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Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Tunis El Manar


Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis

RAPPORT DE PROJET DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention du diplôme de licence en économie

Spécialité : Ingénierie Economique et Financière

Evaluation du risque de crédit par


la méthode de scoring

Elaborée par : Khaoula Ben Ghalba

Encadrant académique : Mr Hammadi Sliti


Encadrant professionnel : Mme Salima Belhadj Othman

Année universitaire : 2021/2022


Dédicace
C’est avec l’expression de mes reconnaissances que je dédie ce modeste travail 

Ama fiertéBrahim, mon idole et mon ilot de tendresse. Tu m'as appris à ne pas
détourner le regard devant les défis et à rester droite dans l’adversité. Même si tu n’es
plus parmi nous, tu resteras pour toujours dans mon cœur. Je dédie ce travail à ton âme.
Repose en paix mon cher papa

Ama mamanSihem, qui m’as soutenu et encouragé durant ces années d’études, qui m’a
jamais dit non a mes exigences et qui n’a épargné aucun effort pour me rendre heureuse
Qu’elle trouve ici le témoignage de ma profonde reconnaissance.

Ames chers frères Mohamed Khalil,Saif Eddine et ma chère sœurFériel


Aucune dédicace ne serait suffisante pour vous exprimer ce que je ressens envers vous. Vous
êtes les frèresque tout le monde aimerait l’avoir.

Ama chère Dalel Bejaoui et mon cher Yassine Ayari pour votre amour, votre soutien
moral, votre gentillesse, vos conseils, vos  encouragements et vos aides.
Que le bon dieu vous garde à mes cotes pour l’éternité.

A mes chères amiesNourchene Attia et Mariem Trabelsimerci d’être toujours la pour


moi, c’est dans les moments difficiles qu’on découvre qui sont ses véritables amies.

Amoi-même, je veux me remercier d'avoir pu trouver la force pour terminer ce travail, d’avoir
cru en moi, de ne jamais avoir abandonné, d'avoir donné plus que ce que je reçois, d'être
toujours moi, deme relever toujours et d’aller de l’avant
Remerciement

Je  remercie Dieu qui m’a aidé et m’a donné la patience et le courage durant ces
longues années d’étude.

J’exprime mes sincères remerciements et mes gratitudes à mon encadreur


académique Mr Hammadi Sliti. Je suis très reconnaissante pour ses précieux
conseils, sa compréhension pour son aide etd’avoir accepté d’assurer l’encadrement
de ce rapport.

Je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance à mon encadrante professionnel,

Mme Selima Belhadj Othmanpour son important soutien et ses efforts tout au
long de mon stage en acceptant de m’encadrer malgré ses occupations. Et a tous le staff
de l’agence Kheireddine

J’adresse mes remerciements aussi a toute la famille de la Faculté des Sciences


Economiques et de Gestion de Tunis

Mes vifs remerciements s’adressent également aux membres du jury pour avoir
accepté d’évaluer ce travail.

Enfin, je tiens à exprimer ma gratitude envers tous ceux qui ont contribué à leur
manière à la réalisation de ce rapport.
Sommaire

Introduction général
Chapitre 1 : Présentation de la banque Zitouna
Section 1 : Description du secteur d’activités de la banque Zitouna
Section 2 : Présentation de la banque ZITOUNA
Chapitre 2: Evaluation du risque crédit
Section 1 : Notion du risque
Section 2 : Notion et typologie des risques bancaires
Section 3 : Risque de crédit
Chapitre 3 : LE SCORING COMME UN OUTIL DE PREVENTION DU
RISQUE CREDIT
Section 1 : Concepts du modèle du Crédit Scoring
Section 2 : Les méthodes appliquées dans le cadre du crédit Scoring
Section 3 : Démarche pratique d’élaboration d’un modèle de score
Conclusion
Conclusion générale
Liste des tableaux

Tableau 1 : Fiche signalétique de la banque ZITOUNA------------------------------------8


Tableau 2 : Objectif fond de commerce13

Tableau 3 : Objectif ressources 13

Tableau 4 : Objectif financement corporate ------------------------------------------------13


Tableau 5 : Objectif financement retail 13
Tableau 6 :Les étapes de maitrise du risque 22

Tableau 7 : L’historique de méthode de Scoring-------------------------------------------26


Tableau 8 : Méthodes géométriques 30

Tableau 9 : Méthodes probabilistes 30


Liste des figures

Figure n°1 : Structure de capital 9

Figure n°2 : Organigramme de l’agence kheireddine 12

Figure n°3 : Typologie des risques bancaires 17

Figure n°4 : Encours crédits bancaires 20

Figure n°5 : Schéma de processus de construction d’un modèle de crédit scoring 26

Figure n°6 :L’allure graphique de la fonction de régression 33


Introduction général
Durant la fin des années 80 et début des années 90, le secteur bancaire Tunisien a
envisagé une multitude de changements financiers et économiques en matière de
réglementation et de structure (circulaire n°87-47 ; circulaire n°91-24 ; loi n°2001-
65…).
L’environnement instable de la Tunisie (les crises, la révolution, l’impact du COVID-
19) a trop influencé l’activité des 23 banques Tunisiennes touchant principalement la
détérioration du climat d’affaires, la baisse des investissements, la hausse des
impayés et augmentant le risque encouru. Les banques tunisiennes ont atteint un
haut niveau des crédits accordés de 59604 millions de dinars au terme de l’exercice
2015, en parallèle, les créances des impayées s’aggravent en passant de 15% à 15,7%
entre 2014 et 2015.
A la lumière de ce qui précède, on remarque qu’il existe une dégradation de l’état
de santé du secteur bancaire tunisien qui ne cesse pas de se trouver de plus en plus
confronté aux difficultés du marché de crédit et aux risques inhérents à celui-ci dont
le risque de créditqui représente un préjudice majeur pour les banques. C’est pour
ces raisons que les crédits ne peuvent être émis qu’après une étude totale et
complète des risques.
En conséquence, les banques tunisiennes sont obligées autant que possible de
minimiser le niveau des risques.
D’une par, les banques doivent nécessairement appréhender le risque de crédit par
l’instauration d’un cadre convenable et adéquat de gestion de risque qui doit à son
tour non seulement d’analyser, mesurer et gérer les risques mais aussi d’entourer un
ensemble des garanties certes et faire une bonne sélection des clients ce qui les
permettrons sans aucun doute d’appréhender le problème.
D’autre part, elles doivent développer des méthodes d’évaluation des risques à
lesquelles elles sont confrontées car le risque n’est plus perçu comme un élément
intouchable dont son appréciation ne se fait que qualitativement, mais comme un
objet qui peut être évalué, quantifié et mesuré par les banques.
Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes de gestion des risques qui peuvent être
adoptées, telle que la méthode du Crédit Scoring qui facilite l’évaluation des risques
de crédit des clients.

1
C’est dans un contexte d’évaluation des risques de crédit des clients par la méthode
de scoring, que s’intègre notre projet de fin d’études qui répondent à la
problématique suivante
« Qu’est ce qu’un modèle de Crédit Scoring ? Et comment peut-on évaluer le risque
de crédit des clients à travers cette méthode ? »
Afin de répondre à cette problématique, nous allons tout au long de notre travail
répondre progressivement à certaines questions auxiliaires :
 Qu’est-ce qu’un risque bancaire ? Quels sont les types des risques bancaires ?
 Qu’est ce qu’un modèle de scoring ? Qu’ells sont les types des modèles utilisés
dans le cadre de crédit scoring ? Quelle est la méthodologie à suivre pour
l’élaboration d’un modèle Scoring ?
Ce rapport se compose de trois chapitres :
 Le premier chapitre décrit le secteur bancaire Tunisien, la banque zitouna et les
taches observées.
 Le deuxième chapitre présente le contexte général de ce projet et qui contient
toute définition auxquels la notion risque est liée avec, dans le but de bien
mettre le lecteur dans le cadre de sujet.
 Et, finalement un troisième chapitre qui est consacré à l’étude de l’évaluation
du risque de crédit des clients par la méthode de Crédit Scoring.

2
CHAPITRE 1 :
Présentation de la banque Zitouna

3
Chapitre 1 :Présentation de la banque Zitouna

Section 1 : Description du secteur d’activités de la banque Zitouna 


La banque Zitouna fait partie du secteur financier. Ce secteur économique
regroupe toutes les activités lié à la fiance ainsi les différentes activités des
établissements de crédit, dont les banques font partie.
Il comprend en notamment le secteur bancaire et de l’assurance au point d’être
parfois appelé par « secteur banque assurance ». Le secteur financier existe dans
tous les pays du monde entier, selon fortune, le secteur bancaire représente 12.9%
de l’économie mondiale. Il est donc un poids lourd d’un point de vue économique.
Ses participants exercent tous les métiers des établissements de crédits. Le plus
célèbre et le plus important, de ces métiers est celui de banque de détail qui consiste
non seulement à garder en dépôt l’épargne des particuliers et mais aussi à prêter de
l’argent à ces mêmes particuliers.
En Tunisie, l’impact du secteur sur l’économie est non majeur. En effet, elle contribue
à l’accélération de la croissance économique tout en intervenant dans le financement
de divers secteurs d’activité tels que les bâtiments et les travaux publics, les
transports, le tourisme, l’agriculture, etc. En fait, ce sont toutes les banques et
institutions financières et la banque centrale qui effectuent des créances et des
transactions entre elles et les agents non financiers
Le système financier tunisien se compose de la Banque centrale de Tunisie, 23
banques résidentes et 7 banques non résidentes. De même, le secteur comprend 8
agences de crédit-bail, 3 sociétés de factoring et 2 banques d'investissement.

4
Section 2 : Présentation de la banque ZITOUNA
1.1 Historique :
Créée en Octobre 2009, la banque Zitouna est une banque commerciale universelle, qui obéit aux
textes régissant l’activité bancaire en Tunisie. Il s’agit d’une Banque Citoyenne à forte responsabilité
sociale ayant une grande volonté à contribuer à l’expansion économique du Pays.

La banque Zitouna s’est ouverte au public le 28 mai 2010 en offrant aux particuliers, professionnels et
entreprises une gamme innovante de produits et services conformes aux principes de la Finance
Islamique. De même, elle offre aux particuliers et professionnels une large gamme de produits et
services en matière de comptes de dépôt, de financements, d’investissements participatifs, de
monétique et de banque à distance.

Afin d’accompagner les entreprises dans la gestion quotidienne de leur trésorerie, la banque Zitouna
offre des solutions de financement des cycles d’exploitation et d’investissement et conçoit des
pratiques innovantes en matière de traitement des opérations du commerce extérieur.

Cette banque est devenue au fil de ces dernières années un acteur solide sur ile marché bancaire
tunisien notamment en étant adossée au groupe MajdaTunisia. En effet, elle adopte une stratégie de
diversification des activités, spécialisées dans la Micro finance, l’assurance, la gestion des fonds
d’investissement et la formation avec la création de ZitounaTamkeen, ZitounaTakaful, Zitouna Capital,
Zitouna Institute et Zitouna Finance.

Aujourd’hui, Banque Zitouna confirme sa réussite par le développement de ses parts de marché et
le renforcement de son positionnement sur les principaux indicateurs d’activité.

1.2 Ses comités :


 Comité de risque :

Le comité des risques aide le Conseil d’Administration dans l’accomplissement de ses prérogatives en
termes de gestion et de surveillance des risques et du respect de la réglementation et des politiques y
afférentes. Il tient au moins six réunions par an et peut tenir des réunions supplémentaires en cas de
besoin et il est composé de 3 administrateurs. La présidence est confiée à un administrateur
indépendant

 Comité d’Audit :

Le Comité d’audit assiste le Conseil d’Administration dans la mise en place d’un dispositif de contrôle
interne efficace. Cette comité qui tient au moins six réunions par an et qui peut tenir des réunions
5
supplémentaires en cas de besoin, comprend 4 administrateurs ou la présidence est confiée à un seul
administrateur indépendant.

 Comité charia :

Le Comité Charia de Banque Zitouna est un organe indépendant composé d’experts et de spécialistes
en Finance Islamique et en jurisprudence islamique. Le Comité Charia est chargé de l’examen et de la
validation des produits et opérations de la banque et la vérification et l’assurance de conformité des
diverses opérations et transactions aux dispositions et préceptes de la Charia. Le Comité Charia a aussi
pour mission l’étude de tous les documents et produits, dans le cadre de l’élaboration de l’audit
choraïque externe afin de s’assurer de la bonne application de ses décisions.

1.3 Vision, Missions & Valeurs :

 Vision :

Être la première banque en Tunisie, et être un acteur majeur de la Finance Islamique dans la
région Europe et Afrique Francophone.

 Missions :

Les missions s’articulent autour de 4 axes majeurs :

 Participer activement à la modernisation du système bancaire et financier national et


contribuer au développement économique et social du pays.

 Répondre à une demande de plus en plus pressante pour des produits et services financiers
conformes aux principes de la Finance Islamique.

 Accompagner la Clientèle dans les différentes phases de financement et / ou de placement.

 Assurer à la Clientèle une excellente qualité de services et un conseil dédié.

 Valeurs :

Ambition : Nous avons tous nos rêves, nos idées et nos projets. Un pas nous sépare de leur
réalisation : ‘’L’ambition’’. Banque Zitouna, une banque avec une nouvelle vision, vous
encourage et vous aide à les concrétiser.

Équité : Nous sommes profondément imprégnés des valeurs de solidarité et d’entraide qui


régissent notre société. Notre rôle est d’assurer une accessibilité équitable à nos produits et services.

6
Innovation : Nous vivons dans un monde en perpétuel mouvement, où nous devons
constamment nous adapter à notre environnement. Nous sommes convaincus qu’en anticipant et en
innovant, nous pourrons proposer les meilleures solutions à nos Clients.

Engagement : Chacune de nos actions est un véritable engagement. Une mission clairement
inspirée des Fondements de la Finance Islamique. Nous partageons les résultats et agissons en
véritables Partenaires.

Confiance : Nous bâtissons nos relations avec nos partenaires, fournisseurs et clients sur cet état
d’esprit qu’est « la Confiance », mais surtout, nous travaillons toujours davantage pour être
constamment à la hauteur de la vôtre.

Fidélité : Nous veillerons toujours à être Fidèles à nos valeurs et à vos valeurs en les partageants
avec vous au quotidien et en vous proposant le meilleur de nos services

1.4 Fiche signalétique de la banque ZITOUNA

Raison sociale Banque zitouna


Forme juridique Société anonyme
Date de création 06/10/2009
Objet social Intermédiation financière à travers la réception
des dépôts publics, l’octroi de crédits et l’exercice,
à titre d’intermédiaire, des opérations de change
Effectif 1000
Agence 144 Fin 2017
Capital social 120.000.000 DT

Management :
Président du conseil: Abdelwaheb Nachi
Directeur Général: Ezzedine Khoja
Administrateurs :
Abdelwaheb Nachi
Al Karama Holding
Etat Tunisien
Banque Islamique de Développement
Chaibi Nabil
7
BEN AYED Abdelwaheb
Sté CLC SA
BOUCHAMAOUI Rafik
ZGHAL Sami
MaamouriHafedh (Source: AL KARAMA Holding – Date : juin 2018)

Structure du capital

Etat tunisien (direct et indirect) La Banque Islamique de développement


Poulina group Holding (PGH) Centrale laitière du Cap Bon
TTS Financière Ulyssse Trading et industrial Companies
Mr. Rafik Bouchamaoui
Figure n°1 : Structure du capital

(Source: Banque Zitouna, Rapport Annuel au 31/12/2016)

1.5 Responsabilité sociétale :

1.5.1 Stratégie RSE :


 Vision:

Une Banque éthique et socialement responsable.

 Mission:
En tant qu’établissement bancaire leader de la Finance Islamique en Tunisie, Banque Zitouna
s’engage à jouer un rôle déterminant sur les planséconomique, social et environnemental pour
favoriser l’ancrage du développement durable en Tunisie .Banque Zitouna, dans le cadre de sa

8
stratégie RSE 2020-2024, œuvre pour la pérennité de ses activités, l’excellence opérationnelle
et l’engagement en faveur de la construction d’un avenir durable en Tunisie.

1.5.2 Objectifs :
Cette stratégie sera véritablement intégrée dans les différents métiers et processus de la Banque
et permettra :

 L’engagement total en faveur de la finance responsable et durable ;

 La consolidation du climat social sain en s’appuyant sur la cohésion des équipes comme un
puissant levier ;

 Le soutien des efforts nationaux en matière de l’employabilité, la santé publique, la qualité


d’éducation et la lutte contre la pauvreté et la disparité régionale ;

 Le renforcement de l’identité de la Banque et le partage des valeurs avec toutes les parties
prenantes.

1.6 Initiatives :

1.6.1 Appuyons la jeunesse créative :


Banque Zitouna était le sponsor officiel de l’événement Hack to the Future et ce du 29 Novembre
au 1er Décembre 2019. Cet événement est co-organisé par Finastra, Wevioo et BetaCube et a traité les
thématiques suivantes future of Consumer Banking, Future of Corporate Banking, Future of Payments,
Future of Capital Markets, Banking for a better future.

Banque Zitouna a organisé en partenariat avec l’IEEE (Institute of Etectrical and Electronics Engineers)
Branche INSAT, un Hackathon intitulé "REC IT UP’24 hours challenge" et ce pendant le Weekend du 16
et 17 Février 2019 au Siège social de la Banque.

Cet événement, a connu la participation d’une centaine d’étudiants ingénieurs provenant de toutes les
écoles d’ingénieurs en Tunisie. L’objectif est de développer des applications innovantes dans le
domaine de l’énergie renouvelable.

1.6.2 Soutenons la femme artisane :


C’était dans une ambiance festive que Banque Zitouna a accueilli à deux reprises l’exposition "La
Tournée des Produits de Terroirs" organisée par l’association Face Tunisie et ce en décembre 2018 et
décembre 2019.

L’exposition a rendu hommage aux femmes artisanes rurales et a confirmé nos valeurs partagés
et notre engagement à consommer les produits tunisiens.

9
1.6.3 Engagés pour une meilleure qualité d’éducation :
Plusieurs initiatives ont été réalisées en faveur des élèves provenant de zones
défavorisées. Chaque rentrée scolaire, la Banque prend en charge les frais de scolarité des
enfants émanant d’une école, un village SOS ou une région défavorisée. Afin de favoriser
l’économie circulaire d’une part et de développer l’inclusion technologique au sein des
écoles, la Banque a lancé le projet "PC pour Tous" visant la distribution d’une centaine
d’ordinateurs en faveur des écoles et des centres culturels. Banque Zitouna a lancé
l’initiative "Rooya" ayant pour objectif d’aider les enfants souffrant des problèmes de
vue en les équipant avec des paires de lunettes. Cette initiative est en partenariat avec
Enactus IHEC Carthage et Croissant rouge Kebili.

10
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1.7.1

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CPrésentation du lieu de stage :
Cordonnées :
Adresse : Annexe Banque zitouna – Direction du réseau ,Immeuble AMO

Zone d’activité khaireddine , Les Berges du lac 3. 2015 Tunis

Téléphone : 71164343

Fax : 71165340

Site : Agence.annexe@banquezitouna.com

Le département de la direction réseau ou j’avais l’opportunité de passé mon stage a été créée le 31
Décembre 2014 avec un effectif de 3 personnels : un chef d’agence, un chargé client et un agent de
caisse. Sous la direction du directeur régional monsieur Riadh Elfhaiel.

1.7.2 Organigramme :

11
Figure n°2 : Organigramme de l’agence kheireddine

1.7.3 Objectifs du département :


Ce département a pour objectifs à réaliser :
Objectif fonds de commerce

EER Comptes Cartes Tawassol


250 280 300 420
Tableau n°2 : objectif fonds de commerce

Objectif ressources

DAV Epargne Istithmar ASD Objectif


700 900 400 0 2000
Tableau n°3 : objectif ressources

Objectif financements corporate


CT MT LT Ijara Total
Corporate
5995 500 0 697 7192
Tableau n°4 : objectif financement coporate

Objectif financements retail


Particuliers Pro Pro TPE TPE TPE Total
Ijara Mourabaha CT MT Ijara retail
3615 173 0 1733 0 287 5808
Total objectifs financements 13000

Tableau n°5 : objectif financements retail

1.7.4 Les tâches observées :


Dans le cadre de mes études en économie au sein de notre faculté des sciences économiques et de
gestion de Tunis, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage au sein de la Zitouna banque agence « 
kheireddine » ‘’qui été un environnement hautement professionnel et pratique’’ durant la période
du :
01/07/2021 au 31/07/2021
Ce stage m’a permis de confronter la théorique avec la pratique de s’éloigner de l’individualisme a
fin de se brancher au groupe et appliquer mes connaissance et savoir scientifique. J’étais dirigé par
la chef d’agence qui m’a bien mis dans le cadre du travail en m’expliquant tous les détails des
dossiers d’octroi de crédits. De même, l’agent de caisse a favorisé mes connaissances concernant
ses tâches par ce que j’ai une petite idée sur son important poste puisque j’ai effectué un stage
auparavant en 2019.
Les opérations journalières :

 Versement d’argent,
 Retrait d’argent,

12
 Demande des extrais qui aident les clients à vérifier leurs comptes
 Les opérations d’achat et de vente de devise
 Le transfert d’argent avec western union, Ria et moneyGram
 Remises de chèques
 La classification des dossiers
 Destruction de cartes bancaires expirées
 Scannages de spécimens
 Délivrance des carnets de chèques
 Délivrance des cartes bancaires avec leurs codes
 Traitement des convocations aux clients qui ont dépassé la date limite de récupération de
leurs cartes.
 L’envoie et la réception des colis entre les différentes agences de la banque Zitouna

Conclusion :
Ces quatre semaines de stages bénéfiques et instructives au sein de l’agence kheireddine m’ont
permis d’accroitre mes connaissances en matière de banque. En effet, j’ai eu l’opportunité
d’observer et de participer au fonctionnement journalière de l’agence .Le milieu de travail est
caractérisé par une ambiance professionnelle et chaleureuse ou j’ai pu construire des bonnes
relations professionnelle au sein de l’agence qui m’ont facilement favorisé la cohésion avec les
autres personnels de la banque.

13
14
CHAPITRE 2 :

Evaluation du risque crédit

Chapitre 2: Evaluation du risque crédit

Introduction :
L’évaluation du risque de crédit est un processus qui s’inscrit dans l’utilisation des différentes
méthodes après la phase de l’identification du risque de crédit.
Evaluer le risque de crédit d’une entreprise vise à mesurer, plus ou moins formellement,
quantitativement et/ou qualitativement, la probabilité qu’elle rencontre des difficultés
financières et soit incapable d’honorer ses engagements, autrement dit la probabilité que sa
possible détresse financière génère un accident de crédit (Kharoubi et Thomas, 2016).

15
Section 1 : Notion du risque 
En tapant le mot « risque » dans le moteur de recherche Google la première définition qui ressort
est que le risque s’agit d’un obstacle potentiel à la réalisation d'un objectif, il peut être aussi un
danger éventuel, plus ou moins prévisible, inhérent à une situation ou à une activité. En économie,
le risque est une probabilité qu’un événement se réalise et aura un impact sur la réalisation des
objectifs de l’organisation.
« Le risque est une source de profit pour une banque et celle qui n’en prendrait aucun prendrait
le plus grand d’entre eux : faire la faillite » (Antoine Sardi, Henri Jacob)
Dans le domaine bancaire, le Comité de Bâle, organisme participant à la régulation prudentielle du
secteur bancaire, définit le risque comme étant l’association de deux éléments : un aléa et une
perte potentielle. Si l’aléa ne porte que sur des scénarios positifs, il n’est pas considéré comme du
risque. D’autre part, si la perte est certaine, elle n’est plus considérée comme un risque.

Section 2 : Notion et typologie des risques bancaires 


Le risque bancaire peut être défini comme l'incertitude quant au calendrier des événements
susceptibles de se produire et de causer des difficultés à la banque.La notion de risque bancaire
recouvre l'ensemble des risques liés aux activités bancaires. En exercent le rôle d'intermédiaires
financiers et leurs services associés, les banques s'exposent à de nombreux dangers. Elles sont
confrontées à certains types de risques inhérents à leurs activités, principalement en accordant des
crédits. Le risque bancaire est souvent considéré comme un aléa très spécifique. Ces événements
sont parfaitement identifiables, mais nous ne savons pas quand cela se produira. Face à cette
incertitude, il est important de savoir à l'avance comment anticiper et agir pour mieux se prémunir
contre les risques existants. Quels sont les principaux types de risques bancaires ?

Figure n°3 : Typologies des risques bancaires


Source : COMITÉ DE BÂLE

16
1. Risque opérationnel :
C’est le risque de perte, directe ou indirecte, due à des déficiences ou des défaillances
de procédures, d'agents, de systèmes internes ou d'événements externes. Cette
définition inclut les risques juridiques mais exclut explicitement les risques
stratégiques et de réputation. En pratique, tout événement qui perturbe le processus
et produit des pertes financières ou non financières (telle qu'une détérioration de
l'image de la banque) est expressément exclu de la définition du Comité de Bâle
comme un risque opérationnel.Ce risque est principalement causé par l'erreur
humaine, la fraude et la malveillance, la défaillance du système, problèmes liés à la
gestion du personnel, litiges commerciaux, accidents, incendies, etc.
2. Risque de marché :

Le risque de marché peut être défini comme étant le risque de perte qui peut être résulté des
fluctuations des prix des actifs financiers qui composent un portefeuille.
Par extension, c’est le risque des activités économiques directement ou indirectement liées au
marché. Il est donc du à l’évolution de l’ensemble de l’économie, des taux d’intérêts de l’inflation,
et aussi des anticipations des investisseurs vis-à-vis des évolutions futures.Il couvre :
 Risques liés aux instruments de taux d'intérêt et aux titres du portefeuille de négociation.
 Le risque de change est associé aux variations défavorables des prix des produits sous-
jacents découlant de toutes les activités au bilan et hors bilan.

1.1-Risque de taux d’intérêt :


Le risque de variation des taux d'intérêt peut entraîner des pertes pour l'institution, elle couvre
deux différents risques :
 Le risque de revenu survient lorsque le profil de taux d'intérêt d'un actif ne correspond pas
au profil de taux d'intérêt d'un passif.
 Ce risque découle d'une baisse de valeur due à la hausse des taux d'intérêt, et le risque
d'investissement n'a pas nécessairement un effet direct sur le compte, mais plutôt sur la
"valeur économique de l'institution".
Les banques sont de plus en plus préoccupées par leur exposition au risque de taux d'intérêt en
raison de la volatilité accrue des taux d'intérêt.

1.2-Risque de change :

Le risque de change est l’éventualité, pour une banque, de voir sa rentabilité affectée par une
variation défavorable des cours des devises.

17
Ce risque caractérise les établissements de crédits à vocations internationales, qui de part de leur
étroite relation avec l’étranger, leurs bilans comportent des opérations libellées en monnaies
étrangères. Ce risque revêt deux formes :
 Le risque de transaction : il représente pour une banque la possibilité de voir la valeur de
ses opérations en devises se modifie selon les évolutions des taux de change des devises
dans lesquelles les opérations de son activités sont libellées.
 Le risque de consolidation : il nait lors de la consolidation des comptes en seule monnaie.
Cela aura pour effet de figer la valeur du patrimoine sans considérer les évolutions des cours
des devises le composant.

3. Risque de liquidités :
Le risque de liquidité ou d’illiquidité est défini comme l’incapabilité pour une banque d’être toujours
en mesure de répondre aux demandes de remboursement de ses créanciers tout en poursuivant ses
activités normales et son impossibilité d’honorer ses engagements a l’échéance prévue ou
imprévue a travers la mobilisation de ses actifs. Une situation d'illiquidité extrême a conduit à la
faillite des établissements.
Parallèlement, Frexias et Rochet(2008) avancent l’idée que le risque de liquidité se produit lorsque
la banque est face a des paiements inattendus en cash, ce risque est lié selon les auteurs aux
décisions de retraits inattendues et, si le montant des retraits devient important, les conséquences
peuvent devenir négatives

1. Risque de crédit :
Le risque de crédit fait référence à la possibilité que la dette d'un emprunteur auprès d'une
institution bancaire ne puisse être remboursée. La bonne gestion de ce risque est un enjeu majeur
car la survie des établissements bancaires en dépend. Pour ce faire, les banques doivent pouvoir
consolider en calculant le risque sur la nature et la durée de l'opération.

Section 3 : Risque de crédit 


L’activité bancaire génère plusieurs types de risques notamment le risque de crédit. Le risque de
crédit est l’un des grands sujets économiques. Son évaluation consiste à estimer la sensibilité du
risque de crédit à l'aide de nouvelles méthodes développées. Avant d'aborder ces approches, il
semble important de donner une définition plus approfondie du risque de crédit et de sa gestion.

1. Définition du crédit :
G petit Dutaillis1« Faire crédit, c’est faire confiance : c’est donner librement la disposition  effective
et immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat, contre la promesse que le  même bien, ou un
bien équivalent, vous serez restitué dans un certain délai, le plus souvent  rémunération du service
rendu et du couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la  nature même du service »
Un crédit est une mise à disposition d'argent sous forme de prêt, consentie par un créancier à un
débiteur. Pour le créancier, l'opération donne naissance à une créance sur l'emprunteur, en vertu


G. Petit, DUTAILLIS : « Le risque de crédit bancaire » Edition Economiques, Paris, 196
18
de laquelle il pourra obtenir remboursement des fonds et paiement d'une rémunération selon un
échéancier prévu.
La définition de l’opération de crédit est donnée par l’article 112 de la loi n° 90-10 du 14  Avril 1990
: « Constitue une opération de crédit, tout acte à titre onéreux par lequel une  personne met ou
promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre ou prend dans l’intérêt de celle-ci, un
engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une  garantie »

Figure n°4 : Encours crédits bancaires

Source : site « webmanagercenter »

1. Définition du risque crédit :


Le risque crédit est le risque qu’un emprunteur fait défaut et ne peut pas honorer ses engagements
envers la banque. Ce risque subsiste lorsque la contre partie se trouve incapable de payer
totalement ou partiellement à l’échéance prévue. (Van Gestel et Beasens, 2008).
Donc, la banque prend le risque de ne pas récupérer l’intégralité du principal des intérêts même
après l’exécution des garanties (en cas de baisses de la valeur des biens prix en garantie). De même,
le risque de crédit peut être appréhendé selon deux sens, d’une part un sens strict qui s’intéresse
aux pertes dues au risque de contre partie ou au défaut du client (perte de tout on d’une partie du
montent engager par la banque), d’autre part, au sens large, le risque de crédit prend en
considération le risque de dégradation de la situation financière de l’emprunteur t par conséquent
une dégradation de la qualité du portefeuille détenu( ce qui peut avoir des effets négatifs en termes
de cout de refinancement plus élevé pour la banque).
Ainsi, nous pouvons distinguer trois catégories de risque de crédit :

19
 Le risque de contre partie lié au non remboursement des créances
 Le risque de dégradation de la notation du client ou de la qualité du risque du client
 Le risque de récupération (après la survenance de l’événement de défaut, la valeur des biens
hypothéqués ne permet pas de couvrir l’ensemble des pertes et des frais engagés).

2. Nécessité d’évaluation du risque crédit :


Toute opération de crédit crée un risque : c’est la possibilité que le débiteur ne respecte pas ses
engagements. L’évaluation du risque de crédit est une nécessité absolue des les activités bancaires.
Dans un contexte de difficultés fréquentes des banques (défauts de crédit, faillites) et de leurs
conséquences qui perturbent fortement l’économie.
Pour le créancier, l’existence de ce risque affecte sa rentabilité attendue de l’activité de crédit, et il
peut être confronté à de sérieuses difficultés si la contrepartie s’avère incapable de rembourses le
prêt. En effet, à travers le système de provisionnement des risques exigés par la réglementation
bancaire en vigueur ou les normes comptables nationales, les banques doivent déduire des réserves
des bénéfices pour couvrir d’éventuelles pertes de crédit.
Par conséquent, la gestion des variables de risque de crédit est cruciale. Il se fait à travers un
ensemble de mécanismes de protection des intérêts des banques : « Le risque de crédit, risque de
contrepartie ou risque de signature est le risque de défaillance d'une contrepartie, particulier,
entreprise, établissement financier à qui la banque s'engage ». Tarification du crédit basée sur le
risque client et la rentabilité attendue.

Les étapes   Les moyens  


1- L'identification  Les risques spécifiques et les sources de ces risques auxquels une
des risques entreprise est soumise doivent être identifiés et définis 
 La détermination du niveau de risque et de rendement qu’une
entreprise est prête à prendre doit être fondée sur ses objectifs et
décrite en termes mesurables 
 Le catalogue d’ensemble des risques d’une entreprise peut être
étendu et diminué en fonction des changements de stratégie.
D'un ajustement au marché d’évolution technologique ou
d’autres événements liés  

20
2- La mesure des  Les mesures doivent être suffisamment globales pour couvrir
risques toutes les sources importantes de risques 
 Les processus de mesures doivent répondre et évoluer en
fonction des besoins des utilisateurs de ces types d’information 
 Les positions ouvertes peuvent être décomposées en sous-limites
en fonction des contreparties, activités, produits ou toutes autres
mesures utiles à la direction de l’entreprise 
 Les normes utilisées pour mesurer chaque type de risque doivent
exposer sur des principes similaires pour tous les produits et les
activités mesurés 
 La détermination et l’initiation de réponses adéquates au risque
doivent être fondées sur l’évolution permanente du risque et du
rendement  

3- La gestion  La direction doit s’assurer que d’activité opérationnelle n’expose


pas l’entreprises a des pertes qui pourraient menacer sa viabilité 
du risque  Des procédures doivent être mises en place pour identifier et
évaluer les alternatives ouvertes à la gestion d’une situation de
risque afin de sélectionner et entreprendre des actions
appropriées en appliquant la politique de l’entreprise  

4- le contrôle  Les groupes responsables du contrôle du risque et de la


détermination de limites au risques appropriées doivent
du risque
être indépendantes des groupes générant le risque   
 Les limites de risque et la politique d’une entreprise
doivent être cohérentes  
 Les rapporteurs doivent procurer de façon adéquate aux
membres de la direction et du groupe une information
facile à exploiter, complété et à temps sur l’exposition
au risque  
Tableau 6 les étapes de maitrise du risque

Sources : Hicham ZMARROU, << le dispositif de maîtres des risques


& le contrôle interne au sein des établissements de crédit >>,
Thèse Professionnelle en économie ESC Lille, 2005-2006

1. Les limites :
Plus une banque a de créances douteuses, plus ses réserves retiennent son capital et peuvent
entraîner sa faillite. Les créances des banques deviennent suspectes lorsque leur recouvrement
devient incertain, c'est-à-dire lorsque la solvabilité des clients apparaît compromise. L'évolution des
créances douteuses dans le portefeuille d'une banque détermine la composition des réserves. Si les
créances douteuses augmentent, les banques devront augmenter leurs provisions, ce qui réduira
leur rentabilité et affectera leur performance opérationnelle.

Conclusion 

21
L'analyse et la mesure du risque de crédit sont des questions essentielles dans les entreprises
modernes. Pour une gestion efficace, tous les débiteurs exposés au risque de crédit sont incités à le
mesurer au préalable pour chaque débiteur. Des règles réglementaires leur enjoignent également
de prendre cette mesure, basée sur la définition du montant minimum d'autofinancement dont ils
disposent, afin d'éviter les difficultés et de réduire la probabilité d'une crise systématique.

22
CHAPITRE 3
Le scoring commeoutil de prévention du risque
crédit

Chapitre 3 :LE SCORING COMME UN OUTIL DE PREVENTION


DU RISQUE CREDIT

Introduction
La gestion du risque de crédit dans le secteur bancaire évolue de jour en jour.

23
Une technologie sophistiquée caractérisée par des outils et des méthodes
modernes conçus pour prédire, détecter et évaluer les niveaux de risque
Il est ainsi possible de mettre en place des solutions appropriées pour l'atténuer.
En effet, parmi ces outils, nous nous intéresserons aux méthodes de scoring à des
fins de prévention le risque de crédit. Étant donné que cette méthode n'est pas
encore bien utilisée dans les banques tunisiennes nous présenterons d'abord les
différents types les modèles dans le cadre de la notation de crédit se concentrent
finalement sur l'une des "méthodes logistique", dont nous parlerons plus en
détail.

Section 1 : Concepts du modèle du Crédit Scoring 

1. Définition :

D’après SAFRA, le crédit Scoring constitue une application des techniques de choix
multicritères. Il s’agit d’évaluer l’état de santé d’une entreprise ou d’un organisme
économique en vue de décider de l’octroi d’un crédit ou de suivre la performance de
cet organisme.il constitue à ce titre un moyen important à la disposition des
banquiers permettant de rationaliser les décisions d’octroi et de recouvrement de
crédit. Afin de mieux cerner le sens du Crédit Soring, plusieurs définitions ont étaient
mises en place.
Le Scoring est un outil d’aide à la décision utilisé par les organismes financiers pour
évaluer le risque de non remboursement des prêts en prenant en considération des
données historiques.
L.J.MESTER :« Le crédit scoring est une méthode d’évaluation du risque de
crédit. Il  consiste en l’utilisation de données historiques et de techniques
statistiques, dans le but  d’isoler et de faire apparaître la contribution de
certaines variables et le critère de défaut ». 
Le résultat de l'application est une "fonction de score", comme son nom
l'indique, cette  fonction génère un "score" pour chaque emprunteur.
Cependant, il permet de mettre en évidence les indicateurs d’alerte les plus
significatifs du processus de dégradation en vue de calculer le score qui sera comparé
à une norme pour décider de l’état de santé du banque en question.
En effet, SAFRA affirme que le scoring est une technique d’appréciation objective des
risques des crédits. Dés lors, ce système est un outil de gestion qui vise à prédire la
probabilité de défaut d’un nouveau prêt en utilisant les prêts précédents. Plusieurs
explication peuvent être fournies sur la définition et le rôle du Crédit Scoring, elles
peuvent être résumées selon DIALLO dans la figure ci-dessous :

24
ConstructionPrédiction

Figure n°5 : Schéma de processus de construction d’un modèle de crédit scoring

Un bon modèle de score donnera aux débiteurs ayant de bonnes performances de


prêt des scores élevés et donc une faible probabilité de défaut, tandis que les
débiteurs qui ne remboursent pas leurs prêts ont une faible probabilité de défaut et
un faible score. Pour ce faire, les modèles de notation doivent détecter les facteurs
de risque les plus importants et mesurer leur contribution au risque.
2. Historique:

Historiquement, si le Crédit Scoring a été utilisé pour la première fois aux États-
Unis dans les années 1960, ses origines remontent en fait au début du XXe siècle,
lorsque John MOODY a publié sa première grille de notation pour les obligations
commerciales. ). En bref, nous présentons les 10 dates clés de crédit Scoring dans
le tableau ci-dessous.
Dates Evénements
2000 1ere utilisation du crédit en Assyrie, à Babylone et en Egypte
Av.JC
1851 1ere utilisation de la notation (classement) crédit par John
Bradstreet, pour ses commerçants demandeurs de crédit, USA
1909 John M. Moody publie la 1ere grille de notation pour les
obligations commerciales négociées sur le marché marché, USA
1927 1er « crédit bureau » crée en Allemagne
1941 David Durand professeur de Gestion au MIT écrit un rapport, et
suggère le recours aux statistique pour assister la décision de
crédit, USA.
1958 1ere application du scoring par American Investments
1967-70 Altman crée le « Z-score » à partir de l'analyse discriminante
mutivariée.

Réglementation des « crédits bureaux » par le credit reporting


act, USA

25
1995 L'assureur d'hypothèques Freddy Mac & Fannie Mae adopte le
crédit-scoring, USA
2000 Moody's KMV introduit le RiskCalc pour le scoring des ratios
financiers (financial ratio scoring - FRS)
2004 Bâle II recommande l'utilisation des méthodes statistiques de
prévision du risque de crédit
Tableau n°7 : Historique du méthode de Scoring

Source : tableau inspiré de Rayon Anderson,


« The crédit scoring Toolkit »
Oxford University Press, 2007, P. 28

3. Conditions d’utilisation d’un modèle de Crédit Scoring :


Dans le but de maximisation d’avantages du Crédit Scoring, quelques conditions
doivent être respectées pour garantir l’utilisation efficace du modèle
 Le modèle doit comprendre un maximum d’informations.
 Les coefficients doivent être significatifs et conformes à la logique
comptable et  économique.  
 Le modèle doit prévoir le défaut : le taux de bon classement doit être le
plus élevé  possible 
 Les performances du modèle doivent être stables à un instant donné (en
effectuant des  tests sur des populations différentes) et dans le temps (entre 18
et 24 mois). Au-delà de 24  mois, il faut estimer un autre modèle à cause des
changements des caractéristiques.
4. Avantages et inconvénients du Crédit Scoring :
1.1 Les avantages:
 La méthode de Crédits Scoring permettent d’évaluer la rentabilité probable
d’un dossier en le classant « Bon » ou « Mauvais » et peuvent être utilisées non
seulement comme l’instrument de prévision mais aussi de contrôle.
 Grace au diagnostic financier, les clients qui sont rejetés aujourd'hui peuvent
être acceptés demain par les exploitants et vice versa. Dans ce cas, il semble
difficile de définir une politique de crédit homogène. En revanche, le crédit
scoring donne la même décision quel que soit l'établissement ou le moment
de la décision.
 La simplicité de l’utilisation des scores, la rapidité de prise de décision en font
un outil adapté pour le traitement de volumes de dossiers importants. Ce qui
laisse les chargés d’études des dossiers de crédit consacrer leur temps et leurs
efforts aux études approfondies des dossiers ou le jugement humain et
l’expérience de des chargés restent irremplaçables.

26
 « Les modèles de score par rapport aux autres méthodes traditionnelles
permettent, grâce à la rapidité de décision qu’ils présentent, un traitement de
masse de populations nombreuses d'emprunteurs et leur usage réduit de
manière significative la durée du traitement des dossiers de crédit (de 15 jours
à quelques heures, pour la plupart des crédits standard) »2
 La méthode de Crédit Scoring basée sur l'analyse statistique des critères de
risque. Elle s'est avérée plus efficace que les méthodes classiques ; elle peut
détecter les défaillances des payements de l’entreprise manière précoce, Payer
l'entreprise, estimer les dommages et évaluer la probabilité de défaillance.

1.2 Les inconvénients :

Malgré tous les avantages que présentent les modèles de Crédit Scoring
comme système avancé pour apprécier le risque de crédit, ils n’échappent pas
à quelques inconvénients présentés par VANPRAAG S, et qui réduisent leur
exactitude ; à savoir :
 Prévoir un risque de défaillance n’est jamais sans risque d’erreur. Une
entreprise en bonne santé à une date donnée peut être en situation
d’insolvabilité quinze jours plus tard. Ce qui peut donner par le système Scoring
deux résultats différents ;
 Egalement, toutes les bases de données contiennent des valeurs aberrantes ou
des données erronées. Bien qu’il existe différentes méthodes statistiques
d’analyses de ces données, il faut veiller à approfondir l’analyse et d’effectuer
les arrangements nécessaires.
 Toutes, les modèles de score se heurtent à un « biais de sélection », encore
appelé problème de réintégration de refusés. En effet, pour construire les
échantillons servant à l’estimation des scores, une banque ne dispose
généralement que d’une population de clients ayant obtenu auparavant un
crédit. Les emprunteurs dont la demande a été refusée ne figurent pas par
construction dans la base clients. Celle-ci n’est donc pas représentative de la
population des demandeurs de crédit. En conséquence, la population utilisée
pour bâtir le score comprend des emprunteurs plutôt les moins risqués.
 Les modèles de score sont des outils statistiques. Ils comportent deux types
d'erreurs, l'erreur de type : l'erreur de type I qui consiste à classer comme sain
un emprunteur dont la probabilité de défaut est en réalité élevée et l’erreur de
type II qui consiste à classer en défaut des emprunteurs sains.3

BENSAI Samir, « Gestion du risque de crédit par la méthode crédit scoring », mémoire de master, 2013, P68.
2

Patrick BOISSELIER, « scoring et anticipation de défaillance des entreprises », article, 2011.


3

27
Cependant et malgré ses limites la méthode des scores reste l’une méthode
les plus utilisées pour l’appréciation du risque de crédit ainsi que la probabilité de
défaillance.

Section 2 : Les méthodes appliquées dans le cadre du crédit Scoring


Il convient de distinguer deux types d'analyse discriminante :
Méthodes géométriques : basées sur le concept de distance et supposant
Il n'y a que l'égalité des matrices de variance-covariance. Ils choisissent de chercher
Meilleure fonction discriminante g(X₁, X₂ , …, Xp) en adoptant 2 approches selon
Pierre-Louis Gonzalez :
Linéaire Non linéaire
Elle utilise une analyse en composantes -Utilise unefonction quadratique
principales sur le nuage des centres de -nécessite la création de nouvelles
gravité des groupes munis de différentes variables f(X₁, X₂, …, Xp) et application
métriques d’une méthode linéaire
-nécessite le découpage en variables
qualitatives et application d’une méthode
sur variables qualitatives
Tableau n°8 : Méthodes géométriques
Méthodes probabilistes : estimation directe basée sur la probabilitél'appartenance
au groupe défini par Y et en supposant la normalité des variables et équi-variance de
la matrice variance-covariance du rapport.
On distingue trois catégories :
Paramétrique Semi-Paramétrique Non-Paramétrique
-Modèle gaussien -Régression logistique -Estimation de densité de
-Maximum de fonction orthogonale
vraisemblance avec un -Noyau de Parzen
autre modèle
paramétrique
Tableau n°9 : Méthodes probabilistes

1-La régression logistique


La version standard de la l'analyse discriminante logistique est une méthode de
classement qui repose sur le principe de la classification bayésienne.
1.1-L’hypothèse fondamentale de la méthode logistique :
« Les hypothèses d’un modèle discriminant pèsent sur la forme de la frontière induite
pour distinguer les classes dans l'espace de représentation. La régression logistique

28
par exemple produit un séparateur linéaire, c'est la principale information qu'il faut
retenir »4

Tout d’abord, on considère la probabilité conditionnelle P (Y = yk / X) :

yK P(Y = yk )× P( X / Y = yk )
P(Y = )=
X P (x)

Dans ce cas, nous devons comparer simplement P (Y = 1/X) et P (Y = 0/X). Tel que :
o (1) représente le groupe « mauvais »
o (2) représente le groupe « bon »
Ceci nous mène à en former le rapport suivant :

Y X
P( ) P ( =2)
2X P(Y =2) Y
= ×
P(
Y
1X
) P(Y =1) P X =1
y ( )
X
=2) P(
Y
La phase la plus importante est l’estimation du rapport de probabilité X . Alors
P
Y
=1 ( )
la régression logistique insère l’hypothèse suivante :

X
P( =2)
Y
ln =b 0+b 1 X 1+ …+bjXj
X
(
P =1
y )

L’hypothèse ci-dessus englobe plusieurs lois notamment la loi normale,


exponentielle, beta, poisson, etc.

« Contrairement à l'Analyse Discriminante Linéaire, que l'on qualifie de méthode


paramétrique car on émet une hypothèse sur les distributions respectives de P(X/Y =
4
Ricco Rakotomalala, « Pratique de la Régression Logistique », Université Lumière Lyon, 2017, P75.
29
1) et P(X/Y = 2) (loi normale), la régression logistique est une méthode semi-
paramétrique car l'hypothèse porte uniquement sur le rapport de ces probabilités. Elle
est moins restrictive. Son champ d'action est donc théoriquement plus large » 5

1.2-Le modèle LOGIT :

L’expression suivante représente la transformation LOGIT de π(i) pour une entreprise:


π (i)
ln [ ¿ ]=a 0+ a1 X 1+…+ ajXj¿
1−π (i)

La quantité π =
2
(
P Y= )
X exprime un odds c-à-d un rapport de chances de la
1−π P(Y =1/ X )
survenance du numérateur comparé au dénominateur.

Notons B(X) = a0 + a1X1 +···+ ajXj, π étant représenté par la fonction logistique
devient :
B( X )
e
π= B (X )
1+e

Le LOGIT = B(X) est théoriquement défini entre - ∞ et +∞ . En revanche, 0 ≤ π ≤ 1 issue


de la transformation de B(X) représente une probabilité comme indiqué sur la figure
suivant :

Ricco Rakotomalala, idem. P 78.


5

30
Figure n°6 : L’allure graphique de la fonction de régression

Source : wikipedia.org

2-Les avantages et les inconvénients de la méthode logistique :


2.1-Les avantages :

o Au contraire de la régression linéaire classique dans laquelle les variables à


expliquer doit avoir
o une nature quantitative et continue et aussi les variables explicatives de nature
quantitatives ou binaires, la régression logistique présente l’avantage d’étudier
l’effet de variables explicatives quantitatives et/ou qualitatives ;
o contrairement à la régression classique, Les variables explicatives de la
régression logistiques ne doivent forcément pas respecter la contrainte de
normalité de leur distribution (méthode non paramétrique) ;
o La variable explicative dans la régression logistique peut ne pas être en forme
linéaire avec les variables explicatives, contrairement à la régression classique.
o L'analyse discriminante logistique consiste à estimer ces probabilités à partir
des données, contrairement à l'analyse discriminante qui vise à estimer des lois
conditionnelles.

31
o Nous nous basons toujours sur le principe bayésien : affecter les individus au
groupe avec la probabilité a posteriori la plus élevée. Cela suppose que nous
ayons une estimation d’aj pour j, allant de 0 à P.
2.2-Les inconvénients :

Malgré les avantages de la méthode logistique, ses limites se trouvent dans le fait


que :

o Les variables explicatives, telles que les coefficients, sont


extrêmement pertinentes pour le contexte économico-financier et de la
population elle-même, qui sert de base au calcul de la fonction de score.
o Le modèle suppose une répétition future du passé. En effet, les modèles
de scoring captent très mal toutes sortes d'erreurs qui modifient l'attitude des
emprunteurs vis-à-vis du défaut ;
o L'étude est basée sur des éléments quantitatifs et il y a quelques
erreurs, notamment dans la méthode de calcul des grandeurs. Il en va de
même pour les facteurs qualitatifs, les informations recueillies par les banques
auprès des entreprises peuvent parfois sembler incohérentes, très optimistes
et peu fiables pour une étude significative et factuelle du risque de crédit.
o La régression logistique nécessite une grande taille d'échantillon pour pouvoir
prétendre à un niveau de stabilité acceptable. En général,  un  minimum de
cinquante observations est requis pour chaque variable.
o Les catégories auxquelles appartiennent les variables indépendantes doivent
être mutuellement exclusives et complètes, puisque le prédicateur ne peut pas
appartenir aux deux groupes Y0 Y1 en même temps. Les deux groupes sont
en fait dichotomiques.

Section 3 : Démarche pratique d’élaboration d’un modèle de score 


Pour la construction d’un modèle de scoring, nous utilisons généralement des
données historiques sur les emprunteurs ou sur les crédits qui leur ont été accordés.
Pour déterminer quelles caractéristiques des emprunteurs nous permettent de
prédire pourquoi un prêt sera performant dans le futur.
La méthode de Scoring a pour objectif la synthétisation d’un certain nombre des
ratios sous la forme d’un indicateur qui serve à distinguer les clients acceptés des
clients refusés. Néanmoins, il n’y a aucune fonction score qui a un pouvoir séparateur
intégral, il y a généralement entre les é sous-ensemble d’erreurs.
-Erreur de premier type : il classe un client refusé par l’utilisation de lafonction
score parmi les clients acceptés;

32
- Erreur de second type : il classe un client accepté comme un client refusé par le
modèle.
Pour construire une fonction score nous devons passer par des étapes bien précises,
qui sont :
- La constitution de l’échantillon
- La sélection des variables
- Choix de technique utilisée
- Elaboration de la fonction score 
- L’analyse statistique
- Validation du modèle

1-Construction de l’échantillon :
L'objectif est de créer un échantillon représentatif sur lequel le modèle d'évaluation
du crédit est construit et validé. D'où la nécessité d'une base de données clients.
L'échantillon doit être joint aux informations financières, juridiques, etc. du
document de prêt. Ils seront présentés sous la forme d'un tableau rectangulaire
relation/variable, où la relation est divisée en deux ensembles de groupes.
Pour mieux faciliter l’analyse sur un logiciel comme la SPSS, il faut codifier les
modalités de la variable binomiale relative notée (classe) comme suit :
1: si le client est « accepter »
2: si le client est « refuser »

2-Le choix des variables explicatives :


C’est la deuxième étape qui consiste à choisir les variables ou les ratios qu’avec se fait
la classification des groupes des clients, leur séparation aussi et desquelles les scores
vont dépendre d’une manière éventuelle. Parmi les conditions requises pour la
constitution de la fonction score est que les variables choisis ne doit pas être
corrélées. Certes, les variables liées donnent les mêmes informations et sont
redondantes.
3. Choix de techniques utilisées :

Durant cette phase, on peut utiliser plusieurs techniques de discrimination tels que :
l’analyse discriminante uni-variée, l’analyse discriminante multi-variée, la régression
logistique et l’analyse de la variance
33
4-Elaboration de la fonction score :L’objectif de cette partie est de déterminer une
fonction score qui effectue une meilleure combinaison des variables retenus.
5-L’analyse statistique :

Il se fait sur la base de l'échantillon et de toutes les variables sélectionnées,


développées à attribuez des règles de décision aussi efficacement que possible. Parmi
les méthodes les plus utilisés sont l'analyse discriminante et la régression logistique.
La fonction estimée est testée pour évaluer leur capacité prédictive.
6-Validation du modèle.

Conclusion 
 Le risque de crédit, en fait, ne peut pas être  complètement  éliminé mais peut
être minimisé s'il est bien géré par les institutions financières.
Le but du banquier n'est alors pas d'éliminer cela mais surtout de trouver la
meilleure combinaison de "risque-rendement", Parmi les techniques couramment
utilisées, on retrouve le Crédit Scoring qui se fait par plusieurs méthodes telle que la
régression logistique
 A travers ce chapitre, nous avons d'abord donné un aperçu général du Crédit
Scoring, son historique, les conditions d’utilisations, et nous avons abordé toutes les
étapes nécessaires à la création d'un modèle de scoring dans le cadre de la
prévention des défaillances. De même, nous avons mis en évidence la méthode de la
régression logistique, ses avantages et ses limites.

34
Conclusion générale
Avec les différentes évolutions intervenues dans le monde économique et financier ces dernières
années ayant un impact significatif sur les activités bancaires, le risque de crédit a émergé des
autres risques bancaires et est devenu un centre de préoccupation pour toute banque souhaitant
rester compétitive. C’est pour cette raison que dans notre projet de fin de recherche, nous nous
concentrons sur le risque de crédit et son évaluation.
En effet, dans un premier chapitre, nous avons d’abord présenté le secteur bancaire tunisien en  
générale, la banque ZITOUNA où nous avons fait notre stage, finissons par les tâches observées.
Le deuxième chapitre, nous introduisons notre sujet afin de mieux comprendre son domaine de
travail. Ainsi, nous pouvons définir la notion de risques bancaires et leurs différents types. Où nous
nous sommes concentrés sur le risque de crédit.
La maîtrise du risque de crédit ne signifie pas son élimination, mais son appréciation. Son évaluation
reste donc une nécessité pratique dans le développement des techniques financières, statistiques et
économétriques.
Dans ce cadre, les Banques Tunisiennes ont adopté la méthode de l’analyse financière de
l'entreprise basée sur une étude de la situation financière de l'entreprise, ce qui est considéré
comme une méthode classique.Cependant, l'évaluation des risques ne peut se contenter que de
cette analyse, c'est pourquoi les banques étendent leurs recherches aux facteurs économiques et
humains pour assurer leur objectivité et maximiser leur rentabilité.
Le Comité de Bâle recommande aux banques d'utiliser des techniques plus avancées de gestion du
risque de crédit sur la scène internationale tel que le crédit scoring. Chaque technique est évaluée
sur sa capacité à faire la distinction entre les candidats ayant un bon crédit et ceux ayant un
mauvais crédit.
Les méthodes d'évaluation du crédit permettent aux banques non seulement de comprendre le
risque inhérent à une entreprise, mais également d'utiliser le système comme un moyen de gérer
globalement le risque de crédit en estimant sa probabilité de défaut. D’où la technique de
régression logistique apparaisse comme étant une des techniques les plus performantes dans
l’évaluation du risque crédit.
Dans le troisième et dernier chapitre, nous avons présenté le crédit Scoring avec son historique, ses
conditions d’utilisation, ses avantages et ses limites, puis on a passé à notre méthode de gestion du
risque de crédit qui est La régression logistique en identifiant ses avantages et limites
Les modèles de Scoring sont considérés comme une alternative très populaire à la construction de
systèmes de notation internes, et ils permettent l'utilisation des scores pour créer des classes de
risque qui sont appliquées dans la tarification du crédit et l'allocation du capital propre au risque.
Quelle que soit la performance d'un modèle de Crédit Scoring, il ne doit pas être utilisé uniquement
en remplacement des systèmes actuels de traitement des dossiers de crédit, le Scoring en tant que
modèle d'aide à la décision doit être en mesure de fournir un complément au système de notation
pour guider le travail de la direction vers une bonne prise de décision.

35
En guise d’une conclusion finale, nous espérons que ce travail de recherche pourra être un point de
départ pour des futures études dans le domaine d’aide à la décision et plus précisément l’octroi de
crédit afin d’encourager les banques tunisiennes autre que la banque ZITOUNA à opter pour ce
genre d’outil d’évaluation de risque crédit.

36
Webographie

Chapitre 1 :
https://www.banquezitouna.com/fr/presentation-banque-zitouna

Chapitre 2 :

https://epargne.ooreka.fr/astuce/voir/480081/risque-de-credit

https://www.webmanagercenter.com

https://www.cairn.info/analyse-financiere--9782100708901-page-453.htm

https://www.ummto.dz/dspace/bitstream/handle/ummto/10242/travail%20complet%2
0pdf.pdf?sequence=1&isAllowed=y

http://www.finances.gov.tn/fr/apercu-general-1#

Chapitre 3 :

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https://cyberdoc.univ-lemans.fr/memoires/2014/Economie/M2/
Eco_Assurance_finance/M2_ECO_14_DIM.pdf

37
Bibliographie
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SCORING »IFID

Ourabia_Selma « La prévention de la défaillance des PME par la méthode scoring IFID

Cécile Kharoubi et Philipe Thomas « Analyse du risque crédit –banque et

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Bechiri chiraz « Evaluation du risque crédit par le scoring » IFID

SAFRA.M,  « séminaire : Analyse Financière de Projets et crédit scoring », Tunis, 1987

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Van Praag « Risk, balanced skills and entrepreneurship »

38
Risk, balanced skills
and entrepreneurship
Chih

Table des matières

Introduction général------------------------------------------------------------------------------1
Chapitre 1 : Présentation de la banque Zitouna----------------------------------------------4
Section 1 : Description du secteur d’activités de la banque Zitouna-----------------------4
Section 2 : Présentation de la banque ZITOUNA--------------------------------------------5
1.1 Historique :----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 5
1.2 Ses comités :---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 5
1.3 Vision, Missions & Valeurs :--------------------------------------------------------------------------------------------- 6
1.4 Fiche signalétique de la banque ZITOUNA---------------------------------------------------------------------------7
1.5 Responsabilité sociétale :----------------------------------------------------------------------------------------------- 8
1.5.1 Stratégie RSE :------------------------------------------------------------------------------------------------------ 8
1.5.2 Objectifs :------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 9
1.6 Initiatives :------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 9
1.6.1 Appuyons la jeunesse créative :---------------------------------------------------------------------------------9
1.6.2 Soutenons la femme artisane :----------------------------------------------------------------------------------9
1.6.3 Engagés pour une meilleure qualité d’éducation :--------------------------------------------------------10
1.7 Présentation du lieu de stage :-------------------------------------------------------------------------------------- 10
1.7.1 Cordonnées :------------------------------------------------------------------------------------------------------- 10
1.7.2 Organigramme :--------------------------------------------------------------------------------------------------- 11
1.7.3 Objectifs du département :------------------------------------------------------------------------------------- 11
1.7.4 Les tâches observées :------------------------------------------------------------------------------------------- 12
39
Conclusion :-------------------------------------------------------------------------------------12
Chapitre 2: Evaluation du risque crédit------------------------------------------------------15
Introduction :------------------------------------------------------------------------------------15
Section 1 : Notion du risque-------------------------------------------------------------------15
Section 2 : Notion et typologie des risques bancaires--------------------------------------15
1. Risque opérationnel :--------------------------------------------------------------------------------------------------------- 16
2. Risque de marché-------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 16
1.1-Risque de taux d’intérêt :----------------------------------------------------------------------------------------------- 17
1.2-Risque de change--------------------------------------------------------------------------------------------------------- 17
3. Risque de liquidités :---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 17

Section 3 : Risque de crédit--------------------------------------------------------------------18


1. Définition du crédit :---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 18
1. Définition du risque crédit :---------------------------------------------------------------------------------------------- 19
2. Nécessité d’évaluation du risque crédit :------------------------------------------------------------------------------19

Chapitre 3 : LE SCORING COMME UN OUTIL DE PREVENTION DU RISQUE


CREDIT------------------------------------------------------------------------------------------23
Introduction--------------------------------------------------------------------------------------23
Section 1 : Concepts du modèle du Crédit Scoring-----------------------------------------23
1. Définition--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 23
2. Historique--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 24
3. Conditions d’utilisation d’un modèle de Crédit Scoring :-------------------------------------------------------------25
4. Avantages et inconvénients du Crédit Scoring :------------------------------------------------------------------------25
1.1 Les avantages  :----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 25
1.2 Les inconvénients :--------------------------------------------------------------------------------------------------- 26

Section 2 : Les méthodes appliquées dans le cadre du crédit Scoring-------------------27


1-La régression logistique------------------------------------------------------------------------------------------------------- 28
1.1-L’hypothèse fondamentale de la méthode logistique :----------------------------------------------------------28
1.2-Le modèle LOGIT :------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 29
2-Les avantages et les inconvénients de la méthode logistique :------------------------------------------------------30
2.1- Les avantages :------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 30
2.2- Les inconvénients :------------------------------------------------------------------------------------------------------- 31

Section 3 : Démarche pratique d’élaboration d’un modèle de score---------------------31


1-Construction de l’échantillon :----------------------------------------------------------------------------------------------- 32
2-Le choix des variables explicatives :---------------------------------------------------------------------------------------- 32

40
3. Choix de techniques utilisées----------------------------------------------------------------------------------------------- 32
4-Elaboration de la fonction score :------------------------------------------------------------------------------------------- 33
5-L’analyse statistique----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 33
6-Validation du modèle.--------------------------------------------------------------------------------------------------------- 33

Conclusion---------------------------------------------------------------------------------------33
Conclusion générale----------------------------------------------------------------------------34

41

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