produits financiers.
Augmentation non maîtrisée des frais
financiers;
Difficulté de contrôle des conditions
bancaires.

Tableau 3: les risques liés au cycle trésorerie

21
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

4. Tests de validation des comptes de la trésorerie :

Après avoir effectué l’étape de la prise de connaissance générale de l’entreprise qu’à celle de l’évaluation du contrôle interne, l’auditeur collecte
les éléments probants qui lui permettent de se prononcer sur les soldes des comptes.

Ainsi le programme d’audit se présente comme suit:

Rubriques Les documents à obtenir Assertions pertinentes d’audit Tests d’audit

 Existence / droits et obligations : les  Auditer les états de rapprochements :


montants inscrits en trésorerie reflètent des - Soldes avant rapprochement ;
fonds existant et se rapportant à l’entreprise ; - Totaux ;

 Exhaustivité : toutes les opérations - Soldes rapprochés


Comptes
financières ont été enregistré en - Réalité des suspens
courants  Les états de
comptabilité ;
bancaires et rapprochement
 Exactitude : les opérations financières sont  Etablir une synthèse des suspens
postaux
enregistrées avec leurs montants exacts comptables et bancaires par compte et
par ancienneté
 Appliquer la procédure de confirmation
directe : Circularisassions des
établissements financiers

22
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

 Evaluation : les comptes en devise ont fait  Reprise des calculs des soldes en
l’objet d’actualisation approprié à la clôture devises actualisés

 Classification : les comptes à soldes  Procéder à une revue du plan de


comptables débiteurs sont portés à l’actifs regroupement des comptes
« Liquidité » et les comptes à soldes
comptables créditeurs sont portés aux
passifs « Concours bancaires »

 PV d’inventaire physique  Existence / droits et obligations : les  Procéder au rapprochement entre le solde
de caisse montants inscrits en caisse reflètent des comptable de la caisse à la clôture et le montant
 Brouillards de caisses fonds existant et se rapportant à l’entreprise ; figurant au niveau de l’inventaire physique
Caisses
 Exhaustivité : toutes les opérations de parallèlement au montant figurant au niveau du
caisse ont été enregistré en comptabilité ; brouillard de caisse

 Exactitude : les opérations de caisse sont


enregistrées avec leurs montants exacts

23
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

 Etat de versement /  Exhaustivité : tous les transferts de fonds  S’assurer que le solde des comptes de virement
retraits des fonds ont été effectués via les comptes transitoires interne est nul à la clôture

Comptes de (auprès du service de virement interne  Se référer aux travaux de validation des états de
virement interne financier) rapprochement pour s’assurer qu’il n’existe pas
de transfert de fonds en suspens
 Rapprocher le totaux du grand livre (débit et
crédit) avec l’état de versement / retrait de fonds

 Justification comptable  Exhaustivité : toutes les effets à  Pointer les montants figurant au niveau de la
du solde de compte à la l’encaissement justification comptable du compte avec le (s)
clôture  non crédités par la banque figurent au bordereau de versement concerné (s)
Effets à
 Bordereaux des effets compte ;  Vérifier que les montants à l’encaissement ont
l’encaissement
remis à l’encaissement  Exactitude : les opérations relatives aux été crédités par la banque postérieurement à la

effets à l’encaissement sont enregistrées clôture

avec leurs montants exacts

Chèques en  Inventaire physique des Existence / droits et obligations  Rapprocher le solde comptable avec l’inventaire
coffre chèques en coffre Exhaustivité physique de la caisse

Tableau 4: Tests de validation des comptes de la trésorerie

24
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie

Conclusion :

L’audit de la trésorerie est donc un domaine très sensible qu’il faut gérer de façon quotidienne
avec quelques outils et surtout une véritable stratégie. La combinaison des phases de l'audit
ainsi que les moyens utilisés nous ont permis de réaliser notre modèle d'analyse qui servira de
support au cadre pratique de l'audit du cycle trésorerie. Une bonne gestion des risques
nécessite à la fois une forte culture en matière de risque, un bon dispositif de contrôle interne
et un plan solide d’audit couvrant l’ensemble de la fonction de trésorerie.

25
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche
d’audit de la trésorerie

26
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Introduction

Dans le chapitre précédent, on a abordé les différents aspects théoriques de l’audit de la


trésorerie d'une entreprise, cependant une présentation théorique ne sera jamais complète si
elle ne comporte pas un appui pratique. Pour répondre à notre problématique nous avons
réparti notre chapitre comme suit: nous allons développer dans la première section une
présentation du cabinet d’accueil de notre stage et les missions que nous avons effectuées
dans le département d’audit , dans la deuxième section la prise de connaissance général de
l’entreprise auditée ainsi dans la troisième section l’évaluation du contrôle interne lié au cycle
de trésorerie et nous l’illustrerons ensuite, dans une quatrième section, l’analyse des comptes
de la trésorerie.

Section 1 Présentation de l’établissement d’accueil et les


tâches effectuées
1. Présentation général du cabinet CEG AUDIT :
Le stage a été effectué dans une société d’expertise comptable inscrite au tableau de l’ordre
des experts comptables de Tunisie. La société prend comme dénomination social «CEG
AUDIT» pour «Conseil, Etudes, Gestion et Audit», son capital est de 50.000dt.
Elle est fondée à Tunis en 1983 par M. HAMMI LOTFI dont l’activité principale consiste en
l’audit et le consulting.
Plus de Trente ans d'expérience ont permis à CEGAUDIT d'acquérir un savoir-faire de qualité
dans les domaines suivant :

- L’audit;
- L’Expertise comptable;
- Le conseil;
- Le commissariat aux comptes.

Ses principaux secteurs d’activité sont :

 Secteurs dont l’Etat détient le monopole :


- Energie (STEG);

27
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

- Importation des céréales (Office des Céréales);


- Industrie pétrolière (STIR);
 Industrie : pharmaceutique; sidérurgique ; agroalimentaires;
 Etablissements de santé;
 Sociétés de transport terrestre;
 Sociétés de logistiques;
 Etudes industrielles;
 Formations professionnelle;
 Transformation agricole;
 Commerce;
 Promotion immobilière;
 Micro-finance;
 Hydrothérapie;
 Startup;
 Organisations non gouvernementales;
 Projets de coopérations internationales (union européenne ; banque mondiale…).

L’équipe actuelle du CEG AUDIT se compose comme suit :

Gérant
Expert
Comptable

Cinq Expert- Neuf Expert-


Comptables Comptables
Trois Consultant
(Reviseur) Administratifs Informatique
(Mastère)

Schémas 2: Organigramme générale du cabinet CEG AUDIT

Le cabinet constitue une entité homogène, professionnelle et polyvalente faisant du sérieux, et


du perfectionnement sa devise principale, tout ça est le fruit des compétences de haut niveau
des membres du cabinet.

28
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

2. Le déroulement du stage

Pendant notre stage au sein du CEG AUDIT et avec l’orientation d’une équipe polyvalente,
nous avons eu l’occasion d’exécuter plusieurs tâches pour améliorer notre formation.

Au début de chaque mission il est nécessaire de connaitre les secteurs dans lesquels les clients
exercent leurs activités et ainsi d’avoir une idée sur les procédures techniques et les outils
nécessaires pour chaque mission.

Suite aux différentes missions que nous avons effectuées on a eu l’occasion de faire des
différentes tâches d’audit pour plusieurs rubriques :

2.1 Stocks :

 Les documents nécessaires :


- Etats d'inventaire;
- Fiches de stocks;
- Etats de coût analytique;
- Les factures de vente de N+1;
- Les dossiers d’importation.

 L’objectif :

 S’assurer que les montants inscrits dans les comptes annuels représentent tous les
produits physiquement identifiables qui appartiennent à l’entreprise;
 S’assurer que les différences constatées entre l’inventaire permanent d’une part et
l’inventaire physique d’autre part, ont été expliquées, portées à l’attention de la
direction et ajustées dans les comptes du grand livre, dans l’inventaire permanent et
sur les fiches de stocks;
 S’assurer que ces produits sont évalués au plus bas du prix de revient ou de la valeur
du marché.

29
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

 Test :

Audit de la quantité :

- Rapprocher l’état des stocks comptabilisés avec les feuilles d’inventaire physique.

Audit de la valorisation :

- S’assurer que les stocks inputs (matières premières, matières Consommable,


fourniture) ont été évalués au coût d’achat;
- S’assurer que les produits finis ont été évalués au plus faible entre le coût de
production et la valeur de réalisation nette (C’est le prix de vente appliqué en N+1).

L’appréciation des provisions :

- Selon les renseignements sur l’existence d’éventuelle stocks non utilisables /


vendables afin de constater une dépréciation de valeur.

2.2 Paie-personnel:

 Les documents nécessaires :


- Les états de paie;
- Les déclarations sociales;
- Le décompte des droits au congé payé.

 Test :

 Vérifier la conformité entre les charges de salaire (montants bruts) figurant sur les
journaux mensuels de paie et le montant comptabilisé en charge;
 Vérifier la conformité du montant des charges sociales patronales déclarer (calculé
sur la base des journaux de paie) et le montant figurant en comptabilité parmi les
comptes de charges;
 Vérifier la conformité entre le total de la cotisation sociale déclarer (calculé sur la
base des journaux de paie) et vérifier la conformité entre le total de la cotisation
sociale à déclarer (calculé sur la base des journaux de paie) et le montant déclaré
trimestriellement;

30
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

 Vérifier la conformité entre la rémunération nette figurant sur les journaux de paie
mensuelle et le montant comptabilisé mensuellement;
 Vérifier la conformité entre le montant de la retenue sur salaire opérée
mensuellement avec le montant de la retenue sur salaire déclarée et celui
comptabilisé;
 Vérifier la conformité entre le montant de la TFP/FOPROLOS calculé sur la base du
total annuel des rémunérations brutes ,vérifier la conformité entre le montant de la
TFP/FOPROLS calculé sur la base du total annuel des rémunérations brutes figurants
sur les journaux de paie et le montant comptabilisé;
 Auditer les rémunérations des dirigeants sociaux;
 Vérifier le rattachement de certaines charges salariales (Exemple prime de fin
d’année).

2.3 Impôts et Taxes :

 Les documents nécessaires :


- Les déclarations fiscales mensuelles;
- Les déclarations fiscales d’acompte provisionnel;
- Les déclarations d’impôt sur les sociétés;
- Les déclarations d’employeur;
- Les quittances de paiement.

 Test :

 Vérifier la conformité des soldes des comptes impôts et taxes aux soldes figurants sur
la déclaration mensuelle du mois de décembre;
 Vérifier les soldes des retenues à la source sur l’impôt sur les sociétés avec les
certificats de retenue à la source;
 Vérifier les soldes des acomptes provisionnels avec les quittances de paiement;
 S'assurer de la conformité des retenues à la source opérées et déclarées sur les
déclarations mensuelles à la déclaration de l'employeur.

31
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

2.4 Liquidités et équivalents de liquidités:

 Les documents nécessaires :


- Les relevés bancaires de l’année de l’exercice à auditée et de la période post clôture;
- Le PV d'inventaire de la caisse;
- Le registre de caisse;
- L’état de rapprochement bancaire;
- L'état des titres de placement a court terme.

 Test :

Comptes courants bancaires et postaux :

 Auditer les états de rapprochements :


 Soldes avant rapprochement;
 Totaux;
 Soldes rapprochés;
 Réalité des suspens.
 Etablir une synthèse des suspens comptables et bancaires par compte et par
ancienneté.
 Appliquer la procédure de confirmation directe :
 Circularisassions des établissements financiers.

Caisse :

 Procéder au rapprochement entre le solde comptable de la caisse à la clôture et le


montant figurant au niveau de l’inventaire physique parallèlement au montant
figurant au niveau du brouillard de caisse.

Comptes de virement interne :

 S’assurer que le solde des comptes de virement interne est nul à la clôture;
 Se référer aux travaux de validation des états de rapprochement pour s’assurer qu’il
n’existe pas de transfert de fonds en suspens;
 Rapprocher le totaux du grand livre (débit et crédit) avec l’état de versement / retrait
de fonds.

32
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Effets à l’encaissement :
 Pointer les montants figurant au niveau de la justification comptable du compte avec
le (s) bordereau de versement concerné (s);
 Vérifier que les montants à l’encaissement ont été crédités par la banque
postérieurement à la clôture.

Chèques en coffre :
 Rapprocher le solde comptable avec l’inventaire physique de la caisse.

Section 2 Travaux d’audit de la trésorerie


1. Prise de connaissance

Il est impossible de concevoir un travail de révision des comptes d’une entreprise, sans au
préalable avoir une connaissance générale sur l’entreprise elle-même de ce fait l’auditeur vise
à collecter des informations.

Du fait de l’aspect confidentiel des dossiers, L’auditeur est astreint au secret professionnel, et
donc ne doit en aucun cas, divulguer les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir
connaissance pendant le déroulement de la mission. C’est pour ces raisons que nous
modifierons les montants et soldes des comptes de trésorerie. Aussi, éviterons-nous de
présenter son activité et de fournir les détails s’y afférant afin de ne pas révéler son identité.

1.1 Présentation de l’entité :

La société X est une société anonyme de droit tunisien. Son capital social s’élève, au 31
décembre 2018 à 3 217 240 DT, son siège social est à Tunis. Elle est fondée en 1996, son
chiffre d’affaire de l’année 2018 est 1 506 865DT cette société est active dans le secteur
industriel et elle soumise à l’obligation de désignation d’un commissaire aux comptes.

33
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

2. Evaluation du contrôle interne du cycle trésorerie

Après avoir présenté les principales caractéristiques de l’entreprise et son secteur d’activité
nous aborderons ensuite l’appréciation du contrôle interne du cycle trésorerie.

En effet Les comptes de trésorerie doivent faire l’objet d’un audit comptable méticuleux, pour
deux raisons principales :

- Ils sont le point de passage obligés de beaucoup d’opérations comptables;


- Ils sont de part leur nature (actifs les plus liquides) objet de beaucoup de tentation.

Les encaissements et les décaissements peuvent avoir lieu de la caisse, ou de la banque.

L’évaluation du dispositif de contrôle interne liée au cycle trésorerie a été réalisée au terme de
cette étape par rapport aux principales techniques d’évaluation suivantes :

- Grille de séparation des tâches;


- Questionnaire de contrôle interne;
- Tests de conformité sur le système de contrôle interne;
- Test de permanence sur l’élaboration des états de rapprochements bancaires.

2.1 Grille de séparation des tâches :

Objectif : Ressortir les éventuels cumuls de tâches entre les fonctions à caractère
incompatible.

Ainsi, nous pouvons distinguer, théoriquement, cinq principales fonctions incompatibles au


sein d’une entreprise :

- La fonction de décision ou fonction opérationnelle : il s’agit du pouvoir de décider


ou d’engager des opérations;
- La fonction de détention des valeurs et des biens de l’entreprise: elle consiste à
détenir les valeurs et les biens de l’entreprise. Cette fonction peut concerner, sans
avoir des biens ou des valeurs sous leur garde, les personnes qui y ont accès dans le
cadre d’un processus opératoire;
- La fonction d’enregistrement : ce type de fonction englobe d’une manière générale la
saisie et le traitement de l’information. En premier lieu, il s’agit des comptables,

34
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

toutefois d’autres agents dans l’entreprise peuvent aussi être amenés à traiter ou à
produire des informations;
- La fonction de contrôle : elle a pour objectif de vérifier l’accomplissement correct
des autres fonctions;
- La fonction financière : il s’agit du pouvoir d’engager les dépenses et d’encaisser les
recettes de l’entreprise.

Chef comptable

Aide comptable

Recouvrement
Facturation
D. financier
Direction
générale

Caissier
FONCTIONS

Tenue de la caisse X

Détention des chèques reçus des clients X

Détention des carnets de chèques X

Préparation des chèques X

Approbation des pièces justificatives X

Signature des chèques X X

Tenue du journal de trésorerie X

Dépôts en banque des chèques ou espèces X

Tenue des comptes clients X

Tenue des comptes fournisseurs X

Réception des relevés bancaires X

Préparation des rapprochements de banque X

Tenue du journal de ventes X

Préparation des factures clients X

Tableau 5: Tableau de la grille de séparation des tâches

35
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Conclusions :

- La société X respecte le principe de séparation des tâches


- Aucune incompatibilité ne peut être signalée

2.2 Le questionnaire de contrôle interne :

Objectif :

Faire une évaluation de la procédure trésorerie sur le plan conceptuel.

Le but principal de ce questionnaire est d’avoir une description générale du système


d’organisation en vigueur au sein de l’entreprise.

Ainsi, et à travers une série de questions, l’auditeur obtiendra une information quant au
déroulement d’une procédure, afin de pouvoir savoir exactement ce qui se passe en pratique.

L’auditeur s’intéressera en particulier, aux autorisations données et contrôles effectués à


l’égard des entrées, traitements et sorties du système. Mais, à travers cet objectif descriptif, le
questionnaire sert à aider l’auditeur à orienter sa mission, compte tenu des forces et des
faiblesses du système constatées sur le plan théorique.

Le questionnaire de contrôle interne du cycle trésorerie concernant les comptes caisses et


banques nous permet d’apprécier le contrôle interne en vue de s’assurer que :

 le système de tenue et de comptabilisation de la caisse est fiable ;


 les soldes caisses et banques enregistrés dans les livres comptables.

Tests :

 Trésorerie – Dépenses :

Le questionnaire de contrôle interne du cycle trésorerie dépenses nous permet d’apprécier le


contrôle interne en vue de s’assurer que :

 Les paiements effectués sont saisis et comptabilisés;


 Les règlements comptabilisés correspondent à des dépenses réelles de l’entreprise;
 Les paiements réalisés sont enregistrés sur la bonne période;
 Les dépenses réalisées sont correctement évaluées;

36
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

 Les dépenses réalisées sont correctement imputées, totalisées et centralisées.

 Questionnaire visant à s’assurer que tous les paiements effectués sont


saisis et comptabilisés (exhaustivité) :

Questions Oui Non Commentaires

Les titres de paiement (chèques, traites ou autres) sont-



ils pré-numérotés ?
La mise en service des liasses de titres de paiement
est-elle enregistrée et rapprochée des journaux √
correspondants ?
Les titres de paiement émis sont-ils comptabilisés dans

l’ordre numérique ?
La séquence numérique des titres de paiement sur le

journal de trésorerie est-elle vérifiée ?
Les paiements en espèces sont-ils enregistrés dés leur

échéance ?
Les paiements font
Les paiements en espèces font-ils l’objet de pièces pré-
√ l’objet d’ordre de
numérotées ?
dépense.
Ils sont enregistrés
Sont-ils enregistrés dans l’ordre de leur entrée dans le
√ au fur et à mesure de
système ?
leur entrée.
Pour les fournisseurs qui envoient des relevés, les

règlements émis sont-ils rapprochés des relevés ?
Les écarts sont-ils analysés et corrigés ? √

Tableau 6: Questionnaire visant à s’assurer que tous les paiements effectués sont saisis et comptabilisés

37
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

 Questionnaire visant s'assurer que les règlements comptabilisés


correspondent à des dépenses réelles de l'entreprise :

oui ou
Questions non commentaires
N/A
Les duplicata de titres de paiement sont-ils Les règlements se
systématiquement annulés pour éviter les doubles N/A font par chèques ou
comptabilisations ? virements.
Les pièces justificatives des titres de paiement sont Apposition d’un
elles annulées après paiement pour éviter les doubles √ cachet avec date de
règlements ? comptabilisation.
Les titres de paiement sont-ils transmis aux
bénéficiaires directement par le signataire et non le √
demandeur ?
Les signataires s'assurent-ils, au moins pas sondage,
que les titres de paiement correspondent aux pièces √
justificatives jointes ?
Les journaux de trésorerie sont-ils contrôlés pour

identifier les doubles comptabilisations ?

Les soldes de comptes fournisseurs sont-ils analysés



régulièrement pour identifier les doubles règlements ?

Les opérations sont


Les opérations diverses passées au débit des comptes accompagnées de
fournisseurs ou sur le journal de trésorerie sont elles : pièces justificatives et

accompagnées de pièces justificatives ? soumises à
soumises à l'autorisation d'un responsable ? l’autorisation d’un
responsable

Tableau 7: Questionnaire visant s'assurer que les règlements comptabilisés correspondent à des dépenses
réelles de l'entreprise

 Le questionnaire du contrôle interne révèle que des règlements effectués par la société X
sont des dépenses réelles.

38
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

 Questionnaire visant à s’assurer que tous les paiements réalisés sont


enregistrés sur la bonne période :

oui ou
Questions non commentaires
N/A
En fin de période, la comptabilité est-elle informée des

derniers numéros de titres de paiement utilisés ?
La comptabilité s'assure-t-elle que tous les titres de

paiements émis sur la période ont été comptabilisés ?
Les rapprochements de banque sont-ils revus par un
responsable pour s'assurer que toutes les écritures

significatives passées par la banque et pas par
l'entreprise sont apurées avant la clôture des comptes ?
La comptabilité est-elle informée des derniers numéros

de pièces de caisse de la période ?
La comptabilité vérifie-t-elle que toutes les pièces de

caisse de la période ont été saisies ?
Les espèces en caisse sont-elles physiquement
Existence de PV
contrôlées et rapprochées du livre de caisse en fin de √
d’inventaire de caisse
période ?
Les comptes bancaires sont-ils crédités :
au jour de l'échéance pour les effets ? √
au jour de leur émission pour les chèques ?

Tableau 8: Questionnaire visant à s’assurer que tous les paiements réalisés sont enregistrés sur la bonne
période

 Le questionnaire affirme que toutes les dépenses sont correctement évaluées.

 Trésorerie – Recettes :

Le questionnaire de contrôle interne du cycle trésorerie recettes nous permet d’apprécier le


contrôle interne en vue de s’assurer que :

 S'assurer que toutes les recettes de l'entreprise sont enregistrées et encaissées


(exhaustivité) ;

39
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

 S'assurer que toutes les recettes enregistrées correspondent à des recettes réelles de
l’entité ;

 S'assurer que toutes les recettes sont enregistrées dans la bonne période ;

 S'assurer que les recettes enregistrées sont correctement évaluées ;

 S'assurer que toutes les recettes sont correctement imputées, totalisées et


centralisées.

 Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes de l'entreprise sont


enregistrées et encaissées (exhaustivité) :

oui ou
Questions non commentaires
N/A
L'ouverture du courrier, les titres de paiement reçus
sont-ils : isolés du reste du courrier ? enregistrés ? √
transmis directement au service trésorerie ?
Á l’entreprise X les
Les règlements sont-ils enregistrés dans les comptes
avis de paiements
clients à partir des avis de paiement et non des titres de √
sont représentés par
paiement eux-mêmes ?
des reçus.
Les titres de paiement reçus sont-ils remis en banque

quotidiennement ?
Le montant des titres de paiement remis à la banque
est-il régulièrement rapproché : du total enregistré en 1

? du total des règlements enregistrés au crédit des
comptes clients ?
Les pièces de caisse
Pour les recettes en espèces, sont-elles : sont représentées
a) enregistrées sur des pièces de caisse standard et par des reçus pré-
pré-numérotées ? enregistrées au fur et à mesure dans √ numérotés.
le journal de caisse ? rapprochées des espèces en Quotidiennement lors
caisse ? de l’arrêté des
journées J-1

Les anomalies détectées lors des rapprochements de



banques sont-elles : analysées ? soumises à

40
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

autorisation ? corrigées ?

Les soldes des clients en retard de paiement font-ils


l'objet de recherches régulières afin de vérifier que ces

retards ne sont pas dus au non-enregistrement de
recettes ?
Les effets remis à l'escompte sont-ils : comptabilisés ?
rapprochés régulièrement avec la √
banque ?
Les chèques et effets sans bénéficiaires sont-ils, dès
l'ouverture du courrier, complétés au nom de √
l'entreprise ?
Lorsque des encaissements sont effectués par des
représentants, livreurs, ces personnes sont-elles
tenues: d'établir des reçus pré-numérotés ? de √
transmettre ces recettes immédiatement à la société ou
la banque ?

Tableau 9: Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes de l'entreprise sont enregistrées et encaissées

 Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes enregistrées


correspondent à des recettes réelles de l'entreprise :
oui ou
Questions non commentaires
N/A
Les opérations diverses passées au crédit des comptes
clients sont-elles : soumises à autorisation avant

comptabilisation ? revues par une personne
indépendante ?
Apposition d’un
Les avis de paiement sont-ils annulés après
cachet mentionnant
comptabilisation pour éviter les enregistrements √
la date de
multiples ?
comptabilisation.

41
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

La constatation
comptable des
Les règlements enregistrés au crédit des comptes
règlements ne se fait
clients sont-ils rapprochés des montants effectivement √
que sur
encaissés par la banque ?
la base des avis
bancaires.

Tableau 10: Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes enregistrées correspondent à des
recettes réelles de l'entreprise

 Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes sont enregistrées


dans la bonne période :

oui ou
Questions non commentaires
N/A
Les recettes sont-elles comptabilisées au jour le jour ? √
En fin de période, la comptabilité s'assure-t-elle qu'elle

a enregistré
tous les règlements reçus dans la période ? √
Les recettes enregistrées par la banque et non par la
société, décelées par les rapprochements de banque, √
sont-elles enregistrées sur la période ?

Tableau 11: Questionnaire visant à s'assurer que toutes les recettes sont enregistrées dans la bonne
période

3. Test de permanence sur l’élaboration des


rapprochements bancaires :

Chaque fin de mois, le service comptable doit procéder à la clôture de la comptabilité. C’est
l’occasion pour le caissier et/ou le comptable de vérifier les données enregistrées, de faire des
inventaires de caisse, de faire les états de rapprochement bancaire, de s’assurer que toutes les
pièces comptables sont présentes et enregistrées, que les soldes théoriques correspondent aux
soldes physique.

42
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Une fois ce travail effectué, la clôture doit être vérifiée et validée par un responsable
hiérarchique (responsable financier/ directeur/ trésorier…) qui va donc effectuer le contrôle
mensuel de la comptabilité. Cet exercice est indispensable : même si la structure a une totale
confiance dans son service comptable, il est essentiel que les données, les soldes et les pièces
comptables soient vérifiés et validés par un supérieur hiérarchique au moins une fois par mois.

L’objectif du contrôle mensuel de la comptabilité est de valider la clôture des comptes et la


véracité des soldes constatés en fin de mois.

A Conditions que :

- La personne chargée de faire le contrôle mensuel de la comptabilité ne peut pas être


la personne qui fait la comptabilité au quotidien;
- Le contrôle mensuel de la comptabilité doit être effectué à chaque fin de mois.

3.1 La conception du test :

Il faudrait d’abord obtenir les états de rapprochement bancaire de toutes les banques, établis
par la société au cours de l’exercice, et vérifier que :

 Ils sont établis régulièrement à la fin de chaque mois même pour les comptes banque non
mouvementés;

 Tous les états de rapprochement sont visés par la personne qui les a établis et approuvés
par un responsable hiérarchique.

Sur le test qui suit, la société X dispose de 11 comptes bancaires, nous nous contenterons de
présenter les contrôles réalisés pour les trois premiers comptes bancaires afin de donner une
idée sur la conception du test.

3.2 Présentation du test :

Le test se présente comme suit :

Test d’exhaustivité et de conformité des états de rapprochement bancaire

Objectif : S’assurer que les états de rapprochement sont régulièrement élaborés.

Source : Les états de rapprochement bancaire de l’exercice 2019

43
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Mois Banque A Banque B Banque D


1 2 1 2 1 2
Janvier √ √ √ √ √ √
Février √ √ √ √ √ √
Mars √ √ √ √ √ √
Avril √ √ √ √ √ √
Mai √ √ √ √ √ √
Juin √ √ √ √ √ √
Juillet √ √ √ √ √ √
Août √ √ √ √ √ √
Septembre √ √ √ √ √ √
Octobre √ √ √ √ √ √
Novembre √ √ √ √ √ √
Décembre √ √ √ √ √ √

Figure 1: Test de conformité des rapprochements bancaires

(1) : Etat de rapprochement établi ;

(2) : Etat de rapprochement visé par la personne qui l’a établi et par un responsable
hiérarchique ;

(√) : Test vérifié.

Conclusion : Rien à signaler.

Section 3 Tests de validation des comptes de la trésorerie

Il convient d’abord de rappeler que l’examen des comptes permet à l’auditeur de vérifier et de
compléter les présomptions qu’il a tiré de l’évaluation du contrôle interne et de définir
l’étendue de ses travaux en ce qui concerne l’examen des comptes. Nous allons dans ce qui
suit présenter la démarche de contrôle des principaux comptes de la trésorerie.

44
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

1. Validation des comptes :

C’est avec toute cette méthodologie et ces moyens que nous avons effectuée l’audit des
comptes de trésorerie au sein de cette mission.

1.1 Etablissement du « Lead » :

La première tâche à accomplir était d’établir le « lead », c'est-à-dire un état récapitulatif des
soldes des comptes de trésorerie pour l’année auditée et pour l’année précédente afin de
mettre en relief les variations en pourcentage les plus significatives, et ainsi de pouvoir en
obtenir une explication par l’entreprise.

Ce Lead se présente sous forme de tableau simple :

Compte Libelle Solde 2019 Solde 2018 Variation


53102 CHEQUES A ENCAISSER - 628,586 351,156 -279%
53103 Banque A 33 138,930 139 650,000 -76%
53210 Banque B en TND 1 58 890,829 672 497,280 -91%
53104 Banque B en EUR 1 103 813,524 557 651,150 -81%
53105 Banque B en USD 62 906,690 84 532,250 -26%
53106 Banque B en TND 2 765 295,010 563 345,390 36%
53107 Banque B en EUR 2 551 314,900 435 899,970 26%
53108 Banque C 1,100 535,792 -100%
53109 Banque D en TND 21 422,290 37 219,960 -42%
53120 Banque D en EUR 32 823,640 4 879,610 573%
53230 Banque E en TND 1 356 146,900 586 674,800 131%
53250 Banque D en USD 13 407,390 1 493,500 798%
53410 C.C.P 746,705 375,948 99%
54001 CAISSE 1 849,234 629,032 35%
54002 CAISSE 2 1 784,956 1 067,950 67%
TOTAL 3 001 913,51 3 086 803,79 -3%
√ X

Figure 2: Lead des comptes de trésorerie de la société x

(√) : Conforme à l’état financier provisoire 2019

(X) : Conforme l’état financier définitif 2018

45
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

1.2 Procédure de confirmation externe :

Elle s’appelle aussi procédure de confirmation directe qui consiste à demander aux banques
ayant des liens d'affaires avec l’entreprise de confirmer directement l'existence d'opérations,
de soldes ou tout autre renseignement au cours de l’exercice en question. Ainsi, pour obtenir
l’information, nous avons établi des lettres et nous les avons envoyés aux banques.

Après avoir reçu les réponses, nous avons conçu un document pour le dépouillement des
réponses des banques.

Le tableau de dépouillement se présente comme suit :

Soldes en DT
Etablissement Solde Solde Ecart Observation
comptable circularisé
Banque A 33 138,930 33 138,930 0 -
Banque B 1 542 220,953 1 542 220,953 0 -
Banque C 1,100 1,100 0 -
Banque E 1 356 146,900 1 356 146,900 0 -
Banque D 67 653,320 67 653,320 0 -

Tableau 12: Réponse des banques

- Nous n’avons dégagé aucun écart entre le solde comptable et le solde extracomptable.
(Exhaustivité).

1.3 Etat de rapprochement bancaire :

Pour contrôler l’état de rapprochement bancaire nous avons vérifié que :

 Le solde chez la banque correspond au relevé bancaire;


 Le solde chez la société correspond à la balance générale;
 Les calculs arithmétiques sont corrects;
 Les principales opérations en suspens s’apurent sur les mois ultérieurs. Pour les
anciens suspens non apurés, obtenir les explications nécessaires.

46
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Nous présentons ci-dessous trois tests de rapprochement bancaire :

Objectif :

- S'assurer de l'exactitude et de l'exhaustivité du solde comptable au 31-12-2019.

Test :

- Rapprocher le solde comptable avec le solde relevé bancaire 31-12-2019 ;


- Vérifier que les suspens bancaire au 31-12-2019 sont apurés en 2020.

ETAT DE RAPPROCHEMENT BANQUE B EN TND 2 AU 31/12/2019

CHEZ LA SOCIETE CHEZ LA BANQUE


DATE LIBELLES DEBIT CREDIT DATE LIBELLES DEBIT CREDIT
SOLDE AU 31/12/2019 765 295,010 ② SOLDE AU 31/12/2019 767 399,940 ①
12/12/2019 CHQ1646530 235,756 Ѵ
13/12/2019 OV 1 869,174 Ѵ
TOTAL 765 295,010 0,000 TOTAL 2 104,930 767 399,940
③ ③ ③
765 295,010 ④ 765 295,010 ④
0,000

Figure 3: Etat de rapprochement bancaire 1

① Pointé, non conforme avec relevé bancaire au 31/12/2019

② Pointé avec Balance Générale au 31/12/2019

③ Calculs arithmétiques vérifiés

④ Totaux exacts

Ѵ Pointé, Conforme avec relevé bancaire Janvier 2020

47
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Conclusion :

- Nous avons constaté un écart de 2104,930 DT entre le solde comptable au 31/12/2019


et le relevé bancaire qui s’explique par des chèques en circulation émis par la société
au 31 /12 / 2019 (767 399,940 - 765 295,010 = 2104,930DT).

ETAT DE RAPPROCHEMENT BANQUE B EN EUR 1 AU 31/12/2019

CHEZ LA SOCIETE CHEZ LA BANQUE


DATE LIBELLES DEBIT CREDIT DATE LIBELLES DEBIT CREDIT
SOLDE AU 31/12/2019 31 507,290 ② SOLDE AU 31/12/2019 31 701,690 ①
09/10/2012 CHQ 268 194,400 X

TOTAL 31 507,290 - TOTAL 194,400 31 701,690 ③

31 507,290 31 507,290 ④
0,00

Figure 4: Etat de rapprochement bancaire 2

① Pointé, conforme avec relevé bancaire au 31/12/2019

② Pointé avec balance générale au 31/12/2019

③ Calculs arithmétiques vérifiés

X suspens bancaires antérieurs non apuré jusqu'à cette date.

④ Totaux exacts

Conclusion :

- Nous avons constaté un écart entre le cours utilisé par le comptable et le cours de la
Banque centrale de Tunisie au 31/12/2019 donc on doit ajuster cet écart comme suit :
Solde après actualisation = 3,1402 x 31507,290 = 98 939,192
Ecart = 98 939,192 - 103813,524 = - 4 874,332

Cours en EUR au 31/12/2019 3,1402


Solde la Banque B en EUR après
98 939,192
actualisation
Solde comptable au 31/12/2019 103 813,524
Ecart - 4 874,332

48
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Ecriture d’ajustement :

N°COMPTE LIBELLE DEBIT CREDIT


65501 Pertes de change 4 874,332
53104 Banque B en EUR 1 4 874,332
Ajustement actualisation Banque B en EUR 1 au 31-12-2019

ETAT DE RAPPROCHEMENT BANQUE B EN TND 1 AU 31/12/2019

CHEZ LA SOCIETE CHEZ LA BANQUE


DATE LIBELLES DEBIT CREDIT DATE LIBELLES DEBIT CREDIT
SOLDE AU 31/12/2019 58 890,829 ② SOLDE AU 31/12/2019 118 751,995 ①
10/09/2012 VIR 678,500 X 18/07/2012 CHQ 1908345 50,000 X
08/04/2013 CHQ 2891166 150,000 X 23/04/2013 CHQ 2684657 49,960 X
27/05/2013 CHQ 2832584 498,500 X 02/02/2015 OV XX 681,000 X
15/01/2014 ENC CHQ 5623938 83,176 X 01/04/2015 VRST CHQ 689079 46,548 X
24/09/2014 CHQ 5742235 199,999 X 13/01/2016 CHQ1285836 29,000 X
10/12/2015 CHQ 4563693 110,850 X 19/08/2016 DIFF VIR 20,000 X
23/12/2015 CHQ N 1012051 6 719,100 X 06/11/2019 CHQ3673217 3 502,500 X
24/08/2016 CHQ3349209 118,000 X 15/12/2019 CHQ4567789 1 219,700 √
12/01/2017 DIFF 7419055 1 633,400 X 25/12/2019 CHQ4289362 37 125,000 √
30/03/2018 CHQ7295698 100,406 X 30/12/2019 CHQ4221748 53 988,010 √
10/06/2019 CHQ1904265 360,000 √ 31/12/2019 CHQ3430665 374,799 √
16/08/2019 VIR / DOUBLE 15 546,765 ∆ 15/12/2019 CHQ4829345 233,033 √
07/10/2019 CHQ3375683 24 997,521 √ 31/12/2019 CHQ 385493 11 926,251 ∏
19/12/19 OV / PIND 1 710,174 √
TOTAL 60 718,255 51 078,965 ③ TOTAL 109 179,253 118 818,543 ③

9 639,290 9 639,290 ④
0,000

Figure 5: Etat de rapprochement bancaire 3

① Pointé, conforme avec relevé bancaire au 31/12/2019

② Pointé avec balance générale au 31/12/2019

③ Calculs arithmétiques vérifiés

④ Totaux exacts

49
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

© Suspens de l’exercice 2019 non apurés

√ Suspens apurés, pointé sur le relevé bancaire janvier 2020

X Suspens antérieurs non apurés jusqu'à cette date.

∆ Suspens comptable résultant d’un virement effectué doublement par erreur de la


banque

∏ Suspens bancaire (débiteur) dû à un règlement fournisseurs comptabilisé doublement


par la société.

Conclusion :

- Nous avons constaté qu’il y a un suspens comptable, et en investiguant la situation


nous avons relevé que ce suspens est dû à un règlement fournisseur doublement
constaté suite à une erreur de la part de la banque et par la suite nous avons vérifié que
la banque a corrigé la situation en janvier 2020.
- Nous avons constaté qu’il y a un suspens bancaire dû à un règlement fournisseur
doublement comptabilisé par la société.

Et par conséquent il y’a lieu d’ajuster la situation en annulant le règlement doublement


comptabilisé :

N°COMPTE LIBELLE DEBIT CREDIT


53210 Banque B en TND 1 15546,765
40101 Fournisseur d’exploitation 15546,765
Annulation du règlement fournisseur constaté doublement

1.4 Chèques à encaisser :

Nous devons d’abord confronter le solde des chèques à encaisser avec le PV de contage des
chèques en possession de l’entreprise au 31/12/2019. Ensuite, nous devrons vérifier
l’apurement subséquent des chèques à encaisser sur le relevé bancaire du mois de janvier
2020.

50
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Objectif :

- S’assurer que les chèques sont inventoriés et matérialisés par un PV d’inventaire


signés par les responsables concernés;
- Rapprocher le solde comptable avec celui figurant au niveau du PV d’inventaire;
- S’assurer que les chèques sont encaissés en N+1 et en les en vérifient sur le relevé
bancaire de N+1.

Test :

Dans notre cas on a constaté que le solde du compte chèques à encaisser est négatif ce qui est
illogique.

Le détail du solde des chèques à encaisser se présente comme suit :

DATE LIBELLE MONTANT OBSERVATION


19/04/2013 VERST CHQ PN 25 -2 840,536 VERS NON IDENTIFIE ©
20/12/2013 RECETTE P1 76,400 CHQ NON VERSE A LA BQ
08/05/2014 RECETTE P1 CHQ N 0005599/STB 130,400 CHQ NON VERSE A LA BQ
08/05/2014 RECETTE P1 CHQ N 6469963/ UIB 191,400 CHQ NON VERSE A LA BQ ①
09/02/2015 CHQ EN CAISSE NON VERSE N 8842441 143,600 CHQ NON VERSE A LA BQ
10/06/2015 CHQ NON VERSE CHQ N 755265 311,800 CHQ NON VERSE A LA BQ
01/04/2016 DIFF VERST - 15,000 DIF DE CAISSE
20/12/2016 CHQ N 364 - 15,000 DIF DE CAISSE
31/01/2017 DIFF CAISSE - 15,000 DIF DE CAISSE

21/02/2018 VERST CHQ DU 26-02-2018 CHQ N 7452818 -37,445 DIF DE CAISSE
06/04/2018 RE DI 23/1/2017 - 16,850 DIF DE CAISSE
30/06/2019 DIFF DES CHEQUE 72,370 DIF DE CAISSE
31/12/2019 RECETTE 31/12/2019 240,000 Encaisse en JANVIER 2020
31/12/2019 RECETTE 31/12/2019 346,193 Encaisse en JANVIER 2020
31/12/2019 F°1535-1536-1537-1538 576,601 Encaisse en JANVIER 2020 ③
SOLDE DU 31-12-2019 - 851,067

Figure 6: Détails du solde des chèques à encaisser

Conclusion :

Ce solde se détail comme suit :

① 5 chèques sont perdus depuis 2015 et antérieur pour un montant de 811,000dt

51
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

© Versement chèque non identifié pour un montant de -2 840,536 (Voir ajustement).

② Des différences de caisse pour -26,925

③ Des chèques versés en 2019 et encaissés en 2020

Ecriture d’ajustement :

N°COMPTE LIBELLE DEBIT CREDIT


53102 Chèques à encaisser 2 840,536
53109 Banque D en TND 2 840,536
Reclassement encaissement Banque D en TND du 22/4/2013 non identifié

1.5 Audit de la caisse :

L’objectif :

- S’assurer de la réalité et de la valorisation du compte caisse;

- A partir de l’inventaire physique effectué le 31/12/2019 et du PV constitué à cet


effet, nous procédons au rapprochement entre le solde comptable du compte
caisse et du montant mentionné au PV.

Test :

- Rapprocher le solde comptable et le PV d’inventaire arrêtés au 31/12/2019;


- Vérifier que l’écart entre les deux soldes est bien justifié et que les redressements
appropriés ont été prises et qu’ils sont dument approuvés par le responsable
hiérarchique;
- S’assurer que la caisse n’est jamais créditrice.

Solde Solde inventaire


N° compte Libellé Ecart
comptable 2019 physique 2019
54001 Caisse 1 849,234 750,000 99 ,234
54002 Caisse 2 1784,956 1784,956 -

Figure 7: Audit de la caisse

52
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Conclusion :

- Pour la première caisse il y a un écart entre le solde de PV d’inventaire et le solde


comptable pour un montant de 99,234dt, cet écart représente des montants non versés
par le caissier et qui sont régularisés en Avril 2020 sous forme de retenue sur salaire ;
- Pour la deuxième caisse le solde comptable est justifié par l'inventaire de la caisse.

1.6 Opinion :

 Aucune erreur significative n’a été révélée par les travaux d’audit, les ajustements d’audit
proposés ont été acceptés par la direction.

L’opinion de l’auditeur ne comporte aucune modification au sujet des comptes de la


trésorerie.

53
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie

Conclusion :

Nous avons utilisé les différentes techniques appliquées dans le cadre de l’audit du cycle de
trésorerie en ayant en face de nous l’objectif de l’image fidèle des comptes.

L’analyse de dispositif du contrôle interne nous a permis de s’assurer que la trésorerie est
protégée et sauvegardée, et que la qualité de l’information financière est fiable. Par ailleurs,
nous avons vérifié que les instructions de la direction sont correctement appliquées ce qui a
favorisé l’amélioration des performances.

Quand au contrôle des comptes nous avons vérifié le fonctionnement d’un certain nombre de
sécurités dont en appréhendant l’existence des risques. Ainsi, nous avons conçu une première
idée sur la régularité des comptes.

Dans notre cas pratique, nous avons utilisé les trois démarches pour pouvoir porter une
opinion sur les comptes de la trésorerie et nous avons conclu que les comptes de trésorerie de
la société x sont réguliers et sincères.

54
Conclusion générale

Conclusion générale

A travers notre étude, nous avons montré l’importance du cycle de la trésorerie et nous avons
démontré que ce dernier est exposé à plusieurs risques.

Rappelant que l’objectif principal de cette recherche était d’étudier les différentes étapes
suivies lors de la réalisation de l’audit de la trésorerie.

Afin d’accomplir cette étude nous avons tout d’abord présenté les notions de base relatives à
l’audit. Dans une première section, nous avons présenté une définition de l’audit ainsi que ses
principaux objectifs. Dans le même cadre nous avons abordé l’approche d’audit par les
risques à travers laquelle nous avons défini les principales étapes d’une mission d’audit.
Une deuxième section a été réservée à la présentation du statut du commissaire aux comptes.

Ensuite nous avons abordé les aspects théoriques de l’audit de la trésorerie. A cet effet nous
avons présenté dans une première section les différents composants de la trésorerie et dans
une deuxième section les principaux travaux d’audit se rattachant au cycle de la trésorerie.

Enfin nous avons illustré les concepts ci-avant exposés par un cas pratique de l’audit de la
trésorerie au sein d’une société industrielle.
Après avoir présenté l’établissement d’accueil et les tâches que nous avons effectuées, nous
avons mis l’accent sur les tests d’audit en relation avec la trésorerie. Ces tests ont permis de
formuler des conclusions d’audit.
Nous avons conclu à partir de ces tests qu’aucune anomalie significative n’existe et l’opinion
de l’auditeur ne comporte aucune modification au sujet des comptes de la trésorerie.

Cependant, durant ce stage, nous signalons une limite importante liée au facteur de la
technologie. En effet, certaines entreprises ne sont pas dotées des systèmes d’information
élaborés ce qui constitue un handicap pour les auditeurs. La flexibilité et le degré
d’intégration du système d’information sont très importants lors d’une mission d’audit.

La génération des données ainsi que leur combinaison selon les besoins des auditeurs est
beaucoup plus facile lorsqu’il s’agit d’un système d’information à la ponte de la technologie.

55
Conclusion générale

Or, certaines sociétés ont des logiciels anciens, qui ne permettent même pas une extraction
des informations en format électronique. L’auditeur se retrouve alors devant un pile de
paperasse ce qui ne lui facilite pas la tâche et augmente le risque de non fiabilité des tests.

Face a cette situation et en application des normes internationales d’audit, l’auditeur est tenu
d’étendre ces travaux d’audit tant au niveau des procédures de contrôle interne qu’au niveau
des tests de validation des comptes.

Dans nos futurs travaux, nous essayerons à nous intéresser aux missions dans des milieux
informatisés et ce dont le but de découvrir les méthodes, les procédures, les stratégies ainsi
que les phases de l'audit dans le milieu de la nouvelle génération des informations.

56
Bibliographie

Bibliographie
Ouvrage:

 Renard Jaques (2002), Théoriques et pratiques de l’audit interne, Editions d’Organisations,


Paris, 486p.

 Memento audit et commissariat aux comptes Francis Lefebvre « 2011 – 2012 »


Cours:

 Cours d’audit financier élaboré par Mr Imed ennouri,92p

 Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag) - audit interne & contrôle
de gestion Professeur ngary SOW, « audit de la trésorerie»

 Cours d’audit financier élaborer par madame Fendari Souhir

 Cours d’audit : introduction à l’audit, réalisé par Pr: Jamal Berrad

 Cours de commissariat aux comptes, réalisé par Mr fadhel jaoua

Mémoires:

 Mémoire dirigé par Hamdi Ammari (2017/2018) « L’audit du cycle trésorerie » :


mémoire de master en comptabilité, contrôle, audit, 82 page.

 Mémoire dirigé par El Kamel Salma (2018/2019) « Audit de la trésorerie » :


mémoire fin d’étude, 89 pages

Normes:

 International Standards on Auditing "ISA"

 Normes Comptables Tunisiennes

57
Bibliographie

Web-ographies:

 https://www.memoireonline.com/01/14/8704/L-audit-du-cycle-de-la-tresorerie-du-
CESG.html#_Toc357784982

 https://www.memoireonline.com/03/11/4296/Elaboration-dun-mauel-de-procedure-
des-cycles-tresorerie-et-achat-dECG.html

 https://fsjescours.com/introduction-a-laudit/

 https://fr.scribd.com/doc/285037679/Audit-Du-Cycle-Tresorerie-CESAG

58
Annexe

Annexe(1): Lettre de circularisation

Adresse de la banque

Ville, le Date du jour

Messieurs,

Dans le cadre du contrôle de nos comptes au 31/12/2019 effectué par notre commissaire aux
comptes, le Cabinet CEG AUDIT, nous vous prions de bien vouloir leur faxer directement
au N° (216) ……….. Ou par mail sur l’adresse: ……… la situation dans vos livres, des
opérations de la société « …….» en cours à la date du 31/12/2019 et notamment :

1 – Le solde des divers comptes, de dépôt ou autres, ouverts à notre nom dans votre
établissement, indiquant les restrictions éventuelles prévues pour leur fonctionnement.
2 – Le montant des intérêts, commissions et frais à cette date qui n’avaient pas encore été pris
en considération pour déterminer le solde de ces comptes.
3 – La limite des découverts et les plafonds d’escompte autorisés, la durée de ces concours ou
le délai de préavis.
4 – Le nom des personnes habilitées, seules ou conjointement, à signer pour le
fonctionnement de ces comptes.
5 – Le détail des prêts et des avances (taux, échéance, montant, etc.) qui auraient pu nous être
consentis et qui n’auraient pas été remboursés à la date précitée.
6 – Le détail par bordereau des effets détenus chez vous, et :

- Remis à l’escompte et non échus,


- Remis à l’encaissement.

7 – Le détail de toutes les garanties (nantissement, gage, etc.) que vous pourriez avoir sur nos
actifs, en spécifiant les titres, effets, etc., détenus par vous et sujets à ces garanties.
8 – Le détail des cautions et avals qui nous auraient été donnés par une autre personne
physique ou morale.
9 – Le détail des titres détenus chez vous, pour notre compte, soit en dépôt libre, soit pour
encaissements.
10 – Les coupons remis à l’encaissement et non encore encaissés à la date ci-dessus.
Les cautions que vous auriez données pour notre compte.
Les engagements de notre société au titre d’opérations à terme non dénouées (devises, titres,
matif, …).

Au cas où certaines de ces demandes ne trouveraient pas leur application, nous vous
demandons de bien vouloir le préciser.

Compte tenu de nos contraintes de calendrier, nous vous serions très obligés de faire parvenir
votre réponse dans les plus brefs délais.

Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de nos salutations les meilleures.

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Table des matières
Introduction générale .................................................................................................................. 1
Chapitre 1 Présentation de l'audit financier ................................................................................ 3
Introduction : .............................................................................................................................. 4
Section 1 Les concepts fondamentaux de l’audit ....................................................................... 4
1. Définition de l’audit : .......................................................................................................... 4
2. Les objectifs de l’audit : ...................................................................................................... 5
3. Approche d'audit par les risques : ....................................................................................... 6
4. Les risques d’audit : ............................................................................................................ 6
5. Le seuil de signification : .................................................................................................... 7
6. Les différents types d’assertions : ....................................................................................... 8
7. Démarche d’audit : .............................................................................................................. 9
7.1 Acceptation de la mission :.............................................................................................. 9
7.2 Prise de connaissance : .................................................................................................... 9
7.3 Evaluation du contrôle interne : .................................................................................... 10
7.4 Collecte des éléments probants et mise en place des tests d’audit : .............................. 10
7.5 Conclusion d'audit : ....................................................................................................... 11
7.6 L’émission du rapport d’audit : ..................................................................................... 11
Section 2 Le statut du commissaire aux comptes ..................................................................... 12
1. Définition : ........................................................................................................................ 12
2. Distinction entre le commissaire aux comptes et l’auditeur : ........................................... 12
3. Qualités du commissaire aux comptes : ............................................................................ 13
4. Entités soumises au contrôle du commissaire aux comptes : ............................................ 13
Conclusion ................................................................................................................................ 14
Chapitre 2 L’audit de la trésorerie ............................................................................................ 15
Introduction: ............................................................................................................................. 16
Section 1 Présentation de la trésorerie ...................................................................................... 16
1. Définition de la trésorerie :................................................................................................ 16
2. Les éléments constitutifs de la trésorerie : ........................................................................ 16
Section 2 Travaux d’audit de la trésorerie ................................................................................ 17
1. Les outils d’évaluation du contrôle interne liée au cycle trésorerie: ................................. 17
2. Objectifs du contrôle interne de la trésorerie : .................................................................. 18
3. Identification des risques liés à la fonction trésorerie : ..................................................... 19
4. Tests de validation des comptes de la trésorerie : ............................................................. 22
Conclusion : .............................................................................................................................. 25
Chapitre 3 Cas empirique de la démarche d’audit de la trésorerie .......................................... 26
Introduction .............................................................................................................................. 27
Section 1 Présentation de l’établissement d’accueil et les tâches effectuées ........................... 27
1. Présentation général du cabinet CEG AUDIT : ................................................................ 27
2. Le déroulement du stage ................................................................................................... 29
2.1 Stocks : .......................................................................................................................... 29
2.2 Paie-personnel: .............................................................................................................. 30
2.3 Impôts et Taxes : ........................................................................................................... 31
2.4 Liquidités et équivalents de liquidités: .......................................................................... 32
Section 2 Travaux d’audit de la trésorerie ................................................................................ 33
1. Prise de connaissance ........................................................................................................ 33
1.1 Présentation de l’entité : ................................................................................................ 33
2. Evaluation du contrôle interne du cycle trésorerie ............................................................ 34
2.1 Grille de séparation des tâches : .................................................................................... 34
2.2 Le questionnaire de contrôle interne : ........................................................................... 36
3. Test de permanence sur l’élaboration des rapprochements bancaires : ............................ 42
3.1 La conception du test : ................................................................................................... 43
3.2 Présentation du test : ...................................................................................................... 43
Section 3 Tests de validation des comptes de la trésorerie....................................................... 44
1. Validation des comptes : ................................................................................................... 45
1.1 Etablissement du « Lead » : ........................................................................................... 45
1.2 Procédure de confirmation externe : .............................................................................. 46
1.3 Etat de rapprochement bancaire : .................................................................................. 46
1.4 Chèques à encaisser : ..................................................................................................... 50
1.5 Audit de la caisse : ......................................................................................................... 52
1.6 Opinion : ........................................................................................................................ 53
Conclusion : .............................................................................................................................. 54
Conclusion générale ................................................................................................................. 55
Bibliographie ............................................................................................................................ 57

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