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pandémie a clairement démontré que les mécanismes d’assurance classiques ne peuvent pas couvrir les risques
systémiques.

L’innovation est un élément déterminant pour l’avenir de l’assurance, qu’elle soit classique ou inclusive.

Assurance inclusive, nouveaux risques émergents, impacts de la pandémie sur le secteur, mesures de soutien,
digitalisation…

Tour d’horizon des sujets chauds du secteur des assurances avec Mohamed Hassan Bensalah, président de la
Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance.

Propos recueillis par Y. Seddik

Finances News Hebdo : La 7ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l’assurance se tient sous le thème

«Inclusion en assurance et résilience aux pandémies». Pourquoi le choix de cette thématique ?

Mohamed Hassan Bensalah : Bien que notre pays affiche un taux de pénétration de l’assurance d’environ 3,8% du PIB, le

plaçant à la tête des pays arabes et parmi les plus avancés en Afrique, il n’en demeure pas moins qu’une partie importante de

la population marocaine et des agents économiques, souvent les plus faibles, demeurent sans couverture. L’assurance peut

apporter une réelle valeur ajoutée, en rendant les ménages plus résilients et en favorisant l’activité entrepreneuriale. Par

ailleurs, après la crise sanitaire de la Covid-19, nous ne pouvions faire l’impasse lors de cette 7ème édition sur l’impact des

pandémies sur notre industrie. Cette crise sanitaire marque un tournant pour les assureurs et nous devons en tirer les bonnes

leçons pour mieux nous préparer à l’émergence de nouveaux risques de cette ampleur.

F.N.H. : Justement, quels sont les défis qui attendent les assureurs face à l’émergence de ces nouveaux risques ?

M. H. B. : Effectivement, de nouveaux risques apparaissent sous l’effet du changement climatique, de la cybercriminalité ou

encore à cause d’actes terroristes. Ces risques, d’un genre nouveau, bouleversent l’assurance, en poussant les limites des

modèles statistiques et actuariels que nous avons l’habitude d’utiliser. Notre industrie doit se réinventer et faire évoluer certains

de ses paradigmes. La pandémie de la Covid-19 nous a clairement démontré que les mécanismes d’assurance classiques ne

peuvent pas couvrir les risques systémiques, ni amortir leur impact financier. L’un de nos principaux défis aujourd’hui consiste à

répertorier ces risques, à les étudier et à construire des modèles de couverture capables de protéger les individus et les

organisations, sans mettre en péril l’équilibre de notre secteur.

F.N.H. : Comment le sujet de l'assurance inclusive est-il perçu par la FMSAR ? Quelle est son importance en ces

temps de crise économique ?


M. H. B. : Comme vous le savez, conformément aux hautes instructions royales, notre pays s’est doté d’une stratégie nationale

d’inclusion financière, qui comporte un volet important dédié à l’assurance. Notre Fédération s’est mobilisée aux côtés de

l’ACAPS afin de mettre en place une feuille de route pour le secteur. Les compagnies ont conçu une offre de produits diversifiée,

avec des conditions de souscription et de couverture extrêmement simplifiées. Des expériences significatives ont déjà démarré

et elles ont rencontré un franc succès. Mais pour pouvoir toucher le plus grand nombre, nous devons explorer d’autres canaux

de distribution, en soutien aux réseaux classiques. Les enjeux de l’assurance inclusive n’ont jamais été autant d’actualité,

compte tenu de l’ampleur de la crise socioéconomique que nous vivons. Notre objectif est de couvrir très rapidement des

centaines de milliers de nos concitoyens pour leur offrir des filets de sécurité face à certains risques prioritaires.

F.N.H. : L'innovation et le digital se sont révélés comme éléments clés dans cette crise. Quels rôles auront-ils

pour accélérer la généralisation de l’assurance inclusive ?

M. H. B. : Il est vrai que cette crise a contribué à accélérer certains projets digitaux. Elle nous a surtout permis de constater à

quel point les entreprises d’assurance au Maroc sont agiles et capables de se réinventer rapidement, et nous pouvons en être

fiers. Elles ont réussi en un temps record à mettre en place les outils nécessaires pour assurer la continuité de nos services,

malgré les mesures restrictives, sans pour autant altérer leur qualité de service, ni leur efficacité opérationnelle. Pour revenir à

votre question, Il faut savoir qu’en matière d’inclusion financière, les plus belles expériences internationales sont en général

basées sur des process disruptés et innovants, avec un fort contenu digital. L’innovation est un élément déterminant pour

l’avenir de l’assurance, qu’elle soit classique ou inclusive, et nous en sommes conscients. C’est un sujet qui fait partie des

priorités de notre secteur et que nous abordons systématiquement à chaque édition du RDV de Casablanca de l’assurance.

F.N.H. : Les mesures de soutien déployées ont-elles été suffisantes, surtout pour les agents et courtiers en

assurances ?

M. H. B. : Face à cette crise générale, notre secteur se devait de participer à l’effort national pour combattre la pandémie et

atténuer ses répercussions. Des mesures spécifiques ont également été adoptées en faveur de nos assurés et nos partenaires.

Les compagnies ont mis en place des actions de soutien aux agents et courtiers les plus fragiles pour leur permettre de passer

le cap et traverser ces moments difficiles. Au terme de l’année 2020, nous avons constaté avec satisfaction une résilience assez

forte de l’assurance Non-vie, avec une légère croissance des primes émises. Cela démontre que nos agents et courtiers ont

réussi pour la plupart à maintenir leur chiffre d’affaires. Le problème s’est posé par ailleurs au niveau du recouvrement,

particulièrement auprès des secteurs les plus impactés. Il faut toutefois redoubler d’efforts et rester vigilant, car nous ne

sommes pas totalement sortis de la crise et, honnêtement, comme tout le monde, nous n’avons pas de visibilité sur une reprise

normale de l’activité économique.

Du 15 au 18 février 2016, la FANAF (fédération des sociétés d’assurance africaines) se réunit dans le cadre de sa 40e
assemblée générale. Cet événement est l’occasion pour les principaux acteurs africains du secteur de se pencher sur le
rôle de l’assurance dans l’émergence des économies africaines.
Cette année, nos experts Deloitte se joignent à l’événement et animent le débat sur le thème de la transformation digitale
de l’assurance en Afrique. Dans un marché qui rassemble une centaine de millions d’habitants et où le marché informel
prend le pas sur une culture de l’assurance quasi inexistante, le secteur peine à s’imposer. Pourtant, l’émergence d’une
classe moyenne et l’adoption massive de la téléphonie mobile sur le continent annoncent autant d’opportunités à saisir
que de défis à relever.

C’est dans ce contexte que s’insèrent le digital et la Big data, deux leviers de transformation qui risquent de bouleverser le
secteur et son modèle opérationnel dans ce marché si particulier qu’est l’Afrique. Le digital est en voie d’impacter toute la
chaîne de valeur et, côté assureur, réussir sa transformation digitale est un prérequis pour s’adapter aux nouveaux
comportements et attentes des clients.

Mohamed Ali Jebira, Associé Conseil en services financiers, interviendra mercredi 17 février lors d’une présentation
sur les enjeux de la digitalisation du secteur des assurances en Afrique. Quelles opportunités les assureurs peuvent-ils
saisir ? Quelles sont les freins à surmonter ? Dans quel contexte le secteur évolue-t-il ?

’accélération de la digitalisation dans le domaine de l’assurance suite à la crise a créé plusieurs opportunités de développement pour
ce secteur. Mais de nouveaux défis ont émergés, nécessitant une adaptation de la réglementation, d’après des experts intervenants
lors de la 7ème édition du Rendez-vous de l’assurance.

Un peu plus d'un an après le déclenchement de la pandémie, la place du digital dans l’amélioration de l’inclusion en assurance et pour
dépasser les contraintes de la crise de la Covid a été abordée par des experts du secteur lors d’un panel organisé dans le cadre de la 7ème
édition du Rendez-vous de Casablanca de l’Assurance.

Cet évènement, organisée par la Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR), s’est tenu du 31 mars au 1er
avril, sous le thème : « Inclusion en assurance & résilience aux pandémies ».

La crise de la Covid a accéléré le processus de digitalisation dans le domaine de l’assurance, à l’image de plusieurs secteurs.

Intervenant lors d’un panel intitulé « le digital pour améliorer l'inclusion et dépasser les contraintes de la Covid », Laurent Jourdan, Directeur
des partenariats Groupe Société Générale Assurances France a observé : « Les clients sont à l’aise avec la banque en ligne. Ils ont demandé
des services sur internet. 10% de nos opérations ont été effectuées entièrement en ligne, sans interaction, via téléphone ce taux tourne
autour de 30 à 40%. Nous n’opposons pas le digital et le physique. Il s’avère que lorsque nous combinons les deux, nous avons plus de
transformation et nous avons 3 à 4 fois la conformité recherchée ».

« Au Maroc, les applications sur Smartphones, notamment avec les accessoires de téléphonie, semblent être la meilleure manière pour
permettre à ce mix d’atteindre une plus grande tranche de la population sans discrimination pour tendre vers l’inclusion. Et surtout pour
atteindre, plus particulièrement, les personnes qui ne sont pas bancarisées et qui ne passent pas par des courtiers. Ces personnes veulent avoir
accès à des services personnalisés sur le téléphone », ajoute-il.

Pour sa part, Philippe Vial, Directeur Général de La Marocaine Vie, estime que « la crise nous a ouvert la voie et nous a donné une
grande opportunité pour tester le comportement du consommateur. A la Marocaine Vie, nous avons observé que nos clients ont réagi
différemment à l’ouverture du service courriel d’urgence pendant la période du début de la crise ».

Mais, l’engouement pour les services digitalisés des assurances dépend du client et de la nature de la transaction. «Par exemple, les
clients patrimoniaux qui ont un compte digital avec un bon niveau de confiance dans notre institution à La Marocaine Vie, ont utilisé les
canaux digitaux à hauteur de 90%, durant et après le confinement également. Nous voyons donc que si le régulateur en matière d’assurance
nous donne l’occasion de continuer à offrir ce type de transactions en ligne, nous aurons beaucoup de clients qui seront comblés », précise-t-
il.

Une transformation complète n’est pas envisageable

Pour le moment, une transformation digitale complète du secteur ne peut pas être envisageable. Il faut d’abord que le cadre réglementaire
évolue et soit complété. « On ne peut pas parler de transformation digitale complète parce qu’il y a toujours des contraintes de la part du
régulateur et cela va dépendre des pays également. Le régulateur du secteur des assurances doit travailler avec la fédération ou l’association
des assurances, pour le cas du Maroc, pour s’assurer qu’il y a la capacité d’effectuer des transactions en ligne, ce qui n’est actuellement pas
le cas au Maroc », d’après Philippe Vial.

« Mais il y a un grand potentiel pour que ça soit fait. Après que le capital confiance soit installé, nous pouvons développer des transactions en
ligne spécifiques pour l’après-vente », estime-t-il.

La digitalisation n’est pas suffisante pour l’inclusion en assurance


Certes, la digitalisation du secteur peut constituer un coup de pouce pour l’inclusion, mais elle n’est ps suffisante. Il faut développer des
produits faciles et personnalisables, d’après le DG de La Marocaine Vie. « Avec la crise et la pandémie, les clients se sont mis à la recherche
d’assurance basée sur l’usage. S’ils ne peuvent pas utiliser leur véhicule pour partir par exemple au travail, ils veulent donc payer une prime
en fonction de la fréquence d’utilisation du véhicule».

Sur le même registre, James Kent, Président Directeur Général chez le groupe Willis Re, trouve que « les clients paieront une prime
d’assurance s'ils trouvent de la valeur. Cela peut être réalisé à travers des produits personnalisés. La technologie viendra combler le fossé
qui manquait. Elle permet de forer plus profondément et créer des produits customisés sur la base des besoins des clients. De plus, moins les
transactions des assurances seront manuelles moins il y aura de coût. La digitalisation implique une baisse des prix ».

Les risques de la vente à distance dans l’assurance

Lors d’un 2ème panel, intitulé « La vente à distance : ce que la pandémie nous a appris », les risques de la vente à distance dans l’assurance
ont été soulignés.

Lionel Corre, Sous Directeur des assurances chez la Direction Générale du Trésor en France trouve qu’ « il faut une adaptation des
professionnels et le cas échéant de la réglementation pour évter toute complication en matières de protection des consommateurs. Ce
principe est basique. Il faut que les consommateurs arrivent à comprendre les produits avec clarté pour qu’ils puissent effectuer leur choix en
pleine conscience ».

Ainsi, « la réglementation doit s’adapter en continue à cette transformation. Il faut faire en sorte que la réglementation ne laisse pas de la
place aux abus et aux fraudes. Il faut donc trouver un équilibre entre la liberté contractuelle et la protection de la partie faible, en
l’occurrence le consommateur dans ce cas de figure », estime-t-il.

« En pratique, on se retrouve face à une vente qui n’est pas professionnelle parce qu’on ne s’est pas adapté à ce mode de vente.
Malheureusement la vente à distance peut faciliter des schémas d’escroquerie d’une manière efficace », déplore-t-il.

Plus précisément, les problèmes de ce mode de vente touchent principalement deux éléments : l’information contractuelle et le
consentement, d’après Lionel Corre.

« Dans quelle mesure l’information précontractuelle et contractuelle est effectivement remise aux client dans les bonnes conditions et dans
quel mesure on a vraiment un consentement bien éclairé ? L’assurance est un produit complexe. Du coup, se préoccuper de la question du
consentement est un vrai sujet (…) La réglementation doit vraiment s’adapter rapidement », insiste-t-il.
 

Le numérique, levier de développement pour le secteur des assurances en Afrique [Tribune]

Encore plus que les services bancaires, les produits d'assurances ont du mal à se faire adopter par les populations africaines.
Si les acteurs traditionnels du secteur se sont longtemps appuyés sur les canaux de distribution classiques pour développer
leurs activités, la démocratisation du numérique est en train de dynamiser le marché en facilitant l'arrivée de nouveaux acteurs.
Collectif*
27 Déc 2018, 9:25

7 mn


 

Herve ODJO, Directeur Général Odjo Actuaire Conseil, Aymeric KAMEGA, PDG Assurances Cameroun VIE et Landry
DJIMPE, Associé Innogence Consulting. (Crédits : DR)
Etat du marché de l'assurance

Au regard des tendances internationales, le marché africain de l'assurance est encore largement sous-développé, ne
représentant que 1,2% (soit 60 milliards de dollars) de prime d'assurance souscrites dans le monde en 2017. Hormis
l'Afrique du Sud qui domine outrageusement ce marché, représentant 42 milliards des 60 milliards de dollars de primes
souscrites (soit 70%), les autres principales économies du continent font pâles figures en terme de pénétration de produits
d'assurance : là où les primes d'assurances souscrites représentent 14,27% du PIB sud-africain, elles ne représentent que
0,64% en Egypte ou encore 0,27% au Nigéria (9,2% en France en 2017 ).

Cette situation s'explique en partie par un niveau de développement économique encore faible de ces pays et par une
organisation inefficiente du marché (réglementation et offre d'assurance inadaptées aux besoins du marché). De plus, les
pratiques de certains acteurs sur ces marchés ont conduit à un désamour de l'assurance par les consommateurs (qui
considèrent l'assurance comme une taxe), ce qui freine considérablement son développement.

Toutefois, les réformes réglementaires en cours sur la plupart de ces marchés permettront de les assainir progressivement
et d'en favoriser le développement. Tout ceci démontre, dans une certaine mesure, le potentiel inexploité du marché
africain. Dans ce nouveau contexte, le regain économique porté par la hausse des matières premières, l'explosion
démographique, l'émergence d'une classe moyenne et l'urbanisation galopante devrait faire croître le nombre de personnes
et des actifs assurables.

Ces perspectives augurent donc d'un développement soutenu du secteur dans les années à venir mais pour cela, les
assureurs africains ne peuvent plus se baser sur le schéma traditionnel, avec des canaux de distribution coûteux. Une
nouvelle approche multi-canal et innovante doit être mis en place, avec des produits centrés sur la connaissance des clients
et distribués autrement. Pour réaliser ce pari, le numérique est l'allié tout trouvé.

Apport du numérique pour les assureurs

A l'image de son taux de pénétration, le niveau d'adoption du numérique dans le secteur de l'assurance est en retard au
regard de ce que l'on observe dans le secteur de la banque. A titre d'exemple, sur la quinzaine de banques commerciales
que compte le Cameroun, une dizaine joue des coudes pour se positionner comme leader en matière de digital. En
assurance (vie et non-vie), sur la vingtaine de marques que l'on recense au Cameroun, seules deux semblent afficher de
réelles ambitions sur le numérique, une en assurance vie et une en assurance non-vie.

La digitalisation du secteur des assurances présente pourtant de nombreux avantages, tels que le renouvellement des
modèles de distribution (pour mieux atteindre les futurs clients), l'amélioration de la relation client (pour mieux satisfaire le
client pendant la durée du contrat) et la maîtrise des risques (pour mieux satisfaire le client à la fin du contrat).

En matière de distribution, le numérique permet aux assureurs d'aller chercher les assurés potentiels où ils se trouvent, en
réduisant les coûts liés aux limites des moyens de transports ou autres infrastructures. Le développement de la distribution
par des canaux digitaux poussera également les acteurs à simplifier leurs produits (la gestion des contrats par mobile étant
sur certains aspects plus contraignante, ne serait-ce qu'en raison de la taille de l'écran) et à accroître leur transparence,
étant donné que les clients seront désormais partie-prenante dans la gestion de leurs contrats.

Concernant le second point, on devrait s'attendre en pratique à une optimisation des échanges avec le client et les
partenaires, lors de la souscription du contrat, lors de la gestion du contrat ou lors du traitement d'un sinistre. Cela pourra en
pratique se traduire par un service continu (en tout temps et en tout lieu), une plus grande transparence dans la gestion des
contrats, une plus grande rapidité dans l'exécution des opérations, une plus grande proximité avec les clients et partenaires,
etc.

S'agissant enfin de l'amélioration de la maîtrise des risques, il s'agit ici d'obtenir un maximum d'informations autour du client
(que ce soit via des données internes sur le client, son comportement, ou via des données externes sur l'environnement
socioéconomique), pour optimiser l'évaluation du risque couvert, et en déduire une tarification optimale. L'objectif de ce
troisième point est donc de sécuriser la rentabilité des contrats, tout en maîtrisant le risque de fraude ou de fausse
déclaration.

Réglementations et nouveaux acteurs

Le numérique pénètre en Afrique porté principalement par la forte démocratisation du téléphone mobile. On compte
aujourd'hui plus d'un milliard d'abonnés mobiles sur le continent pour une population estimée à 1,3 milliard d'habitants. Le
mobile est donc une interface numérique omniprésente en Afrique. C'est d'ailleurs par ce canal qu'est distribué la majeure
partie des offres d'assurance digitale, généralement sous la forme de micro-assurance.

Les acteurs ayant le mieux compris le potentiel du mobile pour le marché de l'assurance sont probablement les opérateurs
téléphoniques (telcos). Comme à la fin des années 2000 pendant lesquelles ils ont mis sur le marché des services de
monnaies électroniques (mobile money). Ainsi, les telcos multiplient les partenariats avec des assureurs pour concevoir des
offres d'assurances à destination de populations mal ou non-bancarisées. Ils profitent de leurs plateformes technologiques
pour collecter les primes et payer les réclamations via Mobile Money. D'ailleurs, en juin 2016, on comptait une soixantaine
de produits d'assurances (ayant vendu au total plus de 10 millions de primes) basés sur le Mobile Money répartis sur 17
pays en Afrique. Les deux tiers étaient des produits d'assurance non-vie .

Grâce à la base de clients des telcos, les services d'assurance via mobile (m-assurance) peuvent atteindre des échelles
significatives assez rapidement. Par exemple, le produit d'assurance de Telenor India a atteint 20 millions de clients 150
jours après son lancement. D'autres exemples incluent le produit Ecolife au Zimbabwe qui a atteint 20% de la population
adulte zimbabwéenne dans les 7 mois suivants le lancement; Bima au Ghana a atteint 1 million de clients en un an [1].
Initialement, ces produits d'assurance étaient offerts gratuitement par les opérateurs à leurs clients, afin de les fidéliser. Or
ces dernières années, plus de 70% des nouveaux produits  d'assurances lancés par les telcos sont sur les modèles soit
premium (paiement hebdomadaire ou mensuel) soit freemium (le client peut souscrire à un modèle gratuit et ensuite
augmenter sa couverture en payant des frais).

Si l'assurance digitale présente de belles perspectives en Afrique, le modèle pose un petit problème : la fourniture de m-
assurance est généralement soumise à au moins trois autres organismes de réglementation (télécommunications, données
personnelles, services financiers digitaux, etc) autre que celui de l'assurance. Il est souvent difficile de comprendre
clairement quelles exigences précises s'appliquent à la m-assurance. Cela a une incidence importante sur les
considérations commerciales, car la situation crée un risque juridique et/ou réglementaire, et peut donc dissuader les
assureurs ou autres partenaires d'entrer sur le marché ou de rester engagés. Cela affecte également la capacité du
régulateur d'assurance à superviser convenablement la m-assurance ou à développer une nouvelle approche réglementaire.
En effet, le régulateur n'a peut-être pas les compétences sur les entités ou activités clés. Dans certains cas, les régulateurs
ne sont pas certains des règlements qui s'appliquent à la m-assurance et peuvent, sans le savoir, établir des exigences
incompatibles avec les règlements des secteurs autres que l'assurance impliqués dans cet écosystème.

A ce jour, en Afrique, seul le Ghana  a mis en place un cadre réglementaire spécifique pour la m-assurance. La CIMA
(Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurance), qui supervise l'activité d'assurance dans 14 pays d'Afrique de l'ouest
et centrale francophone, prépare actuellement une nouvelle réglementation sur la m-assurance.

La finance digitale, une opportunité pour accélérer l’inclusion financière en Afrique ?

Par
 Amadjiguéne Ndoye
 -
1 juin, 2018
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La finance technologique représente plus de 50% des 270 offres de mobile banking commercialisées dans le monde, 134 millions de comptes
actifs répertoriés en 2017, dont plus de 84 millions en Afrique subsaharienne. Le continent africain connait depuis 2010 un bouleversement
de son écosystème financier. Aussi bien les banques que les fintech et autres opérateurs de mobile banking rivalisent de savoir-faire
technologique pour gagner des parts dans le vaste marché de la finance digitale sur le continent.

Défini comme le fait de développer des services financiers à l’aide de moyens de transaction électronique, notamment grâce aux services
financiers mobiles, permettant des transactions via téléphone mobile, la finance digitale est très dynamique sur le continent même si, par
ailleurs, elle est encore loin du dynamisme des marchés de l’Est. A l’instar des pays dits développés, le digital s’impose sur le continent
comme un précieux domaine de création de valeur ajoutée. L’Afrique présente donc des atouts dans un contexte, plus que favorable, marqué
par un taux de bancarisation souvent faible et très variable selon les pays, par exemple un faible taux de 1,5 % noté au Niger. La Côte
d’Ivoire se défend avec un taux honorable de 25 %, loin cependant des 80% de bancarisation affichés par Maurice.

Sur le continent, on estime que 80 % d’adultes (sur un total de 330 millions) n’ont pas accès aux services bancaires classiques. En moyenne,
seule une famille africaine sur cinq détient un compte courant dans une institution bancaire. Dans ce contexte, bon nombre de personnes
n’ont pas accès aux services bancaires dits traditionnels.

Parallèlement, la téléphonie continue de faire des émules sur le continent avec un marché plus que dynamique et en perpétuelle mutation. Si
l’on en croit l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA), avec un taux de pénétration du mobile de 43%, l’Afrique
subsaharienne demeure le marché mobile le plus dynamique du monde avec son parc d’abonnés toujours croissant. Fin 2016, la région
enregistrait 420 millions d’abonnés. Pour ces professionnels, d’ici 2020, la zone enregistrera plus d’1/2 milliard d’abonnés uniques au
mobile.

On comprend dès lors le potentiel du continent en matière de mobile money : plus de la moitié des comptes de paiement sur mobile dans le
monde se trouvent en Afrique, surtout que l’usage d’internet s’est considérablement accru. Selon le rapport Global Digital 2018, le continent
enregistre un taux de pénétration de 82% pour 1,040 milliard de connexions mobiles comptabilisées sur le continent en 2017, pour une
progression annuelle de 4%, soit 45 millions de nouveaux utilisateurs du mobile.

Le faible taux de bancarisation ainsi noté et le fort taux de pénétration de téléphonie mobile poussent les acteurs du secteur du continent à
développer des services financiers parallèles afin de répondre favorablement à la très forte demande. Ainsi, par exemple, pour le cas
particulier de la Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’ouest, la finance digitale est devenue un levier de l’inclusion financière. Actuellement,
c’est près de 42 827 points de mobile money qui sont installés sur tout le territoire et plus de 12 845 970 comptes mobile money. En milieu
rural, le niveau d’adoption du mobile money est de 26%, légèrement en hausse par rapport à celui des zones urbaines qui affiche 22%.

Sur cette partie ouest du continent, dans son rapport annuel sur les services financiers via la téléphonie mobile – 2016 publié en 2017, la
BCEAO fait état de 36,5 millions de souscripteurs de comptes de porte-monnaie électronique dans l’Union et environ. En sus, environ 2
millions d’opérations ont été traités en moyenne par jour, avec une valeur de ces transactions estimée à 11, 500 milliards de francs CFA.

Transformation numérique des banques

Pour les spécialistes, la bonne santé du marché du eBanking sur le continent présente plus de profit pour les opérateurs télécoms qui semblent
imposer leurs produits (e-paiement, transfert d’argent en ligne, règlement de factures en ligne, inscription en ligne) aux banquiers. Or pour
les banques africaines, l’intégration de ce type d’offres au sein de leurs stratégies de développement des moyens de paiement est
incontournable pour fidéliser les clients existants, en conquérir de nouveaux et ne pas se faire doubler sur leur créneau par d’autres
entreprises non bancaires.

Conscientes de cela, ces dernières ont entamé leur transformation numérique. A titre d’exemple, depuis 2017, les banques ont plus tendance
à fermer des agences pour accélérer leurs restructurations, à l’image de la banque panafricaine Ecobank qui, afin d’optimiser ses coûts et
investir plus dans le digital pour pouvoir attirer plus de clients sur des plateformes numériques, a annoncé la fermeture graduelle de certaines
de ses agences. Au Nigéria, la banque est passée de 479 agences à 405 avec son plan de réduction. Au même moment et surfant sur
l’innovation, Ecobank a mis à jour sa plateforme digitale. En s’associant avec Visa et MasterCard, des modes de paiements électroniques
financiers, la banque panafricaine envisage de faciliter la vie de ses clients et d’élargir sa clientèle en ciblant les acteurs non bancaires
disposant d’un téléphone mobile. Avec son application, Ecobank Mobile, la banque a traité 9 millions de transactions, représentant un total
de plus de 1 milliard de dollars depuis son lancement il y a seulement 18 mois et revendiquant cinq millions d’utilisateurs.

Au Kenya, pays africain par excellence témoin de cette innovation, la fièvre du numérique s’est ainsi emparée des groupes bancaires qui
multiplient les investissements pour rattraper leur retard dans le domaine du paiement mobile et des services financiers en ligne. Ainsi,
chacun des principaux établissements financiers, comme Barclays Bank of Kenya, Kenya Commercial Bank, Standard Chartered ou encore
Equity Bank, a désormais sa propre application. Ainsi, Equitel (d’Equity Bank) compte aujourd’hui 4,5 millions de clients et détient 20 % de
parts de marché, derrière M-Pesa (78 %).

Cette mue ne se limite pas seulement au lancement de services de transfert d’argent, mais prends aussi et surtout en charge l’ouverture de
compte. C’est le cas de la Standard Chartered Bank qui a lancé le 14 mars 2018 à Abidjan (Côte d’Ivoire) sa première banque numérique en
Afrique. Une innovation qui permet à partir d’un téléphone portable, d’ouvrir un compte et d’effectuer des opérations bancaires si l’on est
connecté à internet.

Au Maroc, la digitalisation est prise très au sérieux. Toutes les banques du pays ou presque disposent de leur propre application bancaire
mobile. D’ailleurs, BMCE Bank, Groupe Crédit Agricole du Maroc et Société Générale Maroc viennent d’être distinguées pour des
réalisations encourageantes en matière de transformation digitale au sein de leurs organisations respectives. Autre cas, c’est en 2016,
qu’Attijariwafa bank, a lancé sa banque mobile, l’bankalik qui offre la possibilité d’ouvrir un compte en ligne et de bénéficier d’une carte
bancaire Mastercard internationale gratuitement.

Les autres acteurs du secteur

A l’image des banques, les institutions de microfinance s’essayent aussi à l’utilisation des technologies mobiles pour une meilleure proximité
des services qu’ils offrent à leurs clients. Cette nouvelle approche explique par exemple l’utilisation de tablettes pour desservir les groupes
d’épargne ou encore les partenariats entre institutions de microfinance et émetteurs de monnaie électronique pour digitaliser la collecte de
l’épargne et le remboursement des crédits sur le mobile. C’est le cas de CAURIE-MF au Sénégal, ALIDE au Bénin, Advans Microfinance en
Côte d’Ivoire… et de l’unique développement d’un réseau d’agents bancaires dans la région par Microcred Sénégal.

A l’image des banques et autres acteurs, les sociétés de transfert d’argent, véritables pionnières de cette transformation digitale sur le
continent, ne sont pas en reste. Au Kenya, la start-up M-Pesa de l’opérateur télécom Safaricom, pionnier du paiement mobile en Afrique et
leader incontesté dans le pays, s’est développée rapidement depuis 2007 et, en 2010, elle est devenue le service financier par téléphone
portable ayant le mieux réussi dans les pays en développement. Actuellement, ils seraient plus de 210 millions d’utilisateurs actifs sur la
plateforme de paiement en ligne. Selon Safaricom, la plateforme a permis de générer quelque 860 000 emplois et environ 1 milliard de
dollars d’activité économique (925 millions d’euros) et a contribué à hauteur de 6,5 % au PIB du Kenya. Dans le même temps, le chiffre
d’affaires du groupe n’a cessé de croître, porté notamment par M-Pesa, qui y contribue à 21 %. En 2016, les bénéfices nets de Safaricom ont
atteint 347 millions d’euros.

A la découverte de la microassurance au Cameroun


Par
 La rédaction
 -
28 janvier 2020
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Depuis 2012, la CIMA introduit une réglementation portant sur les opérations de micro-assurance. D’après
une étude de l’institution Microinsurance Network datant de 2014, environ de la population camerounaise
dispose d’une micro-assurance. En effet, au Cameroun comme ailleurs sur le continent africain, les produits
d’assurance sont perçus comme des produits de luxe. Une grande partie de la population africaine vit avec de
faibles revenus, par conséquent ils décident de se passer des produits d’assurance.
4 offres de micro-assurance au Cameroun

Par définition, la micro-assurance est une assurance accessible aux personnes à faible revenu. Elle
facilite l’accès de tous à des solutions d’assurance. Il s’agit généralement d’assurance santé, d’assurance de
biens et d’assurance de personnes. En Afrique, de nombreuses compagnies d’assurance ont compris
l’importance de proposer ce type de produit. C’est le cas de l’assureur camerounais Activa qui a lancé une
micro-assurance mobile baptisé Activa Makala depuis 2015. Quasi-leader sur le marché d’assurance au
Cameroun, la compagnie d’assurance AXA a reçu l’agrément de la CIMA pour commercialiser des produits de
micro-assurance en 2016. Le fort potentiel de croissance du secteur attire également de nouveaux acteurs. Au
cours de l’année 2019, Atlantique Assurance Cameroun lançait également deux produits d’assurance pour les
personnes à faibles revenu.

Le secteur de la micro-assurance se structure petit à petit, les assureurs ciblent une clientèle généralement
exclues du secteur financier. On assiste donc également à des partenariats entre tontines, établissements de
microfinance, associations et compagnies d’assurance. Grâce à un partenariat avec la compagnie d’assurance
NSIA Cameroun, la microfinance ACEP Cameroun peut offrir une gamme de micro-assurance vie et non-vie à
ces clients.

Les défis de la micro-assurance au Cameroun

Comme l’assurance, la micro-assurance doit faire face à de nombreux défis. D’autant plus que la
réglementation impose certaines caractéristiques pour les produits de micro-assurance. Le montant
maximum de prime mensuel d’une micro-assurance est fixée à 3500 F par la CIMA . Cela pose donc un
véritable problème de rentabilité aux assureurs. La rentabilité de la micro-assurance repose donc sur la base
d’une souscription en masse. Cependant, d’après des entrevues auprès d’assureurs, la population fait preuve
d’une méfiance vis à vis de ces produits. Ce manque de confiance est essentiellement attribuables aux délais
importants relatifs aux règlements des prestations. Le développement de la micro-assurance au Cameroun
réside donc dans un regain de crédibilité des assureurs auprès de la population. 
©Rodrig Mbock
INDUSTRIE ET SERVICES
 Afrique 
01 JUILLET 2017
L’ASSURANCE EN AFRIQUE
UN ACCÉLÉRATEUR ÉCONOMIQUE
REPORTAGE
5,4 %
de la population africaine est couverte

 
647 MUSD
de prime de micro-assurance
 
61,9 millions
de personnes assurées

Le caractère immatériel de l’assurance masque son rôle dans le développement économique. Elle contribue pourtant à stimuler
la croissance, à accroître la résilience des économies locales et des ménages, à favoriser la redistribution. Et, grâce aux primes
d’assurances collectées réinvesties, elle stimule l’activité financière. Pour réaliser le potentiel que représente l’assurance en
Afrique, les acteurs du secteur sont au défi de repenser leurs produits et leurs canaux de distribution en adéquation avec les
caractéristiques des marchés locaux.

on donne une somme d'argent aujourd'hui pour couvrir un risque qui arrivera éventuellement demain. Pourtant, elle
a toujours existé. Elle est aujourd’hui  proposée par des organisations traditionnelles, des sociétés privées ou les
pouvoirs publics. En Afrique, les outils classiques d’« auto-assurance », conçus pour transférer et gérer les risques
collectivement, prennent souvent la forme d’une épargne communautaire supervisée par un « sage » ou régie par
des rapports hiérarchiques et sociaux plus complexes. Partager les risques et les ressources pour aider des
personnes en difficulté est courante en Afrique. Outre les tontines, des organismes à but non lucratif ou basés sur
l’adhésion, comme les sociétés funéraires en Afrique du Sud ou les « iddirs » pour les petits agriculteurs en
Éthiopie, ont développé des dispositifs de partage des  risques pour les personnes sans accès à une assurance
formelle.

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©Julien Lefilleur
UN BON ACCÉLÉRATEUR,CÔTÉ ÉCONOMIE

Passer de ces systèmes d’assurance communautaires informels à des systèmes individuels formels a des impacts
positifs sur le développement économique local : ils contribuent à la croissance et la stabilité des économies, ainsi
qu’à la redistribution et la solidarité entre les individus (voir schéma
ci-après).

Cet effet accélérateur de l’activité peut être analysée de deux façons : premièrement, au travers du rôle principal de
l’assurance associé au versement d’indemnités en cas de réalisation d’un risque et deuxièmement, via le rôle en
tant qu’investisseur institutionnel lié aux provisions techniques accumulées pour le versement d’indemnités dans le
futur. En effet, les primes d’assurances collectées étant réinvesties dans l’économie locale sous forme d’obligations
d’État, d’obligations d’entreprises et d’actions, elles transforment une épargne court terme en épargne long terme
favorable au développement de l’économie locale. Ainsi, plusieurs recherches ont mis en évidence la corrélation
entre le taux de pénétration de l’assurance et la croissance du PIB. En analysant la situation de 77 économies
avancées ou émergentes entre 1994 et 2005, les travaux de Han et coll. (2010) ont montré qu’une pénétration totale
de l’assurance en hausse de 1 % se traduisait par une augmentation de 4,8 % de la croissance économique (1,7 %
si l’on ne retient que l’assurance-vie).

En effet, un faible développement économique et une économie fragile peu transparente sont généralement
associés à un taux de pénétration de l’assurance bas – les mécanismes informels et traditionnels d’auto-assurance
étant difficilement quantifiables. En revanche, lorsque le PIB par tête atteint entre 3 000 et 5 000 dollars, le taux de
pénétration de l’assurance augmente plus vite que le PIB jusqu’à ce que le marché arrive à maturité.

Deux grands facteurs expliquent cette corrélation. Premièrement, une fois assuré, un individu peut prendre des
décisions plus risquées que s’il devait les assumer seul, par exemple pour créer une société, construire une
infrastructure ou une usine, développer une nouvelle technologie, etc. En effet, lorsque ces risques sont couverts
par une assurance, les individus gagnent en sérénité et peuvent, plus facilement, prendre des décisions influant sur
leur productivité et investir à long terme : par exemple, en commençant à utiliser des engrais, en scolarisant un
enfant ou en prenant les mesures préventives pour se prémunir contre le paludisme.

Deuxièmement, l’assurance a un impact sur la baisse des taux d’intérêt et l’allongement des maturités de crédit.En
protégeant des entreprises et des ménages contre la perte de biens, des dommages ou des difficultés à rembourser
un emprunt, elle contribue à réduire le risque de crédit.

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