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Présenté par
Mlle RANDRIAMAHAZO Minoharivelo
09 Décembre 2005
REMERCIEMENTS
Un mémoire de fin d’études, censé témoigner un savoir faire, marque une étape dans le
cheminement vers la vie professionnelle. Mais c’est aussi la trace écrite d’une solidarité active
entre l’école, l’entreprise et la famille.
Ainsi, mes vifs remerciements s’adressent à tous ceux qui, par leur précieuse
collaboration, ont bien voulu concourir à la réalisation du présent mémoire.
INTRODUCTION
Dans la vie quotidienne, une ménagère demande du crédit à son épicier, un travailleur
sollicite une avance de son patron, un père de famille emprunte de l’argent à son voisin. La
vie moderne a mis en valeur le crédit à la consommation pratiqué par les banques et aussi par
les institutions financières nombreuses. De ce fait, on distingue d’une part, le crédit bancaire
qui fera l’objet de notre analyse; le crédit en entreprise qui révèle du commerce entre les
firmes, à savoir les ventes à crédit. Le crédit est décrit par la combinaison de trois notions
telles que le temps, la confiance et la promesse de rembourser. Le crédit revêt donc la forme
d’un prêt d’argent accordé sur un terme convenu.
Par ailleurs, divers sont les risques de la banque parmi toutes ses opérations. A chaque
crédit consenti correspond un risque. Dorénavant, la maîtrise de ceux-ci nécessite d’être la
principale préoccupation de tout dispensateur de crédit. Le banquier est disposé alors à
prévoir ces risques à travers l’étude des demandes de concours, en prenant compte de la
capacité de remboursement de chacun des solliciteurs.
En effet, la notion de risque peut-être envisagée sur tous les plans : financiers,
économiques, commerciaux, sociaux, technologiques, etc. Cependant, devant la conjoncture
inflationniste, nationale aussi bien internationale, que traverse le pays de nos jours, tous les
acteurs économiques se trouvent confrontés à des situations inconfortables difficiles à
surmonter.
La maîtrise des risques en matière d’octroi de concours, telle est l’objet de notre thème
ici présent, permettra de réaliser les meilleures performances de l’entreprise bancaire par
rapport à ses finalités. Toutefois, elle est devenue compliquée par le fait que la banque soit
exposée à des éventualités fâcheuses de natures et d’origines diverses.
C’est dans ce cadre que nous nous sommes intéressés à la BANK OF AFRICA-
Madagascar, afin de pouvoir mener notre analyse dans une optique plus réaliste. Pour cela,
nous nous sommes limités à focaliser notre attention sur les risques liés à l’octroi de crédits
qui constituent des problèmes majeurs rencontrés au sein de la banque.
Soulignant dès lors que nous avons concentré notre réflexion sur la clientèle
d’entreprises et aussi de particuliers de la banque ; par conséquent, nous avons choisi comme
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Notons que la notion de crédit a déjà existé depuis longtemps, mais elle a beaucoup
évolué au fil des années. De ce fait, les établissements bancaires sont naturellement, depuis
toujours, en présence d’une multitude de risques qu’il importe de contrôler.
Aujourd’hui, sur le plan national, les prêts autorisés par les banques se sont beaucoup
accrus, présentant ainsi d’éventuelles difficultés quant à la maîtrise des risques qu’ils
comportent.
Sur ce, nous sommes amenés à ressortir le sérieux problème auquel doit faire face le
banquier devant un bon dossier fourni par le client : « Le client est-il en mesure d’honorer
convenablement ses engagements ? ».C’est la principale préoccupation du banquier dans
l’appréhension du risque bancaire, sachant que le risque de crédit peut-être décomposé en
différents sous-ensembles de risques variant selon les auteurs.
En tant qu’étudiante, nous sommes chargés de mettre en relief les trois poins suivants :
- d’abord, nous mettrons en exergue l’importance de l’analyse financière utilisée
comme un véritable outil de gestion pour ce qui est du crédit à autoriser au client ;
- ensuite, nous porterons nos critiques sur les principaux acteurs économiques touchés
par le crédit consenti ou non encore octroyé ;
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Par conséquent, la première partie sera axée sur la présentation générale de la Bank of
Africa Madagascar subdivisée en deux chapitres à savoir :
- la présentation de la Bank of Africa (proprement dite)
- la théorie générale sur l’Analyse Financière dans l’octroi de crédits bancaires
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION GENERALE DE LA BANK OF AFRICA - MADAGASCAR
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Section 1 : Historique
Par ailleurs, une nouvelle expansion du Groupe AFH/BOA a été mémorisée lors de la
consolidation des établissements maliens et béninois, et la naissance des trois nouvelles BOA
au Niger, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso à partir de l’année 1994. L’expansion externe et
interne du Groupe est devenue une grande priorité, ce qui l’a conduit de ce fait, à élargir son
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Bien avant l’année 1975, la majorité des banques dans le pays ne sont que des filiales
des banques françaises. A l’époque, elles sont tournées principalement vers le financement du
commerce international et le soutien des besoins financiers des grandes entreprises.
A partir de l’année 1977, trois banques d’Etat ont été créées notamment spécialisées
par secteur d’activités, suite à cette nouvelle politique économique adoptée dans le pays :
• la « Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra » (BTM) dans le secteur agricole ;
• la « Banky Fampadrosoana ny Varotra » (BFV) dans le commerce ;
• et la « Banky ny Indostria » spécialisée en industrie.
Puis, en 1988, le régime socialiste a été dissout. Cette situation a entraîné le passage
d’une économie dirigée à une économie libérale et a apporté de nouveaux changements dans
le secteur bancaire. Pendant cette année même, la BTM est devenue une société anonyme au
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Les banques primaires à Madagascar sont régies, outre leur statut, par la Loi n° 95-
0301 du 22 Février 1996 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit.
1
Préface du Ministre de la Justice IMBIKI, Anaclet. Ministère de la Justice de Madagascar. Droit Bancaire (mis
à jour au 31 Janvier 1998), Antananarivo, Compilation réalisée par le cabinet ECR – Imprimerie d’Ouvrages
Educatifs – Ankatso, Avril 1999, 417 pages (page 149).
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
réseau à travers toute l’île. Certes, cette année 2005, elle a doté la ville de Farafangana et
celle de Sainte-Marie d’une nouvelle agence chacune. Par ailleurs, la BOA entreprend
plusieurs études d’implantation. Ceci étant, des ouvertures d’autres agences sont attendues
prochainement, voire celle qui sera installée très bientôt à Mahazo, dans la ville
d’Antananarivo.
Enfin, « la force d’un groupe, la proximité d’un partenaire », tel est le slogan du
Groupe BOA. Grâce à l’instauration des différentes agences partout ailleurs, celles-ci
constituent chacune le point de contact de la banque avec sa clientèle. Chaque agence
contribue à faciliter et à développer les courants d’affaires dans chacune des régions où elle
est présente. Ainsi, elle joue toujours le rôle de partenaire et de conseiller financier pour
chacun des agents économiques.
Une structure se traduit par l’organigramme, une image qui reflète la répartition des
pouvoirs et responsabilités au sein d’une organisation. Ainsi, elle permet d’atteindre les
objectifs fixés par l’entreprise.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
DIRECTEUR
GENERAL
CONSEILLERS
INSPECTION
GENERALE
SECRETARIAT DIRECTION
GENERAL CENTRALE DES
ENGAGEMENTS
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Directeur d’Agence
Directeur Adjoint
Le travail du responsable commercial consiste à faire connaître aux clients les divers
produits de la BOA et se déplace même au sein des entreprises. Avec l’aide du Service
Accueil, son rôle est de procéder à l’ouverture des comptes clients, d’établir la constitution
des prêts, de faire la saisie des demandes de chéquiers et des cartes Sésame et de les livrer aux
clients.
Le responsable du service clientèle s’occupe du blocage d’un compte client qui a fait
un retrait d’espèces dans une agence connectée vers une agence non connectée de la BOA
Madagascar. Ce responsable se charge :
• du débouclement et de la remise des chèques à l’encaissement ;
• de la remise des chèques en compensation ;
• de la remise des chèques entre siège, celle-ci faisable pour les agences
connectées ;
• de l’approvisionnement des caisses.
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Quant au virementier, non seulement il saisit les demandes de virement d’un compte à un
autre compte mais il est aussi responsable des portefeuilles local et étranger et des relations
internationales.
Le planton transmet les courriers venant de l’Agence Centrale vers l’Agence primaire
et ceci réciproquement.
Etant déjà le plus grand réseau du pays, la BOA-Madagascar veut également devenir
le plus moderne en plaçant ses clients et ses employés au centre de ses préoccupations. Cette
entreprise financière est déterminée à déployer tous ses moyens en proposant tous les produits
et services qui ont fait depuis longtemps sa réputation, favorisant ainsi sa clientèle nombreuse
et son personnel compétent.
Cette section abordera successivement les produits offerts aux particuliers, les
différents concours octroyés aux entreprises et les engagements par signature de la BOA
Madagascar.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Le compte de chèques
Le compte de chèques est un compte pouvant bénéficier d’un chéquier et d’une carte
de retrait appelée « La Carte Sésame ». Un chéquier est un carnet de chèques qui peuvent être
écrits par son titulaire. Il s’agit d’un écrit par lequel une personne (le tireur) donne l’ordre de
remettre soit à son profit, soit au profit d’un tiers, une certaine somme à prélever sur le crédit
de son compte ou celui d’un autre.
Quant à la carte Sésame, c’est une carte qui permet à son titulaire de retirer de l’argent
aux Guichets Automates Bancaires (GAB) à concurrence du solde disponible en compte, et
d’avoir accès à certains services bancaires : consultation de solde et édition de relevé (10
dernières opérations comptabilisées). Cette carte reste valide durant deux ans.
En effet, il s’agit d’un compte à vue, disponible à tout moment, sur lequel les
mouvements se font par caisse, par virements ou par chèques. Le salaire et tous types de
revenus peuvent y être versés. Tout retrait et tout versement pour ce compte sont possibles
dans l’ensemble des Agences BOA de Madagascar.
Enfin, seuls les salariés ont la possibilité d’obtenir des prêts grâce à l’ouverture de ce
compte.
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Par ailleurs, la BOA Madagascar propose une gamme de produits qui sont en
croissante évolution pour intégrer les innovations financières. On peut notamment citer :
• les prêts scolarité ;
• les prêts personnels « VAHA OLANA » ;
• les prêts Habitat ;
• les prêts immobiliers LOVA SOA ;
• les avances sur salaire.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Enfin, le titulaire d’un compte de chèques depuis quatre mois en bénéficie, dont :
• le salaire est domicilié depuis trois mois ;
• l’ancienneté soit au minimum de deux ans dans une entreprise pouvant assurer la
stabilité du salaire pendant la durée de prêt ;
• la titularisation comme fonctionnaire daté d’un an au minimum.
En plus, l’âge limite est celui de la retraite diminué de la durée de l’emprunt.
Par ailleurs, la BOA Madagascar dispose d’un autre compte qu’est le Dépôt à Terme,
ainsi que d’un Bon de Caisse disponible à la fois pour sa clientèle de particuliers et sa
clientèle d’entreprises.
Le Dépôt à terme est un compte bloqué à intérêt créditeur payable à l’échéance, cette
dernière étant fixe. Les fonds ainsi déposés ne peuvent être débloqués avant l’échéance
convenue. Cependant, ils peuvent assurer la contrepartie d’une avance consentie par la banque
qui ne peut excéder 80 % du Dépôt à terme.
Quant au Bon de caisse, c’est un représentatif d’une créance à la BOA. Il s’agit des
dépôts d’argent à la banque ne pouvant être débloqués avant échéance. Mais l’intérêt en celui-
ci est précompté, c’est-à-dire que l’intérêt en question est payé à l’avance, avant l’échéance.
Le Bon de caisse est imposable et dont le taux est moins élevé pour tout particulier.
3.2.- Les différents concours octroyés aux entreprises par la BOA Madagascar
Toutes les entreprises lesdites en relation avec la BOA Madagascar, disposent chacune
d’un compte courant. Celui-ci est une véritable convention entre le banquier et sa clientèle
d’entreprises. L’ouverture de ce compte bénéficie d’un chéquier au nom de la société. La
clôture du compte courant se produit par la volonté de l’un des actionnaires, ou par le décès,
la faillite, ou par la décision de la banque si le client devient indésirable.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Fiche 8 : Micro-crédit
Les opérations de Micro-crédit effectuées par la BOA Madagascar sont destinées aux :
• paysans regroupés en association de crédit à caution solidaire ;
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Le cautionnement
Caution de Caution
L’entrepôt d’admission
Caution d’admission
temporaire
Figure 3 : Les différentes cautions pouvant être engagées par la BOA Madagascar
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Certes, l’analyse financière permet au banquier d’analyser son risque et porter son
jugement quant à la probabilité de récupération des fonds engagés dans une affaire donnée.
Ainsi, l’examen de la liquidité de l’entreprise et sa capacité de remboursement doivent être
mis en évidence. A cet égard, ce risque représente l’essentiel des préoccupations du prêteur et
est également fonction de la situation financière des emprunteurs.
En effet, l’analyse financière intéresse surtout les créanciers, les fournisseurs, les
dirigeants d’entreprises et les actionnaires. Mais chacun de ces utilisateurs des états financiers
a son propre intérêt. Il est évident que le créancier déterminera si l’entreprise est en mesure de
faire face à ses obligations relativement aux versements des intérêts et au remboursement du
capital à l’échéance. Par conséquent, il s’intéressera à connaître la rentabilité de l’entreprise,
sa structure de capital et le risque de cette dernière. Quant au fournisseur, ses préoccupations
seront portées sur la liquidité de l’entreprise pour s’assurer que ses créances soient
recouvrées. Le dirigeant d’entreprise prend intérêt à toutes les dimensions de l’analyse
2
MANCHON, Eric : Analyse bancaire de l’entreprise (Techniques bancaires), Paris, 5ème édition, Economica –
Gestion, 2004, 541 pages (Page 229).
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
financière dans le but de maximiser la richesse des actionnaires. Enfin, ces derniers se
préoccuperont davantage de la rentabilité de l’entreprise.
L’analyse financière est le calcul de ratios analytiques à partir des états financiers et de
l’interprétation de ces ratios en vue de déterminer des tendances sur lesquelles est fondée la
prise de décision. De ce fait, les états financiers sur lesquels se base l’analyse doivent
présenter l’information d’une manière qui permette d’aboutir à une compréhension claire de
la situation financière de l’entreprise, particulièrement au regard de son évolution vers la
pérennité. Ainsi, les éléments suivants sont calculés à l’aide des états financiers pour aboutir
au calcul des différents ratios analytiques.
3
MORISSETTE, Denis : Analyse financière et gestion du fonds de roulement, Québec, Coll. Finance – Les
Editions SMG, 1995, XVi et 386 pages (Page 19, Partie II, Chapitre 2).
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Toutefois, on retrouve dans la partie du passif les fonds qui ont permis de financer
l’actif. Le passif est réparti par le plan comptable général en capitaux permanents et en passif
à court terme :
• les capitaux permanents, formés par les fonds propres et les dettes à moyen et
long terme ne sont pas exigibles avant un an ;
• les passifs courants enregistrent les droits des créanciers exigibles avant un an.
Par conséquent, l’étude du bilan permet de forger une opinion sur la situation
financière d’une entreprise donnée.
Pour la banque, l’actif net représentant le risque global de l’entreprise sera analysé
plus tard tout au long de notre analyse. En effet, son évolution est appréciée au niveau des
immobilisations et des stocks. Généralement, le poste Matériel et Outillage est susceptible de
subir des moins values. Contribuant ainsi à l’objet social de l’entreprise, il est difficile à
vendre qu’il est spécialisé. Les stocks de matières premières et les produits finis sont, en
général, plus faciles à écouler que les stocks de produits en cours.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Enfin, le calcul « par le haut » met l’accent sur la ressource qui est à l’origine du fonds
de roulement tandis que le calcul « par le bas » souligne l’emploi fait de cette ressource.
De ce point de vue, le cycle d’exploitation engendre des besoins, ainsi que des
ressources. D’une part, l’entreprise doit couvrir tous les frais d’achats, de fabrication et de
vente. Pour ce faire, elle fait crédit à sa clientèle pour une partie de ses ventes et retarde ainsi
ses encaissements : elle a donc besoin d’argent pour couvrir les dépenses correspondant à la
période d’attente de l’encaissement. De ce fait, le crédit client augmente le besoin de
financement du cycle. Les besoins de financement nés du cycle sont alors appelés : besoins
4
BOUDINOT, A / FRABOT, JC : Technique et pratique bancaires, Paris, 4ème édition, Ed. Sirey, 1978, XVI et
521 pages (page 217).
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Les ressources du cycle couvrent une part des besoins : le solde constitue le besoin en
fonds de roulement lié au cycle, c’est-à-dire le besoin d’argent pour financer la part du cycle
qui n’est pas couverte par les ressources du cycle. D’où sa formulation :
e).- La trésorerie
La part du fonds de roulement qui excède le besoin en fonds de roulement constitue la
trésorerie de l’entreprise, d’où la relation fondamentale :
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
La trésorerie n’est pas une rubrique officielle du plan comptable. C’est un outil
d’analyse pour le banquier, construit pour apprécier la capacité de paiement de l’entreprise.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
c).- L’autofinancement
L’autofinancement est ce que l’entreprise conserve. Il coïncide avec le montant des
emplois de la MBA dans l’entreprise (financement d’actifs immobilisés et du cycle
d’exploitation), d’où :
5
MORISSETTE, Denis : Analyse financière et gestion du fonds de roulement, Québec, Collection Finance – Les
éditions SMG, 1995, XVi et 386 pages (page 43).
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE CRITIQUE DES PRINCIPAUX PROBLEMES
Nous porterons notre analyse critique sur les principaux problèmes que nous avons
rencontrés en matière d’octroi de crédits. Cette partie mettra en exergue :
les problèmes rencontrés au niveau des risques encourus par la banque ;
les problèmes rencontrés au niveau des risques encourus par les entreprises et les
particuliers.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Ce chapitre sera réservé à l’analyse critique de problèmes que nous avons pu identifier
lors de notre passage au sein de la banque et qui concerne les risques encourus par la banque.
Mais pour que notre analyse soit la plus objective possible, nous pensons qu’il serait
souhaitable de procéder d’abord à une présentation des faits concernant certains points qui
feront l’objet de notre critique.
Ainsi, les points suivants ont été retenus par nos soins pour être exposés :
mode de retraitement du dossier et mode d’évaluation du client ;
mode de remboursements de crédits.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
afin d’éclairer davantage sur chacun des solliciteurs. Puis encore, avec un tas de
documents à retraiter, il ne dispose généralement d’aucun temps libre, puisque les dossiers
doivent être analysés avec beaucoup de précautions. A plusieurs reprises, il rentre aussi très
tard la nuit pour mener une vérification efficace de toutes les données chiffrées fournies à partir
des états financiers prévisionnels et du budget de caisse établis par chacun des demandeurs.
D’autre part, il effectue de temps en temps des visites d’entreprise afin de connaître la
réalité physique de cette dernière. En outre, il est le premier responsable de toute l’équipe qu’il
anime, motive et contrôle. Et en tant que fournisseur de crédit, son devoir est de conseiller
l’entreprise en offrant assistance à celle-ci dans la solution la mieux appropriée pour financer
l’opération projetée.
C’est ainsi que nous avons évoqué le pénible rôle du banquier envers les solliciteurs de
crédits, une conséquence majeure née de ce grand travail de retraitement des informations.
Cependant, une autre implication primordiale de cette action de l’analyste de prêts a été de
même observée : c’est la complication de l’évaluation des pertes de l’entreprise.
Nous savons que toute prévision n’est jamais réelle. En effet, une entreprise quelconque
dispose d’un actif cessible c’est-à-dire l’actif global diminué des actifs fictifs, s’élevant à
2.200.000 Ar ; les droits des créanciers atteignent 1.200.000 Ar et l’Actif Net est prévu à
1.000.000 Ar. Dans un premier cas, l’entreprise dégage un chiffre d’affaires de 2.700.000 Ar.
La vente des actifs diminuée des actifs cessibles se calcule comme suit :
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Dans un autre cas, avec un produit de vente s’élevant à 1.200.000 Ar où l’on est en
présence d’une diminution du chiffre d’affaires : les créanciers sont remboursés grâce à cette
somme mais cette situation engendre une perte de la mise des actionnaires chiffrée à 1.000.000
Ar (soit 1.200.000 – 2.200.000).
Dans un dernier cas encore plus pessimiste, un chiffre d’affaire de 700.000 Ar permet
de rembourser seulement une partie des dettes envers les créanciers. L’opération se calcule ci-
après :
Chiffre d’affaires : 700.000
- Actifs cessibles (2.200.000)
Solde (500.000) : Perte des créanciers (solde négatif)
La perte des créanciers ici représente la somme qui reste non remboursée. Les
actionnaires sortiront dans ce cas comme de véritables perdants. A travers cet exemple, comme
nous sommes amenés à chiffrer la perte que pourrait subir l’entreprise, cela nous a conduit à un
travail assez compliqué de l’évaluation de celle-ci devant le caractère incertain des prévisions.
En réalité, son activité dépend de tous les facteurs économiques qui peuvent surgir d’un
moment à l’autre tels que les impacts de la politique de détaxation appliquée à Madagascar
depuis l’an dernier. Celle-ci a été bénéfique pour certaines entreprises commerciales mais elle
a causé la perte pour certaines entreprises industrielles.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Boni de liquidation (à
partager aux actionnaires) AU BILAN
500.000 Ar
- créanciers remboursés Produit de la Actifs fictifs 100.000 Ar
l’entreprise
partager entre les actionnaires 2.700.000 Ar 1.000.000 Ar
selon les apports
Droit des
créanciers
1.200.000 Ar
AU BILAN
Actifs
fictifs
Perte Des actionnaires Perte
créanciers
protection
Marge de
1.000.000 Ar 1.000.000 Ar Actif net
Actif cessible 1.000.000 Ar
des
2.200.000 Ar
AU BILAN
Perte des créanciers Actifs
500.000 Ar fictifs
créanciers
protection
Perte
Marge de
- créanciers récupèrent Actif cessible Actif
700.000 Ar et perdent 1.500.000 Ar net
des
500.000 Ar 1.000.000 Ar
2.200.000 Ar
Droit des
créanciers
- actionnaires perdent la Vente des 1.200.000 Ar
totalité actifs
700.000 Ar
Vente des actifs – Actif cessible = Boni de liquidation ou perte des actionnaires ou perte
des créanciers
Figure 5 : L’Actif Net : risque global de l’entreprise.
C’est de cette façon que nous avons posé comme étant compliquée, voire très difficile
cette évaluation des pertes de l’entreprise face à la conjoncture économique incertaine du pays
dans des situations futures. Dorénavant, il y a encore une troisième conséquence qu’est le
choix embarrassant de décisions du banquier, complétant ainsi les implications nées du
retraitement trop étendu des informations fournies par l’entreprise.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Quand un meilleur client sollicite une ligne d’escompte papier commercial alors que
c’est la ligne de découvert qui convient le mieux pour son développement face à un tel cas, le
choix de décisions du banquier se trouve très embarrassant : il s’agit dès lors d’une situation
critique pour le prêteur. Ceci alourdit davantage les tâches du banquier quant aux crédits
autorisés aux entités, et contrarie ainsi le comportement du prêteur au niveau de la décision
prise sur la demande en question.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Nous avons aussi constaté que certaines entreprises franches, clientes de la banque,
sont contraintes de fermer leur porte. Ceci est dû à cause de la conjoncture économique
internationale actuellement : le démantèlement de l’accord multifibres. Avant, la Chine
exportant en Europe payait un quota ; aujourd’hui, elle ne paie plus rien, elle est devenue libre
économiquement. De ce fait, il se trouve qu’elle est le grand exportateur d’Europe, ce qui a
freiné les activités extérieures des entreprises franches à Madagascar. Ceci étant, ces dernières
se trouvent désarmées face à la situation concurrentielle et sont obligées ainsi de licencier leurs
salariés.
En outre, les exportations des entreprises franches ont connu une diminution de 24 %
pendant le premier semestre 2005 comparé à 2004. De même, les exportations de vanille, en
valeur, ont baissé de 85 % durant toujours cette même période, bien que les quantités exportées
aient été doublées ; les prix moyens sur le marché international ont chuté de 126,3 DTS/Kg en
2004 à environ 22,2 DTS/kg en 2005. Par ailleurs, les exportations de crevette se sont aussi
rabaissées en volume de 78 % entre les premiers semestres 2005 et 2004. Cependant, les
exportations ne sont pas les seules à s’effondrer (soit en valeur de 39 % du premier semestre
2005 par rapport à la même période pour 2004), il y a également les importations qui ont
accusé un recul de 14 % au cours du premier semestre 2005 par rapport au premier semestre
2004.
Tableau 1 (a) : Valeur et volume des exportations de vanille, crevette et des Entreprises
Franches
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
350
300
250
200 Exportation
150 Importation
100
50
0
2004_T1 2004_T2 2004_T3 2004_T4 2005_T1 2005_T2
D’un autre côté, face à la conjoncture économique nationale de nos jours, les impacts
du délestage depuis le mois de Juin 2005 ont touché de nombreuses entités. Ceci a causé la
diminution de leurs activités engendrant ainsi des retards de remboursements bancaires de
certaines firmes. Selon les informations recueillies au sein de l’INSTAT, l’on prétend que ce
sont les grandes industries (le secteur secondaire et moyenne tension) qui ont été les plus
atteintes. Voici un tableau de comparaison des consommations d’électricité (Juin 2004 / Juin
2005).
Tableau 2 : Comparaison des consommations d’électricité (Juin 2004/Juin 2005)
Juin 2004 Juin 2005 Variation
(KWH) (KWH) Juin 2005/Juin 2004 (%)
Moyenne tension 27.942.797 27.112.167 - 3,0
Ménages 31.058.471 33.109.774 6,6
Secteur primaire 154.128 223.734 45,2
Secteur secondaire 23.351.042 22.292.568 - 4,5
Secteur tertiaire 9.207.282 9.400.959 2,1
Eclairage public 797.123 455.440 - 42,9
7
Source : JIRAMA / nos calculs
Encore un autre constat, la hausse incessante des prix des carburants sur le marché
international a entraîné la réduction des offres des acteurs économiques, en d’autres termes la
diminution de leurs activités. Cette situation constitue également la cause des retards de
remboursements de crédits de certaines entreprises à la banque.
6
Institut National de la Statistique – Direction des Synthèses Economiques. Note de conjoncture économique –
1er semestre 2005 – Septembre 2005.
7
Institut National de la Statistique – Direction des Synthèses Economiques. Note de conjoncture économique –
1er semestre 2005 – Septembre 2005.
36
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Par ailleurs, nous avons perçu aussi qu’une entreprise individuelle, ayant fourni un
bon dossier, n’a pu honorer ses engagements envers la banque. Elle a subi une rupture de
contrat envers le tiers, ce qui l’a conduite à interrompre ses remboursements jusqu’à ce qu’elle
signe un autre nouveau contrat. Ces divers cas ont entraîné des perturbations au sein de la
banque qui a eu des difficultés pour gérer ces impondérations : en outre, ces situations ont
rendu anormal le fonctionnement de la gestion interne de la banque.
Voilà donc pour la première conséquence. Mais il y a aussi une autre conséquence aussi
importante que celle-ci, c’est l’obligation pour la banque de prolonger le recouvrement des
créances.
Du point de vue générale, se référant en nombre, beaucoup sont les particuliers qui
n’arrivent pas à rembourser les prêts bancaires par rapport aux entreprises. Tandis qu’en
valeur, le montant des crédits non rendus, octroyés aux entreprises est encore très élevé par
rapport à celui accordés aux particuliers.
37
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Attendant donc que le débiteur ait des revenus pour rembourser ses dettes à l’égard du
banquier, ce dernier est contraint de prolonger ses créances pendant une période non précise.
De telles situations peuvent provoquer non seulement des pertes de crédits, mais
fondamentalement la dépréciation substantielle de la rentabilité financière même de la banque.
Ainsi sont prévus les effets désastreux issus des investissements considérables réalisés et qui
s’avéreront non bénéfiques pour la banque.
Voilà donc en ce qui concerne ces problèmes rencontrés par la banque en matière
d’octroi de crédits. Elle n’est pas ici la seule à prendre des risques dans ce domaine en tant que
créancière. Les débiteurs aussi en sont pour autant impliqués, que nous sommes tenus
d’aborder dans le chapitre suivant les problèmes rencontrés au niveau des risques encourus par
les entreprises et les particuliers.
8
Cf. Annexe 1
38
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Ce présent chapitre sera toujours consacré à l’analyse critique des problèmes que nous
avons rencontrés à la banque et qui touche cette fois-ci les risques encourus par les entreprises
et les particuliers, clients de la banque. Mais, pour que nous puissions mener notre analyse
d’une manière suffisamment déterminée, il serait préférable de procéder en premier lieu à une
présentation des faits ayant rapport à certains aspects qui feront l’objet de notre critique.
De cette façon, les aspects ci-après ont été gardés par nos soins pour être exposés :
mode de calcul de la capacité de remboursement du salarié ;
mode de détermination du montant de crédit destiné à l’entreprise.
Notons que Monsieur « M » dispose parmi ses charges les écolages de sa fille unique
s’élevant à 9.000 Ar par mois et aussi d’un salaire mensuel de 700.000 Ar. Il demande à la
banque de lui accorder un prêt « Vaha Olana ». Sa capacité de remboursement s’obtient ainsi :
Capacité de remboursement = 33,33 % X (8.400.000 – 1.350.000) = 2.349.765 Ar.
39
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Nous avons remarqué la présence de décalages entre les recettes et les dépenses à
travers le budget prévisionnel de trésorerie établi par de nombreuses entreprises. Ceux-ci
constituaient donc la majeure partie des objets de prêts à la banque, tels que les déficits de
trésorerie. Pourtant, nous avons aussi constaté que certains décalages ont été justifiés tandis
que d’autres ne le sont pas. Ces derniers sont justifiés quand ils sont prévus à un pourcentage
40
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
41
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Par ailleurs, face à un financement erroné choisi par l’entreprise consenti par le
banquier, l’on peut assisté également dans le futur à un risque de non liquidité de cette
dernière, voire à une activité économique entravée, si le projet ne réussit pas.
Voilà donc pour cette deuxième conséquence. Cependant, il y a aussi une troisième
conséquence issue de cette dernière : ce sont les difficultés de remboursements de crédits.
42
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Budget de trésorerie
Financement
nécessaire
Capacité de
l’entreprise d’honorer Défaillance possible
ses engagements du débiteur
Tout au long d’un budget de trésorerie établi, le constat des décalages momentanés
permet de déterminer le financement nécessaire pour renflouer les déficits d’encaisse existant.
Quand le crédit de trésorerie est autorisé, deux cas peuvent se présenter :
premièrement, les recettes peuvent excéder les dépenses. Cela entraîne une liquidité
certaine de l’entreprise, ce qui facilitera la capacité de l’entreprise d’honorer ses
engagements vis-à-vis de la banque ;
deuxièmement, les dépenses pourront également excéder les recettes. Cette condition
engendrera de nouveaux problèmes d’encaisse. Par conséquent, des risques de non
retard et de non remboursement des prêts bancaires peuvent résulter de ces problèmes
d’encaisse. Ceci étant, la défaillance du débiteur sera quasiment possible mais cela
dépend des cas.
43
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Selon les informations que nous avons recueillies au sein de l’Institut National de la
Statistique, la hausse des prix à la consommation a été la conséquence néfaste de l’excédent de
la demande par rapport à l’offre sur le marché national pendant l’année 2004. Pourtant, le
premier semestre 2005 a été marqué par la stabilité relative des prix à la consommation, voire
une faible augmentation de 0,6 %.
D’autre part, le taux d’intérêt bancaire est calculé à partir du taux de base fixé par la
Banque Centrale à Madagascar. Cette dernière établit son taux en prévision de l’inflation
correspondant à la politique monétaire mise en place par le Gouvernement. Ainsi, la Banque
Centrale fixe son taux directeur de façon qu’il demeure positif en terme réel, en fonction du
taux d’inflation. Par conséquent, le taux d’intérêt de la banque primaire est aussi fonction du
taux d’inflation. Alors, plus l’inflation augmente, plus les intérêts bancaires le sont.
De ce fait, nous constatons qu’en tout état de cause, l’inflation agit sur les comptes de
l’entreprise tels que le bilan et le compte de résultat. C’est pour cette raison que nous sommes
disposés à considérer les conséquences suivantes :
la baisse du chiffre d’affaires de l’entreprise ;
la rentabilité menacée de l’entreprise ;
l’obligation de l’entreprise d’accroître les besoins de financement.
Notons que le poids des frais de personnel de l’entreprise est dû à la hausse des frais
engendrés de l’augmentation des prix de carburant.
44
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Voilà donc pour ce premier constat issu de l’influence des effets de l’inflation sur la vie
d’exploitation de l’entreprise. Mais il y a aussi une deuxième conséquence que nous pensons
être majeure : c’est la rentabilité menacée de l’entreprise.
Voilà donc pour cette deuxième remarque. Il y a encore une troisième conséquence plus
importante : il s’agit de l’obligation de l’entreprise d’accroître les besoins de financement.
En effet, les entreprises sont amenées à solliciter des augmentations de ses lignes de
crédit ou alors de les renouveler pour faire face aux problèmes éventuels du fait des impacts de
l’inflation.
Nous avons constaté que l’inflation modifie les comportements des entreprises en
période de croissance. Ce qui nous a axé à mener notre analyse sur ce point de vue. Notons de
45
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
même que les banques sont favorables aux demandes en tenant compte du sérieux de la
relation (banque et entreprise), de la bonne structure et la rentabilité de l’affaire qui mérite
d’être soutenue. C’est ainsi que nous avons pu mettre en exergue ces effets fâcheux du coût de
l’inflation sur les comptes de l’entreprise. Maintenant, nous allons continuer notre critique à
propos des risques de non-paiement de la clientèle de l’entreprise.
Nous avons déjà dit auparavant que la majorité des entreprises clientes de la banque
effectuent des opérations de ventes à crédit à leur clientèle. Certaines ventes sont réalisées sur
présentation d’effets de commerce tels que les traites. L’entité cliente de la banque sollicite
donc du crédit sous présentation de ces dernières. Pourtant, il arrive que ces traites se trouvent
impayés arrivées à leurs échéances.
46
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Voilà donc les problèmes principaux que subissent certaines entreprises clientes de
la banque lors de l’octroi de crédit. Maintenant, nous allons porté notre analyse sur la clientèle
de particuliers de l’entreprise.
Nous avons déjà évoqué l’existence de nombreux dossiers qui n’ont pas été
retenus par les employeurs. Notons que les employés licenciés étaient des débiteurs à la
banque.
47
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
TROISIEME PARTIE :
PROPOSITION DE SOLUTIONS
Dans cette troisième partie, nous allons apporter les solutions susceptibles de résoudre
les différents problèmes que nous avons rencontrés tout au long de la deuxième partie de ce
présent ouvrage.
48
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Nous avons rencontré deux problèmes spécifiques au banquier en matière de prêts tels
que le retraitement trop étendu des informations fournies par l’entreprise et les non
remboursements de crédits ou de prêts octroyés. Pour faciliter la détection des erreurs
probables, nous avançons donc les deux propositions suivantes :
renforcement de l’équipe d’analystes crédits au sein du Comité des
engagements dans l’appréhension du risque bancaire ;
établissement d’une politique de crédit rigoureuse au sein de la banque.
Par ailleurs, les tâches des responsables de crédits sont vainement complexes qu’ils
risquent d’être exposés au stress. Notons que la notion du stress n’est pas une notion nouvelle ;
9
TERRY, George R. / FRANKLIN, Stephen G. : Principes du Management, Paris, 8ème édition, Economica,
1985, X et 696 pages (page 80).
49
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
elle est apparue vers 1936. A l’époque, elle signifie « effort intense, tension10 ». Chacun a
sa façon d’interpréter le mot « stress », mais retenons la définition de Lakhdar SEKIOU11
comme suit : « le stress est essentiellement une réaction de l’organisme qui, selon la capacité
d’adaptation de chaque individu, conduit à des effets positifs (exemple : l’énergie, la
stimulation), ou, au contraire, à des effets négatifs (exemple : les ulcères, la migraine) ».
D’après cette définition, l’on peut tirer que le stress se traduit à travers l’état de santé de
l’individu. En conséquence, il est important de déléguer une partie des tâches du banquier à un
subordonné en matière de crédits.
A cet égard, diviser les tâches équitablement entre ses collaborateurs permet au
banquier d’éviter les chevauchements d’activités, les doubles emplois et pour prévoir « qui fait
quoi12 » ou « qui est responsable de quoi » en cas d’absence de ce dernier. D’autre part, chaque
collaborateur doit faire preuve de compétences en matières de prêts :
avoir des connaissances générales ;
avoir des savoir-faire ;
10
SEKIOU Lakhdar et al. : Gestion du Personnel, Québec, 3ème édition, Les éditions 4L Inc. Et les éditions
d’organisation, Collection Gestion, 1988, XXVI et 600 pages (page 510).
11
SEKIOU Lakhdar et al. : Gestion du Personnel, Québec, 3ème édition, Les éditions 4L Inc. Et les éditions
d’organisation, Collection Gestion, 1988, XXVI et 600 pages (page 511).
12
Termes recueillis dans l’Audit comptable et financier, page 69.
50
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Précisons que les démarches du banquier ressemblent à celles d’un auditeur financier en
matière de documents financiers, qui doivent donner l’image fidèle de l’entreprise étudiée. Par
fidélité, on entend le souci de réduire constamment le décalage qui peut exister entre les règles
comptables et la réalité économique, notamment au moyen des informations fournies par
l’entité.
Nous avons terminé tout ce qui concerne cette première conséquence. Mais il y a aussi
une deuxième conséquence : c’est la simplification des pertes de l’entreprise.
Cela permettra alors au banquier d’être moins exposé aux dangers que présente cette
évaluation. Voilà donc pour cette deuxième conséquence.
13
GRAND, Bernard / VERDALLE, Bernard : Audit comptable et financier : Economica, 1999, 112 pages (page
69).
51
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Les faits : généralement, les décisions se fondent à partir des données qui se doivent
être analysées, puis vérifiées pour être solutionnées. Il faut faire preuve d’habilité, d’expérience
et de compétence devant les faits disponibles.
L’expérience sur laquelle sont assises certaines décisions, est caractérisée par les
savoirs pratiques ou encore les savoir-faire.
14
TERRY, George R. / FRANKLIN, Stephen G. : Principes du Management, Paris, 8ème édition, Economica,
1985, X et 696 pages (page 107, 262).
15
TERRY, George R. / FRANKLIN, Stephen G. : Principes du Management, Paris, 8ème édition, Economica,
1985, X et 696 pages (Pages 108 et 109).
52
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Les probabilités concernent l’étude d’un phénomène ou d’un évènement qui pourrait
survenir, évalué en des données mathématiques. Le théorème de Thomas Bayes concorde à la
prise de décision ; il évoque qu’il est possible de modifier la probabilité qu’un évènement
survienne si des faits supplémentaires sont obtenus.
L’arbre de décision fait appel aux probabilités et représente, sous forme de diagramme,
un certain nombre d’évènements futurs possibles qui peuvent déterminer une décision.
Il existe plusieurs modèles de prise de décision. Voici un modèle à neuf phases d’Ernest
Archer17, retraçant les relations d’interaction et de retour en arrière entre les étapes du
processus.
16
Les Principes du Management – page 118.
17
TERRY, George R. / FRANKLIN, Stephen G. : Principes du Management, Paris, 8ème édition, Economica,
1985, X et 696 pages (page 116).
53
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
2
Définir
9 3
Mettre en oeuvre Spécifier
8 1 4
Choisir Maîtriser Diagnostiquer
7 5
Evaluer Développer
6
Fixer
C’est ainsi que nous avons pu suggérer cette première proposition. Nous allons donc
apporter une autre suggestion qu’est l’établissement d’une politique de crédit rigoureuse au
sein de la banque.
Nous allons maintenant avancer une suggestion qui consiste en l’établissement d’une
politique rigoureuse au sein de la banque.
54
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
taux peut alors soulager ou alourdir le crédit. Avec des taux en baisse, les frais financiers
seront moins élevés pour les entités : elles auront par conséquent l’opportunité d’améliorer leur
situation financière d’où la reprise des investissements de l’entreprise et la possibilité de créer
des emplois. Tandis que la hausse de ces taux nécessite des crédits coûteux pour les firmes :
elles auront dorénavant des difficultés pour combler les déficits de trésorerie et aussi, il se peut
qu’elles soient obligées d’allonger les délais de paiement de leurs clients. Une crise de
trésorerie sera engendrée de ce fait, ce qui fragilisera la situation financière de l’entreprise.
S’agissant des particuliers, effectivement les ménages, ils sont également très sensibles
aux variations des taux d’intérêt. La baisse de ces taux fait naître des coûts de crédits moins
élevés : on assistera donc à l’augmentation de la consommation des ménages mais leur épargne
se détériore. Si, au contraire, ces taux augmentent, les ménages sont contraints de réduire leurs
dépenses et épargnent plus : c’est ainsi que les demandes de prêts baissent.
- Justification du
- Souplesse
Politique de crédit Caractéristiques
- Rapidité
Crédit - Domaine du essentielles du
- Multiplicité
crédit crédit
- Question de
garanties
Ces trois notions, qui dominent toute opération de crédits, sont liées aux
caractéristiques essentielles des prêts bancaires telles que :
la souplesse : les prêts sont portés sur des objets très divers (par exemple :
renflouer sa trésorerie, acquérir un terrain, construire un habitat, etc.) ;
55
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Toutefois, la politique de crédit doit tenir compte du taux d’intérêt bancaire qui
constitue la rémunération du prêt pour le banquier ou le coût de l’emprunt pour le solliciteur.
Fixer le taux d’intérêt d’un concours, lorsqu’on le lance, est une décision fortement stratégique
puisqu’au travers du taux retenu, c’est le positionnement, l’image du prêt et tout son avenir
économique qui sont en jeu.
56
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Facteurs externes Facteurs internes Sensibilité aux taux Importance du revenu Stratégie des concurrents
d’intérêts bancaires
- Recommandations de la Conditions de prêts de la Selon les différents types de Calcul de la capacité de Agressivité en matière de
Banque Mondiale Banque concours remboursement de taux d’intérêt des autres
- L’inflation l’emprunteur établissements financiers
- La Banque Centrale
à assigner à la politique
OBJECTIFS de taux d’intérêt de
la banque
Stratégie de la Contraintes
Banque environnementales
(Réglementations bancaires
Stratégie de taux d’intérêt à Madagascar)
bancaires
Evolution tactique
Figure 9 : Les facteurs à considérer pour l’établissement d’une politique18 de taux d’intérêt bancaire
18
LENDREVIE, Jacques / LINDON, Denis : MERCATOR : Théorie et pratique du marketing, Paris, 4ème édition, Dalloz Gestion, 1990, XIV et 513 pages (page 206).
57
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Par ailleurs, la politique de crédit, une fois réalisée en tant que telle, permet d’anticiper
les problèmes et de prévoir les conséquences probables de nombreuses situations présentes.
Ainsi, les résultats atteints ne pourront que répondre à l’accomplissement apporté de cette
politique qui dispose d’une certaine liaison au fonctionnement de la gestion interne de toute
organisation. Ce fonctionnement est assuré grâce à l’instauration d’une politique bien méditée,
imaginée, créée par toute l’équipe compétente et motivée de la banque. Voilà donc pour cette
première conséquence. Nous allons donc tenir compte la conséquence ci-après : c’est la
diminution des créances non recouvrées de la banque.
58
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Les entités aussi bien les particuliers tels que les ménages, se trouvent confrontés à une
multitude de problèmes imprévus. En réalité, leur nombre est infini ; toutefois, nous avons
rencontré quelques difficultés principales en matière de crédits sollicités aux entreprises et aux
individus. Au niveau des concours consentis, on constate que le banquier n’est pas le seul à
courir des risques ; les emprunteurs également peuvent subir ces derniers. Reconnaître le fait
qu’un problème existe, est le plus important dans un processus de résolution des problèmes. Il
a été déjà anticipé que face aux problèmes, il faudra solutionner. Des suggestions sont alors
apportées tout au long de ce chapitre dans le cadre de minimiser les risques bancaires
concernant les prêts. Pour ce faire, nous proposons les solutions suivantes afin de fournir
quelques mesures à prendre sur les problèmes de trésorerie, les effets de l’inflation, les
problèmes de remboursement de l’entreprise et du particulier :
1. surévaluation des charges et sous-évaluation des recettes en prévision de la trésorerie
dans la limite d’un pourcentage raisonnable ;
2. adoption d’une mesure préventive en prévision du taux d’inflation ;
3. vigilance de l’entreprise envers sa clientèle ;
4. appréciation des capacités de remboursement de l’emprunteur salarié.
Il s’agit de gérer la trésorerie de telle sorte que le dirigeant puisse constamment régler
les dépenses courantes et les dettes à court terme, sans pour autant dépasser les crédits de
trésorerie autorisés et aussi sans supporter des frais financiers élevés. De ce fait, une bonne
gestion de trésorerie permet de réaliser des économies substantielles pour se faire apprécier du
banquier. Nombreuses peuvent être les techniques susceptibles d’apporter son amélioration à
savoir la gestion des stocks, la gestion des crédits accordés aux clients (de l’entreprise), la
gestion des crédits fournisseurs.
L’élément d’actif tel que les stocks, doit être géré efficacement afin de maximiser la
valeur de l’entreprise. Les stocks ne doivent pas être ni trop élevés, ni trop bas. A ce point de
vue, lorsqu’ils sont insuffisants, ils peuvent faire perdre des ventes à l’entreprise et affectent
négativement sa rentabilité. Toutefois, si le montant investi dans les stocks augmente avec le
59
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
En ce qui concerne la gestion des crédits accordés aux clients de l’entreprise, il est
essentiel de réduire le crédit aux clients, de charger la banque d’envoyer les traites à
l’acceptation tout au moins celles du montant important, tenir un grand livre auxiliaire des
clients et les classer par dates d’échéance afin de mieux suivre les encaissements.
Une bonne gestion de trésorerie reflète alors la qualité de la gestion financière à travers
l’aptitude de l’entreprise à gérer ses stocks, à faire payer ses clients, à obtenir des délais de
règlement de ses fournisseurs. En effet, pour faire face aux problèmes de trésoreries, les entités
doivent surévaluer les charges et sous-évaluer les recettes dans la limite d’un pourcentage
raisonnable : elles doivent estimer des besoins élevés face à l’imprévu. Pour ce faire, avant de
rassembler toutes les rentrées et toutes les sorties de fonds, il faut dresser au préalable des
tableaux séparés pour comptabiliser les ventes à encaisser, les achats à régler et la Taxe sur la
Valeur Ajoutée (TVA) à payer. Ce type de précaution peut éviter les oublis et faciliter
largement le travail du dirigeant de l’entreprise.
19
MORISSETTE, Denis : Analyse Financière et gestion du fonds de roulement, Québec, Collection Finance, Les
éditions SMG, 1995, XVI et 386 pages (page 258).
20
MORISSETTE, Denis : Analyse Financière et gestion du fonds de roulement, Québec, Collection Finance, Les
éditions SMG, 1995, XVI et 386 pages (Page 173).
60
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Si l’activité à un caractère régulier tout a long de l’année et que les recettes sont réparties
en cours théoriques maximum de papier mobilisable, le montant est donné par la formule
ci-après :
61
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
La ligne est accordée quand le mode de financement choisi par l’entreprise convient à
son exploitation, quand la fiabilité des comptes de l’entreprise est confirmée, quand la
solvabilité et la rentabilité de l’entreprise sont affirmées.
Voilà en ce qui concerne cette première conséquence. Mais il y a aussi une autre
conséquence jugée meilleure : il s’agit de la liquidité certaine de l’entreprise.
Nous avons vu donc cette deuxième. La dernière est très importante, ce qui suppose la
sécurisation de remboursements de crédit.
62
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Produits finis
Effets à recevoir
Il sera bénéfique à l’entreprise d’adopter cette première solution que nous venons de
suggérer. Nous allons maintenant apporter une autre suggestion en matière d’inflation.
Etant donné que l’inflation domine actuellement vus les tarifs de carburants à a hausse,
la flambée du prix de riz, ce qui réduit « le pouvoir d’achat » des consommateurs à
Madagascar, ce qui perturbe également les informations comptables aux bilans et aux comptes
de résultats de la majorité des entités. L’inflation, il se doit de la maîtriser. En effet, en matière
de crédit, rappelons dès lors que la baisse des taux d’intérêt stimule l’activité économique :
quand les taux sont bas, les crédits deviennent moins chers, alors le coût de l’investissement est
moindre, ce qui conduit les entreprises à s’investir, à créer même des emplois. Il en est de
même pour les ménages : plus les prix sont bas, plus ils s’endettent en achetant à crédit, ce qui
permet d’augmenter leur consommation, favorisant ainsi les entreprises à produire.
63
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Malgré les distorsions nées des effets de l’inflation dans le compte de résultats et dans
le bilan de l’entreprise, il est indispensable de procéder à une réévaluation du bilan. Cette
réévaluation peut être basée soit sur des estimations, soit sur des indexations. La réévaluation
basée sur des estimations consiste à réestimer la valeur de chaque bien possédé par la firme,
tandis que la réévaluation dépendant des indexations se limite à indexer les coûts d’acquisitions
des biens selon les indices par catégories de biens publiés par l’INSTAT (Institut National des
Statistiques).
64
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
REEVALUATION
BILAN
(But : déterminer la Valeur
VALEUR Pouvoir d’achat VALEUR Indices VALEUR patrimoine
valeur patrimoniale COMPTABLE ACTUALISEE REELLE
réelle de Indice général spécifiques réelle
l’entreprise) des prix des prix
Actualisation
Monétaire Revalorisation
RESULTAT REEL
COMPTE DE
RESULTATS
(But : déterminer le VALEUR Pouvoir d’achat VALEUR
résultat réel) COMPTABLE
Indice général ACTUALISEE
des prix
Figure 11 : Processus de réévaluation du bilan et du compte de résultats21
21
SENETERRE, Alain : Inflation et gestion. Paris, Dunod entreprise, 1980, XXI et 158 pages
65
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
22
SENETERRE, Alain : Inflation et gestion. Paris, Dunod entreprise, 1980, XXI et 158 pages (page 88).
66
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Notons que la rentabilité d’une firme peut s’apprécier dans une optique commerciale,
économique ou financière.
Un autre concept pour mesurer la rentabilité de l’entreprise est le cash flow ou la marge
brute d’autofinancement que nous avons formulé dans la première partie. Enfin, la rentabilité
se trouve pratiquement dépendante du chiffre d’affaires.
23
Capital économique = Immobilisation d’exploitation + Besoins en fonds de roulement.
67
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
de l’entité. Par ailleurs, sont déduites de la capacité d’autofinancement, toutes les charges
qui donnent lieu à des décaissements bien cernés.
Voilà en ce qui concerne ces deux premières suggestions que nous avons apportées. Sur
ce, nous allons considérer une troisième proposition très essentielle quant à la gestion de
l’entreprise : c’est la vigilance de l’entreprise envers sa clientèle.
24
DOUVILLE, Pierre A. : Le crédit en entreprise pour une gestion efficace et dynamique, Québec, Collection
Entreprendre des éditions transcontinentales et de la fondation de l’entrepreneurship, 1993, 135 pages
25
DOUVILLE, Pierre A. : Le crédit en entreprise pour une gestion efficace et dynamique, Québec, Collection
Entreprendre des éditions transcontinentales et de la fondation de l’entrepreneurship, 1993, 135 pages (page 39).
68
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Par ailleurs, la politique de crédit est complète si elle est susceptible de s’accorder avec
la concurrence qui est devenue très indispensable de nos jours pour convaincre la clientèle. Le
tableau ci-après résume l’impact prévu des diverses composantes de la politique de crédit sur
les ventes, le délai moyen de recouvrement des comptes clients et les mauvaises créances selon
Denis MORISSETTE.
Tableau 5 : Les diverses composantes de la politique de crédit et leur impact prévu sur les
ventes, le délai, moyen de recouvrement26
Variable de Décision prise Impact prévu sur Impact prévu sur Impact prévu sur
décision les ventes le délai moyen de les mauvaises
recouvrement des créances
comptes clients
1. Normes de Assouplissement Augmentation Augmentation Augmentation
crédit
2. Période de Allongement Augmentation Augmentation Augmentation
crédit
3. Escomptes de Augmentation du Augmentation Diminution Diminution
caisse taux d’escompte
4. Procédures de Augmentation Diminution Diminution Diminution
recouvrement des frais engagés
pour la
perception des
comptes en
souffrance
Les normes de crédit sont définies afin de choisir les clients qui méritent d’octroyer du
crédit.
La période de crédit est le délai maximal accordé au client pour acquitter ou pour payer
sa facture. Cette période est variable selon la clientèle de l’entreprise. Les escomptes de caisse
constituent les conditions des crédits dans le but d’inciter les clients à régler rapidement leurs
factures.
Les procédures de recouvrement sont les moyens qu’utilise l’entreprise pour recouvrer
ses créances, tels que l’envoi d’une lettre, un appel téléphonique, une visite personnelle, la
26
MORISSETTE, Denis : Analyse financière et gestion du fonds de roulement, Québec, Collection finance, Les
éditions SMG, 1995, XVI et 386 pages (page 236).
69
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Cela nous conduit alors à préciser les deux points tels que :
le remboursement à terme du crédit vis-à-vis de la banque ;
la réduction des intérêts bancaires.
70
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
En effet, la confiance que le banquier peut avoir au dirigeant de la firme, repose en son
honnêteté, sa loyauté, son esprit d’entreprise, sa capacité d’adaptation et sa compétence. Ce
sont les principaux caractères que doivent témoigner l’emprunteur envers tout prêteur.
Voilà donc les suggestions que nous avons apportées à l’égard des entreprises. Nous
allons considérer une dernière proposition, cette fois, à l’égard du salarié.
Notons que le banquier ne consent pas de crédits sans avoir tenu compte des possibilités
de remboursements du salarié basées particulièrement sur son salaire net, et pris en
considération de son endettement antérieur éventuel. En pratique, le remboursement de prêt
qu’il aura à effectuer ne doit pas excéder les 30 % de son revenu net.
Par ailleurs, compte tenu de toutes les conditions bancaires, l’accès aux crédits destinés
aux particuliers est très facile pourvu que chacun respecte les modalités imposées par la banque
en matière de prêts. Tant que les ressources du salarié ne soient pas perturbées, les
remboursements bancaires sont effectués convenablement d’où leur continuité ; il s’ensuit que
les procédures judiciaires soient évitées et la stabilité est assurée au niveau du ménage du
salarié.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Par ailleurs, nous avons également évoqué le problème des accidents graves subis par le
salarié qui affecte les possibilités de remboursements des prêts bancaires et définis comme
étant « tout accident du travail ayant entraîné, soit l’attribution d’une rente d’incapacité
permanente, soit le décès27 ».
En effet, tout salarié a le droit d’adhérer à un syndicat, qui est une association des
travailleurs au sein de l’entité, ayant comme objectif de défendre et développer les intérêts de
ses membres. En cas de licenciement collectif, le salarié peut avoir recours à des négociations.
Il s’agit dès lors de négocier sur les conditions de travail en vue d’aboutir à un accord entre
l’employeur et l’association de salariés. D’autre part, il importe de prendre des mesures pour
éviter les dangers d’accidents au travail. Le travailleur doit participer à la réalisation de sa
propre sécurité. En un mot, le salarié doit avoir un emploi stable pour ne pas interrompre ses
remboursements à l’égard de la banque. Quant au banquier, il doit effectuer une étude de la
situation économique de l’entreprise où le salarié travaille.
Voilà donc pour ce premier avantage. Nous allons considérer ci-après un second : les
procédures judiciaires évitées.
27
MARTORY (B), / CROZET (D) : Gestion des ressources humaines, Paris, 4ème édition, Dunod, 2001, XII et
276 pages (page 192).
72
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
forcée sur les meubles corporels. Lors de cette procédure, premièrement, le client est
commandé de payer entre les mains de l’huissier. Deuxièmement, en cas de non-paiement, le
banquier établit le procès-verbal de saisie d’inventaire de tous les biens meubles.
Troisièmement, des placards sont rédigés, dénoncés et affichés trois jours avant la vente. En
quatrième lieu, huit jours après l’établissement du procès-verbal, la vente devrait avoir lieu et
24 heures avant la vente, l’huissier dresse un procès-verbal de recollement. Cinquièmement, la
vente a lieu aux jours et heures indiquées dans le placard ; les prix sont, cependant, fixés avec
le huissier qui assure la police et l’ordre pour le bon déroulement de la vente aux enchères.
Ces voies de procédures judiciaires ne sont pas exécutées si le client arrive à négocier
avec le banquier pour conclure des arrangements de remboursements ou alors, en cas de
licenciement pour motif économique du salarié, le banquier est tenu d’attendre qu’il trouve un
nouvel emploi pour rembourser les prêts.
Pour cela, les prêts sont conçus pour être de véritables instruments aidant le particulier
d’atteindre son but d’avoir des possibilités d’épargne. Malgré les conditions que la banque
impose à sa clientèle de particuliers, leur relation réussie ne peut qu’être bénéfique pour
chacune des deux parties.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Après avoir identifié les principaux problèmes qui ont nécessité d’une grande réflexion
tout au long de notre analyse, nous avons apporté quelques possibilités de résolutions devant la
conjoncture économique qui baigne dans l’incertitude actuellement. Sur ce, ce présent chapitre
suggérera quelques recommandations pour améliorer la résolution de nos problèmes,
complétant ainsi les différentes possibilités de réponses que nous avons déjà évoquées.
C’est ainsi que, s’agissant d’un concours sollicité, la collecte d’informations suivie d’un
diagnostic financier se prétendent être des éléments fondamentaux de tout analyste - crédit
dans l’appréhension du risque bancaire, en matière d’octroi de prêts. L’information financière,
selon le PCG 2005, doit faire preuve « d’intelligibilité, de pertinence, de fiabilité, de
comparabilité » ; elle doit refléter l’image fidèle du patrimoine de l’entité. Par ailleurs, elle est
unie à l’audit financier dont l’objectif est d’exprimer la fidélité de l’activité et de la situation
économique, à travers les états financiers de la firme étudiée.
L’audit financier qui ne permet pas de tout analyser en comptabilité, est inséparable du
contrôle interne de l’entreprise et complété également par la gestion financière sachant que le
contrôle interne vise à maîtriser l’entité. L’objectif de ce dernier est de prévenir les erreurs et
les fraudes, de protéger l’intégrité des biens et des ressources, d’assurer une gestion rationnelle
et un enregistrement correct des opérations.
Par ailleurs, le diagnostic financier est une étape qui consiste à analyser les états
financiers passés, prévisionnels, les relations entre les comptes (bilan, compte de résultat, plan
de trésorerie), ainsi que les différents ratios du secteur d’activité. Le diagnostic financier dérive
de la gestion financière qui repose sur deux outils complémentaires : un outil d’analyse et un
outil de prévision. L’outil d’analyse met en évidence l’équilibre financier, la rentabilité des
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Information de gestion
Contrôle de gestion
Informations comptables et
financières
Système comptable et
financier : Comptabilité,
analyse financière
Informations brutes :
- Bilans et comptes de résultats passés
- Bilans et comptes de résultats
prévisionnels
- Plans de trésorerie
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Ces informations seront d’abord exploités par le système comptable et financier pour
donner les informations comptables et financières : nous suggérerons donc l’utilisation de la
comptabilité générale et de l’analyse financière.
Puis, ces informations financières et comptables seront à leur tour analysées à l’aide des
outils tels que l’audit financier et la gestion financière. Vient après le contrôle de ces
informations grâce aux moyens du contrôle interne et du contrôle de gestion, pour déboucler à
l’obtention de l’information de gestion qui permettra aux analystes de crédits de la BOA-
Madagascar d’élaborer le tableau de bord nécessaire et indispensable pour les aider à la prise
de décision.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Ce diagnostic est très bénéfique du fait qu’il permet à la banque de déterminer d’avance
et avec fiabilité la probabilité de défaillance de l’entreprise cliente, dans le cadre de diminuer
les risques de crédits octroyés.
Les crédits à l’économie jouent un rôle très important dans le système économique.
Quand la banque accorde un prêt à une entreprise ou à un particulier, elle réalise donc de la
création monétaire. En outre, un accroissement des crédits alloués a été constaté cette année
2005. Cette augmentation ne peut qu’accroître les investissements des différents opérateurs
économiques.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
l’Etat, les entreprises et les ménages. La banque collecte une partie de l’épargne des
ménages et accorde des prêts aux entreprises. Elle verse des intérêts aux Ménages et en
reçoivent de la part des entreprises. D’autre part, l’Etat effectue des prélèvements (impôts,
cotisations sociales) sur les ménages et les entreprises. Ces prélèvements permettent de
financer les dépenses publiques. Celles-ci se traduisent par des versements monétaires aux
entreprises et aux ménages. D’un autre côté, l’Etat achète des biens et services aux entreprises,
versent des salaires aux ménages. En cas de déficit budgétaire, l’Etat doit se financer en
recourant aux crédits bancaires, soit en émettant des titres sur le marché financier.
Voilà pour ce qui est du résultat économique national. Nous avons pris en compte un
autre résultat : c’est le résultat sur le plan financier.
Voilà pour ce qui est du résultat financier. Il y a encore un autre résultat : c’est le
résultat social de la nation.
28
Institut National de la Statistique – Direction des Synthèses Economiques – Note de conjoncture économique
– 1er semestre 2005.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Ce sont les résultats attendus que nous espérons de cette conjoncture économique du
pays. Dès lors, voici quelques recommandations générales que nous voudrions apporter pour la
BOA-Madagascar, concernant la contribution à la réduction des risques en matière d’octroi de
prêts.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
Il s’agit donc d’une démarche bénéfique pour la banque dans la réalisation de ses
objectifs. Elle doit donc contribuer à la motivation satisfaisante du personnel dans le cadre du
développement de l’intermédiation bancaire. Et principalement, elle doit répondre aux
stratégies de contrôle des risques liés à l’octroi de crédits.
Par ailleurs, nous aimerions encore insister sur cette dernière précision que nous
jugeons également très fondamentalement : c’est la promotion des services offerts par la BOA-
Madagascar.
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Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
CONCLUSION
Le fait que les institutions de crédit se sont beaucoup multipliées actuellement, crée un
état de marché oligopole à Madagascar, dans le secteur bancaire, et favorise la compétitivité
entre eux. Le défi primordial que doit relever toute activité de prêts se traduit par la nécessité
d’être rentable et d’assurer le développement stratégique ayant comme objectif de faciliter au
mieux le drain de l’épargne nationale et à utiliser les fonds collectés en véritable partenaire de
croissance économique.
Chacun des établissements doit alors trouver des stratégies et les meilleurs moyens pour
se différencier et ce, en respectant la réglementation des banques devant l’importance des
pressions économiques actuellement. A cet égard, la réussite et la compétitivité bancaire sont
assurées par une bonne gestion de l’institution financière, qui doit supposer des stratégies et
des outils efficaces.
Notre analyse critique portée sur les risques encourus par le prêteur nous mène à
conclure que même si la banque dispose de procédés et méthodes rigoureux pour apprécier et
contrôler les risques en matière d’octroi de crédits, face à l’instabilité de la conjoncture
économique de la nation, elle aura toujours à supporter des pertes de crédits non remboursés de
sa clientèle, ce qui représente des conséquences néfastes quant au fonctionnement de la gestion
interne de la banque. Ceci pourra engendrer dans l’avenir des impacts dégradants sur la
trésorerie propre de cette dernière, voire des difficultés majeures quant au développement de
toutes ses opérations.
82
Contribution à la réduction des risques au niveau de l’octroi de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers
D’autre part, l’opération d’octroi de crédits exige une grande prudence clairvoyante de
la part du banquier. Quoi qu’il en soit nous affirmons que la Bank of Africa Madagascar
s’efforce à développer de jours en jours ses activités. Son objectif primordial étant de
réaffirmer sa place dans le secteur bancaire et de participer au développement du pays, s’inscrit
dans le cadre du défi majeur du secteur.
Nous tenons à préciser que nous n’avions pas pu faire une analyse très approfondie par
le respect de la confidentialité promise par la banque envers ses clients. Ainsi nos examens
peuvent s’avérer quelque peu subjectifs.
Pour permettre de réduire les risques issus des crédits nous recommandons
principalement à la banque de renforcer l’équipe des analystes en recrutant des collaborateurs,
en vue de réaliser avec efficacité la politique déjà instaurée à la banque. Nous précisons
également l’importance de promouvoir les anciens salariés et aussi les services offerts à sa
clientèle d’entreprises et de particuliers. Nous lui recommandons également de s’inspirer
vivement des méthodes que nous avons proposé parmi les solutions que nous avons retenues.
Maintenant, nous considérons que l’analyse financière d’une banque et l’évaluation des
facteurs clés de sa gestion constitueront une des pistes de recherche opérationnelle à explorer et
à mettre en œuvre dans le cadre du partenariat synergique entre le monde entrepreneurial et le
milieu éducatif professionnel.
83
BIBLIOGRAPHIE
9. PAPIN, Robert : Stratégie pour la création d’entreprise, Paris, 3ème édition, Dunod
entreprise, 1982, 492 pages.
13. SENETERRE, Alain : Inflation et gestion, Paris, Dunod Entreprise, 1980, XXI et 158
pages.
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
CONCLUSION 82
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Page
Page
% : Pour cent
ADDC : Avance sur Décompte de Droits Constatés
AFH : African Financial Holding
Ar. : Ariary
ARO : Assurances, Réassurances, Omnibranches
ASCA : Avance Sur Certificat Administratif
ASFA : Avance Sur Facture Administrative
BAMES : Banque Malgache d’Escompte et de Crédit
BFV : Banky Fampandrosoana ny Varotra
BOA : Bank Of Africa
BTM : Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra
CNES : Comptoir National d’Escomptes de Paris
CREDOC : Crédit Documentaire
DTS : Droits de Tirages Spéciaux
E.F. : Entreprises Franches
E/se : Entreprise
FMO : Société Financière Néerlandaise pour le Développement
GCV : Grenier Commun Villageois
INSTAT : Institut National de la Statistique
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
Kg : Kilogramme
KWH : KiloWatt / Heure
MBA : Marge Brute d’Autofinancement
MGA : Malagasy Ariary
P.G.C. : Plan Comptable Général
SA : Société Anonyme
SARL : Société A Responsabilité Limitée
SFI : Société Financière Internationale
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine