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Mémoire de fin d’études

Présenté et soutenu par :

DAHED HAJAR

Étude et analyse du risque de crédit dans les institutions


de microfinance

Tuteur Professionnel :

Prof. LE FLANCHEC Thibault


Avant-propos :

Brest Business School est une école prometteuse en termes de formation et d'encadrement
professionnel, grâce à un corps professoral hautement qualifié et dévoué, offrant une formation
qui vise à instruire des cadres polyvalents dans un domaine d'expertise couvrant la plupart des
aspects pertinents pour les jeunes et futurs managers.
Son expertise incorpore une diversité en filières proposés, et en matières enseignées. C’est dans
ce contexte que je mène cette étude étant destiné à compléter mon programme d’étude.
A l’instar, je tiens à préciser que j’ai eu la prétention d’avoir aborder le sujet de la microfinance
et concentrer mes efforts sur l’étude du risque de crédit pour apporter une valeur ajoutée à ce
domaine qui est loin d’être souverain dans les pays concernés.
Ce travail peut contenir des insuffisances et des manquements d’appréciation comme toute
œuvre humaine. J’accepte avec décence et ouverture d’esprit les commentaires et les
propositions.

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Remerciement :

Je tiens à exprimer mes sincères remerciement à tous ceux qui ont contribué à l’élaboration
d’un rapport à tel hauteur.
Tout d’abord un grand merci à mon école Brest Business School qui m’a donné l’opportunité à
effectuer ce mémoire, avec tout le support de son cadre professoral qui veillent à l’organisation
pour la préparation de recherche et notre réussite pédagogique.
Je tiens particulièrement à remercier mon encadrant le Professeur Thibault LE FLANCHEC,
qui m’a accordé le temps et l’accompagnement pour cette recherche.
Je souhaite aussi remercier chaleureusement les participants, les institutions et les experts qui
ont généreusement partagé leurs connaissances et expériences, fournissant ainsi des
informations précieuses pendant les enquêtes.
Enfin, je manifeste ma gratitude à mes proches et mes amis de m’avoir supporter tout au long
de cette période, à travers leurs conseils et leurs effort inlassable, un grand merci pour mes
parents en particulier qui ont collaboré à cette recherche mentalement et financièrement, votre
contribution a été inestimable et a grandement enrichi ce rapport.

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Table des matières

Avant-propos :........................................................................................................................2
Remerciement : ......................................................................................................................3
Table des matières ..................................................................................................................4
Introduction Générale : ...........................................................................................................6
Problématique : ......................................................................................................................8
Première partie : .....................................................................................................................9
I. Historique : l’évolution de la microfinance éthique et responsable à travers le temps. ..9
II. Les opérations de la microfinance : Particularité du fonctionnement.......................... 11
Crédit solidaire : ........................................................................................................... 12
Crédit individuel : ......................................................................................................... 14
III. Situation actuelle de la microfinance : État de lieux de la microfinance mondiale ..15
IV. Risque de la microfinance : ................................................................................... 18
Risque institutionnel : ................................................................................................... 18
Risque opérationnel : .................................................................................................... 19
Risque de gestion financière : ....................................................................................... 19
V. La gestion de risque de crédit : .................................................................................. 21
VI. Analyse de risque de crédit .................................................................................... 24
Deuxième partie : ................................................................................................................. 26
I. Présentation du cadre de recherche : .......................................................................... 26
II. Hypothèses des recherches : ...................................................................................... 28
III. Objectif de l’étude et méthodologie : ..................................................................... 28
IV. Présentation des Institutions de microfinance : ...................................................... 29
Alamana microfinance ..................................................................................................29
Fondation ARRAWAJ: ................................................................................................. 30
Atlantique filiale de la banque populaire ....................................................................... 31
V. Échantillonnage : ...................................................................................................... 32
VI. Techniques de dépouillement : .............................................................................. 33
VII. Méthode statistique d’analyse des données : .......................................................... 34
VIII. Résultats obtenus : ................................................................................................ 36

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La gestion de portefeuille : ............................................................................................ 36
Les techniques d’évaluation des dossiers de crédit ........................................................ 39
La couverture contre les risques d’emprunts :................................................................ 40
IX. Analyse des résultats : ........................................................................................... 42
La gestion de portefeuille : ............................................................................................ 42
Les techniques d’évaluation des dossiers de crédit ........................................................ 43
La couverture contre les risques d’emprunts :................................................................ 43
X. Recommandation : .................................................................................................... 44
XI. Synthèse de diagnostic : ........................................................................................ 45
Conclusion générale : ........................................................................................................... 47
Bibliographie ........................................................................................................................ 49
Table des figures .................................................................................................................. 50
Table des acronymes ............................................................................................................ 51

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Introduction Générale :

L’essor de la stabilité monétaire se manifeste à travers l’ajustement d’une politique monétaire


adéquate à la situation qui submerge, en fournissant la liquidité nécessaire qui permette de
réguler la quantité de la monnaie disponible et éjecter dans l’économie en fonction de la
croissance de production du pays, dont le but d’atteindre un taux d’inflation de 2%.
Seules les banques centrales dans le système financier ont l’habilité de piloter la politique
monétaire.

À travers le circuit de financement de l’économie, la banque centrale exerce une action sur
l’évolution de l’octroi de crédit allant des banques centrales jusqu’aux agents économiques.
Ces banques exercent énormément d’opérations financières permettant la circulation d’argent,
favorisant des relations entre les agents économiques et les banques, notamment les
établissements de crédit qui accordent en premiers lieu des prêts aux personnes ayant besoins
de financement. Cependant, ce rôle n’est pas sans risque particulièrement le risque de non-
remboursement. Pour cette raison, les institutions bancaires exigent des garanties permettant la
protection contre ce risque.

Le système financier international procède assez régulièrement à des critères de garantie


rigoureuse pour les opérations financières, une architecture institutionnelle permettant la
rencontre entre l’offre en capitaux et des actifs financiers. Cette offre en capitaux est
généralement orientée vers une cible qui répond aux exigences des institutions financiers et
excluant ses épineux.

Depuis quelques décennies, à la vue des résultats procurant les banques classiques, des
nouveaux organismes ont vu le jour répondant aux besoins des populations discriminées et
souffrant de la pauvreté. D’où la naissance des microfinances ; des systèmes financiers
décentralisé qui fournit des produits financiers à toutes les populations exclus du système

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formel. Elles incluent des produits financiers adaptés aux faibles économies à savoir les
épargnes, l’octroi des crédits, les transferts d’argents, les services d’assurances…

Les microfinances offrent des méthodes de financement adaptées aux situations des gens en
assurant également des solutions de garanties qui leurs conviennent, proposant des produits
financiers qui ne cessent de s’élargir et qui sont adaptés à la réalité et la culture de pays.

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Problématique :

Le développement de la microfinance réside dans la dualité de ses objectifs sociaux et


économique, faisant d’elle un échappement des structures rigides des banques classiques qui
freines l’investissement des micro-entrepreneurs.
Cependant, afin d’assurer une durabilité ainsi que la rentabilité à cette offre, ses dirigeants
doivent maintenir une certaine fréquence de remboursement faisant le lien entre crédit et
épargne afin de s’échapper aux risques d’endettement non remboursable.

De ce fait une gestion des risques de crédit doit être mis en place afin de contrôler toute sorte
de défaillance au niveau de la gestion financière accompagné de politique réglementaire et
stratégies performantes.
Le crédit peut présenter également un risque d’affaire pour les organismes avec la dispersion
des actifs entre les mains des emprunteurs.

Pour parvenir à la gestion de la prévoyance il convient de s’intéresser à sur l’analyse d’octroi


de crédit et les risques que cette action encours afin d’établir des approches convenables de
solution.

D’autant plus il me semble judicieux de s’intéresser à la réflexion sous le thème « l’analyse de


la gestion de risque de crédit pour les microfinances » est judicieux, afin de concrétiser les
approches de solution pour développer ce type d’institutions financiers.
Pour ce faire, l’étude portera sur la question de la gestion non efficace des risques par ses
acteurs. Une problématique freinant le développement et la performance, cette baisse peut nous
amener à s’interroger sur trois éléments importants à savoir la gestion du portefeuille, l’offre
en prêt non rentable et la couverture des risques des crédits.
L’objectif général de cette étude sera de gérer les aléas d’emprunt afin de garantir la viabilité
financière des microfinances.

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Première partie :

I. Historique : l’évolution de la microfinance


éthique et responsable à travers le temps

Pour mieux comprendre les fondamentaux de la microfinance, il convient de s’intéresser à son


histoire. Dans les années 1970, le modèle de financement pour les communautés les plus pauvre
émerge au Bangladesh grâce à Muhamed Yunus qui est un professeur d’économie, en ayant
prêté un groupe de femme une somme d’argent de 27$ afin de mener un travail de 42 ouvrières.
Cette action a eu son fruit et ces femmes ont tiré profit de ce prêt qui leur avez extrêmement
aider à améliorer le rendement de leur projet et ont pu rembourser la totalité du crédit.

De cela, à travers cette expérience réussite, Muhamed Yunus a eu le mobile de créer le


programme de GRAMEEN, adressé en premier lieu à la communauté pauvre et qui convient
leur situation financières en assouplissant les exigences convenu par les banques classiques que
les populations pauvres ne pouvaient pas y répondre auparavant, cette nouvelle forme de crédit
inventé par Yunus consiste particulièrement au principe de la responsabilité conjointe qui réside
à la solidarité des membres bénéficiaires à rembourser le crédit.
Ce modèle renverse le principe classique bancaire et cible en priorité les populations pauvres
ou bien en voie de développement exclus du système bancaire classique.

Cet exploit financier a eu l’adhésion de nombreuses institutions financières par la suite et le


programme de GRAMEEN a eu le statut d’un établissement bancaire (La Grameen Bank). Les
institutions bancaires commencent a adopté ce modèle de financement dans leurs systèmes
financier puisqu’il a eu une croissance fulgurante particulièrement dans les pays en voie de
développement.

Pendant les débuts des années 2000, les banques commencent a intégré le département de
microfinance à la fonction bancaire notamment pour BNP PARISBAS.

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Nombreuses sont les institutions bancaires qui ont adopté ce modèle de financement, et ont fait
réguler et redéfinir de plus en plus les principes de la microfinance notamment avec les crises
qui ont dévoilé les failles de ce programme qui étaient marqué généralement par un taux élevé,
mépris des situations sociales et la pression bancaires sur les emprunteurs dans certains pays à
savoir le Mexique et l’inde. De ce fait une vague de contestation a eu lieu et des critiques accrues
contre ce système apparait dans le monde entier.
La FMI s’est introduite dans le sujet est a pu délimiter les contours de la microfinance et
redéfinir les principes de la performances générales et d’impact social du système ce qui a
permet par la suite de garantir une pérennisation de la microfinance.

Selon le baromètre de la finance mondiale le nombres des emprunteurs a eu une croissance en


2021 passant à 156, 1 millions soit une augmentation de 5% par rapport à 2020 un nombre qui
représente 53% des emprunteuses en terme géographique qui atteignent un portefeuille de prêt
de 187, 3 Mds $.

Une croissance prépandémique après la crise de 2020 qui était marqué par l’amélioration du
risque de crédit qui était en tendance négative depuis l’année de la pandémie qui se traduit par
la baisse de rendement de portefeuille qui était de 23,3% en 2019 passant à 17,2% en 2020 et
depuis il s’est amélioré légèrement en 2021 pour atteindre 18,2%.

Au fil des années, la microfinance a trouvé sa voie de succès dans l’économie mondiale en
s’adaptant devant les différentes situations conjecturelles qui ont pu émerger et ont permis à ce
modèle de se redéfinir et s’adapter aux exigences de la société et ses acteurs afin de leurs offrir
un service éthique et responsable tout en améliorant son risque de crédit et générer plus de
rentabilité.

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II. Les opérations de la microfinance :
Particularité du fonctionnement

Les institutions de microfinance reposent particulièrement sur l’accord des microcrédits, elles
proposent également d’autres services tel que l’épargne, l’assurance et le transfert des fonds,
adressés aux personnes exclus du système bancaire classique.
De façon générale, les IMF se réfèrent à des mutuelles, des coopératives et des associations
permettant la réinsertion bancaire et sociale dans l’économie des personnes vulnérable aux
système formel bancaire.
La différence réside sur le montant faible prêter au profit des emprunteurs à faible garantis de
remboursement, le mécanisme de ce système dépend du rendement généré par les micro-
emprunteurs qui contribuent à la croissance de l’activité économique et qui par conséquent
permet le remboursement des micro-crédit.
Les IMF proposent également des accompagnements pour les emprunteurs concernant leurs
projets d’investissement ainsi que des ateliers d’apprentissage permettant la bonne gestion des
entreprises, cela permet également de nouer une relation forte entre les deux acteurs afin que
chacun puisse bénéficier du service et assurer son profit.

L’offre en solution proposé par la microfinance exige certains principes de critères d’éligibilité
qui s’explique par une examinassions de la viabilité du projet de l’emprunteur et cela en faisant
des entretiens avec les investisseurs afin de bien évaluer le rendement du projet. Il existe aussi
la garantie réelle qui repose sur l’extension de la solvabilité des emprunteurs c’est-à-dire chaque
emprunteur doit se porter garant pour l’un et l’autre sur un prêt.

L’octroi de crédit dans les microfinances se procède à travers une concertation d’un comité qui
examine la demande en terme social et humain ainsi que l’éligibilité et la viabilité du projet afin
d’assurer son remboursement, cette méthode est aboutissante puisqu’elle a généré un taux de
97% d’efficacité des pays émergents qui ont remboursé leurs prêts.

Les sources des fonds des IMF proviennent généralement des dons et subventions ainsi que des
dépôts des clients ou même des fonds propres de l’IMF.

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Types de produits :
Pour être en connaissance de l’horizon des microfinances en termes de produit, les IMF
proposent généralement deux types de crédit.

Crédit solidaire :
Le crédit solidaire ; ce type de crédit était initié par le GRAMEEN qui est l’acte fondateur de
la microfinance, il repose sur la solidarité des emprunteurs, un principe simple et pratique, il
s’agit de faire porter les membres de groupe en caution solidaire, c’est-à-dire chaque
emprunteur du groupe doit se porter garant pour l’un et l’autre ce qui génère une part de
responsabilité pour chacun afin d’assurer un grand pourcentage de solvabilité.
L’opération du crédit solidaire se déroule autour des caractéristiques suivant à savoir :

• Ce type de crédit est accordé aux femmes


généralement.
• L'offre du prêt se fait à titre individuel cependant la
Emprunteurs demande doit inclure le groupe d'emprunteur cinq
personnes de caution solidaire.
• Pour chaque crédit octroyé l'emprunteur est amené à
verser 5% du montant de l'épargne, et cette part est
bloquée et cumulée à ce que la personne souhaite ne
plus recevoir des emprunts dans ce cas elle peut
restituer la somme cumulée.

• L'ensemble du groupe se porte garant pour le prêt et en


cas de défaillance d'une seule personne les autres
Caution solidaire prendraient la responsabilité à rembourser le crédit pour
avoir un nouvel emprunt et ne pas être exclus de ce
système.
• Les IMF n'oblige pas des garantis physique pour ce
type de crédit.

• La durée de prêt est généralement un an et ne


Durée et remboursement dépasse pas cette durée.
• Le remboursement se fait de manière
hebdomadaire avec un taux d'intérêt fixe.

Figure 1: Caractéristiques de crédit solidaire

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Le principe de crédit solidaire est fondé sous certaines fondamentaux qui définit ce modèle à
savoir une limitation des prêts octroyés qui représente des montants un peu faibles en
adéquation avec les communauté en voie de développement ainsi que les IMF appliquent un
principe de croissance des montants de renouvellement de crédit, la première demande de crédit
est d’une somme inférieure que la deuxième et l’emprunt peux s’élevé en fonction du nombre
de demande, aussi bien que la durée de remboursement est courte ne dépassant pas un an et le
taux d’intérêt est élevé atteint généralement les 3% par mois, afin de couvrir les frais bancaires
et comparablement avec les prêteurs informel ce taux reste bénéfique.

Ce modèle de crédit est assuré également à travers des techniques permettant la viabilité de
cette forme que ce soit pour les emprunteurs ainsi que pour les prêteurs.
Du point de vue de ce derniers, les IMF appliquent une certaine procédure afin d’atteindre ces
objectifs, et cela à travers la commercialisation identique de ces produits qui fait rapprocher les
clients avec les institutions financiers de microfinance, et leurs proposent des produits adéquat
avec leurs besoins, ainsi que pour chaque demande de crédit elles veillent à ce qu’il y aura un
suivi de l’emprunteur concernant l’utilisation de l’argent et propose des formation et des
conseils à l’égard du bénéficiaire et tout cela afin de nouer une relation forte entre les deux
partie qui donne à cet acte un aspect social et humain pour le développement de la communauté
ce qui représente un intérêt générale et par conséquent les deux partie doivent implicitement
faire preuve de responsabilité l’un envers l’autre. Ce qui explique le taux qui est proche de
100% des remboursement. Aussi bien grâce au crédit solidaire qui implique les membres de
groupe de caution solidaire à faire preuve de solvabilité afin de ne pas mettre en cause l’arrêt
d’emprunt, ainsi que le groupe est plus susceptible à être solvable à cause de la pression sociale
ils évitent qu’ils soient une pénalisation du reste des membres. De ce fait on peut se dire que ce
type de crédit est efficace pour les IMF.
Cependant aucune méthodologie n’est parfaite, puisqu’elle représente également un
pourcentage de risque, qui se concentre autour du non-remboursement à l’échéance, cela vient
du fait qu’il arrive des fois que les agents de crédit ne s’assurent pas de la solidarité existante
entre les membres de groupes si elle est réelle ou pas, et ils orientent leurs intéressements plus
vers les objectifs ambitieux du projet pour mesurer l’efficacité du succès de l’investissement.
Le risque dans ce cas-là devient réelle puisque la solidarité est fictive.

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Aussi bien que pour ce type de crédit nécessitent une adaptation particulière pour chaque groupe
solidaire par rapport à son environnement afin de mesurer et évaluer au mieux la caution de
solidarité entre le groupe et toute négligence de cet aspect peut introduire des risques de crédit
ainsi que d’effondrer le taux de remboursement.

Crédit individuel :
L’apparition de crédit individuel vient après la méthode de crédit solidaire afin de diversifier
l’offre et étendre les règles de ce régime en attribuant des prêts à titre individuel et non pas qu’à
un groupe.

Généralement un prêt est octroyé en fonction de la capacité de garanti et de remboursement du


client pour toutes les institutions financières, la microfinance vient adapter cette offre au
système informel discriminé de l’offre formel et exigeante, cela en appliquant des règles
institutionnelles qui redéfinis le crédit individuel à une forme de la microfinance.

Contrairement au crédit en groupe, le prêt individuel implique une procédure particulière pour
l’octroi de ce type de crédit, initié par une étude des dossiers qui doit porter sur un projet
d’investissement précis, bien que l’analyse et l’étude appropriée de ce projet soit fondamentale
afin de déterminer l’étendue de remboursement qui dépend en premier lieu de la rentabilité de
projet. Les agents de crédit simplifient les démarches de dossier pour les emprunteurs sur la
base des questions posées afin de collecter toutes les informations nécessaires permettant la
constitution de dossier et ses éléments à savoir le bilan, flux de trésorerie, compte de résultat…
Ce qui leurs permet par la suite de pouvoir traiter le dossier avec tous les éléments
complémentaires afin de juger la fiabilité de l’investissement.

Dans certains pays pauvres ou en voie de développement, les garantis matériels proposés par
les emprunteurs ne sont pas toujours à leurs valeurs réelles à cause des situations économique
ou même politique instable, ainsi que les clients des IMF souvent ne disposent pas des garantis
physique solides, d’autant plus que cela peut pour couteux pour faire appel à la justice en cas

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de présence de garantis physique puisque le cout de cette démarche doit dépasser le montant
emprunté généralement.
De ce fait les formes de garantis se sont développé à la création des garantis alternatives à savoir
l’assouplissement des garantis physiques, en menant des règles flexibles concernant la nature
des biens (véhicules, télévision, meuble, terrain…). Une épargne obligatoire est imposée par
les IMF comme mesure alternative de garantis, l’emprunteur doit épargner une somme donnée
d’argent qui doit être bloquée et rendu jusqu’au remboursement final d’emprunt. La garantis
morale est également l’une des mesures alternatives les plus fondamentale de ce crédit, elle
s’intéresse à l’étude de la moralité et la réputation du client par l’agent de crédit elle est le
résultat de l’étude que fait ce dernier pour l’accord de crédit.
L’accord du crédit individuel se poursuit par un suivie de l’exploitation de prêt afin de ne pas
perdre le contact entre l’institution et le client aussi que pour les cas des retards de paiement
l’institution peut anticiper ces actions.

III. Situation actuelle de la microfinance : État de


lieux de la microfinance mondiale
L’inclusion de la microfinance au monde représente un chiffre important, la croissance après
l’année de 2020 est remarquable, une période où la microfinance a connu une dégradation de
l’activité qui était étendu à l’échelle mondiale dû à la crise pandémique. Les IMF ont exploité
un portefeuille de 187,3 milliards de dollars en 2021 avec un nombre de 156,1 millions
d’emprunteurs, une amélioration intéressante de 5% par rapport à 2020.
Selon une analyse établie de l’organisation de convergences, ils affirment que les IMF éprouve
que l’indicateur de PAR 30 (Portefeuille à risque à 30 jours) s’est dégradé en 2021 de 14%
après une amélioration observée en 2020 de 33%, cela montre l’évolution du risque de crédit
au niveau international.
A priori, il existe des segments du marché plus touché et affecté par cette dégradation et
affichent un risque de crédit à tendance négative depuis 2020. De ce fait on peut dire que
l’amélioration du PAR 30 en 2020 n’inclus pas tous les segments de marché.

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Même si on parle d’une dégradation de risque de crédit, des améliorations globales de la
rentabilité sont en parallèle avec cette chute pour les IMF une évolution de 5,81% depuis 2020

Figure 2: Ratios de performances moyen des IMF


Sources : https://www.convergences.org/wp-content/uploads/2022/09/Barometre-de-la-Finance-a-Impact-2022_FR_VF-min.pdf

En moyenne la solvabilité est resté stable à l’échelle mondial, cependant certains segments de
marché souffrent des accrues baisses de solvabilité, les plus touchés par cette baisse figurent
des résultats négatives avant la pandémie s’étalant sur les années suivantes et continuent
d’endurer des baisses et expriment également des signes d’inquiétudes pour les prochaines
années relative aux risques de crédit et de solvabilité.

D’un point de vue régional, l’Asie de sud est en tête de marché occupant une part de 49,8% en
2021 une augmentation de 6,7% par rapport à 2020 avec 72,5% emprunteurs en 2021
Tandis que le PAR30 n’a pas changé à 3,7%. Cela est a dû à la mise en œuvre et la
réorganisation des nouveaux structures organisationnelles qui ont eu leurs résultats sur le
rendement en améliorant la qualité du portefeuille.
En Amérique latine les IMF possède la deuxième place du marché soit 38,8% avec un
pourcentage d’emprunteurs de 17,4%, en ce qui concerne le PAR30 est d’une amélioration
faible de 0,8% même si on remarque une évolution positive de la qualité du portefeuille avec
un rendement de 15,8% en 2021.
La région de l’Afrique subsaharienne a connu une augmentation en termes de de portefeuille
atteignant 5,1% soit 9,6 milliards de dollars pour 2021 et 6,5% des emprunteurs du monde

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bénéficiant de ce portefeuille. Pourtant la solvabilité de la région reste faible par rapport au
niveau mondial qui reflète une baisse de 11% en 2021.
Les IMF de l’Europe représente une part modeste au niveau mondial avec 4,9% et la région
d’Asie centrale 2,4%, les deux régions possèdent un PAR30 faible par rapport au reste du
monde.
La dernière région du classement est l’Afrique du Nord et le moyen orient qui représentent la
plus faible part du marché soit 1,2% du portefeuille mondial et 2,8%, le rendement est de 24,4%.

Compte tenu des données citées, la microfinance approuve un voie de développement certain
permettant l’évolution de différents régions en terme de micro-investissement durant les
dernières années, malgré la crise pandémique les IMF se sont démontré rigide pour maintenir
leurs positions économique mondiale ainsi de continuer à offrir aux emprunteurs plus de fonds
qui pourraient par la suite ne pas freiner l’activité et la productivité économique afin de protéger
le niveaux de remboursement et à ne pas atteindre les niveaux les plus bas et recourir à des
mesures de recessions qui peuvent empêcher le relancement économique rapidement et cela ne
peut être qu’au détriment des demandeurs de fonds.
Néanmoins, le portefeuille mondial des IMF est impacté par le risque de crédit qui s’est dégradé
en 2021 par rapport à 2020 passant à 14%, une hausse remarquable et qui reflète des défaillances
et insuffisances du système.

Qu’est-ce que le portefeuille à risque PAR 30 ?


Le Portefeuille à risque est un ratio qui permet la mesure de la performance du portefeuille des
IMF et détermine la part du portefeuille affecté par les crédits impayés et qui sont susceptible
à ne pas être payé cela en fonction de la durée du non-remboursement du prêt.
Il se calcule à partir de la somme des encours des crédits dépassant 30 jours pour les paiements
plus les crédit restructurés (qui est une forme de renégociation des paiements des échéances de
crédit par la banque en comptant ces paiements en tant que crédits supplémentaires pour
l’emprunteurs dans le cas échéant) tout cela divisé sur l’encours total des portefeuilles des
crédits.

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IV. Risque de la microfinance :
L’activité de la microfinance est régulée par différentes formes afin de protéger son système,
par conséquent cette régulation ne peut pas s’échapper de déficiences notamment face aux
crises économiques mondiales.
C’est dans ce cas qu’il faut appréhender les risques et ajuster des processus d’amélioration face
aux perturbations de l’activité. Avant de développer les mesures pour éviter les menaces du
système, il apparait judicieux de comprendre les risques auxquelles les IMF peuvent faire face.
Selon la littérature à propos de la microfinance, différentes formes de risques peuvent apparaitre
dans un système de microfinance, des risques liés à des raisons spécifiques au secteurs, et des
risques systématiques liés à l’environnement. Dans cette revue on s’intéresse plus aux risques
spécifiques.
Les risques spécifiques de la microfinance : ce sont des risques de nature endogènes et ils sont
définis sous trois ongles : risque institutionnel, risque opérationnel et risque de gestion.

Risque institutionnel :
Ces risques sont typiquement liés à la fonction de base de l’institution à savoir la fonction
primordiale commerciale et la fonction complémentaire sociale qui prédéfinit les IMF.
Cette combinaison peut avoir une définition contradictoire en raison de fournir des services de
nature financiers à une population avec un revenus faible. La dualité des deux objectifs
commercial et social présente des défis qui peuvent devenir des risques par la suite et menacer
la viabilité de l’institution.
Le risque sociétal se présente surtout pour les institutions bancaires commerciale qui veulent
étendre leurs missions à des services de forme social par conséquent cela peut être un handicap
pour ce type d’institution puisque les structures de fondation et ces gènes ne reflètent pas une
vision sociale réelle et ne respecte pas les normes sociales complètement.
Par conséquent les IMF se trouvent par la suite exposer à des risques relatifs aux offres qui ne
sont pas adéquates à la demande et cela est dû à une méconnaissance réelle de la population.
Les risques commerciaux sont également omniprésents pour certaines IMF qui rapprochent
autant le fonctionnement commercial à une approche sociale pour le marché cible et qui porte
une concentration sur une population pauvre au cœur de son objet, cela dans certains cas

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présente des menaces vulnérables à la mission commerciale puisqu’elle n’est pas établie
convenablement.
Il existe également le risque de perte d’autonomie, ce risque provient de la dépendance des
bailleurs. La perte d’autonomie s’explique par la distinction des objectifs des bailleurs de fonds
et des IMF ce qui submerge des décalages entre les stratégies et du temps qui rend la pérennité
financière des jeunes IMF vulnérable. Il est donc évident que le manque de clarté en stratégie
expose les IMF au risque de la perte d’autonomie.

Risque opérationnel :
Le patrimoine des IMF n’est non plus à l’ombre et suite aux aléas, sa défaillance peut être
atteindre par trois formes de menaces à savoir le risque de la dégradation du portefeuille, le
risque des pratiques non morale des employés ou bien la défaillance su système de sécurité.
Les menaces liées à la qualité de portefeuille se sont relatives généralement aux risques de
crédit concernant les remboursements impayés d’un prêt contractuel avec un emprunteur.
La défaillance dans ce point réside dans le nombre des clients qui affectent considérablement
le portefeuille de façon négatives suites à ce type d’incident à ce que le poids de cette défaillance
devient contagieux en affectant le portefeuille entier, ceci est dit dans les cas de la concentration
pour un seul domaine d’activité.
Les IMF généralement procèdent à des mesures préventives pour contenir le risque, en
s’accentuant sur le produit offert, l’emprunteur, le comité d’analyse de l’offre et la gestion de
la défaillance.
De ce fait une maitrise d’offre ciblé doit intégrer le processus opérationnel en analysant les
paramètres de crédit qui devraient être adapté à la demande par rapport à la taille, le coût de
crédit, la méthode de remboursement et bien d’autres exigences qui doivent être revue afin
d’éviter la défaillance. Il faut considérer les différents types de profils de crédit et les classifié
selon secteurs d’activité et utilité de crédit.

Risque de gestion financière :


Les risques de la gestion financières sont relatifs du choix de la stratégie de l’institution de la
microfinance qui a pour but ultime l’optimisation de la performance financière. Chaque
décision non réfléchie peut amener à trois menaces à savoir le risque de gestion de patrimoine,
risque par rapport à l’efficacité stratégique ou bien risque d’intégrité.

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Concernant le risque de la gestion de patrimoine, en principe les IMF se sont des banques donc
elles opèrent de la même façon qu’une banque en prenant en considération les tendances
inflationnistes et bien évidemment sa source de fonds provient d’une grande partie à travers des
emprunts auprès des banques commerciales et une autre partie de l’épargne des clients. De ce
fait son patrimoine dépend de la marge positive généré à travers ses opérations financières
équivaut à la différence positive entre le coût du capital et l’actif circulant.
L’approche financière des IMF doit se concentrer sur trois piliers importants qui définit l’offre
financière à savoir le taux d’intérêt, la variation de taux d’échange monétaire et la circulation
d’argent (liquidité).
L’activité bancaire se déploie dans un environnement volatile et avec une forte tendance
inflationniste.
Le taux d’intérêt inclut une marge de bénéfice pour les opérations de l’institution, compte tenu
de l’inflation, il existe deux cas échéants, lorsque le taux d’inflation est en tendance haussière
le taux réel imposé pour les prêts ne suffit pas pour les charges cela équivaut un taux négatif
pour l’institution puisqu’il génère des pertes et par conséquent le taux prédéfinis au début d’un
prêt peut ne pas couvrir les impacts d’une situation inflationniste.
Dans ce contexte le taux d’intérêt doit être ajuster en fonction de la tendance inflationniste.
Dans l’éventualité où on suppose le taux sur le passif à court terme est en inclination haussière
accéléré par rapport au taux d’intérêt des prêts, l’écart entre les produits (reçu) d’intérêts et les
charges d’intérêts (payé) peut apparaitre négative et par conséquent cela peut affecter le résultat
de l’exercice. Il est évident que la variation du taux a un impact réel sur le patrimoine des IMF.
La liquidité est aussi bien relative au patrimoine, c’est le moteur du métier des IMF. Sans
liquidité l’institution ne peut pas payer les frais de fonctionnement ni de rembourser les dettes
et c’est dans ces cas qu’elle peut envisager des sérieux problèmes, ces risques appariaient
précisément à court terme au début d’une crise. Par conséquent cela se reflète de manière directe
sur la réputation de l’institution et évoque des incertitudes pour les épargneurs surtout.

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V. La gestion de risque de crédit :

Compte tenu des aléas de l’environnement incertain, les IMF déploient des mesures afin
d’éviter et gérer au mieux les risques auxquelles elles peuvent faire face vis-à-vis son activité.
Comme on a cité auparavant les risques se sont d’origine soit institutionnels ou opérationnels
ou bien même de la gestion financière.
Dans cette partie on s’intéresseras plus sur les risques de type opérationnels et de la gestion
financières afin de mieux comprendre la conception de l’offre de crédit.
La gestion de risque diffère pour chaque IMF par rapport à son domaine d’activité et son
environnement d’insertion, cependant il existe certains prototypes standardisés pour toutes
types d’institution, en étant des mesures de base.
Par rapport aux risques de défaillance de la qualité de portefeuille relatives directement par les
contrats de prêt, et afin de gérer au mieux les risque de crédit, les IMF accentuent ses efforts
sur les points suivants qui apparaissent fondamentaux.
Le critère d’éligibilité requiert de la part des emprunteurs en fournissant un plan d’affaire ou
bien des documents officiels prouvant l’activité professionnelle.
Le crédit accordé doit être adapté à la surface de client ; c’est-à-dire la taille de crédit doit être
compatible avec le pouvoir de remboursement et il faut éviter le cumul de plusieurs crédits pour
le même client.
L’approche de de l’encouragement au renouvellement d’emprunt consiste également à une
forme de freiné les échéances impayées à travers la rejection des demandes de ligne de crédit à
ce que les remboursements du crédit en cours seront prédisposés.
Il faut veiller également aux fréquences de remboursement qui peuvent être comme des
déclencheurs d’alerte de défaillance.
L’aspect important du sujet c’est également les garantis même si les IMF ne demande pas des
garantis réelle mais faut veiller à ce que les gages personnels et les cautions solidaires soit
respecté selon les normes dictées.
Sans oublier le taux d’intérêt qui affecte en grande partie l’offre et représente la marge de profit
pour les IMF, en intégrant le coût de risque et du prêt.

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Les mesures citées en dessus concerne en première partie les caractéristiques de produit, il faut
s’intéresser également au client et analyser et mesurer sa solvabilité cela à travers une étude
approfondie de son histoire.
En matière, les IMF utilisent la règle de 5 C de Churchill et Coster qui se définit de la manière
suivante :
- Caractère : on peut considérer l’analyse du caractère de client comme une méthode
importante pour mesurer sa solvabilité ainsi que sa capacité à gérer un projet en
s’interrogeant sur la réputation du client ainsi que sa référence personnelle à l’aide de
son répertoire historique auprès des autres établissements de crédit ainsi que d’établir
un interview qui permet de définir sa motivation.

- Capacité : l’évaluation pour ce point repose sur la détermination de la capacité de


remboursement en premier lieu à travers le revenu généré par l’entreprise ou les
ménages aux pouvoir de payement de chaque échéance d’autre part, selon Churchill et
Coster (2001), il est possible de prendre en compte l'impact des emprunts sur les
affaires. Dans ce sens on considère que le revenu généré fait partie du fonds de
commerce. En accordant d'abord un petit crédit, l'institution financière peut collecter
des informations sur la capacité de remboursement du client, tout en encourageant ce
dernier au remboursement grâce à la perspective d'un crédit plus important à venir.

- Le capital : l’analyse pour cet élément peut se faire à travers la valeur du patrimoine
de l’entreprise. Cette information permet d’identifier la solvabilité de l'entreprise et,
surtout, d’apprécier la valeur du fond propre.

- Le cautionnement : Une autre option pour assurer le remboursement d'un emprunt est
le cautionnement. Cette solution consiste à fournir une personne de bonne réputation
qui s'engage à payer l'emprunt en cas de manquement de la part du débiteur. Le
cautionnement peut se manifester sous différentes formes, comme une garantie
matérielle ou un cautionnement conventionnel, avec ou sans remise de possession.
Cependant les emprunteurs d’une IMF ont généralement peu ou pas de fond à utiliser
comme garantie pour avoir un prêt. Pour remédier à cette difficulté, les IMF ont

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instauré un système de responsabilité solidaire en groupe, dans lequel chaque membre
du groupe est conjointement responsable.

- Les conditions : Une autre condition à prendre en compte lors de l'évaluation d'un
emprunt est la pertinence du plan d’action pertinent doit tenir en considération les
difficultés que peut envisager le projet, telles que la concurrence, la situation du
secteur d’activité du produit en question et l’environnement entier de l'entreprise. Il est
pourtant difficile d’apprécier avec pertinence cet élément.

Pour réduire le risque de défaillance, la mise en place d’un comité de crédit doit être assurer,
composé de plusieurs personnes chargées de vérifier chaque demande d'emprunt avant de
prendre une décision. En constituant un comité de ce type, on peut éviter les risques d'erreur
d'appréciation. Les experts recommandent que le comité chargé de l'évaluation des prêts soit
composé des dirigeants qui ont la capacité d’analyser en pertinence des accords de crédit ainsi
que leurs risques. Selon eux, leur rôle ne se limite pas à l'approbation des crédits, mais inclut
également la surveillance des défaillances de paiement et une implication dans leur gestion. En
agissant de cette manière, le comité de crédit assume pleinement sa responsabilité de décider
l'accord d'un crédit à un emprunteur.

Les experts du métier utilisent également six méthodes pour gérer efficacement les défaillances
de paiement :
1. Mettre en place une culture institutionnelle tolérant aucun retard de paiement et suivre
automatiquement les comptes accusant des retards de remboursement. A travers
l’utilisation des méthodes techniques comme l'envoi de rappels aux clients ayant
récemment été en défaut de paiement.
2. Communiquer cette culture de tolérance zéro aux nouveaux clients.
3. Offrir des primes de récompenses aux personnels, qui jouent un rôle clé dans la
réduction des défaillances de paiement des clients douteux.
4. Imposer des pénalités aux clients en cas de défaut de paiement.
5. Respecter les termes du contrat, afin de préserver la réputation de l'IMF et de
conserver le contrôle sur la qualité de son portefeuille.

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6. Rééchelonner le crédit en cas de difficulté réelle rencontrée par un emprunteur de de
bonne réputation sur le marché.

VI. Analyse de risque de crédit

Le risque de crédit est un paramètre central que doit gérer une IMF et qui requiert un suivi
particulier et régulier.

Le ratio de portefeuille à risque (RPR) est un indicateur important qui permet d’identifier le
pourcentage de l'encours de crédit considérée comme à risque de l’ensemble des crédits.

Valeur de l′encours de crédit en retard


RPR =
Encours de crédit

Le taux de créances irrécouvrables (TCI) est défini comme les proportions de créances qui ont
été déclarées irrécouvrable sur la période précédente.

Montant de crédit déclassése


TCI =
Encours moyen de crédit

Le taux de provisionnement des créances (TPC) mesure l'adaptation des provisions pour pertes
sur créances (dotations aux provisions) portefeuille de crédits.

Provision pour perte de créance


TPC =
Total encours de crédit

Le taux de rééchelonnement de crédits (TRC) est un indicateur qui mesure la proportion de


crédits qui ont été rééchelonnés (c'est-à-dire qui ont fait l'objet d'une modification de leur plan
de remboursement) sur une période donnée. Ce taux permet de calculer la capacité de

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remboursement des d’emprunts et la stabilité de la conjoncture financière des ménages et des
entreprises. Un taux de rééchelonnement de crédits élevé peut indiquer une augmentation des
difficultés financières des emprunteurs et une baisse de leur pouvoir de remboursement.

Montant de prêt réécheloné


TRC =
Encours moyen de crédit

Il est effectivement important pour une IMF de contrôler précieusement l'évolution de son
portefeuille de crédits afin de prévenir toute dégradation de sa qualité et de renforcer sa
résistance face aux risques externes. Pour cela, il est recommandé de suivre les éléments du
portefeuille de crédits selon différentes dimensions, telles que le territoire, le secteur d’activité,
le nombre et le montant d’emprunt octroyés. Cela permet de mieux comprendre l’état financièr
des emprunteurs et d'identifier les éventuels risques de défaillance de remboursement à temps.
Il faut noter que le suivi minutieux de gestion de risque est fondamental pour atténuer les effets
de la fragilité de certains clients sur l'organisation.

Il se fait des fois que la prise de risque peut être nécessaire pour atteindre certains objectifs et
progresser dans certains domaines, mais il est nécessaire de le faire de manière calculée et
contrôlée.
Sans doute, toute activité humaine comporte un certain degré de risque, et cela est
considérablement vrai dans le domaine de l'activité commerciale. En effet, les entreprises
doivent prendre des décisions qui impliquent souvent des investissements à long terme, et il y
a toujours le risque que ces décisions ne se traduisent pas par le retour sur investissement
escompté. Cela est toute évidence en domaine bancaire, où le risque de crédit est fort présent
pour une opération d’emprunt. Les banques prennent des risques en accordant des prêts à des
clients, en espérant que ces clients seront en capable de rembourser leurs emprunts dans les
délais convenus. Si les clients ne parviennent pas à rembourser leurs dettes, cela peut entraîner
des pertes pour la banque. En outre, le fait que le processus de crédit implique un délai entre
l'octroi du prêt et le remboursement peut ajouter au risque pour la banque, car il y a toujours le
risque que les circonstances changent de manière imprévue pendant ce laps de temps. De ce fait
une maitrise pertinente des risques doit être appréhender.

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Deuxième partie :

I. Présentation du cadre de recherche :


La microfinance est une approche financière qui vise à fournir des services financiers à des
personnes de faible revenu ou pauvres qui sont bannie des services bancaires classique. Elle
consiste à la fourniture de prêts, d'épargne, d'assurance et d'autres services financiers pour aider
ces personnes à créer ou développer une entreprise, améliorer leurs moyens de subsistance et
sortir de la pauvreté.
Bien que la microfinance soit largement considérée comme un outil efficace pour le
développement économique pour les sociétés en voie de développement, elle est confrontée à
plusieurs problèmes et défis. L'un des problèmes les plus courants est la viabilité financière
elles-mêmes. Les prêts accordés sont souvent à des taux d'intérêt élevés, ce qui peut induire à
des situations des institutions précaires pour des problèmes de remboursement. En outre, les
IMF doivent faire face à des risques opérationnels tels que la gestion des risques de crédit, la
gestion des liquidités et la gestion des coûts.
Un autre défi important est le risque de surendettement pour les emprunteurs, qui peuvent être
confrontés à des charges de remboursement élevées. Cela peut entraîner une spirale de pauvreté
pour les emprunteurs, plutôt que de les sauver de la pauvreté. De plus, la microfinance peut être
confrontée à des problèmes de gouvernance, de réglementation et de supervision insuffisante.
L'un des principaux défis que les institutions peuvent faire face est la gestion des risques de
crédit. Étant donné que la microfinance offre des services financiers à des personnes de faible
revenu ou pauvres, les risques de crédit associés à ces clients sont souvent plus élevés que pour
les clients des banques traditionnelles.
Les IMF doivent faire face à plusieurs défis pour gérer les risques de crédit. Tout d'abord, elles
doivent évaluer les capacités de remboursement des emprunteurs potentiels, qui peuvent ne pas
avoir de garanties ou de références de crédit traditionnelles. De plus, les institutions de
microfinance doivent gérer les risques de non-remboursement des emprunts, qui peuvent être
plus élevés en raison de la situation économique menacé par les risques des emprunts.

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En résumé, la microfinance est un outil important pour lutter contre la pauvreté et favoriser le
développement économique, cependant elle doit être investit de manière responsable et durable
pour éviter les pièges potentiels. Les défis de la microfinance doivent être pris en compte pour
promettre que les bénéfices de la microfinance soient durables et inclusifs pour les personnes à
faible revenu ou pauvres.

De ce fait on peut en déduire qu’une maitrise efficace des risques de crédit est relativement liée
aux performances des institutions de la microfinance, il convient alors de s’intéresser à l’analyse
le risque de crédit qui peut être caractérisé par les problématiques suivantes :
 La non-gestion efficace du portefeuille
 L’offre de crédit inadapté à la demande
 La couverture de crédit insuffisante

En effet en ce qui concerne la gestion des risques de crédit il s’agit souvent de la mauvaise
couverture des risques d’emprunts en se référant à des techniques d’analyses et de certification
inconvenable pour juger la fiabilité ainsi que la solvabilité de la demande.
Prenons pour illustration les garanties personnelles, couramment employées pour garantir les
prêts. Toutefois, la valeur de ces garanties est tributaire de la situation financière et de la
moralité de l’emprunteur. La forme de garantis de caution solidaire s’avère aussi dans certains
cas imparfaits, notamment entre membres de faible condition sociale. Si l'évaluation des
garanties n'est pas rigoureuse, le recouvrement des impayés peut être entravé, conduisant à des
créances irrécouvrables. Pour résoudre cette problématique, une approche globale reposant sur
des mesures de la gestion efficace de crédit pourrait être envisagée.

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II. Hypothèses des recherches :
Dont le but de réponde à la problématique d’étude, trois hypothèses sont formulées pour guider
la collecte d'informations. Ces hypothèses sont les suivantes :
H1 : non-remboursement des crédits, ce qui peut entraîner une dégradation de la qualité du
portefeuille de crédits.
H2 : Les pratiques inappropriées des agents responsables du traitement et de l'approbation des
demandes de prêt peuvent expliquer la mise en place de mauvaises offres d’emprunt.
H3 : L'insuffisante évaluation et étude des garanties approuvées par les institutions financières
qui conduit à une couverture inadéquate des risques de crédit.
Ces trois hypothèses citées permettant de traiter trois axes importants pour l’amélioration de la
performance à savoir :
La gestion du portefeuille
L’adoption d’un système de protection contre les risques d’emprunts
Les techniques d’évaluation des dossiers de crédit

III. Objectif de l’étude et méthodologie :


Le but de notre enquête est de recueillir des informations auprès de la population sélectionnée
pour étudier les hypothèses de notre recherche. Nous visons à déterminer si les différentes
causes associées au non-paiement des crédits sont responsables de la détérioration de la qualité
du portefeuille de crédits, si les pratiques inadéquates dans l'étude et l'approbation des dossiers
expliquent la mise en place de mauvais crédits, et si l'insuffisance de la couverture des risques
de crédit est à l’origine d’une évaluation et une appréciation insuffisantes des garanties
acceptées. Notre enquête nous permettra ainsi de confirmer ou d'infirmer ces hypothèses.
Pour ce faire une étude qualitative doit être élaborer interrogeant des personnes chargées de
prêts dans différentes institutions de la microfinance.
L’étude se procédera à travers un guide d’entretien qui constitue une base de questions
différentes permettant de collecter des informations pertinentes sur les problématiques visés,

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les enquêtes se procéderont à titre individuelle avec les personnes qui ont la capacité de
répondre aux questions et fournir plus d’information.
L’intérêt de cette recherche est de rapporter des réponses aux origines de défaillances de
système d’analyse de risque dans certains cas, ainsi que d’étudier les différents indicateurs clés
des institutions pour leurs analyses de risque et de juger par la suite leurs fiabilités afin de
ressortir avec des résultats analysant le volet portefeuille et gestion de risque aboutissant à la
performance de ces institutions.

IV. Présentation des Institutions de


microfinance :
Alamana microfinance
Alamana est une institution de la microfinance agréer par le ministère de la Finance au Maroc,
fondé en 1997, c’est une association qui régit pour un but non lucratif et leader dans son marché
de microfinance, elle dispose de plus de 600 agences au Maroc dans des régions urbaines et
rurales.
L’institution dispose d’une diversité d’offre en produit financier notamment le prêt solidaire et
des prêts individuels aux logements et à l’entreprise afin de propulser les métiers générateurs
de revenus.
Par ailleurs, les services offerts par al Amana Microfinance englobent des produits financiers
et non financiers. Leur gamme en offre comprend divers types de microcrédits, tels que des
prêts individuels et solidaires dédié à des projets procureurs de revenus, en plus des prêts pour
le logement. La mission de l'institution en matière de microfinance vise à atteindre deux
objectifs principaux : favoriser le développement de microprojets tout en renforçant les
capacités entrepreneuriales et l'indépendance des bénéficiaires. En plus de cela, leur offre
comprend des services de transfert d'argent et de micro-assurance.
Amana Microfinance applique un modèle de développement solide pour renforcer sa mission
sociale. Dans cette optique, l'institution a renforcé l'aspect social de sa gouvernance en créant
en 2013 un comité appelé "Stratégie et Utilité Sociale". Ce comité est chargé de superviser et

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gérer la performance sociale de l'institution, et il dépend de bureau exécutif du conseil
d'administration.

Figure 3: Chiffres clés d'Alamana Microfinance


sources : https://www.alamana.org.ma/fr/alamana/chiffres-cles

Fondation ARRAWAJ:
Arrawaj est une association de microfinance en lien avec des activités de microcrédit, créée en
1996 sa principale mission est d'apporter sa contribution à l'insertion économique et sociale.
Son objectif est de leur offrir un accès facile aux ressources financières.
L’offre en service de la fondation se définit comme suit :
Le prêt "Solidaire" est une proposition destinée aux groupes composés de 2 à 3 micro-
entrepreneurs partageant un besoin commun de développer leur micro-entreprise et de se porter
caution mutuellement pour le remboursement du prêt. Les montants accordés varient de 3 000
à 30 000 Dhs, et ils peuvent être remboursés par des versements mensuels sur une période
s'échelonnant de 3 à 36 mois.

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Le prêt "Individuel" est une solution de financement spécialement conçue pour les micro-
entrepreneurs qui nécessitent des fonds de roulement ou un financement afin d'acquérir les
matières premières et le matériel essentiels au développement de leur activité.
Le service de la micro-assurance offre la possibilité à tous nos clients ayant un prêt en cours de
profiter des produits de prévoyance et de protection contre les dommages, afin de les couvrir
contre les imprévus de la vie.

Figure 4: Chiffres clés d'ARRAWAJ BANQUE

Source : http://www.fondation-arrawaj.ma/dev/chiffres-cles/

Atlantique filiale de la banque populaire


Fondée en 2002, ATLANTIQUE FINANCE est une filiale du Groupe Banque Populaire du
Maroc. ATLANTIQUE FINANCE se spécialise en transactions à haute valeur ajoutée,
notamment dans les domaines de l'intermédiation, de la syndication bancaire et des montages
financiers destinés aux entreprises, institutions financières et gouvernements en Afrique de
l'Ouest. Grâce à son expertise et à sa connaissance approfondie de la région, Atlantique Finance
s'engage à fournir des solutions de financement adaptées et à accompagner ses clients à chaque
étape de leur processus de financement.

Le groupe a pour mission principale de promouvoir le développement de l'Afrique en favorisant


l'inclusion financière. Pour atteindre cet objectif, le groupe met l'accent sur diverses initiatives
clés.

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V. Échantillonnage :
L’enquête sera adressée donc à 8 fonctionnaires du secteur bancaire opérant dans différentes
agences de microfinance, ma recherche a pu atteindre un assortiment d’échantillon de trois
institutions de microfinance à savoir : Atlantique filiale de la banque populaire, ALAMANA
BANQUE et ARRAWAJ BANQUE. Ces banques sont basées dans différentes villes de Maroc.
Le choix de la focalisation de l’étude sur l’horizon de Maroc est grâce à la diversité en offre et
la prospérité qu’a connu le pays en ce domaine ces dernières années.
Les postes occupant les personnes enquêtées se sont relatives au traitement des dossiers de
crédit à citer : Agent de crédit, Directeur de succursale, Directeur d’une agence et Chef de
cellule chargé de risque.
Le choix de cette cible d’échantillon est fait puisqu’elle sera la population la mieux
représentative et qui pourras efficacement répondre au sujet afin de collecter des informations
fiables et chiffrés.
Les entretiens se sont déroulés en appel téléphonique ainsi qu’en Visio vu les contraintes de
déplacement entre le Maroc et la France.

Afin de bien définir l’échantillonnage, l’instruction sur différents éléments représentatifs était
primordiale pour aboutir à la collecte d’information riche et fiable, pouvant par la suite donner
un raisonnement et une pertinence à mon analyse dont le but d’apporter une contribution
précieuse à ce domaine.
De plus, il était important de respecter les principes éthiques en informant les participants de
l'étude et en obtenant leur consentement éclairé.

Vous trouverez sur le tableau ci-dessous les différentes informations concernant chaque
interviewée :

N° Institution Poste occupé Code


1 Alamana Agent de crédit I1
2 Alamana Directeur d’analyse de risque I2
3 Atlantique banque Agent de crédit I3

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4 Alamana Directeur de succursale I4
5 Arrawaj Responsable des opérations I5
6 Arrawaj Agent de crédit I6
7 Atlantique banque Chef d’agence I7
8 Arrawaj Chef de service engagement I8

Figure 5: Représentation des répondants

VI. Techniques de dépouillement :


L’étude se procèdera à travers un entretien qui permettra de recueillir des informations
approfondies et détaillées sur les perceptions, les différents comportements des emprunteurs et
des agents de crédit concernant les processus d'analyse de crédit. De plus de comprendre les
expériences et les points de vue des parties prenantes impliquées dans l'octroi de crédit et de
découvrir les facteurs qui influencent leur décision de prêter ou d'emprunter de l'argent. Les
informations collectées à travers ces entretiens peuvent aider les institutions de microfinance à
améliorer leurs processus de sélection des clients et à réduire les risques de crédit.
Instrument de mesure :
Compte tenu du caractère exploratoire de l’étude, il est recommandé d'opter pour un outil de
mesure simple afin de collecter un maximum d'informations c’est pour cela que le choix d’une
approche qui implique l'utilisation d'un questionnaire structuré comprenant des questions
fermées et ouvertes, organisées en quatre sections.
Renseignement sur le répondant
La gestion du portefeuille
Les techniques d’évaluation des dossiers de crédit
L’adoption d’un système de protection juridique contre les risques d’emprunts

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VII. Méthode statistique d’analyse des données :

Les résultats de l’enquête feront objet par la suite d’une analyse approfondie afin de mieux
comprendre et interpréter les résultats.

Vous trouverez sur le tableau ci-dessous le guide d’entretien utilisé pour l’étude et la collecte
des données :
Thème abordé Questions
Renseignement sur le répondant  Quel post occupez-vous au sein de
l’institution ?
 Quelle formation académique avez-vous ?
 Bénéficiez-vous de combien d’année
d’expérience dans le domaine bancaire ?
 Depuis combien de temps œuvrez-vous dans ce
poste ?

 Avez-vous eu des formations sur la notation


des clients ? En quoi pensez-vous que cette
d’information est intéressante ?

La gestion du portefeuille :  Comment votre institution surveille-t-elle les


tendances du marché et les risques pour les
prêts accordés ?
 Afin de mesurer la performance du portefeuille
de crédit, quels sont les indicateurs vous
permettant d’évaluer sa qualité ?
 Ajustez-vous les politiques d’octroi de crédit en
fonction de l’évolution du portefeuille ? Si oui,
Comment ?
 Comment votre institution gère-t-elle les
risques liés aux défaillances des emprunteurs ?

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 Assurez-vous un suivi et un recouvrement des
crédits ? Si oui, comment ?
 Comment votre institution mesure-t-elle le taux
de défaut de paiement et quels sont les
indicateurs clés que vous utilisez pour
surveiller ce risque ?
 D’après vous quelle forme de crédit le plus
rentable pour votre portefeuille en terme de
remboursement ?

Les techniques d'évaluation des  Quels sont les critères de base que votre
institution utilise pour évaluer les demandes
dossiers de crédit :
de crédit ?

 Comment évaluez-vous le risque de crédit


dans votre institution de microfinance ? Quels
sont les principaux outils et techniques que
vous utilisez pour mesurer le risque de crédit ?
 Évaluez-vous la viabilité du projet pour lequel
le crédit est demandé ?
 Comment votre institution évalue-t-elle la
capacité de remboursement de ses clients avant
d'accorder des prêts ?
 Appliquer-vous des procédures de suivi des
dossiers de crédit après leur approbation ? Si
oui, lesquelles ?
 Appréciez-vous la méthode d’évaluation des
garanties acceptées ?

La couverture contre les risques  Quels sont les principaux risques auxquels
d’emprunts : votre institution est confrontée lorsqu'elle
octroie des crédits aux emprunteurs ?

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Comment ces risques ont-ils affecté votre
institution dans le passé ?
 Quelles sont les mesures que vous avez prises
pour limiter les risques de crédit dans votre
institution ?
 Comment votre institution gère-t-elle les
risques de crédit liés aux clients qui ne sont pas
en habilité de rembourser leurs crédits ?
 Comment votre institution assure-t-elle un
système de protection juridique pour
minimiser les risques d'emprunt ?

Figure 6: Guide d'entretien

VIII. Résultats obtenus :

Compte tenu des résultats obtenus à partir des entretiens réalisés avec des fonctionnaires des
institutions de microfinance dans diverses organisations, nous avons opté pour une approche de
traitement des thèmes similaire à celle utilisée lors des entretiens. Ainsi, pour présenter ces
résultats, nous les répartirons en trois thèmes principaux, à savoir :
La gestion du portefeuille
Les techniques d’évaluation des dossiers de crédit
L’adoption d’un système de protection contre les risques d’emprunts

La gestion de portefeuille :
A travers les entretiens effectuées avec les différents interviewées, une partie de question était
dédiée aux collectes d’informations par rapport à la gestion de portefeuille de chaque institution,
de ce fait divers informations étaient abordées, j’ai décidé de retenir les plus intéressantes parmi
eux.

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En ce qui concerne l’influence des tendances de marché sur le risque de crédit, les institutions
approuvent en unanimité qu’ils utilisent des mesures d’analyse de l’évolution de marché, ceci
à travers des outils technologiques et l’analyse concurrentielle qui peut identifier l’évolution
des prêts accordés dans le marché et ainsi que de mesurer leurs taux de remboursement,
expressément il s’agit des indicateurs clés de la microfinance à savoir les en-cours, PAR,
endettement croisé…
« J'attire votre attention que mon institution utilise divers outils et technologies pour surveiller
les évolutions du marché et les risques associés aux prêts octroyés…… En outre, la surveillance
régulière des tendances de paiement des emprunteurs et l'analyse constante du portefeuille
permettent d'identifier les risques émergents et de mettre en place des mesures préventives pour
minimiser les risques liés aux prêts. » I1
« Un ensemble d’indicateurs de performance sont diffusés au réseau sur la qualité du
portefeuille. Une cartographie de risque qui identifie les risques de crédit opérationnels » I7

En outre, d’après les échanges on constate que toutes les institutions opèrent avec différents
indicateurs qui permettent d’évaluer la performance de leurs portefeuilles, il s’agit notamment
de 3 indicateurs primordiales pour toutes les institutions à savoir PAR 30 JOURS, le cout de
risque, le taux d’impayé journalier, qui étaient expliqués ainsi :
« Taux de journalier (TIJ) : Le TIJ mesure le pourcentage de prêts qui ont non payé sont traites
dans la journée de payement. Les clients qui ont non payé sont échéances dans la journée de
payement. Le coût de risques : Le CR mesure le pourcentage des pertes dues aux prêts non
récupérables et cela calculer selon les jours de retard. Capital à Risques (PAR): c'est
l'ensemble des montants des prêts qui ont non encore payés . Un taux de PAR élevé peut
indiquer une qualité de crédit médiocres » I1

Il existe aussi d’autres indicateurs qui sont paramétrés selon le besoin d’analyse de chaque
institution tels que le taux de remboursement, le montant des arriérés, le nombre de prêts en
défaut et la qualité des garanties.

Au niveau d’ajustement des politiques de crédit par rapport à l’évolution de portefeuille, il


convient de dire que les trois institutions surveillent attentivement l’évolution de leurs

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portefeuilles à travers surtout le taux de retard de remboursement qui peut déterminer la
politique d’octroie en appliquant la récession sur l’offre dans le cas où le taux montre une
augmentation et aussi un ajustement de politique, quand son portefeuille connait une croissance
rapide afin de gérer les risques lié à sa croissance.
« L'institution est également utilisée des outils de surveillance continue du portefeuille pour
détecter les tendances et les risques et ajuster leurs politiques d'octroi de crédit en
conséquence. » I2

En ce qui concerne la partie de défaillance d’emprunt et son impact sur le portefeuille, les
répondeurs affirment qu’ils mettent en œuvre des procédures de gestion des retards de paiement
généralement ce sont des accompagnements des clients journaliers pour savoir et comprendre
les raisons de retard pour une période au cas échéant càd si les retards persistent ils auront
recours à des procédures administratives voir judiciaires.
D’un côté plus opérationnel, les institutions recourent à des mesures financières afin d’anticiper
les défaillances et cela à travers la consolidation des retards ou bien le report de l’échéance.
« D’abord la prévention : Avant déblocage : Bonne étude de dossier crédit : Bonne analyse des
risques, bonne étude des garanties, une analyse financière dans les normes, et finalement une
étude de moralité du client. Ce sont les quatre piliers d'un dossier crédit. Puis poste déblocage
: Suivi de l'utilisation de prêt, ensuite le recouvrement : Si le client est impayé soit recouvrement
à l'amiable sinon recouvrement judicaire » I8

En termes de liquidité d’offre des institutions, le crédit avec garantit solide est l’un des prêts
qui connait le meilleur délai de remboursement ainsi que les crédits avec le taux d’intérêt à long
terme.
« En général, les crédits à faible taux d'intérêt et à long terme ont tendance à être plus faciles
à rembourser, car ils offrent des paiements mensuels plus bas et plus abordables. Les crédits à
taux d'intérêt élevé et à court terme, peuvent être plus difficiles à rembourser car les intérêts
peuvent rapidement s'accumuler et augmenter la dette totale. » I3

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Les techniques d’évaluation des dossiers de crédit

Il s’avère qu’il existe une similitude des techniques d’évaluation pour les différentes institutions
à travers les réponses des répondants qui se présume comme suit :
Étude d’historique de crédit : cela en vérifiant l'historique de crédit d'un demandeur pour
évaluer sa capacité à rembourser un prêt à travers les traits de paiement des traits, la durée des
antécédents de crédit et le montant de la dette actuelle.
D’autre techniques qui sont envisageable aussi pour tous les clients notamment :
- Revenu : Le revenu du demandeur considère un justif pour déterminer sa capacité à
rembourser le prêt. Plus le revenu est élevé, plus le demandeur peut être en mesure de
rembourser un prêt.
- Ratio d'endettement : c’est la quantité de dette qu'un demandeur a par rapport à son revenu.
Nous utiliserons cette mesure pour identifier si l’emprunteur est capable de rembourser le crédit.
- Stabilité de l'emploi : peut également examiner la stabilité de l'emploi du demandeur pour
évaluer sa capacité à rembourser le prêt.
- Garanties : Dans certains cas une exigence de garanties pour le prêt, tels qu'une hypothèque
ou une voiture, pour minimiser leur risque en cas de non-remboursement.
« Les critères de base que notre institution utilise pour évaluer les demandes de crédit
comprennent la capacité de remboursement, la solvabilité, la viabilité financière et la garantie.
Nous évaluons également le caractère du client et son expérience professionnelle » I2
« Age, activité, expérience dans le métier et dans le même local, minimum des garanties exigées
en fonction de montant demandé et de l'utilisation de prêt » I8

On remarque aussi que l’analyse de risque pour les institutions est fondée sur l'examen des
informations financières des emprunteurs, telles que les états financiers, les rapports de crédit
et les informations sur les revenus et les dépenses. Ils utilisent aussi des outils d'évaluation de
crédit pour aider à automatiser ce processus d'analyse de crédit, et l’intégration aussi des
données externes. En revanche, les méthodes citées ne prennent pas souvent en compte
l’évolution du suivi des projets d’investissement des emprunteurs qui permettent aussi
d’anticiper le risque de non-remboursement suite à la situation financière qui est en changement
perpétuelle.

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« L’agent de crédit doit être d'origine de sa zone d'intervention, nécessité de maîtrise de zone,
analyse des garanties, détailler l'utilisation de prêt, minimiser les montants et durées accordées »
I6
Il existe aussi d’autres mesures permettant l’analyse de la capacité de remboursement, tels que
des simulations de scénarios de paiement pour déterminer si l'emprunteur peut rembourser le
prêt dans différentes conditions économiques.
« Les prêteurs peuvent également exiger des garanties telles que des biens immobiliers ou des
actifs pour minimiser les risques de non-remboursement. Fonction de calcul :(Les ventes - les
achats - les charges professionnel+ autres revenus) *45% - autre dettes = CAPACITÉ DE
REMBOURSEMENT » I1

D’après les réponses on remarque que l’étude de la viabilité des projets des emprunteurs s’arrête
généralement sur la première phase d’analyse de dossier, après que le prêt est accordé, les agents
de crédit n’intégré aucune information sur l’évolution de projet dans le temps pour l’analyse de
risque.
Cependant quelques institutions proposent des formations financières à ses clients pour les aider
à gérer leurs finances et comprendre les implications des crédits.

La couverture contre les risques d’emprunts :


Les risques auxquelles les institutions sont plus confrontées sont les suivants :
-Risque de crédit : c’est lorsque les emprunteurs ne remboursent pas leurs prêts à temps ou ne
remboursent pas du tout. Les défauts de paiement peuvent entraîner des pertes financières
importantes pour Al Amana.
-Risque opérationnel : ce risque se produit lorsqu'il y a des erreurs dans les processus
opérationnels ou lorsque des événements imprévus se produisent, tels que des catastrophes
naturelles ou des perturbations politiques.
-Risque de liquidité : ce risque survient lorsque les emprunteurs remboursent leurs prêts plus
rapidement que prévu, ce qui peut entraîner des problèmes de trésorerie pour Al Amana.

-Risque de taux d'intérêt : ce risque se manifeste lorsque les taux d'intérêt fluctuent, ce qui peut
affecter la capacité d'Al Amana à rembourser ses propres dettes.
Ce sont aussi des risques qui ont eu un impact sur les opérations des institutions par le passé.

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« Les principaux risques auxquels notre institution est confrontée lorsqu'elle octroie des crédits
aux emprunteurs sont le risque de crédit, le risque de marché, le risque opérationnel et le risque
de liquidité. Ces risques ont déjà affecté notre institution dans le passé en entraînant des pertes
financières importantes » I3

Pour la gestion des risques de crédit liés aux clients qui ne sont pas en mesure de rembourser
leurs dettes, les institutions répondent qu’ils mettent en place plusieurs mesures préventives.
Tout d'abord, l’analyse minutieuse du profil de crédit de chaque client potentiel pour évaluer sa
solvabilité, sa capacité à générer des revenus, sa stabilité financière et sa capacité à rembourser
les dettes. De plus, la proposition des formations financière pour aider les clients à gérer leurs
finances et à comprendre les implications du crédit. Le suivi rigoureux des remboursements est
également crucial et est réalisé grâce à des systèmes de gestion de prêts et des bases de données
pour surveiller les retards de paiement et les échéances des remboursements. De plus les
institutions appliquent une politique de prêts responsables qui garantit que les crédits soit
approchable à la capacité de remboursement des clients, avec des taux d'intérêt modérés et des
délais de remboursement adaptés.
Dans le cas échéant, les institutions recourent aux garantis morales pour compenser les risques,
voir même les garantis physiques.
« Dans l'ensemble, Al Amana Microfinance prend des mesures préventives pour éviter les
risques de crédit en effectuant une analyse minutieuse du profil de crédit de ses clients, en leur
offrant des formations financières, en surveillant rigoureusement les remboursements et en
appliquant une politique de prêts responsables. En cas de difficultés de remboursement, Al
Amana essaie de trouver des solutions adaptées en travaillant en collaboration avec ses
clients. » I4
« On propose au client la substitution, le report d'échéance après le règlement du montant
impayé, déclencher la poursuite judiciaire dès que le traitement amiable n'a pas abouti à des
résultats de règlement » I5
« La compensation de risque à travers des garanties morales à travers l'engagement des
membres de la famille » I8
On peut dire que les institutions appliquent des mesures pour assurer un système de protection
juridique et minimiser les risques d'emprunt pour ses clients. Il s'agit notamment de fournir des
contrats clairs et transparents pour que les clients comprennent les termes et conditions de leur

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emprunt, d'avoir une gestion des risques solide pour identifier, évaluer et gérer les risques liés
à l'emprunt, et d'offrir un recours juridique pour les clients en cas de litige ou de violation de
contrat. Néanmoins, ceci demeure comme la dernière action non souhaitable pour l’institution
à appliquer envers son client.
« Recouvrement judicaire à travers 3 démarches : Les tribunaux de proximité, la saisie
conservatoire et l'injonction de paiement » I6
« La poursuite judiciaire c'est notre dernière solution. Notre institution confie un lot des clients
radiés aux sociétés de recouvrement ou à des avocats pour intervention. » I2

IX. Analyse des résultats :

Après avoir ressortir l’ensemble des réponses pertinentes à travers les enquêtes, on va essayer
de répondre sur les hypothèses qui découlent du sujet afin de répondre à la problématique et
apporter une contribution à cette recherche.

La gestion de portefeuille :
H1 : non-remboursement des crédits, ce qui peut entraîner une dégradation de la qualité du
portefeuille de crédits.

D’après les réponses des interlocuteurs, on peut valider cette hypothèse manifestement, il
semble clair que la qualité de portefeuille est fortement perturbée par le risque de non-
remboursement de l’offre, d’ailleurs presque la majorité craint ce risque le plus, puisque ceci
reste le premier déclencheur de la dégradation de la qualité de portefeuille. En toute évidence
les conjonctures économiques sont aussi un élément perturbateur de la qualité de portefeuille
pour une institution, mais il existe des fois que la prospérité économique n’est pas reflétée
également sur la situation financière d’un emprunteur, de ce fait on peut dire que la vigilance
du risque de non-remboursement des clients doit être primordiale pour toute institution vu son
effet sur la qualité de portefeuille.

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Les techniques d’évaluation des dossiers de crédit
H2 : Les pratiques inappropriées des agents responsables du traitement et de l'approbation des
demandes de prêt peuvent expliquer la mise en place de mauvaises offres d’emprunt.

En ce qui concerne cette assomption, une nuance découle d’après les réponses des interviewés,
du fait qu’il existe d’abord une méthodologie d’analyse commune entre toutes les IMF en partie,
prenant en compte des indicateurs standardisé de ce qu’on a remarqué , hormis quelques-uns
qui peuvent prendre une forme personnalisé pour chaque institution et c’est ici qu’on remarque
un échappement de l’analyse de quelques risques qui doivent aussi enraciner toute analyse de
dossier, on a pu constater que les IMF n’utilisent pas toutes les même indicateurs d’analyse de
risque, ceci peut être argumenter à la fois par l’objectif de chaque institution ce qui est légitime.
Un autre point aussi qui a attiré mon attention c’est que toutes les IMF n’intègrent pas des
informations sur l’évolution de la viabilité de projet dans le temps afin d’anticiper le risque, on
reviendra sur ce point dans les recommandations.

La couverture contre les risques d’emprunts :


H3 : L'insuffisante évaluation et étude des garanties approuvées par les institutions financières
qui conduit à une couverture inadéquate des risques de crédit.

Il s’avère que toutes les IMF appliquent des mesures d’appréciation et de couverture contre les
aléas de crédit allant de l’analyse et le suivie minutieux des profils jusqu’à l’application des
ordres juridiques en cas de litige, qui mettent en question les garanties pour la sureté de
remboursement, cependant ces garantis ne sont pas toujours moduler selon l’importance de prêt.
De ce fait on peut dire qu’il existe encore des paramètres à prendre en compte sur l’évaluation
des garantis pour la couverture de risque de crédit afin d’évoluer l’analyse.

Les interviewés sont tous conscient de la difficulté de la gestion de risque de crédit puisqu’ils
ont exprimé que ce risque est le plus redoutable pour les IMF, on remarque aussi qu’ils essayent
d’évoluer constamment leurs processus d’analyse de risque et le modéliser avec la conjoncture

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économiques, néanmoins d’autres aléa auxquelles s’affrontent leurs offres de crédit sont
toujours pas arrivé à un niveau avancé pour les anticiper et cela est dû à plusieurs facteurs qu’on
peut en ressortir quelque uns dans cette recherche.
Aussi bien on remarque une mobilisation assez importante des équipes chargé d’analyse de
risque auprès de certains IMF, afin de maitriser les différentes techniques d’analyse et faire
évoluer leurs systèmes informatiques.
Si certaines IMF ont déjà commencer à intégrer cette vision dans leurs équipes, il existe d’autres
institutions qui opèrent toujours avec une vision d’analyse moins avancés.
Et c’est surtout la divergence des demandeurs de prêt en termes de profil et de projet qui exigent
aux IMF une analyse financière bien adéquate à chaque offre de crédit.

X. Recommandation :
Grâces aux enquêtes menés on arrives à des conclusions qui permettent de mieux comprendre
la situation d’analyse de risque au sein de différentes institutions de la microfinance, qui sont
confronté régulièrement à des écueils liés l’octroi de crédit. C’est à travers ces constats qu’on
va formuler les recommandations suivantes :

-Puisque la cause principale de la dégradation des portefeuilles est dû au non-remboursement


des crédits, il s’avère judicieux de mener des dispositifs plus améliorer contre ce risque à savoir,
dédié une équipe spécialisée que pour la gestion de risque et leurs supporter à travers des
formations complètes pour la prise de fonction efficace.
-L’évolution des outils informatiques pour établir des analyses financières avancés pour chaque
offre et qui doit être différencier par rapport à chaque client, aussi ne pas appliquer la même
analyse sur toutes les différentes offres de crédit.
-L’intégration des données de viabilité de projet actuelle et dans le futurs dans l’analyse de
risque, avec un suivie réguliers permettant l’anticipation de risque au cas défaillant, afin de
mener les actions préventives de ce risque.
-Amplifier la pression sociale et augmenter les mécanismes dissuasifs envers les personnes
endettées.

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-L’optimisation des dispositifs juridiques pour consolider la protection contre les risques de
crédit. Afin de garantir son prêt, le Chargé de crédit conditionne fréquemment l'octroi du crédit
à la mise en place d'une garantie en sa faveur.
-L’ajustement des garantis par rapport aux prêts accordés.
-Accroître la diversification du portefeuille de crédit en apportant un soutien plus significatif
aux différents secteurs à savoir l'artisanat, de l'agriculture ou autre.

XI. Synthèse de diagnostic :

En vue de générer des informations pertinentes et riches, on a mené une enquête qualitative
auprès des IMF et avec différents fonctionnaires dans ce domaine afin de collecter toutes les
réponses citées auparavant, qui ont fait l’objet par la suite d’une étude et analyse des données
dont le but est de ressortir avec des résultats contribuant à la réponse à cette recherche.
Afin d’assimilé les résultats obtenus avec la revue de littérature, on a présenté trois hypothèses
qui devraient répondre à la question de la recherche.
De ce fait les réponses obtenus ont été présenté sous forme des extraits des échanges avec les
interlocuteurs, afin de soutenir les affirmations mentionnées, par la suite une analyse des
affirmations était faites afin de répondre aux trois hypothèses développées.
Il s’avère que les IMF sont impactées considérablement en premier lieu avec le risque de crédit,
qui se manifeste lorsque les emprunteurs ne remboursent pas leurs prêts à temps ou ne
remboursent pas du tout, les défauts de paiement peuvent entraîner des pertes financières
importantes pour les IMF.
L’étude répond sur la problématique de ce risque suite à la non-gestion efficace en premier lieu
qui peut perturber l’activité financière de l’institution en grande partie suite à l’ignorance de
quelques paramètres dans l’analyse des dossiers à savoir l’étude personnel de chaque dossier
de prêts avec l’utilisation des indicateurs adéquats pour chaque sorte d’offre et de clients. Aussi
bien le développement des outils d’analyse financière que doit adopter chaque institution afin
de répondre aux exigences et aux évolutions de marché qui sont en perpétuelle changement, et
supporter les équipes d’analyse de risque avec des formations complètes qui répondent aux

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défis de la gestion de risque opérationnelle et administrative, ceci correspond à l’évolution de
technique de gestion de risque.
En matière de couverture de risque, cet axe aussi doit recueillir plus d’attention et d’effort par
les IMF surtout en termes des garantis proposés par rapport à chaque offre, on a pu remarquer
que la standardisation des garantis pour les offres n’assure pas la sureté dans le cas défaillant.
De ce fait un ajustement de cet aspect doit être revue également.

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Conclusion générale :

La politique d’appui pour les IMF est fondée sur une contribution sociale économique
pour les personnes de faibles revenus, il s’agit de la mission primordiale de ces institutions, qui
permet d’offrir un recouvrement pour les personnes exclus du régime classique. Bien que la
microfinance est considéré comme un dispositif de développement socio-économique, elle est
aussi bien confronter à des risques dû à l’octroi de crédit.

La revue de littérature a démontré que la gestion de risque de crédit est liée à plusieurs aspects
parmi eux des risques opérationnels qui peuvent se présenter comme risque de liquidité, risque
de crédit ou la maitrise de coût. Un autre enjeu majeur réside dans le risque de surendettement
pour les emprunteurs, qui peuvent se retrouver face à des obligations de remboursement
excessives. Cette situation peut entraîner une spirale de pauvreté pour les emprunteurs, au lieu
de les aider à émerger de la précarité.

L’évolution de cette réforme bancaire sociale a pu prendre différentes formes au fil de temps
afin qu’elle soit opérationnelle de la manière actuelle. Sans oublier la contribution de chaque
continent sur la contribution au développement persistant de cette offre, qui a démontré sa
profitabilité sur les emprunteurs qui dirigent avec succès leurs projets grâce à la microfinance.
Une offre qui a pu se diversifier sous différent formes dans l’intention d’assurer les besoins de
ses clients et qu’elle soit convenable surtout à leurs profils à travers le crédit solidaire et le
crédit individuel qui sont les émîtes des institutions.

L’exploitation mondiale du portefeuille des microfinances est toujours en plein élan vu le


nombre des demandeurs qui se servent de cette offre sociale adéquate à leurs besoins, même si
la performance de portefeuille ne touche pas à tous les segments de marché.

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Les fondements basés sur la littéraire définissent le risque sous trois différents onglets qui
peuvent atteindre ou bien dégrader l’activité d’une IMF, il s’agit de risque opérationnel,
institutionnel et risque de gestion. L’étude s’est focalisée sur l’axe de risque opérationnel afin
de démontrer ses déclencheurs et voir comment on peut contribuer au développement de
limitation de risque de crédit.

A travers l’étude on a pu dégager des conclusions qui expliquant l’origine de risque de crédit
qui se propage sur la gestion non efficace de portefeuille en grande partie et aussi bien
l’utilisation des techniques non adéquate à l’offre de crédit qui peuvent contribuer à l’analyse
erroné des dossiers de crédit ce qui peut par la suite conduire au risque de défaillance de
remboursement aussi l’ajustement de formes de crédit par rapport à l’offre et le client. On a
remarqué qu’en conséquence, les IMF sont exposées à des risques liés à des offres qui ne
répondent pas adéquatement à la demande, principalement en raison d'une méconnaissance
réelle de la population ciblée.

Ceci dit, pour assurer la pérennité des institution de microfinance et afin de ne pas tomber dans
des risques futurs endogènes ou même exogène, il me semble que l’évolution technologique
doit intégrer en grande partie les procédures d’analyse de risque en automatisant toute sorte
d’information qui peut contribuer à l’évaluation des clients ainsi que de l’environnement, de
cet effet une autre approche de solution doit être approfondi sur ce sujet par rapport à l’impact
des systèmes informatiques sur la gestion de risque.
Bien que nous ayons dressé un vaste panorama, il est certain que nous n'avons pas abordé tous
les points, car il est intellectuellement impossible de tout mentionner.

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Bibliographie

 « Analyser l’impact d’un projet de microfinance : l’exemple d’ADéFI à Madagascar »,


s. d.
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2023. https://www.convergences.org/wp-content/uploads/2022/09/Barometre-de-
la-Finance-a-Impact-2022_FR_VF-min.pdf.
 Blondeau, Nicolas. « La microfinance. Un outil de développement durable ? » Études
405, no 9 (2006): 188‑98. https://doi.org/10.3917/etu.053.0188.
 BNP Paribas. « Comment fonctionne une Institution de Microfinance ? » Consulté le 9
janvier 2023. https://group.bnpparibas/actualite/fonctionne-institution-
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 Dardour, Ali, et Stéphane Ouvrard. « L’analyse du risque crédit dans les IMF
françaises : une approche collective fondée sur la confiance ». Humanisme et
Entreprise 310, no 5 (2012): 57‑72. https://doi.org/10.3917/hume.310.0057.
 BNP Paribas. « Histoire de la microfinance : petit crédit, grande révolution ». Consulté
le 9 janvier 2023. https://group.bnpparibas/actualite/histoire-microfinance-petit-
credit-grande-revolution.
 « Le contrôle de la réglementation prudentielle de la microfinance : Cas de la CEMAC
(Communauté ... - PDF Drive ». Consulté le 9 janvier 2023.
https://www.pdfdrive.com/le-contr%C3%B4le-de-la-r%C3%A9glementation-
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e57098743.html.
 Sébastien BOYÉ, Jérémy HAJDENBERG, et Christine POURSAT. Le guide de la
microfinance microcrédit et épargne pour le développement. Edition d’organisation
Groupe Eyrolles, 2006.

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Table des figures

Figure 1: Caractéristiques de crédit solidaire ......................................................................... 12


Figure 2: Ratios de performances moyen des IMF ................................................................ 16
Figure 3: Chiffres clés d'Alamana Microfinance ................................................................... 30
Figure 4: Chiffres clés d'ARRAWAJ BANQUE ................................................................... 31
Figure 5: Représentation des répondants ............................................................................... 33
Figure 6: Guide d'entretien ................................................................................................... 36

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Table des acronymes

IMF : Les institutions de la microfinance


PAR : Capital à risque
TIJ : Taux de journalier
CR : Le coût de risques
PME : Petite et moyenne entreprise
RPR : Le ratio de portefeuille à risque
TCI : Le taux de créances irrécouvrables
TPC : Le taux de provisionnement des créances
TRC : Le taux de rééchelonnement de crédits

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