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Mémoire de fin d’étude

En vue d’obtention du diplôme de licence


Filière : Méthodes Quantitative Appliquées aux Sciences Sociales

Thème

La gestion et l’évaluation des


risque des crédits bancaires

Réalisée par : Encadré par :


Drgaoui Oumaima Mr EL ATTAR Abderrahim

Année Universitaire 2022-2023


Dédicaces

Je tiens à dédier ce travail qui est un projet de fin d’études à ma chère maman pour son amour
infini, pour son soutien incorporable, pour sa compréhension qui n’as pas d’équivalent, avec
mes sentiments d’amour, et de respect les plus chaleureux, à mon cher père, à qui je dois tant
et tout, symbole du courage et du sacrifice ; pour sa patience et son aide qui m’ont toujours
encouragé et soutenue au cours de la période de mes études, ainsi à ma sœur et mon petit
frère. Je souhaite que ce travail soit un témoignage de ma profonde affection et reconnais-
sance du sacrifie de mes chers parents. ♥

2
Remerciements

Au terme de ce travail, je tiens à remercier et à exprimer ma profonde gratitude et respec-


tueuse reconnaissance à mon honorable encadrant monsieur EL ATTAR Abderrahim pour sa
très grande disponibilité et ses conseils précieux qu’il n’est cessé de manifester dans ses di-
rections de ce travail. Ma reconnaissance va également aux membres du jury qui m’ont fait
l’honneur de juger ce travail qu’ils trouvent ici le témoignage de ma profonde gratitude.
J'adresse mes vifs remerciements l'équipe pédagogique et administratif de la faculté des
sciences juridiques économiques et sociales d'Ain Sebâa de m'avoir donné toutes les connais-
sances nécessaires durant cette année diplômante.

3
Résumé

L'évaluation des risques est un facteur déterminant dans toutes les décisions. C'est trop sou-
vent contre-intuitif dans nos opérations quotidiennes, mais gagnerait à être formalisé dans
tout projet à dimension financière. Par conséquent, le risque peut être considéré comme l'un
des défis actuels des gestionnaires pour le définir, le mesurer et le gérer afin d'améliorer la
performance.1
L'objet de nos travaux est d'étudier les modalités de gestion du risque de crédit proposées par
les établissements de crédit aux particuliers et aux entreprises. A cet effet, la principale ques-
tion à laquelle nous essayons de trouver une réponse est la suivante : Comment se fait l'éva-
luation du risque bancaire de base dans les banques ? Quelles mesures seront prises ?
Ce problème est accompagné d'une série de questions pour mieux comprendre le sujet. Ces
questions secondaires sont formulées comme suit :
 Qu’est-ce qu’un crédit ?
 Quels sont les différents types de crédits proposés par la banque ?
 Quels sont les différents risques générés par l’activité bancaire ? et Comment une banque
peut-elle identifier et mesurer le risque du crédit Bancaire ?
 Comment s’effectue l’étude d’un dossier du crédit immobilier au sein d’une Banque ?

Abstract

Risk assessment is a determining factor in all decisions. This is all too often
counterintuitive in our day-to-day operations, but would benefit from formalization
in any project with a financial dimension. Thus, risk seems to be one of the current
challenges for managers in defining, measuring and managing performance
improvement.

The purpose of our work is to investigate credit risk management methods provided
by credit institutions to private individuals and companies. To this end, the main
question to which we are trying to find an answer is the following: How is the core
bank risk assessment done in banks? What measures will be taken ?

1
https://www.ummto.dz/

4
LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°01 : Notations externes.


Tableau n°02 : Les principaux ratios de structure dans l’analyse liquidité /Exigibilité.
Tableau n°03 : Les principes ratios de structure dans l’analyse fonctionnelle.
Tableau n°04 : Ratios de liquidité.
Tableau n°05 : Principaux ratios de rotation.
Tableau n°06 : Les ratios de rentabilité

5
Remerciement
Résume
Abstract
Liste des tableaux
Introduction

1Définition de la banque et son rôle ................................................................................... 9

2Le rôle économique d’une banque .................................................................................... 9


2.1Typologie des banques ................................................................................................ 10
2.1.1La Banque Centrale : ............................................................................................ 10
2.1.2La Banque de dépôt : ............................................................................................ 10
2.1.3La Banque d’affaires (d’investissement) : ............................................................. 11

3Définition économique du crédit ..................................................................................... 11

4Les caractéristiques du crédit bancaire .......................................................................... 11


4.1La confiance ............................................................................................................... 11
4.2Le temps ..................................................................................................................... 12
4.3La rémunération ......................................................................................................... 12
4.4Le risque ..................................................................................................................... 12

5Le rôle du crédit .............................................................................................................. 12

6Types de crédit octroyé aux entreprises ......................................................................... 13


6.1Les crédits d’exploitation ............................................................................................ 13
6.1.1Les crédits par caisses .......................................................................................... 13
6.1.2Les crédits par signature ....................................................................................... 13
6.2Financement des investissements ................................................................................ 14

7Le risque de contrepartie ................................................................................................ 15

8Le risque d'exposition ..................................................................................................... 15

9Le risque de récupération ............................................................................................... 15

10Méthode de réglementation selon Bâle II .................................................................... 16


10.1Approche Standard ................................................................................................... 16
10.2Approche Notations Internes (Internal Ratings Based) .............................................. 17
10.3Approche notation interne avancée IRBA .................................................................. 18

11Méthode classique ......................................................................................................... 18

6
11.1L’analyse financière.................................................................................................. 18
11.1.1L’équilibre financier ........................................................................................... 18
11.2La méthode des ratios ............................................................................................... 20
11.2.1Différents types des ratios................................................................................... 20

12Les étapes du traitement d’un dossier du crédit. ......................................................... 26


12.1Prise de contact avec le client. .................................................................................. 26
12.1.1Réception et vérification des pièces constitutives du dossier de demande du crédit.
......... 26
12.1.1.1Pièces communes. ........................................................................................ 27
12.1.2Etude du dossier. ................................................................................................ 27
12.1.2.1Contrôle du fichier clientèle. ........................................................................ 27
12.1.2.2Détermination du montant du crédit. ............................................................ 27

13Conclusion ..................................................................................................................... 32

14Références bibligraphiques ........................................................................................... 32

15 Liste des annexe .......................................................................................................... 32

7
Introduction

L'environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable aux diverses fluctuations
de la politique monétaire, et du fait de ces diverses perturbations, les banques sont de plus en
plus exposées à divers risques qui affectent leurs opérations et leur position sur le marché. 2
Le risque, à savoir la possibilité d'un événement indésirable, a toujours fait partie de notre
quotidien. Connaître et gérer les risques a aidé les gens à mieux comprendre l'avenir et ainsi à
avoir l'esprit tranquille dans un monde plein d'incertitudes. De l'Antiquité à nos jours, la per-
ception du risque a beaucoup changé. Ce concept, qui était à l'origine associé à la notion de
danger, est maintenant devenu son propre concept dans la vie des affaires. Le concept simple
et répandu de réserve financière en est l'exemple le plus évident. A cet égard, les compagnies
d'assurance et les banques ont été investies d'un rôle d'expert pour évaluer les conséquences
financières pour les entreprises ou les particuliers. 3
L'évaluation des risques est le facteur déterminant dans toutes les décisions. C'est trop sou-
vent contre-intuitif dans nos opérations quotidiennes, mais gagnerait à être formalisé dans
tout projet à dimension financière.
Par conséquent, l'un des défis actuels pour les managers est de définir, mesurer et gérer le
risque pour améliorer la performance.4
Pour répondre à notre problématique, ce travail est organisé comme suit : La première partie
est consacrée à l'analyse du risque de crédit, basée d'abord sur les crédits bancaires : leurs dé-
finitions, les différents crédits bancaires et limites de crédit, puis les fondements théoriques
du risque de crédit, présentant la définition, les principales catégories, les déterminants, l'ana-
lyse du risque de crédit. Les méthodes d'évaluation et enfin les moyens de protection contre
le risque de crédit. Cependant, la deuxième partie est consacrée à une étude de cas pratique
sur l'évaluation et la gestion des dossiers de crédit immobilier.

2
http://www.etudier.com/
3
serval.unil.ch
4
www.univ-bejaia.dz
Chapitre 1. Généralité sur les banques et les
crédits bancaires
Le crédit bancaire est l'un des instruments financiers les plus importants de l'économie, il joue
un rôle important dans le développement de l'activité économique. En général, le plus gros
inconvénient d'une banque est le risque de crédit, qu'elle doit limiter avec une bonne
définition et une bonne analyse afin d'obtenir une mesure suffisamment précise lorsqu'elle
prête à un tel client (particulier ou entreprise). Dans ce premier chapitre, nous verrons un bref
aperçu de la banque et du concept de crédit bancaire. Pour comprendre ce concept, nous
présentons ci-dessous la définition du crédit, ses caractéristiques et sa typologie. 5

Section1 : notion de base sur les banques


1 Définition de la banque et son rôle
La banque est connue pour son activité d’intermédiaire financier, en faisant le lien entre les
agents en excédents de financement et les agents en besoin de financement.
Juridiquement parlant et selon les articles 66 à 70 de l’ordonnance n°03-11 sur la monnaie et
le crédit6 : « les banques sont des personnes morales qui effectuent à titre de profession
habituelle et principalement les opérations de banque : c’est -à -dire la réception de fonds du
public, les opérations de crédit et la mise disposition de la clientèle des moyens de paiement
et la gestion de ceux-ci. »
D’après le dictionnaire de l’économie 7 : « la banque est une entreprise qui reçoit des fonds du
public, sous forme de dépôts ou d’épargne. Elle recycle l'argent des déposants en émettant
des prêts et en effectuant diverses opérations financières. Elle gère et propose à ses clients des
moyens de paiement (chèque, compte bancaire, virement bancaire, etc.). Il agit également en
tant qu'intermédiaire sur le marché financier entre les émetteurs d'actions et d'obligations
(entreprises, Etat, etc.) et les investisseurs (déposants, fonds d'investissement, SICAV,
compagnies d'assurance, etc.). Elle crée de la monnaie en émettant des crédits et en « achetant
» ceux que les agents non financiers s'émettent entre eux (factures commerciales, etc.).
Selon LE GOLVAN : « sont considérées comme banques les établissements qui font
profession habituelle de recevoir du public, sous forme de dépôts ou autrement des fonds
qu’ils emploient pour leur propre compte en opération d’escompte, de crédit ou en
opérations financières. Cette définition est essentiellement basée sur le commerce de
l’argent, vision traditionnelle et technicienne de l’activité bancaire ».8
2 Le rôle économique d’une banque
Une banque a deux rôles distincts : en tant qu'intermédiaire financier entre les demandeurs et
les financiers, et en tant que fournisseur de services aux emprunteurs et aux déposants.

5
https://www.ummto.dz/
6
Ordonnance n°03-11 du 26 aout 2003, relative à la monnaie et au crédit.
7
2BEZBAKH. P, Sophie GHERARDI, « Dictionnaire de l’économie », Larousse/HER, 2000, P 82
8
LE GOLVAN.Y, « Banque Assurance », éd DUNOD, Bordas, paris, 1988, p19.

9
PHILIPPE Garsault et STEPHANE Priam ont donné une définition économique de la banque
: « Une banque est un intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux, et cela passe
par deux processus distincts :
 Placer son équilibre entre offreurs et demandeurs de capitaux : c'est un intermédiaire
bancaire.
 Créer des contacts directs avec les fournisseurs et demandeurs de capitaux (marché
financier, marché monétaire, etc.) est un phénomène de désintermédiation. 9
 L’intermédiation bancaire
Les apporteurs de capitaux confient leurs dépôts et leur épargne à la banque.
Les demandeurs de capital demandent un financement à la banque.
 Les marchés directs (désintermédiation)
Les apporteurs de capitaux investissent directement sur le marché.
Les demandeurs de capitaux obtiennent de l'argent du marché.
 Les marchés dérivés
Les marchés dérivés permettent aux entreprises de se couvrir contre les risques auxquels elles
sont exposées (fluctuation des taux d'intérêt, des taux de change, des matières premières ou
des cours boursiers).10

2.1 Typologie des banques

2.1.1 La Banque Centrale :

La banque centrale est l'émetteur spécial d'un pays ou d'une zone monétaire. La banque
centrale est la banque des banques, elle est responsable de la politique monétaire d'un pays ou
d'une région.
La politique monétaire de la banque centrale a un impact majeur sur l'économie, les marchés
financiers et les marchés des changes. La Banque Centrale veille au bon fonctionnement du
système bancaire, réglemente et supervise les activités des différentes banques. 11

2.1.2 La Banque de dépôt :

Une banque de dépôt collecte les dépôts des particuliers, des entreprises et des institutions
publiques. La monnaie collectée est ensuite convertie en crédit, que la banque met à la
disposition de ses clients. Une caisse d'épargne peut opérer au niveau régional, national ou
même international. 12

9
PHILIPPE G.et STEPHANIE. Op cite, p 8.
10
www.ummto.dz
11
www.Tradings .com /lexique-boursier
12
www.ummto.dz

10
2.1.3 La Banque d’affaires (d’investissement) :

Une banque d’affaires est une institution financière spécialisée qui agit en tant
qu'intermédiaire dans des transactions financières telles que la cotation, la capitalisation, les
fusions et acquisitions, etc. La banque commerciale coopère avec de grandes entreprises
industrielles et commerciales et parfois même avec des gouvernements. Il peut également
gérer lui-même son portefeuille d'actions.13
Section 2 : Notion sur le crédit bancaire
Une entreprise n'a pas toujours assez de capital pour atteindre ses objectifs. Ses résultats
commerciaux et financiers, ainsi que l'honnêteté de ses dirigeants et les garanties données lui
permettent de solliciter un prêt auprès de la banque. Plusieurs définitions ont été rassemblées
pour comprendre le sens du mot crédit. 14
3 Définition économique du crédit
Le crédit est un acte par lequel une personne donne de l'argent à une autre personne inscrite
pour le service rendu et les risques encourus.
Le crédit est au cœur de la création de richesse, il favorise la diffusion de l'activité écono-
mique. On peut dire que le crédit a un effet multiplicateur sur l'activité humaine. Le crédit né-
cessite quatre supports mutuellement nécessaires, la confiance, le risque et la récompense. 15
4 Les caractéristiques du crédit bancaire
Le crédit est « toute obligation (présente ou futur) de remboursement de sommes d’argent
résultat d’emprunts ou non, qu’elles soient ou non représentées par une valeur mobilière, un
titre, un certificat ou un effet. »
Le crédit peut être défini comme : « une assistance financière du banquier à l’égard de son
client ».
« Faire un crédit, c’est faire confiance, c’est donner librement la disposition effective
immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat contre la promesse que le même bien ou un
bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération
du service rendu et du danger de perte partielle ou totale que comporte la même de service. »
La confiance, l’élément temps, le risque et la rémunération sont autant d’élément qui
concrétisent le crédit.16

4.1 La confiance

Donner du crédit est synonyme de confiance, et le pratiquer au cours d'une longue relation de
crédit crée une atmosphère de confiance entre les personnages principaux. Cette confiance
repose non seulement sur la capacité de payer de l'emprunteur, mais aussi sur son honnêteté
et sa compétence professionnelle.

13
www.ummto.dz
14
www.ummto.dz
15
www.wikipedia.org
16

11
De son côté, le client doit être convaincu que la banque ne retire pas son soutien quand il en a
besoin, et utilise son bilan et ses succès commerciaux dans la plus stricte confidentialité.
La confiance est la base du crédit. Le banquier pense que son client finira par rembourser
l'acompte ou remplira les obligations du prêt pris en garantie, ce qui peut se traduire par un
prêt sur salaire. 17

4.2 Le temps

En fait, il n'y a crédit que dans la mesure où il y a rémunération du service : l'un, celui du
créancier, est valable, l'autre, crédit, est retardé, ajourné. La durée d'un prêt bancaire est donc
à la fois le temps pendant lequel la commission du prêteur est constituée et le temps dont
l'emprunteur a besoin pour rembourser. 18

4.3 La rémunération

La convention de crédit contient généralement l’indication des rémunérations réservées à la


banque. Il s'agit principalement du taux d'intérêt et des différents frais auxquels on peut
s'attendre selon les services offerts.
Les crédits qui incluent des versements sont compensés au prorata du montant du capital
engagé, tandis que les crédits en cours (crédit de souscription) sont compensés par une
commission.19

4.4 Le risque

Le risque de crédit est le principal risque d'une institution financière. C'est le risque de défaut
auquel la banque est exposée en cas de défaut de la contrepartie. Cela signifie le risque que
l'emprunteur ne remplisse pas ses obligations. Par conséquent, le banquier doit évaluer le
risque avant de répondre à la demande financière.
Le risque de non remboursement qui est appelé d’insolvabilité de l’emprunteur est inhérent à
toute opération de crédit. La gestion de ce risque nécessite une double expertise, la première
étant une parfaite connaissance des processus d'analyse des données de crédit, et la seconde
un suivi attentif de l'accompagnement client en termes de gestion. 20
5 Le rôle du crédit
Le crédit est un moteur de l’économie, c’est un facteur important du développement des
entreprises. Il permet de faire face à tous les décalages entres les recettes et les dépenses
quelques soit leurs origines. Le crédit joue un rôle considérable dans les économies modernes
Car il :
- Permet d’accroitre la qualité de production ;
- Met à la disposition d’une personne un pouvoir d’achat immédiat, ce qui facilite les
échanges entre les entreprises et entre les entreprises et les particuliers ;

17
www.ummto.dz
18
Michel GAUDIN, « le crédit aux particuliers », édition SEFI, Québec, 1996, p9
19
univ-bejaia.dz
20
univ-bejaia.dz

12
- Assure la continuité dans le processus de production et de commercialisation, est un moyen
de créer de l’argent ;21
Section 3 : Types des crédits octroyés aux entreprises et leurs limites
Les banques offrent différents types de crédit à leurs clients, sur lesquels la banque centrale a
fixé des limites comme mesure de solvabilité.
6 Types de crédit octroyé aux entreprises
Nous trions tous les types de crédits accordés à l'entreprise selon la dernière activité et la
nature des fonds financés en fonction de celle-ci comme suit, nous obtenons une triple
classification des crédits :
- Les crédits d’exploitation ;
- Les crédits d’investissement ;

6.1 Les crédits d’exploitation

Le crédit d'exploitation (ou crédit à court terme) sert à financer des actifs à court terme au
bilan, plus précisément, à utiliser des valeurs et/ou des actifs réalisables. Les prêts sur salaire,
dont la durée de prêt est généralement d'un an, mais qui peut être de deux ans, le
remboursement est garanti avec des revenus d’entreprise. 22

6.1.1 Les crédits par caisses

Le crédit d'exploitation (ou crédit à court terme) sert à financer les actifs à court terme du bi-
lan, notamment pour l'utilisation de sûretés et/ou d'actifs réalisables. Les prêts sur salaire,
dont la durée est généralement d'un an, mais peut aussi être de deux ans, sont remboursables
avec les revenus de l’entreprise. 23

6.1.2 Les crédits par signature

Les crédits par signature peuvent se définir comme des engagements contractés par une
banque en faveur de son client envers un tiers. La caractéristique de ces crédits est qu’ils ne
nécessitent aucun décaissement immédiat du banquier. Une signature de sa part suffit. 24
Le banquier ne paie que si le client ne règle pas le paiement (les droits du bénéficiaire de
l'obligation lui sont alors transférés). Pour lui, l'opération est véritablement une opération de
crédit, car grâce à l'engagement du banquier, il reçoit le financement nécessaire. La signature
joue un rôle important dans le commerce international.

21
Petit- Dutallis G. : « Le risque du crédit bancaire » ; Edition Dunod ; paris ;1999 ; P ,20
22
Farouk BOUYACOUB, Op cit, pp233-249.
23
https://www.boursedescredits.com/lexique-definition-credit-caisse-1335.php
24
Fiche 28. Les crédits par signature Marianne Villemonteix Dans Fiches de Droit bancaire (2019), pages 232 à
238

13
6.2 Financement des investissements

Le financement des investissements nécessite souvent la réalisation d'un capital lorsque


important que l'entreprise ne peut fournir avec ses ressources internes. En outre, la demande
d'épargne du secteur public est un autre moyen de lever des fonds et ceci agissant selon deux
procédures sur le marché financier augmentation de capital (émission d'actions) et émission
d'obligations (augmentation de fonds).
Un prêt d'investissement est un prêt qui sert à financer la partie supérieure du bilan ou des
actifs immobilisé Le remboursement de ce prêt ne peut être garanti que par le profit. Malgré
cela, quelle que soit la finalité du financement de l'investissement (renouvellement,
extension, création). Selon la durée, les prêts bancaires peuvent être accordés sous deux
formes, les prêts à moyen terme (C.M.T) et les prêts à long terme (C.L.T). De plus, il existe
une autre forme de prêt afin que l'entreprise puisse par la suite louer ou même acquérir des
investissements, c'est-à-dire crédit-bail ou "leasing".25

25
dl.ummto.dz

14
Chapitre 2. Notion sur le risque de crédit et la
démarche de sa maitrise
Section1 : Les différentes catégories du risque de crédit
Le risque de crédit, ou « risque de contrepartie sur les marchés financiers », est la probabilité
de perte financière associée au fait que l'emprunteur ne paie pas la dette émise par l'institution
financière aux dates de paiement. Toutes les activités financières ont une marge de risque
plus ou moins importante, car la banque attend un paiement de la contrepartie ou du client. Il
appartient donc à la banque ou à l'établissement financier de gérer le risque de crédit en
déterminant la rentabilité des opérations réalisées. En sous-estimant ce risque, la banque
s'expose au non-paiement des sommes empruntées et des intérêts comptabilisés en perte. Le
risque de crédit est défini comme le risque de perte auquel la banque est exposée si la
contrepartie tourne mal ou ne parvient pas à effectuer ses paiements. Ceci est causé par une
combinaison de trois facteurs : le risque de contrepartie, le risque d'exposition et le risque de
récupération.26

7 Le risque de contrepartie
Le risque de contrepartie est caractérisé par la probabilité de défaillance du client relative à,
principalement, 2 facteurs qui sont la qualité du débiteur (classe de risque ou notation) et la
maturité du crédit.
C'est le risque que le client ou débiteur (particulier ou professionnel) ne soit pas en mesure de
rembourser la dette à l'échéance convenue, causant ainsi une perte au créancier. Cependant, le
non-respect des obligations ne dépend pas toujours de la volonté du débiteur. Une
détérioration de la situation financière du marché peut en effet mettre le débiteur dans de
graves difficultés, à cause desquelles il ne pourra pas rembourser le prêt. 27
8 Le risque d'exposition
Le risque d'exposition est le montant estimé des passifs à la date du défaut. Ce montant
dépend du type d'engagement accordé (facilité de caisse, prêt moyen à terme, caution,
opérations de marché, ...), du niveau confirmé ou non, de la durée de l'engagement et de sa
forme d'amortissement (linéaire, dégressif, ...).
9 Le risque de récupération
Le risque de récupération est, après coût de récupération et de partage, la valeur attendue de
la réalisation des garanties (sûretés réelles et personnelles) et de la liquidation des actifs non
gagée de la contrepartie.
La valeur de la garantie détenue est déduite de la position. Elle dépend de la valeur d'origine
du bien, de sa nécessité pour les opérations courantes, de sa durée d'utilité, du marché de
l'occasion et de la décote en cas de vente forcée. 28

26
http://www.ig.com/
27
http://www.giovannellapolidoro.com/
28
http://www.memoireonline.com/

15
Section 2 : Méthodes d’analyses et de gestion du risque de crédit bancaires
10 Méthode de réglementation selon Bâle II
Dans le nouvel accord Bâle II, chaque établissement a la possibilité de choisir entre trois mo-
dalités :
 Méthode Standard (notation externe) ;
 Méthode IRB Fondation (notation interne simple) ;
 Méthode IRB Avancée (notation interne complexe) ;
Selon l'accord de Bâle I, Bâle II définit un autre accord financier dont l'axe central est le ratio
Cooke. Bâle II comprend des mesures pour mieux comprendre et prévenir les risques ban-
caires et financiers. L'objectif principal est d'éviter les faillites d'institutions financières.
L'idée derrière la diversité des modèles d'évaluation du risque de crédit est de continuer à en-
courager les meilleures pratiques en matière de mesure et de gestion du risque de crédit pour
calculer au mieux les exigences en fonds propres.
Les méthodes de mesure du crédit doivent être envisagées avec une dimension développe-
mentale à l'esprit. En effet, le Comité de Bâle s'attend à ce que de nombreuses banques pas-
sent de l'approche standard à l'approche IRB simplifiée et améliorée.
Ainsi, les établissements de crédit ont généralement deux options principales : soit laisser la
responsabilité de la classification de leur portefeuille à des organismes de notation externes,
soit essayer de développer des systèmes internes de gestion du risque de contrepartie parfaite-
ment adaptés à la nature de leurs activités.

10.1 Approche Standard

Cette approche, entrée en vigueur le 1er janvier 2007, s'appuie sur la classification des
risques obtenue à partir d'outils de classification externes (agences de notation, assureurs-cré-
dit, etc.). La pondération des états est basée sur des classificateurs externes. Selon les catégo-
ries d'emprunteurs, il existe différents carrés de poids. Les actifs pondérés sont les actifs
moins les provisions spéciales.
Sept catégories d'emprunteurs sont définies pour la grille de pondération : gouvernements,
entités non gouvernementales du secteur public, banques, entreprises, commerces de détail,
prêts immobiliers, prêts commerciaux adossés à des prêts hypothécaires. Le résultat de la mé-
thode standard est une couverture Bâle I (8 %), mais avec des changements importants : la
répartition des prêts hypothécaires est de 2,8 % au lieu de 4 % (part de 35 %). La différence
entre les pays de l'OCDE et les pays non-OCDE ne s'applique pas à la dette publique ou ban-
caire. Le facteur de conversion pour les engagements à moins d'un an est de 20 % (au lieu de
0 %).
Les banques doivent s'appuyer sur des "évaluateurs externes" pour attribuer des pondérations
aux catégories d'emprunteurs. Six critères d'éligibilité sont listés pour la reconnaissance par
l'autorité de régulation nationale de ces agences externes de notation de crédit : objectivité,
indépendance, accès international et transparence, publication, ressources et crédibilité. 29
Tableau 1 : Notations externes

29

16
Catégorie de contrepartie Notation

AAA à A+ à BBB+ à BB+ à Moins Non


BB- A- BBB- B- de B- noté

États et banques multilaté-


0% 20% 50% 100% 150% 100%
rales de développement

Banques 20% 50% 100% 100% 150% 100%

Sociétés 20% 50% 100% 100% 150% 100%

Immobilier 40%

Détail Autres 75%

Source : Quantitative Impact Study n°3 : Octobre 2002

La Banque des règlements internationaux (2001) a fait valoir que la crédibilité des agences de
notation de crédit est un facteur important et fondamental dans l'efficacité de l'approche stan-
dard du risque de crédit. Les autorités de régulation des marchés financiers doivent également
approuver l'évaluation du risque de crédit externe. Roy, V. P. (2005) Simulation de Monte
Carlo du capital bancaire de l'Union européenne selon la méthode standardisée de mesure du
risque de crédit pour des combinaisons possibles de notations de crédit externes (ECAI),
Moody's, SandP et Fitch. Selon lui, il existe des différences importantes dans le capital de
base de ces trois agences de notation, mais ces différences ne dépassent pas 6 % du capital
minimum.

10.2 Approche Notations Internes (Internal Ratings Based)

Dans le cadre de cette approche, entrée en vigueur le 1er janvier 2007, la banque utilise ses
notations internes et évalue la probabilité de défaut de chaque emprunteur. Les autorités de
régulation fournissent toutes les autres informations nécessaires au calcul du niveau de capital
réglementaire requis (recouvrement normal, durée standard, etc.). À cette fin, les banques uti-
lisent une formule mathématique pour déterminer le niveau de capital IRB dans leurs évalua-
tions des risques :

Fonds propres réglementaires = (f (PD, LGD, M) EAD)8%

 Probabilité de défaut (PD) : la PD est un concept axé sur l'emprunteur. Exprimé en


pourcentage, il correspond à la probabilité qu'une partie ne règle pas son paiement
dans les douze mois.
 Loss Given Default (LGD) : LGD est une notion orientée « transaction », où les
pertes dépendent généralement des caractéristiques du financement (caractéristiques

17
de l'emprunteur, priorité de crédit, garanties obtenues, etc.). Exprimé en pourcentage,
il correspond au montant des dommages constatés en cas de panne.
 Exposition par défaut (EAD) : EAD correspond à la valeur par défaut. Le passif à
terme comprend les actifs du bilan et une partie des passifs hors bilan.
Le retard s'exprime par un montant impayé de plus de 90 jours ou l'incapacité de l'emprunteur
à respecter les délais de paiement en valeur nominale, majoré des intérêts et frais annexes
(restructuration de prêt, réservation de créance, sursis de paiement, liquidation judiciaire).
Selon cette approche, la banque doit évaluer elle-même la probabilité de défaut (PD) associée
à la catégorie d'emprunteurs et s'appuyer sur les informations fournies par les superviseurs
pour évaluer d'autres facteurs de risque.
L'évaluation interne ou méthode IRB proposée par le Comité de Bâle est un élément impor-
tant, car les banques ont une approche statistique de leurs risques, de sorte que tous les
risques de crédit peuvent être segmentés en portefeuilles homogènes. L'objectif de cette ap-
proche est de transformer la mesure du capital légal d'un calcul arithmétique (ratio de Cooke)
en un calcul probabiliste (ratio de McDonough).
Selon une étude d'impact réalisée par la Commission bancaire, les exigences relatives de
fonds propres seraient inférieures de 2,5% pour les banques utilisant la méthode de notation
interne simple et de 5% pour les banques choisissant la méthode de notation interne complexe
par rapport à la méthode standard révisée.

10.3 Approche notation interne avancée IRBA

La commission a également défini une approche renforcée, effective au 1er janvier 2008, qui
est une variante de l'option précédente, dans laquelle les banques fournissent leur évaluation
de tous les paramètres de risque : probabilité de défaut ; perte en cas de défaut (LGD), risque
de défaut de crédit (EAD) soumis à la conformité réglementaire.
Cette méthode est destinée aux grandes banques disposant de systèmes de gestion des risques
et de données historiques bien développés. 30

11 Méthode classique
Les pièces comptables et les critères d'interprétation sont nécessaires pour diagnostiquer la
situation et les perspectives d'avenir du client. D'un côté, on peut chercher une voie vers
l'équilibre financier, de l'autre, la méthode de ratio, une approche fructueuse de la situation
financière du client.

11.1 L’analyse financière

11.1.1 L’équilibre financier

L'équilibre financier est une condition absolue à laquelle une entreprise ne peut échapper.
L'équilibre financier est une contrainte qui pèse en permanence sur la pérennité de
l'entreprise. Le défaut d'une entreprise d'assurer le paiement de ses impayés entraînera un

30
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18
suivi du statut de sursis de paiement. Dès lors, on peut dire que l'objectif de la politique
financière est l'ajustement structurel du plafond financier, en essayant de définir une structure
financière appelée deux cycles principaux qui permettent le regroupement des relations
financières au sein de l'entreprise « un équilibre qui permette à l'entreprise de rester solvable
dans le temps, c'est-à-dire être financièrement viable. 31

a) L’approche fonct ionnelle de l’équilibre financier :

L'approche fonctionnelle repose sur un principe normatif implicite, qui conduit à affirmer que
plus les besoins en fonds de roulement sont financés par le fonds de roulement (ressource
stable), mieux on s'attend à ce qu'il sécurise l'équilibre financier.

Le fonds de roulement : Le fonds de roulement est l'un des concepts les plus anciens de la
finance. La définition choisie est la plus acceptée, c'est aussi la plus intéressante du point de
vue de l'analyse. Le fonds de roulement est l'excédent du capital fixe sur les actifs fixes. Du
fait de l'égalité des actifs et des passifs, le besoin en fonds de roulement est considéré soit au
bilan, soit hors bilan.

Le fonds de roulement représente le capital fixe en tête de bilan qui est affecté au
financement de l'actif circulant. Le fonds de roulement est l'excédent de moins d'un an
d'actifs sur moins d'un an de passifs à la fin du bilan. Le fonds de roulement ne peut plus être
calculé directement à partir du bilan. Un ajustement anticipé du bilan est nécessaire à l'avenir.

De plus, il est calculé à partir du reliquat après répartition. La société utilise des financements
stables (fonds de roulement) et des emprunts bancaires à court terme pour financer les
besoins de défaut courants et les flux de recouvrement du cycle d'exploitation. Le fonds de
roulement apporte une sécurité opérationnelle à une entreprise, en particulier lorsque des
perturbations économiques imprévues entraînent un besoin temporaire de fonds de
roulement.32

Cependant, dans certains cas, les informations issues du calcul du fonds de roulement doivent
être interprétées avec prudence pour analyser l'équilibre financier.

- Le besoin en fonds de roulement (BFR)

Le besoin en fonds de roulement est lié au problème de couverture des besoins financiers de
fonctionnement. Il mesure la différence entre les besoins et les ressources. Il s'agit donc d'un
besoin constant qui doit être financé par un fonds de roulement. Il est calculé comme suit :

B.F. R= Actif circulant – passif circulant


= Stocks +stocks− (Dette à court terme −avances)

 Si le BFR est positif, Lorsque le besoin en fonds de roulement est positif, cela signifie
que l’entreprise a besoin de trésorerie pour financer le décalage entre les
décaissements et les encaissements. Bien que la situation soit assez courante dans de
nombreuses industries, une entreprise doit tout de même prendre soin de gérer ses

31
www.ummto.dz
32
Alain MARION, op cite, p111.

19
besoins en fonds de roulement. Pour cela, vous devez être particulièrement attentif
aux délais de paiement des clients et fournisseurs et à la gestion des stocks. Une
augmentation du besoin en fonds de roulement d'une entreprise qui n'est pas corrélée à
la croissance de l'activité est un mauvais signal.
 Si le BFR est négatif, Un besoin en fonds de roulement négatif est une bonne nouvelle
pour une entreprise, ce qui signifie qu'elle n'a pas besoin de liquidités pour financer le
décalage entre les paiements et les encaissements. A l'inverse, une entreprise dispose
de liquidités car elle encaisse les paiements des clients avant de payer les fournisseurs.
En pratique, de telles situations se produisent souvent dans les industries où les clients
paient en espèces.33

- La trésorerie :
Les actifs financiers de la société sont la différence entre la trésorerie et les emprunts
bancaires à court terme, c'est-à-dire l'utilisation et les ressources financières à court terme.
On peut exprimer par :
TR = FR – BFR ou = valeurs disponibles −DCT Bancaires
La notion de trésorerie, calculée à partir du bilan est trop étroite, car elle ne renseigne pas
vraiment sur la capacité de l'entreprise à respecter les échéances. Ainsi, ceux qui ont des
lignes de crédit non utilisées dans leurs banques reçoivent de cette marge de sécurité, d’une «
trésorerie potentielle » qui est immédiatement utilisé par ceux qui ne comprennent pas le
concept de trésorerie.
La trésorerie potentielle se compose de la trésorerie plus les emprunts bancaires existants non
utilisés et, le cas échéant, le crédit non utilisé auprès des fournisseurs si un autre paiement en
espèces est possible à l'échéance. 34

11.2 La méthode des ratios

L'analyse des ratios se développe considérablement dans ses domaines d'application,


notamment dans l'utilisation des méthodes de score. Avec leur aide, il est possible d'évaluer
le risque de défaillance d'entreprise en utilisant une combinaison de ratios comptables

11.2.1 Différents types des ratios

En considérant toutes les combinaisons possibles, le nombre de rapports est infini. Il est donc
nécessaire de choisir un ensemble de relations représentatif et adapté aux objectifs fixés par
les utilisateurs. Les relations se répartissent généralement en quatre grandes catégories :
 Les ratios de structure ;
 Les ratios de liquidité ;
 Les ratios de rotation ;

33
https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/besoin-en-fonds-de-roulement-bfr/
34
http://www.ummto.dz/

20
 Les ratios de rentabilité ;35

a) Les ratios de structure : Les ratios structurels analysent principalement les


montants importants en tête de bilan. Ils expriment les conditions sur la base
desquelles l'entreprise assure son équilibre financier à partir du fonctionnement du
cycle financier et du fonctionnement du cycle d'investissement. Le tableau ci-dessous
présente les ratios les plus couramment utilisés.

Tableau N°02 : Les principaux ratios de structure dans l’analyse Liquidité/Exigibilité

Sources : Gérard MELYON, Gestion financière, Ed Bréal, France, 1999, p142

35
Gérard MELYON, Gestion financière. Ed Bréal, France, 1999, pp 145-152.

21
Tableau N°03 : Les principaux ratios de structure dans l’analyse fonctionnelle

Source : Gérard MELYON, op cit, p143.

22
b) Les ratios de liquidité :
Les ratios de liquidité mesurent la capacit é d'une entreprise à transformer ses
act ifs courants en liquidités pour payer ses dettes à court terme. Ils sont
déterminés dans le cadre de l'analyse de liquidit é-exigibilité. L'analyse
financière ident ifie tradit ionnellement trois ratios de liquidité :
- Liquidité générale
- Liquidité réduite
- Liquidité immédiate.

Tableau N° 04 : Ratios de liquidité

Source : LOTMANI N, « introduction à l’analyse financières », édition enseignement,


Alger 2008 P71.
C)Les ratios de gestion ou de rotation : Les ratios de gestion peuvent être
calculés dans l’approche liquidité que dans l’approche fonctionnelle. Les ratios de
gestion constituent l’un des points clés du diagnostic financier. Ils mesurent la
rotation des composantes principales du besoin en fonds de roulement d’exploitation
(stocks, créances, clients et dettes fournisseurs). L’évaluation des ratios de rotation
permet de prévoir les fluctuations du besoin en fonds de roulement.

23
Tableau N° 05 : Principaux ratios de rotation

Source : Gérard MELYON, op cit, p146

24
d) Les ratios de rentabilité : La rentabilité est la capacité à produire des résultats. Pour
apprécier la rentabilité de l'entreprise, il faut comparer son résultat aux moyens mis en œuvre
pour l'atteindre, c'est-à-dire au capital investi dans celle-ci. Les ratios de rentabilité aident à
évaluer la performance d'une entreprise en rapprochant sa rentabilité de montants importants
du bilan, du compte de résultat et du tableau des soldes intermédiaires de gestion. 36

Résultat
Rentabilité =
capitaux investis

Tableau N° 06 : les ratios de rentabilité

Source : LOTMANI N, « Introduction à l’analyse financière », édition enseignement, Alger


2008 P72.

36
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25
Chapitre 3. Traitement et gestion d’un dossier
du crédit immobilier
Section 1 : Traitement d’un dossier du crédit immobilier
Dans le cadre d’acquisition d’un logement collectif Vente Sur Plans (VSP) auprès d’un
promoteur, un client du nom de Monsieur X appelle l’agence X pour solliciter un prêt
logement. Après un entretien avec le responsable clientèle du Front Office, il a été trouvé
apte au prêt souhaité.37
12 Les étapes du traitement d’un dossier du crédit.
Le traitement du dossier est divisé en étapes principales, à savoir 7 :
- Établir une relation avec le client ;
- recevoir et contrôler les documents constituant la demande de crédit ;
- examiner le dossier ;
- Etablissement de la fiche technique de l’étude du dossier ;
- Signature de contrat du prêt ;
- Mobilisation du crédit ;
- Recueil de la garantie ;
- Recouvrement ;

12.1 Prise de contact avec le client.

Le contact est une étape importante dans le processus d'octroi de crédit. Pour un banquier,
c'est avant tout qu'il doit faire bonne impression et essayer de satisfaire ses clients par tous les
moyens. Il est donc important pour le banquier d'être à l'écoute de ses clients (dans la mesure
du possible) pour déterminer les besoins réels du client et proposer des solutions efficaces
pour y répondre. Lorsque le client X est à l'accueil, le chargé de clientèle tente d'obtenir des
informations sur les points suivants :
Identification du client.
Nom, prénom, date et lieu de naissance, situation familiale, domicile, profession, adresse de
l'employeur, carte d'identité, revenus, etc. Notre client X souhaite acheter un bien immobilier
à vendre selon les plans du promoteur, le prix d'achat, le prix de cession fixé par les deux par-
ties est de quatre million huit-cent quarante mille dirhams (5.167.250,00MAD)

12.1.1 Réception et vérification des pièces constitutives du dossier de demande du


crédit.

Après que le client X a déterminé les critères d'éligibilité, il lui est demandé d'adresser au
Front Office un dossier composé des pièces suivantes :

37
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26
12.1.1.1 Pièces communes.
Les pièces communes sont :
- Formulaire de demande de crédit émis par la banque, que Monsieur X remplit (voir annexe
n° 01) ;
- Copie de la pièce d'identité légalisée ;
Dossier familial récent ;
- certificat de naissance ;
- un justificatif de domicile (moins de trois mois) ;
- attestation de salaire et attestation de travail datant de moins de trois mois (voir pièce jointe
n°02) ;
- une copie de l'assurance sociale ;
- Autorisation de prélever des frais sur un compte courant ouvert en banque,
-Formulaire Banque-X (Cf. annexe n°03) ;

12.1.2 Etude du dossier.

Après vérification de la correspondance et de l'authenticité des pièces et justificatifs présentés


par Monsieur X et l'agent de crédit, les pièces ont été classées selon la nature des dossiers au
niveau du Back office. Ce dernier enregistre le dossier chronologiquement dans le registre
ouvert à cet effet.38
12.1.2.1 Contrôle du fichier clientèle.

Le contrôle du fichier « clientèle crédit » est obligatoire avant de notifier le client et


d'officialiser le dossier. Le but est de vérifier si le demandeur a déjà reçu un prêt de la
banque. - Le demandeur n'a pas été négligent.
A cet effet, l'établissement doit préparer une demande de consultation selon le modèle joint
en annexe n° 04 (formulaire de suivi et de contrôle). Les résultats de la négociation sont
numérotés et classés dans un dossier ouvert à cet effet.
12.1.2.2 Détermination du montant du crédit.

Avant de d’identifier le montant du crédit à accorder au client, la banque procède d’abord à la


détermination :
- De sa capacité de remboursement ;
- De la durée du crédit ;
- Du taux d’intérêt.

38
ummto.dz

27
 Capacité de remboursement : Selon le tableau de la « capacité de remboursement des
postulants », le taux applicable dans ce cas (le revenu de X est donc de 89140,14 MAD plus
de 4 fois et moins de 8 fois le salaire de garantie interprofessionnelle (SMIG)) est de 50%. En
janvier 2012, les autorités ont fixé le salaire minimum à dix-huit mille dirhams (18 000,00
MAD).

Tableau N°09 : Capacité de remboursement des postulants aux crédits immobiliers Unité %

Source : Document interne de la Banque X


La capacité de remboursement se calcule selon la formule suivante :

Capacité de Remboursement (CR) = Revenu Mensuel Net


(RMN) * 50%

CR = 89140,14* 50% = 44 570, 07 MAD

Capacité de remboursement = 44 631,62 DA

La durée du prêt hypothécaire peut être de 40 ans maximum pour les jeunes de moins de 35
ans, elle est calculée en fonction de l'âge. 39

Durée du crédit = Âge limité - Âge du postulant

39
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28
Monsieur X étant né en 1978, il a 34 ans en 2012. Durée du prêt = 70 ans - 34 ans = 36 ans.
Le crédit demandé est prolongé de 4 ans. Pendant ce temps, le client ne paie que des intérêts
temporaires et donc la durée totale du prêt (délai de grâce) est de 35 – 3 = 32 ans.

La durée du crédit = 32 ans

 Le taux d’intérêt
Le taux d’intérêt appliqué au crédit immobilier pour le client X âgé de 34ans. Pour obtenir
un plan sans dividendes d'un promoteur dont le salaire est de trois (3) à six (6) salaires
inférieurs au salaire minimum a été augmenté à 1 %.de 6 %.

Le taux appliqué = 1 %

 Détermination du montant du crédit.


Le montant du crédit se calcule selon la formule suivante :
Montant du Crédit
(MC) =
𝑪𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒎𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒕𝒂𝒃𝒖𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆

Pour le cas du crédit pour jeune (moins de 35 ans), la X-Banque Peut accorder des prêts aux
jeunes (moins de 35 ans). Jusqu'à 100% du prix de vente du logement. La valeur du tableau
est un Le coefficient est déterminé sur la base d'une formule mathématique, qui est calculée
comme suit :
Valeur Tabulaire (VT) =
On a :
Taux : 1%, durée du crédit : 36 ans
Selon ces données, la valeur tabulaire sera de :
VT = 0,00001924
Dans ce cas, le montant du crédit sera 𝐌𝐂 =
44 5 70,0
0,00001924
= 2 316 531 705

Crédit = 2 316 531 705 MAD

Par conséquent, le montant de 2 316 531 705 MAD est le prêt maximum que la banque peut
accorder au client X en fonction de sa capacité de paiement, ce montant est donc considéré

29
comme théorique. Ce client n'a demandé que 5 840 000 DA (le client peut largement
supporter ce remboursement demandé car il est inférieur au montant maximum spécifié). A
cet effet, la banque accorde un prêt de 5.840.000 DA avec un taux d'intérêt de 1% l'an
pendant 34 ans en faveur du client.40
La capacité de remboursement correspond à une mensualité d'emprunt de 44 570, 07 DA. Par
contre, le crédit que la banque décide d'accorder est de 3 840 000 DA. Nous utilisons le
raisonnement suivant pour trouver la mensualité de 5 840 000 MAD :

Mensualité = Echéance en capital et intérêt + Prime


d’assurance décès.

Echéance en capital et intérêt = Crédit accordé * VT


Echéance en capital et intérêt = 5.840.000 *0,00001924 = 112,3616 MAD.
La banque créditrice dispose l'assurance emprunteur pour le risque décès, invalidité absolue
et permanente (IAD), ce produit est commercialisé par l'organisme d'assurance X. La somme
assurée (versement) est déterminée selon la formule suivante :

Prime d’assurance = crédit accordé * coefficient d’assurance

Prime d’assurance = 5.840.000 * 0,037 %


Donc le prime d’assurance = 2160,8 MAD

40
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30
CONCLUSION

Avec le nouveau cadre réglementaire et le ratio de solvabilité, ou la pression


concurrentielle, les banques ont fondamentalement changé, développé et adapté leur
approche environnementale, notamment en matière de facilité de crédit. Les banques
qui n'ont pas mis en œuvre ces changements ont généralement été rachetées ou ont
connu de graves difficultés et parfois même ont disparu à chaque crise bancaire.

Ce dernier phénomène est extrêmement rare. Grâce à leur réglementation, les


banques ont pu renforcer le système financier et rendre les banques plus conscientes
de leurs risques. Dans un avenir proche, les banques prendront beaucoup mieux en
compte le risque de crédit au cœur de la réforme du ratio de solvabilité. Grâce à
l'évaluation interne et à une meilleure allocation du capital, la gestion du risque de
crédit s'est sophistiquée et permet à ceux qui disposent des meilleurs systèmes
d'évaluation interne d'acquérir un avantage concurrentiel ou de se démarquer. En
revanche, l'analyse crédit n'a pas fondamentalement changé et ne devrait pas changer
de manière significative.

L'activité principale de la banque est le financement du logement, qui est un secteur


stratégique et privilégié du point de vue du développement économique et social du
pays. Afin d'assurer la suprématie dans le secteur du logement, la banque entend
introduire une large gamme de prêts hypothécaires adaptés aux différents besoins
des emprunteurs, mais chaque demande de prêt hypothécaire doit être étudiée et un
suivi général du document final doit être effectué. . . minimiser le nombre de prêts
hypothécaires qui répondent aux besoins des emprunteurs. En raison des risques
potentiels de la banque, cette enquête est menée en plusieurs étapes, à savoir :

- Procéder à une analyse approfondie du dossier de l'emprunteur.

- Obtenez des garanties réelles et personnelles contre les événements imprévus.

- Profitez des produits offerts par de nouvelles institutions liées à la solvabilité des
documents de crédit.

- Surveillance et recouvrement de crédit.41

41
http://www.ummto.dz/

31
Références bibliographies

13 Ordonnance n°03-11 du 26 aout 2003, relative à la monnaie et au crédit.


14 2BEZBAKH. P, Sophie GHERARDI, « Dictionnaire de l’économie »,
Larousse/HER, 2000, P 82
15 LE GOLVAN.Y, « Banque Assurance », éd DUNOD, Bordas, paris, 1988,
p19.
16 PHILIPPE G.et STEPHANIE. Op cite, p 8.
17 www.ummto.dz
18 www.Tradings .com /lexique-boursier
19 www.ummto.dz
20 www.wikipedia.org
21 www.ummto.dz
22 Michel GAUDIN, « le crédit aux particuliers », édition SEFI, Québec, 1996,
p9
23 serval.unil.ch
24 Petit- Dutallis G. : « Le risque du crédit bancaire » ; Edition Dunod ; paris
;1999 ; P ,20
25 Farouk BOUYACOUB, Op cit, pp233-249.
26 https://www.boursedescredits.com/lexique-definition-credit-caisse-1335.php
27 Fiche 28. Les crédits par signature Marianne Villemonteix Dans Fiches de
Droit bancaire (2019), pages 232 à 238
28 http://www.ig.com/
29 http://www.giovannellapolidoro.com/
30 http://www.memoireonline.com/
31 Alain MARION, op cite, p111.
32 http://www.ummto.dz/
33 Gérard MELYON, Gestion financière. Ed Bréal, France, 1999, pp 145-152.
34 http://www.etudier.com/
35 www.univ-bejaia.dz

32
LISTE DES ANNEXES

 Annexe n°01 : Notations externes.

 Annexe n°02 : La demande de crédit.

 Annexe n°03 : Relevé des émoluments et attestation du travail.

 Annexe n°04 : Autorisation de prélèvement sur compte.

 Annexe n °05 : Demande consultation d’agence.

33
34

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